CHAPITRE CINQUIEME :
CONCLUSION ET SUGGESTIONS
5.1 Conclusion
Nous voici au bout de notre travail de recherche qui porte sur
l'analyse de la contribution des institutions financières à
l'efficacité du marché des capitaux du Rwanda. L'étude
s'étend sur une période d'une année (2008) et prend comme
terrain de recherche sur la Caisse Sociale du Rwanda (CSR).
Pour pouvoir mener notre étude, nous nous étions
fixé les objectifs suivants :
· Faire connaître au public le marché des
capitaux déjà fonctionnel au Rwanda et ressortir les avantages
qu'il peut leur apporter comme un nouvel endroit à investir ou de
trouver les emprunts pour leurs investissements à long terme.
· Vu que le marché des capitaux présente
des difficultés dès son introduction, notre objectif est de
tenter de trouver les solutions à ses problèmes et de mettre en
place les moyens nécessaires pour le rendre efficace
Le questionnement auquel notre étude a répondu est
le suivant :
v La CSR comme institution financière non bancaire qui a
suffisamment des fonds immobilisés dans sa caisse joue-t-elle un
rôle à l'efficacité du marché des capitaux au Rwanda
?
v Dans le cas où la CSR intervient sur le marché
des capitaux, est ce que son apport est suffisant pour que ce dernier
fonctionne efficacement?
Afin de mener à bout ce travail, nous avons formulé
les hypothèses suivantes :
§ La CSR joue un rôle prépondérant
à l'efficacité du marché des capitaux du Rwanda.
§ L'intervention de la CSR sur le marché des capitaux
rwandais est insuffisante pour rendre celui-ci efficace.
Quant à la méthodologie utilisée, nous
avons procédé par les méthodes analytique, comparative et
historique. La recherche documentaire, l'interview structurée et
l'observation simple ont été utilisées comme techniques de
recherche.
Comme nous l'avons souligné dans l'introduction, les
institutions financières et surtout ceux non bancaire sont d'une
importance capitale sur le marché des capitaux, les expériences
des marchés de capitaux plus développés comme ceux de
l'Europe ou de l'Amérique l'éprouvent.
La partie théorique de ce travail concernait les
définitions et les différentes dimensions des concepts
institution, marché des capitaux etc. Nous avons mis à jour les
conceptions de différents auteurs sur les marchés des capitaux
et sur les institutions financières moteur du marché des
capitaux.
La partie pratique nous a poussé à approfondir
l'analyse de la CSR et du marché des capitaux rwandais. A cet effet nous
avons préféré mener notre étude sur une
période d'une année (2008), ceci suite à la date
d'introduction de ce marché au Rwanda. (Le 01/01/2008).
Au bout de notre recherche, nous avons constaté ce qui
suit :
· La contribution des institutions financières
comme investisseurs sur le marché des capitaux est incontournable et
nécessaire pour son fonctionnement et son efficacité. Plus d'une
année vient de s'écouler, le marché des capitaux ne
présente pas des résultats palpables, tant au niveau
fonctionnement qu'au niveau intervention de différents acteurs
(investisseurs et emprunteurs) quelques transactions de la CSR
présentées dans ce travail en donne des explications.
· La CSR institution de grande renommée pourrait
permettre au marché des capitaux rwandais de présenter une image
d'un marché des capitaux très efficace au moment où
toutes ses transactions concernant des actions et des obligations se font
à travers le marché des capitaux. Au contraire, la CSR a
préféré d'acheter des actions par négociation
directe avec les sociétés pour un montant de 13.344.707.658 FRW
soit 97.44% du montant total investi à l'intérieur du pays et
faisant passer seulement une petite partie d'argent sur le marché des
capitaux (350.000.000FRW soit 2.55% seulement de tous les investissements, qui
a fait l'objet d'un investissement fait à la BCR à travers le
marché des capitaux).
· En plus, des fonds qui pouvaient contribuer à
l'efficacité du marché des capitaux rwandais, la CSR les a
investi sur les marchés des capitaux étrangers ; 4.228.419.565FRW
soit 92.4% du montant total investi à travers différents
marchés des capitaux, investi dans SAFARICOM à travers Nairobi
Stock Exchange en est l'exemple concret. Pour ce cas, le marché des
capitaux rwandais a reçu seulement 350.000.000FRW équivalent
à 7.6% du montant total investi sur les marchés des capitaux en
général.
· Enfin, 1.35% du montant total passé sur le
marché des capitaux rwandais que la CSR a investi à la BCR
à travers ce marché nous montre clairement l'insuffisance de
l'intervention de la CSR sur ce même marché. Tous ceux-ci
réunis, nous amènent à confirmer notre deuxième
hypothèse qui dit « l'intervention de la CSR sur le
marché des capitaux rwandais est insuffisante pour rendre
celui-ci efficace » et à infirmer la première qui dit
« la CSR joue un rôle prépondérant à
l'efficacité du marché des capitaux du Rwanda »
Le marché des capitaux rwandais n'a pas pu remplir les
critères d'un marché efficace durant l'année 2008 surtout
au point de vue atomicité et homogénéité suite aux
différentes raisons susmentionnées.
La non participation ou la faible participation des
institutions financières non bancaires sur le marché des capitaux
est l'une des plus grandes raisons qui handicapent le bon fonctionnement et le
développement des marchés des capitaux en général.
Les raisons peuvent être multiples avec des formes différentes.
Ainsi, nous ne pouvons pas prétendre épuiser toutes les causes.
Nous proposons aux futurs chercheurs, dans différents
domaines de poursuivre cette étude sous les considérations
suivantes:
· Aux gestionnaires, il serait important de
s'intéresser aux différents mécanismes nécessaires
au fonctionnement d'un marché des capitaux réel. Ils pourraient
également étudier les moyens à mettre en place pour
éliminer les raisons de la non participation des institutions
financières non bancaires rwandais au marché des capitaux.
· Aux économistes, il serait intéressant de
déterminer l'impact macroéconomique du marchée des
capitaux efficace.
· Aux sociologues, politologues et administrateurs, il
serait utile d'analyser l'impact du marché des capitaux sur la vie
sociale de la population et l'impact des faits politiques à la
réussite du marché des capitaux.
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