B/ la consolidation du réalisme juridique
Le réalisme juridique prend le contre pied du
réalisme politique dont le scepticisme à
l'égard du droit international est bien connu. Il a deux
aspects fondamentaux, une
lecture plus relationnelle des phénomènes
internationaux (1) et une plaidoirie
pour un engagement plus poussé (2).
1/ Une lecture plus relationnelle des
phénomènes internationaux
L'heure est moins aux positions tranchées (droit/force)
qu'aux situations mêlées dans
lesquelles il faut négocier âprement, ce qui
réévalue le rôle des règles comme
cadre cognitif des acteurs. Si l'autorité du droit reste
toujours en question, son
effectivité ne se mesure plus seulement à sa force
obligatoire. Le Mécanisme
africain d'évaluation par les pairs (MAEP)
l'illustre fort bien.
2/ Une plaidoirie pour un engagement plus poussé
Le jeu en vaut la chandelle car plus le filet normatif se
resserre, plus les coûts de sortie
risquent d'être élevés.
Il s'agit donc de creuser patiemment dans la norme pour
accroître les opportunités
d'influence du droit.
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