Impact des TIC dans l'accélération de la croissance économique( Télécharger le fichier original )par Bechir DOUMA & Marwen MARRAKCHI ESSEC Tunis - Maitrise en sciences économiques 2010 |
Section 3 : Paradoxe de SOLOW :Bien que le débat sur l'impact des TIC sur la croissance
s'achève tôt, la nouvelle économie (économie
basée sur l'information, la connaissance, le savoir et
la technologie) a été énormément
utilisée vers la fin du 20éme siècle
(1980). Cette notion est insérée dès
1987 par le célèbre prix Nobel d'économie
R.Solow `dans une déclaration au `New York Times Book
Review' (L'
EXPRESS.FR : L'
Entreprise.com), connu par son
mémorable paradoxe: « On voit des ordinateurs partout, sauf
dans les statistiques de productivité ». Il constate
l'existence d'une part de l'intérêt économique de
l'investissement en TIC en prouvant encore que "les financements massifs
réalisés par les entreprises dans les Tics" (IT( ; 3 5( 66J1 5 :
IT( 01-EW1.ERm n'auraient pas emporté d'importants gains de
productivité significatifs et d'autre part que l'excédent de la
productivité provoqué par l'informatisation8 est, en
effet, clair mais évident, voire difficilement comptabilisable dans
l'activité économique. En d'autres termes, le progrès
technique provoqué par les nouvelles technologies de l'information et de
la 7 C'est le faite de ne pas avoir d'argent, être priver de quelques choses d'essentiel 8 L'informatisation est une
évolution de la société, au cours de laquelle le
nombre précédentes révolutions industrielles, qui ont déblayé des gisements considérables de productivité. La majorité des économistes se sont surprises que cette nouvelle technologie dominante n'a pas réussit à faire mouvoir l'aiguille de la productivité et que les approximations de productivité semblent ne pas signaler un influence important des nouvelles technologies. Mais des distincts économistes, comme Paul David (1990), en prenant l'illustration de la dynamo9, prouvent bien que « toute innovation technologique majeure n?exerce un effet sur le système productif global qu?après un certain délai d?adaptation » (Paul David (1990)). Ainsi, les fruits positifs de l'électricité sur la productivité n'ont pas apparu qu'après 15 ans de l'apparition de la dynamo. Le paradoxe de Solow ne serait alors qu'une étape momentané et nécessaire au développement des TIC. Il existe autrement des coûts masqués qui sont en relation avec la diffusion des TIC (formation, fonctionnements ou dysfonctionnements, usages) qui sont un peu difficiles à estimer et à assimiler aux différentes analyses économiques sur le véritable ampleur des TIC. « Une révolution technologique qui n'améliore pas le rendement du travail, voilà un mystère... » Michel Kalika 2003,"TIC et PERFORMANCES chapitre 8". Actuellement on contribue à expliquer le paradoxe de Solow par plusieurs thèses contradictoires ; soit que les NTIC ont initialement une contribution minimale à l'amélioration de la productivité économique faible (en raison de l'existence de plusieurs résultantes : effet d'apprentissage, coEts élevés de l'organisation), soit que la productivité a subi un accroissement massif après l'existence du paradoxe de Solow (1987). Les observations globales sont pourtant à rectifier, tant les écarts de productivité sont immenses selon les branches ou dans certains domaines d'activités ; comme les banques ou les transports, les profits de productivité sont très touchants. On concevait donc pourquoi : « l'ordinateur et Internet peuvent et ont révolu » Maurice Levy : économie de l?immatérielle (2006), car Comme le souligne cet auteur à juste titre « Les TIC sont à l?économie à la fois le moteur du changement mais aussi sa conséquence. » Maurice Levy : économie de l?immatérielle (2006). Mais le mouvement récent de l'économie américaine a donné une nouvelle naissance au paradoxe de productivité : depuis 1992, les Etats-Unis subissent une forte croissance économique (+3,5% par an en moyenne) mais elle était particulière car elle était de 2,1% l'an 9 Abréviation de machine dynamoélectrique, dynamo désigne une machine à courant continu fonctionnant en générateur électrique. En effet la dynamo produit un courant continu, stable, tandis que le courant généré par l'alternateur de bicyclette est sous forme de flux irréguliers. de 1996 à 1998. De même, alors que les differents indicateurs de productivite sont restes affaiblis dans l'ensemble des pays occidentaux, on a constaté aussi un fort accroissement de la productivite du travail aux Etats-Unis depuis 1995 (+2,5 % en moyenne par an contre 1,5 % pour les periodes precedentes), et si l'on envisage (considère) cet expansion de l'économie américaine depuis une quinzaine d'années, il apparaît donc bien que les Etats-Unis, après avoir `avalé' l'entrée massive des TIC dans l'économie entre 1975 et 1995, aient surmonte le paradoxe de Solow et soient inseres dans une nouvelle phase de croissance dans laquelle les TIC occupent une tâche essentielle à moyen et long terme ; de 3,5 % en 1980 à 4,8% en 1999 on constate une amelioration du fardeau des TIC dans l'activité économique américaine. Pourtant, le 13 Mars 2009 l'ITIF a publié une étude passionnante qui confirme le rôle moteur et important des TIC dans la croissance et la productivite americaine et donc mérite d'rtre largement diffusee dans le monde (et meditee), ainsi le progrès dans les technologies de l'information serait responsable des `deux tiers' des gains de productivite depuis 1995 (la France et la plupart des pays europeens ont des taux similaires). En outre, le PIB americain aurait augmente en dix ans de 2000 milliards de dollars grâce à la seule revolution numerique. L'évolution est finalement plus rapide que les prévisions les plus optimistes formulées à la fin des annees 1990. Cette etude souligne egalement que les États-Unis ne sont bien sûr pas les seuls à profiter de cette croissance et ITIF donne l'exemple de la Chine, la Corée et l'Inde qui représentent les nouvelles puissances numériques qui sont en train de s'affirmer puisque les technologies de l'information sont responsables à hauteur de 38 % de l'augmentation totale des facteurs de productivite et sont responsables de 21 % de la croissance du PNB dans ces pays. > Les TIC représentent la fin du paradoxe de Solow. « Pas la peine d'être prix Nobel pour voir un ordinateur sur chaque bureau. Or, pour provoquer une catastrophe, il suffit d'avoir un ordinateur... Et les catastrophes ne sont pas bonnes pour la productivité.» Alain Rallet 2002, "L'économie numérique". |
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