II. Les outils de la collecte :
Nous avons précisément adopté trois
méthodes à savoir l'observation, l'entretien et le questionnaire
pour collecter des données à la fois quantitatives et
qualitatives.
L'observation du milieu nous a permis de recueillir des
informations et d'avoir une idée claire sur ce qui se passe
réellement sur le terrain. Ainsi, nous avons procédé
à l'observation directe afin de nous rapprocher de notre champ
d'étude et surtout de nos enquêtés.
Par ailleurs, lors de nos opérations de collecte de
données nous avons aussi fait usage des entretiens.
Nous avons recouru aux entretiens afin de recueillir des
informations utiles à notre recherche. Ils ont été
administrés à des personnes ressources notamment le
médecin-chef de région, un technicien supérieur de
santé et l'infirmier responsable du poste de santé de
Nabadji. Le type d'entretien utilisé est l'entretien
semi-directif. Le temps d'administration a varié entre 20 et 30
minutes.
Nous avons terminé par les questionnaires qui nous ont
permis d'avoir des données sociologiques (âge, lieu de
résidence, ethnie, situation matrimoniale, niveau d'instruction,
activité socioprofessionnelle) des différentes personnes
interrogées et des données relatives à leur recours aux
soins.
III. Les difficultés rencontrées
Notre travail n'a pas été exempt de
difficultés. Le premier problème auquel nous avons
été confrontés est l'indisponibilité des ouvrages
en rapport avec notre thème de recherche. Cela est principalement
dû au fait que nous nous sommes engagés dans une discipline
très récente au Sénégal à savoir la
Géographie de la santé. Ce qui se traduit par une
quasi-inexistence de documents qui étudient le système de soins
de la région de Matam au niveau de la bibliothèque universitaire
de Saint-Louis et des centres de documentation que nous avons eu à
visiter.
C'est à cet effet que nous avons recouru à
l'Internet. Cependant, nous n'avons pas pu trouver tout ce que nous
espérions surtout à cause de la pléthore d'informations
disponibles qui nécessite un minutieux travail de tri pour ne retenir
que les données pertinentes pour notre recherche.
Nous avons également eu quelques difficultés
à faire parler toutes les personnes abordées dont certaines
étaient très méfiantes et d'autres très timides.
Mais nous avons pu les mettre en confiance grâce à notre
maîtrise de la langue pulaar dont nous avons usé pour leur
expliquer le but nos interrogations. Par ailleurs, l'obstacle majeur auquel
nous avons été confrontés c'est de n'avoir pas pu
rencontrer les responsables des services de santé surtout à
l'hôpital de Ourossogui qui se disaient tous trop occupés. L'autre
problème non négligeable s'agit de l'éloignement de notre
zone d'étude par rapport à l'université qui ne nous a pas
permis de faire plusieurs déplacements. Ce qui a considérablement
réduit nos chances de passer plus de temps dans notre champ
d'étude.
Dans cette perspective, pour mener à bien notre
étude, nous adoptons un plan articulé autour de deux grands axes
:
· D'abord, nous présenterons notre cadre
d'étude en insistant, en premier lieu, sur la situation
géographique, l'organisation administrative et le cadre physique de la
région de Matam et en second lieu sur les caractéristiques
sociodémographiques notamment la structure par âge de la
population et la composition ethnique de la région. ;
· Enfin, la seconde partie, sera exclusivement
réservée à la présentation, à l'analyse et
à l'interprétation des données que nous avons recueillies
sur le terrain. Elle étudiera la localisation des structures de soins et
la répartition du personnel de santé ainsi que l'offre et la
demande de soins dans la région de Matam.
|