INTRODUCTION GENERALE
C'est un mémoire réalisé suite
à une période de stage allant du 02/07/2007 au 30/09/2007
à la Banque Nationale Agricole.
Actuellement l'avènement des
nouvelles technologies d'information et de communication constitue un
véritable enjeu stratégique pour les entreprises d'où, la
pérennité et la suivie de ces dernières, dépendent
considérablement de leurs aptitudes à s'adapter au progrès
technologique.
Internet et les nouvelles technologies qui lui sont
associées ont bouleversé en l'espace de quelques années le
monde financier.
Ainsi, dans l'intermédiation de la banque, la
mise en ligne du client, sa capacité nouvelle de donner en direct des
instructions ou de recevoir des informations, ont pour conséquence, une
ré-ingénirie des réseaux bancaires au rythme de
l'évolution du comportement des clients. Néanmoins, dans les
métiers de l'intermédiation de marchés l'utilisation de
l'Internet bouleverserait l'organisation traditionnelle des salles de
marchés, substituant des négociations multilatérales,
réalisées sur des plates-formes électroniques aux
relations bilatérales des tardes avec leurs clients ou leurs
contreparties.
Alors, ce n'est que vers la fin des années
quatre vingt et ce, dans le cadre du plan d'ajustement structurel, que le
marché financier tunisien va connaître une mutation profonde, tant
au niveau de son rôle, qu'au niveau de son mode de fonctionnement et de
ses structures.
C'est ainsi qu'à partir de 1988, une
série de réformes entreprises par les pouvoirs publics va amorcer
le vrai décollage du marché financier tunisien et lui permettre
de contribuer efficacement au financement de l'économie.
Depuis, la bourse de Tunis n'a pas cessé de
réaliser des performances notables qui se sont traduites par
l'appréciation de ses divers paramètres tels que la
capitalisation boursière, le volume de transaction et surtout l'indice
boursier.
En 1994, la bourse de Tunis a choisi de basculer
vers la cotation électronique pour moderniser son schéma
d'organisation.
C'est le 25 octobre 1996 que la BVMT a adopté
la cotation continu afin d'assurer l'égalité d'accès de
tous les clients, et d'améliorer le déroulement des
opérations boursières.
Par l'instauration de ce nouveau système de
cotation les autorités boursières tunisiennes cherchent à
améliorer la situation du marché boursier.
De ce fait, le marché boursier tunisien offre
la possibilité d'analyser et de comparer le nouveau système de
cotation avec les anciens systèmes notamment la cotation à la
criée et à cours multiples.
La cotation des titres en Bourse, fruit de la
confrontation de l'offre et de la demande émanant des différents
agents économiques, permet non seulement l'évaluation continue
des titres, mais aussi la garantie d'entrée et de sortie libres sur le
marché pour les investisseurs, on retrouve ici la principale
qualité du placement boursier : la liquidité.
A la lumière de ces constatations, nous
tenterons d'analyser l'impact de nouveau système de cotation sur la
liquidité et la volatilité de système bancaire
tunisien.
On essayera dans ce travail d'étudier dans
un premier chapitre les systèmes de cotation à la BVMT. Dans le
cadre de deuxième chapitre nous analyserons la dynamique
boursière et innovation financière comme indicateur du
développement financier. Nous traiterons la bourse en ligne dans un
troisième chapitre.
Enfin, le quatrième chapitre est
réservé à une étude empirique de l'impact du
nouveau système de cotation sur la liquidité et la
volatilité des banques de notre échantillon. Pour analyser la
liquidité, on utilisera différents ratios alors que l'analyse de
la volatilité sera faite par un tableur Excel et un logiciel SPSS.
.
CHAPITRE I : LES SYSTEMES DE COTATION A LA BVMT
Introduction
Le marché financier peut être
définit comme le lieu de confrontation entre une offre et une demande
des capitaux à long terme dont le support est une valeur
mobilière.
Durant les années soixante, le marché
financier tunisien se limitait à une seule structure en la
qualité de la Bourse des valeurs mobilières (BVMT) crée
par la loi 69-13 du février 1996.
En effet, le marché boursier tunisien
connaît des changements importants tant au niveau de son organisation et
son fonctionnement qu'au niveau des techniques de négociation des
valeurs. Ces reformes visent à remplacer le système de cotation
à la criée organisée sur le parquet par un système
de cotation automatique dans le but d'améliorer l'efficience
générale du marché et promouvoir la bourse de Tunis au
rang des places financières internationales les plus importantes.
Section 1: La bourse de Tunis: lecture d'une
évolution
La bourse de valeurs mobilières de Tunis est
une société anonyme créée le 28 février
1969. Son rôle, durant les premières années de son
existence, s'est limité à la réalisation de quelques
opérations ponctuelles d'enregistrement. C'est une période
marquée aussi par l'absence d'une protection efficace de
l'épargne.
A la fin des années 80, le marché
financier tunisien a connu des mutations importantes concernant son rôle,
son mode de fonctionnement et ses structures. Tout ceci est dans le but de
permettre un financement plus efficace de l'économie.
Ainsi, la BVMT n'est véritablement sortie de
sa léthargie qu'en 1988 où elle a réalisé des
performances notables traduits par la capitalisation boursière, le
volume des transactions, PER, les émissions sur le marché
primaire et surtout l'indice boursier. Suite à la croissance de cet
indice, la BVMT a connu une évolution importante.
Cette évolution peut être scindée en cinq
périodes.
Première période: 1990-1993:
Aménagement de l'ensemble du marché financier
Cette période est marquée par une
restructuration de l'ensemble du marché qui a trait essentiellement
à :
Ø L'introduction de la notion d'Appel public à
l'épargne;
Ø La mise en place d'un cadre légal pour
l'émission des emprunts obligataires;
Ø La création des sociétés
d'investissements;
Ø L'institution de nouveaux produits financiers;
Ø L'introduction, le 30 septembre 1990 de 13 valeurs
sur la cote de la Bourse ;
Ø Le lancement sur la place de Tunis d'un indice
boursier simple appelé "indice BVM";
Deuxième période : 1994-1995:
Modernisation de la place de Tunis
Cette période marquée par la
promulgation de la loi N°94-117 qui est chargé d'organiser et de
veiller au bon fonctionnement des marchés des valeurs mobilières
et des produits financiers négociables en Bourse. Au cours de cette
période trois entités séparées ont
été créés à savoir : le conseil du
marché financier"CMF", la société tunisienne
interprofessionnelle pour la compensation et le dépôts des valeurs
mobilières "STICODEVAM" et le fond de garantie du marché
"FGM".
«Le CMF est chargé de veiller à la
protection de l'épargne investie en valeurs mobilières, produits
financiers négociables en bourse et tout autre placement donnant lieu
à un appel public à l'épargne. Il est également
chargé d'organiser et de veiller au bon fonctionnement des
marchés de valeurs mobilières et de produits financiers
négociables en bourse»1(*).
La STICODEVAM, est créée afin de
dynamiser le marché financier et de mieux orienter l'épargne vers
la souscription en bourse. Elle est partiellement à l'origine de
l'accroissement des contrats conclus entre les divers intervenants et dont le
volume est passé de 30 contrats (1990-1993) à 150 contrats en
19942(*).
Enfin le FGM, administré par la Bourse,
garantit la bonne fin des transactions. Il a fonctionné
parallèlement avec le nouveau système de cotation
électronique, à partir du 25 octobre 1996.
Troisième période : 1996-1998:
Consolidation de la construction
A partir de 1996, la Bourse de Tunis va
connaître une troisième période axée
fondamentalement sur la correction des cours en perspective de leur
harmonisation avec leurs valeurs intrinsèques. C'est dans ce sens que
durant cette période, les pouvoirs publics ont procédé
à la prise de certaines décisions et mesures, dont notamment:
ü La mise en place le 25 octobre 1996 d'un nouveau
système de cotation;
ü Le lancement, le 31 décembre 1997, d'un nouvel
indice TUNINDEX3(*);
ü L'ouverture des sociétés sur la
participation étrangère jusqu'à 50%;
ü L'harmonisation du cadre comptable de OPCVM.
Quatrième période : 1999-2000: Relance,
Prospérité et Croissance
Cette période a été
initiée par la promulgation d'une loi relative à la relance du
marché financier axée sur la mise en place d'un système
fiscal attrayant pour l'encouragement de l'offre et de la demande.
Au cours de cette période, et notamment
depuis le deuxième semestre de l'année 1999, la Bourse de Tunis a
connu une nette progression et une remontée en puissance de tous ses
indicateurs et paramètres.
Cette performance est attribuée
essentiellement à la bonne tenue de l'économie tunisienne durant
les dernières années et notamment, à la croissance des
résultats enregistrés par les sociétés
cotées, ce qui a engendré un fort regain de confiance des
investisseurs dans notre marché boursier.
Cinquième période: Depuis de
l'année 2001 : Correction du marché et sensibilité aux
évènements internationaux
Cette période semble s'inscrire dans une douce
correction résultant essentiellement de l'ajustement des cours de
certaines valeurs cotées suite aux spéculations durant les
années 1999 et 2000.
Au cours de cette période, on a observé
un écart considérable entre leurs valeurs boursières et
leurs valeurs intrinsèques. Cet écart est dù à une
mauvaise donnée climatique qui a eu des effets indésirables sur
quelques secteurs de notre économie et de la mauvaise conjoncture
internationale tels que les événements du 11 septembre qui ont
fragilisé la croissance des pays industrialisés et qui se sont
répercutés sur les économies émergentes dont
notamment l'économie tunisienne.
Section 2: La Bourse des valeurs mobilières de
Tunis avant la cotation électronique
2-1/ L'organisation de la Bourse des valeurs
mobilières de Tunis
En Tunisie, les sociétés anonymes sont
réparties en deux catégories: les sociétés faisant
appel public à l'épargne"APE" et les sociétés ne
faisant pas appel public à l'épargne. La première
catégorie est négociée en Bourse et se répartie en
deux types, les sociétés inscrites à la cote de la Bourse.
Pour ses sociétés, les titres les plus liquides sont cotés
sur le premier marché, les moins liquides sur le marché
secondaire et les titres de créances à long terme sont
cotés sur le marché obligataire.
Les sociétés non inscrites à
la cote de la Bourse font parties du marché hors cote.
Durant cette période, la BVMT a fonctionné selon
différents systèmes de cotation.
2-2/ Les différents systèmes de
cotation à la Bourse des valeurs mobilières de Tunis
Les systèmes de cotation traditionnels sont au nombre
de deux.
2-2-1/ La cotation à la
criée
Depuis sa création et jusqu'en 1990, la BVMT
a fonctionné selon le système de cotation à la
criée. Ce système consiste à confronter verbalement les
ordres d'achat et de vente de façon à établir un prix
d'équilibre au fixing. Prix auquel il est possible de négocier le
maximum des titres.
Cette procédure de cotation exige le
rassemblement de négociateurs et leur assistance physique sur le
même lieu, ce qui ne permet pas de coter en continu. Lors de la
criée, les sociétés annoncent pour chaque valeur leurs
limites à l'achat et à la vente sans préciser les
quantités demandées ou offertes.
Lorsque deux limites annoncées sont
compatibles, les deux parties sont informées sur les quantités
échangées. Ensuite, il y a exécution des ordres, le cours
coté est reporté à la craie ou avec un marqueur sur le
tableau d'affichage. Après 1990, la salle de cotation de la BVMT est
réaménagée en vue d'appliquer la méthode de
cotation par écrit à cours multiples.
2-2-2/ Cotation par écrit à cours
multiples
C'est la confrontation écrite selon le
système de cours multiples. L'inscription des ordres sur les panneaux se
fait par ordre croissant, lorsqu'il s'agit des ordres d'achats et par ordre
décroissant lorsqu'il s'agit des ordres de vente. Les
négociations sur le parquet sont concurrentielles et les ordres de
même prix sont exécutés selon l'ordre c'est-à-dire
premier arrivé, premier servi
Récemment, une mutation fondamentale a
touché le système de cotation des titres dans le but de remplacer
l'ancien système à la criée par un système
automatique appelé super CAC.
Section 3 : La Bourse de Valeurs Mobilières de
Tunis après les réformes: un nouveau système de
cotation
3-1/ Le super CAC : La cotation
automatique
Le 25 octobre 1996 un nouveau système de
cotation électronique super CAC a été installé
à la Bourse de Tunis. Il est géré par un ordinateur
central qui possède à la confrontation des ordres de vente et
d'achat introduit par les intermédiaires agréées en Bourse
afin de déterminer le prix d'équilibre du marché qui
favorise l'échange de la plus grande quantité de titres.
La négociation en Bourse se fait au comptant
et le système de négociation est celui d'un marché
centralisé gouverné par les ordres. Ces ordres doivent comporter
une série d'indications nécessaires à leur bonne
exécution tels que le sens de l'opération (achat ou vente) le nom
de valeur, les nombres de titres à négocier par unité, les
conditions de prix (au mieux, à cours limité....) et la
validité de l'ordre. Les autorités cherchent à travers
l'introduction de ce nouveau système l'amélioration de
l'efficience du marché.
3-2/ Règles de cotation
Sur le marché central, les valeurs sont
classés, en fonction de leur liquidité, en deux catégories
: les valeurs les moins liquides sont cotées au fixing, alors que les
valeurs les plus liquides sont cotées selon le mode du continu. Chaque
groupe de valeurs obéit aux mêmes règles de cotation. Sur
le système électronique les valeurs se négocient selon
deux modes :
3-2-1 / La cotation en continu
Ce mode de cotation est
réservé aux valeurs les plus liquides du marché.
Au cours de la phase de pré ouverture (de 9h à
10h), les ordres sont saisis sans provoquer des transactions avec un affichage
systématique du cours théorique d'ouverture (CTO).
L'ouverture du marché se fait par fixing à 10h
et détermination d'un cours unique.
Après l'ouverture, la séance de cotation se
déroule pendant une heure (de 10hà11h). Durant cette
période, l'entrée d'un ordre provoque une transaction en cas
d'existence d'une contre partie inverse.
Graphique 1: Séance de cotation en
continu
![](Modernisation-de-la-cotation-electronique-et-dynamique-boursiere-le-cas-de-la-bourse-en-ligne1.png)
Source : Biais, Foucault, Hillion (1997),
Microstructure des marchés financiers, PUF Finance.
3-2-2 / La cotation par fixing
La méthode de cotation par le fixing est la
première méthode utilisée en Bourse. Ce mode de
négociation concerne les titres les moins liquides et se déroule
en deux parties:
Ø La première phase dite de pré ouverture
de 9h à10h, au cours de laquelle les ordres sont saisis sans provoquer
de transactions avec un affichage systématique du cours théorique
d'ouverture (CTO).
Ø La deuxième phase dite ouverture du
marché par fixing à 10h ou il y a détermination d'un cours
d'ouverture unique, ce cours maximise l'échange de nombre des titres et
minimise le nombre de titre non servis.
Si on n'arrive pas de dégager un cours
d'ouverture au cours de premier fixing il est nécessaire de
procéder à un deuxième fixing à 10h15. Dans ce cas
les intermédiaires en Bourse peuvent intervenir pour leur propre compte.
Le dernier fixing aura lieu à 11h00.
3-3/ Le traitement des ordres par le système
électronique
Pendant la séance de pré ouverture, le
carnet d'ordre est affiché en totalité à destination des
intermédiaires en Bourse. En outre, le système affiche à
chaque instant un cours d'équilibre unique: le CTO.
Par ailleurs, le principe de traitement des ordres varie selon
le mode de cotation des titres.
3-3-1/ Les titres cotés au fixing
Le CTO calculé à la fin de la
séance de pré ouverture permet la consolidation des ordres
d'achat et de vente. Le traitement des ordres se fait en respectant les deux
règles suivantes:
Ø Tous les ordres aux prix du marché doivent
être exécutés en priorité.
Ø Tous les ordres de vente à cours
limités dont la limite de prix fixé est inférieure au
cours coté doivent être exécutés.
De même pour tous les ordres d'achat dont la
limite de prix fixé est supérieure au cours coté doivent
être exécutés.
3-3-2/ Les titres cotés en continu
Le traitement de ces titres se fait selon la nature de
l'ordre:
Ø Les ordres au prix de marché : Pendant la
séance de pré ouverture et à partir du moment où il
est introduit sur le marché, l'ordre au prix de marché se voit
affecter constamment une limite de cours égale au CTO. Ainsi l'ordre au
prix du marché devient un ordre à cours limité et
n'influence pas le CTO. Ensuite à l'ouverture de la séance les
ordres au prix de marché sont exécutés en
priorité.
Pendant la séance de cotation l'ordre au prix
de marché est transformé par le système en ordre à
cours limité égale à la meilleure offre s'il s'agit d'un
ordre de vente où à la meilleure demande s'il s'agit d'un ordre
d'achat.
Ø Les ordres à cours limité : Ce type
d'ordre participe à la détermination de CTO tout en respectant le
principe d'écrasement des limites. En effet, pour protéger le
donneur d'ordre, les ordres d'achat dont le cours est supérieur au CTO
sont ramenés par le système à la limite de ce dernier et
inversement pour les ordres de vente. Ensuite pendant la séance de
cotation, tout ordre ayant trouvé une limite compatible au sens
opposé était immédiatement exécuté.
Le super CAC se caractérise par sa
simplicité. Ses techniques sont à la portée de tous les
utilisateurs. Ce nouveau système permet de confirmer le principe de
l'équité entre les épargnants puisque les ordres sont
introduits un par un selon le principe de premier entré premier servi.
Ce même système permet aussi de faciliter les tâches des
négociateurs et des intermédiaires en Bourse.
Tableau 1 : Comparaison entre les systèmes de
cotation
|
Système de cotation à la
criée
|
Système de cotation par écrit
|
Système de cotation
électronique
|
Déroulement de la séance
|
Gesticulation et crie d'une manière verbal pour fixer un
CTO une seule fois pendant toute la séance du jour.
|
Confrontation écrite de tous les ordres pour chaque
valeur pendant la séance.
|
Pendant la séance de pré-ouverture il y a fixing
de CTO et ensuite une séance de négociation en continu pour les
valeurs cotées en continu.
|
Accès à la négociation
|
Premier arrivé, premier servi. Présence physique
des investisseurs ou opérateurs
|
Premier entré sur les locaux de la Bourse, premier servi.
Présence physique des investisseurs ou opérateurs.
|
Tous les investisseurs sont servis en même temps pendant
la période de pré-ouverture. Premier arrivé premier
servi.
|
Evolution des cours durant la séance
|
Il y a une fixation d'un CTO pendant toute la journée
après la confrontation des ordres d'une manière globale et
centralisée pour chaque valeur sans indiquer la quantité
recherchée et proposée
|
On peut avoir des transactions sur une valeur au plus haut par
contre le marché est offreur au plus bas.
|
La fixation d'un CTO reflète la situation et
évolution réelle du cours sur le marché.
|
Diffusion de l'information
|
Information non suffisante et inégale entre les
différentes valeurs, il y a asymétrie d'information sur le
marché.
|
Inégalité de la diffusion de l'information sur le
marché entre les valeurs.
|
Possibilité d'avoir plusieurs fenêtres à la
fois sur son bureau, s'informer, marché par ordre,
caractéristique et historique d'une valeur.
|
Négociation sur plusieurs valeurs
|
La négociation des titres se fait par une assistance
physique des négociateurs en demi-cercle autour de la corbeille pour
chaque titre.
|
Déplacement entre les quatre bouts de la salle, attendre
son tour devant le panneau de la dite valeur.
|
Sans déplacement et d'une manière automatique, il
y a accès à la situation de négociation à tout
moment.
|
Passer l'ordre
|
Le cours coté est reporté à la craie ou
avec un marqueur sur le tableau d'affichage.
|
Inscrire son ordre avec le stylo et avec des couleurs selon sa
nature.
|
Ordre d'achat par la touche F5 ou ordre de vente par la touche
F9.
|
Modification ou annulation l'ordre
|
Effacer la mention ou l'ordre sur le tableau de la valeur
choisie.
|
Effacer la mention ou l'ordre sur le panneau de la valeur
choisie.
|
Modifier par la touche F7 et annuler par la touche F8 d'une
manière automatique.
|
Section 4 : Les produits négociables en
Bourse
Il existe de nombreux produits négociables en
bourse. Parmi ceux-ci les actions et les obligations sont les plus connues.
4-1/ Les titres de capital
Les actions sont des titres représentatifs
d'une prise de participation dans une société.
L'actionnaire est un associé de l'entreprise. Les
actions composent le capital social des sociétés leur valeur est
directement liée aux résultats de l'entreprise et à
l'évolution des actifs de la société. A chaque action est
attaché un droit de vote qui permet de s'exprimer sur la gestion de
l'entreprise lors des assemblées générales. Les
actionnaires bénéficent de versement de dividendes.
4-1-1/ Les actions ordinaires
Les actions sont des titres de
propriété d'une société. Chaque action
représente une fraction du capital de cette entreprise.
La possession d'actions donne des droits à
leur détenteur auprès de l'entreprise concernée ; droits
liés au statut de co-propriétaire de l'entreprise et qui
s'exercent proportionnellement au nombre d'actions détenues.
Ces droits sont de quatre ordres :
§ Le droit d'information et de gestion.
§ Le droit sur les bénéfices.
§ Le droit sur l'actif net.
§ Le droit de vote
4-1-2/ Les actions à dividendes prioritaires
(ADP)
Elles ont été instituées en
Tunisie par la loi n°92-107 du 16 novembre 1992. Elles sont créer
par les sociétés ayant réalisé des
bénéfices durant les 3 derniers exercices ou ayant une garantie
bancaire et ce ci par décision de l'assemblé
général extra ordinaire pendant une augmentation de capital ou
par conversion d'action ordinaire déjà émise.
Ce sont des actions qui reçoivent un dividende
prioritaire sur les bénéfices distribués,
prélevé avant la constitution de réserves autres que la
réserve légale.
ü Elles sont privées de droit de vote et offrent
en principe un dividende plus élevé que les actions
ordinaires;
ü Elles sont utilisées quand les dirigeants
désirent garder le contrôle de la société;
ü Elles sont émises soit par augmentation de
capital, soit par conversion d'actions ordinaires, sur la base d'un certain
nombre de critères (elle ne peuvent être émise par une
société que si celle-ci a réalisé des
bénéfices durant les 3 derniers exercices ou si elle
présente aux porteurs de ces actions une garantie bancaire assurant le
paiement du dividende minimum qui ne peut être inférieur ni
à 7% de la fraction qu'ils ont libéré du capital, ni au
premier dividende au cas où il serait prévu par le statuts de la
société);
ü Elles ne peuvent représenter plus du tiers du
capital social. Le dividende prioritaire est prélevé sur le
bénéfice distribuable avant toute autre affectation.
4-1-3/ Le certificat d'investissement
(CI)
Le certificat d'investissement ou CI résulte
d'une scission de l'action ordinaire en deux titres distincts :
ü Le certificat d'investissement qui comporte l'ensemble
des droits financiers associés à l'action ordinaire et notamment
le droit aux dividendes. Un dividende prioritaire peut d'ailleurs lui
être accordé,
ü Le certificat de droit de vote qui représente
les autres droits attachés à l'action ordinaire.
En d'autres termes, le certificat d'investissement
est une action sans droit de vote qui permet à l'entreprise cotée
de recueillir des capitaux sans modifier l'actionnariat. L'émission des
CI est limitée au tiers du capital de l'entreprise.
4-2/ Les titres de créances
Une obligation est un titre négociable qui
matérialise une créance à long terme du porteur sur
l'émetteur, dans le cadre d'un emprunt collectif. Les obligations d'une
même émission confèrent les mêmes droits de
créance pour une même valeur nominale.
Il existe trois type d'obligation à
savoir : les obligations à taux fixe, les obligations convertibles
en action et les obligations remboursables en action.
4-2-1/ Les obligations à taux fixe
Ces obligations ont une durée de vie et un
intérêt qui sont précisés lors de l'émission.
Seules les obligations à taux fixe existent en Tunisie, bien que toutes
les autres catégories soient prévues par la loi.
4-2-2/ Les obligations convertibles en action
Les obligations convertibles en actions, peuvent
être définis comme étant des titres de créance,
ayant toutes les caractéristiques d'une obligation classique auquel
s'ajoutent le droit, et non l'obligation, de l'échanger contre des
actions de la société émettrice. Ces obligations sont
émises à taux fixe. De ce fait, le détenteur d'une
obligation convertible en actions peut devenir actionnaire en exerçant
son droit de conversion à la fin de la période d'option.
4-2-3/ Les obligations remboursables en
action
Elle permet
aux souscripteurs de recevoir au moment de remboursement selon les
modalités précisées dans le contrat d'émission des
actions ordinaires.
Elle permet aussi de profiter des revenues garanties par
l'obligation.
Cette diversification est de nature à
limiter les conflits entres l'entreprise et les créanciers financiers.
En effet étant détenir d'obligations convertibles en actions ou
d'obligations remboursables en actions, les créanciers participent
directement ou indirectement du résultat de l'entreprise par
conséquent, les dirigeants (actionnaires) seront moins motivés
à réaliser des opérations de transfert de richesse.
Conclusion
Dans le cadre de ce chapitre, nous avons
passé en revue l'évolution de marché boursier tunisien
dont le principal intérêt consiste à moderniser le
marché financier. Cette évolution s'est fait par l'abandon de la
cotation traditionnelle (à la criée) au profit de nouveau
système de cotation électronique en 1996, ainsi que la mise en
place de la cotation en continu.
Finalement, les actions et les obligations sont toutes leurs
formes, constituent les produits négociables en bourse.
CHAPITRE II : LA DYNAMIQUE BOURSIERE ET L'INNOVATION
FINANCIERE
Introduction
L'étude de l'état du marché
boursier Tunisien tel qu'il est perçu nous a permis d'envisager une
analyse plus profonde de son fonctionnement.
Dans le cadre de ce chapitre, nous allons analyser,
tout d'abord la dynamique boursière par le biais de la capitalisation
boursière et des indices boursiers (mode de calcul, gestion). Ensuite,
nous mènerons dans la deuxième section une étude
descriptive de la dynamique boursière à savoir les
activités des marchés. Nous terminerons enfin, par une
troisième section par l'étude de l'innovation financière.
Section 1 : Indices Boursiers et Capitalisation
Boursière
L'évaluation de l'activité
boursière peut être généralement
appréhendé à travers une panoplie d'indicateurs boursiers,
à savoir la capitalisation ainsi que les indices boursiers.
Il est à signaler que la capitalisation
boursière est égale au produit de la valeur boursière d'un
titre par le nombre de titres existants sur le marché. Elle permet donc
de mesurer la taille du marché.
Dans ce qui suit, nous présenterons les deux
principaux indices boursiers: le TUNIDEX et l'indice BVMT.
1-1/ Les Indices
Sur la base du rapport du comité de
réflexion sur l'indice boursier, composé des représentants
du Ministère des Finances, du Conseil du Marché Financier, de la
Banque Centrale de Tunisie, de l'Institut National des Statistiques, de
l'Institut d'Economie Quantitative et de l'Association des
Intermédiaires en Bourse, la Bourse a procédé à
partir du 1er avril 1998 au lancement d'un indice de capitalisation
et à l'ajustement de l'indice BVMT. L'échantillon qui compose le
nouvel indice de référence de la Bourse de Tunis appelé
TUNINDEX ainsi que l'indice BVMT, est ouvert aux valeurs admises pour leurs
actions ordinaires, à l'exclusion des sociétés
d'investissement, et aux valeurs dont la période de séjour,
à l'un des marchés de la cote, est au moins de 6 mois. De
même, le cours qui sert à la détermination des indices
précités est soit le cours de clôture soit le dernier seuil
de réservation franchi.
Tableau 2: Composition de l'indice BVMT pour
l'année 2007
|
Valeurs
|
Nombre de jours de cotation
|
Fréquence de cotation
|
1
|
SFBT
|
247
|
100%
|
2
|
SOTETEL
|
247
|
100%
|
3
|
BT
|
246
|
99%
|
4
|
TUNISAIR
|
245
|
99%
|
5
|
SOTRAPIL
|
244
|
98%
|
6
|
UIB
|
243
|
98%
|
7
|
ASSAD
|
243
|
98%
|
8
|
STB
|
242
|
98%
|
9
|
KARTHAGO AIRLINES
|
242
|
98%
|
10
|
SITS
|
204
|
98%
|
11
|
BIAT
|
241
|
97%
|
12
|
TUNISIE LEASING
|
240
|
97%
|
13
|
MONOPRIX
|
238
|
96%
|
14
|
BH
|
238
|
96%
|
15
|
MAGASIN GENERAL
|
235
|
95%
|
16
|
ELECTROSTAR
|
233
|
94%
|
17
|
BS
|
231
|
93%
|
18
|
ATB
|
231
|
93%
|
19
|
GIF
|
224
|
90%
|
20
|
STEQ
|
218
|
88%
|
21
|
SIPHAT
|
215
|
87%
|
22
|
SOMOCER
|
213
|
86%
|
23
|
SIMPAR
|
212
|
85%
|
24
|
ATL
|
207
|
83%
|
25
|
SOTUMAG
|
207
|
83%
|
26
|
BNA
|
203
|
82%
|
27
|
CIL
|
189
|
76%
|
28
|
STIP
|
179
|
72%
|
29
|
UBCI
|
178
|
72%
|
30
|
AMEN BANK
|
170
|
69%
|
31
|
SIAME
|
169
|
68%
|
32
|
SOTUVER
|
166
|
67%
|
Source : bvmt
1-1-1 / Mode de calcul de l'indice de Capitalisation
Au cours de l'année 1998, la BVMT a
adopté un indice pondéré par la capitalisation ;
c'est l'indice TUNINDEX. Ainsi le coefficient attribué à
TUNISAIR, par exemple, serait d'environ 8% c'est-à-dire presque huit
fois celui d'AIR LIQUIDE qui n'est qu'un pour cent. Ce nouvel indice devra
répondre aux critères suivants :
Ø Permettre aux investisseurs de suivre les
évolutions des cours des actions cotées à travers une
donnée synthétique qui reflète l'évolution globale
du marché.
Ø Permettre aux gestionnaires de portefeuille de
comparer leurs performances par rapport au marché des actions.
Ø Servir de référence pour certains
produits financiers.
Ø Permettre une gestion indiciaire.
Ce nouvel indice de référence de la Bourse de
Tunis a été publié, à partir du 1er
avril 1998, avec une base 1000 le 31 décembre 1997.
Équation 1
![](Modernisation-de-la-cotation-electronique-et-dynamique-boursiere-le-cas-de-la-bourse-en-ligne2.png)
Avec :
· Qti : Nombre de
titres admis de la valeur i au jour t.
· cti : Cours de
la valeur i au jour t.
· CBA0 :
Capitalisation boursière de l'échantillon au 31/12/1997.
· CBt : Capitalisation
boursière au jour t.
· CBAt : Capitalisation
boursière de base ajustée au jour t.
· Kt : Coefficient
d'ajustement au jour t de la capitalisation boursière de base.
1-1-2 / Mode de calcul de l'indice BVMT
L'indice BVMT, crée depuis le 30-09-1990,
retrace l'évolution du rendement des actions cotées.
L'évolution de l'activité d'une place financière peut
être mesurée par l'indice boursier, celui-ci est un indice
synthétique. Il définit comme étant le rapport entre la
capitalisation boursière d'un panier de type k titres,
évaluées à l'instant tn et la capitalisation
boursière de ce même panier évaluer par rapport à
une date de référence ou de base t0 multipliée par 100.
Cet indice a été ajusté à
partir du 1er avril 1998, avec comme nouvelle base, la valeur de
l'indice BVMT au 31 mars 1998.
Indice BVMT = (Somme
(Vit)/Somme (Cit0)) *
Bt0
Avec :
· Cit : Cours de la valeur i au
moment de son introduction dans l'échantillon.
· Cit0 : Base d'indice au 31 mars
1998.
Comment est calculée la valeur actuelle (Vt)
d'une valeur i
Vit = (Bait
/ Bit0) *
Cit
Avec :
· Bait c'est la base d'indice
ajustée de la valeur.
· Bit0 =100.
· Cit c'est le cours de la valeur
à l'instant t.
1-1-3/ Ajustement
La base est ajustée lors de toute
opération sur titres (opération sur le capital ou paiement de
dividende) et d'une façon générale lors de toute
modification de l'échantillon.
Bait =
(Cit-1 / Cit) *
Bait-1 = kit *
Bit0
Avec :
· Cit-1 c'est le cours de la valeur
i avant détachement du coupon.
· Cit c'est le cours de la valeur i
coupon détaché
1-1-4/ Valeurs retenues
Chaque année, les valeurs de la cote
admises pour leurs actions ordinaires à l'exclusion des
sociétés d'investissement sont rangées par ordre
décroissant de leur fréquence de cotation, seules les valeurs
dont la fréquence de cotation est >= 60%, seront retenus.
1-2/ Gestion des indices
La gestion des indices de la Bourse de Tunis est
confiée à un comité scientifique de l'indice boursier
composé de représentants du Ministère des Finances, du
Conseil du marché Financier, de la Banque Centrale de Tunisie,
l'Institut Nationale des Statistiques, de l'Institut d'Economie Quantitative,
d'économistes et de statisticiens reconnus pour leur
compétence.
Section 2 : Etude de la dynamique boursière
Soucieux de dynamiser la bourse de Tunis, les
autorités du marché ont décidé diverses
réformes visant la relance de la finance directe et l'instauration d'une
culture boursière.
Cette étude descriptive sera faite à travers
l'évolution des principaux indicateurs boursiers ainsi que
l'activité boursière à travers les activités des
marchés primaire, secondaire, obligataire et des bons de
trésor.
2-1/ Aperçu général sur le
marché boursier tunisien
De point de vue de l'activité boursière,
le tableau suivant montre bien l'évolution des indicateurs boursiers.
Tableau 3 : Les principaux indicateurs
boursiers
|
2000
|
2001
|
2002
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
Nombre des sociétés
cotées
|
44
|
45
|
46
|
45
|
44
|
45
|
48
|
Transactions*
|
10917
|
27484
|
28739
|
21078
|
17044
|
12921
|
2127
|
Actions
|
28719
|
20913
|
17023
|
12666
|
20949
|
-
|
-
|
Obligations
|
20
|
147
|
21
|
255
|
178
|
-
|
-
|
Capitalisation boursière**
|
3889
|
3276
|
2842
|
2976
|
3085
|
3840
|
5491
|
Indices :
|
|
|
|
|
|
|
|
BVMT
|
1424,91
|
996,09
|
782,93
|
939,78
|
974,82
|
1142,46
|
1599
|
TUNINDEX
|
1442,61
|
1266,89
|
1119,15
|
1250,18
|
1331,82
|
1615,12
|
2465,66
|
*nombre des titres traités en milliers
**les valeurs en MDT
Source : bvmt
Quant à l'évolution de la
capitalisation boursière4(*) le tableau ci-dessous montre une nette augmentation de
cet indice (5491en 2006 par rapport à 3840 en2005).
La capitalisation Boursière de la place de Tunis a
signé une progression notable de 24.5% en 2005 par rapport à
2004 et de 43% au titre de l'exercice 2006 par rapport à 2005.
Cette amélioration est l'effet de quatre nouvelles
admissions des sociétés après une année de
stérile en introduction en bourse (2004).
Ainsi que l'introduction de trois nouvelles introductions
à la cote et des quatre augmentations de capital réalisées
par des sociétés cotées à travers de nouvelles
émissions en numéraire.
A ce la s'ajoute l'apport de la hausse de l'indice TUNINDEX en
2006.
La répartition sectorielle de la
capitalisation boursière, au 29 décembre 2006, fait ressortir
:
ü La confirmation de la prédominance du secteur
bancaire avec 54.3% ;
ü La poursuite de la régression du secteur
industriel qui est passé de 27% en 2004 à 24% en 2005 puis
à 22% en 2006 bien qu'il y ait eu un accroissement sensible en valeur de
la capitalisation de ce secteur qui est passé de 915 MD en 2005 à
1 184 MD en 2006 ;
ü et l'accroissement de la part du secteur des services
qui est passée de 14% en 2005 à 16% en 2006 grâce,
notamment, à l'introduction des deux sociétés « SITS
» et « ESSOUKNA ».
Graphique 2 : Répartition de la capitalisation
boursière par secteur
![](Modernisation-de-la-cotation-electronique-et-dynamique-boursiere-le-cas-de-la-bourse-en-ligne3.png)
Source : bvmt
L'indice TUNINDEX, a réalisé de bonnes
performances. Il a atteint au 30 décembre 2006, un nouveau record
dépassant les 2331 points grâce à l'appréciation des
valeurs bancaires et certaines valeurs industrielles. La hausse de cet indice
par rapport à 2005 a atteint 44,3%.
Par contre l'indice BVMT s'est
apprécié de 40% pour atteindre un nouveau record avec
1599 points en décembre 2006 contre 1142 en 2005.
En observant le graphique suivant de l'évolution
de deux indices de marché, on constate que la valeur de l'indice
TUNINDEX est toujours plus élevé que l'indice BVMT et cette
différence peut être expliqué par la différence de
la composition de deux indices.
Graphique 3: Evolution des indices
boursiers
![](Modernisation-de-la-cotation-electronique-et-dynamique-boursiere-le-cas-de-la-bourse-en-ligne4.png)
Source : bvmt
2-2/ L'activité de la Bourse
2-2-1/ Le marché primaire
A l'image de l'année 2005, le marché
primaire de la Bourse de Tunis a enregistré trois nouvelles admissions
à la cote de la BVMT réalisées toutes au cours du premier
semestre de l'année 2006 : Deux sociétés de promotion
immobilière ; SITS et ESSOUKNA et EL WIFACK LEASING qui a fait passer
le nombre de sociétés de leasing présentes sur la BVMT
à cinq.
L'admission d'EL WIFACK LEASING a été
réalisée par voie d'OPV, alors que l'introduction de SITS et
ESSOUKNA a été effectuée par deux modes simultanées
et concomitantes, une OPV (Offre Publique de Vente) portant sur une partie des
actions anciennes et une OPS (Offre Publique de Souscription) relative à
une augmentation de capital réservée aux nouveaux
souscripteurs.
Au chapitre des augmentations de capital, 13
opérations réalisées par appel public à
l'épargne ont été recensées durant cette
année, dont 9 montées par des sociétés
cotées et 5 effectuées par trois sociétés non
admises à la cote de la BVMT. Sur ce total de 13 nouvelles
émissions d'actions par appel public à l'épargne d'un
montant global de 239 MD, soit 2 fois celui du 2005, 6 ont été
réalisées en numéraire pour une enveloppe de 164,7 MD et 7
autres par incorporation de réserves pour un total de74,3 MD.
Ces 13 augmentations du capital ont
été matérialisées par l'émission de 22,662
millions de titres, soit 2 fois le chiffre de l'année 2005, dont 20,909
millions de titres par des sociétés de la cote et 1,753 millions
de titres par des sociétés du hors cote.
Les capitaux levés par des
émissions en numéraire ont été
réalisés par des sociétés financières, dont
deux banques ; BIAT pour un montant levé de 87,5 MD
matérialisé par l'émission de 5 millions d'actions
nouvelles et ATTIJARI BANK qui a émis 10 millions d'actions nouvelles
au nominal, soit 50MD. GENERAL LEASING a ouvert l'année avec une
augmentation de capital en numéraire de 2,5 MD par la création de
250 mille nouvelles actions. TUNISIE LEASING a procédé aussi
à la fin de l'année à l'émission de 1,5 millions de
nouvelles actions par la levée de 15 MD. Les augmentations par
incorporation de réserves ont été réalisées
par cinq autres sociétés cotées : BT, SFBT, TUNISAIR,
SOTETEL et AIR LIQUIDE.
Graphique 4 : Evolution des émissions de
capital
![](Modernisation-de-la-cotation-electronique-et-dynamique-boursiere-le-cas-de-la-bourse-en-ligne5.png)
Source : bvmt
2-2-2/ Le marché secondaire
Après l'augmentation de 141% en 2005, le
volume global cumulé de la BVMT sur l'année 2006 a
progressé de 177% à 4,6 milliards de dinars en 2006, soit 2,7
fois le chiffre de 2005 et 6,7 fois le chiffre de 2004. L'essentiel de cette
augmentation provient du compartiment « Enregistrements » qui a connu
une année très dynamique avec la multiplication du volume de 2005
par 4,4 à 3,8 milliards de dinars.
Le compartiment principal de la BVMT, « la
cote » s'est inscrit aussi en hausse pour la troisième année
d'affilée, avec une progression de 6,4% à 746 millions de dinars.
Le hors cote a affiché aussi une hausse de taille au titre de cet
exercice 2006, soit +52% à 38 millions de dinars. Le compartiment des
déclarations est le seul qui s'est inscrit en baisse au terme de cette
année en reculant de 26% à 58,5 millions de dinars.
Graphique 5 : Répartition des capitaux
échangés
En 2006 par cote
![](Modernisation-de-la-cotation-electronique-et-dynamique-boursiere-le-cas-de-la-bourse-en-ligne6.png)
Source
: bvmt
En terme du volume de titres
échangés, à l'exception du hors cote, tous les autres
compartiments du marché secondaire ont achevé cette année
sur des augmentations plus ou moins importantes. Pour l'ensemble du
marché, le nombre de titres traités est passé à
143,7 millions de titres justifiant ainsi d'une hausse de 72%. C'est encore une
fois, le compartiment des enregistrements qui s'est inscrit en une hausse
très notable atteignant 164,5% à 85,4 millions de titres.
C'est grâce à la dynamique qui a
caractérisé les échanges à la BVMT au cours de
cette année, mais aussi aux opérations de Split (division de la
valeur nominale de l'action) réalisée sur sept valeurs, que la
cote a dégagé une augmentation de 35% à 56 millions de
titres échangés.
Le hors cote termine sur une augmentation de 11%
en terme de nombre de titres échangés à 1,9 millions de
titres. Le compartiment des déclarations a accusé la baisse la
plus remarquable de cet exercice, soit 95% pour se réduire à 380
mille titres.
Tableau 4 : Evolution des Volumes des capitaux
échangés (MD)
|
2001
|
2002
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
Ensemble du marché
|
1 203 689
|
1 006 220
|
947 833
|
689 654
|
1 660 684
|
4 606 945
|
Cote de la Bourse
|
508 415
|
342 607
|
238 313
|
317 166
|
701 422
|
746 271
|
Hors cote
|
58 833
|
65 581
|
67 220
|
20 227
|
25 485
|
38 735
|
Enregistrement Déclarations
|
568 130 68310
|
595 412 2619
|
637 698 4601
|
347 573 46888
|
854 329 79448
|
3 76341 58527
|
Source : bvmt
2-2-3/ Le marché obligataire
En dépit d'une progression notable par
rapport à l'exercice 2005, le marché primaire du compartiment
obligataire de la bourse de Tunis reste encore loin des objectifs
escomptés pour la mobilisation des fonds nécessaires pour le
développement des entreprises tunisiennes. Au titre de cette
année, huit nouvelles émissions obligataires ont
été réalisées pour un montant total émis de
228 MD et collecté de 108 MD. En effet, les deux dernières
émissions de l'année vont clôturer au début de 2007.
Par ailleurs, l'année 2006 a été marquée par le
lancement du premier emprunt obligataire convertible en actions par ATTIJARI
BANK, dont les souscriptions ont été ouvertes à la fin de
l'année 2006 en vue d'une clôture en janvier 2007.
S'agissant des émissions
réalisées, nous continuons de remarquer l'absence des
sociétés industrielles et la dominance des établissements
financiers. En effet, pour les sociétés cotées, les
émetteurs sont deux banques et deux sociétés de leasing :
AMEN BANK (40 MD) et ATTIJARI BANK (80 MD) dont la clôture est
prévue en janvier 2007 pour toutes les deux. ATL (30 MD) et TUNISIE
LEASING (15 MD). Pareil pour les émissions réalisées par
des sociétés non admises, les émetteurs sont trois
établissements financiers et une seule société
hôtelière. EL WIFACK LEASING (avant son introduction 5 MD), BTKD
(40 MD), UNIFACTOR (10 MD) et MOURADI PALACE (8MD).
L'activité du compartiment secondaire du
marché obligataire est caractérisée toujours par une
faiblesse flagrante ce qui s'explique par les difficultés que rencontre
cette classe de titre pour pouvoir décoller. Au titre de l'exercice
2006, le volume global de transaction a porté sur 7 MD pour un total de
127 mille obligations échangées, moyennant 64 contrats.
Par ailleurs, l'encours des emprunts obligataires
admis à la cote de la bourse s'élève à 572,654 MD
contre 622,905 MD en 2006, accusant ainsi une baisse de 8%.
Graphique 6 : Evolution des émissions
obligataires
Par catégorie (2001/2006)
![](Modernisation-de-la-cotation-electronique-et-dynamique-boursiere-le-cas-de-la-bourse-en-ligne7.png)
Source : bvmt
2-2-4/ Le marché des Bons de
Trésor
Après la baisse notable de 38% inscrite en
2005 par le compartiment primaire du marché des bons du trésor,
les émissions ont connu une nouvelle diminution de 7% au titre de
l'exercice 2006 pour se limiter à 1,479 milliards de dinars contre 1,609
milliards de dinars en 2005.
La baisse du recours de l'Etat au marché a
touché seulement la catégorie long terme (BTA) avec un recul de
11,2% du montant global des adjudications, tandis que le montant global des
émissions court terme (BTC) a légèrement progressé
de 2,7% par rapport à 2005.
La répartition du total des
émissions des obligations publiques entre BTA et BTC n'a pas beaucoup
changé par rapport à la situation de 2005, soit 68% de BTA contre
71% en 2005 et 32% de BTC contre 29% en 2005.
Tableau 5 : Evolution des émissions des bon de
trésor (en MD)
|
2000
|
2001
|
2002
|
2 003
|
2004
|
2005
|
2006
|
Total des émissions des BTA
|
530000
|
630000
|
755 000
|
1 038 400
|
1 913 350
|
1 136 900
|
1 009 650
|
Total des émissions des BTC
|
1805200
|
1880000
|
1 718 700
|
1 084 200
|
680 400
|
472 800
|
485 700
|
Total des émissions des Bons du
Trésor
|
2335200
|
2510000
|
2 473 700
|
2 122 600
|
2 593 750
|
1 609 700
|
1 495 350
|
Source : bvmt
Section 3 : Etude de l'innovation financière
La notion d'innovation financière remonte aux
travaux de Gurley et Shaw5(*) qui ont porté sur l'économie
monétaire et le développement du système financier.
Boissieu souligne qu' « il y a
innovation lorsque certaines caractéristiques individuelles sont
changées, ou que leurs combinaisons sont
modifiées »6(*).
En effet, l'encouragement des marchés de
capitaux et la diversification des instruments financiers apparaissent comme
étant une meilleurs solution de passer d'une économie
d'endettement où l'intermédiation financière
prédomine à une économie de marché.
En fait comme l'affirme De BOISSIEU7(*) , cette solution doit
permettre :
Ø L'apparition d'un nouveau produit financier se
traduisant par une diversification du menu des actifs financiers.
Ø Le développement du marché des
capitaux.
Ø L'introduction de nouvelles technologies de
paiement.
L'innovation financière a été
adoptée par plusieurs institutions financières afin d'augmenter
ou au moins de maintenir leurs parts du marché dans la collecte des
ressources.
Les principales réformes de
l'environnement boursier en Tunisie ont concerné la promotion des
sociétés d'investissement ainsi que la diversification des
produits financiers pour faciliter l'ouverture du capital des entreprises (fond
commun de placement, compte d'épargne d'emprunt obligataire et les
titres participatifs).
3-1/ Création des sociétés
d'investissement ; la gestion collective
La gestion collective est une formule de gestion
et de détention de portefeuille de valeurs mobilières.
L'idée d'origine provient du fait que la gestion individuelle d'un
portefeuille de valeurs mobilières soumet l'épargnant à
des risques et des coûts non négligeables.
En effet, les épargnants s'adressent
à des sociétés d'investissement. Celles-ci sont des
sociétés qui ont pour objet exclusif la gestion de portefeuille
de valeur mobilière.
A fin d'animer notre marché financier, les
pouvoirs publics ont développé des organismes de placement
collectif en valeurs mobilières (OPCVM).
Les organismes de placement collectif en valeurs
mobilières offrent aux investisseurs un placement à moyen ou long
terme, en plus des avantages liés à la diversification du
risque.
Ils gèrent des portefeuilles collectifs en
valeurs mobilières pour le compte d'une clientèle de particuliers
ou d'institutionnels.
On distingue :
Ø Les sociétés d'investissement à
capital variable (SICAV)
Ø Les sociétés d'investissement à
capital fixe (SICAF)
Ø Les sociétés d'investissement à
capital risque (SICAR)
Les sociétés d'investissement sont
agréées par le ministre des finances sur avis du Conseil du
Marché Financier et de la Banque Centrale de Tunisie. La loi
n°92-107 du 16 novembre 1992, vient promouvoir et organiser les
sociétés d'investissement en Tunisie.
3-1-1 / Les sociétés d'investissement
à capital variable (SICAV)
Les sociétés d'investissement
à capital variable sont des sociétés anonymes qui ont pour
objet unique la gestion d'un portefeuille de valeurs mobilières. L'actif
des sociétés d'investissements à capital variable doit
être composé de façon constante de valeurs
mobilières ayant fait l'objet d'une émission publique ou
cotée en bourse, de titres émis ou garantis par l'Etat et de
fonds en dépôt. On distingue les SICAV mixtes dont les
portefeuilles sont constitués de titres de capital et de titres de
créances et les SICAV obligataires ne comprenant que des titres de
créances.
Le graphique suivant montre bien
l'évolution des SICAV obligataires ainsi que les SICAV mixtes.
Graphique 7 : Evolution des SICAV
![](Modernisation-de-la-cotation-electronique-et-dynamique-boursiere-le-cas-de-la-bourse-en-ligne8.png)
Source : bvmt
3-1-2 / Les sociétés d'investissement
à capital fixe (SICAF)
L'article premier de la loi n°88-92 du 2
Août 1988, définit les SICAF comme suit : «ce sont des
sociétés anonymes dont la mission concourt à la
mobilisation par voie publique de l'épargne au développement du
marché financier et la promotion d'investissement».
Ces sociétés gèrent un
portefeuille de valeurs mobilières et interviennent sur le marché
boursier en mettant à la disposition des entreprises les
liquidités dont elles ont besoin. Les sociétés
d'investissement à capital fixe ont pour objet la gestion au moyen de
l'utilisation de leurs fonds propres, d'un portefeuille de valeurs
mobilières.
Graphique 8 : Evolution des actifs gérés
par les SICAF (en MDT)
![](Modernisation-de-la-cotation-electronique-et-dynamique-boursiere-le-cas-de-la-bourse-en-ligne9.png)
Source : bvmt
3-1-3 / Les sociétés d'investissement
à capital risque (SICAR)
Les sociétés d'investissement
à capital risque ont pour objet la participation, pour
leur propre compte ou pour le compte des tiers et en vue de sa
rétrocession, au renforcement des fonds propres des entreprises et
notamment des entreprises promues par les nouveaux promoteurs tels que
définis par le code d'incitation aux investissements, des entreprises
implantées dans les zones de développement régional,
telles que fixées par le code d'incitation aux investissements, des
entreprises objet d'opérations de mise à niveau ou rencontrant
des difficultés économiques et bénéficiant de
mesures de redressement conformément à la législation en
vigueur, ainsi que des entreprises qui réalisent des investissements
permettant de promouvoir la technologie ou sa maîtrise ainsi que
l'innovation dans tous les secteurs économiques.
Graphique 9 : Evolution des actifs gérés
par les SICAR (en MDT)
![](Modernisation-de-la-cotation-electronique-et-dynamique-boursiere-le-cas-de-la-bourse-en-ligne10.png)
sourc
: bvmt
La première SICAR en
Tunisie est la société de participations et de promotion des
investissements, créée en mars 1990 par l'ensemble des banques
tunisiennes (10 banques commerciales et 7 banques de développement) au
capital de 5.5 millions de dinars en cours d'augmentation à 10 millions
de dinars.
Tableau 6: Nombre des SICAR en activité (en
unité)
|
2000
|
2001
|
2002
|
2003
|
2004
|
2005
|
SICAR
|
26
|
28
|
35
|
36
|
38
|
39
|
Source : bvmt
3-2/ Diversification des produits financiers
Plus récemment, la dynamisation du
marché financier s'est poursuivie en vue de mobiliser l'épargne
et rendre possible la privatisation des entreprises publiques. C'est ainsi
q'une gamme de nouveaux produits financiers a été
créé dès 1992 ; il s'agit des fonds communs de
placement en valeurs mobilières, des comptes d'emprunts obligataires et
enfin l'émission de titres participatifs.
3-2-1/ Les Fond Communs de Placement (FCP)
La loi n°92-107 du 16 novembre 1992 portant
institution des nouveaux produits financiers pour la mobilisation de
l'épargne, dispose au niveau de l'article premier «les fonds
communs de placement en valeurs mobilières est une
copropriété entre des personnes physiques de valeurs
mobilières. Le FCP n'a pas la personnalité morale».
Le fonds commun de placement est donc une
copropriété entre deux ou plusieurs personnes physiques de
valeurs mobilières traduisant une somme placée à vue ou
à court terme.
La création des FCP doit répondre aux
conditions suivantes :
Ø Capital compris entre un minimum réglementaire
de 10 Milles DT et 300 Milles DT.
Ø Les FCP ne doivent pas détenir plus de 10% des
titres émis par une seule entreprise.
3-2-2/ Le compte d'épargne d'emprunt
obligataire
En vue d'accroître la rotation des titres et
de dynamiser le marché des transactions, la loi des finances de 1992 a
introduit un nouveau produit financier qui est de nature à stimuler
à la fois l'offre et la demande des titres et stabiliser à long
terme, et ceci en permettant le recyclage des titres détenus dans un
portefeuille. Il s'agit en fait d'un compte réservé exclusivement
aux personnes physiques et uniquement à l'achat des obligations.
Il peut être souvent auprès soit des
banques de dépôts, soit des banques de développement, soit
des banques d'investissements, ou enfin auprès des intermédiaires
en bourse.
3-2-3/ Les titres participatifs (TP)
Ce sont des titres intermédiaires entre les actions
et les obligations :
Ø Ils ne sont pas remboursables, en principe, qu'a la
liquidation de l'entreprise. Donc les sociétés peuvent les
considérer comme des fonds propres.
Ø Une partie de la rémunération de ces
titres est fixe et l'autre variable, indexée sur les
bénéfices de la société.
Ø La rémunération globale est assortie
d'un minimum et d'un maximum qui peuvent être eux-mêmes fixes ou
variables.
Ø Ce sont des valeurs mobilières
négociables leur rémunération comporte obligatoirement une
partie fixes et une partie variable calculée par référence
à des éléments relatifs à l'activité ou aux
résultats de la société, et assise sur le nominal du
titre.
Ø La rémunération est fixée par le
prospectus d'émission (Le prospectus d'émission comprend toutes
les informations nécessaires aux investisseurs pour fonder leur jugement
sur le patrimoine, l'activité, la situation financière, les
résultats et les perspectives de l'émetteur, ainsi que sur les
droits attachés aux instruments financiers offerts. Ces renseignements
sont définis dans les schémas annexés aux
règlements du C.M.F).
Ø Ils sont inscrits à une ligne
particulière du bilan de l'entreprise qui les émet.
Conclusion
Dans le cadre, de l'émergence de la place de
Tunis deux stratégies ont été adoptées ;
l'ouverture de la place de Tunis sur l'extérieur, et le renforcement de
l'activité du marché financier.
Au niveau du marché boursier, des mesures
importantes ont été prises pour dynamiser ce secteur. Parmi
celles-ci, la création de sociétés d'investissement et
d'organismes de placements collectifs pour encourager l'épargne
collective, puis création des SICAR pour développer le capital
risque, l'émission des emprunts obligataires, la diversification des
produits financiers pour faciliter l'ouverture du capital des entreprises (les
fonds communs de placement et les titres participatifs).
CHAPITR III : LA BOURSE EN LIGNE
Introduction
Les transactions financières par Internet
ont largement évoluées au cours des dernières
années. Ceci est marqué par le passage d'une économie
à système intermédié à une économie
à système désintermédié.
Dans ce chapitre, nous mettrons l'accent tout
d'abord sur les caractéristiques de la Bourse en ligne et ses avantages.
Ensuite, nous accentuons notre étude sur le développement d'une
nouvelle catégorie de courtiers en ligne. Ces derniers peuvent
permettrent à leurs clients de passer des ordres de Bourse via Internet
et d'avoir des informations sur les entreprises cotées. La
deuxième section fera l'objet d'un diagnostic de la situation de la
Bourse en ligne en Tunisie en s'appuyant sur l'information, l'Internet et le
marché financier tunisien. Nous aborderons en dernière section,
la notion de signature électronique et le système de paiement en
ligne.
Section 1 : Les caractéristiques de la
Bourse en ligne
De nombreux intermédiaires proposent des
services de bourse en ligne qui permet de suivre la Bourse en temps
réel, d'avoir des conseils, et de passer soi même des ordres sur
le marché. La gamme de prix de ces services est très large
suivant les formules proposées et les intermédiaires.
Pour ce qui est d'accéder à
l'information, les intermédiaires peuvent proposer des abonnements
forfaitaires et/ou une facturation à la minute consommée pour les
cours en temps réel ; d'autres ne facturent que le coût de la
communication locale pour les cours différé.
Pour la passation d'ordres, l'abonnement est
souvent gratuit et les internautes bénéficient de taux de
courtage en général réduits par rapport à la
passation d'ordres traditionnelle. Par rapport à un canal conventionnel
qui consiste à transmettre ses ordres de Bourse à son banquier,
Internet offre une liberté d'action incomparable.
1-1/ Le nouveau mode de diffusion de
l'information
L'évolution technologique permet
l'accès à la Bourse à distance. Il s'agit en
réalité d'une véritable révolution. En effet
l'investisseur peut avoir à sa disposition une salle de marché
complète à partir d'un PC.
Selon T.Granier et C.Jaffeux8(*), un tel accès passe par
quatre modes de diffusions d'informations à savoir : le web, le
bulteint board system, l'e-mail et le personal brod cast net work.
1-1-1/ Le web
Le world wide web, est un vaste réseau de
sites qui sont des informations produites par des propriétaires ou des
locataires de sites qui peuvent, à volonté, ajouter ou modifier
des informations. Les internautes ont un comportement plus passif puisqu'ils ne
peuvent pas modifier les contenus des informations.
Ces sites sont, entre autres, des lieux de diffusion
d'information des entreprises à l'égard des investisseurs9(*).
1-1-2/ Le bulteint board system
Le bulteint board system est un tableau
d'affichage sur lequel les annonceurs et les internautes peuvent déposer
des questions ou adresser des messages à d'autres internautes. Ainsi,
des forums d'échanges peuvent se créer dans le plus parfait
anonymat des internautes ; l'information n'est pas a priori triée,
et des manipulations, de fausses informations, des rumeurs peuvent être
diffusées qui vont à l'encontre du développement efficient
des marchés10(*).
1-1-3/ L'e-mail
Ce système de courrier électronique
permet, à la différance d'un courrier traditionnel, d'être
diffusé à un grand nombre de correspondant. Outre la diminution
de coûts d'acheminement, l'envoi nécessite quelques secondes de
manipulation contre un temps certain lors d'envoi de mailing
traditionnels11(*).
1-1-4/ Le personal brod cast network
C'est un réseau d'émissions
personnalisées, qui permet à un internaute d'adresser une demande
d'information à l'ensemble des abonnés d'un réseau. Dans
le même temps, l'internaute peut recevoir des informations qu'il n'a pas
sollicitées, dès lors qu'il connecté12(*).
1-2/ Les avantages de la Bourse en
ligne
La bourse en ligne présente certains avantages à
savoir :
1-2-1/ Les outils de professionnels
Ces outils et services sont de plus en plus
perfectionnés et offrent une aide précieuse à
l'investisseur : graphiques, outils d'aide à la décision,
cours en direct...13(*)
1-2-2/ En temps réel
L'information est reine, disponible partout et
immédiate. Il n'est plus besoin d'attendre le journal pour
connaître les cours de la veille, Internet ayant apporté
l'instantanéité de l'information14(*).
1-2-3/ La personnalisation
Les services se personnalisent et offrant à
chaque investisseur la possibilité d'avoir des prestations à la
carte : porte feuille, outils personnalisés, information
calibrée...on dispose réellement d'une salle des marchés
du particulier dans un environnement qui est propre et familier15(*).
1-2-4/ La simplicité et la
fiabilité
Les outils transactionnels sont simples et à
la portée de tous-nul besoin d'être un spécialiste de
l'informatique ou de finance16(*).
Lorsque on passe un ordre, on n'est plus
dépendant d'une erreur de saisie d'un opérateur ou de
l'incompréhension de votre interlocuteur17(*).
1-2-5/ Les tarifs
L'un des avantages les plus important de cette
mutation technologique aura sans aucun doute été la chute des
tarifs. Ce nouveau marché de la bourse en ligne a attiré de
nombreux
prétendants sur ce secteur en plein essor, les acteurs
se livrant à une véritable guerre des prix. Si les frais de
transaction ont connu une chute très importante, les barrières
à l'entrée ont également été
gommées18(*).
1-3/ La modification du milieu des
intermédiaires financiers
Le passage d'un ordre en Bourse, avec ou sans
l'Internet, nécessite le recours à un intermédiaire
financier. L'avènement de l'Internet, d'une part, a conduit les
intermédiaires traditionnels à intégrer cet instrument
dans leur stratégie et d'autre part, a contribué au
développement d'une nouvelle catégorie de professionnels qui
sont les courtiers en ligne.
1-4/ Les courtiers en ligne
Pour avoir des transactions sur Internet, il faut
tout d'abord ouvrir un compte en ligne, l'appellation « en
ligne » venant rappeler que le placement se réalise par le
biais des réseaux.
Les organismes permettant d'ouvrir ce type de
compte sont appelés « courtiers en ligne » ou bien
« brokers en ligne ». En fait, ces établissements
sont architecturés comme des courtiers traditionnels, ils proposent
simplement de passer les ordres par internet.
Les courtiers en ligne permettent de passer les
ordres de Bourse, sont l'interface entre les ordinateurs de la Bourse et les
particuliers. On ne peut pas agir directement sur le marché. Ce sont eux
qui acheminent les ordres d'un investisseur sur le marché pour qu'ils
soient exécutés. En contre partie ils se rémunèrent
sur les commissions lorsque un investisseur réalise une opération
d'achat ou de vente de produits financiers.
Il faut savoir que les courtiers sont soumis
à des règles aussi strictes que les banques en termes de
sécurités des épargnants.
Les opérations exercées par les courtiers en
ligne sont les suivants :
· La réception et la transmission d'ordre pour le
compte de tiers,
· L'exécution des ordres pour le compte de
tiers ;
· La négociation pour compte propre ;
· Le placement ;
· La tenue de compte ;
· La compensation ;
· La conservation et l'administration d'instruments
financiers ;
· La transmission des ordres pour compte de tiers
à un prestataire habilité qui exécutera cet ordre sur les
marchés financiers ;
1-5/ Informations générales sur les
entreprises cotées en Bourse
Les sites proposent toute une série
d'informations fondamentales sur les entreprises cotées en Bourse. Ces
informations sont nécessaires pour toute prise de décision et
elles prennent plus d'importance sur le net étant donné le
caractère virtuel des transactions.
La Bourse par Internet augmente
considérablement notre liberté d'action.
Parallèlement, libertés impliquant
responsabilités. Tant d'un point de vue technique que juridique, chaque
utilisateur doit impérativement connaître les risques qu'il
encourt lorsqu'il effectue les transactions en ligne.
Section 2 : Diagnostic de la situation de la
bourse en ligne en Tunisie : Information, Internet et Marché
Financier Tunisien
Selon HENCHIRI Jamel19(*), l'avènement de la
Nouvelle Economie a causé d'importantes mutations aux relations liant
les entreprises d'investissements à leurs clientèles sur le
marché financier.
L'Internet, comme nouvelle technologie de l'information et de
communication, présente pour ce marché deux apports : une
information immédiate dans le temps et l'espace ; et une
négociation via le web (e-commerce ou e-brokerage dans le domaine de la
Bourse).
L'information est essentielle sur ce marché,
elle détermine les fondements de la relation entre le client
investisseur, l'intermédiaire en Bourse et le marché. Le web
améliore en principe les caractéristiques qualitatives de
l'information tel que : la rapidité de divulgation,
l'exhaustivité et peut être la pertinence de l'information, par
contre il existe un risque lié à la fiabilité et à
la comparabilité des données. Cette vitesse de réaction de
la bourse à l'information aura des répercussions sur l'efficience
du marché.
Par ailleurs, sur les places émergentes
telles que la place de Tunis, Miller et Daly (1999) présentent un
état des lieux général sur l'utilisation de l'Internet par
les entreprises des pays en développement pour constater les
difficultés liées à la nouveauté de la technologie
entraînant une facture numérique particulièrement pour la
transmission des données et les transactions. Cet emploi se limite
à la messagerie et à la recherche d'informations. La faiblesse de
l'impact de l'e-information financière a été
observée (Henchiri 2003).
Internet comme nouveau média devrait
permettre aux intervenants sur les marchés financiers d'accéder
plus rapidement à l'information. Ce n'est donc pas une révolution
mais plutôt une évolution des modes de pensée et de
réactions des investisseurs d'autant plus que l'Internet ne doit pas se
substituer aux canaux classiques de l'information, il ne devrait pas apporter
d'éléments nouveaux différents de ceux déjà
rendus publics et l'information doit être disponible par ailleurs.
L'Internet ne peut servir que d'outil de
communication complémentaire à la presse traditionnelle (officiel
ou non) et dans ce sens, il doit veiller à l'application des principes
quant à la divulgation de l'information (exactitude, précision et
sincérité). Il s'agit ici de recommandations et non encore
d'obligations pour le marché Tunisien.
L'information financière en Tunisie est en
pleine mutation, les analyses financières des sociétés
cotées sont plus nombreuses et de meilleure qualité,
l'utilisation de l'Internet pour publier ces informations date d'environ 5
ans.
En outre l'utilisation des NTCI et
particulièrement de l'Internet en Tunisie a été
développée depuis des années avec notamment la
création d'une commission nationale du commerce électronique. Sur
les marchés de capitaux , après l'installation du systèmes
de cotation électronique Super CAC en octobre 1996, la
dématérialisation des titres a été adoptée
selon la loi n°35-2000 du 21 Mars 2000. La loi 57-2000 du 13-07-2000 a
introduit les contrats électroniques parmi les obligations et les
contrats légaux ouvrant la voie à la signature et à la
preuve électronique.
La BVMT est, depuis 1996, un marché
commandé par les ordres transmis par systèmes
électroniques. Les échanges sont effectués sur des
terminaux dans la salle de marché de la Bourse. Des ordres sont
passés par des investisseurs via des courtiers ou intermédiaires
en Bourse et sont regroupés dans le carnet d'ordres électronique
puis exécutés par le système de trading automatisé,
appelé Super CAC.
La session d'échanges a lieu une fois par
jours de 8 :30 à 11 :30 comprenant la pré ouverture,
l'ouverture et les phases de négociation. Il fonctionne en continue pour
des valeurs fréquemment échangées et aux enchères
par fixing pour les valeurs les moins échangées. Les phases de
pré ouverture et d'ouverture sont communes aux deux systèmes.
A partir de 1999, les sites web
dédiés à la finance commencent à voir le jour avec
notamment les sites publics de la banque centrale de Tunisie (bct.gouv.tn) , du
conseil du marché financier (cmf.org.tn) , de la Bourse (bvmt.com.tn) et
des sites privés.
La majorité des banques, les
intermédiaires en Bourse, les sociétés cotées et
les autres organismes financiers se sont installés sur le net à
partir de l'année 2000. Par ailleurs, le CMF, dans son rapport annuel
2000, a publié neuf recommandations sur les aspects techniques et
juridiques du trading on ligne. Aujourd'hui, tous les intermédiaires en
Bourse, les investisseurs institutionnels, SICAV utilisent couramment
Internet.
Les investisseurs locaux ou étrangers
peuvent suivre en temps réel le déroulement de la séance
de cotation sur le site de la BVMT. Les intermédiaires en Bourse sont
eux reliés par un réseau local.
Les intermédiaires en Bourse se trouvent
au centre d'un processus où l'information est collectée,
analysée puis redistribuée aux clients non gérés ou
intégrée dans le processus de décision des gérants
de portefeuilles. A partir de là, il y a transaction sur le
marché.
Les intermédiaires en Bourse servent de collecteurs
d'information qu'ils proposent à leurs clients. Ce sont donc surtout eux
qui doivent s'intéresser à l'Internet.
Le processus métier des
intermédiaires en Bourse tunisiens a évolué avec
l'introduction de cet outil qui a crée une nouvelle concurrence
s'orientant plus vers la recherche d'informations pouvant influencer le cours
des valeurs cotées que vers l'amélioration des
négociations et son confort. En effet, les tentatives d'offres de
produits pour la passation des ordres par Internet sont restées bien
timides. L'apport du web au processus métier du front office des
intermédiaires en Bourse est quelques peu négligé au
profit de la nécessité de mettre en place rapidement, face
à la concurrence, un produit internet.
Par contre, la véritable compétition
se réalise du coté de l'offre d'informations pertinentes qui
permet la prise de décision, la négociation et donc la
réaction des prix. Il s'agit d'être le premier en possession de
cette information et le web en ce sens permet d'améliorer les
procédures internes des structures jusqu'à la constitution
d'output et leur transmission aux clients par différents médias.
On suscite l'intérêt du client par une information pertinente et
plus ou moins confidentielle et on lui suggère de prendre contact avec
l'intermédiaire pour passer des ordres. La collecte de ce genre
d'information est un travail fastidieux surtout sur un marché jeune
dépourvu de traditions, de prestataires de services, d'archives... C'est
principalement ici que l'Internet, comme nouvelles
générations de technologies de gestion de la communication
écrite, peut offrir une valeur ajoutée à ces entreprises
d'investissement en allégeant les coûts et en améliorant
les services. Les intermédiaires en Bourse sont dans ce cas des
transformateurs d'information éparses et non structurées en
Bourse en une information décisionnelle pour les investisseurs et ceci
dans une optique de long terme.
L'Internet permet de diffuser une information
plus large et avec plus de volume de connaissance. Or, les informations
utilisées par les investisseurs proches du marché sont
déjà connues par le biais des sources d'information classiques.
La rapidité de l'Internet, par rapport aux lenteurs matérielles
des autres sources d'informations joue peu dans ce cas et n'influence pas le
processus décisionnel à court terme.
Tout d'abord, les intervenants sont apparemment
plus rapides à réagir et n'attendent pas la diffusion des
nouvelles financières sur Internet. Les intervenants sont attentifs aux
informations surtouts sur un petit marché comme celui de la Bourse de
Tunis et ils cueillent l'information à la source. Cette réaction
immédiate est signe d'efficience du marché.
Ensuite, un public plus large devrait être
touché par ce média, particulièrement à
l'étranger. Or, ces clients sont fortement différenciés.
Les investisseurs institutionnels étranger sont traités à
part et suivent un processus dédié à ce genre de
clientèle privilégié alors que les particuliers
préfèrent s'adresser directement aux spécialistes qui
obéissent à un mode de production sur mesure, la production de
masse étant l'apanage des gérants de SICAV.
Section 3 : La signature électronique
Le développement du commerce
électronique est subordonné à l'existence de garanties sur
la sécurité des transmissions de données et des paiements
en ligne. Grâce à un système de chiffrement appliqué
au message transmis, sans que ce dernier soit nécessairement
lui-même chiffré, la signature électronique constitue une
réponse au problème, car elle garantit l'authenticité et
l'intégrité des données, ainsi que l'identité du
signataire. Si la confidentialité est requise, il faut chiffrer le
contenu du message.
De façon générale, le
chiffrement consiste à rendre le texte d'un message illisible pour qui
ne détient pas la clé de déchiffrement. Dans les
systèmes de chiffrement symétriques, une seule clé sert
à la fois à chiffrer et à déchiffrer les
données. Elle doit être gardée secrète par les
parties intéressées pour que la sécurité de
l'information soit garantie. L'inconvénient principal réside dans
le fait que l'expéditeur et le destinataire doivent convenir à
l'avance de la clé et doivent disposer d'un canal sûr pour
l'échanger.
C'est pourquoi les systèmes de signature
électronique qui se développent depuis quelques années
reposent sur des algorithmes de chiffrement asymétriques, où, de
plus, chaque utilisateur dispose de deux clés, une clé publique
et une clé privée. Ces deux clés sont elles-mêmes
créées à l'aide d'algorithmes mathématiques. Elles
sont associées l'une à l'autre de façon unique et sont
propres à un utilisateur donné.
3-1/ La reconnaissance de la signature
électronique
A la signature électronique on oppose
généralement la signature manuelle, qui est un
procédé consistant dans la transcription d'un ou plusieurs signes
personnels significatifs exprimant la volonté du signataire de
l'acceptation des clauses contenues dans le document écrit20(*).
La signature manuelle se caractérise par :
l'impossibilité d'imitation, son caractère personnel et sa
continuité. Donc la signature manuelle permet une identification du
signataire.
A fin de préparer la loi relative au commerce
électronique, le législateur tunisien a procédé en
amont de la date de promulgation de réformer l'article 453 COC 21(*)relatif à la signature,
en y intégrant un nouveau concept qui est celui de la signature
électronique.
«La signature électronique consiste
à apposer de la propre main du contractant un nom ou un signe
spécial intégré à l'écrit auquel il se
rapporte. Lorsque la signature est électronique, elle consiste en
l'utilisation d'un procédé d'identification fiable garantissant
le lien entre la dite signature et le document électronique auquel elle
se rattache».
L'article 5 de la loi relative au commerce
électronique dispose que«chaque personne désirant apposer sa
signature électronique sur un document peut créer cette signature
par un dispositif fiable dont les caractéristiques techniques seront
fixées par arrêté du ministre chargé des
télécommunication».
3-2/ Définition technique
La signature est un concept qui recouvre deux
fonctions: identification du signataire et validation du document
(intégrité par rapport à ce que le signataire a
signé).
La définition donnée par le code civil
découle d'un certain nombre de jurisprudences et d'applications
empirique de la signature.
La signature électronique est le
résultat de la mise en oeuvre de différents moyens et processus
et permettant de remplir les fonctions d'une signature. Cette définition
s'appuie notamment sur la signature numérique. L'objectif est de couvrir
l'ensemble de la chaîne, du signataire au vérificateur22(*).
3-3/ La signature numérique
La définition qui propose ISO est la
suivante:« élément rajouté à des
données, ou transformation cryptographique de données, qui permet
à un destinataire des données de
vérifier l'origine et l'intégrité des
données et protège contre leur falsification, notamment par le
destinataire»23(*).
3-4/ Les conditions de fiabilité de signature
électronique
Pour que la signature électronique soit
recevable, elle doit consister en l'usage d'un procédé fiable
d'identification. Cette fiabilité est garantie par des conditions
portant sur deux ensembles de procédés techniques
nécessaires à la mise en oeuvre de la signature
électronique:
3-4-1/ Garanties relatives aux conditions
nécessaires à la création de la signature
électronique
a. la fiabilité institutionnelle
Les fournisseurs de certification qui
évaluent la fiabilité de la signature électronique, sont
agrées par l'Agence Nationale de Certification Electronique (ANCE).
Cette dernière est une entreprise publique à caractère non
administratif dotée de la personnalité morale et de l'autonomie
financière. Sa mission consiste à :
· L'octroi de l'autorisation24(*) d'exercice de
l'activité de fournisseur de service de certification
électronique;
· Le contrôle du respect par le fournisseur de
services de certification électronique;
· La fixation des caractéristiques du dispositif
de création et de vérification de la signature;
b. la fiabilité d'un procédé de
création de signature
Pour être présumé fiable, un
procédé de signature électronique doit mettre en oeuvre un
Dispositif de Création de Signature électronique (DCS) qui est
définie comme étant «un ensemble unique de cryptage
personnels ou un ensemble d'équipements configurés
spécifiquement pour la création de la signature
électronique».
Le DCS doit répondre aux critères suivants:
· L'exactitude des informations certifiées
contenues dans le certificat ;
· La garantie du lien entre le titulaire du certificat et
le DCS;
· La détention exclusive par le titulaire du
certificat d'un dispositif de création ;
3-4-2/ Garanties relatives aux conditions
nécessaires à la vérification de la signature
électronique
Le Dispositif de Vérification de Signature
(DVS) est un «ensemble d'éléments de cryptage publics ou un
ensemble d'équipements permettant la vérification de la signature
électronique »24(*). Le cryptage se définit comme
le moyen technique permettant«l'utilisation de codes ou de signaux non
usuels permettant la conversion des informations à transmettre en des
signaux incompréhensibles à la lecture de
l'information»25(*).
La procédure de vérification des
signatures électroniques devra respecter le recours à un
certificat électronique devant présenter certaines
caractéristiques. Ce certificat est une attestation électronique
qui lie des données de vérification de signature à une
personne identifiée.
Ce certificat doit comporter un certain nombre de mentions
obligatoires26(*):
§ L'identité du titulaire du certificat;
§ Les éléments de vérification de la
signature du titulaire du certificat;
§ La durée de la validité du certificat;
§ Les domaines d'utilisation du certificat.
3-5/ Les système de paiement en
ligne
L'avènement du commerce électronique
s'est accompagné d'une évolution des modes de paiement à
savoir la monnaie électronique et la carte bancaire.
3-5-1/ La monnaie électronique
La monnaie électronique était une
valeur monétaire représentant une créance sur
l'émetteur qui est :
· Stockée sur un support
électronique ;
· Emise contre la remise de fonds d'un montant dont la
valeur n'est pas inférieur à la valeur monétaire
émise ;
· Accepte comme moyen de paiement par des entreprises
autres que l'émetteur ;
3-5-2 / Les paiements électroniques
sécurisés par carte bancaire
De manière générale, la plupart
des achats sur l'Internet se règlent par carte bancaire. Des
différences notables en matière de sécurité de
l'utilisateur existent selon les pays. Ainsi aux Etats-Unis, le consommateur
est protégé car il peut contester une opération avant
d'avoir été débité.
Conclusion
L'évolution technologique permet
l'accès à la Bourse à distance, puisqu'un investisseur
peut avoir à sa disposition une salle de marché complète
à partir d'un PC. La Bourse en ligne présente certaines avantages
à savoir : le professionnalisme de l'outil, la divulgation
d'information en temps réel, la simplicité et la fiabilité
des informations et la réduction des tarifs.
Ainsi que le processus des intermédiaires
en Bourse a évolué avec l'introduction de cet outil qui a
crée une nouvelle concurrence s'orientant plus vers la recherche
d'informations pouvant influencer le cours des valeurs cotées que vers
l'amélioration des négociations.
L'Internet permet de diffuser une information plus rapidement,
de façon plus large et avec plus de volume de connaissance.
Enfin, les nouvelles politiques en matière
de commerce électronique, et particulièrement, au niveau de
l'économie immatérielle favoriserait le développement
futur de la Bourse en ligne.
CHAPITRE VI : L'IMPACT DE NOUVEAU SYSTEME DE COTATION
ELECTRONIQUE SUR LA LIQUIDITE ET LA VOLATILITE DES TITRES
Introduction
Depuis la fin des années quatre-vingt,
plusieurs marchés financiers internationaux ont mis en place des
réformes touchant les procédures d'organisation de leurs
systèmes d'échange en remplaçant l'ancien système
à la criée par un nouveau système automatique.
Dans la même direction, le marché
boursier tunisien a connu aussi une série des réformes visant
à remplacer les systèmes de cotation traditionnels par un autre
automatique: un système de cotation électronique en continu pour
les valeurs les plus liquides et un système de cotation
électronique au fixing pour ceux les moins liquides.
On peut citer également:
ü La modernisation des structures adoptées aux
valeurs négociées sur le marché boursier.
ü L'adoption de nouvelles procédures
d'introduction en Bourse et la promulgation d'avantages fiscaux pour les
nouvelles sociétés introduite en Bourse.
ü La réforme de modalités de cotation et
l'utilisation du système super CAC.
On présentera les principaux apports de
nouveau système de cotation dans une première section. Dans une
deuxième section, on analysera la liquidité et la
volatilité des titres. Et la troisième section sera
consacrée à l'analyse de l'impact de nouveau système de
cotation sur la liquidité et la volatilité des titres.
Section 1: Les apports de nouveau système de
cotation électronique
1-1/ La consolidation temporelle et l'unicité
des prix dans le système de fixing
Schwartz (1991) suggère que « la
consolidation temporelle des ordres et l'unicité de prix pour toutes les
transactions sur un titre donné exercent un impact positif sur la
liquidité et la volatilité »27(*).
D'une part, l'unicité de prix protège les
investisseurs et les encourage à émettre des ordres à
cours limités, ce qui améliore la liquidité. D'autre part,
la confrontation automatique de tous les ordres réduit l'impact de
chacun sur les cours des titres, et permet de ce fait de réduire la
volatilité.
1-2 / L'automatisation de système
d'échange
L'automatisation du système
d'échange risque de diminuer la liquidité du marché. De ce
fait, l'automatisation n'offre pas la possibilité d'une
négociation directe pour les transactions importantes. Sur un
système complètement automatisé, l'identité des
acheteurs et des vendeurs n'est pas toujours connue. Il devient donc impossible
d'émettre des ordres aux mieux.
1-3/ Le degré de transparence sur les
marchés financiers
L'amélioration de la qualité de
l'information donne une idée claire sur l'état de chaque valeur
et celui du marché en général. Mais, le degré de
transparence varie selon que l'investisseur est informés ou non
informé.
Ainsi, les agents informés préfèrent la
négociation sur un marché moins transparent car ils disposent des
informations privilégiées.
Contrairement, les gents non informés
préfèrent un degré de transparence plus importante.
Par ailleurs, plus le degré de transparence est
élevé, plus l'écart entre le prix de transaction et la
valeur fondamentale du titre est faible. Ceci conduit à une
réduction de la volatilité et l'erreur de
« pricing » et par suite une amélioration de
l'efficience interne du marché.
1-4/ L'allongement de la séance de cotation
Sur un marché automatisé, les
participants ont la possibilité de transmettre leurs ordres à
tout moment pendant la séance boursière. L'allongement de la
séance de cotation, permet aussi une baisse de coût de transaction
en diminuant les coûts de non-exécutions des ordres. Par
conséquent, la liquidité du marché augmente du fait
qu'elle varie en sens inverse avec le coût de transactions.
Mais, cet allongement peut provoquer une augmentation de la
volatilité des titres du fait que les cours peuvent varier à la
hausse comme à la baisse. Ceci est remarquable si le marché est
illiquide.
Donc, on peut dire dès le début que
l'instauration d'un nouveau système de cotation à la place des
systèmes de cotation traditionnels peut augmenter le volume des
transactions.
Section 2: Etude de La liquidité et la
volatilité
2-1/ Définitions de la liquidité et la
volatilité
2-1-1 / La liquidité
Simon (1997)28(*) suggère qu'un titre est à priori
liquide s'il est possible de l'acheter ou de le vendre rapidement en
quantités importantes, en supposant des coûts de transactions
modérés.
Selon Black (1971)29(*), un marché est liquide s'il remplit les quatre
propriétés suivantes:
Ø L'immédiateté: pour un investisseur
voulant acheter ou vendre immédiatement une quantité minimale
imposée par le marché, il existe un prix d'achat et un prix de
vente à tout moment.
Ø L'étroitesse de la fourchette de prix: qui
exprime le coût implicite par unité de liquidité. Cette
dernière est fonction décroissante des coûts de
transaction.
Ø La profondeur: un marché est profond s'il est
capable d'absorber immédiatement une grande quantité des titres
à un prix très proche de prix actuel.
Ø La résistance: qui exprime la rapidité
de retournement de prix à son niveau précédant
après une hausse ou baisse subite.
Seule la fourchette de prix et le volume des
transactions peuvent influencer la liquidité puisque la profondeur et la
résistance du marché sont difficilement mesurable.
Donc pour analyser l'effet du changement du
système de cotation sur la liquidité nous utilisons les
différents ratios.
2-1-2/ La volatilité
La volatilité est la variation à la
hausse et à la baisse des prix des actifs par rapport à leur
valeur théorique. Cette volatilité se mesure par la variance ou
l'écart type et le coefficient de Dimson (1979)30(*).
Concrètement dans une économie de
marché, le risque d'un titre se mesure par la volatilité de sa
valeur, ainsi plus un titre financier est risqué plus son cours est
volatile et réciproquement.
Donc d'une façon générale
l'investisseur qui achète un titre financier prend un certain risque, il
serait donc nécessaire pour lui de comprendre, de mesurer ce risque et
d'examiner ses conséquences. Toutefois, on peut diviser cette
volatilité en deux types.
Ø Le risque systématique
Appelé aussi le risque du marché ou
risque non diversifiable. Il correspond à des changements au niveau des
perspectives économiques générales qui affectent le
marché boursier dans son ensemble31(*). Autrement dit, les titres financiers ont tendance
à varier avec les aléas du marché, qui peuvent être
répartis en facteurs endogènes (c'est le rôle des
intermédiaires en Bourse) et facteurs exogènes (qui sont les
perspectives de l'évolution de l'économie nationale et
internationale dans un contexte de globalisation et d'internationalisation de
marché).
Ce risque se calcule comme suit:
Risque systématique =
âi².ä²M
Avec
âi : risque du titre
äM : risque du marché
Ø Le risque non systématique
Appelé aussi risque diversifiable car on
peut l'éliminer par une diversification optimale. C'est un risque propre
à chaque titre qui dépend de la nature de l'activité de
l'entreprise, de sa structure financière et des changements de ses
perspectives (politique générale de l'entreprise)32(*).
2-2 / Les mesures de la liquidité et la
volatilité
2-2-1 / Les mesures de la liquidité : Analyse
par les ratios
a) Le ratio de
liquidité :
Ratio de liquidité = actif liquide / passif
exigible
Le ratio de liquidité mesure la
capacité de l'entreprise à respecter ses obligations
financières à court terme et à survivre à des
conditions économiques défavorables. Lorsque ce ratio est
supérieur à 1, cela signifie qu'il existe un fond de roulement
positif. Un ratio égal à 1 est généralement
considéré comme insuffisant pour assurer une bonne
solvabilité à court terme, l'entreprise ne disposant pratiquement
d'aucune marge de sécurité.
b) La rentabilité financière:
Ce ratio mesure la rentabilité des capitaux
investis par l'entrepreneur ou les associés, il exprime le taux de
rendement de l'entreprise.
La rentabilité
financière=Résultat net / Capitaux propres
c) La rentabilité
économique
Cette rentabilité exprime la
capacité du capital économique (actif immobilisé brut et
besoin en fonds de roulement) à dégager un excédent. Ce
dernier est pris hors charges financières. Ce ratio mesure la
rentabilité de tous les capitaux investis.
La rentabilité économique = BAII33(*) / Total actif
d) La rentabilité
commerciale
Ce ratio exprime la rentabilité de l'entreprise en
fonction de son volume d'activité.
La rentabilité commerciale = Résultat net
/ Chiffre d'affaire
2-2-2/ La mesure de la volatilité
La volatilité est généralement
mesurée par la variance (ou écart type) des rendements
hebdomadaires des titres et par le coefficient â.
Ø la variance
On va analyser la volatilité des titres pris
individuellement c'est-à-dire par titre de l'échantillon.
Ø Le coefficient â est
estimé selon la méthode traditionnelle de moindre carrée
ordinaire MCO et la méthode de Dimson (1979).
· La méthode traditionnelle de moindre
carré ordinaire
Le principe principal de cette méthode est
de déterminer les estimateurs, et de telle sorte que la somme des carrées des
écarts soit le minimum possible.
Le modèle est le suivant:
Rit = ái +
âi Rmt + åi, t
Avec:
á : constante
â : le risque
systématique de titre i
Rit : rentabilité des
titres,
Rmt : rendement du
marché à la date t, avec Rmt = (It
-It-1 / It-1)
åi, t : est le terme d'erreur
aléatoire non observable de titre à la date t d'espérance
nulle et de variance finie.
Les estimateurs sont:
= COV (Ri,t ,Rm,t)/ ä²(Rm)
Et
MCO = Ri - â MCO Rm
Pour analyser la volatilité des Indices boursiers,on
utilise la méthode de Dimson.
· Méthode de Dimson (1979)
Cette méthode permet de prendre en
compte l'asynchronisme, c'est à dire le décalage qui peut exister
entre l'heure effective de cotation et l'heure théorique qui serait
celle pendant la quelle est calculée la valeure de l'indice.
Le â calculé prend alors en
compte la corrélation entre les rentabilités sucessives des
titres et la rentabilité de l'indice .
Ri,t = Ü + â^ Rm,t +
Ü = 1/T-2 [?Ri,t - â 1/T-2? Rmt]
â^ = ât-2+
ât-1+ ât+ ât+1 +
ât+2
S'il n' ya pas d'asynchronisme, l'estimateur de Dimson
est le meme que celui des moindres carrées ordinaires.
Ri,t =
(Pi,t -Pi,t-1+Dt) /
Pi,t
Pour analyser l'effet du nouveau système de
cotation sur la volatilité, on choisit la variance des titres comme
étant une mesure de la volatilité. Pour le calcul de cette
variance, on va utiliser le modèle du marché.
Section 3 : La validation empirique
L'objectif de notre recherche est d'étudier
l'impact de nouveau système de cotation sur la liquidité et la
volatilité des titres cotés à la bvmt.
Nous allons présenter dans un premier temps
l'échantillon, la période et la durée alors que les effets
du changement du système de cotation sur la liquidité et la
volatilité seront étudiés dans un second temps.
3-1/ Méthodologie de recherche
3-1-1/ Sources de Données
Les données de notre échantillon sont
disponibles sur le marché boursier tunisien comprennent les volumes
journaliers de transactions relatifs à chaque titre et du marché
dans son ensemble. En plus nous sommes basés sur les états
financiers publiés par les banques de notre échantillon. Donc, il
est possible de mesurer la liquidité et la volatilité du
système bancaire tunisien.
Le traitement des données ainsi que
l'analyse statistique ont été réalisé par un
logiciel SPSS 13.0 où on a saisi les
données.
3-1-2/ Echantillon, période d'analyse et
la durée
Notre échantillon est composé de
cinq banques de dépôt tunisiennes cotées à la bourse
de Tunis. Ces banques sont les plus représentatives du secteur bancaire
tunisien et représente plus de 85% du volume de l'industrie bancaire.
Ils ont connu un accroissement de leur
activité en terme de nombre d'agence, des agences implantés dans
les différentes régions de la république et aussi un
accroissement de leurs actifs total. Ainsi notre échantillon comprend :
Attijari Bank, la Banque de Tunisie (BT),
Banque Nationale Agricole (BNA), Arab Tunisian
Bank (ATB) et l'Union Internationale des Banques
(UIB).
La période d'étude retenue dans
notre analyse est celle de 2000 à 2006 pour étudier l'impact de
la cotation électronique sur la liquidité de système
bancaire. Par contre, pour le calcul de la volatilité la période
de notre étude est composée de deux parties. La première
de 01/01/1996 jusqu'à 31/09/1996 et la deuxième période
est de 01/01/2000 jusqu'à 31/12/2006 pour étudier l'impact de la
cotation électronique sur la volatilité de notre
échantillon.
Concernant la durée de l'étude,
on a travaillé sur des données annuelles pour calculer la
liquidité et des données journalières pour la
volatilité pour chaque période choisie ci-dessus.
3-2/ Analyse et Interprétation de
Résultas
3-2-1/ L'impact de la cotation électronique
sur la liquidité de système bancaire
Les ratios sont un bon moyen d'évaluer le
rendement d'une entreprise et de repérer les problèmes s'il y en
a, ils contribuent à déceler rapidement les forces et les
faiblesses de cette entreprise en ce qui concerne son autonomie et son
indépendance financière ses performances et sa
trésoreries. Ils servent à mesurer le rapport entre deux ou
plusieurs éléments de ses états financiers.
Dans notre travail, on se base sur les
différents ratios cités au dessus. Le but de cette analyse
financière est de savoir l'impact de la cotation électronique sur
la performance et l'efficacité des banques tunisiennes de notre
échantillon.
Ø Analyse de résultats
Tableau 7
:L'évolution de ratio de liquidité
|
2000
|
2001
|
2002
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
Attijari Bank
|
1,13
|
1,1
|
1,07
|
1,14
|
0,78
|
0,91
|
0,97
|
BT
|
1,04
|
1,09
|
1,16
|
1,177
|
1,28
|
1,29
|
1,2
|
BNA
|
1.121
|
1.122
|
1,12
|
1,112
|
1,096
|
1,092
|
1,088
|
ATB
|
1,07
|
1,08
|
1,11
|
1,09
|
1,44
|
1,76
|
1,75
|
UIB
|
1,11
|
1,11
|
1,09
|
1,1
|
1,14
|
1,12
|
-
|
Comme nous avons déjà cité on
va étudier l'évolution de ce ratio pour les cinq banques
(Attijari Bank, BT, BNA, ATB, UIB) pendant la période (2000-2006). Cette
évolution est présentée par le tableau suivant:
Cas d'Attijari Bank:
![](Modernisation-de-la-cotation-electronique-et-dynamique-boursiere-le-cas-de-la-bourse-en-ligne15.png)
Au début de période, une tendance
à la baisse continue jusqu'à où il arrive à 78% en
2003, après cette date ce ratio commence à augmenter où il
arrive de 90% en 2006. Malgré cette augmentation, le ratio de
liquidité pour cette banque reste inférieur à 100%, cela
explique l'insuffisance de liquidité de faire face à ces
engagements.
Cas de BT:
![](Modernisation-de-la-cotation-electronique-et-dynamique-boursiere-le-cas-de-la-bourse-en-ligne16.png)
Le ratio de liquidité de la BT a connu une
tendance à la hausse durant la période d'étude, ce qui
manifeste la bonne situation financière de la BT.
Cas de la BNA:
![](Modernisation-de-la-cotation-electronique-et-dynamique-boursiere-le-cas-de-la-bourse-en-ligne17.png)
Le ratio de liquidité de la BNA a connu une
tendance à la baisse durant la période d'étude
malgré que ce ratio est supérieur à 100%.
Cas de l'ATB:
![](Modernisation-de-la-cotation-electronique-et-dynamique-boursiere-le-cas-de-la-bourse-en-ligne18.png)
Durant la période [2000; 2003], le ratio de
liquidité de l'ATB a connu une stabilité de 110% pour subit une
tendance à la hausse jusqu'à où il arrive à 176% en
2005.
Pour l'ATB, ce ratio est supérieur à 100%, la
banque a connu donc une situation de surliquidité.
Cas de l'UIB:
![](Modernisation-de-la-cotation-electronique-et-dynamique-boursiere-le-cas-de-la-bourse-en-ligne19.png)
Ce ratio est supérieur à 1 alors il
existe un fond de roulement positif. Cela signifie que l'UIB est capable de
couvrir leur dette à court terme. Ce ratio a subit une baisse en 2002
pour un taux de 109% puis il augmente où il arrive à 114% en
2004.
Tableau 8 : L'évolution de ratio de
rentabilité financière (en %)
|
2000
|
2001
|
2002
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
Attijari Bank
|
10,1
|
11,03
|
6,51
|
1,48
|
0
|
-2,8
|
0
|
BT
|
15,07
|
16,07
|
13,03
|
12,16
|
11,8
|
12,6
|
11,8
|
BNA
|
4.1
|
4.2
|
4.22
|
0.422
|
0.903
|
2.29
|
4.416
|
ATB
|
10,31
|
5,8
|
10,37
|
14,34
|
14,5
|
10,5
|
5,45
|
UIB
|
12,82
|
14,11
|
4,06
|
0,007
|
0
|
0
|
-
|
Pour mieux comprendre
l'évolution de ce ratio, on va tracer les courbes
représentatives à cette variation.
Cas d'Attijari Bank:
![](Modernisation-de-la-cotation-electronique-et-dynamique-boursiere-le-cas-de-la-bourse-en-ligne20.png)
Ce ratio atteint son maximum en 2001 avec un taux de
11.03%. Ensuite, il connu une dégradation continue jusqu'à
où il arrive à une valeur négative en 2005 pour revenir
à 0% en 2006.
Cas de BT:
![](Modernisation-de-la-cotation-electronique-et-dynamique-boursiere-le-cas-de-la-bourse-en-ligne21.png)
On remarque que ce ratio ne subit pas des
fluctuations remarquables. Ainsi, il atteint son maximum en 2001 avec un taux
de 16.07%.
Cas de la BNA:
![](Modernisation-de-la-cotation-electronique-et-dynamique-boursiere-le-cas-de-la-bourse-en-ligne22.png)
Ce ratio a connu des fluctuations. Il atteint son
minimum en 2003 pour un taux de 0.422%. Puis, il retourne à la hausse
pour atteindre son maximum en 2006 pour un taux de 4.416%.
Cas de l'ATB:
![](Modernisation-de-la-cotation-electronique-et-dynamique-boursiere-le-cas-de-la-bourse-en-ligne23.png)
Pour l'ATB, l'évolution de ratio de
rentabilité financière est majorée par 14.5% en 2004, est
minorée par 5.45% en 2006.
Ce ratio décroît à 5.8% en 2001, puis
retourne à la hausse où il arrive à son maximum en 2004. A
la fin de période d'étude, le ratio de rentabilité
financière a connu un déclin jusqu'à atteindre son minimum
en 2006.
Cas de l'UIB:
![](Modernisation-de-la-cotation-electronique-et-dynamique-boursiere-le-cas-de-la-bourse-en-ligne24.png)
Ce ratio a subit des fluctuations majorées
par un taux de 14.11% en 2001 et minoré par 0% en 2005. Juste
après ce maximum, en 2002, on peut remarquer une grave récession
de 4.06% à cause de la situation politique de l'environnement mondiale
qui a subit des problèmes économiques.
Cette récession arrive à la
détérioration de la rentabilité financière de la
banque pour atteint 0% pendant trois exercices successives qui aura des
influences sur la capacité des capitaux investis par les
associés.
Tableau 9 : L'évolution de ratio de
rentabilité économique (en %)
|
2000
|
2001
|
2002
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
Attijari Bank
|
1.65
|
1.55
|
0.95
|
0.22
|
0.13
|
-0.24
|
-0.805
|
BT
|
2,03
|
2,45
|
2,71
|
2,39
|
2,4
|
2,35
|
2,37
|
BNA
|
0.45
|
0.454
|
0.455
|
0.426
|
0.0798
|
0.193
|
0.363
|
ATB
|
1
|
0.83
|
1.12
|
1.3
|
1.24
|
1.2
|
0.56
|
UIB
|
1,12
|
1,21
|
1,3
|
0,37
|
0,07
|
0,03
|
-0,01
|
Pour bien expliquer cette évolution, on va
présenter sous formes des courbes:
Cas d'Attijari Bank:
![](Modernisation-de-la-cotation-electronique-et-dynamique-boursiere-le-cas-de-la-bourse-en-ligne25.png)
Ce ratio a connu une baisse continue jusqu'à
l'année 2004 où il arrive à 0.13%. En 2005, cette banque
a subit une dégradation financière se manifeste par une valeur
négative de -0.24% et ayant une valeur de -8.05% en 2006.
Le principal facteur de cette diminution est l'augmentation
notable de dotations aux provisions et résultat.
Cas de BT:
![](Modernisation-de-la-cotation-electronique-et-dynamique-boursiere-le-cas-de-la-bourse-en-ligne26.png)
Le ratio de rentabilité économique
ne présente pas des fluctuations considérables. Il varie dans
l'intervalle [2.03 %.2.71%].
Cas de la BNA:
![](Modernisation-de-la-cotation-electronique-et-dynamique-boursiere-le-cas-de-la-bourse-en-ligne27.png)
De même, ce ratio ne présente pas
des fluctuations considérables. Il varie dans l'intervalle [0.0798%;
0.455%].
Cas de l'ATB :
![](Modernisation-de-la-cotation-electronique-et-dynamique-boursiere-le-cas-de-la-bourse-en-ligne28.png)
Ce ratio a subi de l'année 2000 à
2006 des évolutions majorées par un taux de 1.3% en 2003 et
minorées par un taux de 0.56% en 2006.ce ratio a connu une baisse
jusqu'à 2001 puis il retourne à la hausse pour arriver à
1.3% en 2003. Le ratio de rentabilité économique a marqué
une régression de 0.64 % entre l'année 2005 et 2006.
Cas de l'UIB:
![](Modernisation-de-la-cotation-electronique-et-dynamique-boursiere-le-cas-de-la-bourse-en-ligne29.png)
Ce ratio a passé par trois phases :
dans la première il a subit une croissance dés 2000
jusqu'à 2001 où il s'atteint son maximum 1.3% en 2001. Pour la
deuxième phase ce ratio a connu une grave récession pour arriver
à 0.73% en 2002 cette chute est due à la diminution de
résultat. En ce qui concerne la dernière phase, le ratio de
rentabilité économique continu son diminution pour arriver
à la détérioration de la rentabilité bancaire
jusqu'à où il arrive à -0.01%.
Tableau 10 : L'évolution de ratio de rentabilité
commerciale (en %)
|
2000
|
2001
|
2002
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
Attijari Bank
|
14,81
|
14,59
|
8,13
|
1,836
|
0
|
-2,67
|
-113,89
|
BT
|
23,68
|
25,79
|
24,58
|
23,75
|
25,1
|
25
|
25,1
|
BNA
|
14.851
|
11.365
|
7.735
|
12.018
|
17.197
|
11.283
|
9.644
|
ATB
|
12,99
|
7,27
|
12,85
|
14,42
|
13,83
|
13,85
|
12,49
|
UIB
|
12,96
|
14,43
|
4,25
|
0,0093
|
0
|
0
|
0
|
L'évolution de ce ratio est
présentée par les courbes suivantes:
Cas d'Attijari Bank:
![](Modernisation-de-la-cotation-electronique-et-dynamique-boursiere-le-cas-de-la-bourse-en-ligne30.png)
Ce ratio est majorée par une valeur de
14.81% et minorée par une valeur de -113.89%. On remarque une
récession continue jusqu'à où il arrive à une
valeur négative de -113.89% en 2006.
Cas de BT:
![](Modernisation-de-la-cotation-electronique-et-dynamique-boursiere-le-cas-de-la-bourse-en-ligne31.png)
On remarque que ce ratio tend à la hausse
où il arrive à son maximum de 25.79% en 200, ce qui manifeste la
bonne situation de rentabilité commerciale de cette banque. Puis, il
décroît à 23.75% en 2003 pour retourner à la hausse
à 25.1% en 2006.
Cas de la BNA:
![](Modernisation-de-la-cotation-electronique-et-dynamique-boursiere-le-cas-de-la-bourse-en-ligne32.png)
On remarque que la structure de courbe de BNA ne
présente pas des fluctuations remarquables, ainsi ce ratio de
rentabilité commerciale atteint un maximum de 17.197% EN 2004 et un
minimum à la fin de période de 9.644%.
Cas de l'ATB:
![](Modernisation-de-la-cotation-electronique-et-dynamique-boursiere-le-cas-de-la-bourse-en-ligne33.png)
Pour l'ATB, le ratio de rentabilité
commerciale a connu des fluctuations, ayant un maximum de 14.42% en 2003 et un
minimum de 7.27% en 2001. Les principales tendance à notées sont
: une tendance à la baisse de 7.27% en 2001, après deux ans ce
ratio a augmenté de 7.15%. Dès 2004, il revient à la
baisse où il atteint une valeur de 12.49% en 2006.
Cas de l'UIB:
![](Modernisation-de-la-cotation-electronique-et-dynamique-boursiere-le-cas-de-la-bourse-en-ligne34.png)
La situation de rentabilité commerciale
est instable, elle est majoré par 14.43% en 2001 et minoré par 0%
en 2004. Ce ratio a connu une tendance à la hausse jusqu'à
où il arrive à son maximum en 2001, juste après cette date
une chute grave mesurée par 10.18%, cette diminution est continue
jusqu'à la détérioration de rentabilité commerciale
où elle arrive à 0% en 2004.
Tableau 11: Tableau comparatif pour chaque
ratio
|
2000
|
2001
|
2002
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
Ratio de liquidité
|
1,0875
|
1,095
|
1,11
|
1,1238
|
1,1472
|
1,2344
|
1,252
|
Ratio de rentabilité financière en (%)
|
12,075
|
11,7525
|
8,4925
|
6,99675
|
6,575
|
5,075
|
5,75
|
Ratio de rentabilité économique en (%)
|
1,3833
|
1,83
|
2,005
|
1,38
|
1,235
|
1,19
|
1,18
|
Ratio de rentabilité commerciale en (%)
|
16,11
|
15,52
|
12,4525
|
10,0038
|
9,7325
|
9,045
|
-19,075
|
En se basant sur le ratio de liquidité, les
banques de notre échantillon ont connu une faible augmentation
majorée par 1.252 en 2006 et minorée par 1.0875 en 2000.
Concernant le ratio de rentabilité financière,
le secteur bancaire a connu une récession continue jusqu'à
où il arrive à une valeur de 5.075% en 2005.
Pour le ratio de rentabilité économique, les
banques consternées ont passé par deux phases: dans la
première, elles ont subi une croissance continu dès 2000
jusqu'à 2002 où elles atteignent leurs maximum 2.005% en 2002.
Pour la deuxième phase, le secteur bancaire a connu une récession
pour arriver à 1.18% en 2006.
Concernant le ratio de rentabilité commerciale, les
banques de notre échantillon ont connu une tendance continue à la
baisse où ils arrivent à -19.075% en 2006.
Ø Interprétation de résultats
En se basant sur l'analyse de ces ratios
financière (les tableaux n°7, 8, 9, et 10), nous avons pu relever
que le secteur bancaire tunisien souffre principalement :
· D'une faiblesse au niveau de rentabilité des
banques où il arrive à un niveau négative pour certain
banque tels que la rentabilité économique d'Attijari Bank qui a
une valeur de -8.05% en 2006, et de -0.01% pour l'UIB en 2005.
· D'un ratio de liquidité faible : les banques
tunisiennes présentent une faible liquidité.
Pour renforcer le secteur bancaire tunisien, et
surtout la liquidité nous pouvons retenir que le principal acte à
faire est d'accroître l'efficacité du système bancaire
à savoir :
ü La modernisation et révocation de système
d'information
ü L'allongement de la durée de cotation qui permet
d'améliorer la liquidité en réduisant les coûts de
non-exécution des ordres.
ü L'augmentation de degré de transparence
grâce à l'affichage des ordres sur la feuille de marché ce
qui permet d'encourager les agents non informés à intervenir sur
le marché.
ü L'allongement de la procédure de
négociation: ce qui permet d'augmenter le nombre des ordres ainsi que le
volume des actions négociées sur le marché.
En se basant sur le tableau N° 11, nous avons pu
remarquer que seul le ratio de liquidité qui a connu une faible
augmentation par contre les autres ratios ont connu une grave
récession.
Les facteurs responsables de la faiblesse du secteur bancaire
sont:
· la mauvaise qualité des avoirs: un volume
élevé des prêts bancaires commerciaux improductif et non
performant par rapport aux standards internationaux.
· La mauvaise politiques de provisionnement des banques
tunisiennes est du au problème fiscale qui limitait la déduction
des provisions à un certain pourcentage des profits annuels.
· Difficultés de recouvrement: notamment à
cause de certaines pressions politiques ou à travers des pratiques de
détérioration ou d'abandon de créances.
Pour renforcer le secteur bancaire tunisien, nous
pouvons retenir que les principaux actes à faire sont:
§ Accroître l'efficacité du système
bancaire: adoption de méthodes modernes d'évaluation du
crédit, modernisation et rénovation du système
d'information et renforcement des procédures de contrôle et de
supervision.
§ Règlement des créances en souffrance.
§ Faire une réglementation stricte en
matière de provisionnement: renforcement des sanctions pour les banques
qui sont insuffisamment provisionnées.
3-2-2/ L'impact de la cotation électronique sur la
volatilité de système bancaire
Les résultats de notre étude empirique sont
représentés par les tableaux ci-dessous:
Tableau 12 : Avant la cotation
électronique34(*)
|
âi
|
R2
|
R2 ajusté
|
t. student
|
Attijari Bank
|
0,2087
|
0,00577
|
0,0147
|
0,476
|
BT
|
0,4597
|
0,028
|
0,0145
|
0,1098
|
BNA
|
0,8246
|
0,0668
|
0,0171
|
0,0139
|
ATB
|
0,481
|
0,0483
|
0,0117
|
0,037
|
UIB
|
0,634
|
0
|
0,0163
|
0
|
Tableau 13 : Après la cotation
électronique35(*)
|
âi
|
R
|
R2
|
R2 ajusté
|
t. student
|
Attijari Bank
|
0.023
|
0.043
|
0.002
|
0.001
|
0.149
|
BT
|
0.051
|
0.06
|
0.004
|
0.003
|
0.044
|
BNA
|
0.019
|
0.036
|
0.001
|
0
|
0.265
|
ATB
|
0.001
|
0.002
|
0
|
-0.001
|
0.963
|
UIB
|
0.009
|
0.021
|
0
|
0
|
0.468
|
Ø Analyse de résultats
La société Attijari
Bank
Après avoir effectué une
régression par le logiciel SPSS, on constate que le pouvoir de
modèle est très faible (R2 = 0.002),
d'où le model dans sa globalité n'est pas significatif.
Cette significativité est montré aussi par le
test de student (0.149>5%). Alors que le coefficient de risque (âi)
diminue, il passe de 0,2087 avant la cotation électronique à
0.023 après l'instauration de nouveau système de cotation.
La société BT
Les résultats obtenus lors de la
deuxième estimation montre l'existence d'un coefficient de
régression égale à 0.004 et d'un coefficient de
régression ajusté (R2 ajusté =0.003)
après la cotation électronique.
Le même résultat est confirmé par le test
de student qui présente que le modèle n'est pas globalement
significatif.
Alors que le coefficient de risque (âi =
0,051) est très faible après la cotation électronique, par
contre ce coefficient (âi = 0,4597 ). On peut
déduire que l'instauration de nouveau système de cotation a
amélioré la situation bancaire de BT.
La société BNA
Selon la deuxième tableau, Pour le titre de
BNA, on constate que le modèle n'est pas significative, il est
mené d'un pouvoir explicatifs faible (R2 =
0,001), c'est-à-dire que ce modèle explique 1% de la
réalité alors que 99% sont inexpliqués.
Concernant le coefficient de risque, le titre BNA a connu une
forte amélioration de risque c'est-à-dire il passe de 0,4597
avant la cotation électronique pour arriver à 0.019 après
la cotation électronique.
La société ATB
D'après le tableau n°12 ci-dessus,
nous pouvons dire que le coefficient de détermination R2 pour
le modèle étudié, est nul.
D'où le modèle dans sa globalité n'est
pas significatif.
De même, la situation de l'ATB s'est
améliorée en terme de risque. En effet ce risque passe de 0,481
avant l'instauration de nouveau système de cotation électronique
à 0,001 après cette instauration. D'où le nouveau
système de cotation a un effet positif sur la volatilité de
risque.
La société UIB
Pour le titre de l'UIB, on constate que
(R2 et R2 ajusté sont nul0) et que le coefficient
de régression est très faible. Il est à l'ordre de 0.021.
Alors que le coefficient de risque (âi) diminue, il
passe de 0,634 avant la cotation électronique à 0.009
après l'instauration de nouveau système de cotation. Donc, ce
système améliore la volatilité de l'UIB.
Ø Interprétation de résultats
Tout changement de coefficient de risque
(âi) doit être attribué au nouveau système de
cotation. Ainsi, une baisse de celle-ci est une indication d'un effet positif
du nouveau système de cotation sur la volatilité.
A la lumière de ces résultats, on peut conclure
que le nouveau système de cotation a un effet positif sur la
volatilité des titres.
Ces résultats découlent de la divulgation des
informations permet de réduire
l'hétérogénéité des prévisions des
investisseurs et donc, à une réduction de la volatilité
des titres
On peut conclure donc, que l'introduction du nouveau
système de cotation sur le marché boursier tunisien a un impact
positif sur l'ensemble de système bancaire étudié.
Conclusion
L'objectif de ce travail était
d'étudier l'impact de la cotation électronique sur la
liquidité de secteur bancaire tunisien et de mesurer l'impact de la
cotation électronique sur la volatilité des titres.
Pour arriver à cet objectif, on a fait en premier lieu,
une analyse financière par les ratios pour les cinq banques de
dépôt et en deuxième lieu, on a consacré notre
travail à une étude empirique faite par un logiciel SPSS.
On peut conclure donc, que la cotation
électronique a un effet faible sur la liquidité de notre
échantillon alors qu'elle a un effet positif sur la volatilité
des titres étudiés.
CONCLUSION GENERALE
Nous avons analysé dans le cadre de ce
présent mémoire l'impact du nouveau système de cotation
sur la liquidité et la volatilité de système bancaire
tunisien.
Au préalable, nous avons
présenté les systèmes de cotation à la BVMT. En
effet, la bourse a connu depuis la mise en place du programme d'ajustement
structurel (1987/1988) de profonds changements. Ces derniers ont aboutit
à la modernisation et la mise à niveau aux standards
internationaux du cadre légal et de l'infrastructure technique du
marché financier. En outre, les pouvoirs publics ont
concédé d'importants avantages fiscaux pour encourager aussi bien
les placements en Bourse que les introductions de sociétés.
Néanmoins, nous avons constaté dans
le cadre de la conjoncture actuelle, se rapportant à la Bourse des
valeurs mobilières de Tunis que les indices boursiers (indice BVM,
indice TUNINDEX) ont enregistré, durant la période 2002-2006 une
hausse.
De plus, la capitalisation boursière a connu
une évolution de 3840MDT en 2005 pou situer à 5491 MDT en
2006.
Par ailleurs, la capitalisation boursière
est répartie entre plusieurs secteurs; dominée selon une large
proportion par les banques (54.3%), suivis par les entreprises de services
(34%) et les entreprises agro-alimentaires (11.78%).
Le reste est réparti entre les entreprises
chimiques (5.4%), les entreprises industrielles (4.39%), les
sociétés d'investissement (3.82%), les entreprises de
distribution (3.29%), les entreprises de leasing (2.31%) et les entreprises des
assurances (1.88%).
Dans le second volet de notre mémoire, nous
avons essayé de mettre en évidence l'apport de la Bourse en ligne
par rapport à la Bourse classique.
La Bourse en ligne présente plusieurs avantages. Elle
permet aux professionnels à leurs disposition des outils et services
tels que : les graphiques, les outils d'aide à la décision, les
cours en direct, elle fournit l'information en temps réel, des services
personnalisés.
De plus, puisqu'elle se base sur l'Internet, elle
permet d'accéder aux comptes, informations, services ou outils de
n'importe quel point du globe à toute heure du jour de façon
simple et pas très coûteuse.
Les nouvelles politiques en matière de
commerce électronique, et particulièrement, au niveau de
l'économie immatérielle favoriserait le développement
futur de la Bourse en ligne.
Enfin à la lumière des
résultats trouvés, nous pouvons conclure que le nouveau
système de cotation a un effet faible sur la liquidité des
banques de notre échantillon et un effet positif sur la
volatilité des titres.
* 1 Selon la loi 94-117
* 2 J.Abdesselam,
Bourse : rétrospective de l'année 1995, JEA, n° 262,
Mars.
* 3 Un indice de type de
capitalisation
* 4 Les dix premières
sociétés pour 2006: BT, SFBT, BIAT, TUNISAIR, UBCI, BH, ATB,
STB, ATTIJARI BANK, AMEN BANK
* 5 J.Gurley et E. Shaw,
« La monnaie dans une théorie des actifs
monétaires », Edition Cujas, Paris, 1973.
* 6 De Boissieu.
C, « innovation financière et contrôle
monétaire : essai d'interprétation », Revue
Banque, n° 413,12/83
* 7 De Boissieu.
C, « mutation et fragilités des systèmes
financiers » 1987, Revue française d'économie, vol
79.
* 8 Thierry GRANIER et
Corynne JAFFEUX : Internet et transaction financières 2002 Edition
ECONOMICA p14-15
* 9 Op. Cité. p :
14-15
* 10 Op. Cité.
p : 14-15
* 11 Op. Cité.
p : 14-15
* 12 Op. Cité :
p 14-15
* 13 Rodolphe Vialles :
savoir investor avec Internet, 2002, Vuibert.p48-49
* 14 Op. Cité :
p48-49
* 15 Op. Cité :
p 48-49
* 16 Op. Cité :
p 48-49
* 17 Op. Cité :
p48-49
* 18 Op. Cité :
p 48-49
* 19 Jamel HENCHIRI :
«Impact de l'information financière, divulguée à
travers Internet, sur le comportement des investisseurs : Analyse empirique sur
le marché boursier Tunisien», Revue Africaine de Gestion, n°
1, Avril 2003, p3.
* 20 Art.453parg 1"la
signature doit être opposée de la propre main de la partie au bas
de l'acte...."
* 21 Loi n°2000-57 du
13 juin 2000, modifiant et complétant certains articles du code des
obligations et des contrats, JORT n° 48 du 16 juin 2000, p.1456
* 22 Cf. Le site de
gouvernement Français : www.internet.gouv.fr
* 23 Op. Cité
* 24 Article 2 de la loi
relative au commerce électronique
* 25 Idem
* 26 Article 17 de la loi
relative au commerce électronique
* 27 Schwartz (1991),
cité par Mohamed Derrabi, Eric de Bodt et Robert
Cobbaut « changement de microstructure et comportement des prix
des actifs financiers:cas d'un marché émergent »P8
* 28Yres Simon:
Encyclopédie des marchés financiers, Edition Economica, 1997, p
83
* 29Black (1971) cité
par Mannai Samir, de la microstructure en général et de la
liquidité en particulier théories et études empiriques par
le MONEP, Edition Economica1995
* 30 Dimson (1979)
cité par Mannai Samir, de la microstructure en général et
de la liquidité en particulier théories et études
empiriques par le MONEP, Edition Economica1995
* 31 Patrick
Artus:"marchés financiers:internationalisation, mécanisme risques
et politiques", problèmes économiques N°2167/21 mars 1990
p52
* 32 Op. Cité.p53
* 33
BAII:Bénéfice Avant Intérêt et Impôt
* 34 Ce tableau est fait par
le tableur Excel
* 35 Voir annexe
|