INTRODUCTION
Depuis l'indépendance du BENIN, les actions
de développement ont été caractérisées par
la prépondérance des sociétés étatiques. Le
constat fait à mi-parcours est que ces actions ont eu des
résultats mitigés avec pour héritage des
«éléphants blancs». Les résultats obtenus par
ces sociétés dites publiques n'ont pas été à
la mesure des espoirs placés en elles. La preuve est que pendant les
années 80, le produit intérieur brut (PIB) a
considérablement diminué, les conditions de vie se sont
empirées , le taux de croissance démographique s'est accru, la
pauvreté a affecté davantage les populations rurales au point de
placer le pays au 155ème rang sur les 174
étudiés par le Programme des Nations Unies pour le
Développement (PNUD) en 1995 suivant l'Indicateur de
Développement Humain (IDH)..
Il urge de repenser la politique de
développement et de réduction de la pauvreté du BENIN.
Dès lors, les autorités économiques et les pouvoirs
publiques ont initié au début des années 90 des reformes
de redressement économiques en collaboration avec les institutions
internationales. L'un des axes majeurs de ces réformes était la
libéralisation de l'économie béninoise.
La mise en oeuvre de ces reformes a permis
l'émergence des PME/PMI qui représente 80% des entreprises
(DANNOM H., 2003). Aussi «des solutions visant à satisfaire les
besoins de financement de proximité exprimés par les populations
de base voient le jour en milieu rural qu'en milieu urbain.» (Projet
microstart, 1998). Cependant après une décennie d'existence, ces
entreprises de petite taille continuent de faire face à des situations
qui se détériorent au plan de la compétitivité.
S'il est vrai que cette compétitivité dépend en grande
partie du progrès technique, il n'en demeure pas moins évident
qu'elle résulte aussi de la performance ou de l'existence des outils de
gestion. Ces derniers, s'ils sont efficaces, rendent compte objectivement et
immédiatement de l'évolution des coûts des activités
et par conséquent permettent aux dirigeants de prendre des mesures qui
s'imposent.
Malheureusement, ces outils de gestions qui sont tout de
même de première nécessité, sont inexistants dans
les micro-entreprises artisanales. Ce problème est d'autant plus
préoccupant qu'il constitue un élément essentiel de
blocage d'accès aux crédits.
En effet, né en 1998 avec l'avènement de la
micro finance, l'unité de production AFI-BENIN s'est
spécialisée dans la fabrication du Gari lacté. Grâce
au dynamisme de son personnel, elle a vite maîtrisé son
marché. Cependant, il se pose à elle tout comme aux autres
entreprises de sa catégorie le problème de maîtrise des
coûts; ce qui fait baisser son rendement et sa place dans une position
peu confortable face aux entreprises modernes. Ainsi, inquiets, les
responsables de l'unité de production se demandent comment faire pour
mieux maîtriser les différents coûts. C'est donc dans le but
d'aider cette Micro-Entreprise Artisanale (MEA) à mettre en place une
comptabilité analytique de gestion que nos études se sont
penchées sur le thème intitulé :
« Faisabilité d'une
comptabilité analytique de gestion dans une micro-entreprise
agroalimentaire spécialisée dans la fabrication du Gari
lacté : Cas de l'entreprise AFI-BENIN »
Pour développer ce thème, nous adopterons une
démarche bipartite :
1ère partie : Présentation
du lieu de stage et des tâches exécutées
2ème partie : La
faisabilité d'une comptabilité analytique de gestion dans une
micro-entreprise agroalimentaire spécialisée dans la fabrication
du gari lacté : cas d'AFI-BENIN
CHAPITRE I : PRESENTATION DU LIEU DE STAGE
Ce chapitre sera consacré d'une part à
l'historique, aux attributions et activités et d'autre part à sa
structure, ses ressources et emplois.
SECTION 1 : HISTORIQUE, ATTRIBUTIONS ET
ACTIVITES
PARAGRAPHE 1 : HISTORIQUE
BEG International est
créé en 1998, sous la dénomination initiale de
«Bureau d'Etudes et de Gestion » (B.E.G.), le cabinet a connu
une restructuration en 1999 pour mieux se recentrer et se donner les chances de
gagner les défis technologiques du troisième millénaire.
Ainsi, il fut, par acte notarié en date du 18 Février 1999,
enregistré à Cotonou le 4 Mars 1999, Folio 02, Case 0629-4 et
immatriculé au registre de commerce le 18 Mars 1999 sous le
N°24.075-B, constitué en Société à
Responsabilité Limité au Capital de 1.000.000FCFA, sous la
dénomination B.E.G.International Consulting Group et ayant comme
Directeur, M. Ismaël B.TADDE et sa fiche d'identification
se présente comme suit :
TABLEAU N°1 : Fiche
d'identification
Dénomination
|
Bureau d'Etude de Gestion International Consulting
Group
|
Sigle usuel
|
B.E.G. International
|
Nationalité
|
Béninoise
|
Siège usuel
|
Quartier Agla
|
Adresse
|
03 BP 0015 RB COTONOU
TEL : (229) 21374595
TEL : (229) 97983838
e- mail : taddeismael@yahoo.fr
|
Date de création
|
En 1988
|
Forme juridique
|
SARL
|
Capital social
|
1 000 000
|
Registre de commerce
|
24.075-B
|
N° INSAE
|
29483220946000
|
PARAGRAPHE 2 : ATTRIBUTIONS, ACTIVITES ET
REALISATIONS
1. Attributions
Comme tout cabinet de conseil et d'assistance en gestion, les
attributions de BEG, International Consulting Group portent
essentiellement sur :
- Conseil en création d'entreprise, réalisation
d'étude de marché et de faisabilité de projets de
développement, Elaboration de manuel des procédures ;
administratives ; comptables et financières.
- Audit et contrôle de gestions, Mise en place, Suivit et
Evaluation ders Système de Gestion ;
- Assistance en Gestion Comptable et Financière ;
- Assistance Administrative, Juridique et Fiscale ;
- Formation et Renforcement des capacités techniques du
personnel.
- Recherche en comptabilité et Contrôle de gestion
et publication d'ouvrage.
2. Activités et réalisations
Ses activités majeures sont:
ü La Mise en
place et l'Evaluation des Systèmes de Gestion :
- Mise en place
de Logiciels de système de gestion intégrée (avec tenue de
Comptabilité financière, Comptabilité analytique, Gestion
budgétaire, tableaux de bord de gestion, Indicateurs de mesure de
performance, et synthèses d'analyse de gestion etc.)
- Mise en place
d'un système de Comptabilité de gestion et de Contrôle de
gestion (comptabilité à base d'activité -
méthodes ABC/ABM-, d'un système de Target casting ou
coût-cible etc.)
-
Réalisation d'Audit organisationnel, de Diagnostic de Gestion et de Plan
de relance ; Construction de Système budgétaire et de Suivi
budgétaire, de système de Tableaux de bord de gestion et de
Reporting de gestion, etc.
ü La Réalisation d'Etudes,
de plans stratégiques et de plans d'affaires
-
Etudes socio-économiques; Etudes de marché ; Etudes de
viabilité économique et financière d'un secteur ou d'une
filière d'activité, Etudes de faisabilité de projets.
- Elaboration
de plan d'affaires.
- Conception,
Elaboration et Evaluation de microprojets de développement pour les
O.N.G., les Collectivités locales, les Associations, etc.
La Formation Pratique, L'Assistance et la Recherche en Gestion :
- Formation Pratique individuelle ou Animation de
Séminaires et d'Ateliers de Renforcement des Capacités Techniques
en Gestion Administrative, en Gestion Comptable, Financière et Fiscale,
en Audit organisationnel, en Contrôle de Gestion des Entreprises, des
Hôpitaux et Centres de santé, des organisations publiques, des
O.N.G et des Collectivités locales.
- Assistance en Gestion pour l'Elaboration de Manuel des
procédures, et la Conception de Système de Communication et de
Motivation au sein des organisations;
- Assistance en Gestion Administrative, Comptable,
Financière et Fiscale.
- Recherche Appliquée et Réalisation d'ouvrages
et de Manuels de Comptabilité de Gestion et de Contrôle de
Gestion.
Bénéficiant d'une longue et riche
expérience de formateur et de chercheur en management, tant au plan
national qu'international de son Directeur, M. TADDE, le cabinet BEG
International Consulting Group a construit au fil des ans sa
notoriété dans la conduite des études et la
réalisation de divers travaux dans le domaine du Management des
Organisations Privées et Publiques. C'est ainsi que le cabinet a eu
à exécuter en :
2007-2008 : Un Contrat de formation des cadres des
inspections des Ministères et autres Institutions de la
République en « audit interne et Contrôle de
gestion », du 24 Novembre au 05 Décembre, entre
l'Observatoire des Fonctions Publiques Africaines (OFPA) et le Cabinet.
2006 : Le contrat N°001 PRSP/DA/MIC/SA du
11/09/2006 ayant pour objet l'Assistance rapprochée de 10 entreprises en
Comptabilité, finances et contrôle de gestion dans le cadre du
Programme de Relance du Secteur Privé (PRSP) par la Cellule d'Appui
Technique (CAT).
2004 : Un Contrat N° 027/CMVP du 29 Septembre 2004
ayant pour objet l'élaboration du manuel des procédures
administratives, comptables financières de la Cellule de Moralisation de
la Vie Publique (CMVP).
2002-2003 : Un Contrat N° 003/02/CNCB/DG/ACA/SF du
03 Septembre 2002 ayant pour objet l'Organisation, la Coordination et la
Finalisation des travaux relatifs à l'élaboration du Manuel de
procédures administratives, comptables et financières du Conseil
National des Chargeurs du Bénin - CNCB -
1999 - 2000: Le Contrat N° 076/ ABE/PGE du 03
Décembre 1999 pour le compte de l'Agence Béninoise de
l'Environnement et relatif à la Réalisation d'un Séminaire
de formation, la Conception et l'Elaboration du Manuel de procédures
administratives, comptables et financières des O.N.G intervenant dans le
domaine de l'environnement.
2000 - 2001 : Le Contrat N°112 /ABE/ PGE du 28
Décembre 2000 au profit de l'Agence Béninoise de l'Environnement
ayant pour objectif l'exécution de plan de formation sur les
procédures administratives, comptables et financières au
bénéfice des membres des Associations Municipales des Agents de
l'Environnement(AMAE) et des Représentants de la Direction
Départementale de l'Environnement de l'Habitat et de l'Urbanisme
(DDEHU) ;
L'Elaboration du Manuel de procédures des AMAE et
Représentants de la DDEHU.
1990 - 1991 : L'élaboration du Manuel de
procédures des Sociétés FRANKMAN (BENIN et TOGO).
SECTION 2 : Structure, ressources et emplois
PARAGRAGHE 1 : STRUCTURE
Toute activité humaine organisée doit
répondre à deux (2) exigences fondamentales que sont :
la division du travail en différentes tâches
à accomplir et la coordination de ces tâches pour
l'accomplissement du travail à travers les structures
organisationnelles. La structure organisationnelle peut être
définie comme la somme totale des moyens employés pour diviser le
travail en des tâches distinctes et pour assurer la coordination
nécessaire entre ces tâches. Cette organisation du travail permet
à l'entreprise d'atteindre ses objectifs.
B.E.G. International Consulting Group
dispose:
- d'un personnel constitué de jeunes cadres
dynamiques et efficaces de niveaux allant du BAC+3 au BAC+5 et plus,
bien outillés dans différents domaines du Management et
s'occupant des tâches courantes et des missions expresses.
- d'un réseau de partenaires et de consultants
spécialisés dans divers domaines d'activités
relevant de son métier, et qui sont, selon les besoins de travail,
sollicités pour participer à des projets d'études ou
à des missions spécifiques. Cette structure est
résumée par un organigramme ci- dessous :
PARAGRAPHE 2 : RESSOURCES ET EMPLOIS
A - RESSOURCES :
Les ressources du cabinet sont constituées de ressources
financières, ressources matériels et humaines.
Les ressources financières du cabinet proviennent
essentiellement de deux modes de financements : les Emprunts et les fonds
propre.
- Les Emprunts : Ils sont
constitués fonds prêtés auprès des institutions
financières ou des tiers et des dettes fournisseurs.
- Les Fonds propres : Ils proviennent du
bénéfice réalisé par le cabinet sur les
différentes prestations et assistances offertes.
Les ressources matérielles sont essentiellement
composées de l'investissement en immobilisation sous formes de
bâtiment des mobiliers de bureau et équipements.
Quant aux ressources humaines, elles sont de qualités et
permettent au cabinet de réaliser ses objectifs. Elles sont
divisées en deux catégories : Les personnels stagiaires et
les personnels permanents.
B - EMPLOIS :
Les Emplois ou charges de cabinet portent essentiellement
sur :
· La Rémunération du personnel
· Achats d'immobilisation
· Dépenses d'exploitation et
d'électricité
· Des frais d'entretient
· Des frais de réparation
CHAPITRE II : TACHES EXECUTEES, DIFFICULTES ET
IMPRESSIONS
SECTION 1 : Tâches
exécutées
Dès notre arrivée au
sein du cabinet B.E.G International, nous avons constaté que ce cabinet
est vivement sollicité par les entreprises en particulier les Micro
Entreprise Artisanal (MEA).Ces MEA ont eu a fait recours au cabinet compte tenu
des difficultés rencontrées en leur sein lors de leur gestion.
Ainsi, le cas dont nous avons suivi tout au long de notre stage est celui de la
MEA « AFI-BENIN » qui est spécialisé dans la
production du gari lacté.
PARAGRAPHE 1 : Travaux exécutés au
sein du cabinet BEG, International Consulting Group
Comme tâches exécutées nous avons eu
à effectuer divers travaux en occurrence l'apprentissage et
l'utilisation des logiciels tels que Excel, power Point, SAGE SAARI, Perfecto
et Word. Nous avions également participé à la
rédaction des dossiers de soumissions d'appels d'offre, au
déroulement de formation et de réalisation d'études de
faisabilité et d'évaluation. On note aussi notre participation
à la mise en oeuvre et la conception sur Power Point des documents des
différents séminaires de formation de renforcement des
capacités techniques des cadres de gestion et dirigeants
d'entreprises.
PARAGRAPHE 2 : Travaux exécutés au sein
l'unité de production AFI-BENIN
Durant notre période de stage,
nous nous sommes attelés à :
ü suivre et participer au processus de la production du
gari lacté depuis l'approvisionnement en matières
premières jusqu'à sa production et à sa
commercialisation;
ü aider les dirigeants de l'UP AFI-BENIN à bien
appréhender les charges liées au produit qu'ils fabriquent et
commercialisent ;
ü analyser et apprécier l'approche
prévisionnelle de l'exploitation et la mesure des performances de l'UP
AFI-BENIN ;
ü expérimenter avec la dirigeante de l'UP
AFI-BENIN pendant trois mois la méthode des coûts complets.
SECTION 2 : DIFFICULTES ET IMPRESSIONS
PARAGRAPHE 1 : DIFFICULTES
A l'instar de toute recherche scientifique, notre étude
a connu certaines difficultés :
· L'accès difficile à certaines
informations dû à la méfiance des responsables : les
différentes taxes payées à la mairie d'Abomey Calavi sont
sous sceau de la confidentialité ;
· L'absence de certains documents sur l'UP AFI-BENIN tels
que les états prévisionnels, en somme les documents
comptables.
PARAGRAPHE 2 : IMPRESSIONS
Au regard de la nature des informations
manipulées chaque jour par la dirigeante de l'UP AFI-BENIN et du volume
de travail exécuté par son personnel, il serait instructif de
s'informer sur les activités de la micro-entreprise artisanale.
En effet, elle est qualifiée de
généraliste car elle intervient dans des domaines divers :
économique politique et socioculturelle.
C'est aussi une MEA jeune qui a pour
réputation d'être sérieuse et qui répond aux
exigences de son environnement.
Avec cette place qu'elle occupe et la grande
sollicitation dont elle fait l'objet, l'ambiance de travail au sein de l'UP
AFI-BENIN est très conviviale. Les matériels de travail
même si certains ne sont pas des plus performants, ont atteint un niveau
satisfaisant. Aussi, il nous a été donné durant la
période de stage de noter certaines imperfections notamment la mauvaise
appréhension des charges liées à la production de Gari
lacté, l'absence de prévision et analyse des écarts
éventuels.
Créé depuis 1987 sous l'initiative de
madame Abèbi, l'Unité de Production a connu différentes
mutations qui ont conduit à la création de micro-entreprise
agro-alimentaire Abèbi Food Industry - BENIN (AFI- BENIN) en 1998.
En 1998, ``AFI- BENIN'' était un
groupement féminin qui gérait dans l'informel les
activités d'achat et de revente de produits vivriers (maïs, banane,
orange, manioc, ananas etc.) et disposait d'un petit élevage de
porcs.
Les femmes de ce groupement allaient dans les
campagnes et les champs acheter les produits qu'elles revenaient vendre sur le
marché. La seule activité de production qu'elles pratiquaient
était la transformation du manioc en des produits consommables (Gari et
Tapioca.). Après plusieurs années d'existence, ce groupement
s'est vu confronté à quelques problèmes majeurs : non
disponibilité des produits ajouté à une mauvaise gestion.
Tous ces problèmes ont conduit à l'expulsion de certaines femmes
de l'unité en 1998.
Ainsi, avec l'amour, la passion et la volonté manifeste
de madame Abèbi de rendre disponibles les produits à base du lait
pour venir à bout de la malnutrition surtout chez les enfants, AFI-BENIN
s'est focalisée sur la transformation du manioc en Gari
lacté.
CHAPITRE 1 : Clarification des concepts de base et
détermination des coûts du gari lacté dans l'UP
AFI-BENIN
SECTION I : Clarification des
concepts de base.
Nous aborderons dans cette partie la
clarification de certains termes utilisés tout au long de cette
étude. Notre souci est d'éviter tout équivoque et de faire
comprendre au mieux le contenu de notre travail.
Paragraphe 1 : Micro-Entreprise Artisanale (MEA)
Pour améliorer de manière efficace les
MEA, il est nécessaire de leur donner une définition
opérationnelle et complète. Elle s'impose pour fournir les
critères permettant d'identifier la MEA et de déterminer les
mesures à prendre pour la rendre compétitive.
Complexe dans ses déterminants et dans sa
mesure, la MEA revêt de multiples facettes (économiques,
politiques, sociales et culturelles) et on ne peut la cerner qu'à
travers la micro et la petite entreprise .Les caractéristiques de cette
dernière ont été abordées par plusieurs auteurs.
Ainsi, MARIE-FRANCE dans
L'Héritau, rapportée par MIA Adams (1995)
établit que les micros et petites entreprises sont
caractérisées par :
-Un chef d'entreprise autochtone ;
-Un nombre d'employés (souvent comme apprentis ou main
d'oeuvre familiale plutôt que salariés) ;
-la pratique d'un métier exigeant une certaine
technicité et produisant des biens et services (à l'exception
donc de la revente des produits sans transformation ou des activités de
survie) ;
-l'absence de comptabilité (sauf parfois la tenue d'un
livre de caisse) ;
-l'incapacité à présenter des garanties
habituellement acceptées par les banques ;
MIA Adams (1995) lui-même résume
quelques caractéristiques :
-moins de dix (10) travailleurs ;
-bas niveau des salaires et des équipements ;
-dépendance au capital propre ou aux usuriers ; le
marché formel des capitaux étant inaccessible ;
-déficience en matière de production, de
comptabilité de gestion administrative ;
-bas niveau de formation des entrepreneurs.
Ce dernier point souligné par MIA Adams
explique bien les caractères encore artisanal de ces types
d'entreprises.
L'artisanat, c'est le « secteur
d'activités dit secteur des métiers, défini depuis le
décret de Jeanney de 1962 par la notion de taille d'entreprise
(limitée d'abord à cinq salariés, puis à dix) et
par une liste de métiers où l'activité de transformation
l'emporte sur l'activité de distribution ». Comme
activités artisanales, on peut
avoir : « l'extraction, la production la transformation de
bien et ou la prestation de services grâce à des
procédés techniques principalement manuels, mais parfois
nécessitant l'usage des machines, outillages mécaniques. La
maîtrise de ces procédés requiert une formation par la
pratique. »
L'artisan est un travailleur indépendant, de
l'un ou de l'autre sexe, qui exerce pour son propre compte ou avec l'aide de
quelques compagnons un métier manuel pour lequel il justifie d'une
qualification professionnelle reconnue, qui assure la direction de son
entreprise et prend personnellement ou habituellement part à son
travail.
Mais si ces différentes définitions ne
font pas l'unanimité, elles ont des points communs qu'il convient pour
nous de retenir dans le cadre de notre étude afin de donner une
définition approximative de la MEA. Ainsi au-delà de toutes
considérations, nous retenons pour définition des MEA toutes
structures à but lucratif ayant les caractéristiques
suivantes :
-Un nombre d'employés généralement
compris entre un et dix ;
-L'emplacement de la structure souvent à domicile ou
dans les environs ;
-Un processus de production simple et la non maîtrise
des différents coûts supportés ;
-L'inexistence de matériels modernes de
production ;
-Un système primitif de tenue des comptes ;
-La présence d'une caisse de
solidarité ;
- Les sources de crédits allant des plus informels avec
un taux d'intérêt élevé aux IMF ;
-La présence sur un marché local ;
-L'absence de statut juridique et fonctionnant dans
l'informel.
Paragraphe 2 : La CAGE
La CAGE se définit comme un mode de traitement
des données dont les objectifs essentiels peuvent être
classés en deux (2) principales catégories :
La recherche des coûts ;
L'approche prévisionnelle et la mesure de performance
de l'entreprise.
A quoi sert alors la CAGE ?
La CAGE peut avoir selon les entreprises des
objectifs multiples et variés. On les regroupe en trois (3) objectifs
principaux : la connaissance des coûts de l'entreprise, la
connaissance des conditions internes d'exploitation, la connaissance de
certaines informations de la comptabilité financière. La
finalité de la comptabilité analytique est la gestion. Elle n'est
ni normalisée, ni obligatoire. Sa mise en place est vivement
recommandée eu égard aux liens étroits qu'elle entretient
avec la comptabilité générale.
Comment parvenir à ces
objectifs ?
Il s'agit de calculer les coûts. La
première source d'informations de la CAGE étant la
comptabilité financière, nous ne saurions résoudre notre
problématique de calcul des coûts sans avoir recensé les
bases de données de cette dernière. Ceci nous exige une
connaissance approfondie de L'UP « AFI BENIN « dans la mesure
où elle n'a pas un système d'organisation comptable. La recherche
des coûts passe par :
-la connaissance des coûts des différentes
fonctions (Approvisionnement, Stockage, Production Commerciale et
Administration) de l'entreprise ;
-la détermination des bases d'évaluation de
certains éléments du bilan de l'entreprise : stocks,
immobilisations, travaux en cours ;
- l'explication des résultats en calculant les
coûts des produits résultant de l'activité de l'entreprise
et en comparant ces coûts aux prix de vente correspondant.
L'approche prévisionnelle de l'exploitation et de la
mesure de performance de l'entreprise permet d'une part l'établissement
des prévisions de charges et de produits et d'autre part de constater la
réalisation et d'expliquer les écarts qui en résultent.
Cette liste des objectifs de la
comptabilité analytique de gestion n'est évidemment pas
exhaustive.
Chaque entreprise est amenée à
privilégier certains besoins en informations de gestion en tenant compte
des particularités structurelles et fonctionnelles de son environnement
, de sa politique, ou de sa stratégie à court, moyen ou long
terme.
Ainsi, le rôle de la CAGE est de fournir
à l'entreprise les éléments de nature à
éclairer ses prises de décisions et à orienter son action
sur le marché.
La détermination des coûts est l'un des objectifs
essentiels de la CAGE.
Le terme coût peut s'appliquer à
toute chose désignée pour laquelle il est jugé utile
d'attribuer des charges et d'en faire le total: coût d'un produit,
coût d'une fonction, coût d'une activité. Le coût est
la somme des charges relatives à un élément défini
au sein du réseau d'analyse comptable.
Il existe plusieurs méthodes
d'évaluation des coûts de production à travers le concept
du coût complet et du coût partiel. Cependant au regard des
objectifs de la gérante qui est de connaître le coût de
revient réel du kilogramme de gari lacté, et face aux
problèmes liées aux manques d'informations, nous serons
obligés de choisir la méthode des sections homogènes
à travers le concept du coût complet.
Le concept du coût complet
La méthode des coûts complets
consiste à déterminer le coût de revient d'un produit en
faisant la somme algébrique de ses charges directes et de la quote-
part des charges indirectes imputables à ce dernier.
Si l'affectation des charges directes est
faite sans calcul intermédiaire, l'imputation des charges indirectes
(charges communes à plusieurs produits), nécessite des calculs
préliminaires à l'aide des différentes méthodes de
répartitions : méthode des coefficients, méthode des
sections homogènes et méthode de l'imputation rationnelle des
charges fixes.
La méthode des sections
homogènes.
Elle implique la division de l'entreprise en des
compartiments d'ordre technique et comptable appelés sections dans
lesquels sont groupés préalablement à leur imputation aux
coûts, les éléments de charges qui ne peuvent être
directement affectés au coût de revient d'un produit.
Ainsi une section homogène peut être
définie comme étant une division réelle de l'entreprise
constituée par un groupement de moyens concourant au même but dont
l'activité peut se mesurer en unité
physique « Unité d'oeuvre ».
Après la distinction des charges en incorporables
directes et indirectes, la méthode a pour objectif : la
répartition des charges indirectes entre les sections à l'aide de
clés ; la prise en compte des prestations réciproques (le
cas échéant) et l'imputation des charges indirectes aux produits
sur la base des unités d'oeuvre.
La méthode des sections homogènes permet de
suivre les mouvements de stocks, les étapes et le processus de
production, les coûts par produit et les résultats par produit.
Aussi elle permet d'offrir des opportunités de contrôle de gestion
grâce au découpage de l'entreprise par centre et section et de
justifier les prix de vente.
La prise en compte de toutes ces informations constitue un
atout pour la bonne gestion de l'entreprise. Cependant cette méthode a
des limites caractérisées par :
-un calcul long, fastidieux et coûteux ;
-les coûts de revient unitaires différents selon
les niveaux d'activité ;
-la répartition des charges indirectes est encline
à l'arbitraire ; il est de même des unités
d'oeuvre ;
-les difficultés d'apprécier le bien
fondé d'une politique de prix de vente différenciée.
C'est dans le souci de corriger en partie ces limites
de la méthode des sections homogènes qu'est apparue la
méthode de l'imputation rationnelle des charges fixes.
Faisabilité de CAGE par la méthode des
sections homogènes dans les MEA
Les conditions de mise en oeuvre d'une CAGE par la
méthode des homogènes dans les entreprises sont :
-l'existence des documents comptables tels que le
livre de recette et le livre de dépense ;
- la possibilité de séparation des charges
(directes et indirectes) ;
- l'existence des centres d'analyses (centres qui
génèrent des charges indirectes) ;
- la possibilité d'hiérarchisation des
centres (principaux et auxiliaires) ;
- la possibilité de
répartition primaire des charges indirectes (à base des
clés) ;
- la possibilité de
répartition secondaire des charges indirectes (à base de
clés) ;
- la possibilité de choix de
l'unité d'oeuvre (par observation directe, par les coefficients de
corrélation, par activité ou par consommation des
ressources) ;
- la possibilité de
détermination du nombre d'unités d'oeuvre ;
- la possibilité de calcul du
cout de l'unité d'oeuvre.
SECTION 2 : Détermination des coûts
de production du Gari lacté dans l'UP AFI- BENIN
Paragraphe 1 : la création des centres
d'analyse.
A- Les centres d'analyse
La division de l'entreprise en des centres d'analyse
dépend de son fonctionnement et des objectifs poursuivis par
celle-ci.
Pour réussir à calculer des coûts fiables,
nous allons nous calquer sur le processus de production qui est
reflété à travers le schéma technique.
On distingue à cet effet : le centre
d'approvisionnement ; le centre épluchage et lavage ; le
centre cassage et lavage ; le centre de râpage; le centre
mélange et fermentation ; le centre pressage et
émiettage ; le centre cuisson et tamisage ; le centre
pasteurisation ; le centre conditionnement et étiquetage et enfin
le centre distribution.
Nous précisons que ces centres ainsi
créés ne le sont que pour les besoins d'analyse. Ils sont en
réalité virtuels.
B- Le schéma technique et la description du
processus de production
Commentaire:
Il a été retenu la symbolique
suivante :
Triangle=stock ; rectangle=Atelier
Le processus de fabrication se définit comme la
transformation des matières en produits finis.
Le processus est décomposé en plusieurs phases
de production correspondantes aux ateliers.
Le schéma de production permet de connaitre
l'enchaînement des coûts à calculer.
L'absence de stockage des racines du manioc s'explique par le
fait que ses racines une fois dessouchées et laisser au repos pendant
quelques jours perdent leur teneur en eau, ce qui rend difficile leur
épluchage.
On distingue :
Avant le stockage des matières premières, le
coût d'achat.
Entre le stockage des matières premières et du
produit fini : les coûts de production de chaque atelier ;
Après le coût de production de l'atelier
(ensachage-étiquetage) il y a stockage du produit fini.
Description du processus de production
· La 1ère phase pour
la production du gari lactée consiste en l'approvisionnement du manioc
par kantin, du lait du sucre du sel iodé de la noix de coco et des
étiquettes.
La 2ièmephase consiste dans un premier
temps à l'épluchage des racines de manioc qui permet
d'éliminer la peau et l'écorce interne et au lavage qui a pour
but de les rendre propre ; et dans un second temps, au cassage des noix de
coco.
A la 3ème phase, il est
procédé au râpage des racines épluchées qui
consiste à réduire en pâte les racines lavées. De
même, on procède également au râpage du coco ainsi
que son pressage afin d'obtenir le lait du coco.
A la 4ème phase, la râpure du manioc
obtenu est laissée en fermentation pendant 20 à 24 heures ;
ce qui donne au gari son goût légèrement acide.
Lors de la 5ème phase le mélange
fermenté est pressé, ce qui réduit la teneur en eau de la
pulpe suivit de l'émiettage-émottage-défibrage qui permet
de transformer la pâte pressée en granulé et
d'éliminer les fibres et les fragments du manioc mal râpé
La 6ème phase consiste en la cuisson
partielle du manioc pressé et émietté. Ensuite, on ajoute
du lait, du lait de coco, du sucre au manioc semi cuit et on procède
ensuite à une cuisson totale.
La 7ème étape consiste à
tamiser le gari obtenu après cuisson totale afin d'éliminer
les grosses particules et d'obtenir du gari lacté consommable.
A la 8ème étape, la
pasteurisation concerne au traitement thermique du gari lacté auxquel
il est incorporé du sel iodé réduisant ainsi la charge
microbienne.
La 9ème étape concerne le
conditionnement et l'étiquetage qui consiste à mettre une
quantité donnée du gari lacté en sachet suivi de la pose
de l'étiquette.
Paragraphe 2 :L'appréhension des charges
liées à la fabrication du gari lacté
La première source d'information de la cage est la
comptabilité financière mais toutes les charges de la
comptabilité financière ne sont pas prise en compte par la
comptabilité analytique de gestion. Certaines sont retenues et au besoin
corrigées ou ajustées par l'intermédiaire des
opérations de retraitement qui vise à leur donner une meilleure
expression économique : ce sont les charges incorporables. Toutefois,
au côté des
charges « héritées » de la
comptabilité financière, la comptabilité analytique prend
également en compte d'autres charges non reconnues par la
comptabilité financière. Il s'agit des charges
supplétives.
A-TRATEMENT DES CHARGES DIRECTES ET INDIRECTES
1-LES CHARGES DIRECTES
Le coût complet d'un produit comprend des charges
directes qui peuvent être affectées à ce produit sans
ambiguïté et sans calcul intermédiaire.
a-Identification des charges directes
Nous avons à cet effet : les prix d'achat
du manioc des noix de coco, du lait, du sucre, des étiquettes des
emballages de l'eau et sel iodé.
Dans le contexte actuel du micro entreprise AFI-BENIN, le
prix de l'eau est sans valeur, étant donné que les femmes utilise
l'eau de forage réalisée par une ONG. De plus, les frais que
prennent celles qui puisent l'eau qui sont incorporés dont la
rémunération des ouvrières.
b- Calcul des Montants des charges directes
Le manioc est un produit qui varie en quantité, en
qualité et en coût selon les différentes saisons :
« Zo » ; « Man » ;
« Alun ».
Les coûts et les quantités d'un Kantin suivant
ces périodes ont été recensés et sont
présentés dans le tableau ci-après
TABLEAU N°2 : Les coûts et les
quantités d'un Kantin
Elément
|
Saisons
|
Alun
|
Man
|
Zo
|
Quantité en Kg
Prix d'un kantin
|
180 kg
8000
|
225 kg
3000
|
205 kg
6000
|
Source : Information recueillies
auprès du responsable de production
Notre étude a été effectuée dans
la période de Zo, ce qui nous a amené à considérer
les coûts et les quantités relatifs à cette
période.
A présent calculons ces charges directes
TABLEAU N°3 : Les charges Directes
Eléments
|
quantités
|
Prix Unitaire
|
Montants
|
Manioc
Lait
suce
Noix de coco
Emballages
Bois de chauffage
Etiquettes
Sel iodé
MOD
Frais de transport
|
205kg
6kg
1Kg
-
250 unités
-
250 unités
1 Sachet (500g)
-
-
|
-
1000
300
-
15
-
5
200
-
-
|
6.000
6.000
300
2.000
3.750
1.000
1.250
200
10.000
3.000
|
Ces montants déterminés ne sont rien d'autres
que les charges engagées pour une production mensuelle.
*La MOD s'élève à 10.000 Fcfa (Femmes
qui préparent le gari)
2-LES CHARGES INDIRECTES
Une charge indirecte est toute charge qui concerne plusieurs
produits à la fois. Il s'impose donc un calcul intermédiaire de
réparation avant leur imputation au coût des produits
concernés.
a) Identification des charges indirectes
Les charges indirectes intervenant dans le calcul des
coûts de production du gari lacté sont :
rémunération de l'exploitant, entretien et réparation,
MOD, Amortissement Bassines, Amortissement Moulin, amortissement
pasteurisateur, amortissement Tamis (Sassado), Electricité et les frais
de distribution.
Après l'identification de ces charges, nous
passerons au calcul des montants de ces dernières.
b- Calcul des montants des charges indirectes
Avant, le calcul des charges indirectes, nous
présenterons d'abords le tableau des amortissements.
TABLEAU N° 4 : TABLEAU
D'AMORTISSEMENT
Elément
|
Calculs
|
Montant
|
Amortissement Bassine
Amortissement Moulin
Amortissement presse
Amortissement Marmite en fonte
Amortissement Ensacheuse
Amortissement pasteurisateur
Amortissement Tamis
|
5 x 6000 x 1/3 x 1/12 x 1/12 x3
2.200.000/10 x 1/12 x 1/26 x3
1.000.000/15 x 1/12 x1/26 x3
3 x 15.000/3 x1/12 x 1/26 x3
1.400.000/5 x1/12x1/26 x3
150.000/5 x 1/12 x 1/26 x3
3x250/3x 1/26 x3
|
96
2115
639
144
2691
288
30
|
Source (voir annexe n°15)
La production du gari lacté ayant été
réalisé en 3 jours, la charge d'amortissement à imputer
aux coûts et correspondante aux matériels utilisés dans
les matériels devra s'étaler également sur la même
utilisés dans les ateliers devra s'étaler également sur la
même période étant donné que ces matériels
concernent plusieurs produits. Les amortissements seront alors
déterminés en tenant compte de leur valeur d'origine, de leur
durée de vie et du temps consacré à la fabrication de
notre produit.
L'annuité d'amortissement est obtenue en
divisant la valeur d'origine de leur durée de vie des matériels.
Cette annuité est ensuite divisée par 12 mois, puis par 26
(l'entreprise ne fonctionnement pas les dimanches). Cet amortissement
journalier sera alors multiplié par trois (03) pour donner la charge
consacrée à la réalisation du gari lacté.
Présentons à présent le tableau des
charges indirectes.
TABLEAU N°5 : Les charges indirectes
(En FCFA)
Elément
|
Montant
|
Entretien et réparation
Amortissement bassines
Amortissement Moulin
Amortissement presse
Amortissement marine en fonte
Amortissement ensacheuse
Amortissement pasteurisateur
Amortissement Tamis
Electricité
Rémunération de l'exploitante
Frais de distribution
|
10.000
96
2.115
639
144
2.691
288
30
11.170
2.500
2.000
|
Les montants figurant dans ce tableau méritent
d'être expliqués.
· La rémunération de
l'exploitation est de 50.00 f CFA par mois. Ce montant est reparti au prorata
du chiffre d'affaires de chaque produit.
Sur la base des informations recueillies dans le cahier des
recettes, il ressort que le chiffre d'affaire global du mois d'octobre est de
875.000 f CFA et la part correspondant au gari s'élève à
43.750 f CFA.
Ainsi : 50.000 x 43750 x18/875.000 = 2.500
· En ce qui concerne l'entretien et réparation, il
s'élève à 20.000 f CFA par mois et est aussi
réparti au prorata du chiffre d'affaires de chaque produit.
Ainsi : 20.000 x 43.750 x 1/875.000 =1.000
· Le même traitement est fait pour les frais de
distribution dont le montant global est de 40.000 F CFA.
On a : 40.000 x 43.750 x 1/875.000 = 2.000
Pour une connaissance des charges engagées au niveau de
chaque atelier, nous avons jugé normal de procéder à la
répartition de certaines d'entre elles en nous basant sur un certain
nombre de critères. Nous présenterons alors le tableau des
natures d'unité d'oeuvre, des nombres d'unité d'oeuvre et le
tableau de répartition des charges.
TABLEAU N° 6 : Les Natures
Unités d'oeuvre
Eléments
|
Nature de l'unité d'oeuvre
|
L'unité d'oeuvre
|
Bois de chauffage
Entretien réparation
MOD
Transport
Amortissement Bassines
Amortissement Tamis
Electricité
|
Prix du bois utilisé
Temps d'intervention
Temps de travail
Prix payé
Temps d'utilisation
Temps d'utilisation
KWH Utilisé
|
Prix
Minute
Minute
Prix
Minute
Minute
KWH
|
TABLEAU N° 7: Les Nombres
d'Unité d'oeuvre
Atelier
|
Temps de travail
|
Temps d'intervention
|
Temps d'utilisation Bassine
|
Temps d'utilisation Tamis
|
Epluchage et Lavage
Cassage et Lavage
Râpage
Fermentation
Pressage et défibrage
Cuisson partiel
Cuisson et Tamisage
Pasteurisation
Ensachage
|
120 mn
15 mn
40 mn
15 mn
80 mn
320 mn
300 mn
900
60 mn
30 mn
120 mn
|
60 mn
15mn
30mn
15mn
|
120 mn
15 mn
40mn
15mn
320mn
350 mn
960mn
30 mn
15 mn
|
15mn
320 mn
60mn
|
Total
|
2000 mn
|
120 mn
|
1865 mn
|
395mn
|
Ces valeurs ainsi obtenues relèvent des observations
qui ont été faites au cours de la production sur une
période de 3 jours.
Au cours du processus de fabrication, nous avons
constaté que certaines charges concernent plusieurs ateliers. C'est dans
le souci de connaître la charge réellement engagée au
niveau de chaque atelier qu'une répartition est faite dans le tableau
ci-après :TABLEAU n°8 : Tableau de
répartition de certaines charges
Elément
|
Montant
|
Approvisionnement
|
Epluchage
lavage
|
Cassage et Lavage
|
Râpage
|
fermentation
|
Cuisson
partiel
|
Pressage
émiettage
|
Cuisson tamisage
|
pasteurisation
|
ensachage
|
Bois de
Chauffage
Entretien
Réparation
Transport
Electricité
Amortissement
Bassines
Amortissement
Tamis
MOD
|
1.000
1.000
3000
1170
96
30
10.000
|
-
-
1500
-
-
-
-
|
-
-
-
-
7,6
-
600
|
200
-
-
-
0,95
1,15
75
|
-
500
-
-
2,53
-
200
|
-
-
-
-
0,95
-
75
|
300
10
2000
|
-
125
-
-
10,27
24,3
1500
|
500
-
-
-
60,85
4,55
4800
|
-
250
1500
270
1,9
-
150
|
-
125
-
900
0,95
-
600
|
La répartition des différentes charges est faite
proportionnellement aux nombres d'unité d'oeuvre dans chaque atelier,
selon qu'il s'agisse du temps de travail, du temps d'intervention, du temps
d'utilisation des bassines et du temps d'utilisation du tamis. Par exemple, la
répartition de la main d'oeuvre directe est faite de la manière
suivante :
Ateliers :
Epluchage : 600 = 10.000 x 120 x 1/2000
Cassage et Lavage: 75= 10.000 x 15 x 1/2000
Râpage : 200= 10.000 x 40 x 1/2000
Fermentation : 75 =10.000 x 15 x 1/2000
Pressage et émiettage : 2.000 = 10.000 x 400
x1/2000
Cuisson partiel : 1500=10.000 x 300 x 1/2000
Cuisson tamisage : 4800= 10.000 x960 x1/2000
Pasteurisation : 150 = 10.000x 15x 1/2000
Ensachage : 600= 10000 x120 x1/2000
Concernant les frais de transport, ils coûtent 1500 Fcfa
du champ au lieu de production et 1500 Fcfa du village au centre à
Aïdjèdo.
B-Traitement des charges variables et des charges
fixes
1- Les charges variables
Une charge variable est une charge qui varie en proportion
directe de l'activité. Le mot « activité »
peut être défini en termes d'unité de produit
fabriqués ou vendus.
a) Identification des charges variables
Pour l'obtention du produit fini qu'est le gari lacté,
certain intrants sont utilisés en fonction du volume escompté
pour la production. Il s'agit notamment du manioc, du coco, du lait, de l'eau,
l'électricité, du bois de chauffage, des emballages, de la
rémunération des ouvrières, des frais de transport, des
étiquettes et des frais de distribution.
Une fois ces charges variables identifiées, nous
déterminerons leurs montants.
b) Détermination des charges variables
TABLEAU N°9 : Les charges
variables
Eléments
|
Quantité
|
Prix unitaires
|
Montants
|
Manioc
Noix de coco
Lait
Transport
Eau
Bois de chauffage
Electricité
Emballages
MOD
Etiquettes
Sel Iodé
Frais de distribution
Sucre
|
205 kg
6Kg
6Kg
-
-
-
13 Kwh
250
2000 mn
250
1 sachet (500g)
-
1Kg
|
-
-
1000
-
-
-
90
15
-
5
-
-
300
|
6000
2000
6000
3000
-
1000
1170
3750
10000
1250
200
2000
300
|
2. Les charges fixes
Une charge fixe est une charge dont le montant reste constant
quel que soit le niveau de l'activité.
a) Identification des charges fixes
Les charges fixes à niveau ne concernent que :
l'entretien et réparation, l'amortissement Bassines, l'amortissement
Moulin, l'amortissement Presse, l'amortissement Marmite en fonte,
l'amortissement Pasteurisateur, l'amortissement Mélangeur,
l'amortissement Tamis et la rémunération de l'exploitante.
Après avoir identifié les charges fixes, nous
déterminons leurs montants respectifs.
b) Détermination des charges fixes
TABLEAU N°10 : Les charges
fixes
Eléments
|
Montants
|
Entretien et réparation
Amortissement Bassines
Amortissement Moulin
Amortissement Presse
Amortissement Marmite en fonte
Amortissement Pasteurisateur
Amortissement Mélangeur
Amortissement Tamis
Rémunération de l'exploitante
|
1000
96
2115
639
144
2691
288
30
2500
|
|
|
Les montants ainsi trouvés ont déjà fait
l'objet d'une explication.
C- Détermination du coût de revient par la
méthode des sections homogènes
Description du système de calcul des coûts
En vue d'atteindre notre objectif, nous allons sur la base des
informations recueillies aider la Présidente à calculer le
coût de production d'un sachet de gari lacté. C'est pourquoi,
nous ferons la description du système de calcul des coûts
complets.
1er Niveau : Calcul
des coûts d'achat des matières premières.
Coût d'achat = Prix d'achat + Frais sur
achat.
2ème Niveau :
Calcul du coût de production de l'atelier Epluchage et Lavage.
Coût de production de manioc
épluché et lavé = Coût d'achat du
Manioc + Rémunération des ouvrières +
Amortissement Bassines + Amortissement Couteaux + Eau.
3ème Niveau :
Calcul du coût de production de l'atelier cassage et lavage des noix de
coco
Coût de production du coco lavé
= Consommation du coco + Rémunération des ouvrières +
Amortissement Bassines + Eau.
4ème Niveau :
Calcul des coûts de production de l'atelier râpage
Coût de production du manioc râpé
= Coût de production de l'atelier Epluchage et Lavage +
Amortissement de râpeuse + Entretien réparation +
Rémunération des ouvrières + Amortissement Bassines +
autres charges.
Coût de production du coco
râpé = Coût de production de l'atelier cassage et
lavage + Amortissement de râpeuse + Rémunération des
ouvrières + Entretien réparation + autres charges.
5ème Niveau :
Coût de production atelier Fermentation
Coût de production du manioc fermente
= Coût de production du manioc râpé +
Rémunération des ouvrières + Amortissement Bassines.
6ème Niveau :
Coût de production atelier Pressage et Défibrage.
Coût de production du manioc pressé et
défibré = Coût de production du manioc
fermenté + Amortissement Presse + Entretien réparation +
Rémunération des ouvrières + Amortissement Bassines +
Amortissement Tamis.
Coût de production du lait de
coco = coût de production du coco râpé +
Amortissement Presse + Entretien réparation+ Rémunération
des ouvrières + Amortissement Bassines
7ème Niveau : Coût
de production atelier cuisson partiel
Coût de production du gari partiel =
Coût de production du manioc pressé et défibré +
Amortissement Marmite en fonte creux + bois de feu + Rémunération
des ouvrières + Amortissement Bassines
8ème Niveau : Coût
de production atelier Cuisson et Tamisage
Coût de production du gari lacté
tamisé = Coût de production du gari partiel + Coût
de production du lait de coco + Rémunération des ouvrières
+ Amortissement Bassines + Coût du lait, du sucre + Amortissement
tamis + Amortissement Bassines + Amortissement Marmite en fonte creux
9ème Niveau :
Coût de production atelier Pasteurisation
Coût de production du gari lacté
= Coût de production du gari lacté + Amortissement
Pasteurisateur + Entretien réparation + Rémunération des
ouvrières + Transport + Amortissement Bassines + Electricité +
Sel Iodé
10ème Niveau :
Coût de production atelier Ensachage et étiquetage.
Coût de production du gari lacté
emballé = Coût de production du gari lacté +
emballages + entretien réparation + Rémunération des
ouvrières + Amortissement Bassines + électricité +
étiquettes + Amortissement ensacheuse.
Calcul des coûts de production et
résultat analytique
Avant d'atteindre notre objectif qu'est le calcul des
coûts de production, nous présenterons d'abord les tableaux des
coûts d'achat des matières et leur stockage.
Mais il est à noter que ces coûts sont
calculés pour une production mensuelle.
TABLEAU N° 11 : Calcul des
coûts d'achat de matières premières
Eléments
|
Manioc
|
Lait
|
Emballages
|
Quantités
|
Montants
|
Quantités
|
Prix Unitaire
|
Montant
|
Quantités
|
Prix Unitaire
|
Montant
|
Prix
d'achat
Frais/achat
|
205 kg
|
6000
1500
|
10 kg
|
1000
|
10000
|
300
|
15
|
4500
|
Total
|
205 kg
|
7500
|
10 kg
|
|
10000
|
300
|
15
|
4500
|
Suite du tableau N°11
Eléments
|
Etiquetage
|
Bois de chauffage
|
Sel Iodé
|
Sucre
|
Quantité
|
Prix unitaire
|
Montants
|
Montants
|
Nombre
|
Montants
|
Montants
|
Prix d'achat
Frais/achat
|
300
|
5
|
1500
|
1000
|
3 sachets
|
600
|
|
Total
|
300
|
5
|
1500
|
1000
|
3 sachets
|
600
|
|
Une fois les coûts d'achat des différentes
matières calculés, nous procèderons à leur
stockage.
TABLEAU N° 12 : Tableau
d'inventaire (PEPS)
Eléments
|
Lait
|
Emballages
|
Etiquetages
|
Sel Iodé
|
Qté
|
PU
|
Mts
|
Qté
|
PU
|
Mts
|
Qté
|
PU
|
Mts
|
Nbre
|
Mts
|
Stock initial
Entrées
|
5 kg
|
1000
|
5000
|
50
|
15
|
750
|
50
|
5
|
250
|
1
|
200
|
10 kg
|
1000
|
15000
|
300
|
15
|
4500
|
300
|
5
|
1500
|
3
|
600
|
Disponibilité
Sorties
|
15 kg
(5kg)
(1kg)
|
|
20000
(5000)
(1000)
|
350
(250)
|
|
5250
(3750)
|
350
(250)
|
|
1500
(1500)
|
4
(1)
|
800
(200)
|
Stock final
|
9 kg
|
|
9000
|
100
|
15
|
1500
|
100
|
5
|
500
|
3
|
600
|
Par cette méthode, les matières entrées
premièrement au stock sont les premières à sortir.
L'intérêt de cette méthode réside dans le fait
qu'elle permet d'éviter d'une part la détérioration des
matières premières et d'autre part l'évaluation du stock
au prix le récent.
A présent, passons au calcul des coûts de
production des différents ateliers
v Coût de production de l'atelier Epluchage
TABLEAU N° 13 : Coût
de production du manioc épluché
Eléments
|
Quantités
|
Prix Unitaire
|
Montants
|
Consommation de manioc
MOD
Amortissement Bassines
|
205 kg
120 mm
-
|
-
-
-
|
7.500
600
7,6
|
Total
|
175 kg
|
|
8.107,6
|
NB : Un déchet d'environ
15% est constaté après épluchage du manioc. Ce
déchet sans valeur n'entraîne aucune charge
d'évacuation.
L'amortissement des couteaux est négligeable.
v Coût de production de l'atelier cassage et lavage de
la noix de coco
TABLEAU N° 14 : Coût
de production du coco lavé
Eléments
|
Quantités
|
Prix Unitaire
|
Montants
|
Consommation de noix
MOD
Amortissement Bassines
|
6 Kg
15 mm
-
|
-
-
-
|
2000
75
0,95
|
Total
|
6 Kg
|
-
|
2075.95
|
La quantité de noix de coco prise est de 6 kg car pour
la transformation d'un kantin de manioc il faut nécessairement 6 kg de
noix de coco
v Coût de production de l'atelier Râpage
TABLEAU N° 15 : Coût
de production du manioc râpé et du coco râpé
Eléments
|
Manioc râpé
|
Coco râpé
|
Quantité
|
PU
|
Montants
|
Quantité
|
PU
|
Montants
|
Coût de production atelier
Epluchage
Coût de production atelier
Cassage et Lavage
MOD
Amortissement Bassines
Entretien réparation
Autres charges
Amortissement Moulin
|
175 kg
-
30 mm
-
-
-
-
|
-
-
-
-
-
-
-
|
8107,6
-
150
2,53
500
1300
2115
|
-
6 kg
10 mm
-
-
-
-
|
-
-
-
-
-
-
-
|
-
2075,95
50
-
-
-
-
|
Total
|
175 kg
|
-
|
12174.53
|
6 kg
|
|
2125.95
|
NB :
· Le moulin a fonctionné pendant 40 mn pour le
râpage du manioc, alors que la MOD de l'atelier râpage est de 200
pour une durée de 40 mn dont 10 mn pour la MOD liée au
râpage du coco. De plus l'amortissement moulin pour cet atelier est de
2115
Ainsi : MOD : manioc râpé = 200 x 30 x
1/40 = 150
MOD: Coco râpé = 200 x 10 x 1/40 = 50
Amortissement moulin (manioc) : 2.115 x 40 x 1/40 =
2.115
· L'entretien du moulin après râpage du
manioc atelier s'élève à 500
· Les autres charges concernent les frais du carburant et
la rémunération du meunier.
v Coût de production de l'atelier fermentation
TABLEAU N° 16 :
Coût de production du manioc fermenté
Eléments
|
Quantité
|
Prix Unitaire
|
Montants
|
Coût de production du manioc râpé
MOD
Amortissement Bassines
|
175 kg
15mn
-
|
-
-
-
|
12.174,53
88
0,95
|
Total
|
175 kg
|
-
|
12263,48
|
Les 15 minutes ainsi rémunérées ne
concernent que l'effort fourni au moment du mélange, car la fermentation
n'étant qu'une mise au repos, ne nécessite aucune
énergie.
v Coût de production de l'atelier de pressage et
émiettage
TABLEAU N° 17 :
Coût de production du manioc pressé et
défibré
Eléments
|
Quantité
|
Prix Unitaire
|
Montants
|
Coût de production du manioc fermenté
Amortissement Presse
Entretien réparation
MOD
Amortissement Bassines
Amortissement Tamis
|
175Kg
-
10mn
320 mn
-
-
|
-
-
-
-
-
-
|
12263,48
511,20
83,34
1600
10,27
24,3
|
Total
|
130 kg
|
-
|
16499,32
|
TABLEAU N°18 : Coût de production du
lait de coco
Elément
|
Quantité
|
Prix unitaire
|
Montants
|
Coût de production du coco râpé
Amortissement de la presse
Entretien et réparation
MOD
|
6 Kg
-
-
-
|
-
-
-
-
|
2125.95
127,80
41,67
400
|
Totale
|
3 litres
|
|
2695,42
|
NB : La presse a
fonctionné 80 mn pour le pressage du lait de coco et 320 mn pour celui
du manioc fermenté, alors que la MOD de l'atelier pressage et
émiettage est de 2000. De plus l'amortissement de la presse est de639
Ainsi : MOD manioc pressé =2000x320x1/400=1600
MOD lait de coco =2000x80x1/400=400
Amortissement presseuse (manioc) :639x320x1/400=511,20
Amortissement presseuse (coco) :639x80x1/400=127,80
.L'entretien du presseuse après le pressage du manioc a
duré 10 mn alors que celui après pressage du coco a duré 5
mn or l'entretien pour cet atelier s'élève à 125. Ainsi
Entretien et réparation du presseuse (manioc) :125x10x1/15=83,34
Entretien et réparation du presseuse
(coco) :125x5x1/15=41,67
On constate également une diminution de la
quantité du manioc fermenté qui passe de 175Kg à 130Kg
soit une perte de 45 Kg et concerne l'eau les fibres et les fragments de manioc
mal râpés. De même il est a noter que la quantité du
lait de coco obtenue est inférieur a la quantité initiale de coco
râpé et ceci est du grâce au déchet obtenu
après pressage de coco
Coût de production du gari semi
cuit :
TABLEAU N° 19 :
Coût de production du gari semi cuit
Eléments
|
Quantité
|
Prix Unitaire
|
Montants
|
Coût de production du manioc pressé et
émietté
Bois de chauffage
MOD
Amortissement Marmite en fonte/creux
Amortissement Bassines
|
130 kg
-
300 mn
-
-
|
-
-
-
-
-
|
16499,32
300
1500
34.29
10
|
Total
|
130 kg
|
-
|
18343,61
|
Coût de production du gari
lacté:
TABLEAU N° 20 :
Coût de production du gari lacté
Elément
|
Quantité
|
Prix unitaire
|
Montants
|
Coût de production du gari semi cuit
Coûts de production du lait de coco
Lait
Sucre
Bois de chauffage
MOD
Amortissement Marmite en fonte creux
Amortissement Bassines
Amortissement tamis
|
130
3 litres
6 Kg
-
-
960 mn
-
-
|
-
-
1000
-
-
-
-
-
|
18343.61
2695,42
6000
300
500
4800
109,72
60,85
|
Total
|
125 Kg
|
-
|
32809,60
|
NB : A la lecture de ce tableau,
on constate que le poids total du manioc au soja pressé et
émietté a connu une baisse de 5 kg. En effet, cette perte de
poids s'explique par :
· Le principe d'évaporation de l'eau sous l'effet
de la cuisson (3kg) ;
· Et par l'élimination des grosses particules
après tamisage.
v Coût de production atelier pasteurisation
TABLEAU N° 21 : Coût de
production du gari lacté pasteurisé
Eléments
|
Quantité
|
Prix Unitaire
|
Montants
|
Coût de production du gari lacté
Entretien et réparation
MOD
Transport
Sel Iodé
Electricité
Amortissement Pasteurisateur
Amortissement Bassines
|
125 kg
30 mn
30 mn
-
1 kg
3 kWh
-
-
|
-
-
-
-
200
-
-
-
|
32809,60
250
150
1500
200
270
288
1,9
|
Total
|
125 kg
|
-
|
35469,50
|
v Coût de production Ensachage et étiquetage
TABLEAU N° 22 :
Coût de production du gari lacté emballé
Eléments
|
Quantité
|
Prix Unitaire
|
Montants
|
Coût de production du gari lacté
Emballages
Entretien réparation
MOD
Electricité
Etiquettes
Amortissement Bassines
|
125 kg
250
15 mn
13 kwh
250
-
|
-
15
-
-
-
5
-
|
35469,50
3750
125
600
900
1250
0,95
|
Total
|
250
|
-
|
42095,45
|
N.B : Il importe
de souligner que le gari au soja est commercialisé en sachets de 500
grammes soit 0,5 kg.
Nombre de sachets utilisés pour les 125 Kg sont de
250.Soit 125 Kg x1/0,5.
v Coût de production atelier pasteurisation
TABLEAU N° 23 :
Coût de revient du gari lacté
Eléments
|
Quantité
|
Prix Unitaire
|
Montants
|
Coût de production du gari au soja
Rémunération de l'exploitante
Frais de distribution
|
250
|
|
42095,45
2500
2000
|
Total
|
250
|
186,39
|
46595,45
|
v Résultat analytique
TABLEAU N° 24 :
Résultat analytique
Eléments
|
Quantité
|
Prix Unitaire
|
Montants
|
Prix de vente
Coût de revient
|
250
250
|
210
186,39
|
52.500
(46.595,45)
|
Résultat analytique
|
250
|
23.62
|
5.904,55
|
Commentaire :
L'observation des valeurs obtenues nous permet de conclure que
le gari lacté dégage un profit de 5.904,55 F Cfa pour une
production mensuelle de 205 kg de manioc soit au total 250 sachets. Cette marge
traduit une rentabilité certaine du gari lacté car il assure la
couverture de toutes les charges engagées pour sa réalisation.
Mais il est important de remarquer qu'en raison des
difficultés rencontrées dans la collecte des données,
certaines charges devant entrées dans le calcul des coûts de
production ne sont pas considérées. Il s'agit des charges telles
que les frais de magasinage, la rémunération de personnel,
les frais administratifs, l'amortissement de l'immeuble et autres.
Il serait donc arbitraire d'affirmer de façon
absolue que le gari lacté est rentable.
L'incorporation de ces charges non utilisées dans notre
étude réduirait à coup sûr la marge actuelle.
Au vu de tout ceci, on peut donc dire que le gari ne
peut être un produit d'entreprise. Il serait donc
préférable de laisser la production du gari aux femmes
rurales.
Chapitre 2 : Analyses et suggestions
Ce chapitre sera consacré d'une part à l'analyse
des observations faites au sein de l'UP AFI-BENIN et à la formulation
des suggestions
Section 1 : Analyses
Il résulte de l'analyse des
réponses issues des entretiens que la dirigeante ignore bon nombre de
charges générées par la fabrication de son produit. Seules
les charges liées aux intrants et à la main d'oeuvre des ouvriers
constituent sa préoccupation majeure. Or il s'avère
nécessaire de connaître les charges liées à la
fabrication car une action conduisant à la minimisation des charges
accroît de ce montant les résultats issus des activités de
l'unité de production. Ainsi l'absence de compétence en
matière de gestion constitue la cause de la mauvaise appréhension
des charges liées à la fabrication et à la
commercialisation du gari lacté.
La non maîtrise des charges liées à
la production fait que la dirigeante ignore si le produit est rentable ou non.
Le véritable problème auquel est confronté le gestionnaire
est la prise de décision assise sur les outils de gestion bien
élaboré et bien définis. C'est le facteur de la
réussite et la cause de la faillite de bon nombre d'entreprises.
Section2: Suggestions relatives à l'UP
AFI-BENIN
-Au plan
organisationnel :
Compte tenu de l'importance et de l'influence de la
connaissance du coût de revient sur les prises de décisions de
gestion et surtout à cette ère de vive concurrence, l'UP AFI
-BENIN devra mettre en place un minimum de comptabilité analytique. Ceci
suppose la création d'une division de la comptabilité
analytique.
Ainsi, la dirigeante peut engager un comptable qui
n'interviendra qu'hebdomadairement ou mensuellement pour mettre à jour
les documents et pièces comptables. Dans ce cas, il est occasionnel et
recevra un honoraire. Là encore la gérante devra
réfléchir et se décider. Une autre possibilité pour
elle, c'est de se former à l'exécution d'un minimum de
tâche de CAGE afin de garder elle-même à jour sa
comptabilité. Ce dernier cas n`est pas aussi sans frais car elle devra
se payer une formation d'initiation à la CAGE.
-Au niveau de la production et de la
commercialisation
Pour faciliter l'enregistrement des différentes
consommations nécessaires aux calculs des coûts, l'UP AFI-BENIN
devrait se doter de certaines fiches mensuelles et à savoir :
ü Une fiche mensuelle de consommation de matières
premières par section ;
ü Une fiche mensuelle de consommation de matières
premières par produit ;
ü Une fiche récapitulative mensuelle du temps de
fonctionnement surtout de l'atelier de production
Aussi, pour mieux se tenir sur le marché et pour mieux
écouler son produit, l'UP AFI-BENIN doit-elle mettre en oeuvre une
stratégie basée sur la différenciation de son produit en
terme de qualité.
CONCLUSION:
Nos obligations académiques de recherche en
fin de formation et notre passion pour le monde artisanal nous ont conduits
à examiner la faisabilité d'une CAGE dans les micro-entreprises
artisanales à travers une étude de cas de l'UP AFI-BENIN.
Au terme de notre stage au cabinet BEG, nous avons
identifié ce secteur comme un potentiel à valoriser. Ce secteur
jugé comme un phénomène négatif par plusieurs
gouvernements du Sud à cause de son statut informel, attire depuis
plusieurs décennies des chercheurs des instances gouvernementales, des
organisations internationales et non gouvernementales. Nous avons
identifié plusieurs problèmes liés à la gestion de
cette catégorie d'agents économiques notamment la non
maîtrise des coûts qu'ils supportent et l'absence d'organisation
comptable sérieuse.
Notre recherche a donc contribué à
proposer l'approche de solution la mieux indiquée. Nous avons alors
recommandé l'utilisation d'une comptabilité analytique. Mais pour
mieux faire comprendre l'utilisation de cette CAGE à la dirigeante de
l'UP AFI-BENIN et la convaincre de sa nécessité, nous avons
expérimenté avec elle pendant trois mois la méthode du
coût complet. Au bout de cette période d'expérimentation,
les résultats ont prouvé à la dirigeante que les
coûts étaient biaisés. Désormais, elle est
convaincue de la nécessité de la faisabilité d'une CAGE
dans les Micro-entreprises artisanales.
Loin d'avoir proposé des solutions miracles pour
remédier au problème d'absence d'une CAGE appropriée aux
MEA, notre travail a consisté à trouver les approches de
solutions, à prouver que l'application est possible et qu'il y a
possibilité d'avoir des informations fiables et correctes
Enfin, notre travail aura contribué à ouvrir des
pistes de recherches de solution pour la mise en place d'une véritable
CAGE adaptée aux réalités de l'activité. Nous
n'avons pas la prétention de cerner tous les aspects du problème,
mais la prise en compte de nos propositions pourrait contribuer à
améliorer un tant soi peu la rentabilité des MEA et à les
sortir de leur statut d'informel.
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