REPUBLIQUE DU
RWANDA
UNIVERSITE LIBRE DE KIGALI (ULK)
B.P: 2280 KIGALI
FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET GESTION
DEPARTEMENT DE GESTION
ANALYSE DES STRATEGIES DE PROMOTION DE L'INVESTISSEMENT
DE LA DIASPORA ET SON IMPACT SUR LE DEVELOPPEMENT SOCIO-ECONOMIQUE DU
RWANDA.
PERIODE : 2006-2009
Mémoire
présenté et défendu en vue de l'obtention
du grade de Licencié en
Gestion.
Par NYINAWUMUNTU Marie Claire
Directeur : CCA NGABOYISONGA Roch
Kigali, mars 2010
DEDICACE
A Dieu tout puissant;
A FARG;
A nos parents et membres de
famille;
A tous ceux qui nous sont chers;
A tous ceux qui ont contribué, de près ou de
loin, à la réussite de ce travail.
REMERCIEMENTS
Le présent travail est le fruit de grands efforts et
sacrifices de plusieurs personnes auxquelles nous tenons à adresser nos
vifs et sincères remerciements.
Nous exprimons tout particulièrement notre profonde
gratitude à RWIGAMBA Balinda fondateur de l'Université Libre de
Kigali qui nous a donné l'opportunité de poursuivre nos
études universitaires.
Nous remercions tout le corps professoral de la
Faculté de SEG, en particulier celui du département de
gestion.
Nos remerciements s'adressent spécialement à
Monsieur NGABOYISONGA Roch qui, malgré ses multiples occupations, a
accepté de diriger ce travail ; nous resterons toujours
reconnaissants pour sa patience, son dévouement et ses conseils.
Nous adressons notre profonde gratitude aux autorités
de la Direction Générale de la Diaspora, qui nous ont
donné des informations enrichissantes, sans lesquelles ce travail
n'aurait pas abouti à ses fins.
Nous sommes reconnaissants envers Monsieur NSHIMIRIMANA
Emmanuel ainsi que notre Oncle KIGINA Alphonse pour leur apport à la
rédaction de ce travail.
Enfin, nous remercions nos collègues de promotion pour
l'esprit de solidarité, de collaboration et de soutien qui les ont
toujours caractérisés. Que tous ceux qui nous ont soutenu, de
loin ou de près, tant matériellement que moralement, durant toute
la période de formation trouvent ici l'expression de nos sentiments de
gratitude.
NYINAWUMUNTU. M. Claire
SIGLES ET ABREVIATIONS
BNR : Banque
Nationale du Rwanda
BHR :
Banque de l'Habitat du Rwanda
BCR :
Banque Commerciale du Rwanda
CSR : Caisse
Sociale du Rwanda
CMAC : Capital
Market Advisory council
DG :
Directeur Général
DAC : Diaspora
Advisory Committee
DGD : Diaspora
General Directorate
Ed : Edition
Etc. : Et coetera
FARG : Fonds d'Assistance aux
Rescapés du Génocide
FESPAD : Festival Panafricain de
Danse
FSP :
Fédération du Secteur Privé
GFMD : Global Forum on Migration
and Development
HIDA : Human
Resources and Institutional Capacity Development Agency
Idem : Mot latin qui
signifie la même chose
IRDP : Peace and Development
Research Institute
KCB : Kenya
Commercial Bank
MIDA :
Migration pour le développement en Afrique
MIFOTRA : Ministry of Public Service and
Labour
MINAFFET :
Ministère des Affaires Etrangères et de la
coopération
MINECOFIN : Ministère
de la planification Economique et des Finances
MINEDUC : Ministry of Education
MINISANTE: Ministry of Health
NEPAD : New
Partnership for Africa Development
NURC : National Unity and
Reconciliation Commission
OIM :
Organisation Internationale pour les Migrations
Op.cit. : Opere Citato
(déjà cité)
ONU : Organisation des
Nations-Unies
ONG : Organisations Non
Gouvernementales
P : Page
PIB :
Produit Intérieur Brut
PNUD : Programme des
Nations Unies pour le Développement
RDB : Rwanda
Development Board
RDGN : Rwanda
Diaspora Global Network
SEG : Sciences Economiques et
Gestion
SFAR : Student
Financing Agency of Rwanda
TOKTEN : Transfer of
Knowledge Through Expatriate Nationals
UK : Royaume-Uni
ULK :
Université Libre de Kigali
USA : United States of
America
WWW : World Wilde Web
% : Pourcentage
LISTE DES
FIGURES
Figure 1: Schémas structural de la DGD
26
Figure 2: Opinion sur des informations concernant le
développement et l'investissement
37
Figure 3: Sources d'information utilisées par
la Diaspora Rwandaise
38
Figure 4: Distribution du revenu annuel brut (En
euros)
43
Figure 5: Photo d'une soirée culturelle de la
Diaspora Rwandaise en Hollande
48
Figure 6: Photo des enfants de la Diaspora apprenant
la danse culturelle Rwandaise
49
Figure 7: Fulgence Nzabintwali, expert en sciences
biomédicales, au Laboratoire Nationale de Référence du
Rwanda
57
Figure 8: Volontaires de MIDA au cours des 4 ans
60
Figure 9: Spécialisation des volontaires de
MIDA
62
Figure 10: Pays de résidences des volontaires
de TOKTEN.
64
Figure 11: Niveau d'étude des volontaires du
projet TOKTEN
65
Figure 12: Spécialisations des volontaires de
TOKTEN Rwanda
65
Figure 13: Photo montrant un exemple de maisons
construites pour la Diaspora
68
Figure 14: Nombre connu des maisons
déjà construites de la Diaspora
69
Figure 15: Distribution de motivation de transfert de
fonds
70
Figure 16: Rapport de la BNR sur les transferts de
fonds par la Diaspora en millions de $ Américains
70
LISTE DES
TABLEAUX
Tableau 1: Obstacles de l'investissement
36
Tableau 2: Qualifications identifiées par
groupe de professions
41
Tableau 3: Caractéristiques principales des
transferts de fonds
44
Tableau 4: Participation de la Diaspora dans le
« One dollar campaign »
52
Tableau 5: Regroupement de la collecte de `One dollar
campaign'
53
Tableau 6: Information générale sur la
Diaspora Rwandaise en Belgique
55
TABLE DES
MATIERES
DEDICACE
ii
REMERCIEMENTS
iii
SIGLES ET ABREVIATIONS
iv
LISTE DES FIGURES
vi
LISTE DES TABLEAUX
vi
INTRODUCTION GENERALE
1
1. Choix et intérêt du sujet
1
1.1. Intérêt personnel
1
1.2. Intérêt scientifique
1
1.3. Intérêt pour la
société
1
2. Délimitation du sujet
2
3. Problématique
2
4. Hypothèses du travail
4
5. Objectifs du travail
4
6. Méthodes et techniques utilisées
5
6.1. Méthodes
5
6.2. Techniques
6
7. Subdivision du travail
6
CHAPITRE I: CADRE THEORIQUE ET CONCEPTUEL
8
1.1. Notion de l'investissement
8
1.1.1. Definition de l'investissement
8
1.1.2. Types d' investissement
9
1.1.3. Déterminants de l'investissement
12
1.1.4. Sources de l'investissement
13
1.2. Notion de la diaspora
15
1.2.1. Introduction
15
1.2.2. Définition de la diaspora
15
1.2.3. Historique de la diaspora
16
1.3. Notion sur la diaspora rwandaise
18
1.3.1. Classification de la diaspora
rwandaise
18
1.4. Liens entre la Diaspora et l'investissement
20
Chapitre II. STRATEGIES DE PROMOTION DE
L'INVESTISSEMENT DE LA DIASPORA RWANDAISE
22
2.1. Introduction
22
2.2. Présentation de la Direction
Générale de la Diaspora (DGD)
22
2.2.1. Historique
23
2.2.2. Vision
23
2.2.3. Mission
23
2.2.4. Objectifs
24
2.2.5. Structure organisationnelle de la DGD
26
2.3. Stratégies mises en place par la DGD en
vue de la promotion des investissements de la Diaspora rwandaise
31
2.3.1. Stratégie pour la mobilisation, la
protection et la plaidoirie de la Diaspora
32
2.3.2. Stratégie mise en place pour la
communication et l'information entre les membres de la Diaspora et le
Rwanda
37
2.3.3. Stratégie pour la promotion des
transferts des ressources humaines, des qualifications et des connaissances
39
2.3.4. Stratégie pour la promotion de
l'investissement, le transfert financier et les opportunités des
affaires de la Diaspora
41
2.4. Conclusion et Vérification de la
première hypothèse
45
CHAPITRE III : IMPACT DE LA DIASPORA SUR LE
DEVELOPPEMENT SOCIO- ECONOMIQUE DU RWANDA
47
Introduction
47
3.1. Formation des réseaux de la Diaspora
47
3.2. Impact de la Diaspora sur le
développement social
47
3.2.1. Promotion de la culture rwandaise
47
3.2.2. Interventions en faveur des rescapés du
génocide
50
3.2.3. Réalisations de la DGD dans le cadre de
la communication et l'information entre la Diaspora et le Rwanda
54
3.2.4. Réalisations dans les transferts des
ressources humaines, qualifications et connaissances
56
3.3. Impact économique des interventions de la
Diaspora au Rwanda
66
3.3.1. Dans le domaine de l'investissement
66
3.3.2. Contribution à l'entrée des
devises
69
3.3.3. Intervention de la Diaspora à la
création des entreprises
71
3.8. Conclusion et vérification de la
deuxième hypothèse
74
CONCLUSION GENERALE
76
SUGGESTIONS
79
BIBLIOGRAPHIE
80
INTRODUCTION GENERALE
1. Choix et intérêt du
sujet
Après avoir constaté que la diaspora peut
contribuer remarquablement au développement socio- économique de
son pays natal et que ceci est possible seulement s'il existe une coordination
des différents privilèges de la Diaspora, nous avons choisi notre
sujet « Analyse des stratégies de promotion des
investissements de la Diaspora et son impact sur le développement
socio-économique du Rwanda».
Notre travail permettra au gouvernement d'enrichir les
orientations actuelles qui visent à promouvoir les investissements de
la Diaspora afin d'aboutir à la croissance économique
souhaitée.
1.1. Intérêt
personnel
Ce travail nous a permis d'approfondir nos connaissances sur
les différentes stratégies mises en place pour la promotion des
investissements de la Diaspora rwandaise et son impact sur le
développement socio-économique du pays.
1.2. Intérêt
scientifique
Notre travail constitue une banque de données et
servira à d'autres chercheurs pour des buts divers, qui pourront le
consulter comme document pour des nouvelles recherches sur la
problématique en question que soit pour les critiques ou des nuances
éventuelles.
1.3. Intérêt pour la
société
Étant donné que la promotion des investissements
en général et ceux de la Diaspora en particulier nécessite
un environnement socio-économique et politique favorable, la prise en
compte des analyses et suggestions émises après ce travail
permettra au gouvernement de renforcer ses stratégies, à travers
la Direction Générale de la Diaspora, afin d'aboutir à ses
objectifs.
2. Délimitation du
sujet
Notre travail est délimité dans l'espace, dans
le temps et dans le domaine.
Dans l'espace, notre travail porte sur la Direction
Générale de la Diaspora (DGD) mise en place par le gouvernement
dans le ministère des affaires étrangères et de la
coopération.
Dans le temps, notre travail porte sur la période de
2006 jusqu'en 2009.
Dans le domaine, notre travail porte sur celui de la
macro-économie.
3. Problématique
Dans l'histoire de l'homme, cela date de longtemps, il existe
de nombreuses raisons qui ont fait qu'une personne, un groupe de gens, une
ethnie ou une population toute entière quitte son milieu d'origine pour
s'installer dans un autre milieu différent.
Parmi ces raisons, on citera entre autre les catastrophes
naturelles, les catastrophes politico socio économiques ainsi que des
raisons individuelles qui font que, même de nos jours, des individus
quittent leur pays natal vers un autre pays.
Même si ces individus vivent en dehors de leur pays
natal, ils manifestent toujours un souci d'être en contact avec leurs
familles vivant dans le pays, d'avoir des informations sur la situation
actuelle du pays, de contribuer au développement socio-économique
de leur pays natal, ....Ainsi, le regroupement de ces individus pour satisfaire
les différents besoins y relatifs forme la Diaspora de ce pays.
La Diaspora est formée par des migrants d'un lieu
particulier vivant en dehors de leur milieu natal mais qui restent en contact
avec celui-ci à travers les liens transnationaux1(*).
Le Rwanda n'a pas échappé à ce
phénomène de migration. Ainsi dans le contexte du Rwanda, la
Diaspora Rwandaise fait allusion à tous les Rwandais qui ont
quitté leur pays volontairement ou qui ont été
forcés de vivre dans d'autres pays du monde (Ceci inclus la population
ayant des antécédents Rwandais ou la culture Rwandaise) et qui
sont disposés à contribuer au développement de leur pays.
La Diaspora est souvent vue comme ressource que les pays
d'origine peuvent puiser dedans en vue de leur développement. Dans la
Diaspora résident quelques individus des plus instruits, entrepreneurs
et riches des citoyens du pays. S'ils sont encouragés de retourner ou
bien d'investir dans leur pays natal, on devra s'attendre à un
considérable impact dans le développement.
Dans quelques pays, des Diasporas mobilisées et
intégrées ont été identifiées comme une
source potentielle des revenues des taxes pour le pays d'origine. L'impact des
différents investissements de la Diaspora est toujours estimé
dans le développement socio-économique aussi bien de
l'économie développée que de l'économie en voie de
développement.
Comme la migration s'accentue chaque année, beaucoup de
preuves révèlent de bénéfices significatifs qu'elle
amène en vue du développement des pays d'origines et ceux de
destinations. Les planificateurs cherchent à comprendre cette relation
complexe et maximiser ses avantages mutuels à travers de bonnes
politiques et pratiques.
La Diaspora Rwandaise marque un rôle important dans le
développement national de leur pays natal et ceci est envisagé
dans différents secteurs comme l'éducation, la santé, le
développement du secteur privé, investissement dans les affaires,
le transfert des connaissances, la promotion de l'image de marque du Rwanda
comme destination aimée de tourisme et d'investissement, le
développement de la culture, l'unité et la réconciliation,
le développement communautaire, le transfert des fonds, la mobilisation
des investissements étrangers etc.2(*)
Après avoir réalisé l'importance de la
Diaspora Rwandaise dans le développement national, et dans l'esprit de
la politique d'inclusion, le gouvernement Rwandais espère
profondément que la Diaspora Rwandaise est un élément
important qui ne peut pas être ignoré et que, si elle est bien
coordonnée, elle peut contribuer au développement
socio-économique du pays.
Comme cet apport de la Diaspora Rwandaise est si estimé
par le Rwanda, la coordination de ses membres s'avère nécessaire.
Signalons que ceci parait tout à fait difficile par le fait que tous ces
individus sont dispersés dans tous les coins du monde et ont parfois des
visions de vie différentes.
C'est dans cette perspective que le gouvernement Rwandais a
créé une Direction Générale de la Diaspora (DGD) au
sein du ministère des affaires étrangères et de la
coopération ayant comme mission de mobiliser les membres de la Diaspora
Rwandaise pour l'unité et la cohésion entre eux en vue de la
promotion de la sécurité, la promotion de l'image de marque et le
développement socio-économique (A travers différents
investissements) de leur pays natal3(*).
Comme le champ d'action de la Diaspora Rwandaise est si vaste,
le présent travail s'est porté surtout sur les investissements
attendus pour que la Diaspora participe activement et efficacement au
développement socio-économique du pays.
Pour pouvoir bien mener notre recherche et aboutir à
des résultats qui pourront être indispensables aussi bien pour la
Diaspora Rwandaise que pour les différents chercheurs et planificateurs
dans le domaine, nous nous sommes posées les questions
suivantes :
l Les stratégies mises sur pied pour promouvoir les
investissements de la diaspora sont-elles efficaces ?
l La diaspora a-t-elle un impact socio-économique
positif au Rwanda ?
4. Hypothèses du
travail
Les hypothèses sont des réponses
anticipées à des questions que l'on se pose avant tout travail de
recherche. C'est après les recherches sur terrain que les
hypothèses sont infirmées ou confirmées.
Selon RONGERE, l'hypothèse de la recherche est
définie comme « la proposition de répondre aux
questions que l'on se pose à propos de l'objet de la recherche
formulée en des termes tel que l'observation et l'analyse puissent
fournir une réponse ».4(*)
Ainsi, nous avons formulé les hypothèses
suivantes :
ü Les stratégies mises sur pied pour promouvoir
les investissements de la diaspora sont efficaces.
ü La diaspora a un impact socio-économique
positif au Rwanda.
5. Objectifs du travail
Notre travail s'est fixé deux objectifs :
- Vérifier si les stratégies mises sur pied pour
promouvoir les investissements de la Diaspora sont efficaces.
- Vérifier si la Diaspora a un impact
socio-économique positif au Rwanda
6. Méthodes et
techniques utilisées
6.1. Méthodes
Une méthode est un ensemble de démarches que
suit l'esprit pour découvrir et démontrer la
vérité. C'est un ensemble des règles, des principes
normatifs sur lesquels reposent l'enseignement et la pratique d'un art.5(*)
Selon PINTO et GRAWITZ Madeleine, une méthode est un
ensemble des opérations intellectuelles par lesquelles une discipline
cherche à atteindre les vérités qu'elle poursuit, les
démontre et les vérifie.6(*)
Pour notre étude, la collecte, le traitement et
l'analyse des données récoltées nous a été
possible par le recours aux méthodes suivantes :
6.1.1. Méthode descriptive
Cette méthode nous a aidé à
décrire la diaspora rwandaise et la DGD sur laquelle porte notre
travail.
6.1.2. Méthode analytique
La méthode analytique est une méthode permettant
d'analyser systématiquement toutes les informations ainsi que les
données récoltées7(*). Elle nous a aidé à analyser les
données chiffrées ; c'est grâce à cette
méthode que les tableaux et graphiques ont été
analysés et interprétés.
6.1.3. Méthode historique
Cette méthode est basée sur l'analyse des
données d'une période bien précise ou d'un temps bien
délimité dans le passé. Elle nous a permis
d'établir une corrélation entre le présent de la Diaspora
Rwandaise et son passé.
6.1.4. Méthode comparative
Cette méthode permet de retrouver les
éléments de ressemblance et de dissemblance entre les faits
comparés. Elle permet aussi de déceler les liens de
causalité entre les facteurs générateurs des similitudes
ou de différences entre les choses comparées.8(*)
Elle nous a permis de comparer les résultats obtenus
aux hypothèses.
6.2. Techniques
La technique se définie comme l'ensemble des moyens ou
de procédées permettant au chercheur de faire la collecte des
données sur un sujet donné.
En vue de la collecte des données nécessaires
à notre étude, nous avons fait recours aux techniques
suivantes :
6.2.1. Technique documentaire
La technique documentaire nous a permis de chercher les
données pertinentes à travers des écrits, publications,
rapports, des sites internet et ouvrages en rapport avec notre travail de
recherche.
6.2.2. Technique d'interview libre
Grâce à cette technique, nous avons pu mener des
entretiens avec des personnes pouvant nous fournir des informations relatives
à notre travail de recherche et surtout le personnel de la DGD.
7. Subdivision du travail
A part de l'introduction générale, ce travail
est composé de trois chapitres.
Le premier chapitre intitulé « cadre
théorique et conceptuel » est consacré aux
généralités sur les investissements, sur la Diaspora et
à la définition des concepts clés qui ont
été utilisés dans notre étude.
Le second chapitre intitulée «
stratégies de promotion de l'investissement de la diaspora
Rwandaise » est consacré à la description et analyse
des différentes stratégies visant la promotion de
l'investissement de la Diaspora au Rwanda. Les éléments de ce
chapitre permettent de vérifier notre première
hypothèse.
Le troisième chapitre porte sur l'impact de la Diaspora
sur le développement socio-économique du Rwanda. Il nous a
été possible de vérifier notre deuxième
hypothèse grâce à ce chapitre.
Enfin, une série de suggestions clôturent notre
travail.
CHAPITRE I: CADRE THEORIQUE
ET CONCEPTUEL
Dans le but de bien faire et de mieux comprendre notre sujet
d'étude, il nous apparaît indispensable de commencer par
définir certains concepts clés et de les expliquer.
Dans ce chapitre, il a été question de
définir des concepts ayant trait avec notre sujet de recherche et entrer
dans la revue de la littérature. Ceci pour nous permettre de construire
une sorte de charpente aux questions qui seront posées
ultérieurement. Nous allons voir les points suivants en
détails : Notion de l'investissement, notion de
la diaspora, notion sur la diaspora rwandaise ainsi que les
liens entre la Diaspora et l'investissement.
1.1. Notion de l'investissement
1.1.1. Definition de
l'investissement
Dans le langage courant, la notion d'investissement
décrit une multitude d'opérations : on investit en bourse,
dans l'achat d'une voiture, dans l'éducation de ses enfants, dans
l'acquisition d'un logement ou d'une nouvelle machine. Il est au sens large,
l'acquisition de biens de production9(*).
Une activité économique, qu'elle soit
industrielle, commerciale, ou financière, se développe
grâce à une dépense initiale appelée investissement.
Celui-ci désigne à la fois l'acte de transformer des moyens
financiers en biens concrets ou services et le résultat de cet acte, qui
est le bien investi. Selon P.A SAMWELSON et W.N NORDHANS, l'investissement est
généralement entendu comme «une activité
économique consistant à renoncer à la consommation
d'aujourd'hui pour accroître la production dans le futur. Il comprend le
capital matériel, capital humain, recherche, développement et
santé »10(*).
L'investissement au sens macro-économique, est
l'acquisition des biens physiques destinés à accroître la
production ou à la maintenir à son niveau initial.
C'est dans ce sens qu'il constitue un facteur de croissance
économique. Il s'en dégage que le terme d'investir revient
à échanger une satisfaction immédiate et certaine
à laquelle on renonce contre une espérance que l'on acquiert et
dont le bien investi est le support.
Dans la pratique, des nombreuses interprétations de ce
concept sont utilisées. Par exemple, le mot placement est souvent
confondu à l'investissement, alors que le placement est une
opération financière qui ne devient investissement que lorsqu'il
constitue un véritable élément de l'activité d'une
entreprise. En effet, l'achat d'actifs financiers n'implique pas un
investissement nouveau sur le plan macro-économique, puisqu'il
représente pour l'acheteur un investissement qui compense un
investissement du vendeur des actifs.
Néanmoins, l'investissement et le placement ne sont que
deux aspects d'une même opération. Si une entreprise
procède pour investir, par une augmentation de son capital en vendant
des titres, ces derniers représentent un placement pour
l'acquéreur. De ce fait, l'achat des actions constitue un investissement
direct, lorsque leur détention est un titre de propriété
d'une partie des actifs d'une entreprise. Il devient un investissement de
portefeuille lorsque le détenteur d'actions n'y voit qu'un aspect
financier en ne se souciant pas des capacités de production qu'elles
représentent.
1.1.2. Types d' investissement
Les investissements peuvent être classés selon
plusieurs critères et par conséquent, il existe plusieurs types
d'investissements contribuant de manières différentes à la
croissance économique. Par ordre d'importance pour notre travail, nous
allons en retenir les types suivants :
1.1.2.1.
Investissement brut et investissement net
On appelle investissement brut, la sommation des
investissements nets, des amortissements et des variations des stocks. Il
mesure le total des investissements, qu'ils soient nouveaux ou de remplacement.
Quant à l'investissement net, il consiste à la variation
effective du stock de capital au cours d'une période donnée
(année), c'est- à -dire l'investissement brut moins la
dépréciation du capital11(*).
1.1.2.2. Investissement de capacité et
investissement productif
Les investissements de capacité sont ceux dont l'objet
est d'accroître la production soit en biens existants sur le
marché soit en produits nouveaux. Ils ont pour conséquence
l'augmentation du volume d'emploi. En effet, ils acquièrent un
supplément de la main d'oeuvre pour les utiliser.
H. PEUMANS les qualifie des « investissements
d'expansion12(*) ». En augmentant la capacité de
production, ils permettent de faire face à la demande dans les secteurs
dynamiques de l'économie.
Les investissements productifs appelés encore
investissements de rationalisation ou de modernisation visent à
améliorer la productivité du processus de production en
permettant notamment une baisse des coûts unitaires obtenus grâce
à une économie de facteurs de production. Leur but est de
substituer la machine à l'homme, ce qui assure ainsi une diminution du
nombre des travailleurs. Par la baisse de coût unitaire de production,
les investissements productifs peuvent influencer un accroissement de la
production.
1.1.2.3. Investissement public et investissement
privé
Les investissements publics servent à financer le
secteur public. Ils sont orientés essentiellement dans les branches des
infrastructures de transport et de communication, à la construction des
écoles, des centres de santé, des hôpitaux, etc. Il est
à noter que les investissements publics contribuent d'une manière
générale au développement socio-économique.
Les investissements privés sont ceux appartenant au
secteur privé. Ils sont orientés dans des activités
directement productives et permettent un accroissement quantifiable de la
production. Les investissements publics ont pour mission de stimuler
l'investissement privé.
Il est difficile de savoir si les investissements du secteur
public ont pour effet de stimuler ou au contraire, de décourager
l'investissement privé. Cela dépend du type d'investissement
public réalisé, car certains se substituent à
l'investissement privé, alors que d'autres viennent le
compléter.
En effet, le financement de l'investissement du secteur
public, s'il se fait par augmentation des taxes, émission d'emprunt, ou
création monétaire, il diminuera les ressources disponibles du
secteur privé.
Par contre, les investissements publics relatifs à
l'infrastructure ou à la fourniture des biens collectifs sont
généralement complémentaires à l'investissement
privé.
1.1.2.4. Investissement réel et investissement
financier
L'investissement réel correspond à l'achat de
nouveaux bâtiments et de nouvelles machines. Quant à
l'investissement financier, il correspond à des placements dans les
comptes bancaires, en actions, en obligations, etc. Les deux marchés
sont liés : les investissements financiers réalisés
par les individus fournissent aux entreprises les fonds dont elles ont besoins
pour effectuer leurs investissements réels13(*).
1.1.2.5. Investissement de remplacement
Il arrive que les anciens équipements perdent de leur
valeur (on parle une dépréciation). Cette
dépréciation peut être due à des facteurs techniques
(usure), mais surtout à des facteurs économiques (obsolescence).
Certains équipements sont
« déclassés », car dépassés ou
non rentable, et on ne les utilise plus, bien qu'ils soient toujours en
état de fonctionner. Une partie de l'investissement total ou brut sert
à compenser cette dépréciation, de manière à
maintenir à l'identique l'appareil productif. Il s'agit de
l'investissement de remplacement que la comptabilité nationale nomme
« consommation de capital fixe14(*) ».
1.1.3. Déterminants de
l'investissement
Keynes affirme que la fonction de l'investissement
dépend de15(*) :
· La propension à consommer;
· L'efficacité marginale du capital;
· Le taux d'intérêt;
· Les anticipations.
La propension à consommer est la part de la
consommation par rapport au revenu. Si elle augmente, la production augmente
également.
L'efficacité marginale du capital est le profit attendu
aujourd'hui d'une unité supplémentaire de capital investi.
L'augmentation de l'efficacité marginale provoque une augmentation des
profits et par conséquent de l'investissement.
Le taux d'intérêt est un coût à
supporter par l'entrepreneur. On doit comparer le taux d'intérêt
et le taux de rentabilité de l'investissement. Au niveau
micro-économique, un chef d'entreprise investi dans la mesure où
la somme à payer pour l'acquisition du capital physique est inferieure
au rendement que l'on attend de ce capital. Pour être acceptable, un
projet d'investissement doit être créateur de valeur,
c'est-à-dire de richesse ; cette capacité d'un
investissement à créer de la valeur s'évalue grâce
à la règle de la valeur actualisée nette. Il s'agit ici en
fait du calcul de la valeur actuelle nette (VAN) des projets d'investissement.
En effet, plus le taux d'intérêt est élevé, plus le
coût du capital est important et moins il ya des projets d'investissement
dont la rentabilité espérée est positive. En
général, l'investissement global peut être
considéré comme une fonction décroissante du taux
d'intérêt.
Les anticipations constituent le quatrième
élément de la détermination de l'investissement. Il est
toujours possible que l'investissement anticipé soit supérieur
à la demande du capital contracté. Il ya crise lorsqu'il ya
décalage entre anticipé et contracté.
D'autres auteurs, comme SAMUEELSON, JACQUEMIN et TULKENS
affirment que les déterminants de l'investissement sont le taux
d'intérêt, le revenu national et les anticipations. Pour eux,
« le nombre de projets dépend du niveau général
de l'activité économique ; c'est-à-dire du revenu
national, et donc de la dépense globale16(*) ». De façon générale,
l'investissement apparait comme une fonction croissante du revenu national.
1.1.4. Sources de
l'investissement
Il importe de noter que l'épargne joue un rôle
important dans le financement des investissements privés. Sans
épargne, il y a peu d'investissement et partant l'économie
croît à petit feu. C'est ce que dit SAMUELSON en relevant que
« les Nations qui consomment la majeure partie de leur revenu ont
tendance à investir relativement peu et enregistrent de modestes taux de
croissance économique17(*) ». En revanche, les Nations qui consomment
une faible partie de leur revenu tendent à investir beaucoup. C'est le
cas du Japon, Hong-Kong, etc.
« L'épargne est la partie du revenu ou du
produit à laquelle l'on renonce à consommer dans
l'immédiat. Elle constitue en quelques sortes du résidu qui peut
être thésaurisé, investi ou placé en vue d'une
consommation future18(*) ».
Source d'épargne
Les pays en développement, et en particulier les 42
nations les plus pauvres, ont réussi à financer leur taux
supérieurs d'investissement par rapport au PIB en accentuant une
politique de mobilisation de l'épargne orientée vers
l'épargne en provenance des sources diverses ; intérieures
et étrangères, privées et publiques. Il sera utile
d'étudier une classification simplifiée de
l'épargne19(*).
Classification d'épargne
Pour un pays, la réserve totale de l'épargne
disponible représente simplement la somme de l'épargne
intérieure et de l'épargne étrangère. On peut
ventiler l'épargne intérieure en deux
éléments : Epargne gouvernementale, ou du secteur public et
l'épargne intérieure privée.
L'épargne gouvernementale est essentiellement
constitué de l'épargne budgétaire, qui résulte de
tout surplus de recettes publique sur la consommation publique, laquelle se
définie comme toutes les dépenses gouvernementale courantes
auxquelles s'ajoutent toutes les dépenses d'investissements en
équipements militaire. Citons comme exemples de la consommation
publique, les dépenses effectuées par des subventionnements
alimentaires, pour les règlements des dépenses ordinaires, telles
les salaires des fonctionnaires et des policiers, pour l'achat des fournitures
administratives, des carburants et d'armes, pour l'entretien des routes et des
ponts et pour l'intérêt de la dette nationale.
En mettant l'accent sur cet élément de
l'épargne, il importe de noter qu'un pays pourrait conserver une
épargne publique positive, même avec un déficit du budget
total de l'Etat, car les affectations budgétaires comportent les
dépenses d'équipements ou d'investissements qui
représentent des emplois de l'épargne publique.
Dans un tout petit nombre de pays, l'épargne des
entreprises publiques a aussi contribué à celle du secteur
public.
L'épargne intérieure privée provient
également de deux sources : l'épargne des entreprises et
celle des ménages.
L'épargne des entreprises se définie comme les
bénéfices non distribuées des sociétés
(revenus des sociétés après impôts moins les
dividendes versées aux actionnaires).
L'épargne des ménages consiste simplement dans
la part non consommée des revenus des ménages. Elle inclut
l'épargne des entreprises qui n'ont pas le statut des
sociétés (Entreprises individuelles, sociétés de
personnes et autres formes d'entreprises non constituées en
sociétés). Dans la majorité de pays en
développement, l'entreprise non constituée en
société représente, et de loin, la forme dominante du
monde des affaires.
L'épargne étrangère prend
également deux formes essentielles : L'épargne
officiellement étrangère ou aide étrangère et
l'épargne étrangère privée, que l'on peut ventiler
en deux éléments distincts.
Le premier est l'emprunt commerciale extérieur ou
consolidation de la dette. Les emprunteurs des pays en développement -
pouvoir public inclus- acceptent de rebrousser le montant du prêt (le
principal) et des intérêts afférents, conformément
à des échéances préalablement fixées.
Le deuxième élément majeur de
l'épargne étrangère privée ou l'investissement
direct représente une dotation en capital. Les recettes tirées du
capital, baptisées dividendes, ne sont payées qu'en cas de
réalisation de profit.
1.2. Notion de la diaspora
1.2.1. Introduction
Après s'être rendu compte de l'importance de la
Diaspora du Rwanda dans le développement national et dans l'esprit de la
politique de l'inclusion, le gouvernement du Rwanda croit fortement que la
Diaspora rwandaise est un constituant important qui ne peut pas être
ignoré et qui, si elle est bien coordonnée, peut contribuer
remarquablement au développement socio-économique national.
Il est du devoir du Gouvernement Rwandais de s'engager dans
la mobilisation de sa Diaspora afin qu'elle s'organise et établisse sa
capacité pour pouvoir jouer son rôle dans le développement
du pays. Ceci pourra se faire par des transferts financiers, de technologie, de
connaissance et de qualifications, la mobilisation des investisseurs
étrangers et la promotion de l'image de marque du Rwanda comme
destination aimée de tourisme et d'investissement.
Un autre rôle possible devrait être joué
à l'étranger dans la promotion des marchés des produits du
Rwanda, qui augmenteraient le volume de recettes d'exportation et
mèneraient à une balance des paiements plus favorables. La
Diaspora devrait se lancer également dans la lutte contre la propagation
de l'idéologie du génocide parmi les Rwandais surtout ceux vivant
à l'étranger.
C'est dans cette perspective qu'une politique de la Diaspora
du Rwanda a été conçue par le Ministère des
affaires étrangères et de la coopération en vue
d'établir une plateforme stratégique pour mobiliser et
intégrer la Diaspora rwandaise dans le développement national
aussi bien qu'établir des liaisons au sein de la communauté
rwandaise de la Diaspora.20(*)
1.2.2. Définition de la
diaspora
Les différents disciples ont défini la Diaspora
différemment, la plupart du temps dans le domaine de la migration et du
développement21(*)
:
1.Le terme diaspora, (du Grec
siaoropa, une dispersion ou ensemencement des graines) est employé (sans
majuscule) pour se rapporter à n'importe quel groupe de personnes ou
population ethnique forcée ou induite de laisser leurs patries ethniques
traditionnelles étant dispersée dans toutes d'autres
régions du monde, et assure leur développement suivant leur
dispersion et culture.
À l'origine, le terme
Diaspora (avec majuscule) a été employé pour
se référer spécifiquement aux populations des juifs
exilées de Juda en 586 avant Jésus Christ par les Babyloniens,
et de Jérusalem par les Romains. Ce terme est employé pour se
rapporter aux mouvements historiques de la population ethnique dispersée
de l'Israël, le développement culturel de cette population, ou la
population elle-même. Le terme a été employé dans
son sens moderne depuis la fin du vingtième siècle.
2. La Diaspora se compose des migrants d'un milieu de vie
particulier dispersés en dehors de leur lieu de naissance mais restants
en contact avec elle par des liens transnationaux.
3. L'union africaine a défini la Diaspora africaine en
tant que " composé de personnes d'origine africaine vivantes en
dehors du continent, indépendamment de leur citoyenneté et la
nationalité et qui sont disposés à contribuer au
développement du continent et de la construction de l'union africaine."
Aux fins de l'orientation, la définition utilisable
suivante de la "Diaspora " sera employée : "individus
provenant d'un pays, vivant à l'extérieur de ce pays,
indépendamment de leur citoyenneté ou nationalité, qui,
individuellement ou collectivement, sont ou pourraient être
disposées à contribuer au développement de leur pays
d'origine. Les descendants de ces individus sont également inclus dans
cette définition ". Dans le contexte rwandais, la Diaspora
rwandaise se réfère en général
à tout les Rwandais qui ont quitté leur pays volontairement
ou qui ont été forcés pour vivre dans d'autres pays du
monde et sont disposés à contribuer au développement du
Rwanda.
1.2.3. Historique de la
diaspora
La Diaspora est souvent vue comme ressource que les pays
d'origine peuvent brancher pour leurs besoins de développement. Dans la
Diaspora, réside une partie des plus instruits, entrepreneurs et riche
des citoyens d'un pays. S'ils sont encouragés à retourner, ou
investir dans leur pays d'origine, l'impact au développement
considérable pourrait être prévu. Dans quelques pays, des
Diasporas mobilisées et intégrées ont été
identifiés comme source potentielle de recette fiscale pour le pays
d'origine. Les impacts des transferts de fonds de la Diaspora sont toujours
estimés dans le développement socio-économique22(*).
1.2.3.1. Contexte régional et international
A mesure que la migration augmente chaque année, et
plus d'évidence émerge des avantages significatifs qu'elle
apporte pour le développement aussi bien dans le pays d'origine et les
pays de destination, les décisionnaires cherchent à mieux
comprendre ce rapport complexe et à maximiser ses avantages mutuels par
des politiques et des pratiques plus meilleures.
Au niveau international, un forum global sur la migration et
le développement (GFMD) a été mis en
place avec trois buts principaux :
a) Pour rassembler l'expertise des gouvernements de toutes
les régions en vue de renforcer le dialogue, la coopération et
l'association dans les domaines de la migration et du développement ;
b) Pour adresser, d'une façon transparente, des
aspects multidimensionnels, des occasions et des défis liés
à la migration internationale et de ses interdépendances avec le
développement ; et
c) Pour stimuler des résultats pratiques et des
actions orientés aux niveaux nationaux, régionaux et globaux.
Le GFMD offre un espace multilatéral unique pour
examiner les synergies potentielles entre la migration et le
développement internationaux et pour orienter des résultats
courants de recherches et de bonnes pratiques vers les formes plus
partagées et plus coopératives de migration et la gestion de
développement.
L'union africaine depuis son commencement a identifié
le réveil de la Diaspora et a créé un département
de Diaspora dans son secrétariat. C'est toujours une discussion
continue pour établir la Diaspora africaine (d'autres étant
nordiques, occidentales, centrales, méridionales et orientales) comme
6ème région de l'Afrique. La nouvelle association pour le
développement africain (NEPAD) recherche également un lien avec
la Diaspora africaine.23(*)
1.2.3.2. Contexte national
Pendant des décennies, des Rwandais avaient
émigré dans différentes régions du monde pour des
raisons politiques, sociales ou économiques. Cette dynamique migratrice
remonte aux périodes précoloniales et est devenue plus importante
pendant la période coloniale et particulièrement depuis
1960.Comme conséquence, le Rwanda a une communauté importante de
Diaspora dans plusieurs pays à travers le monde, avec des concentrations
importantes dans les pays voisins, l'Europe occidentale et centrale et
l'Amérique du Nord24(*).
La Diaspora rwandaise enregistre un rôle important
d'évolution dans le développement national de leur nation. Cette
importance est envisagée dans divers secteurs du Rwanda comme ;
éducation, santé, développement du secteur privé,
d'affaires et d'investissement, transfert de connaissance, construction de
l'image, développement de la culture, l'unité et la
réconciliation, développement de la Communauté, transferts
de fonds, mobilisation des investissements étrangers etc.
1.3. Notion sur la diaspora rwandaise
1.3.1. Classification de la diaspora rwandaise
En raison des raisons historiques ou socio-économiques,
la Diaspora rwandaise peut être classée par catégorie dans
deux (2) principaux groupes25(*) :
- Diaspora temporaire, et
- Diaspora permanente.
1.3.1.1. Diaspora rwandaise temporaire
Ceci comporte les citoyens rwandais qui résident
à l'étranger pendant une période définie. C'est le
cas pour des étudiants, des diplomates, des touristes ou des personnes
d'affaires en voyage qui ont besoin de services consulaires.
Selon l'agence de financement des étudiants, SFAR, il y
a autour de 700 étudiants continuant leurs études outre-mer avec
l'aide de l'agence (l'année scolaire 2008) et ce nombre augmente
constamment. Ce nombre n'inclut pas les étudiants qui sont soutenus par
leurs propres familles ou financements obtenus d'autres sources. Tout le nombre
d'étudiants rwandais en dehors du pays est donc certainement beaucoup
plus grand que cette figure de SFAR. Les diplomates rwandais ont d'autres
textes régissant, mais font une plus grande action dans la mobilisation
et gestion de réseau avec les Rwandais et citoyens des pays qu'ils
couvrent. Par conséquent, ils ont besoin de meilleurs outils pour
réaliser leur mission de créer et de maintenir des liens
étroits entre le Rwanda et ses citoyens expatriés et le monde
dans son ensemble.
Les autres Rwandais peuvent avoir besoin de l'interposition du
pays mère tandis qu'ils sont dans un pays étranger pour
différentes raisons : employés internationaux, sur le voyage de
traitement médical, d'affaires ou de tourisme.
1.3.1.2. Diaspora rwandaise permanente
La plus grande partie de la Diaspora rwandaise se compose par
les Rwandais qui vivent sur une base permanente dans d'autres pays.
L'exode des ressortissants rwandais dans différentes
régions du monde était dû à de diverses raisons
comprenant la victimisation politique, la recherche du travail, la recherche du
développement de la vie professionnelle et d'autres occasions
économiques. Ces raisons ont classifié les Rwandais vivant
à l'étranger dans différentes sous-catégories dans
leurs pays d'accueil comme montré ci-dessous :
(i) Les citoyens rwandais qui se sont
sauvés du Rwanda dû aux raisons politiques et la
sécurité
Cette catégorie enregistre une grande population de
Rwandais qui s'est sauvée entre 1959-1994 dans différents
événements où des Tutsis ont été
persécutés, tués, et forcés dans l'exil.
Après le génocide de 1994, un grand groupe de
Rwandais s'est sauvé du pays vers différentes régions du
monde la plupart du temps en Afrique du sud et occidentale. D'autres se sont
sauvés vers les pays plus éloignés en Europe et
Amérique du Nord.
On a identifié qu'une partie de cette population est
groupée dans les groupes subversifs armés et politiques, social,
culturel et les prétendues associations de droits de l'homme tandis que
d'autres opèrent comme individus pour renforcer l'idéologie du
génocide et sensibiliser une autre partie de la Diaspora rwandaise
à aller à l'encontre des politiques et des programmes du
gouvernement visant le développement national.
Cependant, il y a eu un groupe positif de Diaspora rwandaise
de cette catégorie, particulièrement composée des
descendants des réfugiés de 1959 qui reviennent au Rwanda et
jouent, dans différentes manières, un rôle critique dans le
développement national dans les secteurs publics et privés.
(ii) Citoyens rwandais qui ont quitté le
Rwanda pour le développement de la vie professionnelle et d'autres
raisons économiques
Cette catégorie des migrants vivant dans quelques pays
dans la région travaille ou exerce une action dans des entreprises dans
plusieurs pays autour du monde.
Dans cette catégorie de Diaspora rwandaise il y a un
certain nombre de Rwandais avec des profils scolaires élevés, des
entrepreneurs, des milieux d'affaires, des médecins, des associations
professionnelles, etc....
Le nombre de ce groupe augmente à l'étranger en
raison du taux croissant de types postérieurs de Rwandais
émigrant aux pays étrangers recherchant des pâturages plus
verts augmentant de ce fait le taux de cerveau s'écoulant du Rwanda.
(iii) Descendants des réfugiés
à long terme et du Rwanda soutenus à l'étranger
Une partie de Rwandais qui s'est sauvé il y a longtemps
a adopté d'autres nationalités. Mais leurs descendants expriment
la nécessité de rechercher leurs racines.
Cette catégorie se compose également d'enfants
nés des intermariages entre Rwandais et étrangers. Ceci a
résulté dans une autre communauté de Diaspora rwandaise de
demi-race qui aime le Rwanda, se sent attachée au Rwanda et veut
participer au développement national du Rwanda.
1.4. Liens entre la Diaspora
et l'investissement
Nous ne pouvons pas puiser tous les liens entre la Diaspora et
l'investissement, surtout dans leurs pays d'origine, car ils sont non seulement
divers et nombreux mais ils sont aussi très importants. A titre
d'exemple, prenons le cas des remises ou transfert des fonds.
Selon le magazine «Jeune Afrique» (Novembre 2005),
en 2005 les travailleurs immigrés en provenance du Sud d'Afrique ont
transféré 232 milliards des dollars américains à
leurs familles dans les pays d'origine. Cette somme représente trois
fois l'aide internationale dans le monde entier. En termes de richesses
nationale, les Iles de Tonga occupent la première place avec les fonds
d'outre-mer équivalent à 31,1% de son PIB (Produit
intérieur brut), si on le compare avec celui de Lesotho qui est le
troisième avec le taux équivalent à 25,8% de son PIB. La
même source précise que, si ces transferts étaient
augmentés de 2% à 5%, les transferts informels vers l'Afrique
Subsahariennes augmenteraient au taux de 122% ce qui contribuera
considérablement à la réduction de la pauvreté, la
mobilisation des épargnes et la promotion des investissements. Au Ghana
et en Ouganda, par exemple, les fonds s'accroissent à 5 et à 11
points de réduction de la pauvreté respectivement.
Dans le même cadre, c'est une tradition pour des
rwandais vivants en dehors de leur pays de constituer les groupes
socioculturels (même politique). Le Réseau Mondial de la Diaspora
Rwandaise(RDGN) a été créé dans le même
cadre.
Nous croyons vraiment que la Diaspora rwandaise apprend par
les expériences de la Diaspora ci- haut citée (pour ne mentionner
que ces exemples) et apportera une contribution énorme aux efforts de la
réduction de la pauvreté dans notre patrie26(*).
CHAPITRE II. STRATEGIES DE
PROMOTION DE L'INVESTISSEMENT DE LA DIASPORA RWANDAISE
2.1. Introduction
Au cours de ce deuxième chapitre, nous allons analyser
les stratégies mises en place par le gouvernement Rwandais en vue de la
promotion de l'intégration de la Diaspora dans le développement
socio-économique du Rwanda.
Nous décrirons et analyserons comment le gouvernement
Rwandais a procédé pour permettre une meilleure participation de
la Diaspora dans tous les secteurs de la vie du pays jusqu'à
créer la Direction Générale de la Diaspora (DGD) au sein
du MINAFFET. Nous commencerons ce chapitre par la présentation de la DGD
afin de savoir son historique, sa vision, sa mission, ses objectifs ainsi que
le détail de sa structure organisationnelle.
Pour arriver à avoir une idée claire sur ces
stratégies, nous décrirons avant tout, les stratégies de
la DGD pour la mobilisation, la protection et la plaidoirie en faveur de la
Diaspora ainsi que la promotion de la communication et de l'information entre
la Diaspora et le Rwanda. Ces stratégies ont pour objectif de
développer l'esprit patriotique, le sentiment d'appartenance et la
solidarité entre les Rwandais de la Diaspora pour qu'ils se sentent
responsable du développement de leur chère mère Patrie.
Nous décrirons et analyserons ensuite les
stratégies mises en place par la DGD, avec la collaboration de ses
partenaires, pour la promotion de l'investissement soit dans les transferts
des ressources humaines, des qualifications, des connaissances, transferts
financiers, l'investissement dans la construction des maisons ainsi que
d'autres opportunités des affaires.
Nous analyserons l'intervention de la DGD, comme pont reliant
la Diaspora Rwandaise et les différents opérateurs
économiques rwandais, dans différents domaines pour aboutir
à l'intégration maximale de la Diaspora dans le
développement du Rwanda.
2.2. Présentation de
la Direction Générale de la Diaspora (DGD)
La direction générale de la Diaspora, DGD est
sous le ministère des affaires étrangères et de la
coopération du Rwanda, établi par le gouvernement du Rwanda
après avoir réalisé les potentiels des Rwandais de la
Diaspora et le rôle important qu'ils peuvent jouer dans le processus de
développement du Rwanda. La DGD a été établie par
la décision de coffret le 20 juin 200827(*).
2.2.1. Historique
Le gouvernement du Rwanda a identifié le rôle
important que sa Diaspora peut jouer dans son développement. En 2001, un
bureau responsable de Diaspora a été créé au
ministère des affaires étrangères et de la
coopération pour aider les membres de la Diaspora rwandaise à
acquérir des services dont ils ont besoin dans leur pays natal.
Le gouvernement a réaffirmé son engagement en
créant un organe chargé de la Diaspora du Rwanda le 28
février 2007. Cet organe est devenu la Direction Générale
de la Diaspora (en anglais Diaspora General Directorate DGD), le 20 juin
200828(*).
2.2.2. Vision
La Diaspora rwandaise unie, consacrée et
intégrée dans le développement socio- économique de
leur pays natal29(*).
2.2.3. Mission
Mobiliser les communautés rwandaises de la Diaspora
pour l'unité et la cohésion parmi elles visant la promotion de la
sécurité, la promotion de l'image de marque et le
développement socio-économique du Rwanda30(*).
2.2.4. Objectifs
2.2.4.1. Objectif Global
L'objectif global de la DGD est de créer un
environnement favorable permettant à la Diaspora rwandaise d'être
une communauté forte et cohésive avec un rapport constructif avec
leur nation visant le développement national du Rwanda.31(*)
2.2.4.2. Piliers de guidage de la politique de la DGD
Il s'agit de :
· La cohésion de la Diaspora rwandaise;
· Les Rwandais de la Diaspora sont équipés
des informations précises sur leur nation ;
· La Diaspora rwandaise joue un rôle significatif
dans le développement socio-économique du Rwanda· .
2.2.4.3. Objectifs Spécifiques
Pilier 1 : Cohésion de
la Diaspora rwandaise
Les objectifs spécifiques correspondants sont :
1. Créer un environnement favorable à la
Diaspora rwandaise pour l'unité et la réconciliation ;
2. Encourager les Rwandais de la Diaspora à
établir les structures fortes dans leurs pays d'accueil pour pouvoir
adresser leurs besoins et intérêts respectifs ;
3. Préconiser les droits et intérêts de
la Diaspora rwandaise dans leurs pays d'accueil et dans leur patrie ;
4. Mobiliser les communautés rwandaises de la Diaspora
pour la promotion de l'image de marque de leur nation.
Pilier 2 : La Diaspora
rwandaise est équipée des informations croyables sur leur
nation.
Les objectifs spécifiques correspondants sont :
1. Diffuser les informations précises et croyables
à la Diaspora rwandaise et l` encourager à les
exploiter utilement et pro-activement ;
2. Améliorer la communication et des relations de
travail entre le public rwandais, les établissements privés et la
Diaspora rwandaise.
Pilier 3 : La Diaspora
rwandaise joue le rôle significatif dans le développement
socio-économique du Rwanda
Les objectifs correspondants sous ce pilier sont32(*) :
1. Servir de liaison entre les établissements publics
et privés du Rwanda et les organismes internationaux avec la Diaspora
rwandaise ;
2. Coordonner et harmoniser différentes initiatives et
activités reliées à la Diaspora rwandaise au Rwanda ;
3. Mobiliser les experts de la Diaspora rwandaise pour le
transfert de la connaissance et de qualifications vers le Rwanda ;
4. Mobiliser et influencer les milieux d'affaires rwandais de
Diaspora pour l'investissement et le commerce au Rwanda ;
5. Permettre un environnement favorable pour l'investissement
et les remises de la Diaspora rwandaise au Rwanda ;
6. Travailler avec des pays d'accueil pour favoriser les
intérêts de la Diaspora Rwandaise, leurs droits et leur permettre
d'accéder à des possibilités d'emploi.
2.2.5. Structure
organisationnelle de la DGD
Figure 1: Schémas
structural de la DGD
MINAFFET
Diaspora Advisory Committee
DG
Administrative Assistant
Information & communication
Program
H. R. & Skills & Knowledge Transfers
program
Business opportunities, Financial Transfers &
Investment Program
Mobilization, Protection & Advocacy
Program
Source: Cadre organique
format(MINAFFET)
2.2.5.1. Organes de la DGD
Comité consultatif de la Diaspora (en anglais
DAC : Diaspora Advisory Committee)
On lui recommande de mettre en place un comité
consultatif de Diaspora (DAC), qui fournira les conseils et les orientations
sur l'exécution de la politique de Diaspora. A part la mise en place de
ses tâches, ce conseil a été opérationnel
après la convention mondiale de la diaspora du 13 au 15 décembre
2009.
Le Conseil opérera au Rwanda au niveau national aussi
bien qu'à l'étranger au niveau global.
Au niveau national, le DAC se composera de
représentants de divers ministères, établissements
publics et privés et la société civile traitant des issues
de la Diaspora.
Au niveau des pays accueillant une communauté rwandaise
significative, un organisme consultatif de la Diaspora (En anglais, Diaspora
advisory Body : DAB) comportera du représentant de
la mission diplomatique rwandaise, des leaders de l'opinion dans la Diaspora et
des représentants des associations rwandaises de la Diaspora.
Les mesures au niveau global seront prises pour mettre en
place une organisation globale forte, coordonnant et représentant toute
la Diaspora rwandaise.33(*)
Directeur Général
Le Directeur Général de la Direction
Générale de la Diaspora est chargé de :
Déployer et contrôler les ressources humaines et
matérielles de l'unité spéciale ;
Diriger et surveiller l'utilisation des fonds assignés
à l'unité spéciale
Coordonner toutes les activités des départements
techniques et administratifs et soumettre des rapports réguliers aux
autorités compétentes ;
Représenter l'agence intérieurement et
extérieurement ;
Assurer un réseau et un lien avec d'autres
établissements, donateurs, dépositaires et associés.
Assistant Administratif
L'assistant administratif est chargé de:
Fournir l'assistance administrative au directeur
général ;
Prendre soin de gestion et d'administration
générale de bureau ;
Prendre des rendez-vous et organiser des réunions aussi
bien que la subsistance de journal intime du directeur général
;
Suivre tous les programmes importants de travail pour
s'assurer qu'ils se font dans la période due ;
Centraliser toutes les activités et rapports des
départements ;
Effectuer le travail de secrétariat (dactylographie,
classement, gestion des disques) ;
7. Recevoir les correspondances entrantes et expédier
le courrier sortant au directeur général et entre lui et la
gestion des départements ;
Agir en tant que responsable des relations publiques et
assurer des relations avec la presse
Surveiller les besoins de fourniture et le processus de la
direction
Programme de mobilisation, de protection et de
plaidoirie
Le chargé de ce programme a des responsabilités
suivantes :
Créer un lien et un pont permanent, la
solidarité, la fraternité et le patriotisme entre Rwandais de la
Diaspora et leur pays et construire aussi bien une entrée forte pour la
défense et la promotion permanente des intérêts du pays par
des membres de la Diaspora;
Organiser des campagnes de sensibilisation permettant à
la Diaspora de parvenir à établir des valeurs positives,
l'unité et la réconciliation, le nationalisme et le patriotisme
parmi eux;
Faciliter la Diaspora rwandaise à s'organiser pour
établir une force suffisante pour relever les défis
rencontrés dans leurs pays d'accueil respectifs, pour se
développer et pour contribuer au développement de leur pays
mère ;
S'assurer que les membres de la Diaspora,
particulièrement la jeunesse, gardent les valeurs culturelles rwandaises
et les propagent dans leurs pays de résidence respectifs ;
Fournir une plaidoirie en faveur de la Diaspora et
représenter leurs intérêts aussi bien au niveau national,
régional qu'international ;
Coordonner des activités visant la Diaspora rwandaise
effectuées par les Ministères et les établissements
publics et privés ;
Augmenter des forums et le dialogue de discussion entre la
Diaspora rwandaise et le gouvernement rwandais visant établir la
cohésion dans la Diaspora rwandaise ;
8. Toutes autres fonctions assignées par le Directeur
Général.
Programme d'information et de communication
Les responsabilités du chargé de ce programme
sont entre autre :
Lier régulièrement le gouvernement et la
Diaspora rwandaise et les maintenir informés du système de
communication ;
Fournir différentes informations crédibles
à la Diaspora rwandaise au sujet du Rwanda et vice-versa ;
Favoriser la conscience publique au sujet des activités
et des initiatives de Diaspora rwandaise localement et à
l'étranger
Agir en tant que responsable des relations publiques de la
direction avec les établissements locaux et la Diaspora ;
Développer, en collaboration avec les autres
départements, le contenu et le signaler sur le site web ;
Recueillir des statistiques sur la Diaspora et établir
une base de données fiable sur la Diaspora et la mettre à jour de
façon régulière ;
Maintenir la documentation critique de la direction ;
Contrôler le forum des lecteurs sur le site web ;
Soutenir la gestion et les unités avec les sujets
relié à la communication aux associés, aux partenaires et
à la Diaspora rwandaise ;
Etablir la base de données pour les milieux d'affaires
rwandais ;
Programme des transferts des ressources humaines,
qualifications et de la connaissance
Les responsabilités du chargé de ce programme
sont :
Mobiliser les professionnels expatriés rwandais pour
venir et travailler au Rwanda sur la durée à court et à
long terme dans des secteurs techniques, scientifiques et
développementaux ;
Se procurer des informations sur les opportunités des
travaux techniques, professionnels et politiques dans des organismes nationaux,
régionaux et internationaux et les associer avec les expériences
scolaires et professionnelles de la Diaspora ;
Effectuer des recherches sur la fuite des capitaux de
ressource humaine (Brain drain) et sur la façon dont elle peut
être renversée et comment la migration peut être
transformée en gain de cerveau (Brain gain) par des transferts de la
connaissance et des technologiques ;
Communiquer avec les établissements nationaux,
régionaux et internationaux de développement de capacité
afin de mobiliser des ressources pour faciliter aux membres de la Diaspora
à s'engager dans des transferts de la connaissance et des qualifications
comme la technologie rentable appropriée ;
Effectuer l'audit de qualifications parmi la Diaspora et
mettre à jour régulièrement sa base de données
Communiquer avec les établissements privés et
publics aussi bien que la société civile nécessitant
l'expertise de Diaspora ;
Encourager et faciliter la Diaspora rwandaise à
transférer leurs qualifications et ouvrir des cabinets d'experts
consultants au Rwanda ;
Etablir une base de données de professionnel rwandais
expatrié (audit de qualifications)
Programme des affaires, investissement et mobilisation
financière
Le chargé du programme des affaires, investissement et
mobilisation financière au sein de la DGD est chargé de :
Créer un environnement permettant pour l'investissement
et les remises ou transfert des fonds, le commerce, la création du
développement de la Diaspora et les fonds d'investissements ;
Effectuer des recherches et études coopératives
sur des moyens pour des remises financières et proposer les
mécanismes appropriés ;
Contribuer à la création et la durabilité
du fonds d'investissement et les activités d'investissements de la
Diaspora à l'intérieur et à l'étranger ;
Fournir des informations courantes sur des affaires et des
investissements intéressants localement et extérieurement
à la Diaspora rwandaise ;
Etudier et recommander des stratégies et des
incitations visées pour faciliter la Diaspora rwandaise à
effectuer leurs entreprises au Rwanda ;
Communiquer avec les institutions financières
économiques nationales, régionales et internationales pour la
promotion et la protection de l'investissement et les activités
financières de la Diaspora;
Mobiliser des membres de la Diaspora rwandaise pour le
développement économique ;
Etablir une association avec le public national et les
établissements privés aussi bien que les agences internationales
et des agences onusiennes en vue d'intégrer les activités et les
initiatives de la Diaspora dans des programmes sociaux économiques
nationaux ;
Elaborer des programmes et projets visant à mobiliser
les affaires, les investissements et les remises de la Diaspora
2.3. Stratégies mises
en place par la DGD en vue de la promotion des investissements de la Diaspora
rwandaise
Ici nous allons voir ensemble les stratégies qui ont
été mises en place par la Direction Générale de la
Diaspora en vue de l'intégration de la Diaspora dans le
développement socio-économique du Rwanda. Nous avons
consulté le document de la politique de diaspora du Rwanda (Rwanda
Diaspora Policy) et nous avons interrogé les chargés des quatre
programmes de la DGD pour savoir les stratégies qui ont
été mises en place. Pour bien analyser ces stratégies,
nous partirons de l'exemple des données de la Diaspora Rwandaise en
Belgique qui est jusqu'ici la plus organisée et dont les données
sont riches et bien détaillées.
Signalons que la DGD joue un rôle de pont entre la
Diaspora Rwandaise et les institutions tant publiques que privées
appelées partenaires de la DGD, en vue de permettre à la Diaspora
de contribuer au développement socio-économique national. Ceci
dit que la mise en application des stratégies mises en place par la DGD
implique la participation active des partenaires qui, de leur coté,
travaille avec la Diaspora selon leurs domaines d'actions.
C'est dans ce cadre que diverses institutions font des
arrangements directement avec la Diaspora ou à travers la DGD afin de
leur procurer les différents services et produits qu'elles
offrent ; certaines de ces institutions vont jusqu'à créer
des nouveaux services et produits spécialement pour la Diaspora.
Du coté de la Diaspora Rwandaise, un réseau
mondial de la Diaspora Rwandaise (En anglais : Rwanda Diaspora Global
Network, RDGN) a été créé suite à la
première convention mondiale de la Diaspora Rwandaise organisée
par le gouvernement Rwandais qui s'était tenue à Kigali dans les
enceintes du Parlement de la République du Rwanda du 26 au 30
décembre 2001. RDGN est une organisation de parapluie sans but lucratif
qui rassemble un certain nombre d'associations de la Diaspora rwandaise partout
dans le monde34(*).
La création de RDGN facilite la mise en action des
stratégies de la DGD pour la Diaspora Rwandaise par le fait que, la
plupart des fois, elle travaille directement avec la DGD et ses partenaires et
informe à son tour toute la Diaspora Rwandaise. Ceci dit, selon les
chargés des quatre programme de la DGD, le RDGN contribue d'une
façon ou d'une autre à la mise en application des
stratégies que nous allons voir.
2.3.1. Stratégie pour la mobilisation, la protection
et la plaidoirie de la Diaspora
Le premier objectif de cette stratégie est d'organiser
les conférences, les expositions et les événements
culturels au Rwanda et à l'étranger, visant à sensibiliser
et aider les membres de la Diaspora rwandaise pour leur cohésion et la
garde de leur identité culturelle35(*) ;
Selon le chargé du programme, les partenaires que la
DGD a dans ce but sont des différents ministères et ambassades
qui organisent ces conférences, expositions et événements
culturels. La DGD y participe pour sensibiliser et donner différentes
informations concernant la Diaspora. Durant ces conférences, expositions
et événements culturels, les activités visent à
favoriser le réseau des membres de la Diaspora, la cohésion entre
eux ainsi que la garde de leur identité culturelle. Ceci se fait aussi
bien au Rwanda qu'à l'étranger où la communauté
Rwandaise est plus importante.
Selon les résultats de l'enquête qui a
été mené par l'Organisation Internationale pour les
Migrations (OIM) avec la collaboration du MINAFFET sur la situation de la
Diaspora Rwandaise en Belgique en 2009 ;
- la Diaspora rwandaise est complexe et divisée
à cause du génocide de 1994.
- la Diaspora rwandaise vit dans un pays où les
réseaux belges puissants qui étaient lié à l'ancien
régime politique travaillent pour miner la politique de l'unité
et de la réconciliation nationale.
En ce qui concerne les associations de la Diaspora en
Belgique, l'enquête montre que les principales caractéristiques de
ces premières sont36(*) ;
- Organisation : faiblesse de la structure,
manque de conduite, manque d'unité, manque de projet sérieux et
soutenable.
- Objectifs : politique, culturel, et
objectif spécifique comme Ibuka ou Mpore.
- Rapport entre les associations : manque
d'interaction entre les associations.
- Statistiques : 41 associations
identifiées, dont les 49% appartiennent à la tendance
d'opposition.
Sur ce, nous avons constaté que cet objectif
d'organiser des conférences, expositions et événements
culturels contribue à lever les problèmes pareils parmi toute la
Diaspora Rwandaise dont la persistance ne fera que nuire et faire obstacles
à son intégration dans le développement de leur pays. Cet
objectif est efficace parce que chaque année la DGD avec ses partenaires
organisent les conférences, les expositions et les
événements culturels au Rwanda et à l'étranger.
Le second objectif est d'Offrir de meilleurs services
consulaires à la Diaspora rwandaise37(*) ;
Nous comprenons bien que comme tout Rwandais, la Diaspora
rwandaise qui est partout dans le monde à besoin de divers services dans
leur pays. Comme la DGD a été établie pour servir de pont
entre la Diaspora et le Rwanda, le programme de la mobilisation, protection et
plaidoirie fournis divers services au membre de la Diaspora rwandaise qui a
besoin d'eux au Rwanda et à l'étranger par le biais des
ambassades.
Selon un article du programme de mobilisation, protection et
plaidoirie, nous remarquons les procédures et services que ce dernier
offre à la Diaspora38(*).
Comment obtenir ce service ?
· Écrire au ministère des affaires
étrangères et de la coopération de l'indication de quel
genre de recommandation tu as besoin
· Attacher les pièces justificatives liées
à votre question
· Attacher une copie de votre passeport rwandais, carte
consulaire, permis de séjour
Services
Passeports
Normalement la demande de passeports de Diaspora passe
à travers des missions diplomatiques rwandaises à
l'étranger. Pour ceux qui vivent où il n'y a aucune mission
diplomatique rwandaise, leurs applications vont directement au bureau de
migration.
Les conditions sont:
· Lettre d'application au directeur général
de la migration demandant d'obtenir un passeport rwandais pour la
première fois ou de remplacer le vieil.
· Une copie d'un vieux passeport
· Une copie d'un document montrant que tu vis dans un
autre pays (carte consulaire, un permis de séjour.)
· Une copie de passeport étranger pour ceux qui
ont une autre citoyenneté.
· Une photo en couleur avec le fond blanc.
· Un reçu de 50.000FRW
· Un formulaire de Diaspora rempli en majuscule et
signé. Ce formulaire est trouvé à l'adresse : (
http://www.migration.gov.rw/IMG/pdf/Diaspora
Passport application form.pdf)
· Une lettre de procuration
Exonération d'impôt
Pour les membres de la Diaspora rwandaise qui sont
rapatriés définitivement :
Les membres de la Diaspora rwandaise qui sont rapatriés
sont autorisés à obtenir l'exonération d'impôt sur
une voiture par famille et sur leurs autres effets personnels. La voiture doit
être enregistrée sur le nom de l'utilisateur au moins pendant une
période de 12 mois avant qu'il sollicite l'exonération
d'impôt.
Les conditions sont:
- Lettre au Commissaire Général des douanes
- À qui de droit d'une mission diplomatique Rwandais
(D'où ils proviennent)
- Une copie du dossier entier
Casier judiciaire (Extrait du casier
judiciaire)
Conditions :
- Une lettre au procureur général
- Une copie d'un passeport rwandais
- Deux photos en couleur
- Une copie d'une carte consulaire, des permis de
séjour etc....
- Un reçu de 1200 RWF
Cet objectif est efficace car chaque année la DGD
reçoit plus ou moins 1000 personnes qui cherchent les passeports et
casiers judiciaires.
Le troisième objectif est de faire une plaidoirie pour
les droits des Rwandais de la Diaspora39(*). Selon le chargé du programme, cette
plaidoirie se fait au niveau national et international. Au niveau
international, le membre de la Diaspora qui a un problème quelconque
contacte la Mission Diplomatique Rwandaise présente dans son pays de
résidence. Quant au niveau national, il contacte directement la DGD.
D'une façon générale, pour les
communautés Rwandaises frontalières qui sont très
nombreuses, le gouvernement du Rwanda continuera à avoir de bonnes
relations avec les pays voisins accueillant ces communautés et à
s'assurer que leurs droits fondamentaux sont protégés40(*).
Cet objectif est aussi efficace car la DGD fait la plaidoirie
de plus ou moins 1040 personnes chaque année.
Le quatrième objectif est de favoriser les
intérêts de la Diaspora dans les organismes internationaux dans
lesquels le Rwanda est membre et encourager les Rwandais de la Diaspora
à accéder à des possibilités d'emploi
international;
Selon le chargé du programme, après avoir eu
l'appel d'offre, la DGD informe les membres de la Diaspora Rwandaise ayant des
qualifications requises et dont elle a des adresses. La DGD donne aussi des
recommandations à tous ceux qui veulent poser leur candidature. Cet
objectif est encours selon le chargé du programme car elle ne dispose
pas des données de ceux qui ont été recommandés.
Le dernier objectif de cette stratégie est d'organiser
les missions volontaires au Rwanda pour la jeunesse estudiantine de la Diaspora
ainsi que des camps de solidarité pour les jeunes dans des
périodes des vacances.
Ces camps de solidarité pour les jeunes ont pour but de
promouvoir l'unité et la réconciliation ainsi que les valeurs de
marque de la culture Rwandaise. Ces camps sont organisés avec la
collaboration de SFAR et NURC.
Cet objectif est aussi efficace parce que la DGD, SFAR et NURC
ont organisé deux camps de solidarité : En 2008, ils ont
reçu 30 jeunes provenant de Burundi et en 2009, 70 jeunes de Kampala.
Cette stratégie mise en place par la DGD dans le cadre
de la mobilisation, la plaidoirie et la protection de la Diaspora Rwandaise est
étroitement liée à la promotion de l'investissement de la
Diaspora au Rwanda qu'il serait regrettable de l`ignorer. La réussite de
la promotion du sentiment d'appartenance au Rwanda parmi la Diaspora,
l'unité et la réconciliation, la divulgation efficace de
l'information sont des éléments important pour promouvoir la
participation de la Diaspora dans le développement
socio-économique du Rwanda par investissement.
Tableau 1: Obstacles de
l'investissement
Accès au Crédit
|
19%
|
Manque d'information
|
33%
|
Manque d'organisation
|
15%
|
Refus pour attitudes politique
|
22%
|
Autres raisons
|
11%
|
Source : Enquête sur la situation de la Diaspora
Rwandaise en Belgique, 2009
L'enquête sur la Diaspora Rwandaise en Belgique a
montré que le manque de l'information et les attitudes politiques, avec
respectivement 33% et 22% des enquêtés, constituent des principaux
obstacles à l'investissement de la Diaspora au Rwanda. Les obstacles
d'accès au crédit et celui du manque d'organisation ayant
respectivement 19% et 15%. Comme nous les voyons dans le tableau 1.
2.3.2. Stratégie mise en
place pour la communication et l'information entre les membres de la Diaspora
et le Rwanda
L'objectif de cette stratégie est de développer
et maintenir un site Web interactif pour se servir d'une information croyable
sur le Rwanda et sa Diaspora41(*) ;
L'acquisition de l'information est un élément
important dans toute forme de promotion et en particulier celle de
l'intégration de la Diaspora dans le développement du Rwanda
dû au fait qu'elle ne réside pas dans le pays. Beaucoup de membres
de la Diaspora Rwandaise ne sont pas bien informés sur la situation de
développement ou d'investissement par faute de source d'informations
crédibles.
Figure 2: Opinion sur des
informations concernant le développement et l'investissement
Source : Enquête sur la situation de la Diaspora
Rwandaise en Belgique, 2009
Par exemple en Belgique où la Diaspora Rwandaise est de
11.000 personnes, l'enquête a montré que seulement 31% sont
fortement et modérément informés sur le
développement et l'investissement alors que 69% sont mal, à peine
et non informés (Figure 2 ).
Ce manque d'information est surtout dû à
l'ignorance ou la pauvreté des sources qu'utilise la Diaspora Rwandaise
pour se procurer d'informations sur la situation du Rwanda.
Figure 3: Sources
d'information utilisées par la Diaspora Rwandaise
Source : Enquête sur la situation de la Diaspora
rwandaise en Belgique, 2009
La majorité de la Diaspora Rwandaise en Belgique
(Figure 3), soit 76% des enquêtés utilisent comme sources
d'information les Amis, les Parents, les voyageurs et les associations locales.
Ces sources peuvent non seulement ne pas fournir des bonnes informations mais
aussi elles peuvent les modifier car elles sont informelles et non
crédibles. Seulement 8% et 14% des enquêtés utilisent
respectivement la presse écrite Rwandaise et l'Internet. 2% des
enquêtés utilisent le canal français TV542(*).
Ceci montre combien les besoins de développer les
mécanismes d'informations est imminent pour procurer à la
Diaspora Rwandaise des informations crédibles sur leur pays.
Le développement de ce site web de la Diaspora
Rwandaise s'avère alors très important en la matière de
communication et partage d'information entre le Rwanda et sa Diaspora. Les
informations de tous les domaines du pays et de la Diaspora y sont d'une
façon claire est mise à jour régulièrement. Cet
objectif est efficace car ce site a été développé
et a été lancé officiellement lors de la convention de la
Diaspora du 13 au 15 décembre 2009. Ce site est
www.rwandandiaspora.gov.rw
L'autre objectif à cette stratégie est la mise
en place et mise à jour régulièrement d'une base de
données sur la Diaspora rwandaise;
Selon le chargé du programme de mobilisation,
protection et plaidoirie, l'importance majeure de cette base de données
est de savoir tous les membres de la Diaspora rwandaise et leur qualification
professionnelle afin de savoir les perspectives exactes de leur intervention
dans le développement socio-économique de leur pays Mère.
Nous avons voulu savoir comment les données sur la
Diaspora sont obtenues pour les mettre dans la base de données. Le
chargé du programme nous a expliqué que lorsque les membres de la
Diaspora sont présents au Rwanda par différentes occasions soit
comme volontaires de MIDA ou TOKTEN soit dans différents
conférences, la DGD en profite pour les faire remplir un formulaire
contenant différentes information sur eux.
La DGD compte aussi travailler avec les services des
migrations des pays hôtes de la Diaspora Rwandaise ainsi que les
associations Rwandaises de la Diaspora, comme elle l'a fait en Belgique, pour
se procurer des données exactes sur la Diaspora Rwandaise.
Cet objectif est aussi efficace car, même si la DGD
vient de faire seulement une année depuis août 2008, aujourd'hui
elle a 3207 membres de la Diaspora dont elle dispose des données.
2.3.3. Stratégie pour la
promotion des transferts des ressources humaines, des qualifications et des
connaissances
L'objectif de cette stratégie est de travailler avec
les ministères et établissements scolaires pour identifier des
secteurs où les Rwandais de la Diaspora avec des qualifications rares
peuvent intervenir au Rwanda ;
Avec l'aide des partenaires de la DGD, les organisations ayant
besoins d'assistance par un expert de la Diaspora préparent et
présentent leur projets qui seront examinés par une équipe
d'évaluation et le comité des directeurs pour sélectionner
ceux qui seront financés. Une fois les projets sont
sélectionnés, il y a appel d'offres au sein de la Diaspora et la
DGD informe les membres de la Diaspora qualifiés. Ses partenaires sont
la MIFOTRA, MINEDUC, HIDA, SFAR, Etablissements scolaires et de recherches,
IRDP et MINISANTE.
Cet objectif est efficace parce qu'elle travaille avec ces
partenaires.
L'autre objectif est de travailler avec des organismes
internationaux liés à la migration et au développement
(particulièrement MIDA et TOKTEN) pour favoriser et organiser les
transferts des qualifications et des connaissances ;
Le plus grand défi dans les efforts de combattre la
pauvreté et de réaliser le développement durable au Rwanda
est le manque de qualifications dans les établissements du Rwanda. En
outre, le gouvernement n'a pas assez de capacité d'attirer et maintenir
les Rwandais qualifiés dans le secteur public. Une approche pour
résoudre ces problèmes est d'attirer les expatriés
rwandais qualifiés afin de développer la base de ressources
humaines, et renforcer la capacité des secteurs publics, privés
et de la société civile. Pour cette raison, le Rwanda a
participé au programme de la migration pour le développement en
Afrique (MIDA) pour les pays de Grands Lacs43(*), et au programme TOKTEN (Transfer of Knowledge
Through Expatriate Nationals).
La Diaspora Rwandaise est une partie des Rwandais disposant de
beaucoup de connaissances et de qualifications diverses que le Rwanda peut
exploiter en vue de son développement. Le Transfert de ses ressources
humaines, des qualifications et connaissances est un investissement important
au Rwanda vu la pénurie en la matière que le Rwanda manifeste.
Comme le montre le tableau suivant, les qualifications
identifiées et intéressantes sont disponibles dans la Diaspora
rwandaise en Belgique, le problème reste comment les rentrer au pays et
comment les maintenir ?
Tableau 2: Qualifications
identifiées par groupe de professions
PROFESSION
|
NOMBRE
|
PROFESSION
|
NOMBRE
|
Médecine
|
34
|
Droit
|
115
|
Economie
|
41
|
Mathématiques
|
1
|
Administration
|
63
|
Sciences de l'éducation
|
45
|
Finances
|
49
|
Techniques de laboratoire
|
2
|
Santé publique
|
7
|
Diverses techniques
|
15
|
Sciences infirmières
|
70
|
Pharmacie
|
3
|
Biologie
|
3
|
Sciences sociales
|
20
|
Sciences
de l'alimentation
|
2
|
Statistiques
|
6
|
Architecture
|
1
|
Météorologie
|
1
|
Gemmologie
|
1
|
Ingéniorat
|
66
|
Source : Enquête sur la situation de la Diaspora
Rwandaise en Belgique, 2009
Identifier les secteurs où ces Rwandais de la Diaspora
avec des qualifications rares peuvent intervenir au Rwanda ainsi que favoriser
et organiser les transferts de ces qualifications et connaissances sont des
objectifs efficaces pour arriver à promouvoir cet investissement. Voici
les résultats du deuxième objectif pendant la période de
notre étude par MIDA et TOKTEN.
Par MIDA, le nombre total de volontaires des quatre
années de notre recherche (2006 - 2009) est respectivement de 8, 24, 28
et 7 volontaires et TOKTEN en deux années relativement courtes de son
exécution(2006 et 2007), le projet a recruté 47 volontaires de la
Diaspora Rwandaise provenant de divers pays.
2.3.4. Stratégie pour la
promotion de l'investissement, le transfert financier et les
opportunités des affaires de la Diaspora
L'Objectif de cette stratégie est de collaborer avec
les institutions financières rwandaises, les entreprises de construction
et le ministère responsable des finances et de la planification
économique, développer les règlements pour faciliter
l'investissement et le transfert des fonds de la Diaspora ;
Les partenaires de la DGD dans le cadre de la promotion des
transferts de fonds, l'obtention des crédits, des
propriétés, les documents d'autorisations de commerce,
informations sur les opportunités d'investissement et autres sont la
BNR, BHR, BCR, KCB, CMAC, MINECOFIN, CSR, RDB, Real Constructors, Kigali City,
Amani Holdings, DN International.
Avec les banques, la DGD cherche à réduire le
coût des transferts des fonds jusqu'à 0% quand c'est possible.
Avec les entreprises de constructions, les banques et les
institutions publiques compétentes, la DGD vise la facilité de
l'obtention des patrimoines et maisons pour la Diaspora Rwandaise.
Cet objectif est efficace lorsqu'il y a une collaboration
entre la DGD et ses partenaires car la BK a réduit le coût de
transferts de fonds jusqu'à 0% et la Diaspora a pu se construire 203
maisons d'habitations.
L'autre objectif est d'étudier et développer les
mécanismes interactifs et les incitations spéciales pour les
communautés d'affaires de la Diaspora rwandaise ;
La Diaspora constitue un grand nombre de Rwandais ayant
diverses richesses et dont la volonté de participer à n'importe
quelle opportunité d'aider le Rwanda est toujours présente.
L'exemple est leur initiative et participation dans le projet de `One dollar
campaign', il suffit de développer des mécanismes pour cette fin
et de les mettre au courant. Cet objectif est efficace car on a
réalisé 1.008. 893.263 frw au moment de la
campagne d'un dollar. 156. 949.984 frw de réalisations
est la contribution de la Diaspora rwandaise et ses amis.
Le dernier objectif de cette stratégie est d'organiser
les événements de promotion d'investissement, à
l'intérieur et l'extérieur du Rwanda.
La DGD travaille avec le RDB et la Fédération du
Secteur Privé (FSP) en organisant des expositions de ce qui se fait au
pays dans le cadre de l'investissement ; Ils ont organisé deux
événements de promotion d'investissement à
l'extérieur du Rwanda notamment au CANADA en 2009 et UK en 2008 et
à l'intérieur du pays, chaque année, des expositions sont
organisées.
Par conséquent, cet objectif est aussi efficace.
Figure 4: Distribution du
revenu annuel brut (En euros)
Source : Enquête sur la situation de la Diaspora
Rwandaise en Belgique, 2009
Contrairement à la population Rwandaise se trouvant sur
le territoire Rwandais, la Diaspora comporte de possibilités d'investir
vu le revenu élevé de celle-ci. Par exemple au Rwanda, le PIB
courant par habitant était de 465 Dollars américains au cours de
l'année 200944(*).
Mais l'enquête sur la Diaspora Rwandaise en Belgique (Figure 4) montre
qu`une majorité de 42,7% des enquêtés gagnent entre 21.000
et 30.000 Euros par an suivi de 23,3% qui gagnent entre 11.000 et 20.000
Euros45(*).
Cette figure montre aussi que ceux qui gagnent peu sont
seulement 17,8% avec moins de 10.000 Euros et ceux qui gagnent plus de 50.000
Euros par an sont 7.4%.
La même source conclut que la moyenne de revenu annuel
de la Diaspora Rwandaise en Belgique est de 29.917 Euros par an soit 88% de la
moyenne du revenu brut de la Belgique.
Vu ces chiffres, nous remarquons que la Diaspora
possède des moyens pour investir au Rwanda et ce qui reste sont les
stratégies pour promouvoir leur investissement.
Tableau 3:
Caractéristiques principales des transferts de fonds
Les gens qui font des transferts
|
40%
|
moyenne annuelle de transfert par le ménage
|
3.400 Euros
|
Les gens qui utilisent le canal formel
|
42,1%
|
Raisons primaires pour l'usage du canal informel :
Coût du transfert
|
47%
|
: Intimité
|
26%
|
: Sécurité de transaction
|
20%
|
: Rapidité
|
7%
|
Source : Enquête sur la situation de la Diaspora
Rwandaise en Belgique, 2009
L'investissement que la Diaspora pratique
régulièrement est le transfert de fonds. La situation dans la
Diaspora Rwandaise en Belgique pour le transfert de fonds montre que 40% des
enquêtés ont répondu avoir pratiqué couramment le
transfert de fonds. La moyenne de transfert par an et par famille étant
de 3.400 Euros. Mais 42,1% de ceux qui pratiquent ce transfert utilisent la
voie formelle alors que le reste soit 57,9% utilise la voie informelle
malgré ses risque de perte d'argent.
Les raisons de l'utilisation de la voie informelle sont
à la tête le coût des transferts avec 47% des
enquêtés suivi de l'intimité qui a 26%. Les autres raisons
sont la sécurité de la transaction (non contrôlable par les
institutions financières) et la rapidité qui ont respectivement
20% et 7%46(*).
Ces raisons de l'utilisation du canal informel pour le
transfert de fonds ainsi que la difficulté d'accès au
crédit comme obstacle à l'investissement de la Diaspora Rwandaise
(voir Tableau 1), nous aident à analyser les stratégies de la DGD
pour la promotion de l'investissement, le transfert financier et les
opportunités des affaires de la Diaspora. Ces stratégies visent
à lever ces obstacles auxquels fait face la Diaspora Rwandaise pour
investir au Rwanda et aident ainsi à promouvoir l'investissement.
2.4. Conclusion et
Vérification de la première hypothèse
Après avoir vu l'importance de la Diaspora rwandaise
dans le développement socio-économique du pays, le gouvernement
Rwandais a créé au sein du MINAFFET une Direction
Générale de la Diaspora (DGD) qui se charge de tout
problème concernant la Diaspora. Nous avons vu en long la
présentation de la DGD.
D'une manière générale, les
résultats issus de notre recherche nous ont permis de vérifier
notre première hypothèse selon laquelle « Des
stratégies mises sur pied pour promouvoir des investissements de la
Diaspora sont efficaces».
Nous avons décrit et analysé les
stratégies mises en place par la DGD en vue de la promotion des
investissements de la Diaspora au Rwanda. Ces stratégies sont entre
autre ;
- Stratégie pour la mobilisation, la protection et la
plaidoirie de la Diaspora;
- Stratégie mise en place pour la communication et
l'information entre les membres de la Diaspora et le Rwanda ;
- Stratégie pour la promotion des transferts des
ressources humaines, des qualifications et des connaissances;
- Stratégie pour la promotion de l'investissement, le
transfert financier et les opportunités des affaires de la Diaspora.
En effet, la première préoccupation de notre
recherche à laquelle nous devions répondre était de savoir
« Les stratégies mises sur pied pour promouvoir des
investissements de la Diaspora sont-elles efficaces?».
Pour arriver à répondre à cette question
et à vérifier notre hypothèse, nous avons décrit et
analyser tous les stratégies que la DGD a mises en place, les
interventions des différents partenaires de la DGD ainsi que les efforts
fournis par la Diaspora elle-même.
Au vu ces descriptions et analyses, il ressort que chaque
stratégie a ses objectifs et ses résultats ce que nous
avons constatés au cours de ce travail.
Ces objectifs sont suivants :
· Organiser les conférences, les expositions et
les événements culturels au Rwanda et à l'étranger,
visant à sensibiliser et aider les membres de la Diaspora rwandaise pour
leur cohésion et la garde de leur identité culturelle ;
· Offrir de meilleurs services consulaires à la
Diaspora rwandaise ;
· Faire une plaidoirie pour les droits des Rwandais de la
Diaspora ;
· Favoriser les intérêts de la Diaspora dans
les organismes internationaux dans lesquels le Rwanda est un membre et
encourager les Rwandais de la Diaspora à accéder à des
possibilités d'emploi internationales ;
· Organiser les missions volontaires au Rwanda pour la
jeunesse estudiantine de la Diaspora ainsi que des camps de solidarité
dans des périodes des vacances ;
· Développer et maintenir un site Web interactif
pour se servir d'une information croyable sur le Rwanda et sa
Diaspora ;
· Mis en place et mis à jour
régulièrement d'une base de données sur la Diaspora
rwandaise ;
· Travailler avec les ministères et
établissements scolaires pour identifier des secteurs où les
Rwandais de la Diaspora avec des qualifications rares peuvent intervenir au
Rwanda ;
· Travailler avec des organismes internationaux
liés à la migration et au développement
(particulièrement MIDA et TOKTEN) pour favoriser et organiser les
transferts des qualifications et des connaissances ;
· Collaborer avec les institutions financières
rwandaises, les entreprises de construction et le ministère responsable
des finances et de la planification économique, développer les
règlements pour faciliter l'investissement et le transfert des fonds de
la Diaspora ;
· Etudier et développer les mécanismes
interactifs et les incitations spéciales pour les communautés
d'affaires de la Diaspora rwandaise ;
· Organiser les événements de promotion
d'investissement, à l'intérieur et l'extérieur du Rwanda.
Parmi dans ces objectifs, plusieurs sont efficaces et un autre
est encours.
Grâce à toutes ces descriptions et analyses, nous
concluons donc en notant que notre première hypothèse a
été vérifié et confirmé.
CHAPITRE III : IMPACT
DE LA DIASPORA SUR LE DEVELOPPEMENT SOCIO- ECONOMIQUE DU RWANDA
Introduction
Au cours du présent chapitre, nous décrirons les
différentes réalisations des activités de la Diaspora pour
en déduire leur impact sur le développement
socio-économique du pays. Dans cette lubrique nous examinerons les
réalisations de la Diaspora en ce qui concerne la formation des
réseaux de la Diaspora et des interventions de la Diaspora au Rwanda.
3.1. Formation des
réseaux de la Diaspora
Les réalisations de la DGD dans le cadre de la
mobilisation, la protection et la plaidoirie sont entre autres la formation des
réseaux de la Diaspora dans différents pays avec l'aide de la
RDGN ainsi que les ambassades rwandaises à l`étranger.
Ceci a été fait dans le cadre de regrouper les
membres de la Diaspora dans leurs pays de résidences, réunir leur
force et pouvoir les aider à accéder à différentes
informations sur leur patrie mère ainsi que sur leur rôle dans son
développement socio-politico-économique. Les pays où l'on
a déjà établi les réseaux régionaux de la
Diaspora sont au nombre de 30.
3.2. Impact de la Diaspora
sur le développement social
3.2.1. Promotion de la culture
rwandaise
Concernant les événements culturels, chaque deux
années le FESPAD (festival Panafricain de danse) a été
organisé au Rwanda avec la participation de la Diaspora. Par exemple, la
direction générale de la Diaspora a participé dans
l'organisation de l'édition 2008 de FESPAD, qui a eu
lieu à Kigali et dans tout le pays du 27 juillet et du 2 août
2008. Cinq troupes de danse culturelle de la Diaspora ont participé dans
cet événement. Ces troupes sont entre autres :
Ihanika/Belgique, Intwari/UGANDA, Urunana/Suisse, Inganji/BURUNDI et Diazmut
qui a été constitué par des artistes de la Diaspora
Rwandaise de différents pays qui étaient présents47(*).
A l'étranger, quelques ambassades ont organisé
différents événements culturels comme nous le remarquons
sur la photo d'une soirée culturelle de la Diaspora Rwandaise en
Hollande (Figure 5).
Figure 5: Photo d'une
soirée culturelle de la Diaspora Rwandaise en Hollande
Source : Direction Générale de la Diaspora
(Diaspora Hollande)
Signalons que, comme nous l'avons déjà vu,
l'importance de ces événements culturels est de regrouper
ensemble les ressortissants Rwandais, les motiver pour le patriotisme et le
rôle attendu de leur participation dans le développement
socio-économique de leur pays d'origine. Une autre chose à ne pas
négliger est la perpétuité de ces valeurs culturelles aux
générations futures, les parents s'assurent que leurs enfants
savent qu'ils sont Rwandais et, cette culture, crée le lien ombilical et
les motive à s'investir pour leur pays d'origine. Par exemple, nous
pouvons remarquer sur la photo suivante la présence des enfants autour
d'une femme qui danse et essaient de l'imiter (Photo Diaspora Hollande).
Figure 6: Photo des enfants
de la Diaspora apprenant la danse culturelle Rwandaise
Source : Direction Générale de la Diaspora
(Diaspora Hollande)
Selon le chargé du programme, les réseaux
régionaux de la Diaspora aux Etats Unis, au Royaume Uni, en Belgique, en
Suisse, au Canada et en Afrique du Sud organisent des événements
culturels réguliers sous forme de conférences, des
échanges, des festivals culturels ainsi que d'autres activités
culturelles de collecte de fonds (Ibitaramo)48(*).
A travers ces rapprochements de la Diaspora Rwandaise avec les
Missions Diplomatiques présentes dans leur pays de résidence, le
niveau de services offerts par ces ambassades à la Diaspora s'accroit y
compris la protection et la plaidoirie de cette dernière.
3.2.2. Interventions en faveur
des rescapés du génocide
La Diaspora Rwandaise a beaucoup aidé les
rescapés du génocide à différentes occasions.
Par exemple, la direction générale de la
Diaspora a facilité les membres de la Diaspora rwandaise travaillant aux
Nations Unies à aider les survivants du Génocide de la cellule
d'Akumunigo dans le secteur de Nyamirambo. Ceci a
été fait avec la collaboration d'IBUKA. Les
employés de l'ONU ont donné 4.087.500 FRW
à la coopérative des survivants appelée Terimbere
pour amplifier leur projet d'élevage de chèvres49(*).
Une autre intervention louable de la Diaspora Rwandaise en
faveur des rescapés du génocide est le programme de
« One dollar campaign ».
« One dollar campaign for Genocide Survivors »
est une idée de la Diaspora Rwandaise. Le 4 avril 2009, ce
projet de campagne de "un dollars" a été lancé. Son
objectif était de récolter 1.4 milliard de Frw à
employer en fournissant une maison qui abritera au moins 600 étudiants
orphelins du génocide qui passent des vacances dans leurs écoles
parce qu'ils n'ont aucune famille pour les recevoir50(*).
Au début, la campagne de " un dollar" était
censée être conduite à l'étranger par des membres de
réseau global de la Diaspora Rwandaise(RDGN), mais cette initiative
noble a été appréciée à l'intérieur
du pays et tous les Rwandais l'ont fait la leur.
Les réalisations du projet « One
dollar campaign for Genocide Survivors » au sein de la
Diaspora.
La Diaspora rwandaise et les amis du Rwanda dans le monde
entier ont, jusqu'en novembre 2009, atteint 156.949.984RWF.
Le tableau ci-dessous nous montre que la Diaspora de 30 pays
a contribué, jusque là, dans cette campagne et qu'il y a les
pays qui ont plus contribué que d'autres.
Voici le Tableau montrant les contributions de la Diaspora
Rwandaise à travers le monde.
Tableau 4: Participation de
la Diaspora dans le « One dollar campaign »
No
|
PAYS D'ACCUEIL
|
MONTANT EN RWF
|
POURCENTAGE
|
1
|
ETATS-UNIS
|
20.448.000
|
13.03 %
|
2
|
TANZANIE
|
19.802.475
|
12.62 %
|
3
|
SUÈDE
|
14.477.941
|
9.22 %
|
4
|
NORVÈGE
|
14.178.016
|
9.03 %
|
5
|
SUISSE
|
10.351.897
|
6.60 %
|
6
|
CANADA
|
9.193.539
|
5.86 %
|
7
|
ROYAUME-UNI
|
7.714.850
|
4.92 %
|
8
|
SOUDAN
|
7.471.926
|
4.76 %
|
9
|
DANEMARK
|
6.079.529
|
3.87 %
|
10
|
KENYA
|
6.075.895
|
3.87 %
|
11
|
BURUNDI
|
5.093.017
|
3.24 %
|
12
|
HOLLANDE
|
4.898.000
|
3.12 %
|
13
|
AFRIQUE DU SUD
|
3.535.971
|
2.25 %
|
14
|
CHINE
|
3.402.000
|
2.17 %
|
15
|
FRANCE
|
3.120.000
|
1.99 %
|
16
|
LIBÉRIA
|
3.023.244
|
1.93 %
|
17
|
ITALIE
|
2.854.400
|
1.82 %
|
18
|
BELGIQUE
|
2.707.965
|
1.73 %
|
19
|
SÉNÉGAL
|
2.153.289
|
1.37 %
|
20
|
ETHIOPIE
|
2.149.312
|
1.37 %
|
21
|
TCHAD
|
1.992.538
|
1.27 %
|
22
|
CORÉE
|
1.276.263
|
0.81 %
|
23
|
ALLEMAGNE
|
1.257.187
|
0.80 %
|
24
|
AUSTRALIE
|
1.017.336
|
0.65 %
|
25
|
TOKYO
|
935.002
|
0.60 %
|
26
|
ANGOLA
|
666.792
|
0.42 %
|
27
|
INDE
|
340.200
|
0.22 %
|
28
|
BURKINA FASO
|
264.500
|
0.17 %
|
29
|
ALGÉRIE
|
242.700
|
0.15 %
|
30
|
AUTRICHE
|
226.200
|
0.14 %
|
TOTAL
|
156,949,984
|
100.00 %
|
Nous avons voulu savoir pourquoi certains pays contribuent
remarquablement et d'autres peu. Le chargé du programme de
la mobilisation, la protection et la plaidoirie de la Diaspora
nous a expliqué que la contribution des membres de la diaspora
dépend de la mobilisation ainsi que du nombre de membres de la Diaspora
présent dans ce pays.
Les cinq premiers pays où la Diaspora a
contribué le plus sont entre autre ; les ETATS-UNIS D'AMERIQUE avec
13,3%, la TANZANIE avec 12,62%, la SUEDE avec 9,22%, la NORVEGE avec 9,03% et
la SUISSE avec 6,6% de la contribution totale de la Diaspora51(*).
Les cinq pays qui terminent la liste sont : L'AUTRICHE
(avec 0.14 %), l'ALGÉRIE (avec 0.15 %), le BURKINA FASO (avec 0.17 %),
l'INDE (avec 0.22 %), l'ANGOLA (avec 0.42 %)
La campagne appelée «One dollar campaign» a
été jusque là une réussite car elle a pu collecter
une somme considérable de 1.008.893.263 frw que la
Diaspora a transmis au FARG en date du 14 décembre 2009.
Comme nous le montre le tableau ci-dessous, cette somme est
reçue de trois façons. L'argent qui est passé par le
compte bancaire de « One dollar campaign », une autre
partie sur sa caisse, et la partie restante étant des
matériaux.
Tableau 5: Regroupement de
la collecte de `One dollar campaign'
No
|
INTITULE
|
MONTANT
|
1
|
Sur le compte bancaire
|
762.596.500 frw
|
2
|
Dans la caisse
|
164.200 frw
|
3
|
Dans les matériaux
|
246.132.563 frw
|
TOTAL
|
1.008.893.263 frw
|
Source : rapport de convention de la Diaspora rwandaise,
décembre 2009
Cette somme a été collectée auprès
de la Diaspora Rwandaise et de ses amis, les habitants du Rwanda dans tous les
districts, les employés de l'Etat, le Sénat et le parlement,
l'armée et la police nationale, le secteur privé, les
étudiants et professeurs des différentes institutions de
l'éducation, les religieux, les ONG ainsi que des particuliers.
3.2.3. Réalisations de la
DGD dans le cadre de la communication et l'information entre la Diaspora et le
Rwanda
La DGD est parvenue à mettre en place une publication
hebdomadaire en ligne appelée « E-Newsletter » que
l'on transmet par internet sur les adresses électroniques (du
mail-group) de la Diaspora que la DGD a récupéré
auprès des membres de la Diaspora qui ont visité le Rwanda soit
comme volontaires ou lors de différents événements et
conférences.
Selon les données que nous avons eu auprès de la
DGD, les publications de l'année 2008 depuis le mois de juillet sont au
nombre de 24. Durant l'année 2009 jusqu'au mois d'octobre, les
publications qui ont été publiées sont au nombre de 17.
Les informations que l'on publie dans l'E-Newsletter sont
généralement celles qui concernent les activités de la
Diaspora au Rwanda et dans les pays de résidences comme des comptes
rendu de leur conférence et autres. Elles publient aussi les
différentes visites des délégations de la Diaspora
Rwandaise au Rwanda et les nouvelles sur la politique de la Diaspora.
Comme la publication est dite hebdomadaire, nous avons voulus
savoir le pourquoi de l'irrégularité des publications car il y en
a eu seulement 17 jusqu'au mois d'octobre 2009 au lieu d'au moins 40
publications. Le chargé du programme de communication et informations
nous a expliqué que s'est dû au manque des nouvelles hebdomadaires
de la Diaspora Rwandaise.
Avec l'aide de l'OIM que lui a donné un expert
volontaire, la DGD a développé un site interactif qui a
été lancé officiellement lors de la convention de la
Diaspora du 13 au 15 décembre 2009.
Ce site,
www.rwandandiaspora.gov.rw
sera une source d'informations crédibles sur le Rwanda et sur sa
Diaspora. La section de services de ce site donne une brève vue
d'ensemble de la DGD à la Diaspora. Elle mentionne également les
associés impliqués de la DGD, les divers responsables des
services particuliers à la DGD, et comment entrer en contact avec eux
rapidement52(*).
Comme il est visible sur le site, voici les principaux
lubriques qu'on y trouve comme services : Opportunités des
investissements, Opportunités de travail, Opportunités de stage,
Assistance en Passeport, Facilitation d'acquisition de maison, Assistance en
casier judiciaire, Assistance en exonération des taxes, Unité et
réconciliation, Plaidoirie et le projet MIDA Grands Lacs53(*).
Une autre préoccupation de la DGD est d'avoir une base
de données de toute la Diaspora Rwandaise. Malgré la
difficulté de le faire, la DGD a décidé de travailler avec
les réseaux de la Diaspora qui ont été formés ainsi
que les services de migration de différents pays abritant la Diaspora
Rwandaise. Ceci est dans le but de savoir la quantité et la
qualité de la Diaspora Rwandaise pour que son intégration dans le
développement du pays soit maximale et efficace.
C'est dans ce cadre que la base de données de la
Diaspora Rwandaise en Belgique que nous avons utilisé dans notre
recherche a été conçue avec un maximum d'information.
Tableau 6: Information
générale sur la Diaspora Rwandaise en Belgique
Moyenne d'âge
|
45 ans
|
Moyenne de personne par ménage
|
5 personnes
|
Nationalité :
Belge
:
Non Belge
|
78,9%
|
21,1%
|
Statut légal :
Etudiants
:
Résidents permanents
:
Nationalité Belge
|
6%
|
15%
|
78,9%
|
Taux de chaumage
|
6%
|
Source : Enquête sur la situation de la Diaspora
Rwandaise en Belgique, 2009
En général, cette base de données nous
montre que la Diaspora Rwandaise se trouvant en Belgique est de 11.000
personnes et que 78,9% d'entre eux ont la nationalité Belge. 21,1%
n'ont pas de nationalité Belge dont 6% sont des étudiants et
15% des résidents permanents.
A part ces données de la Belgique, la base de
données est aussi entrain d'accroître car, même si la DGD
vient de faire seulement une année depuis août 2008, aujourd'hui
elle a trois milles deux cent sept (3207) membres de la Diaspora dont elle
dispose des données.
Parmi ces trois milles deux cent sept membres, huit cent dix
sept (817) membres soit 25,5% sont ceux qui sont enregistrés comme ayant
un niveau d'études élevé.
3.2.4. Réalisations dans
les transferts des ressources humaines, qualifications et connaissances
Bien que le Rwanda ait accompli des progrès
considérables pour atteindre ses objectifs de développement
national, il relève toujours un certain nombre de défis
significatifs. Ainsi, le pays fait face toujours à un manque de
personnel qualifié et habile, et pour cette raison, le gouvernement et
ses associés de développement soulignent le développement
de capital humain. Une approche à alléger l'impact du manque de
personnel habile au Rwanda est d'attirer les ressortissants rwandais
qualifiés dans la Diaspora.
Comme nous l'avons déjà signalé, la DGD
joue un rôle de pont entre la Diaspora Rwandaise et différents
partenaires tant nationaux qu'internationaux. C'est dans cet angle que pour
parvenir à aider la Diaspora à investir dans le renforcement des
capacités, transferts des qualifications et de connaissances, la DGD
travaille avec les institutions chargées de renforcement des
capacités.
Dans ce cadre des transferts des ressources humaines, des
qualifications et de connaissances, les partenaires qui travaillent avec la
Diaspora sont principalement le MIDA Grands Lacs /IOM et le TOKTEN/PNUD.
Figure 7: Fulgence
Nzabintwali, expert en sciences biomédicales, au Laboratoire Nationale
de Référence du Rwanda
Source:
www.midagrandslacs.org
3.2.4.1. MIDA Grands Lacs / OIM
3.2.4.1.1. Qu'est ce que l'OIM?
L'Organisation Internationale pour les migrations est une
organisation intergouvernementale qui défend le principe selon lequel
les migrations qui s'effectuent en bon ordre et dans le respect de la
dignité humaine sont bénéfiques pour les migrants et la
société54(*).
Après avoir mené des opérations dans le
monde entier pendant un demi-siècle, l'OIM est devenue une des
principales organisations internationales mettant en oeuvre des programmes
concrets liant la migration et le développement.
3.2.4.1.2. Qu'est ce que le programme
MIDA ?
Le concept Migration pour le Développement en Afrique
(MIDA) tend à répondre au phénomène de la
« fuite des cerveaux » des pays africains en créant
et en valorisant les liens durables entre les Diasporas et leurs pays
d'origine.
Le programme MIDA Grands Lacs vise à renforcer les
capacités des structures publiques et privées au Burundi, en
République démocratique du Congo et au Rwanda, en faisant appel
aux diasporas de ces trois pays résidant en Europe. L'appui de la
diaspora peut prendre différents formes : transferts de
compétences par le biais de visites répétées ou par
le développement de cours à distance et transferts financiers.
Quelle que soit l'option choisie, le programme n'entend pas
porter préjudice au statut légal des migrants en Europe.
Le programme MIDA Grands Lacs est financé par le
gouvernement belge. Depuis 2001, il a permis le renforcement de plus de 200
institutions des Grands Lacs grâce à l'envoie de plus 400 experts
de la diaspora.
Experts issus de la Diaspora
1. Transferts de connaissances :
Des missions de quelques semaines à quelques mois
peuvent être proposées en fonction des besoins locaux de
développement dans les secteurs de l'éducation, de la
santé et du développement rural.
Critères de participation
- Etre originaire du Burundi, de la République
Démocratique du Congo ou du Rwanda
- Résider légalement en Europe (Union
européenne + Suisse)
- Justifier d'un bon niveau de qualification (Titulaire d'un
diplôme de l'enseignement technique ou supérieur)
- Avoir une expérience professionnelle pertinente dans
un des secteurs clés du développement, à savoir
l'éducation universitaire, la santé et le développement
rural
Les candidatures féminines sont vivement
encouragées.
Soutien du programme MIDA
- Prise en charge des frais de voyage international
- Assurance fournie pour la période de séjour
dans le pays d'origine
- Indemnités de séjour
- Accueil et suivi sur place des cellules MIDA locales
2. Transferts virtuels :
Pour les professeurs qui désirent s'investir dans le
développement de cours à distance aux bénéfices des
universités des Grands Lacs, le volet transfert virtuel est là
pour les soutenir.
3. Transferts financiers
Ceux qui veulent s'impliquer dans la réflexion sur les
transferts de fonds des migrants vers leurs pays d'origine, le programme MIDA
leur offre un forum de réflexions et d'actions.
Institutions bénéficiaires
Structures concernées
Le programme MIDA s'adresse à tous les acteurs des pays
de Grands Lacs qui agissent pour le développement national :
Structures gouvernementales et privées, entreprises, associations, ONG,
institutions académiques, centres de sante, etc.
Le programme MIDA soutient les institutions en pénurie
des ressources humaines dans 3 secteurs clés du
développement : l'éducation, la santé et le
développement rural.
Comment le programme peut-il vous aider ?
- Envoi d'experts MIDA issus de la diaspora
- Fourniture d'équipement en appui aux missions
d'experts
- Appui à la recherche de financements par la mise en
ligne de vos besoins sur son site internet
- Soutien au campus numérique et développement
de cours à distance
Critères de sélection des
institutions
- Cohérence de vos activités avec les
priorités sectorielles
- Absence d'experts sur le marché de l'emploi local
- Dimension social de vos activités
- Pérennité de votre structure
- Engagement et motivation de recevoir un expert MIDA
- Impact significatif de la mission MIDA
3.2.4.1.3. Réalisations de l'OIM /MIDA
Grands Lacs durant la période de notre étude
Afin de savoir les réalisations de la MIDA Grands Lacs,
nous avons sondé les rapports de l'institution ainsi que les fiches
d'évaluations des volontaires. Nous avons ainsi pu voir que les
volontaires de MIDA proviennent tous des Diasporas des Grands Lacs (Burundi,
République Démocratique du Congo et le Rwanda). Le nombre total
de volontaires des quatre années de notre recherche (2006 - 2009) est
respectivement de 8, 24, 28 et 7 volontaires.
Voici quelques analyses que nous avons faites selon les
données reçues et les explications que nous avons eues
auprès des responsables de MIDA Rwanda.
Figure 8: Volontaires de
MIDA au cours des 4 ans
La figure 8 nous montre qu'au cours de l'année 2006 sur
8 volontaires, tous sont de la Diaspora Rwandaise.
Au cours de l'année 2007, sur 24 volontaires, 16 sont
de la Diaspora Rwandaise et la Diaspora Congolaise et Burundaise 4 chacune.
Au cours de l'année 2008, sur 28 volontaires, 17 sont
de la Diaspora Rwandaise, 7 de la Diaspora Congolaise et 4 de la Diaspora
Burundaise.
Le nombre de volontaires a augmenté au cours des
années 2007 et 2008 dû au fait que :
a. Les membres de la Diaspora sont informés et
mobilisés
b. Les institutions bénéficiaires Rwandaises
sont maintenant au courant de l'importance des services de MIDA et sont
motivées à soumettre leurs projets
c. Le budget disponible peut couvrir assez de projets
soumis.
Au cours de l'année 2009, sur le total de 7
volontaires, 5 sont de la Diaspora Rwandaise alors que 2 sont de celle du
Burundi.
Nous avons voulu savoir pourquoi de la diminution du nombre de
volontaires de l'année 2009 et l'assistant du Directeur de MIDA Rwanda
nous a expliqué que c'est parce que l'année 2009 a
été consacrée à l'élaboration des projets
par les institutions bénéficiaires qui seront soutenus par la
suite. Donc les volontaires qui sont venus sont ceux qui devaient aider ces
institutions à élaborer des projets.
Si nous combinons les données de toutes les
années, sur 67 volontaires, 46 (soit 68,7%) sont de la Diaspora
Rwandaise, 11 (16,4%) sont Congolais et 10 (14,9%) sont Burundais. Nous
remarquons ici que la majorité des volontaires qui viennent au Rwanda
sont de la Diaspora Rwandaise. Ceci est dû à l'intensité
utilisé dans la mobilisation de la Diaspora Rwandaise, en dépit
des autres Diasporas, à participer dans le développement
socio-économique de leur pays natal.
Les volontaires du MIDA au cours de la période de notre
étude sont de différentes spécialisations mais surtout
dans les secteurs clés de développement durables qui sont ;
de développement rural, l'éducation et la santé comme nous
le montre la figure 9.
Figure 9:
Spécialisation des volontaires de MIDA
La figure 9 nous montre que sur 8 volontaires de
l'année 2006, 2 étaient spécialisés dans le domaine
du développement rural et 6 dans la santé.
Sur 24 volontaires de l'année 2007, 8 sont
spécialisés dans le domaine de développement rural, 6 dans
l'éducation et 10 dans la santé.
Au cours de l'année 2008, sur 28 volontaires, 8 sont
spécialisés dans le développement rural, 11 dans
l'éducation et 9 dans la santé.
Au cours de l'année 2009, sur 7 volontaires, 2 sont
spécialistes dans le développement rural, 2 dans
l'éducation et 3 dans la santé.
Si nous combinons toutes les années, au total de 67
volontaires de MIDA, 20 (soit 29,8%) sont spécialistes du
développement rural, 19 (soit 28,4%) de l'éducation et 28 (soit
41,8%) de la santé. Ceci nous montre que le domaine qui a
été prioritaire par le MIDA est celui de la santé (41,8%)
de tous les transferts organisés au cours de la période de notre
étude.
3.2.4.2. TOKTEN- RWANDA/ PNUD
Une autre manière de brancher sur l'expertise des
ressortissants rwandais dans la Diaspora est d'employer le transfert de la
connaissance par le programme des expatriés (En anglais ; Transfer
of knowledge Through Expatriate Nationals : TOKTEN) des Nations Unies. Le
programme de TOKTEN est l'un de plusieurs efforts de l'ONU pour parer la "fuite
de cerveau" et créer un mécanisme pour permettre aux
expatriés de revenir dans leur pays d'origine pour contribuer au
développement national. Depuis son exécution en 1977 en Turquie,
le projet de TOKTEN a été mis en application avec succès
dans plusieurs pays du Moyen-Orient, de l'Extrême-Orient et de
l'Afrique.55(*)
Comme l'avons déjà vu, un défi important
dans les efforts du Rwanda pour atteindre ses objectifs de développement
est le manque de la main d'oeuvre professionnelle adéquate. Pour cette
raison, le gouvernement du Rwanda et ses associés de
développement (PNUD y compris) soulignent, à l'agenda national,
le développement du capital humain. En outre, ils ont
élaboré une stratégie de se servir de la vaste expertise
des ressortissants Rwandais de la Diaspora pour renforcer la capacité
nationale pour le développement durable. Les ressortissants rwandais de
la Diaspora et de diverses disciplines ont été recrutés en
tant que volontaires à travailler pour des courtes durées avec
des entités de bénéficiaires tels que la recherche et les
établissements scolaires. Le but principal du programme de TOKTEN
était de transférer la connaissance et le savoir-faire technique
au Rwanda. Le programme de TOKTEN a été mis en application de
décembre 2005 à décembre 2007 par une association entre le
gouvernement du Rwanda et le PNUD, et employer les directives nationales de
l'exécution (NEX) du PNUD.
Le projet TOKTEN a aidé à former le personnel et
renforcer la capacité des ressources humaines dans un certain nombre de
secteurs critiques tels que la santé, l'éducation, et la
technologie de l'information et de communication (ICT). Les volontaires ont
ainsi enseigné des cours dans les établissements
éducatifs, ont aidé à développer des programmes
d'études et des politiques, de divers manuels et guides, et ont
introduits les Rwandais à de nouvelles technologies et techniques. Dans
le secteur d'ICT, les volontaires de TOKTEN ont formé les rwandais sur
le développement des logiciels, et ont aidé la
télévision Rwandaise dans le renforcement de sa programmation et
vente. Le projet a également aidé dans le renforcement des
capacités au niveau local, et au développement des
capacités des autorités locales et les décideurs dans le
pays.56(*)
Réalisations de TOKTEN-Rwanda
En deux années relativement courtes de son
exécution, le projet TOKTEN-Rwanda a pu réaliser beaucoup, et a
fait l'impact significatif sur des efforts de développement national.
Ainsi, le projet a recruté 47 volontaires de la Diaspora Rwandaise
provenant de divers pays (Figure 10).
Figure 10: Pays de
résidences des volontaires de TOKTEN.
Les Etats-Unis et le Canada étaient les plus grandes
sources des volontaires de TOKTEN (avec 20 volontaires chacun), suivis des
volontaires de la France (3volontaires) et enfin la Belgique, l'Angleterre, la
Suisse et le Kenya qui ont un volontaire chacun. Ces nombres indiquent que les
efforts de marketing étaient beaucoup plus réussis aux Etats-Unis
et au Canada, que dans les autres pays.
Figure 11: Niveau
d'étude des volontaires du projet TOKTEN
Le programme de TOKTEN a également attiré des
volontaires avec un niveau d'études élevé, comme
indiqué par leur accomplissement éducatif (Figure 11). C'est,
d'étant donné que la préférence dans le processus
de condition a été donnée aux volontaires avec des
doctorats et maîtrises, que nous avons un total de 21 volontaires ayant
de doctorats et de 19 volontaires ayant des maîtrises qui ont
décidé de rejoindre le programme de TOKTEN. En revanche seulement
5 volontaires de niveau de baccalauréat ont été
acceptés dans le programme
Figure 12:
Spécialisations des volontaires de TOKTEN Rwanda
Le plus grand nombre de volontaires du projet TOKTEN Rwanda
(24) était en sciences et technologie (Sci. & T et ICT)
comparées à quatre pour des sciences économiques aussi
bien que pour les langues et la littérature (Figure 12). L'agriculture
et la Santé ont eu respectivement sept et huit volontaires.
Après avoir constaté ces bons résultats
des activités du projet TOKTEN, nous avons interrogé le
chargé du programme de transferts des ressources humaines,
des qualifications et des connaissances en ce qui concerne le sort du
projet TOKTEN. Il nous a informé que le projet va bientôt
redémarrer mais qu'il opérera désormais au sein du
ministère des affaires étrangères et de la
coopération car c'est le ministère chargé de la Diaspora
qui est la seule source de volontaires du projet.
Signalons que dans sa conclusion, le rapport final
d'évaluation recommande que le programme de TOKTEN continue. Pour cette
fin, un programme de transition devrait être développé,
mobiliser des ressources, et développer des partenariats avec des
organismes rwandais de la Diaspora. On recommande également que les
établissements de bénéficiaires devraient s'assurer qu'ils
font une utilisation plus efficace des volontaires en nommant les
coordonnateurs indiqués de TOKTEN, développant le mandat pour les
volontaires, et s'assurent qu'ils fournissent des ressources
proportionnées et qui puissent soutenir les volontaires lorsqu'ils sont
ici. Ces recommandations devraient ensemble être un début fort
pour consolider, prolonger, et soutenir les gains du programme de TOKTEN au
Rwanda.
3.3. Impact
économique des interventions de la Diaspora au Rwanda
3.3.1. Dans le domaine de
l'investissement
3.3.1.1. Evénements de promotion
d'investissement
La Diaspora rwandaise joue un rôle critique dans le
développement économique du pays en investissant et en
encourageant d'autres à investir au Rwanda. Ceci se fait par
différents événements comme l'exposition d'affaires de la
Diaspora du Rwanda, un événement de trois jours accueilli par le
Rwanda Diaspora investment UK Ltd (RDI) avec l'aide de l'ambassade rwandaise au
Royaume-Uni, Rwanda investment, le RIEPA, et la Fédération du
Secteur Privé du Rwanda (PSF).Tenu à Londres du 22ème au
24 août 2008, elle a aidé le pays à présenter ses
produits sur les marchés du Royaume-Uni et de l'Europe où
différents produits Rwandais comme le café, le thé et
autres ont eu des marchés permanents57(*). Une autre exposition au CANADA s'est tenue à
Montréal, du 15ème au 17 mai 2009.
3.3.1.2. Lotissement immobilier
Comme nous l'avons vu dans le tableau qui nous a montré
les obstacles d'investir pour la Diaspora Rwandaise (Tableau 1.), 19% des
enquêtés ont répondu que l'accès au crédit en
est un.
La cause majeure de la difficulté d'accès au
crédit par la Diaspora Rwandaise est le manque de garantie que la banque
exige pour avoir un crédit. Voilà pourquoi la Diaspora
préfère le crédit de construction des maisons car il n'est
pas aussi exigeant.
La Diaspora a été remarquable pour la
construction des bâtiments de niveau élevé la plupart du
temps aux centres urbains rwandais et est liée avec les services du
marché des immobiliers de développement récent (finances
d'hypothèque; ceci augmente la propension élevée de
l'économie et du marché du logement dans l'économie
rwandaise).
Figure 13: Photo montrant un
exemple de maisons construites pour la Diaspora
Source: www.realcontractors.net
Le DN International (DNI) a mentionné que le coût
élevé d'unités réceptrices dans les domaines
visés par les Rwandais de la Diaspora est dû au coût de
développement élevé en raison de la nature des
matériaux. 90% des matériaux de construction sont importés
et chers, ce qui a un plus grand effet sur le coût de ces
maisons58(*).
D'après le chargé du programme de la DGD en
charge des investissements, compte tenu du mouvement, il est jusque-là
impossible de savoir le nombre exact des maisons de la Diaspora car la plupart
d'entre eux construisent eux-mêmes leurs maisons sans toutefois passer
par les entreprises de constructions très connues.
Figure 14: Nombre connu des
maisons déjà construites de la Diaspora
Sur 203 maisons d'habitations construites, le Real
Constractors en a construit beaucoup,71 maisons, suivi de la BHR, 62 maisons.
L'entreprise de construction qui en a construit peu est le DN International
avec 18 maisons.
3.3.2. Contribution à
l'entrée des devises
De 68 millions de $ en 2006, les transferts de fonds de la
Diaspora étaient 103 millions de $ en 2007 et s'élèvent
à plus de 140 millions de $ en 2008 et 175 millions de $ en 2009. Trois
quarts (¾) de cette quantité sont des transferts informels et sont
probablement sous-estimés. Ces transferts de fonds sont employés
dans différents secteurs comme lotissement immobilier, le
développement et allégement de la pauvreté de la
communauté, la mobilisation de l'épargne et la promotion des
investissements59(*).
Figure 15: Distribution de
motivation de transfert de fonds
Source : Enquête sur la situation de la Diaspora
Rwandaise en Belgique, 2009
Les raisons majeurs de transfert d'argent source
d'entrée des devises au Rwanda par la Diaspora Rwandaise est l'aide
familiale avec 46,7% durant l'enquête sur la Diaspora Rwandaise en
Belgique. L'investissement en est la seconde avec 29,5% des réponses.
Figure 16: Rapport de la BNR
sur les transferts de fonds par la Diaspora en millions de $
Américains
Source : Rapport de BNR sur les statistiques, novembre
2009
Comme nous le remarquons sur la figure ci-haut, les devises
que le Rwanda reçoit des transferts de fonds de la Diaspora sont
largement supérieures aux devises du café ainsi que ceux du
thé. Ils sont supérieurs à ceux de tourisme pour les
années 2006 et 2007 mais inférieurs à ceux-ci pour les
années 2008 et 2009 grâce aux efforts fournis dans le secteur de
tourisme.
Bien que ces montants semblent considérables, quand on
les compare aux revenus provenant des exportations, ils ne sont pas très
importants par rapport au nombre estimatif de Rwandais actifs de la Diaspora
(environs 2 millions). Pour comprendre cette comparaison nous pouvons citer
l'exemple des pays comme les Philippines avec une Diaspora de 8 millions et
dont les transferts sont de 826 milliards des dollars américains par
an.
3.3.3. Intervention de la
Diaspora à la création des entreprises
3.3.3.1. Les entreprises privées de la Diaspora
Rwandaise
Vu les opportunités d'investissement au Rwanda et les
perspectives d'investir de la Diaspora Rwandaise, il est remarquable que les
membres de la Diaspora sont capables et volontaires de créer des
entreprises privées génératrices de revenus. Rappelons
encore que la création de ces entreprises est l'une des
préoccupations des stratégies de la DGD.
Nous n'avons pas pu trouver les données
chiffrées des entreprises privées des membres de la diaspora
mais, comme l'a affirmé le chargé du programme de promotion de
l'investissement, transferts financier et les opportunités des affaires
de la Diaspora, ces entreprises existent mais il n'existe pas de
mécanismes pour les recenser. Une fois que la DGD et le RDB ont
aidé dans l'acquisition des documents commerciaux pour ces entreprises
de la Diaspora, celles-ci commencent directement leurs opérations.
Selon la même source, les entreprises de la Diaspora
sont variées et, dans la plupart des cas, sont dans : Le
secteur de commerce ; exportation du café, le Thé, les
fleurs, le panier, ... et l'importation des produits divers.
Le secteur de tourisme ; les agences de guides
touristique et les hôtels.
Le secteur de l'agriculture ; la culture des fleurs et la
pisciculture.
3.3.3.2. Fonds commun de placement mutualiste de
Diaspora rwandaise (RDMF)
Le fonds commun de placement mutualiste de la Diaspora du
Rwanda est un fonds d'investissement qui agira en tant qu'une collection des
investissements de la Diaspora rwandaise pour des investissements collectifs au
Rwanda et plus tard à l'étranger. Le fonds commun de placement
mutualiste de la Diaspora du Rwanda a été établi et
enregistré à la banque nationale du Rwanda (BNR) régie par
les lois relatives du gouvernement rwandais ; Directive de la banque centrale
du Rwanda régissant l'investissement collectif complète des
activités au Rwanda.
3.3.3.2.1. Définition
v Un fonds commun de placement mutualiste est une collection
des investissements faits au nom d'un grand groupe de personnes ;
v la compagnie de fonds commun de placement mutualiste investi
l'argent dans diverses sécurités du portefeuille, dette et
valeurs de capitaux propres
3.3.3.2.2. Comment fonctionne le fonds commun de
placement mutualiste ?
Voici comment ça fonctionne: quand vous achetez un
fonds commun de placement mutualiste, vous mettez à présent votre
argent ensemble avec celui de beaucoup d'autres gens qui veulent la même
sorte d'investissement que vous. Un expert en matière d'investissement,
appelé gestionnaire du portefeuille, prend cet argent et l'investit pour
le groupe entier. Si les investissements réalisent un
bénéfice, vous partagez ce bénéfice avec chacun
dans le groupe proportionnellement aux montants d'investissement. Si les
investissements perdent l'argent, chacun partage dans la perte.
3.3.3.2.3. Vision
Agir en tant que collection des investissements de la Diaspora
rwandaise en vue des investissements collectifs au Rwanda et plus tard à
l'étranger.
3.3.3.2.4. Mission
Mobilisation de la Diaspora rwandaise pour investir dans leur
patrie, contribuer avec leurs ressources financières au
développement national en établissant une richesse et en laissant
un legs aux générations futures.
3.3.3.2.5. Objectifs
Mobiliser les fonds pour investir au Rwanda ;
· Mobiliser les fonds des investisseurs étrangers
;
· Exploiter les diverses occasions disponibles au Rwanda
;
· Diversifier les investissements et réduire au
minimum le risque ;
· Impliquer la Diaspora rwandaise dans la croissance
socio-économique de leur pays.
3.3.3.2.6. La collecte des fonds
Obtenir le permis d'actionner un fonds commun de placement
mutualiste
· Ouvrir un compte dans une banque de commerce
· Faire des accords avec les banques de
correspondance ;
Accès en ligne ;
· Quantité minimum (accessible !)
3.3.3.2.7. Le transfert des fonds
Collecte électronique directement vers le compte dans
la BNR
· Accès en ligne ;
· Partenariat avec les banques locales pour le
mécanisme de transfert le plus facile et à bon marché.
3.3.3.2.8. Les mécanismes de
gestion
Le siège social à Kigali, Rwanda ;
· Panneau des directeurs ;
· Gestionnaire de fonds ;
· Superviseur ;
· Administrateur ;
· Chaque membre/actionnaire a seulement accès
à son compte en ligne;
· Choisir un fournisseur de gestion de
l'information ;
· Relever des comptes financiers trimestriellement et
annuellement.
3.3.3.2.9. Les partenaires de RDMF
Les partenaires de RDMF sont: La BNR, le CMAC, la DGD, la BK
ainsi que les ambassades Rwandaises et les communautés de la Diaspora
Rwandaise.
3.3.3.2.10. Adhésion au RDMF
L'adhésion au RDMF est ouverte aux communautés
rwandaises de la Diaspora, à leurs organismes et réseaux, leurs
amis, les ressortissants rwandais, les ressortissants étrangers, et tous
les autres ayants droit, étant des personnes physiques ou morales ;
à condition que les actionnaires acceptent de remplir les conditions de
l'arrangement ou du portefeuille et d'adhérer à la charte
régissante de fonds commun de placement mutualiste.
3.3.3.2.11. Lancement:
Le RDMF a été lancé pendant la 4ème
convention de Diaspora du Rwanda qui a eu lieu ce décembre 13-15.2009
avec le capital social de cinq cents cinquante mille francs rwandais
(550,000Rwf), divisés en cinq cents cinquante
(550) parts de mille (1,000Rwf) francs
rwandais chacune.
3.8. Conclusion et
vérification de la deuxième hypothèse
La deuxième préoccupation à laquelle
notre étude devait répondre était de savoir si la Diaspora
a un impact socio-économique positif au Rwanda ?
D'une manière générale, les
résultats issus de notre recherche nous ont permis de vérifier
notre deuxième hypothèse selon laquelle «La Diaspora a un
impact socio-économique positif au Rwanda ».
Nous avons vu les réalisations de la Diaspora en ce qui
concerne:
- La formation des réseaux de la Diaspora;
- L'impact de la Diaspora sur le développement
social ; où nous avons vu les réalisations en ce qui
concerne la promotion de la culture rwandaise, interventions en faveur des
rescapés du génocide, réalisations de la DGD dans le cadre
de la communication et de l'information entre la Diaspora et le Rwanda et
transferts des ressources humaines, qualifications et connaissances ;
- L'impact économique des interventions de la diaspora
au Rwanda ; où nous avons vu les réalisations dans le
domaine de l'investissement, contribution à l'entrée des devises
et intervention de la Diaspora à la création des entreprises.
Grâce à toutes ces descriptions nous avons
constaté que la Diaspora s'est regroupée dans des réseaux
pour pouvoir agir efficacement ; ces réseaux sont au nombre de 30.
Nous avons vu que la Diaspora intervient remarquablement dans l'assistance des
rescapés du Génocide surtout par leur initiatives de `One dollar
campaign' et ses résultats de collecte de 1.008.893.263
Frw. la Diaspora a donnée aussi 4.087.500 Frw
à la coopérative des survivants appelée Terimbere
pour amplifier leur projet d'élevage de chèvres.
Dans le cadre de la communication et de l'information, nous
avons parlé sur le site Web que la DGD a mis en place et la base de
données pour savoir tous les membres de la Diaspora rwandaise et leur
qualification professionnelle. Nous avons décrit aussi la participation
de la Diaspora Rwandaise en ce qui concerne les transferts des ressources
humaines, des qualifications et des connaissances et sur ce, nous avons vu que
la Diaspora y joue un rôle important en y investissant leur
qualifications et connaissances travaillant avec le programme MIDA Grands Lacs
et TOKTEN-RWANDA. Au cours de la période de notre étude, le MIDA
Grands Lacs a recruté 67 volontaires, 20 (soit 29,8%) sont
spécialistes du développement rural, 19 (soit 28,4%) de
l'éducation et 28 (soit 41,8%) de la santé. En deux années
relativement courtes de son exécution (2006 et 2007), le TOKTEN a
recruté 47 volontaires de la Diaspora Rwandaise provenant de divers
pays.
Nous avons vu ensemble que la Diaspora contribue
considérablement dans différents sorte d'investissement comme la
construction des 203 maisons d'habitations et la création de RDMF. La
Diaspora contribue remarquablement à l'entrée des divises dans le
pays. Comme nous avons vu les transferts de fonds de la Diaspora au cours de la
période de notre étude sont de 68 millions de $ en 2006,
étaient 103 millions de $ en 2007, 140 millions de $ en 2008 et 175
millions de $ en 2009.
Ces descriptions et analyses sont pour nous la raison de
conclure que notre deuxième hypothèse a été
vérifiée et confirmée.
CONCLUSION GENERALE
Vu l'importance de la Diaspora Rwandaise dans le
développement socio-économique de son pays natal, nous avons
jugé bon d'apporter notre contribution à la bonne gestion de la
Diaspora en décrivant et en analysant les stratégies mises en
place pour la promotion des investissements de la Diaspora.
Notre travail de mémoire est intitulé
« Analyse des stratégies de promotion des investissements
de la Diaspora et son impact sur le développement
socio-économique du Rwanda».
L'objectif du travail était de vérifier si
les stratégies mises sur pied pour promouvoir les investissements de la
Diaspora sont efficaces et de vérifier si la Diaspora a un impact
socio-économique positif au Rwanda.
Pour bien orienter nos recherches, nous avons formulé
deux hypothèses suivantes :
ü Les stratégies mises sur pied pour promouvoir
les investissements de la diaspora sont efficaces.
ü La diaspora a un impact socio-économique
positif.
Dans le but d'atteindre efficacement nos objectifs et pour
vérifier nos hypothèses, nous avons fait recours aux
méthodes suivantes :
Méthode descriptive, méthode analytique,
méthode historique et méthode comparative. Les techniques
utilisées sont notamment la technique documentaire et la technique
d'interview libre.
Pour bien présenter notre travail nous l'avons
subdivisé en trois chapitres.
Le premier chapitre intitulé: « cadre
théorique et conceptuel », nous avons fait un
survol des notions théoriques relatives au sujet de notre travail,
notions concernant l'investissement, la Diaspora, la Diaspora rwandaise et les
liens entre la Diaspora et l'investissement.
Le second chapitre concerne les stratégies de
promotion de l'investissement de la Diaspora Rwandaise. Dans ce chapitre nous
avons vu la présentation de la DGD, c-à-dire son historique, sa
vision, sa mission, ses objectifs ainsi que le détail de sa structure
organisationnelle. Nous avons vu les stratégies mises en place en vue
de la promotion des investissements de la Diaspora rwandaise, où nous
avons analysé les stratégies ; Pour la mobilisation, la
protection et la plaidoirie de la Diaspora. Pour la communication et
l'information entre les membres de la Diaspora et le Rwanda. Pour la promotion
des transferts des ressources humaines, des qualifications et des connaissances
ainsi que pour la promotion de l'investissement, le transfert financier et les
opportunités des affaires de la Diaspora. Au vu ces descriptions et
analyses, il ressort que chaque stratégie a ses objectifs et ses
résultats ce que nous avons constatés au cours de ce
travail. Nous précisons que parmi ces objectifs, plusieurs sont
efficaces et un autre est encours.
Grâce à la description et analyse de ces
différentes stratégies, notre première hypothèse a
été vérifiée et confirmée.
Le dernier chapitre porte sur l'impact de la Diaspora sur le
développement socio-économique du Rwanda. Au cours de ce
chapitre, nous avons analysé les réalisations de la diaspora
rwandaise notamment la formation des réseaux de la Diaspora et impact de
la Diaspora sur le développement socio-économique. Pour l'impact
social ; nous avons vu les réalisations en ce qui concerne la
promotion de la culture rwandaise, interventions en faveur des rescapés
du génocide, réalisations de la DGD dans le cadre de la
communication et de l'information entre la Diaspora et le Rwanda ainsi que
transferts des ressources humaines, qualifications et connaissances ;
Concernant l'impact économique des interventions de la
Diaspora au Rwanda, nous avons vu les réalisations dans le domaine de
l'investissement, contribution à l'entrée des devises et
interventions de la Diaspora à la création des entreprises.
Pour l'analyse de l'impact de la Diaspora sur le
développement socio-économique, Nous avons vu que la Diaspora
intervient remarquablement dans l'assistance des rescapés du
Génocide surtout surtout par leur initiatives de `One dollar campaign'
et ses résultats de collecte de 1.008.893.263 Frw. Nous
avons décrit aussi la participation de la Diaspora Rwandaise en ce qui
concerne les transferts des ressources humaines, des qualifications et des
connaissances et sur ce, nous avons vu que la Diaspora y joue un rôle
important en y investissant leur qualifications et connaissances travaillant
avec le programme MIDA Grands Lacs et TOKTEN-RWANDA. Au cours de la
période de notre étude (2006 - 2009), le MIDA Grands Lacs a
recruté 67 volontaires et le TOKTEN 47. Nous avons vu ensemble que la
Diaspora contribue considérablement dans différents sorte
d'investissement comme la construction des 203 maisons d'habitations et la
création de RDMF. La Diaspora contribue remarquablement à
l'entrée des divises dans le pays. Comme nous l'avons vu, les transferts
de fonds de la Diaspora au cours de la période de notre étude
(2006 - 2009) sont respectivement de 68, 103, 140 et 175 millions de dollars
américains.
Ceci nous a permis de conclure que la Diaspora a un impact
socio-économique positif au Rwanda et ainsi vérifier et confirmer
la deuxième hypothèse de notre travail.
En concluant notre étude, nous avons atteint les objectifs
que nous nous sommes fixés par la vérification aboutissant
à la confirmation de nos deux hypothèses qui correspondaient aux
questions de la problématique de notre sujet.
SUGGESTIONS
Compte tenu des résultats de notre étude, nous
formulons des suggestions suivantes :
Au DGD :
- En se basant sur l'enquête faite sur la situation de
la diaspora rwandaise en Belgique, nous proposons que cela se fasse dans
d'autres pays pour pouvoir construire une base de données
complète de la Diaspora Rwandaise en général.
- Mettre à jour le site Web et la base de
données de la Diaspora Rwandaise pour que l'information que ça
donne soit toujours à jour.
- Le programme TOKTEN ne fonctionne plus mais compte tenu de
son impact que nous avons vu, faire à ce qu'il soit de nouveau
opérationnel serait bénéfique aussi bien pour le Rwanda
que pour la Diaspora Rwandaise.
- Etablir des mécanismes, avec le RDB, de faire un
enregistrement des entreprises privées de la Diaspora Rwandaise et leur
situation pour en encourager les autres.
A la Diaspora Rwandaise :
- S'informer auprès des sources crédibles que
leur offre la DGD surtout le site web de la Diaspora Rwandaise
- Montrer leur intérêt en achetant des actions au
RDMF (Rwanda Diaspora Mutual Fund) ainsi que dans d'autres opportunités
d'investissement présent au Rwanda.
- S'intéresser au Rwanda et désirer participer
à son développement socio-économique et par
conséquent, le leur.
BIBLIOGRAPHIE
I. I. OUVRAGES
- RONGERE P. Méthodes des sciences
sociales, éd. Vulbert, Paris, 1971
- PINTO et GRAWTZ M., Méthodes des
sciences sociales, 4e Ed., Dalloz, Paris, 2001
- VILLIEU P., Macroéconomie:
l'investissement, éd. La découverte, Paris, 2000
- SAMUELSON, P.A. et NORDHAUS, W.N.,
Macroéconomie, Vol.2, 14 ème
éd., D'organisation,
Paris, 1995
- PEUMANS, H., Théorie et pratique des
calculs d'investissements, Dunod, Paris, 1997
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- TURKENS H. et JACQUEMIN P.A., Fondement
d'Economie Politique, 2ème éd. De Boeck
Wesmail, Bruxelles, 1986
- GILLIS Malcolm et Als, Economie du
développement, Ed. DE Boeck, Paris, 1998
II. DICTIONNAIRE
- Dictionnaire Petit ROBERT
III. NOTES DE COURS
- RWIGAMBA B., Méthodologie de recherche
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IV. MEMOIRES
- MUKASHEMA L., La place de l'investissement dans les
politiques de lutte contre la pauvrette au Rwanda. Mémoire
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- NIYONSHUTI A., Promotion des investissements au Rwanda,
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de la rentabilité d'un petit hôtel-restaurant au Rwanda. Cas
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- SURWUMWE L., Stratégies de
promotion des investissements dans l'optique des objets de la vision 2020 au
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V. RAPPORTS ET AUTRES DOCUMENTS
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- DGD, the Rwanda Diaspora Policy, 2009
- Diaspora General Directorate, a bridge between Rwandan
Diaspora and their motherland, 2008
- Enquête sur la situation de la Diaspora Rwandaise en
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- Final evaluation of the achievements and impact of TOKTEN
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- Mobilization, protection and advocacy desk article, 2009
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-
www.rwandandiaspora.gov.rw, le 5 décembre 2009 et le 10 janvier
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* 1
http://en.wikipedia.org/wiki/African-diaspora#Definitions,
le 3 novembre 2009
* 2 DGD, The Rwanda
Diaspora Policy, 2009,P.5
* 3 Idem, P.20
* 4RONGERE P.
Méthodes des sciences sociales, éd. Vulbert, Paris,
1971
* 5Dictionnaire Petit
ROBERT
* 6PINTO et GRAWTZ M.,
Méthodes des sciences sociales, 4e Ed.,
Dalloz, Paris, 2001
* 7Rwigamba B.,
Méthodologie de recherche scientifique, Notes du cours,
ULK, 2001
* 8Idem
* 9VILLIEU P.,
Macroéconomie: l'investissement, éd. La
découverte, Paris, 2000. p.4
* 10SAMUELSON, P.A. et
NORDHAUS, W.N., Macroéconomie, Vol.2, 14eme
éd. D'organisation, Paris, 1995, p.635
* 11VILLIEU P.,
Op.cit. p.5
* 12 PEUMANS, H.,
Théorie et pratique des calculs
d'investissements Dunod, Paris, 1997, p.10
* 13 VILLIEU P.,
Op. cit. p.5
* 14 Idem, P.5
* 15 KEYNES cité par
SURWUMWE Léonard dans: Stratégies de promotion des
investissements dans l'optique des objets de la vision 2020 au Rwanda.
Mémoire inédit, ULK, Kigali, 2003, P. 20-21.
* 16 TURKENS H. et JACQUEMIN
P.A., Fondement d'Economie Politique, 2ème éd.,
De Boeck Wesmail, Bruxelles, 1986, P.291
* 17 SAMUELLSON P.A.
Op.cit., p. 639
* 18 Idem, P. 635
* 19 GILLIS Malcolm et Als,
Economie du développement. Ed. DE Boeck, Paris,
1998, P.388-389
* 20DGD, The Rwanda
Diaspora Policy, 2009, P.5
* 21
http://www.wikipedia.org/wiki/African_Union,
le 20 novembre 2009
* 22 DGD, The Rwanda
Diaspora Policy, 2009, P.6
* 23Idem, P. 7
* 24DGD, The Rwanda
Diaspora Policy,2009, P. 7
* 25 Idem, P. 8
* 26 Compte-rendu de la
deuxième convention mondiale de la Diaspora Rwandaise, 2005, P.99-100
* 27DGD, The Rwanda
Diaspora policy, 2009
* 28 Diaspora General
Directorate, a bridge between Rwandan Diaspora and their motherland, 2008,
P.1
* 29 Idem, P.1
* 30 Ibidem,
* 31DGD, The Rwanda
Diaspora policy, 2009, P.19
* 32DGD, The Rwanda
Diaspora policy, 2009, P. 20
* 33DGD, The Rwanda
Diaspora policy, 2009, p. 25
* 34
www.minaffet.gov.rw, le 20
Novembre 2009
* 35DGD, The Rwanda
Diaspora policy,2009, p.22
* 36 Enquête sur la
situation de la Diaspora Rwandaise en Belgique, 2009
* 37 DGD, The Rwanda
Diaspora policy,2009, p.22
* 38 Mobilisation,
protection and advocacy desk article (MPA)
* 39DGD, The Rwanda
Diaspora policy, 2009, p.22
* 40 Idem, p.17
* 41DGD, The Rwanda
Diaspora policy,2009, p.22
* 42 Enquête sur la
situation de la Diaspora Rwandaise en Belgique, 2009
* 43
http://www.midagrandslacs.org./
le 20 Novembre 2009
* 44 Jeune Afrique No 2553.
Du 13 Au 19 Décembre 2009, P.65
* 45 Enquête sur la
situation de la Diaspora Rwandaise en Belgique, 2009
* 46 Enquête sur la
situation de la Diaspora Rwandaise en Belgique, 2009
* 47 Diaspora General
Directorate, a bridge between Rwandan Diaspora and their motherland, P.2
* 48 Compte rendu de la
deuxième convention mondial de la Diaspora Rwandaise, 2005, p.103
* 49 Diaspora General
Directorate, a bridge between Rwandan Diaspora and their motherland, P.2
* 50 One dollar campaign
project article, p. 1et 2
* 51 One dollar campaign
project article, p. 1et 2
* 52 DGD website Presentation
to the Diaspora, décembre 2009.
* 53
www.rwandandiaspora.gov.rw,
le 5décembre 2009 et le 10 janvier 2010.
* 54 MIDA Grands Lacs,
* 55 UNDP. 2005. A three-
year Support Project to the implementation of The Rwanda TOKTEN Volunteer
Programme 2005-2007
* 56 Final evaluation of the
achievements and impact of TOKTEN Rwanda report,2007, p.11
* 57 Diaspora General
Directorate, a bridge between Rwandan Diaspora and their motherland, 2008,
P.2
* 58 Resolution of the
meeting between DGD and its stakeholders, P.1
* 59 Rapport de BNR sur les
statistiques, novembre 2009
|