Analyse des stratégies de promotion de l'investissement de la diaspora et son impact sur le développement socio-économique du Rwanda( Télécharger le fichier original )par Marie Claire NYINAWUMUNTU Université libre de Kigali - Licence en Gestion 2010 |
1.1.3. Déterminants de l'investissementKeynes affirme que la fonction de l'investissement dépend de15(*) : · La propension à consommer; · L'efficacité marginale du capital; · Le taux d'intérêt; · Les anticipations. La propension à consommer est la part de la consommation par rapport au revenu. Si elle augmente, la production augmente également. L'efficacité marginale du capital est le profit attendu aujourd'hui d'une unité supplémentaire de capital investi. L'augmentation de l'efficacité marginale provoque une augmentation des profits et par conséquent de l'investissement. Le taux d'intérêt est un coût à supporter par l'entrepreneur. On doit comparer le taux d'intérêt et le taux de rentabilité de l'investissement. Au niveau micro-économique, un chef d'entreprise investi dans la mesure où la somme à payer pour l'acquisition du capital physique est inferieure au rendement que l'on attend de ce capital. Pour être acceptable, un projet d'investissement doit être créateur de valeur, c'est-à-dire de richesse ; cette capacité d'un investissement à créer de la valeur s'évalue grâce à la règle de la valeur actualisée nette. Il s'agit ici en fait du calcul de la valeur actuelle nette (VAN) des projets d'investissement. En effet, plus le taux d'intérêt est élevé, plus le coût du capital est important et moins il ya des projets d'investissement dont la rentabilité espérée est positive. En général, l'investissement global peut être considéré comme une fonction décroissante du taux d'intérêt. Les anticipations constituent le quatrième élément de la détermination de l'investissement. Il est toujours possible que l'investissement anticipé soit supérieur à la demande du capital contracté. Il ya crise lorsqu'il ya décalage entre anticipé et contracté. D'autres auteurs, comme SAMUEELSON, JACQUEMIN et TULKENS affirment que les déterminants de l'investissement sont le taux d'intérêt, le revenu national et les anticipations. Pour eux, « le nombre de projets dépend du niveau général de l'activité économique ; c'est-à-dire du revenu national, et donc de la dépense globale16(*) ». De façon générale, l'investissement apparait comme une fonction croissante du revenu national. 1.1.4. Sources de l'investissementIl importe de noter que l'épargne joue un rôle important dans le financement des investissements privés. Sans épargne, il y a peu d'investissement et partant l'économie croît à petit feu. C'est ce que dit SAMUELSON en relevant que « les Nations qui consomment la majeure partie de leur revenu ont tendance à investir relativement peu et enregistrent de modestes taux de croissance économique17(*) ». En revanche, les Nations qui consomment une faible partie de leur revenu tendent à investir beaucoup. C'est le cas du Japon, Hong-Kong, etc. « L'épargne est la partie du revenu ou du produit à laquelle l'on renonce à consommer dans l'immédiat. Elle constitue en quelques sortes du résidu qui peut être thésaurisé, investi ou placé en vue d'une consommation future18(*) ». Source d'épargne Les pays en développement, et en particulier les 42 nations les plus pauvres, ont réussi à financer leur taux supérieurs d'investissement par rapport au PIB en accentuant une politique de mobilisation de l'épargne orientée vers l'épargne en provenance des sources diverses ; intérieures et étrangères, privées et publiques. Il sera utile d'étudier une classification simplifiée de l'épargne19(*). Classification d'épargne Pour un pays, la réserve totale de l'épargne disponible représente simplement la somme de l'épargne intérieure et de l'épargne étrangère. On peut ventiler l'épargne intérieure en deux éléments : Epargne gouvernementale, ou du secteur public et l'épargne intérieure privée. L'épargne gouvernementale est essentiellement constitué de l'épargne budgétaire, qui résulte de tout surplus de recettes publique sur la consommation publique, laquelle se définie comme toutes les dépenses gouvernementale courantes auxquelles s'ajoutent toutes les dépenses d'investissements en équipements militaire. Citons comme exemples de la consommation publique, les dépenses effectuées par des subventionnements alimentaires, pour les règlements des dépenses ordinaires, telles les salaires des fonctionnaires et des policiers, pour l'achat des fournitures administratives, des carburants et d'armes, pour l'entretien des routes et des ponts et pour l'intérêt de la dette nationale. En mettant l'accent sur cet élément de l'épargne, il importe de noter qu'un pays pourrait conserver une épargne publique positive, même avec un déficit du budget total de l'Etat, car les affectations budgétaires comportent les dépenses d'équipements ou d'investissements qui représentent des emplois de l'épargne publique. Dans un tout petit nombre de pays, l'épargne des entreprises publiques a aussi contribué à celle du secteur public. L'épargne intérieure privée provient également de deux sources : l'épargne des entreprises et celle des ménages. L'épargne des entreprises se définie comme les bénéfices non distribuées des sociétés (revenus des sociétés après impôts moins les dividendes versées aux actionnaires). L'épargne des ménages consiste simplement dans la part non consommée des revenus des ménages. Elle inclut l'épargne des entreprises qui n'ont pas le statut des sociétés (Entreprises individuelles, sociétés de personnes et autres formes d'entreprises non constituées en sociétés). Dans la majorité de pays en développement, l'entreprise non constituée en société représente, et de loin, la forme dominante du monde des affaires. L'épargne étrangère prend également deux formes essentielles : L'épargne officiellement étrangère ou aide étrangère et l'épargne étrangère privée, que l'on peut ventiler en deux éléments distincts. Le premier est l'emprunt commerciale extérieur ou consolidation de la dette. Les emprunteurs des pays en développement - pouvoir public inclus- acceptent de rebrousser le montant du prêt (le principal) et des intérêts afférents, conformément à des échéances préalablement fixées. Le deuxième élément majeur de l'épargne étrangère privée ou l'investissement direct représente une dotation en capital. Les recettes tirées du capital, baptisées dividendes, ne sont payées qu'en cas de réalisation de profit. * 15 KEYNES cité par SURWUMWE Léonard dans: Stratégies de promotion des investissements dans l'optique des objets de la vision 2020 au Rwanda. Mémoire inédit, ULK, Kigali, 2003, P. 20-21. * 16 TURKENS H. et JACQUEMIN P.A., Fondement d'Economie Politique, 2ème éd., De Boeck Wesmail, Bruxelles, 1986, P.291 * 17 SAMUELLSON P.A. Op.cit., p. 639 * 18 Idem, P. 635 * 19 GILLIS Malcolm et Als, Economie du développement. Ed. DE Boeck, Paris, 1998, P.388-389 |
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