DECLARATION
Je soussigné BUHEMBE Jacques, atteste que le travail
présenté dans cette dissertation intitulée «
contribution d'une institution financière à l'efficacité
du marché des capitaux au Rwanda» cas de la Caisse Sociale du
Rwanda, période 2008, est mon travail original et n'a jamais
été présenté nulle part ailleurs pour une
qualification académique. Toute référence en terme de
livre ou toute autre littérature imprimée ou électronique
est mentionnée dans la bibliographie.
BUHEMBE Jacques
Signature..............................
Date....................................
DEDICACE
A mes chers parents qui nous ont fait grandir et qui nous ont
montré le chemin de l'école;
A ma chère épouse, MUKANGARAMBE
Françoise;
A ma fille, HIRWA Ariane;
A mes frères et soeurs;
A mes amis et connaissances.
CERTIFICATION
Ceci c'est pour certifier que ce travail de recherche
intitulé « contribution d'une institution financière
à l'efficacité du marché des capitaux au Rwanda»
cas de la Caisse Sociale du Rwanda (Période 2008), est un travail
original effectué par BUHEMBE Jacques sous ma supervision.
Dr MUTAJOGIRE Jean Bosco
Signature.........................
Date...............................
REMERCIEMENTS
Au terme de ce travail, nous tenons à exprimer notre
reconnaissance à toutes les personnes qui de près ou de loin,
matériellement ou moralement, nous ont prêté main forte
dans sa réalisation.
Nos remerciements s'adressent, en premier lieu, à Dieu
Tout Puissant, source intarissable de toute sagesse et intelligence, qui nous
a prêté vie et accordé tout le nécessaire pour le
bon déroulement de ce mémoire.
Nous témoignons notre gratitude aux corps enseignants
de l'UNILAK, particulièrement ceux du département de gestion pour
les connaissances dont nous avons été
bénéficiaire.
Nos sincères remerciements s'adressent au Dr MUTAJOGIRE
Jean Bosco, qui malgré ses multiples occupations, a accepté de
diriger ce mémoire. Ses qualités intellectuelles, ses conseils
judicieux, ses remarques et suggestions nous ont été d'une
grande importance pour l'aboutissement de ce travail.
Notre gratitude s'adresse aussi au personnel de la CSR, du
CMAC et de la BNR, qui, malgré leur travail volumineux nous ont
témoigné un accueil chaleureux.
A toutes et à tous nous disons merci et que Dieu vous
bénisse.
BUHEMBE Jacques
LISTE DES SIGLES, SIGNES ET
ABREVIATIONS
% : Pourcent
> : Superieur
= : Egal
$ : Dollars Amercain
AGL : Akagera Game Lodge
|
BACAR : Banque Continental Africain au
Rwanda
|
BANCOR : Banque à la Confiance d'Or
|
BCDI : Banque de Commerce de
Développement et d'Industrie
|
BCR : Banque Commerciale du Rwanda
|
BHR : Banque de l'Habitat du Rwanda
|
BK : Banque de Kigali
|
BMTN : Bon à Moyen Terme
Négociable
|
BNR : Banque Nationale du Rwanda
|
BP : Boîte Postale
|
BRD : Banque Rwandaise de
Développement
|
BT : Billet de Trésor
|
BTCC : Bon du Trésor en Compte
Courant
|
|
CCMF : Conseil Consultatif des Marché
Financiers
|
CDN : Certificat de Dépôt
Négociable
|
CMAC : Capital Market Advisory and Council
|
COGEAR : Compagnie Générale
d'assurances et Réassurances au Rwanda
|
COGEBANQUE : Compagnie Générale de Banque
|
CORAR : Compagnie de Réassurance et
d'Assurances au Rwanda
|
CSR : Caisse Sociale du Rwanda
|
Dr : Docteur
|
éd. : Edition
|
FRW (frw) : Francs Rwandais
|
|
KIST : Kigali Institute of Science and
Technology
|
MIFOTRA : Ministère de la Fonction publique et
du Travail
|
MINALOC : Ministère de l'Administration
Local
|
MINECOFIN : Ministère de l'Economie et de
Finance
|
MINIPLAN : Ministère de la Planification
|
N° : Numéro
|
OIT : Organisation Internationale du
Travail
|
Op.cit. : opere citato
|
P. : Page
|
RAMA : la Rwandaise d'Assurance Maladie
|
REIC : Rwanda Enterprise Investiment
Company
|
RIG : Rwanda Investiment Group
|
SA : Société Anonyme
|
SONARWA : Société Nouvelle d'Assurances du
Rwanda
|
SORAS : Société Rwandaise
d'Assurances
|
UBPR : Union des Banques Populaire du
Rwanda
|
ULK : Université Libre de Kigali
|
UNILAK : Université Laïque Adventiste
de Kigali
|
WWW : World Wide Web
|
LISTE DES TABLEAUX
· TABLEAU N°1: Modalité de paiement des
commissions..................55
· TABLEAU N° 2: Les actions de la CSR dans
différentes sociétés.........57
· TABLEAU N°3 : Caractéristiques de la
1ière partie de l'obligation
émise par la
CSR..................................................................58
· TABLEAU N°4 : Caractéristiques de la
2ième partie de l'obligation
émise par la
CSR...................................................................59
· TABLEAU N°5 : Investissement de la CSR à travers
différents les marchés des
capitaux..............................................60
· TABLEAU N°6 : Les actions de la CSR dans les
différentes
sociétés du
Rwanda...............................................................61
· TABLEAU N°7: Comparaison des voies d'investissements
utilisées par la
CSR................................................................62
· TABLEAU N° 8 : Importance de l'intervention de la CSR
par rapport aux mouvements totaux enregistrés au
marché des
capitaux...............................................................63
SOMMAIRE
Le Rwanda fait partie des pays sous développés
du monde. Le fait d'être enclavé, la pauvreté de sous sol,
la guerre et le génocide de 1994 et tant d'autres raisons peuvent
l'expliquer. Pour cette raison, les activités demandant assez
d'investissements n'ont pas été possible. En effet, les
investisseurs rwandais dans différents secteurs, sont
caractérisés par le manque des fonds d'investissement à
long terme, ce qui compromet leurs perspectives d'auto développement et
de la participation au processus de développement du pays.
Pour résoudre ce problème, le marché des
capitaux a vu le jour dans le but d'aider les investisseurs rwandais à
avoir accès aux fonds nécessaires pour leurs investissements.
Pour qu'un marché des capitaux réponde
correctement aux ententes des investisseurs, il faut qu'il y ait aussi d'autres
différents intervenants dont les institutions financières qui
acceptent d'investir leurs fortunes sur ce même marché. Ces
institutions financières sont de plus grande importance sur le
marché des capitaux.
La question de départ de notre travail est
d'évaluer la contribution des institutions financières
rwandaises à l'efficacité du marché des capitaux en
partant du cas de la Caisse Sociale du Rwanda.
Pour bien mener notre étude, nous avons utilisé
la méthode analytique, historique et comparative. Quant aux techniques,
nous avons utilisé la technique documentaire, la technique d'interview
et la technique d'observation simple.
Il ressort de ce travail que les institutions
financières du Rwanda contribuent très peu à
l'efficacité du marché des capitaux rwandais de façon
qu'il faille d'autres efforts pour rendre ce dernier très efficace.
Comme résultat, la recherche menée a montré que
l'intervention de la CSR sur le marché des capitaux, comparé
à ses autres investissements, est très minime alors que
l'efficacité du marché des capitaux en dépend
largement.
Il est alors important de revoir et réétudier
les moyens de mettre en place tous les mécanismes nécessaires
pour que notre marché des capitaux puisse fonctionner efficacement et
devenir plus compétitif du moins dans notre sous région.
TABLE DE MATIERE
DECLARATION
i
DEDICACE
ii
CERTIFICATION
iii
REMERCIEMENTS
iv
LISTE DES SIGLES, SIGNES ET
ABREVIATIONS
v
LISTE DES TABLEAUX
vii
SOMMAIRE
viii
TABLE DE MATIERE
x
CHAPITRE PREMIER : INTRODUCTION
GENERALE
1
1.1 Problématique
1
1.2 Hypothèse de travail
3
1.3 Objectifs du travail
3
1.4.1 Intérêt
personnel
4
1.4.2
Intérêt pour la CSR
4
1.4.3 Intérêt
public
4
1.5 Délimitation
5
CHAPITRE DEUXIEME : CADRE THEORIQUE ET
CONCEPTUEL
6
2.1 DEFINITIONS DES CONCEPTES CLES
6
2.1.1 INSTITUTION
6
2.1.2 INSTITUTION FINANCIERE
6
2.1.3 EFFICACITE
7
2.1.4 LE MARCHE DES CAPITAUX
8
2.2 DISTINCTION DES INSTITUTIONS
FINANCIERES
8
2.2.1 INSTITUTIONS FINANCIERES BANCAIRES
8
2.2.1.1 BANQUE CENTRALE
9
2.2.1.2 BANQUE DE DEPOT
9
2.2.1.3 BANQUE COMMERCIALE
10
2.2.1.4 BANQUE D'AFFAIRE
9
2.2.2 INSTITUTIONS FINANCIERES NON BANCAIRES
11
2.2.2.1 COMPAGNIES D'ASSURANCES
11
2.2.2.2 ORGANISMES DE SECURITE SOCIALE
12
2.3 SUBDIVISIONS DU MARCHE DES
CAPITAUX
13
2.3.1 MARCHE MONETAIRE
13
2.3.1.1 MARCHE INTERBANCAIRE
13
2.3.1.2 MARCHE DES TITRES DE CREANCES
NEGOCIABLES
14
2.3.2 MARCHE FINANCIER
14
2.3.2.1 MARCHE PRIMAIRE
14
2.3.2.2 MARCHE SECONDAIRE
14
2.3.3 FONCTIONS DES MARCHES FINANCIERS
15
2.3.3.1 TANSFERT DES RESSOURCES ECONOMIQUES
15
2.3.3.2 MUTUALISATION DES RESSOURCES
15
2.3.3.3 ALLOCATION ET LA GESTION DES RISQUES
16
2.3.3.4 LIQUIDITE DES INVESTISSEMENTS
17
2.3.3.5 TRANSFERT D'INFORMATION PAR LES PRIX
17
2.3.3.6 MUTATION DES STRUCTURES DE PRODUCTION
18
2.3.4 FONCTIONNEMENT DU MARCHE FINANCIER
18
2.3.4.1 AUTORITES DE TUTELLE
18
2.3.4.2 INTERMEDIATION BOURSIERE ET LES SERVICES
CONNEXES
19
2.3.4.3 TECHNIQUES DE GARANTIE ET DE PLACEMENT
19
2.3.4.4 GESTION DES NEGOCIATIONS
19
2.3.4.5 INTEGRITE ET TRANSPARENCE DU MARCHE
20
2.3.5 CRITERES D'EFFICACITE D'UN MARCHE
FINANCIER
20
2.3.6 ROLE DU MARCHE FINANCIER
21
2.3.7 ACTEURS SUR LE MARCHE FINANCIER
22
2.3.8 ROLE DES INVESTISSEURS INSTITUTIONNELS SUR LE
MARCHE DES CAPITAUX
23
2.3.9 CATEGORIES DE TITRES FINANCIERS
24
2.3.9.1 ACTIONS
24
2.3.9.2 OBLIGATIONS
25
2.3.9.3 TITRES FINANCIERS HYBRIDES
26
2.3.10 MARCHE DES PRODUITS DERIVES
26
2.3.10.1 MARCHE D'OPTIONS NEGOCIABLES
26
2.3.10.2 MARCHE A TERME
28
CHAPITRE TROISIEME: METHODOLOGIE DE
RECHERCHE
29
3.1 METHODES DE RECHERCHE
29
3.1.1 METHODE HISTORIQUE
29
3.1.2 METHODE ANALYTIQUE
30
3.1.3 METHODE COMPARATIVE
30
3.2 TECHNIQUES DE RECHERCHE
30
3.2.1 TECHNIQUE DOCUMENTAIRE
31
3.2.2 TECHNIQUE D'INTERVIEW
31
3.2.3 TECHNIQUE D'OBSERVATION SIMPLE
32
CHAPITRE QUATRIEME : PRESENTATION DE LA
CAISSE SOCIALE, DU MARCHE DES CAPITAUX DU RWANDA, ANALYSE ET INTERPRETATION DES
DONNEES
32
4.1 PRESENTATION DE LA CAISSE SOCIALE DU
RWANDA
32
4.1.1 HISTORIQUE DE LA CSR
33
4.1.2 STATUT DE LA CSR
33
4.1.3 MISSION DE LA CSR
33
4.1.4 STRUCTURE ET L'ORGANISATION ADMINISTRATIVE
DE LA CSR
34
4.1.4.1 MINISTERE DE TUTELLE
34
4.1.4.2 CONSEIL D'ADMINISTRATION
35
4.1.4.3 DIRECTION
35
4.1.4.4 COMITE DE DIRECTION
36
4.1.5 PATRIMOINE ET FINANCE DE LA CSR
36
4.1.6 INSTRUCTION ET PLAN D'INVESTISSEMENT
36
4.1.7 BRANCHES COUVERTES PAR LA CSR
36
4.1.7.1 BRANCHE DES PENSIONS
37
4.1.7.2 BRANCHE DES RISQUES PROFESSIONNELS
38
4.1.8 REGLES ET PROCEDURES A LA CSR
39
4.1.8.1 PROCEDURES D'IMMATRICULATION DE
L'EMPLOYEUR
40
4.1.8.2 TENUE DES COMPTES COTISANTS
41
4.1.8.3 RECOUVREMENT DES COTISATIONS
43
4.2 PRESENTATION DU MARCHE DES CAPITAUX DU
RWANDA
44
4.2.1 INTERMEDIAIRES SUR LE MARCHE DES CAPITAUX DU
RWANDA
44
4.2.2 FRAIS PAYES PAR L'INVESTISSEUR
45
4.2.3 MARCHE DES CAPITAUX ET CMAC
45
4.3 ANALYSE ET INTERPRETATION DES
DONNEES
46
4.3.1 INVESTISSEMENTS DE LA CSR
46
4.3.1.1 INVESTISSEMENT EN ACTIONS
46
4.3.1.2 INVESTISSEMENTS EN OBLIGATIONS
48
CHAPITRE CINQUIEME : CONCLUSION ET
SUGGESTIONS
53
5.1 CONCLUSION
53
5.2 SUGGESTIONS
55
BIBLIOGRAPHIE
56
Annexes
57
CHAPITRE PREMIER :
INTRODUCTION GENERALE
1.1 Problématique
Dans l'économie moderne, les entreprises de production
et de service occupent une place importante. Depuis des années, de
nombreuses recherches ont été menées sur les
différentes catégories d'entreprises et l'accent a
été mis sur le rôle important joué par ces
dernières dans l'économie de toutes les nations comme la
satisfaction des clients, la diminution de chômage et la
réduction de la pauvreté.
D'une façon générale, les entreprises
rwandaises ont connu beaucoup de problèmes liés souvent à
leurs fonds propres insuffisants à la création des nouvelles ou
à la reconstruction et au redémarrage des anciennes
détruites par la guerre et le génocide de 1994, et qui n'ont pas
pu ouvrir leurs portes jusqu'aujourd'hui, il y a déjà 14 ans.
Pour créer ou renouveler une entreprise, l'investisseur
doit d'abord collecter les moyens nécessaires et suffisants pour se
procurer des intrants. L'investisseur peut faire recours aux financements
internes ou externes, ou les deux à la fois. Dans de telles
circonstances, il convient de noter que l'épargne individuelle reste
à un niveau très bas. De nature, les banques et leurs
dérivés offrent leurs capitaux à court et ou à
moyen terme et signalons ces capitaux sont souvent offerts à des
conditions défavorisant l'investisseur. Pour parier à ce
problème de financement, l'investisseur peut se présenter au
marché des capitaux.
Le marché des capitaux offre des fonds d'investissement
à des conditions favorables par comparaison aux sources de financement
ci haut citées. Il s'agit par exemple des crédits remboursables
á court (pour le marché interbancaire), moyen et long terme,
crédits de montants importants, etc.
Une des conditions de viabilité de marché des
capitaux est la participation des différents investisseurs en
général et plus particulièrement, celle des institutions
financières non bancaires comme les caisses de retraites et les
compagnies d'assurances. Pour ces institutions, leur entrée des fonds
est régulière et la sortie ne l'est pas. Cette situation leur
laisse une marge qu'elles peuvent investir sur le marché des capitaux.
Il est à mentionner aussi que pour les institutions de
sécurité sociale dont la CSR fait partie, les fonds de pension
gèrent plus de 8000 milliards $ soit 30% des actifs financiers
détenus par des investisseurs institutionnels dans le monde.1(*)
L, organisation d'un marché financier est assez
complexe et nécessite l'effort de tous: les pouvoirs publics, le secteur
privé, les banques et les autres investisseurs ou épargnants
institutionnels.2(*)
Le marché des capitaux est récemment introduit
dans l'économie du Rwanda. Les institutions financières sont
nombreuses et fortes. Parmi ces institutions figure la Caisse Sociale du
Rwanda.
Ayant souligné le rôle crucial joué par
les institutions financière non bancaire sur le marché des
capitaux et la place de ceux-ci dans la relance de l'économie, une
question se pose qu'est de savoir la place de différents investisseurs
en général sur le marché des capitaux et celle des
institutions financières non bancaires, à l'occurrence la Caisse
Sociale du Rwanda en particulier sur ce marché.
Le marché des capitaux ayant été
créé au Rwanda plus d'une année vient de
s'écouler, dans ce même cadre de répondre au
problème d'investissement à long terme, il présente
toujours des faiblesses pour pouvoir honorer à ses engagements envers
les différents emprunteurs et les raisons peuvent être multiples.
Une des raisons qui explique ses faiblesses étant que n'importe qui et
à tout moment, à l'heure actuelle, ne parvient pas à
trouver l'emprunt pour ses investissements sur le marché des capitaux.
Comme nous l'avons dit ci haut, une des solutions au problème que
rencontrent ces types des marchés est l'intervention de certains grands
établissements en tant qu'investisseurs, comme les caisses de retraites,
les sociétés d'assurances etc.
Notre recherche sera guidée par les questions suivantes
:
· La Caisse Sociale du Rwanda comme institution
financière non bancaire qui a suffisamment des fonds immobilisés
dans sa caisse joue-t-elle un rôle dans l'efficacité du
marché des capitaux du Rwanda ?
· Dans le cas où la CSR intervient sur ce
marché, est ce que son apport est suffisant pour que celui-ci fonctionne
efficacement?
1.2 Hypothèse de travail
La réponse à la question
constitue l'hypothèse (thèse placée avant), dans certains
cas, oui ou non ; dans d'autres cas, explications nécessitées par
la question. L'hypothèse est ainsi une thèse de départ,
fixée a priori, une supposition.
Comme intérêt, l'hypothèse détermine
le thème, le champ d'analyse, et contient déjà en
filigrane le plan de la recherche, elle détermine par là
même la démarche, le plan d'étude. L'hypothèse est
un fil d'Ariane ; elle permet de ne pas se perdre en route puisqu'elle contient
le but de l'étude, avec sa confirmation ou son infirmation. Il n'est pas
gênant qu'elle soit fausse, dans ce cas l'anti-thèse sera la
conclusion, on aboutira tout de même à un résultat.
Une hypothèse n'est pas une
affirmation gratuite, elle s'inspire d'observations ou de connaissances
antérieures: observations personnelles, impressions, intuition,
observations empiriques, construction théorique, résultat de
lectures, recherches antérieures. Elle est ainsi, déjà,
l'aboutissement d'une pré-enquête que constitue la phase
exploratoire.
L'hypothèse doit être
opératoire pour permettre une recherche, une exploitation, elle doit
reposer sur des concepts sûrs, avoir des conséquences
vérifiables. Le plus souvent elle rend compte d'un mécanisme ou
d'une relation entre phénomènes. Le premier travail est de la
formuler, la rendre consciente pour qu'elle ne biaise pas la démarche,
à notre insu.3(*)
Bref, l'hypothèse est une réponse
anticipée aux questions de recherche.
Pour ce qui concerne notre travail, notre recherche se fonde
sur les hypothèses suivantes :
- La Caisse Sociale du Rwanda joue un rôle
prépondérant sur le marché des capitaux rwandais.
- L'intervention de la Caisse Sociale du Rwanda sur le
marché des capitaux est insuffisante pour rendre celui-ci efficace.
1.3 Objectifs du travail
Notre objectif général est de montrer
l'importance de l'intervention d'une institution financière non bancaire
comme la Caisse Sociale du Rwanda sur le marché des capitaux
nouvellement introduit au Rwanda.
De même, spécifiquement, nos objectifs sont d'ordre
de :
ü Faire connaître au public le marché des
capitaux déjà fonctionnel au Rwanda et ressortir les avantages
qu'il peut leur apporter comme un nouvel endroit à investir ou de
trouver les emprunts pour leurs investissements à long terme.
ü Vu que le marché des capitaux présente
des difficultés dès son introduction, notre objectif est de
tenter de trouver les solutions à ses problèmes et de mettre en
place les moyens nécessaires pour le rendre efficace.
1.4 Choix et intérêt du sujet
Le Rwanda est l'un des pays sous développés.
Alors, il lui serait difficile de sortir dans cette situation devenue chronique
sans se doter d'une structure financière très élargie et
d'un marché des capitaux bien organisé capable de donner les
dettes à long terme.
Le choix de ce sujet relève du souci de bien
vouloir comprendre la contribution des institutions financières sur le
marché des capitaux récemment créé au Rwanda, un
des moyens nécessaire et important pour rendre ce dernier plus efficace
et enfin, permettre au Rwanda de sortir dans cette situation.
Quant à l'intérêt tiré de ce sujet,
il revêt un triple caractère.
1.4.1 Intérêt
personnel
L'intérêt personnel réside dans le fait
que l'étude sur la contribution d'une institution financière sur
le marché des capitaux nous sera une opportunité pour
l'acquisition des connaissances approfondies sur le fonctionnement du
marché des capitaux, les acteurs et les différents produits qui
s'y traitent.
1.4.2 Intérêt pour
la CSR
Etant donné que le marché des capitaux du
Rwanda reste un champ inexploité, il constitue pour la Caisse Sociale du
Rwanda, une opportunité au placement et que sa contribution effective
sur ce marché est source de gain de grande envergure.
1.4.3 Intérêt
public
L'intérêt public réside dans le fait que
l'étude sur la contribution d'une institution financière sur le
marché des capitaux est une façon d'éveiller les
différentes institutions ainsi que les différents responsables
des entreprises qu'il y a un marché des capitaux, endroit de placement
à des taux satisfaisants et source de financement à long terme
pour les investissements à des conditions plus favorables qu'ailleurs.
1.5 Délimitation
Notre étude est délimitée dans le temps
et dans l'espace. Dans le temps, la recherche couvre une période d'une
année (2008) suite au marché des capitaux rwandais qui ne date
pas de très longtemps au Rwanda, puisqu'il fonctionne depuis le
01/01/2008.
Dans l'espace notre étude a été
menée au sein de la CSR comme une institution financière non
bancaire.
CHAPITRE DEUXIEME : CADRE
THEORIQUE ET CONCEPTUEL
Ce chapitre a pour objectif de définir les termes
clés du travail et présenter brièvement les
théories ayant une relation étroite avec les institutions
financières et le marché des capitaux.
2.1 Définitions des mots
clés du sujet
Cette partie est constituée par les définitions et
les explications des mots clés qui constituent notre sujet de
recherche.
2.1.1 Institution
Selon le site web fr.wikipedia. org, le mot institution , du
latin instituo, désigne une structure d'organisation d'origine humaine
et destinée à s'inscrire dans la durée. Il a un sens
politique et juridique, religieux, académique, économique,
philosophique ou sociologique.4(*)
Selon le dictionnaire le petit ROBERT, une institution est
l'ensemble des formes ou structures sociale, telles qu'elles sont
établies par la loi ou la coutume.5(*)
2.1.2 Institution
financière
Selon le site web fr.org wikipedia, en économie, une
institution financière est une institution publique ou privée,
qui assure une mission économique ou financière ou procure des
services financiers à ses clients.6(*)
Selon Alain CHOINEL, « il est malaisé de donner
une définition approprié aux institutions financières,
mais toutes fois, on regroupe sous cette expression les entités
économiques qui s'occupent du commerce de l'argent.7(*)»
2.1.3 Efficacité
Différents auteurs ont tenté de définir
le mot «efficacité» mais toutefois ils ont eu des points
communs sur ce sujet.
Selon le dictionnaire le petit ROBERT, l'efficacité est
la capacité de produire le maximum de résultat avec le minimum
d'effort ou de dépense.8(*)
On ne peut parler de l'efficacité sans parler de
l'efficience et l'effectivité dont l'ensemble constituent la
performance.
Le mot efficacité signifie ce qui produit l'effet qu'on
attend, sans tenir en compte des moyens utilisés. Ici ce qui est
visé c'est l'objectif seulement, peu importe les coûts mis en
oeuvre pour atteindre cet objectif. Est efficace celui qui atteint ses but, ses
objectifs.9(*)
L'efficacité est la capacité à atteindre
des objectifs. Autrement dit à atteindre des résultats conformes
aux objectifs.10(*)
Efficacité = Résultat obtenu
Résultat attendu (ou objectif).
Plusieurs auteurs confondent le mot efficace et efficience (le
dictionnaire le petit ROBERT en est l'exemple). L'efficience, quant à
elle, est la mise en oeuvre du minimum des ressources nécessaires pour
un résultat obtenu.11(*)
2.1.4 Marché des
capitaux
Selon le site web
www.cambiste.Info, le marché
des capitaux est le lieu de rencontre de l'offre et de la demande de capitaux
à moyen terme et à long terme.12(*)
Selon Michelle de Morgues dans son livre la monnaie :
système financier et théorie monétaire, a défini le
marché des capitaux comme étant le lieu où se font des
émissions et des négociation des titres à long terme
mobilisant l'épargne nationale et internationale de toutes les
opérations destinées à faciliter et à accompagner
cette mobilisation.13(*)
2.2 Distinction des
institutions financières
Selon le classement de la BNR, deux sortes d'institutions
financières interviennent dans le financement de l'économie en
général. Ces institutions sont:
- les institutions financières bancaires ;
- les institutions financières non bancaires.14(*)
2.2.1 Institutions
financières bancaires
Philippe GARSAULT et Stéphane PRIAMI affirme que les
opérations de banque comprennent la réception de fond du public,
les opérations de crédit, ainsi que la mise à la
disposition des moyens de paiement vis à vis de la clientèle ou
la gestion de ces mêmes moyens de paiement.15(*)
En d'autres mots, le rôle primordial des banques se
distingue sous trois facettes:
· La collecte des dépôts;
· L'octroi des crédits;
· Gestion des moyens de paiement.
Les deux premiers rôles peuvent être
regroupés en intermédiation bancaire. Par intermédiation,
la banque intercale son bilan entre offreurs et les demandeurs de capitaux. Les
offreurs de capitaux confient leurs épargnes à la banque tandis
que le demandeurs de capitaux sollicitent des financements sous formes des
crédits.16(*) Les
institutions financières se présentent sous plusieurs formes qui
sont toutes utiles pour le financement de l'économie.
Parmi les institutions financières bancaires nous pouvons
citer:
2.2.1.1 Banque
centrale
La banque centrale d'un (ou de plusieurs) pays est une
institution chargée par l'
État (ou un
ensemble d'États dans le cas d'une
zone
monétaire comme la
zone euro) de
décider d'appliquer la
politique
monétaire. Elle joue tout ou partie des trois rôles
suivants :
· assurer l'émission de la
monnaie
fiduciaire et contribuer à fixer ainsi les taux
d'intérêt ;
· superviser le fonctionnement des marchés
financiers, assurer le respect des réglementations du risque (ratio de
solvabilité) des
institutions
financières (en particulier des
banques de
dépôts) ;
· jouer le rôle de banquier de dernier ressort en cas
de
crise
systémique.
Les banques centrales n'ont pas de rôles strictement
identiques ou la même organisation dans tous les pays ; elles
peuvent notamment partager leurs pouvoirs avec d'autres institutions. Les
objectifs de politique monétaire des banques centrales sont fixés
par leurs statuts. Ces statuts varient, et fixent des objectifs qui peuvent
inclure, en plus de la stabilité des prix, d'autres objectifs, comme la
réduction du chômage.
Les banques centrales peuvent chercher à atteindre
l'objectif de relative stabilité des prix au moyen de plusieurs
instruments, qui lui permettant de faire varier la
masse
monétaire en circulation dans le pays et le coût des
crédits accordés aux particuliers et entreprises. Le principal
instrument est la fixation des
taux directeurs. Ces
taux déterminent le coût pour les banques commerciales à se
refinancer auprès de la banque centrale.17(*)
En étant sur cette catégorie de banque, au
Rwanda nous avons la Banque Nationale du Rwanda (BNR) avec ses
différentes fonctions dont la principale cohérente avec notre
travail est de représenter l'Etat sur le marché des capitaux.
2.2.1.2 Banque de
dépôt
Les banques de dépôts sont celles dont
l'activité principale consiste à recevoir du public des
dépôts et à effectuer les opérations de
crédit. L'argent peut être déposé à la banque
pour effectuer des placements ou pour être à l'abri du vol ou
d'autres événements accidentels. Les fonds ainsi
déposés offrent à leur propriétaire le pouvoir de
bénéficier un crédit car avant d'accéder à
n'importe quel sorte de crédit, il faut être le client de la
banque.
Les dépôts trouvés au sein des banques de
dépôts se présentent sous diverses formes qui peuvent
être les dépôts à vue ou les dépôts
à terme.
2.2.1.3 Banque commerciale
Traditionnellement, les banques commerciales ont
comme mission la collecte des dépôts à vue et l'octroi des
crédits à court terme. Les banques commerciales financent
généralement des activités qui génèrent des
résultats en une courte période.
D'après RIVOIRE J. cité par DUSABE T., en plus de
l'activité traditionnelle des banques commerciales, ces banques peuvent
élargir leurs activités de façon suivante:
- en se procurant des capitaux plus stables sous forme de
dépôt ou sous forme d'emprunt;
- en prêtant à moyen et à long terme
généralement sous forme de crédit à moyen et
à long terme ou des prêt hypothécaire en offrant
directement ou par intermédiaire des filiales des services relativement
complexes, tels que le crédit bail(leasing)
- en prenant des participations aux capitaux d'autres
entreprises bancaires ou non bancaires;
- en organisant des émissions ou des placements des
valeurs mobilières ou des nouveaux instruments financiers.
- en gérant des fortunes ce qui les conduit notamment
à intervenir sur les marchés financiers pour le compte de leurs
clients.18(*)
De ce qui précède, il est à ajouter que
les banques sont susceptibles d'apporter aux émetteurs un appui
diversifié, en particulier dans les domaines suivants:
- conseil sur l'architecture générale de
l'émission et la chronologie de son déroulement ;
- préparation de l'assemblée (recherche de pouvoir
auprès de la clientèle ayant des titres en dépôt en
vue de l'obtention du quorum; tenue du bureau de l'assemblée, etc.) ;
- rédaction des documents d'usage (résolutions
d'assemblée, note d'information...);
- présentation de l'opération à la place
financière et à des investisseurs ciblés;
- collecte puis centralisation des souscriptions;
- garantie de bonne fin (le cas échéant)19(*)
Au Rwanda, les banques commerciales sont au nombre de sept
à savoir la BCR créée en 1964, la BK créée
en 1967, la FINABANK (ancienne BACAR) créée en 1983, ECOBANK
(ancienne BCDI créée en 1995), ACCESS BANK (ancienne BANCOR
créée également en1995), l' Union des Banques Populaires
du Rwanda (U.B.P.R) SA créée en 1975 ainsi que la COGEBANQUE
créée en 1999. Ces banques ont tendance à se concentrer
dans des grandes villes ou les grandes centres commerciaux , à attirer
les dépôts du secteur urbain sans faire grand chose pour mobiliser
les épargnes de la population rurale à cause de leur
concentration dans la ville de Kigali et dans d'autres milieux urbains.
2.2.1.4 Banque
d'affaire
Les banques d'affaires sont des
banques de capitaux au long
terme, spécialisées dans le financement d'entreprises. Ainsi, les
banques d'affaires ne peuvent plus posséder de capitaux au court terme.
Elles prennent et gèrent des participations dans des entreprises
existantes ou qui se créent et accordent des crédits à
long terme sur la base de leurs fonds propres ou d'autres ressources à
long terme. Elles sont soumises à la même règlementation
que les
banque de
détail ou
banque de
dépôt (court terme).
Par abus de langage, banque d'affaires prend la même
signification que
banque
d'investissement, étant donné que les banques
commerciales classiques sont aussi capables de proposer des services de banque
d'affaires.20(*)
Par opposition aux banques de dépôts, les banques
d'affaires ont pour activité principale « la prise et la
gestion de participations dans des affaires existantes ou en
formation ». Partout ailleurs, il existe des banques mixtes menant de
pair l'activité d'affaires et celle de banque de dépôts.
Les banques d'affaires ne sont d'ailleurs pas des banques de participations,
vivant du revenu de leurs titres. Elles font toutes les opérations de
banque, mais sont spécialisées dans l'aide à la
création ou à la réorganisation d'entreprises de plus ou
moins grande taille. La distinction entre banques d'affaires et banques de
dépôts tend d'ailleurs à disparaître à la fois
dans la pratique et dans les textes réglementaires. C'est à des
raisons historiques qu'il faut naturellement attribuer la spécialisation
des banques d'affaires qui étaient que la banque devait jouer un
rôle essentiel dans le développement économique.
21(*)
Selon web site actufinance.fr, la banque d'affaire est un
intermédiaire financier pour les entreprises concernant les
opérations financières. Elle ne traite qu'avec des entreprises.
Son rôle n'est pas le financement de l'entreprise contrairement aux
banques d'investissement et de financement. Elle est chargé de monter le
dossier concernant les introductions en bourse : les augmentations de capital,
émission des dettes etc.
Les revenus pour ces banques, sont donc uniquement des
commissions prises sur la préparation juridique et financière de
ses opérations. L'entreprise a donc recours à la banque d'affaire
car ces types d'opérations sont complexes et demandent une expertise
importante ainsi que des solides connaissances que l'entreprise n'a pas
forcement22(*).
D'après CHAINEAU A. cité par DUSABE T., les
banques d'affaires sont «celles dont l'activité principale est la
prise de participation dans les affaires des entreprises existantes ou en
formation et l'ouverture des crédits sans limitation de durée aux
entreprises publiques ou privées».Elle ne peuvent investir dans
celle-ci que des fonds provenant de leurs ressources propres ou de
dépôt stipulés avec deux ans au moins de terme de
prévis.23(*)
Pour cette catégorie des banques, au Rwanda nous avons
la Banque Rwandaise de Développement (B.R.D) qui est
la seule banque d'affaire se trouvant au Rwanda. La B.R.D est une institution
financière bancaire à vocation spéciale, pour le
financement des investissements. Elle est une société anonyme
dont l'intervention peut s'articuler en deux points essentiels que voici:
-Le financement à crédit des projets de
développement publics ou privés;
-La prise de participation au capital des entreprises.
Autrefois, la BRD trouvait sa spécificité par
rapport aux autres banques rwandaises du fait que elle concourait au
financement de l'économie par l'octroi des crédits à moyen
et à long terme selon la loi du 20 Avril 1991.24(*)
A part cette loi qui fait de la B.R.D une banque commerciale,
elle peut accorder des prêts à partir des lignes de crédits
extérieurs, soit en provenance d, un Etat étranger ou soit des
institutions financières étrangères.
Parmi les institutions financières bancaires, le
réseau des micros finances n'est pas à ignorer car leur
importance est grande dans l'économie du pays.
2.2.2 Institutions
financières non bancaires
Les institutions financières non bancaires sont
nombreuses parmi ceux qui opèrent au Rwanda nous pouvons dire :
· les compagnies d'assurance;
· les organismes de sécurité
sociale.25(*)
2.2.2.1 Compagnies
d'assurances
Les compagnies d'assurance mobilisent de fonds sous forme des
cotisations à des assurances-vie, assurances incendie, assurances
accident, assurance de dommages, assurance voyage, assurance pension,
l'épargne scolaire etc.
Comme nous l'avons vu précédemment en
général, d'une façon plus particulière aussi, les
institutions financières non bancaires rwandaises récoltent des
fonds réguliers auprès de la population et s'en servent pour
distribuer les crédits à l'économie nationale. Ces
institutions n'émettent ni de la monnaie fiduciaire, ni de la monnaie
scripturale. Elles peuvent aussi prendre des participations aux capitaux des
entreprises.
Au Rwanda les compagnies d'assurance comme institutions
financières non bancaires agréées sont d'un nombre non
négligeable. Nous pouvons citer :
· SONARWA (Société Nouvelle d'Assurances du
Rwanda)
|
· SORAS (Société Rwandaise d'Assurances)
|
· CORAR (Compagnie de Réassurance et d'Assurances de
Rwandaise)
|
· COGEAR (Compagnie Générale d'assurances et
Réassurances Au Rwanda)
|
· Phoenix of Rwanda Assurance Company S.A
|
· Alliance Insurance Brokers
|
· Optimum Insurance Brokers autorisé en 2006
· Relience Insurance services CO.Ltd autorisé en
2006
· Africa Risk Insurance Brokers autorisé en 2006
· Utmost Insurance Brokers Autorisé en 2006
|
|
|
2.2.2.2 Organismes de
sécurité sociale
En commençant par les caisses de retraites qui font
partie de ces organismes, même si les elles gèrent des capitaux
importants, il est à souligner que la montée du chômage
réduit le nombre des cotisants alors que s, accroît celui de
retraités du fait d'un allongement de la vie.
Définis comme des ensembles de règles communes,
s'appliquant à une catégorie déterminée de
personnes, les régimes de retraites doivent être classés
selon leur niveau d'intervention :
§ Les régimes de base: notamment le
régime général de la sécurité sociale;
§ Les régimes complémentaires, dont
les cadres furent les premiers à bénéficier et dont la
généralisation a été imposée par la loi ;
§ Les régime
dits«supplémentaire» aux quels les entreprises
adhèrent en règle générale, de façon
libre
La caisse de retraite est l'organisme qui met
concrètement en application l'ensemble de règles
édictées par le régime. Elle reçoit les
adhésions des sociétés, les affiliations des
salariés ou des membres des professions indépendantes,
perçoit les cotisations et distribue les pensions.
Si les capitaux qui transitent par les caisses de retraite
sont très importants, dans tout régime de répartition, il
n'y a pas d'épargne à proprement parler, mais simplement la
gestion des transferts sociaux. Les prestations de retraites aux inactifs
résultent donc directement des cotisations versées par les
travailleurs actifs.
Comme organisme de sécurité sociale, le Rwanda
dispose de :
§ La Caisse Sociale du Rwanda (C.S.R):
créée en 1974, elle a pour principale mission de collecter les
cotisations sociales et de servir des prestations de différentes
branches de pensions et de risques professionnels. Le caractère
financier de la C.S.R est remarqué dans le financement des projets
à caractère social tel est la construction de logements et dans
la suscription aux bons de l'Etat et la prise de participation dans des
entreprises;
§ La Rwandaise d'Assurance Maladie (RAMA) :
créée en 2002, la RAMA est une institution financière non
bancaire publique. Celle-ci résulte des cotisations destinées
à aider les souscripteurs à pouvoir bénéficier des
soins de santé dans le futur. Elle peut également souscrire aux
bons du trésor.
2.3 Subdivisions du
marché des capitaux
Les marchés des capitaux permettent la rencontre entre
les agents économiques ayant un excèdent de capitaux et les
agents ayant des besoins de financement. 26(*)
On distingue le marché de capitaux à court terme
appelé aussi le marché monétaire, et le marché de
capitaux à long terme appelé le marché financier.
2.3.1 Marché
monétaire
Le marché monétaire est un marché
à court terme (moins de deux ans au maximum) où les banques, les
assureurs, les entreprises et les Etats (via les banques centrales et les
trésors publics) prêtent et empruntent des fonds en fonction de
leur besoin.27(*)
Selon le site web bestofcompta, le marché
monétaire comprend :
Le marché interbancaire et le marché des titres
de créances négociables.28(*)
2.3.1.1 Marché
interbancaire
Ce marché est réservé aux
établissements de crédit qui peuvent réaliser toutes les
opérations qui les intéressent selon le montant, la durée,
le taux et les modalités disponibles sur ce marché.
Signalons que le taux d'intérêt à court
terme se forme sur ce marché ou se rencontrent l'offre et la demande des
liquidités bancaires
2.3.1.2 Marché des
titres de créances négociables
Les titres de créances négociables sont des
titres émis au gré des émetteurs, négociables,
représentant un droit de créance pour une durée
déterminée. Les titres de créances négociables sont
dématérialisées et transmissibles. Ils ne sont pas
cotés.
Les principaux titres de créances négociables
sont:
-les billets de trésors (BT);
-certificat de dépôt négociable
(CDN)
-bon du trésor en comptes courant (BTCC)
-bon à moyen terme négociables (BMTN)
2.3.2 Marché
financier
Le marché financier est le marché des capitaux
à long terme. Il se compose d'un marché primaire, celui des
émissions, et du marché secondaire qui est celui de la
revente.29(*)
2.3.2.1 Marché
primaire
Le marché primaire dont la fonction est de drainer des
capitaux à court et long terme pour financer l'économie, est un
marché du neuf.
Le marché primaire se présente en premier lieu
sous forme d'émission d'actions, destinées à renforcer les
fonds propre des sociétés et en deuxième lieu sous forme
d'emprunts obligataires classiques, qui servent à procurer des capitaux
permanents. En terme économique, le besoin d'un marché primaire
actif se remarque au niveau des émetteurs et des investisseurs, et pour
cela, il a besoin de s'appuyer sur marché secondaire efficace.
«Le marché primaire concerne seulement les
émissions d'actions et d'obligations. Il assure la rencontre entre les
demandeurs de fonds qui émettent les valeurs mobilières et les
épargnants qui souhaitent placer leur épargne.»30(*)
2.3.2.2 Marché
secondaire
Le marché secondaire est celui sur lequel se
négocient des titres déjà émis et il traite de
l'épargne investie à long terme. Ce lieu de rencontre de l'offre
et de la demande des valeurs mobilières est appelé aussi
«bourse»
2.3.3 Fonctions des
marchés financiers
La fonction primordiale d'un marché financier est de
faciliter une allocation efficace des ressources, à la fois dans le
temps et dans l'espace, et leur mise en oeuvre dans un environnement
incertain.
Au niveau le plus agrégé, le marché
financier assure six fonctions essentielles en permettant31(*) :
· le transfert des ressources économiques ;
· la mutualisation des ressources ;
· l'allocation et la gestion des risques ;
· la liquidité des investissements ;
· la mutation des structures de production.
2.3.3.1 Transfert des
ressources économiques
En tant que marché primaire, le marché financier
permet de lever du capital et de transformer directement l'épargne des
ménages en ressources longues pour les collectivités publique et
privées, en contre partie des capitaux qu'elles recueillent sur ce
marché, les collectivités émettent des titres financiers
qui matérialisent les droits acquis par ceux qui ont apporté ces
capitaux.
Le marché financier met en présence demandeurs
et offreurs de capitaux à long terme. Les flux partant du marché
financier sont doubles :
· l'un le plus important qui concerne les
émissions d'actions et d'obligations destinées aux entreprises
tant du secteur public que du secteur privé.
· L'autre qui représente le financement des
administrations par l'émission d'obligations sur le marché
financier : emprunt d'Etat, emprunt des collectivités locales, tels que
département, districts, villes, et organismes divers
En définitive, le marché financier permet le
transfert des ressources économiques à la fois dans le temps,
entre les pays et entre les différents secteurs de
l'économie.32(*)
2.3.3.2 Mutualisation des
ressources
C'est ce qu'on appelle aussi « l'économie du
pooling», qui peut être considérée tant du
point de vue des entreprises que de celui des investisseurs.
Du point de vue des investisseurs, il y a inadéquation
entre la richesse individuelle, aussi importante soit- elle, et la taille des
entreprises.
En tout état de cause, les tailles optimales des
entreprises sont aujourd'hui incomparablement plus élevées que
les richesses familiales, même au niveau mondial. S'ils n'étaient
reliés à un grand nombre d'investisseurs, les entrepreneurs ou
les dirigeants à la tête d'entreprises demandeurs des capitaux
seraient contraints de faire fonctionner ces entreprises à une
échelle largement inférieure à l'échelle optimale.
Par conséquent, la possibilité de mettre les capitaux en commun
est nécessaire à l'efficacité du processus de production
et les entreprises ont besoin d'instruments de mutualisation,
élaborés pour pouvoir accéder à faible coût
à des fonds suffisamment importants. Il existe une demande de
mutualisation de la part des entreprises, mais il existe aussi une demande de
mutualisation de la part des ménages pour des raisons de diversification
et de liquidité. La mutualisation joue donc un rôle social
incontestable.33(*)
2.3.3.3 Allocation et la
gestion des risques
Les analyses traditionnelles du système financier
insistent sur son rôle dans l'allocation efficace du capital au sein de
l'économie. Mais, une fonction tout aussi importante du système
financier, l'allocation efficace du risque au sein de l'économie, est
moins bien comprise.
En prenant comme, exemple celui de l'effet de l'introduction
en bourse des actions d'une entreprise financée uniquement par ses
capitaux propres. Cette opération de mise sur le marché permet
à certains d'acquérir le risque de l'entreprise, et au contraire
à d'autres de s'en défausser. Ce risque n'est pas un risque
supplémentaire dans l'économie, simplement la titrisation du
risque de l'activité de l'entreprise ; il est reparti
différemment, et améliore la situation des individus qui peuvent
ainsi gérer de manière plus fine les risques auxquels ils sont
exposés. Un actionnaire familial dont toute la fortune est
concentrée sur le même risque d'une seule entreprise pourra ainsi
diversifier son risque.
En poursuivant toujours le même exemple, maintenant, le
cas ou l'entreprise émet de la dette risquée et utilise tout ou
partie du produit de cette émission pour racheter une partie de ses
actions. Le risque de l'entreprise est assumé par deux
catégories d'individus détenant des droits différents sur
des actions ou/et sur la dette risquée mais, globalement, le risque ne
change pas. Le risque est simplement titrisé de manière
différente. Si on va plus loin, au lieu d'émettre directement de
la dette, l'entreprise emprunte des fonds à une banque pour racheter
tout ou partie de ses actions, le risque total de l'entreprise est alors
assumé par ses propres actionnaires, par les actionnaires de la banque
et par les déposants de la banque. Dans cet exemple, le risque
économique n'a ni diminué ni augmenté, il a
été reporté différemment en satisfaisant sans doute
davantage les préférences des individus.34(*)
2.3.3.4 Liquidité des
investissements
On peut d'autant s'engager dans des activités
risquées que l'on peut se défaire aisément de son
engagement, c'est-à-dire s'il existe un marché liquide des
engagements. La liquidité signifie la possibilité de revenir sur
une décision d'investissement, prise antérieurement, à un
coût de transaction aussi faible que possible.
Les marchés financiers offrent la liquidité et
donne ainsi la possibilité aux investisseurs de raccourcir, s'ils le
souhaitent et pour toutes sortes de raisons, l'horizon de leur engagement
d'investissement, réduisant ainsi l'incertitude inévitablement
liée aux actifs financiers à long terme.
Dans ces conditions, les investisseurs sont près
à prendre davantage de risque et exigent une rentabilité plus
faible de leurs investissements, ce qui a pour conséquence que les
entreprises peuvent se financer à moindre coût.35(*)
2.3.3.5 Transfert
d'information par les prix
Les marchés financiers représentent une mine
d'informations pour et sur les entreprises, de par les actifs financiers qui y
sont cotés. Ainsi les marchés des bons du Trésor et des
obligations d'Etat renseignent sur le rendement exigé par les
investisseurs pour emprunter et prêter de fonds à court terme et
à long terme.
De même, les cours des actions constituent, compte tenu
de certaines hypothèses, un indicateur de la prime de risque
demandée par les investisseurs pour accepter le risque inhérent
à ces produits. Quant aux marchés dérivés
fondés sur les cours des actions, les niveaux des indices boursiers et
d'autres classes d'actifs, ils recèlent aussi énormément
d'informations, notamment sur l'incertitude et la volatilité
anticipée des cours des titres des sociétés cotées
en bourse, des indices boursiers, des taux d'intérêt, des taux de
change, des matières premières, etc.
Ces informations agrégées sont utiles à
la fois pour les investisseurs et les entreprises. Quelle que soit leur
activité, ces dernières peuvent extraire et analyser ces
données et s'en servir pour prendre des décisions
d'investissement surveiller la concurrence, etc. en définitive et par le
transfert d'informations sur les prix qu'il permet, le marché financier
facilite la coordination de la prise de décision
décentralisée dans les différents secteurs de
l'économie.36(*)
2.3.3.6 Mutation des
structures de production
Enfin, un marché financier concourt à la
mutation des structures de production. Celles-ci se modifient, entre autre, par
l'acquisition d'actifs ou par la prise de contrôle d'autres
sociétés. De telles opérations peuvent être
financées par l'émission de titres financiers, sans qu'il soit
nécessaire de faire appel à la trésorerie de l'entreprise
; elles sont plus commodément réalisées lorsque les
actions de la société qui les entreprend sont déjà
cotées en bourse.
Les opérations de restructuration par le marché
boursier peuvent s'effectuer sous la forme d'offre publique d'achat, d'offre
publique d'échange, ou de négociation de blocs de
titres.37(*)
2.3.4 Fonctionnement du
marché financier
Le mécanisme sur lequel reposent les marchés est
celui de la mutualisation de fait des risques : plus un marché est
liquide et plus il y a d'intervenants divers, avec des vues différentes,
pour essayer d'en profiter à court terme ou sur de petits écarts,
et donc mieux sont absorbés les chocs importants38(*).
D'une manière générale, cinq conditions
doivent être remplies pour le fonctionnement du marché financier
à savoir :
- la présence de la tutelle du marché ;
- l'intermédiation boursière ;
- les techniques de garantie et de placement ;
- la gestion des négociations ;
- les préoccupations d'intégrité.
2.3.4.1 Autorités de
tutelle
La tutelle des marché financiers s'appuie d'abord sur
les objectifs généraux de toute tutelle : assurer la protection
des consommateurs, fixer et faire respecter les règles de la
concurrence. La spécificité des activités
financières y ajoute deux grands motifs supplémentaires : les
risques systémiques que génère l'ampleur des
échanges intraprofessionnels et la place stratégique de ce
secteur dans la financement de l'économie.
La régulation financière se décompose en
trois niveaux d'intervention :
· la supervision prudentielle (respect de grands
équilibres par les intervenants) ;
· la réglementation (définition des
règles de fonctionnement des acteurs et de réalisation des
opérations) ;
· le contrôle (surveillance à priori ou
à posteriori des organismes et des opérations)
2.3.4.2 Intermédiation
boursière et les services connexes
Traditionnellement, l'intermédiation sur le
marché financier faisait intervenir autrefois les banques au niveau du
marché primaire et les agents de change à celui du marché
secondaire, l'action des uns et des autres s'impliquant de façon
à satisfaire émetteurs et investisseurs.
Par la suite, l'antique monopole ayant fait long feu, les
ambitions de la place sur le plan international ont rendu inéluctable le
regroupement des moyens, l'injection des capitaux, l'élargissement mais
aussi la segmentation des fonctions des intermédiaires.
Parallèlement, la mondialisation des portefeuilles pose
en des termes nouveaux certains services connexes, tels que les fonctions de
compensation et de conservation.
2.3.4.3 Techniques de garantie
et de placement
Ces techniques concernent l'offre de titres de capital ou
donnant accès au capital, et l'offre de titres obligataire. Ici, il
s'agit d'un ensemble des titres et les différentes modalités
d'utilisation de ces titres. Les grandes familles de ces titres sont
constituées par les obligations et les actions (le chapitre 2 en donnent
les détailles)
2.3.4.4 Gestion des
négociations
Fondée sur la confrontation des ordres dans un cadre
réglementaire souvent amandé afin d'améliorer
l'efficacité du marché, une bonne gestion du cours suppose un
intérêt de l'émetteur lui-même pour le marché
de son titre, et surtout des intermédiaires actifs qui acceptent de
s'engager sur un marché. Les transactions sur marchés
dérivés étant de leur côté, ayant une
certaine spécificité.
Tout ordre de bourse doit comporter l'indication du sens de
l'opération (achat ou vente), la désignation ou les
caractéristiques de la valeur, le nombre des titres à
négocier et toute précision complémentaire
nécessaire. L'électronique a permis à la bourse
d'introduire davantage de flexibilité dans la rédaction et
l'exécution des ordres.
Concernant le fonctionnement du système, les
transactions sont effectuées à partir des terminaux logés
chez les négociateurs et reliés aux ordinateurs centraux. Il
permet aux membres des sociétés de bourse participantes de
traiter et de négocier les produits d'autres bourses ; et par
conséquent, il accroît le nombre d'intervenants potentiels. Donc,
le système électronique de négociation deviendra, dans un
proche avenir, le standard international de négociation. 39(*)
2.3.4.5
Intégrité et transparence du marché
Les transformations du marché financier et le
développement de la capacité multiple des intermédiaires y
opérant, rendaient indispensable une adaptation des règles de
déontologie professionnelle ainsi qu'une rénovation de la
définition des délits financiers.
Toujours dans la déontologie des activités
financières (ici la déontologie étant un ensemble de
règles de conduite individuelles ou collectives qui visent a garantir le
respect de certains principes dans le comportement quotidien des entreprises et
de leurs collaborateurs), l'activité des intermédiaires
financiers trouve son fondement dans la confiance. Mais la multiplication des
instruments financiers, leur sophistication croissante, le
développement des nouvelles méthodes de négociation, les
volumes traités sur les marchés, la capacité multiple des
institutions accentuent les risques.
2.3.5 Critères
d'efficacité d'un marché financier
A part quelques spécificités qu'il
présente, pour être efficace, un marché financier devrait
remplir les caractéristiques ou critères de marché
parfait. Parmi ces critères d'efficacités nous pouvons dire :
ü l'atomicité : ce caractère dit
que un marché doit être une place où se rencontrent de
nombreux acheteurs et vendeurs, qui négocient des produits existant en
quantité suffisantes, dans le respect des principes de la loi du
marché de libre échange et de concurrence parfaite. Si l'appel
public à l'épargne ne trouve réponse que chez une petite
population d'émetteurs, en revanche, l'offre des capitaux est
diversifiée, le nombre d'actions et d'obligations étant
important. Sur le marché il faut qu'il ait un nombre important
d'intervenant pour garder les caractéristiques d'un marché
concurrentiel, fondés sur l'équilibre des rapports de force.
ü l'homogénéité : si la
monnaie est un bien fongible par excellence, il n'en est pas de même pour
les titres. A la diversité d'émetteurs s'ajoute la
multiplicité des modalités des titres; surtout sur le
marché des obligations. Mais ce manque
d'homogénéité est un facteur d'attrait pour
l'épargne.
ü La fluidité : tous les marchés
des capitaux sont fluides dans ce sens que leur matière première
(l'argent) est abondante et facile à obtenir ; pour autant qu'on soit
capable d'en payer le prix et qu'on soit solvable. Le marché financier
proprement dit est assez fluide, il faut toutefois en accepter les contraintes
réglementaires. Sur ce marché, l'entrée est aisée
mais la sortie est plus difficile, car les opérations financières
sont de durée longue.
ü La transparence : le marché financier,
en particulier le marché secondaire est l'exemple type d'un
marché transparent. Néanmoins, cette qualité
intrinsèque semble davantage théorique que réelle. En
effet, l'interdépendance des économies et l'ouverture à
l'internationale des entreprises font de l'information nécessaire
à l'intervention en bourse incomplète. En outre, la seule
cotation d'un titre ne suffit pas, car des renseignements aussi importants que
les résultats de l'entreprise, ou d'autres informations
privilégiées, sont de nature à permettre à des
initiés de réaliser des opérations rentables.40(*)
2.3.6 Rôle du
marché financier
Dans la mesure où certains agents économiques
investissent plus qu'ils n'épargnent et ont donc besoin de recourir
à un financement externe, alors que d'autres épargnent plus
qu'ils n'investissent et ont donc une capacité de financement à
mettre à la disposition de ceux qui en ont besoin, il est souhaitable
d'organiser des transferts des uns vers les autres.
Le marché financier constitue donc un circuit de
financement spécialisé : c'est sa fonction de marché
primaire. En dehors de celle-ci, il assure trois autres fonctions: de
marché secondaire, de valorisation des actifs financiers et de mutation
de structures industrielles.41(*)
Le marché des capitaux joue un rôle important
dans le développement économique car permettant aux entreprises
d'accéder aux ressources longues dont elles ont besoin à des
coûts moins onéreux que le crédit bancaire classique.
Le marché financier offre aussi aux épargnants
une alternative de placement de l'épargne généralement
mieux rémunérée que les dépôts dans les
banques.
Le marché financier offre en plus les avantages
d'être :
- un moyen d'organiser la liquidité de l'épargne
investie à long terme;
- un instrument de mesure de valeur des actifs grâce
à la cotation de ceux-ci;
- un outil concourant à la mutation industrielle et
commerciale en donnant aux entreprises la possibilité de régler
au moyen de leurs titres l'acquisition d'autres affaires;
- un lieu de négociation du risque à travers les
mécanismes d'arbitrage.
De part son rôle d'allocation de ressources longues, le
marché financier permet de mobiliser et de recycler l'épargne
disponible de façon plus efficace que les banques car, n'étant
pas créateur de monnaie, il ne provoque pas d'inflation. 42(*)
Au Rwanda, l'objectif de la création du marchée
financier est d'apporter un supplément de moyen de financement à
long terme pour les entreprises rwandaises. Celles-ci pourront directement
lever des capitaux nécessaires à leur financement sur le
marché par l'émission des titres financier ou par la technique
d'appel public à l'épargne.43(*)
2.3.7 Acteurs sur le
marché financier
Les agents économiques doivent faire face à des
charges de dépenses de fonctionnement, mais aussi doivent assurer les
dépenses d'équipement, appelées dépenses
d'investissement.
L'Etat comme tout autre entreprise faisant face à ses
opérations diverses, recourt à l'utilisation de l'impôt
récoltée pour assurer les dépenses de fonctionnement, mais
cet impôt s'avère insuffisant pour couvrir les dépenses
d'investissement; l'Etat doit alors émettre des emprunts.
A leur tour, les entreprises, ne pouvant couvrir leurs
charges avec leurs recettes ou avec des crédits de trésorerie,
doivent entre autres solutions s'adresser au marché financier pour
trouver des capitaux à investir, afin de soutenir ou accroître
leurs activités de production.
En plus les offreurs des capitaux sont nombreux et
variées :
- Les particuliers peuvent investir leur épargne dans
des produits bancaires, mais ils peuvent aussi épargner à plus
long terme en acquerrant des valeurs mobilières (obligations, actions)
- Les entreprises sont, elles, le plus souvent demandeuses de
capitaux, mais il arrive également qu'elles ont des
disponibilités qu'elles peuvent placer par exemple en optant pour des
placements en valeurs mobilières.
- Il existe une catégorie d'agents économiques
dits investisseurs institutionnels que sont les sociétés
d'assurances et les caisses de retraite, compte tenu du volume des fonds
qu'elles gèrent,de leur capitalisation continue et de leur
stabilité.44(*)
Parmi les acteurs du marché financier, on trouve des
lieux d'exécution, des investisseurs et vendeurs institutionnels, des
sociétés d'analyse et des prestataires de services réseaux
qui échangent directement leurs données en un même lieu
avec leurs partenaires stratégiques, leurs clients et leurs
fournisseurs.45(*)
2.3.8 Rôle des
investisseurs institutionnels sur le marché des capitaux
Acteurs éminent du marché financier, les
investisseurs institutionnels se définissent par opposition à la
clientèle de particulier comme organismes financiers collectant des
ressources d'épargne et tenus par leur nature ou leur statut d'en
employer une par notable en placement sous forme de valeur
mobilière46(*).
Parmi les investisseurs institutionnel nous pouvons citer :
les compagnies d'assurance, les caisses de retraite, les caisses de
dépôt, les sociétés d'assurances etc.
Pour les caisses de retraites, les obligations constituent
traditionnellement l'essentiel des placements de ces institutions, qui y sont
d'ailleurs incitées tant par leur réglementation que par leur
régime fiscal propres. Toutefois, leur présence sur le
marché obligataire est très irrégulière, moins en
raison de la politique financière qu'elles mènent que des
variations, également irrégulières, des réserves
qu'elles constituent.47(*)
De par son objectif social, le secteur de l'assurance draine
une part significative de l'épargne des ménages au titre de
l'assurance vie. Il collecte par ailleurs, auprès des particuliers et
des entreprises, d'abondantes liquidités dans le cadre de la couverture
des autres risques. L'emploi des fonds que les agents économiques
mettent à sa disposition en fait un des acteurs privilégie du
marché obligataire et à moindre degré, de celui des
actions. Le mécanisme de l'assurance est générateur
d'épargne, bien que sa technique et sa réglementation
différent selon la nature des opérations.48(*)
D'une façon générale, les institutions
financières non bancaires procurent une source plus fiable de fonds pour
les marchés à long terme grâce à leur nature; leur
actif et leur passif sont tous à long terme. Ils connaissent ainsi une
faible et lente redistribution.
2.3.9 Catégories de
titres financiers
Jusqu'à une époque récente, les titres
financiers étaient représentés par essentiellement deux
catégories de titres matérialisant les droits acquis par ceux
ayant apporté des capitaux à une collectivité
émettrice publique ou privée.
Deux grandes types de valeurs mobilières sont
traditionnellement servi d'instruments pour répondre aux besoins
financiers des agents économiques : l'action et l'obligation.49(*)
Ceux-ci se différenciaient selon la nature des droits
qu'ils représentaient et partant, selon leur caractéristiques
économiques:
- Les actions qui confèrent à leurs possesseurs
la qualité d'associée dans une société de capitaux;
- Les obligations représentatives d'un droit de
créance.
Ces deux catégories de titres se sont
diversifiées, à tel point qu'elles sont devenues des familles de
titres, à l'intérieur desquelles des formes hybrides de titres
financiers se sont développées.
2.3.9.1 Actions
L'action se définit comme un titre de participation ou
de copropriété dans une société de capitaux, qui
confère à son possesseur la qualité d'associé et,
sauf exception, lui donne un droit proportionnel sur la gestion de
l'entreprise, sur les bénéfices réalisés et sur
l'actif social.
Droit à la gestion dans la mesure où
l'assemblée élit et contrôle l'organe responsable de la
gestion de la société, conseil d'administration ou conseil de
surveillance qui élit à son le directoire.
Droit à l'information, dans la mesure où les
actionnaires ont droit à la communication des documents indispensables
à louer information sur l'activité et les résultats de la
société. Droit sur les bénéfices, qui sont
repartis entre la mise en réserve et la distribution dividendes aux
actionnaires de la société.
Il existe par ailleurs d'autres catégories d'actions
ayant sur le plan juridique des droits différentiels par rapport
à ceux des actions ordinaires. Les actions de priorité ou les
actions privilégiées confèrent des avantages par rapport
aux actions ordinaires qui concernent essentiellement la répartition des
bénéfices, dividende plus élevée ou dividende
prioritaire. Les actions à dividende prioritaire sans droit de vote en
constituent une variante.
Enfin les actions reflet (tracking stock) distribuent
des dividendes qui sont indexées sur les performances d'une
activité particulière d'une société, sans que cette
activité ait une structure juridique différenciée de celle
de l'ensemble de la société.
2.3.9.2 Obligations
Pour trouver les capitaux nécessaires au
développement de ses activités, un emprunteur peut
également émettre des titres de créance.
Appelées « obligations», ces titres donnent
à leurs détenteurs la qualité de créancier de
l'émetteur, public ou privé, qui s'engage à les rembourser
à une échéance déterminée et à leur
verser un intérêt annuel fixe, d'où leur valeurs à
«revenu fixe».
Une obligation est un titre qui matérialise la dette
d'un emprunteur à l'égard du prêteur qui détient
cette obligation. Il s'agit donc d'un titre de créance qui peut
être librement négocie en bourse.
Les caractéristiques principales de chaque obligation
sont décrites dans le contrat d'émission, qui précise le
prix d'émission, l'intérêt ou coupon versé chaque
année, sa périodicité (année, semestre ou
trimestre ), le prix de remboursement et ses modalités.
Les modalités d'amortissement déterminent les
conditions dans lesquelles les obligataires seront remboursées et donc
la durée de vie de l'emprunt. Ces diverses caractéristiques,
ainsi que certaines autres clauses, permettent de définir le« taux
de rendement actuariel», coût annuel pour la collectivité
émettrice d'une telle opération, ainsi que le risque de
l'obligation.50(*)
Les obligations sont souvent à taux fixe, mais on
distingue également :
- obligation indexée est telle que ses coupons
et/ou sa valeur de remboursement sont indexés sur la valeur d'un bien ou
d'un indice de prix. Toutefois, les plus importants obligations indexées
émises sont indexées sur l'inflation, ou plus exactement sur
l'indice de prix à la consommation.
- obligation à taux variable : le
détenteur d'une obligations à taux fixe court un risque de taux
important car la valeur d'une obligation varie inversement avec le niveau des
taux d'intérêt.
Les obligations à taux variables ont été
émises en période de forte volatilité des taux d,
intérêt et d'inflation pour réduire l'incidence
financière de ce risque de taux pour les détenteurs et
émetteurs d'emprunt à long terme. Il s'agit donc de
connecter le long terme de l'emprunt et le risque de taux qui est
fonction de ce terme pour des obligations classiques.
A part ces types d'obligations, il existe aussi divers types
d'obligations avec des clauses optionnelles où nous pouvons citer:
- les obligations convertibles;
- les obligations échangeables;
- les obligations renouvelables;
- les obligations avec bons de souscription;
- etc.
2.3.9.3 Titres financiers
hybrides
Ce sont des titres qui possèdent certaines
caractéristiques des actions et des obligations. Citons sans être
exhaustifs, les obligations convertibles en actions, les obligations
remboursables en actions, les obligations à bons de souscription
d'actions remboursables, les obligations convertibles échangeables en
actions nouvelles où à émettre, les obligations
remboursables en actions nouvelles ou en numéraire.
2.3.10 Marché des
produits dérivés
Les marchés dérivés sont des
marchés
financiers. On désigne par l'expression "marchés
dérivés" l'ensemble des marchés réglementés
ou de gré à gré sur lesquels se traitent des
produits
dérivés d'autres produits financiers existants, dits
sous-jacents, tels que des actions, des taux d'intérêt, des taux
de changes , des portefeuilles de crédits, etc.
Les marchés de dérivés sont la transposition
en tant que marchés monétaires et financiers des marchés
à terme sur matières premières et marchandises.51(*)
La Bourse se compose ainsi d'un marché au comptant (les
transactions sont directement dénouées, c'est-à-dire que
les titres financiers: actions et obligations, sont immédiatement
payés et obtenus par la personne qui les souscrit sur ce marché)
et d'un marché à terme (les transactions sont
dénouées à terme, c'est-à-dire que les titres
financiers, s'ils sont négociés à un prix qui est
fixé le jour de la transaction, donc au comptant , sont par
contre payés et livrés à une date ultérieure
: c'est sur ce marché à terme que sont
négociés les produits dérivés) : toutes les
opérations se déroulant sur les marchés des produits
dérivés sont donc des opérations
qui dérivent d'une transaction au comptant (les conditions de la
transaction, de la livraison et du règlement sont décidées
le jour même), c'est pourquoi on dit que ce sont des opérations
sous-jacentes.
Les produits dérivés sont donc des produits par
lesquels deux contreparties ont la possibilité de négocier
à terme (à une date future fixée par le contrat entre les
deux contreparties) un actif financier sous-jacent (action, devise,
matière première, obligation, etc.) coté au
comptant (c'est-à-dire au jour le jour, selon l'offre et
la demande de l'actif sur les marchés financiers, comme le poisson dans
l'exemple initial).
On appellera donc produit dérivé tout
produit financier correspondant à la définition d'une
opération à terme (les conditions d'un
achat /d'une vente fixées à une date future sont
déterminées aujourd'hui) et dérivant d'un actif
sous-jacent coté au comptant
(c'est-à-dire selon les fluctuations quotidiennes du
marché).52(*)
Les principaux composants du marché des
dérivés, qui se sont fortement développés ces
dernières années sont:
- le marché des options négociables;
- le marché à terme.
2.3.10.1 Marché
d'options négociables
Une option négociable est une convention dans laquelle
une partie donne à une autre le droit mais non obligation d'acheter ou
de vendre un actif sous-jacent (ou actif support).
Il existe deux principaux contrats qui sont les options
d'achat appelées aussi call et les options de vente
appelées également put.
Un call (option d'achat) donne à l'acheteur le droit
d'acheter un nombre détermine d'unités d'actif support, à
un prix déterminé (appelée prix d'exercice ou
strike-price) avant ou à une date déterminée
(appelé date d'échéance du contrat ou strike date).
Un put (option de vente) donne à l'acheteur le
droit de vendre un nombre déterminé d'unités d'actif
support à un prix déterminé avant ou à une date
précisée.
Dans tous les cas, le vendeur du contrat d'option est
subordonné à la décision de l'acheteur, et ce dernier
exerce son option uniquement s'il y a intérêt. L'acheteur d'un
call est bénéficiaire à l'échéance du
contrat si le prix de l'actif sous-jacent est supérieur au prix
d'exercice.
L'acheteur d'un put est gagnant à la date
d'échéance du contrat si le prix de l'actif sous-jacent est
inférieur au prix d'exercice. La définition complète d'une
option doit clairement spécifier dans quelles conditions elle peut
être exercée. Les options du type européen ne peuvent
être exercées qu'à une date déterminée, en
générale la date d'échéance. Les options du type
américain peuvent être exercées à n'importe
quel moment jusqu'à la date d'échéance.53(*)
Nous pouvons citer quelques contrats d'option 54(*):
§ Options sur indices boursiers : les options
sur indices boursiers se sont développées à partir de
1983 aux Etats-Unis et les volumes de transaction y sont devenus rapidement
très importants pour des raisons de commodité évidentes
par rapport aux options sur action en termes d'arbitrage de couverture et de
spéculation. A partir de 1987 aux Etat Unis et du début des
années quatre-vingt sur les autres places boursiers internationales, est
apparue une stagnation des transactions sur actions, qui a eu pour origine un
transfert d'activité en faveur des marchés d'options sur
indice.
§ Options sur marchandises : il existe des
options sur certaines marchandises que l'on peut négocier. Les
échanges les plus actifs concernent les options sur l'argent et l'or.
Certains instruments d'options sur métal nécessitent une
livraison physique, alors que d'autres sont négociés en contrat
de futures sur métal. Euronext organise des marchés
d'options sur le contrat à terme colza, et a ouvert des contrats
d'options sur le vin (Winenext) et sur l'électricité
(powernext)
§ Option sur taux d'intérêt : sur
les grandes places boursières internationales, des options sont
échangées sur des instruments financiers comme les bons du
Trésors, les obligations d'Etat et les certificat de dépôt.
Plutôt que de porter directement sur de tels titres, le sous- jacent est
généralement représenté par des contrats à
terme (futures) sur obligations et bon du Trésor.
Euronext organise des marchés d'options sur le contrat à
terme euronotionnel, sur le contrat à terme Euro 5 ans, sur le contrat
à terme Euribor 3 mois.
§ Options de change : les premières
options de change négociées sur des marchés
organisés, le furent Amsterdam en 1982. Les options de change sont
pourtant devenus indispensables pour se protéger contre la
volatilité des devises mais ont pris la forme d'option de gré
à gré, beaucoup plus adaptée aux besoins de couverture des
opérateurs.
§ Les options exotiques : il n'existe pas de
définitions standard pour les options exotiques. On peut
néanmoins les considérer comme les options qui ne
vérifient pas toutes les conditions remplies par leurs homologues
traditionnels. Dès lors que l'une de ces conditions n'est pas remplie,
l'option sort du cadre traditionnel et constitue ainsi une option exotique. Les
options exotiques n'ont connu leur vertable développement que depuis la
fin des années quatre-vingt, et font l'objet de transactions de
gré à gré. L'apparition de ces produits optionnels permet
par le biais d'un seul contrat, permet de répondre parfaitement aux
besoins des investisseurs et des entreprises.
2.3.10.2 Marché
à terme
Ce sont des contrats qui peuvent être du type
forward et futures et qui sont dans leur principe identiques. Ils ne
divergent que par leurs modalités d'exécution.
Le contrat à terme forward constitue un
engagement d'acheter ou de vendre une certaine quantité d'actifs
supports ou actifs sous-jacent à une date d'échéance
future et à un prix spécifié au moment où le
contrat est passé. Si à la date d'échéance, le prix
comptant de l'actif support au contrat est supérieur au prix
spécifié et convenu à l'origination du contrat, l'acheteur
réalise un profit; dans le cas contraire, il réalise une perte,
et vice versa pour le vendeur.
Les actifs supports peuvent être une grande
variété d'actifs financiers : les devises, les indices d'action,
les indices obligataires mais aussi des matières premières (l'or,
le pétrole...) ou des produits agricoles. La valeur du contrat à
terme forward est versée par le débiteur au
créancier seulement à l'échéance; aucun paiement
entre les deux parties contractantes n'intervient avant cette date.
Par conclusion, le contrat à terme de type
futures est semblable au contrat à terme de type forward.
La langue française n'a d'ailleurs qu'un seul mot pour les deux: contrat
à terme. Aussi, le profit de gains ou de pertes des deux est identique.
Mais à l'inverse du contrat forward, le risque
de crédit, c'est à dire le risque de défaut du contractant
peut être éliminé dans le contrat futures, grâce
à deux mécanisme spécifiques : le dépôt de
garantie et l'appel de marge d'une part, l'existence d'une chambre de
compensation et la standardisation des contrats d'autre part. 55(*)
Les opérations les plus couramment
réalisées sur ce marché sont:
· Les opérations de couverture, qui consistent
à contrer le risque de dépréciation en procurant un gain
le couvrant.
· Les opérations d'arbitrage permettant
d'acquérir les titres livrables à l'échéance du
contrat et de vendre simultanément des contrats correspondant pour une
différance favorable entre le titre le moins cher à livrer et le
prix contrat négocié à un cours donnée.
· Les opérations spéculatives donnant lieu
à des opérations d'autant plus attrayantes qu'elles profitent des
effets favorables de la valeur du contrat par rapport au montant du
dépôt nécessaire pour l'acquérir ou le vendre.
CHAPITRE TROISIEME:
METHODOLOGIE DE RECHERCHE
Ce chapitre relate le processus parcouru du début
à la fin pour réaliser ce travail, il comprend les
différentes méthodes et techniques qui ont été
utilisées afin d'atteindre les vérités que nous
poursuivons.
Selon GRAWITZ, M., la méthode est la façon
concrète d'envisager ou d'organiser la recherche, mais ceci d'une
façon plus ou moins impérative, plus ou moins précise,
complète,et systématisée.56(*)
Selon cet auteur, la méthode vise à
répondre à la question «comment?»; elle consiste
à une démarche rationnelle de l'esprit pour arriver à la
connaissance ou à la démonstration de la vérité.
Elle est une démarche intellectuelle coordonnant un ensemble
d'opération en général et plusieurs techniques.
La technique quant à elle est un moyen d'atteindre un
but mais qui se situe au niveau des faits ou des étapes pratiques. Donc
la technique représente les étapes d'opérations
limitées, liées à des éléments pratiques,
concrets, adaptés à un but défini.
Pour mieux comprendre, on peut dire que les techniques ne sont
que les outils mis à la disposition de la recherche et organisées
par la méthode dans ce but. Alors que la méthode utilise et
organise les techniques qui sont concrètes en fonction du but. Donc la
technique est un outil de méthode.
3.1 METHODES DE RECHERCHE
Notre travail a adopté les méthodes suivantes
:
3.1.1 Méthode
historique
La méthode historique a trait a ce qui concerne
l'origine et le développement. Elle implique le développement du
phénomène, et même de son explication par les étapes
de son histoire, donc du facteur temps.
Cette méthode cherche la genèse des
événements, les antécédents des faits et aide
à répondre aux questions : quand ? Comment ? Relatives a ces
faits.57(*)
Elle nous a aidé à connaître pourquoi il
a été créé le marché des capitaux,
c'est-à-dire les causes qui ont poussé les différents
agents économiques à l'échelle internationale en
général et au niveau national en particulier à exiger
qu'il faut qu'il ait un marché des capitaux. Elle nous a permis
également de connaître les attentes que ces agents voulaient de ce
marché des capitaux et quand il a été
créé.
3.1.2 Méthode
analytique
Cette méthode permet d'analyser systématiquement
toutes les informations ainsi que les données récoltées.
Elle insiste beaucoup sur chaque élément d'un tout, et elle
considère les choses dans leurs éléments plutôt que
dans leur ensemble.
Elle nous a permis d'analyser systématiquement toutes
les informations ainsi les données récoltées au sein de la
CSR et à la CMAC. Ici les différentes informations provenant de
différents agents de l'institution sous l'étude ont
été analysées avant d'être prise en
considération.
3.1.3 Méthode
comparative
Cette méthode a permis de faire une comparaison portant
le fonctionnement du marché des capitaux du Rwanda et celui des
marché des capitaux plus développés.
3.2 Techniques de
recherche
Pour appréhender une réalité faisant
objet d'une étude scientifique, l'utilisation des techniques
s'avère nécessaire. La technique est un moyen d'atteindre un but
situé au niveau des faits, des étapes pratiques, elle implique
l'utilisation d'outils, de machines, de gestes ou d'étapes comportant
des procédés opératoires rigoureux, définis,
transmissibles,susceptibles d'être appliqués à nouveau
dans les mêmes conditions, adaptées au genre de problèmes
en cause.58(*)
La technique est défini encore comme l' outil de la
recherche impliquant les procédés de collecter les données
adaptées à la fois a l'objet d'insatisfaction, à la
méthode d'analyse adoptée et surtout au point de vue qui guide la
recherche.59(*)
De ce fait, par technique on peut entendre des
procédés ou manière d'aboutir à un résultat.
Dans cette recherche, nous avons utilisé les techniques suivantes :
3.2.1 Technique
documentaire
Elle est orientée vers une fouille systématique
de tout ce qui est écrit et ayant une liaison avec le domaine de
recherche.60(*) Nous avons
consulté divers ouvrages, documents officiels, notamment les archives,
les publications administratives ainsi que les documents privées tels
que les archives privées, les documents personnels, les livres, les
annuaires, les revues et journaux etc.
3.2.2 Technique
d'interview
Elle est défini comme étant un
procédé d'investigation scientifique utilisant un processus de
communication verbale pour recueillir les informations en relation avec le but
fixé.
Il s'agit donc d'une forme de communication établit
entre deus personnes qui ne se connaissent pas, ayant pour but de recueillir
certaines informations concernant un objet précis.61(*)
Pour le cas de notre travail, nous avons adoptée
l'interview structurée ou entretien guidée qui nous a permis de
recueillir les informations en relation avec le but poursuivi. (voir guide
d'interview à l'annexe N°4)
Les questions préparées pour l'interview ont
été administrées selon la technique de recensement qui
consiste à administrer les questions à toutes les personnes qui
sont concernées.62(*)
Par le fait que les organes concernées par cette
étude sont constitués par le nombre limité d'intervenants
que ça soit du côté du CMAC, de la BNR que de la CSR, nous
avons préféré de procéder par interviewer toute
personne concernée par notre cas d'étude sans procéder a
l'échantillonnage au préalable
Dans ce travail nous avons mené un entretien avec un
agent de CMAC chargé des travaux quotidiens du marché des
capitaux où nous avions le but de savoir le fonctionnement du
marché des capitaux, la relation entre le marché des capitaux et
le CMAC, les différents intervenant sur ce marché et savoir si la
CSR fait partie. Cette technique nous a aidée à mener un
entretien avec le directeur ayant le marché des capitaux dans ses
attributions au sein de la BNR où nous avions l'objectif de savoir les
intervenants sur le marché des capitaux. En plus, nous avons
préféré adopter cette technique suite à
l'insuffisance des documents qui parlent sur le marché des capitaux
rwandais.
3.2.3 Technique d'observation
simple
Cette technique consiste à voir sans réagir et
à entendre sans rien répliquer. En ce qui concerne notre travail,
cette technique nous a permis d'assister au déroulement des transactions
au marché des capitaux qui oeuvre dans le bâtiment abritant la
banque ECOBANK, a la cinquième niveau; ces transactions ont lieu chaque
jour de 9h à12h.
CHAPITRE QUATRIEME :
PRESENTATION DE LA CAISSE SOCIALE, DU MARCHE DES CAPITAUX DU RWANDA, ANALYSE ET
INTERPRETATION DES DONNEES
4.1 PRESENTATION DE LA CAISSE
SOCIALE DU RWANDA
Par définition, la Caisse Sociale du Rwanda est une
institution publique chargée de la gestion du système de
sécurité sociale du Rwanda constituée des pensions
(vieillesse, invalidité, décès) et des cas des risques
professionnels (accidents du travail et des maladies professionnelles).
4.1.1 Historique de la CSR
Depuis son accession à l'indépendance en 1962,
le Rwanda a créé sa caisse de sécurité sociale
appelée la «Caisse Sociale du Rwanda. » son siège fut
provisoirement dans les locaux de l'ancienne Assemblée Nationale,
l'actuel KIST.
En 1973, la CSR déménagea pour s'installer dans
l'un des bâtiments du MINIPLAN à Muhima. C'est en Janvier 1979
qu'elle s'est installée à Kacyiru dans son immeuble administratif
qui constitue, jusqu'aujourd'hui, son siège. La CSR est située
dans la ville de Kigali district de Gasabo, en face du bâtiment abritant
le MIFOTRA et le MINALOC.
La Caisse Sociale du Rwanda dispose actuellement de quinze
agences régionales à Kigali, Gitarama, Butare, Gikongoro,
Cyangugu, Kibuye, Gisenyi, Ruhengeri, Byumba, Umutara, Kibungo, Rwamagana,
Murambi, Kirambo et Ngororero.
Actuellement, dans le cadre de faciliter ses clients à
accéder à ses services, la CSR a ouvert des bureaux dans chaque
district c à d que 30 districts à travers tout le pays
équivaux à 30 bureaux de la CSR qui rendent différents
services à ses différents membres situés dans les
différents coins du pays.
4.1.2 Statut de la
CSR
La Caisse Sociale du Rwanda (CSR) est un établissement
public chargé de la gestion du régime de sécurité
sociale institué par la loi du 15 Novembre 1962 et régit par le
décret loi du 22 Août 1974 portant organisation de la
sécurité sociale au Rwanda et complétée par
différents textes d'application. Cette loi a été
remplacée par la loi No 60/2008 du 10/09/2008 portant missions,
organisation et fonctionnement de la Caisse Sociale du Rwanda (CSR).
Elle est dotée de la personnalité civile et de
l'autonomie financière. Elle est placée sous la garantie de
l'Etat. Le ministère ayant les finances dans ses attribution,
actuellement (MINECOFIN) en assure la tutelle.
4.1.3 Mission de la CSR
La mission de la CSR consiste à gérer un
régime général de sécurité sociale. Elle
couvre actuellement pour les travailleurs salariés, deux branches de la
norme minimale de la convention N° 102 de l'Organisation Mondiale du Travail
(OIT) en cas de vieillesse ou de risque professionnel. Mais plus
spécifiquement, les missions principales de CSR sont:63(*)
· Collecter et gérer les cotisations
conformément aux lois;
· Verser les indemnités aux affiliés ;
· Effectuer les investissements;
· Sensibiliser les gens sur la sécurité
sociale durable;
· Etudier les voies et moyens d'atteindre le
système de sécurité sociale;
· Conseiller le gouvernement sur la
sécurité sociale;
· Etablir des relations et collaborer avec les autres
agences tant régionales qu'internationales ayant les missions similaires
4.1.4 Structure et
l'organisation administrative de la CSR
«L'organigramme est un graphique de la structure
hiérarchique d'une organisation sociale complexe représentant
à la fois les divers éléments du groupe et leurs rapports
respectifs.»64(*)
C'est une représentation schématique des
différents services ou postes d'une organisation.
Simple ou complexe selon la taille et l'importance de
l'organisation, l'organigramme met en relief les responsabilités et les
rapports hiérarchiques qui y prévalant. Ce schéma doit
être révisé chaque fois qu'il y a des changements afin de
mieux représenter la réalité de l'organisation.
L'organigramme de la CSR comprend les éléments suivants:
· Le ministère de tutelle
· Le conseil d'administration
· La direction
· Le comité de direction
L'organigramme de la CSR est de forme
hierarchico-fonctionnelle c'est-à-dire dotée d'une structure
hiérarchique avec étant major. (voir l'annexe N°5)
La ligne hiérarchique est composée de :
Directeur, chef des services et chefs des sections. Tandis que la ligne
fonctionnelle qui constitue l'état major est composé de quatre
sections qui sont : la section secrétariat de direction, la section
médecin conseil, la section juridique et la section audit interne.
4.1.4.1 Ministère de
tutelle
La tutelle de la CSR est assurée par le
ministère ayant les finances dans se attributions. Actuellement, elle
est assurée par le MINECOFIN. Le rôle de la tutelle consiste
à suivre de près la légalité des décisions
de la CSR en conformité avec l'intérêt
général. Le ministre de tutelle dans ses attributions fixe le
montant de l'indemnité allouée au commissaire du gouvernement
(celui-ci vérifie les opérations financières) à
charge de la CSR ainsi que la durée de son mandat.
4.1.4.2 Conseil
d'administration
Le conseil d'administration de la CSR est l'organe de
direction et de décision. Il est investi des pouvoirs étendus et
de la mission d'assurer la gestion du patrimoine en vue de la
réalisation de la mission de la CSR.
Un arrêté du premier ministre porte nomination
de (7) membres du conseil d'administration dont un président et vice
président. Les membres du conseil d'administration sont choisis parmi
les employeurs, les employés et les représentants du
gouvernement. Trente pour cent (30%) au moins des membres du conseil
d'administration sont du sexe féminin.
Les membres du conseil d'administration sont
désignés pour un mandat de trois (3) ans renouvelable une seule
fois.
4.1.4.3 Direction
La gestion journalière de la CSR est assurée par
son directeur nommé par l'arrêté du premier ministre. Le
directeur coordonne et dirige les activités journalières de la
CSR et responsable devant le conseil d'administration de la mise en application
de ses décisions.
Le directeur de la CSR est spécialement chargé
de:
· Donner des instructions de services au sein de la CSR
et dans ses branches;
· Elaborer et soumettre au conseil d'administration le
projet de budget pour l'exercice suivant ainsi que le rapport
d'exécution du budget de l'exercice précédent ;
· Assurer l'exécution du budget et la gestion du
patrimoine de la CSR;
· Assurer la gestion du personnel de la CSR
conformément à la loi
· Transmettre un rapport d'activités de la CSR au
conseil d'administration au moins une fois par trimestre;
· Mettre en place les règles régissant la
collecte des cotisations et le versement des indemnités aux
affiliés ;
· Représenter la CSR devant la loi;
· Il est conclu, entre le conseil d'administration et de
la direction, un contrat de performance déterminant les obligations de
chaque partie et les besoins nécessaires à la réalisation
de la mission de la CSR.
4.1.4.4 Comité de
direction
Le comité de direction est composé du directeur
et des directeurs de départements de la CSR.
Le comité de direction de la CSR a les attributions
d'élaborer la politique de la CSR et de la soumettre au conseil
d'administration pour approbation.
Le comité de direction examine et résout les
problèmes des autres employés de la CSR.
Le fonctionnement et les autres attributions du comité
de direction sont déterminés par le règlement d'ordre
intérieur de la CSR.
4.1.5 Patrimoine et finance de
la CSR
Le patrimoine de la CSR comprend les biens meubles et
immeubles. Il provient des sources suivantes:
· Les cotisations prévues par les lois;
· Les amendes et les majorations de retard;
· Les revenus de son patrimoine;
· Le produit des services prestés par la CSR;
· Les subventions de l'Etat ou des donateurs;
· Les dos et legs.
4.1.6 Instruction et plan
d'investissement
Les instructions régissant les investissements de la
CSR sont déterminées par l'Arrêté n° 60/2008 du
10/09/2008 dans son chapitre 2, article 4, du ministre ayant les finances dans
ses attributions. Ces instructions régissent également la
passation des marchés relatifs aux activités d'investissement de
la CSR.
Le plan d'investissement établi et approuvé par
le conseil d'administration de la CSR doit être conforme aux instructions
du ministre régissant les investissements de la CSR
Le plan d'investissement doit avant tout éviter tout
risque aux capitaux investis et devant être affectés aux
activités rentables visant la promotion du bien être sociale et du
développement du pays.
4.1.7 Branches couvertes par
la CSR
La Caisse Sociale du Rwanda gère un régime de
sécurité sociale qui est composé de deux branches des
pensions et la branche des risques professionnels
4.1.7.1 Branche des
pensions
Les prestations en matière de pension sont
basées sur un système de répartition ou le mode de calcul
a été préalablement défini:
· 8% des cotisations reparties entre l'employeur (5%) et
le salarié (3%)
· 30% des prestations pendant les 3 ou 5
dernières années de carrière avec une majoration de 2%
pour chaque année supplémentaire au delà des 15 ans (180
mois) d'assurance.
Parmi les sortes des pensions nous avons:
§ La pension de vieillesse: « la vieillesse
est définie comme étant la dernière période de la
vie normale qui succède à la maturité
caractérisée par un affaiblissement global des fonctions
physiologiques et des facultés mentales et par des modifications
atropiques des tissus et des organes .»65(*)
De la définition qui précède, nous en
déduisons que la vieillesse est une usure normale des facultés
physiques et mentales d'un individu résultat de l'âge.
§ La pension d'invalidité
(PI):L'invalidité d'un travailleur est définie comme
étant l'incapacité, en raison de son étant de
santé, d'obtenir une rémunération suffisante correspondant
à ses aptitudes professionnelles compte tenu du marché du
travail. Elle peut résulter d'un accident ou d'une maladie d'origine non
professionnelle.
La convention N° 123 de l'organisation Internationale du
Travail (OIT), définit l'invalidité comme l'incapacité
pour le travailleur d'exercer une activité professionnelle quelconque
dans une mesure prescrite, lorsqu'il est probable que cette incapacité
sera permanente ou lorsqu'elle subsiste à l'expiration d'une
période prescrite d'incapacité temporaire ou initiale.
§ La pension de survivants: la pension de
survivant a lieu suite au décès de l'assuré (ou du soutien
de la famille). La convention N° 123 de l'Organisation Internationale du
Travail (OIT) définit le décès du soutien de la famille
comme étant une perte de moyens d'existence subie par les personnes
à la charge du travailleur assurée du fait de son
décès.
Les prestations prévues par la sécurité
sociale présentent donc un transfert en faveur des survivants de la
pension de vieillesse d'invalidité ou anticipée que percevait ou
à laquelle aurait pu prétendre au moment de décès,
le travailleur assuré.
Elles sont attribuées dans les proportions suivantes:
- 50% pour la veuve ou le veuf;
- 25% pour chaque orphelin de père ou de mère;
- 25% pour chaque ascendant.
L'attribution de la pension de survivants est subordonnée
à des conditions de mariage ou la veuve ou le veuf doit être
légalement marié et le mariage devra avoir eu lieu au moins 6
mois avant le décès de l'assuré (ou du soutien de la
famille).
A ce qui concerne les enfants ou ascendants à charge,
il s'agit des enfants célibataires qui vivaient effectivement avec le
défunt, soit ses propres enfants, soit les enfants adoptés
légalement par lui ou les enfants naturels reconnus par lui, de moins de
18ans ou de 25 ans s'ils poursuivent leurs études.
Les pièces d'usage délivrées par les
autorités compétentes sont exigées dans chaque dossier de
demande de pension.
4.1.7.2 Branche des risques
professionnels
Le risque est défini comme étant un
événement futur et incertain dont la réalisation ne
dépend pas exclusivement de la volonté de l'homme et qui,
lorsqu'il se produit fait naître un besoin.
Une analyse des risques conduit à le diviser en trois
catégories:
- les risques professionnels : accidents de travail, maladies
professionnelles;
- les risques humains: maladies d'origine non professionnel,
invalidité, vieillesse, décès;
- les charges familiales.
Parmi ces trois sortes de risques, celui qui est couvert par la
CSR est le risque professionnel qui comprend :
- l'accident de travail;
- la maladie professionnelle.
L'accident de travail: l'accident de travail est
caractérisé par ces trois éléments :
- fait soudain et imprévisible d'origine extérieure
à celui qui le subit;
- fait causant une lésion corporelle a celui qui le
subit;
- fait intervenant à l'occasion ou en raison du travail de
celui qui le subit.
D'une manière générale, est
considéré comme accident de travail, quelque soit la cause,
l'accident survenu à un travailleur par le fait ou à l'occasion
du travail qu'il y ait ou non faute de sa part.
La maladie professionnelle: la maladie
professionnelle à la différence d'autres maladies, est
assimilée à un accident de travail parce qu'il y a
causalité incontestable avec le travail.
Est considérée comme une maladie professionnelle,
toute maladie causée par le fait et à l'occasion de
l'exécution d'un travail.
Pour qu'une maladie soit reconnue professionnelle, trois
conditions sont retenues:
- elle doit figurer dans les tableaux déterminés
par le législateur, accompagnée d'une liste des travaux
susceptibles de la provoquer;
- le malade doit avoir pratiquée les travaux de
façon habituelle;
- la maladie doit être constatée dans un certain
délai à partir de la cession de l'exposition au risque.
4.1.8 Règles et
procédures à la CSR66(*)
Selon la conception «
universaliste», les régimes de sécurité sociale
doivent protéger l'individu en tant que membre de la collectivité
nationale, indépendamment du fait qu'il exerce ou non une
activité professionnelle. Cette conception pose le principe du droit de
chacun à la sécurité sociale et implique la fiscalisation
des ressources de la sécurité sociale.
Selon la conception «professionnaliste», les
régimes de la sécurité sociale couvrent les travailleurs
salariés parce qu'ils exercent des activités professionnelles
ayant droit à la rémunération sur lesquelles sont assises
les cotisations. La sécurité sociale est alors financée
par les cotisations patronales et salariales.
Ce mode de financement présente des avantages certains:
- les travailleurs acceptent facilement les précomptes
opères sur leurs salaires dans la mesure ou ils savent que les
cotisations sont directement versées a l'organisation à la
gestion du quelle ils participent;
- l'autonomie des organismes met leurs ressources à l'abri
des vicissitudes des finances publiques et limite les appétits
gouvernementaux.
C'est la conception «professionnaliste» qui a
été adoptée par les pays francophones d'Afrique ou la
sécurité sociale et financée par:
- les cotisations et leurs majorations de retard;
- les produits du placement des fonds;
- les subventions des pouvoirs publics;
- les dons, les legs et tout autre ressource attribuée par
un texte législatif ou réglementaire.
Les travaux liés au calcul, à la mise en
recouvrement et a l'encaissement des cotisations, sources principales de
financement des organismes de sécurité sociale, doivent
être effectués avec rapidité (en utilisant des
méthodes appropriées) pour permettre à ces organismes :
- d'assurer le service des différentes prestations
sociales dont le taux et le nombre de bénéficiaires augmentent
sans cesse;
- de faire face aux coûts croissant de gestion des
différentes branches techniques;
- de constituer des réserves techniques dont une
judicieuse utilisation permet de consolider leurs patrimoines.
4.1.8.1 Procédures
d'immatriculation de l'employeur
§ Identification de l'employeur : est
considéré comme employeur, toute personne physique ou morale,
publique ou privée, qui utilise, à quelque titre que ce soit, du
personnel salarié ou assimilé. Sont considérés
comme travailleurs salariés, tous les travailleurs régis par le
Code du Travail, sans distinction de race, la nature et la validité de
leur contrat de travail
.
Sont assimilés aux travailleurs salariés et
confèrent la qualité d'employeurs à ceux qui utilisent
leur service :
- les apprentis;
- les élèves d'établissements d'enseignement
technique et de formation professionnelle;
- les détenus exerçant un travail pénal
comme conséquence d'une condamnation judiciaire, sous la surveillance de
l'autorité des pouvoirs publics;
- les membres des coopératives de production, ainsi que
les gérants préposés non salariés de ces
coopératives;
- les ministres des cultes (dans certains pays);
- les gérants des sociétés à
responsabilité limitée sous certaines conditions;
- Les assurées volontaires (notamment pour la branche de
l'assurance vieillesse invalidité- décès)
Toute personne ayant la qualité d'employeur est
assujettie à la législation de sécurité sociale qui
fait naître à son égard des droits et des obligations. Au
regard de la législation de sécurité sociale, la
première de ces obligations est de se faire connaître à
l'organisme de sécurité sociale afin qu'il soit
procédé à son immatriculation.
§ Immatriculation de l'employeur: la demande
d'immatriculation est une obligation légale qui incombe à
l'employeur qui doit le faire dans un délai réglementaire fixe :
la plupart des législations exigent qu'elle soit faite dans les 8 jours
qui suivent, soit l'ouverture ou l'acquisition de l'entreprise, soit
l'embauchage du premier travailleur salarié.
L'immatriculation elle-même est l'opération
administrative d'inscription sur la liste des employeurs. Elle se traduit par
l'attribution d'un numéro matricule et la transcription d'informations
nécessaires à l'identification de l'employeur sur une fiche
cartonnée appelée «model 1». Ce dernier est rempli en
deux exemplaires (l'un pour l'employeur et l'autre pour la CSR) et comprend les
rubriques suivants:
- le nom ou la raison sociale;
- le secteur d'activité;
- la localisation géographique;
- la catégorie d'employeur.
Ces informations sont ensuite saisies à l'ordinateur.
L'immatriculation prend effet à la date de l'ouverture ou de
l'acquisition, ou du premier embauchage, même si la demande en a
été faite après le délai réglementairement
fixé.
§ L'affiliation des travailleurs : l'employeur a
l'obligation d'informer la CSR à propos de l'embauchage d'un ou des
salariés non encore affiliés. Il est tenu de donner tous les
éléments d'identification du travailleur que renferment les avis
d'embauchage ou déclaration d'affiliation Modèle 2. Un
numéro d'affiliation est alors accordé et sera par la suite son
numéro de compte individuel à la CSR. Toutes ces cotisations
seront versées sur ce numéro, d'où son importance quant a
son identification et à sa conservation. Tout assuré social doit,
en effet, avoir un seul numéro d'affiliation, qu'il conserve, même
en cas de changement d'employeur. En cas de perte de la carte d'affiliation, un
duplicata est accordé sur simple demande de l'intéressé
sans condition.
4.1.8.2 Tenues des comptes
cotisants
ü Le paiement des cotisants : l'employeur est
débiteur de l'ensemble des cotisations patronales et salariales. Les
cotisations des travailleurs ne sont pas payées par eux-mêmes,
mais font l'objet d'un précompte : une retenue à la source.
La substitution de l'employeur à ses salariés
comme débiteur des cotisations présente le double avantage de
réduire le nombre des débiteurs et des renforcer leur
solvabilité.
Pour s'acquitter correctement de cette obligation, l'employeur
(ou son préposé) doit connaître le mode de calcul des
cotisations et les conditions dans lesquelles s'effectue leur versement
ü Le calcul des cotisations : Il existe deux
modes de calcul des cotisations : elles sont fixées forfaitairement et
d'un montant identique pour tous les travailleurs quel que soit le montant de
leur rémunérations, ou calculées en pourcentage des
salaires.
Le système du calcul en pourcentage est le plus
utilisé, même si certaines législations prévoient le
système de cotisations forfaitaires pour certaines catégories du
personnel (par exemple : chauffeurs de taxis). A la CSR, taux de cotisation est
de 3% à charge du salarié et de 5% a charge de l'employeur.
ü L'assiette des cotisations: les cotisations
sont assises sur l'ensemble des gains ou salaire perçus par le
travailleur salarié. Mais tous les éléments de salaires ne
sont pas dans l'assiette des cotisations.
Parmi les éléments constitutifs de l'assiette des
cotisations nous pouvons dire :
· le salaire proprement dit;
· les accessoires et substituts du salaire qui sont : les
indemnités de fonction, de risque et de logement;
· les primes de technicité, d'ancienneté,
d'assiduité, de rendement et de panier;
· les primes ou gratification exceptionnelles de fin
d'année;
· les pourboires fixés;
· la majoration pour heures supplémentaires;
· la participation aux bénéfices;
· la contre-valeur des avantages en nature dans les
conditions et limites réglementaires;
· les indemnités compensatrices de congés
payés et de préavis en cas de rupture du contrat de travail;
· les sommes versées pendant la période
précédant et suivant l'accouchement;
· les sommes versées par l'employeur en application
du code du travail en cas de suspension du contrat de travail.
Parmi les éléments n'entrant pas dans l'assiette
des cotisations nous pouvons citer:
· les allocations ou indemnités familiales
éventuellement versées ;
· les indemnités de déplacements et frais de
voyage;
· les primes de salissure et de travaux insalubres;
· les primes d'outillages;
· les remboursements de soins de santé;
· une déclaration nominative des salaires (ou
relevé nominatif des salaires).
ü Le versement des cotisations: l'employeur
paie les cotisations par un des moyens libératoires admis dans les pays
: chèque ou virement bancaire, mandat postal.
A l'appui du versement des cotisations, l'employeur produit
des pièces justificatives : imprimées des bordereaux
récapitulatif et de déclaration nominative sont fournis par
l'organisme. Les cotisations sont portables et non quérables, le non
envoi des imprimées par l'organisme ne conditionne pas leur
versement.
ü périodicité de versement : les
cotisations sont en général par leur versement.
ü Délais d'exigibilité :
- pour le paiement trimestriel: dans le mois qui suit la fin du
trimestre
- en cas de cessation d'activité ou de cession, les
cotisations sont immédiatement exigibles.
4.1.8.3 Recouvrements des
cotisations
Le recouvrement et le contrôle des employeurs sont
effectués par une catégorie particulière du personnel :
les contrôleurs d'employeurs. Désignés par le Ministre de
tutelle ou le directeur de l'organisme selon les législations, ils
prêtent serment avant leur entrée en fonction.
La structure de cette unité de travail semi-nomade,
peut être centralisée ou décentralisée. Elle doit
viser à faciliter les tâches des contrôleurs
d'employeurs.
L'organisation des services de recouvrement et de
contrôle des employeurs varie selon les pays et rient compte des
problèmes pratiques rencontrés par les organismes dans la mise en
recouvrement des cotisations, mais les objectifs recherchés sont les
mêmes. Il s'agit de :
- vérifier l'exactitude et la sincérité des
déclarations des employeurs;
- tout mettre en oeuvre pour recouvrer les cotisations dues;
- rechercher les voies et moyens de nature à inciter, et
en cas de besoin, à contraindre les employeurs à s'acquitter de
leurs cotisations;
- éduquer les employeurs et les amener à une plus
grande compréhension de leurs obligations, surtout ceux qui
éprouvent certaines difficultés á lire, écrire ou
comprendre le langage administratif.
Les qualités que doivent posséder les agents de
recouvrement et du contrôle pour que les objectifs recherchés
soient atteints, il importe que les organismes confient les tâches de
recouvrement et de contrôle des employeurs à des cadres
compétents, dynamiques et intègres.
· Les qualités professionnelles
Les contrôleurs des employeurs doivent :
- posséder une culture générale
substantielle et avoir l'élocution facile;
- soigner leur présentation et se montrer courtois;
- avoir une connaissance générale du code du
travail, ainsi que les notions de comptabilités et de fiscalité
;
- avoir une connaissance approfondie des textes
législatifs et réglementaires relatifs aux régimes de
sécurité sociale.
· Les qualités morales
A l'occasion de l'exercice de leur fonction, les
contrôleurs peuvent parfois être l'objet des tentations. Ils
doivent avoir une grande force de caractère et de qualités
morales élevées pour ne pas y succomber. Ils doivent faire montre
de droiture et de patience pour faire aboutir leurs enquêtes et parfaire
la formation des employeurs.
4.2 Présentation du
marché des capitaux du Rwanda67(*)
Comme les autres marchés très avancés dans
les transactions en rapport avec les capitaux, le marché des capitaux
rwandais doit essayer d'avoir tous les nécessaires pour son bon
fonctionnement.
4.2.1 Intermédiaires sur
le marché des capitaux du Rwanda
Le marché des capitaux du Rwanda est relativement jeune
puisqu'il a été lancé officiellement en Janvier 2008. Les
acteurs principaux sur ce marché sont les intermédiaires
appelé « stockbrockers » qui sont les conseillers en
investissement ou les banquiers d'investissement.
Un intermédiaire est un professionnel qui aide les
investisseurs à acheter ou à vendre les titres (actions ou
obligations). L'intermédiaire fonctionne justement comme un
intermédiaire entre les investisseurs qui veulent acheter les actions ou
les obligations et les investisseurs qui veulent vendre les titres. Les
intermédiaires éliminent le travail pour un investisseur, de
chercher son partenaire.
Un investisseurs donne aussi conseils à ce qui concerne
les titres à acheter et à vendre. Il joue un rôle vital sur
le marché des capitaux du Rwanda parce que tous les investissements
doivent être faits à travers un intermédiaire. Pour
être qualifié comme intermédiaire au Rwanda, certaines
conditions doivent être remplies. Certaines de ces conditions sont :
· Remplir un formulaire de demande;
· Payer les frais d'admission;
· Etre admis par CMAC après une formation sur le
domaine.
Actuellement, les intermédiaires agréés et
enregistrés au Rwanda sont:
- Africa Alliance Rwanda
- Continental Discount House
- Dallas Securities Brokerage
- Dyer and Blair Rwanda
- Faida Securities Rwanda
- Kingdom Securities Rwanda
- Mbea Brokerage Securities
4.2.2 Frais payés par
l'investisseur
Un intermédiaire vend ou achète l'action ou
obligation pour le compte d'un investisseur, ce dernier doit alors payer un
certain montant pour ces transactions. Ces frais sont payés selon
l'importance du transaction comme suit:
TABLEAU N°1 : modalité de paiement des commissions
TYPE DE TITRE
|
MONTANT INVESTI
|
FRAIS PAYE
|
OBLIGATION
|
1er 5000000 FRW
|
1,8%
|
|
> 5000000 FRW
|
NEGOCIABLE
|
ACTION
|
1er 100000 FRW
|
1,5%
|
|
>100000 FRW
|
NEGOCIABLE
|
Source :
www.cmc.org.rw
Comme le montre ce tableau, du côté des
obligations, pour les premiers 5000000FRW de chaque montant investi,
l'investisseur doit payer 1,8% comme commissions à
l'intermédiaire, tandis que les commissions deviennent
négociables entre l'intermédiaire et l'investisseur pour un
montant supérieur à 5000000FRW.
Pour ce qui concerne les investissements en actions,
l'investisseur doit payer à l'intermédiaire 1,5% de premiers
100000FRW comme commission pour chaque montant investi, tandis que les
commissions sont négociables entre les deux acteurs pour un montant
supérieur à 100000FRW.
4.2.3 Marché des
capitaux et CMAC
CMAC ( Capital Market Advisory Council )
appelé aussi Conseil Consultatif pour les Marchés Financiers
(CCMF ) a été établi par le décret du premier
Ministre de Mars 2007 pour organiser et développer le marché des
capitaux au Rwanda.
Le conseil d'administration du CMAC comprend 11 membres non
exécutifs qui représentent différents
intérêts dans différents groupes. Ils sont nommés
par le Ministre ayant la finance dans ses attributions et ils donnent rapport
à celui-ci.
Les activités quotidiennes du CMAC sont assurées
par une direction dirigée par un directeur exécutif et un
technicien. Le secrétariat du CMAC se trouve en 5ième
étage dans le bâtiment de l'ECOBANK à Kigali.
Parmi les activités du CMAC sur le marché de
capitaux nous pouvons dire :
· Rédiger un rapport sur le marché et le
diffuser sur le marché et au public à travers les medias;
· Le jour du paiement, CMAC assure son bon
déroulement entre les intermédiaires;
· Enregistrement des intermédiaires ;
· Superviser les opérations de transfert de
propriété et en faire le rapport etc.
4.3 Analyse et
interprétation des données
Les données analysées et interprétées
ont été récoltées dans différentes
institutions comme la BNR, la CSR et le CMAC mais tous ayant une relation avec
notre sujet de recherche et le cas d'étude.
4.3.1 Investissements de la
CSR
La loi N° 60/2008 du10/09/2008 permet à la CSR
d'entreprendre différents investissements selon que ces derniers ne
présentent pas des risques. Parmi ses investissements nous pouvons dire
ceux faits en actions et ceux faits en obligations.
4.3.1.1 Investissements en
actions
Durant l'année 2008, la CSR a investi des fonds dans
différentes sociétés ainsi détenant certaines
actions qui peuvent l'aider à la satisfaction de ses membres «ses
cotisants»
TABLEAU N° 2 : les actions de la CSR dans différentes
sociétés
COMPAGNIE
|
ACTIONS DETENUES PAR LA CSR
|
SONARWA
|
16.25%
|
BK
|
33.66%
|
BHR
|
35%
|
BRD
|
22.18%
|
RWANDATEL
|
20%
|
AGL
|
40%
|
REIC
|
17.5%
|
RIG sa
|
17.33%
|
ULTIMATE CONCEPT LTD
|
40%
|
HOSTELS 2020 SARL
|
40%
|
RWANDA FREE TRADE ZONE
|
15%
|
KIGALI TILES COMPANY
|
30%
|
RWANDA FOREIGN INVESTMENT co.
|
74%
|
SAFARICOM
|
15%
|
Source : direction de l'investissement de la CSR
En tenant compte de ce tableau, la CSR détient des
actions dans différentes sociétés oeuvrant au Rwanda et
à l'étranger. Les différents pourcentages disponibles dans
ce tableau sont respectivement par rapport au capitaux des ces
sociétés. A part l'investissement fait par la CSR au SAFARICOM
à travers le marché des capitaux Nairobi Stock Exchange de Kenya,
tous les autres ont été faits par la CSR sans passer sur aucun
marché des capitaux mais en faisant des négociations directes
avec les sociétés en besoin des capitaux. Ceci nous montre une
moindre importance accordée par la CSR aux marchés des capitaux
en général.
4.3.1.2 Investissements en
obligations
Les données récoltées sur terrain
montrent que la CSR a fait l'investissement à la BCR par une obligation
de 350.000.000FRW en deux parties ; une de 150.000.000FRW et l'autre de
200.000.000FRW.
TABLEAU N°3 : caractéristiques de la
1ière partie de l'obligation émise par la CSR
N°
|
DESCRIPTION
|
CARACTERISTIQUE
|
1
|
TITRE N°
|
BCR Series 001 Note
|
2
|
INTERET
|
9%
|
3
|
DATE DE TRANSACTION
|
31/01/2008
|
4
|
|
|
5
|
INVESTISSEUR
|
CAISSE SOCIALE DU RWANDA
|
6
|
VALEUR FACIALE
|
150.000.000 FRW
|
7
|
N° DE L'OBLIGATION
|
BCR Serie 001 Note
|
8
|
DATE
|
25/01/2008
|
9
|
DATE DE MATURITE
|
25/01/2018
|
Source : direction de l'investissement de la CSR
Ce tableau nous décrit les caractéristiques de
l'obligation qui constitue l'investissement fait par la CSR à la BCR
à travers le marché des capitaux du Rwanda . Il contient le
numéro d'identification de l'obligation (BCR Series001 Note),
l'intérêt annuel versé par la BCR à la CSR (9%) et
la date de transaction (le 31/01/2008). Ce tableau indique également le
nom de l'investisseur qui est la CSR et la maturité de cette obligation
qui est de 10ans du 25/01/2008 au 25/01/2018. Le même tableau indique
la valeur de cet investissement qui est de 150.000.000 FRW (la valeur
faciale). Signalons que l'investissement fait par la Caisse Sociale du Rwanda
(CSR) dans la Banque Commerciale du Rwanda (BCR) est partagé en deux
parties un de 150.000.000FRW (Voir l'annexe N°1) et l'autre de 200.000.000FRW
dont ses caractéristiques figurent dans le tableau qui suit.
TABLEAU N°4 : caractéristiques de la 2eme
partie de l'obligation émise par la CSR
N°
|
DESCRIPTION
|
CARACTERISTIQUE
|
1
|
TITRE N°
|
BCR Serie 002 Note
|
2
|
INTERET
|
9%
|
3
|
DATE DE TRANSACTION
|
31/01/2008
|
4
|
|
|
5
|
INVESTISSEUR
|
CAISSE SOCIALE DU RWANDA
|
6
|
VALEUR FACIALE
|
200.000.000 FRW
|
7
|
N° DE L'OBLIGATION
|
BCR Serie 002 Note
|
8
|
DATE
|
25/01/2008
|
9
|
DATE DE MATURITE
|
25/01/2018
|
Source : direction de l'investissement de la
CSR
Comme le tableau précédent, celui-ci nous
décrit également les caractéristiques de l'investissement
fait par la CSR à la BCR, celle-ci étant sa
2ième partie de 200.000.000 FRW. Ce tableau nous indique le
numéro d'identification de l'obligation (BCR Series 002 Note),
l'intérêt annuel de 9% que la BCR doit verser à la CSR et
la date de cette transaction (le 31/01/2008). Il nous indique aussi le nom de
l'investisseur qui est la CSR, la valeur de cet investissent appelée
également valeur faciale de 200.000.000FRW et sa maturité qui est
de 10ans du 25/01/2008 au 25/01/2018 (Voir l, annexe N°2). Comme nous l'avons
vu ci haut, même s'il y a eu deux transactions (celle de l'investissement
de 150.000.000FRW et celle 200.000.000FRW) concernant l'investissement en
obligations fait par la CSR à la BCR, à chaque six mois, le
paiement d'intérêt se fait en considérant la
totalité de l'investissement (350.000.000 FRW) (Voir l'annexe N° 3)
TABLEAU N°5: les investissements de la CSR à travers les
différents marchés des capitaux
MARCHE
|
MONTANT
|
%
|
MARCHE DES CAPITAUX DU RWANDA
|
350.000.000 FRW
|
7.6%
|
NAIROBI STOCK EXCHANGE
|
4.228.419.565 FRW
|
92.4%
|
TOTAL
|
4.578.419.565 FRW
|
100%
|
Source : élaboré par nous même sur base des
données récoltées sur terrain.
Ce tableau nous donne les différents investissements
faits par la CSR à travers les différents marchés des
capitaux de la région.
Le même tableau nous fait une comparaison des
investissements sur les différents marchés des capitaux
utilisées par la CSR durant l'année 2008 qui sont le
marché des capitaux du Rwanda et Nairobi Stock Exchange.
Comme ce tableau nous le montre, 4.578.419.565FRW est le
montant total de l'investissement que la CSR a fait à travers les
différents marchés des capitaux en général. De ce
même tableau, nous remarquons que 4.228.419.565FRW équivalent de
92.4% du montant total ci haut mentionné, est la somme d'argent investi
en SAFARICOM (société kenyane de télécommunication)
par la CSR à travers le marché des capitaux Nairobi Stock
Exchange de Kenya par l'intermédiaire DYER AND BLAIR du même pays
également. Tandis que 350.000.000FRW seulement équivalent de
7.6% du montant total que la CSR a investi à travers les
différents marchés des capitaux, est l'argent investi à
la BCR par la CSR à travers le marché des capitaux du Rwanda.
De ce qui précède, nous remarquons que la
Caisse sociale du Rwanda investit beaucoup à travers les marchés
des capitaux étrangers (92.4% de tous les investissements passés
sur les marchés) que sur le marché des capitaux national (7.6%
du montant total investi à travers les marchés des capitaux).
Cette préférence de la CSR de faire passer ses investissements
sur le marché des capitaux étranger au lieu d'investir beaucoup
à travers le marché des capitaux du Rwanda pourrait avoir
justification sur l'importance des intérêts.
TABLEAU N° 6 : les actions de la CSR dans les différentes
sociétés du Rwanda seulement
SOCIETE
|
MONTANT
|
%
|
MONTANT INVESTIS
|
SONARWA
|
5,000,000,000
|
16.25
|
812,500,000
|
BK
|
5,005,000,000
|
33.66
|
1,684,683,000
|
BHR
|
1,500,000,000
|
35
|
525,000,000
|
BRD
|
7,000,021,000
|
22.18
|
1,552,604,658
|
RDATEL
|
5,000,000,000
|
20
|
1,000,000,000
|
AGL
|
2,000,000,000
|
40
|
800,000,000
|
REIC
|
1,500,000,000
|
17.5
|
262,500,000
|
RIG
|
8,000,000,000
|
17.33
|
1,386,400,000
|
ULT
|
2,000,000,000
|
40
|
800,000,000
|
HOST
|
2,000,000,000
|
40
|
800,000,000
|
RWANDA FREE TRADE
|
5,006,800,000
|
15
|
751,020,000
|
RTC
|
2,500,000,000
|
30
|
750,000,000
|
RFI
|
3,000,000,000
|
74
|
2,220,000,000
|
TOTAL
|
|
|
13,344,707,658
|
Source : élaboré par nous même sur base des
données recueillies sur terrain.
Alors que le tableau N°2 se trouvant sur la page 57 nous
montre toutes les sociétés qui oeuvrent au Rwanda et à
l'étranger où la CSR a fait ses investissements, ce tableau nous
montre les investissements de la CSR dans différentes
sociétés qui oeuvrent au Rwanda seulement et leurs capitaux
sociales (il exclut donc l'investissement fait au SAFARICOM de Kenya). Ces
investissements n'ont pas passé sur n'importe quel marché des
capitaux qu'il soit celui du Rwanda ou de l'étranger; la CSR les a fait
par négociation directe avec les sociétés demandeuses des
capitaux.
TABLEAU N° 7 : comparaison des voies d'investissements
utilisés par la CSR
VOIE D'INVESTISSEMENT
|
MONTANT EN FRW
|
%
|
investissement en actions par négociation directe avec les
sociétés
|
13. 344. 707. 658
|
97,44%
|
investissement à travers le marché des capitaux
rwandais
|
350.000.000
|
2,55%
|
TOTAL
|
13. 694 .707 658
|
100%
|
Source : élaboré par nous même sur base des
données recueillies sur terrain.
Comme ce tableau nous le montre, 13.694.707.658FRW est le
montant total investi par la CSR à l'aide de toutes les voies (par
négociation directe avec les sociétés demandeuses des
capitaux et à travers le marché des capitaux). Ce tableau nous
fait également la comparaison de ces voies d'investissement
adoptées par la CSR. En nous basant sur le tableau
précèdent qui nous indique le montant total de l'investissement
en action fait par la CSR par voie de négociation avec les
différentes sociétés du Rwanda. Comme nous le remarquons,
durant l'année 2008, le montant de 13.344.707.658FRW équivalent
de 97,44% du fond total investi par la CSR en utilisant toutes les voies, est
le montant investi par voie de négociation directe avec les
sociétés demandeuses des capitaux et 2.55% du montant total
investi par toutes les voies étant le montant investi par la CSR
à travers le marché des capitaux.
De ce qui précède, nous remarquons que la CSR a
accordé une plus grande importance aux investissements qui ne passent
pas sur le marché des capitaux, ce qui a eu des répercussions
sur l'efficacité du marché des capitaux surtout au point de vue
homogénéité où un marché des capitaux
devient plus efficace au moment où les grandes institutions comme la CSR
préfèrent faire leurs transactions concernant les actions et les
obligations sur ce même marché.
TABLEAU N° 8 : importance de l'intervention de la CSR par rapport
aux mouvements totaux enregistrés au marché des capitaux
DESCRIPTION
|
MONTANT EN FRW
|
%
|
mouvements totaux
|
25,862,937,500
|
100%
|
part de la CSR
|
350,000,000
|
1.35%
|
Source : élaboré par nous même sur base de
l'interview adressée au responsable du marché des capitaux
à la BNR.
Ce tableau nous montre l'importance de l'intervention de la
CSR par rapport aux mouvements enregistrés au marché des
capitaux. Comme nous a témoigné l'agent de la BNR, ces mouvements
ont été effectués par trois catégories
d'intervenants : les institutions, les particuliers et le gouvernement
rwandais.
L'agent de la BNR n'a pas accepté de nous donner les
détails en ce qui concerne la part de chacun (disant que c'est
confidentiel) mais il a pu rendre disponible le montant total enregistré
au marché des capitaux qui est de 25.862.934.500FRW.
Toutefois, les données récoltées au sein
de la CSR par confrontation avec ceux récoltées à la BNR
nous ont permis de faire une analyse de l'importance de l'intervention de la
CSR par rapport aux mouvements totaux enregistrés au marché des
capitaux.
De même que les analyses précédentes,
celle-ci nous montre aussi que l'intervention de la CSR (1.35% de mouvements
totaux enregistrés) est encore très minime par comparaison aux
mouvements totaux des capitaux enregistrés sur le marché des
capitaux rwandais. Compte tenu de ce qui précède, et compte tenu
des critères d'efficacité d'un marché cités dans
les chapitres précédents, l'intervention de la CSR sur le
marché de capitaux rwandais est insuffisante pour rendre celui-ci
efficace.
CHAPITRE CINQUIEME :
CONCLUSION ET SUGGESTIONS
5.1 Conclusion
Nous voici au bout de notre travail de recherche qui porte sur
l'analyse de la contribution des institutions financières à
l'efficacité du marché des capitaux du Rwanda. L'étude
s'étend sur une période d'une année (2008) et prend comme
terrain de recherche sur la Caisse Sociale du Rwanda (CSR).
Pour pouvoir mener notre étude, nous nous étions
fixé les objectifs suivants :
· Faire connaître au public le marché des
capitaux déjà fonctionnel au Rwanda et ressortir les avantages
qu'il peut leur apporter comme un nouvel endroit à investir ou de
trouver les emprunts pour leurs investissements à long terme.
· Vu que le marché des capitaux présente
des difficultés dès son introduction, notre objectif est de
tenter de trouver les solutions à ses problèmes et de mettre en
place les moyens nécessaires pour le rendre efficace
Le questionnement auquel notre étude a répondu est
le suivant :
v La CSR comme institution financière non bancaire qui a
suffisamment des fonds immobilisés dans sa caisse joue-t-elle un
rôle à l'efficacité du marché des capitaux au Rwanda
?
v Dans le cas où la CSR intervient sur le marché
des capitaux, est ce que son apport est suffisant pour que ce dernier
fonctionne efficacement?
Afin de mener à bout ce travail, nous avons formulé
les hypothèses suivantes :
§ La CSR joue un rôle prépondérant
à l'efficacité du marché des capitaux du Rwanda.
§ L'intervention de la CSR sur le marché des capitaux
rwandais est insuffisante pour rendre celui-ci efficace.
Quant à la méthodologie utilisée, nous
avons procédé par les méthodes analytique, comparative et
historique. La recherche documentaire, l'interview structurée et
l'observation simple ont été utilisées comme techniques de
recherche.
Comme nous l'avons souligné dans l'introduction, les
institutions financières et surtout ceux non bancaire sont d'une
importance capitale sur le marché des capitaux, les expériences
des marchés de capitaux plus développés comme ceux de
l'Europe ou de l'Amérique l'éprouvent.
La partie théorique de ce travail concernait les
définitions et les différentes dimensions des concepts
institution, marché des capitaux etc. Nous avons mis à jour les
conceptions de différents auteurs sur les marchés des capitaux
et sur les institutions financières moteur du marché des
capitaux.
La partie pratique nous a poussé à approfondir
l'analyse de la CSR et du marché des capitaux rwandais. A cet effet nous
avons préféré mener notre étude sur une
période d'une année (2008), ceci suite à la date
d'introduction de ce marché au Rwanda. (Le 01/01/2008).
Au bout de notre recherche, nous avons constaté ce qui
suit :
· La contribution des institutions financières
comme investisseurs sur le marché des capitaux est incontournable et
nécessaire pour son fonctionnement et son efficacité. Plus d'une
année vient de s'écouler, le marché des capitaux ne
présente pas des résultats palpables, tant au niveau
fonctionnement qu'au niveau intervention de différents acteurs
(investisseurs et emprunteurs) quelques transactions de la CSR
présentées dans ce travail en donne des explications.
· La CSR institution de grande renommée pourrait
permettre au marché des capitaux rwandais de présenter une image
d'un marché des capitaux très efficace au moment où
toutes ses transactions concernant des actions et des obligations se font
à travers le marché des capitaux. Au contraire, la CSR a
préféré d'acheter des actions par négociation
directe avec les sociétés pour un montant de 13.344.707.658 FRW
soit 97.44% du montant total investi à l'intérieur du pays et
faisant passer seulement une petite partie d'argent sur le marché des
capitaux (350.000.000FRW soit 2.55% seulement de tous les investissements, qui
a fait l'objet d'un investissement fait à la BCR à travers le
marché des capitaux).
· En plus, des fonds qui pouvaient contribuer à
l'efficacité du marché des capitaux rwandais, la CSR les a
investi sur les marchés des capitaux étrangers ; 4.228.419.565FRW
soit 92.4% du montant total investi à travers différents
marchés des capitaux, investi dans SAFARICOM à travers Nairobi
Stock Exchange en est l'exemple concret. Pour ce cas, le marché des
capitaux rwandais a reçu seulement 350.000.000FRW équivalent
à 7.6% du montant total investi sur les marchés des capitaux en
général.
· Enfin, 1.35% du montant total passé sur le
marché des capitaux rwandais que la CSR a investi à la BCR
à travers ce marché nous montre clairement l'insuffisance de
l'intervention de la CSR sur ce même marché. Tous ceux-ci
réunis, nous amènent à confirmer notre deuxième
hypothèse qui dit « l'intervention de la CSR sur le
marché des capitaux rwandais est insuffisante pour rendre
celui-ci efficace » et à infirmer la première qui dit
« la CSR joue un rôle prépondérant à
l'efficacité du marché des capitaux du Rwanda »
Le marché des capitaux rwandais n'a pas pu remplir les
critères d'un marché efficace durant l'année 2008 surtout
au point de vue atomicité et homogénéité suite aux
différentes raisons susmentionnées.
La non participation ou la faible participation des
institutions financières non bancaires sur le marché des capitaux
est l'une des plus grandes raisons qui handicapent le bon fonctionnement et le
développement des marchés des capitaux en général.
Les raisons peuvent être multiples avec des formes différentes.
Ainsi, nous ne pouvons pas prétendre épuiser toutes les causes.
Nous proposons aux futurs chercheurs, dans différents
domaines de poursuivre cette étude sous les considérations
suivantes:
· Aux gestionnaires, il serait important de
s'intéresser aux différents mécanismes nécessaires
au fonctionnement d'un marché des capitaux réel. Ils pourraient
également étudier les moyens à mettre en place pour
éliminer les raisons de la non participation des institutions
financières non bancaires rwandais au marché des capitaux.
· Aux économistes, il serait intéressant de
déterminer l'impact macroéconomique du marchée des
capitaux efficace.
· Aux sociologues, politologues et administrateurs, il
serait utile d'analyser l'impact du marché des capitaux sur la vie
sociale de la population et l'impact des faits politiques à la
réussite du marché des capitaux.
5.2 Suggestions
Les résultats de notre recherche conduisent aux
suggestions suivantes :
ü Les autorités politiques devraient tous faire
pour stabiliser la sécurité et garantir une paix durable dans
notre sous région, puisque l'investissement à long terme dans un
environnement incertain est toujours inquiétant.
ü Le CMAC devrait faire une campagne visant à
informer les gens une nouvelle opportunité au placement. Car plusieurs
personnes ici au Rwanda ignorent cette nouvelle façon d'investir.
ü Le Ministère tutelle (MINECOFIN) devrait
obliger les sociétés de l'Etat comme la CSR et d'autres à
être les premières à investir d'une façon
remarquable sur le marché des capitaux et instaurer un mécanisme
d'information (les journaux, les émissions
télévisées et radiodiffusées périodiques,
etc.) au gain obtenu et au fonctionnement du marché des capitaux.
ü Actuellement, le peu de transactions qui se passent sur
le marché des capitaux rwandais concernent seulement les obligations
(bonds), le ministère de tutelle devrait mettre en place dans le plus
court délai, un organe de cotation des entreprises pour que les
transactions en rapport avec les actions puissent commencer eux aussi.
BIBLIOGRAPHIE
OUVRAGES
- Jacquilat B. et Solnik B., le marché financier et
la gestion de portefeuille, Bordas, Paris, 1981
- Jacquilat B. et Solnik B., marché financier
(gestion de portefeuille et des risques), 4ième
éd., Dunod, Paris, 2004
- Choinel A., le système bancaire et financier (la
revue banque), Paris, 2002
- Choinel A., le marché financier: structure et
acteurs (la revue banque), 5ième éd., Paris,
1993
- Grawitz M., lexique des sciences sociales, éd.
Dalloz, Paris, 1994
- Catheline K., les clés d'un parcours boursier
réussi, éd. Gualino, Paris, 2003
- Saint-Etienne C., Macrofinance et marché
financier, éd. Economica, Paris, 1998
- WEISS D., Ressources humaines,
2ième éd, éd. des organisations, Paris, 2003
- LÖNING et al., Le contrôle de gestion et sa
mise en oeuvre, 2ième éd., Dunod, Paris,2003
- Choinel A. et Rouyer G., LE MARCHE FINANCIER (structure
et acteurs), 8ième éd., éd.
d'organisations, Paris, 2002
- JEAN-LUC G. et ERIC V., Etudes de marché,
2ième éd., 2007, P.220
MEMOIRES
- DUSABE T., Contribution de la banque rwandaise de
développement (BRD) dans le financement des entreprises au
Rwanda, UNILAK, 2006.
- KAMPIRE C., Le contrôle de gestion dans
l'amélioration des performances des organisations, ULK,
2005
- KAYUMBA J., Problématique de l'affiliation des
travailleurs du secteur informel à la CSR, ULK, Kigali,
2003.
- NYIRANDABARUTA M., Analyse financière instrument
d'aide à la détection des difficultés et à la
prise des décisions de gestion dans les entreprises publiques,
cas de l'office des cultures industrielles du Rwanda -thé (OCIR-
THE), UNILAK, 2005.
REFERENCES ELECTRONIQUES
- Fr.wikipedia. org
- Bestofcompta.free.fr
- www.cambiste.info
- www.actufinance. Fr
- www.bnr.rw
- www.vernimen.net
- www.jeunesmaroc.com
- www.equinix.fr
- www.csr.gov.rw
- www.cmac.org.rw
- www.skyminds.net
- www.sosreseau.com
- www.universalis.org
- Fr.wikipedia.org
- www.surfeco21.com
- www.france.attac.org
- Lexinter.net
REVUES ET RAPPORTS
- BRD. Rapport annuel, exercice 1991
- LE BANQUIER (magasine d'information de la BNR), Les
préparatifs du marché financier au Rwanda,
N°07/2004, Sept. 2004.
Annexes
CHEFS DES SECTIONS
AUDIT INTERNE
MINISTERE DE TUTELLE
CONSEIL D'ADMINISTRATION
DIRECTION
CHEFS DES SERVICES
SECRETARIAT DE DIRECTION
MEDECINE ET CONSEIL
SECTION JURIDIQUE
ANNEXES
ANNEXE N°1
CARACTERISTIQUES DE LA 1ère PARTIE DE
L'OBLIGATION EMISE PAR LA CSR
ANNEXE N°2
CARACTERISTIQUES DE LA 2ème PARTIE DE
L'OBLIGATION EMISE PAR LA CSR
ANNEXE N°3
REMBOURSEMENT DES INTERETS PAR LA BCR
ANNEXE N°4
GUIDE D'INTERVIEW
1. GUIDE D'INTERVIEW ADRESSEE AU DIRECTEUR D'INVESTISSEMENT DE LA
CSR
- Est-ce que l'investissement fait partie des
attributions de la CSR ?
- Est-ce que la CSR aurait fait les investissements à
travers le marché des capitaux au Rwanda dans l'année 2008?
- Quels sont les formes d'investissement faits par CSR ?
- Quel est le montant investi par la CSR à travers le
marché des capitaux ?
- Quelle est l'importance donnée au marché des
capitaux par la CSR ?
- Pourquoi privilégiez-vous investir plus en actions
qu'en obligations et sans passer sur le marché des capitaux ?
- Y a-t-il une autre information dont vous jugez utile à
cette recherche ?
2. GUIDE D'INTERVIEW ADRESSEE AU DIRECTEUR DU MARCHE DES
CAPITAUX A LA BNR
- Quel est le montant total enregistré au marché
des capitaux au Rwanda pendant l'année 2008 ?
- Quels sont les différents agents qui ont intervenu sur
le marché des capitaux et leurs apports respectifs durant
l'année 2008?
- Y a-t-il une autre information dont vous jugez utile à
cette recherche ?
3. GUIDE D'INTERVIEW ADRESSEE AU RESPONSABLE DES TRAVAUX
QUOTIDIENS AU CMAC
- Quelle est la relation qui est entre le marché des
capitaux rwandais et le CMAC ?
- Quelles sont les fonctions du CMAC ?
- Est-ce que vous pouvez nous dire les intervenants sur le
marché des capitaux rwandais ?
- Y a-t-il une autre information dont jugez utile à
cette recherche ?
ANNEXE N°5
ORGANIGRAMME DE LA CSR
* 1 CATHELINE K., Les
clés d'un parcours boursier réussi, éd. Gualino,
Paris, 2003, P.86
* 2 LE BANQUIER, magazine
d'information de la BNR, N° 07/2004, Septembre, 2004
* 3 SITE WEB
www.sosreseaux.com
consulté le 30/06/2009
* 4 Site web:fr. WIKIPEDIA . org
, consulté le 18/12/2008 à10h20
* 5 DICTIONNAIRE Le petit
ROBERT
* 6 Site web:fr.wikipedia. org.
consulté le 18/12/2008 à11h45
* 7 CHOINEL, A., Le
marché financier: structure et acteurs, la revue banque,
5ème édit., Paris, 1993, p.358
* 8 Dictionnaire le petit ROBERT
* 9 D.WEISS, Ressources
humaines, 2ième éd., éd. Des organisation,
Paris, 2003, P.243
* 10 LÖNING et al., Le
contrôle de gestion et sa mise en oeuvre, 2ième
éd., Dunod, Paris, 2003, P.6
* 11 LÖNING et al., idem,
P.6
* 12 Site web
www.cambiste. info, consulté le
14/12/2008, 22h00
* 13 MICHELLE de MORGUES
cité par LE BANQUIER, magasine d'information de la BNR, No
07/2004, 09/2004 P.5
* 14 SITE INTERNET :www. bnr.
rw consulté le 04/03/2009
* 15 GARSAULT, P. et PRIAMI, S.
cité par CHOINEL, A., Le système bancaire et financier, la
revue banque, Paris, 2002,p 17
* 16 DUSABE T. Contribution
de la banque Rwandaise de développement (BRD) dans le financement
des entreprises au Rwanda, UNILAK, 2006 P. 36
* 17 Site web fr.wikipedia.org
consulté le 05/07/2009 , 18h 43
* 18 DUSABE T., op. cit.
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* 19 CHOINEL A. et ROUYER G.,
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éd., Paris, P.203
* 20 Fr.wikipedia.org
consulté le 02/07/2009 à 19h17
* 21
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* 22 http//.www. actufinance.fr
consulté le 28nov 2008 18h50
* 23 DUSABE T., op. cit.,
P.37
* 24 B.R.D, Rapport
annuel, exercice1991, p.42
* 25 Site web
www.bnr.rw consulté le
04/03/2009
* 26 Fr.wikipedia. org,
consulté le14/12/2008, 22h48
* 27
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le 29/12/2008 à 20h09
* 28 Site web bestofcompta.
Free. Fr consulté le 29/12/2008 à19h48
* 29 SITE WEB
www.surfeco21.com consultee le
05/07/2009, 18h30
* 30 SITE WEB
www.jeunesmaroc.com consultee
le 01/03/2009 a 18h 16
* 31 Jacquilat,B. et Solnik B.,
MARCHE FINANCIER (gestion de portefeuille et des risques),
4ième ed., P.6
* 32 Jacquilat B. et Solnik B
op.cit. P.7
* 33 Jacquilat B. et Solnik B.
op. cit. P.8
* 34 Jacquilat B.et Solnik B.,
op. cit. P.9
* 35 Jacquilat B. et Solnik B.,
op. cit. P.10
* 36 Jacquilat B. et Solnik B.
op. cit. P.10
* 37 Jacquilat B. et Solnik B.
op. cit. P.11
* 38 Site web fr WIKIPEDIA .org
consulté le 01/03/2009
* 39 CATHELINE K., op. cit.,
P.132
* 40 SITE WEB:
www.skyminds.net consulté
le 28/06/2009 à18h
* 41 Jacquillat B.,et Solnik
B.,les marché financiers et gestion de portefeuille,
Paris,1981, p.5
* 42 LE BANQUIER, les
préparatifs du marché financier au Rwanda, Kigali, Septembre
2004, p4
* 43 LE BANQUIER, op. cit.
P.8
* 44 Jacquillat B. et Solnik
B., op. cit. P.11
* 45 SITE WEB www.equinix.fr
* 46 Choinel A. et Rouyer G.,
op.cit., P.336
* 47 Choinel A. et Rouyer G.,
op. cit. P. 341
* 48 Choinel A et Rouyer G.,
op. cit. P. 336
* 49 SAINT ETIENNE C.,
Macrofinance et marché financier, éd. Economica, Paris,
1998, P.73
* 50 JACQUILLAT B., et SOLNIK
B., MARCHE FINANCIER (gestion de portefeuille et des risques),
4ème éd., PARIS, 19
* 51 Site web lexinter.net
* 52
www.france.attac.org consultee
le 07/07/2009, 17h 27
* 53 Jacquillant B.et
Solnik,B., MARCHE FINANCIER(gestion de porte feuille et des risques),
4ième ed., P.274
* 54 Jacquillant B. et Solnik
B. op.cit. P.277
* 55 JACQUILLAT B., et SOLNIK
B., op. cit p.15
* 56 GRAWITZ, M., Lexique
des sciences sociales, éd. Dalloz, Paris, 1994, p. 156
* 57 GRAWITZ, M., cité
par NYIRANDABARUTA M., analyse financière instrument d'aide a la
détection des difficultés et a la prise des décisions de
gestion dans les entreprises publiques, cas de l'office des cultures
industrielles du Rwanda -thé (OCIR-THE), UNILAK, 2005, P. 57
* 58 GRAWITZ M.,
Méthode de sciences sociales, 11ième ed.,
Dalloz, Paris, 2001,p526
* 59 CHEVALIER J.,
Organisation : Administration de l'entreprise, Dunod, Paris, 1978,
P.168
* 60 GRAWITZ M.,
op.cit.,P.352
* 61 GRAWITZ, M., op.cit.,
p.718
* 62 JEAN-LUC G. et ERIC V.,
Etudes de marché, 2ième éd., 2007,
P.220
* 63 Site internet:
www.csr.gov.rw , consulté le 10/02/2009 à 17h 44
* 64 LAROUSSE, cité par
KAYUMBA J., Problématique de l'affiliation des travailleurs du
secteur informel à la CSR, ULK, Kigali, 2003, p.14
* 65 Nouveau petit Robert, cite
par KAMPIRE, C., Le contrôle de gestion dans l'amélioration
des performances des organisations,ULK, 2005, P.48
* 66 CSR, Structure de la
comptabilité de la Caisse Sociale du Rwanda, cité par
KAMPIRE, C., op. cit. P. 52
* 67 SITE INTERNET :
www.cmac.org.rw
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