A toute la famille MUTUWA et proches, Nous dédions,
de tout coeur ce modeste travail
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K.K.L
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REMERCIEMENTS
La reconnaissance est l'une des grandes valeurs qu'il faut
apprendre et sauvegarder dans la vie.
Cette page nous est une occasion de cultiver cette vertu en
remerciement aux personnes qui nous ont marquées durant la
première étape de notre formation universitaire.
Nos vifs remerciement s'adressent d'une manière
particulière au Chef des Travaux Dr MIZERERO MIGISHA et à
l'Assistant Dr NDABAHWEJE MINANI qui, dont l'abnégation et la
disponibilité, ont favorisé la réalisation de ce
travail.
Nos sincères gratitudes à nos enseignants
dès l'école primaire jusqu'au corps académique et
scientifique de l'UNIGOM qui nous ont inlassablement formé
jusqu'à ce stade.
Que les roses reviennent à nos parents géniteurs
KASEREKA KASIVIREHI et ADELINE MASIKA ainsi qu'à nos frères et
soeurs.
Nous remercions également notre beau-frère ANANY
BUTSIRI et Dame son épouse CELECI KAHEMULWA pour leur encadrement
familial aussi soutenu.
Nous ne pouvons pas passer sous silence notre cher PONY
MATSANDE ayant facilité la saisie et impression de ce travail.
Nous serons ingrat de clore cette page sans remercier tous nos
camarades étudiants avec lesquels avons partagés les peines et
joies.
Que tous puissent percevoir dans ce modeste travail la
volonté de la femme congolaise à contribuer au progrès
sanitaire de notre pays.
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SIGLES ET ABREVIATIONS
FT : Fièvre Typhoïde
HGR : Hôpital Général de
Référence IV : Intra Veineuse
MSF : Médecin Sans Frontière
OMS : Organisation Mondiale de la Santé
RESUME bU TRAVAIL
Notre travail est intitulé : « ÉTUDE
ÉPIDÉMIOLOGIQUE DE LA FIÈVRE TYPHOÏDE CHEZ LES
ADULTES DANS LA VILLE DE GOMA : A propos de 57 cas observés à
l'HGR/Virunga du 1er janvier au 31 décembre 2008
»
Dans la réalisation de ce travail, nous nous sommes
fixé les objectifs
suivants :
1) Dégager les facteurs favorisant cette augmentation de
la fréquence de la fièvre typhoïde à l'HGR/Virunga
;
2) Dégager les affections qui lui sont associées
;
3) Identifier la tranche d'âge et le sexe les plus
touchés ;
4) Informer la population sur les moyens de lutte contre la
fièvre typhoïde.
Pour vérifier ces objectifs, nous avons mené une
étude rétrospective des dossiers de 57 cas malades ayant
contracté la fièvre typhoïde à l'HGR/Virunga.
Notre population d'étude étant constituée de
896 patients adultes. Au terme de ce travail, nous sommes arrivé aux
résultats suivants :
1) La proportion de la fièvre typhoïde à
l'HGR/Virunga est de 6,36% ;
2) La fièvre typhoïde est observée
presqu'à la même fréquence chez les adultes ;
3) La fièvre typhoïde atteint plus la femme que
l'homme (57,9%) ;
4) La plupart des patients proviennent du quartier Mabanga
(40,35%) ;
5) Le paludisme est l'affection la plus associée (61,4%)
;
6) Les malades sortent avec un état de santé
amélioré (84,21%).
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WORK SUMMARY
Our scientific work is entitled: «TYPHOID FEVER
EPIDEMIOLOGIC STUDY AT ADULTS IN GOMA CITY: About 57 cases observed at Virunga
General Reference Hospital in January, 1st 2008 to December,
31th 2008.»
For standing finality in good stead, some objectives have made
on:
1. Clear factors which favor the frequency augmentation of
typhoid fever at at Virunga General Reference Hospital;
2. Clear affections which its associated;
3. Identify age bracket and sex which are more affected;
4. Inform population about struggles ways against typhoid
fever.
In order to verify these objectives, we have carried out
retrospective study of 57 patients which contract typhoid fever at Virunga
General Reference Hospital.
Our study population is constituted by 896 adults patients.
At the end of this scientific work, we have arrived to these
results:
1. The typhoid fever proportion at Virunga General Reference
Hospital is 6,36%;
2. The typhoid fever frequency is almost the same at adults;
3. The typhoid fever affect more women than men 57,9%;
4. Most patients come from Mabanga quarter 40,35%;
5. Paludism is the affection which is more associated 61,4%;
6. Patients go out with heal state which is ameliorated
84,21%.
INTRObUCTION GENERALE
1. Problématique
La fièvre typhoïde est une infection
bactérienne due à Salmonella enterica sérotypes
Typhi (bacille d'Eberth) et Paratyphi A, B ou C. C'est une
bactériémie à point de départ lymphatique
mésentérique (6).
La fièvre typhoïde est une infection
bactérienne dont le réservoir de germes est strictement humain :
la contamination se fait par l'intermédiaire des selles de malades ou de
porteurs sains. La transmission est le plus souvent orofécale par
ingestion d'eau ou d'aliments contaminés. Elle peut également se
faire par contact direct avec des selles infectées ou absorption
d'aliments manipulés par un porteur de germes (12).
Les migrations facilitent le développement et la
transmission d'une maladie infectieuse d'un milieu à un autre.
Sur la planète terre, la santé de l'homme a
plusieurs facteurs qui interfèrent avec son évolution tant
physiologique que morale. Si les calamités naturelles, les conflits
armés, les accidents dus à l'industrialisation et au
développement, etc. sont aujourd'hui les causes de dégradations
voire de pertes humaines. Ainsi, la genèse, l'expansion et la
complexité de diverses maladies font objet de l'inquiétude de
l'humanité surtout du chercheur médecin.
C'est ainsi que la fièvre typhoïde sévit
dans la plupart des pays du monde et reste fréquente dans les pays
à faible niveau d'hygiène. Alors que dans les pays en
développement, la fièvre typhoïde est endémique et
pose un problème majeur de santé publique ; il y a 21 000 000 de
cas par an et 200 000 décès dans le monde. L'incidence dans les
pays en développement est de 540 cas/100 000 (versus 0,2 cas/100 000
dans les pays tempérés). L'homme est le seul réservoir de
virus. La contamination se fait par les eaux et les aliments à partir
des selles (malades ou porteurs asymptomatiques). Dans les régions les
plus touchées, le pic d'incidence survient parmi les enfants et les
adolescents âgés de 4 à 19 ans. Par ailleurs, l'incidence
des souches de Salmonella typhi plurirésistantes aux
antibiotiques augmente rapidement depuis 1990, en particulier dans le
sous-continent indien et en Asie du sud-est (13).
Dans les pays industrialisés, la plupart des
fièvres typhoïdes sont contractées lors d'un voyage à
l'étranger. 100 à 200 souches de Salmonella typhi sont
isolées en France chaque année, provenant presque exclusivement
de cas importés (13).
L'Afrique n'échappe à la fièvre
typhoïde ; vu ses conditions climatiques et le niveau de vie de ses
habitants.
La République Démocratique du Congo, notre pays,
est également victime de cette maladie. Elle est un des pays à
conditions hygiéniques très précaires. Pas de
progrès de l'hygiène et d'amélioration des conditions
d'approvisionnement en eau potable. Les principaux véhicules de
transmission sont l'eau et les aliments (13).
Les porteurs chroniques jouent un rôle important dans
cette transmission : un patient apparemment guéri peut héberger
des salmonelles et les excréter dans les selles. La typhoïde est
une maladie des « mains sales » et la chaîne de transmission
peut être interrompue par des mesures classiques d'hygiène :
lavage des mains, désinfection des selles, du linge et des chambres des
patients. A l'échelon individuel, on recommandera en pays
d'endémie d'éviter de boire de l'eau non contrôlée
et de manger des denrées crues ou froides ou encore d'origine
incertaine.
Au cours des dernières années, la fièvre
typhoïde a été importée dans nos milieux à
partir des zones endémiques. Dans les régions d'endémie
à Salmonella typhi, le taux d'infection est d'environ 25 fois
plus important chez les patients séropositifs pour le VIH sida que chez
les patients séronégatifs, ce dans la tranche d'âge de 15
à 35 ans où il est d'environ soixante fois plus important que
dans la population générale (13).
La gravité de cette maladie est remarquée par de
nombreuses variantes symptomatiques susceptibles d'en modifier les
manifestations cliniques.
Le chloramphénicol n'a pas fait disparaître les
rechutes de la fièvre typhoïde. Leur fréquence n'a pas
été sensiblement réduite par l'antibiothérapie ;
elle est de l'ordre de 10 à 15% (7). Ces rechutes surviennent
après deux semaines d'arrêt de médicament. Plusieurs
complications peuvent intervenir : la myocardite, l'hémorragie, la
perforation digestive, la méningite, insuffisance rénale, etc.
Pour ce, pendant les pré-enquêtes à
l'HGR/Virunga nous avons constaté que sur 896 malades chez qui on a
effectué l'examen de Widal, 57 cas soit 6,36% ont été
significatifs. Vu cette fréquence, nous nous sommes posé la
question : quels sont les facteurs qui expliquent cette fréquence
élevée de la fièvre typhoïde à
l'HGR/Virunga.
Vu cette fréquence, les interrogations infra ont
trouvé leur mérite :
1) Quelle est la prévalence de la FT à
l'HGR/Virunga ?
2) Quelle est la fréquence de la FT par rapport aux
autres maladies ?
3) Quelle est la tranche d'âge et le sexe les plus
touchés ?
2. Hypothèses
A la lumière de ce qui précède, nous avons
émis les hypothèses
suivantes :
- La fréquence de la fièvre typhoïde serait
importante chez les malades traités audit CBCA ;
- La fréquence de la fièvre typhoïde serait
presque la même chez les adultes ;
- La fréquence de la fièvre typhoïde serait
plus élevée chez les femmes que chez les hommes ;
- La répartition de la fière typhoïde serait
différente selon les milieux de provenance du malade ;
- La maladie la plus associée à la fièvre
typhoïde serait le paludisme ;
- La plupart de malades sortiraient de l'HGR/Virunga avec un
état de santé amélioré.
3.Objectifs
3.1. Objectif général
Celui-ci est de déterminer la fréquence de la
fièvre typhoïde et ses facteurs favorisant chez les malades
traités au CBCA Virunga.
3.2. Objectifs spécifiques
Au terme de notre travail, nous serons en mesure de :
- Déterminer la fréquence annuelle et la
fréquence mensuelle de cas de la fièvre typhoïde ;
- Déterminer la fréquence de la fièvre
typhoïde par rapport à l'âge, au sexe, au lieu de provenance
;
- Dégager les affections qui lui sont associées
;
- Déterminer l'évolution des patients à
l'HGR/Virunga.
4. Choix et intérêt du sujet
La FT est une réalité, qui au jour le jour, prend
de l'ampleur dans notre Ville de Goma au point qu'elle court le risque de
devenir une épidémie.
Telle est la raison qui nous a motivée à fixer
notre choix du présent travail scientifique sur cette maladie. Elle
surprend non seulement la population de Goma en particulier mais aussi la
région tropicale du continent africain.
Ainsi, à l'issue de ce travail, nous devons être
capable de :
· Décrire les facteurs de risque de la FT ;
· D'établir la fréquence de la FT par rapport
à l'âge et le sexe d'abord, ensuite par rapport à d'autres
maladies.
5. Subdivision du travail
En vue d'une étude minutieuse sur
l'épidémiologie de la FT, la subdivision subséquente
s'impose :
- Dans le premier chapitre, nous traitons sur les
généralités de la fièvre typhoïde et
présentation du milieu de travail en vue de mieux aborder notre sujet
;
- Dans le deuxième, nous étalons le
matériel et la méthodologie ; - Dans le troisième, nous
présentons les résultats de recherche ; - Enfin dans le
quatrième chapitre, nous discutons les résultats tels que
présentés dans le précédent
chapitre.
Respectivement, une introduction et une conclusion
précédera et succédera à ce corps de quatre
chapitres.
6. Délimitation du sujet
Notre recherche est axée sur l'étude
épidémiologie de la FT chez les adultes dans la Ville de Goma et
porte sur 57 cas enregistrés à l'HGR/Virunga, et ce, du
1er janvier au 31 décembre 2008.
Notre population d'étude est constituée de 896
patients adultes.
7. Difficultés rencontrées
Tout au long de notre recherche, nous nous sommes
heurté non seulement aux problèmes d'ordre financier mais aussi
et surtout au non enregistrement de certains paramètres qui concernent
les malades. Alors que ces derniers pourraient être indispensable
à la réalisation de notre travail ; notamment la profession, le
niveau socio-économique, etc.
Nous n'avons pas pu trouver les ouvrages traitant de notre
sujet. Ainsi, une carence avérée de documentation
étrangère à notre esprit de chercheur.
PREMIER CHAPITRE : GENERALITES SUR LA FIEVRE
TYPHOADE ET PRESENTATION DU MILIEU DE TRAVAIL
I.1 GÉNÉRALITÉS SUR LA
FIÈVRE TYPHOÏDE
I.I.1 DÉFINITION
La fièvre typhoïde (du grec tuphos,
torpeur) ou typhus abdominal est une maladie infectieuse décrite en
1818 par Pierre Bretonneau, causée par une bactérie de la famille
entérobactérie, du genre des salmonelles, et dont les
espèces responsables sont : salmonella enterica-typhi ou paratyphi (15)
A,B,C - salmonella enterica typhi est encore appelé bacille
d'Elberth.
Elle est caractérisée par la fièvre en
plateau de 40°C avec pouls souvent supérieur à 100,
anorexie, des tâches rosées lenticulaires, langue sèche et
rouge et quelques symptômes abdominaux. (2)
I.I.2 ÉPIDÉMIOLOGIE
Les salmonella responsables des fièvres typhoïdes
ou paratyphoïdes ayant l'homme pour seul réservoir ; la
contamination se fait par ingestions d'eau ou aliment ayant subi une
contamination fécale d'origine humaine.
Comme toutes les maladies à transmission
oro-fécale, les fièvres surviennent les plus souvent dans les
zones où l'hygiène est précaire, et frappent
principalement les pays en développement en Asie, en Afrique ou en
Amérique latine. Cette maladie est quasiment absente dans les pays
développés.
Dans le monde, les données les plus récentes
(l'an 2000) font état de plus de 20 millions de cas annuellement de
fièvre typhoïde et plus de 200 000 morts. En France,
particulièrement, 75 cas ont été déclarés en
1996 ; 71% d'entre eux étant causés par une contamination
à l'étranger (7). La maladie n'a pas totalement disparu dans les
pays industrialisés.
L'Afrique n'échappe pas à la fièvre
typhoïde, vu ses conditions climatiques et le niveau de vie de ses
habitats. En Algérie, la situation épidémiologique de la
fièvre typhoïde à Taret est alarmante. En effet, 12 cas de
fièvre typhoïde ont été confirmés tandis
qu'une trentaine de personnes
susceptibles de développer les symptômes de
cette épidémie restent toujours dans un cadre observatoire.
(11)
La République Démocratique du Congo,
particulièrement, est également victime de cette maladie. Elle
est un des pays à conditions hygiéniques très
précaires. Les principaux véhicules de transmission sont l'eau et
les aliments. (13)
Au Kasaï occidental, au centre de la République
Démocratique du Congo, à côté du virus de la
fièvre hémorragique d'Ébola et de la dysenterie, la
fièvre typhoïde est observée en plus ; environ 380 cas de
personnes malades ont déjà été identifiées
dans l'ensemble dont la plupart sont mortes. Ces cas sont liés soit
à l'une ou l'autre soit cumulativement de deux ou toutes ces trois
maladies dont la fièvre typhoïde à elle seule
représente plus de 40% relève le Ministre Provincial de la
Santé. (14)
I.I.3 ÉTIOLOGIE
Les agents pathogènes appartiennent à la
famille de salmonella : Styphi (bacille d'Elberth). Il s'agit d'une
entérobactérie gram négatif munie des flagelles
(antigène H ou flagellaire) et dont la paroi contient une endotoxine
(antigène O ou somatiques).
La salmonelle typhi peut être porteuse d'un
antigène capsulaire dit « vi » utilisé pour la
vaccination. Ces germes vivent en parasitisme obligatoire. (6)
L'antigène somatique est démasqué par
destruction de l'antigène vi, ce dernier étant de nature
polysodique, le masque.
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Salmonella
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Bacille typhoïde
Le bacille typhoïde Salmonella typhi est la
bactérie responsable de la fièvre typhoïde. Il se transmet
par des boissons ou de la nourriture contaminées.
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1993-2006 Microsoft Corporation.
I.I.4 PHYSIOPATHOLOGIE
Les germes pénètrent, même en nombre
restreint, par voie digestive et après une incubation assez longue
(jusqu'à trois jours) traversent la muqueuse intestinale et envahissent
le tissu lymphoïde pré-intestinal (plaques de Peyer). De là,
le germe passe avec la lymphe dans la circulation. Ce qui détermine un
état septicémique. La septicémie n'est donc pas une
complication accidentelle mais s'inscrit dans l'évolution normale de la
maladie. Par ailleurs, les plaques de Peyer peuvent s'ulcérer (qui peut
atteindre la couche musculaire) et entraîner une perforation intestinale
et une péritonite. Le malade qui peut resté porteur des germes
pendant des mois ou des années, les bactéries persistant surtout
dans les voies biliaires (la bile étant un excellent milieu de culture)
(3).
Les manifestations proprement typhiques sont dues à
l'endotoxine élaborée par les bacilles et qui agit sur l'intestin
et sur les centres nerveux (2).
Notons que les salmonella, en envahissant la muqueuse de
l'intestin, endommagent ses cellules et provoquent de petites plaies
(ulcérations) qui saignent. Ces dernières entraînent une
fuite importante du liquide contenant les protéines, électrolytes
et eau (1).
I.I.5 CLINIQUE
Quarante heures après contamination, survient un
épisode de diarrhée transitoire. Cet épisode dure une
dizaine de jours (8 à 15 jours), et correspond à la
période d'incubation. Pendant cette période, il y a
multiplication des salmonelles au niveau des ganglions
mésentériques, il précède la phase de
dissémination du germe dans le sang (septicémie).
Au début de la phase septicémique, on observe
des troubles mineurs : maux de tête, insomnie, fatigabilité
(asthénie physique), fièvre atteignant un plateau à
40°C sans accélération du pouls (dissocia tion
poul-température), splenomégalie (rate grossie), des
possibilités de saignement du nez (épistaxis), une langue
blanchie (dite saburrale), douleurs abdominales, diarrhée ou
constipation, abdomen augmenté de volume et tendu
météorisme (gonflement de l'abdomen par des gaz continus dans
l'intestin).
Le malade est prostré, la prostration pouvant aller
jusqu'à la torpeur (somnolence, assoupissement), le délire et
à des signes digestifs intenses.
C'est la destruction des salmonelles qui, libérant une
substance toxique, endotoxine, provoque des ulcérations responsables de
l'hémorragie et perforations digestives. Cette phase est responsable de
complications qui peuvent entraîner le décès dans 30% de
cas en l'absence de traitement (15)
I.I.6 PARACLINIQUE
> L'hémogramme : relève la
leucopénie, la vitesse de sédimentation
est normale ou peu élevée dans les formes
compliquées.
> L'hémoculture :
est positive durant la première semaine de la
maladie. Il est nécessaire d'ensemencer un volume de sang
important étant donné le nombre restreint de salmonella dans la
circulation.
> Coproculture : peut être positive
durant la première semaine de la
maladie mais surtout après les premiers jours. Elle peut
rester positive chez le convalescent (portage).
Les selles sont ensemencées sur les milieux
sélectifs (gélose SS, gélose SMID) où la
majorité des germes fécaux sont inhibées.
La présence du lactose et d'un indicateur pH permet de
repérer les colonies du lactose négatif.
> Sérodiagnostic de
Widal
modifié par Felix (2)
: le sérum est testé vis-
à-vis de suspension O et H de salmonella typhi et
paratyphi.
- Les anticorps anti-O (correspondant aux antigènes de
la paroi) apparaissent vers le huitième jour, s'élèvent
lors de la période d'état, puis diminuent et disparaissent en
quelques semaines. Un taux supérieur à 1/200 indique une
typhoïde en évolution.
- Les anticorps anti-H (correspondant aux antigènes
flagellaires) apparaissent vers le dixième jour, s'élèvent
jusqu'à 1/800 et ne diminuent que lentement.
- Le sérodiagnostic Vi met en évidence les
anticorps dirigés contre l'antigène de surface du bacille
d'Eberth. Il est utilisé pour dépister les porteurs sains.
I.I.7 COMPLICATIONS
~ L'hémorragie intestinale : précoce et souvent
bénigne entre le
huitième et quinzième jour ; ou tardive et
grave à partir de la troisième semaine. Elle se manifeste par une
défervescence brusque, une tachycardie et une hypotension avec
pâleur et sueur.
~ La perforation intestinale : peut survenir au cours de la
troisième ou
quatrième semaine et se manifeste par des douleurs
abdominales prédominant dans la fosse iliaque droite. Cette perforation
intestinale peut évoluer vers la péritonite.
~ Le syndrome pseudo-occlusif : se distingue de la
perforation
intestinale par l'absence de croissant gazeux sous
phrénique à l'examen radiologique.
~ L'encéphalopathie typhique : prostration alternant avec
les crises
d'agitations, délire (consiste en une inadaptation du
sujet par rapport à la réalité), convulsion, coma.
~ Complications cardio-vasculaires : collapsus.
~ Cholécystite, angiocholite.
~ Méningite ;
~ Complications ostéo-articulaires.
I.I.8 PRÉVENTIONS ET TRAITEMENT
La prévention passe par :
~ L'amélioration des conditions d'hygiène et par
la vaccination (vaccin T.A.B.C : 3 injections sous cutanées à
#177;15 jours d'intervalle) ;
~ Le contrôle bactériologique des eaux,
contrôle vétérinaire et inspection de certaines
denrées alimentaires, pour ce qui du traitement.
La chloramphénicol garde une indication majeure dans
les fièvres typhoïdes et para typhoïdes malgré son
risque d'aplasie médullaire à peu près 0,1%.
L'ampicilline (son traitement se poursuit jusqu'à la
défervescence : ne pas dépasser 10 jours), le Co-trimoxazole
serait également actif.
Le traitement fait actuellement appel aux fluoroquinolones de
deuxième génération (ceftriaxone : 2 grammes par jour en
injection IV pendant 3 jours).
La réhydratation, souvent par voie intraveineuse, est
impérative pour compenser les pertes liquidiennes secondaires à
la diarrhée. Un traitement contre la fièvre
(antipyrétique) peut parfois être nécessaire (15).
Dans le traitement de la fièvre typhoïde, on peut
ajouter les médicaments ou mesures adjuvantes comme l'apport hydrique et
calorique adéquat, au besoin en perfusion, correction de trouble
électrolytique. Dans les formes graves, on associe à
l'antibiotique un corticoïde (par exemple la prédnisone par per os
20 à 40 mg par jour.
I.2 PRÉSENTATION DU MILIEU DE TRAVAIL
I.2.1 HISTORIQUE DE L'HÔPITAL
L'Hôpital Général de
Référence Virunga appelé à l'époque Centre
Hospitalier de Virunga remonte dès 1974 à l'initiative des mamans
de la Paroisse CBCA Virunga. Celles-ci éprouvaient non seulement
d'énormes difficultés d'atteindre l'Hôpital Katindo
situé à 3 km mais aussi et surtout les conditions
sécuritaires dans la Ville ne le permettaient pas.
De 1974 à 1978 la construction du dispensaire
maternité de 17 mètres de long sur 9 mètres de large a
été achevée avec la participation de la population
locale de la Paroisse de Virunga dans le cadre des travaux
bénévolats et des collectes.
En 1984, grâce à l'acquisition d'un
équipement médical reçu de la coopération
canadienne à travers l'ACOGENOKI, les activités du Centre ses
sont intensifiées.
L'an 2002 le dix-septième jour du mois janvier,
pendant que l'H.G.R/Virunga avait déjà une capacité
d'accueil de 180 lits, les laves de l'éruption volcanique Nyiragongo
emportèrent à 75% les infrastructures sanitaires.
Plus tard en 2003 avec le découpage de zone de
santé de Goma faisant suite à la création d'une nouvelle
zone dite Karisimbi ; le Centre Hospitalier Virunga est désigné
Hôpital Général de Référence de Virunga par
Arrêté Ministériel n°1250/CAB/MIN/S/AF/088/2003 du 17
déce mbre 2003.
I.2.2 SITUATION GÉOGRAPHIQUE DE L'HGR/Virunga
L'HGR/Virunga est situé dans l'avenue Buguraka
n°89 /01, quartier Virunga, Commune de Karisimbi, Ville de Goma, Province
du Nord/Kivu en République Démocratique du Congo.
En outre l'HGR/Virunga est limité :
~ A l'est : route rond point signers, marché central de
Virunga ; ~ A l'ouest : route INSTIGO, deux lampes terminus ;
~ Au nord : complexe scolaire LAÏC ;
~ Au sud : poste ecclésiastique Virunga, Prison Centrale
de Munzenze.
bEUXIÈME CHAPITRE : MATERIELs ET METHobEs
Notre étude porte sur les cas de la FT chez les
adultes dont l'âge est supérieur ou égal à 15 ans
suivis en hospitalisation dans le service de Médecine Interne de
l'HGR/Virunga du 1er janvier au 31 décembre 2008.
Sur un total de 896 patients admis au cours de cette
période, 57 cas présentés la FT soit 6,36%.
Nous avons utilisé la technique d'analyse
documentaire. Pour récolter les données, nous avons, à ce
sujet, consulté les différents dossiers des malades
hospitalisés dans le service de Médecine Interne. Pour cette
récolte, nous avons considéré les éléments
suivants :
- Fréquence ;
- Âge du malade ;
- Sexe du malade ;
- Provenance du malade ;
- Affections associées à la FT ;
- Modalités de sortie.
Pour l'analyse statistique des données, nous avons
utilisé le pourcentage :
% = (n/N) x 100
Avec n : effectif partiel
N : effectif total
TROISIEME CHAPITRE : PRESENTATION DES RESULTATS
Notre recherche a été effectuée chez les
malades traités à l'HGR/Virunga CBCA du 1er janvier au
31 décembre 2008.
La population d'étude est constituée de 896
patients traités dans le service de médecine interne. Dans cette
population, nous avons retiré 57 cas dont le diagnostic est la
fièvre typhoïde.
III.1 FRÉQUENCE DE LA FT
III. 1.1 RÉPARTITION ANNUELLE DE LA FT
Dans ce tableau I, nous indiquons la répartition des cas
de la FT par rapport aux autres pathologies.
Tableau I :
Répartition annuelle
de cas de la fièvre typhoïde
Pathologies
|
Effectifs
|
%
|
FT
|
57
|
6,36
|
Autres pathologies
|
839
|
93,64
|
Total
|
896
|
100
|
|
Il ressort de ce tableau que sur 896 cas suivis en
hospitalisation dans le service de Médecine Interne de l'HGR/Virunga en
2008, 6,36% souffrent de la FT et 93,64 d'autres pathologies.
III.1.2 RÉPARTITION MENSUELLE DE LA FT
Alors que le tableau I nous renseigne sur la répartition
annuelle de la FT, celui ci-dessous éclaircit plutôt sur sa
mensualité.
Tableau II :
Répartition mensuelle
de cas de la fièvre typhoïde
Mois
|
J
|
F
|
M
|
A
|
M
|
J
|
J
|
A
|
S
|
O
|
N
|
D
|
Total
|
Effectif
|
4
|
5
|
7
|
3
|
2
|
3
|
6
|
7
|
2
|
1
|
6
|
11
|
57
|
%
|
7
|
8,8
|
12,3
|
5,3
|
3,5
|
5,3
|
10,5
|
12,3
|
3,5
|
1,75
|
10,5
|
19,3
|
100
|
|
Ce tableau prouve que la fréquence est
élevée au mois de décembre dont 10,3% et elle est plus
faible au mois d'octobre dont 1,75.
III. 2 RÉPARTITION DE LA FT SELON L'AGE
Le tableau ci-dessous renseigne sur la tranche d'âge la
plus vulnérable de la fièvre typhoïde parmi les 5 tranches
indiquées.
Tableau III :
Répartition de cas de
la fièvre typhoïde
selon l'âge
Tranche d'âge
|
Effectif
|
%
|
15-25 ans
|
12
|
21,05
|
25-35 ans
|
14
|
24,76
|
35-45 ans
|
12
|
21,05
|
45-55 ans
|
10
|
17,54
|
55-65 ans
|
9
|
15,79
|
Total
|
57
|
100
|
|
Nous constatons que la fréquence de la fièvre
typhoïde est presque la même chez les adultes. Il n'y a donc pas de
différence significative.
III. 3 RÉPARTITION DE LA FT SELON LE SEXE
Le tableau subséquent présente la tendreté
de la fièvre typhoïde sur l'être humain du point de vue
sexe
Tableau IV :
Répartition de la
fièvre typhoïde selon
le sexe
Sexe
|
Effectif
|
%
|
Masculin
|
24
|
42,10
|
Féminin
|
33
|
57,90
|
Total
|
57
|
100
|
|
Il ressort de ce tableau que la fréquence de la
fièvre typhoïde est plus élevée chez les femmes que
chez les hommes, avec respectivement 33 cas soit 57,90 et 24 cas soit
42,10%.
III. 4 RÉPARTITION DE LA FT SELON LE MILIEU
DE
PROVENANCE
Le tableau continuateur met en exergue la
vulnérabilité de l'être
humain sur la fièvre typhoïde considérant les
différentes situations géographiques (quartiers).
Tableau V :
Répartition de cas de
la fièvre typhoïde
selon la provenance
Provenance
|
Effectif
|
%
|
Mabanga
|
23
|
40,35
|
Virunga
|
12
|
21,05
|
Katoyi
|
8
|
14,035
|
Majengo
|
6
|
10,52
|
Katindo
|
4
|
7,01
|
Kanyaruchinya
|
1
|
1,75
|
Total
|
57
|
100
|
|
Nous constatons que la plupart des patients proviennent du
quartier Mabanga dont 23 cas de FT soit 40,35%.
III. 5 RÉPARTITION DE LA FT ET LES AFFECTIONS
ASSOCIEES
Dans le suivant tableau, il est question d'y présenter
l'affection liée à la fivre typhoïde dans notre
région.
Tableau VI :
Répartition de cas de
la fièvre typhoïde
selon les affections
associées
Affections
|
Effectif
|
%
|
Paludisme
|
35
|
61,4
|
Ankylostome
|
8
|
14
|
Anémie
|
4
|
7,04
|
Infections urinaires
|
3
|
5,3
|
Amibiase
|
2
|
3,5
|
Ascaridiose
|
2
|
3,5
|
Gastrite aigüe
|
1
|
1,75
|
Sinusite
|
1
|
1,75
|
Méningite décapitée 1
|
1
|
1,75
|
Total
|
57
|
100
|
|
Ce tableau nous montre que l'affection la plus associée
à la fièvre typhoïde est le paludisme.
III.6 RÉPARTITION DE LA FT ET MODALITÉS
DE SORTIE
Ce tableau VII nous renseigne sur la répartition des cas
de la FT selon les modalités de sortie des patients souffrant de la
FT.
Tableau VII :
Répartition des cas de
la FT selon les
modalités de sortie
Modalités de sortie
|
Effectif
|
%
|
Amélioration
|
48
|
84,21
|
Sortie sur demande
|
1
|
1,75
|
Décès
|
1
|
1,75
|
Évasion
|
1
|
1,75
|
Transfert
|
6
|
10,73
|
Total
|
57
|
100
|
|
De ce tableau VII, il ressort que la plupart des patients
sortent de l'hôpital avec un état de santé
amélioré, soit 84,21% de cas.
QUATRIEME CHAPITRE : DISCUSSION
Notre travail porte sur les effets
épidémiologiques de la Fièvre typhoïde à Goma
à la lumière des 57 cas observés à l'HGR/Virunga
CBCA au courant de l'année 2008.
IV.1 FRÉQUENCE DE LA FIÈVRE
TYPHOÏDE
Elle est de 6,36% au sein de notre population d'étude.
Les hautes fréquences sont observées aux mois de mars et de
décembre.
Contrairement aux études menées par le MSF
à Kikwit, les statistiques de l'année 2005 ont montré
qu'il ya une recrudescence de la salmonelle (FT) en janvier et en avril qui
correspondent au retour de pluie à Kikwit (8).
En effet, à Goma, les mois de mars et décembre
correspondent à la saison de pluie. Vu que la canalisation n'est pas
bien assurée, les eaux de pluies forment des stagnations qu'abritent les
mouches (vecteurs) ; qu'en leur tour se disséminent par-ci par-là
et contaminent les aliments, fruits, légumes consommés par la
population.
Ahmed CHERIF BUNGUEDDA, Docteur à l'Institut Pasteur
ajoute : « on peut dire sans exagérer que 80% des vides sanitaires
du pays sont inondés faute d'entretien... les canalisations d'eau
potable passent à côté de celles des égouts, il
suffit d'une fuite et toute l'eau est contaminée. Inutile de se demander
comment les gens attrapent la typhoïde.... » (10).
La Ft est une maladie liée au problème de l'eau de
boisson non potable, à l'élimination inadéquate des
effluents (eaux usées) et des inondations.
Ces informations montrent que la FT est liée à
problème structurel d'approvisionnement en eau de qualité
(potable) qu'aux conditions dans lesquelles vit la population.
Telle est la confirmation de notre première
hypothèse.
IV.2 RÉPARTITION DE CAS SELON L'ÂGE
La fréquence de la fièvre typhoïde est
presque la même chez les adultes. Cela peut s'expliquer par le non
respect de l'hygiène, de l'assainissement négligé.
La FT, appelée aussi maladie des mains sales, est due
à une bactérie transmise de manière oro-fécale.
La transmission peut se faire d'une manière directe ;
par exemple lorsqu'on ne se lave pas les mains avant de manger ; ou indirecte
via les vecteurs comme par exemple les mouches se posant sur la nourriture
(....marche explique le docteur CHALA CHALA (8).
En outre, la Ville de Goma souffre de l'insuffisance en eau
potable. Les populations boivent en majorité l'eau non indiquée.
Les aliments préparés dans nos restaurants, nos domiciles les
sont à partir de cette eau.
En voyant le résultat, nous concluons que
l'âge n'influence pas la fréquence de la FT ; alors la
deuxième hypothèse confirmée.
IV.3 RÉPARTITION DE CAS SELON LE SEXE
En nous référant au tableau IV, nous remarquons
les femmes sont les plus atteintes que les hommes.
Contrairement dans la Ville de C.H.U en 2002 où sur
les dossiers des hospitalisés dans le service de médecine
interne, 465 cas ont été confirmé de FT par
hémoculture et ou coproculture dont 266 hommes (57,3%) et 199 femmes
(42,7%) (5).
La FT élevée chez les femmes s'explique par le
fait qu'elles sont exposées à la dite maladie aux cours de
travaux ménagers faits majoritairement par elles.
En considérant l'hygiène, certaines femmes ne la
respectent pas et d'autres en sont ignorantes. C'est par exemple dans ce cas :
après avoir changé de couche au bébé, une femme
peut manger sans moindre souci sanitaire (sans se laver avec du savon) ou
même achète les aliments exposés notamment beignets, fruits
souillés en route ou au marché et les mange sans le laver (4).
Les réalités comme celles ci-haut influencent la
fréquence répandue de la FT parmi le sexe féminin.
Notre troisième hypothèse est ainsi
confirmée.
IV.4 RÉPARTITION SELON LE LIEU DE
RÉSIDENCE
En nous référant au tableau V, on constate que
la fréquence de la fièvre typhoïde est plus
élevée à Mabanga qu'à d'autres milieux ou quartiers
qui sont également dans la périphérie de l'HGR/Virunga.
Les habitants de Mabanga sont plus touchés que ceux de
Majengo et d'autres quartiers et cette fréquence s'explique par :
~ L'eau utilisée au Mabanga est mal traitée.
Cette eau, stockée dans les tangues, est non potable et ne respecte pas
non plus les conditions d'hygiène ;
~ La stagnation d'eau dans les avenues, dans les parcelles
lors de pluie et donc les conditions d'hygiène et de salubrité
publique élémentaires ne sont pas réunies, pas
d'assainissement.
Notre quatrième hypothèse est ainsi
confirmée.
IV.5 RÉPARTITION DE CAS SELON LES AFFECTIONS
ASSOCIÉES
Le paludisme est l'affection la plus associée à
la fièvre typhoïde (voir
tableau VI).
Cela peut s'expliquer par le fait que nous sommes dans une
région d'endémicité pour le paludisme. En plus, lorsqu'il
y a des eaux stagnantes, il y a présence des moustiques qui causent le
paludisme et les mouches qui transmettent la salmonellose.
Selon les statistiques de 2005 de l'Hôpital de district
(au Cameroun), sur 2 688 patients atteints de la FT, 16 maladies (affections)
ont pu être répertoriées dont la plus récurrente
étant le paludisme avec 902 cas.
Cette pathologie représente 33,55% de cas ; interviennent
très loin en deuxième position les parasitoses intestinales.
(9)
Les formes septicémiques et focalisées chez les
sujets sains apparaissent souvent à l'occasion d'une affection
intervenante (rougeole, brucellose, paludisme en haute fréquence).
Ainsi, notre cinquième hypothèse est
confirmée
IV.6 RÉPARTITION DE LA FT ET MODALITÉ DE
SORTIE
Il ressort que la plupart des patients sortent de
l'HGR/Virunga avec un état de santé amélioré soit
84,21% (voir tableau VII). Ceci justifie une bonne prise en charge des patients
par le personnel qualifié en ce domaine.
Les germes responsables de la FT étant
résistant à certains types d'antibiotiques, l'hospitalisation et
l'isolement du patient est une étape primordiale dans le traitement de
la maladie. Après isolement, le malade est traité de
manière médicamenteuse. Il est réhydraté souvent
par voie IV afin de compenser la déshydratation survenue pendant la
diarrhée.
Anil PANDIT et ses collègues estiment que la
gatifloxacine (un nouvel antibiotique) pourrait être une arme
précieuse contre la montée en puissance de souches de salmonelle
typhi et paratyphi resistant aux antibiotiques utilisés actuellement qui
préoccupe l'OMS. (15)
Un traitement antipyrétique est parfois nécessaire
en complément. Notre sixième hypothèse est ainsi
vérifiée.
CONCLUSION GENERALE ET RECOMMANDATIONS
1. Conclusion générale
Après collecte et analyse des données ;
présentation et discussion des résultats, les grandes
articulations ci-dessous concluent le présent travail en ces termes :
En fait, nous avons fait une étude
épidémiologique de la fièvre typhoïde en ville de
Goma, étude éclairée de 57 cas à l'HGR/Virunga
CBCA.
Notre population d'étude s'est élevé
à 896 patients traités en médecine interne parmi lesquels
57 cas soit 6,36% avait un taux d'anticorps significatif au
sérodiagnostic de widal.
Il ressort que :
· La prévalence de la fièvre typhoïde
est de 6,36% ;
· La fièvre typhoïde sévit pendant toute
l'année avec les hautes fréquences en mars et en décembre
;
· Les femmes sont plus exposées et atteintes de la
fièvre typhoïde que les hommes.
2. Recommandations
A la fin de ce travail, nous recommandons :
1.
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Au personnel soignant : d'enregistrer
régulièrement sur les listes soit dans les registres tous les
renseignements qui concernent l'identité du patient et son état
de santé ; aussi sa profession, signes cliniques, niveau
socioéconomique ;
2. A la population de Goma : de ne consommer aucun fruit ou
légume crus bref tout aliment non lavé et de ne boire que l'eau
bouillie ou désinfectée à la chloramine, mais surtout de
respecter les normes d'hygiène et de salubrité
élémentaires et préventives : l'hygiène de l'eau,
des aliments, de boisson, personnelle (lavage des mains à la sortie des
toilettes par exemple) ; l'assainissement du milieu, l»aménagement
et la propriété d'autres petites sources d'eau potable existant
dans certains quartiers ;
3.

aux agents de santé publique : d'instaurer les mesures
de salubrité publique comme lutte contre la fièvre typhoïde,
de mener des campagnes d'éducations sanitaires pour toute la population
en ce qui concerne le mode de transmission de cette maladie aussi dangereuse
que la diarrhée, le paludisme ;
4.

Aux personnes pouvant s'intéresser à continuer
cette recherche de pouvoir étudier les autres paramètres que nous
n'avons pas exploité ;
5.

Aux agents de l'État : d'entretenir les routes (rues,
avenues) pour une bonne canalisation des eaux de pluies ;
6.

Aux travailleurs de la REGIDESO : de bien traiter
régulièrement l'eau à la chloramine et de nettoyer souvent
les tuyaux qui distribuent l'eau à la population, après de
périodes déterminées.
BIBLIOGRAPHIQUES
I. OUVRAGES
1) Encyclopédie médicale, Paris, 2007, page
720-721.
2) V. Fattoru, Vade mecum clinique ? 17e
édition, 2004, page 1520.
II. NOTES DE COURS, TFC ET REVUE
3) Prof JP Mbo, Cours de Physiopathologie, G3
Bioméd, inédit, UNIGOM, 2008.
4) Kavugho H., Étude épidémiologique de
la fièvre typhoïde en Ville de Goma : Cas observés à
l'HGR/Virunga, TFC, inédit, UNIGOM, 2007.
5) OBENGUI, Presents typhoid fever consideration in
Brazaville, in Médecine d'Afrique noire, vol 51, n°6, pp
350-352, 2004.
III. SITES INTERNET
6) Christopher M. Parry, Tran Tinh Hien, Typhoid
Fever, Review article, The New England Journal of Medicine, Vol
347, N° 22. November 28, 2002, Lu le 30 avril 2009 sur Erreur !
Référence de lien hypertexte non valide.(dont le BEH
n°14/2003 sur les fièvres typhoïdes et paratyph oïdes en
France en 2008)
7) Direction Générale de la Santé /
SD5B, Bureau des alertes et problèmes émergents, Fièvre
typhoïde dans le monde, 8 Av de Ségur, 75007 Paris,
Rédaction : 05 novembre 2007. Lu le 30 avril 2009 sur
http:// www.invs.sante.fr
8) Institut de veille sanitaire, qu'est-ce que la FT,
mise en jour le 5 novembre 2003, lu sur http// :
www.bernabiotech.ch le 30 avril
2009.
9) Justin Blaise AKOMA, Endoscopie des hôpitaux de
district, mis à jour le 15 septembre 2007, lu sur http// :
www.allafrica.com le 30 avril
2009.
10) Melanée Matarèse, Typhoïde,
Nephrite aigüe, la rage : pourquoi ces maladies de pays
sous-développés, mis en jour le 17 octobre 2007, lu sur
www.elwatan.com le 30 avril
2009.
11) Naïma HAMIDACHE, Typhoïde, Angine blanche,
Conjonctivite, Tuberculose : des épidémies qui deviennent
inquiétantes, mis à jour le 27 septembre 2007, lu sur
www.lexpressiondz.com le 30
avril 2009
12) OMS. Actualités
épidémiologiques, informations sur les maladies. Lu le 30
avril 2009 sur http : // www.who.int
13)Professeur Pierre Aubry, Les Salmonelloses
Actualités 2007. Lu le 15 mai 2009 sur
http:// www.santé.gouv
14) RADIO OKAPI, KASAI OCCIDENTAL : Ebola, Fièvre
typhoïde et Dysenterie : co-existence de trois maladies, mis à
jour 30 septembre 2007, lu sur
www.radiookapi.net le 30 avril
2009
15) Z. Bhutta, H. Dewraj, Current concepts in the diagnosis and
the treatment of typhoid fever, BMJ 2006. Lu le 30 avril 2009 sur
www.wikipedia.org
TABLE bES MATIERES
REMERCIEMENTS II
SIGLES ET ABRÉVIATIONS III
RÉSUMÉ DU TRAVAIL IV
WORK SUMMARY V
INTRODUCTION GÉNÉRALE 1
1. PROBLÉMATIQUE 1
2. HYPOTHÈSES 3
3. OBJECTIFS 3
3.1. Objectif général 3
3.2. Objectifs spécifiques 3
5. SUBDIVISION DU TRAVAIL 4
PREMIER CHAPITRE : GÉNÉRALITÉS SUR
LA FIÈVRE TYPHOÏDE ET PRÉSENTATION DU MILIEU DE TRAVAIL
6
I.1 GÉNÉRALITÉS SUR LA FIÈVRE
TYPHOÏDE 6
I.I.1 DÉFINITION 6
I.I.2 ÉPIDÉMIOLOGIE 6
I.I.3 ÉTIOLOGIE 7
I.I.4 PHYSIOPATHOLOGIE 8
I.I.5 CLINIQUE 8
I.I.6 PARACLINIQUE 9
I.I.7 COMPLICATIONS 10
I.I.8 PRÉVENTIONS ET TRAITEMENT 11
I.2 PRÉSENTATION DU MILIEU DE TRAVAIL 11
I.2.1 HISTORIQUE DE L'HÔPITAL 11
I.2.2 SITUATION GÉOGRAPHIQUE DE L'HGR/Virunga
12
DEUXIÈME CHAPITRE : MATÉRIELS ET
MÉTHODES 13
TROISIÈME CHAPITRE : PRÉSENTATION DES
RÉSULTATS 14
III.1 FRÉQUENCE DE LA FT 14
III. 1.1 RÉPARTITION ANNUELLE DE LA FT 14
III.1.2 RÉPARTITION MENSUELLE DE LA FT 14
III. 2 RÉPARTITION DE LA FT SELON L'AGE 15
III. 3 RÉPARTITION DE LA FT SELON LE SEXE 15
III. 4 RÉPARTITION DE LA FT SELON LE MILIEU DE PROVENANCE
16
III. 5 RÉPARTITION DE LA FT ET LES AFFECTIONS ASSOCIEES
16
III.6 RÉPARTITION DE LA FT ET MODALITÉS DE SORTIE
17
QUATRIÈME CHAPITRE : DISCUSSION 18
IV.1 FRÉQUENCE DE LA FIÈVRE TYPHOÏDE 18
IV.2 RÉPARTITION DE CAS SELON L'ÂGE 18
IV.3 RÉPARTITION DE CAS SELON LE SEXE 19
IV.4 RÉPARTITION SELON LE LIEU DE RÉSIDENCE 20
IV.5 RÉPARTITION DE CAS SELON LES AFFECTIONS
ASSOCIÉES 20
IV.6 RÉPARTITION DE LA FT ET MODALITÉ DE SORTIE
21
CONCLUSION GÉNÉRALE ET RECOMMANDATIONS
22
1. CONCLUSION GÉNÉRALE 22
2. RECOMMANDATIONS 22
BIBLIOGRAPHIQUES 24
TABLE DES MATIÈRES 26
|