III.2.7. Epidémiologie
La Rhinotrachéite Infectieuse Bovine (IBR) est
transmissible de différentes manières. Elle se transmet surtout
par contact direct. La source majeure d'infection est l'écoulement
nasal. En effet, le virus se transmet principalement par contact naseau
à naseau et aussi par voie aérienne lors d'éternuements et
de toux (Bulletin des GTV, 1997). Le
deuxième mode de contagion est la voie génitale lors de saillie
par un taureau en phase d'excrétion (IPV) ou lors d'insémination
artificielle avec une paillette contaminée. Le léchage entre
animaux permet aussi le transfert de ce virus (GDS, 2005). Les
voies de transmission du virus touchent tous les animaux, qu'ils soient
attachés, en stabulation libre ou bien en parc d'engraissement par
exemple. Un animal atteint peut répandre le virus par ses
sécrétions et mucus 8 à 16 jours après avoir
été exposé au virus (YOUNGQUIST et al.,
2007). La figure 2 montre les étapes de l'infection dans l'IBR
sur un bovin. De plus, des vecteurs souillés par des matières
contenant le pathogène peuvent contaminer d'autres animaux sensibles
comme le bovin, mais aussi le mouton (Bulletin des GTV, 1997; GDS,
2006). Les taureaux porteurs peuvent transmettre la maladie par
l'intermédiaire du sperme. La semence ainsi que les instruments
utilisés pour l'insémination artificielle peuvent transmettre
l'IBR (YOUNGQUIST et al., 2007). Il est donc
important de faire attention lors d'utilisation de semence. La contamination
mère-veau est aussi envisageable. Une mère porteuse peut
transmettre le virus à son veau qui deviendra ainsi « porteur sain
» ou «latent » et sera séronégatif lors de test de
dépistage. Cela est dû au fait que même s'il absorbe les
anticorps durant la prise de colostrum, il ne développera pas
l'immunotolérance, car il considère le virus comme faisant partie
de son système (GDS, 2006). Il ne faut pas oublier que
les avortons contaminés servent aussi de source pour transmettre la
maladie (YOUNGQUIST et al., 2007). De plus, les
bovins adultes sont considérés comme étant le principal
réservoir d'infection surtout à cause de la possibilité du
virus à devenir latent (SMITH, 1990). Il est alors
important de surveiller davantage ces animaux, car c'est à ce niveau que
les risques de transmission se trouvent être les plus
élevés.
Figure 2 : Les étapes de
l'infection par l'IBR sur un bovin (GDS, 2006 cité par ROY,
2007)
III.2.8. Diagnostic
L'épidémiologie et la clinique ne sont pas assez
spécifiques pour permettre à elles seules de diagnostiquer un
épisode d'IBR dans un élevage et le rôle essentiel des
porteurs latents sans signes cliniques nécessite le recours aux examens
de laboratoire.
Diagnostic de laboratoire :
Pour vérifier une suspicion, le diagnostic de certitude
reste la mise en évidence du virus lui-même ou de ses
antigènes. Pour le diagnostic indirect, le test de
référence est la séroneutralisation, méthode lourde
mais la plus sensible.
Pour le dépistage et les contrôles sanitaires,
les techniques ELISA sont les plus adaptées (MENARD,
1997). Les tests ELISA disponibles ont des performances et des
sensibilités très variables (STRAUB, 1991).
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