UNIVERSITE DE GOMA
« UNIGOM »
BP 204 GOMA
FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE
GESTION
LES DETERMINANTS DES INVESTISSEMENTS
DIRECTS ETRANGERS DU COMITE D'AIDE AU DEVELOPPEMENT DANS LES PED :
APPLICATION FAITE A LA RDC, DE 1985 A 2005
Par : MUHINDO NGELEZA Mwana
Augustin
Mémoire présenté et défendu
en vue de l'obtention du Diplôme de Licence en Sciences Economiques et de
Gestion.
Option : Gestion
Financière
Directeur : GAKURU
SEMACUMU J.B.
Professeur
Encadreur :
WAKWINGA WABENGA Clément
Assistant
Année académique : 2008 - 2009
IN MEMORIAM
A la mémoire de :
KAHAMBU NGELEZA Alexandrine que la nature vous avait
privé de vivre les fruits de nos succès scientifiques et de notre
couronnement de notre diplôme de licence.
KIRIMBWE NGELEZA Jacobus qui nous reste encore d'une
référence identitaire.
MARCELLIN SENGA vous qui ne cessez de nous exhorter
pour la fin de nos études et finalement nous y sommes pendant votre
absence : vous nous resterez inoubliables pour votre courage.
NGELEZA Norbert pour vos encouragements en vue de
l'épanouissement de la famille.
A tous ceux qui nous ont déjà
quitté laissant en nous un vide précédent.
MUHINDO NGELEZA Mwana
Augustin
DEDICACE
A notre Oncle Joseph NGELEZA MUSAVULI
A notre Mère Marguérite MBALI
A notre Tante Véronique NGELEZA KATUNGU.
Au Père Assomptionniste Jean Pierre
NDULANI.
A notre Tante Marie Claire KATETEYA
A papa Jean de Dieu MUHINDO.
Au Frère MUHINDO MUHANGI et toute la famille
NDAVANGI.
A la future mère de nos enfants : L'amour et le
bonheur sont à votre disposition.
A toute notre famille :
Nous vous dédions ce travail.
MUHINDO NGELEZA Mwana
Augustin
REMERCIEMENTS
Nous voici au terme de notre travail qui met fin à
nos études universitaires. Ce travail est le fruit de courage et de
persévérance dont nous avons fait preuve durant notre parcours
universitaire. Sur ce, nous ne manquerons pas de nous acquitter du noble devoir
moral de remercier de près ou de loin tous ce qui nous ont aidé
à réaliser ce rêve même si, dit-on que, les
remerciements sont comme des fleurs fraîchement coupées et dont
chacun sait qu'elles sécheront vites mais en revoir fait toujours
plaisir. Les nôtres, pensons-nous, resterons longtemps dans les coeurs de
leurs destinataires.
En première position, nous remercions l'Eternel
Dieu Tout puissant pour ce bienfait à notre égard et surtout pour
son immense et sa grande bonté via sa grâce.
Nous rendons hommage au Professeur GAKURU SEMACUMU,
Recteur de l'Université de Goma pour avoir accepté la
responsabilité de la direction de ce travail.
Nous remercions l'Assistant WAKWINGA WABENGA
Clément pour avoir accepté sans hésitation d'encadrer ce
travail malgré ses multiples occupations et qui s'est donné corps
et âme.
Nos remerciements s'adressent au corps professoral de
l'UNIGOM particulièrement celui de la FSEG pour la qualité de la
formation dont nous avons bénéficié de leur part.
Nos sentiments de gratitude vont tout droit au CT Jean
Pierre KISONIA pour ses conseils et sa contribution scientifique pour ce
travail, a fait à ce qu'il présente cette allure : nous lui
disons « merci » car son amour pour le travail bien fait
nous marquera à jamais dans notre carrière des
chercheurs.
Nous exprimons notre reconnaissance aux « Amis
des Chants de la Paroisse Cathédrale » pour leurs soutiens
moral, spirituel à l'occurrence de : Espérance KAJIBWAMI,
Patrick SEBE et son épouse Lucie, KAPEKO G, Nicole BWANANDEKE, Anicet
TSONGO et son épouse Consolée KANIKI, Innocent BUSHISHI, Soline
KAMORI, Judith ZAWADI, MWENGE Micheline ; etc.
Il serait ingrat de passer sous silence de l'effort moral
matériel que nous ont fournit papa Bernard, la mère MALEKANI et
KAMALA NGELEZA.
Nous pensons à nos amis : Patient Sherty, Abu
AYUBU, Alain MISEGE, Trésor KABUKULU, Etienne MALIRO, Gulain MAKUTIRO
dont l'histoire de la vie estudiantine continuera à nous réserver
des souvenirs inoubliables. En eux, nous associons nos camarades :
Florence, SAFI, SERUBUNGO, Primo, MAHESHE, Denise, et autres qui ont
accepté de partager leurs temps avec nous malgré nos
défauts.
Nous exprimons de manière particulière
notre reconnaissance à Trésor KITSONGO, Jimmy, Ezra, Rose REHEMA,
Queen NDEZE et Anne Marie pour vos bonnes oeuvres qui vous accompagneront
partout.
Qu'il nous soit permis de remercier le père Joseph
NGELEZA MUSAVULI et la mère Marguerite pour leur esprit des parents et
surtout leur soutien incontestable dans notre vie. Nous n'oublierons pas notre
tante Marie-Claire KATETEYA ainsi que son mari JDD MUHINDO et aussi la Soeur
Donnatienne Augustine pour leur encouragement qui ne cessait de nous
réconforter quand nous étions dans le déserpoir.
Nous tenons à remercier le frère MUHINDO
MUHANGI pour ses assistances et interventions ponctuelles quand nous en avions
besoins durant notre parcours universitaire sans oublier toute la famille
NDAVANGI. A lui, nous associons BABY.
Que nos sentiments de gratitude parviennent aux
frères et soeurs Olive KASOKI, Jacques NGELEZA et son épouse
Chantale, Josaphat, Jérémie, Eustache, Modeste, SOKI NGELEZA
Julie, Clémentine et son Mari KATSUVA, Faustin KIRIMBWE, Gulain, Jackson
MATWIRO.
Gulaine SAFARI reste pour nous un modèle, un guide
et une amie indéfectible depuis notre arrivée à l'UNIGOM,
nous lui exprimons ici notre reconnaissance, ainsi qu'à toute sa
famille.
Nous faisons une mention particulière au
Père Assomptionniste JP NDULANI pour ses conseils, assistances et
sincère collaboration familiale. Nous n'avons pas oublié Denise
MATHE.
Enfin, tout ce travail n'aurait pu avoir ce
dénouement sans la patience, l'effort moral, spirituel et financier de
notre tante Véronique NGELEZA KATUNGU. Votre amour maternel vous
poussait jour et nuit à plus d'efforts pour nous faire un homme digne de
son nom.
Que tous trouvent ici notre profonde
reconnaissance.
MUHINDO NGELEZA Mwana
Augustin
AVANT PROPOS
De nos jours, l'économie est devenue une science
incontournable dans le processus de prise de décision dans un pays. Son
importance dans le développement économique est
indéniable. Raison pour laquelle la RDC, par le biais des
universités en général, et l'UNIVERSITE DE GOMA en
particulier, forme des économistes et gestionnaires à travers sa
Faculté des Sciences Economiques et de Gestion. Cette formation dure
cinq (5) ans et s'achève par la présentation d'un mémoire.
Ainsi, ce document dont le titre est « les
déterminants des Investissements Directs Etrangers DU CAD dans les
PED : application faite à la RDC, de 1985 à
2005 », témoigne la fin de notre cycle
universitaire.
ABBREVIATIONS ET SIGLES UTILISES
% : Pourcentage
ANAPI : Agence Nationale pour la Promotion
des Investissements
APD : Aide publique au Développement
BAD : Banque d'Afrique pour le
Développement
CAD : Comité d'Aide pour le
Développement
DSCRP : Document Stratégique pour la
Réduction de la Pauvreté
EBS : Exportation des Biens et
Services
FMI : Fonds Monétaire
International
FMN : Firmes Multinationales
FSEG : Faculté des Sciences
Economiques et de Gestion
IBS : Importations de Biens et Services
IDE_ENTR : Investissements Directs Etrangers
Entrants
IDH : Indicateur de Développement
Humain
MCO : Méthode de Moindre Carré
ordinaires
OCDE : Organisation pour le Commerce et le
Développement
PAS : Programme d`Ajustement Structurel
PED : Pays en Voie de
Développement
PIB : Produit Intérieur Brut
PNB : Produit National Brut
PNUD : Programme des Nations unies pour le
Développement
RFS : Revenus des Facteurs et Services
R-D : Recherche -
Développement
RDC : République Démocratique
du Congo
RSA : République Sud Africaine
ULPGL : Université Libre des
Pays des Grands lacs
UNIGOM : Université de Goma
USA : United State American
0. INTRODUCTION GENERALE
La relance de l'activité économique et la
réduction de la pauvreté dans les pays africains constituent les
principaux sujets de préoccupation des Etats. En effet, le
redémarrage des activités génératrices de revenus
passe irrémédiablement par l'accroissement des investissements.
La structure fragile de ces pays, du fait de leur pauvreté, ne leur
permet malheureusement pas de puiser dans leurs ressources propres pour
effectuer cet effort. Cela les contraint à faire appel à des
capitaux privés étrangers qui, sous certaines conditions, sont
appelées Investissements Directs Etrangers (IDE). Ainsi, comparativement
à l'Europe, l'Asie et l'Amérique, l'Afrique n'est pas une
destination de prédilection pour les IDE.
Face à cette réalité, il revient aux
Etats africains de rechercher les facteurs qui déterminent les flux
d'IDE dans leurs économies. En tant que pays de l'Afrique Centrale, la
République Démocratique du Congo est aussi concerné. C'est
dans cette logique que s'inscrit la présente étude dont le
thème est intitulé : «Déterminants des
Investissements Directs Etrangers du CAD dans les PED : application
à la RDC à partir de 1985 à 2005».
0.1 ETAT DE LA QUESTION
Dans le domaine de notre étude, certains des travaux
antérieurs ont été déjà
réalisés et il s'avère nécessaire de les signaler
car le débat sur les investissements et sur la croissance
économique a connu ces dernières années une ampleur
exceptionnelle, tant par les analyses théoriques et d'études
empiriques qui ont donné lieu que sur l'importance des implications, en
termes économiques dans les pays industrialisés, en transitions
et en développement. En effet,
1. Dia KAMGNIA1(*) a publié en 2002 un article sur le comportement
d'investissement privé au Cameroun : un resserrement de la
contrainte financière.
Plus spécifiquement, son article cherchait à
évaluer l'hypothèse selon laquelle la succession des défis
budgétaires et l'accroissement régulier de la dette
extérieure s'inscrit comme un facteur de resserrement au Cameroun. Cela
a contribué à la chute de l'investissement privé.
L'analyse des résultats obtenus lui a permis de
préciser les relations entre l'investissement privé et certains
des déterminants. En particuliers, il confirme que la dette
extérieure était déterminée comme un
réducteur d'effets du crédit au secteur privé et les
dépenses publiques pour l'investissement, plutôt que le
déficit budgétaire, affectaient significativement
l'investissement privé et tout choc sur l'investissement observé
au cours d'une année donnée est entièrement
résorbée au bout d'un an.
2. MAROUANE ALAYA2(*) décrit la nature des IDE en Tunisie, dont la
caractéristique reste le dualisme incontestable. Il affirme que la
compétitivité internationale est remise en cause par leur retard
technologique et son observation est inquiétante.
Les résultats issus de sa recherche sont
significativement positif des IDE sur quelques variables moteurs de la
croissance à savoir les exportations, le capital humain et
l'investissement domestique, sa contribution à la croissance
économique de la Tunisie n'est pas pour autant significative.
Ses explications étaient focalisées à
l'absence d'un réel apport technologique par les entreprises
étrangères qui y sont implantées et coïncide avec la
forte extraversion de termes approvisionnement, pour former un certain oasis
dans le désert. Il affirme que les entreprises locales influent de
façon décisive sur les avantages que ce pays tire de ces
investissements. Il conclue en disant que les moyens de transférer des
actifs incorporels et corporels des premières secondes existent
réellement car les relations en amont sont vraiment tissées.
3. Nicolas MADARIAGA et Sandra PONCET3(*) étudient la question de
l'impact des IDE sur les la récente performance de la croissance en
Chine. Il prend en compte les différents problèmes
économétriques potentiels émanant de la structure spatiale
des données à travers des modèles empiriques
appropriées.
Leurs analyses couvrent 196 villes chinoises sur la
période 1990-2002. Il a estimé un modèle de croissance du
revenu par tête qui incorpore explicitement ces effets de
dépendance spatiale sous la forme d'indicateurs d'IDE et de revenu
spatialement décalées. Leurs résultats
révèlent que les villes chinoises bénéficient non
seulement de leur propre ouverture financière mais aussi des flux d'IDE
reçus par leur voisine.
4. Sébastien DESSUS et Remy HERRERA4(*) analysent les liens entre la
croissance et l'investissement public au cours des années 80 à
l'aide d'un modèle économétrique d'équation
simultanées, estimé sur un échantillon de 28 pays en
développement sur 11 ans (1981-81). Ce modèle décrit les
déterminants de la croissance et de l'investissement public et
privé. Le capital productif est un facteur positif de la croissance tout
comme le capital humain ou le capital productif privé. Cependant, la
formation du stock de capital public a généré des effets
d'évictions au détriment du capital productif privé.
Leurs résultats suggèrent qu'un nombre important
des pays de l'échantillon s'est éloigné d'une situation
optimale pour la croissance de partage du capital disponible entre les secteurs
publics et privés.
5. Yoshua SALVATORES5(*) analyse les effets des IDE sur la croissance
économique en RDC. Son travail s'est évertué à
montrer que les flux d'IDE contribuent à la croissance économique
du pays d'accueil malgré quelques zones d'ombre en RDC. C'est autour de
ces points centraux que s'articule son travail et l'idée centrale est
qu'il ressort de cette analyse que les flux d'IDE cumulés
représentent environ 10% du PIB de la RDC, même si la RDC ne
compte que pour moins d'un pourcent de l'IDE mondial. Ainsi, sa conclusion est
que les IDE créent très peu ou aucun effet d'entraînement
sur l'économie, du fait de la peur née de l'aversion pour le
risque des investisseurs potentiels.
Dans notre travail, nous tentons d'aborder un thème
très différent de ce dernier (Yoshua KITUNDA) en
présentant les déterminants des IDE_ENTR du CAD en RDC à
partir de 1985 à 2005. Ainsi, nous ajoutons quelques variables
explicatives de la croissance économique omises par notre
prédécesseur en vue d'estimer une nouvelle corrélation
entre IDE et d'autres variables exogènes qui à leur tour peuvent
effectuer la croissance. Ainsi, croyons-nous, le risque de biais de
simultanéité n'est plus probable car l'IDE peut absorber l'impact
des variables omises et il convient pour nous de nous rendre compte des effets
indirects, des canaux par lesquels les IDE agissent sur l'évolution de
la production.
Notre objectif n'est plus le même ; il s'agit pour
nous de déterminer la relation existant entre les IDE-et les facteurs
les plus favorisants pour les investisseurs étrangers.
Ainsi, nous mettrons en exergue les facteurs à
l'origine des entrées des IDE du CAD dans les PED. Un accent particulier
sera mis sur les déterminants en RDC, d'autant plus qu'aucune
littérature (à notre connaissance) sur le sujet n'est disponible
à nos jours en RDC.
0.2 PROBLEMATIQUE
Avec l'échec des politiques économiques
préconisées par les PED et afin de rattraper le retard qui les
sépare des pays avancés et de garantir leur développement
par l'ouverture à l'économie du marché, la
libéralisation et la mondialisation des échanges, nous assistons
de plus en plus au changement des stratégies économiques de
plusieurs pays et essentiellement ceux en développement qui
lèvent toutes les restrictions sur les IDE et mettent en place des
mesures attractives financières et autres très agressives pour
garantir les flux des investissements dans leurs pays. Nous constatons que ces
derniers (Investissements Directs Etrangers) ont pris une importance non
négligeable dans le phénomène de globalisation.
C'est ainsi que l'économie mondiale s'est
complètement métamorphosée ces dernières
années. Elle évolue dans un environnement de plus en plus
enchevêtré où le libre échange, la libre circulation
des capitaux et des biens deviennent des maîtres mots et où les
IDE sont de plus en plus qualifiés comme le moteur principal de tout
développement économique.6(*)
D'ailleurs dans les années 50 et 60, l'IDE
était regardé avec beaucoup de méfiance par certains pays
en voie de développement (PED). Il était considéré
comme un facteur de dominance, et les firmes multinationales (FMN)
étaient soupçonnées de réduire le bien être
social par la manipulation des transferts des prix et la formation d'enclaves.
Aujourd'hui, on assiste à un changement radical de l'attitude des PVD
vis-à-vis de l'IDE.7(*) Cette attitude était liée par le fait
que les FMN pouvaient détruire le secteur local en usant de leur
puissance et en exerçant un effet d'éviction sur les entreprises
locales.8(*)
Cependant, cette idée a été
critiquée, comme on le lu dans les paragraphes qui suivent, par le fait
que le comportement de suspicion était désormais remplacé
par une politique de promotion visant à drainer des flux substantiels
d'IDE.9(*) Il faut noter
aussi que ce changement d'attitude a été en partie rendu possible
grâce à un environnement, et une littérature
économique abondante vantant les mérites de l'IDE.
Par ailleurs, la théorie économique
basée sur une analyse néoclassique de la modernisation
(particulièrement les modèles de LEWIS et KUZNETS),
préconise que les IDE stimulent la croissance économique à
travers la réalisation des ressources, l'accumulation de capital et le
transfert technologique.
Parmi les PED, cependant, les apports des IDE sont
inégalement répartis entre ceux d'Asie, ceux d'Amérique
Latine et des Caraïbes et ceux d'Afrique. Ceux de cette dernière
présentent une mauvaise image et particulièrement la RDC qui est
réputée à travers les problèmes
d'insécurité politique, non alignement et incapacités des
forces des défense, insécurité alimentaire, malnutrition,
pénurie des semences de qualité, la hausse de prix, les fraudes
de transformation de la conservation des produits agricoles et de pêche,
de désordre économique, d'instabilité politique,
...10(*)
La RDC faisant partie des pays les moins avancés et
étant l'un de dix pays les plus pauvres du monde d'après les
études menées sur les principaux indicateurs
généralement utilisés pour mesurer le niveau de
performance des pays dans divers domaines (économie, santé,
éducation, alimentation, ...), son économie est l'une des
économies les moins compétitives d'Afrique. Par exemple en 2003,
selon le rapport publié par le PNUD,11(*) le taux de croissance économique était
de 5,8% ; 26% seulement de la population congolaise avait accès
à l'eau potable ; le taux d'alphabétisation infantile se
situait à 129°/oo naissances ; le taux d'analphabétisation
des jeunes adultes âgés de 15 à 24 ans est de 69,9% ;
l'espérance de vie à la naissance est tombée à 40,6
ans tandis que 32% des congolais souffrent de la malnutrition. Ces statistiques
sont toutes décevantes pour le développement économique de
la RDC.
Le rétablissement des
équilibres macroéconomiques s'averre être le seul cadre
susceptible de permettre à la RDC de faire face aux défis de la
réduction de la pauvreté et à l'amélioration de
développement économique de la RDC.
Pour essayer d'aborder cette situation chaotique, l'Etat
congolais a axé ses actions sur la relance économique et sociale
considérant les IDE comme un sous produit du développement
économique d'un PED. Ce qui explique les démarches menées
partout dans le monde pour faire face au problème de
développement. A titre illustratif, citons l'ANAPI dans quelques pays
étrangers notamment en Chine, au Japon, en Inde, aux USA, en
Corrée du Sud, en France et en RSA pour inciter les IDE pendant la
3ème République.
L'ANAPI12(*) est un organisme qui constitue le guichet unique en
matière d'investissements publics et privés en RDC dont la
compétence, mission, organisation et fonctionnement sont
déterminés par le président de la République.
Signalons, cependant, que malgré plusieurs
décennies des programmes d'aides publiques au développement, les
performances de la RDC restent mitigées. A l'instar d'autres pays
africains, la RDC a subie une transition très difficile sous les
programmes d'ajustement structurels et de stabilisation économique.
Cependant avant ces fameux programmes, la RDC s'était
dotée des politiques économiques à travers le premier plan
dit (1986-1990) de développement économique et
social avec pour ambition un décollage économique effectif
grâce à un rôle croissant de l'Etat en matière
d'investissement et de distribution de revenu.
Malheureusement, ni le plan quinquennal de
développement, ni le PAS n'ont pas permis à la RDC de
résorber des déséquilibres macroéconomiques qui
freinent son élan vers un décollage économique durable,
pourtant après l'indépendance, la RDC laissait présager
l'espoir d'un développement économique en pleine expansion.
En considérant tout ce qui précède, nous
remarquons que la RDC, un des pays vastes de l'Afrique et plus peuplé,
n'a pas le niveau de vie qui devrait correspondre à ses immenses
ressources et malgré sa position géographique au coeur du
continent africain, ne joue pas le rôle moteur pour expliquer le
développement économique de l'Afrique entière ; elle
apparaît au contraire comme un véritable frein pour le
décollage de cette dernière.
Ainsi, notre étude tente d'analyser les attributs des
IDE_ENTR en RDC en insistant sur leurs déterminants principaux tout en
dégageant les rôles de ces investissements sur le
développement économique.
Voici la question unique guidant notre recherche : Quels
sont les principaux déterminants (facteurs) des IDE du Comité
d'Aide au Développement entrant en RDC ?
En d'autres termes, il est question de voir si les
déterminants des IDE entrants en RDC font réellement une cause de
croissance économique. Est-ce que l'abondance des ressources en soi
est-elle suffisante pour attirer les IDE en RDC ?
0.3 HYPOTHESES
A priori, nous pensons que les IDE_ENTR en RDC serait
influencée par les facteurs :
§ Economiques qui comprennent la Produit Intérieur
Brut, les dépenses de fonctionnement, les dépenses des
ménages, les exportations, les importations des biens et services,
l'épargne interne brute, la formation brute du capital, les revenus des
facteurs et service ;
§ Politiques qui tiennent comptes de la stabilité
et l'instabilité du pays.
Ainsi, nous nous efforcerons d'établir une relation
entre les facteurs économiques et les facteurs politiques.
0.4 METHODES ET TECHNIQUES UTILISEES
Dans le cadre de ce travail, la méthode
utilisée pour atteindre les objectifs fixés est :
· d'une part, hypothético-déductive en ce
sens que l'étude par des hypothèses théoriques et
empiriques déjà formulées par différents auteurs
sur les déterminants des IDE_ENTR, pour les appliquer sur le cas
particulier de la RDC ;
· d'une autre part, historique et
économétrique. Historique parce que l'étude retrace
l'histoire évolutive des variables concernées par l'étude.
Econométrique parce que au délà d'une étude
évolutive, l'analyse tente de ressortir la meilleure relation possible
(du point de vue économétrique) qui existerait entre IDE_ENTR et
ses déterminants.
Le logiciel E-Views 5.1 nous a aidé à faire
l'analyse économétrique. La technique documentaire nous a
été d'une très grande utilité pour la collecte des
données. Ainsi, les données utilisées sont tirées
de différents rapports de la BCC, de la World Table (2005) de la Banque
Mondiale et des statistiques Financières Internationales (SFI) du FMI.
Le modèle utilisé est presque celui de ADJOVI &
HOUANGNI de l'Ecole Nationale d'Economie Appliquée et de Management
(ENEAM) de l' Université D'ABOMEY-CALAVI
mais nous l'avons ajusté pour le problème
spécifique de la RDC.
0.6 OBJECTIF ET INTERET DU
SUJET
Le souci qui guide la réalisation de ce travail est de
comprendre les rouages des IDE_ENTR du CAD en RDC.13(*)
L'objectif de l'étude est de rechercher les variables
pertinentes qui expliquent les flux entrants d'Investissements Directs
Etrangers RDC afin de proposer des mesures de politique et économique
susceptibles d'améliorer l'attractivité de l'environnement
économique congolais.
A cet effet, elle (étude) adopte une approche
macroéconomique, pour des fins décisionnelles des
autorités publiques en référence au critère de
politique économique découlant des IDE.
Du point de vue scientifique, ce travail contient une base
des données de base utiles aux futurs chercheurs désirant
orienter leurs investigations dans les domaines d'investissements et du
développement économique des PED (RDC).
0.5 SUBDIVISION DU TRAVAIL (CANEVA)
Outre l'introduction générale et la conclusion
générale, l'ossature de ce travail comporte trois chapitres,
dont :
Le premier chapitre fait l'objet d'une présentation
sommaire de la revue de la littérature des concepts des investissements,
de la croissance économique ainsi que quelques travaux antérieurs
relatifs aux déterminants des IDE d'ailleurs. Dans ce même
chapitre, nous procédons à la présentation de la
littérature empirique (la revue de la littérature)
Le deuxième chapitre est consacré aux
potentialités attractives de la RDC, ce qui nous permet de relever dans
les parties essentielles, les facteurs d'attractivités poussant les
investisseurs étrangers de venir investir en RDC. Nous présentons
également la situation macroéconomique de la RDC en
présentant sa croissance économique sous quatre cycles
conjoncturels ou périodes. Par la suite, quelques indicateurs sociaux
tels que la pauvreté, la santé et l'éducation qui a
chuté sur toute l'étendue de la RDC. Ensuite, nous relevons les
silences et autres éléments très implicites qui semblent
étouffer l'entrée des IDE du CAD. Ceux-ci posent de
sérieux problèmes du point de vue corruption, instabilité
politique et gouvernementale, la non transparence institutionnelle, les guerres
et le coup d'état sont réellement de situation des affaires et
par conséquent réduisent les entrées des IDE
(potentialités attractives de la RDC).
Dans le troisième chapitre, il est question d'analyser
les différents déterminants des IDE_ENTR du CAD en RDC, avant de
formuler un modèle pour leur appréciation et faire des
suggestions de redynamisation des facteurs en considérant la nature des
activités locales (analyse les déterminants des IDE entrant en
RDC et donne le plus principal de tous).
CHAPITRE I : REVUE DE LA LITTERATURE
Ce chapitre vise à clarifier les concepts
utilisés dans ce travail, à faire une revue des théories
économiques relatives aux IDE et à procéder à
l'état des lieux sur les investissements directs étrangers en
RDC.
Ainsi, nous allons commencer par préciser les concepts
de base tels que l'investissement (public, privé), l'investissement
direct étranger, l'investisseur et la typologie des firmes
multinationales et les entreprises d'investissements directs.
Ensuite, nous allons donner les avantages et
inconvénients des IDE_ENTR.
Enfin, ce chapitre se termine par la théorie de la
croissance économique considérée comme une théorie
capitale pour la richesse d'un pays.
I.1 PRECISION DES CONCEPTS
En économie, les Investissements Directs Etrangers
(IDE) renvoient à un certain nombre de concepts, de
réalités et de résultats issus de recherches qu'il
convient de présenter.
I.1.1 Investissement
L'investissement est un grand moteur de la croissance. Le
gonflement de l'investissement est une explication fondamentale de la
croissance à long terme du PNB.14(*)
Il est une opération qui consiste pour une entreprise
ou pour un pays à augmenter le stock, de moyen de production (machines,
équipements de tous types, infrastructures, biens de tout ordre, mais
aussi acquisition de connaissances et formation des hommes), avec pour
perspective une production future. Il est brut ou net, selon qu'il prend en
compte ou non l'usure et l'entretien des biens durables qui interviennent dans
la production (si l'investissement brut est inférieur à cette
usure, on dit alors qu'il y a désinvestissement).15(*)
Selon le Lexique économique,16(*) quatre sens d'investissement
nous sont proposés :
- Dans son sens étroit, l'investissement est synonyme
de l'acquisition de bien de production en vue de l'exploitation d'une
entreprise et de dégager un niveau ou une augmentation de la
capacité de production ;
- Dans son sens large, il est l'acquisition d'un capital en
vue d'en percevoir ou d'en consommer le revenu ;
- Pour son sens particulier et familier, il est synonyme de
placement, de mise en réserve d'un bien de consommation durable en vue
de sa revente ou de sa consommation ultérieure ;
- Et enfin, sur le plan national, l'investissement constitue
donc un renouvellement des équipements et l'augmentation apportée
au cours d'une période du patrimoine d'un agent.
L'investissement est également déterminé
par le prix relatif des facteurs, dès lors que la fonction de production
est à facteurs substituables. En effet, si le prix du travail augmente
par rapport au prix du facteur capital, l'entrepreneur substitue du capital au
travail c'est-à-dire investit.17(*)
L'investissement, dans tous les cas, s'oppose de la
consommation immédiate c'est-à-dire à la satisfaction des
besoins par utilisation et éventuellement des biens et services. La
définition large précédente permet de considérer
comme investissement : l'achat d'un logement qui est un investissement des
moyens de transport par les administrations publiques qui constituent
l'investissement collectif, l'acquisition de fonds de commerce, brevet et de
licence constitue l'investissement incorporel et enfin, les dépenses de
recherches et de développement constituent l'investissement
immatériel.
De toutes ces définitions, l'élément
commun est l'affectation d'une finance pour l'acquisition de bien de production
en vue de l'obtention d'un revenu pendant une période ultérieure.
Ces biens de production peuvent être matériels ou
immatériels selon qu'il s'agisse du domaine de la production
industrielle ou du développement.
C'est ainsi qu'il y a un investissement pour le
développement18(*)
dont le but est d'accroître la capacité des pays en voie de
développement à attirer des investissements plus nombreux et de
plus grande qualité grâce au dialogue et au conseils sur les
meilleurs pratiques avec le gouvernement des pays non membres pour garantir la
mise en place de cadres d'actions cohérents.
La décision d'investir est déterminée par
de multiples facteurs, nous en retiendrons quatre principaux, sans
prétendre à l'exhaustivité : le profit, le taux
d'intérêt, la demande anticipée et le prix relatifs des
facteurs.
L'entrepreneur investit dès lors qu'il dispose des
moyens financiers pour le faire. Nous retrouvons ici la logique selon laquelle
« les profits d'aujourd'hui sont les investissements de demain, qui
sont les emplois d'après-demain ».
Il est ici implicitement supposé que l'entrepreneur
recourt au financement interne de l'investissement, c'est-à-dire utilise
sa propre épargne pour acquérir des biens de production.
Mais l'existence d'un profit ne signifie pas
nécessairement que l'entrepreneur va procéder à un
investissement, il peut en effet comparer le profit espéré de
l'investissement avec ce qui lui apporte un placement financier. L'entrepreneur
peut également procéder à un financement externe de
l'investissement, en empruntant une certaine somme. Dans ce cas, il compare le
prix d'un emprunt (le taux d'intérêt) avec ce que lui rapporte
l'investissement, à savoir son taux de rendement (le taux de rendement
de l'investissement est égal aux profits liés à
l'investissement/coût de l'investissement). Si le taux de rendement est
supérieur au taux d'intérêt, l'entrepreneur effectue
l'investissement.
Les investissements ont plusieurs
caractéristiques :
Il est considéré comme productif lorsque la
valeur cumulée des biens et des satisfactions obtenues est suffisamment
supérieure aux coûts engendrés. Il est
considéré comme improductif, lorsqu'il concerne des biens et des
services d'utilité publique (écoles, hôpitaux, etc.).
Il est également déterminé par le prix
relatif des facteurs, dès lors que la fonction de production est
à facteurs substituables. En effet, si le prix du travail augmente par
rapport au prix du facteur capital, l'entrepreneur substitue du capital au
travail c'est-à-dire investit.19(*)
Un investissement matériel concerne un bien de
production. Il revint un caractère immatériel quand il concerne
les services : formation, recherche-développement, innovation,
marketing, technologies de l'information, publicité, etc., susceptibles
d'apporter un développement futur.
L'aspect économique s'attache aux
caractéristiques réelles de l'investissement, l'aspect financier
ne considère que sa contrepartie financière.
Ainsi, on peut distinguer :
I.1.1.1. L'investissement public
C'est l'ensemble des dépenses engagées par
l'Etat et les collectivités locales en équipement collectif, ce
que l'on appelle aussi les infrastructures publiques. Ce sont des
investissements coûteux qui ne peuvent pas tous être
supportés par le secteur privé.
Pour les économistes, les infrastructures sont plus
souvent définies comme des biens collectifs mixtes à la base de
l'activité productive.20(*) Deux notions sous-tendent cette
définition : celle des biens collectifs ou des biens publics, et
celle des facteurs productifs.
La notion des biens publics, définit par Samuelson
(1954) et Musgrave (1959) repose sur les critères de non rivalité
et de non exclusion. Un bien est qualifié de non rival si son
utilisation par un agent ne réduit pas la quantité disponible
pour les autres agents. La non rivalité s'accompagne, en fait, de
l'indivisibilité d'usage, c'est-à-dire d'une consommation en
totalité de ses biens qui ne pourra être partagé entre
divers utilisateurs. Les exemples traditionnels sont ceux de la justice, de la
sécurité ou d'éclairage public. La non exclusion par le
mécanisme du marché caractérise, de son côté,
des biens dont aucun agent ne peut être exclu des
bénéfices. Celle-ci découle de l'impossibilité de
fractionner le service entre divers consommateurs. Ainsi, les
caractéristiques intrinsèques de ces biens justifient
l'intervention de l'Etat dans leur production ou leur réglementation.
Il y a aussi une forte notion de compétitivité
attachée à l'investissement public puisque, en soignant et en
développant ses infrastructures collectives, un pays va se faciliter la
tâche pour attirer des capitaux étrangers qui vont, à leur
tour, participer au développement économique du pays.
I.1.1.2. L'investissement privé
La soumission des principes du domaine privé au droit
privé repose sur le caractère d'activités privées
traditionnellement reconnu à la gestion du domaine privé
assimilé à une gestion purement patrimoniale dénuée
des finalités d'intérêt général.
I.1.2 Investissement Direct à l'Etranger (IDE)
L'Investissement Direct est tout investissement relevant du
champ d'application envisagé par une entreprise nouvelle ou existante
visant à mettre en place une capacité nouvelle ou à
accroître la capacité de production de biens ou de prestation de
services, à élargir la gamme des produits fabriqués ou des
services rendus, à accroître la productivité de
l'entreprise ou à améliorer la qualité des biens ou des
services. Notons que l'Investisseur Direct reste toute personne physique ou
morale, publique ou privée effectuant un investissement direct en
RDC.
L'Investissement direct Etranger (IDE) désigne tout
investissement dont la participation étrangère dans le capital
social d'une entreprise dans laquelle l'investissement réalisé
est au moins égale à 10 %. Un Investisseur étranger direct
est toute personne physique n'ayant pas la nationalité congolaise ou
ayant la nationalité congolaise et résidant à
l'étranger et toute personne morale publique ou privée ayant son
siège social en dehors du territoire congolais, et effectuant un
investissement direct en RDC.21(*)
Selon l'OCDE22(*), un investissement direct est effectué en vue
d'établir des liens économiques durables avec une entreprise, tel
que notamment, les investissements qui donnent la possibilité d'exercer
une influence sur la gestion de la dite entreprise au moyen :
- De la création ou de l'extension d'une entreprise ou
d'une succursale appartenant exclusivement au bailleur de fonds.
- De l'acquisition intégrale d'une entreprise
existante.
- D'une participation à une entreprise nouvelle ou
existante.
- D'un prêt à long terme (5 ans et plus).
La notion de prise de contrôle est
interprétée de la façon suivante : il y a
présomption d'investissement direct au sens de l'OCDE s'il y a
contrôle de 20% ou plus des actions ordinaires, « à
moins qu'il puisse être établie que cela ne permet pas à
l'investisseur d'avoir un pouvoir de décision effectif dans la gestion
de l'entreprise » (W. Andreff).
Le manuel de la balance de paiement du Fonds Monétaire
International (4ème édition 1977) donne une autre
définition23(*) des
investissements directs : « les investissements
effectués dans une entreprise exerçant ses activités sur
le territoire d'une économie autre que celle de l'investisseur, le but
de ce dernier étant d'avoir un pouvoir de décision effectif dans
la gestion de l'entreprise. Les entités ou les groupes d'entités
associés non-résidentes qui effectuent les investissements sont
appelés « investisseurs directs » et les
entreprises, érigées ou non en société
(respectivement filiales ou succursales) dans lesquelles ces investissements
directs ont été effectués, sont distinguées par le
terme `entreprises d'investissement direct' ».
D'après toutes ces définitions, les
Investissements Directs ne créent pas de dettes pour le pays qui les
reçoit, en ce sens qu'il n'y a aucune obligation juridique qui puisse
contraindre l'Etat du pays d'accueil à en rembourser la valeur. Cela ne
veut pas pourtant pas dire qu'ils ne créent pas des flux en retour,
puisqu'ils sont le plus souvent effectués pour rapatrier des
bénéfices vers la maison mère (sauf si des
opportunités d'investissements rentables se présentent sur
place). A ce flux de revenu, peut s'ajouter un flux de capital si
l'investisseur décide de redéployer son capital vers d'autres
pays.24(*)
Ainsi, nous constatons que l'IDE constitue le principal
vecteur de la hiérarchisation de l'ensemble de l'économie
mondiale.
I.1.3 L'investisseur direct et typologie des firmes
multinationales
L'investisseur direct peut être une personne physique,
une entreprise publique ou privée dotée ou non d'une
personnalité morale distincte, un groupe de personnes physiques ou
d'entreprises qui sont associées, un gouvernement ou un organisme
officiel, qui possède (selon les critères cités
précédemment) une entreprise d'investissement direct.
Les firmes multinationales communément nommées
FMN sont des entreprises d'investissements directs ayant une envergure
internationale. Elles occupent une place très importante dans les
échanges internationaux, à tous les niveaux, aussi bien dans la
production et l'exportation de produits primaires que de produits finis et de
services. Elles étendent leurs ramifications dans plusieurs pays du
monde, et pour cela elles ont une politique bien précise de localisation
stratégique.
Dunning dans ses études sur les FMN distingue cinq (5)
possibilités qu'exploitent les firmes pour choisir leurs lieux
d'implantation. Dans le cadre de ses travaux en 1993, il considère cinq
(5) types de firmes multinationales selon leur comportement productif :
- Les « Ressources Seekers » encore appelées
« Chercheurs de Ressources ». Elles s'implantent dans une
économie dans le but d'acquérir des ressources
particulières, main-d'oeuvre par exemple, à moindre coût ou
des ressources indisponibles dans son lieu de résidence.
- Les « Market Seekers » ou « Chercheurs de
Grands Marchés ». Elles recherchent la rentabilité de
l'approvisionnement sur le marché local. Généralement,
elles tiennent compte de la taille du marché dans l'arbitrage entre
exporter vers une économie à l'étranger ou s'y
implanter.
- Les « Efficiency Seekers » encore appellées
« Chercheurs d'Efficience » Elles recherchent l'efficacité de
l'économie d'échelle et de la diversification des risques en
s'implantant à l'étranger.
- Les « Strategy Asset ou capability Seekers » ou
« Chercheurs de Compétitivité ». Ce sont des firmes qui
achètent des actions à l'étranger dans le but de
promouvoir leurs objectifs de long terme. Elles sont motivées par le
renforcement de leur compétitivité ou par la baisse de
compétitivité de leurs concurrents.
- Le dernier type regroupe les firmes qui adoptent des
stratégies d'investissement pour échapper à des
restrictions afin de soutenir l'activité d'autres filiales ou tout
simplement des investissements passifs dans le but d'accroître le
capital.
I.1.4 L'entreprise d'investissements directs
Une entreprise d'investissements directs peut être
définie comme étant une entreprise dans laquelle un investisseur
étranger détient plus de 10% des actions ou des droits de vote et
peut exercer un contrôle sur la gestion de cette entreprise. Les
entreprises d'investissements directs peuvent être regroupées en
trois (3) catégories distinctes :
· Les filiales : On parlera de filiale dans le
cas où une entreprise étrangère détiendra plus de
50% du capital.
· Les entreprises affiliées : Une
entreprise est dite affiliée lorsqu'une entreprise non résidente
détient une part du capital comprise entre 10 et 50%.
· Les succursales : Les succursales ont
l'entièreté de leur capital soit 100% appartenant à une
entreprise étrangère.
En recevant ces transferts d'actifs, ces entreprises
d'investissements directs bénéficient d'un certain nombre
d'avantages.
I.2 AVANTAGES ET INCONVENIENTS DES IDE
Comme nous l'avions présenté dans le paragraphe
précédent, les investissements directs étrangers sont un
des types de capitaux communément sollicités par divers Etats.
Notons néanmoins que les IDE suscitent un engouement tout particulier en
ce qui concerne les pays en développement. Les principales raisons qui
motivent ce choix sont dues au fait que l'IDE :
- permet des transferts de technologie, en particulier sous
forme de nouveaux types d'intrants de capital fixe ; ce que les investissements
financiers ou le commerce des biens et services ne peuvent assurer.
- promeut la concurrence sur le marché intérieur
des intrants.
- s'accompagne souvent de programmes de formation du personnel
des nouvelles entreprises ; ce qui contribue au développement des
ressources humaines du pays hôte.
- engendre des bénéfices qui contribuent
à l'amélioration des recettes fiscales du pays
bénéficiaire.
D'après Bosworth et Collins25(*) (1999), l'IDE produit une
augmentation remarquable de l'investissement intérieur lorsque les
entrées de capitaux de portefeuille semblent n'avoir pratiquement aucun
effet sensible sur l'investissement et les prêts un impact
mitigé.
Un autre point encourageant la prolifération des IDE
est leur résilience aux perturbations économiques. En effet, les
IDE sont le plus souvent sous forme de machines ou d'infrastructures, donc
difficiles voire impossibles à rapatrier en cas de crise
économique. C'est cet élément qui les distingue des
investissements de portefeuille qui sont très volatils et sensibles
à la conjoncture économique. L'IDE devrait donc augmenter
l'investissement intérieur, favoriser la croissance économique et
est tout adapté aux pays en développement.26(*)
Selon les recherches de Fontagné L. et Pajot M.,
(1999), les IDE améliorent la compétitivité des
entreprises installées sur le marché intérieur du pays
récepteur et ont un impact positif sur les échanges
extérieurs, en particulier sur les exportations. Ils entraînent
aussi des externalités positives par les effets de sous-traitance et
d'exploitation du progrès technologique.
Tous ces éléments illustrent bien
l'opportunité que représentent les investissements directs
étrangers aux pays en développement. Cependant ces derniers
doivent veiller à ne pas trop se leurrer quant aux avantages des IDE.
En effet, la forte proportion d'IDE dans les apports de
capitaux peut être signe de faiblesse, et non de force pour le pays
récepteur. Les IDE affluent beaucoup plus dans les économies dont
les marchés financiers sont déficients comme les pays à
haut-risque. Ainsi, les investisseurs ont l'opulence de s'ingérer
librement dans le fonctionnement de l'économie du pays hôte et d'y
opérer directement au lieu de s'en remettre au marché financier
ou aux institutions juridiques. Or, la politique économique recommande
aux pays désireux d'accroître leur capacité d'accès
aux marchés internationaux de capitaux, de se concentrer sur la mise en
place de dispositifs d'application crédibles.
De même, le transfert de contrôle engendré
pas l'IDE n'arrange pas toujours l'économie résidente. En effet,
avec les IDE, les investisseurs directs étrangers obtiennent des
informations cruciales sur la productivité des entreprises qu'ils
contrôlent. Ainsi, ils tendront à ne garder dans leurs
portefeuilles que les entreprises très productives et à vendre
les moins productives aux épargnants nationaux « non
informés ». Comme dans d'autres cas de sélection adverse, ce
processus peut conduire les investisseurs directs étrangers à
surinvestir.
Un endettement excessif peut aussi limiter les avantages de
l'IDE car l'investisseur peut rapatrier le nominal. Dans ce cas les gains
liés à l'IDE seront réduits du montant de l'emprunt
contracté dans le pays de l'IDE. De plus, l'IDE peut renforcer l'action
des lobbys.27(*)
L'IDE fragilise aussi les économies naissantes. En
effet, la prise de contrôle des entreprises nationales par des
étrangers représente sur un certain plan un amoindrissement de la
souveraineté de l'Etat récepteur.28(*)
L'importance des IDE n'étant plus à
démontrer, il convient de s'intéresser aux théories et
travaux qui ont porté sur eux.
I.3 LITTERATURE EMPIRIQUE SUR LES IDE
En 1973, Dunning a essayé d'expliquer
pour la première fois, le flux d'IDE dans une économie. Tout en
tenant compte du fait que l'environnement d'investissement dépend
essentiellement de la stabilité politique, il a mis l'accent sur trois
types de facteurs. Il s'agit : des facteurs de marché tels que la taille
et la croissance mesurée par le PNB du pays récepteur; des
facteurs de coûts tels que l'abondance de la main d'oeuvre, la faiblesse
des coûts de production et l'inflation ; et des facteurs liés
à l'environnement d'investissement tels que le degré
d'endettement extérieur du pays et l'état de la balance des
paiements.
Quatre ans plus tard, Dunning (1977) complète son
analyse par une approche globale : « l'approche éclectique »
axée autour du « paradigme O.L.I. ». D'après la
théorie éclectique, les investisseurs directs étrangers
recherchent trois types d'avantages à travers la décision
d'implantation d'une firme. Il s'agit des avantages liés : aux dotations
spécifiques induites (détention d'un brevet exclusif pour
bénéficier d'une situation de monopole sur le marché) par
la concurrence imparfaite (Ownership advantages), à la localisation des
entreprises (Localization advantages) et, de ceux liés à la
faiblesse des coûts de production (Internalization advantages).
Il est à noter que cette approche est beaucoup plus
microéconomique car Dunning a analysé l'importance des flux d'IDE
selon les intérêts des investisseurs.
De même, Mayer T. et Mucchielli J. -L.
(1999) se sont intéressés à la localisation à
l'étranger des firmes multinationales et en ont déduit quatre (4)
facteurs déterminants : la demande du marché des biens, le
coût des facteurs de production, le nombre d'entreprises locales et
étrangères déjà installées sur place et la
synthèse des différentes politiques d'attraction menées
par les autorités locales. En d'autres termes, les entreprises
recherchent les lieux où la demande est importante et là
où les coûts de production sont faibles. Leur modèle
explique la profitabilité (n) de chaque localisation par la formulation
suivante :
n = 131 + 132 Coûts + 133 Nombre de firmes+ 134 Mesures
incitatives
Plus tard en 1998, Wilhelms S. K. S. et Witter S. M.
D. ont créé le concept d'adaptation institutionnelle
à l'IDE, publié dans l'ouvrage intitulé « Foreign
Direct Investment and its Determinants in Developping Countries ». La
théorie élaborée intègre des variables
microéconomiques (concernant l'investisseur), macroéconomiques
(couvrant les caractéristiques de l'économie réceptrice de
l'IDE) et des variables méso économiques (représentant les
institutions liant l'investisseur et le pays hôte tel que les agences du
gouvernement qui publient les politiques concernant l'investissement direct).
Un des points qui distinguent cette conception des autres est qu'elle accorde
plus d'importance aux variables dites "méso". Le concept d'adaptation
institutionnelle à l'IDE ainsi développé par ces auteurs,
met en corrélation quatre concepts dans le modèle suivant :
IDE = 130 + 131 G + 132 M + 133 E +
134 S.
G symbolisant le concept d'adaptation du gouvernement à
l'IDE, M celui du marché, E celui de l'éducation et S pour le
concept d'adaptation de la réalité socioculturelle. Ces quatre
concepts constituent ce que les auteurs appellent le concept d'adaptation
institutionnelle à l'IDE, et illustrent la capacité d'un pays
d'attirer, d'absorber et de préserver les IDE.
Mentionnons entre autre Levis (1979) qui a
réalisé une étude sur l'attraction des IDE portant sur 25
pays en développement d'Asie, d'Afrique et d'Amérique Latine. Son
choix à porté sur deux groupes de variables : les variables
politiques et celles économiques. Le premier groupe est formé par
: l'indice de compétitivité politique et les relations avec les
pays de l'Ouest. Le second regroupe la croissance du PNB/Habitant, l'inflation,
la balance des paiements, le taux d'investissement, le taux d'exportation, la
pression fiscale et la consommation en énergie.
Schneider F. et Frey B. S. (1985) ont,
à l'image de Levis, élaboré un
modèle faisant appel à la fois aux variables d'ordres politiques
et économiques qui modulent les flux d'IDE dans les quatre-vingt (80)
pays les moins avancés du monde. Pour des raisons de qualité, les
auteurs ont plutôt procédé à l'élaboration de
trois (3) modèles : un modèle combinant des variables
économiques, un autre modèle contient des variables politiques et
enfin un modèle alliant les deux types de variables à la fois. Le
dernier modèle s'est avéré le meilleur. A la suite d'une
régression normée, les résultats ont montré que les
flux d'IDE augmentent avec le PNB par habitant, le taux de croissance du PNB et
évoluent inversement sous l'influence du taux d'inflation, du
déficit de la balance des paiements, des coûts des facteurs de
production et de l'instabilité politique. Pour finir, ils concluent que
pour obtenir un bon modèle pour estimer les flux d'IDE dans les pays en
développement, il faut tenir compte à la fois des facteurs
économiques et politiques du pays récepteur des IDE.
Pour vérifier la viabilité de leur concept, ils
ont engagé des études sur soixante-sept (67) pays en
développement. Les variables sous-tendant leurs travaux sont
regroupées en quatre (4) grandes lignes : en premier lieu, l'adaptation
du gouvernement à l'IDE représentée par l'indice risque
pays, ensuite le marché matérialisé par le PNB/habitant,
le commerce extérieur, les recettes fiscales, le crédit
accordé par les banques locales, l'utilisation commerciale de
l'énergie. Par la suite viennent l'adaptation à
l'éducation comprenant le facteur capital humain (inscription à
l'école primaire) et pour finir, les réalités
socio-culturelles .
Un nouvel élément venant compléter les
études précédemment faites est celui de la
définition de la théorie « push-pull ». En effet,
celle-ci stipule que les flux de capitaux, et de ce fait les IDE sont
principalement déterminés par des variables externes « push
» et internes « pull ». Ainsi, aux éléments
explicatifs des IDE liés à la localisation (Dunning) dits «
pull », se complètent des facteurs externes « push ». Ces
nouveaux éléments pris en compte donnent des modèles
économétriques du type suivant :
IDEt =a +13 PLt-1+Ô
PSt
PL est le vecteur des facteurs internes ou "Pull
factors" et PS celui des facteurs externes ou "Push factors", a , 13
et Ô sont des vecteurs-coefficients et t est l'année.
Hernandez L. et al. (2001) ont
recherché les déterminants des flux de capitaux privés de
1970 à 1990 pour des pays d'Asie de l'Est et d'Amérique Latine.
Leur étude s'inscrit dans la pensée de l'école «
pull-push ». Les études théoriques ont montré que ces
variables pouvaient être regroupées en deux classes : les facteurs
externes (push) et ceux internes. Les facteurs externes sont
déterminés par le taux d'intérêt international
réel (ex-post), le total des flux d'IDE à destination des autres
pays en développement en pourcentage (%) du total des PIB des grands
pays industriels, le niveau d'activité dans les pays industriels (PIB).
Quant aux facteurs internes (pull), ils sont propres au pays d'accueil et
comprennent le taux de croissance réel, le solde de la balance des
paiements en pourcentage du PIB, les investissements en pourcentage du PIB, les
exportations en pourcentage du PIB, le service de la dette extérieure en
pourcentage du PIB et le taux d'appréciation du taux de change. Ces
travaux ont inspiré l'étude des déterminants des flux
d'IDE en Côte d'Ivoire, où Romalahy M. I. (2003)
grâce à un Modèle à Correction d'Erreur,
démontre dans son étude que dans la relation de long terme le
PNB/habitant, le taux d'investissement privé, la variabilité du
taux de change effectif réel, le taux d'ouverture commerciale et le
ratio du service de la dette extérieure rapporté aux exportations
agissent positivement sur les flux d'IDE tandis que le taux de croissance du
PIB, le crédit à l'économie, le taux de pression fiscale
et l'instabilité politique influent de façon négative. La
dynamique de court terme montre que le taux d'intérêt
français a un effet négatif, les signes sont les mêmes que
ceux obtenus dans le modèle de long terme pour les autres variables, le
taux d'ouverture commerciale, la variabilité du taux de change effectif
réel et le service de la dette n'étant pas significatifs. Une
autre étude, celle de Noukpo D. et Fotie H. (2003) a
porté sur l'évolution et la répartition des IDE en Afrique
Subsaharienne. Ces auteurs se sont attelé à définir les
variables les plus explicatives des flux d'IDE. Les variables retenues a
l'issue de leur étude par un Modèle à Correction d'Erreur
sont les suivantes : les flux d'IDE en pourcentage du PIB avec un retard
d'ordre 1, le taux d'intérêt du marché monétaire
français, le taux d'ouverture avec un retard d'ordre 1, le taux
d'investissement avec un retard d'ordre 2, le taux de croissance
démographique avec un retard d'ordre 2, et la variable exportation de
pétrole avec un retard d'ordre 2. Les variables les plus explicatives
des flux d'IDE retenues sont le taux d'ouverture de l'économie et le
taux de croissance.
En 1996, Fernández-Arias E. et Montiel P.
J. ont proposé un cadre théorique pour l'étude
des déterminants des flux de capitaux privés. Leur modèle
théorique s'inscrit dans le cadre de l'école « pull-push
» selon laquelle ce sont les facteurs internes, tels que l'environnement
économique et financier des pays bénéficiaires, et les
facteurs externes à savoir la situation financière des pays
investisseurs, qui expliquent les flux d'IDE.
D'après ces auteurs la masse des capitaux en direction
du pays récepteur (F) est définie par la
relation suivante : F* = F*(g, c, v, S-1) : avec g
l'environnement intérieur du pays, c la
crédibilité du pays bénéficiaire,
v les conditions financières du pays créditeur
et S-1 le stock de la dette du pays hôte en début
de période. La croissance de F est favorisée par g et c , et est
inhibée par v et S-1.
En effet, plus le pays récepteur est endetté,
moins il est solvable et intéressant pour les investisseurs
étrangers. De plus l'amélioration du cadre macroéconomique
ou de la capacité du pays à honorer ses engagements attire les
capitaux privés.
En supposant les conditions financières du pays
investisseur inchangées, ils différencient l'équation
précédente et obtiennent le modèle de court terme suivant
qui met en relation les différences premières : AF =
AFg + AFc + AFv. Ces travaux ont inspiré
Batana Y. M. (1999) qui a effectué des recherches sur
les variables explicatives des flux de capitaux internationaux au Togo. Ses
conclusions ont été que le taux d'investissement et les
dépenses publiques ont un impact positif très significatif sur
les flux de capitaux à l'opposé du degré d'ouverture qui a
un impact négatif non significatif. De même, Kouadio Y.
M. (2003) a conduit ses recherches sur les déterminants des
flux de capitaux dans les pays de l'UEMOA. A l'issue de l'estimation du
modèle, il retient que les facteurs internes sont les plus
déterminants dans l'explication des flux de capitaux aussi bien à
court terme qu'à long terme. Par ailleurs, ces facteurs lui ont aussi
permis de tirer la conclusion selon laquelle l'après crise de la dette
des années 1980 a été catastrophique pour la plupart de
ces pays en matière d'attrait de capitaux privés.
Bhattacharya A. et al. (1997) dans leur
ouvrage «External Finance for LowIncome Countries : Capital Flows to
Sub-Saharan African, an Overview of Trends and Determinants» ont
démontré que l'Afrique subsaharienne n'avait pas profité
des flux de capitaux internationaux privés à cause du
considérable risque qu'affichait le continent. A la suite des recherches
faites auprès des banquiers et financiers travaillant à Londres
et aux Etats-Unis, ils ont élaboré un modèle en se fondant
sur des facteurs traduisant le risque tels que les conflits civils,
l'instabilité macroéconomique, la faible croissance
économique , les marchés intérieurs exigus,
l'économie axée sur l'intérieur et la lourdeur de la
réglementation, la lenteur de la privatisation, la
médiocrité des infrastructures et finalement le niveau
élevé des salaires et des coûts de production.
Nshimiyimana F. (1999) a effectué une
étude comparative des IDE au Bénin et en Côte d'Ivoire.
Après avoir relaté l'évolution des IDE dans ces deux pays,
il s'est intéressé à la qualité de leur code
d'investissement et de leur politique d'investissement respectifs. Il a, entre
autres, procédé à l'analyse des facteurs sociaux,
institutionnels (qualité de la main d'oeuvre, stabilité,
légalité bon et fonctionnement de la justice),
géographiques et des infrastructures.
Agenor P.
-R. et al.
(2000) ont réalisé sur les régions du Moyen-orient et de
l'Afrique du Nord (MENA) une étude portant sur les facteurs explicatifs
des IDE. Leur modèle s'est fondé sur 10 variables. En utilisant
la méthode des variables instrumentales sur données de panel
à effets fixes, ils ont retenu les variables suivantes : l'IDE avec un
retard d'ordre un, le taux de croissance réel, l'investissement en
pourcentage du PIB, le degré d'ouverture de l'économie (base 100
année 1990), le PIB réel par habitant, le service de la dette en
pourcentage du PIB, le taux d'intérêt réel international
(London Inter-Bank Offer Rate : LIBOR), la variation du taux d'inflation,
l'indice risque politique (un indice élevé traduit un niveau de
risque faible). Ils retinrent à la fin de leurs estimations que le taux
d'investissement, le taux d'ouverture de l'économie, le service de la
dette en pourcentage du PIB, le taux d'intérêt international,
l'indice risque politique et la variation du taux d'intérêt ont
une influence significative sur les flux entrants d'IDE. Les variables ayant
les impacts les plus significatifs sont le taux d'investissement et le service
de la dette en pourcentage du PIB.
Enfin, Morisset J. et Neso O. (2002) ont
montré quant à eux que les procédures administratives
complexes, nécessaires à l'établissement et au
fonctionnement des affaires, découragent l'entrée des flux
d'IDE.
I.5 CROISSANCE ECONOMIQUE
I.5.1 Notions de la croissance économique
I.5.1.1 Définition
Plusieurs économistes s'interrogent sur ce qu'ils
savent vraiment de la croissance et sur la meilleure manière de
définir une politique en l'absence de modèles fiables.29(*) On constate alors que la
croissance économique reste un concept polysémique qui est une
préoccupation centrale de la macroéconomie et une tendance de
l'économie. On tend souvent à l'opposer au développement.
Mais la différence est malaisée à établir. On
limite généralement la notion de croissance à des
critères uniquement quantitatifs alors que le développement
inclurait aussi des phénomènes qualitatifs (éducation,
emploi...) ; néanmoins, Rostow, dans les étapes de la
croissance, ne lie-t-il pas intimement les critères quantitatifs aux
critères qualitatifs ?
Selon Kuznets, la croissance économique d'un pays est
une hausse de long terme de sa capacité d'offrir à sa population
une gamme sans cesse élargie des biens économiques. Cette
capacité de croissance est fondée sur les progrès
techniques et les ajustements institutionnels et idéologiques qu'elle
requiert.30(*)
A cet effet, on peut définir la croissance
économique d'une nation comme un accroissement durable de la population
et du produit par tête. Perroux affirme, quant à lui, que
« la croissance est un phénomène irrégulier qui
s'accompagne de changements dans les structures ». Schumpeter met
aussi l'accent sur les effets de la croissance lorsqu'il la définit
comme « un processus de destruction créatrice qui
révolutionne incessamment de l'intérieur la structure
économique en détruisant continuellement des
éléments vieillis et en créant continuellement des
éléments neufs ».31(*)
Les analyses empiriques sur les déterminants de la
croissance ont connu un développement important dans les années
1990, avec comme résultat étonnant que plus d'une cinquantaine de
variables, allant de la R et D à la criminalité, la
démocratie, la religion ou la culture, en passant par le degré
d'ouverture sur l'extérieur, le développement financier et divers
indicateurs de politique économique, ont une corrélation positive
avec la croissance dans au moins une régression
économétrique. Dans cette pléthore de déterminants,
comment isoler les facteurs essentiels de la croissance ? Levine et Renelt
[1992] montrent que la plupart de ces variables ne sont pas robustes, au sens
où leur relations avec la croissance ne reste pas statistiquement
significatives ou n'a pas le signe attendu quand d'autres variables sont
ajoutées. La seule variable reliée de manière robuste
à la croissance est le taux d'investissement, quels que soient le pays,
la période et les autres variables considérées.32(*)
Cependant, l'investissement n'est pas une variable
exogène par rapport à la croissance, et ces résultats sont
donc à prendre avec précaution, car ils peuvent provenir d'un
renversement de causalité. Barro33(*) montre ainsi que, si la croissance cause
l'investissement au sens statistique, l'inverse n'est pas vrai. En fait, les
analyses de causalité tendraient à prouver que l'investissement a
un effet insignifiant sur la croissance, ce qui pose une nouvelle
énigme : comment imaginer un modèle macroéconomique
dans lequel l'investissement n'affecte pas la croissance ? Il faut alors
se tourner vers la contribution des différentes composantes de
l'investissement pour isoler les déterminants les plus robustes de la
croissance.34(*)
La théorie de la croissance endogène prend
quatre directions principales quant à ceux: la première,
à la suite de Paul ROMER, affirme que le moteur de la croissance (le
facteur résiduel) provient essentiellement de l'accumulation de
connaissance, en prenant en partie la théorie du « Learning by
doing » déjà formuler par Arrow en 1962. Romer affirme
que c'est en produisant qu'une économie accumule spontanément les
expériences et donc les connaissances. Plus la croissance est forte,
plus l'accumulation d'expérience et de savoir-faire est forte, ce qui
favorise la croissance. L'accumulation des connaissances a de nombreux effets
externes. En produisant, une entreprise accumule des connaissances qui lui
permettront d'être plus performante, mais qui serviront aussi aux firmes
qui l'entourent, par effet d'imitation ou grâce au turn-over d'une main
d'oeuvre ayant gagné en savoir-faire. L'accumulation des connaissances a
donc une productivité privée (celle dont profite l'entreprise),
mais aussi une productivité sociale (celle dont profite l'ensemble de
l'économie et de la société) ;
La deuxième direction, ouverte par Robert LUCAS,
privilégie l'accumulation de capital humain en concevant clairement que
la productivité sociale de la formation est supérieure à
sa productivité privée.
La troisième direction, également
développée par Romer, étudie surtout l'accumulation du
capital technologique. D'après cette troisième voie, largement
inspirée par les travaux de Schumpeter, c'est l'innovation et la
Recherche-Développement qui constituent le facteur
résiduel : plus les efforts de R et D sont important, plus la
croissance est forte ; plus la croissance est forte, plus les efforts de R
et D peuvent être importants ; la dernière direction,
établie par Robert BARRO, prend en compte les dépenses
d'infrastructures publiques comme les autres accumulation, ces dépenses
ont un effet cumulatif ; elles permettent d'augmenter la croissance qui,
en élargissent l'assiette fiscale, induit un accroissement de recettes
publiques et donc des dépenses publiques, facteur de croissance. Cette
théorie conduit à démontrer la nécessité du
maintien des investissements publics dans une conjoncture difficile. La
tentation des gouvernements est souvent grande, en période de crise, de
réduire les dépenses d'investissement pour pouvoir maintenir les
dépenses courantes. Les théories de croissance endogène
rejoignent ici les théories Keynésiennes : l'investissement
public est nécessaire à la croissance.35(*)
Ainsi, la théorie de la croissance (au sens où
nous l'entendons) n'a aucune utilité particulière pour
l'économie du sous développement, et les pays sous
développés n'ont pas joués le rôle dans son
élaboration.36(*)
La croissance est un processus complexe de transformation économique,
sociale et politique et sa clé consiste à mettre en place des
politiques nationales appropriées.
Elle est aussi une augmentation soutenue, pendant une longue
période de la production d'un pays. Généralement, on
retient le produit intérieur brut à prix constants comme
indicateurs37(*). Il
s'analyse comme étant la mesure de l'activité ou de la
production. Elle est appréhendée à partir de variation du
PIB réel, constat ou physique, soit encore à partir de
l'évolution de la production industrielle. D'une manière non
exhaustive, la croissance économique peut aussi être
mesurée à partir des indicateurs suivants :
- indice de construction ;
- carnets de commande ;
- indice de confiance des consommateurs ;
- ventes de détails ;
- indicateur avancé tel que l'indice d'opinion des
consommateurs, l'indice des anticipations des consommateurs, ... ;
- l'indicateur coïncident ;
- l'indicateur retardé ;
- le taux d'utilisation des capacités de
production ;
- l'indicateur du climat des affaires.
La croissance dont il est question dans l'analyse de cycle n'a
rien à voir avec celle de longue période
appréhendée généralement à partir de la
variation du PIB par tête. Cette dernière est la mesure des
mouvements longs d'une économie résultant des
déterminants réels de la croissance économique. Celle-ci
se définie comme l'augmentation, après une accumulation soutenue
sur le long terme d'un indicateur dimension, à savoir le
PIB/tête
En termes simples, l'augmentation de l'activité ne
signifie pas celle du bien être. Par contre, l'augmentation de la
croissance à long terme actuellement mesurée par l'indice du
développement (IDH celle du bien être). 38(*)
I.5.1.2. Mesure de la croissance
économique
Le taux d croissance économique est mesuré par
le pourcentage de variation annuelle du produit intérieur brut en
volume.39(*)
La croissance économique se mesure grâce au
produit intérieur brut ou au produit national brut40(*).
Il faut préciser que la mesure de la croissance
économique se fait précisément à l'aide du taux de
croissance du PIB. Il se calcule de la manière suivante:
I.5.1.3. Les facteurs de la
croissance
Les miracles économiques de l'après seconde
guerre mondiale ont stimulé les recherches des économistes
portant sur l'étude de la croissance économique : l'analyse
a porté d'abord sur les facteurs de la croissance, puis s'est
élargie à des causes plus générales qui mettent en
jeu des interactions difficilement évaluables.
I.5.1.4 Le rôle des facteurs
Pour expliquer la croissance économique et son
dynamisme pendant les trente Glorieuse, la première idée qui
vient à l'esprit est d'évoquer le rôle des facteurs
matériels de la croissance : la terre, le travail et le capital.
La quantité de terre disponible dans un pays est
constante, il est donc logique de ne tenir que les deux autres facteurs :
travail (L) et capital (K).On peut s'attendre à ce que le pays à
croissance rapide aient bénéficié d'une population active
nombreuse et d'un effort d'investissement particulier.
Dans le vocabulaire économique, la fonction qui relie
les différents niveaux de production à toutes les combinaisons
techniquement possibles des facteurs est appelée « fonction de
production ».41(*)
Pour simplifier, on représente cette fonction sous la
forme d'une liaison technique entre les quantités produites (Q), le
capital (k) et le travail (L) :
Q= f (L, K)
I.5.1.5 Introduction de
progrès qualitatifs
Il est possible d'introduire d'autres éléments
explicatifs dans l'analyse des facteurs de la croissance économique en
remettant en cause l'hypothèse d'homogénéité des
facteurs. En d'autres termes, les ressources humaines ne sont pas de simples
quantités de travail, les équipements ne se renouvellent pas
à l'identique : il existe dans l'évolution des facteurs, un
aspect qualitatif.
Il se peut qu'une partie de la croissance soit due à
l'amélioration de la qualité du facteur travail ( augmentation
des compétences, des qualifications, de l'instruction) ,
l'économiste DENISON a montré que cet aspect constituait un
facteur important du développement d'une économie (
1/5e de la croissance des Etats-Unis sur la période 1929-1957
peut être ainsi expliqué) On peut tenir compte ainsi des
migrations professionnelles entre les secteurs d'activité et de la
qualité du facteur capital ( rajeunissement des machines et des
équipements)42(*).
Néanmoins, la prise en compte de ces facteurs reste
insuffisante pour expliquer la totalité du taux de croissance. Il reste
un « résidu » important, qui est la part de la
croissance non expliquée.
Ce résidu n'est d'ailleurs, selon l'expression
d'ABRAMOVITZ, qu'une « mesure de notre ignorance ».
I.5.1.3 Le résidu
Un approfondissement de l'analyse économique a
consisté à introduire le progrès technique comme facteur
explicatif du résidu.43(*)
Ceci revient à ajouter au capital et au travail, un
3ème facteur de la production indépendant, puisque la
production peut progresser même si des doses de travail et de capital
utilisées restent constantes.
L'article fondateur de ce type d'analyse fut celui de SOLOW
paru en 1957 qui analysait le doublement de la production par heure
travaillée aux Etats-Unis sur la période 1909-1949. Ce doublement
était attribué pour 90% au changement technique et pour 10%
seulement à l'augmentation de l'usage du capital.
Du point de vue de l'analyse, il existe plusieurs
possibilités pour prendre en compte le progrès technique :
Ø On peut considérer que l'intégration du
progrès technique élève la seule productivité du
travail et laisse constant le coefficient de capital. C'est la
neutralité du progrès technique au sens de HARROD. La fonction de
production devient :
A (t) étant le coefficient de l'évolution du
progrès technique ;
Ø Q= f(L,A(t).K)
On peut estimer que l'intégration du progrès
technique élève la seule productivité du capital et laisse
inchangé le coefficient d'utilisation de la main d'oeuvre. C'est la
neutralité du progrès technique au sens de SOLOW. La fonction de
production devient :
Ø Q= A(t).f(L,K)
Enfin, on peut ajouter un 3ème facteur au
travail et au capital, laissant inchangé le taux marginal de
substitution entre capital et travail. C'est le progrès technique non
incorporé aux facteurs.
La fonction de production s'écrit alors :
On peut écrire alors :
Le coefficient b apparaît comme la partie non
expliquée du taux de croissance de l'économie.
I.5.1.4 Les déterminants
de la croissance
On peut distinguer plusieurs types de déterminants de
la croissance : richesse naturelle, environnement extérieur, population,
innovation, investissement, connaissance, cohérence du
développement. Les principales conclusions de Sala-i MARTIN,
économiste espagnol de la croissance, confirme qu'il n'y a pas qu'un
seul déterminant simple de la croissance économique.
Ce dernier avance par ailleurs que le niveau initial est la
variable importante et la plus robuste, c'est-à-dire que dans la plupart
des cas, plus un pays est riche, moins il croit vite. Cette hypothèse
est connue sous le nom de convergence conditionnelle. Il considère
également que la taille du gouvernement (administration, secteur public)
n'a que peu d'importance, par contre la qualité du gouvernement a
beaucoup d'importance. Les gouvernements qui causent l'hyperinflation, la
distorsion du taux de change, des déficits excessifs ou une bureaucratie
inefficace ont un très mauvais résultat. Il ajoute
également que les économies plus ouvertes tendent à
croître.
Enfin, l'efficience des institutions est très
importante : des marchés efficients, la reconnaissance de la
propriété privée et l'Etat de droit sont essentiels
à la croissance économique. Il rejoint en cela la conclusion
d'Hernando de Soto se fondant sur plusieurs indices de liberté
économique. La revue sociale arrivait à la même conclusion
et écrivait en 2003 que « le facteur le plus étroitement
corrélés avec la prospérité, sont ceux qui
garantissant un Etat de droit : droit de propriété, absence de
corruption, système juridique efficace ».
L'histoire, notamment celle du 18ème
siècle, semble quand même montrer que l'extension des
libertés (liberté d'entreprendre, liberté de circulation
des idées, des personnes et de leurs biens) est une condition de la
croissance. Par exemple, il existe un certain nombre des cas où une
population partageant les mêmes antécédents historiques, la
même langue et les mêmes normes culturelles, a été
divisé entre deux systèmes : l'un étant une
économie de marché et l'autre une économie dirigée
et centralisée (les deux Allemagnes, les deux Corée, la
république populaire de Chine et le Taiwan).
Dans chaque cas, les zones ayant pratiqué
l'économie du marché ont montré une bien meilleure
performance. L'effondrement de l'URSS témoigne également des
modèles économiques libéraux par rapport aux
économies de type collectivistes.
I.5.2 Théories de la croissance
Les théories explicatives de la croissance sont
relativement récentes dans l'histoire de la pensée
économique. Ces théories ont conduit à mettre en avant le
rôle primordial du progrès technique dans la croissance.
Sur le long terme ; seul le progrès technique est
capable de rendre plus productive une économie (et donc de lui permettre
de produire plus, c'est-à-dire d'avoir de la croissance). Toutefois, ces
théories expliquent mal d'où provient ce progrès et en
particulier en quoi il est lié au fonctionnement de
l'économie.
I.5.2.1 L'école classique
Les économistes de l'école classique,
écrivant pourtant au commencement de la révolution industrielle,
pensaient qu'aucune croissance ne pouvait être durable, car toute
production devrait, inexorablement, selon eux converger vers un état
stationnaire.
C'est ainsi le cas de David RICARDO pour qui l'état
stationnaire était le produit du rendement décroissant des terres
cultivables ou encore Thomas MALTHUS qui le liait à son principe de
population. Toutefois, Adam SMITH à travers son étude des effets
de productivité induit par le développement de la division du
travail, laissait entraîner la possibilité d'une croissance
interrompue.
I.5.2.2 Schumpeter : l'innovation à l'origine de la
croissance et ses cycles
A partir des travaux sur les cycles économiques de
Kondratieff, Joseph SCHUMPETER a développé la première
théorie de la croissance sur une longue période. Il pensait que
l'innovation portée par les entreprises constituait la force motrice de
la croissance. Il développa en particulier l'importance de
l'entrepreneur dans les théories de l'évolution économique
en 1913.
I.5.2.3 La croissance sur le fil du rasoir : Harrod et
Domar
Après la seconde guerre mondiale, les
économistes Harrod et Domar, influencé par Keynes, vont chercher
à comprendre les conditions dans lesquelles une phase d'expansion peut
être durable. Ainsi, s'il ne proposait pas à proprement parler une
théorie de la croissance (expliquant son origine sur une longue
période), le modèle de Harrod et Domar permet néanmoins de
faire ressortir le caractère fortement instable de tout processus
d'expansion.
En particulier, il montre que pour qu'une croissance soit
équilibrée (c'est-à-dire que l'offre de production
n'augmente ni moins - sous production- ni plus -surproduction- que la demande,
il faut qu'elle respecte un taux précis) en fonction de l'épargne
et du coefficient du capital (quantité de capital utilisé pour
produire une unité) de l'économie. Or, il n'y a aucune raison que
la croissance qui détend des décisions individuelles (en
particulier des projets d'investissement des entrepreneurs), respecte ce taux.
De plus si la croissance est inférieure à ce taux, elle va avoir
tendance, non pas à le joindre mais à s'en éloigner
davantage, diminuant progressivement (en raison du multiplicateur
d'investissement).
La croissance est donc, selon une expression d'Harrod,
toujours sur le fil du rasoir. Ce modèle, construit
après guerre, et marquée par le pessimisme engendré par la
crise de 1929, a toutefois été critiqué. Il suppose en
effet que ni le taux d'épargne ; le coefficient de capital ne sont
variables à court terme, ce qui n'est pas prouvé.
I.5.2.4 Le progrès technique comme résidu :
modèle de Robert Solow
On considère généralement que le premier
modèle macroéconomique de croissance est celui qu'a
proposé Robert SOLOW sous le titre : « Une contribution à la
théorie de la croissance économique »44(*) et qui lui a valu un prix
Nobel d'économie. Ce modèle se fonde sur une fonction de
production à deux facteurs : le travail et le capital. La production
résulte donc exclusivement de la mise en combinaison d'une certaine
quantité du capital (moyens de production) et de travail (main
d'oeuvre).
Le modèle de Solow se fonde sur l'hypothèse que
les facteurs de production connaissent un rendement décroissant,
c'est-à-dire qu'une augmentation de ceux-ci dans une certaine
proportion, engendre une augmentation dans une proportion plus faible de la
production. Il pose également comme hypothèse que les facteurs de
production sont utilisés de manières efficaces par tous les pays.
En posant que la population connaît un taux de croissance que Solow
qualifie de naturel (non influence par l'économie), le modèle
déduit trois prédictions :
- Augmenter la quantité du capital (c'est-à-dire
investir), augmente la croissance, avec un capital plus important, la main
d'oeuvre augmente sa productivité (apparente) ;
- Les pays pauvre auront un taux de croissance
élevé que les pays riches, ils ont en effet accumulé moins
de capital et connaissent donc des rendements décroissants plus faibles,
c'est-à-dire que toute augmentation de la production proportionnellement
plus forte que dans les pays riches.
C'est la théorie de convergence de Solow que Bernard
GUERRIEN45(*) explique en
disant qu'à la longue, les économies vont vers les états
similaires, quel que soit leur capital, le pays dans lequel celui-ci est plus
faible rattrape les autres.
- En raison de rendement décroissant des facteurs de
production, les économies vont atteindre un point où toute
augmentation des facteurs de production n'engendrera plus l'augmentation de la
production. Ce point correspond à l'état stationnaire. Solow note
toutefois que cette troisième prédiction est
irréaliste.
En effet, les économies n'atteignent jamais ce stade
en raison du progrès technique qui accroît la productivité
des facteurs. Autrement dit pour Solow, sur le long terme, la croissance
provient du progrès technique. Toutefois, ce progrès technique
est exogène du modèle, c'est-à-dire qu'il n'explique pas,
mais le considère comme donnée (telle une manne tombée du
ciel).
Somme toute, le modèle de Solow met en avant les
interactions entre croissance du stock du capital et de la force du travail
d'une part et du progrès technique d'autre part. Et il montre comment
ces trois facteurs augmentent la production.46(*)
I.5.2.5 Progrès technique : les nouvelles
théories de la croissance
Pour les théoriciens néoclassiques, rendre
endogène le progrès technique, c'est le faire dépendre des
variables du modèle, produit, capital, travail, etc47(*).
Les théoriciens récents cherchent
précisément à rendre ces facteurs endogènes,
c'est-à-dire à construire des modèles qui expliquent son
apparition. Ces modèles ont étés développés
à partir des années 1960, notamment par Paul ROMER et Robert
BARRO. Ils se fondent sur l'hypothèse que la croissance
génère par elle-même le progrès technique qui permet
que ce rendement demeure constant. La croissance favorise l'accumulation du
capital humain, c'est-à-dire les compétences
possédées par la main d'oeuvre et dont dépend sa
productivité.
En effet, plus la croissance est forte, plus il est possible
d'accroître le niveau d'instruction de la main d'oeuvre en investissant
notamment dans le système éducatif. D'une manière
générale, la hausse du niveau d'éducation par des moyens
publics ou privés est bénéfique.
Enfin, la croissance permet de financer des infrastructures
publiques et privées qui stimulent la création des réseaux
de communication efficaces favorisant par exemple l'activité productive.
La principale des conclusions de ces nouvelles théories
est qu'alors même qu'elles donnent un poids important aux
mécanismes du marché, elle en indique nettement les limites.
Ainsi, il y a nécessité de créer des arrangements en
dehors du marché concurrentiel. Ce qui peut expliquer une intervention
de l'Etat dans la sphère économique. En particulier, ce retour de
l'Etat se traduit par le fait qu'il est investi d'un triple rôle :
- encourager les innovations en créant un cadre apte
à coordonner des externalités qui découlent de toute
innovation, par exemple grâce à la protection qu'il offre aux
innovateurs des brevets ;
- susciter celle-ci en investissant dans la recherche
(notamment fondamentale et les infrastructures dont les externalités
dépassent les profits que peuvent en attendre les acteurs privés)
;
- améliorer le capital humain en investissant dans le
système éducatif. D'une manière générale,
c'est le rôle des politiques structurelles de l'Etat, en particulier les
investissements dans le capital public qui est ainsi souligné. Ces
modèles sont toutefois frustrés en ce qu'il n'explique pas les
mécanismes précis qui font que la croissance économique
stimule le progrès technique. En particulier chacun des modèles
de ces théories ne s'attachent qu'à un seul mécanisme
liant progrès technique et croissance. Comme le note GUELLEC et RALE
« le modèle général recouvrant l'ensemble des formes
du progrès technique est sans doute trop complexe pour être
élaboré, ce qui limite la portée des résultats
obtenus puisque les interactions entre plusieurs formes existantes sont
ignorées. »48(*)
I.5.3 Conséquences de la croissance
La production économique engendre dans certain cas des
perturbations dans les équilibres écologiques. Augmenter la
production des biens matériels ou des transports (pour répondre
à l'accroissement démographique) peut aggraver ces perturbations.
Le réchauffement climatique amène l'ensemble des économies
du monde à prendre en compte leurs émissions de gaz à
effet de serre et à rechercher au maximum une croissance propre.
Les critiques de la croissance insistent, enfin sur les
déséquilibres qui peuvent naître de la croissance :
bouleversement sociologique, politique et écologique. Ainsi, les exodes
ruraux ou les nouveaux moyens de transport ont entraîné un exode
rural et des transformations urbanistiques majeurs qui changent durablement les
rapports sociaux. De plus, certaines critiques considèrent que la
croissance, surtout à une minorité qui tire profit de cette
augmentation de productivité, alors que la majorité subit cette
transformation de façon souvent traumatique (car les impacts sur
l'environnement socio familial peuvent être dramatiques à certains
cas) et ne tire aucun bénéfice ni en niveau de vie encore moins
en qualité de vie de la croissance
économique.49(*)
I.5.4 La croissance et le
développement
La relation qui existe entre la croissance et le
développement est de cause à effet. Si l'on peut mesurer la
croissance économique grâce à un indicateur
synthétique tel que le PIB, celui-ci ne rend compte cependant que d'un
aspect de la croissance : l'accroissement des quantités produites.
Or dans le processus de la croissance, bien de transformation
s'opèrent. C'est l'ensemble de ces transformations que l'on englobe sous
le terme de développement.50(*)En voici quelques-unes : la structure de la
population, la structure sociale, la structure de consommation.
En bref, il y a croissance sans développement, mais
tout développement implique la croissance, c'est-à-dire le
concept développement semble donc compléter une approche purement
quantitative en termes de croissance.
Chapitre II :
POTENTIALITES ATTRACTIVES DE LA RDC
Dans ce chapitre, il est question de présenter les
théories relatives à la politique d`attractivité pour les
investisseurs étrangers en vue de venir investir en RDC à cause
de toutes ses ressources (naturelles, minières, agricoles, humaines,
etc.) ainsi que la présentation de la croissance économique
théorique pour lq RDC.
Il se terminera par un ensemble d`obstacles pouvant
freiner les entrées des investisseurs étrangers de venir
investir au pays concerné par l'étude.
II.1 POLITIQUE D'ATTRACTIVITES
On peut définir l'attractivité des IDE
comme un ensemble des politiques économiques, fiscales,
douanières et institutionnelles que les autorités ont
élaboré afin de rendre le territoire national attractif aux yeux
des investisseurs. Ces politiques tiennent comptent des conventions
internationales entre Etats, et respectent les principales clauses commerciales
internationales en vigueur dans le monde. Elles ont été
élaborées de manière à respecter les chartes des
investissements en Afrique.
L'attractivité des investissements
étrangers, surtout sous forme d'IDE, nécessite une reforme
urgente du système d'imposition, plus spécialement de
l'imposition des revenus (système de l'IGR). Ce dernier doit être
revu à la baisse, afin d'accroître la consommation et
l'épargne des couches moyennes, d'encourager les entreprises à ne
pas recourir au secteur informel, d'encourager les entreprises à
éviter l'évasion fiscale, d'encourager les IDE à opter
pour la RDC.51(*)
Investir à l'étranger est alors une action
de la précision. Le choix de la cible doit être mûrement
réfléchi...
Viser la RDC en investissement revient à donner les
moyens d'optimiser les investissements. Les raisons 52(*) en sont nombreuses, mais
peuvent être synthétisées en 8, notamment que la
RDC :
- reste le vaste marché au coeur de
l'Afrique ;
- est un pays béni des dieux, terre aux multiples
opportunités ;
- possède une main d'oeuvre abondante,
qualifiée et à bon marché ;
- possède une conjoncture économique remplie
de promesses : une économie en pleine expansion ;
- possède un environnement des affaires
sécurisant et prometteur ;
- a des incitations pour le succès en
matières des projets d'investissements liés aux avantages
douaniers et fiscaux ;
- a un seul guichet unique en matière
d'investissement qui est l'ANAPI restant le seul partenaire
dévoué au service des investisseurs. Elle est appelée
à leur apporter des assistances sous diverses formes, tant avant,
pendant, qu'après l'agrément.
Ces 8 raisons d'investir en RDC attirent les investisseurs
par le fait que la RDC est située en plein centre de l'Afrique et
s'impose de part sa superficie de 2.345.000 Km² comme l'un des
géants pays du continent africain,
· Son étendue territoriale et sa
démographie n'ont aucune commune mesure avec ses neuf voisins avec
lesquels elle partage 9.195 Km de frontière, à savoir : l'Enclave
de Cabinda (7.270 Km²) et la République du Congo (342.000 Km²)
à l'Ouest ;
· l'Ouganda (241.040 Km²), le Burundi (27.834
Km²), le Rwanda (26.340 Km²) et la Tanzanie (942.799 Km²)
à l'Est ;
· la République Centrafricaine (622.436
Km²) et le Soudan (2.503.890 Km²) au Nord ;
II.1.1 Les codes d'investissements52(*)
La RDC est divisée à 11 provinces, y compris
Kinshasa, la capitale politique et Administrative. Ces 11 provinces, selon le
code d'investissement, sont réparties en trois régions
économiques et sont classées en fonction de leur degré de
développement économique et de divers sinistres subis. Ainsi, on
a :
- la Région économique A composée par la
ville de Kinshasa ;
- la Région économique B composée par la
province de Bas-Congo, la Ville de Lubumbashi, la ville de Likasi, la ville de
Kolwezi.
- la Région économique C composée par les
provinces de (du) Bandundu, Equateur, Kasaï-Occidental,
Kasaï-Oriental, Maniema, Nord-Kivu, Sud-Kivu, Province Orientale,
Katanga.
Tous les investisseurs nationaux et étrangers
exerçant une activité licite, agréés ou non,
bénéficient de l'ensemble de garanties générales.
Ces investissements directs, nationaux et étrangers,
réalisés en RDC dans les secteurs qui ne sont pas
expressément réservés à l'Etat.
Les investissements admissibles en RDC sont ceux respectant
les conditions ci après :
- être une entité économique de droit
congolais ;
- porter sur un montant minimum équivalent à
200000$ américains ;
- s'engager à respecter la réglementation en
matière de protection de l'environnement et de la conservation de la
nature ;
- Garantir un taux de valeur ajoutée égal ou
supérieur à 35%.
Ainsi, ils bénéficieront des avantages y
afférentes pour une durée de :
· 3 ans lorsqu'ils sont réalisés dans la
région économique A ;
· 4 ans lorsqu'ils sont réalisés dans la
région économique B ;
· 5 ans lorsqu'ils sont réalisés dans la
région économique C.
A l'exclusion de la redevance administrative, les
investissements d'utilité bénéficient de
l'exonération totale des droits et taxes à l'importation pour les
machines, l'outillage et les matériels neufs, les pièces de
ré-change de première dotation ne dépassant pas 10% de la
valeur CIF desdits équipements a près présentation de
leurs demandes approuvées par l'ANAPI qui est un organisme constituant
un guichet unique en matière d'investissement publics en RDC dont la
compétence, la mission l'organisation et le fonctionnement sont
déterminés par le décret du président de la
République. Elle est chargée d'une part, de recevoir des projets
à agréer, de les instruire et de décider de
l'agrément, et d'autre part, d'assurer la promotion des investisseurs
tant à l'intérieur du pays qu'à l'étranger.
C'est ainsi que tout investisseur, souhaitant
bénéficier des avantages est tenu de déposer un dossier de
demande d'agrément en un exemplaire.
II.1.2 Les politiques économiques
Dans la foulée de la nouvelle
politique économique du Gouvernement, le pays s'est doté depuis
2002 d'un nouveau Code des Investissements destiné à favoriser et
à sécuriser les investissements, ainsi que d'autres textes
légaux dont l'esprit est de favoriser le développement des
affaires.
Le processus démocratique engagé pendant la
Transition vient de connaître un aboutissement heureux avec
l'organisation des élections libres, démocratiques et
transparentes à tous les échelons pour la gestion du pays par les
leaders démocratiquement élus (Président de la
République, Députés Nationaux et Provinciaux,
Sénateurs, Gouverneurs de Provinces, etc). La stabilité
politique qui en résulte augure un avenir prometteur
particulièrement en matière d'investissement.
Démocratiquement élu au suffrage universel
direct, le Président de la République s'est engagé avec
tout le Gouvernement à réaliser les cinq chantiers prioritaires
annoncés, à savoir les infrastructures, la création des
emplois, le logement, l'eau et l'électricité ainsi que les
secteurs sociaux représentés par l'éducation et la
santé. La RDC est donc prête à répondre à 5
sur 5 aux sollicitations des investisseurs nationaux et internationaux. Le pays
s'est doté des structures d'appui solides pour les recevoir, les
accompagner et les aider à y réaliser des affaires
florissantes.
Il en reste plus qu'à aller en masse pour investir en
République Démocratique du Congo, pays aux multiples
potentialités, terre d'investissements.
Le Code des Investissements instaure l'égalité
absolue de traitement entre tous les investisseurs nationaux et
étrangers et simplifie par ailleurs la procédure
d'agrément (30 jours), qui aboutit à l'octroi des avantages
douaniers et fiscaux.
Les investissements réalisés en RDC sont
sécurisés par plusieurs mécanismes prévus aussi
bien par la Constitution que les lois particulières du pays. Il s'agit
notamment de :
- la création d'un Guichet Unique en matière
d'investissement : l'ANAPI.
- l'exclusion de la nationalisation et de l'expropriation
;
- la liberté de transfert à
l'étranger des dividendes et autres revenus générés
par les investissements ;
- l'interdiction de retrait par une disposition
postérieure des garanties et avantages accordés par les Codes des
Investissements, minier et autres ;
- le règlement des litiges suivant la convention
CIRDI (Centre International de Règlement des Différends relatifs
aux investissements), siégeant à Washington City ;
- la mise en place des tribunaux de commerce et des
tribunaux de travail, au sein desquels siègent les représentants
des hommes d'affaires.
Il y a aussi :
· l'adhésion de la RDC à la MIGA
(branche de la Banque Mondiale) spécialisée dans l'assurance
contre les risques politiques et autres risques non commerciaux, et
bientôt à l'OHADA (Organisation pour l'harmonisation du droit des
affaires en Afrique) ;
· l'adoption de plusieurs conventions
bilatérales sur la protection et la promotion réciproques des
investissements entre la RDC et des pays amis.
Ainsi, on peut affirmer que la RDC possède un
environnement des affaires sécurisant et prometteur car elle
commence à préparer son avenir.
II.1.3 Les politiques monétaires
Une conjoncture
économique remplie de promesses : une économie en pleine
expansion. A la faveur de l'option du libéralisme économique et
d'importantes mesures consécutives prises par le Gouvernement,
l'économie congolaise s'est engagée, depuis 2001, sur la voie de
la stabilité et de la croissance. L'adoption d'un régime de
change flottant, la réduction des taux de la fiscalité
intérieure, la reprise de la coopération avec les institutions
internationales, la libéralisation des secteurs minier, forestier et
pétrolier ainsi que la promulgation de nouveaux Codes (des
Investissements, Minier, Forestier, du Travail), constituent autant de
dispositifs destinés à assurer la liberté du commerce et
de l'industrie et la stricte protection du droit de propriété
privée. Il s'en est suivi une notable évolution de la situation
économique déclenchant l'éclosion des affaires au pays.
Le taux de croissance s'est
chiffré à 5,8% en 2003 (contre 3,5% en 2002), 6,6% en 2004, 6,5%
en 2005 et 7% en 2006.
L'hyper-inflation a été
maîtrisée, le taux d'inflation ayant été
ramené de 511,2% à 135,1% en 2001, 15,8% en 2002, 4,4% en 2003,
9,2% en 2004, 21,3% en 2005 et 18% en 2006. Le taux de change de la monnaie
affiche dès lors une remarquable stabilité, qui contraste avec la
situation du passé. Du coup, le pays est perçu de plus en plus
comme l'une des meilleures destinations des investissements en Afrique, et
où l'on rencontre de grandes firmes multinationales en activités.
Dans ce
contexte nouveau, propice au développement des affaires, l'ANAPI a
enregistré en 2003, 112 projets d'investissement (coût :
2.461.106.092 USD, devant créer 15.003 emplois), en 2004, 114 projets
(coût : 2.247.161.548 USD, 17.647 emplois à créer), en
2005, 104 projets (coût : 835.554.485 USD, devant créer 12.472
emplois), et en 2006, 96 projets (coût : 1.782.497.681 USD, emplois
à créer : 9.448). Au total, de 2003 à 2006, l'ANAPI a
attracté 426 projets d'investissements, d'une valeur globale de
7.326.319.806 USD, devant générer 54.570 emplois.53(*)
La
politique monétaire de la RDC demeure prudente et vise principalement la
stabilité des prix dans le cadre d'un régime de change flottant
et des préservations tant de la positivité que la
flexibilité du taux d'intérêt. Le gouvernement congolais
doit continuer d'appuyer l'indépendance de la BCC, seule responsable de
la politique monétaire.54(*)
On affirme que la RDC a en
présent une conjoncture économique remplie de promesses : une
économie en pleine expansion.
II.1.4 Les infrastructures
La RDC possède une infrastructure très
diversifiée, entre autres :
II.1.4.1 Les transports et voies de communication
- le transport par route ;
- les transports ferroviaires ;
- les transports fluviaux ;
- les transports maritimes ;
- les transports aériens.
On peut en outre observer qu'il y a des compagnies
nationales et celles étrangères assurant ces transports.
Les lignes des organismes transporteurs sont les voies
principales de la circulation des biens et des personnes, du commerce
intérieur et extérieur.
Dans l'activité de ces lignes, l'ONATRA, la SNCC,
détiennent les principaux maillons et font ainsi circuler dans le pays
les biens produits sur son sous sol.
L'Office des routes pour sa part s'est vue attribuer un
quadruple objectifs : l'entretien, l'aménagement, la modernisation
et la préparation des programmes des travaux routiers et construction
des routes.
Le pays est aussi asservi par des sociétés,
compagnies et agences aériennes et maritimes étrangères
comme HEWA BORA, ECHOFLIGHT, MANGOMATE, KAVATSI, etc.
La RDC possède deux grands ports maritimes
situés sur l'estuaire du fleuve Congo : Boma et Matadi. Ces ports
reçoivent les longs courriers (grands bateaux de mer) et des caboteurs
(bateaux plus petits navigant à faible distance des
côtes).55(*)
Le seul port de Matadi accueille environ 400 bateaux par
an pour le déchargement de près de 1 million de tonnes des
marchandises et le chargement d'un peu de 600 milles tonnes pour
l'exportation.
Notons que les navires pétroliers accostent
à Ango Ango, d'où de gros tuyaux (pipeline) amènent le
liquide à Kinshasa dans de très grands réservoirs.
II.1.4.2 Les chemins de fer
a. Les grands axes économiques qui aboutissent
à l'océan atlantique et l'océan Indien ;
Lubumbashi-Matadi (via Ilebo). Seuls les tronçons Lubumbashi-Ilebo et
Kinshasa-Matadi sont achevés. A Ilebo, les marchandises reprennent la
voie fluviale puis le chemin de fer Kinshasa-Matadi.
Cette voie est la seule qui se trouve entièrement
sur le territoire national.
Lubumbashi-Lobito (Angola). Cette voie a été
fermée en Angola dépuis 1975.
Lubumbashi-Dar -Es-Salam sur l'Océan Indien par le
lac Tanganyika.
Lubumbashi-Beira (Mozambique)- le cap (Afrique du
Sud)
II.1.4.2 Les Chemins de fer complétant le réseau
fluvial.
- Là où le réseau fluvial est
interrompu par les chutes et rapides, des voies ferrées viennent le
compléter : Kinshasa-Matadi, Kisangani-Ubundu,
Kindu-Kongolo.
- Le chemin de fer partant de Mungbere et de Bondo reliele
Nord agricole de la région de la province orientale à Bumba par
Aketi.
Signalons encore deux lignes d'intérêt
strictement local qui ont été : Boma-Tshela (exploitation
forestière et agricole) supprimée en 1987 et Uvira-Kamanyola.
L'ensemble des voies ferrées de la RDC couvre actuellement
5300km.
II.1.4.3 Poste et télécommunication 56(*)
Le département des postes
télécommunication compte un grand nombre des fonctionnaires. Plus
de 3000000 téléphones sont branchés sur le réseau
public du pays.
Les communications inter villes se font par
câble-radio. Il existait en 1990 deux stations de radio à Kinshasa
et 208 stations à l'intérieur rien que pour les services publics.
Dans le domaine de la radio, on a créé des
studios d'émission à Kinshasa et dans différentes
régions pour l'émission de nouvelles, de musique.
La télévision a été
inaugurée à Kinshasa en 1967 et la RDC dispose d'un réseau
exceptionnel des stations terriennes qui permettent de capter cette
télévision dans la plupart de grandes villes du pays.
En présent, plusieurs radios et
télévisions sont éparpillées dans toute la
République. Nous pouvons citées quelques unes très
connues : RTNC, RAGA FM Et RAGA TV, OKAPI, RTGA, LA COLOMBE FM, DIGITAL
CONGO, ...
II.1.5 Ressources naturelles
La RDC recèle en son sous sol des richesses
naturelles d'une abondance et d'une variété inouïe, qui font
d'elle un véritable « scandale géologique ». Elle
constitue l'un des atouts majeurs du pays, car elle représente, à
elle seule, en effet, plus de 45% de l'ensemble de la forêt
équatoriale du continent, et renferme des essences fort
recherchées telles que le limba (qui sert à la fabrication des
meubles et de contres-plaqués), le teck (bois qui ne pourrit pas, est
utilisé dans la fabrication des bateaux). D'autres bois sont
notamment : afromosia, ébène, wenge, iroko, sapelli, sipro,
tiama, tola, kambala, lifaki,...). Dans les régions de savane, on
exploite surtout l'acacia et le samba.
La grande forêt équatoriale de la cuvette
centrale couvre plus d'un million de kilomètre carré. La Mayumbe
a jadis fourni la plus grande partie des exportations de bois, mais il ne
dispose plus aujourd'hui de réserves exploitables. L'exploitation
forestière reste par contre active à Nioki près de Kutu
dans le Mai-Ndombe. Mais la société importante est la Siforzal,
qui achémine à Kinshasa par voie fluviale des grumes provenant de
l'Equateur et de la Province Orientale.
Dans les parcs nationaux, la coupe de bois est interdite.
Ailleurs, le reboisement est un souci des autorités, car les
forêts peuvent être épuisées en quelques
années. Le feu de brousse est le grand ennemi des reboisements.57(*) La forêt constitue l'un
des atouts majeurs du pays, car elle représente, à elle seule, en
effet, plus de 45% de l'ensemble de la forêt équatoriale du
continent, et renferme des essences fort recherchées (afromosia,
ébène, wenge, iroko, sapelli, sipro, tiama, tola, kambala,
lifaki,...).
Le pays est doté de plusieurs parcs et
réserves naturelles abritant des espèces aussi rares que diverses
telles que l'okapi, l'hippopotame blanc, le bonobo, qui font l'objet d'une
grande attraction touristique.
Il est baigné par des fleuves, des rivières
et des lacs offrant des vues imprenables et des paysages paradisiaques
d'où émergent des volcans en activité ou éteints.
On peut y pratiquer toutes sortes de tourismes :
balnéaire (sur la côte atlantique et au lac Munkamba),
d'évasion (le long des fleuves et au travers des paysages multicolores),
culturel (plus de 400 ethnies et langues traditionnelles),
cynégétique, historique, sportif, etc.
Long d'environ 2.900 Km, le Fleuve Congo qui traverse le
pays de part en part possède le débit le plus régulier et
le plus puissant au monde (40.000 m3/seconde) après l'Amazone. Le
potentiel énergétique de la RDC est essentiellement
constitué d'importantes ressources hydroélectriques
estimées à 774.000.000 Mwh, soit environ 100.000 Mw de puissance
exploitable, dont plus de 44 % (soit 44.000 Mw) sont concentrés au seul
site d'Inga.
Pendant que l'Afrique et le monde connaissent actuellement
une crise énergétique sans pareille, la RDC peut produire de
l'électricité en abondance, et il est prévu des grandes
autoroutes d'électricité devant relier, à partir du pays
(RDC), l'Afrique de l'Ouest, l'Afrique Australe, l'Afrique du Nord et
même l'Europe. Ainsi, la RDC possède un potentiel
hydroélectrique du monde (370 000 000 000 Kw) suivi par
celui de Timpa en Chine (240 000 000 000Kw).
L'essentiel de l'équipement
énergétique comprend une trentaine des centrales
disséminées dans presque toutes les régions et la ligne
à très haute tension demeure INGA-SHABA.
Le réseau des centrales hydroélectriques
occupe principalement les zones minières. Le Bas Congo et le Shaba sont
les régions les plus équipées. Le Kasaï Oriental est
doté de deux centrales mais le Kasaï Occidental et l'Equateur n'en
ont qu'une.
La SNEL, Société Nationale
d'Electricité, créée en 1970 est le plus gros producteur
et fournisseur d'énergie électrique. Elle propriétaire de
toutes les grandes centrales hydroélectriques et thermiques du pays.
Elle détient 95% de l puissance installée en RDC.
Notre pays est couvert d'un vaste réseau de
centrales hydroélectriques qui fournissent l'électricité
nécessaire à l'éclairage et surtout aux exploitations
minières et industrielles.
Le potentiel hydraulique de la RDC est fort impressionnant
avec un bassin hydrographique de 3.680.000 Km², qui fait du pays l'une des
plus grandes réserves d'eau douce du monde.
Notons que le Congo est dotée de sources
d'énergie variées, mais d'inégale valeur :
1. Bois de chauffage et charbon de bois ;
2. produits pétroliers ;
3. houille (charbon) à Luena et Lukuga
(Shaba) ;
4. le gaz méthane (Lac Kivu) ; les schites
bitumeux (Kisangani) ; l'uranium à Shingolobwe Shaba) n'est pas
exploité.
A part l'hydroélectricité, la RDC
possède une hydrographie ayant des fleuves, des rivières et des
lacs offrant des vues imprenables et des paysages paradisiaques d'où
émergent des volcans en activité ou éteints. Ces fleuves
et rivières sont entrecoupés de nombreux rapides et chutes. Ces
derniers peuvent être captés pour faire tourner des
turbines :
· Zongo à l'embouchure de l'Inkisi
(Kisantu) ;
· La Lufira (Shaba) ;
· La Tshopo (Kisangani) ;
· La Ruzizi à Bukavu.
En d'autres endroits, l'eau de rivière est
amenée dans une vallée encaissée où on l'on
établit un barrage pour obtenir une chute artificielle qui fera tourner
les turbines.
En fin, à défaut des chutes naturelles ou
artificielles, l'on produit du courant électrique à l'aide d'un
moteur Diesel.
II.1.6 Ressources minières
A côté de ses productions agricoles et
forestières, le Congo (RDC) possède encore des exploitations
minières très importantes. Le minerai est la forme brute et
naturelle sous laquelle se trouvent les métaux dans le sol et le
sous-sol. On distingue ainsi des mines à ciel ouvert (quand le minerai
se trouve à faible profondeur) et des minerais souterraines.
Son secteur minier présente une extrême
variété de minerais (bauxite, charbon, colombo tantalite
(coltan), cuivre, cobalt, diamant, étain, fer, gaz méthane,
manganèse, or, pétrole, schistes bitumeux, etc) - face à
une demande mondiale qui a explosé (cas de la demande chinoise) - et qui
n'attendent que leur exploitation.
La RDC est en effet le premier producteur mondial du
cobalt et de diamant ; le quatrième producteur de cuivre et
d'étain.
Les régions les plus au point de vue minier
sont :
- le talus oriental du plateau des Grands Lacs.
- Le Shaba.
Le grand avantage des gisements miniers du Shaba pour
l'exploitation industrielle contemporaine est de contenir, en plus du cuivre,
du cobalt, de l'argent, de l'uranium, du plomb, du zinc et d'autres
métaux.
L'extraction, le traitement et l'exportation des minerais
sont assurés par des sociétés sous contrôle de
l'Etat ou à économie mixte. La Gécamines
(Sociétés Générales des Carrières et des
Mines) occupe une place importante et particulière dans
l'économie congolaise et exploite le cuivre et le cobalt, zaïre
étain (50% Etat et 50% Géomines Belge, exploite la
cassitérite. Son importance dépend de cours de cuivre et des
autres produits miniers. Mais elle a parfois assuré à l'Etat 70%
de ses recettes d'exportation en devises et 50% de ses recttes
budgétaires (droits à l'exportation et taxe). En dehors de cette
institution, il existe l'Office des mines de Kilo Moto une
société d'Etat) et assure l'extraction de l'or ; la
Société congolaise MIBA exploite le diamant.
Le pays ne compte pas seulement une industrie
minière, les grandes villes comptent aussi des industries alimentaire,
textile, chimique, cde montage (chanimetal) et des chantiers navals.
L'industrie des télécommunications sans fil était d'abord
sous le monopole de la compagnie
Télécel.
Depuis la libéralisation, elle se partage entre des
sociétés comme
Starcel
Congo,
Vodacom,
Celtel,
SAIT
Telecom (Oasis),
Congo
Chine Télécoms,
Sogetel,
Supercell,
Tigo etc.
II.1.7 Agriculture
Pour vivre en RDC, beaucoup de familles font leur petit
champ. Dans ce champ, on y trouve du manioc, du riz, de maïs, des
arachides, des légumes et des arbres fruitiers. Ces cultures servent
à nourrir la famille, donc à faire vivre la population
congolaise ; ce sont des cultures vivrières. Le petit agriculteur
ne cherche qu'à pourvoir à ses besoins et à ceux des
siens.
Près des grands centres surtout, les agriculteurs font
de grands champs afin de ravitailler les citadins en manioc, bananes,
arachides, légumes, etc.
Le sol étant généralement pauvre, seuls
les endroits humides ou irrégulièrement irrigués
permettent une culture intensive.
L'aliment de base est suivant les régions : les
tubercules, les céréales, les haricots ou les bananes. S'y
ajoutent fruits, légumes et épices.
L'huile de palme, de sésame ou d'arachide sert à
la préparation des aliments. Les épices les plus répandus
sont les : piment, poivre, noix de muscade et cenelle.
Les tubercules ou racines sont principalement le manioc, la
patate douce et l'igname :
- le manioc constitue la base de l'alimentation de la plus
grande partie de la population. On le rencontre surtout au Bas-Congo et dans
les régions de for$et et de savane.
- La patate douce est cultivée un peu partout en RDC.
La culture de l'igname tend à disparaître.
En ce qui concerne les céréales, les plus
répandues restent :
- le riz, base de l'alimentation de plus de la moitié
du genre humain, demande un climat chaud et beaucoup d'humidité. On le
cultive surtout dans les vallées du Lomami, de l'Itimbiri et des
Uélé, dans la cuvette et dans les régions du Maniema et
de Bumba.
- Le sorgho et le millet sont cultivés dans le Maniema,
l'Uelé, l'Ituri et le Tanganyika ; mais ces cultures sont fort peu
importantes.
- Le maïs a une place importante dans l'alimentation,
spécialement au Shaba et dans les deux Kasaï. Il est aussi
cultivé dans les savanes du nord-est du pays et sur des terres
défrichées dans la forêt. Une partie de la production est
utilisée pour la fabrication de la bière.
Les autres cultures vivrières telles que :
- la culture des légumes s'est fortement
développée autour des villes, Bas-Congo et au Kivu.
- Les plantations d'arbres fruitiers ont également
été développées pour approvisionnement les
marchés des villes.
- Le soja qui a le double avantage donner une graine
très riche en éléments nutritifs et d'enrichir le sol
où on les cultive. La graine peut être transformée en
farine, qu'on peut mêler à celle de manioc ou de maïs et
qui sert à la préparation de biscuits. Elle peut aussi âtre
pressé pour donner un lait nourrissant. Sa culture est en expansion.
D'autres cultures sont des cultures industrielles : le
palmier à huile, le caféier (arabica ou café de montagne
et le robusta ou café de la cuvette centrale), le cacaoyer, la canne
à sucre, le thé, le tabac, le coton, les fibres naturelles,
sisal, caoutchouc, quinquina, pyrèthre.58(*)
Toutes ces théories agricoles montrent que la RDC
possède un sol riche en différentes cultures. Nous constatons
près de 60% de sa population habitent les zones rurales et vivent de
l'agriculture traditionnelle, de la chasse et de la pêche.
II.1.8 Ressources Humaines
La RDC est l'un des pays les plus peuplés de l'Afrique,
avec environ 60 millions d'habitants dont sa main d'oeuvre abondante,
qualifiée et à bon marché. C'est là un atout
considérable pour les affaires, ces 60 millions de consommateurs
constituant un vaste marché vers lequel doivent converger les
producteurs.
Plus de la moitié de la population congolaise se situe
dans la tranche d'âge de 15 à 65 ans, et exerce une
activité procurant un revenu.
Les Congolais sont très entreprenants dans les affaires
; on les trouve presque partout dans les grandes places d'affaires du monde,
que ce soit à Londres, à Paris, à Hong Kong, à
Dubaï, en Chine, en Thaïlande, à Anvers ou à
Johannesbourg.
La qualification de la main d'oeuvre congolaise est
éprouvée : toutes les sociétés installées en
RDC reconnaissent sans complaisance la compétence des cadres congolais
formés par des universités aussi bien locales
qu'étrangères dans divers domaines. Les universités et les
instituts supérieurs locaux déversent chaque année des
milliers des jeunes diplômés de diverses qualifications.
Ainsi la RDC possède une main d'oeuvre
abondante, qualifiée et à bon marché
Malgré ces 8 raisons évoquées ci haut, la
RDC est classée parmi les pays les plus pauvres du monde,
167ème sur 175 pays d'après le dernier rapport sur le
développement humain du PNUD. En effet, selon les indicateurs socio
économiques, 80% de la population totale vit en dessous du seuil de la
pauvreté.
II.2 SITUATION MACRO-ECONOMIQUE DE LA RDC
Dans cette partie, il convient de présenter en quelques
lignes un aspect général de l'économie de la RDC.
II.2.1 La croissance économique en RDC59(*)
On peut ressortir quatre cycles conjoncturels majeurs depuis
1967. Le premier cycle s'étend sur la tranche 1967 à 1974 avec un
taux de croissance moyen de 7%, le deuxième cycle va de 1975 à
1982 caractérisé par un taux de croissance moyen de -1,9%; la
troisième période s'étend de 1983 à 1990. Celle-ci
est marquée par l'ajustement structurel. Enfin vient la période
qui va de 1991 à 2000 dont le taux de croissance moyen atteint -6,7%.
II.2.1.1 La période 1967 - 1974
Cette période se caractérise par une expansion
de l'ordre de 7% en moyenne comme la plupart des pays africains, cette
croissance est tirée par le cours favorables des matières
premières notamment le cuivre, le cobalt, le diamant et d'autres
produits des bases (produits agricoles) dont le pavs est tributaire.
La dépendance extérieure prédispose la
RDC aux soubresauts du marché mondial. Il n'est donc pas un hasard que
ces années aient été soutenues par une bonne tenue du
cuivre sur le marché mondial et d'autant plus que l'économie est
concentrée sur plus particulièrement du cuivre duquel vient plus
de 60% des recettes d'exportation.
II.2.1.2 La période 1975 - 1982
A défaut d'ajustement de politiques économiques
pour remédier à la détérioration des termes de
l'échange, la conjugaison de la chute des cours de cuivre et le
renchérissement du prix de pétrole va provoquer des
déséquilibres successifs des balances de paiements. Des
déficits budgétaires prennent place et seront financés par
une forte expansion du crédit intérieur suivie d'un endettement
extérieur.
Ces déficits et surtout leur mode de financement vont
alimenter le processus inflationniste. Le PIB diminue sensiblement.
II.2.1.2 Les périodes 1983 ~ 1990 et 1991 - 2000
Si la présence du Fonds Monétaire Internationale
et de la Banque Mondiale était perceptible depuis la fin des
années 70% en RDC. C'est effectivement en 1983 que les programmes
d'ajustement structurel furent appliqués afin d'infléchir
positivement la tendance de l'économie congolaise. Durant cette
période, on observe une modicité de la croissance due au corset
relativement strict des mesures de redressement imposées à
l'économie congolaise.
Mais comme la croissance observée durant cette
période résulte des mesures dictées par l'environnement
extérieur sans bénéficier d'une adhésion
sincère émanent de l'intérieur, elle ne pouvait que calmer
provisoirement la situation. C'est ainsi que rapidement en 1991
l'économie plonge dans une phase plus sombre que certains auteurs
qualifient de déglingue économique.
L'année 1991 marque en effet le début d'une
chute spectaculaire du PIB. Celui-ci décroît de l'ordre de -6% en
moyenne entre 1991 et 2000.
II.2.2 La situation économique actuelle du pays60(*)
La dégradation de la situation économique de la
RDC a été régulière depuis les années 1980.
La détérioration a été si forte que le PIB s'est
contracté de 5,5% en moyenne annuelle entre 1997 et 2000. Avec un taux
de croissance réel de 3,3% en 2002, le pays renoue pour la
première fois avec un taux positif, après des nombreuses
années de déclin. Cette nouvelle tendance devra se confirmer en
2003 avec un taux de croissance projeté à 2.4%.
La légère contraction de la production en 2003
s'expliquerait par un faible taux d'exécution des dépenses
d'investissements publics dû à des retards dans le
décaissement des ressources extérieures et des difficultés
de mobilisation de ressources financières intérieures au niveau
du système bancaire. Ce phénomène avait déjà
été observé en 2000 au moment où les
investissements bruts avaient baissé de 4,5%. Mais une autre raison
forte qui explique cette contradiction est le problème des
approvisionnements en intrants, et surtout aux effets de la guerre. Tous les
secteurs économiques ont été atteints par ces deux
facteurs dont les effets se sont sentis par l'ampleur des distorsions au niveau
tant de l'offre que de la demande. Avec l'arrêt de plusieurs
activités, à part l'extraction clandestine de quelques pierres
précieuses, la production qui devrait porter la croissance n'a pas
joué ce rôle. De ce fait, les possibilités de
réalisation des revenus par les ménages ont été
fortement limitées ; ce qui a contribué à une
généralisation de la pauvreté monétaire sur tout le
territoire. Le PIB par habitant de la RDC n'a pas dépassé les 90
dollars US depuis de nombreuses années, et aux prix de 1995, il serait
en moyenne de 70 dollars.
II.2.3 Les indicateurs sociaux
II.2.3.1. La pauvreté en RDC
D'après les données de la Banque Mondiale, le
revenu journalier par tête d'habitant a dégringolé de 1,31
$ en 1973 à 0,91 $ en 1994 et à 0,30 en 1998. Cette
évolution est le reflet de l'état de pauvreté
généralisée dans le pays. Ainsi, près de 80% des 55
millions d'habitants mènent une vie en dessous de celle acceptée
par l'humanité, c'est-à-dire avec 0,20 dollars américains,
soit le cinquième de ce qui est universellement retenu comme seuil
journalier de pauvreté.
II.2.3.2 La santé
Les armes qui crépitent depuis des années en RDC
n'ont pas seulement endeuillé plusieurs millions de personnes mais elles
ont détruit les infrastructures physiques et ont poussé l'Etat
congolais à abandonner la plupart des installations sanitaires. Il est
actuellement estimé que près de 37% de la population n'a pas
accès aux soins médicaux. Le taux de mortalité est
très élevé dans les zones rurales et périurbaines
où la population vulnérable est la plus touchée, notamment
les femmes en âge de procréer et les enfants de moins de cinq
ans.
II.2.3.2 L'éducation
La guerre qui dure depuis près de six ans a
détérioré toutes les infrastructures scolaires du pays.
Elle a aussi démotivé les enseignants et a ainsi fait chuter le
niveau de l'éducation sur toute l'étendue du territoire. Selon
les données du FMI, le pourcentage des enfants en âge d'aller
à l'école (six ans) a régressé, passant de 22,5% en
1995 à 13,9% en 2001. Le taux d'alphabétisation varie d'une
province à une autre et d'un genre à un autre. Ce taux a
décru de 67.3% en 1995 à 65,3% en 2001.
En somme, la RDC n'a pas, contrairement à d'autres
pays, augmenté sa richesse en bien et services. En effet à partir
de 1975, le niveau de production diminue chaque année et quand
il augmente en 1983 par exemple, il ne dépasse jamais
+2,7% annuellement pendant que le taux d'accroissement naturel de
sa population est de plus de 3%.
II.3 LES OBSTACLES A L'ENTREE DES IDE EN RDC
La RDC est l'un des pays où se posent de sérieux
problèmes en matière de corruption, instabilité politique
et gouvernementale, la non-transparence institutionnelle, le paiement ou la
modification de la dette souveraine, les guerres et autres coups d'Etat sont
des situations qui nuisent à l'environnement des affaires et par
conséquent réduisent les entrées d'IDE. Ces changements
peuvent compromettre des bénéfices d'exploitation comme la valeur
des capitaux. Ainsi, le risque dans ce pays est multidimensionnel et
omniprésent dans l'ensemble des transactions économiques
internationales.
C'est pourquoi toutes ces théories
présentées ci-dessus confirment les problèmes pour
l'entrée des IDE dans ce pays.
II.3.1 Instabilité Politique
D'une manière générale, il existe une
certaine unanimité quant au rôle des institutions sur
l'attractivité des IDE dans les PED. La littérature fait
ressortir quelques aspects prédominants : la qualité des
institutions, le climat des Investissements (réformes), la corruption,
le risque politique, et la bonne gouvernance.
Nous pensons avec LUCAS que l'instabilité politique est
une préoccupation des investisseurs étrangers dans les PED. Cette
instabilité se manifeste souvent par la confiscation des biens, la
dislocation des structures de production, le changement dans la gestion
macroéconomique et surtout l'environnement réglementaire.
II.3.1.1 La corruption :
Parmi
les problèmes d'ordre institutionnel qui minent l'expression des IDE en
RDC, la corruption est sans doute le facteur le plus marquant, surtout en ce
qui concerne les secteurs minéraliers et pétroliers, ainsi que la
passation des marchés publics. D'ailleurs certains travaux des auteurs,
comme J. Morisset et O. Lumenga Neso,61(*) se penchent plutôt sur la corruption et la
mauvaise gouvernance. Les auteurs soutiennent que la corruption augmente les
coûts administratifs et par conséquent découragent
l'entrée des IDE. D'autres études confirment la robustesse des
facteurs politiques et institutionnels comme des déterminants que
Wilhelms nomme « Institutional fitness » l'aptitude du pays d'accueil
à attirer les IDE.
La corruption a fait l'objet de beaucoup de réflexions
de la part des organisations internationales et des organismes
spécialisés dans la défense des droits de la
légalité. Ainsi, des organismes comme International Country Riste
Guide (ICRG), transparency international (CPI) ont tous
développés des indices de perception de la corruption qui ont
régulièrement publiés à la fin de chaque
année.
Pour ce qui est des Pays Africains au Sud du Sahara (PASS),
Assiedu avance que la corruption est le plus gros facteur dissuasif pour
l'implantation des IDE dans cette région. Au niveau de l'Afrique
subsaharienne, il ressort du classement que publie l'exécutif de
Transparancy International, que la RDC occupe le 6ème rang
des pays les plus corrompu de la planète et le 8ème
rang en ce qui concerne les pays africains. Ce constat n'a pas de quoi
surprendre, du moment où le programme du gouvernement
dénommé « changement des
mentalités » n'a pu être exécuté qu'a
hauteur de 20%. D'autre part, les dernières enquêtes sur la
situation de ce fléau dans le pays ont identifié six secteurs
prioritaires comme étant les plus affectés .Il s'agit, par ordre,
de la justice, de la police, de la santé, de l'éducation, les
milieux politiques et les douanes.
Les auteurs soutiennent que la corruption augmente les
coûts administratifs et par conséquent découragent
l'entrée des IDE. D'autres études confirment la robustesse des
facteurs politiques et institutionnels comme des déterminants 8 Wilhelms
nomme « Institutional fitness » l'aptitude du pays d'accueil à
attirer les IDE.
Ainsi, le secteur public doit combattre la corruption, mettre
sur pied un bon système fiscal, une bonne transparence, un droit des
contrats, une sécurité des droits de propriété, une
efficacité de la justice et une surveillance prudentielle.
II.3.1.2. Le risque pays62(*)
Certains auteurs mettent l'accent
sur le risque pays dans la décision d'investir dans les pays. Ainsi,
Cecchini (2002) tente d'expliquer la répartition inégale des IDE
dans les PVD par le risque pays. Michalet (1997) soutient quant à lui
que lorsque l'environnement légal et réglementaire est sans cesse
modifié de manière arbitraire, et qu'il n'existe pas de
juridictions capables d'en assurer le respect, les firmes sont amenées
à limiter voire à suspendre leurs engagements financiers.
Un pays est d'autant plus attractif vis-à-vis des
investisseurs étrangers qu'il présente le moins de risque
possible. Le pays est dit à risque lorsqu'il peut y avoir un changement
politique brusque, lorsqu'il y règne de corruption endémique et
la non transparence institutionnelle, lorsqu'il peut suspendre le payement ou
peut modifier unilatéralement sa dette, ou tout simplement lorsqu'il est
en guerre. Ces situations peuvent compromettre des bénéfices
d'exploitation comme la valeur de capitaux.
Ainsi, le risque pays peut prendre plusieurs facettes et reste
très présent dans les transactions internationales. Selon
BHATTACHARYA et al, le risque élevé que présente les
investissements en Afrique subsaharienne, y compris la RDC, expliquerait
pourquoi cette dernière n'a pas beaucoup bénéficiée
de flux d'IDE.
Assiedu explique la faible attractivité des pays
subsaharienne par le risque politique qui sévit dans cette
région. Depuis l'accession de la RDC à l'indépendance au
début des années 60, celle-ci a connu des périodes
mouvementés jonchés de troubles sociaux et politiques. Ce climat
n'est pas favorable à un afflux des IDE, et cela explique en partie la
rareté de flux des capitaux extérieurs pendant un certain
temps.
II.3.1.3. L'instabilité et déficit
monétaire63(*)
La situation actuelle en RDC s'explique non seulement par la
baisse des réserves de change mais aussi par le recours à la
planche à billets. La baisse des réserves est effective depuis
novembre dernier. Elle est consécutive non seulement à la non
réalisation de recettes importantes attendues des miniers, des
pétroliers mais aussi à l'expansion des dépenses en
devises en rapport avec le conflit dans l'Est du pays et au paiement du service
de la dette extérieure.
Selon la Note de conjoncture de décembre 2008
publiée par la Banque centrale du Congo, les finances publiques ont
connu en deux mois à savoir novembre et décembre de
l'année dernière, un déficit de 82,1 milliards de francs
soit environ 117 millions de dollars. Ce déficit a été
financé par la planche à billets. Dans le même temps, les
recettes budgétaires ont reculé par suite de la baisse de
l'activité. Au deuxième trimestre de l'année 2008, la RDC
est entrée officiellement en récession. En effet, le taux de
croissance du PIB a été négatif au cours de deux
trimestres consécutifs. Soit -1,8% au cours du troisième
trimestre de 2008 et -1,4% au quatrième trimestre.
Ce recul du PIB est consécutif notamment à une
baisse d'activité dans les secteurs des mines, de l'énergie, de
la construction, de la manufacture. Par suite du recul de l'activité
économique, les recettes de l'Etat des mois de janvier et février
de l'an en cours ont baissé respectivement de 12 % et 8,2 % par rapport
aux périodes correspondantes de 2008.
Malgré cette réalité, les dépenses
publiques n'ont pas été revues à la baisse. La loi de
l'offre et de la demande jouant, on a assisté début janvier 2009
à une dépréciation accélérée du franc
congolais face aux devises étrangères. Comme toujours, cela se
traduit par l'inflation et par la baisse du pouvoir d'achat de la population.
Face à ces difficultés, la Banque centrale du Congo avait pris
des mesures correctives. Le taux directeur a été relevé
à quatre reprises pour le porter à 65% l'an.
Par ailleurs, l'Institut d'émission a renforcé
les mesures de surveillance et de supervision du système bancaire afin
de prévenir les difficultés dans ce secteur et à
intervenir pour sa sauvegarde. A la suite de ces mesures, le franc retrouva une
stabilité relative et s'apprécia légèrement face au
dollar américain. Après cette accalmie, le franc congolais a
repris sa descente aux enfers. Comme l'économie est fort extravertie, il
existe un lien mécanique entre la dépréciation de la
monnaie nationale et le taux d'inflation. Actuellement, le pays ne vit que des
importations. Quand les devises s'apprécient par rapport au franc, il y
a un réajustement automatique des prix à la hausse. C'est ainsi
que l'inflation, après s'être situé à 8,3% au mois
de janvier 2009, a atteint pour le mois de février 5,7%. Sur les deux
mois, le cumul d'inflation est de 14,5%.
II.3.1.4. Un pays à forte
dépréciation monétaire64(*)
C'est ainsi que l'inflation de la RDC s'est
situé à 8,3% au mois de janvier 2009, a atteint pour le mois de
février 5,7%. Sur les deux mois, le cumul d'inflation est de 14,5%.
Selon la Banque centrale du Congo, en partant de
l'hypothèse que cette évolution restera inchangée
jusqu'à la fin de l'année, l'inflation se situera à 121,1%
à fin décembre 2009. La RD Congo est donc entrain de renouer avec
les cycles d'hyperinflation connus au cours des années 1990. Avec cette
dépréciation continue du franc, la population qui vit
déjà dans la précarité voit sa misère
s'accroître suite à la hausse des prix des biens de consommation
courante. Face à la crise financière internationale, la plupart
des pays ont mis en oeuvre des plans d'urgence basés sur l'expansion
monétaire pour relancer les économies nationales. En RDC,
l'extraversion de l'économie, nécessite, paradoxalement
l`application d'une politique d'austérité. A défaut, c'est
la relance l'hyperinflation.
5.
II.3.1.5 Instabilité politique65(*)
La RDC a été
dirigé pendant 32 ans par un gouvernement autoritaire qui a
progressivement détruit les capacités administratives de l'Etat.
Cela a mené à la corruption comme seul moyen de fonctionnement.
Ce gouvernement a pris fin lors d'une guerre qui impliquait six pays africains
(Namibie, Zimbabwe, Angola, Uganda, Rwanda et RDC). Selon certains analystes,
cette première guerre africaine a entraîné le pays dans le
chaos, brisant les institutions politiques et freinant toute activité
économique.
Le gouvernement de transitoire, qui regroupait les
représentants des quatre mouvements rebelles, les milices
progouvernementales Mai Mai, plusieurs parties politiques de l'opposition non
armée et des représentants de la société civil, a
été formé en juin 2003 avec un mandat de gouverner le pays
pendant deux ans ou jusqu'aux prochaines élections. Ce gouvernement a
décalé la date pour les élections à plusieurs
reprises, pour cause de l'insécurité dans l'est du pays et des
tensions politiques à l'intérieur de la coalition
gouvernementale.
II.3.2 Problèmes de la RDC pour sa gouvernance
La RDC
est le théâtre de l'une des pires crises humanitaires au monde.
Bien que le pays soit sorti de ce que l'on a appelé «la
Première guerre mondiale d'Afrique» en 2003 lorsque les anciens
belligérants se sont réunis pour former un gouvernement de
transition, des études de mortalité dont la
crédibilité ne peut être remise en doute estiment que plus
de 1000 personnes continuent de mourir chaque jour pour des raisons
liées au conflit, en majorité de maladies et de malnutrition mais
aussi du fait des violences qui se poursuivent. Une corruption rampante au sein
du gouvernement de transition et la faiblesse de l'État permettent aux
membres de groupes armés aussi bien que de l'armée nationale de
perpétrer des abus contre les populations civiles.
Grâce à l'opération de maintien de
la paix la plus importante et la plus coûteuse du monde, la MONUC, le
pays a relevé les défis politiques et logistiques et a
organisé ses premières élections libres et justes depuis
40 ans (en juillet 2006). Cependant, la RDC doit encore faire face à
d'autres défis comme la création ou la reconstruction
d'institutions étatiques qui répondent de leur action devant le
peuple congolais et la formation d'une armée professionnelle
intégrée qui protège les civils plutôt que de les
maltraiter.66(*)
II.3.3 Politique d'endettement de la RDC
L'endettement de la RDC est considéré comme un
obstacle aux IDE car il est une source d'incertitude, de la même
manière que la politique économique est aussi incertaine avec un
taux d'endettement élevé. Les risques combinés
d'inflations et d'impositions réduisent l'investissement. En effet, le
paiement du service de la dette réduit l'excèdent de des
ressources domestiques susceptibles d'être consacré aux
investissements.
Cette situation décrébilise l'image du pays
à l'échelle internationale.
Ainsi, nous pensons avec Borestensztein, que pour les
investisseurs domestiques, l'existence d'une dette très
élevée réduit le rendement futur des investissements car
une proportion très élevée du profit sera utilisée
pour le paiement de la dette.67(*)
Un taux d'endettement modéré est
considéré par les investisseurs comme un signe de bonne gestion,
partant, susceptible d'attirer plus les IDE. La RDC est le pays qui a un taux
d'endettement le plus élevé au monde, ses voisins font partie des
pays très endettés.
II.3.4 Politique
budgétaire : l'effondrement des dépenses publiques68(*)
L'évolution des recettes publiques lue dans un rapport
montre que la chute en 1990-93 de produits commercialisés s'explique par
l'hyperinflation : l'inflation était si grande que les taux de taxation
ne pouvaient pas être ajustés à temps. A partir de 1996,
les recettes se redressent toutefois de manière remarquable. Cette
hausse se poursuit les années suivantes, bien que le niveau reste en
dessous des 15 pour cent du PIB atteints dans les années 60. Notons
qu'une importante réforme fiscale a eu lieu en 1998, qui tente d'inclure
la contribution du secteur informel, probablement dans le but d'accroître
les sources de financement de la guerre.
La composition des taxes se trouve payées par les
comptoirs de diamant sont marginales : le diamant échappe facilement
à la fiscalité. En ce qui concerne le poste « prêts et
dons », soulignons que les institutions ont abandonné les
prêts au cours de la décennie 1980-90. Le Congo ne payait pas les
intérêts et s'engageait dans de nouveaux emprunts pour payer les
acomptes sur les dettes précédentes, d'où l'explosion de
la dette, évaluée à 9 milliards de dollars à la fin
de 1990, et dont les responsables du pays pensent que le Congo ne devra jamais
la rembourser. Le secteur public connaît un déficit permanent,
planifié par le gouvernement.
Le montant des dons ne peut combler le déficit de
l'État, qui recourt à la «planche à billets »,
nourrissant inévitablement l'inflation et le risque d'un écart
croissant entre le taux de change fixe (officiel) et celui du marché
parallèle.
L'un des effets néfastes du faible niveau des
dépenses publiques est la chute du niveau de dépenses par
habitant. En outre, l`État a complètement abandonné le
financement des secteurs de la santé et de l'enseignement. Seuls les
plus riches habitants des villes peuvent encore envoyer leurs enfants à
l'école. Le taux de participation à l'enseignement primaire,
jadis un des plus élevés d'Afrique, a très fortement
diminué. En outre, ce taux est particulièrement bas pour les
filles : la majeure partie des mères, en particulier celles qui habitent
la campagne, seront analphabètes. Or l'influence de la mère sur
la santé et l'éducation des enfants est
prépondérante. C'est donc à une véritable
régression en termes de développement humain que l'on assiste,
dont les effets se feront sentir fortement chez les générations
actuelles et futures.
II.4 AUTRES PROBLEMES DE LA
RDC
Les difficultés croissante de la Gécamines
l'ancienne Union Minière (belge) nationalisée , et finalement la
cessation de ses activités au début des années 90, sont
imputables à plusieurs causes : un assez faible contenu en cuivre du
minerais katangais, surtout dans les anciennes mines, qui fait qu'il cesse
rapidement d'être compétitif en cas de baisse prolongée des
prix internationaux ; les taxes exorbitantes imposées jusqu'au
début des années 1990 par l'État congolais, peu soucieux
des problèmes de la société ; mais aussi une
géographie difficile (le Katanga est une enclave éloignée
des ports maritimes) qui rend nécessaires des infrastructures de
qualité. Or celles dont s'est pourvu le Congo ont souffert à la
fois d'être mal conçues négligeant plusieurs liaisons
potentielles avec les économies voisines et de ne pas avoir
été entretenues.
L'évacuation du cuivre-cobalt peut se faire par quatre
chemins (voir Carte 1). Des deux voies qui s'ouvrent à l'Est, sur la
côte Pacifique de la Tanzanie et du Mozambique, le Congo n'a jamais fait
usage : le transport prenait trop de temps et les frais devaient être
payés en devises. Surtout, la politique nationaliste, centrée sur
les bénéfices immédiats pour le pays, a ignoré la
dimension régionale. Dans le contexte d'une stratégie future, le
Katanga devrait être relié, entre autres, au sud et aux ports du
Pacifique.
Deux autres chemins relient le Katanga à l'océan
Atlantique. Le premier reliait Lobito (Angola) par Benguela en 12 jours de
train, avant la fermeture du chemin de fer en 1975. Les paiements des
transports sur cette ligne se faisaient aussi partiellement en devises. Dans un
contexte régional, ce calcul sur les paiements de devises ne devrait pas
primer dans le choix d'une route. La suppression de cette voie ferrée,
qui mit fin à une liaison naturelle et courte entre le Katanga et le
Pacifique, est regrettable. Sa reconstruction éventuelle avec des fonds
de la communauté internationale devrait figurer parmi des projets
régionaux à discuter dans des commissions d'investissement
transnationales, où le Congo et ces voisins se retrouveraient avec des
représentants de la communauté internationale. L'enjeu n'est pas
le chemin de fer en tant que tel, mais le dépassement des
préoccupations nationalistes, et une approche transfrontalière
des projets d'infrastructures. Celles-ci doivent être conçues par
un ensemble de pays soucieux de mettre en valeur les richesses de toute la
région.
Le deuxième chemin, la Voie Nationale, reliait le
Katanga au port de Matadi. En 1981, le transport prenait 17 jours. La
priorité attribuée par l'État congolais à cette
voie a toujours été source de controverses. Le premier argument
en sa faveur était que cette voie reliait les gisements de cuivre au
port de Matadi. Un réseau de bonnes liaisons entre la capitale et une
région lointaine comme le Katanga était à juste titre
considéré comme important. En outre, les recettes du cuivre
contribuaient à financer l'entretien de cette voie. Cet entretien
était coûteux car la voie était très longue. La Voie
Nationale passe par Ilebo, qu'un chemin de fer, « le train du cuivre
», reliait aux mines de Kolwezi.
Un premier transbordement est donc nécessaire à
Ilebo, puisque le chemin continue par voie fluviale jusqu'à Kinshasa.
Là, après un deuxième transbordement, le cuivre continue
sa route sur le chemin de fer Kinshasa-Matadi. L'exploitation des gisements du
Katanga nécessitant l'importation de machineries lourdes,
l'entière ligne devait être équipée pour cette
capacité afin de permettre ces transports, et la Gécamines
disposait des moyens pour financer cet entretien. La compagnie pouvait retenir
45 pour cent de ses recettes pour financer ces importations, et devait
transférer les 55 pour cent restant à l'État. Cette
ponction était excessive : la Gécamines fut affronter à
des difficultés croissantes pour financer ses importations et s'endetta
beaucoup. Tandis que les prix du cuivre commençaient à diminuer
à partir de la deuxième moitié des années 1970, les
prix des importations augmentaient simultanément, en particulier
à cause de l'évaluation du dollar. Par conséquent, la
compagnie ne réussit plus à entretenir ses installations sur le
site et le long de la Voie Nationale. Pour résoudre ce problème,
un plan quinquennal fut élaboré en 1983. Les investissements dans
le cadre de ce plan expliquent la hausse de la courbe de production au cours de
la deuxième moitié de la décennie 1980-90. La Banque
Mondiale a largement contribué au financement de ce plan, accordant des
dons et des nouveaux prêts à long terme au gouvernement et
à la Gécamines.
Malgré cela, au début des années 90, les
dettes de la Gécamines atteignaient 700 millions de dollars. Plus
personne ne voulut alors intervenir : après les incidents qui
s'étaient produits à l'Université de Lubumbashi en 1991,
toute aide extérieure avait été suspendue. En 1992, le
matériel roulant sur les chemins de fer reliant Ilebo à Kolwezi
était devenu si vétuste et déficient qu'il fallait 36
jours pour faire le trajet.
Les trains auraient dû s'arrêter, même si la
galerie de Kamoto ne s'était pas effondrée en 1993. Cette
année marque ainsi la fin de la Gécamines, après dix ans
de chute de la production.69(*)
CHAPITRE III :
ANALYSE DES EFFETS
DETERMINANT LES INVESTISSEMENTS DIRECTS ETRANGERS DU COMITE D'AIDE AU
DEVELOPPEMENT EN RDC : DE 1985 A 2005
Dans ce chapitre, nous présentons la démarche
suivie dans la réalisation de cette étude. Nous y
décrivons les techniques et méthodologies de récolte et de
traitement des données et présentons le modèle.
Le modèle est précédé par les
différentes théories y relatives.
III.1 CONSIDERATIONS
METHODOLOGIQUES
III.1.1 Types des
données
En voulant mener une étude sur les déterminants
des IDE du CAD en RDC, le souhait serait de traiter de tous les facteurs qui
peuvent contribuer à l'essor de celle-ci. Cependant, le foisonnement de
tous les facteurs nous a conduit à sélectionner les plus
importants.
Un autre critère considéré dans
le choix de ces facteurs concerne la disponibilité des
informations sur les différents documents.
C'est ainsi que les facteurs que nous allons étudier
sont les IDE du CAD (Comité d'Aide au Développement), les dettes
extérieures (préteurs extérieurs, organisations
internationales, préteurs privés et service de dette), le PIB,
l'investissement privé, les indicateurs sociaux selon la scolarisation
(dans le secondaire et dans le primaire), l'Espérance de vie à la
naissance, accès à l'eau potable, la main-d'oeuvre, les
dépenses publiques de fonctionnement et les dépenses publiques
d'investissement (investissements publics).
III.1. 2 Méthodes et technique de
récolte des données
Pour obtenir les informations utiles à la
réalisation de cette étude, nous avons fait recours à la
technique documentaire. Celle-ci nous a permis de rassembler les données
relatives à l'évolution du niveau de la croissance
économique et des autres variables explicatives de 1985 à
2005.
Ainsi, les différents rapports de la Banque Centrale du
Congo nous ont fourni les données sur les dépenses publiques
d'investissement, les dépenses publiques de fonctionnement ainsi que la
rémunération des facteurs et services, les exportations des biens
et services, les dépenses de fonctionnement, les épargnes
internes brutes. Les rapports de la Banque Africaine de Développement
nous ont fourni les données sur le PIB, les IDE du CAD, les aides
publiques au développement (préteurs extérieurs,
organisations internationales, préteurs privés et service des
dettes), l'investissement privé, les indicateurs sociaux selon la
scolarisation (dans le secondaire et dans le primaire), l'espérance de
vie à la naissance, accès à l'eau potable, la
main-d'oeuvre, les dépenses publiques de fonctionnement et les
dépenses publiques d'investissement (investissements publics).70(*) Ensuite, les rapports de World
Table (205) de la Banque Mondiale et des statistiques financières
internationales du FMI nous aidé pour tirer les données relatives
aux taux de change.
III. 1. 3 Technique de traitement des
données
Le traitement des données de notre étude a
été facilité par I'Ordinateur. A cet effet, nous avons
utilisé deux logiciels. Le logiciel Ms Excel qui nous a permis
d'effectuer des saisies des données de notre étude. L'E-views
5.1 nous a permis de traiter les données en vue d'en faire de
commentaires
III.2 PRESENTATION DU MODELE
D'ETUDE
III.2.1 Notions de
modèle
Un modèle est une représentation
schématisée d'une théorie pour rendre plus simple son
analyse. C'est une présentation formalisée et structurée
mais approximative et incomplète d'un ensemble d'éléments
réels, ensemble choisi et délimité par le créateur
du modèle. Les modèles représentant les
phénomènes économiques sont appelés modèles
économétriques. Il existe à côté de ceux-ci,
d'autres types de modèle : le modèle comptable, les
modèles théoriques, etc. L'objectif est, dans les cadres de
modèles économétriques et au travers d'une mesure
statistique, de permettre aux agents économiques (ménages,
entreprises, Etat, ...), d'intervenir de manière plus efficace.71(*) Ainsi, un modèle
économétrique est une formalisation ou une présentation
formalisée d'un phénomène sous forme d'équations
dont les variables sont des grandeurs économétriques.72(*)
En général, un modèle est issu d'une
théorie qui suppose un lien de causalité. L'un des buts qu'il
poursuit est d'ailleurs de simplifier la théorie en vue de
vérifier sa cohérence. Il est ainsi, pour tester la
validité d'une théorie par la confrontation aux faits.73(*)
Dans le langage économétrique, l'ensemble des
équations d'un modèle tel découle de la littérature
théorique est appelé forme structurelle de ce modèle.
Pour être explicite, cette forme doit être spécifiée.
Dans le point suivant nous essayerons de spécifier le modèle que
nous allons étudier.
Ainsi, tout modèle est inévitablement une
simplification de la réalité par lequel le modélisateur
cherche à saisir les traits fondamentaux du système qu'il cherche
à styliser.74(*)
Pour nous, le modèle est donc l'outil que nous
utilisons pour comprendre les facteurs les plus déterminants des
IDE_ENTR en RDC.
IIII.2.2 Essai de
modélisation économétrique et spécification du
modèle
Notre problème est de voir quel élément
influe plus pour attirer les investisseurs étrangers du CAD. En d'autres
termes, quels sont les facteurs déterminants IDE du CAD et qui sont les
plus favorisant aux investisseurs directs à venir investir en RDC.
Nous formulerons notre modèle en tenant compte des
réalités politiques économiques de la RDC.
Il existe ainsi, plusieurs travaux complémentaires
à cette analyse. Un de leurs consiste effectuer une étude
économétrique des effets des IDE en RDC (par YOSHUA KITUNDA) sans
faire allusion aux variables déterminant les flux nets d'IDE et sans
identifier les facteurs les plus explicatifs pertinents. Cela est dû,
nous croyons, par l'absence des séries statistiques faibles sur la
plupart des PED en général (pays africains surtout) et la RDC en
particulier, qui empêche une étude économétrique
rigoureuse. Cependant, nous adopterons dans cette étude des
données de la RDC afin d'avoir des séries assez longues et
représentatives. En fait, nous ferons une étude des
données75(*) :
Tableau n°1 :
Présentation des variables
Variable
|
Nom de la variable
|
Unité des données brutes
|
Signe attendu
|
Source
|
Variable expliquée
|
iIDE_ENTR
|
L'Investissement Direct Etranger Entrant (CAD)
|
Millions de dollars US
|
-
|
BAD
|
Variables explicatives
|
Externes
|
IB&S
|
LES Importations des Biens et Services
|
Millions de dollars US
|
-
|
BAD
|
APD
|
Aide Publique au Développement nette provenance de
toutes sources
|
Millions de dollars US
|
|
CAD
|
Internes
|
PIB
|
Le produit Intérieur Brut courant ou croissance
économique
|
Millions de dollars US
|
+
|
BAD
|
EB&S
|
Les Exportations des Biens et Services
|
Millions de dollars US
|
+
|
BCC
|
Dfonct
|
Les Dépenses de Fonctionnement
|
Millions de dollars US
|
+
|
BCC
|
Dmen.
|
Dépenses des ménages en consommation
|
Millions de dollars US
|
+
|
BCC
|
EIB
|
L'Epargne Interne Brute
|
Millions de dollars US
|
+
|
BCC
|
FBCF
|
La Formation Brute du Capital Fixe
|
Millions de dollars US
|
+
|
FMI
|
RF&S
|
Les Revenus des Facteurs et Services
|
Millions de dollars US
|
+
|
BCC
|
TCH
|
Le taux de Change (FC par $US)
|
Millions de dollars US
|
+
|
FMI
|
Source : Elaborer par nous-mêmes à partir de
nos données
Les séries utilisées portent sur 20 ans, soit la
période allant de 1985 jusqu'en 2005.
Le choix des variables explicatives est élaboré
selon l'étude de la littérature économique existante
(détaillée dans les chapitres précédents).
Par ailleurs, il serait pertinent de rappeler le succès
de la RDC à attirer les IDE du CAD indépendamment de ses
ressources et de sa taille de marché. Pour cela, nous avons construit un
indicateur qui permet d'éliminer l'effet du marché
(mesurée par le PIB) et des ressources du pays sur les flux d'IDE du
CAD.
Nous avons nommé cet indicateur «IDE_ENTR
c'est-à-dire Investissements Directs Etrangers Entrant» en
référence des pays du CAD. En effet, il permet de
déterminer les facteurs dominants qui les déterminent.
La « croissance économique » est de
fait notre variable principal, nous croyons qu'il est, a priori, le facteur le
plus dominant pour déterminer les IDE_ENTR en RDC pour les pays du CAD.
Ainsi, nous supposons que :
IDE_ENTR = f(PIB, R) où
IDE_ENTR sont définis comme les flux nets
d'investissements directs des pays du CAD en RDC.
PIB est le Produit Intérieur Brut
R est la valeur totale des ressources de la RDC (tous
exprimées en $ EU sauf indication contraire).
Notre forme mathématique du modèle explicatif
de l'entrée des IDE en RDC se présente comme suit :
IDE_ENTRt = P0 + P1 PIB
+ P2 EB&S+ P3 IB&S+
P4 Dfonct+P5 Dmen + P6 EIB +
P7 IBS+ P8 FBCF+ P9
FBCF+P10 RF&S+ P11 TCH+
P12Dcap+ P13 APD+
Et
|
A partir de cette description mathématique
théorique du phénomène que nous allons étudier,
les valeurs numériques seront déterminées à la fin
du chapitre.
III.3 PROCEDURE D'ESTIMATION
DU MODELE DES DETERMINANTS DES IDE_ENTR EN RDC
III.3.1 Stationnarités
des variables
III.3.1.1 Notions
Pour procéder à l'estimation de notre
modèle nous allons, au préalable, nous rendre compte de la
stationnarité des variables. Ceci est nécessaire car les
variables économiques et financières sont rarement des
réalisations de processus stationnaires. La non stationnarité
peut bien concerner l'espérance que les moments de second ordre. Depuis
Nelson et Plosser76(*),
les cas de non stationnarité en moyenne sont analysés à
partir de deux types de processus : Processus TS (trend
stationary) qui représente les processus dont la non
stationnarité est de nature déterministe et le processus DS
(Difference Stationnary) qui représente les processus dont la non
stationnarité est de nature stochastique.
Dans le premier cas, les données sont marquées
par une tendance générale. Il sied alors d'introduire un Trend ou
une tendance générale dans le modèle ; En
présence du second cas, si les ordres d'intégration des variables
sont différents, il faut les différencier en vue de les rendre
stationnaires. Or mettre en relation des variables dont les ordres
d'intégration sont différents, sans les rendre stationnaires, ne
peut que conduire à des fausses régressions ou régressions
fallacieuses.
En effet, les processus TS et DS sont
caractérisés par des comportements très différents
et il convient de les distinguer. Suite à un choc, un processus TS
revient à son niveau pré-choc, alors qu'un processus DS n'y
revient jamais. On comprend dès lors également que, d'un point de
vue économétrique, l'identification et la caractérisation
de la non stationnarité sont tout aussi fondamentales.
Pour ce faire, nous allons utiliser le test de Dickey-Fuller
(DF) et le test de Dickey-Fuller Augmenté (ADF).
III.3.1.2 Procédure et
application du test de stationnarité
Dickey et Fuller considèrent trois modèles de
base pour la série Xt, t=1, 2, 3, ..., T :
Modèle [1] : Modèle sans constante ni
tendance déterministe :
(1-L) Xt=t
Modèle [2] : Modèle avec constante ni
tendance déterministe :
(1-L) (Xt -)=t
Modèle [3] : Modèle avec constante et
tendance déterministe :
(1-L) (Xt - )=t
Dans chacun des trois modèles, on suppose que t est un bruit blanc :
~BB (0 ; 2 ), L est l'opérateur retard ; X t est la variable
dont on teste la stationnarité ; , , et sont des paramètres.
Si =1, cela signifie qu'une des racines du polynôme retard est
égal à 1. On dit alors qu'on est en présence d'une racine
unitaire. En d'autres termes, Xt est un processus non stationnaire
et la non stationnarité est de nature stochastique (processus DS). On
teste l'hypothèse nulle de racine unitaire (Xt est
intégré d'ordre 1, c'est-à-dire non stationnaire) contre
l'hypothèse alternative d'absence de racine unitaire (Xt est
intégrée d'ordre 0, c'est-à-dire stationnaire).
En pratique, on estime les modèles sous la forme
suivante :
Modèle [1] : ÄXt=Xt +t
Modèle [2] : ÄXt=Xt-1 +õ+t
Modèle [3] : ÄXt=Xt-1 +õ+ät+t
Avec pour chaque modèle, =ñ-1 et ~BB (0 ; 2 ). On teste alors l'hypothèse nulle =0 (non stationnarité) contre l'hypothèse alternative < (stationnarité) en se referant aux valeurs
tabulées par Fuller (1976) et Dickey et Fuller (1979, 1981). Dans la
mesure où les valeurs critiques sont négatives, la règle
de décision est la suivante : si la valeur calculée de la
t-statistique associée à est inférieure à la valeur critique, on rejette
l'hypothèse nulle de non stationnarité. Si la valeur
calculée de la t-statistique associée à est supérieure à la valeur critique, on accepte
l'hypothèse nulle de non stationnarité.
Il est fondamental de noter que l'on n'effectue pas le test
sur les trois modèles. Il convient en effet d'appliquer de Dickey-Fuller
sur le seul des trois modèles. En pratique, on adopte une
stratégie séquentielle en trois étapes :
Etape I : On commence par appliquer le test sur
le modèle 3. On peut aboutir à deux résultats :
Si la tendance n'est pas significative, on passe au
modèle 2.
Si la tendance est significative, on teste l'hypothèse
nulle de racine unitaire :
Si n'est pas significativement différent de 0, Xt est
stationnaire. Dans ce cas, il faut la différencier et recommencer la
procédure sur la série en différence première.
Si est significativement différent de 0, Xt est
stationnaire. Dans ce cas, la procédure s'arrête et l'on peut
directement travailler sur Xt..
Etape II : Cette étape ne doit être
appliquée que si la tendance dans le modèle
précédent n'est pas significative. On estime le modèle
2 :
Si la constante n'est pas significative, on passe au
modèle 1.
Si la constante est significative, on teste
l'hypothèse nulle de racine unitaire :
Si n'est pas significativement différent de 0, Xt est non
stationnaire. Dans ce cas, il faut la différencier et recommencer la
procédure sur la série en différence première.
Si est significativement différent de 0, Xt est stationnaire. Dans
ce cas, la procédure s'arrête et l'on peut directement travailler
sur Xt.
Etape III : Cette étape ne doit être
appliquée que si la constante dans le modèle
précédent n'est pas significative. On estime le modèle
1 :
Si n'est pas significativement différent de 0, Xt est
non stationnaire. Dans ce cas, il faut la différencier et recommencer la
procédure sur la série en différence première.
Si est significativement différent de 0, Xt est
stationnaire. Dans ce cas, la procédure s'arrête et l'on peut
directement travailler sur Xt.77(*)
Ainsi, l a stationnarité des variables
représente une solide garantie contre les régressions
fallacieuses ou non cohérentes.
Si une variable Xt est stationnaire en niveau, on
dira qu'elle est intégrée d'ordre zéro. Ce qui sera
noté Xt~I (0).
De manière générale, on dit qu'une
série est intégrée d'ordre « d », s'il
faut la différencier « d » fois pour qu'elle soit
stationnaire.
III.3.1 Le test de
co-intégration
L'idée principale de la co-intégration est une
spécification de modèles qui intègrent des croyances
à propos des mouvements des variables les unes par rapport aux autres
à long terme. Intuitivement, la co-intégration implique que, dans
une relation d'équilibre de long terme entre
différentes variables non stationnaires il est
requis que ces variables ne devraient pas s'éloigner l'une par rapport
à l'autre, Greene (1997).78(*)
La condition nécessaire de co-intégration est
que les séries doivent être de même ordre ; en
général d'ordre 1. Si les séries statistiques ne sont pas
intégrées de même ordre, la procédure
s'arrête ; il n'y a pas de relation de co-inintégration.
Tester la stationnarité des séries revient
à tester leur ordre d'intégration. Pour savoir si les
séries sont stationnaires, par rappel, on fait recours au test de
Dickey-Fuller ou au test plus général de Dickey-Fuller
amélioré.
Avant de conclure qu'il y a relation de co-intégration
une fois vérifiée la condition nécessaire, on estime la
relation de long terme : Yt=a+b Xt +
ut
La relation de co-intégration est acceptée
si et seulement si la combinaison linéaire de ces variables, en
l'occurrence la série des résidus ut issus de cette
régression de long terme, est stationnaire ; c'est-à-dire
I(O).
La stationnarité du résidu est testée
à l'aide des tests DF ou DFA sans trend ni constante.
Si le résidu de la relation de long terme est
stationnaire, il n'y a pas de co-intégration. On est donc en
présence d'une régression artificielle ou fallacieuse.79(*)
Individuellement, ces variables pourraient avoir des
directions différentes à court terme, mais peuvent avoir une
évolution semblable à long terme. Plus formellement deux ou
plusieurs séries temporelles non stationnaires sont
co-intégrées si une combinaison linéaire de ces variables
est stationnaire, c'est-à-dire converge vers un équilibre au
cours du temps.
Pour le cas de nos séries, il n'est pas possible de
mobiliser ce test étant donné que nos variables ne sont pas
intégrées de même ordre et la plupart sont stationnaires.
En effet, pour appliquer le test de co-intégration entre deux ou
plusieurs variables, il faut que la variable dépendante soit
intégrée d'un ordre inférieur ou égal à
toutes les variables indépendantes et qu'elle ne soit pas stationnaire
en niveau c'est-à-dire intégré d'ordre zéro I (0).
Or dans notre cas, les Aides publiques au développement (APD), les IDE,
les dépenses en capital, les dépenses de fonctionnement, les
importations des biens et services, le PIB, les revenus des facteurs et
services sont toutes stationnaires d'ordre I (0). D'autres sont d'ordre un
I(1).
Ainsi, (toutes les variables confondues)n les résultats
sont les suivants :
APD ~ I(O) : sans tendance avec constante significative
IDE ~ I(O) : sans tendance et sans constante
significative et sans retard
Dcap ~ I(O) : stationnaire avec tendance et avec
constante
Dfonct~ I(O) : sans tendance mais avec constante
Dmén ~ I(1) : sans tendance ni constante
(très moins significative)
EBS ~ I(1) : Stationnaire avec tendance et constante
EIB ~ I(1) : sans tendance ni constante
FBCF ~ I(1) : sans tendance ni constante
IBS ~ I(0) : sans tendance mais avec constante
PIB ~ I(O) : sans tendance ni constante
RFS ~ I(O) : sans tendance mais avec constante
TCH ~ I(2) : sans tendance ni constante
III.4 PRESENTATION DES
RESULTATS DE L'ESTIMATION DE DETERMINANTS DES IDE_ENTR EN RDC, de 1985 à
2005
III.4.1 Résultats sur les
déterminants des IDE_ENTR en RDC
III.4.1.1 Les
résultats des régressions
Comme déjà dit précédemment, nous
avons procédé à l'estimation de notre modèle par la
MCO (méthodes de Moindres carrés ordinaires); cela,
grâce au logiciel E-Views 5.1.
Les résultats de la première estimation sont
reportés dans le tableau80(*) n° 2 suivant :
Tableau n°2 :
Estimation des paramètres du modèle
Dependent Variable: IDE
|
|
|
|
Method: Least Squares
|
|
|
|
Date: 08/20/09 Time: 10:26
|
|
|
Sample (adjusted): 1987 2005
|
|
|
Included observations: 19 after adjusting endpoints
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
C
|
22.49656
|
64.35785
|
0.349554
|
0.7370
|
APD
|
0.048932
|
0.015952
|
3.067512
|
0.0181
|
DCAP
|
-0.050228
|
0.077600
|
-0.647260
|
0.5381
|
DFONCT
|
-0.102304
|
0.116241
|
-0.880107
|
0.4080
|
D(DMEN,1)
|
0.000458
|
0.051980
|
0.008805
|
0.9932
|
D(EBS,1)
|
-0.063552
|
0.025610
|
-2.481506
|
0.0421
|
D(EIB,1)
|
-0.066558
|
0.069527
|
-0.957297
|
0.3703
|
D(FBCF,1)
|
0.009774
|
0.017465
|
0.559606
|
0.5932
|
IBS
|
-0.029985
|
0.017092
|
-1.754362
|
0.1228
|
PIB
|
-0.009063
|
0.008372
|
-1.082440
|
0.3149
|
RFS
|
0.085632
|
0.047939
|
1.786287
|
0.1172
|
D(TCH,2)
|
0.695435
|
0.581350
|
1.196243
|
0.2705
|
|
|
|
|
|
R-squared
|
0.862666
|
Mean dependent var
|
44.42000
|
Adjusted R-squared
|
0.646855
|
S.D. dependent var
|
168.4521
|
S.E. of regression
|
100.1043
|
Akaike info criterion
|
12.31493
|
Sum squared resid
|
70146.15
|
Schwarz criterion
|
12.91142
|
Log likelihood
|
-104.9919
|
F-statistic
|
|
3.997327
|
Durbin-Watson stat
|
2.590622
|
Prob(F-statistic)
|
0.038465
|
Nous observons, à partir de ce tableau que nos
variables endogènes ont un pouvoir d'explication élevée
sur la variable exogène, R2 corrigé = 65% et R2
= 86%.
Ensuite, le test de Fisher montre que le modèle est
globalement bon (F-statistic = 3,997>2).
Cependant, le test de Student montre qu'il y a plusieurs
variables qui ne sont pas significatives. Nous allons procéder à
l'annulation des ces paramètres un par un pour rester avec seulement
ceux qui sont significatifs. Nous faisons la régression en annulant
d'abord le paramètre le moins significatif.
Pour ne pas surcharger notre exposé, les
résultats de ces régressions sont présentés en
annexe. Nous ne présentons ici que la dernière étape qui
correspond au modèle retenu.
Tableau n°3 : Estimation des
déterminants des IDE
|
Variable Dépendente: IDE
|
|
|
|
Method: Least Squares
|
|
|
|
Date: 08/20/09 Time: 11:09
|
|
|
Sample(adjusted): 1986 2005
|
|
|
Included observations: 20 after adjusting endpoints
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
APD
|
0.036056
|
0.010225
|
3.526083
|
0.0028
|
D(EBS,1)
|
-0.058409
|
0.009250
|
-6.314842
|
0.0000
|
IBS
|
-0.034452
|
0.011305
|
-3.047361
|
0.0077
|
RFS
|
0.054113
|
0.016919
|
3.198322
|
0.0056
|
|
|
|
|
|
R-squared
|
0.749688
|
Mean dependent var
|
45.65850
|
Adjusted R-squared
|
0.702755
|
S.D. dependent var
|
164.0528
|
S.E. of regression
|
89.44187
|
Akaike info criterion
|
12.00191
|
Sum squared resid
|
127997.6
|
Schwarz criterion
|
12.20106
|
Log likelihood
|
-116.0191
|
Durbin-Watson stat
|
2.198940
|
De cette estimation, nous remarquons que le modèle est
amélioréet certaines variables sont exclues.
R² =0,70 et , cela signifie que les variables exogènes restantes expliquent
la variance expliquée à 70%.
Le modèle retenu sans constante est globalement bon, le
test de Fisher montre que Fcal (11,23) est supérieur à F-table
(2).
Quatre variables sont retenues après
éliminations des variables non significatives car leurs t-student est
supérieur à la statistique t de la table : APD (3,53),
DFONCT (-6,31), IBS (-0,05) et RFS (3,20).
La valeur du test T-student est 2.
Ces résultats indiquent que deux variables du
modèle expliquent positivement l'évolution des IDE ; il
s'agit des aides publiques au développement et les revenus des facteurs
et services. Deux autres variables expliquent négativement les
investissements directs étrangersn ce sont les exportations des biens et
services.
Des facteurs économiques retenus, seuls 4 sont
significatifs et se présentent dans le modèle suivant :
IDE_ENTR = 0,0306056 APD + 0,054113 RFS - 0,058409 EBS
-0,34452 IBS
|
Les autres facteurs susceptibles de rendre compte de
l'évolution des DIE8ENTR en RDC sont les facteurs politiques.
Nous présentons graphiquement l'évolution des
IDE_ENTR pour monter les différentes phases (événements)
politiques qui ont affecté son évolution.
Graphique n°1 : Evolution des IDE_ENTR
en RDC
|
CONCLUSION GENERALE
Nous sommes au terme de notre étude qui a porté
sur les déterminants des investissements directs étrangers du
Comité d'Aide pour le Développement dans les cas des PED dont
l'application est faite à la RDC.
En effet, depuis plus de trois décennies, les IDE
deviennent de plus en plus incontournables dans les processus de
développement des nations. Que se soient les Pays
développés ou les Pays en Voie de développement, la cause
aux IDE est devenu l'objectif majeur de la politique «économique
des Etats, lesquels rivalisent d'idées dans l'attractivité envers
les le Firmes Multinationales.
D'une manière générale, le continent
africain attire peu les IDE et ainsi, notre problème est de savoir le
cas de la RDC pour le principal déterminant des IDE. Ainsi, nous avons
tenté d'expliquer les principaux déterminant des IDE en RDC et
aussi vérifier les participations de chaque variable à ces
derniers pour l'attractivité des IDE en RDC.
Pour y arriver, nous nous sommes proposé comme
hypothèse : Considérant que la période sous
étude est caractérisée par une série des facteurs
pouvant favoriser le climat propice aux entrées des IDE pour le
progrès, nous avons postulé que le PIB (croissance
économique) aurait eu un impact significatif pour leurs entrées
en RDC.
Pour entreprendre cette étude, nous avons
subdivisé notre travail en trois différents chapitre, hormis
l'introduction et la conclusion générale.
Le premier chapitre a fait l'objet d'une présentation
sommaire de la revue de la littérature dont il fallait préciser
les concepts des investissements, de la croissance économique ainsi que
quelques travaux antérieurs relatifs aux déterminants des IDE
ailleurs. Dans ce même chapitre, nous avons procédé
à la présentation de la littérature empirique.
Le deuxième chapitre a été
consacré aux potentialités attractives de la RDC, ce qui nous a
permis de relever dans les parties essentielles, les facteurs
d'attractivités poussant les investisseurs étrangers de venir
investir en RDC. Nous avons également présenté la
situation macroéconomique de la RDC en présentant sa croissance
économique sous quatre cycles conjoncturels ou périodes. Par la
suite, quelques indicateurs sociaux tels que la pauvreté, la
santé et l'éducation qui a chuté sur toute
l'étendue de la RDC. Ensuit, nous avons relever les silences et autres
éléments très implicites qui semblent étouffer
l'entrée des IDE_ENTR du CAD. Ceux-ci posent de sérieux
problèmes du point de vue corruption, instabilité politique et
gouvernementale, la non transparence institutionnelle, les guerres et le coup
d'état sont réellement de situation des affaires et par
conséquent réduisent les entrées des IDE.
Dans le troisième chapitre, il a été
question d'analyser les différents déterminants des IDE_ENTR du
CAD en RDC, avant de formuler pour appréciation des IDE_ENTR les
suggestions de redynamisation des facteurs en considérant la nature des
activités locales.
La présentation et le développement des
données de ce travail nous ont conduit à recourir à la
technique documentaire qui nous a servi pour la récolte des
données dans différents documents des statistiques, des finances
publics notamment : les rapports annuels de la Banque centrale du Congo et
des rapports de la BAD.
Le traitement de ces données nous a été
facilité par les logiciels Excel et E-Views.
Après traitement de données, nous avons abouti
aux résultats suivants : les Revenus des facteurs et services
constituent le principal déterminant des IDE_ENTR (CAD) en RDC en y
participant avec 6,20%. Il est suivi par les Importations des biens et Services
et enfin par les Exportations des Biens et Services. Ce qui est
significatif.
Ainsi, les Revenus des Facteurs et Services (RFS) sont
significativement différents de zéro car la probabilité
est de 0,0062 < 0,05. ils influencent positivement sur les IDE_ENTR du CAD.
Lorsque les revenus varient de 1 point, les IDE_ENTR varient de 0,06 points.
Les Importations des Biens et Services (IBS) sont significatives car la
probabilité est de 0,0296<0,05. Elles influencent les IDE_ENTR en RDC
négativement car la variation de 1 point des IBS entraîne une
diminution des IDE_ENTR de 0,03 points. Les Exportations des Biens et Services
(EBS) sont significatives car la probabilité reste nulle (0<0,05).
Elles influencent les IDE_ENTR en RDC négativement car la variation de 1
point des EBS entraîne une diminution des IDE_ENTR de 0 point.
Enfin, nous constatons que le modèle est bon dans son
ensemble car R² a été nettement amélioré par
rapport au premier modèle (de 64,7% à 93,6%).
C'est ainsi qu'après résultats, nous avons
infirmé notre hypothèse car nous avons constaté que
malgré cette série néfaste d'obstacles, les IDE_ENTR
arrivent quand même s'installer en RDC suite d'abord aux Revenus de
facteurs des biens et services, des exportations et des importations des biens
et services de la RDC.
Il est quand même important de noter que dans ce
travail, il n'a pas été fait recours aux avis des investisseurs
étrangers quant aux raisons qui ont motivé leurs arrivées
dans l'espace économique congolais. Il serait judicieux de mener
l'enquête auprès de ces firmes multinationales et de
reconnaître les secteurs les plus attractifs des IDE.
Pour conclure, deux ensembles de politiques économiques
pourraient être examinées en même temps. On pourrait, d'une
part, examiner spécifiquement la qualité des services et
l'utilisation potentielle de l'infrastructure des transport existante et
d'autre part, déterminer les besoins futurs en capital de
l'infrastructure des transports par rapports à la croissance potentielle
de l'économie et à la distribution spatiale des activités
économiques en vue d'en solliciter des aides publiques pour le
développement.
BIBLIOGRAPHIE SELECTIVE
I. OUVRAGES SELECTIFS
1. BARRO, R., (1995), « Economic growth »,
Mc Graw-Hill, Cambridge, MA
2. BELLOC B., 1980, Croissance économique et adaptation
du capital productif, Economica, Paris
3. Bosworth et Collins (1999), «Capital flows to
developing economies : Implications for saving and Investments « Brookings
paper on Economic Activity : 1, Brookings Institution
4. BOUBONAIS R. (2000), Econométrie, 3ème Ed.
DUNOD, Paris
5. BOURBONNAIS, R. (1998), Econométrie, manuel
d'exercices et corrigés, 2ème Edition, Dunod, Paris
6. BOURGUIGNON M.J et VANSTRAELEN P., Géographie du
Zaïre, 5ème année primaire, CEEC, Kinshasa, 1990 (mise
à jour par TSHIMALA NGALAMULUME)
7. COMBE E., (1996) Précis d'économie ;
éd. PUF, Paris
8. CEA, (2004), Les économies de l'Afrique centrale,
Madrid, Espagne
9. DESSUS S. et HERRERA R., Le rôle du capital public
dans la croissance des PED au cours des années 80, Document de travail
N°115, juillet 1997, OCDE.
10. Généreux J., Introduction à a
politique economique, Editions le Seuil, Paris
11. GUELLEC & RALE, (2003), Les nouvelles théories
de la croissance, La découverte, Paris
12. GUERRIEN B., (1999), La théorie économique
néoclassique : Macroéconomie et Théorie de Jeux, La
Découverte, Paris
13. HEILBRONER R.et THUROW L., (1986), Comprendre la
macroéconomie, 8ème ed, Economica, Paris
14. HICKS J., Capital et croissance, 1965, cité par
KURODA, Président de la BAD
15. LE BOLLOCH P., LE FIBLEC Y., (1999), Economie
générale, Bertrand-Lacoste, Paris
16. LE BOLLOCH P., LE FIBLEC Y., (1999), Economie
générale, Ed.Bertrand-Lacoste, Paris
17. MANKIW G., (1998), Principes de l'économie,
Economica, Paris,
18. MANKIW G., (2001), Macroéconomie, De Boeck,
Paris
19. MARIE THEODORE et CATHY W., (1999), Croissance et
développement,
20. MARKUSEN J.R.et VENABLES A.J,(1995), Multinitional Firms
and the New trade theory, Nber Working Papers, 5036
21. OLOUMI Z., (1997), Financement d'une entreprise dans les
PED, La Découverte, Paris
22. OMAN, C, (2000), Policycompetition for Foreign Direct
Investment, OECD Development centre, Paris
23. TEULON F., (2006), Croissance, crises et
développement, PUF, Paris
24. VILLIEU P., (2007), Macroéconomie investissement,
éd la découverte France, Paris
II. DICTIONNAIRES
1. D'ECHAUDEMAISON C., (2003), Dictionnaire d'économie
et Sciences Sociales, 6ème Ed, Nathan
2. MEUNIER ET SOLLOGOND (2003), Economie de
risqué-pays, La Découverte, Paris
3. SILEM et ALBERTINI, Lexique d'économie
III. MEMOIRES ET AUTRES PUBLICATIONS
1. ALI MAAL J., (2008), Impact de l'IDE sur la croissance
économique, alimaalej yahoo.fr, 12 pages
2. BEAUJOLAIS, Cours d'économétrie,
Inédit, L1, FSEG, UNIGOM, 2008
3. KAMGNIA D., Le comportement d'investissement privé
au Caméroun: un resserrement de la contrainte financière, en 31
pages, Yaoundé Cameroun, Mars 2002
4. KAVOTA T., (2008), Le commerce extérieur et la
croissance économique en RDC : de 1990 à 2005,
Mémoire, UNIGOM, 57 pages
5. KIKANDI KIUMA, Croissance et convergence des
économies de la CEEAC: cas du Cameroun, du Gabon et de la RDC,
Mémoire Inédit, DEA, Douala, 2004
6. KISONIA J.P, Analyse de la demande de la monnaie en RDC, de
1975-2005, Mémoire Inédit, Université de Douala, FSEGA,
2005
7. MADARIAGA N.et PONCET S.., Impact des IDE sur la
croissance : Application du cas Chinois, Université de Minnesota,
Mimeo, 2002
8. MAROUANE A., (2004), IDE et croissance économique :
Cas de la Tunisie, Séminaire Doctoral de GDRI EMMA, Université de
Nice Sofia Antipolis, en 18 pages (alaya2@caramail.com)
9. YOSHUA K., Les effets des Investissements directs
étrangers et la croissance en RDC, de 1990 à 2005, Mémoire
inédit, FSEG, UNIGOM, 2008
IV. NOTES DE COURS
1. BOFOYA B.K., Cours d'économétrie, L1, FSEG,
UNIGOM, 2008
2. KISONIA J. P., Cours d'économétrie, L1,
FSEG, ULPGL, 2009
V. ARTICLES ET AUTRES DOCUMENTS
1. CEMAFI, « Analyse des Investissements publics
porteurs de croissance et les difficultés de leur financement :
Etude des cas de 5 pays méditerranéens partenaire de
l'UE », Rapport final du projet de recherche FEM
2. DSCRP RDC, Juillet 2006
3. FMI, Perspective de l'économie mondiale, 10 pages
4. KURODA H., Les ressorts de la croissance, N°de la BAD,
2006,
5. Loungani P. et Razin A., 2001, Finances &
Développement juin 2005
6. Manuel de la balance de paiement du FMI (4ème
édition 1977)
7. MORISSET J., (2000), « Foreign Direct Investment
in Africa : policies Also Matter», Policy Research Working Paper
N°2481
8. OCDE : « Définition de
référence détaillée des investissements
directs », Paris, 1983
VI. WEBOGRAPHIE
1. http:// www. umoneton.ca/cf.docs
2.
http://www.anapi.org/connaître la RDC, 8 raisons d'investir
3. http// :
www.anapi.org/index.html (Nous
aidons à créer et développer)
4. http://
www.wikipedia.org/RDC/Historique
en date du 23 mai 2009
5. http// :
www.wIkipedia.org/ Connaître la
RDC
6. http://www.crisisgroup.org/home/index.cfm
TABLE DES MATIERES
IN MEMORIAM
I
DEDICACE
II
REMERCIEMENTS
III
AVANT PROPOS
V
ABBREVIATIONS ET SIGLES UTILISES
VI
0. INTRODUCTION GENERALE
1
0.1 ETAT DE LA QUESTION
1
0.2 PROBLEMATIQUE
4
0.3 HYPOTHESES
8
0.4 METHODES ET TECHNIQUES UTILISEES
8
0.6 OBJECTIF ET INTERET DU SUJET
9
0.5 SUBDIVISION DU TRAVAIL (CANEVA)
9
CHAPITRE I : REVUE DE LA
LITTERATURE
11
I.1 PRECISION DES CONCEPTS
11
I.1.1 Investissement
11
I.1.1.1. L'investissement public
14
I.1.1.2. L'investissement privé
15
I.1.2 Investissement Direct à l'Etranger
(IDE)
15
I.1.3 L'investisseur direct et typologie des
firmes multinationales
17
I.1.4 L'entreprise d'investissements directs
18
I.2 AVANTAGES ET INCONVENIENTS DES IDE
19
I.3 LITTERATURE SUR LES IDE
21
I.5 CROISSANCE ECONOMIQUE
27
I.5.1 Notions de la croissance
économique
27
I.5.1.1 Définition
27
I.5.1.2. Mesure de la croissance
économique
30
I.5.1.3. Les facteurs de la croissance
31
I.5.1.4 Le rôle des facteurs
31
I.5.1.5 Introduction de progrès
qualitatifs
32
I.5.1.3 Le résidu
32
I.5.1.4 Les déterminants de la
croissance
33
I.5.2 Théories de la croissance
35
I.5.2.1 L'école classique
35
I.5.2.2 Schumpeter : l'innovation à l'origine
de la croissance et ses cycles
35
I.5.2.3 La croissance sur le fil du rasoir : Harrod
et Domar
35
I.5.2.4 Le progrès technique comme
résidu : modèle de Robert Solow
36
I.5.2.5 Progrès technique : les nouvelles
théories de la croissance
38
I.5.3 Conséquences de la croissance
39
I.5.4 La croissance et le
développement
40
CHAPITRE II :
41
POTENTIALITES ATTRACTIVES DE LA RDC
41
II.1 POLITIQUE D'ATTRACTIVITES
41
II.1.1 Les codes d'investissements
43
II.1.2 Les politiques économiques
44
II.1.3 Les politiques monétaires
46
II.1.4 Les infrastructures
47
II.1.4.1 Les transports et voies de
communication
47
II.1.4.2 Les chemins de fer
48
II.1.4.2 Les Chemins de fer complétant le
réseau fluvial.
48
II.1.4.3 Poste et télécommunication
49
II.1.5 Ressources naturelles
49
II.1.6 Ressources minières
52
II.1.7 Agriculture
54
II.1.8 Ressources Humaines
56
II.2 SITUATION MACRO-ECONOMIQUE DE LA RDC
57
II.2.1 La croissance économique en
RDC
57
II.2.1.1 La période 1967 - 1974
57
II.2.1.2 La période 1975 - 1982
57
II.2.1.2 Les périodes 1983 ~ 1990 et 1991 -
2000
58
II.2.2 La situation économique actuelle
du pays
58
II.2.3 Les indicateurs sociaux
59
II.2.3.1. La pauvreté en RDC
59
II.2.3.2 La santé
59
II.2.3.2 L'éducation
60
II.3 LES OBSTACLES A L'ENTREE DES IDE EN RDC
60
II.3.1 Instabilité Politique
60
II.3.1.1 La corruption
61
II.3.1.3. L'instabilité et déficit
monétaire
63
II.3.1.4. Un pays à forte
dépréciation monétaire
64
II.3.1.5 Instabilité politique
65
II.3.2 Problèmes de la RDC pour sa
gouvernance
65
II.3.3 Politique d'endettement de la RDC
66
II.3.4 Politique budgétaire :
l'effondrement des dépenses publiques
66
II.4 AUTRES PROBLEMES DE LA RDC
67
CHAPITRE III :
70
ANALYSE DES EFFETS DETERMINANT LES
INVESTISSEMENTS DIRECTS ETRANGERS DU COMITE D'AIDE AU DEVELOPPEMENT EN
RDC : DE 1985 A 2005
70
III.1 CONSIDERATIONS METHODOLOGIQUES
70
III.1.1 Types des données
70
III.2 PRESENTATION DU MODELE D'ETUDE
71
III.2.1 Notions de modèle
71
IIII.2.2 Essai de modélisation
économétrique et spécification du modèle
72
III.3 PROCEDURE D'ESTIMATION DU MODELE DES
DETERMINANTS DES IDE_ENTR EN RDC
76
III.3.1 Stationnarités des variables
76
III.3.1.1 Notions
76
III.3.1.2 Procédure et application du
test de stationnarité
77
III.3.1 Le test de co-intégration
79
III.4 PRESENTATION DES RESULATATS DE L'ESTIMATION
DE DETERMINANTS DES IDE_ENTR EN RDC
81
III.4.1 Résultats sur les
déterminants des IDE_ENTR en RDC
81
III.4.1.1 Les résultats des
régressions
81
CONCLUSION GENERALE
85
BIBLIOGRAPHIE SELECTIVE
88
TABLE DES MATIERES
92
* 1 D. KAMGNIA, Le
comportement d'investissement privé au Caméroun: un resserrement
de la contrainte financière, en 31 pages, Yaoundé
Cameroun, Mars 2002
* 2 A.MAROUANE, (2004),
IDE et croissance économique : Cas de la Tunisie, Seminaire
Doctral de GDRI EMMA, Université de Nice Sofia Antipolis, en 18 pages
(alaya2@caramail.com)
* 3 N. MADARIAGA et S.
PONCET., Impact des IDE sur la croissance : Application du cas
Chinois, Université de Minnesota, Mimeo, 2002
* 4 S. DESSUS et R.HERRERA,
Le rôle du capital public dans la croissance des PED au cours des
années 80, Document de travail N°115, juillet 1997, OCDE.
* 5 K. YOSHUA, Les effets des
Investissements directs étrangers et la croissance économique de
la RDC, Mémoire inédit, UNIGOM, 2008
* 6 ALI MAAL J., (2008),
Impact de l'IDE sur la croissance économique, alimaalej
yahoo.fr, 12 pages
* 7 OMAN, C, (2000),
Policycompetition for Foreign Direct Investment, OECD Development
centre, Paris
* 8 J.R. MARKUSEN et VENABLES
A.J,(1995), Multinitional Firms and the New trade theory, Nber Working
Papers, 5036
* 9 C. OMAN, (2000), Op.
Cit.
* 10 DSCRP RDC, Juillet
2006, p.61
* 11 Cité par
T.KAVOTA, (2008), Le commerce extérieur et la croissance
économique en RDC :de 1990 à 2005, Mémoire,
UNIGOM, 57 pages
* 12 RDC, Code
d'investissements, Loi n°004 du 21 février 2002, 7 pages
* 13 Tel que cité par
J.P KISONIA, Analyse de la demande de monnaie en RDC, de 1970 à 2005,
Mémoire Inédit, Université de Douala, FSEGA, 2006
* 14 R. HEILBRONER et
L.THUROW, (1986), Comprendre la macroéconomie,
8ème ed, Economica, Paris, p.235
* 15 E. COMBE, (1996)
Précis d'économie ; éd. PUF, Paris, PP
25-26
* 16 SILEM et ALBERTINI,
Lexique d'économie, p.399
* 17 COMBE E., Op.
Cit, p.28
* 18 OLOUMI Z., ( 1997),
Financement d'une entreprise dans les PED, La Découverte,
Paris, p.17
* 19 E. COMBE, Op.
Cit p.28
* 20 www.
umoneton.ca/cf.docs
* 21 R.D.C, Code des
investissements, Loi n°004 du 21 février 2002
* 22 OCDE :
« Définition de référence
détaillée des investissements directs », Paris,
1983
* 23 Manuel de la balance de
paiement du FMI (4ème édition 1977)
* 24 E. TOUSSAINT, A.
ZACHARIE, Op. Cit. P. 205
* 25 Bosworth et Collins
(1999), «Capital flows to developing economies : Implications for saving
and Investments « Brookings paper on Economic Activity : 1, Brookings
Institution, pp 69-143
* 26 Fontagné L. et
Pajot M., (1999)
* 27 Loungani P. et Razin
A., 2001, Finances & Développement juin 2005 ; p8
* 28 Loungani P. et Razin
A., opcit, p16
* 29 H. KURODA, Les
ressorts de la croissance, N°de la BAD, 2006, pp.7-19
* 30 S. KUZNETS cité
par MARIE THEODORE et CATHY W., (1999), Croissance et développement,
APE, Paris, p.4
* 31 MONTOUSSE, Op.
Cit P.65
* 32 VILLIEU P., (2007),
Macroéconomie investissement, éd la découverte
France, P.98
* 33 BARRO, R., (1995),
« Economic growth », Mc Graw-Hill, Cambridge, MA
* 34 P. VILLIEU,
Idem. P. 98
* 35 MONTOUSSE M., Op.
Cit P.81
* 36 J. HICKS, Capital
et croissance, 1965, cité par KURODA, Président de la BAD
* 37 C. D'ECHAUDEMAISON,
(2003), Dictionnaire d'économie et Sciences Sociales,
6èmeEd, Nathan, P.123
* 38 FMI, Perspective de
l'économie mondiale, 10 pages
* 39 J. genereux,
Introduction à a politique economique, Editions le Seuil,
Paris, p. 95
* 40 LE BOLLOCH P., LE
FIBLEC Y., (1999), Economie générale, Bertrand-Lacoste,
Paris, , P.160
* 41 F. TEULON, (2006),
Croissance, crises et développement, PUF, Paris Pp 104-105
* 42 B. BELLOC, 1980,
Croissance économique et adaptation du capital productif,
Economica, Paris, P.161
* 43 F. TEULON, (2006),
Op.Cit. P.107
* 44. B.GUERRIEN,
(1999), La théorie économique néoclassique :
Macroéconomie et Théorie de Jeux, La Découverte,
Paris, p 43
* 45Idem, p 53
* 46G.MANKIW, (2001),
Macroéconomie, De Boeck, Paris, p 95
* 47 B. GUERRIEN., op.cit5,
p.53
* 48 GUELLEC & RALE,
(2003), Les nouvelles théories de la croissance, La
découverte, Paris, p 75
* 49 MANKIW G.,
(1998), Principes de l'économie, Economica, Paris, , p
657
* 50 P.LE BOLLOCH, LE FIBLEC
Y., (1999), Economie générale, Ed.Bertrand-Lacoste,
Paris, Pp 158-159
* 51 CEMAFI,
« Analyse des Investissements publics porteurs de croissance et les
difficultés de leur financement : Etude des cas de 5 pays
méditerranéens partenaire de l'UE », Rapport final du
projet de recherche FEM, p.40
26.
http://www.anapi.org/connaître
la RDC, 8 raisons d'investir
* 52 RDC, Code
d'investissement, loi N°004 du 21 février 2002 en 7 pages
* 53
www.anapi.org/index.html
(Nous aidons à créer et développer)
* 54 DSCRP, RDC, juillet
2006, p.65
* 55 M.J. BOURGUIGNON et
VANSTRAELEN, Operate citate, pp56-59
* 56 M.J. BOURGUIGNON et
VANSTRAELEN, Operate citate, p.59
* 57 M.J. BOURGUIGNON et
VANSTRAELEM, Géographie du Zaïre, CEEC, Kinshasa, 1990, pp
36-41 (Mise à jour par TSHIMALA)
* 58 BOURGUIGNON Et
VANSTRAELEN P., Géographie du Zaïre,
5ème année primaire, CEEC, Kinshasa, 1990, pp.
30-35 (mise à jour par TSHIMALA NGALAMULUME)
* 59 KIKANDI KIUMA,
Croissance et convergence des économies de la CEEAC: cas du
Cameroun, du Gabon et de la RDC, Mémoire Inédit, DEA,
Douala, 2004, p. 19
* 60 CEA, Les
économies de l'Afrique centrale, Madrid, 2004, p.270
* 61 J. MORISSET, (2000),
« Foreign Direct Investment in Africa : policies Also
Matter», Policy Research Working Paper N°2481
* 62 MEUNIER ET SOLLOGOND
(2003), Economie de risqué-pays, La découverte,
Paris.
* 63 http://
www.wikipedia.org/RDC/Historique
en date du 23 mai 2009
* 64 Cfr
www.wkipedia.org/ Connaître la RDC
* 65
www.wikipedia.org/RDC/Histoire
de la RDC
*
66http://www.crisisgroup.org/home/index.cfm
* 67 Cfr E. Borestensztein,
J.DE GREORIO, and LEE (1990), op.cit p.315)
* 68
http://www.oecd.org/dev/pub/tp1a.htm
* 69
* 70 Toutes ces variables sont
repises dans le Tableau n°1
* 71 BOURBONNAIS, R. (2000),
Econométrie, 3ème édition, Dunod,
Paris
* 72 Cités J.P KISONIA,
Op.cit, p. 4
* 73 BOURBONNAIS, R. (1998),
Econométrie, manuel d'exercices et corrigés,
2ème Edition, Dunod, Paris
* 74 Idem, p.4
* 75 Le choix des
données a été principalement fait selon la
disponibilité des données en annexe.
* 76 Cités par S. LARDIC
et V. MIGON (2002), Econométrie des séries temporelles
macroéconomiques et financières, Economica, Paris, 1998, P.
121.
* 77 Cfr J.P KISONIA, Cours
d'économétrie, ULPGL, L1, FSEG, 2009
* 78 Idem
* 79 BOFOYA K. B., Cours
d'Econométrie, L1, FSEG, UNIGOM, 2008
* 80 Tous les tableaux qui
suivent et se trouvant en annexe ont été élaborés
par nos soins grâce à l'analyse de données
|