WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

L'efficacité technique des banques et ses facteurs explicatifs: application à  la Commercial Bank-Cameroun

( Télécharger le fichier original )
par Martial TCHAKOUNTE DAZOUE
Université Catholique d'Afrique Centrale - Master II en Banque et Finance 2009
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

Section 1 : Variables et Hypothèses du modèle

La revue de littérature présentée au chapitre précédent a mis en relief l'ensemble des variables qui peuvent expliquer les niveaux d'efficacité technique des banques. Parmi ces variables, nous avons retenu 3 hypothèses pour expliquer l'efficacité technique de la CBC : le risque de défaut, le niveau de fonds propres et le niveau de trésorerie (Paragraphe 1). Nonobstant cela, il est nécessaire d'intégrer au modèle toutes les variables à notre disposition, si l'on peut soupçonner qu'elles sont liées à l'évolution de l'efficacité technique des banques. C'est pourquoi dans la suite, nous présenterons ces variables complémentaires (paragraphe 2).

Paragraphe 1 : Formulation des hypothèses

Dans l'environnement du système bancaire camerounais, les rares études menées jusqu'ici sur l'efficacité technique des banques ne nous lèguent pas un éventail très riche de facteurs explicatifs. Par ailleurs, compte-tenu du fait que notre analyse porte sur une banque

L'efficacité technique des banques et ses facteurs explicatifs : application à la Commercial Bank - Cameroun

2010

 
 

particulière, certaines variables comme l'accessibilité aux services bancaires (nombre d'agences), la concurrence ou l'origine du capital sont d'ores et déjà écartées. En réalité, la banque et son environnement n'ont pas connu de changement majeur sur ces points pendant la période d'étude.

Inversement, les éléments comptables semblent très appropriés comme facteurs explicatifs potentiels du niveau d'efficience, dans la mesure où ces données varient à fréquence mensuelle. En effet, ces éléments varient au même rythme que la production des crédits ou la collecte des dépôts, et partant, que le niveau d'efficacité technique selon notre optique (l'optique d'intermédiation).

Après une brève présentation des hypothèses (1.1), nous observerons sur un graphique le comportement des variables - hypothèses par rapport à la variable expliquée (1.2).

1.1 Présentation des hypothèses

Dès le départ, notre étude se fixe 3 hypothèses : L'efficacité technique de la CBC est influencée par le risque de défaut (1.1), par le niveau de fonds propres (1.2) et par le taux de liquidité (niveau de trésorerie, 1.3). Elles se formulent ainsi qu'il suit :

Hypothèse 1 : Effet du risque de défaut :

Un taux de créances douteuses élevé a une influence négative sur le niveau d'efficacité technique. Comme l'expliquent Kamgna & Dimou (2008), plus la proportion des créances douteuses dans les crédits augmente, moins la banque transforme les dépôts en crédit. Lorsqu'une banque accumule les créances douteuses, elle devient réticente à octroyer des crédits et ainsi devient techniquement inefficace. Aussi pourrait-on ajouter que l'augmentation des créances douteuses conduit à une baisse des ressources disponibles pour octroyer davantage de crédits, ce qui réduit la vitesse de transformation.

Hypothèse 2 : Effet du niveau de fonds propres

L'effet du niveau de fonds propres est perceptible de deux manières au minimum :

L'efficacité technique des banques et ses facteurs explicatifs : application à la Commercial Bank - Cameroun

2010

 
 

Tout d'abord, l'on a le poids des fonds propres dans le total des crédits. Cette variable traduit l'état des contraintes réglementaires en matière de capital. En général (Dahmane 2002, Kamgna 2008), cette variable a un impact négatif sur le niveau d'efficience des établissements bancaires. En d'autres termes, plus les fonds propres sont importants dans le total des crédits, moins la banque transforme les dépôts.

Ensuite, le niveau de fonds propres peut signifier la solvabilité de l'établissement. On représente ce facteur par la proportion des fonds propres dans le total de l'actif. A contrario, cette variable a coutume de jouer positivement sur le niveau d'efficience des établissements bancaires (Kamgna 2008). En réalité, un ratio de fonds propres plus élevé traduit une forte capacité à absorber les pertes, et donc une faible aversion pour le risque : Ce sont-là les caractéristiques propres d'une banque qui est prompte à profiter de ses ressources au maximum, en distribuant efficacement des crédits.

Hypothèse 3 : Effet du niveau de liquidité

Le niveau de liquidité d'une banque est mesuré par ses excédents de trésorerie. En général, l'on calcule ses excédents de trésorerie en faisant la différence entre les emplois et ressources de trésorerie. Dans le jargon de notre système bancaire, c'est le « solde payeur ». D'un autre point de vue, il est possible d'évaluer la trésorerie disponible par la soustraction classique entre le FR (Fonds de roulement) et le BFR (Besoin en fonds de roulement) : Il s'agit bien là du montant de trésorerie qui apparaît au bilan. En comptabilité bancaire, ce poste se nomme « opération interbancaires et trésorerie ».

En réalité, ce poste comporte l'excédent de ressources dont dispose la banque après avoir octroyé les crédits aux clients. Pourtant, le « solde payeur » standard mesure la liquidité disponible après crédits à la clientèle, prêts et emprunts sur le marché interbancaire et à la banque centrale. Il nous apparaît donc plus pertinent de retenir la trésorerie du bilan, car nous sommes en train d'expliquer le phénomène de transformation des dépôts en crédits à la clientèle.

L'efficacité technique des banques et ses facteurs explicatifs : application à la Commercial Bank - Cameroun

2010

 
 

Kamgna et Dimou (2008) affirmaient dans leurs résultats que plus les excédents de trésorerie augmentent, moins la banque est efficace dans sa transformation des ressources. Ils avaient ainsi mesuré la liquidité au regard du solde payeur. Dans cette hypothèse 3, nous postulons à notre tour que l'opulence de la trésorerie (du bilan cette fois) manifeste une faible transformation des ressources. En d'autres termes, l'hypothèse est que l'abondance du niveau de trésorerie agit négativement sur l'efficacité technique.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld