C\ La distribution intégrée :
Le commerce intégré désigne les
réseaux qui exploitent en propre au moins 10 points de vente. Les
magasins sont la propriété d'un groupe et sont dirigés par
des directeurs salariés. Le réseau fonctionne
généralement avec une centrale d'achat interne. Les
coopératives de consommateur en sont des cas particuliers.
C. 1\ Les grands magasins :
Offrent en centre ville, dans une vaste surface un large
assortiment de produits à dominante non alimentaire. Ce type de magasins
connaît actuellement des difficultés liées à
l'importance de leurs charges de structure et à la concurrence des
nouvelles formes de commerce.
C. 2\ Les magasins d'usines :
Créés par les producteurs, ils ont pour fonction
d'écouler les stocks de produits directement aux consommateurs à
des prix dits « d `usine ».
C. 3\ Les grandes chaînes d'hypermarché et
de supermarché :
Les hypermarchés: sont des
magasins de détail de plus de 2 500m2 à dominant
alimentaire, mais dans les nombreuses références
(40 à 80 000) couvrent également de très nombreux produits
de grande consommation. Situés en périphérie des villes de
façon isolée où, le plus fréquemment, au sein d'un
centre commercial dont ils sont le moteur, ils drainent une clientèle
importante par leur prix attractif. Leurs marges réduites (18 à
22%) sont compensées par une rotation des stocks
élevée.
Les supermarchés : sont des
magasins de détail à dominante alimentaire (notamment
les produits frais), dont la surface est inférieure
à 2 500m2. L'assortiment laisse une place très
importante à l'alimentaire que les hypermarchés. Situés en
centre ville ou en proche périphérie, les supermarchés,
qui avaient beaucoup souffert du développement des hypermarchés,
ont su regagner leur part de marché en jouant sur la proximité et
en
redevant compétitifs sur les prix. Mais sur ce dernier
point, ils doivent affronter aujourd'hui la concurrence très agressive
des maxi discounts.
C. 4\ Les maxi discomptes ou hard discounters :
Il s'agit de chaînes de magasins qui offrent un choix
limité à des prix particulièrement bas. De surface moyenne
(600 à 900m2), les mxidiscomptes ont un assortiment
étroit et peu profond (environ 600 références alimentaires
et non alimentaires). Ils vendent principalement des marques propres sans
notoriété nationale ou des produits « premier prix »
sans marque, mais certains enseignes ont élargi leur offre vers les
marques nationales.
Leurs prix très compétitifs sont dus à un
taux de marge faible (environ 15%) et à une réduction des
coûts de gestion : moins de personnel, décor sommaire, moins de
coûts de mise en rayon, peu de référence mais avec un taux
de rotation élevé. Leur rentabilité est aujourd'hui
supérieure à celle des supermarchés et des
hypermarchés.
Tableau [2] - Les caractéristiques du
grand commerce intégré.
Hypermarchés
|
Grands magasins
|
- Une formule inventée par les français
|
- Très grande surface de vente :
|
aujourd'hui arrivée à maturité sur le
|
.grands magasins seniors : plus de 30 000 m2
|
marché domestique
|
.grands magasins juniors : plus de 15 000 m2
|
- Grande surface de vente : 2 500 m2 au
|
- Jusqu'à 200 000 références
|
minimum. Moyenne : 5 800 m2
|
- Dominante non alimentaire. Point forts : textile
|
- Libre services pour la quasi-totalité des
|
et nouveautés
|
rayons
|
- Situation économique contrasté selon le lieu,
et
|
- Large assortiment : 40 000 à 80 000
|
selon la spécialisation des grands magasins. Les
|
références
|
multi spécialistes, cherchent à se positionner
sur
|
- Parking avec vente de carburant (plus de
|
des axes plus précis
|
50 % des ventes totales de carburant sont faites par des
hypermarchés)
|
|
- Marges et prix réduits (marge moyenne
|
|
17 %)
|
|
- Souvent, l'hypermarché est la locomotive d'un centre
commercial
|
|
12
Supermarchés
|
Hard discounters
|
- Stagnation de leur nombre mais progrès
|
- Une formule en très forte progression au cours
|
en CA et évolution qualitative
|
des quinze dernières années
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- Surface de vente : 400 à 2 500
|
- Surface de vente : 600 à 800 m2
|
m2.Moyenne 1 200 m2
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- Assortiment très étroit et peut profond :
environ
|
- Libre service pour tout l'alimentaire et
|
600 références, principalement produits « secs
»
|
pour une part variable des rayons de
|
alimentaires
|
marchandises générales
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- Vendent peu ou pas du tout de
|
- 3 000 à 5 000 références. 90 % des
ventes
|
marque « nationales »
|
en alimentaire, le frais peut atteindre 50 % chiffre
d'affaires
|
- Les prix les plus bas du marché
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- Les petits supermarchés (moins de 1 000 m2)
sont plutôt situés en centre ville, les grands en
périphérie proche
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Source : LENDREVIE J. & LINDON D, «
Mercator : théorie et pratique du marketing », 8eme édition,
Paris, Dalloz, 2006, page 398.
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