Introduction générale
Le secteur de l'eau demeure caractérisé par
l'acuité de certains problèmes notamment la dégradation
qualitative et quantitative des ressources en eau, auxquels s'ajoutent ceux
causés par les conditions climatiques et la prolifération des
foyers de pollution. L'eau devient ainsi un vecteur de pollution. Les
éléments polluants qui sont introduits de manière
importante dans l'environnement sont de nature organique, tels que, les
détergents et colorants concentrés en quantité importante
dans les eaux résiduaires des industries de textile ou de natures
métallique, tels que le cuivre, le zinc, le cobalt et le fer,
présents à l'état de traces, sont essentiels pour les
organismes vivants, ou, d'autres éléments tels que le mercure, le
plomb ou le chrome qui ne peuvent entraîner que des effets
néfastes.
Pour réduire l'impact de cette pollution plusieurs
méthodes ont été utilisées :
- La précipitation des métaux lourds est depuis
longtemps la technique la plus utilisée. Bien que ce processus soit
efficace, il présente des inconvénients : en effet, il produit
des quantités importantes des boues dont le temps de tassement est
très long.
- L'utilisation du charbon dans le processus d'adsorption est
également très sollicitée. Le charbon actif
présente une forte capacité d'adsorption due essentiellement
à sa grande surface spécifique mais ce procédé
reste très coûteux.
- L'attention a été focalisée par la
suite sur l'utilisation de nouveaux adsorbants à base de
matériaux naturels abondants.
Pour notre cas, on a choisi dans un thème de
valorisation des boues de la station d'épuration d'El Kerma que l'on
retrouve en quantité considérable. En effet, quelque soit le
système d'épuration adopté, le traitement des eaux
usées s'accompagne d'une production de quantités de boues non
négligeables dont il faut se débarrasser.
Plusieurs filières existent pour l'élimination
de ces boues, mais le choix doit être tributaire du coût
d'installation, de l'origine de boues, de la valeur ajoutée du produit
qui en résulte et de l'impact que pourrait avoir la filière
retenue sur l'environnement. On retrouve :
- La mise en décharge (appelée aussi stockage)
s'avère une technique peu valorisante et est légalement interdite
dans de nombreux pays (directive 1999/31/CE).
- L'incinération de boues a un coût prohibitif et
présente un risque lié à l'impact de gaz toxiques sur
l'environnement tel que celui de la dioxine (ADEME, 1999). Ces déchets
car ils constituent d'une part une contrainte pour l'environnement (inondation
des berges avec nuisance esthétique ou un danger toxique) et d'autre
part, un gisement de matières premières ou de matériaux
à valoriser.
Dans ce manuscrit, notre contribution se déroule en
plusieurs étapes :
- en premier, la caractérisation complète des
sédiments à la fois physique et chimique ;
- en second, évaluer la capacité d'adsorption
ionique, au bleu de méthylène et spectromètre adsorption
atomique.
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