INTRODUCTION
Depuis le jardin d'Eden, l'homme a vite perdu son
intimité avec Dieu. Avec le péché originel, la
tragédie était à son comble. Dès lords, Dieu chassa
l'homme dans le jardin, ce qui mit fin à sa perfection. Storly Michel a
compris que : « La capacité est devenue
l'Apocalypse, au commencement l'homme toucha à sa
fin »1(*).
Apres avoir essuyé cette déception due à sa propre
désobéissance, l'homme commence à vivre dans le plus
profond désarroi de sa vie qui est le péché. Ce dernier ne
montre à l'homme que la méchanceté, l'envie, l'orgueil, le
vice, l'immoralité pour ne citer que
ceux-là. « L'homme est déboussolé,
désolé, déchu et a jamais perdu »2(*). Nous avons vite compris
que l'immoralité de l'homme devient de jour en jour plus grave et plus
développée, à titre d'exemple nous citons : les
déviations et les aberrations sexuelles, parmi lesquelles nous
trouvons : la bisexualité, le pluralisme sexuel, la
pédophilie, le fétichisme, la nécrophilie et
l'homosexualité.
La question de l'homosexualité ne cesse d'être
posée à nos églises comme à toute
société. Des hommes et des femmes souffrent d'être exclus
de nos églises ou de n'y être pas reconnus. Les pasteurs sont
confrontés à de difficiles questions dans l'accompagnement de
personnes homosexuelles. Depuis près d'une décade, les
homosexuels revendiquent un statut légal semblable à celui des
couples hétérosexuels.. Les débats portant sur
l'homosexualité débouchent souvent sur des avis contradictoires.
En effet, tandis que certains estiment que l'homosexualité est un
péché devant Dieu, d'autres, par contre, pensent que chacun est
libre de choisir son compagnon. Alors, que dire de
l'homosexualité ?
L'homosexuel est toute personne qui trouve satisfaction de
ses désirs sexuels avec des sujets de même sexe. Longtemps et
aujourd'hui encore, les homosexuels ont été l'objet
d'intolérance, de discriminations multiples et de rejet. Ce qui est
clair et certain, c'est que la tradition chrétienne dans son ensemble,
l'Eglise, a contribué avec fermeté à cette condamnation
des homosexuels. C'est un comportement qui est décrié par
l'église protestante de Terrier-Rouge. Cependant, dans les pays
développés et un peu moins dans ceux qui sont en voie de
l'être, la condition des homosexuels s'est améliorée ces
dernières années, mais pas au point de leur permettre de
bénéficier de la même reconnaissance socioculturelle que
l'hétérosexualité. C'est pourquoi divers courants
d'opinion se font de plus en plus pressants pour obtenir cette reconnaissance.
Que doit-on légitimement faire en tant que croyant face à cette
situation ?
Dans note travail de recherche, le phénomène
de l'homosexualité se révèle le plus important
puisque parmi les grands problèmes immoraux auxquels l'Eglise de
Jésus-Christ fait face dans la commune de Terrier-Rouge, il est l'un des
problèmes les plus répétés, les plus choquants et
les plus révoltants.
PROBLEME
GENERAL
Le phénomène de l'homosexualité existe
partout dans le monde et principalement là où la corruption bat
son plein. Son extension dépasse les bornes, brise les frontières
pour arriver jusqu'à l'intérieur de l'Eglise qui est reconnue
comme la maison Dieu (Matthieu 21 :13). A cause de la prolifération
de ce fléau l'Eglise commence à perdre son autorité et son
identité.
Les Eglises protestantes dans la commune de Terrier-Rouge,
qui souffraient longtemps des problèmes socio -économique du
pays, sont devenues des victimes du phénomène de
l'homosexualité. De plus, cette manifestation affecte surtout les jeunes
chrétiens plus particulièrement les jeunes filles de 14 à
25 ans. Donc, cette pratique nuit à la vie de l'Eglise de
Jésus-Christ, puisqu'elle peut constituer l'arme avec laquelle Satan
peut attaquer complètement le corps mystique de Christ qui est l'Eglise.
John McNeil montre que : « L'homosexualité est
considérée comme contraire non seulement a la fin
procréatrice de la sexualité humaine, mais aussi à l'autre
fin du mariage, celle de l'expression de l'amour réciproque entre mari
et femme».3(*) De
plus, l'homosexualité est clairement condamnée par l'Ecriture
plus particulièrement dans l'Epitre de Paul aux Romains 1 :26.
Le phénomène de l'homosexualité est
devenu de plus en plus grave dans les Eglises protestantes à
Terrier-Rouge, puisqu'il tend à s'accroître avec une vitesse
vertigineuse. Cependant, les Eglises restent encore dans leur abstention
faisant croire que c'est la ruse du diable qui demande des prières et un
effort personnel avec Dieu pendant que ce fléau attaque parfois les
enfants des pasteurs pour ne pas dire aussi certains pasteurs.
Une approche théologique conduit-elle à un
changement valable et durable à ce phénomène ? Tel
est notre problème et notre inquiétude a ce fléau.
Quant aux problèmes susmentionnés,
ceux-là entraînent pas mal d'ennuis aux croyants et aux
non-croyants, comme :
· des conflits entre les membres de l'Eglises ;
· un manque de confiance et de respect pour ceux ou
celles qui pratiquent l'homosexualité ;
· méconnaissances des non-croyants de la commune
à l' endroit de l'éthique chrétienne des Eglises
protestantes ;
· l'impossibilité de ramener a la conversion les
non-croyants ;
· de la division dans certains foyers
chrétiens ;
· des fragmentations au sein de certains groupes de
l'Eglise ;
Face à ces multiples problèmes, quelle
attitude l'Eglise doit-elle adopter pour faire face à ce
problème ? Quelle contribution et quelle méthode
préventive l'Eglise doit-elle donner à ce désastre ?
« L'Eglise est une institution de salut, un moyen
d'éducation, un organe surnaturel créé par Dieu pour
conduire les élus au salut ».4(*) Pour l'Apôtre Paul, affirme Maurice
GOGUEL : « L'Eglise est une société d'homme
qui est, à la fois morte au péché et engagée dans
la lutte contre lui. Elle est une société de sauvés et de
pardonnés, mais aussi un instrument de salut pour ceux qui viennent
à elle pour échapper à la mort ».5(*)
Pour cela, peu importe la gravité et le degré
du phénomène de l'homosexualité au sein des Eglise, il
revient à elle de chercher toutes les stratégies possibles pour
mettre un empêchement à cette catastrophe si avilissante,
car « L'Eglise étant à la fois spirituelle et
morale, les problèmes moraux l'affectent et la
concernent ».6(*)
I- Question
principale
Qu'est ce qui provoque l'évolution continuelle du
phénomène de l'homosexualité au sein des Eglises
protestantes à Terrier-Rouge ?
II- Problèmes
spécifiques
Le problème de l'homosexualité au sein des
Eglises protestantes à Terrier-Rouge questionne de très fort les
enseignements des Eglises sur l'éthique chrétienne,
l'éducation sexuelle des jeunes et l'éducation familiale des
jeunes.
Pour bien cerner le problème, nous allons considerer,
soit du point de vue biologique, sociologique, psychologique et
économique.
- Sur le plan biologique
Les savants, dont Sigmund Freud, sont unanimes à
reconnaitre que la nature humaine est, par instinct, bisexuelle. Freud comprend
que « La plupart des hommes ont une part féminine et
certaines femmes ont de l'homme en elles ».7(*)Cela ne veut pas dire obligatoirement qu'il faut
avoir une vie sexuelle double. Selon Hirschfed cité par Isidro AGUILAR
dans son ouvrage titré « Guide de la vie
familiale », certains auteurs ont affirmé que dans le sang des
Transsexuels8(*) et
des homosexuels masculins, on avait trouvé un taux faible de
Testostérones9(*). Sweyer cité par Isidro parle
de « l'inexistence des preuves convaincantes
démontrant que l'homosexualité dépend d'altérations
hormonales... » 10(*)
- Sur le plan sociologique
Le phénomène de l'homosexualité
engendre des conflits très aigus parmi les membres de l'Eglise et parmi
la population de la dite commune. Parfois on assiste à des discussions
assez barbares parmi des homosexuelles à cause de la jalousie. Face
à ce problème, les non-croyants n'hésitent pas à
lancer de mauvais propos contre l'Eglise et refuse d'accepter Christ faisant
croire que l'immoralité se trouve à l'Eglise aussi que dans le
monde. Donc, la société digère mal ces Eglises. Cependant,
le plus souvent la société est la maitresse même du
problème, c'est-à-dire le milieu social dans lequel l'Eglise
grandit joue aussi, et dans certain cas de façon prédominante.
- Sur le plan psychologique
Pour beaucoup de psychologues et de psychiatres,
l'homosexualité est une maladie mentale. Cependant, d'autres comprennent
que le problème psychologique fréquemment rencontré chez
les homosexuels est la conséquence directe des pressions sociales.
Edmund Berger dans son livre « Homosexuality : Disease
of way of life » cité par McNeil, définit
l'homosexualité comme : « Une distorsion de la
personnalité toute en entière (...) Il n'y a pas d'homosexuel
sain; l'homosexuel est une personne malade sur le plan
affectif ».11(*)
Cependant pour Freud, c'est le contraire, il fut le premier
à admettre que « L'homosexualité n'était pas
obligatoirement une maladie mentale ».12(*)John Cavanaugh conclut son
étude du problème psychologique de l'homosexualité par les
positions suivantes :
1- L'homosexualité n'est pas une maladie mentale.
2- Toute forme de sexualité dérviationnelle, y
compris l'homosexualité, exprime une faille de personnalité ou du
caractère d'un individu sur laquelle, dès l'enfance, s'est
cristallisée son orientation sexuelle.
3- L'homosexualité peut-être le symptôme
d'une névrose ou d'une psychose, mais dans ce cas-là, elle
représente la réaction de l'individu à la
société elle-même, ou aux pressions sociales
exercées contre lui.13(*)
Donc, face à tous ces problèmes
psychologiques, psychique et aussi la façon dont le problème
progresse au sein de l'Eglise protestante à Terrier-Rouge. Nous
considérons ce phénomène comme un trouble de l'orientation
sexuelle, une anomalie psychiatrique intrinsèque, une destruction de la
personnalité chrétienne. L'homosexualité reflète un
arrêt dans l'évolution de la personnalité
chrétienne.
- Sur le plan économique
Sur le plan économique le phénomène de
l'homosexualité se manifestait surtout chez le sexe masculin, avec
l'arrivée de certains étrangers homosexuels venant de la Belgique
dans la commune de Terrier-Rouge. Ces Belges soutiennent l'économie de
certains jeunes par exemple : payer leur écolage, nourrir leur
famille convenablement, créer des emplois pour eux comme : le
commerce, l'agriculture, etc....
III- Questions
spécifiques
· Pourquoi les Eglises protestantes de la commune de
Terrier-Rouge ne s'interressent-elles pas au freinage de l'évolution du
phénomène de l'homosexualité ?
· Quelles sont les conséquences de
l'irresponsabilité des Eglises protestantes de la commune de
Terrier-Rouge dans ce phénomène ?
· Comment pouvons-nous apporter notre contribution dans
la lutte contre ce phénomène qui ronge la commune ?
· Quel devrait être l'attitude des pasteurs
théologiens face à ce problème ?
B- OBJECTIFS
Nous avons pensé à débattre ce sujet dans
l'objectif suivant :
I- Objectif
général
· Apporter notre contribution a l'étude des
problèmes qui sont liés au phénomène de
l'homosexualité dans les Eglises protestantes de la commune de
Terrier-Rouge afin de suggérer des pistes pour la
société.
II- Objectifs
spécifiques
· Etudier les problèmes des Eglise de la dite
commune afin de bien structurer une approche théologique contextuelle au
près des homosexuels.
· Encourager les pasteurs et les leaders de la zone dans
la mise en place d'une campagne de sensibilisation et d'études bibliques
sur l'homosexualité.
· Porter les pasteurs et les leaders eux-mêmes
à prendre conscience de l'état critique de l'Eglise face a ce
phénomène.
C- HYPOTHESES
Nous essayons par des grandes lignes, de formuler nos
hypothèses de recherche ainsi :
· L'existence des pratiques homosexuelles au sein des
Eglises protestantes de Terrier-Rouge est liée à un manque
d'éducation chrétienne et d'une certaine négligence de
certains pasteurs.
· Le manque de contact des pasteurs avec les jeunes
explique, en partie, cet état de perversion affectant une partie de la
jeunesse.
· Un pastoral auprès des homosexuels pourrait
améliorer le fléau qui ronge la communauté
Terrier-rougienne, spécialement les Eglises protestantes de la zone.
· Une rééducation sexuelles des
chrétiens protestants de la commune pourrait aboutir a des
résultats durables.
D-
JUSTIFICATION
L'Eglise de Jésus-Christ est parfaitement une Eglise
morale, qui a la responsabilité de répondre positivement aux
problèmes moraux auxquels elle est confrontée. Cependant,
certaines Eglises protestantes de Terrier-Rouge négligent
complètement cette responsabilité tandis que les problèmes
immoraux continuent à s'y émerger. Les leaders oublient qu'ils
sont sauvés obligatoirement pour servir l'Eglise de Jésus-Christ
sur cette ligne d'idée, Dr. Jules CASSEUS eut à
dire : « l'engagement de l'Eglise et du chrétien
..... est une urgence et une obligation »14(*).
Tenant compte de certaines négligences et de
certaines irresponsabilités des Eglises protestantes dans la commune de
Terrier-Rouge face au phénomène de l'homosexualité, la
nécessité d'une telle étude revêt d'une importance
considérable
D'une manière générale et consciente,
nous n'avons aucune idée préconçue à mettre
l'éthique de l'Eglise en jeu, mais plutôt un amour pour la morale
de l'Eglise de notre sauveur. De plus, par ce travail, nous voulons apporter
une contribution à l'épanouissement d'une approche
théologique et un encouragement aux leaders à s'intégrer
dans le problème, pour y parvenir avec des solutions durables.
E- METHODOLOGIE
Pour la réalisation de ce travail de recherche, nous
comptons d'abord :
a) Entreprendre des recherches sur le terrain afin d'avoir de
bonnes informations. Dans la cueillette des données, nous allons
utiliser la méthode échantillonnée auprès des
homosexuels de la commune de Terrier-Rouge.
b) Utiliser les documents de la bibliothèque Ivah T.
HENEISE de l'UCNH, ceux de nos amis et de notre petite bibliothèque.
c) Utiliser les notes prises en classe au cours de notre
étude théologique plus précisément les notes du
cours d'éthique chrétienne enseigné par l'éminent
professeur Dr. Nzunga Mabudiga.
Notre travail se divise en quatre chapitres qui contiendront
de grands points et des sous points. Le premier chapitre se basera sur une vue
panoramique du phénomène de l'homosexualité au sein des
Eglises protestantes de Terrier-Rouge, le deuxieme chapitre tient compte sur la
problématique du phénomène de l'homosexualité, le
troisième chapitre interprétera certains textes bibliques et le
dernier chapitre mettra l'accent sur les recommandations.
CHAPITRE I
VUE PANORAMIQUE DES
PRATIQUES HOMOSEXUELLES AU SEIN DES EGLISES PROTESTANTES DE LA COMMUNE DE
TERRIER-ROUGE.
l- Conceptualisation
A- Théologie
Pendant des générations, la théologie a
été considérée comme la reine des sciences, Henry
Thiessen dans son ouvrage titré « Esquisse de Théologie
Biblique » nous affirme que la théologie elle-même est
la science de Dieu et de ses oeuvres. Le terme
« théologie » est employé dans un sens
restreint et dans un sens large. Il est dérivé de deux mots
grecs, theos et logos, le theos signifiant
« Dieu » et le
logos « parole », « discours ».
Dans son sens restreint, la théologie peut donc être
définie comme la doctrine de Dieu. Mais dans son sens large et plus
habituel, « la théologie désigne toutes les
doctrines chrétiennes, non seulement la doctrine précise de Dieu,
mais aussi toutes les doctrines qui traitent des relations que Dieu entretient
avec l'univers ». 15(*)
Le terme théologie est né dans la culture
grecque, mais les premiers discours pour parler des dieux furent des mythes et
des récits. Ils furent soumis au jugement critique des philosophes, en
particulier Platon, pour permettre de dévoiler la vérité
cachée sur les dieux « La théologie commence
par la croyance en l'existence de Dieu et le concept qu'il est la cause de
toutes choses, sauf du péché ». 16(*) La théologie
s'élabora progressivement par la distinction entre le mythe et le logos,
discours rationnel. Aristote fit de la théologie, après les
mathématiques et la physique, la plus haute des trois sciences
philosophiques. Le terme grec signifie « discours sur Dieu ». Il
s'applique principalement au christianisme, bien que l'on puisse parler
également de théologie juive ou musulmane. Ceci vient du fait que
le dialogue de la révélation religieuse chrétienne avec
les catégories rationnelles de la pensée philosophique
occidentale a été particulièrement élaboré.
La théologie est née en fait de cette confrontation avec le
discours philosophique, comme lieu d'expression et de justification de ses
propres croyances.
B- Eglise Protestante
Myers Pearlman nous déclare que
« l'Eglise est un groupe de personnes séparées du
monde, qui professent et promettent fidélité et obéissance
au Seigneur Jésus-Christ »17(*). Donc, nous comprenons que l'Église est
un groupe religieux institutionnalisé qui désigne de
manière plus précise l'ensemble des fidèles, unis au sein
du christianisme, dans une communion particulière (orthodoxe,
catholique, protestante, anglicane, etc.).
« Église » est la
traduction du terme grec ekklésia, que l'on trouve dans le Nouveau
Testament, et qui signifie l'« assemblée des croyants »,
c'est-à-dire de ceux qui ont été appelés par Dieu
pour former une communauté. Le terme ekklésia lui-même est
la traduction de l'hébreu qâhâl qui dans l'Ancien Testament
désigne le peuple de Dieu assemblé. En se désignant comme
Église, les premiers chrétiens ont donc voulu se
considérer comme le nouveau peuple de Dieu, légitime
héritier du peuple d'Israël.
D'après l'encyclopédie Encarta, le nom de
« protestants » fut donné au mouvement lors de la seconde
diète impériale de Spire (1529), après que la
majorité catholique eut aboli la tolérance reconnue trois ans
plus tôt aux luthériens, lors d'une précédente
diète. Six princes luthériens, suivis par les
municipalités de 14 villes libres allemandes, rédigèrent
une protestation, à la suite de laquelle les luthériens furent
habituellement désignés comme les protestants. Le terme
protestant en vint progressivement à désigner toute Église
chrétienne qui n'était ni catholique, ni orthodoxe, ni
rattachée à aucune autre tradition chrétienne
orientale. « Au début des années 1990, on comptait
environ 436 millions de protestants dans le monde, dont quelque 73 millions
d'anglicans, soit à peu près un quart des
chrétiens ».18(*)
C- Homosexualité
Dans le mot homosexualité, le préfixe
« homo » vient de la racine grecque
signifiant « semblable » et non du mot latin
signifiant « homme ». Par conséquent, le mot
désigne « tout être sexuellement attiré
par une personne du même sexe, que ces homosexuels soient des hommes ou
des femmes ».19(*)
Aujourd'hui, le mot homosexuel est essentiellement
utilisé pour designer un état psychique de l'individu et non pas
un comportement occasionnel. Bailey, dans son ouvrage
titré « Homosexuality and the Western Christian
Tradition » définit l'homosexualité comme un
état caractérisé par une inclination affective et
physico-sexuelle pour les personnes de même sexe. Selon D.W. Cory,
cité par McNEILL, l'homosexualité définit
comme « celui qui ressent un intense désir sexuel
dont la satisfaction n'est véritablement obtenu qu'avec les personnes du
même sexe »20(*)
Nous avons vite compris que l'homosexualité c'est une
attirance sexuelle et une préférence pour les individus de son
propre sexe, par opposition à l'hétérosexualité
(préférence sexuelle pour le sexe opposé) et la
bisexualité (attirance pour les deux sexes). Les femmes homosexuelles
sont souvent appelées lesbiennes (du nom de l'île grecque de
Lesbos, où résidait la poétesse du VIIe siècle av.
J.-C. Sappho). Le terme anglo-saxon gays s'applique généralement
aux hommes homosexuels et parfois aux femmes. Les réactions
vis-à-vis des homosexuels ont toujours varié en fonction des
époques et des groupes de culture et de sous-culture, allant de
l'acceptation (dans la Grèce antique, par exemple), à une
tolérance modérée (du temps des Romains), à une
condamnation sans appel, comme c'était le cas dans nombre de
sociétés occidentales, il y a à peine quelques
années. Cependant en Haïti on appelle les homosexuels
masculins : « Massissi », « gason
makomè », et les homosexuels
féminins : « madivine ».
ll- Coup d'oeil sur
l'homosexualité.
L'homosexualité a toujours existé, dans toutes
les sociétés. A travers l'histoire et les civilisations elle a
été diversement traitée, parfois valorisée
culturellement, souvent honnie et condamnée. Concernant, d'après
des estimations, entre 5 et 8 % de la population humaine, elle n'a jamais
été déterminante dans les grands choix de
société et les politiques mondiales. Comme toutes les
minorités, les homosexuels ont été traités tout au
long de l'histoire au gré des idéologies, des peurs et des
fantasmes, des intérêts surtout de la majorité
dominante.
A- Contexte historique.
Dans certaines sociétés, comme celle d'Arunta
dans la région centrale de l'Australie, l'homosexualité est
pratiquement la règle. Certains pays, comme la Grande-Bretagne, la
France et l'Allemagne, ont légalisé les relations homosexuelles
entre adultes consentants. Toutefois, dans beaucoup de pays, le fait
d'être homosexuel ou d'avoir une relation homosexuelle peut
entraîner une perte d'emploi, une discrimination dans l'octroi d'un
logement, une mise sur liste noire par le gouvernement, un ostracisme social,
voire une peine d'emprisonnement comme dans certains États des
États-Unis. Ces dernières années, les groupes de pression
gays ont tenté d'influer sur l'opinion publique et sur la
législation en vue de faire accepter l'homosexualité, en
Haïti, plus particulièrement à Saint-Marc il y avait une
manifestation des homosexuels (gays et lesbienne) pour demander la
reconnaissance de leur homosexualité.
B- Contexte psychologique
L'ignorance et les préjugés
qui affectent actuellement l'homosexualité résultent en grande
partie du fait qu'elle était considérée comme une maladie
au XIXe siècle. Le neuropsychologue allemand Richard Von Krafft-Ebing
considérait qu'il s'agissait d'une «
dégénérescence neuropathique héréditaire
» pouvant être « aggravée » par une masturbation
« excessive ». Sigmund Freud a suggéré l'existence
d'une prédisposition de constitution, tout en soutenant la thèse
selon laquelle les expériences de la petite enfance (l'absence du parent
de son propre sexe auquel il serait possible de s'identifier, par exemple) et
la fréquence des expériences homosexuelles chez les adolescents
sont déterminantes. Certains médecins considèrent toujours
l'homosexualité comme une « perversion destructrice »
susceptible de mener à un comportement criminel.
Toutefois, « s'il existe des cas de viol homosexuels, il
faut remarquer que la violence sexuelle n'est nullement un trait
spécifique du comportement homosexuel ».21(*)
C- Contexte biblique.
Avant toute chose, il convient de ne pas projeter sur les
textes bibliques les questions qui sont les nôtres. Le recours aux
Ecritures a plutôt pour effet de nous mettre à distance de
nous-mêmes, de nous décentrer et de nous laisser interroger. Par
ailleurs, il n'existe pas d'interprétation qui serait objective,
univoque, valable pour tous : l'interprète et son histoire, ses
croyances et propres préjugés font inséparablement partie
de son raisonnement interprétatif. Il ne faut pas demander aux Ecritures
de fournir une réponse à la question de l'homosexualité,
mais elles nous renseignent sur une compréhension de l'homme du point de
vue de la foi. C'est pourquoi nous ne chercherons pas des réponses
directes dans les Ecritures, mais plutôt une interpellation qui invite
à réinterpréter la réalité et à
assumer la situation présente.
Si la question de l'homosexualité n'est pas
ignorée des auteurs bibliques, elle ne semble pas être une
préoccupation majeure. L'homosexualité est certes
condamnée par l'Ancien comme par le Nouveau Testament. Toutefois, elle
n'est pas un sujet en soi, mais une illustration parmi d'autres du fait que les
hommes s'enferment dans l'idolâtrie. . Ceci dit, les Ecritures renvoient
aussi à la structuration de l'être humain qui suppose la
différence, l'altérité et la limite. Chacun se trouve ici
interrogé. En ce qui concerne l'homosexualité, les paroles
sévères de Lévitique 18 :22 ("Tu ne coucheras pas
avec un homme comme on couche avec une femme, ce serait une abomination")
et Lév. 20,13 sont un rappel de la structuration des rapports
humains qui passe par le respect de la distinction et des limites. Ce texte
vient en écho au message des récits de la création
où la vie est le fruit d'une Parole de nomination, de distinction et de
séparation suivie d'une bénédiction. Dans Romains 1,24-28
l'apôtre Paul considère l'homosexualité comme
symptôme et signe parmi d'autres du refus de la différence et de
la limite qui caractérise tous les humains.
lll- Etiologie de la
pratique homosexuelle au sein des Eglises protestantes de la commune de
Terrier-Rouge.
La pratique homosexuelle remonte à la nuit des temps.
Elle a été constatée chez tous les peuples. Elle jouissait
d'une grande faveur dans la Grèce antique. Bien des "grands" de ce monde
étaient ou sont homosexuels. Elle n'épargne pas le monde
religieux au point que certains prêtres ou certains pasteurs dans
certains pays du monde célèbrent des cérémonies
d'unions homosexuelles. « Il existe d' ailleurs, en divers
pays, des églises homosexuelles, dont l'une est située à
Paris, avec pasteur en titre ».22(*)
Cependant à Terrier Rouge, il n'y a pas d'Eglises
homosexuelles mais il y a des chrétiens au sein des Eglises protestantes
qui pratiquent l'homosexualité. Chacun d'eux ont une cause pour laquelle
ils pratiquent l'homosexualité.
L'une des grandes questions qui surgit toujours lorsque l'on
aborde le thème de l'homosexualité est celle de ses causes:
comment se fait-il qu'il y ait des êtres humains qui ne soient pas
attirés par des personnes du sexe opposé? De la réaction
des parents quand ils apprennent que leur enfant est homosexuel :
«Mais mon Dieu, quelle erreur ai-je donc commise dans ton
éducation?» Différentes thèses ont été
avancés pour expliquer l'origine du comportement homosexuel au sein des
Eglises protestante de Terrier-Rouge. Jusqu'à présent, aucune
n'est pas justifiable. Cependant d'après notre recherche nous
pouvons diviser la cause de la pratique homosexuelle au sein des Eglises
protestantes de Terrier-Rouge en trois courants dominants, le premier
mettant l'accent sur le caractère acquis de
l'homosexualité (thèses psychologiques), le second sur
son caractère inné (thèses biologiques) et le
troisième sur son caractère culturelle (Thèse
sociologique)
A- Homosexualité acquise (thèses
psychologiques)
Deux principales écoles de pensée ont
structuré la réflexion sur le caractère acquis de
l'homosexualité. La principale et la plus connue est celle de la
psychanalyse, élaborée par le Dr Sigmund Freud et ses
successeurs. La seconde, plus anecdotique mais qui mérite tout de
même une certaine attention, est issue de l'anthropologie culturaliste
nord-américaine.
La psychanalyse attache un intérêt grand
à l'étude et à la compréhension du
phénomène homosexuel. L'idée fondatrice sur laquelle Freud
assoie son approche est celle de la bisexualité originelle de
l'être humain. Tous les êtres «peuvent prendre comme
objets sexuels des personnes du même sexe, comme de l'autre
sexe». 23(*)La
cause d'une éventuelle fixation homosexuelle se situe d'après lui
dans la constitution de la sexualité infantile. L'enfant est au
départ un pervers polymorphe dont la sexualité se
structure peu à peu selon une double logique: le primat de la zone
génitale sur les zones orale et anale; l'abandon de
l'auto-érotisme au profit d'une sexualité orientée vers la
procréation24(*). Le processus s'effectue
schématiquement en trois étapes: l'individu s'éprend
d'abord d'amour pour lui-même; puis en un second temps
intermédiaire, il prend pour objet une personne de même sexe que
lui; enfin, il passe au stade définitif de
l'hétérosexualité. Si ce schéma est perturbé
pour une raison ou pour une autre apparaissent les aberrations
sexuelles, dont l'homosexualité s'analyse selon Freud comme une
«variation de la fonction sexuelle, provoquée par un certain
arrêt du développement sexuel». 25(*)Au sein des Eglise protestante
de Terrier-Rouge nous avons la même remarque que Freud a fait
ci-dessus.
Dans certaines églises on inculque dans la tête
de l'enfant qu'il y a un danger dans l'autre sexe tout en
disant : « ti fi se alimèt, ti gason se
gazolin », des lors, les filles commencent à avoir peur
du sexe oppose. Elles commencent à jouer, à parler entre elles et
commencent à dévoiler certains petits secrets, et c'est alors que
la tendance commence à développer dans leur esprit.
- Dans les Eglises, la majorité des groupes chantants
sont uniformes quelque soit le sexe en question.
- Presque dans toutes les Eglises protestantes à
Terrier-rouge, l'assemblée se divise en deux parties au cours d'un
service. Le rangé gauche est réservé pour la
majorité des filles et celui du droit pour la majorité des
garçons.
B- Homosexualité innée (thèse
biologique)
Parallèlement aux
thèses d'une orientation sexuelle acquises, d'autres recherches se sont
intéressées aux facteurs biologiques qui pourraient conditionner
le caractère inné de l'homosexualité. Deux domaines ont
fait l'objet d'une attention plus particulière: les variations
endocrinales et la génétiques.
a) Variation endocrinales
Les différents systèmes endocrines constituent
des régulateurs essentiels de l'organisme et du psychisme; il
était normal que l'on s'intéressât à leur rôle
éventuel dans le comportement sexuel. Des grands types d'études
ont été envisagés, avec des résultats plus ou moins
concluants selon le cas.
Pour le Dr Racicot, citer par François Courtray dans
son ouvrage « Normes Sociales, Droit et
Homosexualité », l'homosexualité
résulterait d'un message de non- perpétuation de l'espèce
transcrit dans le cerveau de l'enfant par les gènes du parent qui ne
désirait pas sa venue au monde. « Une thérapeutique
sous forme de «méthode Couet» répétée
à voix haute pendant la grossesse et les premières années
de vie de l'enfant permettrait heureusement de renverser les effets des
désirs plus ou moins conscients du parent: » 26(*) Les gènes humains
auraient la faculté de déterminer s'il est bon ou non pour une
personne de se reproduire. En cas de réponse négative, une
combinaison génétique spéciale se mettrait en place pour
orienter l'individu vers des choix homosexuels. Afin de compenser la privation
des facultés reproductrices et de contribuer quand même à
la perpétuation de l'espèce, l'individu concerné serait
conduit, toujours par le biais de ses chromosomes, à aider les autres
à s'occuper de leurs enfants. Il est constant que les individus
homosexuels peuvent physiologiquement avoir des enfants et qu'ils en ont
d'ailleurs parfois. Si vraiment l'ADN estimait qu'une personne ne devait pas se
reproduire, l'efficacité voudrait qu'il opte plutôt
pour la stérilisation de la personne que pour son
homosexualisation.
b) La variation génétique
Le second grand courant génétique repose sur
l'idée que l'homosexualité serait la résultante d'un
codage particulier de l'ADN, pour Muller « soit qu'il s'agisse
d'une erreur de programmation (mutation), soit qu'il s'agisse de l'apparition
d'une caractéristique déjà existante chez l'un des deux
parents mais de façon récessive ».27(*)
Depuis longtemps déjà, des chercheurs ont
essayé de démontrer l'existence d'un lien entre
homosexualité et hérédité: « le
fait d'être homosexuel augmenterait les probabilités d'avoir dans
sa famille d'autres homosexuels ».28(*) Ces recherches ont
trouvé leur prolongement naturel dans des études menées
auprès de jumeaux homozygotes par Bailey et Pillard29(*)
C- Homosexualité culturelle (thèse
sociologique)
Il est possible, selon la société dans
laquelle on se place, de considérer l'homosexualité comme une
cause de désordre en ce qu'elle met en contact des individus identiques
qui auraient dû demeurer séparés selon les normes
culturelles en vigueur. Toute société possède une
grille de compréhension de la réalité qui fonctionne par
classification. 30(*)Quelle que soit cette grille, une partie plus ou moins
large des faits concrets auxquels les Hommes se trouvent confrontés est
susceptible de ne pouvoir s'y intégrer et donc d'apparaître
incompréhensible et aberrante: toute vision de la réalité
est une interprétation, et toute interprétation
nécessairement partielle et partiale.
La culture des Eglises Protestantes de Terrier-Rouge,
n'attendait pas à une telle moeurs simultanée, celle qui va
donner parfois une mauvaise compréhension et stigmatisation à
l'homosexualité.
Selon cette culture nous pouvons en déduire trois
sortes d'homosexualités, bien différentes les unes des autres,
doivent être dissociées, même si dans le concret de la
réalité sociale.
a) L'homosexualité d'orientation.
Elle consiste, pour un individu, à être
sexuellement attiré par un partenaire de son propre sexe. On a
constaté pas mal de jeunes au sein des Eglises protestantes de
Terrier-Rouge qui ont une attirance sexuelle pour d'autres jeunes de même
sexes. Le critère discriminant est constitué par le
désir. Cette homosexualité peut être à la fois
dictée par l'envie exclusive de satisfaire à une pulsion sexuelle
mais aussi par la recherche de relations amoureuses suivies avec le
partenaire.
b) L'homosexualité circonstancielle
Cette homosexualité est vécue comme une pure
pratique, liée aux circonstances contraignantes de l'individu. La
majorité des cas homosexuels qu'on retrouve au sein des Eglises
protestante viennent de ce type. Parfois ceux ou celles qui ont
déjà pratique l'homosexualité contraignent d'autres jeunes
à venir chez eux, à aller dans des lieus secrets. Le choix du
partenaire ne se fait pas en fonction de son sexe, mais des contraintes du
moment et/ou du lieu. Dans les groupes chantant au sein des Eglises
protestantes de Terrier-Rouge où l'absence d'êtres humains du sexe
opposé conduisent certaines jeunes à satisfaire leurs pulsions
avec les partenaires de même sexe qui se trouvent à
disposition.
Autrement dit, « c'est la satisfaction du
désir, liée à une certaine géographie physique ou
sociale unisexuée, qui commande ce type d'homosexualité, non
l'objet permettant d'obtenir cette satisfaction ».31(*)
c) L'homosexualité rituelle
L'homosexualité peut enfin être la
résultante d'une obligation sociale imposée aux individus. Dans
un tel cadre, la place du désir est a priori sans importance.
Dans les Eglises protestantes à Terrier-Rouge, on veut exclure les
homosexuels dans toutes activités de l'Eglise. Cependant,
majorité de ces homosexuels a un role à l'Eglise. Beaucoup
d'entre eux sont : maestro de groupes, secrétaire de l'école
dominicale, chef de louange, etc....Pour partager leurs frustrations, ils sont
solidaires. « La pratique de l'homosexualité n'est plus
dictée par la seule recherche individuelle et subjective de la
satisfaction sexuelle et/ou par des sentiments amoureux mais par une contrainte
sociale qui s'impose également et universellement à certaines
jeunes de l'Eglise ». 32(*)
CHAPITRE II
LE PHENOMENE DE
L'HOMOSEXUALITE DANS LES EGLISES PROTESTANTES DE TERRIER-ROUGE.
Ce qu'on peut constater en lisant les problèmes
fondamentaux de toutes les Eglises protestantes, c'est que
l'homosexualité est toujours mise à l'index, c'est toujours une
chose grave, un acte mauvais à ne pas commettre. On trouve une
diabolisation, des interdictions, des messages de condamnation à toutes
les époques, dans toutes les sociétés. On peut constater
également que la grande peur de ces Eglises dans le problème de
l'homosexualité, c'est qu'elle fasse de plus en plus d'adeptes. On a
peur ainsi de laisser les homosexuel (le)s adopter parce que leurs enfants
auront toutes les chances d'être eux aussi homosexuels. Ces
constatations permettent d'affirmer qu'on sait et qu'on sent que les Eglises
protestantes de Terrier-Rouge connaissent pas mal de problème avec ce
phénomène si avilissant et si désastreux.
l- Le problème de
l'homosexualité dans les Eglises protestantes
Les Eglises protestantes de Terrier-Rouge ont longtemps
condamné de manière rude l'homosexualité: acte contre
nature et péché contre Dieu. D'une manière
générale, l'homosexualité représente le
désordre, une errance, une déviation et un non-accomplissement de
l'intention divine.
` A cause de la pratique publique de l'homosexualité,
les Eglises commencent à perdre leur prestige et à douter de leur
place dans la société. La majorité de ces Eglises contient
beaucoup de jeunes, cependant ce sont ces jeunes qui sont les auteurs de la
pratique homosexuelle. Voilà le dilemme des Eglises protestantes
à Terrier-Rouge. On assiste parfois à des discussions à
l'intérieur de l'Eglise : des homosexuelles parce qu'elles ont
ensemble un même partenaire. Nous avons participé à
plusieurs reprises aux réunions de plusieurs amis fiancés voulant
se séparer pour avoir entendu ou vu leur partenaire pratiquer
l'homosexualité. Face à tous ces problèmes, les
églises se trouvent impuissantes pour aborder le sujet. Ça nous
laisse à déduire trois problèmes du
phénomène : un problème de trouble de la foi
chrétienne, un problème satanique et un problème
d'éthique.
A- Problème de trouble de la foi
chrétienne
La foi chrétienne que nous défendons a un
caractère à proprement parler historique. Je veux dire par cela
que, dès le début de l'histoire de l'Église, la
confrontation entre la foi chrétienne et les actes immoraux qui n'ont
cessé de l'assaillir, ont conduit à un approfondissement de sa
compréhension de ses propres affirmations doctrinales et à un
meilleur discernement de ces actes qui cherchent constamment à la
détruire. Les attaques dirigées, surtout aujourd'hui, contre le
point de vue des Eglises protestantes à Terrier-Rouge sur
l'homosexualité nous obligent à mieux comprendre la nature, le
caractère et les effets de ce phénomène. La foi
chrétienne ne consiste pas seulement en une doctrine, mais elle est
également et indissociablement une façon de vivre, une
obéissance éthique, sociale et personnelle, reçue comme
une grâce, un cadeau de Dieu. Elle cherche donc à se conformer
à la volonté révélée de Dieu, à sa
Loi, contenue dans l'Écriture entière. Avec le secours de la
grâce de Dieu il est possible de marcher dans une cronstante
fidélité à la volonté divine. C'est cet aspect
pratique de la foi chrétienne qui permet à ceux qui sont
emprisonnés dans ce mode de vie anormal qu'est l'homosexualité,
d'avoir la ferme espérance de pouvoir en être graduellement et
durablement délivrés par l'oeuvre salutaire du Seigneur
Jésus-Christ. A cause de cette pratique au sein des Eglises, les
chrétiens commencent à s'affaiblir en matière de foi. Les
réunions de prière matinale, les services du soir, les
réunions de zone commencent à diminuer considérablement
parce que dans chacun de ces services il y a au moins un ou deux personnes qui
pratiquent l'homosexualité, ceci va décourager
complètement les chrétiens à participer dans les services
pour nourrir leur foi.
B- Influence du diable.
Le diable, dans les croyances chrétiennes,
« c'est un esprit suprême du mal qui règne depuis
les temps immémoriaux sur un royaume d'esprits malins et qui s'oppose
constamment à Dieu »33(*). Le mot provient du grec diabolos («
calomniateur »), passé au latin ecclésiastique sous forme de
diabolus. Il n'est pas surprenant que le satan soit considéré
comme un personnage qui cherche à créer la sédition
là où elle n'existe pas et qu'on voie en lui un ennemi des
êtres humains voulant les écarter de Dieu. Les spéculations
sur le Satan portent essentiellement sur l'origine et la nature du mal.
Au sein des Eglises protestantes à
Terrier-Rouge, il y a un grand nombre de jeune qui pratique
l'homosexualité d'une manière inconsciente .Dans notre langage et
dans notre culture, on entend souvent dire qu'il existe des loas d'habitation
(lwa bitasyon). Ce sont des esprits que les grands parents ont adoptés
qui après la mort de ces parents ces esprits peuvent décider ce
qu'ils veulent pour la famille. Parfois les esprits choisissent l'un d'entre la
famille pour être: bocor, mambo, dans le cas contraire si la personne
choisie n'accepte pas, les esprits peuvent dévier la personnalité
de la personne en lui faisant devenir un voleur, un vagabond, un stupide ou un
homosexuel.
C- Manque d'enseignement d'éthique
chrétienne.
Le mot éthique (du grec ethos, « coutume »,
« usage », « caractère »), ce sont des principes
ou critères d'évaluation de la conduite humaine, parfois
appelés moeurs (latin mores) et, par extension, étude de tels
principes. 34(*)Le
terme latin « ethica » désigne la philosophie
morale, qui relève des sciences sociales, par opposition aux sciences
exactes (mathématiques, logique) et aux sciences empiriques (chimie,
physique).
Dans la perspective chrétienne, l'Homme
dépendait entièrement de Dieu et ne pouvait parvenir à
l'excellence ni au moyen de la volonté, ni au moyen de l'intelligence,
mais seulement avec l'aide de la grâce divine. La doctrine de la morale
chrétienne primitive établit plusieurs règles d'or :
« Faites pour les autres tout ce que vous voulez qu'ils fassent pour vous
» (Évangile selon Matthieu, 7 : 12), formule des injonctions
d'aimer son prochain comme soi-même (Lévitique, 19 : 18),
d'aimer ses ennemis ( Matthieu, 5 :44) et ordonne selon la parole de
Jésus : « Rendez donc à César ce qui est à
César, et à Dieu ce qui est à Dieu » (Matthieu,
22 : 21). Jésus pensait que le sens de la loi juive était
pour l'essentiel contenu dans le commandement « Tu aimeras le Seigneur ton
Dieu de tout ton coeur, de toute ton âme, de toute ta force et de tout
ton esprit ; et ton prochain comme toi-même » (Évangile selon
saint Luc 10 : 27).
On constate un manque d'enseignement d'éthique
chrétienne au sein des Eglises protestantes de Terrier-Rouge. D'ailleurs
on a peur de parler de la sexualité, de l'homosexualité etc.....
De telle sorte que ceux qui les pratiquent ne laissent pas l'Eglise. Il n'y pas
vraiment une étude biblique de la morale chrétienne à
l'Eglise. Il y a une partialité dans l'enseignement de l'éthique
chrétienne, parce que le plus souvent les pratiquants de
l'homosexualité sont ceux qui enseignent à l'Eglise ou du moins
ceux qui enseignent ont au moins un membre de sa famille qui pratique
l'homosexualité.
ll- Approches de l'Eglise
face à ce phénomène.
Les Eglises protestantes de Terrier-Rouge considèrent
la sexualité humaine comme une expression de la sainteté et de la
beauté que Dieu le créateur a voulu pour sa création.
L'homosexualité est l'une des façons par lesquelles la
sexualité humaine est pervertie. Nous reconnaissons la complexité
de la perversion qui mène aux actes homosexuels, cependant nous
affirmons la position biblique ; que de tels actes sont pécheurs et
sujette à la colère de Dieu. Nous croyons que la grâce de
Dieu est suffisante pour surmonter la pratique de l'homosexualité (1
Corinthiens 6.9-11). Nous déplorons vivement toute action ou affirmation
qui semblerait impliquer la compatibilité entre la morale
chrétienne et la pratique de l'homosexualité. Nous encourageons
à une prédication et un enseignement clairs sur les normes
bibliques de moralité sexuelle. (1 Timothée 1.8-10).
Les Églises protestantes de Terrier-Rouge croient que
tout homme ou femme doit être traité avec dignité,
grâce, et un amour pur, quelle que soit son orientation sexuelle.
Cependant, les Eglises doivent tenir fermement la position que le style de vie
homosexuel est pécheur et contraire aux Écritures.
Pour ces Eglises le phénomène de
l'homosexualité est contre Dieu, contre-nature et contre la doctrine du
protestantisme.
A- Homosexualité est contre Dieu
Il est clair selon les Écritures que tous ceux qui
déclarent leur allégeance à Christ sont appelés
à obéir au standard sexuel général de Dieu : pas de
sexe hors du cadre d'un mariage hétérosexuel. Pourquoi ? Pour la
protection de soi et des autres, car le sexe a le pouvoir de vie et de mort. De
plus, ceux qui suivent la voie de Christ ont été rachetés
par Dieu, et ne sont pas libres de vivre selon leurs désirs, or
l'homosexualité c'est un désir. Ils doivent honorer Dieu et le
pouvoir créatif / destructeur du sexe en se gardant eux-mêmes purs
dans leur sexualité. Il n'y a absolument aucune mention dans les
Écritures à l'effet que Dieu serait à l'origine de
l'orientation homosexuelle et qu'il bénisse les unions homosexuelles,
comme certains le revendiquent (Corinthiens 6 :18-20). « Des
comportements homosexuels, cependant, sont décrits comme une violation
du dessein et de l'intention de Dieu face à la sexualité parce
qu'ils font partie de tout ce qui représente le sexe hors du cadre du
mariage hétérosexuel ». 35(*)Les langues originales
utilisées dans les Écritures (et selon le contexte) ne sont pas
vagues en ce qui concerne cette question. Le Nouveau Testament a davantage de
commentaires spécifiques que l'Ancien Testament, mais les deux parties
de la Bible sont en accord quant aux comportements homosexuels dits «
péchés », signifiant « désobéir »,
et «manquant l'intention de Dieu ». Les Écritures
démontrent de toute évidence que le péché sexuel
est source de plaisir et peut être satisfaisant au niveau
émotionnel. Ceci est vrai pour les homosexuels, comme c'est aussi
évident dans un exemple du Nouveau Testament parmi l'église des
Corinthiens : des ex-adultères, des ex-prostitués et des
ex-homosexuels ont été inclus comme membres de la famille de
l'église. (Voir 1 Corinthiens 6: 9-11).
B- L'homosexualité est contre l'ordre
créationnel
Ces considérations sur l'ordre créationnel
nous amènent à mieux saisir la nature du péché. La
Bible connaît différentes manières de définir le
péché : manquer le but fixé par Dieu en est une ; une
autre se trouve dans le fait de s'adonner à l'impureté, à
tout ce qui est contraire à la sainteté de Dieu ; encore une
autre, celle-ci mieux connue, est l'acte de désobéissance aux
commandements de Dieu. Une forme essentielle du péché, forme dont
nous ne tenons pas assez compte, est celle qui consiste à rejeter
l'ordre de Dieu, à préférer le désordre issu de
l'imagination pécheresse de l'homme à la soumission à
l'ordre divin. Comme le dit l'apôtre Paul, « Dieu
n'est pas un Dieu de désordre, mais de paix ». Nous
nous approchons ainsi du sujet de notre exposé. Car notre texte ne dit
pas : « C'est pourquoi l'homme quittera son père et sa
mère et s'attachera à son homme, et ils deviendront une seule
chair. » Ni encore : « C'est pourquoi la femme quittera son
père et sa mère et s'attachera à sa femme, et elles
deviendront une seule chair », C'est pourtant ce que prétendent en
fait ceux qui défendent l'erreur de considérer non seulement
« l'homosexualité comme une forme normale et
légitime de l'amour humain, mais encore qu'une telle relation devrait
être reconnue comme une forme institutionnelle légale du
mariage ».36(*) Dans un tel renversement de l'ordre
créationnel, nous avons affaire à un désordre naturel,
à un acte pervers commis contre l'ordre créationnel original.
Avant d'être un péché, l'homosexualité est un acte
contre-nature, un acte de révolte qui se dresse contre l'ordre de la
création lui-même et, en fin de compte, contre le Concepteur et
l'Auteur divin de cet ordre créé.
C- L'homosexualité et contre la doctrine
protestante
Pour les Eglises protestantes de
Terrier-Rouge l'homosexualité est contre leur doctrine. Il faut rappeler
que la doctrine des Eglises protestantes fait appel au salut, par la foi en
Jésus-Christ. Cette foi implique une repentance, c'est-à-dire un
changement de vie. « Nier la nécessité d'un
changement de vie, que cela concerne l'homosexualité, revient à
tromper au sujet des exigences divines celui à qui l'on parle et donc
à le priver du salut ». 37(*)1 Cor.6 :9, nous apprend que dans
l'assemblée chrétienne de Corinthe, il y avait des personnes qui
avaient pratiqué l'homosexualité, mais qui avaient
été régénérées par le Saint-esprit et
avaient donc, renoncé à ce style de vie. L'homosexualité
n'est donc pas un péché irrémissible. Tout
péché peut être pardonné, pour autant qu'on s'en
détourne et qu'on commence une nouvelle vie dont le Christ sera le
Seigneur. Telle est l'enseignement de la doctrine protestante.
TABLEAU I
Le résultat de l'enquête ci-dessous nous montre
la position des chrétiens de l'église :
Opinion des Chrétiens
|
Entendre parler de l'homosexualité
|
En accord avec cette pratique
|
Quantité
|
pourcentage
|
Oui
|
20
|
16
|
36
|
24%
|
Non
|
10
|
100
|
110
|
73.33%
|
Neutre
|
2
|
2
|
4
|
2.66%
|
Total
|
32
|
118
|
150
|
100%
|
Source : enquête menée
auprès des chrétiens en janvier 2009.
Dans cette enquête, la majorité des
chrétiens interrogés soit 73.33%sont contre la pratique
homosexuelle et la majorité n'avaient pas entendu parlé de ce
fléau à l'église soit par le pasteur ou par un
prédicateur, pour certains, ce phénomène vient de Satan et
pour d'autres c'est un problème d'éducation sexuelle
auprès des jeunes de l'église. Pour ceux qui sont pour
l'homosexualité avancent que chacun a son choix, d'autres montrent que
c'est une chose naturelle, il faut questionner la nature : disent-ils.
lll- Approches de la société face
à ce phénomène.
De même que l'Eglise ne cesse pas de condamner
l'activité homosexuelle tout en donnant son approche sur cette pratique.
La société aussi ne cesse non plus de condamner l'Eglise pour sa
démission dans la formation sexuelle, pour la faillite spirituelle des
pasteurs et pour la dénaturation de l'Eglise.
A- La démission de l'Eglise dans la formation
sexuelle.
Pour la société terrier-rougienne, les Eglises
protestantes ne défendent pas la morale chrétienne dans le sens
qu'elles sont démissionnées dans la formation sexuelle des
jeunes. Les Eglises ne dénoncent pas l'immoralité de l'Eglise.
Certains membres de la société que nous avons interrogés
nous font comprendre que l'Eglise doit dénoncer l'immoralité des
chrétiens de même qu'elle le fait pour le monde, parce que dans le
Nouveau Testament on ne cesse pas de dénoncer l'immoralité
chrétienne, « ...la loi n'est pas là pour le
juste, mais pour les gens insoumis et rebelles, impies et pécheurs,
sacrilèges et profanateurs, parricides et matricides, meurtriers,
débauches, pédéraste, marchand d'esclaves, menteurs,
parjures... »38(*)
Cette démission de l'Eglise met la conversion de
cette société en question. Beaucoup des jeunes ne veulent pas se
faire convertir parce que pour eux l'Eglise n'a rien du sérieux,
convertir ce n'est autre que changer de l'Eglise avec le même coeur.
B- La faillite spirituelle des pasteurs.
D'après les dictionnaires, un pasteur est celui qui
guide des troupeaux, il est aussi un ministre de Dieu qui est mandaté
pour prendre soin de l'Eglise et pour aider les chrétiens à
marcher dans la droiture dans la crainte et dans la spiritualité. Ce qui
constitue un ministre, c'est:
· une vocation, un appel de Dieu intime
· un savoir, un savoir-faire et un savoir-être dans
les domaines divers de la théologie et de son exercice
· une reconnaissance ecclésiale de ces deux
précédents points.
La spiritualité de certains pasteurs au sein des
Eglises protestantes de Terrier-Rouge donne du dégoût à la
société, et que cette dernière digère mal le
comportement de ces pasteurs. Ces pasteurs sont ceux qui pratiquent la
polygamie pour ne pas dire même l'homosexualité.
Tous ces problèmes montrent la faillite spirituelle
des pasteurs dans la lutte contre la pratique homosexuelle.
B- La dénaturation de l'Eglise.
Pour la société, il ne fait aucun doute que
l'Eglise n'a fait aucun effort pour rester ce qu'elle devrait être, (sel
et lumière). On comprend facilement l'absence de la nature de l'Eglise.
Si l'Eglise n'a pas l'autorité d'avertir ses membres qu'il est
inacceptable de pratiquer l'homosexualité, alors elle n'a pas
d'autorité du tout. Et si elle écoute l'argument avancé
par les hypocrites de l'homosexualité selon lequel leur
péché n'en est pas un, elle se détruit elle-même.Il
est vrai que l'Eglise doit traiter l'homosexualité avec bienveillance;
il est vrai aussi qu'elle doit rejeter la pratique homosexuelle avec courage et
fermeté. Ceux dont la bienveillance amène à faire un clin
d'oeil à la pratique homosexuelle ne sont pas bienveillants du tout, car
le seul espoir de joie pour les homosexuel (le) c'est de reconnaître leur
péché et de se repentir. La véritable bienveillance, c'est
d'être courtois et chaleureux envers les individus tout en rejetant
clairement tout argument qu'ils utilisent pour justifier leur
auto-satisfaction.
CHAPITRE III
LES APPROCHES BIBLIQUES AU
SUJET DE L'HOMOSEXUALITE
Il est toujours très intéressant de
connaître les origines des textes ou bien du livre que l'on utilise pour
des études, des recherches. Essayer de comprendre le contexte
socio-politique et historico-culturel. La Bible est plus qu'un livre c'est une
histoire merveilleuse entre Dieu et les êtres humains du moins avec une
partie, car c'est très localisé dans une région
précise de notre monde. Le plus fou dans ce livre, c'est que chacun s'y
retrouve selon son histoire, ses croyances, sa culture et son identité
propre. C'est un Livre qu'on ne peut pas détruire, car selon le docteur
Payson : « En un mot, détruisez ce volume vous
nous retirez à la fois tout ce qui empêche l'existence de devenir
la plus grande de toutes les malédictions, vous effacez le soleil,
asséchez l'océan ...».39(*) L'examen des textes bibliques sur lesquels se
fonde l'attitude de l'homosexualité est assez pauvre: Seulement six
versets de la Bible nous parlent de l'homosexualité dont trois dans
l'Ancien Testament et trois dans le Nouveau Testament.
l- Approches de l'Ancien
Testament
Trois passages de l'Ancien Testament sont
considérés par la Tradition comme des condamnations de
l'homosexualité: le premier, et sans doute le plus connu, concerne la
l'histoire de Sodome et Gomorrhe; le deuxième se trouve dans le
Lévitique et le troisième se trouve dans le livre des Juges.
Sodome et Gomorrhe furent deux villes détruites par
Dieu en raison des moeurs homosexuelles de leurs habitants. La Genèse
raconte que Dieu envoya à Sodome deux anges avec pour mission de
vérifier si la réputation d'immoralité de la ville
était justifiée et méritait un châtiment. Loth,
neveu d'Abraham, habitait la ville. Voyant arriver les deux hommes, il
décida de les accueillir pour la nuit dans sa demeure. Les habitants de
Sodome, ayant aperçu ces étrangers, allèrent trouver Loth
et exigèrent de lui qu'il les leur livre afin qu'ils les
«connaissent» « yadhá »40(*). .
Il n'en reste pas moins deux textes du Lévitique qui
paraissent quant à eux beaucoup
plus tranchés au regard des pratiques homosexuelles.
Tu ne coucheras pas avec un homme comme on couche avec une femme.
C'est une abomination. (Lev.18 : 22) L'homme qui couche
avec un homme comme on couche avec une femme: c'est une abomination
qu'ils ont tous deux commise, ils devront mourir, leur sang retombera
sur eux. (Lev.20 :13) Ce sont bien ici des pratiques homosexuelles
qui sont stigmatisées, du moins des pratiques entre hommes. On pourrait
s'étonner du fait que le lesbianisme soit ainsi passé sous
silence. Cela tient en réalité très certainement au fait
que, dans un contexte culturel commun à l'ensemble des peuples du bassin
méditerranéen, la
sexualité ne saurait se concevoir hors de l'acte de
pénétration. Cette réduction de la sexualité au
coït explique que l'absence de pénétration confine à
l'inexistence du rapport sexuel. Comme le fait remarquer Daniel Boyarin, ce
qui est effectivement condamné, c'est de coucher avec un homme comme
on couche avec une femme, c'est-à-dire de le
pénétrer. Pénétrer un homme reviendrait à
lui assigner le rôle sexuel passif d'une femme, avec l'ensemble des
implications dépréciatives que revêt ce rôle au sein
d'une société aux valeurs fortement patriarcales. Si la sodomie
se trouve rejetée par le Lévitique, rien ne témoigne par
contre dans le texte d'une condamnation générale et absolue des
rapports sexuels autres entre hommes. Ce n'est vraisemblablement
qu'ultérieurement, sous l'influence de la culture hellénistique
et de la tradition chrétienne, que ces textes ont été
réinterprétés de manière plus rigoureuse.
L'Ancien Testament nous montre que l'homosexualité est
un signe de rejet de Dieu, un signe d'idolâtrie.
A- Lecture de Lévitique 18 :22 et
20 :13
Les chrétiens aujourd'hui suivent les règles
et les rites consignés dans le livre de Lévitique. Dès
lors, il est pertinent de citer de manière péremptoire le
Lévitique pour condamner les homosexuels/elles. "Tu ne coucheras pas
avec un homme comme on couche avec une femme, cela serait une
abomination." Ces mots apparaissent uniquement dans le livre de
Lévitique, un manuel de rituels pour les prêtres d'Israël.
Israël, qui avait une place unique en tant que peuple élu de Dieu,
ne devait pas se livrer aux pratiques des autres peuples et à des cultes
païens .La religion hébraïque, caractérisée par
la révélation d'un Dieu unique, se trouvait en tension
continuelle avec la religion des Cananéens environnants qui adoraient de
multiples dieux de la fertilité. Le culte païen des
Cananéens était caractérisé par une prostitution
cultuelle masculine et féminine. Cette pratique est explicitée
dans le Deutéronome 23, 17. Elle compromit à maintes reprises la
loyauté d'Israël envers Dieu. Le mot hébreu signifiant la
prostitution masculine cultuelle, Qadesh, est traduit à tort
par sodomie dans certaines versions de la Bible. Le livre de Lévitique
qualifie l'homosexualité comme une abomination. Qu'est-ce qu'une
"abomination ? Une abomination est ce que Dieu trouve
détestable parce qu'il y a souillure, déloyauté ou
injustice. Plusieurs mots hébreux traduisent ces termes. Nous les
trouvons par exemple dans le Lévitique sous le nom de "toevah",
mot habituellement associé à l'idolâtrie, comme dans le
livre d'Ezéchiel où il apparaît plusieurs fois. Etant
donné l'étroite association du mot "toevah" avec les
pratiques idolâtres et religieuses cananéennes de la prostitution
cultuelle, l'utilisation du terme "toevah" pour désigner une
relation homosexuelle masculine remet en cause les conclusions qui
mèneraient à condamner toute relation homosexuelle fondée
sur l'amour et le respect. Mais le mot généralement
utilisé dans l'Ancien Testament pour désigner un coït
"homosexuel" est shakhabh. En ces deux passages, l'un énonçant
l'interdit, l'autre la sanction, il est clairement question
d'homosexualité masculine. Le contexte est celui du code de
sainteté (Lv 17-26), l'argument premier de l'ensemble des lois
édictées étant formulé sous forme
d'impératif: « Soyez saints, car je suis saint » (Lv 19,2).De
fait, la condamnation de certaines pratiques, dont l'homosexualité
masculine, est encore expliquée par l'injonction de Lv 18,3 : « Ne
faites pas ce qui se fait au pays d'Egypte, où vous avez habité;
ne faites pas ce qui se fait au pays de Canaan, où je vais vous faire
entrer ». Il est à noter que la peine prévue en cas
d'homosexualité masculine, à savoir la mort des deux partenaires,
est plus dure que partout ailleurs dans le Proche-Orient ancien.
B- Lecture de Juges 19
Le second passage est similaire au premier. Il
apparaît en Juges 19 où un homme et sa concubine étaient en
voyage depuis le nord de Bethléem vers la région vallonnée
d'Éphraïm. Ils s'arrêtèrent pour passer la nuit
à Guibea, à quelques kilomètres au nord de
Jérusalem. Ils reçurent l'hospitalité et une place
où passer la nuit de la part d'un vieil homme de Guibea. Les hommes de
la ville encerclèrent la maison et demandèrent au vieil homme
d'amener l'homme qu'il hébergeait dehors afin qu'ils puissent avoir des
relations sexuelles avec lui. C'est une des histoires les plus horribles de la
Bible. Encore une fois, il n'y a pas de mention d'une loi contre la pratique
homosexuelle. Cependant, ce ne sont pas des païens, mais des
israélites qui frappaient sur la porte et voulaient avoir des relations
sexuelles avec l'homme hébergé par le vieillard. De plus, le
texte utilise fréquemment des mots négatifs pour décrire
les actions homosexuelles proposées par les hommes de Guibea. Ils
étaient décrits comme des « hommes mauvais »
et leurs actions décrites comme « viles » et
« disgracieuses ». Même ainsi, les désirs
homosexuels de cette histoire ne sont qu'un point secondaire illustrant la
perversité des hommes de Guibea. Le viol collectif et la violence envers
la concubine devraient être le centre de notre attention.
C- L'histoire de Sodome et Gomorrhe.
Quel fut le péché de Sodome? Quelques
prédicateurs n'hésitent pas à proclamer que Dieu
détruisit les anciennes villes de Sodome et de Gomorrhe à cause
de l'homosexualité. Annonçant le jugement de ces deux
cités en Genèse 18, Dieu envoie deux anges à Sodome
où le neveu d'Abraham, Loth, les persuade de rester en les invitant chez
lui. Genèse 19 rappelle que " tous les gens de la ville"
entourent la maison de Loth et lui demandent de faire sortir les visiteurs
"pour qu' [ils] les connaissent". Le mot hébreu
utilisé ici pour "connaître" est yadha et il
signifie d'habitude "avoir une connaissance approfondie de". Il pourrait
signifier encore l'intention de connaître l'identité des
visiteurs. Le terme implique une relation sexuelle homosexuelle, mais pas une
relation hétérosexuelle. Si ce dernier sens était celui
voulu par l'auteur, cela aurait désigné un cas de viol
collectif.
ll- Approches du Nouveau
Testament.
Comme je l'ai déjà souligné, les seules
allusions relatives à l'homosexualité dans le Nouveau Testament
se trouvent dans trois textes des Épîtres de Paul, à
l'exclusion de toute considération évangélique: Ne
savez-vous pas que les injustes n'hériteront pas du Royaume de Dieu? Ne
vous y trompez pas! Ni impudiques, ni idolâtres, ni adultères, ni
dépravés, ni gens de moeurs infâmes [...]
n'hériteront du Royaume de Dieu. (I Cor. 6 : 9) Certes,
nous le savons, la Loi est bonne, si on en fait un usage légitime, en
sachant bien qu'elle n'a pas été instituée pour le juste
mais pour les insoumis et les rebelles [...], les impudiques, les
homosexuels [...] et pour tous ceux qui s'opposent à la saine
doctrine, celle qui est conforme à l'évangile de la gloire du
Dieu bienheureux, qui m'a
été confié. (I Tim. 1 :10)
Aussi Dieu les a-t-il livrés à des passions avilissantes: car
leurs femmes ont échangé les rapports naturels pour des
rapport contre nature; pareillement les hommes, délaissant
l'usage naturel de la femme, ont brûlé de désir les uns
pour les autres, perpétrant l'infamie d'homme à homme et
en recevant en leur personne le salaire de leur égarement.
(Rom. 1 :26-27)
A-Lecture de I Corinthien 6 :9 et 10.
Ces versets font partie de l'argumentation
développé par Paul en vue de dissuader les chrétiens de
Corinthe d'avoir recours à des juges païens pour régler
leurs différents. Paul puise à une liste traditionnelle de vices,
dont deux veulent retenir notre attention. Mais que désignent au juste
les termes malakos et arsenokoites ? malakos
signifie mou, efféminé, notamment à propos d'hommes
adultes et de jeunes gens qui laissaient abuser d'eux. Le terme vise des
exemples répréhensibles d'homosexualité passive. Mais
Schrage estime que, malgré des connotations sexuelles dans certains
passages, l'usage du terme pour l'homosexualité passive n'est pas si
certain, arsenikoitai désigne ceux qui pratiquent la
débauche avec des hommes ou des jeunes gens : abuseurs de jeunes
garçons, pédérastes. Il vise l'homosexualité
active, désignant celui qui entretient des rapports sexuels avec des hommes. Certaines traductions utilisent
« efféminé », ce qui est malheureux. Le mot
était utilisé durant la période du Nouveau Testament comme
une expression vulgaire décrivant le partenaire passif dans une relation
homosexuelle masculine. Le terme décrit de jeunes hommes qui s'offraient
aux hommes recherchant une activité homosexuelle. Par conséquent,
les deux termes de 1 Corinthiens 6.9-10 indiquent en premier le partenaire
passif et en second le partenaire actif dans une relation érotique
homosexuelle. À nouveau, ceci est clairement rejeté comme
étant incompatible avec la vie chrétienne.
B- Lecture de 1 timothée 1 :9 et
10
1 Timothée 1.9-10 contient une liste de
péchés et de pécheurs qui sont contraires à
l'évangile. Ici, les hommes homosexuels (le grec est clair sur le fait
que ce sont des hommes) sont cités avec les meurtriers, les hommes
sexuellement immoraux, les kidnappeurs et les menteurs comme étant des
personnes pratiquant des choses contraires à l'évangile. Le mot
grec utilisé est un peu inhabituel,
«arsenokoitai» qui veut dire
« pédéraste ». Même si ce mot est
inhabituel, il est clair dans ce texte que la pratique homosexuelle est
contraire à l'évangile.
C- Lecture de Romain 1 :26
Ce passage est le plus clair et le plus précis du
Nouveau Testament concernant la pratique homosexuelle. Le passage ne parle pas
de l'homosexualité ou de la pratique homosexuelle en particulier. Il
parle de la colère de Dieu qui est révélée contre
toute impiété humaine. La pratique homosexuelle apparaît
dans le texte comme une illustration d'une des pires formes de
péché. D'un point de vue technique, le passage ne dit pas que la
colère de Dieu est révélée contre les
péchés tels que la pratique homosexuelle, mais plutôt que
les pratiques homosexuelles sont une expression de la colère de Dieu qui
amène des conséquences terribles dans la vie des personnes qui
pensent qu'elles savent mieux que Dieu ce qui est bien. La logique de
l'argument de Paul est que la pratique homosexuelle est une conséquence
dégradante du refus de reconnaître Dieu en tant que Dieu et de
l'échange de la gloire de Dieu pour des désirs humains. Il est
également clair que pour que cet argument soit proposé, Paul
considérait la pratique homosexuelle comme contraire à la
volonté de Dieu. Son langage rappelle les mots de plusieurs philosophes
de cette époque qui disaient que la pratique homosexuelle était
contraire à la nature et un rejet dégoûtant du but de la
création de Dieu. Nous pouvons aussi noter que, pour la première
fois dans l'Écriture, la pratique homosexuelle féminine est
rejetée en même temps que la pratique homosexuelle masculine.
lll- Approches
théologiques des Pères de l'Eglise.
Au lieu de rejeter l'interdit scripturaire, la tradition de
l'Église a pour plus de mil neuf cents ans servi à renforcer
l'interdiction du comportement homosexuel comme étant contraire à
la volonté de Dieu. Les voix les plus importantes de l'histoire de
l'Église ont condamné la pratique homosexuelle comme étant
pécheresse et immorale. L'Église ancienne (100-600 ap. J.-C.) a
condamné le comportement homosexuel. La Didachè, un texte
théologique écrit vers l'an 200, énumère
arsenokoitia et paidophthoria (deux mots dénotant
l'attitude homosexuelle) avec la fornication et l'adultère comme
étant pécheur et immoral. Tertullien, Théophile,
Origène, Athénagoras, et Clément d'Alexandrie associent
tous l'homosexualité avec ce qui est contre nature. Jean Chrysostome
considérait que le plaisir véritable ne peut venir que de ce qui
est naturel, et par conséquent le comportement homosexuel ne pouvait pas
apporter un véritable plaisir. Tous ces théologiens avaient
tendance à relier la concupiscence des sodomites au défi moral
posé par le comportement homosexuel.
Saint Augustin, un théologien du
cinquième siècle, a joué un rôle clé dans la
compréhension de la foi chrétienne. Pour Augustin, l'amour
désordonné explique la nature du péché et
l'état du monde. Un exemple de ce désordre est
l'homosexualité. Le péché est lié, pour Augustin,
à la concupiscence (désir sexuel). Quand l'amour est
désordonné nous renversons l'ordre voulu par Dieu,
c'est-à-dire que nous nous aimons avant Dieu. Cela constitue en partie
la raison pour laquelle Augustin se réfère aux actes homosexuels
comme honteux. Comme d'autres dans l'Église ancienne, Augustin
considère la concupiscence des sodomites comme étant à la
racine du comportement homosexuel.
Saint Thomas d'Aquin, un grand
théologien du treizième siècle, a décrit le
comportement homosexuel comme violant l'intention de Dieu pour le comportement
humain.
Luther, le réformateur allemand du
seizième siècle, liait la pratique et la tolérance de
l'homosexualité au déclin de l'Église catholique romaine.
Il est en accord avec la tradition patristique de l'Église selon
laquelle le jugement de Dieu sur les sodomites était dirigé vers
la concupiscence non naturelle.
Jean Calvin condamna la disposition interne
du comportement homosexuel.
A- L'homosexuel chrétien et l'appel de
Dieu.
La distinction entre orientation homosexuelle et
comportement homosexuel. L'orientation homosexuelle est l'inclination au
désir d'intimité sexuelle avec une personne du même sexe.
Le comportement homosexuel est l'accomplissement d'une gratification sexuelle
avec quelqu'un du même sexe. La première est un désir, le
second est une action. Une personne peut ne pas choisir d'être un
homosexuel, mais elle choisit de s'engager ou de ne pas s'engager dans un
comportement homosexuel. L'appel au chrétien homosexuel est le
même que l'appel de tout chrétien - continuer à accueillir
la grâce transformante de Dieu alors qu'il nous façonne à
Sa ressemblance. L'appel est le même que l'appel d'un chrétien
hétérosexuel célibataire - accueillir la grâce de
Dieu dans une vie disciplinée d'abstinence sexuelle.
B- L'homosexuel et l'Eglise.
Les Eglises se trouvent confrontées à un
dilemme embarrassant. Thomas E. Schmidt comprend que «Exclure les
homosexuels pratiquants du culte et du ministère peut les pousser
à abandonner le christianisme; mais les intégrer à toutes
les formes de vie de l'Eglise peut être interprète comme une
approbation de leur comportement »41(*). La meilleure chose à
faire, pour les responsables de l'église, est de dire clairement de
temps à autre du haut de la chaire et en privé dans certains cas
précis que l'Eglise représente le pardon ainsi que la
capacité et la force de changer, et qu'elle exerce également une
discipline rédemptrice dans le cas de désobéissance
sexuelle, laquelle incluse l'activité homosexuelle. Dans l'Eglise,
l'éducation est un impératif. Donc, si l'église veut
être sérieuse et aider la personne homosexuelle qui cherche
à être disciple de Christ, nous devons penser en termes d'une
hospitalité consistante et riche. Les chrétiens
célibataires achèteront de grandes maisons qui deviendront des
lieux d'accueil et de formation du caractère pour des hommes et femmes
vivant dans une communauté qui honore Dieu. Les familles ouvriront de
manière permanente leurs maisons à de nouveaux membres de la
famille. Les églises développeront des groupes d'entraide et
offriront des mentors mûrs. Les homosexuels réorientés ou
célibataires seront invités à une pleine participation
dans la vie et le ministère de l'église, les
responsabilités de l'église, servant dans des conseils, et
chantant dans des choeurs. Nous ne pouvons attendre d'une personne qu'elle
« aille régler ce problème et revenir quand c'est
fait ». Un de nos meilleurs moyens de grâce est
l'hospitalité et la formation du caractère dans la
fraternité de l'église. Dieu, accorde à notre
église d'être une telle communauté.
C- L'homosexuel et son orientation
hétérosexuelle
Est-ce qu'une personne homosexuelle peut être
réorientée vers l'hétérosexualité?
Parfois certaines personnes qui ont été
homosexuelles témoignent d'une grâce guérissante qui a
transformé leur orientation sexuelle. Cela a plus de chance de se passer
dans des cas où des adolescents ou de jeunes adultes sont en mesure de
recevoir une aide psychologique et spirituelle tôt dans leur parcours, et
qu'ils étaient soutenus par de solides amis chrétiens. Il est
impératif pour un pasteur de trouver un bon conseiller dans la
communauté qui puisse aider ceux qui luttent avec leur orientation
sexuelle. Le développement de l'orientation d'une personne
bénéficie de la relation d'aide en parallèle de
l'accompagnement pastoral. Alors que nous accueillons pleinement l'optimisme de
la grâce pour transformer des vies et encourager les homosexuels à
rester disponibles à la grâce transformante de Dieu, la
réalité est qu'une orientation sexuelle transformée n'est
pas toujours ce qui arrive. Pour ceux qui ne sont pas réorientés,
ils sont appelés à une vie d'abstinence qui accueille la
grâce du Saint-Esprit dans leurs vies.
TABLEAU II
Opinions des homosexuels
|
En accord avec l'homosexualité ?
|
L'avez-vous déjà pratiqué ?
|
Quantité
|
Pourcentage
|
Oui
|
7
|
9
|
16
|
69.56%
|
Non
|
3
|
1
|
4
|
17.39
|
Neutre
|
1
|
2
|
3
|
13.04%
|
Total
|
11
|
12
|
23
|
100%
|
Source : enquête menée
auprès des homosexuels en janvier 2009.
Nous avons mené une enquête auprès de 23
personnes qui pratiquent l'homosexualité parmi lesquelles nous
questionnons 19 filles et 4 garçons. La majorité d'entre eux soit
69.56% sont pour l'homosexualité faisant croire qu'elles se sentent bien
avec une autre personne de même sexe, pour nous, déclarent-elles,
il n'y aura pas de grossesse précoce. Ceux qui sont contre cette
pratique représentent seulement 17.39%, ce sont trois garçons qui
cachent leur homosexualité et une fille qui témoigne ses regrets
quand elle pratiquait autrefois l'homosexualité.
CHAPITRE IV
RECOMMANDATIONS NECESSAIRES
POUR UNE APPROCHE THEOLOGIQUE CONTEXTUELLE AUPRES DES HOMOSEXUELS DANS LES
EGLISES PROTESTANTES A TERRIER-ROUGE
Ce chapitre, comme ainsi comporte certaines
recommandations pour résoudre le problème du
phénomène de l'homosexualité au sein des églises
protestantes de Terrier-Rouge. Cependant, jusqu'à présent nous ne
pouvons dire que nous avons des solutions toutes faites ; ce ne sont que
des propositions. Mais, nous avons la conviction qu'elles pourront contribuer
à une amélioration de ce phénomène qui ravage la
société chrétienne.
Cette amélioration sera effective lorsque les parents,
les églises et même les homosexuels (lles) emploieront à
bon escient les conseils qui y sont prodigués.
l- Le rôle des
parents au sein des Eglises à Terrier-Rouge.
Les parents, dans tout lieu, dans tout endroit ou les jeunes
sont à leur présence, en sont les premiers responsables. Leur
rôle n'en n'est pas moins grand et important dans une éducation
équilibrée pour les jeunes. On dirait que si le travail à
la maison, au foyer est raté, tous les autres sont quasiment en vains.
Nous avons énuméré trois mesures de conseils aux parents
pour leurs enfants afin de les épargner contre phénomène
de l'homosexualité.
A- Maintenir des Cultes permanents d'éducation
chrétienne dans le foyer.
C'est au foyer, aux parents que revient le
rôle prééminent de former les enfants et de les guider dans
les domaines spirituel, intellectuel et moral. Plusieurs raisons sont donc
évoquées :
1) L'enfant passe plus de temps en compagnie de ses parents
que de ses amis(es) qui pratique(nt) l'homosexualité. Le Dr
Ferrière nous rappelle que : « C'est donc au
foyer que doit se faire l'éducation des enfants, qu'on doit les
préparer à devenir des hommes »42(*)
2) Les parents sont plus écoutés et exercent
plus d'autorité sur les enfants. En ce qui a trait à
l'autorité, c'est qu'il y a des parents qui sont trop tolérants,
trop affectifs de leurs enfants. A Terrier-Rouge, la majorité des
parents ne veut pas entendre que leurs enfants pratiquent
l'homosexualité, au lieu de les exhorter ils donnent des injures au
leader ou au pasteur qui apporte la nouvelle. On doit aimer les enfants cela
est juste, cependant quand on aime, on prévient.
3) La vie dévotionnelle au sein du foyer
chrétien est l'une des règles à suivre pour un
épanouissement des valeurs spirituelles des enfants afin de ne pas
tomber dans l'immoralité telle est l'homosexualité. Jean et Sanie
de Ferrière cité par Derinoir CESAIRE,
déclarent : « Il est anormal que les affaires
d'un homme l'accaparent au point de ne pas lui laisser en moment le matin ou le
soir pour rassembler sa petite famille autour de la Bible ».43(*)
Nous connaissons et nous croyons fermement que les parents
sont les pièces importantes et les plus exactes pour conduire les
enfants au bon port afin de ne pas tomber dans l'immoralité plus
particulièrement dans l'homosexualité et Dieu même leur a
donné cette capacité.
B- Donner une éducation morale aux
enfants.
Une éducation morale est aussi un outil pour
la réussite des jeunes à ce fléau qui est
l'homosexualité. Vigouroux nous montre
que : « L'éducation morale était à
la charge des parents, les premiers et les meilleurs écoutés des
éducateurs »44(*)
Nous vivons dans une époque où les notions de
vertu, de moralité sont mises au rencart. Les jeunes de cette
époque jugent ou taxent les principes moraux préexistants
d'archaïsme, de vétusté. Devant ces changements radicaux
pourtant négatifs, nous qui sommes le peuple chrétien,
éducateurs, parents, pour sauver la vie de nos jeunes chrétiens
qui pratiquent l'homosexualité, nous avons notre partition à
jouer pour un retour à l'ordre et à l'amélioration de ce
désastre au sein des Eglises protestantes. La conjoncture morale et
sociale de ce phénomène doit nous pousser à l'action.
Parents c'est votre devoir d'inculquer aux enfants les notions de bien, les
principes de vertu. Il est anormal et même honteux que les enfants des
parents chrétiens, des leaders et des pasteurs soient confondus dans
l'océan de cette immoralité. Jésus a dit qu'un bon arbre
ne porte de mauvais fruits, ni de mauvais arbres de bons fruits. Un proverbe le
dit bien : « prévenir vaut mieux que
guérir ». On ne dresse pas un arbre pendant qu'il est tordu,
c'est est au moment du plus jeune âge des enfants qu'il convient de les
dresser. Nous sommes amis de la vérité, nous constatons au sein
des églises Protestantes à Terrier-Rouge que majorités des
cas homosexuels que nous rencontrons sont les enfants des pasteurs, des
prédicateurs ou des parents chrétiens. C'est une honte pour la
communauté protestante et aux familles chrétiennes. Il convient
aux parents de faire ces choses :
1) Faire connaître aux enfants ce que Dieu attend de
leur vie morale
2) Corriger les enfants au moyen de la verge de la discipline
(prov.22 :15)
3) Inviter l'aide du Saint-esprit dans la vie morale des
enfants parce que sans lequel l'enfant ne pourra rien faire.
C- Stimuler les enfants aux choses divines.
Qu'est ce que nous voulons dire par là ? Cela
envisage un travail de motivation qui doit porter les enfants à
s'intéresser à tout ce qui contribuera à perfectionner
leur vie spirituelle et morale. Un travail de motivation et
d'intégration bien faits susciteront de l'engouement, du zèle et
de l'envie chez l'enfant pour les choses spirituelles.
Satan est l'ennemie farouche de tous ceux qui veulent avoir
une vie morale et de tous ceux qui participent dans les affaires de Dieu,
à mesure qu'il peut les détourner des leur plus jeune âge.
Intéresser les enfants aux choses de Dieu, c'est les motiver pour la vie
morale.
Si tous les parents chrétiens appliquent ces
conseils, l'Eglise sera équilibrée spirituellement et moralement,
c'est alors que les non-croyants verront la nécessité de se
convertir au Seigneur.
ll-Le rôle de
l'Eglise
Comme c'est le cas pour Haïti en général,
les dirigeants sont moins sensibles à la souffrance du peuple, à
son besoin ; il en est de même pour les leaders protestants,
certains d'entre eux font peu de cas des jeunes de l'Eglise, ils n'ont pas
assez de temps pour les former spirituellement et
sexuellement. « L'Eglise chrétienne ne sera
fortifiée tant que les dirigeants et principalement les pasteurs ne le
trouvent pas bon d'assumer pleinement et valablement leur
responsabilité ».45(*)Donc, l'Eglise doit réorganiser son
système éducatif, créer des cultes spéciaux pour
les homosexuels
A- Réorganiser son système
éducatif.
A part du foyer, l'Eglise constitue le second centre pour
une meilleure formation chrétienne des jeunes. Si l'Eglise ne
néglige pas ses responsabilités, de concert avec les parents, on
obtiendra un résultat efficace dans l'éducation des jeunes de
l'Eglise. Mais l'Eglise n'a pas seulement à former les jeunes, mais
aussi c'est de savoir de quel type de formation s'agit-il, autant de question
que doit se poser l'Eglise et auxquelles elle doit trouver de solutions. Dans
la formation que le pasteur doit mettre sur pied pour les jeunes on peut
signaler la formation sexuelle et la formation spirituelle.
Le pasteur doit encourager :
A) la lecture de la Bible sous toutes les formes possibles et
imaginables
B) l'intégration des jeunes à l'école du
Dimanche
C) la participation au service de prière à
l'Eglise
D) la participation des jeunes au culte d'adoration
E) l'évangélisation des jeunes par les
jeunes
F) les activités missionnaires
(matth.28 :18,19)
B- Créer des activités spéciales
pour les jeunes
Outre de la formation spirituelle, l'Eglise doit
créer d'autres activités qui offriront, en dehors des formations
morales, des moments de formation intellectuelle, des descentes physique et
mentale etc.... Nous suggérons les retraites spirituelles, des
journées récréatives à l'intention des jeunes afin
de les intégrer dans les services pour s'évacuer petit à
petit du phénomène de l'homosexualité.
C- Étude biblique sur l'éthique
chrétienne.
La Bible forme une unité dans le sens qu'elle est
inspirée par l'esprit de Dieu. Ce qui ne signifie pas que les mots qui
la composent soient en quelque sorte tombes du ciel, ce sont des mots
pleinement divins.
Donc, les leaders des Eglises protestante de Terrier-Rouge
doivent préparer et présenter des études bibliques
basées sur l'homosexualité sans ne pas blesser la personne
homosexuelle.
lll- Ministère
pastoral auprès des homosexuels au sein des Eglises protestantes
à Terrier-Rouge.
Le ministère pastoral est l'une des fonctions de
l'Eglise, il est aussi le plus difficile, car il concerne une relation directe
et permanente entre le berger et le troupeau. Dans son
ouvrage, Ministère dans l'Eglise, Alfred Kuen
déclare: « Le ministère pastoral est bien un
ministère du peuple de la nouvelle alliance »46(*)
Donc, pour améliorer la situation des homosexuels, le
ministère pastorale est très important au sein des Eglises. Le
pasteur en tant que berger doit pendre sa position dans le respect et la
tolérance tout en montrant que c'est un péché qui
mérite d'être condamné de toute manière.
Voici quelque conseils pour les pasteurs dans leur
ministère auprès des homosexuels
A- Aimer inconditionnellement
Dieu a aimé le monde si inconditionnellement qu'Il a
envoyé son Fils unique, non pas pour condamner mais pour sauver (Jean
3.16-17). Alors que Paul dit clairement que le comportement homosexuel est un
des pires exemples de l'impiété humaine, il décrit tout
aussi clairement l'amour inconditionnel de Dieu: « Dieu montre Son
amour pour nous ainsi: alors que nous étions encore pécheurs,
Christ est mort pour nous. » (Romains 5.8), rien « ne peut
nous séparer de l'amour de Dieu qui est en Christ
Jésus » (Romains 8.39).
Le coeur de Dieu souffre pour tous les pécheurs.
Rappelez-vous toujours que chacun des passages que nous avons mentionné
dans le Nouveau Testament cite le comportement homosexuel parmi les autres
comportements pécheurs tels que l'ivresse, la cupidité, le
mensonge, le commérage, la médisance. Dieu n'aime pas quelqu'un
moins parce qu'il ou elle est homosexuel. Il serait hypocrite de notre part de
faire cela. Étendre la grâce envers une personne homosexuelle
commence par permettre à Dieu de l'aimer à travers nous. Si nous
demandions à Dieu de briser nos coeurs avec ce qui brise Son coeur, nos
coeurs seraient brisés pour Son enfant perdu qui est prisonnier d'un
style de vie homosexuel et pour Son église qui si souvent répond
avec un jugement dénué d'amour et ridiculise. Dieu, accorde-nous
d'exprimer Ton amour inconditionnel.
B- Être disponible pour accompagner dans la
complexité du chemin.
Les pasteurs doivent résister à la tentation
de faire de ce sujet un sujet facile. Être confronté à
l'homosexualité est rarement un voyage facile. Notre refus d'accompagner
dans la complexité du voyage résulte trop souvent dans deux
mauvaises réponses. La première est de croire naïvement que
l'homosexualité est un problème simple qui est résolu par
un temps sérieux de prière à l'autel. Une telle
naïveté de notre part fait que l'homosexualité est un
problème dont nous n'avons pas à nous soucier ou à
discuter.
La seconde mauvaise réponse est d'accepter la
croyance que l'homosexualité est irréversible, que le
comportement homosexuel est naturel, « je suis comme
ça », et par conséquent nous n'offrons tout simplement
aucun espoir. Cette réponse se soumet aux raisonnements homosexuels
appelés bibliques, mais qui sont loin de l'être. Le
résultat est de pousser l'homosexuel vers d'autres dénominations
qui commencent à accepter le style de vie homosexuel comme acceptable,
bien que non souhaitable, ou même à accepter le style de vie
homosexuel comme complètement naturel et acceptable.
C- Enseigner la vérité et communiquer
l'espoir.
Les pasteurs ne doivent pas éviter de dire la
vérité concernant l'homosexualité, ses racines et ses
conséquences. L'Eglise de Dieu pourrait bien être la seule place
qui reste dans le monde où une personne homosexuelle puisse être
aimée et entendre la vérité de Dieu. Étant
basés sur l'Écriture, la tradition chrétienne et la
doctrine de notre église, nous affirmons avec compassion et persistance
que la pratique homosexuelle est contraire à la volonté de Dieu
et n'est pas un comportement acceptable pour un disciple de Christ, dirigeant
toujours vers l'espoir en Christ qui est venu pour délivrer chacun de
nous de la puissance du péché. Les pasteurs des Eglises
protestantes de Terrier-Rouge doivent offrir les ressources d'une grâce
pleine d'espoir pour la personne homosexuelle. Par grâce, Dieu est
capable soit de délivrer cette personne de désirs homosexuels
soit de lui permettre de vivre une vie de célibat. Dieu, accorde-nous
d'enseigner Ta vérité pleine de grâce.
TABLEAU III
La figure ci-dessous illustre la quantité de pasteur
qui sont contre l'homosexualité et décident de parler maintenant
sur ce sujet.
Opinion des pasteurs
|
Etre au courant de l'homosexualité ?
|
Parler à ce sujet
|
quantité
|
Pourcentage
|
Oui
|
5
|
0
|
5
|
71.42%
|
Non
|
2
|
0
|
2
|
28.57%
|
Neutre
|
0
|
0
|
0
|
0%
|
Total
|
7
|
0
|
7
|
100%
|
Source : enquête menée
auprès des pasteurs en janvier 2009.
La majorité des pasteurs soit 71.42% sont au courant
de la pratique homosexuelle. Ils disent que c'est la délinquance
juvénile qui a occasionné cette situation, pour eux aussi, ils se
montrent concerner puisqu'ils n'avaient pas l'intention de prêcher, de
faire des études biblique sur ce sujet. Ce
qui n'étaient pas au courant soit 28.57%, prennent déjà la
décision d'en parler maintenant.
CONCLUSION
L'analyse du phénomène de
l'homosexualité à Terrier-Rouge nous montre clairement qu'il
s'agit d'une question de grande importance pour le témoignage de
l'Eglise, la foi chrétienne et les relations d'aide. Il ressort de cette
étude que l'homosexualité s'explique à partir de plusieurs
causes, telle que : Homosexualité acquise, homosexualité
innée, homosexualité culturelle, homosexualité
d'orientation, circonstancielle et rituelle. Quelque soit le degré de
culpabilité des sujets impliqués dans des pratiques perverses,
l'église se doit de leur offrir un espace de confession en vue de leur
guérison physique, psychique et spirituelle. Dans certains cas, comme
nous l'avions considéré plus haut, le travail de conseiller
spirituel nécessite la collaboration du psychologue et du psychiatre.
La méthode d'accompagnement, telle : Aimer
inconditionnellement, être disponible pour les accompagner dans la
complexité du chemin, enseigner la vérité et communiquer
l'espoir, ont pour but d'aider les déviants sexuels à retrouver
l'équilibre de leur comportement.
Le phénomène de
l'homosexualité au sein des Eglises protestantes de Terrier-Rouge
démontre clairement que: Les jeunes de ces Eglises donnent de mauvaises
images à l'église et dans la société, car ils ne
projettent pas de bons exemples qui peuvent conduire certaines gens à la
repentance, au lieu de cela, ils constituent pour la plupart un obstacle
à la conversion de plus d'un.
Les jeunes n'ont pas reçu une bonne éducation
morale dans la famille tout comme à l'Eglise. Dans Osée 4:6 nous
voyons: « Le peuple périt, faute de
connaissance ».
En dépit de toutes ces faillites de ces jeunes,
l'Eglise, les parents doivent continuer à les aider, car c'est un age
très difficile qu'est « adolescence ».
L'église doit jouer un rôle d'arbitre pour ceux qui pratiquent
l'homosexualité afin de les orienter vers le sexe normal, de les
identifier et de mettre un système de prévention contre ce
fléau.
Cela sera impossible si nous restions dans cette pratique,
nous déshonorons ainsi le nom de Dieu et son identité puisque
Dieu nous a crée à son image et à sa ressemblance. Nous
devons nous écarter auprès de ceux qui pratiquent
l'homosexualité, nous devons rechercher plutôt la
conformité avec les sentiments qui étaient en Christ.
Nous souhaitons que ceux qui pratiquent
l'homosexualité au sein des Eglises protestantes fassent de leur mieux
afin de pouvoir renoncer à cette mauvaise vie qui va les conduire en
enfer éternel car la parole de Dieu dit; « les
impudiques, les gens de mauvaise vie ... n'hériteront pas la gloire de
Dieu »
Il se peu que bon nombre d'entre les homosexuels nous
apparaissent comme ennemis; à ne pas oublier que ce sentiment est
réciproque. Mais, en cas de guerre, laisserions-nous un ennemi mourir
seul sur le champ de bataille, sous prétexte qu'il mérite son
sort et qu'il ne doit pas accaparer les précieuses ressources de ceux
qui sont de notre bord? Nous disons que ceux qui réjouissent de ces
morts, proclament par là-meme que leur bord n'est pas celui de
Jésus, mais celui de Satan, et Jésus Lui-meme prononce sur eux la
malédiction qui convient: « Je vous assure qu'au grand jour,
Sodome sera traite avec moins de rigueur que cette ville-la ». (Luc
10:12).
L'Eglise ne doit pas admettre des pratiques qui
détournent la sexualité de son sens fondamental qui est accueil
et respect de l'autre. Aussi, nous devons condamner toute violence faite
à autrui, que cela soit couvert de liberté
hétérosexuelle, ou de la libération homosexuelle. Surtout
lorsqu'il s'agit de pédophilie, d'exploitation de mineurs ou de
personnes démunies, livrées à l'argent et au pouvoir des
plus forts : C'est une sexualité déréglée. Il
y a le principe des libertés individuelles certes, mais on ne peut pas,
sous prétexte de liberté, laisser se répandre des moeurs
qui font violence aux désirs encore immatures des plus jeunes et les
engagent dans les voies qu'autrement ils n'auraient pas choisies.
Désormais, l'église doit s'engager dans la
lutte contre l'homosexualité tout en traitant la personne
affectée avec douceur, pendant que cette personne cherche son
identité sexuelle surtout par la prière.
Enfin, pour nous les chrétiens
hétérosexuels, nous ne devons pas rester esclave de la haine, du
ressentiment, mais au contraire, il nous faudra reconstruire les rapports
humains sur une base éthique, en considérant les homosexuels
comme une catégorie en difficulté.
BIBLIOGRAPHIE
Les
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édition Béthel, France, 1987.
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PACHE, Rene, Nouveau Dictionnaire Biblique, ed.
Emmaüs, Suisse, 1994.
SECOND, Louis, La Sainte Bible, ed.des
sociétés britanniques, Korês,
1997.
ANNEXE I
FORMULAIRE D'ENQUETE
Cher Pasteur,
Je suis CHARLES Stevens, Etudiant en 4e
année de théologie à l'Université Chrétienne
du Nord d'Haïti (UCNH).Dans l'intention d'écrire mon mémoire
de sortie sur « Une Approche Théologique du
Phénomène de l'Homosexualité au sein des Eglises
protestantes dans la commune de Terrier-Rouge ».Je vous fais
part de ce formulaire afin de m'aider à répondre aux questions
posées ci-dessous.
1- Avez-vous l'habitude d'entendre parler de
l'homosexualité dans votre assemblée que vous dirigez ?
Oui non je ne sais pas
2- Etes-vous d'accord avec cette pratique ?
oui non je ne sais pas
3- Avez-vous l'habitude de parler à ces gens
homosexuels (elles) ?
Oui non je ne sais pas
4- Avez-vous prêché des messages sur
l'homosexualité à l'Eglise ?
Oui non parfois
5- Cette situation vous préoccupe ?
Oui non je ne sais pas
6- quelle est votre attitude envers eux ?
Compréhensif sévère outrageux
ANNEXE II
FORMULAIRE D'ENQUETE
Cher(e) bien aimé(e)
Je suis CHARLES Stevens, Etudiant en 4e
année de théologie à l'Université Chrétienne
du Nord d'Haïti (UCNH).Dans l'intention d'écrire mon mémoire
de sortie sur « Une Approche Théologique du
Phénomène de l'Homosexualité au sein des Eglises
protestantes dans la commune de Terrier-Rouge ».Je vous fais
part de ce formulaire afin de m'aider à répondre aux questions
posées ci-dessous. Je vous demande d'être très discret(e)
avec votre réponse puisque moi, je serai très discret avec
eux.
1- Faites-vous parie d'une Eglise Protestante ? (Eske ou
fè pati de yon legliz pwotèstant)
Oui non
2- Avez-vous déjà entendu parler de
l'homosexualité ? (Eske ou te tande pale de omoseksyalite
deja) ?
Oui non je ne sais pas
3- Etes-vous d'accord avec cette pratique à
l'Eglise ? (Eske ou dakò ak pratik sa nan legliz la) ?
Oui non je ne sais pas
4- Avez-vous deja pratiqué
l'homosexualité ? (Eske ou pratike deja omoseksyalite) ?
Oui non je ne sais pas
5- Sentez-vous alaise avec une personne de même
sexe ? (Ou santi ou alèz ak yon lòt moun ki gen menm
sèks avè w)?
Oui non je ne sais pas
6- Avez-vous ce sens dès votre enfance ? (Eske ou
gen sans sa depi ou piti) ?
Oui non je ne sais pas
7- Avez-vous l'envie de quitter cette pratique ? (Eske ou
gen anvi kite pratik sa) ?
Oui non je ne sais pas
8- Avez-vous pratiqué l'homosexualité par
influence ? (Eske ou te pratike omoseksyalite pa enfliyans) ?
Oui non je ne sais pas
ANNEXE III
FORMULAIRE D'ENQUETE
Cher frère ou chère soeur,
Je suis CHARLES
Stevens, Etudiant en 4e année de théologie à
l'Université Chrétienne du Nord d'Haïti (UCNH).Dans
l'intention d'écrire mon mémoire de sortie
sur « Une Approche Théologique du
Phénomène de l'Homosexualité au sein des Eglises
protestantes dans la commune de Terrier-Rouge ».Je vous fais
part de ce formulaire afin de m'aider à répondre aux questions
posées ci-dessous.
1- Avez-vous l'habitude d'entendre parler de
l'homosexualité dans votre assemblée?
Oui non je ne sais pas
2- Etes-vous d'accord avec cette pratique ?
Oui non je ne sais pas
3- Avez-vous l'habitude de parler à ces gens
homosexuels (elles) ?
Oui non je ne sais pas
4- Avez-vous entendu prêcher des messages sur
l'homosexualité à l'Eglise ?
Oui non parfois
5- Cette situation vous préoccupe ?
Oui non je ne sais pas
6- quelle est votre attitude envers eux ?
Compréhensif sévère outrageux
* 1L. S., Michel, Etude de la
Prédication Protestante a Cap-Haïtien, p.15.
* 2 Ibid, p.15.
* 3 J.j., McNeill, L'Eglise
et l'Homosexualité:Un plaidoyer, p.18.
* 4 M., GOGUEL, et al, Le
Problème de l'Eglise, p.11.
* 5 Ibid. 11.
* 6 R., AUGUSTE, L'Eglise
Chrétienne face au Phénomène de la criminalité en
Haïti de 1976 à nos jours. Cas de la
ville de Port-au-Prince, p.4.
* 7D., JEAN-CLAUDE,
Société, Culture et Médecine Populaire Tradition
Nouvelle, p.225.
* 8 Personne
considérée comme appartenant au sexe oppose.
* 9 Hormone male
secrète par les testicules agissant sur le développement des
organes génitaux et des caractères sexuels secondaires
* 10 I., AGUILAR, et H.,
GALBES, Guide de la vie familiale, p.92.
* 11 J., J., McNeil, Opcit, p.
108.
* 12 Ibid, p.109.
* 13 Ibid. p.110.
* 14 C., JULES, perspectives
de la Mission Chrétienne, P.17
* 15 H., C., THIESSEN,
Esquisse de Théologie Biblique, p.2.
* 16 Ibid, p. 3.
* 17M., PEARLMAN, Aux
Sources de la Vérité Biblique p. 271.
* 18Encyclopédie
Microsoft ® Encarta ® 2005. (c) 1993-2004 Microsoft Corporation
* 19 J.J., McNEILL, L'Eglise
et l'Homosexuel, Un Plaidoyer, p.43.
* 20 Ibid, p.45.
* 21 Encyclopédie
Microsoft ® Encarta ® 2005. (c) 1993-2004 Microsoft Corporation
* 22 Encyclopédie
Microsoft ® Encarta ® 2005. (c) 1993-2004 Microsoft Corporation
* 23 F., COURTRAY, Normes
Sociales, Droit et Homosexualité, p.9.
* 24 Ibid, p.9.
* 25 Ibid, p.9.
* 26 F., COURTRAY,
p.12.
* 27 MULLER D.,
"L'homosexualité", p.20
* 28 J.,
CORRAZE, L'homosexualité, p.91.
* 29 C.,
ARON, La Bisexualité et l'Ordre de la Nature,
p.270.
* 30 M. Douglas, De la
Souillure, p.59.
* 31 F., COURTRAY,
Opcit, p.68.
* 32 Ibid. 69.
* 33 Encyclopédie
Microsoft ® Encarta ® 2005. (c) 1993-2004 Microsoft Corporation
* 34 Encyclopédie
Microsoft ® Encarta ® 2005. (c) 1993-2004 Microsoft Corporation
* 35G., PIERRE, De Sodome
à l'Exode: Une Sortie Courageuse! , p76.
* 36P., MICHEL, La Femme
Hétérosexuelle face à l'Extra-conjugalité
Homosexuelle de son Conjoint,p 20.
* 37 C., CLAUDE, Vocabulaire
de l'Homosexualité Masculine, p.5.
* 38 E., FUCHS, Le
Désir et la Tendresse, p., 81.
* 39 M., PEARLMAN, p.9.
* 40 la traduction du verbe
hébreux yadhá par «abuser» ou
«connaître sexuellement» .
* 41T. E., SCHMIDT,
L'Homosexualité, Perspectives Bibliques et Réalités
Contemporaines, p.235.
* 42 D., CESAIRE,
L'Éducation Chrétienne des enfants dans les Églises
Protestantes du Nord d'Haïti, UCNH, P.,100.
* 43 Ibid, p.103.
* 44 F., VIGOUROUX,
Dictionnaire de la Bible, p.1596.
* 45 D.,CESAIRE, Opcit,
p.83.
* 46A., KUEN,
Ministère dans l'Eglise, p.30.
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