Annexes
Informations recueillies (entretiens, observation participante,
questionnaire ; transcription d'un entretien)
p71
« Vous vous trompez de décroissance M. Le
Président », lettre au président de la
République p86
Programme de la liste Ecologie Solidaire en Franche-Comté
pour les élections régionales de mars 2010
p88
La plateforme de convergence de l'AdOC
p90
Entretiens :
1) AJ : le 17 octobre 2009, à son domicile (2h
d'entretien)
2) MG : le 21 décembre 2009, au local du collectif
nantais pour la Décroissance (voir la retranscription ci-après)
(1h d'entretien)
3) TB : le 13 janvier 2010, à son domicile (2h
d'entretien)
4) SM : le 16 janvier 2010, à son domicile (2h
d'entretien, plus conversations non enregistrées)
Observation participante :
AG du PPLD, le 31 janvier à Lyon (à la maison de
l'Environnement ; environ 4h d'enregistrement, coupé par une pause
déjeuner)
Questionnaire :
Une dizaine de questionnaire récupérés
seulement. Voici les questions :
Nom et Prénom :
Sexe : M F
Année de naissance :
Situation familiale (en couple, divorcé...) :
Type de formation, d'études suivies :
Diplôme le plus élevé obtenu :
Professions exercées successivement (avec les
dates si possibles) :
Avez-vous milité et militez-vous dans des
associations ? Oui Non
Si oui, depuis combien de
temps ?
Pouvez-vous décliner les noms des
associations ?
Avez-vous déjà milité dans un parti
politique ? Oui Non
Si oui, lequel ou lesquels ? Combien de temps ?
Continuez-vous toujours à le faire ? Oui Non
Si non, quel souvenir en avez-vous
gardé ? Bon-Moyen-Mauvais ? Pourquoi (en quelques
lignes) ?
Acceptez-vous de vous positionner sur une échelle
Gauche-Droite ? Oui Non
Si oui, où ?
Extrême droite - Droite
modérée - Gauche
modérée - Centre - Extrême Gauche -
Mouvement libertaire - Autre (veuillez
préciser)
Depuis quand vous intéressez-vous à
l'idée de décroissance ?
Comment avez-vous eu connaissance de l'existence d'un
mouvement ?
Quel est, aujourd'hui, votre opinion à propos de
l'organisation des partis ? Bonne - A revoir
- A supprimer
?
La participation du mouvement à la compétition
politique est-elle nécessaire à la promotion et à la
défense de l'idée de décroissance ? Oui Non
Pour faire passer ses
idées, la politique est un moyen : Privilégié - Complémentaire
- Secondaire ?
Pensez vous que l'avancée de la réflexion sur la
décroissance doit être la condition du passage au politique ?
Oui Non
Pensez-vous que c'est le moment
d'entrer en politique ? Pourquoi ? Histoire du mouvement - Contexte
(social, économique, environnemental, culturel ?) - Autres
(précisez en quelques lignes)
Si oui, pensez-vous que le mouvement doit revêtir la
forme partisane ? Et en quoi cela consiste-t-il ? (précisez en
quelques lignes)
Est-il possible, selon vous, de revêtir une forme
partisane qui soit en accord avec l'idée de décroissance ?
Et en quoi cela consisterait-il ? (précisez en quelques lignes)
Est-il possible, selon vous, de se passer de la forme
partisane ? Si oui, par quoi la remplacer ? (précisez en
quelques lignes)
Pensez-vous que cela peut être viable ? Oui Non
Le mouvement, selon vous, peut-il
être classé sur une échelle Gauche-Droite ? Oui Non
Si oui, où ?
Pensez-vous que l'autonomie de l'organisation est une
chose importante ? Oui Non
A quel point ? La
trouvez-vous : Nécessaire
Négociable
Pensez-vous qu'une
stratégie d'alliance peut être bénéfique à
l'idée de décroissance ? Oui
Non
Si oui, avec quels types de partis ?
Retranscription d'un entretien (avec MG, tête de
liste Europe Décroissance dans la région Ouest pour les Elections
Européennes de juin 2009) :
Comment ça se passe ? Tu me fais relire
après quand tu as retranscris ou y a moyen de voir ce que ça
donnera... Je peux t'envoyer par mail... Ba je préfère,
y a tellement de fois où les propos sont tournés dans d'autres
sens, c'est pas du tout agréable quand on se trouve avec des propos qui
sont pas les siens... Bien sûr, je pourrai te faire parvenir le
mémoire... Oui, ça bien sûr, carrément.
On va commencer par une petite présentation de toi,
rapidement : tu as quel âge, tu fais quoi dans la vie ?
Donc, je m'appelle MG, j'ai 27, enfin je vais avoir 28 ans. Je fais beaucoup de
choses dans la vie en dehors de mon boulot. Question activité
professionnelle rémunérée, je travaille dans le secteur
des musées et du patrimoine. Je travaille pour une commune. Je fais des
expositions, que j'ai eu à concevoir et maintenant j'anime le
musée. J'ai fait le choix de travailler à mi-temps, ça
fait partie de mes engagements pour justement... Mon activité ne se
résumé pas à mon métier mais c'est une partie qui
me plaît et qui est importante.
Depuis quand tu bosses là-bas ? Depuis
février 2008. Avant, je travaillais pour d'autres collectivités
ou pour d'autres structures de musée.
Tu as fait tes études sur Nantes ? Euh,
peu en fait, je viens de la région nantaise. J'ai fait une petite partie
de mes études sur Nantes, le début en fait, après j'ai
bougé à Paris. J'y ai fini mes études, je suis revenue par
ici quand je cherchais du travail. J'ai eu mes premiers postes en
Rhône-Alpes et puis, ensuite, quand je suis revenu ici, c'était
pour mes postes ici.
Après tes études, tu as facilement
trouvé ? Euh, je me suis d'abord laissé un peu de
temps ; j'ai fait une saison dans les vergers pour gagner un peu d'argent
et je suis partie deux mois en voyage, voilà sac au dos... Et ensuite,
quand j'ai vraiment cherché... en 5-6 mois, sachant qu'en même
temps je préparais un concours de la fonction publique territoriale.
Donc c'était très bien tombé, je me suis pas vraiment
ennuyée (rires)
Tu as donc fait des études...
d'histoire ? Ouais, j'ai fait histoire, enfin, j'ai fait une
prépa littéraire, puis histoire juste, entre guillemets, en
licence-maîtrise. Là, j'ai travaillé seule pendant un an
sur un mémoire. Mes études étaient à Paris mais je
vivais à Nantes, donc je faisais vraiment que mon mémoire. Puis
après j'ai fait, à l'époque ça s'appelait un DESS
direction de projet culturel qui se trouve à Grenoble. Donc, non j'ai
pas trop galéré pour un secteur comme ça, j'ai eu
énormément de chances et mes postes se sont tout le temps
enchaînés en fait. J'en ai quitté un pour en avoir un
autre, à chaque fois.
Donc tu travailles à mi-temps ? Ouais Ca
te permet de faire à côté des choses que t'aime
vraiment ? Oui, ca permet une diversité... Mon métier me
plaît, pour l'instant tel qu'il est mais il ne correspond pas non plus
à mes engagements. Il ne défend pas ce qui est le plus important
pour moi au niveau de... voilà, de mes valeurs on va dire. A
côté ça me permet d'abord d'avoir du temps pour moi et mes
amis, de se voir, de bouquiner, de pouvoir essayer de traîner (rires) et
puis d'avoir du temps pour les différentes asso, les différents
collectifs où j'ai envie de m'engager donc euh... Donc ici, le groupe
nantais pour la décroissance, c'est plutôt pour moi un lieu de
rencontre, j'y passe pas tellement de temps mais après c'est tout ce qui
tourne autour du bio, de l'alimentation, que ce soit le SEL nantais... Un de
mes envies aussi c'est d'avoir au moins un jour par semaine ou tous les quinze
jours pour aller jardiner dans les jardins collectifs... Donc, voilà,
ça fait partie des petits plaisirs... Et puis d'autres asso ou je suis
plus ou moins investi... Et puis après des projets ou des envies autour
du comte, de la littérature orale... Beaucoup de choses sur la lutte
contre le projet d'aéroport...
Et la décroissance, tu as connu ça
comment ? Euh, enfin la théorie, euh, le mot
même, le contenu, d'abord de façon théorique par les
lectures, journaux... Mais c'est des toutes petites approches, par exemple par
Politis, mais y a pas grand-chose... Voilà, et ensuite c'est vraiment le
groupe nantais qui m'a permis de mettre les pieds dedans et qui m'ont
donné envie d'approfondir. Et ça c'était un hasard, dans
le cadre d'une autre asso, quelqu'un qui m'a dit là y a un groupe... Et
je suis venue une fois...
Tu sais quand est-ce qu'il est né le groupe
nantais ? Hé ba je ne sais pas, on a dû noter sur la
charte, je peux te donner le prospectus... En tout cas, moi je le connais
depuis deux ans, c'était fin 2007, décembre 2007 la
première réunion om j'étais venue, un peu voir ce que
c'était... Ca m'a donné envie de creuser...
C'était la première fois que tu
côtoyais un milieu politique ? Ouais, enfin non c'est
compliqué, ca dépend de ce qu'on entend par politique...
Politique au sens action dans la Cité, action citoyenne, enfin
citoyenne, action militante ou quoi, j'avais déjà les pieds
dedans...
Et dans un parti ? Le groupe nantais, c'est pas
un parti justement donc, en arrivant au groupe nantais pour la
décroissance, pour moi c'est juste, c'est le même type d'action
politique que je faisais avant : s'informer, défendre des valeurs,
des idées, euh, faire des actions... Enfin, ça correspondait
déjà à ce que je faisais avant, mais que là
c'était accès décroissance et que c'était nouveau.
La décroissance, ca mettait en cohérence les différentes
choses que moi je faisais auparavant. Et après la participation à
Europe Décroissance, qui là, correspondait à une
démarche dans le cadre d'une politique électorale, qui n'est donc
pas la même chose que la politique au sens large on va dire... Ca
c'était la première fois oui.
Et tu as dit oui tout de suite ? Euh
(rires) en fait, c'est par le biais de Thierry Brulavoine en fait. Lui, je
pense que c'était un des moteurs pour constituer la liste sur le grand
ouest donc il me l'a proposé parce qu'on s'était
rencontré... La première fois qu'on s'était vu,
c'était à une rencontre d'objecteurs de croissance... Et donc
voilà, on avait discuté, il savait qu'on était sur
Nantes... Et puis comme il cherchait du monde pour constituer des listes...
J'ai d'abord dit que j'allais réfléchir. Très
partagée parce qu'il y a une question aussi de temps qu'on a envie de
mettre, de s'engager...
Thierry Brulavoine était à temps plein
disons dans la campagne ? Euh, ba lui, je crois qu'il est aussi
à temps partiel mais, enfin, il a un côté professionnel
aussi mais bon il est déjà engagé... Voilà, y a un
choix, surtout le temps... Même en ayant du temps, à quoi on le
consacre... Faut avoir envie de faire ça... J'étais
partagée, parce que quelque part...Et je le suis toujours, c'est pour
ça que je m'implique pas plus dans ce qui se passe au niveau des
régionales. Je suis assez sceptique sur l'action politique, justement
électorale, enfin dans une optique électorale... Je trouve
ça super qu'il y ait des gens qui promeuvent les idées de la
décroissance à travers un groupe parce que je pense que ça
fait bouger les autres partis et les autres personnes dans leur tête et
voilà, dans les réflexions qui sont apportées. Justement
apporter tous les moyens du disensus pour faire avancer les choses donc je
pense que ça peut être très fécond, après,
ça demande beaucoup d'énergie, de temps, de réunions...
Faut avoir envie d'investir son temps et son énergie et sa joie de vivre
dans ce genre de chose.
Donc, c'est pour ça qu'au début, tu...
Ba au début, je me demandais est ce que je me sens de faire ça et
je me sentais pas représentative... Enfin, je connaissais pas la
décroissance depuis très longtemps, je suis pas
représentative de quoi que ce soit... Donc j'ai pas mal
hésité... Et puis finalement, je me suis dit que, si j'acceptais,
c' était pas pour espérer être élue ou avoir
des élus parce que... En fait, j'étais binôme tête de
liste avec Thierry donc... L'idée c'était pas du tout ça,
et puis on se faisait pas du tout d'illusion... L'idée
c' était d'abord d'avoir accès aux médias. Enfin, moi
je le voyais comme ça. En constituant des listes, on avait accès
à la campagne d'affichage, radios, télés, et que
c'était l'occasion d'en parler aux gens... Comme c'est un sujet qui est
très restreint, on est dans une bulle, enfin maintenant on en parle,
depuis quelques années, de plus en plus... On peut pas forcément
faire passer facilement des idées, je me suis dit, bon allé,
ça peut être une façon de contribuer à diffuser
ça à un public plus large.
Pourquoi, au début, la « politique
électorale » te branchait pas plus que ça ?
Euh, je pense que j'ai du mal à... Enfin, ça a bougé entre
temps, depuis les élections d'Europe Décroissance, mais j'ai de
plus en plus du mal à y mettre de l'espoir... De toute façon
dès que les gens sont au pouvoir, quoi qu'ils aient promu avant, ca
tourne pas forcément (rires), voilà il y a quand même une
sorte de, ba d'ambition au niveau des gens qui sont au pouvoir... Et puis parce
que le système institutionnel, mais ça ce que disent les listes
décroissantes aussi, tel qu'il fonctionne, on en veut pas... On veut pas
être élu et que ça fonctionne dans le cadre qui existe
aujourd'hui. Il s'agit pas d'avoir une majorité et de prendre le pouvoir
dans un cadre tel qu'il est aujourd'hui... Se présenter aux
élections, c'est, à la fois ça permet de diffuser des
idées, pour certains, d'avoir des voix pour peser, après on
essaye pas de garder les institutions telles qu'elles sont aujourd'hui et juste
d'obtenir le pouvoir...
Donc toi, ta participation, tu la vécu comme un
moyen de faire passer des idées... Ouais... Est-ce que tu as senti
que c'était la même chose pour les autres ? Euh, non, je
pense que c'est assez différent d'autres oui, d'autres non. Je pense que
les gens ont des approches, on le voit bien quand on suit les débats
pour les régionales ou quoi... Je pense que les gens ont des approches
différentes sur le rôle, sur le comment on peut s'impliquer ou pas
dans les institutions actuelles pour faire évoluer les choses, est ce
qu'il... Y a des gens qui vont être sur la position de : de toute
façon le système tel qu'il fonctionne est complètement
dévoyé donc c'est pas la peine de s'y impliquer et de se
fourvoyer dedans, de rentrer dans ce compromis et d'autres qui vont dire que
c'est une façon de faire avancer les choses... Les tendances sont
très longues. Moi, oui, je le voyais comme un moyen de communication en
plus.
Dans le groupe décroissance, y en a qui mettaient
des freins pour passer à l'Europe décroissance ? Ba
j'ai pas trop suivi, c'est pour ça que je suis pas forcément un
interlocuteur très... Voilà, moi je suis un peu arrivée,
sur la proposition de Thierry, comme ça parce qu'il fallait des noms sur
la liste, parce qu'il fallait constituer des listes et que ça
m'intéressait à ce moment là de pouvoir participer autant
que possible à diffuser ces idées là donc
éventuellement des entretiens, essayer d'écrire des choses ou
lire des articles... Voilà, coller des affiches et compagnie,
c' était plus comme à une petite pièce mais j'ai pas
participé à tout le montage, les discussions... C'est vraiment
Thierry qui pourra vous raconter des choses sur ça. J'ai pas trop suivi
puis je pense que j'ai pas trop envie de mettre de l'énergie dans
ça. Là je m'en rend compte pour les régionales, je trouve
ça bien que des gens lancent des idées comme ça, mais j'ai
plus envie de travailler dans la construction d'alternatives concrètes
et d'investir mon temps dans la lutte contre le projet d'aéroport ou
d'autres choses qui se font localement. Je me sens pas forcément
de...
En acceptant tu as pensé que la politique
était un meilleur moyen pour faire passer ses idées ?
Pour moi, c' était complémentaire et puis de toute
façon, ça, je pense que c'est partagé, personne ne dit que
la politique électorale dans le cadre des institutions est primordiale
par rapport au reste, au contraire ; là, à mon avis le truc
vraiment partagé c'est d'abord les actions individuelles mais surtout
collectives, locales, le montage d'expériences alternatives etc, enfin
tout ce qu'on peut mener sur le terrain mais en même temps ça ne
suffira jamais s'il faut envisager un changement complet du système. On
ne pourra jamais le faire entièrement, on peut monter des tas de choses
superbes au niveau local, comme y a des tas de freins au-dessus...
Voilà, ca ne peut être que complémentaire et
alimenté parce que qu'il se fait localement à la base... Je pense
que ça c'est quelque chose de très partagée. Après
ce qui est différent c'est sur la façon d'investir le champ
politique, institutionnelle ou pas, dans le cadre actuel ou pas...
Donc, c'est complémentaire mais ce sera plus facile
de diffuser les idées... Pas plus facile mais un autre moyen et
à d'autres groupes et à d'autres populations quelque part parce
que quand nous on agit localement on touche par bouche à oreille et par
petits biais des cercles concentriques qui sont jamais très larges,
alors que dans le cadre des élections, le fait d'avoir eu accès
à la campagne d'affichage, aux spots télé ou radio,
c'était l'occasion de toucher des gens qui ne s'intéressaient pas
a-priori et qui ne seraient pas venu spontanément vers nous ; tu
peux faire une conférence, participer à un forum, avoir un stand
etc... Il faut de toute façon que les gens viennent, c'est pas du porte
à porte.
Et donc vous avez réussi à atteindre les
médias ? Comment ça s'est passé ? Je pense
que c'est resté quand même mineur, je ne me rends pas bien compte
parce que de toute façon j'ai pas la télé (rires) et je
lis pas beaucoup la presse classique mais donc je ne me rends pas bien compte
de l'impact... Je pense qu'il y a eu quand même un impact sur euh, alors
avec la campagne d'affichage un petit peu, voilà, radio, on a eu
quelques radios mais on sait pas si c'est très écoutées ou
pas... J'ai eu quelques retours sur les spots télé et radio en
fait qui avaient quand même frappés les gens sur le truc :
s'arrêter, réfléchir et je pense que, voilà...
Sur quoi par exemple ? Sur l'escargot, j'ai eu
quelques retours de gens qui étaient complètement
extérieurs à ces thématiques là et qui m'ont dit
que ça les avaient donné envie de chercher plus, de se poser des
questions... Donc il y a eu quelque chose, on peut se le dire, même
si...
Toi, tu as participé aux émissions de
radio ? Moi, j'ai participé à, j'ai fait une
émission de radio, ici, sur Nantes où j'étais
interviewé et une autre où Thierry est venu et où on
devait la faire tous les deux mais finalement il fallait qu'une seule personne
qui parle donc j'étais juste là mais j'ai pas participé
donc, tu vois, c'est pas énorme... C'est intéressant aussi pour
soi, à titre perso, parce que ça oblige à repenser ses
idées pour pouvoir les formuler et les défendre
éventuellement, les avancer...
Comment vous avez financé la campagne ? Les
affiches... Hé ba je sais pas où ça en est trop
(rires) ! L'idée c' était de faire des frais minimum
donc, à part les photocopies d'affiches, enfin moi j'ai fait des
photocopies d'affiche, j'ai acheté une carte de photocopie, voilà
et après on a annoté officiellement nos dépenses et on les
a envoyé à la personne qui se chargeait des comptes. Je sais pas
dut out où ça en est parce qu'on a fait un appel à dons...
Moi j'ai pas eu de nouvelles, enfin c'est pas pour mes quatre photocopies
que... (rires) Ca ne me mettra pas à la rue !
C'était pas un frein ? Vous vouliez toucher
plus de monde mais le budget était très réduit...
Non mais en même temps, c'était cohérent. Si y a que des
gens qui ont de l'argent qui peuvent défendre leurs idées, c'est
très restreint et puis y avait aussi cette idée de pas gaspiller
c'est pour ça qu'on a pas fait imprimer de bulletins de vote et
ça c'était cohérent et que, même si du coup,
évidemment, les gens comme y en avait pas, ils pouvaient pas... Enfin,
ça incite beaucoup moins... Faut vraiment une démarche pour
choisir ça...
Vous avez été voir es gens pour leur dire
justement qu'il fallait pas s'attendre à ce que le bulletin soit...
Ba tu vas pas faire de porte à porte sur des milliers de personnes qui
sont susceptibles de voter mais par exemple c'était écrit sur les
affiches, sur le site Internet. Symboliquement, moi j'en ai imprimé
quelques centaines pour que ce soit disperser... enfin qu'il y en ait un ou
deux dans les bureaux de vote mais, voilà, c'était pas...
Après l'idée, oui, c'était une démarche, les gens
choisissent pas de voter pour Europe Décroissance par hasard, il fallait
forcément qu'avant ils aient eu la démarche de s'informer,
d'aller sur le site, de lire les tracts...
Sur le terrain t'as ressenti qu'il y avait des
malentendus, tu disais tout à l'heure qu'on a tendance à
déformer... Oui, mais pas plus là, à cette occasion
là à la campagne parce que nos interlocuteurs, les journalistes
ou quoi, s'étaient un minimum renseigné avant donc ils faisaient
pas... Mais oui, c'est toujours les mêmes incompréhensions ou
confusions ou volontaires dévoiements...
Comment était perçu le mot ? On
voit justement que maintenant ça dérange et que ca commence
vraiment à... Mais justement il fait peur, après le but pour
nous c'est pas de vivre dans une société de décroissance,
le but c'est pas de décroître (rires), c'est de pouvoir vivre de
façon heureuse et que chacun puisse vivre de façon juste et
équilibrée sur une planète qui serait pas
complètement détruite comme on est en train de le faire
actuellement. Enfin, le mot lui-même, c'est pas un dogme, je veux dire,
c'est pas un tabou, les gens, pour moi, peuvent exprimer autrement la
même chose en fait. L'intérêt du mot c'est qu'il est fort,
qu'il choque, que, justement derrière, il y a des choses à
expliquer et qu'il n'est pas récupérable comme le
développement durable et compagnie, voilà.
Tu as débattu avec d'autres candidats ?
Quand tu étais invitée sur les radios... Non, moi j'ai pas eu de
confrontation. C'est vrai que moi, j'ai pas été très
active pendant la campagne... Moi j'ai plus fait de la relecture, du collage
d'affiches, discuter avec les gens... voilà...
Tu es resté sur Nantes pendant la
campagne ? Ouais, ça faisait aussi parti de notre objectif,
essayer d'être de différents coins de la grande région.
L'idée c'était pas de prendre sa voiture... Moi, j'ai fait mon
collage d'affiches à pied ou à vélo (rires) Moi j'ai tout
fait les choses localement. On s'est retrouvé une fois à Saint
Nazaire, avec l'ensemble de la liste, j'ai pris le train... Après,
c'était à notre échelle, ça dépend de ce
qu'on défend aussi.
Mettre la façon de faire en accord avec ce qu'on
veut défendre, c'était pas difficile ? Ba c'est une
histoire de cohérence, je pense que... Enfin, c'est important, parce
que, justement, on défend aussi le fait que, ba le plus important c'est
d'abord ce qu'on fait, ce qu'on pense et diffuser les choses localement, les
expériences qu'on monte ici, enfin c'est notre vie quoi... Et
après la façon de faire avancer au niveau de la politique, c'est
... n'émane que de ça... C'est autre chose, parce que tu penses
à une échelle plus large, tu cherches dans des systèmes de
prospective comment pourraient fonctionner les transports, le territoire...
Mais voilà, c'est forcément en cohérence avec la
façon dont tu penses les choses dans ta vie.
L'élection est basée aussi sur un
modèle économique où il faut dépenser plus pour
toucher plus... Ouais, c'est fort au niveau environnemental puisque c'est
toujours plein de gaspillage, au niveau social aussi puisque, en effet, faut de
l'argent, faut arriver à rentrer dans ce système institutionnel,
faut être capable de manier ces outils aussi, les discussions aussi, la
parole, la communication... C'est comme ça seulement qu'on peut se faire
entendre et de toute façon ce qui marque c'est que
l'événement... Les médias, ce qui les intéressent
c'est s'il se passe quelque chose, si c'est juste de... ca passe pas et
pourtant c'est la réalité.
Pour les médias, vous aviez un temps de
parole... Généralement, enfin dans les radios qui nous ont
interviewé, ils accordent un entretien à chacun des partis...
Nous on a envoyé un communiqué de presse à tous les
médias et après ils réagissent ou pas... Et après
tout ce qui est spots télé, radio, c'est super
réglementé, par le temps, par la façon dont ils passent,
enfin la fréquence où ils passent, les horaires où ils
passent... Tout ça c'est super encadré.
Tu as été sur quelles radios ?
Quand on était avec Thierry, c'était Euradio Nantes et puis moi,
c'était, alors je sais plus, c'était Prun, c'était pas
alter Nantes...
Est-ce que vous avez mis en avant cette cohérence,
cette politique autrement ? Oui, ca faisait vraiment partie, enfin,
en lisant ne serait-ce que le tract ca faisait partie du contenu, enfin ca
faisait partie de ce qu'on avançait, c'est-à-dire l'idée
pas juste... Enfin, c'est pas juste apporter, de faire moins, comme si ou comme
ça, c'était de faire différemment, de vivre
complètement différemment mais d'organiser aussi les choses
différemment et donc aussi la démocratie, notamment au niveau
européen et au Parlement, ca fonctionne de façon pas du tout
démocratique et aussi de façon forte cette idée de
promouvoir un autre fonctionnement, en fait l'idée, c'est vraiment pas
d'avoir un député au Parlement européen ! (rires) Tel
qu'il est aujourd'hui, tout est tellement dévoyé que... Donc oui
ca faisait partie des choses qui étaient défendues et
annoncées comme tel.
Ce rejet du système économique, il est
inhérent à votre démarche... Oui, et pas que le
système économique, système de société dans
son ensemble, c'est justement de plus avoir l'économie au centre de ce
système là, d'avoir l'humain donc... C'est vraiment un trait
distinctif par rapport à Europe Ecologie qui pouvait avoir des
propositions, bon on avait pas forcément les mêmes propositions et
les mêmes points de vue sur tout parce que, ba voilà, c'est pas
les mêmes idées. Mais le souhait aussi c'est de ne pas fonctionner
dans le système tel qu'il est aujourd'hui, c'est une façon de
repenser les choses, de repenser ensemble le système pour qu'il soit
plus démocratique. Démocratique au sens fort et après les
idées ne sont pas nécessairement les mêmes parce que la
décroissance va mettre au centre l'usage, le mésusage, le revenu
inconditionnel, le revenu maximum etc qui sont les traits forts vraiment de ce
qu'on défend, notion de gratuité et compagnie, qu'on retrouve pas
partout... Et après, oui, l'idée, c'est pas juste... Enfin, on
l'a dit plein de fois de changer le pansement mais penser le changement, de
mettre en place quelque chose de différent.
Pendant la campagne, il y avait des enjeux, est-ce que
t'as senti que vous étiez en rapport avec ces enjeux, par rapport avec
ce que disaient les autres partis... Moi, pas beaucoup, j'ai pas... J'ai
suivi un peu ce que disait Europe Ecologie parce qu'on nous interrogeait
beaucoup sur les liens avec ce qu'ils proposaient, eux, qui pour moi devenait
quelque chose de plus en plus entriste, axé sur les
personnalités... Ca s'apparentait à, voilà, ceux qui
jouaient le jeu on va dire et, à part eux j'ai peu suivi... Ce que je
j'ai découvert par contre c'est qu'il y avait plein de tout petit partis
aussi donc je n'avais jamais jamais entendu parlé... En entendant les
spots à la radio, c'était absolument effarant, voilà, et
c'est là qu'on se dit que, voilà, y a plein de gens qui ont envie
de promouvoir... Après je suis pas forcément d'accord avec leurs
idées. Mais on se dit : d'habitude, on est réduit à
quelques grands partis qui se proposent parce qu'il y a un
écrémage terrible, dès qu'il y a la possibilité de
présenter des listes plus ouvertes, y a énormément de gens
qui veulent voir d'autres choses et donc c'était assez
intéressant de se rendre compte de ce fourmillement qui pouvait
être derrière.
Je vais revenir un peu sur les médias, tu avais
l'impression que c'était surtout par curiosité, de quelle
façon ils se sont adressés à vous par exemple... Ceux
qui se sont adressés à nous, oui, je pense qu'il y avait une
grosse part de curiosité parce que c'était quelque chose de
différent, de nouveau et puis ça y est, ça devient pas
tendance mais les gens s'interrogent parce qu'on en entend parler quand
même de plus en plus. La façon dont ils formulaient les questions,
j'ai trouvé ça... En fait, c'est une question de personne, par
exemple quand on a été à l'émission de radio avec
Thierry, moi j'ai trouvé ça atroce, j'entendais du coup de
l'extérieur. C'est-à-dire que le journaliste l'interrogeait sur
un mode cadencé, rythmique, qui est tout à fait le truc...
Journalistiquement communicationnel, il coupait tout le temps, ne laissé
pas finir, poser des questions sans laisser le temps de souffler et du coup...
Moi, j'ai trouvé qu'il n'avait aucun respect pour sa parole et qu'il
n'essayait même pas d'entendre ce que l'autre disait, c'était pas
un dialogue, c'était une espèce de match de boxe... Y a un
temps limite... Oui, mais dans un temps limité tu peux, t'es pas
obligé de tout dire mais tu peux au moins écouter ce que l'autre
raconte. C'était une sorte de match de boxe parce que, voilà,
à la radio il faut du punch, il faut que ça... Voilà,
c'était vraiment, j'ai trouvé très
désagréable sa démarche au journaliste. Par contre les
gens qui étaient autour dans les studios, avec qui on a discuté
avant, après, étaient très intéressés, enfin
bon c'étaient beaucoup des étudiants, pas mal étrangers. A
chaque fois, on rentrait en contact avec des gens en en parlant, d'autres fois
en donnant des tracts... Y avait vraiment cette... Enfin, après c'est de
personne à personne mais... Et moi quand j'ai été
interviewé à Prun c'était vraiment... Au contraire, ils
prenaient vraiment le temps d'écouter mes réponses, ils
étaient curieux mais aussi j'avais l'impression de stimuler des choses,
apporter une réflexion, de participer... J'ai trouvé que
c'était un support intéressant à plusieurs reprises
à partir des tracts ou des discussions dans la rue quand on tractait,
voilà de pouvoir interroger des gens sur des choses...
Avec ce procédé journalistique, tu penses
que le propos passait bien ? Qu'il n'était pas
caricaturé ? Ba on sait pas comment c'est perçu par les gens
de toute façon donc c'est pas évident. Je pense que ce qui est
trompeur c'est de rentrer dans le jeu de faire du condensé, du rapide,
de l'efficace finalement et du coup on se fait manger par la dynamique du
système sans ... Ba oui ça demande du temps pour
réfléchir, c'est comme ça, en même temps on
résoudra pas les choses, c'est pas juste mettre un bulletin de vote dans
l'urne, c'est pas non plus des solutions toutes faites qu'on propose. Quand on
propose de repenser le système y a pas, c'est pas apporter une solution,
c'est quelque chose qu'on doit redéfinir ensemble, ça demande que
les gens s'impliquent, autrement ça n'a aucun intérêt. Du
coup, même au niveau de la communication, c'est pas proposer... C'est des
grandes lignes de choses qui sont définies ou proposées
après c'est des pistes, tout reste à mettre en place
derrière. On peut pas affirmer qu'on va régler les choses en deux
trois minutes.
Et, tu as été surprise par le
résultat ? Euh, non, parce que moi, j'étais pas dans...
C'était l'occasion d'utiliser les médias, de pouvoir toucher au
travers la télé, la radio des gens qu'on touchait absolument pas
d'habitude. Et j'attendais vraiment pas, mais ça c'était mon
idée à moi, je disais même aux gens, quelque part je peux
même comprendre que vous défendiez la campagne d'Europe
Décroissance en venant tracter, coller des affiches et que vous votiez
Europe Ecologie parce que vous avez envie d'un vote utile entre guillemets
même si moi c'est pas ce que je choisis de faire mais ça me
semblait pas... Enfin, pour moi l'idée c'était pas d'avoir des
élus mais d'en parler. Mais après il y avait des gens qui
n'étaient pas du tout dans cette démarche là. C'est, je
pense que sur ça on était assez variables...
Vous avez eu des débats entre vous justement
pendant la campagne pour savoir comment il fallait procéder... Ba,
oui, je pense qu'on en a parlé, après euh, c'est peut être
mon positionnement à moi où peut être je remets beaucoup en
question tout ce qui est institutionnelle, politique électorale, comment
ça fonctionne au niveau des partis et j'ai l'impression que d'y investir
de l'énergie ça me, ça me donne pas envie d'abord, et puis
c'est beaucoup d'énergie pour ce qui en ressort et pour souvent ce qu'on
peut mener, alors j'ai tendance à croire qu'on peut diffuser les
idées d'une autre façon mais en même temps, peut être
que ceux qui le font ça a un réel impact aussi et c'est
chouette... Moi j'en ai discuté, c'était pas des discussions
officielles, enfin on disait pas : bon là on va discuter. On a
débattu sur les moments où on s'est rencontré...
C'était chacun, dans son coin, avec ses tracts
ou... Ba après, c'était avec le site Internet, y avait les
tracts qui étaient faits, qui étaient prêts, donc on
pouvait imprimer etc.... Des propositions d'affiches mais on pouvait aussi
faire nous-mêmes nos propres affiches, après voilà, oui,
c'était à chacun d'organiser localement, on pouvait faire les
choses en fonction de ses possibilités, son envie, des gens qui
étaient autour de nous pour nous aider. Les pensées et les
idées sont communes et là on avait des outils qui étaient
prêts si on voulait les utiliser. On avait des outils communs, c'est vrai
que, aussi, si chacun écrit son tract dans son coin, en terme de temps
et de mutualisation aussi des énergies c'est pas terrible quoi
(rires)
Tu as fait campagne combien de temps ? Je sais
plus... c'était deux trois semaines, sur deux semaines... Comment tu
utilisais ton temps ? Ba, c'est aussi ce que j'avais
dit à Thierry quand j'avais accepté, je lui avais dis : de
toute façon, j'ai pas beaucoup de temps, moi à l'époque,
j'étais aussi à plein temps et puis j'avais plein de boulot,
plein de trucs à faire, et puis je lui avais dit que je ne pouvais pas y
consacrer beaucoup de temps donc... ba y a pas de problème chacun fait
comme il peut le faire, j'ai pas... Tu vois, j'ai fait deux fois les trucs de
radio, sur mes week end j'ai pris du temps pour les collages et j'ai
essayé d'en mettre sur tout le rayon maximal que je pouvais faire, un
peu dans les différents quartiers et puis un peu de tractage... J'en ai
parlé au groupe, enfin, j'ai proposé aux gens du groupe ici de
venir me donner un coup de main, qu'on tract ensemble etc. Faire des collages,
faire des affiches, puisque du coup on avait fait des affiches aussi à
la maison, c'était assez amusant mais, voilà, j'ai pas fait un
investissement énorme dans la campagne... J'ai choisis les week end
où j'ai consacré du temps...
Et donc, les régionales, tu ne retentes pas
l'expérience ? Ba, justement, pour tout ce que je
disais ; ca m'a intéressé comme expérience, comme
pratique personnelle aussi c'était enrichissant et puis c'était
assez agréable, enfin, ca m'a plu, c'est quelque chose qui m'a
convenu... Après, je pense que... Voilà, la façon dont je
vois les choses, peut être que ça changera, là
j'étais pas prête à m'investir en me disant « on
voudrait essayer d'avoir des élus », j'étais pas
prête à passer du temps dans les réunions à
réfléchir sur « comment on met les choses en place,
quelle stratégie, entre guillemet, électorale on
adopte » etc. parce que j'ai pas envie de mettre mon énergie
dans ça, c'est vraiment un choix personnel même si je peux trouver
que c'est bien qu'il y ait des listes décroissance, moi je vais
préférer m'investir dans d'autres choses localement. Et je suis
beaucoup dans un questionnement en ce moment sur « comment je me
positionne par rapport à la politique institutionnelle etc. donc je suis
pas prête à entrer dans cette démarche là. Sur
Europe Décroissance c'était plus, un peu une opportunité
de rencontrer, d'utiliser les médias mais là je me sens pas
prête à franchir le pas, parce que je suis pas sûr que j'ai
envie de franchir ce pas là et que je suis pas sûr que ce soit le
mode le plus efficace, enfin voilà, dans lequel j'ai envie d'agir. Donc,
si je suis relativement critique par rapport au système et très
en doute, j'ai pas envie de m'impliquer dedans parce que je pourrai pas
défendre mes positionnements clairement... C'est pas par rapport au
contenu, c'est pas rapport à la démarche donc, c'est à la
fois une question d'envie et puis que j'ai envie de me laisser le temps de
réfléchir, je suis pas...
On ta relancé ? Ba Thierry, ba si, e,
fait tous ceux qui étaient sur la liste d'Europe décroissance, je
crois qu'il a envoyé des mails en proposant de commencer à
préparer les régionales. Je sais qu'il y a des réunions,
qu'il ya des choses. Mais moi j'ai dis clairement que je ne m'impliquais pas
cette fois-ci, que je suis, voilà, comme ça, de loin.
Des nouvelles de ceux qui étaient sur la liste avec
toi ? Ils sont pareils que toi ? Oui, non, ils étaient
plutôt moins, y avait personne d'autre du groupe nantais de la
décroissance qui était sur la liste. Y en quelques uns qui ont
participé par des collages etc. Ils sont encore plus
suspicieux ? Oui ou ils sont encore moins dans une
démarche allant vers ça ou ils sont plus proches d'Europe
Ecologie, du NPA, ils mettent plus d'espoir dans des plus grands partis et
disent qu'on va apporter des idées par là, c'est très
varié, en fait le groupe il est fait de pleins de bidules
différents. Ou ils ont pas du tout d'intérêt...
voilà dans ce sens là. Donc, y a personne d'autre qui,
localement, est investi, que je connaisse, enfin au sein du groupe nantais,
personne n'est investi pour les régionales... Donc, même pour
Europe Décroissance, y avait pas une dynamique énorme autour de
ça, parce que c'est compliqué justement, mais c'est pareil au
niveau national, y a plein de gens qui sont dans les mouvements autour de la
décroissance et qui n'ont pas envie de s'impliquer dans ça.
C'était intéressant point de vue discussion, parler de ça
dans le groupe, voire les différents point de vue...
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