Communauté Economique et Monétaire de l'Afrique
Centrale
(CEMAC)
![](Evolution-de-leconomie-centrafricaine-apres-la-crise-financiere1.png)
Institut Sous- Régional de Statistique et d'Economie
Appliquée
(ISSEA)
Organisation Internationale
B.P: 294 Yaoundé Cameroun- Tél: (237) 22 22 01
34
|
![](Evolution-de-leconomie-centrafricaine-apres-la-crise-financiere2.png)
République Centrafricaine
Unité - Dignité - Travail
-=-=-=-=-
Ministère Du Plan, De l'Economie et de la
Coopération Internationale
-=-=-=-=-
Direction du Cabinet
-=-=-=-=-
Direction Générale de l'Institut
Centrafricain des Statistiques, et
des Etudes Economiques et Sociales
-=-=-=-=-
Direction des Statistiques Economiques,
Démographiques et Sociales
-=-=-=-=-
|
|
|
Rapport de stage de fin de formation
Evolution de l'économie Centrafricaine
après la crise financière
(En vue de l'obtention du Diplôme de Technicien
Supérieur de la Statistique)
Rédigé par :
GNANGA GILDAS WALTER
Elève Technicien Supérieur de la Statistique
Sous la direction de :
M .BOUE
Raphael ,
Chef de Service des Statistiques Sociales
(ICASEES-RCA)
Sous l'encadrement
de :
M .ABANDA
Ambroise ,
Chef de Division de Coordination (INS-CAMEROUN)
Année académique 2009- 2010
DEDICACE
Je dédie ce document à ma famille
A la mémoire de mon père
Gnanga Etienne
Ma mère Mabiendou Micheline
Mes soeurs :
Gnanga Yolande ,Gnanga Natacha
Ma feue tante
Marie Yvonne Ollassa Gambomi
Mes oncles : Blanchard OBA,
Jean baptiste Ondaye pour leur soutien
Mon frère :Ghislain Gnanga
Et à toutes les autres personnes qui me sont
chères en particulier Monsieur
Gui-Diby Michel Noé.
REMERCIEMENTS
Nous tenons à exprimer notre gratitude aux personnes
sans qui ce travail n'aurait pas pu être produit.
Nous pensons tout d'abord :
· M. Issen MUSTAPHA, le Directeur Général
de l'ICASEES ; pour nous avoir permis d'effectuer notre stage dans son
Institution ;
· M. Leoncio Feliciano ESSONO NZE OYANA, Directeur
Général de l'ISSEA ;
· A notre encadreur de stage, M. Boue Raphaël, qui
nous a fait confiance et nous a encadré durant toute notre
période de stage à Bangui.
· M. ONDO Jean Cléophas, Directeur des
études de l'ISSEA pour l'encadrement pédagogique ; M.
TIKOUOKA Jean Robert, Chef de Département des stages, pour nous avoir
facilité la mise en stage ; M. KINKIELELE Dieudonné et tous
les enseignants de l'ISSEA pour les cours dispensés pendant la
formation.
· Nos professeurs correspondants M. NGBANZA Jeannot, M.
ABANDA Ambroise, pour les remarques et suggestions apportées pour
l'amélioration de la qualité de ce travail.
Nous remercions également tout le personnel de
l'ICASEES pour leur bonne collaboration, en particulier, M. BAYO Christophe et
MHALIOH Espoir pour leur appui dans la rédaction de ce document.
Nous remercions Mme Gina GUIPI-BOPALA pour son accueil
à Bangui et la famille ZIALO pour leur hospitalité.
Nous n'oublions pas M. NGANGOUE Alex, M. NZOBADILA Gilbert,
YOKA IKOMBO Johs Stephen, NDAPOU Chadney, NAMOUTIRI Emmanuel, DUCOR, OUAYA
Bérence et tous ceux qui ont contribué de près ou de loin
à la réalisation de ce travail.
Nous remercions tous nos compatriotes et tous les
étudiants congolais au Cameroun ; la famille MAKOUBA à
Douala ; le gouvernement français (SCAC) et le gouvernement
congolais pour le financement de notre formation à l'ISSEA.
TABLE DES MATIERES
DEDICACE
i
REMERCIEMENTS
ii
TABLE DES MATIERES
iv
LISTE DES GRAPHIQUES ET TABLEAUX
vi
ABREVIATIONS ET SIGLES
viii
AVANT-PROPOS
IX
RESUME
VIII
INTRODUCTION
1
CHAPITRE I : PRESENTATION DE LA STRUCTURE D'ACCUEIL ET
TRAVAUX
2
I.4 Présentation de la sous direction des statistiques
Economiques, Démographiques et sociales.
5
I.5 Présentation du cadre de travail
6
I.6 Travaux effectués pendant le stage
6
I.6.1 Collecte des prix et collecte des données
7
0rganisation de l'enquête
8
Méthodologie
9
CHAPITRE II : PRESENTATION DE LA CRISE FINANCIERE
PAR LA BALANCE DE PAEIMENT ET LA BALANCE COMMERCIALE
10
II.1 Définition des concepts.
10
II.2 Origines de la Crise
11
CHAPITRE III: EVOLUTION DE L'ECONOMIE
CENTRAFRICAINE
14
III.1 Evolution du secteur réel
14
III.1.1 L'offre intérieure
14
III.1.2 Situation de l'économie centrafricaine entre 2007
et 2009
14
Le secteur réel
14
III.1.5 Secteur Monetaire
19
III.1.5.1 Les finances publiques
19
III.1.6 Balance des paiements et échanges
extérieurs
21
III.2 Situation monétaire
23
III.6 Balance des paiements
28
Chapitre IV : PRESENTATION DES RESULTATS
30
Conclusion
43
BIBLIOGRAPHIE
44
ANNEXES
I
ANNEXE I
I
ANNEXES II : Rapprochement de l'aide programmée
et des besoins ............................II
LISTE DES GRAPHIQUES ET TABLEAUX
Liste des Graphiques
Graphique 1 : Contribution des secteurs
à la croissance du PIB
16
Graphique 2:Ratios budgétaires (en %
PIB)
20
Graphique 3:commerce extérieur (en %
PIB)
21
Graphique 4:Solde du compte courant
22
Graphique 5:Evolution des exportations par
trimestre de 2008 et 2009
25
Graphique 6:Exportation de diamant
25
Graphique 7:Exportation de grumes
26
Graphique 10:Evolution de l'aide
extérieure
30
Graphique 11:Couverture des besoins en appuis
budgétaires par les engagements
35
Graphique 12 : Couverture des besoins en
appuis budgétaires par les versements
35
Graphique 13 : Couverture des besoins en
appuis budgétaires par les engagements
36
Graphique 14 : Couverture des besoins en
appuis budgétaires par les versements
36
Graphique 15 : Couverture des besoins en
appuis budgétaires par les engagements
37
Graphique 16 : Couverture des besoins en
appuis budgétaires par les versements
37
Graphique 17: Couverture des besoins en appuis
budgétaires par les engagements
38
Graphique 18:Couverture des besoins en appuis
budgétaire par les versements
38
Graphique 19 : Couverture des besoins en
appuis budgétaires par les engagements
39
Graphique 20 : Couverture des besoins en
appuis budgétaires par les versements
39
Graphique 8:couverture des besoins en appuis
budgétaires par les engagements
III
Graphique 9:Couverture des besoins en appuis
budgétaires par les versements
III
Graphique 10:Couverture des besoins en appuis
budgétaires par les engagements
IV
Graphique 11:Couverture des besoins en appuis
budgétaires par les versements
IV
Liste des tableaux
Tableau 1:Répartition des dépenses d'investissement
entre secteur public et privé
17
Tableau 2:Indicateurs
18
Tableau 3:Quelques ratios (en %)
18
Tableau 4 :Taux d'inflation
19
Tableau 5:Evolution des expartations et des importations (en %)
22
Tableau 6:Evolution des agrégats monetaires
23
Tableau 7:Solde budgétaire
27
Tableau 8:Balance des paiements,2007-2009
27
Tableau 9:Besoins de financements exterieurs (appuis
budgétaires)après ka crise
I
Tableau 10:mobilition de ressources extérieures (appuis
budgétaires)
II
ABREVIATIONS ET SIGLES
APD : Aide Publique au Développement
BAD : Banque Africaine de Développement
BCR : Bureau Central des Recensements
BEAC : Banque des Etats de l'Afrique Centrale
BM : Banque Mondiale
CEMAC : Communauté Economique et Monétaire de
l'Afrique Centrale
DSF : Déclaration Statistique et Fiscale
DSRP : Document de Stratégie pour la Réduction de
la Pauvreté
ICASEES : Institut Centrafricain de Statistiques, des Etudes
Economiques et Sociales
IDA : Agence de Développement International
IDH : Indice de Développement Humain
IFC : Initiative de Financement du Commerce
IPPTE : Initiative Pays Pauvres Très Endettés
ISSEA : Institut Sous Régional de Statistique et
d'Economie Appliquée
ITIE : Initiative pour la Transparence dans les Industries
Extractives
PIB: Produit Intérieur Brut
MEPCI : Ministère de l'Economie, du Plan et de la
Coopération Internationale
MFB : Ministère des Finances et du Budget
UNESCO: United Nations Educational, Scientific and Cultural
Organization
RCA : République Centrafricaine
AVANT-PROPOS
La formation des Techniciens Supérieurs de la
Statistique à l'Institut Sous-Régional de Statistique et
d'Economie Appliquée est couronnée par un stage académique
d'une durée de trois mois. Plus qu'une exigence académique, ce
stage est supposé compléter la formation et préparer
l'insertion professionnelle de l'étudiant.
C'est dans cette optique que nous avons effectué
notre stage à l'Institut Centrafricain des Statistiques, des Etudes
Economiques et Sociales. Dans ce contexte, nous avons bien accordé une
attention particulière à la crise financière
internationale. Ainsi, le thème :
« L'évolution de L'économie
Centrafricaine la Crise Financière»
a retenu notre attention.
Il s'agit pour nous de mettre à contribution les
enseignements reçus à l'ISSEA et ailleurs, afin d'examiner les
effets de cette crise et d'apporter notre modeste contribution à la
résolution des tâches de notre structure d'accueil.
Aucune oeuvre humaine n'étant parfaite, toutes les
remarques et suggestions seront bien reçu et permettront
d'améliorer la qualité de ce travail.
RESUME
Nous nous sommes proposés dans le présent
rapport d'analyser l'évolution de l'économie centrafricaine
après la crise financière internationale de 2008 sur
l'économie centrafricaine, en étudiant les effets présents
et futurs de cette crise sur l'économie de ce pays.
Pour atteindre ces objectifs, après la collecte,
l'apurement et le traitement des données, nous avons construit des
tableaux et graphiques relatifs aux principaux indicateurs permettant
d'apprécier les effets de la crise financière dans
l'évolution l'économie centrafricaine.
Ainsi, comme principaux résultats, nous relevons que
l'économie centrafricaine, qui a connu une progression soutenue depuis
2004 (son PIB est passé de 699.2 milliards en 2004 à 749.9
milliards en 2005), a vu cet élan ralentir en 2008 par une combinaison
de facteurs défavorables. Parmi ces facteurs, on peut citer : la
crise de l'électricité (en particulier depuis juin 2008), la
flambée des prix du pétrole, la crise alimentaire, et surtout la
crise financière internationale. Ainsi, le taux de croissance
évalué au prix de l'année n-1 se situait à 3,7% en
2007 est tombé à 2% en 2008 et 1,7% en 2009. Toutefois, le PIB
par tête d'habitant a connu une expansion à la hausse, passant de
189 437 FCFA en 2007 à 192 884 FCFA en 2008 et 205 728
FCFA en 2009. La balance commerciale et la balance de paiement qui
étaient autrefois excédentaires sont devenues de plus en plus
déficitaires.
INTRODUCTION
La crise financière internationale résulte
d'une bulle immobilière qui a commencé aux USA en 2006 et s'est
propagée dans le reste du monde. La crise financière actuelle
bouleverse l'économie mondiale en causant un ralentissement des
activités économiques dans la plupart des pays
industrialisés. Elle a eu des répercutions sur les
économies des pays sous développés en
général et sur l'économie centrafricaine en particulier
à partir de 2008.
La conjoncture économique nationale est marquée
par le ralentissement de l'activité économique, en relation avec
les productions forestières et minières du pays, durement
touchées par cette crise financière.
En dépit de la faible participation de la RCA au
marché financier international et aux échanges commerciaux
mondiaux, on est en droit de se demander quel est l'évolution de
l'économie centrafricaine après la crise financière ?
Ceci dit, le besoin de comprendre l'évolution de
l'économie centrafricaine après la crise financière est
plus grand que jamais.
Le présent travail se propose de présenter dans
un premier temps la conjoncture économique centrafricaine avant la crise
financière, dans un second temps de faire une corrélation entre
la crise financière internationale et l'économie centrafricaine
pendant et enfin de proposer des mesures d'urgences de politique
économique pour faire face à cette crise financière.
CHAPITRE I : PRESENTATION DE LA STRUCTURE
D'ACCUEIL ET TRAVAUX
Dans ce chapitre nous présenterons brièvement la
structure dans laquelle nous avons effectué notre stage.
I .1 Présentation de l'institut centrafricain de
Statistiques des Etudes Economiques et Sociales (ICASEES)
Créé par la loi n°
2008//MEPCI/DIRCAB/DG-ICASEES du 05 novembre 2008 relative à
l'affectation à l'Institut Centrafricain des Statistiques, des
études Economiques et Sociales, (ICASEES) est composé de 05
grandes directions et de 07 Délégations régionales.
Les cinq grandes directions sont les suivantes :
- Direction des Méthodes et Normes Statistiques et de
l'Informatique ;
- Direction de la Coordination et de Développement des
Statistiques Régionales;
- Direction de la Comptabilité Nationale et de la
Conjoncture ;
- Direction des Statistiques Economiques,
Démographiques et Sociales ;
- La Direction des Ressources et de la Documentation.
Il convient de rappeler que l'ICASEES est devenu autonome par
Décret n°06.238 du 21 juillet 2006.
I.2 FONCTIONNEMENT ET ATTRIBUTION
L'ICASEES a pour mission :
§ assurer la collecte, le traitement et l'analyse ainsi
que la diffusion des informations statistiques.
§ assurer la coordination des activités des
antennes régionales de statistique;
§ mettre en oeuvre les mécanismes visant à
l'harmonisation des concepts, des normes et des méthodes
statistiques;
§ réaliser certaines opérations
prévues dans le programme national de statistique;
§ centraliser les données provenant des autres
services producteurs et en assurer la diffusion forme agrégée;
§ Organiser et gérer la documentation nationale en
matière statistique ainsi que la diffusion des données
statistiques. A cet effet, eu égard au rôle capital que joue cet
institut, il est important d'être informé sur son mécanisme
de fonctionnement afin de prendre des mesures adéquates qui s'imposent.
L'ICASEES est dirigé par un Directeur
Général assisté des Directeurs qui exercent sous sa
responsabilité ainsi que des Chefs de Service dépendant de
chacune des cinq directions.
Dans le cadre de notre travail, nous allons nous
intéresser à la Direction des Statistiques Economiques,
Démographiques et Sociales qui a été la structure
d'accueil pendant notre stage.
I.4 Organigramme de l'ICASEES
Institut Centrafricain de la Statistique, des Etudes
Economiques et Sociales (ICASEES)
Direction de la Coordination et du
Développement des Statistiques Régionales
Direction de la Comptabilité Nationale, de la
Conjoncture et des Prévisions
Direction des Méthodes, des Normes Statistiques
et Informatiques
Direction des Statistiques Economiques,
Démographiques et Sociales
Direction Administrative, Financière et de la
Documentation
Service des Normes Statistiques
Service des Méthodes
Service Informatique
Service de la Coordination des Statistiques
régionales
Service de la Planification et du Développement
régional
Service de la Comptabilité
Nationale
Service de la Conjoncture et des
Prévisions
Service des prix
Service des Echamges
Service de Production
Service des statistiques sociales
Service des statistiques
démographiques
Service Administratif et Financier
Service de la Documentation et de la
Production
Direction Générale
Comité de Direction
Secrétariat Commun
Conseil d'Administration
![]()
I.4 Présentation de la sous direction des
statistiques Economiques, Démographiques et sociales.
A la tête de cette direction se trouve un Directeur
dont la mission est de :
ü Collecter, traiter et analyser les statistiques de
production des ménages, des entreprises, des administrations et/ou des
organes spécialisés ; collecter, traiter et analyser les
Statistiques des prix ; concevoir,
ü Collecter, traiter et analyser les enquêtes
revenues et les dépenses des ménages ;
ü Suivre la démographie des entreprises
industrielles et commerciales ;
ü Faire des études économiques à
partir des statistiques économiques élaborées ainsi que de
gérer la base de données des entreprises industrielles et
commerciales.
Elle a cinq services exerçant sous sa gouverne. Il
s'agit de :
§ le Service des Prix
§ le Service de la Production
§ le Service du Commerce Extérieur
§ le Service des Statistiques Démographiques
§ le Service des Statistiques Sociales
ö Pour ces cinq services, les tâches les plus
importantes consistent à collecter et saisir les données sur les
prix.
ö Collecter des données sur les prix de base de
régions;
ö Collecter des prix traditionnels pour l'IPC;
ö Collecter et saisir les données du
PCI/Afr. ;
ö Publier mensuellement les prix info sous la nouvelle
version;
ö Elaborer les statistiques de production des
différents secteurs de l'économie et des administrations;
ö Réaliser en cas de besoin toutes enquêtes
spécifiques auprès des entreprises industrielles et commerciales;
ö Elaborer les indices de production industrielle;
ö Elaborer avec les services de douanes les statistiques
du commerce extérieur ;
ö Elaborer les statistiques des échanges
extérieures par l'exportation des DESF et par la réalisation
des enquêtes périodiques des ménages du commerce et du
transport;
ö Réaliser les enquêtes et recensements
démographiques;
ö Etudier et interpréter l'évolution des
paramètres démographiques;
ö Collecter et analyser toutes les statistiques portant
sur l'éducation, la santé, l'emploi et sur tout autre domaine
à caractère social et suivre l'évolution des
principaux indicateurs de la pauvreté.
I.5 Présentation du cadre de travail
La sous Direction des statistiques Economiques
Démographiques et sociales emploie actuellement 28 personnes dont un
directeur ,4 chefs de service et 2 stagiaires, 2 agents temporaires de la
collecte pour l'IHPC.
En ce qui concerne les équipements dans la sous
direction, nous avons constaté un nombre acceptable des matériels
informatiques :
· 45 micros ordinateurs;
· 1 scanner;
· 2 photocopieuses;
· 9 imprimantes;
· 6 ordinateurs portables.
I.6 Travaux effectués pendant le stage
Tout au long de notre stage, nous avons participé
à l'accomplissement de nombreux travaux. Nous pouvons citer entre autres
les relevés de prix dans la ville de Bangui, le contrôle des
données issues du terrain; la saisie, l'apurement, le calcul de l'indice
avec le logiciel CHAPO et l'analyse. Nous avons ensuite assisté
à l'atelier de formation et de validation des manuels d'enquêteurs
et des formateurs de l'enquête Education Pour Tous (EPT)
organisée par l'UNESCO et le Bureau Central des Recensements.
La réalisation de ces travaux s'est
étalée sur un chronogramme d'activités couvrant la
période de stage. Chaque semaine était couronnée par des
travaux bien précis réalisés dans un service. A la fin de
chaque semaine on faisait l'état des activités
réalisées au cours de la semaine. Pour le contrôle des
questionnaires avant la saisie, il est réalisé avant d'entamer la
saisie des données du mois en cours. Ce contrôle peut conduire
à l'interpellation de l'agent de collecte pour avoir des
réponses face à une variation atypique du prix d'un produit entre
deux mois consécutifs, une absence de prix observé sans
précision d'absence temporaire ou définitive ou problème
d'enquête. Les observations issues de ce contrôle réduisent
la charge de travail à l'apurement.
I.6.1 Collecte des prix et collecte des données
I.6.1.1 Collecte des prix
La descente sur le terrain a été
précédée par une formation dont le but était de se
familiariser avec la méthodologie de collecte des prix. Dans cette
formation, ont été abordés la couverture
géographique de l'indice la nomenclature des biens et services le suivi
la couverture des points de ventes l'échantillon des dates de
relevés la fréquence de relevé et les différents
types de questionnaires.
La descente sur le terrain a été
supervisée par des cadres et les agents de relevé des prix du
service des prix de l'ICASEES. Le service des prix s'occupe de la collecte des
relevés de prix utilisés pour le calcul de l'IHPC de la ville de
Bangui. Le rôle des encadreurs est de sélectionner un ensemble de
biens et services et imposer les relevés de prix dans les points de
vente qu'ils nous ont indiqués. Cet échantillon de biens et
services était constitué des différents types de
variétés (hétérogènes et homogènes)
pour chaque type de variétés, une méthode d'observation a
été mise en oeuvre.
Cette descente a permis de comprendre davantage la
nécessité d'avoir l'adresse exacte des points de vente et de
connaître l'emplacement exact du produit à l'intérieur du
point de vente tout en décrivant suffisamment le produit dont le prix
est relevé.
La séance de pesée qui a suivi les
relevés des prix des variétés homogènes a mis en
exergue le manque de la précision des balances utilisées pour
les pesées. Pour un même produit par exemple à l'issu de
trois pesées, il n'était pas exclu d'avoir trois poids
différents.
Après la collecte et le contrôle à priori
des données, nous nous sommes mis à la saisie de données
avec le logiciel CHAPO et ensuite l'apurement.
I.6.1.2 La collecte des données
La collecte des données de sources administratives
à l'ICASEES s'étend généralement sur une
année (12mois).
Ces données collectées auprès des
administrations publiques, parapubliques et privées servent à la
production des documents tels que : le Commerce en Bref, le Bulletin
Trimestriel Statistique, l'Annuaire statistique...
I.6.1.3 Le traitement des données
Effectué dans la feuille Excel ou Word, il se
résume essentiellement à la numérotation et à
l'exploitation des données recueillies sur le terrain.
Pendant le traitement, il est question de vérifier la
cohérence des données avec celles des années
antérieures et de redresser ces données en cas de besoins et
rédiger pour chaque chapitre un rapport présentant
l'évolution des activités durant la période
concernée. A la fin de cette phase, les différents cadres
remettent leurs travaux qui vont servir pour centraliser, uniformiser et
finaliser le document pour la publication. Il faut signaler que l'ICASEES
manque des logiciels spécialisés pour les traitements des
données. Un travail qui devait être fait en une journée par
exemple est fait en plusieurs semaines par manque d'experts et du
matériel tel est le cas du logiciel Eurotrace et sydonia (traitement au
niveau de la douane en ce qui concerne l'exportation).
I.6.2 Enquête sur la connaissance et la
perception des objectifs de l'Education Pour Tous (EPT) par les enseignants
0rganisation de l'enquête
L'enquête sur la connaissance et la perception des
Objectifs de l'Education Pour Tous (EPT) par les enseignants est une
opération dans laquelle le Gouvernement, l'UNESCO et plusieurs
compétences au niveau du Ministère de l'Education et celui de
l'Economie, du Plan et de la Coopération Internationale sont
impliqués. L'Institut Centrafricain des Statistiques et des Etudes
Economiques et Sociales (ICASEES), avait la responsabilité de conduire
ladite enquête grâce à l'appui technique et financier de
l'UNECO.
Les enquêteurs étaient retenus pour travailler
dans le cadre de cette enquête et chacun avait la charge d'enquêter
auprès des enseignants tirés dans les écoles qui elles
aussi ont été tirées selon une méthodologie bien
définie. Des frais de transport avaient été mis à
la disposition de chaque enquêteur qui lui permettrait le
déplacement sur le terrain. Au bureau, des agents de vérification
(codification) étaient aussi recrutés dans le cadre de cette
opération pour finaliser les questionnaires avant de les renvoyer au
Cameroun pour saisie.
Difficultés rencontrées
Nous a avons noté l'absence de matériel de
terrain comme les parapluies, la mauvaise qualité des balances
utilisées pour les pesées, l'absence du logiciel de traitement
(EUROTRACE) et la réticence de certains sectoriels et rendez-vous sans
résultats.
Méthodologie
Pour atteindre l'objectif assigné à notre
travail, après la collecte, l'apurement et le traitement des
données, nous avons construit des tableaux et graphiques relatifs aux
indicateurs permettant d'apprécier les effets de la crise
financière sur l'économie centrafricaine.
Pour la collecte, nous avons exploité les documents
disponibles à l'ICASEES et effectué des recherches sur internet.
Par ailleurs, des entretiens avec les responsables du Ministère des
finances (douane), les bureaux Achats et de vente de l'or et de diamant. Toutes
ces données nous ont ainsi permis de faire une analyse de la balance de
paiement, de la balance commerciale, de l'évolution du PIB et du taux
d'inflation.
CHAPITRE II : PRESENTATION DE LA CRISE FINANCIERE
PAR LA BALANCE DE PAEIMENT ET LA BALANCE COMMERCIALE
II.1 Définition des concepts.
Une bulle économique, ou
bulle de prix, ou encore bulle
financière, ou aussi bulle
spéculative : est un niveau de prix d'échanges sur
un marché d'actifs financiers (actions, obligations), marché des
changes, marché immobilier, marché des matières
premières, etc. très excessif par rapport à la valeur des
biens ou actifs échangés.
Il s'agit d'un comportement irrationnel du marché
où un prix démesurément élevé aujourd'hui se
justifie uniquement par la croyance qu'il sera élevé demain. Pour
Certains auteurs le cumul des valorisations participant de la bulle
financière de 2008 à 50 fois le PIB mondial, soit plus de 2
millions de milliards de dollars ; Cela est de la spéculation.
La spéculation : consiste
à imaginer, à anticiper les effets et les activités des
autres, comme si vous étiez à sa place, à porter un regard
sur notre propre activité, comme si nous étions un autre.
En matière financière, spéculer consiste à
acheter ou à vendre en bourse, une certaine quantité d'une
marchandise, d'un actif financier ou immobilier.
La bourse des valeurs : appelée
aussi marché financier est un lieu où s'échangent les
valeurs immobilières, essentiellement des actions boursières et
des obligations.
le secteur primaire: Ce secteur est
dominé par l'agriculture qui est essentiellement une agriculture de
subsistance suivie de sylviculture, de la chasse et de la pêche. Les
cultures de rente (café, coton) qui, occupaient une place importante
dans l'économie, ne représente que 2% de la valeur ajoutée
du secteur primaire de nos jours.
Le secteur secondaire : Ce secteur est
constitué principalement des activités extractives, des
industries manufacturières, de l'énergie et des bâtiments
et travaux publics (BTP).
Le secteur tertiaire : comprend les
services marchands (transport et télécommunications, commerce,
etc.) et non marchands.
Un ralentissement économique :
est une diminution provisoire de la croissance du PIB.
Une récession économique est
une diminution plus ou moins prolongée de l'activité
économique. On observe une baisse du PIB.
La liquidité d'un marché
financier : indique la capacité à acheter ou
à vendre vite les actifs qui y sont cotés sans que cela ait
d'effet important sur les prix.
de la baisse de leurs valeurs d'actifs.
La production intérieure brute (PIB) :
est l'évaluation monétaire de la somme
des valeurs ajoutées créées en une année par toutes
les entreprises nationales et étrangères, implantées sur
le territoire d'un pays, il représente la richesse créée
dans un pays pendant une année.
La balance des paiements
Elle enregistre l'ensemble des transactions d'un pays
avec le reste du monde, elle inclut la balance des transactions courantes,
mais également les entrées et sorties des capitaux
investissements directs à l'étranger.
L'inflation : désigne une hausse
durable et continue du niveau général des prix,
pour mesurer le niveau général des prix, on utilise l'indice des
prix à la consommation. L'indice des prix permet de suivre
l'évolution des prix mois par mois, il est donc un indicateur
indispensable pour mesurer la tension inflationniste d'un pays.
II.2 Origines de la Crise
Le marché des crédits immobiliers a permis aux
sociétés d'investissement immobilier et d'autres institutions de
finances d'être intéresser à une clientèle des
ménages à faibles revenus, qui ont pas une place dans le
marché du crédit par rapport au risque et de manque de
confiance. En contrepartie de l'accès plus vite et facile à la
propriété, ces ménages se sont vite octroyer des
crédits hypothécaires à taux variables. L'augmentation et
le succès d'un tel marché ont été encouragés
par la politique américaine dans le but de favoriser l'accès au
logement de tous les américains. La réduction des taux
d'intérêt dans le but de soutenir la croissance juste
après l'éclatement de la bulle Internet et, le
développement des opérations de titrisation et l'insuffisance de
organisation efficace dans de le contrôle bancaire et financier.
Source :la crise financière internationale et la
récession mondiale ,John wakeman-linn.
II.3 Manifestations sur le plan économique
et financier de la crise
Le ralentissement de l'économie en 2006, l'explosion de
la bulle immobilière et l'augmentation des taux
d'intérêt de la FED, les ménages américains
à faibles revenus se sont retrouvés dans l'incapacité de
régler leurs dettes et obligés à vendre leurs maisons. Par
illustration, le taux de paiement sur les crédits hypothécaires
qui excédait 4% en 2005, s'est augmenté de 10% en septembre 2007
ensuite à 20% en fin d'année 2007. Des offres massives de
logements réalisées par les particuliers ont participé
à une baisse des prix de l'immobilier. En conséquence, les
établissements de subprimes ont constaté la dégradation de
leur portefeuille et la majeure partie d'entre eux ont fait faillite. La crise
apparue dans l'immobilier américain s'est répandue sur les
marchés des créances titrisées et ensuite dans l'ensemble
du marché financier, quand les investisseurs ont compris que beaucoup
des actifs reposaient sur des créances non solvables. Les
systèmes financiers ont favorisé la contamination des
principales places boursières de l'Europe et de l'Asie, plus tard les
pays émergents. Les banques très timides les unes aux autres,
ont refusé de se prêter de l'argent. Vers Juillet 2008, une
succession des annonces de dépréciations d'actifs, de
réductions de résultats.
Source :la banque africaine de développement
(DSPPC)
II.4 Les principaux canaux de transmission de la
crise financière
De nos jours, les impacts de la crise sont
appréhendés à travers une analyse sur le commerce
extérieur, le secteur réel et les finances publiques. Les sources
de transmission sont : la réduction de la demande mondiale des
matières premières, le déficit des recettes fiscales et la
vraisemblable contraction de (APD) et des flux de transferts des migrants et
des (IDE). Toutefois, ces effets sont forts liés de l'ampleur et de la
durée de cette crise à l'échelle mondiale.
II.5 Répercussions de la crise
financière sur l'économie centrafricaine
L'évaluation de l'impact de la crise est encore une
chose difficile dans le contexte où le système bancaire de la
RCA n'à enregistré que de pertes de nos jours. Néanmoins,
il demeure un risque éventuel attaché aux avoirs
extérieurs. En effet, la baisse de la demande mondiale est ressentie
par le ralentissement d'activité économique dans les secteurs
primaire des Mines et des Forêts et aussi par une perte des recettes
fiscales et éventuellement le risque de la baisse de l'aide publique au
Développement. Ce qui pourrait accroître la dépendance de
l'Etat vis-à-vis du système bancaire et par là même,
amplifier l'effet d'éviction du secteur privé et fragiliser
davantage à la fois les finances publiques, les banques et
l'économie réelle.
II.6 CONTEXTE ECONOMIQUE
Malgré un potentiel naturel (réseau
hydrographique dense, massif forestier important, ressources minières
immenses), le pays s'est durablement installé dans une spirale de
régression avec des indicateurs économiques alarmants.
L'économie centrafricaine a connu depuis plus d'une décennie des
difficultés notoires qui se sont traduites par une baisse
généralisée de l'activité économique dans
presque tous les secteurs clés qui ont entraîné des
déséquilibres macroéconomiques profonds.
CHAPITRE III: EVOLUTION DE L'ECONOMIE
CENTRAFRICAINE
III.1 Evolution du secteur réel
III.1.1 L'offre intérieure
Au cours de la période 2004-2005,
l'économie centrafricaine a connu une évolution
considérable du PIB courant qui est passé de 699,2 milliards en
2004 à 749,9 milliards en 2005, il a connu une évolution de 6,9%
pour s'établir. Cette performance est le fait du secteur secondaire qui
a connu une hausse de 6,4% pour le tertiaire et 4,4 pour le primaire.
L'évolution moyenne annuelle du taux de croissance sur
la période est de 1.4%. La faiblesse de la croissance est imputable en
majeure partie aux effets persistants de la crise économique. Notons que
le PIB a connu en 2006 - 2007 une légère évolution. Il est
passé de 772,241 milliards en 2006 à 8205,88 milliards en 2007.
En ce qui concerne l'inflation, elle s'est établie
à -2,1% (contre 4,2% et 2,3% de 2004-2005), du fait notamment des
blocages des circuits d'approvisionnement des marchés dus à
l'insécurité couplée à l'enclavement. Toutefois,
les prix des matériaux auraient connu une hausse de l'ordre de 1.5% en
raison du démarrage des chantiers de construction. Au niveau
monétaire, l'inflation en 2004 a retrouvé un niveau très
stable de 2,1% qui est en concordance avec les critères de convergence
dans la zone CEMAC. En 2003, elle se situait à 4,3% en raison de la
flambée des prix des principaux produits dans la majeure partie du
pays. Cette situation est consécutive aux problèmes
d'approvisionnement de l'intérieur du pays lié à la
perturbation les axes routiers du transport.
III.1.2 Situation de l'économie centrafricaine
entre 2007 et 2009
Le secteur réel
En 2009, l'économie centrafricaine continuait à
ralentir, en rapport avec le recul d'activité dans les branches
sylvicole, minière, industrielle, commerciale et des trafics
aérien et routier. Néanmoins, la production agricole s'est
affermie, la branche énergétique et le transport fluvial se sont
redressés, et l'activité s'est consolidée dans les
secteurs de la téléphonie mobile et des Bâtiments et
Travaux Publics BTP.
Dans les finances publiques, l'exécution
budgétaire a été pleinement satisfaisante, grâce
à la mise en place des mesures de réformes : Facilité
pour la Réduction de la Pauvreté et la Croissance (FRPC) qui a
permis d'atteindre le point d'achèvement de l'initiative PPTE en juin
2009.
Pour les échanges extérieurs, le solde
commercial s'est énormément dégradé, en rapport
avec la chute des exportations de bois et de diamants.
En 2008 ,la contribution du secteur primaire
représentait 52,2%, le secteur tertiaire (30,5%) et enfin le secteur
secondaire qui représentait (12,1%) du PIB.
L'agriculture d'autoconsommation représentait (28,5%)
du PIB et la part de l'élevage dans le PIB était de (12,5%).
Dans la période allant de 2007 à 2009,
L'activité économique de la RCA a été
marquée, par la création de richesses estimées
respectivement à 798,878 milliards CFA en 2007, 829,856 milliards CFA
en 2008 et 903,146 Milliards FCFA en 2009. La contribution du secteur primaire
dans le PIB est toujours prédominant -supérieur à 50%-
pendant ces trois années. Cette prépondérance du secteur
primaire est attribuable au secteur « agricole » :
54,1% de la production du secteur primaire en 2007, 54,6% en 2008 et 57,5% en
2009.Dans le secteur tertiaire, le poids dans le PIB s'explique par les
résultats obtenus au niveau du commerce ; on note une
stabilité dans l'évolution de la part dans les PIB des
sous-secteurs transport et télécommunication, et Autres services.
Pendant cette période La contribution à la croissance du PIB du
secteur tertiaire a été de (1,5% en 2007, 0,9% en 2008 et 1,1% en
2009).
La chute du niveau des activités extractives
observée entre 2008 et 2009 procéderait premièrement des
effets directs de la crise financière mondiale de 2008 qui a
provoqué une baisse du cours de diamant qui est le principal produit
d'extraction exporté par la RCA. Nous pouvons aussi mettre en avant la
fermeture de certains bureaux d'achat de diamant pour non respect des
dispositions administratives et le caractère rudimentaire des
instruments utilisés dans cette industrie.
Le Secteur tertiaire:
Les services marchands ont contribué à hauteur
de 1,8% à la croissance du PIB en 2007, soit la contribution la plus
élevée en comparaison à celle des autres sous secteurs. On
remarque cependant que le taux de croissance de ces services connaît une
détérioration depuis 2007.Nous avons assisté en 2008
à une forte croissance des services fournis gratuitement ou à des
prix forfaitaires par les administrations publiques.
Graphique 1 : Contribution des secteurs à la
croissance du PIB
![](Evolution-de-leconomie-centrafricaine-apres-la-crise-financiere4.png)
Source :
ICASEES
III.1.3 La demande globale
Dans la période allant de 2007 à 2009, la
consommation finale occupait une part importante de la
demande globale: 97,5% en 2007, 98,6% en 2008 et plus de la valeur totale du
PIB en 2009 (l'écart est comblé par la valeur des produits
importés), cette forte proportion a une explication dans le niveau
élevé de la consommation des ménages, ce qui ne favorise
pas la constitution de l'épargne nécessaire au financement des
investissements des entreprises. Les dépenses de consommation finale des
administrations publiques sont restées faibles durant ces années,
elles fluctuent environ de 8% du PIB.
Les exportations nettes qui montrent le
rapport entre la valeur des produits exportés et des produits
importés ont connu une détérioration passant de -61.401
milliards en 2007 à -90.375 milliards en 2008 et -112.223 milliards en
2009 .Ces soldes déficitaires sont dus par une augmentation des
importations et une baisse des exportations pendant ces trois
années.
Les dépenses d'investissement de la
RCA au cours de la période 2007 à 2009 sont estimées
respectivement à 81,450 milliards de FCFA, 103 ,163 milliards et
105.605 milliards. La part dans le PIB de ces dépenses(publiques et
privées) en biens d'équipement (FBCF),qui représente le
taux d'investissement, s'est stabilisé dans cette période de
passant de 10% en 2007 à 11,6% en 2008 et 11,3% en 2009.Cependant nous
constatons une détérioration du taux de croissance de ces
dépenses d'investissement entre 2008 (26,7%) en 2009 (2,4%)
consécutive à une réduction des dépenses publiques
en biens durables. Ces dernières représentent environ 38% de
l'investissement total en 2007,39% en 2008 et 37,1% en 2009.Le tableau 1
représente la répartition des dépenses en bien
d'équipement sur les trois ans.
Tableau 1:Répartition des dépenses
d'investissement entre secteur public et privé
Libellés
|
Répartition en %
|
Années
|
2007
|
2008
|
2009
|
Secteur public
|
38,1
|
38,9
|
37,1
|
Secteur privé (y compris ménages)
|
61,9
|
61,1
|
62,9
|
Total
|
100
|
100
|
100
|
Source: ICASEES
a) principaux indicateurs et ratios caractérisant
l'activité économique
Ces deux tableaux suivants montrent les principaux indicateurs et
ratios caractérisant l'activité économique entre 2007 et
2009.
Tableau 2:Indicateurs1(*)
Libellés
|
2007
|
2008
|
2009
|
Taux de croissance en volume (prix n-1)
|
3,7
|
2
|
1,7
|
Pib/Tête au prix courant (F.CFA)
|
192917
|
206421
|
213063
|
Pib/Tête à prix constant n-1 (F.CFA)
|
189457
|
192884
|
205728
|
Source: ICASEES
Le taux de croissance évalué au prix de
l'année n-1 se situe à 3.7% en 2007,2% en 2008 et 1.7% en 2009.Le
PIB par tête d'habitant a connu une expansion à la
hausse .il est passé de 189 437 FCFA en 2007 à
192 884 FCFA en 2008 et 205 728 FCFA en 2009.
Tableau 3:Quelques ratios (en %)
Libellés
|
2007
|
2008
|
2009
|
Taux d'investissement privé
|
6,2
|
7,1
|
7,1
|
Taux d'investissement public
|
3,8
|
4,5
|
4,2
|
Taux d'investissement
|
10,0
|
11,6
|
11,3
|
Exportations/PIB
|
15,1
|
11,7
|
10,2
|
Importations/PIB
|
22,7
|
21,9
|
22,2
|
Source: ICASEES
III.1.4 Evolution des prix à la consommation
Le taux d'inflation s'est établi à 9,3% en 2008
contre 1% en 2007 et 3,5 % en 2009.La baisse importante des tensions
inflationnistes entre 2008 et 2009 procéderait en grande partie de la
baisse prix des produits pétroliers sur le marché. Cette
évolution à une explication aussi par la persistance des effets
tragiques de la crise financière mondiale de 2008.
Tableau 4 :Taux d'inflation
Année
|
2007
|
2008
|
2009
|
Inflation (%)
|
1
|
9,3
|
3,5
|
Source : ICASEES
III.1.5 Secteur Monetaire
III.1.5.1 Les finances publiques
De 2007 à 2009, la gestion des finances publiques
centrafricaines a fait l'objet de réformes tendant à sa
modernisation. l'adoption de la loi organique relative aux Lois des Finances,
de la production du Règlement Général sur la
Comptabilité Publique, de la mise en oeuvre de la nouvelle nomenclature
budgétaire et comptable, de la domiciliation des salaires des
fonctionnaires et agents de l'Etat dans les banques commerciales.
Les recettes budgétaires
totales sont passées de 83,591 milliards en 2007
à 92,5 milliards en 2008 et 100,8 milliards en 2009 soit une
détérioration du taux de croissance de 2,4% entre 2008 et 2009.La
contribution de ces recettes dans le PIB évolue de manière
croissante au cours de ces trois années : 10,28% en 2007, 10,42% en
2008 et 10,71% en 2009. Ce progrès de la collecte des impôts peut
s'expliquer par l'élargissement de l'assiette fiscale et les
réformes des régies financières mentionnées
ci-dessus.
Au niveau des dépenses publiques
courantes (cf. Graphique 2), la structure n'a pas changé au
cours de ces trois années : les salaires et traitement occupent
plus de 36% des dépenses courantes, ensuite les dépenses en
biens et services (plus de 30%) et les transferts courants (plus de 17%).Le
taux de croissance des salaires et traitement des
fonctionnaires et agents de l'Etat a gagné environ 5 points traduisant
le déplaisir des autorités publiques à soutenir le pouvoir
d'achat des populations par une revalorisation des salaires et l'accroissement
des effectifs dans la fonction publique. En termes d'évolution, on
constate une baisse des dépenses courants entre 2008 et 2009 : le
taux de croissance de ces dépenses s'est établit à -1,41%
en 2009 contre 20,61% en 2008 suite à une baisse des transferts courants
et remboursement des intérêts sur dette extérieure .
Les dépenses en infrastructures quand
à elles ont augmenté en valeur sur ces trois années
même si leur taux de croissance s'est détérioré
entre 2008 et 2009.
Graphique 2:Structure des dépenses
courantes
![](Evolution-de-leconomie-centrafricaine-apres-la-crise-financiere5.png)
Source : ICASEES
L'excédent budgétaire primaire
mesure l'écart entre les recettes et les dépenses
publiques s'est fortement contracté à 4.8 milliards en 2008 soit
0.6% du PIB, contre 9.026 milliards en 2007(1,1% PIB) et 14,7 milliards en 2009
(1,8% PIB).Le solde budgétaire de base est qui
était excédentaire de 0.804 milliards en 2007 soit 0,1% du PIB
est passé déficitaire de 5,9 milliards (-0,73% PIB) en 2008
pour ensuite revenir encore excédentaire de 3.7 milliards en 2009,soit
0,45% du PIB. La gestion des finances publiques est caractérisée
des déficits budgétaires sur ces trois années.
Graphique 2:Ratios budgétaires (en %
PIB)
Source : ICASEES
III.1.6 Balance des paiements et échanges
extérieurs
Au niveau des échanges extérieurs, selon les
estimations de la BEAC, le compte des transactions courantes,
transferts publics exclus, a été déficitaire durant ces
trois années. Ce déficit passe de 81,1 milliards de FCFA en 2007,
soit -9,97% du PIB, à 119,3 milliards en 2008 (-13,43% PIB) et 124,5
milliards en 2009 (-13,31% PIB) en liaison surtout avec la persistance du
déficit commercial consécutive à une baisse des
exportations et une hausse des importations - et la détérioration
de la balance des services.
la balance commerciale a atteint une
déficit de 33,9 milliards en 2007, 67,2 milliards en 2008 et 76,6
milliards en 2009.cette déficit s'explique par la baisse
enregistrée dans la vente des produits du bois et des produits
d'extraction notamment le diamant. Cette baisse proviendrait de la diminution
de la demande et de la faiblesse des prix pratiqués sur les
marchés mondiaux.
Le compte de capital et des
opérations financières ont faites des excédent
au cours de ces années : 14,8 milliards en 2007 et 77,8 milliards
en 2008 et 53,9 milliards en 2009 favoriser par des entrées importantes
de capitaux. Cet excédent du compte de capital et d'opérations
financières a reculé de 30,7 % entre 2008 et 2009 en relation
essentiellement avec la baisse des investissements directs étrangers de
61,9 % à 19,9 milliards, du fait des répercussions de la crise
financière mondiale (Voir graphique 6).
Graphique 3:commerce extérieur (en %
PIB)
![](Evolution-de-leconomie-centrafricaine-apres-la-crise-financiere8.png)
Unité : milliards F.CFA
Source : BEAC
Graphique 4:Solde du compte courant
![](Evolution-de-leconomie-centrafricaine-apres-la-crise-financiere10.png)
Source : BEAC et nos calculs
Tableau 5:Evolution des exportations et des importations
(en %)
|
2007
|
2008
|
2009
|
Exportations
|
3,64078
|
-22,48
|
-11,48
|
Importations
|
12,6534
|
12,657
|
-1,7113
|
Source : BEAC et
nos calculs
Le déficit global de la balance des paiements
de la RCA est de 35,7 milliards (-4,39% du PIB) en 2007 et 7
milliards (-0,79% du PIB) en 2008.Ce solde est excédentaire de 22,7
milliards (2,43% du PIB) de FCFA en 2009 selon les dernières estimations
de la BEAC et en rapport avec le réaménagement de la dette. Les
ressources mobilisées pour couvrir les déficits au cours de cette
période proviennent surtout des allègements et annulation de la
dette extérieure obtenus par la RCA dans le cadre de l'initiative PPTE
en juin 2009.
III.2 Situation monétaire
La situation monétaire de la RCA est en
détérioration du taux de croissance des avoirs
extérieurs nets en 2007 (-26,5%) et 2008 (-0,9%).ils se sont
établis à 31,3 milliards en 2008 contre 31,6 milliards une
année auparavant. Ce taux a toutefois enregistré une valeur
positive de 129,4% en 2009, s'établissant à 71.8 milliards. Cette
forte croissance serait liée à la forte hausse des avoirs
extérieurs des banques commerciales, passés de 3 ,9
milliards en 2008 à 13,6 milliards en 2009 soit une croissance de
248,7%, à la baisse du payement de la dette extérieure suite
à l'atteinte du point d'achèvement de l'Initiative Pays Pauvres
très Endettés (IPPTE) et à des appuis extérieurs
(FMI, Union Européenne).
Les crédits nets sur l'Etat ont
progressé à la hausse sur ces trois années passant de 84,9
milliards en 2007 à 95,7 milliards de 2008 et 99,2 milliards en 2009.Le
taux de progression s'est toutefois détérioré entre 2008
et 2009.
Les crédits à l'économie
sont passés de 59,1 milliards en 2007 à 64,2 milliards en 2008 et
69,3 milliards en 2009 avec des taux de croissance respectifs de 4,8%, 8,6% et
7,9 %. En 2009 cette croissance a essentiellement
bénéficié aux secteurs de services
(télécommunication, transport et commerce) et au secteur du
pétrole.
La masse monétaire s'est
établie à 118,5 milliards en 2007, 138,1 milliards en 2008 et
150.2 milliards en 2009. Les taux de progression de cet agrégat sont
consignés dans le tableau ci-dessous. Les résultats de 2009
procéderaient du versement régulier des salaires aux
fonctionnaires et agents de l'Etat et à la
décélération des tensions inflationnistes (3,5 % en 2009
contre 9,3% en 2008).
Tableau 6:Evolution des agrégats
monétaires
Agrégats monétaires
|
Valeurs (Milliards FCFA)
|
Evolution(en %)
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
2007
|
2008
|
2009
|
Avoirs extérieurs nets
|
43
|
31,6
|
31,3
|
71,8
|
-26,5
|
-0,9
|
129,4
|
Créances nettes sur l'Etat
|
79,3
|
84,9
|
95,7
|
99,2
|
7,1
|
12,7
|
3,7
|
Crédits à l'économie
|
56,4
|
59,1
|
64,2
|
69,3
|
4,8
|
8,6
|
7,9
|
Masse monétaire
|
123
|
118,5
|
138,1
|
150,2
|
-3,7
|
16,5
|
8,8
|
Source : BEAC et nos calculs
L'objectif de cette partie est de présenter une analyse
de l'impact de la crise financière mondiale sur l'économie
centrafricaine du commerce extérieur de la RCA en 2008, à
travers ses principaux agrégats qui sont: les importations, les
exportations et la balance commerciale, l'aide extérieure et la
situation budgétaire. Nous présenterons aussi l'incidence de la
crise sur la croissance. Nous exposerons aussi les mesures économiques
prises par la RCA pour atténuer les effets de celle-ci. Les besoins de
financement qui en résultent seront exposés dans la
dernière partie. Nous analyserons également la structure et
l'orientation géographique de celui-ci.
III.4 Echanges de biens et services
Les exportations de la RCA concernent principalement les
produits de rentes ,le diamant et l'or.
Graphique 5:Evolution des exportations par trimestre de
2008 et 2009
Source : ICASEES
L'impact majeur de la crise financière mondiale sur
l'économie centrafricaine tient pour une grande part à la baisse
des recettes d'exportations suite à une contraction de la demande et
à la chute des cours du dollar. La crise a eu des conséquences
graves sur les exportations du pays, les usines de bois ont cessé leurs
activités provoquant ainsi le chômage technique du personnel, les
recettes des exportations ont atteint leur bas niveau au cours du dernier
trimestre 2008 .
Graphique 6:Exportation de diamant
![](Evolution-de-leconomie-centrafricaine-apres-la-crise-financiere12.png)
Source : ICASEES
Le niveau qui correspond à une perte de 5 milliards
FCFA en comparaison des recettes du même trimestre de l'année
2007.La part de ces exportations dans le PIB est passée de 11,7% en
2008 à 10,2% en 2009. Par continent, les exportations en destination de
l'Asie sont passées de 5144 millions au second trimestre 2008 à
1453 millions en 2009 correspondant à une baisse d'environ 3691millions.
Cette baisse des recettes d'exportations s'explique beaucoup plus par la chute
des exportations du diamant et de grumes qui sont les principaux produits
d'exportation de la RCA (graphiques 6 et 7).
Graphique 7:Exportation de grumes
Source : ICASEES
III.5 Détérioration de la situation
budgétaire et aide publique au développement
Tableau 7:Solde budgétaire
|
2007
|
2008
|
2009
|
|
|
|
|
Solde global, base engagement, hors dons
|
-19,37
|
-35,50
|
-29,20
|
Solde global, base engagement, hors dons/Pib
|
-2,38
|
-4,36
|
-3,59
|
|
|
|
|
Source : CTP/PAS
III.6 Balance des paiements
Tableau 8:Balance des paiements,2007-2009
|
2007
|
2008
|
2009
|
Solde extérieur courant (transferts publics inclus)
|
-52,3
|
-88,2
|
-90,5
|
Solde des biens et services
|
-33,9
|
-67,2
|
-76,6
|
Revenus, net
|
-7,5
|
-10
|
-10
|
Transferts courants, net
|
30,5
|
32,4
|
40,6
|
Solde du compte de capital et des opérations
financière.
|
14,8
|
77,8
|
53,9
|
Solde du compte de capital
|
25,4
|
29,7
|
301,4
|
Solde du compte des opérations financières
|
-10,6
|
48,1
|
-247,5
|
Investissement direct, net
|
27,2
|
52,2
|
19,9
|
Investissement de portefeuille, net
|
0
|
0
|
0
|
Autres investissement, net
|
-37,8
|
-4
|
-367,4
|
Erreurs et Omissions, net
|
1,7
|
3,3
|
9,3
|
Solde global
|
-35,7
|
-7
|
22,7
|
Variations des réserves officielles (Baisse+)
|
26,6
|
-10,5
|
-30,7
|
Source : BEAC
transfert courants,net : a été
excédentaire durant ces trois années. Cet excedent passe de
30,5 milliards de FCFA en 2007 à 32.4 milliards en 2008 et 40,0
milliards en 2009
Le solde global : passé de -35,7
en 2007 ,-7 milliards de FCFA en 2008 et un excedent de 22,7 milliard en 2009.
III.7 Incidence sur l'inflation et la croissance
L'inflation s'est accélérée au cours de
cette crise financière passant de 1% en 2007 à 9,3% en 2008 pour
redescendre à 3,5% en 2009.Cette accélération
procèderait de la hausse des prix des hydrocarbures et des prix des
produits alimentaires.
Tableau 9 : incidence sur l'inflation et la
croissance
|
2007
|
2008
|
2009
|
|
|
|
|
Taux de croissance
|
3,7
|
2
|
1,7
|
Taux d'inflation
|
1
|
9,3
|
3,5
|
Source : Ministère du plan
Chapitre IV : PRESENTATION DES RESULTATS
1. Contraction des flux de capitaux étrangers et
de l'aide extérieure
i. Investissement direct étranger et transferts
des immigrants
Nous avons assisté à un recul des
investissements directs étrangers après la crise. Les IDE sont
passés de 52,2 milliards en 2008 à 19,9 milliards en 2009 soit
une baisse de 62%.Les transferts de fonds des migrants qui représente un
apport non négligeable aux revenus des ménages ont
également reculé suite à la hausse de chômage dans
les pays durement touchés par la crise.
Tableau 9 : entrées de capitaux
étrangers
|
2007
|
2008
|
2009
|
|
|
|
|
IDE
|
27,2
|
52,2
|
19,9
|
Source :
BEAC
ii. Aide extérieure
L'aide extérieure totale en faveur de la RCA s'est
également reculée juste après la crise
(décroissance de 24%).Ce recul est surtout lié à la
très forte baisse de l'aide humanitaire en 2009 et des appuis
budgétaires (Voir graphique 10).
Graphique 8:Evolution de l'aide
extérieure
![](Evolution-de-leconomie-centrafricaine-apres-la-crise-financiere14.png)
Unité : milliers $
Source : Ministère du plan, de l'économie
et de la coopération internationale
http://dad.minplan-rca.org
2. Détérioration de la situation
budgétaire et aide publique au développement
Tableau 10 : Solde budgétaire
|
2007
|
2008
|
2009
|
|
|
|
|
Solde global, base engagement, hors dons
|
-19,37
|
-35,50
|
-29,20
|
Solde global, base engagement, hors dons/pib
|
-2,38
|
-4,36
|
-3,59
|
|
|
|
|
Source : CTP/PAS
2. Balance des paiements
Tableau 11 : Balance des paiements,
2007-2009
|
2007
|
2008
|
2009
|
Solde extérieur courant (transferts publics inclus)
|
-52,3
|
-88,2
|
-90,5
|
Solde des biens et services
|
-33,9
|
-67,2
|
-76,6
|
Revenus, net
|
-7,5
|
-10
|
-10
|
Transferts courants, net
|
30,5
|
32,4
|
40,6
|
Solde du compte de capital et des opérations
financière
|
14,8
|
77,8
|
53,9
|
Solde du compte de capital
|
25,4
|
29,7
|
301,4
|
Solde du compte des opérations financières
|
-10,6
|
48,1
|
-247,5
|
Investissement direct, net
|
27,2
|
52,2
|
19,9
|
Investissement de portefeuille, net
|
0
|
0
|
0
|
Autres investissement, net
|
-37,8
|
-4
|
-367,4
|
Erreurs et Omissions, net
|
1,7
|
3,3
|
9,3
|
Solde global
|
-35,7
|
-7
|
22,7
|
Variations des réserves officielles (Baisse+)
|
26,6
|
-10,5
|
-30,7
|
Source : BEAC
3. Incidence sur l'inflation et la croissance
Les tensions inflationnistes se sont
accélérées au cours de cette crise passant de 1% en 2007
à 9,3% en 2008 pour redescendre à 3,5% en 2009.Cette
accélération procèderait de la hausse des prix des
hydrocarbures et des prix des produits alimentaires.
|
2007
|
2008
|
2009
|
|
|
|
|
Taux de croissance
|
3,7
|
2
|
1,7
|
Taux d'inflation
|
1
|
9,3
|
3,5
|
Source : Ministère du plan, de
l'économie et de la coopération internationale
4. Impact sur le secteur bancaire
Nous analysons l'impact de la crise sur les banques de la RCA
à travers les actifs qu'ils détiennent à
l'extérieur, à travers les relations qu'elles entretiennent avec
leurs maisons mères et à travers.
A. Appui budgétaire après la
crise
1) Le soutien budgétaire
L'appui budgétaire constitue
une forme de l'aide au développement fournie directement à un
pays bénéficiaire et consistant en un transfert financier aux
Trésors de ce pays, augmentant ainsi les ressources nécessaires
à l'exécution de son budget. Il n'est pas associé
à la réalisation d'un quelconque projet ou au financement d'un
investissement mais à l'exécution de la politique du
gouvernement. Il peut être général ou sectoriel et prend
la forme d'un transfert de devises du donateur au bénéficiaire.
L'appui budgétaire
général porte sur la politique
globale de développement, de réduction de la pauvreté et
sur l'amélioration de la gestion des finances publiques tandis que
l'appui budgétaire sectoriel consiste en un
apport de ressources pour financer la politique sectorielle du pays
bénéficiaire. On le distinguera de l'aide à la
balance des paiements dont l'objectif est d'augmenter ou de
maintenir les réserves en devises étrangères et
accordée souvent par le FMI, et de l'aide
projet qui est relié à la
réalisation d'un projet spécifique. L'aide budgétaire
apporte donc des fonds au budget de l'Etat du pays bénéficiaire
pour l'aider surtout à répondre à ses dépenses de
fonctionnement.
2) Les besoins de financement extérieurs et
mobilisation des ressources après la crise
Conformément au cadre macroéconomique et
budgétaire défini dans le Document de stratégie de
réduction de la pauvreté, des besoins en financement
extérieurs notamment en aide budgétaire ont été
exprimés par le gouvernement centrafricain. Ces appuis
budgétaires, dans le cadre prévu par le DSRP2(*), devraient servir à
financer les dépenses de fonctionnement de l'Etat centrafricain, pendant
la période de 2008 à 2010.C'est donc ici, dans un premier temps,
le montant des dépenses de fonctionnement prévues par les
scénarii de ce cadrage macroéconomique et budgétaire que
nous utilisons pour évaluer les besoins en appuis budgétaires
après la crise financière. Nous quantifions donc les besoins en
termes de coûts, de dépenses.
Nous utilisons aussi les besoins en concours
budgétaires et les besoins de financement exprimés dans la loi
des finances pour les années d'exercices 2009 et 2010 ou encore le
déficit global estimé dans la balance des paiements car les
hypothèses de prévisions utilisées pour procéder
à ces évaluations reflètent bien la situation
macroéconomique, financière et budgétaire de la RCA en ce
temps de crise et donnent une bonne approximation des besoins en appuis
budgétaires en ce temps. Nous utilisons enfin comme mesure des besoins
en concours budgétaires les financements à rechercher pour
couvrir les dépenses publiques prévues dans le cadre du
scénario dynamique de ce cadrage macroéconomique et
budgétaire du DSRP.
Le DSRP étant le cadre général de
définition de la politique économique et sociale du gouvernement
pendant la période 2008-2010, nous privilégions donc les besoins
en appuis budgétaires qui y sont exprimés par rapport aux autres
besoins pour faire nos analyses. Aussi, comme nous l'avons dit dans le premier
paragraphe de cette partie, les appuis destinés à corriger la
balance des paiements ne constituent pas des appuis budgétaires. Mais
comme ces déficits sont la résultante des effets de la crise, ils
nous permettent aussi d'estimer le besoin de financement ressenti par la RCA
après cette crise.
Rappelons ici que le scénario dit prudent ou
tendanciel auquel nous nous referions est celui qui se produirait si les
financements prévus dans le cadre du DSRP ne sont pas
décaissés rapidement, si les difficultés dans le domaine
de la sécurité perdurent et si les principaux projets
d'investissement privés ne sont pas mis en oeuvre. Le scénario
dynamique fait l'hypothèse que les cours des matières
premières et du dollar s'améliorent, que la stabilité
sociopolitique, la paix et la sécurité se consolident sur
l'ensemble du territoire national, que les opérateurs économiques
vont reprendre confiance, que la coopération internationale va se
renforcer et qu'on assisterait à une relance de la demande
extérieure traduisant un contexte économique favorable. Ainsi
toute analyse faite, c'est le scénario prudent qui devrait nous servir
de référence à l'évaluation de ces besoins en aide
budgétaire car les hypothèses de projection retenues dans le
scénario dynamique sont loin de refléter la situation
économique pendant et après la crise. Nous présentons
néanmoins ces deux informations.
Tableau 12: Besoins de financements extérieurs
(Appuis budgétaires) après la crise
|
2009
|
2010
|
Dépenses de fonctionnement/Scénario
prudent
|
156,305
|
177,716
|
Dépenses de fonctionnement/Scénario
dynamique
|
92,000
|
170,400
|
Appuis budgétaires/Loi de finances
|
16,984
|
14,560
|
Besoins de financement/Loi de finances
|
13,628
|
22,048
|
Besoin total/Loi de finances
|
30,612
|
36,608
|
Déficits de la balance des paiements
|
31,9
|
-
|
Financements à rechercher
|
192,100
|
245,000
|
Unité : milliards de FCFA
Source : Ministère des Finances et du Budget,
Ministère de l'Economie, du Plan et de la Coopération
Internationale
Les ressources qui ont été mobilisées comme
appuis budgétaires après la crise, en 2009 et actuellement pour
faire face à ses effets se présentent comme suit :
Tableau 13 : mobilisation de ressources
extérieures (appuis budgétaires)
|
2009
|
20103(*)
|
Engagements
|
25,2
|
5
|
Versements
|
14,9
|
7,4
|
|
|
|
Unité : milliards de FCFA
Source : Ministère de l'Economie, du Plan et de
la Coopération Internationale,http://dad.minplan-rca.org
En 2009, les engagements pris en termes d'appuis
budgétaires par les donneurs s'élèvent à 25,2
milliards dont 14,9 ont effectivement été versés. Les
données du premier trimestre 2010 montrent que les partenaires,
notamment la Banque mondiale, se sont engagés à fournir une aide
budgétaire de 5 milliards à la RCA. On a déjà
reçu au cours de ce trimestre des versements à hauteur de 7,4
milliards suite à des engagements pris antérieurement.
3) Rapprochement de l'aide programmée et des
besoins
Les graphiques qui suivent font un rapprochement entre les
besoins exprimés ci-dessus et les appuis budgétaires (engagements
et versements) destinés à la RCA. Ce rapprochement permet ainsi
de déterminer l'écart qui reste à combler par des appuis
et financements supplémentaires.
i. Besoins évalués par le déficit de
la balance des paiements
La balance des paiements étant le cadre d'analyse des
échanges entre un pays et l'extérieur et donc le cadre
idéal permettant d'appréhender les effets de la crise
financière mondiale sur un pays, nous commençons notre
comparaison en évaluant les besoins de financement extérieurs en
appuis budgétaires par le déficit enregistré par cette
balance juste après a crise. En 2009, ce déficit était
estimé à 31 milliards de FCFA.
Graphique 9:Couverture des besoins en appuis
budgétaires par les engagements
Déficit de la BDP
![](Evolution-de-leconomie-centrafricaine-apres-la-crise-financiere15.png)
Source : Ministère du plan, de
l'économie et de la coopération internationale et BEAC
Graphique 10 : Couverture des besoins en appuis
budgétaires par les versements
![](Evolution-de-leconomie-centrafricaine-apres-la-crise-financiere16.png)
Source : Ministère du plan, de
l'économie et de la coopération internationale et BEAC
Lorsque nous évaluons les besoins en appuis
budgétaires par le besoin de financement de la balance des paiements,
ceux-ci se situent à 31 milliards de 2009 et ont été
couverts de à hauteur de 14,9 milliards par les aides reçus,
laissant un gap de 16,1 milliards à combler.
ii. Besoins exprimés dans la loi de finances 2009
et 2010
Graphique 11 : Couverture des besoins en appuis
budgétaires par les engagements
Premier trimestre
![](Evolution-de-leconomie-centrafricaine-apres-la-crise-financiere17.png)
Source : Ministère du plan, de
l'économie et de la coopération internationale
Graphique 12 : Couverture des besoins en appuis
budgétaires par les versements
![](Evolution-de-leconomie-centrafricaine-apres-la-crise-financiere18.png)
Source : Ministère du plan, de
l'économie et de la coopération internationale
Selon les estimations faites par la direction de la
préparation du budget, les besoins en financements extérieurs
notamment en appuis budgétaires exprimés dans la loi de finances
sont évalués à hauteur de 31 milliards en 2009 et 37
milliards en 2010.Ces besoins ont été couverts à hauteur
de 14,9 milliards en 2009 laissant un gap de 16 milliards, et à hauteur
de 7 milliards en 2010 laissant un écart de 30 milliards au premier
trimestre 2010.
iii. Besoins exprimés dans le scénario
dynamique
Graphique 13 : Couverture des besoins en appuis
budgétaires par les engagements
Premier trimestre
![](Evolution-de-leconomie-centrafricaine-apres-la-crise-financiere19.png)
Source : Ministère du plan, de
l'économie et de la coopération internationale
Graphique 14 : Couverture des besoins en appuis
budgétaires par les versements
Année en cours
![](Evolution-de-leconomie-centrafricaine-apres-la-crise-financiere20.png)
Source : Ministère du plan, de
l'économie et de la coopération internationale
Selon ces statistiques, les donneurs se sont engagés
à hauteur de 5 milliards au premier trimestre 2010 à fournir un
appui budgétaire à la RCA. En ce qui concerne les versements, les
gaps entre les besoins et les versements s'élèvent à 77,1
milliards en 2009 et 163 milliards au premier trimestre 2010 d'après les
besoins exprimés dans le scénario dynamique.
iv. Besoins exprimés dans le scénario
prudent
Graphique 15: Couverture des besoins en appuis
budgétaires par les engagements
Premier trimestre
![](Evolution-de-leconomie-centrafricaine-apres-la-crise-financiere21.png)
Source : Ministère du plan, de
l'économie et de la coopération internationale
Graphique 16:Couverture des besoins en appuis
budgétaire par les versements
Premier trimestre
Besoins
![](Evolution-de-leconomie-centrafricaine-apres-la-crise-financiere22.png)
Source : Ministère du plan, de
l'économie et de la coopération internationale
En 2009 et 2010, les besoins exprimés en termes
d'appuis budgétaires sont évalués respectivement à
156,305 milliards FCFA et 177,716 milliards de FCFA si nous nous plaçons
dans le cadre du scénario prudent. Ces besoins ont été
couverts en 2009 à hauteur de seulement 9,5% (14,9 milliards FCFA) par
les versements effectués par les partenaires au développement, ce
qui laisse un gap d'environ 141 milliards. En 2010, d'après les
informations déjà enregistrés par le système de
gestion de l'aide DAD, les versements effectués au premier trimestre
comme appuis budgétaires sont évalués à 7,4
milliards (4,1% des besoins) soit moins de 25% des besoins exprimés ce
qui laisse penser qu'avec ce rythme ces derniers ne seraient pas couverts
totalement si nous supposons que le quart des besoins est couvert tous les
trimestres. Ce constat est encore valable si nous considérons les
engagements pris en termes d'appuis budgétaires.
v. Besoins relatifs aux financements à
rechercher
Graphique 17 : Couverture des besoins en appuis
budgétaires par les engagements
![](Evolution-de-leconomie-centrafricaine-apres-la-crise-financiere23.png)
Source : Ministère du plan, de
l'économie et de la coopération internationale
Graphique 18 : Couverture des besoins en appuis
budgétaires par les versements
Premier trimestre
![](Evolution-de-leconomie-centrafricaine-apres-la-crise-financiere24.png)
Source : Ministère du plan, de
l'économie et de la coopération internationale
En considérant les besoins en appuis budgétaires
mesurés par les financements à rechercher pour couvrir
entièrement les dépenses publiques exprimés dans le
scénario dynamique, il ressort que les versements effectués par
les partenaires n'ont couverts que 7,76% des besoins en 2009 et couvrent
actuellement 3%. En 2009, un gap de 177,2 milliards n'a pas été
comblé. Ce gap est actuellement évalué à 237,6
milliards pour l'année 2010.
Conclusion
La chronique des différentes crises
(pétrole, électricité, alimentaire, financière,
économique et sociale) a des répercussions évidentes sur
l'économie centrafricaine.
L'incertitude concernant l'ampleur et l'intensité de
ces crises, la dynamique future des systèmes économiques et
financiers, et l'efficacité des actions entreprises pour y
répondre pourraient influer sur le comportement des entreprises et des
banques.
L'ampleur et l'ajustement à la baisse du taux de
croissance économique et des exportations suite à la contraction
de la demande extérieure nette seront variables selon la structure de
l'économie réelle, les secteurs d'activité et le niveau
des engagements au titre de la dette libellée en dollars, ce qui
accroîtrait le déséquilibre budgétaire. Le
gouvernement centrafricain devra moduler prudemment les mesures
budgétaires afin de gérer le désendettement de
l'économie de manière à éviter de retomber dans le
piège de la croissance lente. Ce processus doit s'appuyer sur une
augmentation, et non une diminution de l'aide publique au développement,
en dépit des restrictions budgétaires dans les pays donateurs.
Ainsi, le gouvernement devrait approcher les banques multilatérales et
régionales de développement pour engager les interventions
compensatoires rapides et ciblées sans compromettre leur propre
santé financière.
Nous constatons que dans tous les principaux cas de figure,
correspondant aux besoins exprimés dans le DSRP et même par ceux
contenus dans la loi de finances ou exprimés par le besoin de
financement de la balance des paiements après la crise, les enveloppes
allouées comme appuis budgétaires sont insuffisantes au regard
des besoins exprimés. Donc, les nouvelles initiatives doivent augmenter
de l'aide et porter celle-ci à des niveaux supérieurs aux niveaux
promis avant la crise ; car elles n'atteignent même pas le quart de
ceux-ci. Le gap entre les besoins exprimés et les appuis reçus
sont évalués à hauteur de 16 milliards en 2009 et 29
milliards au premier trimestre 2010, si nous considérons uniquement les
chiffres de la loi de finances et ceux de la balance de paiements. Toutefois,
si nous nous situons dans le cadre général de politique
économique défini dans le DSRP, ce gap s'élargit un peu
plus : il est évalué à 141 milliards en 2009
et 170 milliards au premier trimestre 2010 ou encore un peu plus si
nous considérons les financements à rechercher pour couvrir les
dépenses publiques en 2009 et 2010. Cette analyse montre que des sources
de financement devraient être recherchées pour combler ces
déficits.
BIBLIOGRAPHIE
Ø Document de stratégie de réduction de la
pauvreté de la RCA
Ø Document de stratégie de partenariat pays
conjoint (DSPPC) 2009-2012 du groupe de la banque africaine de
développement et du groupe de la banque mondiale.
Ø Recensement Général de la Population et de
l'Habitation (RGPH03).
Ø ICASEES ; Annuaires Statistique de la RCA,
édition 2004 à 2009.
Ø ICASEES, Commerce en bref.
Ø ICASEES, Bulletin Trimestriel de Statistique 2010.
Ø La Crise financière Internationale et la
Récession Mondiale : Impact sur la Région de la CEMAC et
considérables Stratégiques, John Wakeman-linn, Rafael Portillo,
Plamen Lossifov et Dimitre Mikov , 22 juillet 2009.
Ø Ministère de l'Economie, du Plan et de la
Coopération Internationale,
http://dad.minplan-rca.org.
LA RÉFORME MONÉTAIRE,
http://pages.infinit.net/sociojmt
ANNEXES
ANNEXE I
Tableau 14:Besoins de financements extérieurs
(appuis budgétaires)a près la crise
|
2009
|
2010
|
Dépenses de fonctionnement/Scénario
prudent
|
156,305
|
177,716
|
Dépenses de fonctionnement/Scénario
dynamique
|
92,000
|
170,400
|
Appuis budgétaires/Loi de finances
|
16,984
|
14,560
|
Besoins de financement/Loi de finances
|
13,628
|
22,048
|
Besoin total/Loi de finances
|
30,612
|
36,608
|
Déficits de la balance des paiements
|
31,9
|
-
|
Financements à rechercher
|
192,100
|
245,000
|
Unité : milliards de FCFA
Source : Ministère des Finances et du Budget,
Ministère de l'Economie, du Plan et de la Coopération
Internationale
Les ressources qui ont été mobilisées comme
appuis budgétaires après la crise, en 2009 et actuellement pour
lutter contre les effets de la crise se présentent comme suit :
Tableau 15:mobilisation de ressources extérieures
(appuis budgétaires)
|
2009
|
20104(*)
|
Engagements
|
25,2
|
5
|
Versements
|
14,9
|
7,4
|
Unité : milliards de FCFA
Source : Ministère de l'Economie, du Plan et de
la Coopération Internationale,http://dad.minplan-rca.org
En 2009, les engagements pris s'élèvent à
25,2 milliards avec lequel 14,9 ont effectivement été
versés. En premier trimestre 2010 le tableau montre que les
partenaires, particulièrement la Banque mondiale, se sont engagés
à fournir une aide budgétaire de 5 milliards à la RCA. On
a déjà reçu au cours de ce trimestre des versements
à hauteur de 7,4 milliards suite à des engagements pris
antérieurement.
ANNEXE II
Rapprochement de l'aide programmée et des
besoins
Les graphiques qui suivent font un rapprochement entre les
besoins exprimés ci-dessus et les appuis budgétaires (engagements
et versements) destinés à la RCA. Ce rapprochement permet ainsi
de déterminer l'écart qui reste à combler par des appuis
et financements supplémentaires.
i. Besoins évalués par le déficit de
la balance des paiements
En 2009, le déficit était estimé à
31 milliards de FCFA.
Graphique 19:couverture des besoins en appuis
budgétaires par les engagements
Déficit de la BDP
![](Evolution-de-leconomie-centrafricaine-apres-la-crise-financiere25.png)
Source : Ministère du plan, de
l'économie et de la coopération internationale et BEAC
Graphique 20:Couverture des besoins en appuis
budgétaires par les versements
![](Evolution-de-leconomie-centrafricaine-apres-la-crise-financiere26.png)
Source : Ministère du plan, de
l'économie et de la coopération internationale et BEAC
Lorsque nous évaluons les besoins en appuis
budgétaires par le besoin de financement de la balance des paiements,
ceux-ci se situent à 31 milliards de 2009 et ont été
couverts de à hauteur de 14,9 milliards par les aides reçus,
laissant un gap de 16,1 milliards à combler.
ANNEXE III
Besoins exprimés dans la loi de finances 2009 et
2010
Graphique 21:Couverture des besoins en appuis
budgétaires par les engagements
Premier trimestre
![](Evolution-de-leconomie-centrafricaine-apres-la-crise-financiere27.png)
Source : Ministère du plan, de
l'économie et de la coopération internationale
Graphique 22:Couverture des besoins en appuis
budgétaires par les versements
![](Evolution-de-leconomie-centrafricaine-apres-la-crise-financiere28.png)
Source : Ministère du plan, de
l'économie et de la coopération internationale
Selon les estimations faites par la direction de la
préparation du budget, les besoins en financements extérieurs
notamment en appuis budgétaires exprimés dans la loi de finances
sont évalués à hauteur de 31 milliards en 2009 et 37
milliards en 2010.Ces besoins ont été couverts à hauteur
de 14,9 milliards en 2009 laissant un gap de 16 milliards, et à hauteur
de 7 milliards en 2010 laissant un écart de 30 milliards au premier
trimestre 2010.
* 1 Les données sur la
population proviennent des estimations du RGPH 2003.
* 2 Voir DRSP 2008-2010, Page
77, § 1, dernière phrase.
* 3 Données du premier
trimestre
* 4 Données du premier
trimestre
|