INTRODUCTION
Depuis l'indépendance du BENIN, les actions
de développement ont été caractérisées par
la prépondérance des sociétés étatiques. Le
constat fait à mi-parcours est que ces actions ont eu des
résultats mitigés avec pour héritage des
«éléphants blancs». Les résultats obtenus par
ces sociétés dites publiques n'ont pas été à
la mesure des espoirs placés en elles. La preuve est que pendant les
années 80, le produit intérieur brut (PIB) a
considérablement diminué, les conditions de vie se sont
empirées , le taux de croissance démographique s'est accru, la
pauvreté a affecté davantage les populations rurales au point de
placer le pays au 155ème rang sur les 174
étudiés par le Programme des Nations Unies pour le
Développement (PNUD) en 1995 suivant l'Indicateur de
Développement Humain (IDH)..
Il urge de repenser la politique de
développement et de réduction de la pauvreté du BENIN.
Dès lors, les autorités économiques et les pouvoirs
publiques ont initié au début des années 90 des reformes
de redressement économiques en collaboration avec les institutions
internationales. L'un des axes majeurs de ces réformes était la
libéralisation de l'économie béninoise.
La mise en oeuvre de ces reformes a permis
l'émergence des PME/PMI qui représente 80% des entreprises
(DANNOM H., 2003). Aussi «des solutions visant à satisfaire les
besoins de financement de proximité exprimés par les populations
de base voient le jour en milieu rural qu'en milieu urbain.» (Projet
microstart, 1998). Cependant après une décennie d'existence, ces
entreprises de petite taille continuent de faire face à des situations
qui se détériorent au plan de la compétitivité.
S'il est vrai que cette compétitivité dépend en grande
partie du progrès technique, il n'en demeure pas moins évident
qu'elle résulte aussi de la performance ou de l'existence des outils de
gestion. Ces derniers, s'ils sont efficaces, rendent compte objectivement et
immédiatement de l'évolution des coûts des activités
et par conséquent permettent aux dirigeants de prendre des mesures qui
s'imposent.
Malheureusement, ces outils de gestions qui sont tout de
même de première nécessité, sont inexistants dans
les micro-entreprises artisanales. Ce problème est d'autant plus
préoccupant qu'il constitue un élément essentiel de
blocage d'accès aux crédits.
En effet, né en 1998 avec l'avènement de la
micro finance, l'unité de production AFI-BENIN s'est
spécialisée dans la fabrication du Gari lacté. Grâce
au dynamisme de son personnel, elle a vite maîtrisé son
marché. Cependant, il se pose à elle tout comme aux autres
entreprises de sa catégorie le problème de maîtrise des
coûts; ce qui fait baisser son rendement et sa place dans une position
peu confortable face aux entreprises modernes. Ainsi, inquiets, les
responsables de l'unité de production se demandent comment faire pour
mieux maîtriser les différents coûts. C'est donc dans le but
d'aider cette Micro-Entreprise Artisanale (MEA) à mettre en place une
comptabilité analytique de gestion que nos études se sont
penchées sur le thème intitulé :
« Faisabilité d'une
comptabilité analytique de gestion dans une micro-entreprise
agroalimentaire spécialisée dans la fabrication du Gari
lacté : Cas de l'entreprise AFI-BENIN »
Pour développer ce thème, nous adopterons une
démarche bipartite :
1ère partie : Présentation
du lieu de stage et des tâches exécutées
2ème partie : La
faisabilité d'une comptabilité analytique de gestion dans une
micro-entreprise agroalimentaire spécialisée dans la fabrication
du gari lacté : cas d'AFI-BENIN
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