NTRODUCTION
La gestion d'octroi des crédits par les banques
demande une bonne organisation .Cependant, la recherche des ressources
humaines compétentes capables d'amener toute entreprise à
réaliser ses objectifs est un préalable nécessaire pour
porter des fruits. Dans ses principales missions, la BBCI s'est engagée
à aider le Gouvernement, les sociétés et les personnes
physiques et morales dans l'octroi des crédits nécessaires au
financement des projets. Pour accomplir pleinement cette mission et
pérenniser cette action, la BBCI, comme toute autre banque s'est
fixée des principes de gestion des crédits. C'est cela qui va
nous préoccuper dans ce travail.
Le sujet de ce travail s'intitule « Normes
d'octroi des crédits par la BBCI,
2005-2008 »Il a pour but de montrer les normes
d'octroi de crédit que s'est fixés la BBCI, afin de
réussir sa politique de financement du développement.
Une banque fait face à un espace économique
ouvert où tous les demandeurs de crédits sont des partenaires
à risques. C'est la raison pour laquelle toute banque est obligée
de se fixer des normes de gestion, avec une certaine prudence afin d'assurer la
finalité de ses opérations de crédits.
Notre travail est subdivisé en deux parties:
La première partie,
intitulé « Organisation et
Fonctionnement de la BBCI » est composée de trois chapitres
dont le premier traite de l'historique et des missions de la BBCI ; le
second chapitre parle de la structure et du fonctionnement de cette
banque ; le troisième montre les normes d'octroi des crédits
de la BBCI
La deuxième partie« Normes
et garanties retenues par la BBCI pour l'octroi des crédits, 2005-2008
est composée de quatre chapitres dont le premier traite les principales
normes financières ; le deuxième des garanties ; le
troisième et le quatrième des crédits de
trésorerie.
Nous terminerons ce travail par une conclusion
générale et des recommandations.
Première partie : ORGANISATION ET
FONCTIONNEMENT DE LA BBCI
CHAP 1 : ORGANISATION
1.1.
Historique 1(*)
La société par actions à
responsabilité limitée dénommée la Banque
Burundaise pour le Commerce et l'Investissement en abrégé
« B.B.C.I. » a été constituée
antérieurement sous l'appellation de l'Arab Burundi Bank for Commerce
and Investment en abrégé « ABB » par
l'Ordonnance Ministérielle n°550/063 du 12 mars 1988 sous le
régime de la loi n°1/2 du 3 janvier 1976 portant
réglementation des institutions financières.
Par ordonnance n°550/719/90 du 19 novembre 1990 du
Ministre de la Justice, la Banque a pris la dénomination de la Banque
Burundaise pour le Commerce et l'Investissement en abrégé
« B.B.C.I. », société d'économie mixte
de droit privé.
Amendés et adoptés par l'Assemblée
Générale extraordinaire des actionnaires de la Banque du , 30
mars et du 31 août 1990, les statuts de la Banque ont été
revus, modifiés et adaptés pour les mettre en harmonie avec les
dispositions du décret-loi n°1/038 du 7/7/1993 portant
réglementation des banques et des établissements financiers et de
la loi n°1/002 du 06 mars 1996 portant code des sociétés
privées et publiques, par l'Assemblée Générale
extraordinaire des actionnaires de la Banque tenue, au siège social, en
date du 22 février 1997 délibérant conformément aux
stipulations de la loi sur les modifications des statuts d'une
société mixte.
1.2. Missions2(*)
Comme chaque banque a un certain nombre de missions qu'elle
doit accomplir, la BBCI est spécialement habilitée
à :
· effectuer toutes les opérations de
crédits sous forme de prêts, de garanties, de prise en pension ou
d'escompte d'effets publics ou de commerce, de financement de
crédit-bail ou de vente ;
· recueillir du public des fonds sous formes de
dépôts ou des prêts ;
· participer au capital d'entreprise nouvelle ou
acquérir des parts d'entreprise existantes dans les limites
fixées par la loi ;
· vendre des actions, parts ou autres droits qu'elle
possède dans les sociétés ou dans les
entreprises ;
· émettre conformément aux dispositions de
la loi, sur le marché intérieur ou extérieur des actions,
des obligations et des bons ;
· servir d'intermédiaire en tant que
commissionnaire, courtier ou autrement dans les opérations
d'investissements, de crédits, de placement, de bourse ou de
change ;
· aider à l'établissement ou à la
promotion de toute société ou de toute entreprise dans sa
constitution du capital, dans les opérations de crédit et dans le
montage de l'investissement ;
· agir en tant qu'agent général du
gouvernement, de toute autorité publique et de toute personne physique
ou morale dans les opérations liées directement ou indirectement
à son objet ;
· assumer son rôle comme partenaire dans la gestion
des projets financés par elle ;
· améliorer, viabiliser et développer les
constructions des immeubles et les terrains moyennant une commission
appropriée ;
· participer au financement des projets vitaux pour le
développement de l'économie de la République du
Burundi.
· aider le Gouvernement, les sociétés et les
personnes physiques et morales dans l'obtention des crédits
nécessaires au financement des projets
Le chapitre suivant va nous permettre de décrire,
à partir du schéma organisationnel suivant, le fonctionnement
actuel de la BBCI.
Chap 2.FONCTIONNEMENT DE LA
BBCI
2.1. Organigramme(voir pge 136)
2.2. Assemblée
générale des actionnaires3(*)
Composition de l'Assemblée
générale
L'assemblée générale tant ordinaire
qu'extraordinaire des actionnaires se compose de tous les propriétaires
ou mandataires des propriétaires d'actions libérées.
Prérogatives de l'Assemblée
générale
L'Assemblée Générale Ordinaire est
l'organe délibérant de la Banque. Elle prend les décisions
nécessaires à la vie de la Banque, nomme et révoque les
organes de gestion, approuve leur gestion et le rapport du Commissaire aux
comptes. Chaque actionnaire dispose d'autant de voix que d'actions
libérées.
L'Assemblée Générale ne
délibère valablement sur première convocation que si les
actionnaires présents ou représentés possèdent au
moins la moitié des actions ayant le droit de vote. Sur deuxième
convocation, aucun quorum n'est requis.
L'Assemblée Générale ordinaire statue
à la majorité des voix dont il dispose les actionnaires
présents ou représentés.
Les décisions relatives à la modification des
statuts et à l'émission d'obligations relèvent de la
compétence exclusive de l'Assemblée Générale
Extraordinaire. Elles ne sont pas prises que si les actionnaires ou les
représentants des actionnaires qui assistent à la réunion
représentent au moins, sur première convocation, les deux tiers
(2/3) des actions ayant le droit de vote et sur deuxième convocation la
moitié (1/2) des actions.
Dans les deux cas, l'Assemblée Générale
Extraordinaire statue à la majorité des voix dont disposent les
actionnaires présents ou représentés.
Convocation
L'Assemblée Générale se réunit sur
convocation du Président du Conseil d'Administration, à la date
et à l'endroit désignés dans la convocation
adressée au moins un mois à l'avance par tout moyen offrant des
garanties de réception rapide par le destinataire.
A défaut l'Assemblée Générale peut
être également convoquée par :
- Le commissaire aux comptes
- Un mandataire, désigné en justice, à la
demande, soit de tout intéressé en cas d'urgence, soit d'un ou
plusieurs actionnaires réunissant au moins le dixième du
capital.
Périodicité des
réunions
L'Assemblée Générale Ordinaire se
réunit obligatoirement une fois par an dans les cinq mois qui suivent la
fin de chaque exercice social.
L'Assemblée Générale Extraordinaire se
réunit aussi souvent que l'intérêt de la Banque l'exige.
Ordre du jour
Les convocations à l'Assemblée
Générale ordinaire annuelle des actionnaires mentionnent
obligatoirement parmi les sujets à l'ordre du jour, l'examen des
rapports du Conseil d'Administration et du Commissaire aux comptes, la
discussion et l'adoption du bilan et du compte des pertes et profits,
l'affectation des résultats, la décharge des Administrateurs et
Commissaires aux comptes, la réélection et le remplacement des
organe de gestion, en cas de besoin.
Procuration et mandat
Un actionnaire peut se faire représenter à
l'Assemblée Générale par un autre actionnaire ou par toute
autre personne munie d'un pouvoir spécial dont le Conseil
d'Administration pourra éventuellement déterminer la forme de
procuration et en exiger le dépôt au siège dans les
délais qu'il fixera , s'il ya lieu.
Le mandat est donné pour une seule Assemblée. Il
peut cependant être donné pour deux assemblées, l'une
ordinaire, l'autre extraordinaire tenue le même jour. Chaque actionnaire
ou représentant d'actionnaire entrant en séance est tenu de
signer la liste des présences.
Bureau de l'Assemblée
Toute Assemblée Générale est
présidée par le Président ou le Vice Président du
Conseil d'Administration ou par un Administrateur désigné
séance tenante par ses pairs.
Le Président désigne le Secrétaire qui
peut être actionnaire, représentant d'actionnaire ou non.
L'Assemblée Générale choisit parmi ses
membres deux scrutateurs. Les Administrateurs présents complètent
les travaux des scrutateurs.
Délibérations de
l'Assemblée
Toute assemblée délibère uniquement sur
des sujets inscrits à l'ordre du jour.
Elections
Les votes se font à main levée, à moins
que l'Assemblée Générale n'en décide autrement
à la majorité des voix. Le scrutin secret est obligatoire pour le
cas de nomination ou de révocation des Administrateurs et du commissaire
aux comptes. Il peut être demandé dans les autres cas par le
bureau de l'Assemblée Générale.
Procès-verbaux
Les procès-verbaux des Assemblée
Générales sont signés à l'issue de la
réunion par le Président, le Secrétaire, les scrutateurs
et par tout actionnaire qui le souhaite.
2.3. Le Conseil d'Administration4(*)
La composition du conseil
La Banque est administrée par un Conseil
d'Administration composé de douze membres, choisis parmi les
actionnaires, par l'Assemblée Générale. Les membres du
Conseil d'Administration sont désignés en raison de leur
expérience, compétence, moralité et
honorabilité.
Représentation au conseil
Chaque actionnaire est représenté au sein du
Conseil d'Administration par un ou plusieurs Administrateurs
proportionnellement au nombre d'actions dont il est détenteur.
Action en garantie de gestion
Les Administrateurs doivent, sauf les représentants de
l'Etat ou des autres personnes morales, détenir au moins une action
nominative de la banque.
Mandat du Conseil
Les Administrateurs sont élus et
rééligibles pour un mandat de 4 ans.
Reconstitution du Conseil
En cas de vacance de poste d'Administrateur l'Assemblée
Générale procède à l'élection de
remplacement, lors de sa première réunion.
Si le nombre des Administrateurs est réduit de plus de
la moitié de ces membres, pour motif de décès, de
démission ou de toute autre cause, le Conseil d'Administration en
fonction convoque immédiatement l'Assemblée
Générale pour pourvoir au remplacement des administrateurs
manquants.
L'Administrateur nommé en remplacement d'un autre
Administrateur qui a cessé ses fonctions achève le mandat de
celui qu'il remplace.
Pouvoirs du Conseil
Le Conseil d'Administration est investi des pouvoirs les plus
étendus pour accomplir tous les actes d'administration ou de disposition
qui intéressent la Banque, sauf ceux qui sont expressément
réservés par la loi aux Assemblées
Générales.
Le Conseil d'Administration fixe l'organigramme de la Banque,
adopte le Règlement Général des Opérations, le
règlement intérieur, le statut du personnel de la Banque et
détermine la rémunération ou les avantages à
accorder aux membres du Comité de Direction.
Bureau du Conseil
Le Conseil d'Administration élit parmi ses membres un
Président et un Vice -Président pour une durée d'un
an ; ils sont rééligibles. En cas d'empêchement
temporaire du Président, le Vice-président le remplace.
Convocation du Conseil
Le Conseil d'Administration se réunit sur convocation
du Président ou, en cas d'empêchement, du Vice-Président
qui le remplace, au moins une fois par trimestre, et aussi souvent que
l'intérêt de la Banque l'exige.
Délibération du Conseil
Le Conseil d'Administration ne peut valablement
délibérer que si la majorité simple de ses membres sont
physiquement présents ou représentés.
Chaque Administrateur peut déléguer un de ses
collègues pour le représenter et voter en ses lieux et places,
mais aucun Administrateur ne pourra ainsi disposer de plus de deux voix ;
en cas de partage, la voix du Président de la réunion est
prépondérante.
Conventions de la Banque
Toute convention autre que bancaire, à laquelle un
associé, un des membres du Conseil d'Administration ou le Directeur
Général, a un intérêt même indirect, doit
être autorisé au préalable par le Conseil
d'Administration.
Cette décision doit être approuvée par la
plus proche Assemblée Générale. L'absence de cette
autorisation est inopposable aux tiers de bonne foi.
Procès -verbaux du Conseil
Les délibérations et décisions du Conseil
d'Administration sont constatées par des procès-verbaux
signés par les membres qui y ont pris part.
Rémunération des
administrateurs
Les membres du Conseil d'Administration sont
rémunérés par la Banque au moyen d'émoluments fixes
décidés par l'Assemblée Générale et
versés périodiquement.
2.4. L'organe chargé de la gestion
quotidienne
Directeur Général
La Banque est dirigée par un Directeur
Général assisté d'au moins de deux Directeurs qui forment
avec lui le comité de Direction.
Le Directeur Général est nommé par
l'Assemblée Générale sur proposition du Conseil
d'Administration pour un mandat de quatre ans renouvelable.
Il représente la Banque à l'égard des
tiers.
Les Directeurs, membres du Comité de Direction sont
nommés ou révoqués par le Conseil d'Administration sur
proposition du Directeur Général. Les Directeurs sont
nommés pour un mandat de quatre ans renouvelable autant de fois que de
besoin.
Le Comité de Direction assure sous sa
responsabilité la direction collégiale de la Banque et
répond de sa gestion devant le Conseil d'administration.
Le Comité de Direction, sous la présidence du
Directeur Général, prend les décisions nécessaires
au fonctionnement et au développement de la Banque de
préférence par consensus ou à défaut, à la
majorité.
Le Comité de Direction est assisté d'un
comité de gestion, d'un Comité d'audit interne et d'un personnel
administratif et technique.
Le Comité d'audit et le Comité de gestion sont
nommés par le Conseil d'Administration.
2.5. La Direction Commerciale5(*)
2.5.1.
Service clientèle
Positionné fonctionnellement au sein de la Direction
Commerciale, le service clientèle recentre et exécute les
tâches en rapport avec la clientèle.
Dans un secteur bancaire marqué par la standardisation
des produits et services et par de nouveaux contrats sur un marché
fortement concurrentiel, la qualité de la relation banque-client
demeure au centre des préoccupations stratégiques et quotidiennes
de la Banque et justifie, de ce fait, une structure autonome au sein de
l'organisation.
A cet égard, la banque identifie et clarifie le
rôle que le service clientèle doit jouer dans la recherche et la
fidélisation de la clientèle par la qualité du service et
la veille concurrentielle, afin d'accroitre sinon de maintenir la par de
marché de la Banque.
Le service clientèle est sous la responsabilité
d'un cadre de la Banque.
2.5.2. Service crédit
Le service crédit est dirigé par un chef de
service qui anime trois sections :
· la section études ;
· la section portefeuille ;
· la section chargée du recouvrement.
a. Analyse des opérations du service
crédit6(*)
Toute demande de crédit est formulée par
écrit par le demandeur qui peut être un associé ou un
fondé de pouvoir de l'entreprise. Elle est remise au secrétariat
de la banque chargé de la réception du courrier. La banque peut
exiger que les demandes de crédit soient présentées sur un
formulaire dont elle établit le modèle.
Lorsque le service de crédit, reçoit la demande
de crédit, il inscrit dans un registre prévu à cet effet
la date de réception, le nom ou la raison sociale du demandeur, le
montant et la nature du crédit sollicité, l'identité du
client, son adresse, son numéro de compte ainsi que le nom de l'agent
de la Banque chargé de l'analyse du dossier .
L'analyste du dossier peut demander au client de lui procurer
des renseignements techniques nécessaires pour compléter son
information. Ces renseignements portent essentiellement sur les documents
comptables accompagnés de toutes les annexes d'usage de nature à
faciliter l'interprétation des comptes , l'étude ou des
notes exposant l'économie du projet dans le cas d'un
investissement ; un résumé descriptif des investissements
envisagés, leur coût et les garanties proposées au
banquier. La demande de prêt personnel renseignera sur la situation
salariale du demandeur et donc sur sa capacité d'emprunter etc.
Toute demande incomplète, soit du fait de l'absence de
certains documents indispensables, soit du fait de réponses
insuffisantes est conservée en suspens pour complément
d'informations, après en avoir informé le client par
écrit. La demande de crédit en cause est classée sans
suite, dès que le délai de mise en suspens atteint 30 jours.
b. Section portefeuille :
Le contrôle des documents consiste
à :
· S'assurer que la date est portée sur les
documents à réception ;
· Effectuer un rapport entre le bordereau
d'accompagnement et les documents joints ;
· S'assurer que le cédant ou la banque remettant
sont avisés des documents manquants ;
· Contrôler la régularité
légale et administrative des documents ;
· S'assurer que toutes les remises sont
comptabilisées dans le système ;
· Vérifier l'existence du recueil des signatures
autorisées des correspondants ;
· S'assurer que l'accusé de réception a
été envoyé au remettant et qu'un avis a été
adressé au tiré ;
· Veiller à ce qu'un double de cet avis soit dans
le dossier ;
· Contrôler que les remises en attente sont
conservées dans les conditions de sécurité
satisfaisante ;
· S'assurer que des relances sont effectuées
auprès du tiré en cas de non-réponse à l'avis lui
adressé ;
· Surveiller si le client a déjà
signé les lettres d'instructions pour les remises documentaires contre
acceptation et si l'agent qui donne l'acceptation y est
habilité ;
· Surveiller si après avoir signé la lettre
d'inscription pour les remises documentaires contre payement, le débit
en compte est immédiatement opéré ou si la provision est
bloquée sur son compte interne ;
· Comptabiliser les remises
2.5.3. Service
étranger
Le service étranger de la Banque est
chargé :
· de l'ouverture des crédits
documentaires ;
· de l'octroi des licences d'importation ;
· de change et du transport d'argent de et à
l'étranger.
Les attributions de ces trois services sont coiffés
par trois sections, à savoir:
§ la section licence ;
§ la section Crédoc;
§ la section change et transfert.
a. La section licence
La licence d'importation et d'exportation est un document
autorisant un opérateur économique ou un autre qui le souhaite
d'accéder à des devises pour motif d'importation, d'exportation
ou de voyage. La section licence a la charge de recevoir les clients qui
demandent la validation des différents modèles de licence.
Il existe trois modèles de licence, à
savoir :
· la licence modèle A ;
· la licence modèle I ;
· la licence modèle E .
b. La section Credoc
Le crédit documentaire est un mode de payement des
importations et des exportations par lequel le client et le fournisseur sont
représentés chacun par sa banque.
Définition7(*)
Le crédit documentaire peut être défini
comme un engagement d'une banque de payer à un exportateur un montant
déterminé représentant la valeur d'une marchandise contre
remise dans un délai précis des documents strictement conformes
à cette marchandise.
La section Credoc est chargée de la gestion des
crédits documentaires, des remises documentaires et les dossiers
d'exportation. Elle assure les relations avec les correspondants locaux et
étrangers.
c. La section change et transfert
La section change et transfert est responsable des
opérations de change et transfert de fonds de ou vers l'étranger.
Le change concerne les opérations d'achat et de vente des devises.
Le transfert concerne les opérations de virements de
fonds d'un client qui le demande au compte d'un bénéficiaire se
trouvant à l'étranger. Il concerne aussi la réception des
ordres de payement émis par les étrangers aux profits des
bénéficiaires clients.
2.6. Service d'audit et
contrôle8(*)
Le service de contrôle interne à la BBCI
comprend l'ensemble des systèmes de contrôles, financiers et
autres mis en place par la Direction afin de pouvoir diriger les affaires d'une
société de façon ordonnée, de sauvegarder ses biens
et d'assurer autant que possible la fiabilité des informations
enregistrées. Font partie du système de contrôle interne
les activités de vérification, de pointage et d'audit interne.
Le contrôle interne a généralement pour
but :
· la protection et la sauvegarde du patrimoine ;
· la bonne application des lois et
règlements ;
· la prévention des fautes, erreurs et
fraudes ;
· la qualité de l'information ;
· l'efficacité de l'entreprise ;
· l'amélioration des performances.
a) La description des tâches
Dans ces activités de tous les jours, le service
effectue une vérification systématique en pointant toutes les
opérations comptables passées dans le système informatique
à chaque journée.
Ce travail consiste à vérifier si les
opérations sont effectuées correctement, si on a bougé des
comptes qui devraient l'être, et s'il ya des erreurs rencontrées,
on fait des écritures de régularisation.
En plus de ces vérifications, le service effectue des
contrôles dans toute la banque tant permanents que périodiques.
Tous les jours, le service procède à certaines
vérifications comme :
· les soldes des comptes internes de transition et de
suspens ;
· corrections d'erreurs et d'anomalies ;
· sécurité des fonds et de la banque en
général ;
· crédits mis en place chaque jour ;
· les plafonds échus ;
· position de change ;
· réévaluation ;
· la maintenance des ouvertures des comptes :
rattachement des comptes ;
· la saisie des cours de change ;
· la situation de la trésorerie ;
· la qualité des services rendus ; incidents
survenus ;
· débiteurs autorisés.
b) Les procédures9(*)
Le service de contrôle doit se référer au
critère de :
· régularité ;
· sincérité ;
· efficacité ;
· authenticité.
1) Vérification de la procédure des
opérations
La régularité, c'est la conformité aux
lois et règlement, la fiabilité des informations
financières et comptables.
L'auditeur doit fréquemment :
· s'assurer que les opérations initiées par
les autres services sont conformes à la loi bancaire ; aux diverses
directives émises par les autorités et aux principes
comptables ;
· vérifier s'il n'ya pas nécessité
d'adapter les procédures compte tenu de l'évolution des
opérations en terme de volume et de contexte.
2) Vérifier la sincérité des
opérations10(*)
L'auditeur doit s'assurer que toutes les opérations
sont justifiées par des documents probants.
Vérifier que les décisions de gestion sont
prises et exécutées dans un souci d'efficacité :
· l'efficacité doit être comme étant
le moyen de produire plus, au moindre coût et avec une
sécurité optimale. Sur cette base, l'auditeur interne doit
s'assurer d'une meilleure efficacité et produire des rapports
suivants :
· le rapport trimestriel sur le respect des
budgets ;
· le rapport sur la sécurité de la banque
chaque fois que de besoin ;
· le rapport périodique sur la gestion des
immobilisations (matériel de bureau ; matériel informatique,
matériel de transport, etc.)
L'auditeur doit contrôler l'adéquation des
commandes et moyens mis en oeuvre par rapport aux objectifs fixés, le
service fixe à chaque fois que de besoin des descentes dans les services
pour des vérifications.
2.7. Direction Administrative et
Financière11(*)
2.7.1.
Service comptabilité
Cette section s'occupe essentiellement de la
comptabilité et des rapprochements :
· le suivi de tous les comptes et particulièrement
les comptes en suspens ;
· la production des états financiers et du compte
d'exploitation ;
· le suivi des prescrits de la loi fiscale et du compte
fiscal ;
· la production des divers tableaux de rapprochement
budget-réalisation.
2.7.2. Service Administratif
Le service administration a pour mission l'appui des autres
services de la banque sur le plan administratif et logistique. Il est
composé de deux sections à savoir :
· la section du personnel ;
· la section logistique.
a) La section du personnel
La section du personnel s'occupe de la gestion du personnel,
définit les conditions de recrutement et la rémunération
du personnel à la fin de chaque mois, l'étude des dossiers du
personnel ayant demandé un crédit d'équipement ou une
avance annuelle sur salaire, le suivi et la préparation des
congés du personnel, veiller à la mise à jour des dossiers
administratifs du personnel etc.
Dans la politique de recrutement, la section du personnel, sur
recommandation de la Direction attache une importance au recrutement sur base
d'un concours des éléments jeunes et très bien
formés.
b. La section logistique
Cette section a pour tâches principales :
· la passation des commandes et de ses suivis ;
· la gestion des stocks ;
· la gestion du charroi de la Banque et son
entretien ;
· l'entretien et travaux divers du bâtiment
BBCI ;
· la distribution du matériel en stock dont les
services ont besoin.
2.7.3. Opérations de
trésorerie
En tant que centre de synthèse de toutes les
opérations traitées par la banque en matière de
comptabilité, le service financier est chargé de s'assurer de la
bonne comptabilisation des opérations et de la régularité
de celles-ci.
En plus de cette vérification quotidienne des
opérations, le département financier s'occupe du volet
trésorerie et participe à la planification des activités
du prochain Exercice de la banque. Il établit aussi les documents de
synthèse et calcule les ratios financiers utiles à la bonne
gestion de la banque.
Les tâches dévolues à ce service peuvent
être résumées comme suit :
· la comptabilité et les rapprochements ;
· la gestion financière et la
trésorerie ;
· la gestion fiscale.
2.8. Réseau des
agences
La pérennité de la banque passe par le
développement du fonds de commerce, c'est-à-dire par
l'augmentation du nombre de clients. Comme d'autres banques la
BBCI a vite compris que le principal canal de conquête des
établissements à réseau reste l'agence. Depuis sa
création 7 agences ont été ouvertes dans des
différentes zones du pays. Cette politique a permis à la BBCI
d'augmenter le nombre de clients et par conséquent d'agrandir sa
couverture commerciale.
CHAP.III.NORMES D'OCTROI DE CREDIT PAR LA BBCI12(*)
Les opérations de crédits sous formes de
prêts, de garanties, de prise de pensions ou d'escompte d'effets publics
ou de commerce, de financement de crédit-bail ou de vente constituent
l'une des missions principales que la BBCI doit accomplir. La réussite
de cette mission demande aux dirigeants de cette banque la mise en place des
normes d'octroi de crédits approprié et ces derniers doivent
impérativement constituer un outil de référence dans
l'analyse des dossiers des clients. C'est cela que nous allons voir dans ce
chapitre.
3.1. Présentation des demandes de
crédit
Forme
Toute demande de crédit est formulée par
écrit par le demandeur lui-même, l'associé ou le
fondé de pouvoir de l'entreprise. Elle est remise au secrétariat
de la Banque chargé de la réception du courrier. La Banque peut
exiger que les demandes soient présentées sur un formulaire dont
elle établit le modèle.
Réception
Lorsque le service crédit reçoit la demande, le
préposé aux demandes de crédit inscrit dans un registre
prévu à cet effet, la date de réception, le nom ou la
raison sociale du demandeur, le montant et la nature du crédit
sollicité l'identité du client, son adresse, son numéro de
compte ainsi que le nom de l'agent de la banque chargé de l'analyse du
dossier.
Documentation
L'analyste peut demander au client de produire des
renseignements techniques qui lui paraîtraient nécessaires pour
compléter son information. Ces renseignements porteront principalement
pour le cas d'une entreprise sur les documents comptables accompagnés de
toutes les annexes d'usage de nature à faciliter l'interprétation
des comptes et à calculer le fonds de roulement, la capacité
d'endettement et l'autofinancement sans omettre une études ou des
notes exposant l'économie du projet dans le cas d'un investissement, un
résumé descriptif des investissements envisagés et leur
coût, les garanties ,etc.
La demande de prêt personnel renseignera sur la
situation salariale du demandeur et sa capacité d'emprunter.
Déclassement
Toute demande incomplète, soit du fait de l'absence de
certains documents indispensables, soit du fait des réponses
insuffisantes devra être conservée en suspens pour
complément d'information après en avoir informé le client
par écrit. La demande en cause devra être classée sans
suite des que le délai de la mise en suspens atteint 30 jours.
Fiche de présentation
Les demandes de crédit retenues par le service donnent
lieu à l'établissement d'une fiche de présentation au
comité de crédit qui doit statuer sur la suite à donner
à la requête. La note de présentation doit comporter les
informations les plus récentes possibles.
Elle reprend, sous forme condensé, les renseignements
figurant dans les documents remis à l'appui de la demande de
crédit (présentation du client, activité).Elle analyse, le
cas échéant, la situation financière et les garanties du
demandeur. Des informations dont disposent les autres services de la banque ou
extérieurs concernant l'intéressé comme les mouvements des
comptes, les incidents de payement la moralité ou les engagements sont
relevées.
Un entretien avec le client permet de préciser ou de
compléter l'information recueillie auprès des tiers.
Les observations finales du service crédit, sur la
demande doivent faire valoir les arguments entièrement motivés
sur l'opportunité d'accorder, limiter ou refuser le crédit
sollicité.
Pour les dossiers complets, le service veillera à ce
que la décision d'octroi ou de refus de crédit par le
comité de crédit intervienne dans un bref délai.
3.2. Organisation du comité de
crédit
Composition du comité
Le comité de crédit est composé de la
Direction, des cadres de la banque oeuvrant dans le service de crédit et
contentieux ou dans d'autres services de la Banque désignés
nommément par la Direction.
Bureau du comité
Le Directeur Général ou en son absence un des
Directeurs préside la réunion du comité de crédit.
Le chef de service assure le secrétariat. Le comité peut,
à titre consultatif, inviter tout agent de la banque ou une personne
étrangère, à compléter séance tenante
l'information du comité sur un point particulier de l'ordre du jour. La
personne étrangère à la banque ne participe pas aux
décisions du comité.
Compétence du comité
En principe tout montant du crédit doit avoir
l'approbation du comité en séance. Toutefois, afin de permettre,
le traitement rapide des demandes de crédit ; les demandes de
faibles montants comme les découverts en compte, ou de légers
dépassements sont autorisées par la Direction hors réunion
sur proposition du service et seront entérinées
ultérieurement au prochain comité.
L'instruction rapide des dossiers ne dispense pas les
bénéficiaires des crédits de constituer les garanties
usuellement exigées en faveur de la banque.
Fréquence des réunions
Une réunion du comité est organisée en
principe une fois par semaine. Toutefois, selon le rythme de
présentation, l'importance et le nombre de dossiers à analyser
par le comité, des séances du comité peuvent être
tenues, à la demande du service, sans aucune limitation de
fréquence dans le temps.
Ordre du jour
L'ordre du jour du comité est arrêté par
le Président sur proposition du service crédit. Il comporte
l'analyse de nouveaux dossiers, l'entérinement des décisions
antérieures, le suivi des crédits en place, le recouvrement et
les diverses actions à mener dans l'intérêt de la
banque.
Dates des réunions
Afin de permettre au comité d'exercer dans les
meilleures conditions les attributions qui lui sont dévolues, le service
du crédit doit proposer la date de la réunion du comité et
transmettre à tous les membres un jour avant la réunion, le
projet de l'ordre du jour ainsi que les fiches de présentation des
demandes.
Délibérations
Tout membre du comité est invité à
enrichir les délibérations en exprimant librement ses points de
vue sur les questions à traiter et en motivant ses avis.
Les décisions adoptées définitivement par
le comité à la majorité deviennent des décisions
collégiales que chaque membre doit faire siennes et engagent la banque
au nom de laquelle elles sont prises.
Procès-verbal
Le procès- verbal de la réunion est
établi au plus tard deux jours après la séance
concernée. Il confirme les indications concernant les décisions
prises ou les propositions faites et doit reprendre les montants des
crédits autorisés et, très explicitement, toutes les
conditions posées et les réserves formulées pour chaque
dossier traité. Il est signé par le Président et le
Secrétaire du comité des crédits.
Notification
Les décisions du comité sont notifiées
aux intéressés par le responsable du service crédit
immédiatement après l'approbation et la signature du
procès- verbal. La notification doit reprendre les conditions et les
termes exacts arrêtés par le comité ou par la Direction en
cas de notification des autorisations de crédits octroyées hors
séance.
Secret professionnel
Les membres du comité sont tenus au secret de
délibération. Aussi les documents spécialement
établis ou reproduits à l'intention des membres doivent
être considérés comme réservés à leur
seul usage ou information et ne peuvent pas faire objet de communication
à des tiers sans l'autorisation expresse du Directeur.
Les points à l'ordre du jour
Les points à l'ordre du jour peuvent concerner
essentiellement le financement suivant :
a.1.1. Les prêts à court terme ;
a.1.2. Les prêts à moyens et long termes
Le comité de crédit peut analyser toute autre
opération de crédit sous formes de caution, d'escompte d'effets
publics, de financement consortial ou de campagne en rapport avec l'objet
social de la banque.
3.3. Analyse de la demande de crédit à
l'économie
A. Les crédits à court terme
Sont considérés comme crédits à
court terme, les financements accordés pour une durée
n'excédant pas 2 ans.
3.3.1. Les découverts en compte
Ce sont des facilités de caisse à très
court terme, à 1 ou 3 mois, remboursables sur salaires
ou sur les rentrées prochaines de trésorerie de l'entreprise que
la banque accorde sans formalités excessives à ces meilleurs
clients.
3.3.2. Le prêt personnel
3.3.2.1. Définition
C'est un financement accordé, en principe, sans
dépôt à la Banque de garantie réelle, aux
salariés selon leur capacité d'endettement calculée sur
base d'une quotité cessible et saisissable du salaire mensuel du
demandeur ou des conjoints.
Le prêt personnel est souvent accordé sur une
période de 12 à 24 mois. Les dérogations sont possibles
sur la durée et la quotité selon la qualité du
demandeur.
3.3.2.2 Schéma de mise en place du prêt
personnel
a. Conditions à remplir
- Ecrire une lettre de demande de prêt
- Etre titulaire d'un compte courant ouvert dans les
livres de la BBCI auquel sont domiciliés régulièrement les
revenus et le salaire pendant six mois au moins avant la demande de
crédit ;
-Avoir la capacité d'endettement suffisante
Pouvoir dégager 1/3de son salaire ou la ½ du
salaire des conjoints à affecter au remboursement du prêt.
-Constituer un dossier complet comprenant les
éléments suivant :
· Une lettre de demande de crédit
· Un formulaire BBCI dit « Demande de
prêt personnel » renseignant l'identité du client, son
état civil, le nombre de personnes à charge, la profession, le
salaire net et autres revenus stables, le montant du crédit
sollicité, l'objet du crédit, l'année d'ouverture de son
compte, l'identité du conjoint, sa profession et ses revenus
· Une attestation d'endettement ou non envers le secteur
bancaire ;
· Une attestation de salaire avec le dernier
accréditif ;
· Une attestation du salaire du conjoint.
b. Etude de la demande
Une fois le dossier complet, l'analyste du service
crédit examine la demande, formule des propositions qu'il transmet au
comité de crédit pour décision. Le dossier peut être
traité hors comité de crédit suivant la qualité du
demandeur, l'urgence et l'importance du concours sollicité.
c. Mise en place du prêt
En cas d'accord de crédit, l'analyste prépare
des documents suivants à remettre au bénéficiaire du
crédit :
· Une lettre de notification d'accord de
crédit ;
· Un contrat de prêt personnel qui stipule les
conditions de financement ;
· Un ordre de virement permanent en faveur de la
banque : c'est une instruction donnée à l'employeur par
l'employé en faveur de la banque par laquelle celle-ci et le client
engagent l'employeur à domicilier l'entièreté du salaire
de son employé bénéficiaire du crédit dans les
livre de la banque jusqu'à l'apurement complet de la dette.
· Un contrat d'assurance du solde restant dû et de
la perte d'emploi est produit par le client lui-même. Le contrat est
établi par l'assureur au vu de la notification de crédit et du
tableau d'amortissement du prêt accordé. Il est signé par
la banque, l'assureur et le client ; il garantit à la banque le
remboursement du solde restant dû en cas de décès,
invalidité totale et de perte d'emploi.
· Un tableau d'amortissement du crédit
octroyé est un document qui établi le calendrier de remboursement
des mensualités du crédit accordé. Le document est
signé par la banque et le client et doit être scrupuleusement
respecté.
· Le billet à ordre à vue confirme
l'engagement personnel pris par le client à payer, sur
présentation du billet à ordre, le principal, les
intérêts et les taxes de transaction.
· Lorsque le client a satisfait entièrement aux
exigences de la banque, une décision d'octroi de crédit est
établie et signée conjointement par le responsable du service
crédit et la Direction.
Le service crédit établit alors les tickets
comptables à l'intention des opérateurs du service des comptes
courants pour porter le montant accordé au crédit du compte du
bénéficiaire.
Sitôt le compte du client crédité du
montant du prêt et débité des commissions et frais de
dossier, la procédure de mise en place du crédit dit prêt
personnel est terminée .Le service crédit prend soin
dès lors de garder un exemplaire ou une copie de chaque document qu'il
classera dans le dossier du client en vue du suivi et du recouvrement
ultérieur de la créance.
En cas de refus d'octroi de crédit, le demandeur est
informé par écrit de la décision.
Toutes les autres demandes de crédit, le demandeur est
informé par écrit de la décision
3.4. Le prêt -équipement
C'est une facilité accordée à un client
désireux d'acquérir des biens de consommation durables comme
l'achat de véhicule, moulin, vidanges, ordinateur etc.. , que la
banque, peut étant donné qu'ils sont facilement identifiables,
prendre en gage en couverture de son financement.
Une fois les éléments du dossier réunis,
l'analyste du service crédit prépare une note
d'appréciation du dossier qu'il présente au comité des
crédits pour délibération et décision.
1° En cas d'accord de crédit, l'analyste
prépare des documents ci-après :
- Une lettre de notification décision d'accord de
crédit
- Un contrat d'accord de crédit à authentifier
par le notaire
- Un tableau d'amortissement
- Des billets à ordre à vue pour le payement du
principal, intérêts et toutes taxes à payer.
2°S'il s'agit d'un commerçant, la banque fera
apprêter les documents ci-après :
- Un bordereau d'inscription en gage du fonds de commerce au
profit de la banque à transmettre au Tribunal de commerce
- Un bordereau d'inscription en gage du bien financé
- Une inscription en premier rang en faveur de la banque
lorsqu'il s'agit d'un fonds de commerce
- Une lettre à adresser au Directeur des impôts
sollicitant l'opposition de transfert de propriété du gage sans
l'accord écrit de la banque
- Un avenant d'assurance tous risques, en cas de besoin, au
contrat établi entre le client et l'assureur sur le gage
- Une convention d'ouverture de crédit avec
constitution d'hypothèque ainsi qu'une requête d'inscription
hypothécaire si le client apporte une garantie immobilière
- Un aval du conjoint du garant lorsque le demandeur engage
une maison familiale ou propriété appartenant à une
tierce personne
3°Lorsque toutes ces conditions sont réunies
l'analyste prépare une décision d'octroi de crédit pour le
déblocage du financement moyennant débitions des commissions et
des frais de dossier au profit de la banque
4°En cas de refus d'octroi de crédit, le
demandeur est informé par écrit
3.5 . Le crédit de
trésorerie
C'est une facilité de caisse, garantie
généralement par des suretés réelles,
accordée aux opérateurs économiques en vue de leur
permettre de couvrir les besoins de trésorerie momentanés
nés d'un décalage entre les dépenses et les recettes ou
liés à des opérations ponctuelles de décaissement
prévisibles (paiements impôt....).Elle est utilisable sous forme
d'avance en compte sur une période d'un mois, de trois mois,...pouvant
aller jusqu'à 12 mois renouvelables sur justificatifs et à la
demande du client .
Le crédit de trésorerie dit aussi
« crédit de campagne »est destiné à
financer la collecte, l'usinage, l'entreposage et la transformation de certain
produits agricole(le paddy, le café, le thé,...)
Les découverts ou avances sur compte font partie de la
catégorie des crédits de trésorerie ; ils sont
accordés sur une courte période aux clients bien connus de la
banque pour couvrir les besoins ponctuels.
Leur mise en place suit le schéma classique
énoncé plus haut.
3.6. Le crédit à l'importation
Le crédit à l'importation
permet à l'importateur agréé de régler ses
fournisseurs, avant comme après l'expédition des marchandises. Ce
crédit se réalise sous forme d'avance sur des marchandises,
d'acceptation ou d'escompte d'effet. Il se prolonge par des avances au titre
des frais de douane de transport et des diverses taxes liées à
l'importation de ces marchandises.
Les conditions à réunir pour
bénéficier de cette catégorie de crédit sont les
mêmes que celles exigées pour les crédits de
trésorerie. Toutefois, une ligne de crédit à change
à non couvert avant importation (engagement par signature) doit
être préalablement autorisée au client avant tout
engagement de la banque envers le correspondant étranger à moins
que le client ne bénéficie d'un crédit fournisseur de la
part de son partenaire étranger.
3.7. Le crédit à l'exportation
Le crédit à l'exportation permet au client de
faire face aux besoins de trésorerie liés à la
réalisation d'un programme d'exportation de produits primaires,
manufacturés ou autres .Il peut servir à financer de bout en
bout les phases de collecte, de transformation ,d'entreposage et
d'expédition d'un produit à exporter. Les créances
nées sur l'étranger résultant d'une vente de bien ou d'une
prestation de service peuvent donner lieu à l'escompte de facture.
Le crédit à l'exportation est accordé
sous forme d'avances en compte sur effets accompagnés de document
attestant l'existence réelle des produits financés (certificat
d'usinage, d'entreposage,.....) ou de la créance sur l'étranger
(document de transport, contrat de vente, lettre de crédit)
L'exportateur est tenu de souscrire une déclaration
d'exportation des marchandises auprès de la banque. Il indique le prix
de vente du contrat exprimé dans une des devises cotées
officiellement par la Banque de la République du Burundi ou en franc
Burundi convertible et précise si ce prix s'entend FOB, CIF etc. ainsi
que la localité à laquelle cette cotation s'applique et il doit
indiquer la position douanière de la marchandise et s'engager à
rapatrier le produit d'exportation dans les délais
réglementaires.
Les modalités de paiement usuelles sont :
· le paiement avant expédition ;
· le paiement par remise documentaire ;
· le paiement par crédit documentaire.
Au cas où l'expédition précède le
paiement, les documents de transport doivent être établis à
l'ordre de la banque jusqu'au paiement.
3.8. L'escompte de factures
L'escompte de facture est un crédit en compte fait
à un client à valoir sur le paiement des factures tracées
par ce client de la banque sur un autre commerçant, un acheteur ou un
opérateur économique notoirement solvable dont le
règlement de la facture qu'il a acceptée interviendra à
brève échéance (30 à 60 jours de l'émission
de la lettre de change).
La banque apprécie le pourcentage du montant de la
facture à escompter. En cas d'accord, une lettre de change à
l'ordre de la Banque est établie, signée par le client tireur et
acceptée par le client tiré de l'effet. Un avis d'escompte de
l'effet pour la réservation des montants de la facture est
adressé au tiré à titre de rappel pour la domiciliation
des paiements. Une convention d'escompte de factures commerciales est
établie par la banque et le client.
Le montant du crédit est mis en place net des
commissions, agios et divers frais de gestion.
A l'échéance, la lettre de change est
envoyée à la banque du tiré pour encaissement du
montant.
D'une manière générale, le client doit
avoir une ligne de crédit de mobilisation de créances
commerciales pour prétendre à ces facilités d'escomptes de
factures réservées aux meilleurs clients.
3.9. Les engagements par signature
1°Engagements en faveur de la
clientèle
Le crédit de signature est un engagement que la banque
prend en faveur de son client pour le compte d'une tierce personne afin de lui
garantir la bonne fin de l'opération encours de réalisation.
Il prend la forme d'aval, de caution, d'acceptation, de
crédit à change non couvert,... et est délivré
moyennant commissions d'engagements.
Les crédits accordés par la Banque sous forme
d'engagements par signature concernent essentiellement la caution et le change
non couvert.
-Les cautions
Les banques sont fréquemment appelées à
se porter caution pour le compte de leur clientèle en faveur de
l'administration fiscale, de la Direction Générale des Douanes et
d'autres services privés ou de l'Etat à l'occasion des
règlements des litiges, des enlèvements autorisés, des
soumissions dans des marchés publics ou privés exigeant que les
personnes physiques ou morales qui sont leurs débiteurs ou
adjudicataires des marchés publics ou privés fournissent un
cautionnement en numéraire ou, à défaut, en engagement
bancaire pour garantir la bonne fin de l'opération.
Economiquement, la caution permet d'éviter un
dépôt de garantie en numéraire qui représenterait,
pour la trésorerie d'une entreprise, une immobilisation de fonds, ou de
retarder un décaissement pour une dette échue.
A titre d'illustration, notons les cautionnements les plus
sollicités
- La garantie de soumission : exigée du client par
le maître de l'ouvrage au moment de la soumission des participants aux
appels d'offre.
- La garantie de la restitution de l'avance de
démarrage. : c'est une caution que la banque émet en faveur
du maître de l'ouvrage de lui restituer l'avance qu'il aura donnée
au soumissionnaire défaillant.
- La garantie de bonnes fin des travaux : en
délivrant cette caution , la banque s'engage à payer un
pourcentage déterminé au montant du marché si le client
gagnant ne termine pas les travaux dans les conditions d'exécution du
marché telles que reprises dans le cahier des charges.
- Le cautionnement en faveur de l'administration des douanes
concerne l'engagement de règlement ultérieur des droits de
douanes pour les importations en transit ou sous douane lors de la sortie
temporaire de ces produits.
Le change non couvert : est l'intervention de la banque
sous forme d'une ouverture d'un crédit documentaire par laquelle elle
s'engage moyennant certaines conditions, à régler au fournisseur
pour compte de son client le prix d'une marchandise importée contre
remise des originaux des documents représentant cette marchandise comme
la facture, la lettre de transport, l'attestation de vérification,...
les conditions requises pour bénéficier d'un engagement par
signature sont les même que celles exigées dans les autres cas de
demande de financements
2°Engagements reçus de la clientèle
Aval
C'est un cautionnement de forme particulière fourni par
un tiers qui se porte garant du paiement d'un effet en lieu et place du
débiteur principal. L'aval peut être donné, soit sur la
lettre de change elle-même ou sur une allonge, soit par acte
séparé indiquant le lieu où il est souscrit, le montant
des sommes garanties et la durée pour laquelle est prie l'engagement de
l'avaliseur.
Donné sur la lettre ou sur une allonge, l'aval
s'exprime par les mots `'Bon pour aval'' ou toute autre formule
équivalente, suivis de la signature de l'avaliseur. La mention de la
somme est facultative. L'avaliseur est tenu de la même manière que
celui dont il se porte garant.
Sauf indication contraire, l'aval est réputé
donné pour le tireur s'il s'agit d'une lettre de change ou pour le
souscripteur s'il s'agit d'un billet à ordre. Il est donc
nécessaire de préciser ces intentions, pour le compte du
tiré.
- les effets de commerce (billets à ordre, warrants,
traites)
B. Les crédits à moyen terme
Sont considérés comme crédits à
moyen terme les prêts accordés pour une durée comprise
entre deux et sept ans aux ménages et aux entreprises.1. Les
crédits à l'habitat
Est considéré comme crédit à
l'habitat, le prêt accordé :
- au particulier qui construit un logement destiné
à son habitation ou à la location
- à l'entreprise immobilière qui construit pour
son compte des logements destinés à la vente ou à la
location.
- au particulier ou à l'entreprise qui achète
une construction existante en vue de l'affecter à l'habitation, à
la location ou à la revente.
La Banque finance en principe une partie du coût de
l'opération, la différence revenant au client en guise de
participation.
Pour prétendre au financement il faut constituer un
dossier complet comprenant les documents ci-après :
· S'il s'agit d'un financement d'une construction neuve
de bâtiment :
- une lettre de demande de crédit
- le devis des travaux à exécuter
- l'attestation d'attribution d'une parcelle
- l'autorisation de bâtir
- l'attestation de salaire ou tout autre revenu
stable du
client ou du conjoint.
- attestation des engagements interbancaires
- garanties proposées
- expertise de la garantie réalisée
par un bureau agréé.
- fiche de renseignement sur le client
- participation du client au coût de
l'opération.
· s'il s'agi d'un financement d'une acquisition
immobilière :
- l'expertise de la maison à acquérir
réalisée par un bureau
agrée
- le compromis de vente de la maison
- l'attestation des engagements interbancaires
- la production du titre de propriété de la
maison à acheter
- le contrat d'assurance incendie de la maison
Une fois ces éléments réunis, l'analyste
du service crédit prépare une note d'appréciation du
dossier qu'il présente au comité de crédit pour
délibération et décision.
Une fois le crédit accordé, l'analyste
prépare les documents suivants :
- lettre de notification d'octroi de crédit au
client
- production d'un tableau d'amortissement de l'emprunt
- accord de crédit établi en deux exemplaires et
signé par la Banque et le client, chacune des deux parties en garde une
copie.
- convention d'ouverture de crédit avec constitution
d'hypothèque authentifiée par le notaire
- deux billets à ordre à vue signés par
le client le premier pour le crédit en principal et le second pour les
intérêts attendus et la taxe de transaction en vigueur.
- aval du conjoint
- le mandat ou la prise d'hypothèque.
L'enregistrement des garanties immobilières à
faire sur les immeubles financés par la banque se fait auprès du
notaire par requête consistant en une demande d'inscription au profil de
la banque sur le titre de propriété d'une hypothèque en
1er rang sauf dérogation ; d'un mandat
d'hypothèque selon le cas ; d'une promesse d'hypothèque ou
d'une cession du contrat de bail.
Dans tous les cas, une requête écrite et faite
auprès du notaire sur un formulaire approprié pour solliciter et
préciser la nature de la garantie à requérir :
L'inscription se fait sur le titre de propriété
ou quand le terrain n'est pas mise en valeur, la banque peut demander la
cession du contrat de location de la parcelle en sa faveur. Les inscriptions
hypothécaires se faisant ultérieurement.
D'une manière générale, le service
s'assurera, avant le déblocage des fonds, que le demandeur a pu produire
et remettre à la banque si c'est possible, au moins les documents
relatifs à :
- aval du conjoint
- Avenant au contrat d'assurance incendie de la maison
financée.
- mandat d'hypothèque
2.Le crédit d'investissement
Les crédits d'investissement sont destinés
à parfaire pour les commerçants les entreprises, les artisans,
les agriculteurs, l'achat ou la modernisation des biens d'équipement
à usage professionnel (machines, outillages, matériels de
transport,...) et pour les sociétés immobilières à
financer la construction d'immeubles destinés à la location ou
à l'exercice d'une activité commerciale, industrielle ou de
services.
Le montant des crédits ouverts est fixé par la
banque en fonction des investissements envisagé par l'emprunteur, de sa
capacité d'autofinancement, de sa situation financière et du
risque encouru.
La banque peut, avant la mise en place du crédit,
solliciter l'accord de mobilisation du concours à la Banque Centrale.
Les conditions d'accès au crédit
d'investissement sont les même que celles exigées pour le
crédit d'équipement.
C. les crédits à long terme
Sont considérés comme crédits à
long terme les financements dont la durée de remboursement se situe
généralement entre 18 mois et 7 ans. Au-delà de ce terme,
l'accord d'intervention de la Banque Centrale est requis sauf pour ce qui
concerne les prêts au personnel de la banque pour le logement.
Les ressources financières à court terme dont
dispose la banque et la mobilisation de ces facilités ne sont pas de
nature à permettre la prolifération de ce genre de prêts
par ailleurs fort onéreux et risqués dans le temps
D. Crédits au personnel de la
banque
Les prêts à long terme consentis au personnel
doivent avoir pour but de financer la construction, l'acquisition ou
l'amélioration de leur habitat. Ils doivent comporter une
hypothèque, un mandat d'hypothèque ou une cession du contrat de
location de la parcelle. Le règlement des prêts au personnel,
arrêté par le conseil d'Administration, définit les
modalités d'intervention de la banque en faveur de son personnel pour
tout ce qui concerne les prêts à court terme ,moyen et long
terme à caractère social.
Les autres concours au personnel sont consentis dans des
conditions pareilles à celles des autres prêts à la
clientèle.
4. Critique de l'organisation.
L'analyse de l'organisation de la BBCI nous a permis de
constater des faiblesses qui, à notre avis, peuvent constituer un
handicap dans la réussite de la politique de la BBCI.C'est
notamment :
- l'absence de l'aspect juridique dans les
procédures d'octroi des crédits,
- L'absence des procédures de gestion dans toutes ses
agences nouvellement créées ce qui ne permettrait pas aux
gestionnaires de ces agences à bien faire leur travail.
Les forces pour cette banque ont également
attiré notre attention c'est notamment la mise en place d'un manuel de
procédures concis ce qui permet aux responsables de cette banque
d'éviter d'improviser des opérations dans la gestion
quotidienne.
Notre séjour à la BBCI nous a permis de
constater que cette banque a une part de marché assez faible par rapport
aux autres banques commerciales du pays. Cela s'explique par :
a. L'instabilité de la Direction de la
BBCI
La BBCI est une banque où les grandes
sociétés de l'Etat notamment l'INSS, la BCC, le COTEBU etc.
disposent de 60% d'actions. A ce titre l'Administrateur Directeur est un
représentant du Gouvernement, ce qui fait qu'à chaque
remaniement au niveau du Gouvernement, il s'en suit une nouvelle nomination
à la tête de la Banque.
En outre, comme ce sont des gens qui sont mandatés par
le Gouvernement, ce dernier peut les démettre de leurs fonctions avant
la fin de leur mandat. Cela pour dire que même si le responsable avait
une expérience confirmée, il n'aura pas assez de temps pour
mettre en oeuvre son expérience.
b. Instabilité du conseil
d'administration
Comme l'Etat est majoritaire à la BBCI le changement
des différents Administrateurs font que les choses ne marchent pas de
façon beaucoup plus appréciable.
En effet, si les Directions de l'INSS, de la BCC et du COTEBU
changent ; cela entraîne des changements au niveau du Conseil
d'Administration de la Banque car les nouveaux Directeurs de ces
sociétés deviennent automatiquement membres dudit Conseil
d'Administration remplaçant ainsi leurs prédécesseurs.
A notre avis, cette instabilité de la Direction et du
Conseil d'Administration est à la base de la part de marché assez
faible de la BBCI. Pour pallier cette lacune, il faudrait au moins laisser aux
membres de ces deux organes terminer leur mandat. Cela permettrait aux
décideurs de la BBCI à travailler à l'aise en
écoutant les plaintes des clients, des employeurs, des fournisseurs, des
actionnaires et peut être même du Gouvernement
Deuxième Partie :
NORMES ET GARANTIES RETENUES PAR
LA BBCI POUR L'OCTROI
DES CREDITS,
2005-2008
CHAP 1 : LES PRINCIPALES
NORMES FINANCIERES
RETENUES
PAR LA BBCI POUR L'OCTROI DES
CREDITS, 2005-2008
Introduction
Dans cette deuxième partie, nous allons en premier lieu
démontrer sur la période 2005-2008 les états
périodiques des liquidités de la BBCI. Nous allons
également parler de la conduite de la politique monétaire
en rapport avec les crédits sans oublier de penser aux risques de
marché et donc les fuites de monnaie vers d'autres.
En deuxième lieu, nous allons nous appesantir sur les
principales normes financières retenues par la BBCI et surtout
vérifier que cette banque respecte ces normes dans l'octroi des
crédits. Pour y parvenir, nous allons, à partir des cas demande
de crédits accordés par à BBCI, voir si cette banque
suit les normes qu'elle s'est fixée dans l'octroi de crédits.
A .Les états périodiques des
liquidités de la BBCI
1.1. Fonds de roulement
L'étude du fonds de roulement va nous permettre de
savoir si la BBCI a disposé sur la période
considérée d'un fonds de roulement positif et suffisant pour
couvrir aisément ses besoins en fonds de roulement et si, partant, elle
a pu dégager une trésorerie pouvant lui permettre de faire face
à ses engagements notamment l'octroi de crédits.
En d'autre terme, nous allons faire une analyse
financière qui nous permet d'évaluer la capacité de cette
Banque à faire face à ses besoins financiers. Pour ce faire,
nous allons voir si elle a disposé de ressources propres pouvant lui
procurer une certaine marge de manoeuvre notamment pour satisfaire ces besoins
financiers à long terme, mais aussi pour satisfaire ses besoins à
court terme. Pour y arriver, nous allons passer par la détermination du
Fonds de roulement de la BBCI en appliquant la formule:
Fonds de Roulement=Capitaux Permanents-Actifs
immobilisés.
Le tableau N°1 :
Détermination du fonds de roulement de la BBCI.
RUBRIQUE
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
CAPITAUX PERMANENTS en milliers de BIF(1)
|
5149642
|
6222669
|
7948798
|
11437279
|
ACTIFS IMMOBILISES en milliers de BIF(2)
|
2484567
|
2610732
|
2914183
|
3371102
|
FONDS DE ROULEMENT en milliers de BIF(1)-(2)
|
2665075
|
3611937
|
5034615
|
8066177
|
Source : Bilans présentés
dans les rapports annuels Exercice 2005 - 2008
Commentaire du Tableau
Dans une étude du fonds de roulement, trois cas de
figure peuvent se présenter :
Le Fonds de roulement est positif :
Dans ce cas, les ressources stables de l'entreprise sont
supérieures à l'actif immobilisé constitué, c'est-
à- dire que les ressources stables couvrent les besoins à long
terme de l'entreprise. L'équilibre financier est donc respecté et
l'entreprise dispose grâce au fonds de roulement d'un excédent de
ressources stables qui lui permettra de financer ses autres besoins de
financement à court terme.
Le Fonds de roulement est nul :
Dans ce cas, les ressources stables de l'entreprise sont
égales à l'actif immobilisé constitué, c'est-
à -dire que les ressources stables couvrent les besoins à long
terme de l'entreprise. Mais, même si l'équilibre de l'entreprise
semble atteint, celle ci ne dispose d'aucun excédent de ressources
à long terme pour financer son cycle d'exploitation ce qui rend son
équilibre financier précaire.
Le fonds de roulement est négatif :
Dans ce cas, les ressources stables de l'entreprise sont
inférieures à l'actif immobilisé constitué, c'est-
à- dire que les ressources stables ne couvrent pas les besoins à
long terme de l'entreprise. La règle prudentielle de l'équilibre
financier n'est donc pas respectée. Elle doit donc financer une partie
de ses emplois à long terme à l'aide de ressources à court
terme ce qui lui fait courir un risque important d'insolvabilité. Une
telle situation entraîne généralement une action rapide de
la part de l'entreprise pour accroître ses ressources à long terme
et retrouver un fonds de roulement excédentaire.
Pour le cas de la BBCI, le tableau ci-haut montre que le
fonds de roulement de la Banque sur les 4 Exercices analysés est
positif, c'est-à-dire que les capitaux permanents sont supérieurs
aux valeurs immobilisées. Cela montre que l'équilibre financier
est respecté et que par conséquent la Banque est à
même de financer ses autres besoins de financement à cout terme.
Nous aurions aimé pousser loin l'analyse en comparant les Capitaux
circulants et les dettes à court terme mais malheureusement sur les
bilans de la période considérée on ne parvient pas
à distinguer les dettes à court et à long terme.
1.2. Capitaux propres-endettement
a. Les
capitaux propres
Les capitaux propres (ou fonds propres)
désignent les ressources financières de l'entreprise
apportées ou laissées par ses actionnaires. C'est l'argent mis au
pot lors de la création de l'entreprise, ou plus tard lors d'
augmentation
de capital.
Les actionnaires peuvent aussi augmenter les capitaux propres
au fil du temps, progressivement, en acceptant la
mise en
réserve d'une partie des
bénéfices,
plutôt que de les distribuer sous forme de
dividende. C'est le
cas des entreprises en forte croissance.
Sur le plan comptable, on appelle capitaux propres la valeur
totale des actifs (terrains, usines, machines, marques rachetées,
trésorerie, etc..) diminué du total des dettes. Leur autre nom
est « actif net ».
Leur utilité est de participer au financement de l'
entreprise, pour
limiter son
endettement, en
offrant un matelas de sécurité aux prêteurs.
En cas de perte financière, les capitaux propres sont
mécaniquement diminués. En cas de grave difficultés
financières, les chances de survie de l'entreprise sont proportionnelles
à l'importance des capitaux propres, plus qu'à sa taille. Une
très grande entreprise avec peu de capitaux propres peut
disparaître très facilement.
Si la perte est tellement importante que les capitaux propres
deviennent négatifs, les créanciers ne sont plus sûrs
d'être payés, car la dette dépasse alors la valeur des
actifs de l'entreprise (immeubles, matériel, etc.) mis en gage
auprès des créanciers.
Plus les capitaux propres sont importants, plus l'entreprise
est sûre de pouvoir résister à des difficultés
passagères. Et plus elle peut garantir sa pérennité, ce
qui permet de sécuriser ses relations à long terme avec tous ses
partenaires: fournisseurs, client, et salariés. Lorsque les capitaux
propres sont insuffisants, on parle de
sous-capitalisation,
qui peut se traduire par une
crise de
solvabilité.
b. L'endettement
L'endettement constitue un des plus gros problèmes de
la gestion des entreprises. Presque toutes les entreprises ont des dettes, et
plus particulièrement à long terme, c'est- à- dire
à plus d'un an, pour financer leurs investissements dans la mesure
où généralement leurs capitaux propres ne suffisent pas
à couvrir leurs besoins.
Bien que ces dettes constituent un ballon d'oxygène
quand des difficultés de trésorerie se font sentir, il convient
de souligner que ces dettes financières ne doivent pas dépasser
certaines limites, par rapport aux capitaux propres. Le ratio d'endettement
(Total dettes /Total actif) permet d'étudier ce
problème. Ce ratio mesure la part que représentent toutes les
dettes par rapport au total des actifs de l'entreprise (ou au total de ses
ressources puisque l'actif du bilan est égal au passif). Plus ce ratio
est élevé, plus l'entreprise est endettée. On estime qu'un
ratio à plus de 80 % signifie que l'entreprise est très
endettée.
La lecture inverse de ce ratio, soit Total actifs / Total
dettes, mesure l'autonomie de l'entreprise. Toutefois, il est nécessaire
de rester prudent sur la valorisation réelle des actifs. En effet, le
contrôle de la vraisemblance des éléments d'actifs permet
de corriger éventuellement leur valeur comptable pour les rapprocher de
leur valeur économique. Ainsi, par exemple, une valorisation
patrimoniale surestimée conduirait à surévaluer la
solvabilité de l'entreprise.
Tableau N° 2 : Appréciation
des capitaux propres et mesure du degré
d'endettement de la BBCI.
Rubrique
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
TOTAL DU BILAN en milliers(1)
|
19.176.074
|
20.957.553
|
21.804.954
|
31.703.296
|
Capitaux Propres en milliers de BIF(2) :(1)-(3)
|
5.667.941
|
6.411.821
|
8.404.218
|
12.233.672
|
RIF (2)/(1)*100
|
29,5573588
|
30,5943208
|
38,5427
|
38,5880131
|
ENDETEMENT
(DCT+DMLT) en milliers de BIF(3)
|
13.508.133
|
14.545.732
|
13.400.736
|
19.469.624
|
R E(3)/(1)*100
|
70,4426412
|
69,4056792
|
61,4573
|
61,4119869
|
Source : Bilans se trouvant dans les
rapports annuels de la BBCI
Commentaire du tableau
§ Total du bilan
Pour tous les Exercices de 2005, 2006 ; et 2007, nous
remarquons un accroissement du total du bilan. Cet augmentation est imputable
à une vive progression des encours de crédits qui a plus que
compensé la réduction des actifs liquides.
Au 31 décembre 2008, le total du bilan s'est
hissé à 31.703.2 M soit un accroissement de 9.893,3M ou
45,4%.Cette évolution est à mettre sur le compte de l'expansion
de la collecte des dépôts qui augmentent de 5.700,9M et du
renforcement des fonds propres qui passent de 4.689,7 à 7.976,6M (voir
le bilan en annexe)
§ Capitaux propres
Les capitaux propres se composent du capital, des
réserves, du report à nouveau, du résultat et des
provisions réglementées. Ils se déterminent par la
différence entre le total de l'actif et l'ensemble des dettes.
Ils constituent une des masses du passif du bilan comptable
et correspondent à la valeur historique des apports directs (capital,
primes) et indirects (réserves, report à nouveau, résultat
de l'exercice) effectués par les propriétaires de l'entreprise.
Leur importance relative dans le total des ressources, et plus
particulièrement par rapport aux dettes, permettra de mesurer la
solidité financière et le niveau d'indépendance vis
à vis des créanciers. Lorsque l'entreprise connaît des
pertes, le report à nouveau devient soustractif et diminue les capitaux
propres. Si le montant des capitaux propres devient inférieur au quart
du capital social, les actionnaires devront rapidement régulariser la
situation.
Le tableau ci-dessus montre que les capitaux propres ne sont
pas suffisants par rapport au total des ressources. Sur les 4 Exercices les
ratios montrent que les capitaux propres sont de loin inférieurs au
total des ressources. Comme le ratio d'indépendance financière
(CP/Total Passif) le montre, la situation est mauvaise pour
les Exercices de 2005(29,55%) et 2006(30,59%).Une petite amélioration
est constatée pour les Exercices de 2007(38,54%) et 2008 (38,58%).Cette
situation traduit d'une part une faible solidité financière et
une dépendance de la BBCI vis-à-vis de ses créanciers
d'autre part.
§ Endettement
Comme nous le voyons sur le tableau ci dessus, la valeur des
dettes (à CT et LMT) est supérieure au total des capitaux
propres sur tous les 4 Exercices. Cette situation est également bien
illustrée par le ratio d'endettement (Dettes/Total du
Bilan).Sur les 4 années la BBCI est endettée, surtout
pour les Exercice de 2005(70,44%) et 2006(69,4056%). Cela ne nous surprend pas
puisque le montant des capitaux propres qui conditionnent la capacité
d'endettement de la BBCI est inférieur à celui des ressources
(dettes). Plus le ratio est élevé, plus la BBCI est
endettée mais cette Banque n'est pas très endettée car
aucun ratio sur les 4 exercices n'atteint pas 80%, ratio à partir duquel
on estime qu'une entreprise est très endettée.
1.3. Charges d'emprunt-autofinancement
a. Les charges
Les charges d'emprunt sont les intérêts et autres
charges supportés par une entreprise dans le cadre d'un emprunt de
fonds.
Les charges d'emprunt peuvent inclure :
a) les intérêts sur découverts bancaires
et emprunts à court terme et long terme ;
b) l'amortissement des primes d'émission ou de
remboursement ;
c) l'amortissement des coûts accessoires
entraînés par la réalisation d'emprunts ;
d) les charges financières en rapport avec les contrats
de location-financement ;
e) les différences de change résultant des
emprunts de devises, dans la mesure où elles sont assimilées
à un complément des charges d'intérêt.
c. L'autofinancement
Dans les paragraphes qui précèdent, nous avons
étudié le fonds de roulement. Il serait aussi intéressant
de passer à l'étude de l'autofinancement ce qui nous permettra de
voir si la banque se crée des ressources. Pour bien comprendre cette
notion nous tenons à souligner que l'autofinancement est le fait pour
l'entreprise de se financer elle même sans ressources extérieures.
Il faut pour cela qu'elle dispose de disponibilités importantes qui lui
permettront d'investir dans des projets normalement rentables et qui la
protège de charges financières trop importantes qu'elle aurait
eues en cas de recours à la dette.
Nous avons cherché à savoir l'autofinancement de
la BBCI en appliquant la formule :
Autofinancement=Amortissement+Réserves+
Provisions à caractère de réserves+
Résultats
Tableau N° 3 : Détermination
de l'autofinancement
Rubrique
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
Autofinancement
|
3.141.881
|
3.914.371
|
5.827.019
|
6.835.596
|
Source : Bilan se trouvant dans les
rapports 2005 -2008
Commentaire du tableau
Sur le tableau ci-dessus, la BBCI a dégagé un
autofinancement sur les 4 Exercices mais à notre avis il est insuffisant
par rapport aux besoins de financement de cette Banque.
Quant aux charges d'emprunt, nous constatons que ces
dernières ne figurent pas sur le compte d'exploitation pour les
4Exercices concernés, ce qui rend impossible la production d'un tableau
à commenter du point de vue de la BBCI. Cela est une faiblesse dans
l'établissement des états financiers qui fera objet de
recommandation.
L'analyse des états périodiques
des liquidités de la BBCI montre la santé financière de
cette banque n'est pas bonne. Cela se traduit d'une part par l'insuffisance du
fonds de roulement, des capitaux propres et de l'autofinancement et de
l'endettement de cette Banque d'autre part.
La conduite de la politique monétaire en
rapport avec les crédits
Comme d'autres banques, la BBCI a une politique
monétaire interne en rapport avec les crédits lui permettant
d'atteindre ses objectifs :Il s'agit de la politique d'encadrement des
crédits .Cet instrument agit sur la création de la monnaie
ou l'action sur la liquidité et le taux d'intérêt.
Cette politique doit s'inscrire dans la ligne tracée
par la Banque Centrale dans le domaine monétaire .A cet égard, en
2005, la Banque Centrale a instauré, en remplacement du système
des plafonds de financement, les appels d'offre de liquidités,
instrument appelé à assurer une gestion plus souple de la
liquidité bancaire et à donner une orientation plus efficace au
taux d'intérêt.
Dans un conteste d'une certaine déprime de la demande
de crédit, le nouvel instrument a offert à la BBCI une
alternative au recyclage de ses excédents de trésorerie. Au cours
de cette même année, la Banque Centrale a revu à la hausse
le taux de constitution des réserves obligatoires.
En 2006, la Banque Centrale a poursuivi la gestion de la
liquidité bancaire par le maniement des instruments d'apport ou de
reprise de liquidité. Comme en 2005, le taux d'intérêt
pratiqué sur le marché a demeuré orienté à
la baisse, entraînant de ce fait une décrue du niveau
général des taux d'intérêt.
En 2007, la Banque Centrale a instauré un marché
de titres des créances négociables portant sur les bons et
obligations du Trésor. Cette même année, les
réserves obligatoires ont subit des modifications en ce qui concerne le
taux des réserves obligatoires. Ce taux a été
ramené de 5 à 3%.
En 2008, la Banque Centrale a procédé à
des aménagements des circulaires relatives à la classification
des risques, à la constitution des provisions et au traitement des
clients défaillants. Des assouplissements ont été
apportés au rééchelonnement des crédits en
souffrance et à l'accès au concours bancaire par un client
défaillant.
La BBCI comme les autres banques commerciales du pays doit
dans sa gestion quotidienne appliquer les instructions de la Banque Centrale.
Sur la période de 2005-2008, la politique
monétaire externe de la BBCI s'est focalisée sur la poursuite de
l'extension de son réseau de distribution à l'intérieur du
pays et en même temps, elle intensifiait ses points de vente dans la
ville de Bujumbura.
Les risques de marché et la fuite de monnaie
13(*)
Comme nous l'avons déjà dit à
l'introduction de ce travail, la gestion d'octroi des crédits par les
banques demande une bonne organisation et une politique en rapport avec
les crédits claire .Si tel n'est pas le cas n'importe quelle banque peut
courir le risque de perte de marché.
Pour la BBC, le risque de marché était
réel sur la période 2005-2008 et la raison à cela est , en
général, la politique d'octroi de crédits suivi par cette
banque et en particulier le taux d'intérêt qui était l'un
des plus élevé de toutes les banques commerciales du pays.
Cela a entraîné les fuites de monnaies vers
d'autres banques .Cependant, selon le principe du marché
interbancaire, cette fuite de monnaie du réseau de la BBCI était
compensée par celle des autres banques vers la BBCI.
A coté de ces risques entrainant des fuites de monnaie
vers d'autres banques, la BBCI a connu sur la période de 2005-2008 des
risques liés à ses clients défaillants. A ce propos, la
Banque Centrale a procédé à des aménagements des
circulaires relatives à la classification des risques, à la
constitution des provisions et aux clients défaillants. Des
assouplissements ont été également apportés au
rééchelonnement des crédits en souffrance et à
l'accès au concours bancaire par un client défaillant.
B. Respect des normes retenues par la BBCI
L'octroi des crédits demande la mise en place des
normes financières .Nous allons voir si la BBCI respecte ces normes
dans sa politique d'octroi des crédits.
Pour y arriver, nous allons d'une part prendre deux clients
qui ont bénéficié des crédits à la BBCI et
essayer de calculer le Fonds de roulement par la méthode du haut et du
bas du bilan sur deux bilans déposés par chacun de ces clients
et d'autre part calculer les ratios de liquidité générale
ou de solvabilité ; de liquidité réduite ;de
liquidité immédiate et enfin le ratio d'endettement.
Après nous allons faire une appréciation en vue de voir si le
client, compte tenu du fonds de roulement, méritait le crédit
à la BBCI.
Premier cas : Client BIZIMANA
Gérard
1) Analyse du 1er bilan
1.1. Le fonds de roulement
Par définition14(*), le fonds de roulement correspond à
l'excédent des capitaux permanents sur des actifs immobilisés
mais il peut aussi être calculé par la soustraction entre les
actifs circulants et les dettes à court termes
L' étude du fonds de roulement va nous permettre de
savoir si le client demandeur de crédit à la BBCI dispose d'un
fonds de roulement positif et suffisant ce qui constitue un indicateur de bonne
santé financière pour couvrir aisément ses besoins en
fonds de roulement et si, partant, elle peut dégager une
trésorerie pouvant lui permettre de faire face à ses engagements.
En d'autre terme, nous allons faire une analyse
financière qui nous permet d'évaluer la capacité de ce
client à faire face à ses besoins financiers, ce qui est à
notre avis un indicateur de capacité de remboursement. Pour ce faire,
nous allons voir s'il dispose de ressources propres pouvant lui procurer une
certaine marge de manoeuvre notamment pour satisfaire ses besoins financiers
à long terme et à court terme. Pour y arriver, nous allons d'une
part prendre deux clients qui ont bénéficié des
crédits à la BBCI et essayer de calculer le Fonds de roulement
par la méthode du haut et du bas du bilan sur deux bilans
déposés par chacun de ces clients et d'autre part calculer les
ratios de liquidité générale ou de
solvabilité ; de liquidité réduite ;de
liquidité immédiate et enfin le ratio d'endettement.
Après nous allons faire une appréciation en vue de voir si le
client, compte tenu du fonds de roulement, méritait le crédit
à la BBCI.
Premier cas : Client BIZIMANA
Gérard
1) Analyse du 1er bilan
Tableau N°4 :
Bilan, Exercice 2005
Actif
|
Passif
|
Valeurs immobilisées
Amortissement
Valeurs d'exploitation
Valeurs réalisables
Valeurs disponibles
|
156.450.699
(29.169.006)
74.959.325
17.078.381
4.351.183
|
Capital propre
Report à nouveau
DLMT : BNDE
DCT :
BBCI
Etat
Résultat de la période
|
28.000.000
40.470.655
122.000.000
11.584.890
1.205.169
20.409.868
|
Total
|
223.670.582
|
Total
|
223.670.582
|
Pour une meilleure compréhension nous allons condenser
les rubriques des bilans présentés par les clients BIZIMANA
Gérard et KABURA Jean en grandes masses. Cela nous permettra de calculer
à l'aise le fonds de roulement et les différents ratios.
Tableau N°5 : Les grandes masses,
bilan 2005
Actif
|
Passif
|
Valeurs immobilisées nettes
Valeurs circulantes :
Valeurs d'exploitation
Valeurs réalisables
Valeurs disponibles
|
127.281.693
74.959.325
17.078.381
4.351.183
|
Cap. permanents
Dettes à court terme
|
210.880.523
12.790.059
|
Total
|
223.670.582
|
Total
|
223.670.582
|
1. Calcul du fonds de roulement
a. Méthode du haut du bilan
Formule : Fonds de Roulement=Capitaux
Permanents-Actif
immobilisé.
210.880.523-127.281.693=83.598.830
b.La méthode du bas du bilan
Formule : Actif Circulant-Dettes à Court Terme
(Exploitation+Réalisables+Disponibles)-(Dettes
à Court Terme)
(74.959.325+17.078.381+4.351.183)-12.790.059=83.598.830
2. Calcul des ratios
a. Ratio de liquidité générale15(*) : Exp+Réa+Disp/
DCT
(74.959.325+17.078.381+4.351.183)/(12.790.059)=7,54
b. Ratio de liquidité réduite :
Réa+Disp/ DCT
(17.078.381+4.351.183)/ (12.790.059)=1,68
c. Ratio de liquidité immédiate : Disp/
DCT
4.351.183/12.790.059=0,34
d. Ratio d'endettement : Capitaux propres /Capitaux
permanents
(28.000.000+40.470.655+20.409.868)/(210.880.523) =0,42
2) Analyse du 2ème
bilan, Exercice 2006
Tableau N°6 : Bilan, Exercice 2006
Actif
|
Passif
|
Immeuble
Amortissement
Autres immobilisations
Amortissement
Stock
Clients
Débiteurs divers
Chèque à encaisser
Banque
Caisse
|
150.000.000
(4.500.000)
69.308.457
(31.359.594)
53.687.773
30.253.622
3.745.900
1.200.000
492.000
3.940.846
|
Capital social
Report à nouveau
Emprunt
Etat
Banques
Résultat
|
28.000.0000
48.886.523
140.478.619
1.240.000
48.799.280
9.364.582
|
Total
|
276.769.004
|
Total
|
276.769.004
|
Tableau N°7 : Les grandes masses,
bilan 2006
Actif
|
Passif
|
Valeurs immobilisées nettes
Valeurs circulantes :
Valeurs d'exploitation
Valeurs réalisables
Valeurs disponibles
|
183.448.863
53.687.773
33.999.522
5.632.846
|
Capitaux permanents
Dettes à court terme
|
226.729.724
50.039.280
|
Total
|
276.769.004
|
Total
|
276.769.004
|
1. Calcul du fonds de roulement
a. Méthode du haut du bilan
Formule : Fonds de Roulement=Capitaux
Permanents-Actif
immobilisé.
226.729.724-183.448.863=43.280.861
b. La méthode du bas du bilan
Formule : Actif Circulant-Dettes
à Court Termes
(Exploitation+Réalisables+Disponibles)-(Dettes
à Court Termes)
(53.687.773+33.999.522+5.632.846)-(50.039.280)=43.280.861
2. Calcul des ratios
a. Ratio de liquidité générale :
Exp+Réa+Disp/ DCT
(53.687.773+33.999.522+5.632.846)/50.039.280=1,86
b. Ratio de liquidité réduite :
Réa+Disp/ DCT
(33.999.522+5.632.846)/50.039.280=0,79
c. Ratio de liquidité immédiate : Disp/
DCT
5.632.846/50.039.280=0,11
d. Ratio d'endettement : Capitaux propres /Capitaux
permanents
(28.000.000+48.886.523+9.364.582)/(226.729.724)=0,38
1.1.1. Interprétation du Fonds de
roulement
Dans le calcul du fonds de roulement, trois cas de figure
peuvent se présenter :
Le Fonds de roulement est positif16(*) :
Dans ce cas, les ressources stables de l'entreprise sont
supérieures à l'actif immobilisé constitué, c'est-
à- dire que les ressources stables couvrent les besoins à long
terme de l'entreprise. L'équilibre financier est donc respecté et
l'entreprise dispose grâce au fonds de roulement d'un excédent de
ressources stables qui lui permettra de financer ses autres besoins de
financement à court terme.
Le Fonds de roulement est nul :
Dans ce cas, les ressources stables de l'entreprise sont
égales à l'actif immobilisé constitué, c'est-
à -dire que les ressources stables couvrent les besoins à long
terme de l'entreprise. Mais, même si l'équilibre de l'entreprise
semble atteint, celle ci ne dispose d'aucun excédent de ressources
à long terme pour financer son cycle d'exploitation ce qui rend son
équilibre financier précaire.
Le fonds de roulement est négatif :
Dans ce cas, les ressources stables de l'entreprise sont
inférieures à l'actif immobilisé constitué, c'est-
à- dire que les ressources stables ne couvrent pas les besoins à
long terme de l'entreprise. La règle prudentielle de l'équilibre
financier n'est donc pas respectée. Elle doit donc financer une partie
de ses emplois à long terme à l'aide de ressources à court
terme ce qui lui fait courir un risque important d'insolvabilité. Une
telle situation entraîne généralement une action rapide de
la part de l'entreprise pour accroître ses ressources à long terme
et retrouver un fonds de roulement excédentaire.
Pour le cas l'entreprise de BIZIMANA Gérard, les fonds
de roulement ci haut calculés pour les deux bilans sont positifs, cela
veut dire que les capitaux permanents sont supérieurs aux valeurs
immobilisées. Cela montre que l'équilibre financier est
respecté et par conséquent l'entreprise est crédible
vis-à-vis de la BBCI.
1.1.2. Interprétation des ratios
Définition17(*) d'un ratio
Les ratios sont des rapports entre des postes ou des grandeurs
du bilan ou du compte exprimés soit sous forme d'un pourcentage, soit
sous forme d'un quotient et qui permettent de se faire une idée de la
structure financière, de la gestion et de la rentabilité de
l'entreprise
Tableau N°8 : Appréciation
des ratios, 2005-2006
Ratios
|
Années
|
2005
|
2006
|
Ratio de liquidité générale
|
7,54
|
1,86
|
Ratio de liquidité réduite
|
1,68
|
0,79
|
Ratio de liquidité immédiate
|
0,34
|
0,11
|
Ratio d'endettement
|
0,42
|
0,38
|
Source : Tableau établi
sur base du fonds de roulement et des ratios calculés
Le tableau ci-dessus nous montre que pour l'entreprise
BIZIMANA Gérard les ratios de liquidité générale et
réduite sont supérieurs à 1 sauf l'Exercice de 2006
où nous avons un ratio qui est inferieur à 1.Cette situation nous
montre que cette entreprise dispose des moyens nécessaires pour faire
face aux dettes à court termes échéant aux mêmes
époques.
Concernant les ratios de liquidité immédiate
nous constatons qu'ils sont inferieurs à 1mais ils n'en sont pas proches
et nous disons que cette trésorerie n'est pas suffisante pour cette
entreprise pour faire face aux échéances immédiates.
Les ratios d'endettement quant à eux sont
également inferieurs à 1.Cette situation traduit un
déséquilibre financier pour cette entreprise. Cette situation
n'inspire pas confiance à la BBCI.
Deuxième cas : Client KABURA
Jean
Comme le cas du client BIZIMANA Gérard nous allons
calculer d'une part les Fonds de roulement par la méthode du haut et du
bas du bilan sur deux bilans déposés par ce client et d'autre
part calculer les ratios de liquidité générale ou de
solvabilité ; de liquidité réduite ; de
liquidité immédiate et enfin le ratio d'endettement. Nous
allons ensuite apprécier la santé financière de cette
entreprise et voir si la BBCI a pris en considération le fonds de
roulement et les ratios dans sa prise de décision d'octroi de
crédit.
1. Analyse du 1er bilan, Exercice
2007
Tableau N°9 : Bilan, Exercice 2007
Actif
|
Passif
|
Terrains
Immeubles
Matériel et outillage
Cautionnement
Stocks
Clients
Banque
Caisse
|
3.000.000
24.400.000
34.000000
2000.000
14.042.097
9.545.000
6.653.424
467.847
|
Capital
Bénéfices reportés
Résultats
Amortissement
Fournisseurs
Autres créanciers
Banques
|
22.000.000
10.465.300
12.404.598
8.500.000
14.265.120
10.473.350
16.000.000
|
Total
|
94.108.368
|
Total
|
94.108.368
|
Tableau N°10 : Les grandes masses, bilan
2007
ACTIF
|
PASSIF
|
Valeurs immobilisées nettes
Valeurs circulantes :
Valeurs d'exploitation
Valeurs réalisables
Valeurs disponibles
|
63.400.000
14.042.097
9.545.000
7.121.271
|
Capitaux permanents
Dettes à court terme
|
53.369.898
40.738.470
|
Total
|
94.108.368
|
Total
|
94.108.368
|
1. Calcul du fonds de roulement
a. Méthode du haut du bilan
Formule : Fonds de Roulement=Capitaux
Permanents-Actif
immobilisé.
53.369.898-63.400.000=-10.030.102
b. La méthode du bas du bilan
Formule : Actif Circulant-Dettes
à Court Termes
(Exploitation+Réalisables+Disponibles)-(Dettes
à Court Termes)
(14.042.097+9.545.000+7.121.271)-40.738.470=-10.030.102
2. Calcul des ratios
a. Ratio de liquidité générale :
Exp+Réa+Disp/ DCT
(14.042.097+9.545.000+7.121.271)/40.738.470=0,75
b. Ratio de liquidité réduite :
Réa+Disp/ DCT
(9.545.000+7.121.271)/40.738.470)=0,41
c. Ratio de liquidité immédiate : Disp/
DCT
7.121.271/40.738.470=0,17
d. Ratio d'endettement : Capitaux propres /Capitaux
permanents
(22.000.000+10.465.300+12.404.598+8.500.000)/ 53.369.898=1
2. Analyse du 2ème bilan, Exercice
2008
Tableau N°11 : Bilan, Exercice
2008
Actif
|
Passif
|
Terrains
Immeubles
Matériel et outillage
Cautionnement
Stocks
Clients
Banque
Caisse
|
4.400.000
23.000.000
34.000000
2000.000
20.128.716
9.500.000
6.653.474
493147
|
Capital
Bénéfices reportés
Résultats
Amortissement
Fournisseurs
Autres créanciers
Banques
|
22.000.000
10.890.600
16.491.267
10.100.000
14.220.120
10.473.350
16.000.000
|
Total
|
100.175.337
|
Total
|
100.175.337
|
Tableau N°12 : Les grandes masses,
bilan 2008
ACTIF
|
PASSIF
|
Valeurs immobilisées nettes
Valeurs circulantes :
Valeurs d'exploitation
Valeurs réalisables
Valeurs disponibles
|
63.400.000
20.128.716
9.500.000
7.146261
|
Capitaux permanents
Dettes à court terme
|
59.481.867
40.693.470
|
|
100.175.337
|
|
100.175.337
|
1. Calcul du fonds de roulement
a. Méthode du haut du bilan
Formule : Fonds de Roulement=Capitaux
Permanents-Actif
immobilisé.
59.481.867-63.400.000=- 3.918.133
b. La méthode du bas du bilan
Formule : Actif Circulant-Dettes à Court Terme
(Exploitation+Réalisables+Disponibles)-(Dettes
à Court Terme)
(20.128.716+9.500.000+7.146.621)-40.693.470
=-3.918.133
2. Calcul des ratios
a. Ratio de liquidité générale :
Exp+Réa+Disp/ DCT
(20.128.716+9.500.000+7.146.621)/40.693.470
=0,90
b. Ratio de liquidité réduite :
Réa+Disp/ DCT
9.500.000+7.146.621/40.693.470=0,41
c. Ratio de liquidité immédiate : Disp/
DCT
7.146.621/40.693.470=0,18
d. Ratio d'endettement : Capitaux propres /Capitaux
permanents
(22 .000.000+10.890.600+16.491.267+10.100.000)/ 59.481.867=1
1.1.3. Interprétation du fonds
roulement
Sur le premier bilan analysé les capitaux permanents
sont de loin inférieurs aux valeurs immobilisées. La
différence trouvée avec la méthode du haut du bilan donne
un fonds de roulement négatif de 10.030.102 .Cela signifie qu'une
partie des immobilisations est financée par des dettes à court
terme auprès des fournisseurs ou des établissements de
crédits. La méthode du bas du bilan conduit au même
résultat
Pour le deuxième, le fonds de roulement trouvé
par la méthode du haut du bilan est négatif
(-3.918.133) .Cela signifie que les ressources stables de l'entreprise
sont inférieures à l'actif immobilisé constitué,
c'est- à- dire que les ressources stables ne couvrent pas les besoins
à long terme de l'entreprise. La règle prudentielle de
l'équilibre financier n'est donc pas respectée. Cette entreprise
doit donc financer une partie de ses emplois à long terme à
l'aide de ressources à court terme ce qui lui fait courir un risque
important d'insolvabilité.
La méthode du bas du bilan conduit au même
résultat numérique .Cela signifie que la valeur des capitaux
circulants est inferieure à celle des dettes à court
terme .Cela veut dire que cette entreprise ne peut pas faire face aux
dettes à court terme échéant aux mêmes
époques .Une telle situation n'inspire pas confiance à une
banque dont le souci est d'octroyer un crédit aux entreprises ayant un
fonds de roulement excédentaire.
1.1.4. Interprétation des ratios
Tableau N°13 : Appréciation
des ratios, 2007-2008
Ratios
|
Années
|
2007
|
2008
|
Ratio de liquidité générale
|
0,75
|
0,90
|
Ratio de liquidité réduite
|
0,41
|
0,41
|
Ratio de liquidité immédiate
|
0,17
|
0,18
|
Ratio d'endettement
|
1
|
1
|
Source : Tableau établi
sur base du fonds de roulement et des ratios calculés
Le tableau ci-dessus nous montre que pour l'entreprise KABURA
Jean les ratios de liquidité générale et réduite
sont tous inferieurs à 1 .Cette situation explique que cette
entreprise ne dispose pas de moyens nécessaires pour faire face aux
dettes à court termes échéant aux mêmes
époques.
Concernant les ratios de liquidité immédiate
nous constatons qu'ils sont inferieurs à 1mais ils n'en sont pas proches
ce qui nous amène à affirmer que la trésorerie n'est pas
suffisante pour cette entreprise pour faire faces aux échéances
immédiates.
Le ratio d'endettement qui mesure la part que
représentent les capitaux propres par rapport aux capitaux permanents
est égal à 1 .Cela nous conduit à dire que cette
entreprise ne court pas un risque de cessation d'activité. Sur ce point
cette entreprise est crédible.
1.2. Capitaux propres-endettement
A.1. Les capitaux propres
Les capitaux propres18(*) (ou fonds propres)
désignent les ressources financières de l'entreprise
apportées ou laissées par ses actionnaires. C'est l'argent mis au
pot lors de la création de l'entreprise, ou plus tard lors d'
augmentation
de capital.
Les actionnaires peuvent aussi augmenter les capitaux propres
au fil du temps, progressivement, en acceptant la
mise en
réserve d'une partie des
bénéfices,
plutôt que de les distribuer sous forme de
dividende. C'est le
cas des entreprises en forte croissance.
Sur le plan comptable, on appelle capitaux propres la valeur
totale des actifs (terrains, usines, machines, marques rachetées,
trésorerie, etc..) diminué du total des dettes. Leur autre nom
est « actif net ».
Leur utilité est de participer au financement de l'
entreprise, pour
limiter son
endettement, en
offrant un matelas de sécurité aux prêteurs.
En cas de perte financière, les capitaux propres sont
mécaniquement diminués. En cas de grave difficultés
financières, les chances de survie de l'entreprise sont proportionnelles
à l'importance des capitaux propres, plus qu'à sa taille. Une
très grande entreprise avec peu de capitaux propres peut
disparaître très facilement.
Si la perte est tellement importante que les capitaux propres
deviennent négatifs, les créanciers ne sont plus sûrs
d'être payés, car la dette dépasse alors la valeur des
actifs de l'entreprise (immeubles, matériel, etc.) mis en gage
auprès des créanciers.
Plus les capitaux propres sont importants, plus l'entreprise
est sûre de pouvoir résister à des difficultés
passagères. Et plus elle peut garantir sa pérennité, ce
qui permet de sécuriser ses relations à long terme avec tous ses
partenaires: fournisseurs, client, et salariés. Lorsque les capitaux
propres sont insuffisants, on parle de
sous-capitalisation,
qui peut se traduire par une
crise de
solvabilité.
a.2. L'endettement
L'endettement constitue un des plus gros problèmes de
la gestion des entreprises. Presque toutes les entreprises ont des dettes, et
plus particulièrement à long terme, c'est- à- dire
à plus d'un an, pour financer leurs investissements dans la mesure
où généralement leurs capitaux propres ne suffisent pas
à couvrir leurs besoins.
Bien que ces dettes constituent un ballon d'oxygène
quand des difficultés de trésorerie se font sentir, il convient
de souligner que ces dettes financières ne doivent pas dépasser
certaines limites, par rapport aux capitaux propres. Le ratio d'endettement
(Total dettes /Total actif) permet d'étudier ce
problème. Ce ratio mesure la part que représentent toutes les
dettes par rapport au total des actifs de l'entreprise (ou au total de ses
ressources puisque l'actif du bilan est égal au passif). Plus ce ratio
est élevé, plus l'entreprise est endettée. On estime qu'un
ratio à plus de 80 % signifie que l'entreprise est très
endettée.
La lecture inverse de ce ratio, soit Total actifs / Total
dettes, mesure l'autonomie de l'entreprise. Toutefois, il est nécessaire
de rester prudent sur la valorisation réelle des actifs. En effet, le
contrôle de la vraisemblance des éléments d'actifs permet
de corriger éventuellement leur valeur comptable pour les rapprocher de
leur valeur économique. Ainsi, par exemple, une valorisation
patrimoniale surestimée conduirait à surévaluer la
solvabilité de l'entreprise.
Parmi les critères retenus par la BBCI pour l'octroi
des crédits figurent l'analyse du niveau des CP et de
l'endettement .Pour ce faire les analystes de cette banque auscultent les
bilans présentés par les clients demandeurs de crédits.
Pour le cas de BIZIMANA Gérard et KABURA J, nous allons effectivement
calculer sur les bilans présentés le niveau des capitaux propres
et de l'endettement, ce qui permettra d'orienter la BBCI dans sa prise de
décision.
Premier cas : Client BIZIMANA
Gérard
1) Analyse du 1er bilan, Exercice
2005
Tableau N°14:Calcul des capitaux propres
et de l'endettement(CPE1)
ACTIF
|
PASSIF
|
Valeurs immobilisées
Amortissement
Valeurs d'exploitation
Valeurs réalisables
Valeurs disponibles
|
156.450.699
(29.169.006)
74.959.325
17.078.381
4.351.183
|
Capital propre
Report à nouveau
DLMT : BNDE
DCT :
BBCI
Etat
Résultat de la période
|
28.000.000
40.470.655
122.000.000
11.584.890
1.205.169
20.409.868
|
Total
|
223.670.582
|
Total
|
223.670.582
|
Source : Bilan 2005
déposé par le client BIZIMANA Gérard à la BBCI
Capitaux propres =Capital propre+report à
nouveau+Résultat de
la période
Capitaux propres=28000.000+40.470.655+20.409.868
=88880523
Endettement=Total Passif-Capitaux propres
=223.670.582-88880523
=13479005
2) Analyse du 2ème bilan, Exercice
2006
Tableau N°15 : Calcul des capitaux
propres et de
l'endettement(CPE2)
ACTIF
|
PASSIF
|
Libellé
|
Montants
|
Libellé
|
Montants
|
Immeuble
Amortissement
Autres immobilisations
Amortissement
Stock
Clients
Débiteur divers
Chèque à encaisser
Banques
Caisse
|
150.000.000
(4.500.000)
69.308.457
(31.359.594)
53.687.773
30.253.622
3.745.900
1.200.000
492.000
3.940.846
|
Capital social
Report à nouveau
Emprunt
Etat
Banques
Résultat
|
28.000.000
48.886.523
140.478.619
1.240.000
48.799.280
9.364.582
|
Total
|
276.769.004
|
Total
|
276.769.004
|
Source : Bilan 2006
déposé par le client BIZIMANA Gérard à la BBCI
Formule :
Capitaux propres =Capital propre+report à
nouveau+Résultat de
la période
Capitaux propres=28000.000+48.886.523+9.364.582
=86251105
Endettement=Total Passif-Capitaux propres
=276769004-86251105
=190517899
Tableau N°16 : Appréciation des
capitaux propres et mesure du
degré
d'endettement de l'entreprise BIZIMANA Gérard.
Premier Bilan
|
Deuxième bilan
|
RUBRIQUE
|
Montant
|
RUBRIQUE
|
Montant
|
Total du bilan(1)
|
223.670.582
|
Total du bilan(1)
|
276.769.004
|
Capitaux propres(2) :(1)-(3)
|
88880523
|
Capitaux propres(2) :(1)-(3)
|
86251105
|
RIF(2)/(1)*10019(*)
|
39,7
|
RIF(2)/(1)*100
|
31 ,2
|
Endettement DCT+DLMT(3)
|
134790059
|
Endettement DCT+DLMT(3)
|
190517899
|
RE(3)/(1)*10020(*)
|
60, 3
|
RE(3)/(1)*100
|
68,8
|
|
|
|
|
Source : Tableau établi sur base
des capitaux propres et endettement précédemment
calculés
Commentaire du tableau
§ Capitaux propres
Les capitaux propres se
composent du capital, du report à nouveau, du résultat. Ils se
déterminent par la différence entre le total de l'actif et
l'ensemble des dettes.
Ils constituent une des masses du passif du bilan comptable
et correspondent à la valeur historique des apports directs (capital,
primes) et indirects (réserves, report à nouveau, résultat
de l'exercice) effectués par les propriétaires de l'entreprise.
Leur importance relative dans le total des ressources, et plus
particulièrement par rapport aux dettes, permettra de mesurer la
solidité financière et le niveau d'indépendance vis
à vis des créanciers. Lorsque l'entreprise connaît des
pertes, le report à nouveau devient soustractif et diminue les capitaux
propres. Si le montant des capitaux propres devient inférieur au quart
du capital social, les actionnaires devront rapidement régulariser la
situation.
Le tableau ci-dessus montre que les capitaux propres ne sont
pas suffisants par rapport au total des ressources. Sur le total du passif
des deux bilans, les capitaux propres représentent respectivement 39,7%
du total du passif pour le premier bilan et 31,2% pour le deuxième
bilan . Ces ratios montrent que les capitaux propres sont de loin
inférieurs au total des ressources. Cette situation traduit d'une part
une faible solidité financière et une dépendance de
l'entreprise BIZIMANA Gérard vis-à-vis de ses créanciers
d'autre part. Cette situation ne tranquillise pas la BBCI dont le seul souci
est de se rassurer que l'argent prêté sera remboursé.
§ Endettement
Comme nous le voyons sur le tableau ci dessus, la valeur des
dettes (à DCT et LMT) est supérieure au total des capitaux
propres. Cette situation est également bien illustrée par le
ratio d'endettement (Dettes/Total du Bilan21(*)) qui est de 60, 3% pour
le premier bilan et de 68 ,8% pour le deuxième bilan. Cela ne nous
surprend pas puisque le montant des capitaux propres qui conditionnent la
capacité d'endettement de la BBCI est inférieur à celui
des ressources (dettes). Plus le ratio est élevé, plus
l'entreprise BIZIMANA Gérard est endettée. Cette situation pour
cette entreprise ne crée pas de conditions favorables pouvant amener la
BBCI à octroyer un crédit au demandeur.
Deuxième cas : Client KABURA
Jean
1) Analyse du 1er bilan, Exercice
2007
Tableau N°17 : Calcul des capitaux
propres et de l'endettement(CPE3)
Actif
|
Passif
|
Terrains
Immeubles
Matériel et outillage
Cautionnement
Stocks
Clients
Banque
Caisse
|
3.000.000
24.400.000
34.000000
2000.000
14.042.097
9.545.000
6.653.424
467.847
|
Capital
Bénéfices reportés
Résultats
Amortissement
Fournisseurs
Autres créanciers
Banques
|
22.000.000
10.465.300
12.404.598
8.500.000
14.265.120
10.473.350
16.000.000
|
Total
|
94.108.368
|
Total
|
94.108.368
|
Formule :
C .P =Capital propre+Bénéfices
reportés+Résultat +Amortissement
C .P .=22.000 .000+10.465.300+12.404.598+8.500.000
=53369898
Endettement=Total Passif-Capitaux propres
=94.108.368-53.369.898
=40.738.470
2) Analyse du 2ème bilan, Exercice
2008
Tableau N°18: Calcul des capitaux
propres et de
l'endettement(CPE4)
Actif
|
Passif
|
Terrains
Immeubles
Matériel et outillage
Cautionnement
Stocks
Clients
Banque
Caisse
|
4.400.000
23.000.000
34.000000
2000.000
20.128.716
9.500.000
6.653.474
493147
|
Capital
Bénéfices reportés
Résultats
Amortissement
Fournisseurs
Autres créanciers
Banques
|
22.000.000
10.890.600
16.491.267
10.100.000
14.220.120
10.473.350
16.000.000
|
Total
|
100.175.337
|
Total
|
100.175.337
|
Source : Bilan 2008 déposé
par le client KABURA Jean à la BBCI
Formule :
C.P=Capital+Bénéfices
reportés+Résultat+Amortissement
C.P=22.000.000+10890.600+16.491.267+10.100 .000
=59481867
Endettement=Total Passif-Capitaux propres
=100.175.337-59481867
=40693470
Tableau N°19 : Appréciation des
capitaux propres et mesure du
degré
d'endettement de l'entreprise KABURA Jean.
Premier Bilan
|
Deuxième bilan
|
RUBRIQUE
|
Montant
|
RUBRIQUE
|
Montant
|
Total du bilan(1)
|
94.108.368
|
Total du bilan(1)
|
100.175.337
|
Capitaux propres(2) :(1)-(3)
|
53.369.898
|
Capitaux propres(2) :(1)-(3)
|
59.481.867
|
RIF(2)/(1)*100
|
57
|
RIF(2)/(1)*100
|
59
|
Endettement DCT+DLMT(3)
|
40.738.470
|
Endettement DCT+DLMT(3)
|
40.693.470
|
RE(3)/(1)*100
|
43
|
RE(3)/(1)*100
|
41
|
Source : Tableau établi sur base
des capitaux propres et endettement précédemment
calculés
Le tableau ci-dessus montre que les capitaux propres sont
considérables par rapport au total des ressources pour les deux bilans
analysés. Cela signifie que ces entreprises offrent un matelas de
sécurité à la BBCI et cette dernière est sûre
d'être remboursée car ces clients sont à l'abri d'une crise
d'insolvabilité.
1.3. Charges d'emprunt-autofinancement
a. Les charges
Les charges d'emprunt sont les intérêts et autres
charges supportés par une entreprise dans le cadre d'un emprunt de
fonds.
Les charges d'emprunt peuvent inclure :
a) les intérêts sur découverts bancaires
et emprunts à court terme et long terme ;
b) l'amortissement des primes d'émission ou de
remboursement ;
c) l'amortissement des coûts accessoires
entraînés par la réalisation d'emprunts ;
d) les charges financières en rapport avec les contrats
de location-financement ;
e) les différences de change résultant des
emprunts de devises, dans la mesure où elles sont assimilées
à un complément des charges d'intérêt.
Pour voir le niveau des charges d'emprunt nous allons analyser
les comptes d'exploitation de l'entreprise BIZIMANA Gérard et
KABURA Jean.
Premier cas : Client BIZIMANA
Gérard
1) Analyse du 1er compte
d'exploitation
Tableau 20 : compte d'exploitation de
l'entreprise BIZIMANA
Gérard au 31 décembre 2005
Débit
|
Crédit
|
Stocks vendu
M.F.C
Services extérieurs
Autres charges diverses
Charges du personnel
Impôt et taxes
Frais financiers
Dot .amortissements
Résultat net
|
530.072.324
6.036.208
13.808.113
2.401.734
7.590.400
1.207.169
18.300.540
832.617
20.409.868
|
Ventes mses
PPD
|
599.098.973
1.560.000
|
Total
|
600.658.973
|
Total
|
600.658.973
|
Source : Compte d'exploitation 2005
déposé par le client BIZIMANA Gérard à la BBCI
Le compte d'exploitation ci-dessus nous montre que
l'entreprise a supporté des charges d'emprunt dont le montant
s'élève à 18.300.540
2. Analyse du 2er compte
d'exploitation
Tableau 21: compte d'exploitation de
l'entreprise BIZIMANA
Gérard au 31 décembre 2006
Stocks vendus
F.C.
T. C.
A. S. E
A.C.D
Charges du personnel
Impôt et taxes
Frais financiers
Dot .amortissements
Dot.et Provision
Résultat net
|
664.059.789
14.947.328
1.405.470
14.091.243
1.450.286
7.211.935
556.593
27.149.899
6.692.588
7.062.462
9. 364.582
|
Ventes marchandises
P.P.D
|
721.245.175
32.747.000
|
Total
|
753.992.175
|
Total
|
753.992.175
|
Source : Compte d'exploitation 2006
déposé par le client BIZIMANA Gérard à la BBCI
Nous avons déjà vu à la page
précédente que les charges d'emprunt sont les
intérêts et autres charges supportés par une entreprise
dans le cadre d'un emprunt de fonds. Pour le cas de l'entreprise de BIZIMANA
Gérard le montant des frais des charges s'élève à
18.300.540 pour le premier compte d'exploitation et de 27.149.899 pour le
deuxième compte
Deuxième cas : Analyse du compte
d'exploitation de l'entreprise
KABURA Jean ,2007
1) Analyse du 1er compte
d'exploitation
Tableau 22: compte d'exploitation de
l'entreprise KABURA
Jean ,2007
Débit
|
Crédit
|
Cout de stocks vendus
M.C.
A.S.C.
C.P.D.
Frais du personnel
Impôts et taxes
Frais financiers
Dot. aux amortissements
Résultat d'exploitation
|
50.162.560
33.425.640
2.470.067
170.000
1.950.000
27.000
240.135
850.000
12.404.598
|
Vente de marchandises
Production vendue
|
75300000
26400000
|
Total
|
101.700.000
|
|
101.700.000
|
Source : Compte d'exploitation 2007
déposé par le client KABURA Jean à la BBCI
Le compte d'exploitation ci-dessus nous montre que
l'entreprise a supporté des charges d'emprunt dont le montant
s'élève à 240.135
2) Analyse du 2ème compte
d'exploitation
Tableau 23: compte d'exploitation de
l'entreprise KABURA
Jean ,2008
Débit
|
Crédit
|
Cout de stocks vendus
Matière consommée
A. S. C.
C. P. D.
Frais du personnel
Impôts et taxes
Frais financiers
Dot. aux amortissements
Résultat d'exploitation
|
60.300.000
32.430.150
3.435.913
675.000
2.700.000
32.000
935.670
1.700.000
16.491.267
|
Vente de marchandises
Production vendue
|
76.400.000
42.300.000
|
Total
|
118.700.000
|
Total
|
118.700.000
|
Source : Compte d'exploitation 2008
déposé par le client KABURA Jean à la BBCI
Pour le cas de l'entreprise de KABURA Jean le montant des
frais des charges s'élève de 935.670 pour le deuxième
compte d'exploitation.
a. L'autofinancement
Dans les paragraphes qui précèdent, nous avons
étudié le fonds de roulement. Il serait aussi intéressant
de passer à l'étude de l'autofinancement ce qui nous permettra de
voir si l'entreprise du client demandeur du crédit se crée des
ressources. Nous allons ensuite comparer ces ressources aux charges
financières. Pour bien comprendre cette notion, nous tenons à
souligner que l'autofinancement est le fait pour l'entreprise de se financer
elle même sans ressources extérieures. Il faut pour cela qu'elle
dispose de disponibilités importantes qui lui permettront d'investir
dans des projets normalement rentables et qui la protège de charges
financières trop importantes qu'elle aurait eues en cas de recours
à la dette.
Pour déterminer l'autofinancement, nous allons
analyser les bilans présentés par les clients BIZIMANA
Gérard et KABURA Jean en appliquant la formule :
Autofinancement22(*)=Amortissement+Réserves+ Provisions
à caractère de réserves+ Résultats
Premier cas : Client BIZIMANA
Gérard
1) Analyse du 1er bilan, Exercice
2005
Tableau N°24 : Calcul de
l'autofinancement(1)
ACTIF
|
PASSIF
|
Valeurs immobilisées
Amortissement
Valeurs d'exploitation
Valeurs réalisables
Valeurs disponibles
|
156.450.699
(29.169.006)
74.959.325
17.078.381
4.351.183
|
Capital propre
Report à nouveau
DLMT : BNDE
DCT :
BBCI
Etat
Résultat de la période
|
28.000.000
40.470.655
122.000.000
11.584.890
1.205.169
20.409.868
|
Total
|
223.670.582
|
Total
|
223.670.582
|
Source : Bilan 2005 déposé
par le client BIZIMANA Gérard à la BBCI
Formule :
Autofinancement=Amortissement+Réserves+ Provisions
à
caractère de
réserves+ Résultats
=29.169.006+ 20.409.868
= 49578874
2) Analyse du 2ème bilan, Exercice
2006
Tableau N°25 :
Calcul de l'autofinancement(2)
Actif
|
passif
|
Immeuble
Amortissement
Autres immo
Amortissement
Stock
Clients
Débiteur divers
Chèque à encaisser
Banques
Caisse
|
150.000.000
(4.500.000)
69.308.457
(31.359.594)
53.687.773
30.253.622
3.745.900
1.200.000
492.000
3.940.846
|
Capital social
Report à nouveau
Emprunt
Etat
Banques
Résultat
|
28.000.000
48.886.523
140.478.619
1.240.000
48.799.280
9.364.582
|
Total
|
276.769.004
|
Total
|
276.769.004
|
Source : Bilan 2006 déposé
par le client BIZIMANA Gérard à la BBCI
Formule :
Autofinancement=Amortissement+Réserves+ Provisions
à
caractère de
réserves+ Résultats
=4.500.000+ 31.359.594+
9.364.582
= 45.224.176
Deuxième cas : Entreprise KABURA
Jean
1) Analyse du 1er bilan, Exercice
2007
Tableau N°26 : Calcul de
l'autofinancement(3
Actif
|
Passif
|
Terrains
Immeubles
Matériel et outillage
Cautionnement
Stocks
Clients
Banque
Caisse
|
3.000.000
24.400.000
34.000000
2000.000
14.042.097
9.545.000
6.653.424
467.847
|
Capital
Bénéfices reportés
Résultats
Amortissement
Fournisseurs
Autres créanciers
Banques
|
22.000.000
10.465.300
12.404.598
8.500.000
14.265.120
10.473.350
16.000.000
|
Total
|
94.108.368
|
Total
|
94.108.368
|
Source : Bilan 2007 déposé
par le client KABURA Jean à la BBCI
Formule :
Autofinancement=Amortissement+Réserves+ Provisions
à
caractère de
réserves+ Résultats
=12.404.598+8.500.000
= 20904598
1) Analyse du 2ème bilan, Exercice
2008
Tableau N°27: Calcul de
l'autofinancement(4)
Actif
|
Passif
|
Terrains
Immeubles
Matériel et outillage
Cautionnement
Stocks
Clients
Banque
Caisse
|
4.400.000
23.000.000
34.000000
2000.000
20.128.716
9.500.000
6.653.474
493147
|
Capital
Bénéfices reportés
Résultats
Amortissement
Fournisseurs
Autres créanciers
Banques
|
22.000.000
10.890.600
16.491.267
10.100.000
14.220.120
10.473.350
16.000.000
|
Total
|
100.175.337
|
Total
|
100.175.337
|
Source : Bilan 2008 déposé
par le client KABURA Jean à la BBCI
Formule :
Autofinancement=Amortissement+Réserves+ Provisions
à
caractère de
réserves+ Résultats
Autofinancement=16.491.267+10.100.000
= 26591267
Tableau N°28 :
Comparaison des charges d'emprunt et de
l'autofinancement
RUBRIQUE
|
Entreprise BIZIMANA Gérard
|
Entreprise KABURA Jean
|
Autofinancement(1)
|
49.578.874
|
45.224.176
|
20.904.598
|
26.591.267
|
Charges d'emprunt(2)
|
18.300.540
|
27.149.899
|
240.135
|
935.670
|
(1)-(2)
|
31278334
|
18074277
|
20.664.463
|
25.655.597
|
Source : Tableau établi sur base
de l'autofinancement et charges d'emprunt précédemment
calculés
Commentaire du tableau
Le tableau ci-dessus nous montre, sur les bilans
analysés, qu'il ya une diminution de l'autofinancement pour les
l'entreprises BIZIMANA Gérard et un accroissement pour l'entreprise de
KABURA Jean. Quant aux charges d'emprunt, nous constatons un accroissement sur
les deux entreprises. Pour les deux entreprises, comme la dernière ligne
de ce tableau le souligne, l'autofinancement dépasse de loin les charges
d'emprunt. Cela signifie que les deux entreprises disposent de
disponibilités importantes qui leur permettront d'investir dans des
projets normalement rentables et qui les protègent de charges
financières trop importantes qu'elles auraient eues en cas de recours au
crédit. Une telle situation amène la BBCI à octroyer des
crédits aux clients BIZIMANA Gérard et KABURA Jean avec
confiance.
Conclusion
Dans l'étude de ce premier chapitre de la
deuxième partie, notre préoccupation était d'analyser si
les principales normes financières retenues par la BBCI pour l'octroi
des crédits, 2005-2008 ont été bien
observées pour les clients BIZIMANA Gérard et KABURA Jean.
En effet, la BBCI a accordé des crédits à ces deux
clients.
Pour y arriver, nous avons analysé deux bilans et deux
comptes d'exploitation qui ont été déposés à
la BBCI par chacun de ces clients dans le but de voir si les dossiers ont
été bien étudiés suivant les normes d'octroi des
crédits.
Nous avons constaté pour le client BIZIMANA
Gérard, que le fonds de roulement est positif sur les deux bilans, que
le niveau des capitaux propres était très bas par rapport aux
dettes mais que l'autofinancement était largement considérable
par rapport aux charges d'emprunt.
Les ratios calculés nous ont permis d'ausculter
davantage la santé financière de cette entreprise. Ces ratios ont
montré que cette entreprise dispose des moyens nécessaires pour
faire face aux dettes à court termes échéant aux
mêmes époques. Les ratios de liquidité immédiate
révèlent que cette entreprise ne dispose pas de
trésorerie suffisante pour faire faces aux
échéances immédiates.
Pour le client KABURA Jean, nous avons constaté que le
fonds de roulement est négatif sur deux bilans analysés. Quant
aux capitaux propres, nous avons constaté qu'ils sont insuffisants par
rapport aux dettes. Le niveau de l'autofinancement est très
élevé par rapport à celui des charges d'emprunt.
Les ratios calculés ont montré que cette
entreprise ne dispose pas des moyens nécessaires pour faire face aux
dettes à court termes échéant aux mêmes
époques. Les ratios prudentiels de liquidité immédiate
montrent que cette entreprise ne dispose pas de trésorerie suffisante
pour faire faces aux échéances immédiates.
A notre avis, aucun client ne satisfaisait à toutes
les principales normes financières retenues par la BBCI et, par
conséquent, aucun client ne pouvait bénéficier de
crédit à la BBCI. Nous pouvons conclure en disant que cette
banque ne respecte pas les normes d'octroi de crédit et cela nous
amène à dire que la survie de cette banque est incertaine.
CHAP 2 : LES GARANTIES
2.1.
L'hypothèque23(*)
L'hypothèque conventionnelle est constituée par
un débiteur qui affecte en garantie du remboursement de sa dette un
immeuble en hypothèque. Cette convention entre parties au contrat exige
la création d'un acte authentique (délivré par un
notaire), désignant l'immeuble par sa nature et sa situation et
énonçant le montant de la créance garantie.
La publicité est impérative .L'inscription a
lieu à la conservation des hypothèques. L'hypothèque
s'éteint lorsque la créance est elle-même éteinte.
La spécialité de l'hypothèque signifie que dans l'acte
constitutif d'hypothèque, doit être indiqué, la cause de la
créance garantie et son montant, d'une part, la nature de la situation
de chacun des immeubles hypothéqués d'autre part.
L'hypothèque ne confère à la banque aucun
droit de possession mais seulement la possibilité de saisir et de faire
vendre l'immeuble. Plusieurs hypothèques peuvent être prises sur
un même immeuble mais le plus ancien créancier hypothécaire
prime le droit des suivants, d'où la nécessité pour la
banque de se couvrir par une hypothèque de premier rang. Tous les
créanciers hypothécaires peuvent donc exercer leurs droits mais
ils ne le feront que successivement sur le reliquat du prix de vente
laissé par leur prédécesseur.
Pour éviter d'enregistrer des inscriptions
d'hypothèque malencontreuses lors de l'analyse des dossiers, il faut
tenir compte de l'existence de certaines hypothèques tacites ou non
inscrites.
- Les cas d'hypothèque légales : femmes
marié sur les biens du mari incapable sur les biens du tuteur ;
Etat, Communes et établissements publics sur les biens de certains
fonctionnaires ;
- L'hypothèque des légataires sur les immeubles
de la succession ; de la masse des créanciers du failli sur ses
immeubles ; du syndicat des immeuble en copropriété pour le
recouvrement des charges incombant aux propriétaires.
- L'hypothèque judiciaire garantit certaines
créances ayant fait l'objet de décision de justice ; elle
est alors de plein droit.
La sanction de l'inobservation de la spécialité
et la nullité absolue de la constitution d'hypothèque est donc de
réaliser la garantie. La publicité signifie que
l'hypothèque doit donner lieu sous peine de nullité absolue
à la rédaction d'un contrat solennel dit « Acte
notarié » dont l'inscription doit être
réalisée au service de la conservation des titres fonciers ;
pour le rendre opposable aux tiers et aux autres créanciers
hypothécaires à venir. Si toutes les conditions de premier rang
sont réunies, la banque aura le droit de faire vendre les biens
hypothéqués conformément à la loi.
2.2. Nantissement du fonds de
commerce24(*)
Le nantissement du fonds de commerce est une opération
conférant au créancier un droit de préférence et un
droit de suite sur le fonds de commerce qui lui a été
donné en gage par le débiteur en garantie du prêt qu'il lui
a consenti sans dépossession du bien affecté.
Le droit de préférence est indivisible : il
porte sur le prix probable des éléments incorporels et du
matériel. Il est en outre opposable au règlement judiciaire et
à la liquidation des biens si l'inscription est antérieure au
jugement déclaratif. Le créancier nanti est cependant
primé par le privilège du vendeur du fonds de commerce et par
tout créancier bénéficiant d'un nantissement sur
l'outillage et le matériel.
Le nantissement comprend généralement :
a. L'enseigne et le nom commercial, le droit au bail, la
clientèle et l'achalandage ;
b. Le mobilier commercial, le matériel ou l'outillage
servant à l'exploitation du fonds ;
c. Les brevets d'invention, licences, marques de fabriques et
de commerce et généralement les droits de propriété
industrielle qui y sont attachés.
A défaut de désignation précise dans
l'acte, le nantissement ne porte que sur l'enseigne, le nom commercial, le
droit au bail, la clientèle et l'achalandage.
Le contrat de nantissement de fonds de commerce peut
être constaté, soit par acte notarié, soit par un
écrit sous seing privé dûment enregistré.
L'inscription doit être faite dans les délais
légaux au greffe du tribunal de commerce dans le ressort duquel le fonds
est exploité : le nantissement du fonds de commerce reste
néanmoins une garantie précaire pouvant réserver de
désagréable surprise en cas de réalisation forcée
du fonds.
Entre créanciers nantis sur le fonds, le rang de
préférence est déterminé par la date des
inscriptions. Le droit de suite permet au créancier nanti d'exercer son
droit de préférences même si le fonds a été
vendu à un tiers.
A défaut de paiement, le créancier inscrit peut,
après la sommation de payer demeurée infructueuse, faire ordonner
la vente en s'adressant au tribunal de commerce. Le simple déplacement
du fonds de commerce s'il est opéré sans le consentement du
créancier gagiste et s'il en résulte une
dépréciation, rend la créance exigible.
2.3. Nantissement de
matériel25(*)
Le nantissement de matériel est un engagement par
lequel on met un objet, une marchandise en
gage pour garantir un
prêt. Le non-
remboursement
du
prêt
entraîne la
vente du bien mis en
gage et
l'indemnisation du prêteur. Ce genre de garantie n'existe pas à la
BBC. Pour augmenter la clientèle dans l'octroi des crédits nous
pensons que si la BBCI devrait mettre le nantissement de matériel sur la
liste des ses garanties, ce serait bénéfique pour cette
banque.
2.4. Gage sur véhicule26(*)
Le gage est un contrat par lequel un
débiteur remet à son créancier un véhicule pour
garantir l'exécution de sa dette. On distingue deux sortes de contrats
de gage suivant qu'il ya ou non dépossession du constituant :
- Gage avec dépossession : en principe, le
propriétaire d'un objet gagé en est
dépossédé, soit qu'il y ait remise du gage au
créancier, soit qu'il y ait remise à un tiers chargé de
conserver le gage. La dépossession évite que d'autres personnes
fassent une avance sur le même gage.
- Gage sans dépossession : dans ce cas le
débiteur a la libre utilisation des biens affectés en
garantie ; aussi convient -il de protéger les donneurs de
crédits contre les risques de dissipation ou de détournement qui
viendraient annihiler leur garantie.
Parmi les gages sans dépossession, on peut citer le
fonds de commerce, les marchandises ayant donné lieu à
création de warrants agricoles, hôteliers, industriels,
pétroliers. Toutefois, en cas d'inexécution des engagements, la
justice peut ordonner la saisie, la dépossession et la vente des biens
gagés.
2.5. Cautions27(*)
Les banques sont fréquemment appelées à
se porter caution pour le compte de leur clientèle en faveur de
l'administration fiscale, de la direction générale des douanes ou
d'autres services privés ou de l'Etat à l'occasion des
règlements des litiges, enlèvements autorisés ; des
soumissions dans des marchés publics ou privés exigeant que
l'une des personnes physiques ou morales qui sont leurs débiteurs ou
adjudicataires des marchés publics ou privés fournissent un
cautionnement en numéraire ou à défaut, un engagement
bancaire pour garantir la bonne fin de l'opération.
Economiquement, la caution permet d'éviter un
dépôt de garantie en numéraire qui représenterait,
pour la trésorerie d'une entreprise, une immobilisation des fonds, ou de
retarder un décaissement pour une dette échue
A titre d'illustration, notons les cautionnements les plus
sollicités :
a. La caution de soumission et d'exécution de
marchés publics
La caution de soumission est une garantie bancaire
exigée par le maître d'ouvrage au moment de la soumission
introduite par un client de la banque. En délivrant cette caution sous
forme d'un acte dit « garanti de soumission », la
banque s'engage à payer au maître de l'ouvrage le montant
stipulé dans l'acte en cas de non respect par le soumissionnaire des
conditions reprises dans le modèle de soumission.
Si le soumissionnaire gagne le marché et que le
maître de l'ouvrage exige un« acte de garantie de la
restitution de l'avance de démarrage », la banque peut
délivrer cette caution en s'engageant de restituer l'avance reçue
par le soumissionnaire gagnant en cas d'inexécution des travaux de
démarrage tel que stipulé dans le modèle de soumission.
Enfin, lors de l'exécution du marché
gagné, le maître de l'ouvrage peut exiger la production
d'une « garantie de bonne fin des travaux ».En
délivrant cette caution la banque s'engage à payer le pourcentage
déterminé du montant du marché si le client gagnant ne
respecte pas les conditions reprises dans le cahier des charges.
b. Le change non couvert28(*)
C'est l'intervention de la banque sous forme d'un
crédit documentaire par laquelle elle s'engage à régler
pour compte de son client le prix d'une marchandise importée contre
remise des orignaux des documents représentant cette marchandise comme
la facture, la lettre de transport etc.
Les conditions requises pour prétendre à une
caution et un change non couvert sont les mêmes que celles exigées
par le crédit de trésorerie.
2.6. Assurances29(*)
L'assurance crédit est une forme très
particulière d'
assurance qui
garantit les
entreprises ou les
banques contre les
défauts de paiement d'emprunteurs survenus pour des motifs :
· soit qui sont propres à ces débiteurs
(insolvabilité) ;
· soit relevant de contraintes extérieures
(notamment risque politique dans les contrats à l'exportation comportant
un crédit client).
Concernant la BBCI un contrat d'assurance du solde restant
dû et la perte d'emploi est produit par le client lui-même. Le
contrat est établi par l'assureur au vue de la notification de
crédit et du tableau d'amortissement du prêt accordé. Il
est signé par la banque, l'assureur et le client ; il garantit
à la banque le remboursement du solde restant dû en cas de
décès, invalidité totale et de perte d'emploi.
CHAP 3 : LA DEMANDE DE
PRET
3.1. Le
dossier de crédits30(*)
Toute demande de crédit est
formulée par écrit par le demandeur lui-même,
l'associé ou le fondé de pouvoir de l'entreprise .Elle est remise
au secrétariat de la banque chargée de la réception du
courrier. La banque peut exiger que les demandes soient
présentées sur un formulaire dont elle établit le
modèle
3.1.1. Composition du
dossier31(*)
Lorsque le service crédit reçoit la demande, le
préposé aux demandes de crédit inscrit dans un registre
prévu à cet effet la date de réception, le nom ou la
raison sociale du demandeur, le montant et la nature du crédit
sollicité, l'identité du client, son adresse, son numéro
de compte ainsi que le nom de l'agent de la banque chargé de l'analyse
du dossier.
3.1.2.
Pièces à joindre32(*)
L'analyste peut demander au client de produire des
renseignements techniques qui lui paraissent nécessaire pour
compléter son information .Ces renseignements porteront principalement
pour le cas d'une entreprise sur les documents comptables accompagnés de
tous les annexes d'usage de nature à faciliter l'interprétation
des comptes, une étude ou des notes exposant l'économie du projet
dans le cas d'un investissement, un résumé descriptif des
investissements envisagés, leurs coûts et leurs garanties. La
demande de prêt renseignera sur la situation salariale du demandeur et sa
capacité de financement.
3.1.3. Avis de la BBCI
Les demandes de crédit retenues par le service donnent
lieu à l'établissement d'une fiche de présentation au
comité de crédit qui doit statuer sur la suite à donner
à la requête. La note de présentation doit comporter les
informations les plus récentes possibles. Elle reprend sous forme
condensée les renseignements figurant dans les documents remis à
l'appui de la demande de crédit (présentation du client et son
activité).Elle analyse, le cas échéant, la situation
financière et les garanties du demandeur. Des informations dont
disposent les autres services de la banque ou extérieurs concernant
l'intéressé comme les mouvements de compte, les incidents de
paiement, la moralité ou les engagements sont relevés. Un
entretien avec le client permet de préciser ou de compléter les
informations recueillies auprès des tiers. Pour les dossiers complets,
le service veillera à ce que la décision d'octroi ou de refus de
crédit par le comité de crédit intervienne dans un bref
délai.
Ce comité de crédit est composé de la
Direction, des cadres de la banque oeuvrant dans le service crédit et
contentieux ou dans d'autres services de la banque désignés
nommément par la Direction.
Une réunion du comité est organisée en
principe une fois par semaine .Ses décisions sont notifiées
aux intéressés par le responsable du service crédit
immédiatement après l'approbation et la signature du
procès-verbal. La notification doit reprendre les conditions et les
termes exacts arrêtés par le comité ou par la direction en
cas des autorisations de crédits octroyées hors séance
3.1.4. Les garanties
La BBCI consent des prêts de trois
catégories : les prêts à court terme dont le
financement accordé pour une durée n'excédant pas 2 ans,
les prêts à moyens termes accordés pour une durée
comprise entre 2 et 7 ans ; les prêts à long terme dont la
durée de remboursement s'étendent au-delà de 7 ans.
Les crédits de toute nature, soit à la
construction, à l'achat d'immeubles, les divers crédits de
trésorerie et les crédits d'équipement peuvent être
consentis moyennant prise ou mandant d'hypothèque, la domiciliation du
salaire, l'inscription de gage ou de fonds de commerce sur des biens
appartenant généralement aux débiteurs ou aux tiers
garants.
3.1.5. Autres conditions
Les garanties ne suffisent pas pour la banque pour accorder un
prêt ; d'autres conditions à remplir sont exigées
à savoir :
· écrire une lettre de demande de
prêt ;
· être titulaire d'un compte courant ouvert dans
les livres de la BBCI auquel sont domiciliés régulièrement
les revenus et le salaire pendant 6mois au moins avant la demande de
crédit ;
· avoir la capacité d'endettement suffisante
c'est-à-dire pouvoir dégager 1/3 de son salaire ou la ½ du
salaire : des montants à affecter au remboursement du
prêt ;
· constituer un dossier complet comprenant des
éléments suivants :
- une lettre de demande de crédit ;
- un formulaire BBCI dit « demande de prêt
personnel » renseignant l'identité du client, son état
civil, le nombre de personnes à charges, la profession, le salaire net
et autres revenus stables, le montant du crédit sollicité,
l'objet du crédit, l'année d'ouverture se son compte,
l'identité du conjoint, sa profession et ses revenus ;
- une attestation d'endettement ou non envers le secteur
bancaire ;
- une attestation de salaire avec le dernier
accréditif ;
- une attestation du salaire du conjoint.
3.1.6. Formulaire de demande de
prêt33(*)
Les demandeurs de prêt à la BBCI
complètent la fiche ci-dessous :
Fiche de demande de prêt
1.Historique
- Nom et Prénom ou Raison Sociale :
- Adresse :
- Forme juridique :
- Date de création :
- Propriétaire :
- Principaux actionnaires :
- Capital (répartition) :
- N° de compte :
2. Direction de
l'étranger+personnel
- Gérant :
- Nom :
- Age :
- Formation :
- Expérience :
- Equipe de direction
- Noms :
- Age :
- Expérience :
- Effectif du personnel :
3. Activité
- Activité principale :
- Activité secondaires :
- Chiffre d'affaires des 3 derniers Exercices :
- Projet à financer (étude à
joindre) :
- Clientèle :
- Variée :
- Limitée :
- Publique :
- Privée :
- Principaux partenaires
- Clients :
- Fournisseurs :
4. Moyens d'exploitation
- Terrain
- Localisation :
- Superficie :
-Bâtiment
- Localisation :
- Superficie :
-Equipement
- Nature :
- Localisation :
-Véhicule
- Nature :
- N° d'immatriculation
- N° de châssis et moteur :
5. Perspectives
- CA prévisionnel, compte
d'exploitation prévisionnel (2ans) :
- Nouvelles activités :
- Investissements prévus :
NB. Si besoin décrire le projet d'activités
6. Garanties
- Garanties proposées :
- Nature, état :
- Situation géographique :
- Valeur d'expertisé réalisée par un
bureau connu :
- Garantie donnée aux autres financiers :
7. Situation financière
- Bilan approuvé par un bureau de comptabilité
agrée
et annexe des 3 derniers exercices (joindre) :
- Engagements bancaires actuels à
(détailler) :
- Engagements bancaires actuels du conjoint :
8 .crédits sollicités
- Catégories :
- Montant :
- Durée :
- Moyens de remboursement :
Date et signature
3.2 : Prêts
spéciaux pour les importateurs et les exportateurs
3.2.1.
Prêts aux importateurs
Le prêt à l'importation permet à
l'importateur agréé de régler ses fournisseurs, avant
comme après l'expédition des marchandises. Ce crédit se
réalise sous forme d'avance sur des marchandises, d'acceptation ou
d'escompte d'effet. Il se prolonge par des avances au titre des frais de douane
de transport et des diverses taxes liées à l'importation de ces
marchandises.
Les conditions à réunir pour
bénéficier de cette catégorie de crédit sont les
mêmes que celles exigées pour les crédits de campagne.
Toutefois, une ligne de crédit à change à non couvert
avant importation (engagement par signature) doit être
préalablement autorisée au client avant tout engagement de la
banque envers le correspondant étranger à moins que le client ne
bénéficie d'un crédit fournisseur de la part de son
partenaire étranger.
3.2.2. Prêts aux
exportateurs
Le prêt à l'exportation permet au client de faire
face aux besoins de trésorerie liés à la
réalisation d'un programme d'exportation de produits primaires,
manufacturés ou autres .Il peut servir à financer de bout en
bout les phases de collecte, de transformation ,d'entreposage et
d'expédition d'un produit à exporter. Les créances
nées sur l'étranger résultant d'une vente de bien ou d'une
prestation de service peuvent donner lieu à l'escompte de facture.
Le prêt à l'exportation est accordé sous
forme d'avances en compte sur effets accompagnés de document attestant
l'existence réelle des produits financés (certificat d'usinage,
d'entreposage,.....) ou de la créance sur l'étranger (document de
transport, contrat de vente, lettre de crédit)
L'exportateur est tenu de souscrire une déclaration
d'exportation des marchandises auprès de la banque. Il indique le prix
de vente du contrat exprimé dans une des devises cotées
officiellement par la Banque de la République du Burundi ou en franc
Burundi convertible et précise si ce prix s'entend FOB, CIF etc. ainsi
que la localité à laquelle cette cotation s'applique et il doit
indiquer la position douanière de la marchandise et s'engager à
rapatrier le produit d'exportation dans les délais
réglementaires.
Les modalités de paiement usuelles sont :
· le paiement avant expédition ;
· le paiement par remise documentaire ;
· le paiement par crédit documentaire.
Au cas où l'expédition précède le
paiement, les documents de transport doivent être établis à
l'ordre de la banque jusqu'au paiement
CHAP 4 : LES CREDITS DE
TRESORERIE
Les crédits de trésorerie34(*) est une facilité de
caisse, garantie généralement par des suretés
réelles, accordée aux operateurs économiques en vue de
leur permettre de couvrir les besoin de trésorerie momentanés
nés d'un décalage entre les dépenses et les recettes ou
liés à des opérations ponctuelles de décaissements
prévisibles(paiements impôt....).Elle est utilisable sous forme
d'avance en compte sur une période d'un mois, de trois mois,...pouvant
aller jusqu'à 12 mois renouvelables sur justificatifs et à la
demande du client.
4.1. Le découvert35(*)
Le découvert bancaire est une forme de
crédit,
c'est-à-dire que la banque accepte d'honorer des dépenses
au-delà des sommes qui figurent sur le compte bancaire. Le
découvert bancaire est une possibilité offerte par votre banque,
non un droit. Que ce soit à titre exceptionnel ou permanent, il est
préférable d'aller voir votre banquier pour lui demander cette
facilité. S'il s'agit d'un découvert permanent, il est
souhaitable que l'autorisation de découvert vous soit donnée par
écrit. Plutôt que de prendre le risque de voir vos chèques
revenir impayés, allez voir votre banquier avec tous les arguments : par
exemple, le virement de votre salaire arrive dans quelques jours. De toute
façon, n'ayez pas de fausse pudeur, le découvert bancaire n'est
pas un cadeau, le banquier vous le fait payer par des intérêts.
4.1.1. Définition
Un découvert bancaire est une forme de crédit
accordé à un client détenteur d'un compte en banque afin
d'assurer des problèmes d'argent à court terme. Le
découvert bancaire est utilisé pour pallier aux soucis financiers
de clients bancaires pour éviter des incidents de paiement ou
défauts de mensualités de crédit.
4.1.2.
Caractéristiques
Accordé pour une période plus longue (de
quelques semaines à quelques mois), le découvert peut être
autorisé dans le cas où l'entreprise est en attente d'une
rentrée de fonds et qu'elle souhaite disposer à l'avance des
fonds attendus (par exemple : attente du règlement d'un important
marché).
Toutefois, dans la pratique, le découvert est souvent
accordé pour assurer à l'entreprise un fonds de trésorerie
lorsque les associés ne veulent pas ou ne peuvent pas apporter des fonds
supplémentaires à l'entreprise. Dans ce dernier cas, la banque
n'apportera la plupart du temps son concours que si elle est assurée de
la caution des associés, ces derniers pouvant être appelés
à rembourser la banque en cas de défaillance de l'entreprise.
4.1.2.1. Aspect juridique
Comme les autres banques la BBCI aide les personnes morales et
physiques en mettant à leur disposition des fonds sous forme de
découverts. Ce genre d'opération peut entraîner des
difficultés d'autant plus que des erreurs, en faveur de la banque ou du
client, peuvent se glisser dans le calcul des intérêts dus
à la banque et faire naître des différends. Si cela
arrivait, il n'y aurait pas de cadre légal interne pour trancher. A
notre avis, la BBCI devrait mettre dans ses procédures l'aspect
juridique sur l'octroi des découverts.
4.1.2.2. Montant36(*)
Dans toutes les banques commerciales, il n'existe pas de
montant fixe pour un découvert bancaire. Pour les fonctionnaires, le
montant accordé est fonction du salaire de l'intéressé. La
BBCI donne le tiers du traitement. Pour les autres cas, la décision de
la Banque est motivée par le mouvement du compte courant du demandeur.
4.1.3. Coût du
découvert
Plus simple à mettre en place qu'un crédit
classique à la consommation, le découvert coûte
systématiquement plus cher. La BBCI demande un intérêt de
10 % sur un montant de découvert variant entre 20000 BIF et 50000 BIF.
Pour un montant supérieur à 50000 BIF la banque
prélève comme rémunération un montant forfaitaire
de 20000 BIF. Qu'il s'agisse d'une facilité de caisse ou d'un
découvert autorisé, la banque a toute la latitude pour
décider de son taux d'agios.
4.1.3.1. L'intérêt proprement dit 37(*)
On ne peut parler d'intérêt sans parler du taux
d'intérêt. Ce dernier est un prix qu'il faut payer pour emprunter
de l'argent, c'est aussi le prix que l'on reçoit quand on prête de
l'argent. Ce prix s'exprime sous la forme d'un taux. L'intérêt est
donc la rémunération d'un service, le prêt d'argent.
Le taux d'intérêt est en général
annuel, mais il peut tout aussi bien être mensuel. Il faut donc en
principe préciser la période concernée par ce prix.
Cependant, quand on ne précise pas, on suppose implicitement qu'il
s'agit d'un taux annuel.
La BBCI, comme les autres banques, ne prête pas
gratuitement son argent. Comme nous l'avons déjà dit sur le
coût du découvert cette banque donne un découvert bancaire
moyennant une rémunération de 10% d'intérêt sur le
montant accordé.
4.1.3.2. La commission de plus fort découvert
C'est une commission qui s'applique aux pointes maximales
d'utilisation des
avances
bancaires calculée sur le montant du plus fort
découvert
en valeur enregistré chaque mois.
4.1.3.3. La commission de compte
La commission de compte ou encore commission de mouvement, est
une des plus importantes commissions bancaires facturées aux clients.
Elle a pour but de rémunérer la banque pour les services rendus
aux titulaires des comptes.
4.1.3.4. La commission d'ouverture ou de confirmation
La BBCI comme les autres banques accorde des crédits de
trésorerie et reçoit un intérêt de 10% sur le
montant accordé. A ces intérêts, elle ajoute une commission
d'ouverture ou de confirmation en prélevant un montant forfaitaire sur
le crédit accordé.
4.1.3.5. La gestion du découvert
Que ce soit le découvert en compte autorisé ou
le découvert en compte à une entreprise, ces facilités de
caisses présentent un risque quant au recouvrement des fonds
prêtés par la Banque. Une bonne gestion du découvert se
matérialise par un suivi régulier du remboursement
effectué par le client à l'échéance.
a. Le découvert en compte
autorisé38(*)
Le remboursement d'un découvert accordé à
un ménage ou à un salarié se fait normalement par virement
de salaire en compte. S'il ya un impayé en fin de mois, il peut s'agir
d'un détournement de fonds exécuté avec la
complicité des services de l'employeur, d'une perte de revenus
consécutive à la perte d'emploi ou à la mort du client.
Comme la banque n'a pas pris de garantie réelle pour ce
genre d'intervention, le remboursement peut être hypothétique. Il
faut agir vite et déterminer avec l'employeur les causes de la
révocation ou de la suspension de l'ordre de domiciliation du traitement
dans les livres de la banque.
b. Le découvert en compte à une
entreprise
La banque peut consentir à une entreprise des
facilités de trésorerie. Ce faisant, elle admet que l'entreprise
en fin de mois ou de trimestre, rende son compte débiteur à
l'occasion de la paie du personnel, du règlement de certains achats ou
en payement des impôts.
Dans la pratique cependant, il arrive que certaines
entreprises maintiennent ces soldes débiteurs pendants plusieurs mois,
voire plusieurs années. A certains moments, la banque estimant que la
mobilisation des fonds entraîne un risque réel pour elle, peut
décider de reconsidérer le découvert occasionnel et
demander à l'entreprise de rembourser le solde débiteur.
Avant de poursuivre en justice le débiteur
défaillant, l'agent chargé du recouvrement doit s'informer sur
les raisons exactes de retard de payement et proposer une solution à
l'amiable. En effet, il arrive souvent que des factures tracées sur
l'administration par les fournisseurs restent longtemps impayées. Si
c'est le cas, la banque peut reconduire la facilité de caisse sur une
autre période ou reconsidérer la limite du découvert
autorisé sur base de l'existence des facturations de l'entreprise.
4.2. Facilité de
caisse
La facilité de caisse est accordée pour une
entreprise qui se retrouve dans une situation de décalage de
trésorerie à très court terme (quelques jours de mois).Ce
décalage est dû aux décaissements tels que règlement
des fournisseurs ou le paiement des salaires. Cette facilité est
accordée par la banque afin de laisser le compte de son client
évoluer en position débitrice à concurrence d'un plafond
déterminé à condition que le compte revienne
créditeur assez rapidement grâce aux recettes
réalisées.
Au plan de l'entreprise, un tel recours se justifie par son
cycle de rotation qui joue entre :
· l'actif circulant, amenant les valeurs d'exploitation
en valeurs réalisables, puis en valeurs disponibles ;
· le passif avec des échéances à
court terme à régler.
La fixation d'autorisation se fait annuellement en
référence avec le chiffre d'affaires mensuel, en tenant compte
des besoins pouvant être liés à des activités
cycliques ou saisonnières.
4.3. Le crédit relais39(*)
Le crédit-relais ( ou prêt-relais) est une
formule de crédit qui permet à un emprunteur d'acheter un bien en
attendant la vente d'un autre bien dont le produit est destiné à
financer la nouvelle acquisition. Cette forme de crédit permet de faire
la jonction entre les deux opérations. La durée est donc assez
courte, généralement entre 6 mois et 2 ans. Le taux est
également plus élevé qu'un prêt classique.
Deux types de crédits- relais existent :
Ø Le crédit relais sec
Il vise plus particulièrement tout ce qui entend
couvrir en totalité leur nouvel achat par le produit de la vente de
l'ancien. Dans ce cas, ils sollicitent auprès de la banque un prêt
sur une courte durée, entre six mois et deux ans selon
l'établissement. Son taux est généralement assez
élevé. De plus les établissements financiers demandent de
solides garanties. Ils peuvent également s'attacher à la
qualité du bien à vendre afin d'évaluer le risque
lié au crédit- relais. Le crédit relais sec peut
s'avérer une solution avantageuse pour les emprunteurs qui, a priori,
ont toutes les chances de revendre leur ancien logement assez rapidement.
Ø Le crédit-relais jumelé
A l'inverse du crédit-relais sec ce
type de prêt est plus adapté à ceux qui achètent un
nouveau bien cher. Combiné avec un prêt classique, il permet de
financer l'intégralité de l'opération achat /vente.
L'emprunteur dispose d'un délai généralement de deux ans
maximum pour revendre son ancien bien. Le produit de la vente sera
utilisé pour réaliser le remboursement anticipé d'une
partie du crédit, sans pénalité. Cette formule revêt
deux avantages principaux : d'une part, les taux sont plus avantageux
qu'un crédit-relais sec, d'autre part, la
majorité des établissements financiers ne demandent pas de frais
de dossiers, se contentant de ceux perçus pour l'ouverture du prêt
à long terme.
4.4. Le crédit de
campagne
Les entreprises ayant des activités saisonnières
se retrouvent généralement dans un besoin de trésorerie
engendré par un besoin en fonds de roulement. Un besoin qui sera couvert
par la mise en place d'un crédit bien spécifique appelé
« crédit de compagne ». Il s'agit d'un crédit sans
garanties apparentes avec des risques accrus, qui fait partager au banquier le
risque commercial de son client.
Cette nature de crédit permet au banquier :
· de fixer aisément le niveau des concours ;
· se suffire des données chiffrées
générales ;
· fixer la durée du crédit et son rythme
d'utilisation ;
· le banquier procède à
l'élaboration d'un plan de trésorerie qui lui permettra de savoir
les besoins de son client, et fixer les termes d'utilisation du crédit.
Divers conditions sont rattachées à ce genre de crédit
:
· en matière de durée :
généralement d'une année mais toujours assorti d'un suivi
du cycle (stock, production, commercialisation) ;
· en matière de garantie : avec un suivi
permanant des stocks, de l'utilisation de crédit, des produits à
commercialiser, le tout assorti d'un crédit d'assurances.
· avantages du crédit de compagne :
§ le banquier connaît la période de besoin
;
§ en cas de non remboursement, le banquier prend la
marchandise (gage) et surveille les ventes ;
§ une part est toujours autofinancée par le
client.
· inconvénients du crédit de compagne :
Le risque commercial est supporté conjoncturellement
par la banque et le client. Le risque lié au crédit de compagne
peut avoir plusieurs causes :
· la forte concurrence, par conséquent le risque
de mévente du produit ;
· la campagne peut être perturbée ou
même raté, si le produit est tributaire du climat ;
· risque de mévente de produit.
· précautions de crédits de compagne :
§ faire preuve de vigilance accrue, notamment ;
§ en visitant souvent les stocks (volume, conditions de
stockage...) ;
§ en s'assurant du rythme régulier de
fabrication,
§ en s'assurant d'une vitesse d'écoulement
acceptable ;
§ éviter le financement des produits
périssables, et éviter que les produits soient
assurés ;
§ procéder s'il y en a eu, à
l'étude des campagnes précédentes.
4.5. Le crédit de
stockage par warrant
Le "warrant" est le
titre
représentant un lot de marchandises placées dans un
entrepôt public dit "magasin général". Cette
opération est destinée à permettre la mise en gage de
marchandises dans le cadre d'un contrat de crédit. Le dépôt
dans un
magasin
général, donne lieu à la délivrance d'un
récépissé qui est remis au déposant et d'un
"warrant". Les récépissés et les warrants sont des
documents commerciaux
endossables.
A l'
échéance
du crédit, à défaut de paiement de la créance
gagée, le porteur du warrant peut faire réaliser son
gage.
4.6. Le crédit de
trésorerie en devises40(*)
Le crédit de trésorerie en devise est
un prêt à court ou moyen terme qui permet de couvrir les
décalages de trésorerie entraînés par des
opérations commerciales. L'entreprise contracte un emprunt correspondant
au montant de la facture dans la devise de facturation, reconstitue sa
trésorerie en vendant les devises et ultérieurement, rembourse
l'emprunt avec le montant de la créance client une fois que celui-ci
paie sa dette. L'emprunt en devise présente l'avantage d'être
également une technique de couverture du
risque
de change.
4.7. Crédit de
trésorerie par signature.
Le banquier peut apporter son concours à une
entreprise
sous forme d'engagements que l'on appelle des
crédits
par signature. Au moment de la mise en place, la
banque
prête alors simplement sa signature sans supporter de charge de
trésorerie. Dans cette forme de
crédit,
le banquier s'engage par lettre, auprès de tiers, à satisfaire
aux
obligations
contractées envers eux par certains de ses clients, au cas où ces
derniers n'y satisferaient pas eux-mêmes. Toutefois au cas où
l'engagement de la
banque
serait mis en jeu, cette dernière peut être appelée
à décaisser des sommes qui peuvent être très
importantes.
Ces
crédits
permettent de différer certains décaissements, de les
éviter ou encore d'accélérer certaines rentrées de
fonds. Ils sont le plus souvent accordés sous forme de
cautions.
Le banquier peut aussi s'engager en acceptant des effets de commerce ou en les
avalisant : on parle dans ce cas de
crédits
par
acceptation
ou par
aval.
CONCLUSION GENERALE
Aujourd'hui comme hier, la gestion des crédits par les
banques présente des risques. Pour y faire face, la banque doit se fixer
des normes d'octroi des crédits. A ces balises, il faut ajouter la mise
en place d'une organisation et une structure efficace sans négliger la
recherche de ressources humaines qualifiées car ce qui
différencie les entreprises, ce sont les hommes.
Dans ce travail, notre objectif était de montrer les
normes d'octroi des crédits que s'est fixée la BBCI pour la
période de 2005-2008 et vérifier que les principales normes
retenues par la BBCI pour l'octroi des crédits de 2005-2008 sont
observées par les analystes de cette banque lors de l'étude des
dossiers de demandeurs des crédits . Pour y arriver, nous avons
cherché à savoir si la BBCI définit dans son organisation
les principes d'octroi de crédit d'une part et nous rassurer que cette
banque se réfère aux principales normes retenues pour octroyer
des crédits aux demandeurs de crédits d'autre part.
Pour vérifier le suivi des normes par les analystes de
la BBCI dans l'octroi des crédits, nous avons analysé le cas de
deux clients, BIZIMANA Gérard et KABURA Jean, qui ont
bénéficié des crédits à la BBCI.
En effet, nous avons analysé deux bilans et deux
comptes d'exploitation qui ont été présentés par
ces clients. Notre préoccupation était de vérifier si les
deux clients satisfaisaient aux principales normes financières retenues
par la BBCI pour l'octroi des crédits à savoir : un fonds de
roulement positif, un niveau élevé des capitaux propres par
rapport à celui de l'endettement sans oublier de braquer notre regard
sur les charges d'emprunt supportées par les deux clients et
l'autofinancement dégagé par ces derniers.
Pour le fonds de roulement, nous avons constaté qu'il
était positif sur les deux bilans analysés pour le client
BIZIMANA Gérard et négatif pour le client KABURA Jean ce qui est
un indicateur très important d'une mauvaise santé
financière pour ce dernier client.
Nous nous sommes intéressé à mesurer le
niveau des capitaux propres qui, pour nous, ont une fonction cardinale de
garantir la solvabilité du client. Nous avons constaté que les
deux clients disposaient sur la période analysée des capitaux
propres insuffisants par rapport au total des ressources ce qui traduit
une situation de faible solidité financière et une
dépendance des clients vis -à-vis de leurs créanciers.
Nous avons tenté d'analyser le niveau des charges
d'emprunt et de l'autofinancement et surtout de les comparer. Nous avons
constaté que le niveau de l'autofinancement est largement
considérable par rapport aux charges d'emprunt ce qui exprime l'aptitude
des deux clients à financer leurs investissements à l'aide de
leurs propres ressources.
Au terme de notre analyse, nous avons constaté qu'aucun
client n'a pu satisfaire aux normes principales retenues par la BBCI et, par
conséquent, à notre avis, aucun client ne méritait de
bénéficier un crédit à la BBCI.
A coté de ces normes dont nous venons de parler dans le
paragraphe précédent, pour pallier les défaillances des
emprunteurs, la BBCI a mis en place dans ces procédures des garanties
qui lui servent de garde-fou contre le risque de non remboursement des fonds
prêtés. Néanmoins, nous constatons que la liste des
garanties est très limitée .A notre avis, la banque devrait
allonger la liste en y ajoutant l'acceptation des warrants ce qui pourrait
faciliter l'octroi des crédits de stockage.
Comme toutes les autres banques, la BBCI accorde des
crédits de trésorerie mais les conditions exigées pour
donner un découvert bancaire ne sont pas de nature à favoriser le
client. En effet, cette banque est presque la seule de la place à donner
la moitié du salaire comme découvert au moment où les
autres proposent les3/4 ou la totalité. En outre, cette banque exige un
taux d'intérêt de 10% sur un montant de découvert variant
entre 20.000 BIF et 50.000 BIF. Pour un montant supérieur à
50.000 BIF la banque prélève comme rémunération un
montant forfaitaire de 20.000 BIF.A notre avis, cette gestion du
découvert n'est pas de nature à préparer cette banque
à s'adapter à l'environnement des affaires que l'entrée du
Burundi à l'EAC impose aux entreprises en général et aux
banques en particulier. Il serait bon de revoir ces conditions en vue de
mieux servir ses clients.
Bref, nous pensons que pour réussir sa politique de
crédit la BBCI devra attirer son attention sur:
- le respect des normes retenues dans l'octroi des
crédits ;
- La mise en application de la règle du
décuple, c'est-à-dire que le total des crédits
octroyés par la Banque ne doit pas dépasser dix fois ses fonds
propres ;
- le respect des instructions de la Banque Centrale notamment
la constitution des réserves.
Nous osons espérer que toutes ces constatations et
recommandations que nous avons soulevées devront attirer l'attention de
la BBCI et que cette dernière pourra les exploiter en vue de s'y
référer dans la gestion rationnelle des crédits.
BIBLIOGRAPHIE
A. OUVRAGES GENERAUX
1. COHEN,E. Analyse financière, Economica,
Paris,1987
2. CONSO, P. La gestion financière de
l'entreprise, Bordas,
Paris,1983
3. GAMBINO A, Le crédit dans l'économie
moderne, PUF, Paris,
1967
4. MAINGAUD Pierre, Les problèmes financiers de la
petite et
moyenne
entreprise, CLET édition Banque
Paris, 1976
5. MASSON Jacques, Les crédits bancaires aux
entreprises ,Les
éditions
d'organisation, Paris, 1998
6. MAUGE Philipe, Le risque bancaire dans l'octroi de
crédit aux
PME, utilité et
garanties constituées, CLET
édition Banque, Paris,
1993
7. PEROCHON C. et LEURION J. ,Techniques quantitatives
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éditions FOUCHET ,Paris,1976
8. PETIT-DUTAILLIS.G, Le crédit et les banques,
Edition Sirey,
Paris, 1964
9. PEUMANS, H .Lecture et critique de bilans, Ced
SANSON,
Bruxelles, 1976
B.COURS
1. André NKUNDIKIJE, Gestion financière,
Cours de 2ème
Candidature, ISCG,
Bujumbura, 2005-2006
2. André NKUNDIKIJE, Procédures et techniques
du commerce
extérieur, Cours de
1ère Licence, ISCG,
Bujumbura, 2007-2008
3. André NKUNDIKIJE, Contrôle de
gestion, cous de 2ème licence,
ISCG ,2008-2009
4 .André NKUNDIKIJE, Politique
monétaire, Cours de 2ème Licence,
ISCG, Bujumbura,
2009-201
C) AUTRES DOCUMENTS
1. BBCI, Manuel de procédures pour le service
d'inspection,
Bujumbura, 1999
2. BBCI, Manuel de procédures, Bujumbura,
1999
3. BBCI, Statuts, Bujumbura, 1997
ANNEXES
Bilan de la BBCI, 2005-2006
RUBRIQUES
|
31.12.2005
|
31012.2006
|
VARIATION
|
TOTAL DU BILAN
|
19.176.074
|
20.957.553
|
+9,3
|
ACTIF
|
|
|
|
- Disponible&réalisable
- Crédit à l'économie
- Divers
- Participation
- Immobilisation
- (Amortissement)
|
3.778.295 12.793.383
717.990 4.500
2.480.067 (598.161)
|
2.915.462 15.482.151
742.193 45.00
2.606.232 (792.985)
|
-22,8 +21,0
-3,4 0
+5,1
(+32,6)
|
PASSIF
|
|
|
|
- Engagement envers la clientèle
- Divers
- Provisions pour créances
- Fonds propres
- Résultats de la période
|
12.716.840
791.293 2.025.421
3.124.221 518.299
|
13.083.546
1.462.186 2.932.234
3.290.435 189.152
|
+2,9
+84,8 +44,8
+5,3 -63,5
|
Source : Rapport annuel 2006 du Conseil
d'Administration de la BBCI
Bilan de la BBCI, 2007-2008
|
2007
|
2008
|
BILAN (en milliers de BIF)
|
21.804.954
|
31.703.296
|
ACTIF
|
|
|
- Caisse
- Avoir en banque
- Papiers monétaires
- Prêts et avances à la clientèle
- Autres actifs
- Immobilisations
|
794.469
1.931.298
400.000
15.367.006
397.998
2.914.183
|
1.241.791
3.898.937
4.880.800
17.840.680
469.986
3.371.102
|
PASSIF
|
|
|
- Dépôt de la
clientèle
- Dépôts à vue
- Dépôts à terme
- Autres créances
- Provisions pour créances
- Fonds Propres
· Capital
· Réserves et provisions
- Résultats nets
|
12.419.594
7.035.369
5.384.225
981.142
3.254.754
4.694.044
2.577.199
2.116.845
455.420
|
18.120.460
11.186.837
6.933.623
1.349.154
3.454.006
7.983.273
5.398.076
2.585.197
796.393
|
Source : Rapport annuel 2008 du Conseil
d'Administration de la BBCI
Compte de résultat de la BBCI,
2005-2006
|
31/12/2005
|
31/12/2006
|
VARIATION
|
PRODUIT
|
|
|
|
PRODUT D'EXPLOITATION BANCAIRE
|
2.736.202.410
|
2.779.888.907
|
+1 ,6
|
- Produit des opérations de trésorerie et
opérations interbancaires
- Produit des opérations avec la clientèle
- Produit du portefeuille
|
64.696.599
2.513.656.565
157.849.246
|
64.602.969
2.696.668.550
18.627.388
|
-
+7, 3
-
|
PRODUIT DIVERS
|
638.411.723
|
1.024.534.586
|
+60,5
|
TOTAL DES PRODUITS
|
3.374.614.133
|
3.804.433.493
|
+12 ,7
|
CHARGES
|
|
|
|
- Charges d'exploitation bancaire
- Charges du personnel
- Charges générales d'exploitation
- Dotations aux amortissements
- Dotations aux provisions
- Autres charges directes diverses
|
614.155.593
543.910.835
425.615.081
163.408.012
904.271.098
28.142.887
|
693.836424
621.537.253
490.876.730
194.823.664
1.468.737.530
69.914.406
|
+13,0
+14,3
+15, 3
+19,2
+62,4
+148,4
|
TOTAL CHARGES
|
2.679.503.506
|
3.541.043.310
|
+32,2
|
BENEFICE DE LA PERIODE
|
695.109.635
|
263.390.183
|
-62 ,1
|
PROVISION POUR IMPOT
|
176.810.887
|
75.555.477
|
-57, 3
|
BENEFICE NET A AFFECTER
|
518.298.748
|
189.152.009
|
-63,5
|
Source : Rapport annuel 2006, Pge 12
Compte résultat
de la BBCI, 2007-2009
|
NOTE
|
31.12.2007
|
31.12.2008
|
|
|
|
|
PRODUITS
|
4.3.2
|
|
|
Produit d'exploitation bancaire
|
|
2.590.785.782
|
3.434.999.494
|
Produits des opérations de trésorerie et
opérations interbancaires
|
|
28.804.024
|
18.690.708
|
Produits des opérations avec la clientèle
|
|
2.561.981.758
|
3.375.052.643
|
Produits du portefeuille
|
|
|
41.256.143
|
Produits divers
|
|
802.867.921
|
912.519.680
|
TOTAL DES PRODUITS
|
|
3.393.653.703
|
4.347.519.174
|
CHARGES
|
4.3.1
|
|
|
Charges d'exploitations bancaires
|
|
499.809.762
|
546.624.488
|
Charges du personnel
|
|
618.243.352
|
920.933.197
|
Charges générales d'exploitation
|
|
420.116.987
|
541.237.007
|
Dotations aux amortissements
|
|
189.492.029
|
177.551.856
|
Dotations aux provisions
|
|
834.804.908
|
887.591.594
|
Autres charges diverses
|
|
116.692.316
|
43.322.508
|
TOTAL DES CHARGES
|
|
2.679.159.354
|
3.117.260.650
|
Bénéfices de la
période
|
|
714.494.349
|
1.230.258.524
|
Provision pour impôt
|
|
259.074.136
|
433.865.094
|
Bénéfice net à
affecter
|
|
455.420.213
|
796.393.430
|
Source : Rapport annuel 2008, Pge 21
Bilan de l'entreprise Alimentation BIZIMANA
Gérard au 31décembre 2005
ACTIF
|
PASSIF
|
Valeurs immo
Amortissement
Val. d'exploitation
Valeurs réalisables
Valeurs disponibles
|
156.450.699
(29.169.006)
74.959.325
17.078.381
4.351.183
|
Capital propre
Report à nouveau
DLMT : BNDE
DCT :
BBCI
Etat
Résultat de la période
|
28.000.000
40.470.655
122.000.000
11.584.890
1.205.169
20.409.868
|
Total
|
223.670.582
|
Total
|
223.670.582
|
Bilan de l'entreprise Alimentation BIZIMANA
Gérard au 31décembre 2006
ACTIF
|
PASSIF
|
Libellé
|
Montants
|
Libellé
|
Montants
|
Immeuble
Amortissement
Autres immobilisations
Amortissement
Stock
Clients
Débiteur divers
Chèque à encaisser
Banques
Caisse
|
150.000.000
(4.500.000)
69.308.457
(31.359.594)
53.687.773
30.253.622
3.745.900
1.200.000
492.000
3.940.846
|
Capital social
Rep. à nouveau
Emprunt
Etat
Banques
Résultat
|
28.000.000
48.886.523
140.478.619
1.240.000
48.799.280
9.364.582
|
Total
|
276.769.004
|
Total
|
276.769.004
|
Bilan de l'entreprise KABURA Jean au 31décembre
2007
ACTIF
|
PASSIF
|
Terrains
Immeubles
Matériel et outillage
Cautionnement
Stocks
Clients
Banque
Caisse
|
3.000.000
24.400.000
34.000000
2000.000
14.042.097
9.545.000
6.653.424
467.847
|
Capital
Bénéfices reportés
Résultats
Amortissement
Fournisseurs
Autres créanciers
Banques
|
22.000.000
10.465.300
12.404.598
8.500.000
14.265.120
10.473.350
16.000.000
|
Total
|
94.108.368
|
Total
|
94.108.368
|
Bilan de l'entreprise KABURA Jean au 31décembre
2008
ACTIF
|
PASSIF
|
Terrains
Immeubles
Matériel et outillage
Cautionnement
Stocks
Clients
Banque
Caisse
|
4.400.000
23.000.000
34.000000
2000.000
20.128.716
9.500.000
6.653.474
493147
|
Capital
Bénéfices reportés
Résultats
Amortissement
Fournisseurs
Autres créanciers
Banques
|
22.000.000
10.890.600
16.491.267
10.100.000
14.220.120
10.473.350
16.000.000
|
Total
|
100.175.337
|
Total
|
100.175.337
|
Compte d'exploitation de l'entreprise BIZIMANA
Gérard au 31 décembre 2005
DEBIT
|
CREDIT
|
Stocks vendus
M.F.C
Services extérieurs
A. C. D.
Charges du personnel
Impôt et taxes
Frais financiers
Dot .amortissements
Résultat net
|
530.072.324
6.036.208
13.808.113
2.401.734
7.590.400
1.207.169
18.300.540
832.617
20.409.868
|
Ventes marchandises
P.P.D.
|
599.098.973
1.560.000
|
Total
|
600.658.973
|
Total
|
600.658.973
|
Compte d'exploitation de l'entreprise BIZIMANA
Gérard au 31
décembre 2006
Stocks vendus
F.C.
T. C.
A. S. E
A.C.D
Charges du personnel
Impôt et taxes
Frais financiers
Dot .amortissements
Dot.et Provision
Résultat net
|
664.059.789
14.947.328
1.405.470
14.091.243
1.450.286
7.211.935
556.593
27.149.899
6.692.588
7.062.462
9. 364.582
|
Ventes marchandises
P.P.D
|
721.245.175
32.747.000
|
Total
|
753.992.175
|
Total
|
753.992.175
|
Compte d'exploitation de l'entreprise KABURA
Jean ,2007
DEBIT
|
CREDIT
|
Stocks vendus
Matière consommée
A.S. C.
C. P. D.
Frais du personnel
Impôts et taxes
Frais financiers
Dot.aux amortissements
Résultat d'exploitation
|
50.162.560
33.425.640
2.470.067
170.000
1.950.000
27.000
240.135
850.000
12.404.598
|
Vente de marchandises
Production vendue
|
75.300.000
26.400.000
|
Total
|
101.700.000
|
|
101.700.000
|
Compte d'exploitation de l'entreprise KABURA
Jean ,2008
DEBIT
|
CREDIT
|
Cout de stocks vendus
Matière consommée
A. S. C.
C. P. D.
Frais du personnel
Impôts et taxes
Frais financiers
Dot. aux amortissements
Résultat d'exploitation
|
60.300.000
32.430.150
3.435.913
675.000
2.700.000
32.000
935.670
1.700.000
16.491.267
|
Vente de marchandises
Production vendue
|
76.400.000
42.300.000
|
Total
|
118.700.000
|
Total
|
118.700.000
|
Dédicace
Au Dieu Tout- Puissant ;
A mon regretté Père ;
A ma regrettée très chère Maman ;
A mes frères et soeurs ;
A mon épouse, Jacqueline NAHIMANA ;
A mon fils Diop DUKUZE ;
A ma fille Douce-Diella DUKEZE.
Je dédie ce mémoire
Fidèle
HASABA
Dédicace
Au Dieu Tout- Puissant ;
A mon regretté Père ;
A ma chère Maman ;
A mon cher époux, Juvénal HARUSHIMANA, qui m'a
tant soutenu ;
A mes quatre enfants : Gretta KABANGA,
: Aurores Martel DUSHIME,
: Clark Briel HANGAZA,
: Don Miguel
MUTONI ;
A mes frères et soeurs ;
A tous les membres de ma famille élargie ;
A tous les collègues de service à la BBCI.
Je dédie ce mémoire
Anita
IRAKIZA
Dédicace
A mes chers parents ;
A mes frères et soeurs ;
A la famille Léon NIMBONA ;
A la famille Serges NTAKAVURA ;
A mon cher époux François NKUNZIMANA,
Je dédie ce mémoire.
Violette KUBWIMANA
Remerciements
Nous tenons à remercier et à exprimer notre
profonde gratitude au Docteur Professeur André NKUNDIKIJE,
Président-Directeur Général de l'ISCG, et Directeur de ce
mémoire d'avoir accepté de diriger ce travail : ses
corrections/orientation et remarques pertinentes, son courage, ses conseils ont
été bénéfiques pour la réalisation de ce
travail.
Nous adressons également nos vifs remerciements,
à tous les autres professeurs de l'Institut Supérieur de
Contrôle de Gestion, (ISCG), qui ont également assuré
notre formation durant le cursus universitaire, sans oublier tous ceux qui ont
contribué de près ou de loin pour la réalisation de ce
travail.
Nous exprimons aussi nos sentiments de reconnaissance à
la Direction de la Banque Burundaise pour le Commerce et l'Investissement
(BBCI) qui a bien voulu mettre à notre disposition la documentation
nécessaire.
Aux membres du jury, vous nous avez fait un grand honneur en
acceptant spontanément de lire et d'approuver ce travail. C'est une
grande joie de vous compter comme nos maîtres et nos juges.
A tous ceux, de près ou de loin, qui ont
contribué à la réalisation de ce travail, nous disons
merci.
Fidèle HASABA
Anita IRAKIZA
Violette KUBWIMANA
CHAP 2 : FONCTIONNEMENT DE LA BBCI41(*)
2.1.
ORGANIGRAMME
* 1 _ BBCI,
Statuts, Bujumbura, 1997, Page 1
* 2 _BBCI,
Statuts, op cit, Page 13
* 3 _BBCI,
Statuts, Bujumbura, 2005, Page 6
* 4 _ BBCI, Statuts,
op cit, 1997, Page 10
* 5 _ BBCI,
Statuts, op cit, Page 13
* 6 _ BBCI, Manuel de
procédures, Bujumbura, 1999, Page 1
* 7 _ André
NKUNDIKIJE, Procédures et techniques du commerce
extérieur, Cours de 1ère
Licence, ISCG, Bujumbura,
2007-2008
* 8 _BBCI,
Manuel de procédures pour le service d'inspection, Bujumbura,
1999, Page 2
* 9 _ BBCI, Manuel de
procédures pour le service d'inspection, Bujumbura, 1999, Page 5
* 10 _ BBCI, Manuel de
procédures pour le service d'inspection, Bujumbura, 1999, Page 6
* 11 _
BBCI, Manuel de procédures pour le service d'inspection,
Bujumbura, 1999, Page 8
* 12 _BBCI, Manuel de
procédures , Bujumbura, 1999, Pages 1-14
* 13 _ André
NKUNDIKIJE, Politique monétaire, Cours de 2ème
Licence, ISCG, Bujumbura, 2009-2010
* 14 _ André
NKUNDIKIJE, Gestion financière, Cours de 2ème
candidature, ISCG, Bujumbura, 2005-2006
* 15 _ CONSO, P. La
gestion financière de l'entreprise, Bordas, Paris,1983, Page 62
* 16
_ PEUMANS, H .Lecture et critique de bilans, Ced SANSON,
Bruxelles, 1976, Page 57
* 17 _ CONSO.P. La
gestion financière de l'entreprise, Bordas, Paris, 1983,Page 111
* 18 _ COHEN,E. Analyse
financière, Economica, Paris,1987,Page 53
* 19 _ André
NKUNDIKIJE, Analyse financière, cours de 2ème
candidature, ISCG, Bujumbura, 2006-2007
* 20 _ Idem
* 21 _PEROCHON C. et LEURION
J., Techniques quantitatives de gestion, les éditions
FOUCHET, Paris, 1976, Page 86
* 22 _ André
NKUNDIKIJE, Contrôle de gestion, cous de
2ème licence, ISCG , Bujumbura,2008-2009
* 23 _
BBCI, Manuel de procédures, Bujumbura, 1999, Page 15
* 24 _
BBCI ,Op.cit,Page 15
* 25 _
BBCI, Op.cit, Page 19
* 26 _
Idem, Page 20
* 27 _
BBCI, Op.cit, Page 22
* 28 _
BBCI ,Op.cit,Page 12
* 29 _
Idem, Page 30
* 30 _
BBCI, Op.cit, Page 24
* 31 _
Idem, Page 24
* 32 _
BBCI ,Op.cit,Page 26
* 33 _
BBCI ,Op.cit,Page 30
* 34 _ MAUGE Philipe, Le
risque bancaire dans l'octroi de crédit aux PME utilité et
garanties constituées, CLET
édition Banque, Paris,
1993,Page 30
* 35 _
PETIT-DUTAILLIS.G, Le crédit et les banques, Edition Sirey,
Paris, 1964,Page 90
* 36 _
BBCI ,Op.cit,Page 28
* 37 _
MAINGAUD Pierre, Les problèmes financiers de la petite et moyenne
entreprise, CLET édition
Banque Paris, 1976,
Page 61
* 38 _ BBCI , Op.cit,
Page 17
* 39 _
GAMBINO A, Le crédit dans l'économie moderne, PUF, Paris,
1967, Page 135
* 40 _
MASSON Jacques, Les crédits bancaires aux entreprises ,Les
éditions d'organisation, Paris,
1998,Page 23
* 41 _
Source : Organisation et fonctionnement de la BBCI