3- Risques sanitaires liés aux inondations
Les inondations constituent un phénomène
très difficile à maîtriser surtout dans les pays du sud.
Elles peuvent être à l'origine de la transmission de beaucoup de
maladies. Elles participent à la dispersion des oeufs des parasites tels
que les ascaris et les ankylostomiases et favorisent leur développement.
Lorsque ces oeufs sont en contact direct avec l'eau ou les aliments
consommés, ils peuvent entraîner des parasitoses intestinales.
Les inondations sont aussi sources de collections d'eau
favorables au développement et à la prolifération de
moustiques dans la CA de Wakhinane-Nimzatt. Et, c'est à ce niveau que le
problème se pose le plus dans la mesure où ils constituent les
vecteurs du paludisme. Cette maladie peut s'avérer très
dangereuse. Elle est due à des parasites du genre plasmodium
transmis à l'homme par des piqûres de moustiques infectés.
Selon l'OMS, en 2008, "on a noté 247 millions de cas de paludisme
qui ont causé près d'un million de décès -
principalement chez des enfants vivant en Afrique. En Afrique, un enfant meurt
toutes les 45 secondes du paludisme et cette maladie est à l'origine de
près de 20 % de l'ensemble des décès d'enfants". Ces
chiffres montrent la gravité de la situation en Afrique. Les populations
les plus vulnérables sont essentiellement les enfants et les femmes
enceintes.
En effet, les jeunes enfants vivants dans des zones de
transmission stable qui n'ont pas encore développé une
immunité les protégeant contre les formes les plus
sévères de la maladie, sont les plus exposés. En termes de
mortalité, ce sont eux qui paient le plus lourd tribut au paludisme
à travers le monde.
Chez les femmes enceintes, le paludisme entraîne des
taux élevés de fausses couches. Cellesci peuvent atteindre
jusqu'à 60 % en cas d'infection à Plasmodium falciparum.
Les taux de décès maternels dus au paludisme sont
également élevés et peuvent atteindre 10 à 50 %
(OMS, 2010). Dans les régions de forte transmission, le paludisme peut
non seulement entraîner des fausses couches mais aussi un faible poids de
naissance chez les nouveau-nés, en particulier lors de la
première et de la seconde grossesse. L'OMS estime que 200 000
nouveau-nés meurent chaque année des suites d'une infection
palustre au cours de la grossesse.
Le risque sanitaire lié aux inondations est donc
très élevé à Wakhinane-Nimzatt. Les zones
inondables telles que Darourahmane, Angle Mousse et Wakhinane 4 constituent
ainsi les espaces à risque. La présence quasi permanente des eaux
stagnantes dans ces zones occasionnant la prolifération des moustiques
est un facteur de risques non négligeable. Toutes les populations de la
CA sont exposées aux piqûres des moustiques et donc au paludisme
dans la mesure où ces insectes ne se limitent pas seulement dans les
endroits inondés. Ils peuvent parcourir des distances assez importantes,
jusqu'à sortir de la zone favorable à leur développement,
à la recherche de leurs repas sanguins.
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