3.4.2.
Détermination de la valeur au bleu (VB)
Ainsi, pour connaître la valeur au bleu (VB) de la prise
d'essai, on utilise l'équation suivante du chapitre 4 : VB = VBM
/ Msol (ml/g)
3.5. Méthode au spectrophotomètre
Cette méthode est semblable à la
méthode d'essai conventionnel. Dans cette méthode, un
spectrophotomètre est employé pour déterminer la
quantité de bleu de méthylène en passant par la
détermination de l'absorbance. La méthode du
spectrophotomètre a été réalisée afin
d'éliminer plusieurs facteurs d'erreur que l'on retrouvait avec
la méthode conventionnelle, lesquels seront exposés plus
tard.
3.5.1. La
procédure d'essai
La détermination de la valeur au bleu par la
méthode au spectrophotomètre nécessite l'utilisation
d'environ 7 béchers par fraction de chaque
échantillon avec différentes concentrations de bleu de
méthylène. La procédure d'essai par bécher est
décrite comme suit: La solution de bleu de méthylène est
ajoutée dans la suspension de sol; cette dernière est
mélangée continuellement pendant 15 minutes avec un agitateur
à ailettes (en prenant soin d'obtenir une vitesse d'agitation d'au moins
égale à 400 tours/minute). À la fin de l'agitation, on
doit laisser reposer la solution de 1 à 2 minutes pour permettre aux
grosses particules de sédimenter. On prélève par la suite
le liquide de la surface avec une pipette pour remplir des petits tubes
insérés dans la centrifugeuse. On centrifuge pendant 5 minutes
à haute vitesse (13 g). Finalement, on prend le liquide
surnageant dans les tubes de centrifugeuse (qui conserve la concentration
rémanente de bleu de méthylène) et on détermine son
absorbance au spectrophotomètre pour une longueur d'onde de 664 nm. On
répète la même procédure pour les autres
béchers. Ainsi la valeur au bleu au spectrophotomètre (VBS) sera
déduite de la courbe de titration.
Il faut signaler que pendant les 15 minutes d'agitation de
l'ensemble de la prise d'essai et la solution de bleu de
méthylène, on a prélevé une goutte de cette
suspension aux intervalles de temps de 5, 10 et 15 minutes, ces gouttes ont
été déposées sur le papier filtre, afin de comparer
les taches ainsi formées, avec la procédure de la méthode
conventionnelle.
3.5.2.
Détermination de la courbe d'adsorption
La procédure de détermination de la courbe de
titration est divisée en deux étapes à savoir :
La première étape est la détermination
du point de saturation : Il faut noter que l'essai au spectrophotomètre
doit commencer par un point de référence (i.e. point de
saturation), afin d'obtenir la courbe de titration. Pour avoir une
première approximation de l'adsorption de l'échantillon, on s'est
servi du papier filtre. On ajoute à la prise d'essai placée dans
un premier bécher, du titrant jusqu'à l'obtention sur le papier
filtre d'une auréole visible. La solution obtenue à la fin de
cette première étape n'est pas prise en considération dans
le traçage de la courbe de titration car le temps de brassage est
difficile à estimer. À noter que le temps de brassage est un
facteur à considérer lorsque la méthode au
spectrophotomètre est utilisée.
Figure 13 : Détermination du point de
saturation - Méthode du spectrophotomètre.
La deuxième étape porte sur les mesures au
spectrophotomètre. On place ensuite un deuxième bécher sur
l'agitateur avec la quantité de titrant trouvée à la
première étape. Après quelques minutes d'agitation, le
titrage peut alors commencer comme il a été décrit.
D'après des études préliminaires effectuées dans le
laboratoire de géotechnique de l'Université Laval, l'absorbance
obtenue doit être inférieure à 1,0 (figure 5). Le cas
échéant (absorbance >1), il est recommandé de
répéter le procédé tout en diminuant la
quantité de titrant dans le bécher.
Dans un troisième bécher, on ajoute 0,5 à
1 ml de titrant et on détermine l'absorbance. Le point
trouvé sera considéré comme étant
un niveau de base (figure 5).
À partir des deux points trouvés, on doit
diviser l'intervalle formé par ces deux points en quatre petits
intervalles égaux. On utilise trois autres béchers dans lesquels
les niveaux de titrant correspondent aux bornes des quatre intervalles
trouvés (figure 5). On répète la même
procédure pour ces trois béchers. Finalement, pour mieux
définir la courbe entre les deux points où se produit la cassure
ou le changement de pente, on peut utiliser le septième bécher
(figure 5).
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