Méthodologie
Pour atteindre l'objectif assigné à notre
travail, après la collecte, l'apurement et le traitement des
données, nous avons construit des tableaux et graphiques relatifs aux
indicateurs permettant d'apprécier les effets de la crise
financière sur l'économie centrafricaine.
Pour la collecte, nous avons exploité les documents
disponibles à l'ICASEES et effectué des recherches sur internet.
Par ailleurs, des entretiens avec les responsables du Ministère des
finances (douane), les bureaux Achats et de vente de l'or et de diamant. Toutes
ces données nous ont ainsi permis de faire une analyse de la balance de
paiement, de la balance commerciale, de l'évolution du PIB et du taux
d'inflation.
CHAPITRE II : PRESENTATION DE LA CRISE FINANCIERE
PAR LA BALANCE DE PAEIMENT ET LA BALANCE COMMERCIALE
II.1 Définition des concepts.
Une bulle économique, ou
bulle de prix, ou encore bulle
financière, ou aussi bulle
spéculative : est un niveau de prix d'échanges sur
un marché d'actifs financiers (actions, obligations), marché des
changes, marché immobilier, marché des matières
premières, etc. très excessif par rapport à la valeur des
biens ou actifs échangés.
Il s'agit d'un comportement irrationnel du marché
où un prix démesurément élevé aujourd'hui se
justifie uniquement par la croyance qu'il sera élevé demain. Pour
Certains auteurs le cumul des valorisations participant de la bulle
financière de 2008 à 50 fois le PIB mondial, soit plus de 2
millions de milliards de dollars ; Cela est de la spéculation.
La spéculation : consiste
à imaginer, à anticiper les effets et les activités des
autres, comme si vous étiez à sa place, à porter un regard
sur notre propre activité, comme si nous étions un autre.
En matière financière, spéculer consiste à
acheter ou à vendre en bourse, une certaine quantité d'une
marchandise, d'un actif financier ou immobilier.
La bourse des valeurs : appelée
aussi marché financier est un lieu où s'échangent les
valeurs immobilières, essentiellement des actions boursières et
des obligations.
le secteur primaire: Ce secteur est
dominé par l'agriculture qui est essentiellement une agriculture de
subsistance suivie de sylviculture, de la chasse et de la pêche. Les
cultures de rente (café, coton) qui, occupaient une place importante
dans l'économie, ne représente que 2% de la valeur ajoutée
du secteur primaire de nos jours.
Le secteur secondaire : Ce secteur est
constitué principalement des activités extractives, des
industries manufacturières, de l'énergie et des bâtiments
et travaux publics (BTP).
Le secteur tertiaire : comprend les
services marchands (transport et télécommunications, commerce,
etc.) et non marchands.
Un ralentissement économique :
est une diminution provisoire de la croissance du PIB.
Une récession économique est
une diminution plus ou moins prolongée de l'activité
économique. On observe une baisse du PIB.
La liquidité d'un marché
financier : indique la capacité à acheter ou
à vendre vite les actifs qui y sont cotés sans que cela ait
d'effet important sur les prix.
de la baisse de leurs valeurs d'actifs.
La production intérieure brute (PIB) :
est l'évaluation monétaire de la somme
des valeurs ajoutées créées en une année par toutes
les entreprises nationales et étrangères, implantées sur
le territoire d'un pays, il représente la richesse créée
dans un pays pendant une année.
La balance des paiements
Elle enregistre l'ensemble des transactions d'un pays
avec le reste du monde, elle inclut la balance des transactions courantes,
mais également les entrées et sorties des capitaux
investissements directs à l'étranger.
L'inflation : désigne une hausse
durable et continue du niveau général des prix,
pour mesurer le niveau général des prix, on utilise l'indice des
prix à la consommation. L'indice des prix permet de suivre
l'évolution des prix mois par mois, il est donc un indicateur
indispensable pour mesurer la tension inflationniste d'un pays.
II.2 Origines de la Crise
Le marché des crédits immobiliers a permis aux
sociétés d'investissement immobilier et d'autres institutions de
finances d'être intéresser à une clientèle des
ménages à faibles revenus, qui ont pas une place dans le
marché du crédit par rapport au risque et de manque de
confiance. En contrepartie de l'accès plus vite et facile à la
propriété, ces ménages se sont vite octroyer des
crédits hypothécaires à taux variables. L'augmentation et
le succès d'un tel marché ont été encouragés
par la politique américaine dans le but de favoriser l'accès au
logement de tous les américains. La réduction des taux
d'intérêt dans le but de soutenir la croissance juste
après l'éclatement de la bulle Internet et, le
développement des opérations de titrisation et l'insuffisance de
organisation efficace dans de le contrôle bancaire et financier.
Source :la crise financière internationale et la
récession mondiale ,John wakeman-linn.
II.3 Manifestations sur le plan économique
et financier de la crise
Le ralentissement de l'économie en 2006, l'explosion de
la bulle immobilière et l'augmentation des taux
d'intérêt de la FED, les ménages américains
à faibles revenus se sont retrouvés dans l'incapacité de
régler leurs dettes et obligés à vendre leurs maisons. Par
illustration, le taux de paiement sur les crédits hypothécaires
qui excédait 4% en 2005, s'est augmenté de 10% en septembre 2007
ensuite à 20% en fin d'année 2007. Des offres massives de
logements réalisées par les particuliers ont participé
à une baisse des prix de l'immobilier. En conséquence, les
établissements de subprimes ont constaté la dégradation de
leur portefeuille et la majeure partie d'entre eux ont fait faillite. La crise
apparue dans l'immobilier américain s'est répandue sur les
marchés des créances titrisées et ensuite dans l'ensemble
du marché financier, quand les investisseurs ont compris que beaucoup
des actifs reposaient sur des créances non solvables. Les
systèmes financiers ont favorisé la contamination des
principales places boursières de l'Europe et de l'Asie, plus tard les
pays émergents. Les banques très timides les unes aux autres,
ont refusé de se prêter de l'argent. Vers Juillet 2008, une
succession des annonces de dépréciations d'actifs, de
réductions de résultats.
Source :la banque africaine de développement
(DSPPC)
II.4 Les principaux canaux de transmission de la
crise financière
De nos jours, les impacts de la crise sont
appréhendés à travers une analyse sur le commerce
extérieur, le secteur réel et les finances publiques. Les sources
de transmission sont : la réduction de la demande mondiale des
matières premières, le déficit des recettes fiscales et la
vraisemblable contraction de (APD) et des flux de transferts des migrants et
des (IDE). Toutefois, ces effets sont forts liés de l'ampleur et de la
durée de cette crise à l'échelle mondiale.
II.5 Répercussions de la crise
financière sur l'économie centrafricaine
L'évaluation de l'impact de la crise est encore une
chose difficile dans le contexte où le système bancaire de la
RCA n'à enregistré que de pertes de nos jours. Néanmoins,
il demeure un risque éventuel attaché aux avoirs
extérieurs. En effet, la baisse de la demande mondiale est ressentie
par le ralentissement d'activité économique dans les secteurs
primaire des Mines et des Forêts et aussi par une perte des recettes
fiscales et éventuellement le risque de la baisse de l'aide publique au
Développement. Ce qui pourrait accroître la dépendance de
l'Etat vis-à-vis du système bancaire et par là même,
amplifier l'effet d'éviction du secteur privé et fragiliser
davantage à la fois les finances publiques, les banques et
l'économie réelle.
II.6 CONTEXTE ECONOMIQUE
Malgré un potentiel naturel (réseau
hydrographique dense, massif forestier important, ressources minières
immenses), le pays s'est durablement installé dans une spirale de
régression avec des indicateurs économiques alarmants.
L'économie centrafricaine a connu depuis plus d'une décennie des
difficultés notoires qui se sont traduites par une baisse
généralisée de l'activité économique dans
presque tous les secteurs clés qui ont entraîné des
déséquilibres macroéconomiques profonds.
CHAPITRE III: EVOLUTION DE L'ECONOMIE
CENTRAFRICAINE
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