REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO MINISTERE DE
L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE UNIVERSITE CHRETIENNE BILINGUE DU
CONGO UCBC VILLE DE BENI
LES CAUSES DE LA PAUVRETE EN VILLE DE BENI, CAS
DU QUARTIER MABOLIO.
Travail présenté par KAMBALE
KATALIKO Sage (Année
préparatoire Sciences appliquées dans le cadre du cours de DRC
REALITIES enseigné par le Professeur Docteur David
KASALI.
Encadreur : Assistant Barnabé KAZAMBUA
ANNEE-ACADEMIQUE : 2011-2012
REMERCIEMENTS
L'homme, à lui seul, n'est à mesure de rien
faire. Si nous n'étions pas en vie, nous ne produirions pas ce travail.
Si nous n'avions de bonne santé, il nous serait impossible
d'écrire cet article. Or, c'est Yahvé notre Créateur qui
prend soin de nous. C'est pourquoi, dès le premier abord, nous lui
adressons nos louanges.
Dans ce même ordre d'idée, nos sentiments de
gratitude s'adressent à Monsieur le Professeur Docteur David KASALI,
Recteur de l'Université Chrétienne Bilingue du Congo, pour le
cours des DRC REALITIES qui nous a mis face aux défis de la RDC que nous
devons transformer en opportunités.
Il nous sera ingrat de passer sous silence l'apport combien
louable de Monsieur l'Assistant Barnabé KAZAMBUA qui, en dépit de
ses occupations, a accepté de nous encadrer lors de l'exécution
de ce travail.
A tous ceux qui ont répondu à nos
différentes questions lors de la descente sur terrain, nous adressons
nos remerciements.
Nous reconnaissons, en disant merci, le soutien de tous les
camarades étudiants avec qui nous endurons en vue de transformer ce
Congo.
Nous adressons, enfin, nos remerciements à tous ceux
qui ont, d'une manière ou d'une autre, tendu à notre perche pour
la réalisation de cette oeuvre et ceux qui allaient le faire si nous le
leur demandions.
CHAPITRE I. GENERALITES
I.1 INTRODUCTION
L'acquisition de toute bonne formation exige des
qualités notamment le dévouement, l'endurance, la
persévérance, la patience, ... L'homme ne peut oublier que, tout
au long de son existence, il doit se heurter aux nombreux obstacles.
Relativement à ce que nous sommes entant
qu'étudiants à l'Université
Chrétienne Bilingue du Congo, dans le cadre du cours de
<< DRC REALITIES >> qui veut dire << les
réalités de la RDC >>, nous avons mené une recherche
sur la pauvreté, à travers laquelle nous en étudions les
causes et voyons comment transformer tous les défis ayant trait à
cette pauvreté en opportunité.
I.2 PRESENTATION DU PROBLEME
Depuis longtemps, l'homme est à la recherche de son
bien-être. Il fournit des efforts en vue de gagner sa vie mais aussi de
la société au sein de laquelle il évolue. Nous avons
constaté, tout le monde le sait, que la pauvreté aujourd'hui se
porte bien en République Démocratique du Congo, un pays pourtant
potentiellement riche. C'est un paradoxe. Les gens mangent difficilement, ils
n'ont pas accès à plusieurs choses (eau potable,
électricité, soins de sante, éducation,...)
I.3 PRESENTATION DU CONTEXTE
Selon le 15eme volume de l'encyclopédie
<< The World Book >>, la pauvreté est le manque de revenue
suffisant ou ressources pour satisfaire les besoins de base d'une personne.
La même encyclopédie ajoute que bien que la
pauvreté peut être retrouvée dans tous les pays du monde,
les besoins de base d'un peuple ne sont pas partout les mêmes. Ils
varient d'un milieu à un autre et d'un moment à un autre. A titre
illustratif, ce livre trouve que plusieurs biens que plus d'Américains
considèrent comme primaires -tels que les réfrigérateurs-
peuvent être vus comme luxueux dans les pays moins industrialisés,
aussi les Américains de l'époque coloniale pouvaient-ils trouver
luxueuses des choses que les actuels Anglo-saxons considèrent comme
besoins de base. Cet ouvrage renforce qu'actuellement quelques peuples pauvres
ont des meilleurs biens de ménage, de soins de santé et de
transport plus que même ce qu'avaient les riches d'il y a cent ans.
Selon le rapport de la banque mondiale publié à
2008, au monde entier, environ 1,3 milliard d'habitants vivent sous le seuil
extrême de la pauvreté, soit près du quart des habitants du
monde. Le nombre de personnes vivant sous le seuil d'extrême
pauvreté dans le monde s'est réduit de 1,9 à un peu moins
de 1,3 milliard en 1981 et 2008. A en croire ce rapport, la plupart des
régions du monde ont vu l'extrême pauvreté reculer : la
réduction la plus spectaculaire est observée en Asie de l'Est
notamment sous l'impulsion de la Chine. Le rapport de la Banque mondiale
précise qu'on compte 284 millions de personnes extrêmement pauvres
(14,3% de la population) alors qu'elles étaient plus d'un milliard en
1981 (77,2% de la population). Le constat, selon ce même rapport, est en
revanche plus mitigé pour l'Afrique subsaharienne. La part de la
population concernée par l'extrême pauvreté a
légèrement reculé (47,5% en 2008 contre 51,5% en 1981) et
le nombre de personnes a même augmenté (386 millions en 2008
contre 204,9 millions en1981).
Sur les 50 pays les plus pauvres du monde classés selon
l'Indicateur de Développement Humain (IDH) du Programme des Nations
Unies pour le Développement (PNUD), 33 sont situés en Afrique
subsaharienne où la malnutrition, l'illettrisme et les situations
sanitaires désastreuses sévissent, renforcent les
résultats d'une enquête menée par l'Institut International
des Ressources (WRI).
En République Démocratique du Congo, le taux de
pauvreté avoisine 70% de l'ensemble des ménages, selon les
enquêtes de l'Institut National des Statistiques (INS), taux parmi les
plus élevés du continent. La répartition spatiale de ce
phénomène montre que le milieu rural enregistre un taux de
pauvreté de72% contre 59 pour le milieu urbain. La répartition
par province montre une disparité entre elles, avec des taux envoisinant
90% pour les provinces de Bandundu et de l'Equateur contre un taux de 50% pour
les autres provinces comme le Kasaï et Kinshasa, tout cela malgré
les immenses ressources que possède la RDC.
Les populations vivent dans les conditions économiques
et sanitaires déplorables, notamment dans les régions de l'Est
où des bandes rebelles armées sèment terreur et
désolation. D'après la Banque Africaine pour le
Développement dans un document intitulé « Perspectives
économiques en Afrique (p.209) publié en 2005, l'accès
à l'eau et à l'assainissement ne concerne respectivement que 222
et 9 pourcent de la population totale, avec d'importantes disparités
entre régions ainsi qu'entre les zones rurales et urbaines.
Daniel MUKOKO SAMBA et alii, dans l'intitulé «
Conflits armées en République Démocratique du Congo, le
rôle des facteurs économiques et leçons pour la
reconstruction (p.11) publié en 2004, révèle que
près de 80% de la population
congolaise survivent à la limite de la dignité
humaine, avec moins d'un dollars américain par personne par jour et
moins de 20% des habitants ont un accès régulier à
l'électricité.
D'après toujours la Banque Africaine pour le
Développement, dans les perspectives économiques en Afrique
(p.209) publié en 2005, la pauvreté se manifeste par la
malnutrition qui touche entre 30 et 50% des femmes et des enfants. Au total, 16
millions de personnes sont en situation d'insécurité
alimentaire.
Dans notre province du Nord-Kivu, située à l'Est
du pays, globalement les 4 780 170 habitants repartis sur 59 631km2
se retrouvent dans un état de pauvreté tant monétaire
qu'humaine, précise le Document intérimaire de Stratégie
de Réduction de la Pauvreté (DSRP-Nord-Kivu).
I.4 SITUATION DU PROBLEME DANS LE CONTEXTE
Les causes de la pauvreté dont nous allons parler dans
ce travail concernent d'une manière particulière la ville de Beni
qui se trouve en province du Nord-Kivu. Beni est une ville de la RDC,
située à proximité du parc national de Virunga sur le
plateau du mont Ruwenzori (5 119m d'altitude), en bordure de la forêt de
l'Ituri. Elle se trouve à 70km de Kasindi, une cité qui fait
frontière avec l'Ouganda.
La ville accueille un important marché local et
possède un aéroport (CODE AITA : BNC). Elle fut le
théâtre des violents affrontements en 2001 au cours de la
deuxième guerre du Congo. Cette ville a permis au gouvernement central
de Kinshasa de reprendre le contrôle militaire et administratif de l'Est
du pays pendant la guerre d'agression menée par les pays voisins qui
souhaitaient la balkanisation de la RDC afin
de contrôler les républiquettes qui en seraient
issues, surtout dans sa partie orientale très convoitée pour ses
minerais et son sol productif.
La ville de Beni compte quatre communes à savoir :
Mulekera, Beu, Ruwenzori et Bungulu.
I.5 QUESTIONS DE RECHERCHE
Pour bien comprendre la pauvreté dans les ménages
du quartier Mabolio, deux principales questions doivent trouver des
éléments de réponse :
- Quels sont les indices de la pauvreté dans le quartier
Mabolio ? - Qu'est-ce qui est à l'origine de cette pauvreté ?
I.6 LIMITATION ET DELIMITATION DU SUJET
La République Démocratique du Congo étant
un pays très vaste, pour être plus crédible, notre
recherche a été effectuée en ville de Beni
précisément dans le quartier Mabolio ; c'est donc ce quartier qui
est notre circonscription. Comme la pauvreté diffère d'un milieu
à un autre et d'un moment à un autre tel que nous l'avons
signalé tout au début, nous avons mené nos recherches au
cours de l'année 2012, au mois de juin.
Il est vrai que la pauvreté est un thème trop
vaste puisqu'il en existe plusieurs sortes et plusieurs sens (selon les
séculiers, les bibliques et les animistes). Nous allons rester dans le
domaine des séculiers qui définissent la pauvreté comme
étant l'insuffisance des moyens matériels pour répondre
aux besoins de base. Nous n'allons pas parler de la pauvreté
régionale, nous allons plutôt nous intéresser à la
pauvreté dans les ménages du quartier Mabolio.
I.7 SUBDIVISION DU TRAVAIL
Notre oeuvre comporte trois grandes parties : la
première traite sur les généralités de la
pauvreté. Dans la seconde partie, nous en étudions les causes.
Enfin, dans la conclusion, nous expliquons comment lutter contre cette
pauvreté.
CHAPITRE II ETUDE DES CAUSES DE LA PAUVRETE
AU QUARTIER MABOLIO
II.1 INTRODUCTION
La pauvreté étant l'état d'une personne
dépourvue ou ayant peu de ressources, de biens, d'argent pour satisfaire
ses besoins de base, dans ce travail nous nous sommes intéressés,
tel que nous l'avons signalé dans la délimitation du sujet, de la
pauvreté dans les ménages en ville de Beni
particulièrement au quartier Mabolio.
Ainsi, dans ce chapitre allons-nous étudier les causes de
la pauvreté dans ce quartier de la ville de Beni.
Avant de comprendre ces causes, il nous est impérieux
d'avoir une certaine idée sur ce quartier. Situé en commune
BUNGULU, le quartier Mabolio est l'un des quartiers les plus anciens de la
ville de Beni. Avec un climat variant selon la saison, le sol de Mabolio est
sablo-argileux. La végétation qui domine ce quartier est la
savane herbeuse. Son hydrographie est constituée des rivières
Tuha et Biahutu.
D'après les statistiques de l'an 2011 de cette
contrée, le quartier Mabolio compte au total 10 862 habitants parmi
lesquels 2 359 hommes, 2 589 femmes, 2 807 garçons et 3 107 filles.
Cette population est en majeure partie constituée d'une seule tribu, les
nande.
Ces habitants vivent principalement de l'agriculture. Une
autre couche s'adonne aux activités informelles pendant que certains
autres sont des agents de l'Etat ou d'autres organisations.
Le quartier Mabolio regorge 9 établissements scolaires et
5 institutions
sanitaires.
II.2 PROCEDURE DE RECHERCHE
Pour aboutir aux résultats de notre étude, nous
avons utilisé trois techniques de recherche. Auparavant, nous nous
sommes servis de la documentation. Nous avons lu certains
ouvrages, nous avons également consulté l'internet.
Ensuite, nous avons réalisé des
interviews sur terrain. En fait, une interview est un
entretien avec une personne sur ses actes, ses idées, ses projets, afin
d'en publier ou diffuser le contenu ou l'analyse.
Nous avons, enfin, observé la situation sur terrain.
C'est la méthode d'observation.
II.3 PRESENTATION DES RESULTATS
Indices de la pauvreté au quartier
Mabolio
Nous servant de la technique d'observation, nous avons
constaté que la pauvreté existe réellement dans le
quartier Mabolio. A ce qui concerne le domaine de l'habitat, nous avons
remarqué que la plupart des habitants de ce quartier logent dans des
maisons construites en semi durables.
Quant à l'électricité, une grande partie
de ce quartier demeure dans le noir. Il n'y a pas assez d'initiatives locales
pour palier le problème de l'accès au courant
électrique.
Aussi, les rues dans ce quartier ne sont-elles pas bien
aménagées. Il faut aussi ajouter que dans la majorité des
ménages que nous avons fréquentés, il y a insuffisance de
biens matériels.
Dans certaines familles du quartier Mabolio, il est difficile
de scolariser les enfants. Nous avons interviewé une dame qui nous a
rassurés qu'elle a deux enfants non scolarisés alors qu'ils ont
déjà atteint l'âge requis pour aller à
l'école primaire. Ce problème de scolarisation, nous l'avons
rencontré presque dans toutes les familles visitées.
Le malheur ne vient jamais seul, dit-on, outre la
scolarisation, l'alimentation pose encore problème dans plusieurs
ménages des ce quartier. Dans plusieurs familles les gens mangent
souvent deux fois par jour, le matin et le soir ou pendant la journée et
le soir. Manger c'est une chose et quoi manger en est une autre. Une dame dont
le mari est taximan nous a confirmés qu'elle prend la viande en moyenne
une fois par mois. Une autre nous a révélés qu'à
midi ils peuvent manger du haricot et le soir ils accompagnent la patte de
l'eau qui a préparé ces haricots. On peut donc manger une ou deux
fois par jour et pas une bonne qualité de nourriture.
Difficilement les habitants du quartier Mabolio
accèdent aux soins de santé. Nous avons rencontré une
femme paralysée, assise dans un fauteuil par manque de soins
médicaux. «Ma femme est déjà traumatisée,
elle oublie facilement. Une fois
vous rentrez ici elle ne va pas vous reconnaitre. Nous
n'avons pas d'argent pour la soigner», nous a déclaré
tristement monsieur Kasereka Pono Antoine, ancien militaire et âgé
de 67 ans.
Il faut ajouter que l'eau potable n'est pas accessible par les
habitants du quartier Mabolio. «Nous n'avons pas d'eau potable en
dépit des bornes fontaines construites par l'organisation non
gouvernementale Solidarité internationale», a timidement
affirmé mademoiselle Sifa, élève de son état.
Causes de la pauvreté au quartier
Mabolio
Baudouin écrit : « la pauvreté ou la
misère peut s'expliquer uniquement par la faible performance de ses
institutions, de ses entreprises, encore de ses coutumes. Notre mode de
travail, notre niveau de vie et nos politiques sont déterminés
par un mode mondial et cet ordre est fortement marqué par le jeu des
intérêts de grandes puissances qui ne veulent pas l'avancement de
la RDC et continuent à aggraver la misère des congolais. Nos
politiques aussi avec leur mauvaise gestion ont plongé le pays dans
l'abime où il croupit c'est-à-dire chacun des gouvernants a sa
part de responsabilité dans la descente aux enfers que poursuit le
niveau de vie du congolais, dans la mesure où les dirigeants sont
restés marqués non pas par le souci de promouvoir le
progrès économique et social, mais par esprit servile et
fortement tourné vers le seul profit et leur sécurité
personnelle. A cela s'ajoutent les mécanismes financiers internationaux
qui créent la pauvreté et la dépendance... »
La plupart des gens que nous avons contactés sur
terrain ont estimé qu'à la base de la pauvreté au quartier
Mabolio on trouve le chômage. Beaucoup n'ont pas où travailler
pour satisfaire leurs besoins primaires.
La couche qui travaille, petite soit-elle, touche un salaire
insignifiant ou carrément ne reçoit rien. Le cas de monsieur
Kasereka Pono Antoine, agent au bureau de quartier Mabolio illustre non moins
cette affirmation. Cet employé nous a confirmé qu'il a
travaillé pendant plus de six mois sans rien toucher comme
rémunération.
Une autre cause de la pauvreté dans ce quartier, nous
a-t-il été précisé, c'est
l'insécurité. Nous avons appris que certains habitants de ce
quartier exploitent des champs en dehors de la ville de Beni -pour la plupart-
en territoire de Beni où des forces armées troublent la
quiétude de la population. Les cultivateurs accèdent
difficilement à leurs champs, souvent leurs récoltes sont
pillées par des malfrats. L'insécurité devient ainsi une
menace pour les cultivateurs qui, malheureusement, ne savent plus exploiter
leurs champs.
Aussi, faut-il ajouter à ces causes, la paresse. Cela
fait qu'il y ait trop de bouches à nourrir que de mains qui travaillent.
Certaines personnes ne veulent pas cultiver le sol pensant que c'est un dur
travail moins productif.
II.4 DISCUSSION / ANALYSE DES RESULTATS
Après la présentation des résultats de
notre travail, notre étude nous
montre qu'outre les causes de la pauvreté nous
données par les interviewés, il y a lieu de souligner certains
éléments qui font aussi que la pauvreté s'accentue dans
cette partie de la ville de Beni.
La consommation abusive de la boisson alcoolique et pendant la
journée contribue trop à la pauvreté dans un quartier. Au
lieu de répondre aux besoins de bases, les hommes s'appliquent à
trop dépenser pour l'alcool et pendant qu'il faut travailler,
ces amoureux de l'alcool ne font que s'amuser. Nous nous
sommes présentés dans certains bistrots de la place. A notre
surprise, ces débits de boisson étaient plein de monde alors que
c'était encore la matinée.
Aussi, y a-t-il des paresseux dans ce quartier, des gens qui
ne veulent pas travailler. Cela fait qu'ils ne s'attendent qu'à l'aide.
Ils veulent de la manne qui tombe du ciel. Cette attitude les paupérise
davantage.
Une autre cause, c'est le désespoir. Les gens ont
désespéré, ils ne croient pas qu'un jour ils peuvent
quitter cet état. Le désespoir fait qu'on ne fournit plus
d'effort pensant que rien n'ira.
Comment quitter de ce l'état de pauvreté devrait
être une affaire de tous. Curieusement, certaines personnes pensant qu'il
y aura un être -nous ne savons pas comment l'appeler- qui viendra sauver
la situation. Quand il faut réfléchir sur la manière dont
il faut vaincre la pauvreté, certaines personnes déclarent :
« c'est comme si celui qui changera ce pays n'est pas encore né
». C'est un problème !
II.5 DECOUVERTES
Se lancer dans une recherche est très important car on
comprend les réalités du terrain et on découvre certaines
autres qu'on ne connaissait pas d'avance. Nous avons trouvé que le
quartier Mabolio, l'un des plus anciens de la ville de Beni et comptant une
dizaine de milliers d'habitants, dispose d'un bureau qui laisse à
désirer. Sans matériels adéquats pour son fonctionnement,
papiers et autres documents ne sont pas bien conservés et sont
abandonnés à la merci de madame la pluie car le toit du bureau
suinte quant il pleut.
Les agents du bureau, à en croire leurs propres
déclarations, ne sont pas pris en charge par l'Etat congolais. Ce qui
est positif de leur cote, ils s'efforcent quand même à travailler,
ils tiennent à jour certains documents et ils font même des
statistiques.
II.6 SUGGESTIONS A LA POPULATION
Pour transformer ces réalités en
opportunités, c'est-à-dire pour quitter de cet état de
pauvreté, la population du quartier Mabolio doit mettre en application
certains éléments.
Les habitants doivent avoir l'esprit de travail, sans tenir
compte des aides extérieures. Elle doit apprendre à voler de ses
propres ailes.
Les consommateurs des boissons alcooliques doivent diminuer la
dose ou absolument arrêter à en prendre. S'il faut consommer les
boissons alcooliques, cela ne doit pas être en excès et pendant
les heures de travail.
Les parents, à ce qui les concerne, doivent respecter
les principes du planning familial car nous ne trouvons pas utile de mettre au
monde beaucoup d'enfants qu'on ne saura pas scolariser, soigner, nourrir,
vêtir, ~
Ils doivent aussi, malgré les difficultés de la
vie, scolariser leurs enfants afin qu'ils acquièrent différentes
connaissances intellectuelles en vue de développer ce pays, la
République Démocratique du Congo.
CHAPITRE III. CONCLUSION
III.1 POINTS CLES DE LA RECHERCHE
Intitulé << les causes de la pauvreté
en ville de Beni, cas du quartier Mabolio>>, notre travail contient
deux points clés que nous avons pu traiter dans le développement.
Il nous a fallu d'abord présenter les indices de la pauvreté dans
le quartier Mabolio avant d'en établir les causes. La démarche
est toute logique. On ne peut pas parler des causes de la pauvreté dans
un milieu avant de montrer qu'elle s'y trouve.
Nous appuyant sur la définition de la pauvreté
telle que donnée par <<The World Book Encyclopedia>>, Volume
15, p. 727 :<< manque de revenu suffisant ou ressources pour
satisfaire les besoins de base d'une personne>>, nous avons
remarqué que les habitants du quartier Mabolio sont
généralement pauvres. La scolarisation pose problème dans
ce quartier. Dans plusieurs foyers, les enfants ne sont pas scolarisés
ou ne vont pas jusqu'au bout de leurs études suite à
l'insuffisance de ressources financières.
Plusieurs ménages ne parviennent pas à
satisfaire leurs besoins alimentaires. Dans des ménages que nous avons
visités, les gens mangent une ou deux fois par jour sans aussi tenir
compte de la qualité et même de la quantité du repas.
L'essentiel y est de mettre quelque chose sous la dent pourvue qu'on ne vive la
mort.
Si l'on est difficilement scolarisé et à peine
nourri, l'accès aux soins de
pour se faire soigner dans des bons hôpitaux et à
temps utile. Des malades sont abandonnés à leur triste sort, ne
sachant pas à quel saint se vouer, suite à
l'impécuniosité qui, disons-le, demeure le caillou dans la
chaussure des habitants du quartier Mabolio.
En plus, il est non moins difficile d'avoir accès
à l'eau potable dans ce quartier nonobstant les bornes fontaines
construites par l'organisation non gouvernementale <<Solidarité
internationale>> dont la qualité de l'eau est remise en
question.
Il faut également affirmer en plus que la population
accède difficilement à l'électricité, loge dans les
maisons faites en mi-durs (bois-boue).
Les indices de la pauvreté dans ce quartier
étant donnés, il sied de parler des causes. Suite à notre
<<feed back>> avec les habitants du quartier Mabolio et grâce
à nos analyses, nous avons inventorié certaines causes de la
pauvreté dans ce quartier qui sont notamment :
- Le chômage
- Le salaire insignifiant
- L'insécurité des personnes et leurs biens
- La paresse
- La consommation abusive des boissons alcooliques et pendant les
heures de travail
- Le désespoir
III.2 RECOMMANDATIONS
Les dirigeants politiques de la République
Démocratique du Congo, chacun à ce qui le concerne, ont une part
de responsabilité dans la pauvreté non seulement des habitants du
quartier Mabolio, mais aussi du peuple congolais, en général.
C'est pourquoi, en qualité de chercheurs experts en questions
liées à la pauvreté, nous signalons ce qui suit au
gouvernement du pays :
- Créer des emplois stables et qui payent lutte
grandement contre la pauvreté de la population.
- Le secteur agricole peut facilement faire sortir le pays du
gouffre, le Congo ayant un sol dont la fertilité n'est plus à
démontrer. L'agriculture doit être mécanisée afin
d'accroitre le rendement de ce secteur.
- J. LESOURME p.72 affirme que la prospérité
économique d'une société résulte moins de la
possession des ressources naturelles que de la capacité technique et
humaine à les mettre en oeuvre. L'éducation est à la base
du progrès. Le gouvernement doit faciliter la scolarisation du peuple
congolais, avec un programme d'enseignement qui doit être adapté
aux réalités du terrain. Par exemple, on ne peut pas créer
l'option de Pêche dans un milieu qui n'a ni lac, ni rivière.
L'enseignement technique doit être promu. C'est grâce à elle
que les richesses de la RDC pourront être mises en valeur.
- La paix sur tout le territoire nationale doit régner en
vue d'assurer la libre circulation des personnes et leurs biens.
- La consommation abusive des boissons alcooliques pendant aussi
les heures de travail doit être frappée d'interdiction.
- L'électricité doit être mise en place pour
permettre les investissements.
- L'assistance sociale aux personnes du troisième
âge et aux autres inaptes doit être assurée.
Il est vrai que la population, à elle-même, ne
peut pas facilement faire apprendre à se prendre en charge. Les
consommateurs des boissons alcooliques ne sauront pas aussi tout seuls cesser
la prise de l'alcool. Il faut également noter que qu'il sera difficile
aux parents de comprendre les principes du planning familial.
C'est ainsi que pour aider cette population à
comprendre la valeur du travail, les méfaits des boissons alcooliques,
les inconvénients de mettre au monde beaucoup d'enfants, un autre acteur
s'avère indispensable. Cet acteur doit revigorer cette population
plongée dans le désespoir.
Nous pensons premièrement aux églises. Les
confessions religieuses sont une force dans la cite vue qu'elles rassemblent
beaucoup de personnes et que le message provenant d'un pasteur ou d'un
prêtre est mieux écouté et pris en considération par
les adeptes. Les églises ne doivent pas seulement se baser sur des
séances de prière et d'évangélisation. Elles
doivent aussi apprendre à leurs membres les valeurs du travail, du
planning familial,...
Outre les églises, les associations doivent aussi
encadrer leurs membres et
liste, les écoles ne sont pas du reste. Les enseignants
doivent bien expliquer tous ces éléments aux élèves
en vue d'éradiquer la pauvreté.
III.3 SUGGESTIONS POUR LES RECHERCHES FUTURES
L'oeuvre humaine n'est du tout pas parfaite. Nous
suggérons aux prochains chercheurs qui s'intéresseront à
la pauvreté d'essayer de faire ce que nous n'avons pas pu
réaliser étant donné que la pauvreté est un
thème trop vaste.
REFERENCES
1. The World Book Encyclopedia», Volume 15, p. 727
2. Rapport de la Banque mondiale publié à 2008
3. Indicateur de Développement Humain (IDH) du Programme
des Nations Unies pour le Développement (PNUD)
4. Banque Africaine pour le Développement,
Perspectives économiques en Afrique, (p.209) 2005
5. Daniel MUKOKO SAMBA et alii(2004), Conflits armées
en République Démocratique du Congo, le rôle des facteurs
économiques et leçons pour la reconstruction, (p.11)
6. Document intérimaire de Stratégie de
Réduction de la Pauvreté (DSRP-NordKivu).
7. Statistiques de l'an 2011 du quartier Mabolio
8. Baudouin Hamuli Kabarthuza (2002), Donner sa chance au
peuple congolais, Paris, Ed. Karthala, pp.21-22
9.
www.wikipedia.fr
TABLE DES MATIERES
REMERCIEMENTS 2
CHAPITRE I. GENERALITES 3
I.1 INTRODUCTION 3
I.2 PRESENTATION DU PROBLEME 3
I.3 PRESENTATION DU CONTEXTE 3
I.4 SITUATION DU PROBLEME DANS LE CONTEXTE 6
I.5 QUESTIONS DE RECHERCHE 7
I.6 LIMITATION ET DELIMITATION DU SUJET 7
I.7 SUBDIVISION DU TRAVAIL 8
CHAPITRE II ETUDE DES CAUSES DE LA PAUVRETE AU QUARTIER MABOLIO
9
II.1 INTRODUCTION 9
II.2 PROCEDURE DE RECHERCHE 10
II.3 PRESENTATION DES RESULTATS 10
Indices de la pauvreté au quartier Mabolio 10
Causes de la pauvreté au quartier Mabolio 12
II.4 DISCUSSION / ANALYSE DES RESULTATS 13
II.5 DECOUVERTES 14
II.6 SUGGESTIONS A LA POPULATION 15
CHAPITRE III. CONCLUSION 16
III.1 POINTS CLES DE LA RECHERCHE 16
III.2 RECOMMANDATIONS 18
III.3 SUGGESTIONS POUR LES RECHERCHES FUTURES 20
REFERENCES 21
TABLE DES MATIERES 22
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