Problématique du financement extérieur et ses corollaires sur la croissance économique en RDC de 1980 à 2009( Télécharger le fichier original )par Rémy MUNGANGA SHUNGI Université de Kisangani RDC - Licence en sciences économiques 2011 |
O. INTRODUCTION0.1. ETAT DE LA QUESTIONAvant d'aborder notre thème de recherche, il est utile de nous servir de nos prédécesseurs qui ont réalisé leurs recherches sur les problèmes de financement économique, croissance et développement économique comme repère. C'est à ce titre que nous ne prétendons pas être parmi les premiers à s'intéresser à cette question. Bien entendu, les travaux de certains chercheurs ayant abordé ce créneau, nous ont été de grande importance dans la mesure où leur lien avec le sujet que nous abordons s'avère comme un fil conducteur. Benjamin AKEMANI AWENDE (2010) a abordé « les dettes extérieures en République Démocratique du Congo : origine et évolution de 1990 à 2008 ». Il s'est fixé d'atteindre comme objectif, l'analyse de l'évolution et les variables qui influencent les dettes extérieures de la République Démocratique du Congo. Après adoption de la méthode systémique et économétrique appuyée par la technique documentaire ; il a abouti aux résultats selon lesquels les dettes extérieures de la République Démocratique du Congo (RDC) évoluent en dent de scie et que les variables qui influencent la dette extérieure de la République Démocratique du Congo sont le service de la dette dû, le service de la dette effectué, les intérêts et les arriérés des dettes.1(*) BOTCHAKA LIFAFU (2008), dans son travail intitulé « l'impact du financement extérieur sur le budget de la République Démocratique du Congo, s'est fixé comme objectif de dégager l'incidence du financement extérieur par rapport aux ressources intérieures et d'identifier les effets pervers de cette situation. Après usage du modèle d'équilibre général calculable à travers le modèle 1-2-3 pour l'année 2007 ; il a abouti aux résultats suivants : le budget de l'Etat congolais est dépendant des recettes fiscales, de l'épargne agrégée, de la consommation, des investissements et de l'épargne publique. Tout accroissement de don et financement ainsi que de l'épargne extérieur améliore les recettes fiscales, le revenu total, l'épargne agrégée, les investissements et l'épargne publique.2(*) Le travail de KAGHOMA J3(*). axé sur la dette publique extérieure et le développement des pays du tiers-monde : un frein ou une impulsion ? Cas de la RDC de 2001 - 2007, s'est fixé comme objectif d'identifier l'origine déterminante de la crise de la dette extérieure en RDC, analyser les conditions d'octroi de la dette extérieure par les institutions de Bretton Woods et enfin, en identifier les défis et perspectives. Après adoption de la méthode statistique ou analyse quantitative, appuyée par la technique documentaire, il a abouti aux résultats selon lesquels l'application d'une politique économique basée sur un certain nombre d'application de la politique monétaire, budgétaire et une large ouverture de l'économie débitrice à l'économie internationale était la condition sine qua non pour bénéficier des nouveaux prêts ; ensuite, le respect de ces conditionnalités a permis une amélioration des agrégats macroéconomiques sans que ces derniers ne soient accompagnés d'une amélioration des conditions de vie de la population (développement). Quant à DUBATSO G. dans son travail intitulé « l'aide publique et développement socioéconomique en RDC de 1999 à 2004 ; l'auteur s'est appesanti de savoir si l'aide publique au développement est indispensable pour l'éclosion du développement socio-économique de la RDC. En usant de la méthode inductive, les calculs statistiques appuyés de la technique documentaire, l'aide publique au développement n'est pas absolument le moteur du développement socio-économique en RDC.4(*) En effet, ces travaux scientifiques qui ont traité soit des dettes extérieures, financements extérieurs, dette publique extérieure et aide publique et développement ont été d'une grande envergure car chacun a donné un apport sur son aspect. Ces travaux ont presque une même vision : le développement socio-économique de la République Démocratique du Congo. En revanche, hormis ces aspects évoqués par les prédécesseurs, notre étude contribue également dégager les implications des financements extérieurs sur la croissance économique et partant sur le développement économique mesuré ici en terme d'indicateur de développement humain. Il est cependant inadmissible que la République Démocratique du Congo, bien qu'ayant bénéficié des financements extérieurs énormes pour appuyer son économie, n'ait atteint qu'une croissance économique boiteuse expliquée non seulement par la non majoration du revenu par habitant mais surtout par l'amenuisement de son indicateur de développement humain étant faible à la moyenne de l'Afrique subsaharienne ; conduisant la population dans une misère indestructible. * 1 AKEMANI AWENDE D., Dettes extérieures en RDC: Origine et évolution de 1990 à 2008, Mémoire inédit, FSEG, UNIKIS, 2009-2010. * 2 BOTTCHAKA LIFAFU Daddy, Impact du financement extérieur sur le budget de la RDC, Mémoire inédit, FSEG, UNIKIS, 2007-2009. * 3 MUHINDO KAGHOMA Joseph, La dette publique extérieure et le développement des pays du tiers-monde : un frein ou une impulsion. Cas de la RDC de 2001-2007, Mémoire inédit, FSEG, UNIKIS, 2007-2008. * 4 DUBATSO MBODINA G., Aide publique et développement socio-économique en RDC de 1999 à 2004, Mémoire inédit, FSEG, UNIKIS, 2007-2008. |
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