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Impact des radios communautaires dans les milieux ruraux

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par Trésor NSENGA
Université de Lubumbashi - Graduat 2010
  

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CHAPITRE PREMIER : ELUCIDATION DES CONCEPTS

Il s'avère important que nous débutions le corps de notre travail par un point qui prend en charge la définition des concepts dans le but de faciliter la compréhension du sujet, objet de notre étude. Il s'agit de l'impact, radio et milieu rural.

I.1. LES CONCEPTS DE BASE

I.1.1. Impact

D'après Le Robert Micro, l'impact est un « effet produit, action exercée »6(*)

L'influence des radios communautaires dans les milieux ruraux est d'une nécessité. Ce terme impact désigne aussi « une action qu'exerce quelqu'un par ses idées(...) c'est également un effet produit sur individu ou une situation produite sur un événement ou une action »7(*)

Pour nous l'impact apparaît comme ; une mesure des effets tangibles et intangibles, positifs et négatifs qu'un incident, un accident, un changement, un problème ou un mouvement à, ou pourrait avoir, sur son environnement.

I.1.2. Radio

Plusieurs définitions ont été abordées par plusieurs auteurs selon qu'ils sont biologistes, techniciens, médecins, géologues, etc.

En journalisme, le concept radio a été abordé presque de la même façon. Dans le cadre de notre étude, nous allons prendre en considération quelques concepts ou mieux encore quelques définitions qui ont l'avantage de prendre en charge la compréhension de notre concept clé, à savoir la Radio ;

Parmi les médias, la radio, particulièrement, « est un outil irremplaçable qui permet d'entrer en contact, directement, avec les populations dans leur langue pour les sensibiliser, informer, mieux communiquer avec elles afin de faciliter les prises de décisions, tenant compte des limites et contraintes identifiées qui entravent le processus de développement local.

La radio fera prendre conscience aux populations des tares socioculturelles qui sont des obstacles au développement. »8(*)

Dicos Encarta la définit comme étant «une station émettrice de programmes sonores »9(*)

D'après FALCONI A. & François-Xavier B. Y. le mot radio « est l'apocope d'un grand nombre de mots : radiocommunication, radiodiffusion, radiotéléphonie, radiophonie, radiotélégraphie. Les quatre acceptions les plus courantes dans le secteur des médias sont les suivantes :

0. Ensemble des procédés et des techniques permettant la transmission instantanée et sans fil, plus ou moins loin, de son et/ou d'images et de sons, après analyse, codage et transformation en ondes, aux fins de réception par le public.

1. Réception de programmes de radiodiffusion sonore.

2. Ensemble des activités concernant la production et la distribution des programmes radio.

3. Activités nées de la technique de radiodiffusion qui ont fait de celle-ci un média à part entière. »10(*)

« La radio est comprise comme un média permettant à toute personne habitant une zone déterminée et possédant un appareil récepteur de recevoir une production émise conformément à un programme établi à l'avance et dont le support est les ondes électromagnétiques »11(*)Un autre auteur précise le concept en lui dotant d'une épithète à savoir communautaire. Ainsi, l'auteur définit la radio communautaire comme étant : « Un organisme de communication indépendant, à but non lucratif, à propriété collective, géré et soutenu par des gens d'une communauté donnée. Elle est un outil de communication et d'animation qui a pour but d'offrir des émissions de qualité répondant aux besoins d'information, de culture, d'éducation, de développement et de divertissement de la communauté dont elle est issue »12(*)

« Lorsque la radio favorise la participation des citoyens et défend ses intérêts ; lorsque qu'elle répond aux goûts de la majorité, que c'est fait avec humour et que l'espoir demeure sa priorité ; lorsque qu'elle informe vraiment ; lorsqu'elle aide à résoudre les mille et un problèmes de la vie de tous les jours ; lorsque durant les émissions, les idées sont débattues et toutes les opinions respectées ; lorsqu'elle encourage la diversité culturelle et non l'uniformité commerciale ; lorsque les femmes transmettent des informations et ne représentent pas de simples voix décoratives ou encore un attrait publicitaire ; lorsque aucune dictature n'est tolérée, non plus que la musique imposée par les disquaires ; lorsque les paroles de tous et chacun sont entendues sans discrimination ni censure, cette radio est dite une radio communautaire. »13(*)

I.1.3. Milieu rural

Parler de milieu rural conduit sûrement à distinguer deux concepts ; milieu et rural.

D'après Le Robert Micro, le milieu « est ce qui entoure, ce dans quoi une chose ou un être se trouve. Un ensemble des objets matériels, des circonstances physiques qui entourent et influencent un organisme vivant. C'est aussi le groupe social où quelqu'un vit. »14(*)

 

Le milieu est compris comme l'ensemble des personnes vivant dans l'illégalité considérées comme formant une classe sociale à l'instar de rural qui signifie « ce qui concerne la vie dans les campagnes ou encore habitants de la campagne »15(*)

Ce qui nous pousse à dire que le milieu rural  englobe l'ensemble de la population, du territoire et des autres ressources des campagnes, c'est-à-dire des zones situées en dehors des grands centres urbanisés.

Le milieu rural constitue le lieu de production d'une grande partie des denrées et des matières premières. Essentiellement agricole et sylvicole antérieurement, il est en voie de transformation et assure de plus en plus des fonctions de détente, de loisirs, de dépaysement et de vie alternative, notamment pour les habitants des grands centres urbains.

Sa spécificité se situe dans une diversité d'attitudes, de traditions socioculturelles, de liens avec la nature et de caractéristiques économiques et environnementales dont l'origine est principalement basée sur l'agriculture et la sylviculture. Cette spécificité lui procure son attractivité et doit donc être préservée, tout en assurant une réponse adéquate et durable à nos besoins.

Pour rencontrer l'acception générale du concept de milieu rural, Il faudrait y inclure également une part non négligeable de zones bâties imbriquées dans ces zones, ainsi que d'autres éléments liés ou non à l'exploitation agricole ou sylvicole.

I.2. L'INVENTION DE LA RADIO

L'invention de la radio « est l'oeuvre de l'Allemand HERTZ. Le Français E. Branly au cours du XIXème siècle conçoit le premier détecteur d'ondes hertziennes qui sera perfectionné par le Russe POPOV qui invente à son tour l'antenne. Enfin, MARCONI de nationalité Italienne va trouver le moyen de transporter les ondes sur les grandes distances et la radio est née. »16(*)

« En 1899, grâce à deux stations établies l'une en Angleterre et l'autre en France, Marconi, ingénieur Italien, parvenait à établir la première liaison sans fil au-dessus de la manche(...) En 1912, avec l'invention du micro, le développement de la radio commerciale devenait possible. »13 Depuis ses débuts, la radio transmettait uniquement de la musique. En Belgique, un groupe de chercheurs commença en 1913, à transmettre des transmissions expérimentales à partir du château royal de LAEKEN ; elles furent interrompues, par l'éclatement de la première guerre mondiale, deux ans après. D'autres pays s'équipèrent à leur tour : La France et l'Angleterre en 1931 »17(*)

En Afrique, « les stations de radio furent d'abord implantées dans les zones Anglophones, notamment en Afrique du sud et au Kenya. Dans les zones Francophones, elles seront installées avec un grand retard. En Rd Congo, l'implantation des radios était l'apanage des pères blancs (Les Jésuites) »18(*)

En définitive, la radio en Afrique était implantée dans un premier temps par les colonisateurs et les missionnaires. Après les autochtones s'en sont suivis, et « Le premier apport des radios communautaires concerne la démocratisation de la parole publique. En s'inspirant du modèle européen, la quasi-totalité des États de l'Afrique avaient instauré un monopole public sur l'audiovisuel »19(*). Malgré ce contrôle total des ondes, qui confine souvent à un « griotisme » médiatique, les radios publiques de nombre de pays n'arrivaient pas à couvrir tout l'espace territorial. De sorte que des pans entiers de populations étaient des "oubliés de l'information". La création des radios communautaires a ainsi permis l'accès à l'information à des populations qui sont, soit délaissées par les médias publics, soit jugées économiquement peu rentables pour justifier l'installation de radios commerciales. C'est le cas de la RDC où, à partir des années 1980, la Radio et Télévision nationale du Congo couvrait seulement une petite partie du sous-continent congolais, en raison de l'obsolescence avancé de ses équipements. La naissance des radios communautaires a permis aux populations des régions éloignées des centres urbains comme provinces orientales, le Bandundu, le Maniema et autres, d'accéder à des stations qui expriment "la voix des sans voix". De plus, les radios communautaires ont contribué incontestablement au pluralisme médiatique. De nouveaux espaces démocratiques permettant aux populations à la base et aux organisations populaires de s'exprimer sont créés. Ces radios fournissent une information de proximité produite par des gens du terroir.

I.3. LES FONCTIONS SOCIALES ET LES PROGRAMMES DE LA RADIO

Ils sont semblables à ceux de la presse. D'abord la radio « Informe par des émissions entièrement consacrées à l'information, à des heures dites de grande écoute (7 heures, 8 heures, 13 heures, 20 heures...)

La radio Eduque aussi par des émissions scolaires, rurales, médicales... Mais la distraction l'emporte par le nombre et la variété des émissions : variétés, théâtres,... Il ya pour tous les goûts ! voici un aperçu des principales composantes de la programmation des postes.

La musique. Environ 80% : surtout musique populaire ou facile à écouter. Musique semi-classique, musique de film, chansons...

La radio est un moyen très puissant pour faire vendre les disques.

Lignes ouvertes. Elles visent particulièrement les ménagères qui vaquent à leur travail et donnent des renseignements sur des sujets discutés. A l'occasion, elles apportent de l'eau au moulin des idées en vogue.

Les nouvelles et les informations. En moyenne 5 minutes par heure.

Autres émissions. Pièces de théâtre, reportage en direct, religion, sport... »20(*)

Ainsi nous pouvons dire que la radio remplit trois fonctions majeures à savoir ; Informer, Éduquer et Divertir.

Informer

La radio constitue un canal efficace d'information, elle informe le Public à travers les journaux parlés, les bulletins d'information, les flashs, etc.

C'est aussi à travers les informations que la radio est « l'expression de la vie politique nationale, régionale et locale. »21(*)

Eduquer

« c'est par des émissions à caractère éducatif, médical, social, scolaire...que la radio ou la télévision éduque. »22(*)

Elle peut donc assurer le développement de toute une nation et peut en outre influencer le comportement d'un peuple, son économie, selon qu'elle est utilisée en mal ou dans le bon. Elle oriente et livre des instructions nécessaires en matière de santé, d'agriculture.

Divertir

Après que l'homme ait bossé dur pendant un moment, ce dernier étant lassé, besoin d'un bon moment de détente et c'est la radio qui joue ce rôle par des émissions de détente telles que ; la musique, le théâtre,...voilà qui justifie une réserve d'un espace assez long à la programmation musicale dans les différentes stations de radio.

I.4. TYPOLOGIE DES RADIOS

a. Radio publique nationale

Une radio publique nationale est définie comme étant celle « qui s'adresse à l'ensemble de la population du pays. Leur zone de service atteint plusieurs centaines de kilomètres de rayon »23(*)

b. Radio de proximité

Est celle « disposant d'un auditoire pénitentiel situé dans un rayon de quelques dizaines de kilomètres autour de leur studio »24(*) Les programmes de cette radio s'appuient sur les émissions de services, l'interactivité (dédicaces)

L'exemple typique d'une radio nous conduit à citer la radio Phoenix université de Lubumbashi.

Radio communautaire

C'est la radio associative sans but lucratif qui fait de la communication sociale un axe de développement « il s'agit d'une communauté d'intérêt. Elle peut aussi être géographique »25(*)

Radio privée

C'est la radio de type commercial dont « le format a une double thématique : celle musicale en premier et locale de l'information »26(*)

Le flux musical interrompu, l'interactivité, la publicité à fond, les animations libres sont des éléments sur les quels elle s'appuie.

I.5. VILLAGE MIMBULU

Le village Mimbulu est situé au sud-ouest de la province du Katanga en République Démocratique du Congo (RDC) ; Il est donc séparé au nord par la ville de Lubumbashi, au sud par le territoire de Kipushi.

CHAPITRE DEUXIEME : INFLUENCE DE LA RADIO COMMUNAUTAIRE DU KATANGA DANS LE VILLAGE MIMBULU

II.1. HISTORIQUE ET ORGANISATION DE LA RCK

La Radio Communautaire du Katanga (RCK), station de Lubumbashi. Elle a été créée en juin 2003 et a un statut d'association sans but lucratif (ASBL) de droit congolais. Elle comprend cinq organes dont l'assemblée générale locale composée des associations membre de la société civile et des délégués des noyaux, un conseil d'administration composé de 17 membres mis en place par l'AG ; des représentants de différentes couches de la population organisée en noyaux et d'une direction qui gère au quotidien la station.

Celle-ci compte 20 membres repartis dans trois services dont la programmation, le service technique et le secrétariat comptable. Elle est également membre du réseau avec deux autres radios. Elles se sont dotées d'une instance de suivi de la marche de trois stations appelée comité provincial de pilotage (COPROPIL) dont la mission est de suivre

l'application de la philosophie communautaire et des principes éthiques de

fonctionnement.

La RCK station de Lubumbashi a suivi un processus participatif pour son implantation lequel a duré 3 ans soit de 2000 à 2003. Ce processus a permis la participation de la population à la gestion, à la programmation et au financement de la radio.

Elle est située au numéro 31 sur la chaussée de Kasenga au premier niveau de l'immeuble ECC/ SADRI et émet en modulation de fréquence (90.0 MHZ, FM).

II.2. RCK ET SON INFLUENCE SUR LA POPULATION DE MIMBULU

"Libérer la parole paysanne". Tel est le mot d'ordre qui a présidé à l'émergence des radios communautaires en Afrique. La mise en pratique de ce mot d'ordre a, en effet, favorisé la formidable expansion de ce type radio, tant sont grands ses apports positifs en faveur des zones défavorisées, surtout les campagnes. La radio communautaire du Katanga a un impact certain en matière de démocratisation de la communication, d'accès à la citoyenneté et au développement dans le village Mimbulu.

Rurale ou associative, la radio communautaire du Katanga est définie comme un organisme de communication indépendant, à but non lucratif, à propriété collective, géré et soutenu par des gens d'une communauté donnée. Elle est un outil de communication et d'animation qui a pour but d'offrir des émissions de qualité répondant aux besoins d'information, de culture, d'éducation, de développement et de divertissement de la communauté dont elle est issue, avec son slogan « La voix de sans voix. »

Conséquences : on a assisté sur le continent, à partir du vent de démocratisation des années 1990, à leur floraison, notamment en Afrique francophone. La République démocratique du Congo (RDC) se distingue par la création d'un grand nombre de radios communautaires, dans les autres pays, son développement est largement modeste. L'impact positif de la radio communautaire du Katanga en milieu rural peut être appréhendé à travers les services de proximité qu'elle procure aux populations défavorisées en matière de démocratie et de développement. Ce rôle positif est limité par les insuffisances des acteurs et les contraintes des paysages médiatiques africains.

La radio communautaire du Katanga a pour mission de promouvoir la promotion et protection de l'identité, de la personnalité et de la culture locale. Elle participe à la mise en valeur des patrimoines culturels locaux. Elle diffuse, dans bien des contrées, des émissions qui reflètent et préservent l'identité, la personnalité et la culture des communautés de base. Dans la majorité des radios, sont diffusés des programmes sur la musique traditionnelle, les contes, la poésie, le théâtre, les proverbes et autres arts du terroir. C'est le cas de la radio communautaire du Katanga(RCK) qui fait appel aux animateurs qui rapportent les contes, les légendes, jeux, devinettes et les récits traditionnels qui sont en même temps conservés sur les CD. Des émissions des radios locales qui permettent aux notables et autres anciens d'entretenir les jeunes sur l'histoire de leurs villages.

Le succès de cette radio communautaire s'explique par l'utilisation des langues nationales et locales. Cette pratique qui se recoupe avec les civilisations de l'oralité (caractérisant l'Afrique), permet de décliner les informations et les services des radios dans un langage accessible à la majorité des populations, analphabètes en français et en anglais. Elle assure, en même temps, la revalorisation des langues du terroir (y compris minoritaires) et la diversité culturelle et linguistique. Le deuxième pilier de ce succès s'enracine dans le fait que cette radio communautaire (RCK) fournit une information de proximité produite par des gens du terroir. Elle a aussi permis une implication plus dynamique des populations, engagées désormais dans une participation citoyenne active. Pour autant, elle est confrontée à des contraintes et à des défis majeurs.

Il apparaît donc que cette radio locale contribue à l'éducation informelle des populations de Mimbulu, processus permettant d'acquérir, tout au long de la vie, des comportements, des valeurs, des compétences et des connaissances, en dehors d'un dispositif structuré, à partir d'expériences quotidiennes et d'influences éducatives. Elle a permis aux populations du village Mimbulu d'acquérir des savoir-faire et des savoir-être lors d'émissions considérées comme des activités intégrées à la vie quotidienne. La culture locale de ces populations est également valorisée par cette radio (RCK).

      La radio communautaire s'est révélée comme un instrument de transformation sociale. En effet, elle est essentiellement conçue comme un organisme de support des actions de développement conduites par et pour les communautés rurales de base. De ce fait, elle est vouée à l'information locale, à l'éducation, au transfert des connaissances, à l'animation des collectivités, à l'expression populaire. Elle a vocation à contribuer, à réduire les conflits locaux, à promouvoir la scolarisation des jeunes, et en particulier des jeunes filles, à favoriser l'enracinement des valeurs civiles, à diffuser la culture et la musique traditionnelle. Elles sont également investies de la mission de supporter et d'accompagner les campagnes de santé ou d'alphabétisation fonctionnelle, de lutter contre les feux de brousse...    

Quelques exemples permettent d'illustrer la pertinence de cette approche. Dans le domaine de l'agriculture et de l'environnement, des émissions de la radio communautaire du Katanga sur le reboisement ont permis aux populations de cette région de mieux résister à la désertification. La radio communautaire du Katanga a suscité beaucoup de changements de comportement dans le mode de vie des communautés rurales dans le sud Katanga (village Mimbulu) dans le domaine de la santé, de l'éducation et de la tradition.

Pour terminer nous dirons que la philosophie historique même de la radio communautaire du Katanga est de permettre aux "sans voix" de s'exprimer, de servir de porte-parole aux opprimés (qu'il s'agisse d'une oppression raciste, sexiste ou de classe sociale) et, en général, d'offrir un outil de développement. Plutôt de donner l'occasion à la communauté de faire quelque chose pour elle même comme, par exemple, posséder et contrôler son propre moyen de communication.

Elle a pour mission non seulement d'informer, de former, de divertir la population mais aussi et surtout de contribuer à l'éveil d'un esprit critique, de valeurs citoyennes, de démocratie et de bonne gouvernance, en vue de la reconstruction et du développement durable du Katanga, en passant par l'appropriation des communauté effective de la radio par les populations pour leurs auto prise en charge.

La RCK compte en son actif plusieurs réalisations dont notamment : la sensibilisation de la population pour sa participation responsable au processus électoral, la formation des paysans aux techniques culturales, la lutte contre la destruction de l'environnement, lutte

contre les tracasseries administratives et policières dont sont victimes les populations surtout celle de la périphérie et de l'intérieure ; la formation sur le tas des journalistes et animateurs dont plusieurs sont débauchés par les chaînes commerciales installées à Lubumbashi ; la promotion de la culture locale par l'usage des langues locales dont elle a la particularité.

 

* 6 REY Alain (dir), Le Robert Micro, dictionnaire de la langue française, Le Robert, Paris, 2OO6, p. 677.

* 7 KSIMBA Thaddée, op. cit, p. 6

* 8 Média-Wipédia en ligne http://fr.wipédia.org/wiki/Lubumbashi (page consultée le 24 avril 2010)

* 9 MICROSOFT E, op. Cit.

* 10 FALCONI A, SsP & François-Xavier BUDIM'BANI Y, Lexique des médias, internet et multimédia, médiaspaul, Kinshasa, 2009, p. 141

* 11 TSHAILA Ndumba, op. cit, p. 9

* 12 Fraser COLIN et Restrepo ESTRADA S, Manuel de la radio communautaire, Paris, Unesco, 2001, p. 13

* 13 En ligne, « Déclaration de J. Ignacio Lopez VIGIL de 1997 » in http://www.amarc.org/humanité/média/html-page consultée- le 24 avril 2010.

* 14 REY Alain, op. cit, p. 836.

* 15 Ibidem, p. 1193.

* 16 IPO Abelela, Cours des mass medias, G1 Communication sociale/ISIM, Lubumbashi, 1999-2000, Inédit.

* 17 FALCONI A, Les bases de l'audiovisuel, initiation au langage médiatique, Saint Paul Afrique, Kinshasa, 1992, p. 129

* 18 KISIMBA Thaddée, op. cit, p. 9

* 19 André-Jean TUDESQ, Journaux et radios en Afrique aux XIXe et XXe siècles, Paris, Gret, 1998, p. 124

* 20 FALCONI, A, op. Cit, p. 131

* 21 RIBOREAU, G, Les programmes radiophoniques, Paris, RFI, 2002, p. 7

* 22 FALCONI, A, op. Cit, p. 7

* 23 RIBOREAU, op. Cit. p. 11

* 24 MUTINGA, Modeste, Neutralité et rôle des médias publics pendant la transition, in Monuc magazine, Kinshasa, n°14, p. 9

* 25 MULONGO, Freddy, Rôle des radios de proximité avant, pendant et après les élections, op. Cit, p. 12

* 26 Ibidem, p. 2

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault