II.3.2.5 Investissement public
L'investissement public mesure les dépenses
d'une nation pour accroître son capital fixe. Il constitue la valeur des
biens durables acquis par les unités de production pour être
utilisée pendant au moins un an dans le processus de production (P.
Villieu, 2000). Observons l'évolution des investissements publics au fil
de temps par ce graphique.
GRAPHIQUE NO II.6 :
Evolution des investissements publics
Source : Cfr annexe 4, obtenus
sur base du logiciel E-Views,
Ce graphique nous retrace quatre phases dans
l'évolution du niveau des investissements publics :
Au cours de la première phase allant de
1960 à 1965, le niveau des investissements publics avait sensiblement
baissé. Cette baisse serait due par des troubles politiques après
l'indépendance.
La seconde phase qui va de 1966 à 1985. Au
cours de cette phase il y a eu une hausse remarquable des investissements
publics suivie d'une chute en 1975. Cette chute serait due aux
difficultés de paiement extérieur, d'approvisionnement en biens
d'équipement et intermédiaire (Banque centrale du Congo, 1975).
Grâce aux efforts d'investissement consentis par le gouvernement en 1980,
une forte progression en valeur nominale fut remarquée. Cette
évolution est à mettre en rapport avec l'exécution du
programme de la relance économique initiée par le conseil
exécutif.
La troisième phase qui va de 1985 à
1994. Cette phase est caractérisée par une diminution progressive
du niveau des investissements au fil du temps. Le niveau des investissements
déjà faible, la situation de 1986 ne sera pas différente
de celle des années précédentes. Cette
réalité, qui contraste avec les objectifs du développement
que le zaïre s'est assigné, à amener le pays à une
profonde réflexion qui a abouti à la mise sur pied d'un plan
quinquennal en 1990. Suite à un certain manque d'engouement de la part
de promoteurs un ralentissement de projets s'est manifesté au terme de
ces années. L'incertitude qui a caractérisé
l'environnement économique en 1990 ainsi que la
détérioration du cadre macroéconomique n'ont pas
été de nature à favoriser un climat d'investissement en
1992. (Banque centrale du Congo, 1992).
La quatrième phase allant de 1995 à
2000 c'est une phase où l'économie tentait de se ressaisir mais
avec des troubles politiques les investissements ont continué à
chuter.
II.3.2.6 Investissement privé
En retenant l'investissement comme variable
explicative de notre modèle, la notion d'investissement décrit
une multitude d'opération. Le lien existant entre les échanges
commerciaux et l'investissement privé, se traduit par le fait que la
hausse du niveau d'investissement privé accroît le niveau de la
production pour tirer enfin le niveau des exportations à la hausse.
Observons l'évolution de l'investissement privé à l'aide
de ce graphique.
GRAPHIQUE NO II.7 : Evolution
de l'investissement privé
Source : Cfr annexe 4, obtenus sur
base du logiciel E-Views,
Ce graphique nous retrace quatre phases
dans l'évolution du niveau des investissements privés.
La première qui va de 1960 à 1976, en moyenne
cette phase est caractérisée par une augmentation progressive du
niveau des investissements publics, cette situation serait expliquée par
des provisions d'amortissements des entreprises dans le but de moderniser leur
équipement et d'étendre leur capacité de production en
1967, malgré les restrictions de change et l'augmentation de la taxation
nette ainsi qu'aux méfiances suscitées auprès des
investisseurs étrangers 1973 et 1974. (Banque centrale du Congo
1974).
La seconde période allant de 1977 à
1980 est caractérisée par des fluctuations en moyenne le pays a
réalisée d'importants investissements sur ressources
extérieures spécifiques.
La troisième phase allant de 1981 à
1995, cette phase est caractérisée par une diminution progressive
du niveau des investissements privés, en fait cette situation se produit
par les allocations insuffisantes en faveur de secteur productif .En
définitive, l'évolution observée en 1989 résulte
beaucoup plus de la persistance des facteurs structurels qui s'érigent
en véritable barrière contre laquelle les investissements tant
nationaux qu'étrangers se butent. Parmi ces facteurs on peut
dénombrer : Les coûts dissuasifs de loyer de argent,
l'absence d'une structure d'accueil pour les investisseurs et la rareté
de moyens de paiement extérieur, spécialement dans le cas des
investissements d'extension moderne (Banque centrale du Congo, rapport annuel
1989).
La quatrième phase qui en1996 et prend fin
en 2000. Cette période est marquée par une régression du
niveau des investissements privés, cette situation serait due en raison
du climat de guerre qui a prévalu dans le pays. D'autre coté il
s'agissait plutôt des intentions que des réalisations vers les
années 1999.
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