REPUBLIQUE DU SENEGAL
MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SECONDAIRE, DES CENTRES
UNIVERSITAIRES REGIONAUX ET DES UNIVERSITES
UNIVERSITE DE THIES
ECOLE NATIONALE SUPERIEURE D'AGRICULTURE
DEPARTEMENT DES PRODUCTIONS VEGETALES
MEMOIRE DE FIN D'ETUDES
Effets de la fertilisation organo minérale sur
la croissance et le rendement du fonio (Digitaria exilis Stapf) en
Casamance et au Sénégal Oriental
Présenté pour l'obtention du Diplôme
d'Etudes Approfondies (DEA)
Spécialisation: Agronomie et Protection des
cultures
Par :
M. Ghislain
KANFANY
Ingénieur
Agronome
Devant le jury
composé de :
DEDICACES
Je dédie ce modeste travail à mes
frères et soeurs.
Le droit d'aînesse m'oblige à donner le
meilleur de moi-même pour que
Vous puissiez suivre cet exemple, pour faire mieux et plus
que moi.
J'espère que j'aurais été une
référence pour vous.
Je vous aime tous.
A mes parents.
Votre éducation m'a permis de transcender toutes
les hostilités de la vie.
Vous m'avez éduqué dans la sagesse,
l'amour
La piété, le respect du prochain,
l'humilité et le travail bien fait.
Pour cela, jamais je ne cesserai de vous dire
Merci.
Ayez la satisfaction du devoir accompli chers
parents
REMERCIEMENTS
Doux Jésus je te rends grâce et te remercie
encore une fois de plus pour l'assistance sans faille en ma personne, de
m'avoir donné la sagesse, la force et l'intelligence de conduire
à bien ce modeste travail.
Il a été effectué au niveau du Centre de
Recherches Zootechniques de Kolda, dans le cadre du projet FNRAA FONIO, qui a
pris entièrement en charge l'encadrement scientifique, logistique et
financier.
A travers ces quelques phrases, je tiens à exprimer ma
profonde et sincère gratitude :
Au Dr Ahmet T. Diallo et Dr Saliou Ndiaye, respectivement
Directeur et Directeur des études de l'ENSA, pour m'avoir ouvert les
portes de l'ENSA, qui représente un pôle d'excellence au service
du développement rural.
Au Dr Abdou Ndiaye, Chef de Centre du CRZ de Kolda pour
m'avoir accepté dans sa structure.
Au chef de département des Productions
Végétales, Dr Pape M. Diedhiou et à travers lui tout le
corps professoral, en particulier ceux du département. Vous avez
toujours oeuvré dans le but de nous fournir un enseignement de
qualité. Je vous serais éternellement reconnaissant.
A M. Moustapha Gueye, mon Maître de stage, pour son
dévouement inlassable et sa rigueur scientifique, manifestés tout
au long de la durée de mes recherches. Ses précieux conseils, ses
encouragements constants, et surtout sa grande disponibilité et
compréhension ne m'ont sans cesse incité à
persévérer dans mes travaux. Je tiens ainsi à lui
exprimer, aujourd'hui et pour toujours, ma reconnaissance la plus
sincère. A travers sa personne, je remercie tous ses collègues
chercheurs du CRZ de Kolda.
Au personnel technique des différentes stations
d'expérimentation du CRZ de Kolda (Séfa, Kolda, Vélingara
et Sinthiou Malème).
A Omar Sané, Ibrahima Ndiaye et Moustapha Sarr,
étudiants du Centre National de Formations des Techniciens en
Agriculture et Génie Rural, qui m'ont appuyé dans le suivi des
essais, dans le cadre de leur stage rural.
A tous les membres du jury et ceux qui ont participé
à la correction de ce modeste document malgré leurs lourdes
occupations.
A tous les étudiants de l'ENSA, particulièrement
à ceux de la 23ème promotion et à mes camarades
de classe du DEA. Votre esprit de groupe a été remarquable durant
toute la formation.
A Mbargou, Mariama, Djiba, Bamba, Younousse, Dave, Aldo, avec
qui j'ai partagé mes joies et peines durant ce stage. Que la grâce
de DIEU vous aide à atteindre le summum de vos souhaits.
A tous mes amis: Sylvain, Emma, ma chère
Codou, Léonce, Alphonsine, Yvette, Minou, Abou, Eric,
Hamadou, Jean Paul, Aline, Genou, Charles, Cyrille, Martin, Waly, Amina,
Diouma, Ibou et j'en passe, pour votre soutien chaque fois que le besoin se
faisait sentir.
A toutes les familles du CRZ de Kolda, pour votre gentillesse
et largesse à mon égard. Mention spéciale à la
famille GUEYE, BADIANE et DIATTA. Gracias !!!
LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS
ANOVA : Analyse of Variance
CRZ : Centre de Recherches
Zootechniques de Kolda
DAPS : Division de l'Analyse, de la
Prévision et des Statistiques (Ministère de l'Agriculture, de la
Pisciculture et des Biocarburants)
ENSA : Ecole Nationale
Supérieure d'Agriculture de Thiès
FNRAA : Fonds National de Recherches
Agricoles et Agro-alimentaires
ISRA : Institut
Sénégalais de Recherches Agricoles
ITA : Institut des Technologies
Alimentaires
PAPEM : Point d'Appui de
Prévulgarisation et d'Expérimentation Multilocale
SNK : Student Newman Keuls (test de
comparaison de moyennes)
LISTE DES FIGURES
Figure 1 : De gauche à droite :
parcelle, inflorescence et grains de fonio
3
Figure 2 : Localisation des sites
d'expérimentation
8
Figure 3 : Répartition décadaire
de la pluviométrie au cours du cycle cultural à Sinthiou
Malème
9
Figure 4 : Répartition décadaire
de la pluviométrie au cours du cycle cultural à
Vélingara
9
Figure 5 : Répartition décadaire
de la pluviométrie au cours du cycle cultural à Kolda
10
Figure 6 : Répartition décadaire de la
pluviométrie au cours du cycle cultural à Séfa
10
Figure 7 : Evolution de la Hauteur de la
plante (HP) en cm en fonction de la fertilisation minérale à
Kolda
15
Figure 8 : longueur du racème (cm) du
fonio en fonction de la fertilisation organo minérale à Kolda
16
Figure 9 : Nombre de talle en fonction de la
fertilisation minérale chez le fonio à Kolda
17
Figure 10 : Hauteur (cm) de la plante en
fonction de la fertilisation minérale à 26 jas à
Vélingara
19
Figure 11 : Evolution de la Hauteur de la
plante (HP) en cm en fonction de la fertilisation minérale à
Sinthiou Malème
21
Figure 12 : longueur du racème (cm) du
fonio en fonction de la fertilisation organo minérale à
Sinthiou
21
Figure 13 : Plan de l'essai de la station de
Séfa
37
Figure 14 : Plan de l'essai de la station de
Kolda
37
Figure 15 : Plan de l'essai du PAPEM de
Vélingara
38
Figure 16 : Plan de l'essai de la station de
Sinthiou Malème
38
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1 : conduite de l'essai dans les
différentes localités
12
Tableau 2 : les différentes phases
phénologiques du fonio dans les différents sites
14
Tableau 3 : Résultats d'analyse de
variance sur les paramètres de croissance chez le fonio à
Kolda
14
Tableau 4 : Résultats d'analyse de
variance sur les paramètres de productivité chez le fonio
à Kolda
16
Tableau 5 : Moyenne de la biomasse
aérienne sèche à (kg/ha) en fonction de la fertilisation
minéral à Kolda
17
Tableau 6 : Moyenne du rendement en grains
(kg/ha) en fonction de la fertilisation minérale chez le fonio à
Kolda
18
Tableau 7 : Résultats d'analyse de
variance sur les paramètres de croissance chez le fonio à
Vélingara
18
Tableau 8 : Résultats d'analyse de
variance sur les paramètres de productivité chez le fonio
à Vélingara
19
Tableau 9 : Résultats d'analyse de
variance sur les paramètres de croissance chez le fonio à
Sinthiou
20
Tableau 10 : Résultats d'analyse de
variance sur la biomasse aérienne sèche, le rendement en grain et
ses composantes chez le fonio à Sinthiou
22
Tableau 11 : Comparaison des moyennes de la
biomasse aérienne sèche à Sinthiou Malème
22
Tableau 12 : Comparaison des moyennes du
rendement en grains (kg/ha) chez le fonio à Sinthiou Malème
23
Tableau 13 : Résultats d'analyse de
variance sur les paramètres de croissance chez le fonio à
Séfa
23
Tableau 14 : Résultats d'analyse de
variance sur la biomasse aérienne sèche, le rendement en grain et
ses composantes chez le fonio à Séfa
24
RESUME
Le fonio (Digitaria exilis Stapf) est l'une des plus
vieilles céréales d'Afrique de l'ouest. Au Sénégal,
il est essentiellement cultivé en Casamance et au Sénégal
Oriental et les rendements au champ restent très faibles. Le diagnostic
agronomique effectué en 2008 explique la faiblesse de ces rendements par
le caractère extensif des systèmes de culture. En effet, le semis
se fait à la volée, la récolte est manuelle et la
fertilisation est quasi inexistante dans ces parcelles paysannes. C'est ainsi
qu'une étude sur la fertilisation organo minérale du fonio a
été entreprise dans les stations de Séfa, Kolda,
Vélingara et Sinthiou Malème situées en Casamance et au
Sénégal Oriental, pour voir ses effets sur la croissance et le
rendement et proposer un plan de fumure. Pour ce faire, deux facteurs
(matière organique et engrais minéral) ont été
étudiés dans un dispositif en split plot, au niveau de chaque
site. Les résultats obtenus ont permis de montrer que la fertilisation
organo minérale n'a induit aucun effet sur les caractéristiques
phénologiques de la plante de fonio. Par contre, des différences
par rapport à la croissance et à la productivité de la
plante de fonio ont été notées entre les sites. Ainsi, les
sites de Séfa et Vélingara ont enregistrées les valeurs
les plus faibles, contrairement aux sites de Kolda et de Sinthiou. Ces
différences sont dues aux conditions d'installation des cultures dans
ces différents sites d'expérimentation. L'effet de l'interaction
engrais minéral°x°matière organique, ainsi que du
facteur matière organique, n'ont pas induit des effets significatifs sur
la hauteur de la plante et la production de biomasse. Cependant, pour
l'interaction de ces deux facteurs, des différences significatives ont
été notées sur la longueur du racème et le nombre
de talles par plante. Concernant le facteur engrais minéral, des effets
significatifs ont été notés sur la production de biomasse,
le rendement en grains et le nombre de talles. Les parcelles fertilisées
avec 100, 150 et 200 Kg/ha de NPK ont permis une augmentation de la biomasse
aérienne sèche par rapport aux parcelles non fertilisées.
Pour le rendement, les valeurs augmentent avec le niveau de fertilité
jusqu'à une certaine dose. En effet, les parcelles fertilisées
avec 50 et 100 kg/ha offrent un surplus de production en comparaison aux
parcelles non fertilisées. Mais, en passant de 100 à 150 et 200
kg/ha de NPK, la production reste constant et est sensiblement égale
à celle des parcelles fertilisées à la dose de 100 kg/ha.
Toutefois, en plus de ces résultats obtenus sur la fertilisation, des
travaux ultérieurs devront être menés pour une
amélioration des pratiques culturales, dans le but d'accroitre la
production.
Mots clés :
Fonio, Digitaria exilis Stapf, fertilisation organo
minérale, croissance, rendement, Casamance, Sénégal
Oriental.
Référence du
mémoire :
Kanfany G. (2009). Effets de la fertilisation organo
minérale sur la croissance et le rendement du fonio (Digitaria
exilis Stapf) en Casamance et au Sénégal Oriental.
Mémoire pour l'obtention du Diplôme d'Etudes Approfondies (DEA) en
Agronomie et Protection des cultures. Ecole Nationale Supérieure
d'Agriculture de Thiès (Sénégal), 45 pages.
TABLE DES MATIERES
PAR :
1
M. GHISLAIN KANFANY
1
INGÉNIEUR AGRONOME
1
DEVANT LE JURY COMPOSÉ DE :
1
I. INTRODUCTION
1
II. SYNTHÈSE BIBLIOGRAPHIQUE
2
2.1. Origine et répartition
3
2.2. Position Taxonomique
3
2.3. Caractères botaniques
3
2.4. Exigences édapho-climatiques
4
2.5. Les ennemis de la culture
4
2.6. Les techniques culturales
5
III. MATERIELS ET METHODES
7
3.1. Les sites expérimentaux
8
3.2. Matériel végétal
10
3.3. Facteurs étudiés et dispositif
expérimental
11
3.4. Conduite des essais
11
3.5. Les observations et mesures
12
3.6. Traitement et analyse des données
12
IV. RÉSULTATS ET DISCUSSION
13
4.1. Présentation des résultats
14
VI. CONCLUSION ET PERSPECTIVES
29
RÉFÉRENCES
BIBLIOGRAPHIQUES
32
ANNEXE
36
I. INTRODUCTION
Le fonio (Digitaria exilis Stapf) est une culture peu
connue des sénégalais et fait parfois office de
céréale de soudure dans le monde rural. Il est essentiellement
cultivé en Casamance et au Sénégal Oriental. Cependant, il
connait un regain d'intérêt dans les centres urbains mais
également dans la filière d'exportation à cause de ses
qualités gustatives et nutritives. Ses grains sont très riches en
méthionine et en Cystéine, deux acides aminés jouant un
rôle très important dans le métabolisme de l'organisme
humain, contrairement aux autres céréales. Il est
recommandé même aux personnes souffrant de diabète ou de
surpoids d'avoir un régime alimentaire à base de cette
céréale. Malgré cette situation, les rendements aux champs
restent très faibles variant de 200 à 700 kg/ha. Durant la
campagne 2007, le fonio n'a représenté que 1% de la production
céréalière nationale (DAPS, 2008). La production nationale
en 2008 était estimée à près de 4 430 tonnes
(DAPS, 2009) alors qu'il était prévu un objectif de production de
25 000 tonnes sur une superficie de 35 700 ha. Ces mêmes
objectifs ont été maintenus pour l'année 2009 par le
Ministère chargé de l'Agriculture.
Un diagnostic des systèmes de culture
réalisé par Kanfany (2008) a montré que cette faiblesse
des rendements est due principalement aux pratiques culturales à
caractère extensif. En effet, le semis se fait à la volée,
avec une absence notoire de fertilisation aussi bien organique que
minérale, la récolte et les opérations post récolte
sont essentiellement manuelles et occasionnent beaucoup de perte de grains.
C'est ainsi qu'un travail intitulé :
« Effets de la fertilisation organo minérale sur la croissance
et le rendement du fonio (Digitaria exilis Stapf) en Casamance et au
Sénégal Oriental » a été conduit dans les
différentes stations d'expérimentation de l'ISRA en Casamance et
au Sénégal Oriental. Il entre dans le cadre d'un projet
financé par le FNRAA et intitulé « Amélioration
de la productivité et valorisation du fonio (Digitaria exilis
Stapf) au
Sénégal ».
L'objectif de ce travail est d'étudier les effets de la
fertilisation organo minérale sur la croissance et le rendement du fonio
afin de déterminer une grille de décision pour le plan de fumure.
Il s'agira en particulier d'étudier les réponses à la
fertilisation organique et/ou minérale sur la croissance et la
productivité du fonio et d'esquisser un plan de fumure.
Le premier chapitre de ce travail présente une
synthèse de connaissances sur la culture du fonio. Le matériel et
les méthodes utilisés sont décrits dans le deuxième
chapitre. Enfin, les résultats obtenus sont présentés et
discutés dans le troisième chapitre. Une conclusion
générale et des recommandations formulées en guise de
perspectives de recherches sont présentées dans le dernier
chapitre.
II. SYNTHÈSE BIBLIOGRAPHIQUE
2.1. Origine et
répartition
Le fonio considéré comme l'une des plus vieilles
céréales d'Afrique serait originaire d'Egypte selon
Portères, cité par Guéye (2008). Son aire de culture se
situe entre les 8e et 14e parallèles nord, en
Afrique, du Sénégal au Lac Tchad. La Guinée Conakry est le
premier pays producteur (Vodouhe et al., 2003).
2.2. Position
Taxonomique
Le fonio cultivé (Digitaria exilis) est une
monocotylédone qui appartient à l'ordre des Glumales, à la
famille des Graminées, à la série des Panicoïdes,
à la tribu des Paniceae, au genre Digitaria et à
l'espèce exilis (
Figure 1).
2.3. Caractères
botaniques
C'est une petite plante herbacée annuelle, rampante, de
30 à 80 cm de haut (Badiane, 2006). Il présente un système
racinaire fasciculé. Le nombre de talles peut varier de 2 à 3
(Kanfany, 2008). L'inflorescence du fonio (
Figure 1 : De gauche à droite :
parcelle) est une panicule digitée (en forme de doigts) d'où
le terme de Digitaria. Elle porte 2 à 3 grappes filiformes
(Kanfany, 2008), appelés racèmes et de 15 cm de long portant des
graines minuscules (Mémento, 2002). Ces racèmes portent des
épillets qui sont pédicellés, c'est-à-dire munis de
pédicelles qui les relis à l'axe de l'inflorescence. Son chaume
(tige) est fin et creux, le plus souvent branché à la base avec
des talles porteuses de noeuds bruns et généralement visibles.
Figure 1 : De gauche
à droite : parcelle, inflorescence et grains de fonio
Les graines de fonio (
Figure 1) sont de petites
tailles, de forme ovoïde, avec un poids de 1 000 grains de l'ordre de
0,5 à 0,6 g (Fofana et Fall, 2004). Il est vêtu, et reste couvert
de glumes et de glumelles après battage. A maturité, le grain de
fonio change de couleur et devient marron (Diedhiou, 2008).
2.4. Exigences
édapho-climatiques
Caractéristiques du sol
Le fonio serait une plante peu exigeante quant à la
nature du sol. Toutes les terres lui conviennent (Kanfany, 2008) pourvu
qu'elles ne soient pas imperméables pour éviter l'asphyxie du
système racinaire. En effet, il peut être cultivé sur des
sols pauvres ou des sols à texture caillouteuse notamment au Sud du
Sénégal Oriental (Kanfany, 2008).
Les besoins en eau
Le fonio est une culture peu exigeante en eau. Il se
développe dès qu'il y a un minimum de pluie de 250 mm par an
(Mémento, 2002). Il supporte également des isohyètes de 2
000 mm d'eau selon Fofana et Fall (2004), lorsqu'il est cultivé sur un
sol perméable lui évitant l'asphyxie des racines.
La température
Le fonio supporte des températures
élevées durant le cycle cultural. La moyenne la plus favorable se
situe entre 27 et 30°C (Mémento, 2002). Les basses
températures seraient responsables d'une réduction du cycle.
La photopériode
Une étude menée sur la photopériode de 3
variétés par Aliero et Morakinyo (2005) a montré que la
photopériode est spécifique à chaque
variété. Ainsi, Il existe des variétés de jours
courts et des variétés insensibles à la longueur du
jour.
2.5. Les ennemis de la
culture
Les maladies fongiques
Seules l'helminthosporiose et la cercosporiose ont
été les deux maladies identifiées sur les
variétés de fonio cultivées d'après Vodouhe et
al. (2003).
Les insectes ravageurs
Les chenilles à la levée et les insectes suceurs
en début de grenaison, notamment avec les cantharides (Institut du
Sahel, 2001), posent beaucoup de problèmes dans les champs de fonio. Des
sauteriaux ont été également constatés dans les
parcelles de fonio (Kanfany, 2008).
Les mauvaises herbes
Les mauvaises herbes les plus fréquentes dans les
parcelles de fonio sont : Spermacocea ruelliae, Digitaria
horizontalis. D'autres adventices pérennes comme le Digitaria
ciliaris, Eleusine indica etc., se rencontrent dans les champs de fonio,
mais leur effet est moins important sur le rendement en grains d'après
Vodouhe et al. (2003).
2.6. Les techniques
culturales
Les variétés cultivées
Les variétés cultivées peuvent être
classées en trois types et se distinguent selon leur cycle. Ainsi on
a :
· les variétés précoces qui ont un
cycle court de plus ou moins 75 jours ;
· les variétés intermédiaires avec
un cycle de 90 jours ;
· les variétés tardives qui ont un cycle de
plus de 120 jours.
Les variétés intermédiaires sont les plus
utilisées au détriment des variétés tardives
à cause de la réduction de la pluviométrie dans certaines
zones de production mais et surtout de la pression des cantharides (Kanfany,
2008), qui apparaissent en fin de saison des pluies et sucent les graines de
fonio.
Le système de culture
D'après Fall et al. (2005) le fonio intervient
souvent après la jachère ou la culture de l'arachide. Ce constat
a été confirmé par le diagnostic agronomique des pratiques
culturales mené par Kanfany (2008). En fait, le précédent
arachide occupe 63% des parcelles observées et la jachère vient
en deuxième position avec 19%. Des études menées par
Ndiaye et al. (2008) sur la rotation culturale
fonio/niébé ont montré que celui-ci était aussi
bénéfique. Elle diminue le taux d'inoculum de Macrophomina
phasseolina, champignon causant d'énormes dommages à la
culture du niébé dans le Sahel.
La préparation du sol
Le travail du sol pour la culture du fonio est superficiel. Il
consiste à un pseudo labour avec la charrue ou un grattage superficiel
avec la houe ou la daba (Fofana et Fall, 2004). Il s'effectue avant ou
après le semis (Diédhiou, 2008). En effet, la plupart des
producteurs font un semis direct sur l'herbe. C'est seulement après
qu'ils procèdent au travail du sol de la parcelle en désherbant
et en enfouissant en même temps les semences.
Semis
Le semis du fonio se fait essentiellement à la
volée à raison de 15 à 30 kg à l'hectare selon
Vodouhe et al. (2003). Les semences utilisées sont pour la
plupart d'origine personnelle (Diédhiou, 2008). Après le semis,
les producteurs procèdent au recouvrement superficiel des semences avec
des branches d'arbre ou à la daba. Pour le semis il est conseillé
d'utiliser les semences issues de la campagne précédente (USAID
et al., 2009).
Entretien
Le fonio et une culture qui fait l'objet de peu de soins
culturaux. Le désherbage nécessite une bonne connaissance de la
plante pour éviter sa confusion avec les autres adventices surtout le
Digitaria horizontalis qui lui ressemble beaucoup. La plupart des
producteurs effectuent un seul sarclage durant tout le cycle de
développement de la plante (Diédhiou, 2008). Sur le guide des
bonnes pratiques (2009), il est recommandé de sarcler à 30 puis
à 50 jours après le semis et éventuellement un
troisième au besoin.
Fertilisation et amendement
La fertilisation organique et minérale est quasi
absente dans les parcelles de fonio. Aucune étude n'a été
menée au Sénégal pour étudier l'effet de la
fertilisation organo minérale sur la productivité du fonio. Des
études menées en Guinée préconisent d'utiliser 75
kg/ha de superphosphate plus 25 kg/ha d'urée (Vodouhe et al.,
2003).
Protection phytosanitaire
Les parcelles de fonio ne font l'objet d'aucune protection
phytosanitaire. Les travaux de Kanfany (2008) dans les principales zones de
production au Sénégal l'ont confirmé. Ses enveloppes
épaisses et fortement adhérentes à la graine pourraient
expliquer cette protection naturelle.
Maturité, récolte et rendement
Les signes de maturité sont la décoloration et
le début de verse. Les producteurs attendent en moyenne 3 à 4
jours après le début de la verse (Kanfany, 2008) avant de
procéder à la récolte. Cette dernière s'effectue
à l'aide d'une faucille. Les rendements au champ sont très
faibles variant entre 200 et 700 kg/ha (Badiane, 2006).
III. MATERIELS ET METHODES
3.1. Les sites
expérimentaux
L'essai a été implanté durant l'hivernage
2009 dans 4 sites (Stations et PAPEM de l'ISRA/CRZ de Kolda) que sont :
Sinthiou Malème situé au Sénégal Oriental,
Vélingara et Kolda en Haute Casamance et Séfa dans la Moyenne
Casamance (
Figure 2).
Figure 2 : Localisation des sites
d'expérimentation
La station de Sinthiou Malème se trouve au Nord du
Sénégal Oriental, dans la région de Tambacounda, dans la
communauté rurale de Sinthiou Malème. Le sol de la station est de
type ferrugineux tropical. Au cours de la période
d'expérimentation, au niveau de cette station (du 19 juillet au 10
octobre), le cumul pluviométrique enregistré était de
977,9 mm (
Figure 3).
Le PAPEM de Vélingara est situé en Haute
Casamance, à quelques Kilomètres du département de
Vélingara. C'est un site qui est caractérisé par des sols
ferrugineux tropicaux. Durant le cycle cultural, la pluviométrie
enregistrée était de 909,1 mm. Des quantités importantes
d'eau ont été enregistrées entre le mois d'août et
le début du mois de septembre, permettant ainsi un bon
développement végétatif de la culture du fonio. (
Figure 4).
La station de Kolda est située à 4 km de la
ville de Kolda. Le sol est de type ferrugineux tropical lessivé. Au
niveau de cette station, l'expérimentation s'est déroulée
du mois de juillet au mois de septembre (07 juillet au 30 septembre). Le cumul
pluviométrique enregistré était de 902,6 mm. Les plus
grandes quantités ont été reçues durant la
dernière décade du mois d'août (6ème
décade), correspondant à la phase végétative des
plants de fonio (
Figure 5).
Pour la station de Séfa, elle est située au
kilomètre 5 de la route de Séfa-Diaroumé et à 17 km
au Nord de Sédhiou dans l'arrondissement de Djendé. Au niveau du
site expérimental, le sol est de type ferrugineux tropical
lessivé, avec de l'argile et une légère pente. Durant tout
le cycle cultural, la pluviométrie enregistrée éatit de
781,8 mm, avec les quantitées les plus elevées au début du
mois de septembre (4ème décade). Il faut
également noter que durant la phase d'installation de l'essai,
correspondant à la première décade, l'intensité de
la pluviométrie était assez importante (
Figure 6). Cette période coincide avec la
phase d'application de l'engrais minéral.
Figure
3 : Répartition décadaire de la pluviométrie au cours
du cycle cultural à Sinthiou Malème
Figure
4 : Répartition décadaire de la pluviométrie au cours
du cycle cultural à Vélingara
.
Figure
5 : Répartition décadaire de la pluviométrie au cours
du cycle cultural à Kolda
Figure 6 : Répartition
décadaire de la pluviométrie au cours du cycle cultural à
Séfa
3.2. Matériel
végétal
Le matériel végétal utilisé est un
cultivar local caractérisé par un cycle intermédiaire de
75 à 90 jours et un rendement grain supérieur à 1,2 tonne
à l'hectare en condition de station. Il a été obtenu du
test de cultivars effectué par le service de Sélection du CRZ de
Kolda, durant la campagne précédente.
3.3. Facteurs
étudiés et dispositif expérimental
Deux facteurs ont été
étudiés : la matière organique (M) et l'engrais
minéral (E).
· Le facteur "Matière organique" avait 02
niveaux : M1 (0 tonne/ha de fumier d'étable) et M2 (2 tonnes/ha de
fumier d'étable).
· le facteur "Engrais minéral" de type 15-15-15,
avait 05 niveaux : E1 (0 kg/ha NPK), E2 (50 kg/ha NPK), E3 (100 kg/ha
NPK), E4 (150 kg/ha NPK) et E5 (200 kg/ha NPK).
Ces deux facteurs ont été étudiés
dans un dispositif expérimental en split plot (blocs aléatoires
complets avec parcelles divisées) avec 04 répétitions. La
grande parcelle a abrité le facteur "Matière organique" et la
sous parcelle le facteur "Engrais minéral". La sous parcelle avait une
dimension de 2 m X 2 m. Des allées de 1,5 et 1 m ont été
respectivement dégagées entre les répétitions d'une
part et entre les sous parcelles dans une répétition d'autre
part. Les plans d'essai sont indiqués en Annexe.
3.4. Conduite des
essais
Le
tableau 1 résume la conduite de la culture
du fonio au niveau des différents sites. Les conditions
expérimentales étaient quasiment similaires pour l'ensemble des 4
sites. Les parcelles étaient en jachères dans les
différents sites, sauf à Séfa où le
précédent cultural était l'arachide. Un labour avec un
tracteur a été effectué pour avoir un bon lit de semis et
optimiser les conditions de germination. Le plan de fumure a été
appliqué conformément aux niveaux des facteurs
étudiés. L'engrais minéral NPK (15-15-15) et le fumier
d'étable ont été épandus juste avant le semis. Il
n'y a pas d'application d'Urée dans les parcelles d'essai. La dose de
semis utilisée était de 30 kg/ha. Des sarclages manuels ont
été effectués durant le cycle cultural, en fonction du
niveau d'enherbement des parcelles. Pour la protection phytosanitaire des
insecticides (Furadan et Décis) ont été appliqués
dans les parcelles d'essai de Séfa et de Sinthiou Malème pour
limiter les attaques de termites, fourmis et insectes foreurs.
Tableau
1 : conduite de l'essai dans les différentes localités
Conduite de la culture
|
Séfa
|
|
Kolda
|
|
Vélingara
|
|
Sinthiou Malème
|
Précédent cultural
|
Arachide
|
|
Jachère a
|
|
Jachère b
|
|
Jachère a
|
Travail du sol
|
Labour avec un tracteur
|
|
Labour avec un tracteur
|
|
Labour avec un tracteur
|
|
Labour avec tracteur
|
Mode et Date de semis
|
A la volée le 06 août
|
|
A la volée le 07 juillet
|
|
A la volée le 10 juillet
|
|
A la volée le 19 juillet
|
Mode et Nombre de Sarclages
|
Manuel :19 et 43jas
|
|
Manuel : 19, 34 et 70jas
|
|
Manuel : 21jas
|
|
Manuel : 36, 51 et 63jas
|
Plan de fumure
|
NPK (15-15-15) et fumier 18 jours avant semis
|
|
NPK (15-15-15) et fumier juste avant semis
|
|
NPK (15-15-15) et fumier juste avant semis
|
|
NPK (15-15-15) et fumier juste avant semis
|
Traitement phytosanitaire
|
Avec du Furadan avant semis
|
|
Aucun traitement
|
|
Aucun traitement
|
|
Avec du Décis 21 et 41 jas
|
jas= jours après semis a = longue durée ;
b= courte durée
3.5. Les observations et
mesures
Observations phénologiques
Elles ont concerné la date de levée, la date de
floraison et la date de maturité. Pour cela, les observations ont
été effectuées tous les jours et chacun de ces stades a
été considéré comme effectif lorsque 50% des
plantes l'ont atteint.
Mesures agro morphologiques
Un suivi bimensuel a été effectué
à partir de la date de levée, sur 05 plantes choisies de
façon aléatoire. Il a porté sur la hauteur de la plante
(HP), le nombre de talles par plante (NTP) et la longueur moyenne du
racème (LR).
Analyse de la récolte
A la maturité, les composantes du rendement telles que
le nombre de racèmes par plante et le nombre de talles par plante ont
été déterminées. Le poids des gerbes
récoltées à l'état frais et sec a été
obtenu avec une balance de portée 15 kg et de graduation 50g.
Après battage par la méthode du foulage, les grains ont
été pesés avec une balance électronique d'une
précision d'un gramme. Cela a permis d'estimer le rendement en grains
à partir de la surface récoltée. Le poids des milles
grains a été déterminé à partir de 3
échantillons par parcelle.
3.6. Traitement et analyse
des données
Le traitement des données a été
effectué à l'aide du tableur Excel. L'analyse de la variance,
avec le logiciel GENSTAT, a été utilisée pour
étudier les différences entre les différents traitements.
En cas d'effet significatif au seuil de 5%, le test de Newman et Keuls a
été lancé pour le classement des moyennes.
IV. RÉSULTATS ET DISCUSSION
4.1. Présentation
des résultats
4.1.1. Comportement phénologique
L'amendement et/ou la fertilisation minérale n'ont pas
d'effet perceptible sur le cycle cultural. La levée a été
effective dans l'ensemble au 4e jour après semis (jas), sauf
à Kolda où elle est intervenue 7 jas (
Tableau 2). S'agissant de la floraison, elle est
apparue environ 49 jours après levée. Les grains sont
arrivés à maturité aux alentours de 80 jours après
le semis.
Tableau
2 : les différentes phases phénologiques du
fonio dans les différents sites
Zone agro écologique
|
Phases phénologiques
|
Levée (jas)
|
Floraison (jal)
|
Maturité (jas)
|
Séfa
|
4
|
47
|
77
|
Kolda
|
7
|
51
|
83
|
Vélingara
|
4
|
50
|
80
|
Sinthiou Malème
|
4
|
48
|
78
|
Moyenne
|
5
|
49
|
80
|
jas= jours après semis, jal= jours après
levée
4.1.2. Effets de la fertilisation organo minérale
sur la croissance et le rendement du fonio
4.1.2.1. Station de recherche de Kolda
· Croissance des plantes
Tableau
3 : Résultats d'analyse de variance sur les
paramètres de croissance chez le fonio à Kolda
Paramètres de croissance
|
Interaction MO x EM
|
|
Matière Organique (MO)
|
|
Engrais Minéral (EM)
|
|
Moyenne
|
|
CV (%)
|
Probabilité
|
TS
|
|
Probabilité
|
TS
|
|
Probabilité
|
TS
|
|
|
HP 15jas
|
0,431
|
ns
|
|
0,362
|
ns
|
|
< 0,001
|
***
|
|
-
|
|
22,4
|
HP 34jas
|
0,994
|
ns
|
|
0,695
|
ns
|
|
0,002
|
**
|
|
-
|
|
14,4
|
HP 48jas
|
0,678
|
ns
|
|
0,202
|
ns
|
|
0,020
|
*
|
|
-
|
|
12,9
|
HP 62jas
|
0,282
|
ns
|
|
0,801
|
ns
|
|
0,385
|
ns
|
|
93,5 cm
|
|
6,1
|
LR
|
0,019
|
*
|
|
0,861
|
ns
|
|
0,056
|
Ns
|
|
-
|
|
7,1
|
HP= hauteur de la plante, LR= longueur racème, jas=
jours après semis, *, ** et *** = significatifs aux seuils de 5, 1, et
0,1% d'après le test de Student Newman-Keuls; ns = non
significatif au seuil de 5% ; TS = test de signification, CV= coefficient
de variation
Les résultats de l'analyse de variance sur les
paramètres de croissance chez le fonio à Kolda sont
présentés dans le
tableau 3. L'analyse statistique n'a pas mis en
évidence un effet significatif de l'interaction entre les deux facteurs
et le facteur matière organique pris individuellement sur la hauteur des
plants de fonio. Par contre, la hauteur des plants varient en fonction de la
dose d'engrais minéral appliqué quel que soit la date de mesure,
à l'exception de la hauteur maximale. En effet à cette date, la
taille des plants de fonio tournait autour de 93,5 cm. Pour la longueur du
racème, elle varie seulement en fonction de l'interaction entre les deux
facteurs.
La variation de la taille des plantes en fonction de la dose
d'engrais minéral appliqué à permis de tracer la
Figure 7. On constate que quelle soit la date de
mesure considérée, la taille des plantes de fonio augmente avec
le niveau de fertilité. Les parcelles fertilisées avec la dose de
200 kg/ha ont présenté les plantes les plus
développées tandis que celles des parcelles non
fertilisées sont les moins développées.
Par ailleurs, le test de comparaison des différences
induites par l'interaction engrais minéral x matière
organique sur la longueur du racème a permis de distinguer trois groupes
(
Figure 8). En effet, la longueur du racème
des parcelles fertilisées avec 100 kg/ha de NPK seulement sont les plus
faibles, alors que celui des parcelles fertilisées avec 50 kg/ha de NPK
seulement aussi ont été les plus élevées. Les
longueurs de racème des autres parcelles ont atteint des valeurs
intermédiaires.
Figure 7 : Evolution de la Hauteur de la plante
(HP) en cm en fonction de la fertilisation minérale à Kolda
Figure
8 : longueur du racème (cm) du fonio en fonction de la
fertilisation organo minérale à Kolda
· La biomasse aérienne sèche,
le rendement grain et ses composantes
Tableau 4 : Résultats
d'analyse de variance sur les paramètres de productivité chez le
fonio à Kolda
Paramètres de productivité
|
Interaction MO x EM
|
|
Matière Organique (MO)
|
|
Engrais Minéral (EM)
|
|
Moyenne
|
|
CV (%)
|
Probabilité
|
TS
|
|
Probabilité
|
TS
|
|
Probabilité
|
TS
|
|
|
Biomasse aérienne
|
0,488
|
ns
|
|
0,709
|
ns
|
|
< 0,001
|
***
|
|
-
|
|
20,7
|
Rendement grain
|
0,583
|
ns
|
|
0,499
|
ns
|
|
0,234
|
ns
|
|
1496 kg/ha
|
|
19,7
|
Nombre de talles
|
0,334
|
ns
|
|
0,128
|
ns
|
|
< 0,001
|
***
|
|
-
|
|
23,7
|
Nombre de racèmes
|
0,920
|
ns
|
|
0,109
|
ns
|
|
0,334
|
ns
|
|
3
|
|
8,6
|
Poids de 1000 grains
|
0,940
|
ns
|
|
1,00
|
ns
|
|
0,895
|
ns
|
|
0,6 g
|
|
8,6
|
jas= jours après semis, *** = significatifs aux seuils
de 0,1% d'après le test de Student Newman-Keuls; ns = non
significatif au seuil de 5% ; TS = test de signification. CV= coefficient
de variation
Le
tableau 4
présente les résultats de l'analyse de variance sur la biomasse
aérienne sèche, le rendement en grains, le nombre de talles et de
racème par plante et le poids de 1 000 grains. Ces
différents paramètres ne varient pas en fonction de l'interaction
entre la matière organique et l'engrais minéral, de même
qu'en fonction de la dose de fumier d'étable appliquée dans la
parcelle. Par contre, des différences très hautement
significatives de la biomasse aérienne sèche et du nombre de
talles par plante en fonction du niveau de fertilisé sont notées.
Le nombre moyen de racème est sensiblement égal à 3 avec
une production en moyenne de 1 500 kg/ha, quel que soit le plan de fumure
appliqué. La grosseur des grains n'a pas été
influencée par les différents traitements et le poids de
1 000 grains est de 0,6 gramme.
Tableau 5 : Moyenne de la biomasse
aérienne sèche à (kg/ha) en fonction de la fertilisation
minéral à Kolda
Engrais Minéral (kg/ha de NPK)
|
Biomasse aérienne sèche
|
Moyenne (kg/ha)
|
Variation relative(%)
|
0
|
4842a
|
-
|
50
|
6181ab
|
28
|
100
|
6677bc
|
38
|
150
|
7574bc
|
56
|
200
|
8110c
|
68
|
Pour chaque ligne, les moyennes affectées des mêmes
lettres sont identiques au seuil de 5% (Newman et Keuls)
Pour la biomasse aérienne sèche, elle augmente
avec le niveau de fertilité. Les plantes de fonio dans les parcelles
fertilisées à la dose de 200 kg/ha ont entrainé une
augmentation de la biomasse aérienne sèche d'environ 68% en
moyenne en comparaison aux parcelles non fertilisées ni amendées (
Tableau 5).
Figure 9 : Nombre de talle en fonction de la
fertilisation minérale chez le fonio à Kolda
De même pour le nombre de talles par plante de fonio, il
augmente avec le niveau de fertilité. Le nombre de talles par plante a
été plus élevé chez les plantes des parcelles
fertilisées avec 200 kg/ha (5 talles/plante) par rapport aux plantes des
parcelles témoins non fertilisées (3 talles/plante).
Tableau 6 : Moyenne du rendement en grains
(kg/ha) en fonction de la fertilisation minérale chez le fonio à
Kolda
Engrais minéral (kg/ha de NPK)
|
Comparaison des moyennes du rendement en grains
|
Rendement (kg/ha)
|
Variation relative (%)
|
0
|
1283
|
-
|
50
|
1475
|
15
|
100
|
1589
|
24
|
150
|
1559
|
22
|
200
|
1577
|
23
|
Pour le rendement en grains, après analyse de variance
on n'a pas noté de différence entre les différents
traitements. Mais, du point de vue arithmétique, on peut dire que les
rendements en grains varient avec la dose de triple 15-15-15 appliquée
dans la parcelle. En effet, les plantes des parcelles fertilisées avec
du triple 15 à la dose de 100 kg/ha sont plus productives et permettent
d'avoir des plus values d'environ 24% par comparaison à la production
des parcelles non fertilisées (
Tableau 6). Au-delà de cette dose d'engrais
minéral (100 kg/ha), la production en grains reste constante.
4.1.2.2. PAPEM de Vélingara
· Croissance des plantes
Tableau 7 : Résultats d'analyse de
variance sur les paramètres de croissance chez le fonio à
Vélingara
Paramètres de croissance
|
Interaction MO x EM
|
|
Matière Organique (MO)
|
|
Engrais Minéral (EM)
|
|
Moyenne
|
|
CV (%)
|
Probabilité
|
TS
|
|
Probabilité
|
TS
|
|
Probabilité
|
TS
|
|
|
HP 26 jas
|
0,082
|
ns
|
|
0,147
|
ns
|
|
0,008
|
*
|
|
-
|
|
11,4
|
HP 41 jas
|
0,480
|
ns
|
|
0,175
|
ns
|
|
0,079
|
ns
|
|
40,5 cm
|
|
10,8
|
HP 61 jas
|
0,159
|
ns
|
|
0,793
|
ns
|
|
0,820
|
ns
|
|
95,6 cm
|
|
8,8
|
LR
|
0,673
|
ns
|
|
0,328
|
ns
|
|
0,805
|
ns
|
|
12,8 cm
|
|
13,2
|
HP= hauteur de la plante, LR= longueur racème , jas=
jours après semis, * = significatifs aux seuils de 5 d'après le
test de Student Newman-Keuls ; ns = non significatif au seuil de
5% ; TS = test de signification. CV= coefficient de variation
Le
tableau 7
présente les résultats de l'analyse de variance sur les
paramètres de croissance chez le fonio à Vélingara.
L'analyse de variance sur la variable hauteur de la plante n'a pas
montré de différence significative aussi bien pour l'interaction
engrais minéral x matière organique, que pour le
facteur matière organique, quelle que soit la date
considérée. Cependant, elle laisse apparaitre des hauteurs de
plantes de fonio différentes en fonction de la dose d'engrais
minéral appliqué à la première date de mesure (26
jours après semis). A la dernière mesure, c'est-à-dire
à 61 jours après le semis, la taille des plantes de fonio
tournait autour de 95,5 cm. Pour la longueur du racème, elle ne varie
pas en fonction des différents traitements. Les plantes de fonio avaient
des racèmes longs en moyenne de 13 cm, quel que soit le plan de fumure
appliqué dans la parcelle.
Figure
10 : Hauteur (cm) de la plante en fonction de la
fertilisation minérale à 26 jas à Vélingara
A 26 jours après le semis, la taille des plantes de
fonio augmente avec le niveau de fertilité. Les plantes des parcelles
fertilisées avec 150 ou 200 kg/ha étaient plus
développées par rapport aux plantes des parcelles non
fertilisées (
Figure 10). Les plantes des autres parcelles ont
atteint des hauteurs intermédiaires.
· La biomasse aérienne sèche,
le rendement grain et ses composantes
Tableau 8 : Résultats d'analyse de
variance sur les paramètres de productivité chez le fonio
à Vélingara
Paramètres de productivité
|
Interaction MO x EM
|
|
Matière Organique (MO)
|
|
Engrais Minéral (EM)
|
|
Moyenne
|
|
CV (%)
|
Probabilité
|
TS
|
|
Probabilité
|
TS
|
|
Probabilité
|
TS
|
|
|
Biomasse aérienne
|
0,648
|
ns
|
|
0,387
|
ns
|
|
0,399
|
ns
|
|
4106 kg/ha
|
|
24,9
|
Rendement grain
|
0,168
|
ns
|
|
0,320
|
ns
|
|
0,214
|
ns
|
|
1282 kg/ha
|
|
20,1
|
Nombre de talles
|
0,422
|
ns
|
|
0,420
|
ns
|
|
0,730
|
ns
|
|
4
|
|
13,4
|
Nombre de racèmes
|
0,592
|
ns
|
|
0,495
|
ns
|
|
0,310
|
ns
|
|
3
|
|
8,0
|
Poids de 1000 grains
|
0,931
|
ns
|
|
0,761
|
ns
|
|
0,054
|
ns
|
|
0,6 g
|
|
7,7
|
jas= jours après semis, ns = non significatif
au seuil de 5% ; TS = test de signification. CV= coefficient de
variation
A Vélingara, les résultats de l'analyse de
variance sur la biomasse aérienne sèche, le rendement en grains,
le nombre de racèmes et de talles par plante ainsi que le poids de
1 000 grains sont présentés dans le
tableau 8. Ces différents paramètres
ne varient pas en fonction de la fertilisation organique et/ou minérale.
Les plantes de fonio ont produit en moyenne 4 106 kg/ha de biomasse
aérienne sèche avec un rendement en grains de 1 281 kg/ha.
Le nombre moyen de racèmes et de talles par plante étaient
respectivement égal à 3 et 4, quel que soit la fumure
apportée à la parcelle. Les grains avaient les mêmes
calibres avec un poids de 1 000 grains de l'ordre de 0,6 gramme.
4.1.2.3. Station de recherche de Sinthiou
Malème
· Croissance des plantes
Le
tableau 9 présente les résultats de
l'analyse de variance sur la hauteur chez le fonio dans la station de Sinthiou
Malème. Pour la hauteur des plants de fonio, elle n'a pas variée
en fonction l'interaction entre la matière organique et l'engrais
minéral, ainsi qu'en fonction de la quantité de matière
organique apportée dans la parcelle. Cependant en appliquant seulement
l'engrais minéral dans les parcelles de fonio, on constate que la taille
des plantes varie avec la dose appliquée quelle soit la date de mesure,
à l'exception des valeurs de la hauteur des plantes à la
dernière date de mesure (60 jas). A cette date, la taille moyenne des
plantes était d'environ 95 cm.
Tableau 9 : Résultats d'analyse de
variance sur les paramètres de croissance chez le fonio à
Sinthiou
Paramètres de croissance
|
Interaction MO x EM
|
|
Matière Organique (MO)
|
|
Engrais Minéral (EM)
|
|
Moyenne (cm)
|
|
CV (%)
|
Probabilité
|
TS
|
|
Probabilité
|
TS
|
|
Probabilité
|
TS
|
|
|
HP 35 jas
|
0,947
|
ns
|
|
0,108
|
ns
|
|
< 0,001
|
***
|
|
24,0
|
|
11,9
|
HP 52 jas
|
0,874
|
ns
|
|
0,212
|
ns
|
|
0,015
|
*
|
|
48,2
|
|
14,9
|
HP 60 jas
|
0,548
|
ns
|
|
0,617
|
ns
|
|
0,107
|
ns
|
|
95,4
|
|
7,8
|
LR
|
0,040
|
*
|
|
0,069
|
ns
|
|
0,703
|
ns
|
|
13,2
|
|
4,5
|
HP= hauteur de la plante, LR= longueur du racème, jas=
jours après semis, *, et *** = significatifs aux seuils de 5 et
0,1% d'après le test de Student Newman-Keuls (ou test SNK) ;
ns = non significatif au seuil de 5% ; TS = test de
signification, CV= coefficient de variation
La
figure 11 nous
présente l'évolution de la hauteur des plantes de fonio durant le
cycle cultural. On constate que la taille des plantes augmente avec le niveau
de fertilité et quelle que soit la date de mesure
considérée, les parcelles fertilisées avec la dose de 200
kg/ha sont les plus développées par comparaison aux plantes des
parcelles non fertilisées.
Figure
11 : Evolution de la Hauteur de la plante (HP) en cm en fonction de la
fertilisation minérale à Sinthiou Malème
En ce qui concerne la longueur du racème, même si
l'analyse de variance montre une différence significative en fonction de
l'interaction entre les deux facteurs étudiés, du point de vue
arithmétique elle est la même pour toutes les parcelles. En effet,
la longueur du racème des plantes de fonio a varié de 13 cm
à 14 cm.
Figure 12 : longueur du racème (cm) du
fonio en fonction de la fertilisation organo minérale à
Sinthiou
· La biomasse aérienne sèche,
le rendement grain et ses composantes
Les données du
tableau 10 représentent les
résultats de l'analyse de variance sur la biomasse aérienne
sèche, le rendement en grains, le nombre de talles et de racèmes
par plante et le poids de 1 000 grains. Ces paramètres n'ont pas
varié en fonction de l'interaction entre les deux facteurs
étudiés et en fonction de la quantité de fumier
d'étable épandue dans la parcelle. Par contre, la production de
biomasse aérienne sèche varie avec la dose de NPK apportée
dans la parcelle. Les plantes avaient en moyenne 4 talles et 3 racèmes
avec un poids de 1 000 grains d'environ 0,6 gramme. Le rendement moyen en
fonio paddy a été de 1 882 kg/ha.
Tableau 10 : Résultats d'analyse de
variance sur la biomasse aérienne sèche, le rendement en grain et
ses composantes chez le fonio à Sinthiou
Paramètres de productivité
|
Interaction MO x EM
|
|
Matière Organique (MO)
|
|
Engrais Minéral (EM)
|
|
Moyenne
|
|
CV (%)
|
Probabilité
|
TS
|
|
Probabilité
|
TS
|
|
Probabilité
|
TS
|
|
|
Biomasse aérienne
|
0,085
|
ns
|
|
0,977
|
ns
|
|
0,001
|
**
|
|
-
|
|
18,8
|
Rendement grain
|
0,844
|
ns
|
|
0,937
|
ns
|
|
0,098
|
ns
|
|
1882 kg/ha
|
|
11,9
|
Nombre de talles
|
0,053
|
ns
|
|
0,141
|
ns
|
|
0,788
|
ns
|
|
4
|
|
9,7
|
Nombre de racèmes
|
0,564
|
ns
|
|
0,462
|
ns
|
|
0,064
|
ns
|
|
3
|
|
11,4
|
Poids de 1000 grains
|
0,543
|
ns
|
|
0,141
|
ns
|
|
0,332
|
ns
|
|
0,6 g
|
|
7,3
|
** = significatif au seuil de 1% ; ns = non significatif
au seuil de 5% ; TS = test de signification, CV= coefficient de
variation
Les résultats du test de comparaison des moyennes de la
biomasse aérienne sont présentés dans le
tableau 11 et permet de distinguer deux groupes.
Cette production de biomasse a augmenté de manière
linéaire en fonction de la dose d'engrais minérale épandue
dans la parcelle. Les plantes des parcelles non fertilisées ont produit
8 236 kg/ha de biomasse aérienne sèche, tandis que chez les
plantes des parcelles fertilisées avec 200 kg/ha la production de
biomasse aérienne sèche a été de 11 975 kg/ha.
Tableau 11 : Comparaison des moyennes de la
biomasse aérienne sèche à Sinthiou Malème
Engrais Minéral (kg/ha de NPK)
|
Comparaison des moyennes de la biomasse aérienne
|
Moyenne (kg/ha)
|
Variation relative(%)
|
0
|
8 236 a
|
-
|
50
|
8 940 a
|
9
|
100
|
11 385 b
|
38
|
150
|
11 658 b
|
42
|
200
|
11 975 b
|
45
|
Du point de vue statistique, le
rendement des différentes parcelles est le même. Mais en prenant
seulement en compte la fertilisation minérale on peut dire, du point de
vue arithmétique, que les valeurs du rendement se différencient
et que la production augmente avec la dose d'engrais appliquée dans la
parcelle. Les plantes de fonio dans les parcelles fertilisées avec au
moins 150 kg/ha ont entrainé une augmentation de la production en grains
d'environ 16% en moyenne par comparaison aux plantes des parcelles non
fertilisées.
Tableau 12 : Comparaison des moyennes du
rendement en grains (kg/ha) chez le fonio à Sinthiou Malème
Engrais minéral (kg/ha de NPK)
|
Comparaison des moyennes du rendement en grain
|
Rendement (kg/ha)
|
Variation relative (%)
|
0
|
1 725
|
-
|
50
|
1 825
|
6
|
100
|
1 864
|
8
|
150
|
1 998
|
16
|
200
|
1 999
|
16
|
Pour chaque ligne, les moyennes affectées des
mêmes lettres sont identiques au seuil de 5% (Newman et Keuls)
4.1.2.3. Station de recherche de Séfa
· Croissance des plantes
A Séfa, les résultats de l'analyse de variance
présentés dans le
tableau 13 montrent que
la croissance des plantes n'est pas influencée par le plan de fumure
appliqué dans la parcelle. La hauteur des plantes de fonio à
maturité est de 77,82 cm avec des racèmes longs de 13 cm.
Tableau
13 : Résultats d'analyse de variance sur les paramètres de
croissance chez le fonio à Séfa
Paramètres de croissance
|
Interaction MO x EM
|
|
Matière Organique (MO)
|
|
Engrais Minéral (EM)
|
|
Moyenne (cm)
|
|
CV (%)
|
Probabilité
|
TS
|
|
Probabilité
|
TS
|
|
Probabilité
|
TS
|
|
|
HP 32 jas
|
0,286
|
ns
|
|
0,172
|
ns
|
|
0,707
|
ns
|
|
16,81
|
|
14,7
|
HP 52 jas
|
0,776
|
ns
|
|
0,385
|
ns
|
|
0,272
|
ns
|
|
61,93
|
|
07,8
|
HP 68 jas
|
0,897
|
ns
|
|
0,753
|
ns
|
|
0,644
|
ns
|
|
77,82
|
|
11,4
|
LR
|
0,613
|
ns
|
|
0,458
|
ns
|
|
0,889
|
ns
|
|
12,8 cm
|
|
8,6
|
HP= hauteur de la plante, LR= longueur racème, jas=
jours après semis, ns = non significatif au seuil de 5% ;
TS = test de signification, CV= coefficient de variation
· La biomasse aérienne sèche,
le rendement grain et ses composantes
Les résultats obtenus après une analyse
révèlent que ces différents paramètres ne sont pas
influencés par la fertilisation organique et/ou minérale (
Tableau 14). Les plantes ont produit 4 339
kg/ha de biomasse aérienne sèche avec une production en grains de
fonio paddy de 1 123 kg/ha. Chaque plante avait en moyenne 2 talles et 2
racèmes. Le calibre des grains n'a pas été
influencé par les différents traitements et le poids de
1 000 grains était de 0,6 gramme.
Tableau 14 : Résultats d'analyse de
variance sur la biomasse aérienne sèche, le rendement en grain et
ses composantes chez le fonio à Séfa
Paramètres de productivité
|
Interaction MO x EM
|
|
Matière Organique (MO)
|
|
Engrais Minéral (EM)
|
|
Moyenne
|
|
CV (%)
|
Probabilité
|
TS
|
|
Probabilité
|
TS
|
|
Probabilité
|
TS
|
|
|
Biomasse aérienne
|
0,848
|
ns
|
|
0,638
|
ns
|
|
0,809
|
ns
|
|
4339 kg/ha
|
|
56,5
|
Rendement grain
|
0,407
|
ns
|
|
0,080
|
ns
|
|
0,775
|
ns
|
|
1123 kg/ha
|
|
18,6
|
Nombre de talles
|
0,061
|
ns
|
|
0,827
|
ns
|
|
0,912
|
ns
|
|
2
|
|
36,4
|
Nombre de racèmes
|
0,418
|
ns
|
|
1,00
|
ns
|
|
0,990
|
ns
|
|
2
|
|
11,9
|
Poids de 1000 grains
|
0,621
|
ns
|
|
0,638
|
ns
|
|
0,053
|
ns
|
|
0,6 g
|
|
6,2
|
jas= jours après semis, ns = non significatif
au seuil de 5% ; TS = test de signification. CV= coefficient de
variation4.2. Discussion des résultats
Cette expérimentation a permis de mettre en
évidence les effets de la fertilisation organo minérale chez le
fonio sur les paramètres de croissance, de production de biomasse
aérienne sèche, de rendement en grains et ses composantes au
niveau des quatre stations de recherche du CRZ de Kolda.
Pendant la période d'expérimentation, les
conditions climatiques dans les quatre sites ont été globalement
satisfaisantes (977,9 ; 909,1 ; 902,6 et 781,8 mm, respectivement à
Sinthiou Malème, Vélingara, Kolda et Séfa). En effet, la
pluviométrie enregistrée, a été bien
répartie. D'ailleurs, elle coïncide avec la fourchette de 250
à 1500 mm définie dans le Mémento de l'agronome (2002)
comme favorisant un développement optimal de la plante de fonio.
Toutefois, une légère pente associée à une forte
pluviométrie durant la période d'application du fumier et des
engrais minéraux au niveau de la station de Séfa entrainant un
phénomène d'hydromorphie temporaire et le niveau d'enherbement
très élevé à Vélingara semblent annihiler
l'effet de la fertilisation organique et/ou minérale sur la croissance
et le rendement du fonio, dans ces deux sites.
En outre, le suivi de l'état phytosanitaire
effectué durant toute la période d'expérimentation et une
bonne conduite de la culture ont contribué à assurer des
conditions optimales de développement au cours de l'essai. En effet, des
traitements phytosanitaires ainsi que des sarclages ont été
effectuées, en cas de besoin. Cependant, il faut noter qu'à
Vélingara, malgré le niveau d'enherbement très
élevé, un seul sarclage a été effectué.
A partir des observations effectuées sur la
phénologie de cette plante, il a été noté que la
levée est effective vers le 4ème jour après le
semis, à l'exception de la station de recherche de Kolda. Au niveau de
cette station la levée est intervenue une semaine après le semis.
Cette situation peut s'expliquer par les conditions de semis. En effet, le
semis s'est fait en condition sèche. Ces résultats viennent
confirmer ceux de Fofana et Fall (2005) et le Mémento de l'agronome
(2002) qui ont rapporté que la germination des grains de fonio avec un
bon lit de semis et en condition humide a lieu entre 3 et 4 jours après
le semis. La variété utilisée a un cycle
intermédiaire variant entre 75 et 90 jours. La floraison est intervenue
vers le 49e jour après la levée et la maturité
à 80 jours après le semis. Ces résultats corroborent avec
ceux du test de ce cultivar effectué en 2008, au niveau de la station de
Kolda, par Fofana (2008).
Les résultats ont montré des différences
significatives entre les différents sites. Ceux de Séfa et de
Vélingara ont présenté les valeurs de croissance et de
productivité les plus faibles, contrairement à la station de
Kolda et de Sinthiou qui ont enregistré les meilleures performances.
Cette situation peut être due aux conditions d'installation des cultures.
En effet, à Vélingara les parcelles
étaient très enherbées. Malgré ce niveau
d'enherbement très élevé, l'essai à fait l'objet
d'un seul sarclage à 21 jours après le semis. Ce nombre de
sarclages effectué est très minime par rapport aux
recommandations formulées sur le guide des bonnes pratiques (2009) pour
éviter le phénomène de compétition du fonio avec
les adventices. En effet, il est préconisé jusqu'à 3
désherbages en cas d'enherbement excessif. De plus, Gros (1979) souligne
que les engrais minéraux n'ont leur efficacité maximum que dans
les terres propres. En début de cycle la compétition avec les
adventices étant moins rude en plus du sarclage effectué, les
parcelles ayant bénéficiées d'un apport d'engrais peuvent
les valorisées pour leur croissance (la hauteur de la plante de fonio
est de 95,85 cm). Ce qui explique que la croissance des plants de fonio n'a pas
été affectée. Mais au-delà d'un certain temps, les
adventices entrent en compétition avec les plants de fonio, affectant
ainsi le rendement en grains (1282 kg/ha).
Au niveau de la station de Séfa les valeurs des
paramètres de croissance et de productivité ont été
les plus faibles. En effet, la hauteur des plantes a tournée autour de
77,8 cm, la biomasse aérienne produite est égale à 4339
kg/ha et le rendement est de 1123 kg/ha. C'est une situation qui est tout
à fait compréhensible et qui s'explique par les conditions
pédologiques du site d'expérimentation. En effet, c'est une pente
qui a été mal apprécié. Il est même
indiqué sur l'analyse des systèmes de culture à base de
fonio effectué par Diedhiou (2008) que le fonio est semé sur
toutes les terres sauf sur les terrains en pente ou hydromorphes. De plus, la
date d'application des engrais coïncide avec une période de forte
pluviométrie. Dans ces conditions, on assiste à des pertes
d'éléments minéraux par les eaux de drainage et par
lixiviation et les sols sont mal drainés et engorgés de
façon temporaire. Les conséquences qui en résultent sont
une réduction de l'aération et de la teneur en oxygène,
empêchant ainsi les racines de respirer correctement et une diminution de
la plupart des activités biologiques du sol (FAO, 1987). De plus,
l'engorgement entraîne la déninitrification des nitrates.
L'ensemble de ces phénomènes aboutit, pour une terre arable
normale, à la médiocrité de l'implantation de la culture
du fonio dans cette station, ainsi qu'à une réduction de sa
croissance et sa productivité, parce que les éléments
fertilisants sont mal absorbés en anaérobiose.
A Kolda et Sinthiou Malème, on n'a obtenu les
meilleures performances. Au niveau de ces deux sites les conditions
d'installation de la culture été bonnes, du coup les plantes ont
valorisé l'apport d'engrais. Ainsi la hauteur des plantes était
de 93,55 et 95,43 cm, respectivement à Kolda et Sinthiou Malème.
Ces valeurs sont supérieures à celles citées par le
Mémento de l'agronome (2002). En effet, la hauteur de la plante, sans
apport d'engrais ou de fumier est égale à environ 75 cm et est
sensiblement égale à la hauteur des plantes de fonio au niveau de
la station de Séfa. Donc, on serait tenté de dire que la
fertilisation organo minérale a influencée la hauteur de la
plante de fonio. La biomasse obtenue était de 6677 et 10 439 kg/ha,
avec des plus values de 62,6 et 154,2% par rapport à la station de
Séfa, respectivement à Kolda et Sinthiou Malème.
Le rendement obtenu était de 1497 et 1882 kg/ha
à Kolda et Sinthiou Malème. Le test de cultivar local
effectué par Fofana (2008) à permis de mettre en évidence
les performances de ce cultivar, sans un apport d'engrais. En effet, les
résultats obtenus durant ce test ont montré que le rendement de
ce cultivar a tourné autour de 1, 2 tonnes/ha, une valeur qui est
inférieure aux rendements obtenus dans les sites de Kolda et de
Sinthiou. On obtient une augmentation du rendement de 33 et 67%, respectivement
à Kolda et Sinthiou, par rapport au site de Séfa. On peut ainsi
dire que l'apport d'engrais a été valorisé par les plantes
au niveau de ces deux sites, contrairement à ceux de Séfa et
Vélingara.
Pour la grosseur des grains, aucun effet des différents
facteurs étudiés n'a été noté. Le poids de
1000 grains était de 0,6 g et correspond bien à la valeur
citée par Vodouhe et al. (2003).
Le facteur engrais minéral a induit des
différences significatives sur la production de biomasse aérienne
sèche, le rendement grains et le nombre de talles par plante, en prenant
en compte les sites de Kolda et Sinthiou Malème. La production de
biomasse aérienne sèche augmente avec le niveau de
fertilité minéral. Elle à atteint le maximum avec une dose
de 150 kg/ha de NPK. Pour le nombre de talles par plante, les parcelles
fertilisées ont présenté un nombre plus
élevées. Donc, le nombre de talles augmente avec la fertilisation
minérale. L'effet de l'engrais minéral sur le rendement a
révélé que le rendement optimum est atteint avec la dose
de 100 kg/ha. En effet, on remarque une nette amélioration de la
production, avec un surplus pouvant aller jusqu'à 19% par rapport aux
parcelles non fertilisées. Au-delà de cette dose, on constate que
le surplus d'engrais minéral n'est pas valorisé par les plantes.
C'est un phénomène de consommation de luxe. Des études sur
la fertilisation menée par la FAO (1987) ont révélé
même qu'une dose très importante d'engrais minérale
pourrait avoir des effets dépressifs sur la production et augmenter les
charges de production. La dose à recommander doit être
correctement évaluée pour se situer à l'optimum
économique. Il existe en effet, selon la FAO (1987), si l'on observe
l'évolution du rendement en fonction de la dose d'élément
fertilisant apportée, un seuil technique au-delà duquel le
rendement diminue par effet de toxicité (surdose) et un seuil
économique, inférieur au précédent, au-delà
duquel le gain supplémentaire ne couvre plus le coût
additionné. Donc toutes ces considérations doivent être
prisent en compte pour une recommandation d'un plan de fumure à adopter.
La dose de 100 kg/ha de 15-15-15 peut ainsi être considérée
comme étant le seuil technique. Cependant, pour la détermination
du seuil économique, des études doivent être menées
en tenant compte du prix des engrais et celui du produit
récolté.
VI. CONCLUSION ET PERSPECTIVES
Ce travail a été mené au niveau des
stations de Séfa, Kolda, Vélingara et Sinthiou Malème
pendant l'hivernage 2009, en condition pluviale. Il a permis de
déterminer les effets de la fertilisation organo minérale sur la
croissance et la productivité d'un cultivar de fonio en Casamance et au
Sénégal Oriental.
Au terme de cette étude, il en ressort que :
· En cas d'apport de dose élevée d'engrais
minéral, les plantes de fonio sont plus sensibles et susceptibles
à des attaques de foreurs ou de piqueurs suceurs.
· Le comportement phénologique n'a pas
été influencé par la fertilisation organo minérale.
Cependant, en cas de semis en condition sec, des retards peuvent être
notés sur la levée de la plante de fonio.
· Les effets de la fertilisation organo minérale
ont été fortement influencés par les sites. Les meilleures
valeurs de la croissance et de la productivité du fonio ont
été obtenues au niveau de Kolda et de Sinthiou, contrairement
à Séfa et Vélingara. Ces différences sont dues aux
conditions d'installation des essais, variables d'un site à un autre.
· En cas d'hydromorphie temporaire (Station de
Séfa) ou d'un enherbement excessif (PAPEM de Vélingara), l'apport
d'engrais n'est pas valorisé par les plantes.
· En condition optimale, l'apport d'engrais
minéral influe sur la production de biomasse, le rendement en grain et
le nombre de talles. En effet, à Kolda et Sinthiou on n'a obtenu les
valeurs les plus élevées sur le rendement par rapport aux sites
de Séfa, qui à enregistré, avec le PAPEM de
Vélingara, les rendements les plus faibles.
· Le facteur engrais minéral a induit des
différences significatives sur la production. Le rendement optimal est
obtenu avec une dose de 100 kg/ha de NPK. Le surplus n'est pas valorisé
par les plantes de fonio. On assiste à un phénomène de
consommation de luxe.
· De même, la biomasse aérienne sèche
ainsi que le nombre de talles par plante augmentent avec le niveau de
fertilité. La biomasse aérienne sèche et le nombre de
talles des parcelles fertilisées ont des valeurs plus
élevées que les parcelles ayant fait l'objet d'une fertilisation
minérale.
Ces résultats obtenus contribueront à
améliorer les pratiques culturales en milieu paysan notamment, et par
conséquent, à réaliser les conditions d'une meilleure
productivité pour faire face à la demande sociale de plus en plus
croissante. Toutefois, les résultats de cette étude sur la
fertilisation organo minérale devraient être confirmés par
d'autres travaux ultérieurs pour une meilleure productivité du
fonio, en améliorant les pratiques culturales. Dès lors, pour y
parvenir, il serait nécessaire d'entreprendre des actions notamment dans
le sens de :
· Reconduire ces essais de fertilisation en mettant un
accent particulier sur les conditions d'installation des essais ;
· Elargir la gamme d'amendement organique en utilisant
par exemple le phosphate naturel de Matam, le compost en plus du
fumier ;
· Faire une analyse de sol avant et après
l'expérimentation ;
· Appliquer ces amendements 3 à 4 semaines avant
le semis, pour que les plantes puissent en bénéficier ;
· Faire une analyse de l'économie de l'emploi des
engrais. Il ne s'agira pas seulement de fertiliser pour avoir un surplus de
production. En effet, il faudra prendre en compte les considérations
principales que sont l'accroissement de la production dû à
l'engrais et les rapports entre le prix de ces engrais et celui du produit
récolté, pour recommander une dose à appliquer.
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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Actes du premier atelier sur la diversité génétique du
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par IPGRI, 4-6 août 1998 à Conakry (Guinée), 73 pages.
Vodouhe, S. R., A. Zannou et E. Achigan Dako, (2003).
Actes du Premier Atelier sur la Diversité
Génétique du Fonio (Digitaria exilis) en Afrique de l'Ouest.
Conakry, Guinée, du 04 au 06 Août 1998. Institut International des
Ressources Phytogénétiques (IPGRI), Rome, Italie.
Bien vérifier les références
bibliographiques pour qu'il n'y ait pas d'oublis !
ANNEXE
Pour chaque station, une randomisation des grandes parcelles
et des sous parcelles s'est faite à l'aide de la table de Fisher (
Figure 13).
Bloc 1
|
1
M1 E2
|
2
M1 E5
|
3
M1 E3
|
4
M1 E1
|
5
M1 E4
|
|
6
M2 E3
|
7
M2 E1
|
8
M2 E2
|
9
M2 E4
|
10
M2 E5
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Bloc 2
|
11
M1 E2
|
12
M1 E3
|
13
M1 E5
|
14
M1 E4
|
15
M1 E1
|
|
16
M2 E1
|
17
M2 E5
|
18
M2 E3
|
19
M2 E4
|
20
M2 E2
|
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Bloc 3
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21
M2 E5
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22
M2 E1
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23
M2 E3
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24
M2 E2
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25
M2 E4
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26
M1 E2
|
27
M1 E5
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28
M1 E1
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29
M1 E4
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30
M1 E3
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Bloc 4
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31
M1 E1
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32
M1 E3
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33
M1 E4
|
34
M1 E5
|
35
M1 E2
|
|
36
M2 E2
|
37
M2 E3
|
38
M2 E5
|
39
M2 E4
|
40
M2 E1
|
Figure
13 : Plan de l'essai de la station de Séfa
LEGENDE :
M1 = 0 tonne/hectare de fumier d'étable M2 = 2
tonnes/hectare de fumier d'étable.
E1 = 0 kg/ha NPK E2 = 50 kg/ha NPK E3 = 100 kg/ha
NPK
E4 = 150 kg/ha NPK E5 = 200 kg/ha NPK
Bloc 1
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1
M1 E2
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2
M1 E5
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3
M1 E3
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4
M1 E4
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5
M1 E1
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6
M2 E3
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7
M2 E1
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8
M2 E5
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9
M2 E2
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10
M2 E4
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Bloc 2
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11
M2 E1
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12
M2 E2
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13
M2 E4
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14
M2 E5
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15
M2 E3
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|
16
M1 E4
|
17
M1 E3
|
18
M1 E5
|
19
M1 E1
|
20
M1 E2
|
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Bloc 3
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21
M2 E3
|
22
M2 E5
|
23
M2 E2
|
24
M2 E1
|
25
M2 E4
|
|
26
M1 E5
|
27
M1 E4
|
28
M1 E3
|
29
M1 E1
|
30
M1 E2
|
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Bloc 4
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31
M1 E5
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32
M1 E3
|
33
M1 E1
|
34
M1 E4
|
35
M1 E2
|
|
36
M2 E2
|
37
M2 E5
|
38
M2 E4
|
39
M2 E3
|
40
M2 E1
|
Figure 14 : Plan de l'essai de
la station de Kolda
LEGENDE :
M1 = 0 tonne/hectare de fumier d'étable M2 = 2
tonnes/hectare de fumier d'étable.
E1 = 0 kg/ha NPK E2 = 50 kg/ha NPK E3 = 100 kg/ha
NPK
E4 = 150 kg/ha NPK E5 = 200 kg/ha NPK
Bloc 1
|
1
M1 E3
|
2
M1 E4
|
3
M1 E5
|
4
M1 E2
|
5
M1 E1
|
|
6
M2 E1
|
7
M2 E3
|
8
M2 E2
|
9
M2 E5
|
10
M2 E4
|
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|
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Bloc 2
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11
M2 E1
|
12
M2 E5
|
13
M2 E3
|
14
M2 E4
|
15
M2 E2
|
|
16
M1 E3
|
17
M1 E5
|
18
M1 E4
|
19
M1 E1
|
20
M1 E2
|
|
|
|
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|
|
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Bloc 3
|
21
M2 E5
|
22
M2 E1
|
23
M2 E3
|
24
M2 E2
|
25
M2 E4
|
|
26
M1 E1
|
27
M1 E4
|
28
M1 E2
|
29
M1 E3
|
30
M1 E5
|
|
|
|
|
|
|
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|
Bloc 4
|
31
M1 E2
|
32
M1 E5
|
33
M1 E1
|
34
M1 E4
|
35
M1 E3
|
|
36
M2 E3
|
37
M2 E1
|
38
M2 E5
|
39
M2 E2
|
40
M2 E4
|
Figure 15 : Plan de l'essai du
PAPEM de Vélingara
LEGENDE :
M1 = 0 tonne/hectare de fumier d'étable M2 = 2
tonnes/hectare de fumier d'étable.
E1 = 0 kg/ha NPK E2 = 50 kg/ha NPK E3 = 100 kg/ha
NPK
E4 = 150 kg/ha NPK E5 = 200 kg/ha NPK
Bloc 1
|
1
M2 E1
|
2
M2 E5
|
3
M2 E2
|
4
M2 E4
|
5
M2 E3
|
|
6
M1 E3
|
7
M1 E2
|
8
M1 E5
|
9
M1 E4
|
10
M1 E1
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Bloc 2
|
11
M2 E4
|
12
M2 E2
|
13
M2 E1
|
14
M2 E3
|
15
M2 E5
|
|
16
M1 E4
|
17
M1 E2
|
18
M1 E1
|
19
M1 E3
|
20
M1 E5
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Bloc 3
|
21
M1 E1
|
22
M1 E3
|
23
M1 E2
|
24
M1 E5
|
25
M1 E4
|
|
26
M2 E4
|
27
M2 E1
|
28
M2 E3
|
29
M2 E2
|
30
M2 E5
|
|
|
|
|
|
|
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|
|
|
Bloc 4
|
31
M2 E5
|
32
M2 E2
|
33
M2 E1
|
34
M2 E3
|
35
M2 E4
|
|
36
M1 E3
|
37
M1 E4
|
38
M1 E5
|
39
M1 E2
|
40
M1 E1
|
Figure 16 : Plan de l'essai de
la station de Sinthiou Malème
LEGENDE :
M1 = 0 tonne/hectare de fumier d'étable M2 = 2
tonnes/hectare de fumier d'étable.
E1 = 0 kg/ha NPK E2 = 50 kg/ha NPK E3 = 100 kg/ha
NPK
E4 = 150 kg/ha NPK E5 = 200 kg/ha NPK
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