CHAPITRE PREMIER :
ELUCIDATION DES CONCEPTS
Il s'avère important que nous débutions le corps
de notre travail par un point qui prend en charge la définition des
concepts dans le but de faciliter la compréhension du sujet, objet de
notre étude. Il s'agit de l'impact, radio et milieu rural.
I.1. LES CONCEPTS DE
BASE
I.1.1. Impact
D'après Le Robert Micro, l'impact est un
« effet produit, action exercée »6(*)
L'influence des radios communautaires dans les milieux ruraux
est d'une nécessité. Ce terme impact désigne
aussi « une action qu'exerce quelqu'un par ses idées(...)
c'est également un effet produit sur individu ou une situation produite
sur un événement ou une action »7(*)
Pour nous l'impact apparaît comme ; une mesure des
effets tangibles et intangibles, positifs et négatifs qu'un incident, un
accident, un changement, un problème ou un mouvement à, ou
pourrait avoir, sur son environnement.
I.1.2. Radio
Plusieurs définitions ont été
abordées par plusieurs auteurs selon qu'ils sont biologistes,
techniciens, médecins, géologues, etc.
En journalisme, le concept radio a été
abordé presque de la même façon. Dans le cadre de notre
étude, nous allons prendre en considération quelques concepts ou
mieux encore quelques définitions qui ont l'avantage de prendre en
charge la compréhension de notre concept clé, à savoir la
Radio ;
Parmi les médias, la radio, particulièrement,
« est un outil irremplaçable qui permet d'entrer en contact,
directement, avec les populations dans leur langue pour les sensibiliser,
informer, mieux communiquer avec elles afin de faciliter les prises de
décisions, tenant compte des limites et contraintes identifiées
qui entravent le processus de développement local.
La radio fera prendre conscience aux populations des tares
socioculturelles qui sont des obstacles au
développement. »8(*)
Dicos Encarta la définit comme étant «une
station émettrice de programmes sonores »9(*)
D'après FALCONI A. & François-Xavier B. Y.
le mot radio « est l'apocope d'un grand nombre de mots :
radiocommunication, radiodiffusion, radiotéléphonie, radiophonie,
radiotélégraphie. Les quatre acceptions les plus courantes dans
le secteur des médias sont les suivantes :
0. Ensemble des procédés et des techniques
permettant la transmission instantanée et sans fil, plus ou moins loin,
de son et/ou d'images et de sons, après analyse, codage et
transformation en ondes, aux fins de réception par le public.
1. Réception de programmes de radiodiffusion sonore.
2. Ensemble des activités concernant la production et
la distribution des programmes radio.
3. Activités nées de la technique de
radiodiffusion qui ont fait de celle-ci un média à part
entière. »10(*)
« La radio est comprise comme un média
permettant à toute personne habitant une zone déterminée
et possédant un appareil récepteur de recevoir une production
émise conformément à un programme établi à
l'avance et dont le support est les ondes
électromagnétiques »11(*)Un autre auteur précise le concept en lui
dotant d'une épithète à savoir communautaire. Ainsi,
l'auteur définit la radio communautaire comme
étant : « Un organisme de communication
indépendant, à but non lucratif, à propriété
collective, géré et soutenu par des gens d'une communauté
donnée. Elle est un outil de communication et d'animation qui a pour but
d'offrir des émissions de qualité répondant aux besoins
d'information, de culture, d'éducation, de développement et de
divertissement de la communauté dont elle est issue »12(*)
« Lorsque la radio favorise la participation des
citoyens et défend ses intérêts ; lorsque qu'elle
répond aux goûts de la majorité, que c'est fait avec humour
et que l'espoir demeure sa priorité ; lorsque qu'elle informe
vraiment ; lorsqu'elle aide à résoudre les mille et un
problèmes de la vie de tous les jours ; lorsque durant les
émissions, les idées sont débattues et toutes les opinions
respectées ; lorsqu'elle encourage la diversité culturelle
et non l'uniformité commerciale ; lorsque les femmes transmettent
des informations et ne représentent pas de simples voix
décoratives ou encore un attrait publicitaire ; lorsque aucune
dictature n'est tolérée, non plus que la musique imposée
par les disquaires ; lorsque les paroles de tous et chacun sont entendues
sans discrimination ni censure, cette radio est dite une radio
communautaire. »13(*)
I.1.3. Milieu rural
Parler de milieu rural conduit sûrement à
distinguer deux concepts ; milieu et rural.
D'après Le Robert Micro, le milieu « est ce
qui entoure, ce dans quoi une chose ou un être se trouve. Un ensemble des
objets matériels, des circonstances physiques qui entourent et
influencent un organisme vivant. C'est aussi le groupe social où
quelqu'un vit. »14(*)
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Le milieu est compris comme l'ensemble des personnes vivant
dans l'illégalité considérées comme formant une
classe sociale à l'instar de rural qui signifie « ce qui
concerne la vie dans les campagnes ou encore habitants de la
campagne »15(*)
Ce qui nous pousse à dire que le milieu rural
englobe l'ensemble de la population, du territoire et des autres ressources des
campagnes, c'est-à-dire des zones situées en dehors des grands
centres urbanisés.
Le milieu rural constitue le lieu de production d'une grande
partie des denrées et des matières premières.
Essentiellement agricole et sylvicole antérieurement, il est en voie de
transformation et assure de plus en plus des fonctions de détente, de
loisirs, de dépaysement et de vie alternative, notamment pour les
habitants des grands centres urbains.
Sa spécificité se situe dans une
diversité d'attitudes, de traditions socioculturelles, de liens avec la
nature et de caractéristiques économiques et environnementales
dont l'origine est principalement basée sur l'agriculture et la
sylviculture. Cette spécificité lui procure son
attractivité et doit donc être préservée, tout en
assurant une réponse adéquate et durable à nos besoins.
Pour rencontrer l'acception générale du concept
de milieu rural, Il faudrait y inclure également une part non
négligeable de zones bâties imbriquées dans ces zones,
ainsi que d'autres éléments liés ou non à
l'exploitation agricole ou sylvicole.
I.2. L'INVENTION DE LA RADIO
L'invention de la radio « est l'oeuvre de l'Allemand
HERTZ. Le Français E. Branly au cours du XIXème siècle
conçoit le premier détecteur d'ondes hertziennes qui sera
perfectionné par le Russe POPOV qui invente à son tour l'antenne.
Enfin, MARCONI de nationalité Italienne va trouver le moyen de
transporter les ondes sur les grandes distances et la radio est
née. »16(*)
« En 1899, grâce à deux stations
établies l'une en Angleterre et l'autre en France, Marconi,
ingénieur Italien, parvenait à établir la première
liaison sans fil au-dessus de la manche(...) En 1912, avec l'invention du
micro, le développement de la radio commerciale devenait
possible. »13 Depuis ses
débuts, la radio transmettait uniquement de la musique. En Belgique, un
groupe de chercheurs commença en 1913, à transmettre des
transmissions expérimentales à partir du château royal de
LAEKEN ; elles furent interrompues, par l'éclatement de la
première guerre mondiale, deux ans après. D'autres pays
s'équipèrent à leur tour : La France et l'Angleterre
en 1931 »17(*)
En Afrique, « les stations de radio furent d'abord
implantées dans les zones Anglophones, notamment en Afrique du sud et au
Kenya. Dans les zones Francophones, elles seront installées avec un
grand retard. En Rd Congo, l'implantation des radios était l'apanage des
pères blancs (Les Jésuites) »18(*)
En définitive, la radio en Afrique était
implantée dans un premier temps par les colonisateurs et les
missionnaires. Après les autochtones s'en sont suivis, et « Le
premier apport des radios communautaires concerne la démocratisation de
la parole publique. En s'inspirant du modèle européen, la
quasi-totalité des États de l'Afrique avaient instauré un
monopole public sur l'audiovisuel »19(*). Malgré ce contrôle total des ondes, qui
confine souvent à un « griotisme »
médiatique, les radios publiques de nombre de pays n'arrivaient pas
à couvrir tout l'espace territorial. De sorte que des pans entiers de
populations étaient des "oubliés de l'information". La
création des radios communautaires a ainsi permis l'accès
à l'information à des populations qui sont, soit
délaissées par les médias publics, soit jugées
économiquement peu rentables pour justifier l'installation de radios
commerciales. C'est le cas de la RDC où, à partir des
années 1980, la Radio et Télévision nationale du Congo
couvrait seulement une petite partie du sous-continent congolais, en raison de
l'obsolescence avancé de ses équipements. La naissance des radios
communautaires a permis aux populations des régions
éloignées des centres urbains comme provinces orientales, le
Bandundu, le Maniema et autres, d'accéder à des stations qui
expriment "la voix des sans voix". De plus, les radios communautaires ont
contribué incontestablement au pluralisme médiatique. De nouveaux
espaces démocratiques permettant aux populations à la base et aux
organisations populaires de s'exprimer sont créés. Ces radios
fournissent une information de proximité produite par des gens du
terroir.
I.3. LES FONCTIONS SOCIALES ET LES PROGRAMMES
DE LA RADIO
Ils sont semblables à ceux de la presse. D'abord la
radio « Informe par des émissions entièrement
consacrées à l'information, à des heures dites de grande
écoute (7 heures, 8 heures, 13 heures, 20 heures...)
La radio Eduque aussi par des émissions scolaires,
rurales, médicales... Mais la distraction l'emporte par le nombre et la
variété des émissions : variétés,
théâtres,... Il ya pour tous les goûts ! voici un
aperçu des principales composantes de la programmation des postes.
La musique. Environ 80% : surtout musique populaire ou
facile à écouter. Musique semi-classique, musique de film,
chansons...
La radio est un moyen très puissant pour faire vendre
les disques.
Lignes ouvertes. Elles visent particulièrement les
ménagères qui vaquent à leur travail et donnent des
renseignements sur des sujets discutés. A l'occasion, elles apportent de
l'eau au moulin des idées en vogue.
Les nouvelles et les informations. En moyenne 5 minutes par
heure.
Autres émissions. Pièces de
théâtre, reportage en direct, religion,
sport... »20(*)
Ainsi nous pouvons dire que la radio remplit trois fonctions
majeures à savoir ; Informer, Éduquer et Divertir.
Informer
La radio constitue un canal efficace d'information, elle
informe le Public à travers les journaux parlés, les bulletins
d'information, les flashs, etc.
C'est aussi à travers les informations que la radio est
« l'expression de la vie politique nationale, régionale et
locale. »21(*)
Eduquer
« c'est par des émissions à
caractère éducatif, médical, social, scolaire...que la
radio ou la télévision éduque. »22(*)
Elle peut donc assurer le développement de toute une
nation et peut en outre influencer le comportement d'un peuple, son
économie, selon qu'elle est utilisée en mal ou dans le bon. Elle
oriente et livre des instructions nécessaires en matière de
santé, d'agriculture.
Divertir
Après que l'homme ait bossé dur pendant un
moment, ce dernier étant lassé, besoin d'un bon moment de
détente et c'est la radio qui joue ce rôle par des
émissions de détente telles que ; la musique, le
théâtre,...voilà qui justifie une réserve d'un
espace assez long à la programmation musicale dans les
différentes stations de radio.
I.4. TYPOLOGIE DES RADIOS
a. Radio publique nationale
Une radio publique nationale est définie comme
étant celle « qui s'adresse à l'ensemble de la
population du pays. Leur zone de service atteint plusieurs centaines de
kilomètres de rayon »23(*)
b. Radio de proximité
Est celle « disposant d'un auditoire
pénitentiel situé dans un rayon de quelques dizaines de
kilomètres autour de leur studio »24(*) Les programmes de cette radio
s'appuient sur les émissions de services, l'interactivité
(dédicaces)
L'exemple typique d'une radio nous conduit à citer la
radio Phoenix université de Lubumbashi.
Radio communautaire
C'est la radio associative sans but lucratif qui fait de la
communication sociale un axe de développement « il s'agit
d'une communauté d'intérêt. Elle peut aussi être
géographique »25(*)
Radio privée
C'est la radio de type commercial dont « le format a
une double thématique : celle musicale en premier et locale de
l'information »26(*)
Le flux musical interrompu, l'interactivité, la
publicité à fond, les animations libres sont des
éléments sur les quels elle s'appuie.
I.5. VILLAGE MIMBULU
Le village Mimbulu est situé au sud-ouest de la
province du Katanga en République Démocratique du Congo
(RDC) ; Il est donc séparé au nord par la ville de
Lubumbashi, au sud par le territoire de Kipushi.
CHAPITRE DEUXIEME : INFLUENCE DE LA RADIO
COMMUNAUTAIRE DU KATANGA DANS LE VILLAGE MIMBULU
II.1. HISTORIQUE ET ORGANISATION DE LA RCK
La Radio Communautaire du Katanga (RCK), station de
Lubumbashi. Elle a été créée en juin 2003 et a un
statut d'association sans but lucratif (ASBL) de droit congolais. Elle comprend
cinq organes dont l'assemblée générale locale
composée des associations membre de la société civile et
des délégués des noyaux, un conseil d'administration
composé de 17 membres mis en place par l'AG ; des représentants
de différentes couches de la population organisée en noyaux et
d'une direction qui gère au quotidien la station.
Celle-ci compte 20 membres repartis dans trois services dont
la programmation, le service technique et le secrétariat comptable. Elle
est également membre du réseau avec deux autres radios. Elles se
sont dotées d'une instance de suivi de la marche de trois stations
appelée comité provincial de pilotage (COPROPIL) dont la mission
est de suivre
l'application de la philosophie communautaire et des principes
éthiques de
fonctionnement.
La RCK station de Lubumbashi a suivi un processus participatif
pour son implantation lequel a duré 3 ans soit de 2000 à 2003. Ce
processus a permis la participation de la population à la gestion,
à la programmation et au financement de la radio.
Elle est située au numéro 31 sur la
chaussée de Kasenga au premier niveau de l'immeuble ECC/ SADRI et
émet en modulation de fréquence (90.0 MHZ, FM).
II.2. RCK ET SON INFLUENCE SUR LA POPULATION DE
MIMBULU
"Libérer la parole paysanne". Tel est le mot d'ordre
qui a présidé à l'émergence des radios
communautaires en Afrique. La mise en pratique de ce mot d'ordre a, en effet,
favorisé la formidable expansion de ce type radio, tant sont grands ses
apports positifs en faveur des zones défavorisées, surtout les
campagnes. La radio communautaire du Katanga a un impact certain en
matière de démocratisation de la communication, d'accès
à la citoyenneté et au développement dans le village
Mimbulu.
Rurale ou associative, la radio communautaire du Katanga est
définie comme un organisme de communication indépendant,
à but non lucratif, à propriété collective,
géré et soutenu par des gens d'une communauté
donnée. Elle est un outil de communication et d'animation qui a pour but
d'offrir des émissions de qualité répondant aux besoins
d'information, de culture, d'éducation, de développement et de
divertissement de la communauté dont elle est issue, avec son slogan
« La voix de sans voix. »
Conséquences : on a assisté sur le continent,
à partir du vent de démocratisation des années 1990,
à leur floraison, notamment en Afrique francophone. La République
démocratique du Congo (RDC) se distingue par la création d'un
grand nombre de radios communautaires, dans les autres pays, son
développement est largement modeste. L'impact positif de la radio
communautaire du Katanga en milieu rural peut être
appréhendé à travers les services de proximité
qu'elle procure aux populations défavorisées en matière de
démocratie et de développement. Ce rôle positif est
limité par les insuffisances des acteurs et les contraintes des paysages
médiatiques africains.
La radio communautaire du Katanga a pour mission de promouvoir
la promotion et protection de l'identité, de la personnalité et
de la culture locale. Elle participe à la mise en valeur des patrimoines
culturels locaux. Elle diffuse, dans bien des contrées, des
émissions qui reflètent et préservent l'identité,
la personnalité et la culture des communautés de base. Dans la
majorité des radios, sont diffusés des programmes sur la musique
traditionnelle, les contes, la poésie, le théâtre, les
proverbes et autres arts du terroir. C'est le cas de la radio communautaire du
Katanga(RCK) qui fait appel aux animateurs qui rapportent les contes, les
légendes, jeux, devinettes et les récits traditionnels qui sont
en même temps conservés sur les CD. Des émissions des
radios locales qui permettent aux notables et autres anciens d'entretenir les
jeunes sur l'histoire de leurs villages.
Le succès de cette radio communautaire s'explique par
l'utilisation des langues nationales et locales. Cette pratique qui se recoupe
avec les civilisations de l'oralité (caractérisant l'Afrique),
permet de décliner les informations et les services des radios dans un
langage accessible à la majorité des populations,
analphabètes en français et en anglais. Elle assure, en
même temps, la revalorisation des langues du terroir (y compris
minoritaires) et la diversité culturelle et linguistique. Le
deuxième pilier de ce succès s'enracine dans le fait que cette
radio communautaire (RCK) fournit une information de proximité produite
par des gens du terroir. Elle a aussi permis une implication plus dynamique des
populations, engagées désormais dans une participation citoyenne
active. Pour autant, elle est confrontée à des contraintes et
à des défis majeurs.
Il apparaît donc que cette radio locale contribue
à l'éducation informelle des populations de Mimbulu,
processus permettant d'acquérir, tout au long de la vie, des
comportements, des valeurs, des compétences et des connaissances, en
dehors d'un dispositif structuré, à partir d'expériences
quotidiennes et d'influences éducatives. Elle a permis aux populations
du village Mimbulu d'acquérir des savoir-faire et des
savoir-être lors d'émissions considérées
comme des activités intégrées à la vie quotidienne.
La culture locale de ces populations est également valorisée par
cette radio (RCK).
La radio communautaire s'est
révélée comme un instrument de transformation sociale. En
effet, elle est essentiellement conçue comme un organisme de support des
actions de développement conduites par et pour les communautés
rurales de base. De ce fait, elle est vouée à l'information
locale, à l'éducation, au transfert des connaissances, à
l'animation des collectivités, à l'expression populaire. Elle a
vocation à contribuer, à réduire les conflits locaux,
à promouvoir la scolarisation des jeunes, et en particulier des jeunes
filles, à favoriser l'enracinement des valeurs civiles, à
diffuser la culture et la musique traditionnelle. Elles sont également
investies de la mission de supporter et d'accompagner les campagnes de
santé ou d'alphabétisation fonctionnelle, de lutter contre les
feux de brousse...
Quelques exemples permettent d'illustrer la pertinence de
cette approche. Dans le domaine de l'agriculture et de l'environnement, des
émissions de la radio communautaire du Katanga sur le reboisement ont
permis aux populations de cette région de mieux résister à
la désertification. La radio communautaire du Katanga a suscité
beaucoup de changements de comportement dans le mode de vie des
communautés rurales dans le sud Katanga (village Mimbulu) dans le
domaine de la santé, de l'éducation et de la tradition.
Pour terminer nous dirons que la philosophie historique
même de la radio communautaire du Katanga est de permettre aux "sans
voix" de s'exprimer, de servir de porte-parole aux opprimés (qu'il
s'agisse d'une oppression raciste, sexiste ou de classe sociale) et, en
général, d'offrir un outil de développement. Plutôt
de donner l'occasion à la communauté de faire quelque chose pour
elle même comme, par exemple, posséder et contrôler son
propre moyen de communication.
Elle a pour mission non seulement d'informer, de former, de
divertir la population mais aussi et surtout de contribuer à
l'éveil d'un esprit critique, de valeurs citoyennes, de
démocratie et de bonne gouvernance, en vue de la reconstruction et du
développement durable du Katanga, en passant par l'appropriation des
communauté effective de la radio par les populations pour leurs auto
prise en charge.
La RCK compte en son actif plusieurs réalisations dont
notamment : la sensibilisation de la population pour sa participation
responsable au processus électoral, la formation des paysans aux
techniques culturales, la lutte contre la destruction de l'environnement,
lutte
contre les tracasseries administratives et policières
dont sont victimes les populations surtout celle de la périphérie
et de l'intérieure ; la formation sur le tas des journalistes et
animateurs dont plusieurs sont débauchés par les chaînes
commerciales installées à Lubumbashi ; la promotion de la culture
locale par l'usage des langues locales dont elle a la particularité.
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* 6 REY Alain (dir), Le
Robert Micro, dictionnaire de la langue française, Le Robert,
Paris, 2OO6, p. 677.
* 7 KSIMBA Thaddée, op.
cit, p. 6
* 8 Média-Wipédia
en ligne
http://fr.wipédia.org/wiki/Lubumbashi
(page consultée le 24 avril 2010)
* 9 MICROSOFT E, op. Cit.
* 10 FALCONI A, SsP &
François-Xavier BUDIM'BANI Y, Lexique des médias, internet et
multimédia, médiaspaul, Kinshasa, 2009, p. 141
* 11 TSHAILA Ndumba, op. cit,
p. 9
* 12 Fraser COLIN et Restrepo
ESTRADA S, Manuel de la radio communautaire, Paris, Unesco, 2001, p.
13
* 13 En
ligne, « Déclaration de J. Ignacio Lopez VIGIL de
1997 » in
http://www.amarc.org/humanité/média/html-page
consultée- le 24 avril 2010.
* 14 REY Alain, op. cit, p.
836.
* 15 Ibidem, p. 1193.
* 16 IPO Abelela, Cours des
mass medias, G1 Communication sociale/ISIM, Lubumbashi, 1999-2000,
Inédit.
* 17 FALCONI A, Les bases de
l'audiovisuel, initiation au langage médiatique, Saint Paul Afrique,
Kinshasa, 1992, p. 129
* 18 KISIMBA Thaddée,
op. cit, p. 9
* 19 André-Jean TUDESQ,
Journaux et radios en Afrique aux XIXe et XXe siècles, Paris,
Gret, 1998, p. 124
* 20 FALCONI, A, op. Cit, p.
131
* 21 RIBOREAU, G, Les
programmes radiophoniques, Paris, RFI, 2002, p. 7
* 22 FALCONI, A, op. Cit, p. 7
* 23 RIBOREAU, op. Cit. p.
11
* 24 MUTINGA, Modeste,
Neutralité et rôle des médias publics pendant la
transition, in Monuc magazine, Kinshasa, n°14, p. 9
* 25 MULONGO, Freddy,
Rôle des radios de proximité avant, pendant et après les
élections, op. Cit, p. 12
* 26 Ibidem, p. 2
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