Paragraphe 1 : L'évolution
générale
La nette réorientation qui a débuté avec
le programme d'ajustement structurel (PAS) en 1989 vers une large ouverture sur
la loi du marché a donné une nouvelle impulsion à
l'activité économique. En effet, l'économie
béninoise a subi de profondes réformes structurelles depuis la
mise en application du programme d'ajustement structurel : la
libéralisation économique, la réforme fiscale sont autant
de changements significatifs par rapport à la situation
antérieure.
Si dans certains secteurs, le progrès est encore lent
ou peu perceptible, le mouvement de libération et d'ouverture au
marché international gagne du terrain avec vigueur et continuité,
particulièrement depuis la mise en application du programme d'ajustement
structurel. En effet, par les transformations qu'il a provoquées dans le
tissu économique, et les débats qu'il a suscités au niveau
de la classe politique, le programme d'ajustement structurel apparaît
aujourd'hui encore comme le point de départ de tous ces changements.
L'année 1990 a été porteuse
d'événements et d'initiatives qui ont fait du Bénin
un chantier de réformes. Celles-ci ont concerné la promotion
des PME, des investissements, le développement du secteur financier y
compris la venue des
microfinances, l'intégration à l'économie
mondiale, la poursuite des engagements de l'Etat et la promotion des secteurs
sociaux. L'objectif recherché est de créer des
conditions d'une croissance rapide et soutenue, créatrice
d'emploi afin d'améliorer les liens de solidarité social.
Paragraphe 2 : L'environnement économique
actuel
Le Bénin a parcouru un long chemin depuis 1994 et a
réalisé des progrès substantiels. Les réformes
importantes entreprises depuis cette année ont mis le pays sur la voie
d'une croissance relativement saine. Il a été mis en place le
programme de relance du secteur privé qui a contribué à
l'amélioration de l'environnement des affaires au Bénin. A
travers les dispositifs mis en place, des services administratifs et financiers
ont été fournis aux entreprises et aux organisations
professionnelles. Comme services administratifs nous pouvons citer : le Centre
des Formalités des Entreprises (CFE) pour la création des
entreprises et établissements ; le CEBENOR pour la certification,
l'accréditation et les questions de normes des produits. Comme service
financier, il y a eu la mobilisation des lignes de crédit au niveau du
PAPME et du PADME pour le financement des activités des entreprises, la
dotation de l'Association de Développement des Exportations (ADEX) du
Fonds d'Appui à Frais Partagés (FAFP) pour accompagner les
efforts des organisations professionnelles et des entreprises dans le cadre de
la promotion des exportations. Le Fonds d'Appui à Frais Partagés
à permis à des centaines d'entreprises et d'organisations
professionnelles d'accéder aux services de managements d'entreprises, de
participer à des foires et salons au niveau national et international
avec d'autres entreprises et organisations dans la sous région africaine
et au niveau international. Le fonds a, aussi, permis la relance et la
redynamisation de plusieurs activités sur le territoire national. A la
faveur du programme de relance du secteur privé, plusieurs
réformes institutionnelles ont vu le jour soit du fait exclusif du
programme (PRSP), comme le CFE, le CEBENOR, la Cellule de Microfinance, la Zone
Franche Industrielle (ZFI), soit par le dispositif institutionnel favorable
à leur développement (des organismes de services financiers et
non financiers ont bénéficié de l'accompagnement
nécessaire pour consolider leurs efforts). C'est l'exemple de
l'Association des professionnels de micro - finance (Consortium Alafia, le
PAPME, le PADME et autres) appuyée par les bailleurs de fonds
directement.
Ces réformes sont toutes les facettes
différentes d'une même politique. D'après l'analyse des
forces et faiblesses des potentialités d'IDE fait par la
CNUCED1, nous avons :
Les points forts du Bénin sont entre autres :
· la stabilité politique ;
· les équilibres macroéconomiques
rétablis
· la stabilité du franc CFA
· la situation stratégique (plate-forme) commerciale
tournante pour les
pays de la sous- région
· la compétitivité du port de Cotonou ;
· la liberté économique ;
· la disponibilité de main d'oeuvre ;
· le système bancaire ;
· le droit de travail ;
> Les faiblesses de l'économie béninoise,
liées essentiellement à son environnement, sont avant tout :
· la déficience dans la gouvernance ;
· les difficultés d'accès au foncier ;
· le système juridictionnel inefficace ;
· les coûts et l'accessibilité des facteurs de
production ;
· le système douanier inadéquat ;
· la fiscalité des entreprises élevée
;
· les procédures lourdes d'octroi d'agrément
des investissements ;
· le faible niveau d'industrialisation ;
· la dépendance énergétique ;
1 Source : CNUCED Genève 2005 Examen de la politique de
l'investissement Bénin
· l'indisponibilité de capital de long terme ;
· le manque de coordination entre les acteurs publics de
l'investissement ;
· le faible niveau de formation des ressources humaines
;
· les retards dans la réalisation des
infrastructures ;
Cette énumération non exhaustive des forces et
faiblesses du Bénin souligne les problèmes auxquels celui-ci
devrait faire face dans l'avenir.
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