LISTE DES ANNEXES
Annexe A: Définition de quelques concepts relatifs
à la biodiversité (page11)
Annexe B: Carte de ressources naturelles du département du
Sud. (page18)
Annexe C: Guide d'enquête de confirmation (page20)
Annexe D: Fiche d'enquête approfondie
réalisée auprès des organismes de terrain (p21).
Annexe E : Tableau des espèces endémiques au
département du Sud (page24)
I- INTRODUCTION
1-1.
Problématique et justification
Le maintien de la vie en général et la
sécurité des humains en particulier dépendent de la
biodiversité. Celle-ci procure gratuitement chaque jour de multiples
services en l'occurrence: épuration de l'eau et de l'air, des sols
fertiles pour cultiver, des milliers d'insectes qui assurent la pollinisation
des plantes, de la nourriture etc. Ces services, vitaux pour l'homme, ont une
valeur estimée à plus de trente trois (33) billions de dollars,
soit environ deux fois la production économique mondiale (Louis LEFEBVRE
2003, actualisé en 2005). Ceci permet de mieux mesurer l'importance de
la diversité biologique pour l'humanité et montre qu'elle
mériterait d'occuper une place de grande importance dans les
décisions stratégiques. Elle exprime également combien
l'érosion de la biodiversité représente une menace
importante pour la survie de l'homme.
D'où l'obligation qui incombe à tout pays pour
la gestion rationnelle et durable de leur biodiversité. Haiti est
d'autant plus concerné car il possède une biodiversité
élevée (36 % de plantes vasculaires endémiques)
concentrée en grande partie dans les écosystèmes de
montagnes humides d'altitude du pays comme Macaya et La Visite (Conservation
Internationale, 2000).
Cependant cette biodiversité est dilapidée et
menacée de s'appauvrir de plus en plus chaque jour si on
considère la relation positive directe existant entre le recul de la
végétation et la perte de la biodiversité. Plus le
déboisement s'accélère, plus la biodiversité
diminue. En 1492 la couverture forestière du pays était de 95%,
en 1950 elle est passée à 18% et les dernières
études révèlent qu'elle est malheureusement réduit
au dessous de 2% (MAGNY E, 1991). Donc, il y a lieu de s'alarmer sur le devenir
de la biodiversité végétale en Haiti car si ce rythme de
déboisement persiste à raison d'un taux moyen de 1,6 % l'an, il
est fort probable que la richesse spécifique diminue de plus de
moitié dans moins de trente (30) ans (CONSTANT J.A, Communication
personnelle).
Les réponses appliquées à cette situation
sont diverses et ont débuté depuis plusieurs décennies
partout dans le pays. Par contre, les résultats obtenus sont loin
d'être satisfaisants; l'érosion de la biodiversité
végétale continue. Ainsi, de nouvelles dispositions doivent
être prises pour arriver à une gestion durable de la
biodiversité végétale. Pour cela, il est
stratégique d'avoir un bilan actualisé de toutes les actions
ayant trait à sa gestion à travers le pays plus
particulièrement dans les zones de concentration de la
biodiversité végétale.
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