DEDICACE
Ce mémoire est dédié :
· à la Sainte Trinité,
qui est présente dans ma vie et qui a toujours su guider
mes pas. Que Gloire soit rendue !
· à mes parents Marcellin et
Eugénie ;
· à mes frères et soeurs, à qui je dis
infiniment merci pour tout ;
· à tous mes amis ;
· à tous ceux qui, de près ou de loin, ont
contribué à la réalisation de cette oeuvre.
BEATRIX G. ADIKPETO
Je dédie ce travail :
· au Créateur de l'univers, maître absolu de
toute chose, pour son assistance et sa présence continue dans ma vie
;
· à mon père Alain C. ZINSOU
et ma mère Christine AHOUANDJINOU, pour tous leurs
sacrifices consentis à mon égard ;
· à mes frères Marcel Steeve
et Cédric Ruben et à ma soeur Cristelle
Ashley ;
· à Edwige ATTIBA, pour son soutien
moral.
JEAN-ULRIC A. S. ZINSOU
REMERCIEMENTS
Ce travail est le fruit du concours de plusieurs personnes.
C'est le lieu de remercier :
· l'Eternel Dieu Tout puissant pour toutes ses merveilles
;
· Monsieur Venance AMOUSSOUGA,
Directeur Général de l'UBA-Vie pour nous avoir accueilli au sein
de sa société et avoir sacrifié de son pour suivre ce
travail avec nous ;
· Monsieur Bernard AKPAN, Directeur
Général de la SAARB, pour avoir accepté d'encadrer ce
mémoire malgré son emploi du temps très chargé ;
· Monsieur Fabrice AGBOTA, Directeur du
Courtage NSIA BENIN et tout le personnel de la Direction du Courtage ;
· Monsieur Ernest AKAN, Directeur
Général du Fonds de Garantie Automobile du Bénin pour son
soutien ;
· Monsieur Ismaïl ASSOUMA, Chef
Service Production Gestion de l'UBAVie ;
· Messieurs Odilon KPOTI et
Constant HOUESSOU, pour leurs conseils ;
· Mesdames Sonia AMOUSSOUGA,
Célia LIDEHOU et tout le personnel de l'UBA-Vie ;
· Monsieur Cyriaque ZINSOU, pour ses
conseils et son assistance ;
· Monsieur Franck SEKLOKA et Madame
Jeanne SEKLOKA pour leur soutien ;
· L'Administration de l'UCAO, en l'occurrence son
ex-président le Père Jacob AGOSSOU ;
· Tout le corps professoral de l'UCAO en particulier les
professeurs de la filière Assurances,
· Tous les étudiants de la première promotion
de Licence Professionnelle de l'UCAO ;
· Tous ceux qui, de près ou de loin, ont
contribué à l'aboutissement de ce travail.
BEATRIX G. ADIKPETO JEAN-ULRIC A. S. ZINSOU
SOMMAIRE
INTRODUCTION GENERALE
PREMIERE PARTIE : PRESENTATION DU CADRE INSTITUTIONNEL ET
THEORIQUE DE L'ETUDE
Chapitre I: Cadre Institutionnel
Section I: Présentation de l'UBA-Vie
Paragraphe I: Historique et Evolution
Paragraphe II: Produits commercialisés par
l'UBA-Vie
Section II: Déroulement du stage
Paragraphe I: Le service Production - Gestion
Paragraphe II: Observations et Suggestions
Chapitre II: Cadre théorique de l'étude
Section I: Les préalables de l'étude
Paragraphe I: Problématique
Paragraphe II: Objectifs et hypothèses de
recherche
Section II: Revue de littérature et
méthodologie de recherche
Paragraphe I: Revue de la littérature
Paragraphe II: Méthodologie de recherche
DEUXIEME PARTIE : APPROCHE THEORIQUE DE LA BANCASSURANCE
Chapitre I: La place de la Bancassurance dans l'offre des services
financiers
Section I: La place de l'épargne dans les produits
d'assurances
Paragraphe I: La comparaison entre les produits
d'assurance vie et les produits d'épargne bancaire
Paragraphe II: La place de la Bancassurance dans la
couverture du remboursement des prêts bancaires
Section II: Les motivations d'ordres
stratégiques
Paragraphe I: La rentabilisation des guichets bancaires
Paragraphe II: La fidélisation de la
clientèle
Chapitre II: La distribution des produits d'assurance et
le mécanisme de Bancassurance Section I : Les principaux
réseaux de distribution des produits d'assurances
Paragraphe I: Les réseaux ordinaires de
distribution
Paragraphe II: Les autres réseaux de
distribution
Section II : Mécanisme de la Bancassurance
Paragraphe I : La signature d'un accord de distribution
entre la banque et la Sociétéd'Assurances Paragraphe II:
La création d'une filiale
TROISIEME PARTIE : PRATIQUE DE LA BANCASSURANCE
AU BENIN : CAS DE L'UBA-VIE
Chapitre I : Le cadre réglementaire
régissant les activités de Bancassurance au Bénin
Section I : La réglementation de la Bancassurance par la CIMA
Paragraphe I : Présentation du Code CIMA
Paragraphe II : Dispositions réglementant la
Bancassurance au Bénin
Section II: Les différents produits de
bancassurances
Paragraphe I: Les produits de la Branche Vie
Paragraphe II: Les produits d'Assurances Dommages
Chapitre II : La pratique de la Bancassurance au
Bénin : cas de l' UBA-Vie
Section I : Présentation des résultats
portant sur l'étude des produits bancassurances commercialisés et
à commercialiser par l'UBA-Vie
Paragraphe I: Présentation des produits
Paragraphe II: Analyse des résultats portant sur
l'étude des produits bancassurances à commercialiser par
l'UBA-Vie
Section II: Recommandations
Paragraphe I: Recommandations à court terme
Paragraphe II: Recommandations à moyen et à
long terme
CONCLUSION GENERALE
SIGLES ET ABREVIATIONS
AGF : Assurance Générale de
France
ASA-BENIN : Association des
Sociétés d'Assurances du Bénin BOA : Bank
Of Africa
CA : Chiffre d'Affaires
CIMA : Conférence Interafricaine des
Marchés d'Assurances IARDT : Incendie, Accident,
Risques Divers et Transport KT10 : Capital Tiré 10
ans
KT15 : Capital Tiré 15 ans
OHADA : Organisation pour l'Harmonisation en
Afrique du Droit des Affaires PAPME - Vie : Projet d'Appui aux
Petites et Moyennes Entreprises - Vie REP : Rente Education
Plus
SAARB : Société Africaine
d'Assurances et de Réassurances du Bénin SONAR :
Société Nationale d'Assurances et de Réassurances
UBA - Vie : Union Béninoise d'Assurances
- Vie
Introduction Générale
La globalisation financière engendrée par la
mondialisation a suscité un dérèglement et
réactivé les activités financières. L'assurance et
la banque, autrefois séparées, ont senti la
nécessité de se rapprocher l'une de l'autre après avoir
perçu les opportunités qui s'offraient à elles. Ainsi, les
Compagnies d'Assurances, toujours dans une optique de rentabilité plus
accrue, quittent leur positionnement institutionnel pour se soumettre à
la technologie et aux contraintes de l'environnement.
Ce phénomène, relativement récent et
ayant pour corollaire l'élargissement du réseau d'Assurances, est
appelé la BANCASSURANCE. Apparue il y a une décennie, la
Bancassurance correspond à une volonté affirmée de
plusieurs Sociétés d'Assurances qui est de diversifier leurs
activités et de maximiser l'utilisation de leurs réseaux de
distribution. Elle a fait ses preuves en Europe, en Asie du Sud-est, en Inde et
aux États-unis.
Mais, compte tenu du retard de développement de nos
pays, ce n'est que lentement que certaines Compagnies tant d'Assurances
Dommages que d'Assurances Vie s'y adonnent. Pour en savoir un peu plus, nous
avons décidé d'étudier les aspects de ce thème
d'actualité, de montrer son importance afin d'apporter des solutions aux
difficultés rencontrées par les Sociétés
d'Assurances notamment la Compagnie d'Assurances UBA-Vie dans la
commercialisation des produits bancassurances.
Notre étude, dans un premier temps, se consacrera
à la présentation du cadre institutionnel et théorique de
l'étude ; dans un second temps, elle abordera l'approche
théorique de la Bancassurance ; enfin, dans un troisième temps,
nous nous pencherons sur la Bancassurance en République du Bénin
en général et, en particulier, à l'UBAVie.
PREMIERE PARTIE : PRESENTATION
DU CADRE
INSTITUTIONNEL ET THEORIQUE DE L'ETUDE
CHAPITRE I : Cadre institutionnel
Section I : Présentation de l'UBA-Vie
Paragraphe I : Historique et Evolution
A- Historique
Dans le cadre de la libéralisation du secteur des
assurances consécutive à la politique de désengagement de
l'État de certains secteurs économiques, la République du
Bénin a lancé le 02 décembre 1993, un appel d'offres
international pour la cession du portefeuille vie de la Société
Nationale d'Assurances et de Réassurance (SONAR), société
exerçant alors le monopole sur la Branche Vie des assurances en
République du Bénin. A l'issue de la procédure d'appel
d'offres, la société UBA-Vie a été
déclarée adjudicataire.
Suite à l'acceptation de sa proposition, UBA-Vie a
donné son accord pour acquérir les droits et obligations
découlant de cette offre qui a fait l'objet de négociations entre
les deux parties. De ces négociations, il est ressorti que :
· le transfert des droits et obligations est consenti et
accepté contre le versement par la SONAR à l'UBA-Vie de la somme
de 150.108.036 FCFA représentant le montant des provisions
mathématiques au 31 décembre 1994 ;
· UBA-Vie devra verser à la SONAR la valeur
commerciale du portefeuille fixée d'accord parties à 20.500.000
FCFA ;
· l'acheteur s'engagera, dans le cadre de
l'exécution du contrat de transfert, à
reprendre le personnel de la SONAR affecté à la
gestion de la Branche Vie.
Il s'en est donc suivi que, par cet accord, l'UBA-Vie a
hérité de près de 2.400 contrats de la SONAR Vie. La
gestion de ces contrats a été effectuée par la SONAR pour
le compte de l'UBA-Vie du 1er janvier au 31 juillet 1995, date à
laquelle l'UBA-Vie prend la gestion effective de son portefeuille. Le 27
novembre 1995, le public béninois a pris part au lancement officiel
des
activités de l'UBA-Vie.
B- Evolution
L'UBA-Vie est régie par les dispositions de :
· l'Acte Uniforme de l'OHADA ;
· le Code CIMA, code des Assurances des Etats membres de la
CIMA ;
· le décret N°94-377 du 17 novembre 1994
accordant l'agrément à l'UBA-Vie.
Il faut signaler qu'elle est une société
d'Assurances-vie et de capitalisation constituée sous la forme d'une
Société Anonyme (S.A). Son capital social est de Cinq Cent
Millions (500.000.000) de Francs
actionnaires nationaux et étrangers comme suit :
|
CFA, réparti entre divers
|
·
|
Groupe SUNU
|
:
|
53,5 %
|
·
|
Opérateurs économiques béninois
|
:
|
1,5 %
|
·
|
Bank of Africa
|
:
|
17,5 %
|
·
|
Ecobank-Bénin
|
:
|
7,5%
|
|
L'UBA-Vie est administrée par deux organes : le
Conseil d'Administration et la Direction Générale.
+ le Conseil d'Administration a le pouvoir des
décisions stratégiques de la société. Il fixe les
objectifs à court, moyen et long terme. Il autorise les budgets,
contrôle et valide les activités de la Direction
Générale.
+ la Direction Générale veille à
l'exécution du budget prévisionnel et l'atteinte des objectifs.
Elle planifie, coordonne et contrôle les activités de la
société et s'occupe aussi de la gestion administrative et
technique de la société. Elle rend compte au Conseil
d'Administration.
Pour atteindre ses objectifs, la Direction
Générale s'appuie sur un certain nombre de services :
o le Secrétariat Particulier (S.P.)
Il s'occupe du traitement du courrier (classement,
administration, etc.), gère l'emploi du temps du Directeur
Général et ses rendez-vous, organise et fait tenir les
séances de travail ;
o le Service de Contrôle, de Gestion et d'Audit
Interne (S.C.G.A.I)
Il se charge du contrôle des opérations techniques
et informatiques, du contrôle interne (contrôle des
procédures et de l'efficacité des services) et du suivi du budget
;
o le Service Production Gestion (PG)
Il est chargé de l'émission et du suivi des
affaires en portefeuille, de la gestion du contrat Temporaire
Décès et du suivi des recouvrements des états et des
relevés de prélèvements ou virements mensuels des primes
;
o le Service Règlement
Il est chargé du règlement de toutes les
prestations offertes à la clientèle par UBAVie (avances sur
capital, rachats partiels et totaux, capital échu, arrérage
échu, sinistres décès et restitutions), de la gestion des
courriers, de l'établissement des bordereaux de fin de période et
de la tenue des statistiques et tableaux de bord concernant les
règlements ;
o le Service Technique Chargé de la
Clientèle (STCC)
Il a pour rôle, d'accueillir les clients, de les
renseigner. Il s'occupe aussi de la remise des chèques afférents
aux différentes prestations de la société ;
o le Service Statistique, Informatique et
Réassurance (S.S.I.R.)
Il gère les bases de données du logiciel de
traitement, l'administration du réseau informatique et sa
sécurité ; il s'occupe également de la réassurance
de la Compagnie ;
o le Service de la Comptabilité, de
l'Administration et des
Placements (S.C.A.P)
Il gère les ressources humaines, matérielles et
financières de la compagnie, enregistre les entrées et les
sorties de fonds ainsi que les placements ; il se charge du contrôle des
pièces comptables et de la balance périodique, du suivi des
comptes banques, chèques postaux et caisse, de la gestion
mobilière et de l'établissement des chèques ;
o le Réseau Commercial
Il est chargé de l'encadrement des conseillers en
assurance dans l'exercice de leurs tâches, de la prospection et de la
vente des produits de la Compagnie.
Paragraphe II : Produits commercialisés par
l'UBA-Vie
Dans le but de répondre aux besoins de sa
clientèle, l'UBA-Vie a mis au point un certain nombre de produits dont
les plus commercialisés sont :
· le Libre Epargne (LE) ;
· la Mixte Plus ;
· la Rente Education Plus (REP) ;
· le Capital Tiré 10 ans (KT10) et 15 ans (KT15)
;
· l'Épargne Retraite Avenir (ERA).
A- Produits courants
1- La Mixte Plus
Il ne peut être souscrit pour une durée
inférieure à dix (10) ans. Ce contrat a pour objet de mettre, au
profit de l'assuré, un plan individuel Epargne Retraite ou un
complément de retraite en cas d'affiliation à une caisse de
retraite. Le contrat garantit des prestations retraites à
l'assuré à l'échéance au cas où il est en
vie. Dans le cas contraire, un capital décès est versé aux
bénéficiaires préalablement désignés par
l'assuré en plus de la valeur acquise par le compte épargne
à la date du décès.
2- La Rente Education Plus (REP)
Le contrat Rente Education Plus dont la durée minimale
est de 10 ans est un produit de prévoyance et d'épargne
destiné aux parents désireux d'apporter un concours financier
à leurs enfants pendant leurs études, leur apprentissage ou pour
s'établir dans la vie active.
3- Le Capital Tiré 10 ans ou KT 10
C'est un produit de capitalisation par lequel,
l'assuré s'engage à payer, vingt quatre mille cent cinquante (24
150) francs Cfa par trimestre soit huit mille cinquante (8.050) francs Cfa par
mois. La particularité de ce contrat est que l'assureur organise un
tirage au cours d'une séance publique en présence d'un huissier.
A l'issu de ce tirage, l'assuré dont la police porte le numéro
gagnant reçoit la somme de un million de francs Cfa et ce gain met fin
à son contrat.
4- Le Capital Tiré 15 ans ou KT 15
Le Capital Tiré 15 ans fonctionne de la même
manière que le Capital Tiré 10 ans. Mais dans ce cas, la prime
est de cinq mille (5.000) francs Cfa par mois soit quinze mille (15.000) francs
Cfa par trimestre.
5- L'Epargne Retraite Avenir (ERA)
Cette garantie est un contrat de pure capitalisation qui
permet à l'adhérant de constituer, à son profit, un
complément de retraite par la capitalisation de ses cotisations
successives.
B- Autres produits
1- La Temporaire Décès (TD)
C'est un contrat qui offre la garantie d'un capital à
l'assuré en cas d'invalidité permanente et totale ou de
décès de ce dernier. Nous avons trois types de Temporaire
Décès à savoir :
> le Temporaire Décès individuel qui garantit
un capital en cas d'invalidité totale et définitive ou de
décès de l'assuré au bénéficiaire
désigné au contrat. Ce capital est défini en fonction du
montant à garantir, de l'âge et de la durée du contrat ;
> le Temporaire Décès lié aux
crédits (individuel) est exigé par les institutions
financières pour accorder un prêt à une personne. En cas de
survenance du risque garanti, décès ou invalidité totale
et permanente de l'assuré, l'assureur verse à l'institution de
finance le reste du montant à payer par l'assuré ;
> le Temporaire Décès lié aux
crédits (groupe) est souscrit par un groupe de personnes travaillant au
sein d'une entreprise pour garantir le montant d'un prêt. Il est aussi
exigé par les institutions financières et fonctionne comme le
Temporaire Décès individuel.
2- Le Libre Epargne (LE)
C'est un contrat de placement par pure capitalisation. Il est
constitué par l'ensemble des bons d'épargne libre acquis
successivement par un même souscripteur. UBA-Vie se charge de valoriser
les versements pendant une durée comprise entre un (1) et trente (30)
ans.
Section II : Déroulement du Stage
Paragraphe I : Le Service Production Gestion (PG)
Cette division s'occupe essentiellement de l'émission
des contrats et de leur gestion au cours de leur validation. Ces tâches
passent par la saisie des affaires nouvelles, la prise en compte des avenants
dans la base de données, les encaissements des primes et les
simulations.
A- Présentation du service
Le service Production Gestion a pour tâche de saisir et
d'enregistrer les propositions d'assurance dans le logiciel en vue de
déterminer la prime à payer et les capitaux à servir au
terme des contrats.
Il importe de rappeler ici que la proposition d'Assurance est
un document qui précède l'établissement définitif
du contrat et que c'est par elle que le futur souscripteur demande à
l'assureur de garantir le risque qu'il décrit. Elle se présente,
précisons-le, sous la forme de questionnaire préparé par
l'assureur afin d'apprécier le risque qu'il prend en charge.
Les affaires nouvelles sont de deux ordres :
· affaires directes : le client se présente
directement au siège de la compagnie pour la souscription du contrat
;
· affaires venant des agences et du réseau de la
compagnie, elles sont apportées par les agents commerciaux et les autres
intermédiaires d'Assurances.
B- Tâches effectuées
Notre stage qui s'est déroulé au Service Production
Gestion nous a été bénéfique parce que nous avons
été associés aux différentes activités de ce
service.
Dans ce service, nous avons débuté notre stage par
le classement et la recherche des dossiers suivant les numéros de
police.
Ensuite, nous avons eu à réceptionner les
propositions apportées par les commerciaux et procéder à
l'émission des contrats qui nous ont été
confiés.
Nous avons aussi émis les contrats ou bulletins
individuel d'adhésion, procédé également au
recouvrement des chèques pour le compte de la société
auprès des entreprises assurées par cette dernière en
compagnie du Chef de la Production Gestion. Enfin, nous avons participé
aux différents traitements de fin du mois qui permettent à la
Production Gestion, sur la base des émissions et des encaissements, de
déterminer au mois le mois les commissions à payer et les
commissions effectivement dues parce que les primes sur les affaires y
relatives sont effectivement encaissées.
Paragraphe II: Observations et suggestions
A- Observations
Nous avons travaillé au Service Production Gestion sous la
direction d'un personnel hautement qualifié, très professionnel
et dévoué au travail.
Néanmoins, ce personnel exemplaire est confronté,
à l'instar de ceux des autres services, à des difficultés
auxquelles nous avons été témoins.
Ces difficultés ont différentes origines. Au nombre
d'elles nous pouvons citer :
- les outils de travail qui ne sont pas parfois adaptés
aux besoins du service, surtout le logiciel Sunulife qui présente encore
certaines insuffisances. Il est heureux de mentionner ici qu'en collaboration
avec le concepteur, des améliorations lui sont quotidiennement
apportées en vue de le rendre davantage performant ;
- certains partenaires de la Compagnie ne sont pas toujours
disposés à répondre aux doléances du personnel du
service PG quant à ce qui concerne les ordres de
prélèvement et de cessation de primes qui ne sont pas
exécutés de façon aussi prompte ; cela qui retarde le
service PG dans ses différentes tâches et crée une
situation conflictuelle entre la Compagnie et certains de ses clients.
Il faut aussi noter que bien de ces partenaires de UBA-Vie
mettent du temps à
reverser les primes prélevées sur le salaire des
employés ; banalement cela lui crée des manques à
gagner.
Enfin, le service PG étant au centre de toutes les
activités de la Société, il est souvent très
acculé par les autres services de la Compagnie ce qui a pour corollaire
de le retarder dans les différentes tâches à lui
assignées par la Direction Générale.
B- Suggestions
Au regard des difficultés rencontrées et
citées ci-dessus, nous faisons ici quelques suggestions en vue d'un
meilleur rendement de cet important service.
Dans un premier temps, il serait souhaitable de
procéder à la réorganisation du service PG en
renforçant son personnel et ensuite en la subdivisant en deux divisions.
La première division sera chargée de la tenue des dossiers
physiques, de l'émission des contrats, de la gestion technique des
avenants. Quant à la deuxième division, elle sera orientée
dans le recouvrement et les encaissements des chèques afférents
aux primes dues à UBA-Vie par les partenaires assurés et
procédera au traitement en fin de mois.
Dans un second temps, il serait aussi souhaitable de doter ce
service de moyens roulants et d'un agent de liaison. Cela lui permettra de
procéder plus rapidement aux différents recouvrements car
étant acculés par le travail à la Direction, le Chef du
service PG et ses collaborateurs mettent du temps pour aller chercher les
chèques.
Il est nécessaire de mettre fin à ce comportement
qui n'est pas de nature à optimiser ni à donner une bonne image
de la société auprès de ces différents
partenaires.
Ensuite, face à la concurrence de plus en plus rude,
nous suggérons que UBA-Vie instaure des formations périodiques
en faveur de ses agents commerciaux pour les
rendre davantage compétents et performants sur le
marché afin de disposer d'une force de vente de qualité.
Enfin, nous pensons que, pour permettre une
amélioration des différentes prestations et rendre la Compagnie
plus performante, il est souhaitable d'opérer une déconcentration
du pouvoir du Directeur Général en créant une Direction
Technique et une Direction Commerciale. Ces dernières auront pour
mission d'assister le Directeur Général dans l'exécution
des ces prérogatives. Ainsi, en absence de ce dernier du territoire
béninois et grâce au système de double signature, les
prestations de toute nature, quelque soit leur montant, pourront se
dérouler normalement.
CHAPITRE II : Cadre théorique de
l'étude Section I: Les préalables de
l'étude
Paragraphe I : Problématique
La Bancassurance est considérée en
première analyse, comme un mode de distribution original des produits
d'Assurances par les établissements bancaires. Ce circuit de
commercialisation des contrats d'Assurances par les banques est relativement
récent. Aujourd'hui, les banques sont installées comme des
acteurs à part entière dans la distribution des produits
d'Assurances, à côté des agents généraux, des
courtiers, des bureaux directs, des apporteurs libres, etc.
L'objectif de notre étude est de mettre en
évidence l'importance de la Bancassurance. Ce travail est d'une
importance indéniable pour les Banques, les Sociétés
d'Assurances et l'État.
En effet,
· Les banques ont, dans la Bancassurance, un moyen de
fidéliser leur clientèle, de diversifier leur portefeuille et
d'améliorer les produits Bancassurances.
· Pour les Entreprises d'Assurances, ce travail
permettra de mettre en exergue l'intérêt de négocier des
partenariats avec les banques pour la distribution de leurs différents
produits ; car, ces dernières sont des canaux de distribution
privilégiés pour ces produits, vu le marché qu'offrent
leurs clients aux Compagnies d'Assurances.
· Pour l'État, la Bancassurance présente
un avantage certain pour l'économie du pays car, elle permet aux
assureurs d'accroître leurs chiffres d'affaires et de participer plus
efficacement au développement du pays en jouant pleinement leur
rôle d'investisseurs institutionnels. Par ailleurs, les
Sociétés d'Assurances aident l'État dans la couverture des
besoins sociaux des citoyens et la protection des patrimoines, ce qui participe
directement ou indirectement à la lutte contre la pauvreté.
Notre travail s'articulera autour de trois (03) grandes
parties. La première partie abordera la présentation de notre
cadre de stage, la deuxième parlera de l'approche théorique de la
Bancassurance et la troisième partie explorera la pratique de la
Bancassurance en République du Bénin en général et
en particulier au niveau de l'UBA-Vie.
Mais pour mieux le faire, notre recherche tournera autour de deux
(02) questions auxquelles nous essayerons de proposer des réponses:
1- Pourquoi la Bancassurance au BENIN?
2-Quels sont les obstacles à l'émergence de la
Bancassurance au sein du portefeuille de l'UBA-Vie?
Paragraphe II : Objectifs et Hypothèses de
recherche
A- Objectif général
L'objectif général se rapporte à un
problème d'insuffisance des stratégies de développement.
Alors, notre étude aura pour objectif, la contribution à la mise
en place d'une stratégie de réussite de la Bancassurance en tant
que stratégie de développement.
B- Objectifs spécifiques
Les objectifs spécifiques liés aux
problèmes spécifiques sont : - contribuer à
l'accroissement de la marge bénéficiaire ;
- contribuer à la diversification des activités
des sociétés d'Assurances ; - aider l'UBA-Vie à mettre sur
le marché ses produits bancassurances.
C- Hypothèses
Nous avons émis comme difficultés
rencontrées par la Bancassurance en République du Bénin
les hypothèses suivantes :
- le coût trop élevé des investissements
en matière d'innovation financière qui pourrait expliquer le
retard des Sociétés d'Assurances à s'adapter à
l'évolution de la technologie ;
- la cherté des produits d'Assurances qui pourrait
expliquer la non diversification des produits qu'offrent les assureurs.
Section II : Revue de littérature et
méthodologie de recherche
Paragraphe I : Revue de littérature
Cette partie s'articule autour de deux (02) points. Dans un
premier temps, nous expliquerons les concepts clés et dans un second,
nous ferons part des points de vue de quelques auteurs.
A- Définition des concepts
o Banque:
Sont considérées comme banques les entreprises
qui font profession habituelle de recevoir des fonds dont il peut être
disposé par chèques ou virements et qu'elles emploient, pour leur
propre compte ou pour le compte d'autrui, en opérations de crédit
ou de placement.
o Assurance :
Elle est définie de façon juridique et
technique.
- définition juridique
D'après Joseph HEMARD,"L'assurance
est une opération par laquelle une partie, l'assuré, se fait
promettre moyennant une rémunération, la prime, pour lui ou pour
un tiers en cas de réalisation d'un risque, une prestation par une autre
partie, l'assureur qui, prenant en charge un ensemble de risques, les compense
conformément aux lois de la statistique."(Cours de bases
techniques, première année UCAO, 2004)
- définition technique
L'Assurance est une opération par laquelle l'assureur
groupe en mutualité d'autres personnes, les assurés, afin
d'être en mesure de s'indemniser mutuellement d'une perte
éventuelle, le sinistre, à laquelle elles sont exposées
par suite de réalisation de certains risques moyennant une somme
appelée prime ou cotisation payée par chaque assuré
à l'assureur qui la verse dans la masse commune.
o Bancassurance :
Selon MANOJ Kumar, dans son livre Canaux de
vente et de distribution dans Bancassurance (2003, Dalloz) "la
Bancassurance peut être simplement définie comme la distribution
des produits d'Assurances par les canaux de distribution d'une
banque'`.
o Canal de distribution:
Voie d'acheminement de biens de même nature entre le
producteur et le consommateur et qui comprend éventuellement
l'intervention de commerçants intermédiaires.
o Réseau de distribution:
Ensemble de personnes physiques ou morales qui concourent
à la vente d'un bien ou d'un service depuis le producteur, l'importateur
jusqu'au consommateur final.
B- L'actualité du phénomène de la
Bancassurance
Un des changements les plus importants du secteur de services
financiers au cours de ces dernières années est la croissance et
le développement de la Bancassurance. Ce phénomène a connu
des succès en Europe et dans d'autres régions du monde.
Certains auteurs ont eu à se pencher sur le
phénomène. Les points de vue de ces auteurs qui vont être
évoqués ici, ont rapport à la question même du
partenariat (Banque Assurance), aux canaux de distribution et aux avantages que
peuvent tirer les parties concernées (Banques, Compagnies d'Assurances
et Clients).
· Points de vue antérieurs sur les
questions du partenariat (banque assurance)
Selon Chantal Dell, Leonhard Toenz et
Melissa Gautshi dans leur article «all
finanz», "la Bancassurance signifie l'offre des
produits bancaires et des produits d'Assurances d'une même
source." (
http://www.wikipédia.org/Chantal
Dell All Fi nanz)
Philippe VAN NAMEN dans son article
" L'Assurance demain: concurrence ou partenariat avec la
banque" conclut en disant «L'avenir nous apparaît
davantage
orienté vers un rapprochement sous forme de
partenariat» (Economic Briefings, art. n°41, 1992). Selon lui,
l'un des défis majeurs auquel le monde de l'assurance est
confronté est la revitalisation de son réseau de distribution.
Etant donné que le meilleur produit ne peut rencontrer le succès
par lui-même, l'appui d'un réseau de distribution efficace lui est
indispensable. On voit alors dans ces circonstances poindre le secteur bancaire
comme partenaire privilégié. De plus, la densité du
réseau de distribution de la banque, la connaissance et la
fréquence des relations avec la clientèle, la
complémentarité des services offerts plaident en faveur de ce
rapprochement.
La Bancassurance a fait l'objet d'une littérature
abondante. Des auteurs tels que E. Bogoina et E.
James (http://www.google.fr/ Bogoina_Jamesj, démontrent
que la Bancassurance automobile continue de progresser. Ils constatent que la
Bancassurance dommage s'accapare d'un marché de plus en plus
significatif. Mais la motivation des banques à se lancer dans le
développement de la Bancassurance par un même réseau permet
à la banque d'amortir les charges d'infrastructures
élevées. Cependant, leurs travaux ne font pas allusion à
l'Assurance Vie.
De même, J.P. Daniel (http : //
www.wikipédia.org/ JP_Daniel) , expliquant les raisons du
succès de la commercialisation des contrats d'Assurances Vie dans un
réseau bancaire, affirme que plus de la moitié des contrats
d'Assurances Vie sont vendus par les banques en France. Il pose aussi la
question de savoir si c'est la dernière étape avant la fin. Car
pour lui, les banquiers savent vendre les produits financiers et sont
désormais installés comme des acteurs à part
entière dans la distribution des produits d'Assurances à la
domination des produits d'Assurances Automobile. Il estime que la domination
des banques sur le marché des assurances va faire réagir les
assureurs qui pourront se mettre à vendre certains produits bancaires.
Ce faisant, on pourra arriver à la déspécialisation des
intermédiaires financiers. Il faut noter que cet auteur ne
s'intéresse qu'au système financier français et n'aborde
pas les autres marchés.
P. Carsuald et S. Priami
(rapport PREDICA n°582, 2000) présentent la Bancassurance comme
l'une des pôles filiaux des banques. Ils estiment que l'activité
de la Bancassurance se divise en deux grands métiers: l'Assurance Vie
(assurance et placement) et l'I.A.R.D.T (Incendie, Accidents et Risques Divers
Transport).
La commercialisation de l'Assurance Vie par les banques est assez
ancienne alors que celle de l'assurance I.A.R.D.T est relativement
récente.
· Point de vue des auteurs sur les canaux de
distribution
Toujours dans «canaux de vente et de
distribution dans Bancassurance», MANOJ
Kumar affirme que la distribution est la question clé dans la
Bancassurance. Ainsi, les produits d'Assurances traditionnellement vendus par
le système d'agence prennent par de nouveaux canaux compte tenu de
l'évolution technologique et de la déréglementation. Pour
Philippe VAN NAMEN, ''Pour aboutir à une prime
commerciale, l'assureur est tenté, à l'heure actuelle, de
remettre en cause la rémunération de son réseau de
distribution et de recourir à de nouveaux canaux moins
onéreux'`.
En effet, les canaux tiennent compte du fait que certains
produits d'Assurances s'achètent, et si d'autres se vendent, et d'autres
par contre impliquent un service aprèsvente plus lourd. Alors les modes
de distribution les moins onéreux apparaîtront dans les segments
où la clientèle demande plus qu'elle ne réponde et
où le service fourni est moins lourd.
Ces propos se veulent optimistes pour le réseau
traditionnel de distribution pour peu qu'il justifie par une valeur
ajoutée suffisante, la commission obtenue, et par une
productivité, la couverture de ses propres frais de gestion.
· Points de vue sur les avantages
Pour MANOJ Kumar, tout le monde est gagnant
dans la Bancassurance. En effet, ce phénomène offre aux banques
la possibilité de diversifier leurs produits et d'avoir d'autres sources
de revenu. Pour les assureurs, elle est comme un outil pour augmenter leur part
de marché et leurs chiffres d'affaires. Le client perçoit la
Bancassurance comme une aubaine en terme de prix réduit et de produit de
haute qualité.
En résumé, les travaux de ces auteurs sont
axés sur les raisons et la nécessité du partenariat entre
Banque et Assurance. L'originalité de notre étude est d'en
analyser l'impact sur les activités des Sociétés
d'Assurances en particulier UBA-Vie et de proposer des stratégies de
distribution de ses produits Bancassurances.
Paragraphe II : Méthodologie de recherche
Elle s'est déroulée en deux phases: la collecte et
le traitement des données.
A- Données collectées
Elles sont relatives aux informations liées à
notre thème. Lesdites informations ont été obtenues au
moyen de divers outils.
Dans le souci de recueillir des informations pertinentes et
fiables, nous avons fait usage des outils bien précis. Ainsi, les outils
suivants ont été sélectionnés.
· · La recherche
documentaire
Elle a été une étape importante dans
notre démarche, car elle nous a permis d'avoir une vision plus ou moins
exhaustive sur le phénomène de la Bancassurance. De plus, elle a
été l'outil fondamental de notre étude et nous a
donné l'opportunité de mieux enrichir nos connaissances sur le
thème.
Néanmoins, signalons que très peu d'auteurs ont
écrit sur la Bancassurance. Toutes les informations utilisées ont
été écrites sous forme de textes et d'articles. Il est
à signaler que la principale source de ces informations est
l'Internet.
+ Les entretiens directs
Dans le but de mieux cerner les contours de notre étude,
nous avons réalisé des entretiens auprès de
différentes personnes ressources.
Au nombre de celles-ci nous avons :
1' le Directeur Général de l'UBA-Vie ;
i' le Chef Production Générale de l'UBA-Vie ;
i' le Directeur des Assurances en République du
Bénin ;
1' le Directeur Général de la SAARB.
B- Traitement des données
Les données précédemment recueillies sont
dépouillées et analysées en vue d'appréhender leurs
causalités conformément aux hypothèses de recherche.
DEUXIEME PARTIE : APPROCHE THÉORIQUE DE
LA
BANCASSURANCE
CHAPITRE I: La place de la Bancassurance dans
l'offre des services financiers
Les sociétés d'Assurances et les
établissements de crédit sont des intermédiaires
financiers. Nous étudierons dans une première section la place de
l'épargne dans les produits d'Assurances. Ensuite, dans une seconde
section, nous aborderons de différentes motivations d'ordre
stratégique.
Section I : La place de l'épargne dans les
produits d'Assurances
Les métiers de banque et d'Assurances possèdent
des éléments communs parmi lesquels on peut citer la relation de
proximité, les similitudes dans la nature de la clientèle, la
technicité des produits et la maîtrise des techniques
financières. Pour bien comprendre la convergence entre les
sociétés d'assurances et les établissements de
crédit, il convient d'analyser la substituabilité des produits
proposés par chacun des deux secteurs et d'analyser les produits
modernes d'Assurances qui se rapprochent des produits d'épargne
bancaire.
Paragraphe I : La comparaison entre les produits
d'Assurances Vie et les produits d'épargne bancaire
Traditionnellement, l'épargne bancaire entraîne
des versements, des retraits et la rémunération à travers
le compte d'épargne. Aujourd'hui, les produits d'Assurances vie offrent
toutes ces alternatives au souscripteur de contrat d'Assurances.
Certains contrats d'Assurances vie sont constitués
aujourd'hui de telle sorte que, l'épargne peut être disponible.
L'assuré peut bénéficier d'une avance sur son contrat ; il
a la possibilité de faire un rachat partiel ou un rachat total et peut
bénéficier de crédits auprès de sa
société.
Comme on le verra schématiquement, les banques et les
sociétés d'Assurances proposent des produits substituables aux
terminologies différentes.
Tableau 1 : les termes sensiblement
équivalents utilisés par les banquiers et les
assureurs.
BANQUE
|
ASSURANCE
|
Epargne
|
Prime
|
Retrait
|
Avance Rachat
|
Intérêt compte d'épargne
|
Bénéfices financiers Bénéfices
techniques
|
Clôture de compte
|
Rachat total du contrat
|
Frais de tenue de compte
|
Chargement de gestion
|
Source : Résultats
d'enquêtes.
Les produits d'Assurances vie peuvent se substituer aux
produits d'épargne bancaire. C'est l'une des motivations des
Sociétés d'Assurances à se lancer dans la
commercialisation des produits Bancassurance.
Paragraphe II : La place de la Bancassurance
dans la couverture de remboursement des prêts bancaires.
A- La garantie de remboursement des crédits
accordés par les banques L'assurance du remboursement des
emprunts est pratiquée dans de nombreux établissements de
crédit. Les organismes de crédit souscrivent souvent des contrats
d'Assurances de groupe couvrant leurs futurs emprunteurs contre les risques de
décès, de maladie et d'invalidité. L'assureur s'engage
à rembourser le capital restant dû à la banque en cas de
survenance de l'un des évènements garantis.
En effet, afin de garantir la bonne fin du crédit
accordé, une banque peut souscrire plusieurs types de contrats
d'Assurances pour ses clients à savoir : l'assurance en cas de
décès, l'assurance Incendie, l'assurance Perte d'Emploi. Selon
l'art 43 al1 du Code CIMA « les indemnités dues par suite
d'Assurances crédit sont attribuées sans qu'il y ait
délégation expresse aux créanciers
privilégiés ou hypothécaires suivant leur rang.
»
B- L'assurance en cas de Décès et / ou
Invalidité Permanente et Totale (IPT) L'assurance en cas de
Décès et / ou Invalidité Permanente et Totale constitue
une combinaison qui garantit le paiement du capital restant en cas de
décès ou d'IPT de l'assuré. Par ce contrat d'Assurances
vie, une compagnie d'Assurances garantit le remboursement du capital restant
dû au titre du prêt en cas de décès ou d'IPT du
client.
C- L'Assurance Incendie
L'assurance provient du besoin que l'on éprouve de se
mettre à l'abri d'un certain nombre de risques. L'assurance Incendie est
une assurance de dommage c'est-à-dire que le montant de
l'indemnité dépend de l'évaluation du préjudice
causé par le sinistre.
Elle est soumise au principe indemnitaire.
Selon l'article 31 du Code CIMA, « L'indemnité
due par l'assureur à l'assuré ne peut pas dépasser le
montant de la chose assurée au moment du sinistre. Le principe
indemnitaire a deux (02) conséquences : la réparation
intégrale du préjudice subi et, l'indemnisation du seul
préjudice subi. »
La réparation intégrale du préjudice
impose l'évaluation exacte du dommage au moment du sinistre. Le
préjudice est la perte subie, mais aussi tout gain manqué du fait
du sinistre.
L'indemnité du seul préjudice subi suppose
l'interdiction des assurances excessives qui peuvent résulter de la
surassurance.
Il y a surassurance lorsque la valeur déclarée de
la chose assurée le jour du sinistre est supérieure à la
valeur réelle (Art. 33 du code CIMA).
On parle de sousassurance lorsqu'au jour du sinistre, il
résulte des estimations que la valeur de la chose assurée est
supérieure à la valeur déclarée lors de la
conclusion du contrat. L'article 35 du code CIMA indique que l'assuré
est son propre assureur pour l'excédent et suppose une part du dommage,
proportionnellement à la sousassurance. L'incendie peut entraîner
la perte de la fortune immobilière du débiteur qui est la
garantie réelle du prêt.
D- L'Assurance Perte d'EmploiDans un environnement
économique difficile et imprévisible, un employé peut
perdre
son emploi et devenir désormais incapable de payer ses
dettes envers la banque. L'Assurance Perte d'Emploi est une convention entre
l'assuré et l'assureur qui garantit le paiement de quelques
échéances de remboursement après une perte d'emploi du
débiteur. L'assureur se substitue au débiteur pendant une
période bien déterminée dans le contrat.
Section II : Les motivations d'ordres
stratégiques
Paragraphe I : La rentabiité des guichets de
banque
Au fil des années, les banques se verront
confrontées à des défis toujours plus nombreux. Par
exemple : la désintermédiation, la maîtrise du risque de
crédits, l'émergence d'autres services concurrents. Le
développement des commissions et la maîtrise des frais
généraux demeurent alors la seule alternative de salut. C'est la
raison qui explique la vente des contrats d'Assurances dans les réseaux
bancaires.
Par rapport à la dimension commerciale, les deux
partenaires, (banques et sociétés d'assurances) disposent
déjà de réseaux étendus. Le coût de
l'intégration d'une activité supplémentaire est marginale
et permet à la banque d'amortir les frais fixes. En outre, la
multiplication des produits renforce à la fois la marge
bénéficiaire et l'attachement du client.
A l'heure où les Sociétés d'Assurances
s'interrogent sur leur rentabilité et sur les façons de
l'améliorer, la distribution par les réseaux bancaires de
produits d'Assurances apparaît comme un moyen d'accroître leurs
résultats.
Pour obtenir une rentabilité satisfaisante,
l'activité de la Bancassurance exige des volumes de contrats importants.
Ce n'est qu'à partir d'un certain nombre de contrats d'Assurances
détenus dans son portefeuille que la Société d'Assurances
peut rentabiliser cette nouvelle activité. Or, pour vendre un nombre de
contrat important, il est nécessaire entre autre de motiver les
chargés de clientèle et de former le personnel sur le concept de
Bancassurance.
Paragraphe II : La fidélisation de la
clientèle
La fidélisation de la clientèle a un avantage
économique qui est un besoin universel pour toute entreprise et un
argument clé pour la commercialisation des produits d'Assurances.
A - La fidélisation : un avantage
économique
La fidélité du consommateur doit être
envisagée comme un objectif stratégique pour toute l'entreprise.
Ce qui conduit l'entreprise à s'investir sur le long terme, dans la
mesure où la stratégie est envisagée ou orientée
sur une période assez longue. L'objectif stratégique du programme
de fidélisation est l'obtention d'un avantage économique pour
l'entreprise qui, par la mise en place d'actions organisées
(stratégies), cible une clientèle qui l'intéresse plus
particulièrement et tente de la satisfaire au mieux afin d'entretenir
une relation de confiance et de stimuler son adhésion totale au
produit.
B - La fidélisation : un besoin
universel
La fidélisation correspond à un besoin
structurel et récurrent pour toutes les entreprises offrant des produits
ou services dont l'achat est susceptible d'être renouvelé par le
consommateur. Pour l'entreprise, l'investissement dans la création d'une
relation commerciale pérenne n'est pas gratuit. ; elle se doit
d'être rentable à long terme.
C - La fidélisation : une motivation de la
Bancassurance
Tout prestataire de service doit rechercher la
fidélisation de sa clientèle. La vente des contrats d'Assurances
dans les banques constitue un moyen d'augmentation de la productivité
des Sociétés d'Assurances et peut aussi permettre de
conquérir une clientèle potentielle.
La distribution des produits d'Assurances Vie par la banque
constitue un puissant moyen de fidélisation, dans la mesure où la
durée de vie d'un contrat est généralement
supérieure à cinq (05) ans.
CHAPITRE II : La distribution des produits
d'Assurances et le mécanisme de la Bancassurance
La production et la fourniture des services financiers issus
de deux branches (banques et sociétés d'Assurances), empruntent
des voies diverses. Plusieurs facteurs sont à l'origine de la
collaboration entre les deux institutions ; il peut s'agir pour les banques et
pour les assurances du degré de saturation de leurs marchés
traditionnels, et de la similarité entre les clients. De même,
l'exploitation rationnelle des infrastructures déjà existantes
peut être autant d'éléments qui ont favorisé
l'émergence de la Bancassurance. Cependant, la Bancassurance ne
s'intègre pas de la même façon dans tous les pays. Nous
allons, dans une première section, étudier les différents
circuits de distribution des produits d'Assurances, ensuite, dans une
deuxième section, analyser les différentes stratégies de
Bancassurance.
Section I : Les principaux réseaux de
distribution des contrats d'Assurances L'assureur est la partie qui
s'engage à garantir l'assuré contre les risques prévus au
contrat et à payer la prestation indemnitaire ou forfaitaire en cas de
sinistre. Il s'agit généralement de sociétés
commerciales d'Assurances, mais à côté de ces
sociétés, nous avons plusieurs réseaux de distribution
notamment les agents généraux, les courtiers et les banques qui
sont chargés de solliciter ou de recueillir la souscription ou
l'adhésion d'un client à un contrat d'Assurances.
Paragraphe I : Les réseaux ordinaires
A - L'Agent général
L'Agent général est un intermédiaire dont
l'essentiel du travail consiste à présenter aux prospects
l'ensemble des opérations d'Assurances et à amener ces potentiels
clients à la souscription des contrats. Il vend l'image de marque de la
compagnie qui lui donne mandat de vente exclusif de ses produits. En somme, un
agent général d'Assurances reçoit le mandat d'une
compagnie d'Assurances et une seule pour vendre ses produits. Toutefois, et
ceci doit être compris dans l'intérêt du prospect, la
compagnie le libère de son droit d'exclusivité
dès lors qu'elle n'accepte pas un risque ou que les conditions de
souscription ne sont pas acceptées des parties. Dans ce cas de figure,
l'agent général agit comme un courtier et peut placer le risque
auprès de n'importe qu'elle autre compagnie d'Assurances qui accepte ce
même risque.
B - Le Courtier
Il est un intermédiaire indépendant qui agit en
lieu et place du client. Il effectue une étude ciblée sur les
risques que l'usager court pour ensuite lui prodiguer des conseils. Il
étudie aussi le marché afin de déterminer, à
l'intérieur du large éventail des sociétés
d'Assurances, celle qui remplit les conditions de garantie et de prime les plus
intéressantes. La société de courtage peut
présenter aux clients les produits de plusieurs sociétés
d'Assurances de son choix.
C - Les apporteurs libres
Ce sont des intermédiaires qui ont pour
particularité comme les courtiers de placer leurs affaires dans la
Compagnie d'Assurances de leur choix ou celle qui proposerait une prime plus
avantageuse pour eux que les autres compagnies concurrentes. A la seule
différence des courtiers qui sont des personnes morales, les apporteurs
libres sont des personnes physiques.
Tableau 2 : Différences entre un agent
général, un courtier et un apporteur libre
COMPARAISON
|
AGENT GENERAL
|
COURTIER ET APPORTEUR LIBRE
|
Situation juridique
|
Profession libérale
|
Commerçant
|
Mandat
|
Mandataire d'une Société d'Assurances
|
Mandataire d'assuré
|
Relation avec les Sociétés d'Assurances
|
Travail pour société mandataire
|
Indépendant : travaille
avec les sociétés de son choix
|
Source : Tableau réalisé à
partir du code CIMA
Paragraphe II : Les autres réseaux de
distribution
A- La Banque
Les courtiers et les agents généraux sont deux
intermédiaires traditionnels d'Assurances. La distribution des produits
d'Assurances par les banques est récente. Par rapport à leurs
réseaux de distribution anciens, les banques bénéficient
d'une implantation géographique remarquable, d'une
notoriété et d'une clientèle ciblée. Le banquier
est par nature un intermédiaire, car son métier consiste en la
collecte de l'épargne des agents à capacité de financement
et en l'octroi de crédit aux agents à besoin de financement. En
réalité, la concurrence n'existe pas entre la banque et les
sociétés d'Assurances, dans la majorité des cas, ceux qui
achètent des contrats vie à leurs banques n'ont pas toujours
souscrit un autre de même nature auprès de leur assureur. Il faut
également rappeler que dans le secteur des assurances, les
intermédiaires sont en règle générale l'interface
entre les clients et les sociétés d'Assurances. Leur rôle
est primordial dans le développement de ce secteur. Ils permettent la
facilitation dans la relation commerciale et technique.
B- La Poste
La poste, au même titre que les banques, est un
partenaire de premier choix pour les assureurs à travers son Centre de
Chèques Postaux et sa Caisse d'épargne qui leurs offrent un grand
marché de distribution de leurs différentes couvertures
d'Assurances.
Section II : Mécanisme de la Bancassurance
En pratique, il existe plusieurs stratégies de
Bancassurance : on peut citer la signature d'un accord de distribution entre la
banque et la compagnie d'Assurances, la signature d'un partenariat avec prise
de participation stratégique et la création de filiales
communes.
Paragraphe I : La signature d'un accord de
distribution entre la banque et une société
d'Assurance.
Aujourd'hui, il est assez rare que le fabriquant vende
directement ses produits à l'utilisateur final. En
général, une multitude d'intermédiaires aux noms
variés s'interposent entre le producteur et le consommateur final.
Le circuit de distribution est un mode d'organisation
permettant d'accomplir des activités qui ont toutes pour but d'amener au
bon endroit et au bon moment les produits appropriés. Le recours aux
intermédiaires se justifie lorsqu'ils remplissent les fonctions de
commercialisation plus efficacement que les producteurs. Par exemple, les
produits d'Assurances peuvent être vendus par les réseaux
bancaires à des coûts inférieurs à ceux des services
de l'assurance.
L'accord de distribution des produits d'Assurances par la
banque est la forme la plus simple de la Bancassurance. L'objectif est la
rentabilisation du réseau de distribution de la banque d'une part, et
l'accès pour l'assureur, à une clientèle plus rentable et
plus solvable d'autre part. Tout en demeurant indépendante chacune des
deux sociétés sur le plan juridique, cet accord peut être
assorti d'une participation croisée ou non mais très minoritaire
dans le capital de la banque ou de l'assurance : la banque est un simple
intermédiaire en assurance et fait concurrence plutôt aux
courtiers et aux agents généraux.
Cette solution présente l'avantage de limiter
l'investissement initial, la prise de risque et procure une rentabilité
plus rapide, tout ceci bien sûr au prix d'un partage des
bénéfices. Cependant, cette formule impose une cohabitation des
cultures d'entreprises d'où peut être, l'origine des conflits.
Paragraphe II : La création d'une filiale
C'est la forme de Bancassurance la plus engagée. Elle
se met en place soit par la création d'une filiale bancaire par une
société d'Assurances. Avant de présenter les
différentes formes de filiales de Bancassurance, il importe de
définir la «filiale ».
A- Définition de la filiale
La filiale est une société au sein de laquelle
les participations d'une autre société ou d'un autre groupe sont
supérieures à 50% dans le capital. D'une manière
générale, la filiale a une autonomie de gestion. Elle est
différente d'une succursale qui est une simple représentation de
la maison mère et est sans personnalité morale. Il existe trois
types de filiales :
- la filiale commune ; on parle de filiale commune lorsque le
capital est détenu égalitairement par les sociétés
;
- la filiale relais, produit les mêmes biens que la
société mère. Dans ce cas, la filiale constitue une
extension pour un prolongement des activités de la société
mère à l'étranger ;
- la filiale atelier est une filiale spécialisée
dans un élément particulier de processus de production en raison
des avantages que sont la prise de décisions autonomes, la conception
des produits adaptés à la clientèle et la maîtrise
de la rentabilité.
Cependant, cette stratégie nécessite des
investissements importants dans le développement des compétences
et des infrastructures adaptées. Cette formule est coûteuse et
peut être risquée. Toutefois, en cas de succès, les
retombées financières reviennent intégralement à
l'établissement initiateur.
B- Les formes de filiales de Bancassurance
1 - La création d'une filiale d'Assurances par la
banque
Généralement, en Europe, le rapprochement entre
la banque et l'assurance se fait par la création d'une
société d'Assurances par la banque. Le Crédit Mutuel par
exemple est la première institution financière à avoir
instauré la Bancassurance en France. C'est une coopérative qui a
monté sa propre Société d'Assurances afin de couvrir les
encours de crédits qu'elle accordait aux entreprises. De même, le
Crédit Agricole, une autre coopérative française, vend
avec succès, par le biais de son réseau de filiales à la
campagne, les produits de deux sociétés qu'il a
créées notamment PREDICA (société d'Assurances vie)
et PACIFICA (société d'Assurances dommages). En République
du Bénin, nous avons le cas de PAPME, avec sa filiale PAPME -VIE.
2- La création d'une filiale bancaire par une
Société d'Assurances
Cette forme de partenariat s'appelle assurfinance. C'est une
réaction des compagnies d'Assurances à la concurrence bancaire.
Les compagnies d'Assurances ont créé des établissements de
crédit pour renforcer la vente des contrats d'Assurances.
En France par exemple, des assurances AXA, AGF, GROUPAMA ont
respectivement créé chacune une filiale bancaire : AXA Banque,
AGF Banque et GROUPAMA Banque. AXA banque comptait 430 000 clients en 2004, et
a octroyé le crédit à 45 000
clients. Par ailleurs, selon YANN MENETRER, directeur de la
distribution du GROUPAMA ASSURANCE « une partie de nos nouveaux clients
est conquise par l'offre bancaire, qui complète l'offre d'Assurances
».
Cette offensive des assureurs qui lancent leur propre gamme de
produits bancaires reste encore marginale. Néanmoins, nous pouvons noter
la BIAO, filiale bancaire du groupe NSIA en Côte d'Ivoire.
Nous aborderons à présent notre troisième
partie qui présente la Bancassurance en République du
Bénin à travers l'une des Compagnie Vie du marché
béninois, l'UBAVie.
TROISIEME PARTIE : PRATIQUE DE LA BANCASSURANCE AU
BENIN : CAS DE L'UBA-VIE
CHAPITRE I : Le cadre réglementaire
régissant les activités de la Bancassurance.
La Bancassurance est régie par le Code des assurances.
Nous nous proposons donc d'explorer cette législation. Il convient, dans
un premier temps, de présenter le code CIMA, d'étudier ensuite
les opérations d'Assurances susceptibles d'être
commercialisées par les banques.
Section I : La réglementation de la
Bancassurance par le Code CIMA.
En effet, c'est à partir du cadre réglementaire
que se greffe le développement de toute stratégie d'entreprise.
Nous parlerons d'abord du code CIMA, nous analyserons ensuite le cadre
réglementaire de cette activité.
Paragraphe I : Présentation du Code CIMA.
Les premières législations sur le droit des
assurances sont apparues en Afrique au moment de la colonisation. Jusqu'en
1992, le droit des assurances était régi en République du
Bénin par la loi française du 13 juillet 1930, ainsi que
l'ordonnance N°90/1197 du 03 août 1990. Ces textes ont
été abrogés par le traité instituant une
organisation intégrée de l'industrie des assurances dans certains
États africains. C'est la Conférence Interafricaine des
Marchés d'Assurances (CIMA).
A- Les dispositions du traitéC'est un traité
instituant une organisation intégrée de l'industrie des
assurances dans les
États Africains, signé le 10 juillet 1992
à Yaoundé par les gouvernements des États suivants :
Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Centrafrique, Comores, Congo, Côte
d'ivoire, Gabon, Guinée Équatoriale , Mali, Niger,
Sénégal , Tchad, Togo.
Avant sa signature, chaque État membre disposait d'une
législation différente de celle des autres États.
L'objectif du traité était de favoriser le
développement de l'industrie des assurances :
- en mettant en place une législation commune ;
- en favorisant l'investissement local des provisions
techniques et mathématiques générées par les
opérations d'Assurances au profit de l'économie nationale des
pays ou de la sous- région ;
- en poursuivant la politique d'harmonisation et d'unification
des dispositions législatives et réglementaires aux
opérations techniques d'Assurances et de réassurance ainsi qu'au
contrôle des entreprises d'assurances au plan national et sous-
régional ;
- en renforçant la coopération dans le domaine des
assurances dans les États membres ;
- en instituant un marché élargi et
intégré de l'industrie des assurances réunissant les
conditions d'un équilibre satisfaisant au point de vue technique,
économique et financier.
La CIMA a créé aussi des organes institutionnels
chargés de définir la politique des États en
matière des assurances, de surveiller et de contrôler les
entreprises d'Assurances.
B- Les organes institutionnels de la CIMA
Ils sont composés du conseil des ministres, du
secrétariat général de la conférence et de la
commission régionale des contrôles des assurances.
1- Le Conseil des Ministres
Il est composé des ministres en charge des assurances dans
les États membres. Chaque État est représenté par
un ministre en charge du secteur de l'assurance.
Le conseil est chargé de la réalisation des
objectifs du traité.
Dans le cadre de cette mission, il peut modifier ou
compléter le code CIMA par voix de règlements. Il fixe les
règles de fonctionnement des organes de la conférence.
Il se réunit en session ordinaire deux fois par an.
2- Le Secrétariat Général
Il est constitué d'un secrétaire
général et de deux secrétaires généraux
adjoints désignés par le conseil des ministres, ils doivent
justifier des compétences techniques dans le domaine des assurances.
Il est chargé de la préparation, de
l'exécution et du suivi des travaux du conseil et de la commission, de
transmettre au conseil les dossiers et rapports relatifs aux
Sociétés d'Assurances.
3- La Commission Régionale des Contrôles des
Assurances
Cette commission est chargée de surveiller et de
contrôler les sociétés d'Assurances sur place et sur
pièces.
En cas d'infraction à la réglementation des
assurances, elle recommande à la société concernée
de prendre des mesures qu'elle prescrit.
Dans le cas où la société ne
s'exécuterait pas dans les délais prévus, elle peut
prononcer des sanctions disciplinaires (avertissement, blâme, limitation
ou interdiction d'exercer tout ou une partie des opérations, suspension
ou démission d'offices des dirigeants responsables de l'infraction et
peut retirer l'agrément d'exercer). Elle peut en outre infliger des
amendes et prononcer le transfert du portefeuille des contrats à une
autre société.
Paragraphe II : Les dispositions
réglementant la Bancassurance en République du
Bénin.
La République du Bénin a signé le
traité instituant la CIMA. Ainsi, toutes les Entreprises d'Assurances
intervenant sur le territoire béninois sont régies par ledit
code.
Le Code CIMA autorise une gamme variée de personnes
à présenter les opérations d'Assurances. Selon l'article
501 de ce code, modifié par décision du conseil des ministres du
20 avril 2004, peuvent exercer cette activité :
« - les personnes physiques ou morales justifiant
d'une immatriculation au registre de commerce pour l'exercice du courtage
d'Assurances et agréées à cet effet par le ministre
chargé des assurances ;
- les agents généraux, personnes physiques
ou morales, ou personnes chargées d'exercer provisoirement les fonctions
d'agent général pour une durée maximale et non
renouvelable de 2 ans ;
- les personnes physiques salariées affectées
à la présentation des opérations d'Assurances ;
-les personnes physiques non salariés ;
- les prêteurs, les banques ou les personnes
concourrant à l'octroi du prêt, pour ce qui est des assurances
souscrites en vue de garantir le remboursement du prêt (assurance
décès, assurance invalidité, ou Assurance Perte d'Emploi)
».
Selon l'Article 503 du code CIMA modifié par
décision du conseil des ministres du 20 avril 2004, les
opérations ci-après définies peuvent être
présentées sous la forme aussibien de souscription
d'Assurances individuelle, que d'adhésion à des assurances
collectives, par les personnes respectivement
énoncées dans chaque cas :
« - Assurance contre les risques de
décès, d'invalidité, de perte de l'emploi ou de
l'activité professionnelle souscrite expressément et
exclusivement en vue de servir de garantie au remboursement d'un prêt :
le prêteur ou les personnes concourant à l'octroi de ce prêt
;
- Assurance de transport de marchandises ou facultés
par voie fluviale : les courtiers de fret ;
- Assurance couvrant, à titre principal, les frais
des interventions d'assistance liés aux déplacements et
effectuées par des tiers : les dirigeants, le personnel des agences de
voyages, des banques et établissements financiers et leurs
préposés. »
Selon ce même article, «les banques, les
établissements financiers, les institutions de microfinance
agréées, les caisses d'épargne et la poste peuvent
présenter les opérations d'Assurances dans leurs guichets
dès lors que la personne habilitée à présenter ces
opérations est titulaire d'une carte professionnelle visée
à l'article 510 du même code modifié par décision du
Conseil des Ministres du 16 septembre 1997».
L'article 510 dudit code précise que «la
présentation des opérations d'Assurances est effective par
l'obtention d'une carte professionnelle délivrée par le ministre
en charge
du secteur de l'assurance. La validité de cette carte
est limitée à deux ans renouvelables. Elle est conforme à
un modèle défini par la commission de
contrôle.»
Section II : Les différents produits de la
Bancassurance
Les banques béninoises commercialisent les
opérations d'Assurances vie et les opérations de capitalisation.
Par ailleurs, elles peuvent commercialiser les assurances dommages.
Paragraphe I : Les produits de la Branche Vie
L'Assurance Vie est une assurance de personnes qui a pour
objet de garantir le versement d'une somme d'argent (capital ou rente) lorsque
survient un événement lié à la personne
assurée : son décès, un accident, une maladie. A travers
cette assurance, l'assuré souhaite prémunir sa famille contre les
conséquences financières de son décès ou obtenir un
capital lui permettant de compenser la diminution de ses revenus à
l'âge de sa retraite ou pour toute autre raison.
Nous présenterons l'Assurance en cas de vie, l'Assurance
en cas de décès et l'Assurance mixte.
A- Les Assurances en cas de vie
L'Assurance en cas de vie est un contrat par lequel, en
échange d'une prime unique ou périodique, l'assureur s'engage
à verser un capital à une date déterminée, si
l'assuré est toujours vivant. Les formules proposées par les
compagnies d'Assurances sont :
- l'Assurance de Capital Différé ;
- l'Assurance de Rente en cas de vie.
1- L'Assurance de Capital Différé
C'est une formule qui assure le paiement d'un capital à
l'assuré s'il est encore vivant à la fin du contrat. C'est le
cas de l'assurance retraite qui garantit à l'assuré le
versement d'un capital donné à l'âge de la retraite.
L'assurance de capital différé est un compte
personnalisé qui garantit une retraite heureuse
à son titulaire. Celui-ci effectue une épargne contractuelle
mensuelle dont il choisit le montant. Les primes versées sont
capitalisées jusqu'à la date de mise à la retraite du
client.
2- Les Rentes
Ce sont les combinaisons qui garantissent le paiement, selon
une périodicité déterminée, de sommes
appelées « arrérages » pendant que l'assuré est
en vie. Il existe de rentes viagères qui sont payables jusqu'au
décès de l'assuré et les rentes temporaires qui ne sont
payables que jusqu'à une certaine date.
B- Les Assurances en cas de décès
Ce sont celles par lesquelles, en contrepartie d'une prime
unique ou périodique, l'assureur garantit le paiement du capital
assuré aux ayants droits ou à tout autre personne
désignée au contrat, si l'assuré décède
avant la date convenue dans la police d'Assurances. L'assuré ne souscrit
pas le contrat d'assurances pour en bénéficier luimême,
mais pour en faire bénéficier les tiers prévus au contrat.
Outre les mentions qui sont exigées pour tous les contrats d'assurances,
le contrat d'assurances, en cas de décès, doit mentionner le nom
du bénéficiaire. La désignation du
bénéficiaire peut être faite au moment de la souscription
ou ultérieurement et jusqu'à la mort de l'assuré par
lettre envoyée à l'assureur. L'article 69 du code CIMA
précise que le souscripteur possède, jusqu'à sa mort, le
droit de révoquer le bénéficiaire de l'Assurance Vie.
1- La Temporaire Ordinaire
L'assureur s'engage à payer un capital en cas de
décès de l'assuré si ce décès survenait
avant le terme du contrat.
2- La Temporaire Décroissante
L'assureur s'engage à payer un capital en cas de
décès de l'assuré, si le décès survient
avant le terme du contrat. Selon l'époque du décès, le
capital est variable mais il est toujours plus faible au fur et à mesure
que le contrat se déroule dans le temps.
3- La Rente Education
Elle est un produit de prévoyance et d'épargne
destiné aux parents désireux d'apporter un secours financier
à leurs enfants pendant leurs études, leur apprentissage ou leur
insertion dans la vie active.
4- La Vie Entière
L'assureur s'engage à payer un capital au
décès de l'assuré à quelque époque que ce
décès survienne.
C- Les Assurances Mixtes
Ce type de contrat combine les deux types d'Assurances
précédemment cités. Le capital peut être
versé, soit au décès de l'assuré si ce
décès intervient avant une date déterminée, soit
après une échéance fixée si l'assuré est
encore en vie à cette date, sous forme de capital ou de rente contre le
paiement d'une prime unique périodique. Cette opération
s'apparente à l'épargne bancaire classique puisque dans tous les
cas, l'assuré est indemnisé par la compagnie alors que pour les
autres contrats, le dénouement du contrat peut être tel qu'il ne
soit payé aucune indemnité par l'assureur. C'est par exemple le
cas du décès avant le terme du contrat pour celui qui a souscrit
une assurance en cas de vie, sauf lorsque l'assuré a pris une contre
assurance lui garantissant le remboursement de primes.
1- La mixte
L'assureur prend l'engagement de payer à l'assuré
un capital au terme du contrat que ce dernier soit vivant ou
décédé avant le terme du contrat.
2- La combinée
La combinée est une mixte dans laquelle l'engagement de
l'assureur n'est pas le même en cas de décès et en cas de
vie de l'assuré.
D- Le Terme Fixe
L'assureur s'engage à payer un capital au terme du contrat
que l'assuré soit vivant ou non.
E- Les opérations de capitalisation
C'est un contrat par lequel d'une part, une personne s'engage
à verser pendant un certain temps une cotisation ou à
procéder à un versement unique, et d'autre part, l'assureur
s'engage à lui verser une somme déterminée soit à
l'échéance du contrat, soit par anticipation. Le contrat de
capitalisation est matérialisé par un bon ou titre de
capitalisation. Ce document doit indiquer le montant du capital remboursable
à l'échéance, le montant et la date d'exigibilité
des primes, le délai et les modalités de règlement du
capital, les sommes à prélever pour frais de gestion.
Paragraphe II : Les produits d'Assurances dommages
Ce sont des Assurances non Vie qui sont gérées
par une technique de répartition c'est à dire que la masse des
primes au cours d` une période donnée est utilisée pour
résoudre les sinistres intervenus pendant cette période
contrairement aux assurances de personne qui sont gérées par une
technique de capitalisation. Elles sont soumises aux mêmes règles
fondamentales.
A- Les règles fondamentales régissant les
assurances de dommages.
Abordons à présent le principe indemnitaire et la
subrogation légale de l'assureur contre les tiers responsables du
dommage.
1- Le principe indemnitaire
L'article 31 du code CIMA précise que
l'indemnité dû par l'assureur ne peut dépasser le montant
de la chose assurée au moment du sinistre. C'est à dire que
l'assurance ne doit pas être une source d'enrichissement pour les
assurés. Ce principe exige que l'assureur n'indemnise que le seul
préjudice subi.
2- La subrogation légale de l'assureur contre les
tiers responsables du dommage Selon l'article 42 du code CIMA, l'assureur
qui a payé l'indemnité d'Assurances est subrogé
jusqu'à concurrence de cette indemnité dans les droits et
obligations de l'assuré contre les tiers qui ont causé le dommage
ayant donné lieu à la garantie de l'assurance. L'assureur qui a
payé l'indemnité se substitue à l'assuré dans son
action en responsabilité contre les tiers qui ont causé le
dommage ayant donné lieu à la garantie de l'assureur.
B - Les différentes assurances de dommages
On distingue les assurances de dommages obligatoires et les
assurances de dommages non obligatoires.
Les assurances de dommages obligatoires sont les assurances
automobiles, les assurances des facultés à l'importation. Toutes
les autres sont facultatives.
En somme, les banques sont autorisées à
commercialiser les produits d'Assurances Vie et les produits d'Assurances
Dommages ; mais, compte tenu de la complexité de la gestion des
assurances dommages, plusieurs banques ont opté pour la
commercialisation des garanties d'Assurances Vie du fait de la similitude entre
leurs produits.
Nous nous sommes intéressés, dans notre
étude, à la Bancassurance lié aux produits de la Branche
Vie et à sa pratique en République du Bénin.
Ainsi, notre étude s'est portée sur une des
Compagnies Vie du marché béninois d'Assurances et trois des
produits qu'elle compte commercialiser sous forme de produits Bancassurance.
CHAPITRE II : La pratique de la Bancassurance au
Bénin : cas de l'UBA-Vie
Section I : Présentation des
résultats portant sur l'étude des produits bancassurances
commercialisés et à commercialiser par l'UBA-Vie.
Paragraphe I : Présentation des produits
A - Produit bancassurance commercialisé par
l'UBA-Vie : le Décès
emprunteur.
· Définition
Il s'agit d'un produit bancassurance commercialisé
avec le partenariat de la Bank Of Africa. Il est souscrit par la BOA pour
couvrir les risques liés à la personne de son débiteur. Ce
produit permet de couvrir tant les prêts aux particuliers que les
prêts à caractère professionnel.
· Les risques couverts
Les risques qui peuvent être couverts dans le cadre de ce
contrat sont :
- le décès du débiteur :
c'est-à-dire lorsque l'emprunteur venait à décéder
avant de solder ses traites.
- l'invalidité du débiteur qui suppose un
défaut de revenu de la part du débiteur au point où
celui-ci ne peut honorer son engagement.
- l'incapacité temporaire de travail du
débiteur.
- le chômage du débiteur.
B - Produits bancassurances à commercialiser par
l'UBA-Vie
1- Le contrat Rente Education Plus (REP)
Ce contrat est un produit vendu par l'UBA-Vie. D'une
durée normale de 10 ans, ce produit est un produit de prévoyance
et d'épargne destiné aux parents désireux d'apporter un
concours financier à leurs enfants pendant leurs études, leur
apprentissage ou pour s'établir dans la vie active.
En cas de vie de l'assuré à l'expiration du
différé (fin de la période de paiement des primes),
l'UBA-Vie verse une rente pendant un certain nombre d'années (5 ans par
exemple) aux enfants bénéficiaires désignés au
contrat.
En cas de décès de l'assuré pendant la
période de différé c'est-à-dire la période
de paiement des primes, il est versé jusqu'à l'expiration du
différé, une fraction de la rente prévue (par exemple 25%)
par UBA-Vie. Après le différé, la totalité de la
rente est servie aux enfants bénéficiaires.
2 - Le contrat Capital Tiré 10 ans (KT
10)
Ce contrat est un contrat de capitalisation dans lequel
l'UBA-Vie s'engage à verser au souscripteur le capital assuré si
l'un des deux évènements suivants se réalise :
- le contrat est tiré au sort dans les conditions
décrites ci-après :
Les tirages au sort ont lieu pendant toute la durée du
contrat, chaque trimestre civil, publiquement au siège social ou
à tout autre lieu choisi par l'UBA-Vie et indiqué dans la liste
de tirage, en principe le 15 du deuxième mois du trimestre ; cette date
étant, le cas échéant, modifiée du fait que le
tirage n'a jamais lieu les dimanches, jours fériés, samedis ou
veilles des fêtes. Chaque contrat porte un numéro spécial
tirage ; la désignation par le sort de ce numéro entraîne
son amortissement s'il n'a pas été remboursé ou
racheté. La proportion de sortie garantie est 1 pour 1 000 à
chaque tirage trimestriel. La désignation par le sort est faite par
extraction des urnes d'un nombre de
3 chiffres.
Tous contrats dont le numéro spécial tirage se
termine par ce nombre sont immédiatement remboursables pour la valeur du
Capital assuré.
- au 10ème anniversaire de la date d'effet du contrat,
s'il n'a pas été tiré au sort ou racheté avant
cette date.
3 - Le contrat Capital Tiré 15 ans (KT
15)
Le contrat est un contrat de Capital dans lequel UBA-Vie
s'engage à verser au souscripteur le Capital assuré si l'un des
deux évènements suivants se réalise :
- le contrat est tiré au sort dans les conditions
décrites ci-après : les tirages au sort ont lieu pendant toute la
durée du contrat, chaque trimestre civil, publiquement au siège
social ou à tout autre lieu choisi par l'UBA-Vie et indiqué dans
la liste de tirage, en principe le 15 du deuxième mois du trimestre ;
cette date étant le cas échéant modifiée du fait
que le tirage n'a jamais lieu les dimanches, jours fériés,
samedis ou veilles des fêtes. Chaque contrat porte un numéro
spécial tirage ; la désignation par le sort de ce numéro
entraîne son amortissement s'il n'a pas été
remboursé ou racheté. La proportion de sortie garantie est de 1
sur 1000 à chaque tirage trimestriel. La désignation par le sort
est faite par extraction des unes d'un nombre de 3 chiffres. Tous contrats dont
le numéro spécial tirage se termine par ce nombre sont
immédiatement remboursables pour la valeur du capital assuré.
- au 15ème anniversaire de la date d'effet du contrat,
s'il n'a pas été tiré au sort ou racheté avant
cette date.
Paragraphe II : Analyse des résultats
A - Evolution des différents produits
Bancassurances
Les différentes informations que nous avons
recueillies nous a permis, sur une période de 3 ans, de 2004 à
2006, d'établir un tableau montrant l'évolution des produits que
l'UBA-Vie compte commercialiser sous forme de Bancassurance.
1- Le Contrat REP
Tableau 3 : Evolution du CA de la REP dans le
portefeuille de l'UBA-Vie de 2004 à 2006
ANNEES
|
CHIFFRES D'AFFAIRES
|
2004
|
111.342.587
|
2005
|
112.582.380
|
2006
|
115.230.387
|
TOTAL
|
339.155.354
|
|
Source : Résultat
d'enquêtes
2- Le Contrat KT10
Tableau 4 : Evolution du CA du KT 10 dans le
portefeuille de l'UBA-Vie de 2004 à 2006
ANNEES
|
CHIFFRES D'AFFAIRES
|
2004
|
3.314.110
|
2005
|
3.274.701
|
2006
|
5.159.451.
|
TOTAL
|
11.748.262
|
|
Source : Résultat
d'enquêtes
3- Le Contrat KT15
Tableau 5 : Evolution du CA du KT 15dans le
portefeuille de l'UBA-Vie de 2004 à 2006
ANNEES
|
CHIFFRES D'AFFAIRES
|
2004
|
1.430.000
|
2005
|
1.760.500
|
2006
|
3.575.000
|
TOTAL
|
6.765.500
|
|
Source : Résultat
d'enquêtes
B - Analyse des données
L'analyse de ces différents tableaux nous a permis de
concevoir l'histogramme relatif à l'évolution de chacun des
produits au sein du portefeuille de l'UBA-Vie.
+ REP
CHIFFRES D'AFFAIRES
|
120000000 100000000 80000000 60000000 40000000 20000000 0
|
|
|
1 2 3
ANNEES
Années
Chiffres d'Affaires
![](Pratique-de-la-bancassurance-au-Benin-cas-de-lUBA-VIE2.png)
Histogramme 1 : Evolution du CA de la REP dans le
portefeuille de l'UBA-Vie de 2004 à 2006
L'analyse de l'histogramme révèle que le
produit a connu une évolution régulière sur les derniers
exercices. En effet en 2004, le CA était de 111.342.587 F CFA alors
qu'en 2005 il est passé à 112.582.380 F CFA soit une augmentation
de 1,12%. De même nous remarquons une croissance de ce CA en 2006 par
rapport à celui de 2005 puisqu'il est passé de 112.582.380 F CFA
en 2005 à 115.230.387 en 2006, ce qui représente un bond de
2,35%.
Ainsi, sur cette période, le produit a connu une
augmentation réelle de 3,49% de 2004 à 2006.
Interprétation
De ce qui précède, nous pouvons dire que la
Rente Education Plus connaît un développement croissant dans le
portefeuille de l'UBA-Vie, ce qui peut s'expliquer par :
- la politique de marketing mis en place par la compagnie ;
- la constitution du produit qui est adapté aux besoins
de la clientèle.
KT10
Chiffres d'Affaires
6000000 5000000 4000000 3000000 2000000
|
|
|
|
|
Années
Chiffres d'Affaires
|
1000000
0
|
|
|
|
1 2 3
Années
Histogramme 2 : Evolution du CA du KT 10 dans le
portefeuille de l'UBA-Vie de 2004 à 2006
L'histogramme révèle une baisse de 1,19% du CA
de 2005 par rapport à 2004 puisqu'en 2004 le CA était de
3.314.110 F CFA alors qu'en 2005 il est descendu à 3.274.701 F CFA.
Cependant, en 2006, le CA a connu une croissance
exponentielle passant de 3.274.701F CFA en 2005 à 5.159.451 F CFA en
2006 soit une augmentation de 58%. Sur la période, l'évolution du
produit est contrastée. En effet, au cours des exercices 2004 et 2005,
la rentabilité du produit était assez faible par rapport aux
autres produits commercialisés par l'UBA-Vie avec une régression
de 39.409 F CFA (1,19%) du CA en 2005 ; ensuite le produit a connu une
importante hausse de 1.845.341 F CFA et 884.750 F CFA en 2006 respectivement
par rapport à 2004 soit 57% et à 2005 soit 58% d'augmentation du
CA.
Interprétation
La baisse du CA intervenue au cours de l'exercice 2005 peut
s'expliquer par le fait que :
- l'UBA-Vie ne disposait pas encore d'une force de vente
compétente et dynamique ;
- la commission servie sur la vente du produit aux commerciaux
est très faible et n'est donc pas assez motivante pour ces derniers.
Cet état de chose a fait réfléchir la
Direction Générale d'UBA-Vie qui a décidé par la
suite d'étendre et de renforcer la force de vente en recrutant de
nouveaux agents, en augmentant les commissionnements versés aux
commerciaux et en développant de nouvelles stratégies de
motivation de ces derniers.
Cela a eu pour effet d'accroître le CA d'annuel de
l'UBA-Vie et par conséquent le CA de la KT10 en 2006.
·: · KT15
Chiffres d'Affaires
4000000 3500000 3000000 2500000 2000000 1500000 1000000 500000 0
|
|
|
|
|
Années
Chiffres d'Affaires
|
|
|
|
1 2 3
Années
Histogramme 3 : Evolution du CA du KT 15 dans le
portefeuille de l'UBA-Vie de 2004 à 2006
Analyse
Au niveau du KT15, le CA d'affaires a connu une
légère augmentation de 2004 à 2005 soit 24%. Puis nous
observons une fois encore une hausse exponentielle au cours de l'année
2006 où le chiffre d'affaires est passé de 1.769.500 en 2005
à 3.575.000 en 2006 soit une croissance de 102% du CA.
Interprétation
La faible évolution du CA de 2004 à 2005 peut
s'expliquer par l'absence d'une véritable force de vente au niveau de
l'UBA-Vie.
Cependant, grâce aux mesures prises par les dirigeants
de la société pour pallier cet état de chose, nous avons
pu remarquer une extraordinaire augmentation du CA de 1.430.000 en 2004
à 3.575.000 en 2006 soit près de 3 fois le CA de 2004 ce qui
augure d'un lendemain meilleur pour la commercialisation de ce produit.
Section II : Recommandations
Paragraphe I : Recommandations à court terme
Dans le cadre du démarrage de son projet de vente des
produits Bancassurances, l'UBA-Vie, dans un premier temps, doit
intéresser les différentes banques de la place en leur
présentant une convention avantageuse et gagnante pour les deux parties.
Dans ces conventions, l' UBA-Vie devra :
- proposer des taux de commissionnement assez attrayants pour
les banques ;
- domicilier un compte auprès de ces banques pour ses
opérations de capitalisation des primes collectées chez ses
assurés.
Ainsi, ce partenariat gagnant pour les deux parties permettra
à l'UBA-Vie découler ses produits bancassurances à travers
les guichets des banques et par conséquent augmenter son chiffre
d'affaires, mais aussi, à la banque, de disposer des ressources
nécessaires afin de financer ses différentes activités.
Dans un second temps, l'UBA-Vie, en collaboration avec la
banque partenaire, doit assurer la formation du personnel bancaire
chargé de la vente des produits bancassurances.
Cependant, afin que les produits Bancassurances que l'UBA-Vie
veut commercialiser intéressent la population béninoise, elle
doit d'abord s'assurer que ces différents produits s'adaptent aux
besoins réels de couverture des assurés en analysant leurs forces
et leurs faiblesses. Ensuite, elle doit faire la publicité de ses
produits à travers, les médias (radio, télévisions,
journaux), l'Internet, les affiches publicitaires, les dépliants, les
étrennes. L'objectif est de les rendre plus attrayants, de montrer les
avantages qu'ils offrent et de les faire connaître à un grand
nombre de personnes.
Paragraphe II : Recommandations à moyen et
à long terme
A moyen terme, l'UBA-Vie doit se pencher sur la
réalité socioculturelle qui prévaut autour de l'Assurance
en République du Bénin. Cette réalité se traduit
généralement par le fait que les compagnies d'Assurances Vie en
occurrence bénéficient d'une image peu valorisante auprès
du public. Ainsi, l'évocation des assurances en
République du Bénin reste, à tors ou
à raison, encore négative. Cela est dû au problème
de `'l'ancienne gestion» issue de la prise en charge du secteur des
Assurances par l'État en 1974 et l'évolution de la SONAR,
monopole d'État, qui semble avoir instauré, dans une certaine
mesure, une crise de confiance au sein de la population.
L'UBA-Vie devra donc aller dans le sens de l'effacement de ce
climat de méfiance à travers l'amélioration de son image
de marque. Cela qui lui permettra de gagner plus de clientèle et
améliorer la vente de ses produits en particulier ses produits
bancassurances.
L'amélioration de cette image passe par un meilleur
accueil des clients, de très bonnes prestations, une force de vente bien
formée dynamique et performante capable d'expliquer les
différents produits commercialisés aux clients et à
convaincre ses derniers. De même, la compagnie devra concevoir des
produits de qualité adaptés aux réalités du
marché. En commercialisant par exemple le produit Compte Parrainé
qui est un produit d'Assurances Vie garantissant à l'assuré en
cas de décès quelle qu'en soit la cause, pendant la
période de garantie et à condition que ce décès
intervienne deux (02) mois après la date de souscription du contrat, le
paiement d'un capital.
De plus, si l'assuré vient à être atteint
quelle que soit la raison, d'une IPT avant l'âge de 60 ans, l'assureur
paiera par anticipation le capital garanti en cas de décès.
Dès le paiement de ce capital, l'adhésion de la personne
concernée prend fin. L'assuré est dit « invalide absolu et
définitif » pendant la période de garantie s'il est atteint
d'une invalidité physique ou mentale le mettant définitivement
dans l'obligation d'avoir recours à une tierce personne pour les actes
ordinaires de la vie et, de plus, est dans l'incapacité totale de se
livrer à tout travail rémunéré ou lui donnant gain
ou profit.
Dans ce type de contrat, le capital garanti correspond au solde
moyen du compte de l'assuré au cours de six derniers mois avec les
minima et maxima ci-après :
- Compte Epargne : Montant minimum = 250.000 F CFA
Montant maximum = 3. 000.000 F CFA - Compte Chèque :
Montant minimum = 150.000 F CFA
Montant maximum = 1.500.000 F CFA
On entend par solde moyen des six derniers mois du compte, la
moyenne des soldes mensuels des six derniers mois civils entiers
précédents le décès.
Le partenariat privilégié de l'UBA-Vie avec la BOA
offre, dans le cadre de la commercialisation du Compte Parrainé, un
marché important pour l'UBA-Vie.
Nos différentes analyses sur les différents
produits Bancassurance en vue d'être commercialisés par l'UBA-Vie,
nous ont permis de proposer un nouveau produit Bancassurance qui répond
plus aux besoins de couverture de la clientèle.
En effet, les différents résultats des exercices
2004 à 2006 ont montré que la REP est l'un des produits les plus
souscrits dans le portefeuille de l'UBA-Vie. De même, le KT10 ans par
rapport au KT15 ans présente un net avantage dans sa souscription. Par
exemple, en 2006, le CA du KT10 était de 5.159.451 Frs CFA alors que le
KT15 avait un CA de 3.575.000 Frs CFA.
Ainsi, le produit proposé n'est rien d'autre que la
combinaison de la REP et de la KT10. Ce nouveau produit est l'association de la
REP qui est un produit de Prévoyance Retraite et du mécanisme de
tirage au sort du KT10 qui est un produit de capitalisation et qui
représente dans ce cas de figure la probabilité de
décès de l'assuré. Cette garantie permettra à
l'UBA-Vie non seulement de diversifier ses produits mais aussi d'attirer plus
de clients augmentant ainsi son CA et par conséquent celui de la banque
partenaire, et aussi de fidéliser sa clientèle et devenir leader
des sociétés d'Assurances Vie en République du
Bénin.
Enfin, pour permettre le développement de l'Assurance
Vie et par la même occasion de la Bancassurance liée aux
assurances de personnes en République du Bénin, nous
suggérons les actions ci-après :
· · Pour les Compagnies d'Assurances,
- crédibiliser l'assurance sur la vie en l'associant
à des oeuvres humanitaires et en organisant les témoignages des
souscripteurs portant sur la bonne fin des engagements de l'assureur ;
- aligner les produits sur les besoins du marché ; il
s'agit là de concevoir des produits adaptés au marché
béninois et de mettre en place un partenariat banque et assurance visant
à transférer les demandes de rachats partiels et d'avances sur
polices en prêt accordé par les banques partenaires à des
taux préférentiels avec en garantie, l'épargne acquise au
titre de contrat d'Assurances Vie en même temps que les autres produits
vie. Ceci permettra une émergence de la Bancassurance en
République du Bénin ;
- dynamiser la Commission Technique Vie au sein de
l'ASA-BENIN. Cette commission sera chargée de définir un code de
conduite sous forme de guide pour les placiers de contrat d'Assurances Vie et
d'envisager un mécanisme de suivi et de sanction en cas d'inobservation.
De même, elle devra veiller à ce que le processus d'attribution de
résultat bénéficiaire soit rendu transparent à
l'égard des bénéficiaires de l'Assurance Vie ;
- envisager la formation d'actuaires sur le marché
compte tenu du fait que seuls des actuaires imprégnés des
spécificités socioculturels béninoises peuvent concevoir
des produits adaptés aux réalités locales ; il convient
donc de prendre des initiatives qui vont aboutir sous peu à la formation
d'actuaires béninois, exerçant sur place, en lieu et place des
sollicitations tous azimuts à l'endroit des actuaires des autres pays de
la zone CIMA.
+ A l'endroit des assurés et souscripteurs,
Il est recommandé aux associations de consommateurs de
la République du Bénin de prendre en compte la catégorie
des produits d'Assurances Vie dans leurs actions. Il s'agira d'informer, de
former et d'éduquer les membres des différentes associations des
consommateurs afin qu'ils s'intéressent et suivent le dénouement
des produits d'Assurances, et ce dans le sens de les amener à
défendre et de préserver leurs intérêts et droits
issus du contrat d'assurances. Cette sensibilisation au sein des associations
de consommateurs permettra d'élargir la base des souscripteurs des
contrats d'Assurances Vie et de Bancassurance ; par la même occasion,
limiter les ruptures anticipées des contrats et renforcer de fait la
protection sociale des populations.
+ A l'endroit de l'autorité de tutelle,
- l'État, dans la dynamique de promouvoir le
mécanisme de protection sociale, doit être amener à mettre
en place une stratégie d'incitation des travailleurs du secteur public
et du secteur privé ayant des revenus salariaux, à souscrire des
contrats d'Assurances Vie de façon individuelle ou collective. Ce
faisant, le développement de la Bancassurance deviendra une
réalité car la majeure partie de ces travailleurs a son salaire
domicilié auprès d'une banque ;
- promouvoir l'environnement de l'Assurance en
République du Bénin à travers des mesures fiscales
incitatives pour enclencher l'émergence de l'économie
béninoise à travers les Sociétés d'Assurances.
CONCLUSION
Avec la libéralisation du secteur des Assurances en
République du Bénin, la branche Vie a connu un essor fulgurant,
permettant ainsi à l'UBA-Vie à l'instar des banques, de jouer son
rôle d'investisseur institutionnel.
La Compagnie d'Assurances UBA-Vie qui est la toute
première Compagnie Vie en République du Bénin après
la libéralisation du secteur des assurances a voulu, dans le cadre de la
dynamisation de ses activités, mettre sur le marché des produits
bancassurances.
La Bancassurance est aujourd'hui partie intégrante de
l'approche stratégique qui voit l'avenir dominé par des
supermarchés financiers et très séduisant dans lesquels
une Compagnie d'Assurances qui veut se maintenir et perréniser son
activité doit se lancer.
Elle apparaît aussi comme les modes de distribution les
moins onéreux dans un milieu où la clientèle demande plus
qu'elle ne répond et où le service fourni est moins lourd.
Notre étude nous a permis d'explorer le secteur de la
Bancassurance en République du Bénin en général et
à l'UBA-Vie en particulier. Une analyse de différentes garanties
que cette Compagnie compte commercialiser à travers les guichets
bancaires nous a permis de faire des suggestions pouvant lui permettre
d'élaborer une bonne stratégie de vente.
Cette modeste contribution ne prétend pas avoir
analysé toutes les facettes de la bancassurance en général
et de sa commercialisation à UBA-Vie en particulier. Mais nous
espérons que ce travail qui ouvre la porte à d'autres, sera d'une
grande utilité pour l'UBA-Vie et pour le monde des assurances.
BIBLIOGRAPHIE
· · Cours d'Assurance de Personnes,
Année Universitaire 2006-2007, Professeur Urbain ADJANON ;
· · Cours de Prévoyance Retraite,
Année Universitaire 2006-2007, Professeur Roland METINHOUE ;
+ Conditions Générales des différentes
garanties commercialisées par UBA-Vie ; · · Cours de
bases techniques, Année Universitaire 2004-2005, Professeur Bernard
AKPAN ;
· · Economic Briefings, art n°41, 1992
;
· · Rapport PREDICA n°582, 2000 ;
· · Canaux de vente et de distribution dans
Bancassurance, Manoj Kumar, 2003, Dalloz ;
+ Recherches Internet sur les sites :
·
www.google.fr
·
www.ffsa.fr
·
www.wikipedia.org
·
www.memoireonline.com
|