Dans le cadre du démarrage de son projet de vente des
produits Bancassurances, l'UBA-Vie, dans un premier temps, doit
intéresser les différentes banques de la place en leur
présentant une convention avantageuse et gagnante pour les deux parties.
Dans ces conventions, l' UBA-Vie devra :
- proposer des taux de commissionnement assez attrayants pour
les banques ;
- domicilier un compte auprès de ces banques pour ses
opérations de capitalisation des primes collectées chez ses
assurés.
Ainsi, ce partenariat gagnant pour les deux parties permettra
à l'UBA-Vie découler ses produits bancassurances à travers
les guichets des banques et par conséquent augmenter son chiffre
d'affaires, mais aussi, à la banque, de disposer des ressources
nécessaires afin de financer ses différentes activités.
Dans un second temps, l'UBA-Vie, en collaboration avec la
banque partenaire, doit assurer la formation du personnel bancaire
chargé de la vente des produits bancassurances.
Cependant, afin que les produits Bancassurances que l'UBA-Vie
veut commercialiser intéressent la population béninoise, elle
doit d'abord s'assurer que ces différents produits s'adaptent aux
besoins réels de couverture des assurés en analysant leurs forces
et leurs faiblesses. Ensuite, elle doit faire la publicité de ses
produits à travers, les médias (radio, télévisions,
journaux), l'Internet, les affiches publicitaires, les dépliants, les
étrennes. L'objectif est de les rendre plus attrayants, de montrer les
avantages qu'ils offrent et de les faire connaître à un grand
nombre de personnes.
A moyen terme, l'UBA-Vie doit se pencher sur la
réalité socioculturelle qui prévaut autour de l'Assurance
en République du Bénin. Cette réalité se traduit
généralement par le fait que les compagnies d'Assurances Vie en
occurrence bénéficient d'une image peu valorisante auprès
du public. Ainsi, l'évocation des assurances en
République du Bénin reste, à tors ou
à raison, encore négative. Cela est dû au problème
de `'l'ancienne gestion» issue de la prise en charge du secteur des
Assurances par l'État en 1974 et l'évolution de la SONAR,
monopole d'État, qui semble avoir instauré, dans une certaine
mesure, une crise de confiance au sein de la population.
L'UBA-Vie devra donc aller dans le sens de l'effacement de ce
climat de méfiance à travers l'amélioration de son image
de marque. Cela qui lui permettra de gagner plus de clientèle et
améliorer la vente de ses produits en particulier ses produits
bancassurances.
L'amélioration de cette image passe par un meilleur
accueil des clients, de très bonnes prestations, une force de vente bien
formée dynamique et performante capable d'expliquer les
différents produits commercialisés aux clients et à
convaincre ses derniers. De même, la compagnie devra concevoir des
produits de qualité adaptés aux réalités du
marché. En commercialisant par exemple le produit Compte Parrainé
qui est un produit d'Assurances Vie garantissant à l'assuré en
cas de décès quelle qu'en soit la cause, pendant la
période de garantie et à condition que ce décès
intervienne deux (02) mois après la date de souscription du contrat, le
paiement d'un capital.
De plus, si l'assuré vient à être atteint
quelle que soit la raison, d'une IPT avant l'âge de 60 ans, l'assureur
paiera par anticipation le capital garanti en cas de décès.
Dès le paiement de ce capital, l'adhésion de la personne
concernée prend fin. L'assuré est dit « invalide absolu et
définitif » pendant la période de garantie s'il est atteint
d'une invalidité physique ou mentale le mettant définitivement
dans l'obligation d'avoir recours à une tierce personne pour les actes
ordinaires de la vie et, de plus, est dans l'incapacité totale de se
livrer à tout travail rémunéré ou lui donnant gain
ou profit.
Dans ce type de contrat, le capital garanti correspond au solde
moyen du compte de l'assuré au cours de six derniers mois avec les
minima et maxima ci-après :
- Compte Epargne : Montant minimum = 250.000 F CFA
Montant maximum = 3. 000.000 F CFA - Compte Chèque :
Montant minimum = 150.000 F CFA
Montant maximum = 1.500.000 F CFA
On entend par solde moyen des six derniers mois du compte, la
moyenne des soldes mensuels des six derniers mois civils entiers
précédents le décès.
Le partenariat privilégié de l'UBA-Vie avec la BOA
offre, dans le cadre de la commercialisation du Compte Parrainé, un
marché important pour l'UBA-Vie.
Nos différentes analyses sur les différents
produits Bancassurance en vue d'être commercialisés par l'UBA-Vie,
nous ont permis de proposer un nouveau produit Bancassurance qui répond
plus aux besoins de couverture de la clientèle.
En effet, les différents résultats des exercices
2004 à 2006 ont montré que la REP est l'un des produits les plus
souscrits dans le portefeuille de l'UBA-Vie. De même, le KT10 ans par
rapport au KT15 ans présente un net avantage dans sa souscription. Par
exemple, en 2006, le CA du KT10 était de 5.159.451 Frs CFA alors que le
KT15 avait un CA de 3.575.000 Frs CFA.
Ainsi, le produit proposé n'est rien d'autre que la
combinaison de la REP et de la KT10. Ce nouveau produit est l'association de la
REP qui est un produit de Prévoyance Retraite et du mécanisme de
tirage au sort du KT10 qui est un produit de capitalisation et qui
représente dans ce cas de figure la probabilité de
décès de l'assuré. Cette garantie permettra à
l'UBA-Vie non seulement de diversifier ses produits mais aussi d'attirer plus
de clients augmentant ainsi son CA et par conséquent celui de la banque
partenaire, et aussi de fidéliser sa clientèle et devenir leader
des sociétés d'Assurances Vie en République du
Bénin.
Enfin, pour permettre le développement de l'Assurance
Vie et par la même occasion de la Bancassurance liée aux
assurances de personnes en République du Bénin, nous
suggérons les actions ci-après :
·
· Pour les Compagnies d'Assurances,
- crédibiliser l'assurance sur la vie en l'associant
à des oeuvres humanitaires et en organisant les témoignages des
souscripteurs portant sur la bonne fin des engagements de l'assureur ;
- aligner les produits sur les besoins du marché ; il
s'agit là de concevoir des produits adaptés au marché
béninois et de mettre en place un partenariat banque et assurance visant
à transférer les demandes de rachats partiels et d'avances sur
polices en prêt accordé par les banques partenaires à des
taux préférentiels avec en garantie, l'épargne acquise au
titre de contrat d'Assurances Vie en même temps que les autres produits
vie. Ceci permettra une émergence de la Bancassurance en
République du Bénin ;
- dynamiser la Commission Technique Vie au sein de
l'ASA-BENIN. Cette commission sera chargée de définir un code de
conduite sous forme de guide pour les placiers de contrat d'Assurances Vie et
d'envisager un mécanisme de suivi et de sanction en cas d'inobservation.
De même, elle devra veiller à ce que le processus d'attribution de
résultat bénéficiaire soit rendu transparent à
l'égard des bénéficiaires de l'Assurance Vie ;
- envisager la formation d'actuaires sur le marché
compte tenu du fait que seuls des actuaires imprégnés des
spécificités socioculturels béninoises peuvent concevoir
des produits adaptés aux réalités locales ; il convient
donc de prendre des initiatives qui vont aboutir sous peu à la formation
d'actuaires béninois, exerçant sur place, en lieu et place des
sollicitations tous azimuts à l'endroit des actuaires des autres pays de
la zone CIMA.
+ A l'endroit des assurés et souscripteurs,
Il est recommandé aux associations de consommateurs de
la République du Bénin de prendre en compte la catégorie
des produits d'Assurances Vie dans leurs actions. Il s'agira d'informer, de
former et d'éduquer les membres des différentes associations des
consommateurs afin qu'ils s'intéressent et suivent le dénouement
des produits d'Assurances, et ce dans le sens de les amener à
défendre et de préserver leurs intérêts et droits
issus du contrat d'assurances. Cette sensibilisation au sein des associations
de consommateurs permettra d'élargir la base des souscripteurs des
contrats d'Assurances Vie et de Bancassurance ; par la même occasion,
limiter les ruptures anticipées des contrats et renforcer de fait la
protection sociale des populations.
+ A l'endroit de l'autorité de tutelle,
- l'État, dans la dynamique de promouvoir le
mécanisme de protection sociale, doit être amener à mettre
en place une stratégie d'incitation des travailleurs du secteur public
et du secteur privé ayant des revenus salariaux, à souscrire des
contrats d'Assurances Vie de façon individuelle ou collective. Ce
faisant, le développement de la Bancassurance deviendra une
réalité car la majeure partie de ces travailleurs a son salaire
domicilié auprès d'une banque ;
- promouvoir l'environnement de l'Assurance en
République du Bénin à travers des mesures fiscales
incitatives pour enclencher l'émergence de l'économie
béninoise à travers les Sociétés d'Assurances.