ÇáÜÜÜÌÜÜÜÜÜãÜÜÜÜÜÜÜåÜÜÜÜÜÜÜÜÜÜæÑíÜÜÜÜÜÜÉ
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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET
POPULAIRE
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MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA
RECHERCHE SCIENTIFIQUE
UNIVERSITE MENTOURI - CONSTANTINE
Faculté des sciences humaines et des sciences
sociales
Département de la
bibliothéconomie
Mémoire présenté pour l'obtention
du magistère en
bibliothéconomie
La Revue Africaine de 1856 à
1961 :
Etude bibliométrique
Présenté par : MME SEDDIKI Lamaria
JURY DE SOUTENANCE
MR BENSEBTI A. Prof. Ens. Sup.
Président
MR NABTI MED S. Maitre de Conf.A
Rapporteur
MR RIHANE A. Chargé de cours.
Examinateur
Juin 2008
REMERCIEMENTS
A MME SEMRA H. qui a accepté
de diriger ce travail de recherche, de m'orienter vers la meilleure
façon de réaliser ce produit.
Merci pour la compréhension, la patience et la
disponibilité.
Aujourd'hui, elle nous a quittée mais je n'ai pas pu la
déclasser. Elle ne le saura pas mais j'y tiens.
A MR NABTI M.S. Qui a accepté
de faire ce qui reste à réaliser pour achever ce travail.
Croyez en ma profonde gratitude.
A MME ARFA pour sa grande
générosité et pour la documentation.
A MR MAHCEN B. pour ses conseils et
ses encouragements.
A MR DEHIMET L. Doyen de la
faculté des Sciences de la nature et de la Vie, où j'exerce mon
métier de conservateur, pour sa compréhension pendant la
période de rédaction de ce mémoire.
A MR Mokdad F. pour sa
générosité démesurée, sa
disponibilité et son aide précieuse.
A MR BENCHARIF A. pour toute l'aide
qu'il a pu m'apporter et pour laquelle je lui saurai toujours gré.
Au personnel des Archives de la Wilaya de
Constantine pour leur sérieux dans leur travail et leur
efficacité.
DEDICACEs
A ma mère
A ma soeur
A mes frères
A Hadia
A Rasha, Shiraz, Line Yasmine, Maya Nadine, Ahmed Loaï et
Issam
Aux mémoires :
De mon père
De Robila
De mes Grands- parents
De mes oncles
De MME SEMRA Halima.
A Haydar
A mes amis
A mes collègues
TABLE DES MATIERES
Page
INTRODUCTION.........................................................................................3
CHAPITRE
PRELIMINAIRE...........................................................................8
ETUDE
BIBLIOMETRIQUE...........................................................................21
1er VOLET
Tableau 1 : nombre d'articles par
volume.............................................................24
Tableau 2 : Comparaison des rubriques
(production)................................................30
Tableau 3 : Rubriques hors articles de
fond...........................................................36
Tableau 4 : Nombre de rubriques par
volumes.......................................................38
2ème VOLET
Analyse des résultats du 1er
volet.......................................................................44
3ème VOLET
Tableau 5 : Nombre d'articles par
auteur..............................................................51
Tableau 6 : Taux de production par
auteur............................................................70
Bibliographie...............................................................................................74
ANNEXES
Index des
auteurs..........................................................................................76
Index des noms de lieux159
CONCLUSION..........................................................................................185
LISTE DES ABREVIATIONS
Art . : Article
Nbre : Nombre
n° : numéro
p. : page
INTRODUCTION
La Société Historique Algérienne est l'une
des Sociétés Savantes que la colonisation française
a créé dans tous les pays de l'Afrique du nord, que
l'Etat français a cru pouvoir occuper à
jamais, et que par le biais de ces Sociétés, il a
pu explorer les territoires occupés de tout point
de vue (archéologique, historique, géographique,
ethnographique, législatif, des moeurs, des
coutumes, de la poésie, des dialectes,...) pour mieux
connaître, mieux maîtriser, mieux
transformer et mieux posséder.
Mais comment transformer un pays qui a l'Histoire qu'a
l'Algérie.
Comment transformer un peuple qui a vécu dans un pays
comme le notre.
C'est ce pays, avec sa diversité territoriale et humaine,
qui a fait se diversifier les études.
La disponibilité des thèmes motive et excite la
curiosité.
Le service qu'ils croyaient rendre a été rendu en
sens inverse.
Ils ont appris par nous plus qu'ils nous ont appris.
La Revue africaine contient et diffuse les résultats de
ces recherches, de ces découvertes et
Les conclusions.
C'est justement le contenu de cette revue qui est l'objet de
notre travail de recherche qui
Consiste en une quantification de tous les articles
publiés dans la partie appelée ·Articles
De fond.
PROBLEMATIQUE
Thème :
La Revue africaine de 1856 à 1961 : étude
bibliométrique.
Ecrire et lire l'Histoire de l'Algérie - avec toutes les
civilisations qui s'y sont succédées
jusqu'à la colonisation française puis la Guerre de
Libération - seront toujours d'actualité.
Pour ce faire, toutes les informations sont indispensables et les
outils de recherche pour y
accéder sont d'autant plus
« recherchés ».
Notre objectif, est de réaliser une étude
bibliométrique sur la Revue africaine, qui malgré le
fait qu'elle soit écrite par les colons français et
pendant la période coloniale, elle comporte des
informations de qualité fiable, parce que puisées
à la source et pour certaines rubriques les faits
décrits ont été vécus par les Auteurs
des articles.
En plus de cela, elle a été adressée aux
autorités de la métropole et aux lecteurs français et
surtout, ils pensaient constituer les archives d'un pays conquis
à jamais donc français.
L'objectif est de quantifier et commenter tout le contenu de tous
les volumes, puisque la
collection complète existe aux archives de la Wilaya de
Constantine .
Faire une quantification thématique, comparer la
production dans les différentes rubriques,
chercher les raisons de ces différences.
Estimation de la production par auteur en essayant de
réunir toutes les informations
Disponibles, relatives aux auteurs et enfin calculer les taux.
Participation des auteurs algériens (nombre, quand et
pourquoi ?)
Faire des annexes en adéquation avec la nature de ce
travail de recherche.
METHODOLOGIE
L'analyse bibliométrique permet de mesurer la production
scientifique d'un institut, d'un
Chercheur,... Elle fournit un outil de comparaison globale ou
dans différentes disciplines.
Elle permet aussi, d'identifier les réseaux de
collaboration, d'estimer l'impact des travaux
Et apporte une appréciation à l'expertise
scientifique.
C'est dans ce contexte (une étude bibliométrique),
que nous allons élaborer ce mémoire,
il fallait Commencer par définir le champs d'étude
de cette science qui est encore
méconnue ou pas suffisamment reconnue.
Ces définitions sont placées sous un chapitre
préliminaire.
Elles proviennent d'une documentation constituée
d'ouvrages, périodiques et des sources
Electroniques (les sites web ; comme Sciences direct et les
sites de certains instituts qui
Utilisent la bibliométrie pour évaluer
(quantitativement), leur production intellectuelle,
Son impact sur le marché de l'information
spécialisée, le nombre de citations par les
Utilisateurs et les autres publications.
L'étude bibliométrique est faite pour comprendre et
expliquer l'intérêt porté à certaines
Disciplines plutôt qu'à d'autres, à quelle
période, par quels auteurs et dans quelles quantités.
1er Volet :
Quantification par volume, par rapport à :
Date ou année de publication (période)
Nombre de pages (quantité)
Nombre d'articles
Nombre de numéros par volume car la revue a changé
de périodicité, s'est arrêté de paraître
puis a repris.
Quantification par rubrique :
Nombre d'auteurs ayant écrit dans cette rubrique
Nombre d'articles
Nombre de pages
Il y a deux types de rubriques
Les articles de fond où la rubrique représente
l'une des Sciences du Savoir Humain, comme
L'histoire, la sociologie, le droit, l'ethnographie,...
Les rubriques qui annoncent ou décrivent ces sciences et
les producteurs du savoir dans ces
Sciences (chronique, bulletin, revue des périodiques,
notes de lecture, nécrologie,...
2ème Volet :
Commentaires et analyses des résultats du premier volet
3ème Volet :
Production (quantité) de chaque auteur en :
Nombre d'articles
Nombre de rubriques dans lesquelles ils ont écrit
Qui sont ces auteurs (pour ceux qui ont le plus publié
dans la Revue africaine
Puis taux ou pourcentage du nombre d'articles par rapport au
nombre total.
Les chiffres que vous trouverez dans cette étude, sont
tous réels, puisque nous les avons
Comptés et additionnés manuellement pour être
sûre que tous les chiffres ont été pris en
Considération.
Vous direz pourquoi manuellement ?
Parce que avec une calculatrice, nous ne sommes jamais sûr
d'avoir tout comptabilisé, ni
Que nous n'avons pas deux fois le même chiffre puisque la
calculatrice n'affiche que le
résultat de l'addition ou de la soustraction.
Même les pourcentages sont calculés de la même
manière, c'est-à-dire la règle de trois
Et la division : exemple M = 100%
N = X ce qui donne N
multiplié par 100 divisé par M = Taux.
Le nombre total des auteurs est lui aussi réel, puisqu'ils
sont cités nominativement dans le
Tableau 5 et aussi dans l'index des auteurs en annexe.
La méthodologie est inspirée :
De JEANNIN, Philippe.
Revuemétrie de la recherche en Sciences humaines et
sociales : rapport synthétique et final de
Mission (1999- 2003)
Trouvé sur internet. Les mots clés que nous avons
proposé : bibliométrie, outils, calcul.
Et de : Cellule de Bibliométrie de l'INSERM/ B.
CHOLLEY, G. DUFFOURG, C. PELTIER
Et N. HAEFFNER- CAWAILLON
La Recherche à l'Institut COCHIN : Etude
bibliométrique (1999-2004)
Leur site est : www. Eva inserm.
Fr /Bibliométrie
Pour tous les Tableaux :
Le classement est toujours par ordre décroissant (du plus
grand nombre au plus petit) quel que
Soit ce que nous quantifions.
Même pour les annexes : 2 annexes :
L'Index des auteurs, le nom de l'auteur, les titres des articles
parus dans la Revue, l'année, le
Tome, le numéro (car le volume contient les 4 ou 6
numéros de l'année) et les pages extrêmes
Ceci fait de cet index une bibliographie signalétique de
tout la production publié dans
« Articles de fond » de 1856-1961.
L'index des noms de lieux cités en titre parus dans les
102 volumes (Collection complète)
Toujours dans les articles de fond.
Pour les lieux, ils sont classés du nom de lieu le plus
cité à celui qui a été le moins cité.
Vous trouverez après chaque nom de lieu un chiffre entre
parenthèses, il représente le nombre
d'articles écrits à propos de ce lieu (cité
dans les titres).
CHAPITRE PRELIMINAIRE
Nous n'avons pas résisté à la tentation de
commencer ce chapitre consacré aux définitions par
un cours que Mr Robert ESTIVALS nous a
donné, le 22 Mai 1993, dans le cadre de la
préparation du Diplôme Supérieur de
Bibliothécaire (année théorique). Ce cours est
intitulé :
« la Bibliologie » et dont voici le
résumé.
Il faut déjà distinguer entre Science, Technique et
Art : la Bibliographie et la
Bibliothéconomie sont des techniques, alors que la
Bibliologie est une science.
Toute technique est constituée d'une suite règles
successives, série de phases de travail. Ces
phases de travail se déroulent chronologiquement, sont
cumulatives et ont pour but de
produire quelque chose (ex : une fiche catalographique). Ce
quelque chose est utile.
Un Art : c'est la même procédure- phases
chronologiques et produit un fait culturel, mais ça
n'est pas utile.
Une Science « Fondamentale » ne produit
rien du tout. La fonction de la science est
d'expliquer l'existant.
La notion de « technico- scientifique »
Poser le problème de la relation entre la science et les
techniques :
_Sciences fondamentales
_Sciences appliquées
les Sciences fondamentales donnent des lois aux Sciences
appliquées.
Ici la science fondamentale, c'est la Bibliologie qui a pour but
d'expliquer l'écrit.
La Bibliologie appliquée va avoir pour but d'expliquer les
phénomènes.
A quoi servent la bibliographie et la
bibliothéconomie ?
La fonction de la bibliographie c'est de diviser la connaissance
qui se trouve dans les livres en
autant de parties, de façon à faciliter
l'accès du lecteur au livre.
La bibliothéconomie est à la fois une technique et
un art d'organiser et de gérer une
bibliothèque. La fonction d'une bibliothèque c'est
de conserver le patrimoine culturel.
FUMAGALLI a fait la distinction entre la bibliothécologie
et la bibliothéconomie.
La Bibliothécologie a pour but d'étudier
scientifiquement les bibliothèques.
En 1834-1838 apparaît le mot Bibliothéconomie.
HISTOIRE
N'importe quelle science passe toujours par 3 phases :
1ère phase : la création des
phénomènes eux-mêmes (phénomènes à
étudier)
phase 0 : Problème de la création du
phénomène d'écriture.
La question qui apparaît à ce moment, c'est comment
fixer ma parole ?
Les techniques d'écriture évoluent en passant par
plusieurs phases :
1- (An 3000-2500) Idiographique= 30 000 signes
2- ( 1500) Phonétique= 600 signes
(polysyllabisme)
3- ( 1200) monosyllabisme= 60 signes
4- ( ) consonnatisme= 30 signes
5- ( 1000) alphabétisme= 24 ou 28 signes
selon les langues
(Vers l'an 1000 l'Alphabet est découvert par les
phéniciens).
A ce moment, la question qui va se poser, c'est la conservation
et la communication ?
2ème phase : la Bibliographie
deux techniques :
a- Ecriture - productions des écrits
b- bibliographie - distribution des écrits
Vers les années 1760-80 en France, on voit
apparaître toute une série de bibliographies qui
s'intéressent non plus seulement à classer mais
à écrire sur les livres (ou les écrits). Quand
cette démarche apparaît en 1802- 1804 Gabriel
PEIGNOT a écrit le : « Dictionnaire raisonné
de la Bibliologie »
A la fin du XVIII ème siècle on
disait : la bibliologie est la Science des Sciences.
1934 en France et en Belgique, ils ont séparés la
Bibliologie et la Bibliographie, quand
apparaît l'ouvrage de Paul OTLET : Le
« Traité de la documentation, le livre sur le livre :
théorie et pratique »
OTLET définie la Bibliologie comme la Science du livre et
du document.
Année 1972= déclarée année mondiale
du Livre, par l'UNESCO. Ce n'est qu'à partir de cette
année que le problème commence à être
relancé et la Bibliologie réapparaît comme la Science
du Livre.
Quelques années plus tard (1978-80) les Sciences de
l'Information et de la Communication
conduisent à changer la définition de la
Bibliologie : au lieu de Science du livre devient
Science de l'Ecrit et de la communication.
OBJET DE LA BIBLIOLOGIE
Poser le problème de l'objet c'est poser le
problème du champs d'étude ou le type de
phénomènes qu'on étudie. Dans cette partie
Mr R. ESTIVALS nous définit le mot « Livre » et
son évolution à travers les âges et arrive
aux temps modernes pour dire que le terme « Livre »
devient de nos jours « l'Ecrit » et
définit ce dernier par :
L'écriture (ou l'écrit) est composé de
séquences ou segments qui sont eux-mêmes composés
de signes graphiques. Ces signes graphiques représentent
le flux verbal.
Si la Bibliologie n'est plus la science du livre, elle est la
science de l'écrit et de l'écrit porteur
d'informations. (...) La Bibliologie constitue l'une des sciences
de la sémiologie.
[Sémiologie= étude des différents
systèmes de signes + linguistique= Etude de la Langue].
Documents naturels : la Nature elle-même. Il y a des
objets naturels qui sont porteurs
d'informations. Parmi les documents qui sont seulement humains
ex : (table, poterie,...) sont
eux aussi porteurs d'informations.
Documents Inscrits, porteurs d'informations directes ex :
documents audio- visuels.
La Bibliologie est à la fois, par les signes
d'écriture, l'une des sciences sémiologiques et par
son support durable l'une des sciences documentologiques.
Elle est à la fois signe et support donc l'une des
sciences de l'informatologie, et enfin
puisqu'elle transfert des informations donc l'une des sciences de
communicologie.
La Bibliologie est donc l'une des sciences de l'information et de
la communication.
Ce qui va suivre est un extrait l'article de R. ESTIVALS parut
dans le Bulletin des
Bibliothèques de Frances en 1969 sous le titre :
« la Statistique bibliographique »
La statistique bibliographique est un secteur nouveau de la
recherche en Sciences Humaines.
« Cet ensemble d'études forme une division de
l'économie quantitative, dont la situation
s'établit dans la grille des études
économiques en fonction du critère de la nature de la
production (...) Le livre est différent des autres biens.
Sans doute la psychologie des Hommes
intervient-elle dans la fabrication de tous les produits. Mais
elle n'est, le plus souvent,
qu'indirectement communicable. Le livre, au contraire, est un
produit particulier. Il est
composé, selon la théorie de SAUSSURE, de deux
éléments : d'une part d'un signifiant
matériel et linguistique, d'autre part un signifié
intellectuel. C'est donc un produit qui enferme
de l'intelligence directement communicable par le truchement du
langage et de l'écriture.
L'ère des recherches historiques et sociologiques
statistiques bibliographiques commence
avec Daniel MORNET, qui fut l'initiateur au niveau de la
consommation intellectuelle en
France, et M. ZOLTOWSKI le précurseur sur le plan de la
production intellectuelle.
La statistique bibliographique du fait même qu'elle
concerne le livre dépend de disciplines
formelles et fondamentales.
La Bibliologie :
Telle qu'elle fut conçue par OTLET ; c'est la Science
du livre.
OTLET est le précurseur de cette science et avait
lui-même abordé systématiquement les
problèmes posés par la quantification
intellectuelle. Il leur avait consacré une section de son
ouvrage sur le livre. Il avait fait mieux encore ; sa
pensée synthétique et clarifiante leur avait
trouvé une définition. A une époque
où l'économétrie était à peine née,
OTLET appliquait la
notion de métrie au livre et définissait son
étude quantitative sous le terme ·bibliométrie·
auquel il adjoignait celui de
·mathébibliologie·
La Bibliométrie :
Le document abordé quantitativement ne peut l'être
que de trois manières, qui vont
constituer autant de subdivisions de la bibliométrie et
qui dépendent de la composition de
l'ouvrage lui-même. C'est d'abord,... un matériau
support renvoyant à une étude purement
économique ; c'est enfin une série de
classifications des ouvrages qui dépendent de la
bibliographie. Ainsi la statistique bibliographique ne constitue
qu'une partie de la
Bibliométrie, la bibliométrie bibliographique et
dépend ainsi sous un second point de vue de
la bibliographie. Celle-ci va changer d'emploi et trouver une
nouvelle promotion. Née de la
nécessité de regrouper les ouvrages, de les classer
en catégories correspondant aux
classifications du savoir humain afin de faciliter le travail de
recherche du lecteur, la
bibliographie jusqu'alors technique d'information, va devenir
science du savoir humain écrit
et imprimé.
La promotion scientifique de la bibliographie, comme c'est la
nécessité pour toute science, va
exiger la généralisation : les recherches de
dynamique ou de statistique intellectuelles
imprimées porteront sur les ensembles.
L'individualité, objet de l'attention du bibliographe, va
faire place à la collectivité des
ouvrages produits concernant telle catégorie, telle
classification. L'ouvrage perd son
individualité pour devenir une unité.
La statistique intervient dès lors, les points de vue
étant différents en partie, certaines
divergences ne manqueront pas de se manifester.
La Psychologie collective
bibliologique :
L'étude de la pensée imprimée, produite et
consommée, relève d'abord de la psychologie
collective. Les ouvrages regroupés dans les diverses
catégories bibliographiques sont
considérés comme représentant le savoir
collectif dans l'une des branches de la connaissance.
L'étude des variations du nombre des livres produits dans
chacune d'elles concerne les
fluctuations de l'intérêt collectif pour chaque
matière. C'était là la position initiale de
M. ZOLTOWSKI. Encore convient-il d'ajouter qu'il s'agit de
connaissance écrite et
imprimée c'est-à-dire de connaissance bibliologique
au sens où l'entendait OTLET.
La statistique bibliographique relève de la Sociologie de
la connaissance puisque, comme
c'est la fonction de cette science, le savoir est
considéré comme l'expression, dans sa
production ou sa consommation, de catégories sociales
déterminées. Encore, là aussi, faut-il
ajouter qu'il s'agit de la sociologie de la connaissance
bibliologique. C'est-à-dire en définitive
que la Bibliométrie bibliographique devient
automatiquement partie intégrante, par la
méthodologie, de la sociologie de la littérature ou
peut-être plus exactement, comme le
proposait OTLET, de la sociologie bibliologique. »
(1)
Nous avons estimé intéressant de vous faire lire ce
que nous avons résumé d'une analyse de
l'ouvrage De T. LAFOUGE, Y.- F. LE COADIC et Ch. MICHEL
intitulé : « Eléments de
statistiques et de mathématiques de l'information :
infométrie, bibliométrie, médiamétrie,
scientométrie, muséométrie,
webométrie. »
·Tout l'art des statistiques consiste à accepter
une perte d'information en espérant obtenir en
contre partie un gain de signification.·... Les
statistiques (au sens large) n'ont de sens qu'avec
l'objectif d'analyser une situation, et ne peuvent être
mises en oeuvre sans ce questionnement
préalable. Donc une approche applicative de la
statistique, doit partir d'abord des
(1) ESTIVALS Robert.
La Statistique bibliographique. in BBF, 1969, n°12,
p.481-502.
(en ligne) « http:// bbf, enssib.fr »
questionnements, pour examiner ensuite les méthodes
susceptibles de fournir des réponses à
ces questionnements.(2)
Analyse statistique :
Elle permet grâce aux méthodes et aux
représentations graphiques de la statistique
traditionnelle, de décrire les données textuelles
(Fréquences, corrélations, dispersion, co-
occurrences, etc)
Bibliométrie :
« Ensemble des méthodes et techniques
quantitatives de type mathématiques- statistiques,
susceptibles d'aider à la gestion des bibliothèques
et d'une manière très générale, des divers
organismes ayant à traiter
l'information »(3)
"La Bibliométrie est un outil de mesure auquel on fait
appel pour aider à la comparaison et à
la compréhension d'un ensemble d'éléments
bibliographiques. » Cette définition a été
cité par
F. Jakobiak.(4)
Citation :
Dans le cas d'un article, liste des articles auxquels un auteur
fait référence dans son écrit.
La citation d'un article dans une publication ultérieure
fournit une mesure de sa visibilité et de
son impact (et non de sa qualité, de son importance ou de
son utilité).(5)
Carte thématique :
Représentation de la topologie des relations entre
disciplines (...) telles qu'elles sont
matérialisées sous forme de données
bibliographiques.
(2) LAFOUGE, Thierry, LE COADIC, Yves- François, MICHEL
Christine.
Eléments de statistique et de mathématique de
l'information : infométrie, bibliométrie,
médiamétrie, scientométrie, muséométrie,
webométrie. Villeurbanne : Presses de l'Enssib, 2002.319p.(Les
cahiers de l'Enssib,1). ISBN 2- 910227- 37- 5
(3) J.-M. NOYER.
Les Sciences de l'information : bibliométrie,
scientométrie, infométrie. Rennes, Presses universitaires de
Rennes. 1995.p175.
(4) H. ROSTAING
L'Information scientifique et technique. 1995, p89.(Que
sais-je ? n°3015)
(5) COLLON M. , COURTIAL J.-P. , PENAN H.
La Scientométrie. PUF, Que sais-je ; 2727, p24.
Datamining
Est la découverte et l'extraction, à partir de
bases de données, de l'information implicite, nontriviale,
préalablement non connue et potentiellement utile pour l'utilisateur.
Donnée explicite :
Information directement lisible.
Donnée factuelle :
Donnée qualitative ou quantitative issue de la
littérature (statistique, information sur un produit,...)
Donnée impllicite :
Information obtenue par le traitement de l'information explicite.
Information cachée.
Donnée textuelle :
Donnée alphanumérique issue de la
littérature (mot-clé, code, liste des auteurs, texte libre.
Emergence :
Au cours d'une analyse bibliométrique, tout nouveau sujet
qui apparaît dans un domaine et
Susceptible d'être à l'origine d'une innovation
marquante.
Exploration des données :
Extraction d'informations à partir de gros corpus de
données accumulées, pour des buts
différents. (6)
Mise en évidence d'informations statistiques, non
accessibles sans un examen global des
données: mise en évidence des corrélations
cachées entre variables. (7)
(6) SILBERSCHTZ A., STONEBRAKER M. , ULLMAN J.
Database research : archivements and opportunities into the
21st century.
Report of an NSF Workshop on the future of database systems
research, mai 1995.
(7) Idem
Mars, 1996.
Infométrie :
Désigne l'ensemble des activités métriques
relatives à l'information et au secteur de la
documentation.
Le mot infométrie est aussi utilisé pour indiquer
l'extention du champ d'application de ces
méthodes et techniques à un domaine beaucoup plus
vaste de recherches, d'activités, à un
domaine plus vaste de matériaux, d'indices.
Scientométrie :
Discipline qui se rattache au courant économétrique
de mesure de l'activité scientifique et de son
évolution. (8)
Text mining (Tks : Tropes)
Analyse de grands volumes de données textuelles. C'est un
prolongement du Datamining.
Autres définitions :
En 1969, PITCHARD définissait la Bibliométrie
comme : « l'Application des mathématiques
et des méthodes statistiques aux livres, articles et
autres moyens de communication.
La même année PRICE définissait la
Scientométrie comme : « Les recherches quantitatives de
toutes les choses concernant la science et auxquelles on peut
attacher les nombres. »
Ce sens très large de la scientométrie s'est
restreint à un sens bibliométrique dans la pratique,
si l'on juge par ce qui est publié dans la revue
·Scientometrics·, c'est-à-dire au calcul des
publications (périodiques, revues, brevets,...) d'auteurs
et de citations.
La Scientométrie désigne, dans son acception large
comme il a été déjà indiqué ci- dessus,
l'application des méthodes statistiques à des
données quantitatives (économiques, humaines,
bibliographiques ...) caractéristiques de
l'état de la science.
Ce domaine `est développé, d'une part, comme une
réponse à une demande provoquée par la
politique de la science et par la gestion (ou management) de la
recherche et d'autre part,
(8) COURTIAL J.-P.
Introduction à la Scientométrie :de la
bibliométrie à la veille technologique. Anthropos, 1990,
p7.
comme le résultat des études de la science
utilisant des techniques statistiques et
informatiques de traitement de données.
On a proposé récemment cette définition
compréhensive du domaine :
Les études quantitatives de la science et de la
technologie représentent le champ de recherche
où l'on utilise les méthodes et les techniques
mathématiques, statistiques et de l'analyse des
données en vue de rassembler, manipuler,
interpréter et prévoir une variété de
caractéristiques telles que la performance, le
développement et la dynamique de la Science et
de la Technologie.
Scientométrie :
On peut la considérer comme la bibliométrie
spécialisée au domaine de l'Information
Scientifique et Technique. Toutefois, la scientométrie
désigne d'une manière générale,
l'application des méthodes statistiques à des
données quantitatives, caractéristiques de l'état
de la Science.
L'Histoire et la Sociologie des sciences se retrouvent d'une
manière assez explicite avec
l'analyse statistique de la littérature scientifique (ou
scientométrie) dans l'approche de
PRICE.
Ses travaux ont eu un plus grand retentissement parmi les
sociologues et les politologues de la
science que parmi les historiens.
Dans un essai sur le problème de la théorie dans la
science de l'information, MEADOWS
signale que l'intérêt pour les
caractéristiques quantitatives de l'information, c'est-à-dire
pour
une approche de type bibliométrique, s'est
particulièrement développée à partir des
années
1950, sous l'impact du travail de SHANNON (1949), ayant comme
fondement les lois
bibliométriques de LOTKA (1926), de BRADFORD (1934), et de
ZIPF (1935). (9)
Et toujours selon MEADOWS :
Le personnage clé de ces nouvelles études
quantitatives est PRICE, spécialement son ouvrage
intitulé :« Petite science, grande
science » a eu un grand impact sur le développement et
l'évolution des publications scientifiques (journaux ou
périodiques) d'une part, il a relevé
toutes les idées en discussion par les
bibliothécaires et autres spécialistes, depuis la
1ère guerre
mondiale.
(9) Price, Science et suprascience. Trad. Franç. De G.
Lévy . Paris. Fayard, 1972. p.8Version Originale : Little science,
Big science. New York, Columbia university Press, 1963, 118 p.
De son côté, GARFIELD lui-même a
remarqué le rôle pionnier de PRICE, en raison
notamment de la convergence dans ses travaux de l'histoire des
sciences, de la scientométrie
et de la science de l'information. Convergence que PRICE
désignera par ·Science de la
science·. (10)
Toujours dans le même contexte, et pour approcher d'une
quasi exhaustivité, nous vous
proposons un extrait de l'analyse de l'ouvrage :
« Les Scienes de l'information : bibliométrie,
scientométrie et infométrie. Ss la dir. De Jean-
Max Noyer.
Par Yves Desrichard. In : BBF, 1996.
« Il est des sciences qui passent
beaucoup plus de temps à se définir et à se
théoriser qu'à
s'exercer : comme la Bibliothéconomie, qui, dans les
cursus universitaires, a parfois bien du
mal à définir ses spécificités,
à préciser son étendue et ses limites. La
Scientométrie,
l'Infométrie et la bibliométrie en font
partie.(11)
(définitions de J.- M. Noyer)
(12)
Scientométrie
·Application de méthodes, de techniques
statistiques mathématiques, à des données jugées
Caractéristiques de l'état de la
science.·
Infométrie
·Ensemble des activités métriques relatives
à l'information et au secteur de la documentation·.
Scientométrie et
Infométrie :
Le présent ouvrage se propose de réaliser
·mise en perspective des approches
scientométriques et Infométriques ainsi qu'un
ensemble de réflexions théoriques concernant
leur place dans le développement des systèmes
d'informations, des nouveaux modes
d'écritures.·
(10) Les Sciences de l'information: Bibliométrie,
Scientimétrie, infométrie. In Solaris n°2,Press
Universitaires Rennes,1995.
(11) Les Scienes de l'information : bibliométrie,
scientométrie et infométrie. Ss la dir. De Jean- Max Noyer.
Rennes : Presses Universitaires de Rennes, 1995. 260 p. ISBN
2-86847-150-1.
(12) Les Scienes de l'information : bibliométrie,
scientométrie et infométrie. Ss la dir. De Jean- Max Noyer.
Rennes : Presses Universitaires de Rennes, 1995. 260 p. ISBN
2-86847-150-1.
Cette définition est extraite d'une étude faite par
Philippe LAURI et publiée sur internet sous
le titre : « La Bibliométrie, un indicateur
de tendance : les codes CIB pour détecter les
marchés potentiels. »
L'étude statistique des codes de classification nous donne
trois types d'informations à trois
fréquences d'apparitions différentes :
_ L'information dite triviale : c'est celle qui
définit le domaine étudié.
_ Le sous- thème intéressant : descriptions
des fonctions ou applications particulières.
_ Le bruit statistique : ce sont des informations se situant
à des fréquences faibles. La faible
fréquence n'étant pas de l'information exploitable,
il est nécessaire de la coupler avec d'autres
champs, en particulier le champ Date de manière à
retracer l'évolution dans le temps des
technologies, et ainsi déceler les
dégénérescences de certains secteurs ou au contraire les
innovations potentielles.
Autre définition de LAURI, P.
Pour avoir une approche pragmatique, nous définirons la
Bibliométrie comme l'application de
Méthodes statistiques ou mathématiques sur des
ensembles de références bibliographiques.
La Bibliométrie est donc un outil de mesure auquel on fait
appel pour aider à la comparaison
d'un ensemble d'éléments bibliographiques.
La Bibliométrie est aux informations ce, que la
démographie est aux populations. (13)
(13) LAURI, Philippe.
The bibliometrics, a trend indicator in International Journal
Information Sciences for Decision Making 1 (1997) p.28-36.
C'est un résumé de la communication de TAMBWE,
Eddie. Le titre : « Evolution scientifique
de la Bibliométrie : Incidences sur la recherche
universitaire africaine francophone. »
Elle a été donnée au 19ème
Colloque International de Bibliologie, Science de la
Communication écrite. Alexandrie (12-15 mars 2006).
Organisé par l'Association
international de Bibliologie.
« L'histoire des sciences montre que toutes les
disciplines se sont développées selon trois
phases :
Phase 1 : Liée à l'apparition et à la
construction des phénomènes.
Phase 2 : Description des dits phénomènes.
Phase 3 : L'explication de la science proprement dite :
production des études d'essence
Scientifique n'ayant plus, seulement vocation
à décrire les phénomènes mais à les
Expliquer, à les remplacer dans des cadres
conceptuels globaux, donc reproductibles
En principe les trois phases naissent l'une après l'autre,
l'une de l'autre : au moment où la
Problématique de la phase précédente a
trouvé sa solution, elle engendre la suivante...
Evolution théorique et méthodologie de la
Bibliologie :
Ces deux auteurs relèvent des deux premières
phases :
AL KALKASHANDI (Arabe 15è siècle)
ALDROVANDI (Italien 1580)
RIVE (Français) qui utilisa pour la première fois
le terme ·Bibliologie·en 1781
PEIGNOT (1802 et 1804) ; HESSE pose les bases de la
Bibliothéconomie en 1839
NAMUR (Belge, 1839) : Conservateur préoccupé
par les problèmes de classification
Ces deux phases sont d'essence descriptives et
encyclopédique...
ROTHLISBERGER : ses travaux inaugurent la phase explicative
(troisième phase), par
Conséquent la bibliologie scientifique.
ROUBAKINE (Russe 1922) et OTLET (Belge 1934), viendront conforter
l'option
Scientifique : Ils posent les bases théoriques
d'élargissement de l'objet d'étude en
Bibliologie et inaugurent le processus historique qui favorisera
l'intégration de la discipline
Dans un champ scientifique.
La Bibliologie expérimenté dès la fin di
XIXè siècle par ROTHLISBERGER, formalisée
par
OTLET dans les années 1920-1930, la Bibliométrie
marque le passage de la description à la
Mesure. Elle tente de dépasser la norme métrique
(combien ?) pour poser la question des
Modalités (comment ?), de la conception, de la
production et de la communication (lecture
De l'écrit).(14)
Xavier POLANCO dit :
« En ce qui me concerne, je tiens à
préciser que je me place intellectuellement et
professionnellement dans l'infométrie, en ce qu'elle
comporte de synthèse de la
Bibliométrie et de la scientométrie, mais aussi
comme BROOKES l'a très bien
Remarqué, en ce qu'elle signifie d'ouverture à
l'étude mathématique de l'information
Sous ses formes aussi bien documentaire (science sociale de
l'information) qu'électronique
Ou physique (science de l'ingénieur ou théorie de
la communication de SHANNON), et
Dans ce sens je suis de ceux qui pensent que la science de
l'information à être considérée
Du point de vue de l'infométrie relève du domaine
des sciences de l'ingénieur. (15)
Par les définitions choisies, nous espérons avoir
réussi à représenter l'évolution de cette
Science, à travers tous les auteurs et leurs
écrits, et arrivé à donner une idée claire de
cette
Discipline, à ceux qui comme nous, avait une idée
de sa définition sans connaître son champ
D'application ni son étendue sur le terrain,
c'est-à-dire sa méthodologie, présentation des
Résultats et leur utilisation.
Selon nous la Bibliométrie est une science passionnante,
peut- être dépassée par la
Médiamétrie, la Webométrie, la
Scientométrie,... et l'infométrie mais pour les sciences
humaines et sociales, c'est leur science !!!!
Et dans ces deux dernières sciences, ne pas être
subjectif est impensable, d'ailleurs il est
question de psychologie, dans quelques unes des
définitions proposées ci-dessus.
C'est aussi elle qui a donné naissance à toutes les
autres ·-métries·qui existent car la
Scientométrie par exemple, est l'application de la
bibliométrie aux sciences médicales...
(14) TAMBWE, Eddie
Evolution scientifique de la bibliologie : incidences sur la
recherche universitaire africaine francophone. 19è colloque
international de bibliologie, science de communication écrite.
Association internationale de bibliologie. Alexandrie (12-15 mars 2006)
(15) POLANCO, Xavier
Aux sources de la scientométrie. INIST- CNRS- Nancy.
ETUDE BIBLIOMETRIQUE DE LA REVUE AFRICAINE
La Revue africaine est une publication périodique
multidisciplinaire malgré le caractère
spécialisé de la SOCIETE HISTORIQUE ALGERIENNE, de
laquelle elle est le journal qui
publie ses travaux. Ceci pour dire que nous avons opté
pour un classement décroissant du
nombre d'articles par volume, au lieu du nombre de pages que nous
n'estimons pas assez
expressif de la variété des informations contenues
dans un même volume, par contre un
nombre d'articles exprime le nombre de rubriques
(diversité des thèmes) ainsi que le nombre
d'auteurs qui écrivent chacun selon son point de vue (sur
un même sujet), sans oublier leurs
sources d'informations qui peuvent faire toute la
différence, d'un article à un autre, de la
manière dont elles sont exploitées et
traitées pour être communiquées.
Pour avoir une idée de la pluridisciplinarité de la
Revue africaine nous vous faisons lire un
extrait du statut élaboré pour créer une
société savante à Alger, et préciser sa
mission :
« Il s'agit de créer à Alger un
organisme grâce auquel, en même temps que serait dressé un
inventaire des monuments anciens, la création de
musées locaux en assurerait la
conservation ... »(1)
Pour la publication de ses travaux, la Société
Historique Algérienne (Organisme cité ci-
dessus) a créé un journal pour diffuser les
résultats et les articles écrits ou
approuvés par la commission permanente de ce journal, et
ayant pour thèmes :
Extrait du statut :
« La Société historique algérienne
entend le mot Histoire dans son acception la plus large, y
comprenant, avec l'étude des personnes, des faits et des
monuments. Celle du sol même
quand ils se rapportent. Elle s'occupe donc de l'histoire
proprement dite, de la géographie, des
langues, des arts et des sciences de toute l'Afrique
septentrionale.»(2)
(1) Partie officielle in Revue africaine. T1, n°1, 1856,
p.11
Et c'est effectivement ce qui existe dans cette revue et
même plus concernant la diversité des
rubriques.
·Les différents présidents qui vont se
succéder à la tête de la Société illustrent
cette diversité :
militaires, fonctionnaires, magistrats, professeurs et
médecins dont voilà un petit échantillon
pour corroborer les propos précédents :
BERBRUGGER A. (1856- 1869) fut le premier président et
était bibliothécaire, fouriériste,
conférencier, Journaliste, archéologue, arabisant,
historien, explorateur et lieutenant- colonel
de la milice d'Alger.
CHERBONNEAU (1869- 1873) était arabisant et
archéologue. Il publia également dans
l'Annuaire de la Société d'Archéologie de
Constantine plus de 30 articles de 1853 à 1876.
Et enfin titulaire de la chaîne d'arabe maghrébin
aux Langues O.
LETOURNEUX (1873- 1876) était magistrat et conseiller
honoraire à la Cour d'Alger.
FERAUD Ch. (1876- 1878) militaire et Diplomate. Il enrôla
tous les interprètes en leur
assignant comme tâche commune, une enquête sur les
chants populaires en Algérie.
DE GRAMMONT (1878- 1892) militaire puis receveur des finances.
Colonel RINN (1892- 1893) chef du Service central des affaires
indigènes. Il écrivit plusieurs
Ouvrages.
MASQUERAY (1893- 1894) était professeur et directeur de
l'Ecole des Lettres d'Alger.
ARNAUD L. (1894- 1900) interprète.
WAILLE V. (1900- 1904) professeur et directeur de l'Ecole des
Lettres d'Alger.
YVER G. (1908- 1926) professeur·.(3)
PAYSANT L. (1904- 1908) Haut fonctionnaire et Trésorier
payeur.
Cette courte liste de quelques présidents de la
Société historique algérienne et aussi de la
Revue africaine démontre, en plus de la diversité
des fonctions de ces auteurs, que les
Militaires avaient été remplacés à la
fin du XIXème siècle par des universitaires.
(2) Partie officielle in Revue africaine. T1, n°1, 1856,
p.12
Pour les données contenues dans la liste nous avons
opté pour :
Volume (objet de la quantification)
L'année (revue périodique + historique, la date est
donc importante pour situer les
événements qui seront cités dans les
commentaires et l'interprétation des résultats de ce
calcul).
Le nombre de numéros pour définir la
périodicité, car le volume peut prêter à confusion,
puisque la pagination est continue du premier au dernier
numéro d'une même année et le
volume donne l'impression d'avoir été publié
en une seule fois ; ce qui pourrait amener ceux
qui ne connaissent pas la revue à penser que c'est un
annuaire, alors qu'elle a été bimestrielle
pendant les 31 premières années puis devenue
trimestrielle à partir de la 32ème année.
Les volumes sont le résultat d'un travail fait
après la parution de tous les numéros de la série,
sûrement pour une meilleure conservation.
(3) Revue africaine : centenaire de la Société
Historique Algérienne : 1856-1956. Alger, Faculté des
Lettres, 1956. p.15-37.
1 er VOLET
TABLEAU 1
LISTE DES 102 VOLUMES CLASSES PAR ORDRE DECROISSANT DU
NOMBRE D'ARTICLES
Volume Année
Nbre d'art. Nbre de p. Nbre de n°
1 1856-57
70 498 6
2 1857-58
56 520 6
6 1858-59
51 483 6
4 1860
49 483 6
9 1865
47 483 6
5 1861
46 483 6
11 1867
45 500 6
12 1868
44 495 6
3 1859
43 488 6
8 1864
43 483 6
13 1869
43 512 6
16 1872
43 482 6
10 1866 40
483 6
17 1873
38 506 6
15 1871
37 480 6
7 1863
36 482 6
20 1876
36 519 6
68 1927
36 489 6
14 1870
33 531 6
19 1875
30 544 6
27 1883
30 484 6
21 1877
29 474 6
22 1878
29 480 6
29 1885
29 480 6
18 1874
28 480 6
26 1882
28 496 6
25 1881
27 480 6
28 1884
27 480 6
31 1887
27 496 6
97 1956
27 538 4
24 1880
26 480 6
30 1886
26 484 6
75 1934
26 538 4
23 1879
25 480 6
50 1906
25 427 4
74 1933
25 532 4
49 1905
24 488 4
69 1928
24 496 4
60 1919
22 528 4
64 1923
21 566 4
72 1931
21 379 4
93 1952
21 483 4
43 1899
20 392 4
55 1911
20 524 4
70 1929
20 404 4
80 1939
20 432 4
91 1950
20 458 4
59 1918
19 522 4
71 1930
19 447 4
78 1937
19 218 4
89 1948
19 435 4
32 1888
18 398 5
56 1912
18 608 4
57 1913
18 700 4
61 1920
18 373 4
62 1921
18 407 4
63 1922
18 407 4
85 1944
18 286 4
86 1945
18 300 4
36 1892
17 400 4
52 1908
17 347 4
65 1924
17 568 4
73 1932
17 332 4
79 1938
17 416 4
83 1942
17 326 4
88 1947
17 350 4
98 1957
17 454 4
42 1898
16 392 4
47 1903
16 384 4
82 1941
16 271 4
92 1951
16 432 4
95 1954
16 401 4
45 1901
15 372 4
48 1904
15 344 4
54 1910
15 439 4
58 1914
15 376 2
66 1925
15 552 4
76 1935
15 454 4
81 1940
15 269 4
84 1943
15 286 4
90 1949
15 370 4
94 1953
15 435 4
96 1955
15 456 4
100 1959
15 413 4
102 1961
15 450 4
37 1893
14 400 4
41 1897
14 392 4
51 1907
14 278 4
53 1909
14 397 4
101 1960
14 466 4
35 1891
13 319 4
39 1895
13 375 4
44 1900
13 384 4
67 1926
13 246 4
33 1889
12 332 4
34 1890
12 269 4
38 1894
12 375 4
40 1896
12 382 4
46 1902
12 366 4
87 1946
12 236 4
77 1936
12 316 4
99 1958
312
Le volume 32 est formé de cinq numéros parce que
c'est en cette année (1888) que la
périodicité de la Revue avait changé. Le
changement s'est fait au second semestre ;
Au premier semestre elle est bimestrielle donc trois
numéros par semestre et devient
trimestrielle donc deux numéros par semestre.
Le dernier volume cité dans la liste est la
troisième des trois Tables Générales
élaborées dans
le but de faciliter la recherche dans la ·Revue
africaine· qui a été créée pour contenir les
publications de la Société Historique
Algérienne (l'une des sociétés savantes de l'Afrique du
Nord) dont le programme adopté à l'origine avait
été formulé dans les termes suivants :
« La Société Historique Algérienne
est fondée dans le but de recueillir, étudier et faire
connaître, par des publications spéciales, tous les
faits qui appartiennent à l'histoire de
l'Afrique, surtout ceux qui intéressent l'Algérie,
depuis l'époque libyque jusqu'à et y compris
la période turque. » (4)
Concernant le tableau ci-dessus, comme précisé dans
le titre, nous n'avons pris en
considération que les articles de fond.
(4) Revue africaine : centenaire de la Société
Historique Algérienne : 1856-1956. Alger, Faculté des
Lettres, 1956. p.195.
Les autres rubriques contiennent des informations utiles
certainement, mais ce ne sont pas des
articles proprement dits.
Il y a dans la rubrique ·Bibliographie· une analyse
des publications récentes.
La rubrique ·Chronologie· décrit entre
autre, travaux sur les sites où se font les recherches
Archéologiques et annonce les articles à
paraître, sur l'état d'avancement de ces travaux ainsi
que les résultats.
La Table générale des matières, citée
ci-dessus (volume 99 de 1958) est le dépouillement des
Volumes parus de 1922 à 1950, et est la suite des deux
premières tables (1856-1881) et (1882-
1921).
Elle a été élaborée par Jeanne
ALQUIER Conservateur du Musée Stéphane GSELL d'Alger
et jean NICOT Conservateur régional adjoint des archives
départementales algériennes.
Concernant le volume 58 de l'année 1914, il ne contient
que deux numéros (les 2 premiers
trimestres de 1914 ; Janvier- Mars et Avril- Juin) et pour
cause la déclaration de l'Autriche à
la France le 03 Août 1914 (1ère Guerre
mondiale). Les colonies des pays concernés par cette
Guerre étaient mobilisés et toute autre
activité que la lutte pour la libération, étaient en
Instance jusqu'à nouvel ordre.
Pendant cette période la Revue africaine avait
cessé de paraître du 3ème trimestre 1914 au
1er
trimestre 1918 date de reprise de la publication
régulièrement jusqu'au 4ème trimestre de
1961
date de l'arrêt définitif de la parution de la Revue
africaine. Nous supposons, à juste titre
probablement, que la nouvelle de la fin de la Guerre
d'Algérie, décidée par les Accords
d'Evian le 18 Mars 1962 et déclarée le 19 Mars de
la même année a mis fin à cette la Revue
de la période coloniale, qui a perdu sa raison
d'être avec la libération de l'Algérie.
TABLEAU 2
TABLEAU DE COMPARAISON DE LA PRODUCTION INTELLECTUELLE
DANS LES DIFFERENTES RUBRIQUES
RUBRIQUE Nbre d'auteurs
Nbre d'articles Nbre de pages
Histoire 190
733 17391
Archéologie 137
378 5532
Ethnographie 42
128 2803
Folklore, Coutumes
Et Légendes 70
123 2385
Monographies 60
113 4114
Littérature, Linguistique
Et Dialectes 48
97 1791
Religions et Croyances 41
83 1498
Biographies 48
75 1635
Voyages 41
74 1741
Economie 13
32 600
Géographie 14
31 575
Education et Enseignement 15
19 503
Droit et Législation 11
16 306
Beaux- Arts et Culture 08
16 277
Numismatique 12
13 183
Architecture et Urbanisme 04
05 132
Météorologie 03
05
90
Sociologie 04
04 136
Agriculture 03
03 109
Divers 18
20 252
Vu que la revue est publiée par une société
historique, ceci ressort dans les chiffres car la
rubrique Histoire (733 articles) fait pratiquement le double de
la rubrique qui lui succède dans
le classement, en nombre d'articles et le triple en nombre de
pages et représente 31,07% du
nombre total publiés dans toute la collection (2359).
La rubrique Archéologie (378) fait elle aussi le double de
la troisième rubrique dans le
Classement, son taux est 16,06%.
L'Ethnographie (128 articles) représente 5,42% du total
des articles de fond.
Après ces trois rubriques la diminution est
progressive.
Pour la rubrique Histoire, les articles concernent :
_ L'histoire générale
_ L'histoire ancienne
_ L'histoire musulmane
_ L'histoire de la Tunisie
_ L'histoire du Maroc
_ L'histoire de la France et des pays d'outre-mer
_ Pays divers
_ L'histoire de l'Art
_ L'histoire littéraire
Les concernant, l'histoire se caractérisent par certains
thèmes prévalents :
Avant 1870, trois domaines attirent les auteurs de la partie
·Articles de fond· :
L'évocation du passé de l'Afrique du Nord, la
Société indigène et la reconstruction de la
Conquête.
Le passé c'est d'abord l'Archéologie.
L'Histoire de la colonisation romaine et la colonisation
française, furent les sujets privilégiés
de la recherche jusqu'à la Seconde Guerre mondiale.
L'Histoire musulmane par contre, apparaît moins bien
partagée pendant la période d'avant la
Première Guerre mondiale.
Pour l'Archéologie, les articles sont à propos
de :
_ L'archéologie classique
_ L'archéologie, l'architecture et l'art musulman.
Certains des articles de la rubrique Archéologie sont des
leçons de transcription des
inscriptions historiques découvertes sur différents
sites et de diverses époques (romaines, ...
musulmanes).
De toutes les découvertes archéologiques, celle du
Tombeau de la Chrétienne fut la plus
Importante. BERBRUGGER avait été le premier
à entreprendre méthodiquement des fouilles
A ce tombeau. Il le découvrit en 1845 et le premier
article publié sur cette découverte, paru
Dans le premier numéro de la Revue africaine de (Octobre-
Novembre 1856).
BERBRUGGER s'intéressa à tout ce qui a
été écrit sur le Tombeau de la chrétienne des plus
anciens au plus récents ex : PTOLEMEE et SHAW,...
Nous donnons cet exemple pour dire que les articles sont
écrits avec force détail, et peuvent
Dépasser les 50 pages, contrairement à d'autres
articles qui sont parfois très courts (une page),
ceci quand ils décrivent des pièces (inscriptions,
objets anciens...) qui venaient d'être
trouvées.
Nous faisons ces remarques parce que la partie article de fond
représente l'essentiel du
volume et il y a d'autres rubriques où ce genre
d'écrits (très courts) peuvent être insérés,
comme les Chroniques ou les correspondances où sont
publiés entre autre les correspondances
des responsables régionaux annonçant les
découvertes faites dans les circonscriptions mises
sous leur autorité. Ces correspondances sont
évaluées par les membres de la commission
permanente veillant à la publication de la revue et
peuvent servir de base aux articles de fond.
Folklore, Coutumes et Légendes, avec 123 écrits
représente 5,21% de la production totale.
Les Monographies : 113 articles publiés et le taux
est de 4,79%.
Littérature, Linguistique et Dialectes : 97 articles
et un pourcentage de 4,11%.
Religions et Croyances : 83 écrits publiés et
un taux de 3,52%.
Les Voyages ont un taux de 3,13% pour 74 articles
publiés.
Les autres rubriques ont un faibles pourcentage parce que le
nombre d'articles dépasse à peine
Les 30 articles comme :
L'Economie : 32 articles et 1,35% et la
Géographie : 31 articles et 1,31%.
L'Education et l'Enseignement : 0,78% pour 19 écrits
publiés.
Les rubriques Droit et Législation et les Beaux- Arts et
Culture : 16 articles et un taux de
0,67%. La Numismatique 0 ;55% pour 15 articles.
Pour les rubriques où le nombre d'articles ne
dépasse pas les 5 articles :
Architecture et Urbanisme (5) ; Météorologie
(5) ; Sociologie (4) ; Agriculture (3)
Et la Démographie (2) publiés en 1954.
Nous n'avons pas jugé nécessaire de calculer le
taux sachant qu'il est trop faible.
Toutes ont commencé à exister au
20ème siècle sauf pour la Météorologie
(3 en 1860, 1 en
1861 et le dernier en 1911).
La rubrique Congrès ne fait pas partie des autres, et
n'est pas toujours présente dans les
volumes. Elle est occasionnelle et particulière. Ses
thèmes sont bien sûr, les mêmes que ceux
dans lesquels sont écrits les articles de la revue, mais
il y a les autres activités du congrès qui
sont décrites, comme les expositions, les visites de
certains sites, les séances de travail à la
marge du congrès...
Nous traiterons cette partie de façon toute aussi
particulière :
Nous compterons le nombre total de pages contenant les actes de
ce congrès et la description
détaillée du (déroulement) du programme
entre autre l'ouverture, le discours d'ouverture fait
par les autorités présentes, qui sont citées
et d'autres discours. Il y a aussi la liste des sociétés
savantes participant à ce congrès, la liste des
thèmes des communications.
Pour les communications, les auteurs et le nombre de pages sont
précités.
Nombre total de pages des activités et des articles
est : 1176 pages.
Total des pages pour les mélanges publiés :
105 pages
Total des pages consacrées aux communications : 427
pages.
Communications
Nombre d'auteurs Nombres d'articles
Nombre de pages
44 41
427
Vous avez certainement remarqué que le nombre d'auteurs
est supérieur au nombre d'articles
Et vous savez sûrement que c'est parce que certains
articles sont co- écrits.
Mélanges
Nombre d'auteurs Nombres d'articles
Nombre de pages
20 20
105
Dans le tableau suivant vont être classées les
rubriques hors Articles de Fond, elle ne sont pas
toujours présentes, car parfois c'est la nature des
informations qu'elles comportent qui font
qu'elles ne sont publiées que lorsque ces informations
sont disponibles ; ex les Nécrologies ou
les correspondances.
D'autres n'ont pas gardés la même appellation tout
au long de la parution de la revue ;
Ex : ·Notes de lecture· devient ·Notes
et documents· au bout de 14 ans depuis la première
parution.
Le ·Bulletin· avait pour titre ·Bulletin
bibliographique·. A propos des Bulletins le Directeur
de la Revue a publié cet avis, dans le premier
numéro, dont voici le texte :
« Ce Bulletin est surtout destiné à
l'examen des publications faites depuis le 1er Janvier 1856
(...) Nous prions les auteurs qui tiendraient à voir
insérer dans notre Revue, un compte rendu
détaillé de leurs ouvrages, de bien vouloir les
faire parvenir,... » (5)
Pour la ·Revue des périodiques·, elle
devient en 1928, T69 ·Dépouillement des
périodiques·
puis redevient ·Revue des périodiques· au
T72 de l'année 1932.
La quantification des rubriques hors articles de fond est
différentes comme le contenu de
celles- ci. Les nombres précisés sont ceux des
parutions et le nombre total de pages est celui
de toutes les parutions cumulées.
(5) Bulletin bibliographique. In « Revue
africaine ». 1856, T1, n°1. p.67.
TABLEAU 3
TABLEAU COMPARATIF DES RUBRIQUES HORS ARTICLES DE
FOND
Rubrique Nombre de parutions
Nombre de pages
Nécrologie 84
627
Partie Officielle 63
642
Comptes Rendus 63
1144
Bibliographie 43
672
Bulletin 39
169
Notes de lecture 38
631
Revue des Périodiques 21
177
Correspondances 18
77
Notes diverses 12
66
La rubrique Nécrologie, comme son nom l'indique, annonce
le décès d'une ou plusieurs
personnes, survenu pendant la période qui sépare
la parution de deux numéros (2mois au
début puis 3 mois après le changement de
périodicité).
Pour la mention de responsabilité, ces rubriques sont
signées par le président de la revue ou
du vice- président ; cette information, concernant la
signature, elle est mentionnée à la fin de
ces rubriques.
Pour la raison citée ci- dessus, le nombre d'auteurs par
rubrique n'existe pas. Nous précisons
par la même occasion que le contenu de ces rubriques ne
peut être considéré comme étant des
articles proprement dits.
Toujours en parlant de la rubrique Nécrologie nous
précisons qu'elle contient souvent des
informations intéressantes car, avec l'annonce du
décès et sa date, elle donne un aperçu sur la
Biographie des personnes (Personnalités influentes,
auteurs de la revue, cadres de
l'administration centrale ou local, ainsi que la Bibliographie
complète de certains d'entre eux.
Comme nous avons recensés toutes les données
concernant les volumes, il ne reste que le
nombre de rubriques par volume que nous nous proposons
d'indiquer dans ce tableau :
La rubrique Chronique a existé depuis les premiers
numéros, mais elle a peu à peu disparut
de la Revue (après le décès de BERBRUGGER,
premier Président), lui retirant une vie que
les articles de fond ne pouvait à eux seuls assurer. C'est
aussi le cas du Bulletin. Ce n'est qu'à
partir de 1892 que l'on constate des tentatives pour renouveler
la composition des sommaires,
mais qui resteront sans lendemain.
En 1893, 1905, 1928, ont été publiés des
Bulletins d'histoire ·moderne· et contemporaine.
En 1905, 1906 des Correspondances de Paris, Tunis, Allemagne,
Italie,...
En 1909, 1919 des Bulletins des études berbères.
En 1927, à la fois Bulletins des études islamiques,
archéologiques, d'art musulman.
En 1935, Bulletin des études géographiques.
A partir de 1926, la Revue africaine a reprit la publication
d'une Chronique archéologique
Algérienne régulière, en reproduisant le
rapport du service des Antiquités
De 1918 à 1935, il y a eu une revue des Périodiques
signalant les articles relatifs à l'Afrique
Du Nord. Sans oublier une Bibliographie qui rendait compte de
tous les livres paraissant sur
L'Afrique et le monde musulman ou tout au les signalait.
A l'époque du centenaire de l'Algérie (1930), a
paru une chronique abondante, il est vrai que
l'époque s'y prêtait. Mais bibliographie, revue des
périodiques chroniques ne sont assurées de
durer que si elles sont le résultat d'un travail
d'équipe qui s'accompagne de libertés
individuelles. C'est là des éléments
essentiels d'une revue qui se veut sérieuse.
TABLEAU 4
TABLEAU DE CLASSEMENT DES VOLUMES PAR
NOMBRE
DECROISSANT DES RUBRIQUES
Volume Nbre de
rubriques
68 16
76 13
70 12
73 12
82 12
86 12
69 11
72 11
75 11
49 10
50 10
74 10
79 10
80 10
83 10
92 10
97 10
100 10
102 10
11 09
13 09
43 09
48 09
54 09
55 09
56 09
64 09
85 09
87 09
88 09
91 09
94 09
95 09
96 09
98 09
7 08
9 08
10 08
12 08
14 08
16 08
21 08
29 08
34 08
51 08
52 08
53 08
58 08
59 08
60 08
61 08
62 08
65 08
67 08
77 08
78 08
81 08
89 08
93 08
1 07
2 07
4 07
8 07
17 07
18 07
19 07
20 07
28 07
31 07
32 07
37 07
38 07
66 07
84 07
90 07
101 07
3 06
6 06
15 06
22 06
25 06
33 06
39 06
40 06
41 06
42 06
44 06
45 06
46 06
47 06
57 06
63 06
71 06
24 05
27 05
30 05
5 05
23 05
26 05
35 05
36 05
Volume 99, 3ème Table générale
(1922-1950) : donc pas d'articles, mais des informations
autrement intéressantes. Elle contient :
Une table méthodique avec précision de toutes les
subdivisions des rubriques principales.
Une table alphabétique des noms de tous les auteurs qui
ont publiés dans la Revue africaine
depuis sa création en 1856 jusqu'en 1950
Table des noms de lieux figurant dans les titres.
Tables des noms de personnes citées dans les titres.
Les deux premières tables sont parues
consécutivement en 1885 et 1924 pour les périodes
1856-1881 et 1882-1921.
La première table est constituée de trois
parties :
Table alphabétique des noms de tous les membres de la
Société dont les travaux ont été
publiés dans la Revue africaine depuis sa fondation et
jusqu'à la fin de l'année 1881.
Table analytique regroupant les articles sous 12 rubriques.
Table alphabétique des noms d'hommes et de lieux. Elle
donne les noms de toutes les
Personnes, les tribus et les localités qui ont fait
l'objet d'une étude pendant les 25 premières
Années.
Mais le plus intéressant dans cette première table
générale est la partie réservée aux
Inscriptions faite par DE GRAMMONT, président de la revue,
qui a jugé utile d'établir des
tables épigraphiques (classement méthodique selon
la période historique et l'occasion) avec
en plus les noms des personnes qui ont relevées ces
inscriptions, publiées dans la revue.
La deuxième table se compose de trois tables :
Une table alphabétique des noms d'auteurs des articles
insérés dans la revue (1882-1921).
Table alphabétique des articles.
Table alphabétique des noms d'auteurs, des
différentes illustrations qui enrichies certains
Articles (cartes, photogravures, plans,...
Les rédacteurs de ces tables ont jugés utile de
citer les noms de ceux qui ont fait les relevés
Des inscriptions et illustrations, ce qui nous permet de les
repérer. Ainsi on trouve 1872
Relevés d'inscriptions dont plus de 1500 romaines
fait par 149 personnes dont 70 militaires
(y compris interprètes et médecins), 19 enseignants
et archivistes ou muséographes, 29
fonctionnaires ou employés de l'administration et 29
personnes sans qualifications spécifiques
Nous remarquons d'après cette description des contenus des
trois tables générales que la
troisième ne contient pas de tables épigraphiques,
ce qui démontre que la plupart des
inscriptions ont été relevées ou mises
à jour avant le XXème siècle. (6)
Même si l'on admet qu'avant 1900, la plupart des
inscriptions ont été relevées ou mise à jour,
On ne peut pas ne pas être frappé par le
caractère massif de l'intérêt porté à
l'Archéologie et à
L'histoire romaine, pendant cette première
période.
(6) LEIMDORFER, François.
Discours académique et colonisation : thèmes
de recherche sur l'Algérie pendant la période coloniale.
Paris : Publisud, 1992. 316p. (Confluents ). P.67.
2ème VOLET
Analyse des résultats
La Revue africaine, véritable recueil de
l'activité scientifique de la Société Historique
Algérienne, créée par A. BERBRUGGER suite
à une dépêche du Maréchal Gouverneur
RANDON, qui lui a donné cette mission en ajoutant
que : ·la publication des travaux est
Une condition indispensable d'existence.·
(7)
Cette partie du travail va être consacrée à
une analyse des chiffres des 102 Volumes, répartis
sur trois périodes inégales mais limitées
par des événements historiques importants :
la première partie englobe la quantification et l'analyse
des résultats de la production
intellectuelle publiée pendant la période allant de
1856 jusqu'à et y compris l'année 1914.
Dès 1830, des officiers de l'armée d'Afrique, des
fonctionnaires, des médecins, des
Ecclésiastiques simples particuliers et
Sociétés savantes de France ont tiré du néant les
Connaissances sur la géologie, l'archéologie,
l'histoire et les Langues du pays (l'Algérie).
A mesure que se poursuivait la conquête, ils avaient suivi
les colonnes, partageant les
Pratiques et les périls des soldats.
Adrien BERBRUGGER, prit part aux expéditions de Mascara,
Tlemcen et Constantine en
Quête de manuscrits à sauver pour le plus grand
profit de la Bibliothèque d'Alger qu'il devait
Fonder en 1835. (8)
Le Gouvernement de son côté, créa en 1837 une
commission chargée de ·l'exploration
Scientifique de l'Algérie·.
La commission composée de 25 personnes dont 14 militaires,
arriva à Alger en Décembre
1839 et publia entre 1842 et 1867, 25 ouvrages.
Ces ouvrages couvraient tant la Physique, les Sciences
Naturelles,..., les Beaux- Arts que
L'Histoire la Géographie, le Droit, l'Ethnographie.
La deuxième période d'étendra de 1918
à 1945 c'est-à-dire, l'entre deux guerres et y compris
la 2ème Guerre mondiale.
La troisième traitera la production publiée de 1946
et jusqu'à 1961.
(7) Revue africaine : centenaire de la Société
Historique Algérienne : 1856-1956. Alger, Faculté des
Lettres, 1956. p.36.
(8) Idem p.33.
COMMENTAIRES
Dans le cadre de la ·Commission scientifique
d'Algérie·, le ministère de la guerre chargea le
Directeur Nicolas PERRON, orientaliste et directeur du
collège arabe- français d'Alger en
1857, de traduire le : « Traité de
législation musulmane de Sidi Khalil (jurisconsulte de rite
malékite du VIIème siècle de
l'Hégire).
Le rôle des interprètes militaires et des
traducteurs fut important. Des élèves de l'orientaliste
Silvestre DE SACY ; Joanny PHARAON, Louis BRESNIER et
surtout William DE SLANE,
furent à la fois enseignants, interprètes et
traducteurs officiels. Exemple : W. DE SLANE, qui
publia en 1854, la première traduction d'Ibn
Khaldoun : « Histoire des Berbères. »
Ce même ministère (cité ci- dessus), publia
en 1844, un Dictionnaire Français- Berbère :
Dialecte écrit et parlé par les Kabyles de la
région d'Alger. (9)
Les besoins de l'Armée et de l'Administration en
interprètes militaires et judiciaires, avaient
Conduit à la création d'un cours d'Arabe à
Alger en 1837. Cet enseignement fut assuré par
Louis BRESNIER, jusqu'à sa mort en Juillet 1869 .
(9) LEIMDORFER, François.
Discours académique et colonisation : thèmes
de recherche sur l'Algérie pendant la période coloniale.
Paris : Publisud, 1992. 316p. (Confluents ). P.55 ; P.67 ;
P.71-74
Des chaires d'Arabe seront créées par la suite
à Alger (par GORGUOS), à Constantine (par
CHERBONNEAU) et à Oran (par HADAMARD).
Le Second Empire (1852-1870), instauré par Louis
Napoléon quand il devint l'Empereur
Napoléon III (2 décembre 1852), après avoir
gagné la guerre d'Italie. Mais après la défaite
De l'Empire lors de la guerre Franco- allemande ; la
IIIème République fut proclamée, et
C'est sous ces deux régimes qu'en Algérie, les
fonctionnaires, les magistrats, les médecins,
les professeurs et les militaires, étaient les seuls
intellectuels actifs (dans le sens producteurs
de savoir).
La période qui suit le Second Empire marque des
changements importants en Algérie.
La conquête consommée et la stabilité
installée, se manifestent dans les écrits académiques.
Les Ecoles créées en 1879-1880 (quatre en tout),
commençaient à délivrer les Diplômes
Aux étudiants (Arabes, Français et de toutes les
nations qui peuplent l'Algérie).
A la fin du XIXème et au début du
XXème siècles les militaires et tous les autres corps
furent
Remplacés par des universitaires.
Les professeurs de ces quatre Ecoles, jouèrent un
rôle important en publiant des ouvrages et
en participant à la préparation des Lois et des
projets intéressant l'Algérie.
Ici quelques uns de ces professeurs :
Stéphane GSELL, fondateur et directeur du Musée
archéologique, enseignât l'Archéologie
Et publiât des ouvrages dans cette même
discipline.
Georges BEL, E. FAGNAN et Georges YVER enseignèrent
l'Histoire.
A. BERNARD et E. F. GAUTIER, la Géographie.
W. et G. MARCAIS, l'Archéologie et l'Histoire
musulmane.
Mohammed BENCHENEB, la Religion musulmane et la Linguistique
arabe.
René BASSET, le Berbère.
E. DOUTTE, la Sociologie musulmane.
MORAND, enseignât le Droit et contribuât à
établir des codes algériens et des précis de
Jurisprudence.
Après les émeutes estudiantines de la fin du
XIXème siècle (1896-1897) la commission
d'enquête proposa, dans sa conclusion, de transformer les
Ecoles en Universités autonomes.
En Mars 1905, le Rapporteur du budget de l'Algérie
·LEGRAND· déclara :
« En Algérie, l'enseignement supérieur
doit être approprié aux conditions particulières
du Sol, du Climat, de la Religion, du langage et de la
société. » (10)
En Décembre 1909, les quatre Ecoles furent
transformées en Universités.
En 1904, la Société Historique Algérienne
est déjà cinquantenaire, mais ses réunions sont
Désertées (environ 120 adhérents seulement,
contrairement à la ·Société de Géographie
D'Alger et de l'Afrique du nord, qui comptait 1210 membres en
cette année et environ
2500 en 1914 (en ce temps là la Géographie
intéressait plus que l'Histoire .
Aucune allusion n'a été faite dans la Revue
africaine à propos de ces difficultés que
Rencontrait la Société. Mais en 1874, la Revue a
publié des appels aus auteurs qui désiraient
Publier leurs écrits dans ses pages et ses numéros
à paraître. Ce n'est qu'à partir de 1888
Que le nombre d'articles par volumes avait diminué
sensiblement. Alors nous avons pensé
Que probablement des événements importants se
produisaient en Métropole, car en Algérie
La situation était maîtrisée, et
effectivement en consultant (Le Petit Larousse, noms propres,
France, Histoire) nous avons lu :
« Pendant la période 1885-1895, une série
de crises e de scandales ont menacés la IIIème
République (instaurée le 4 septembre
1870). » (11)
De 1899 à 1905 le bloc des gauches qui pratiquait une
politique anticléricale, a abouti à la
proclamation de la séparation de l'Eglise et de l'Etat en
1905.
1906- 1914, rupture du Bloc des gauches.
Les difficultés économiques entretiennent une
agitation sociale Endémique, tandis que
La croissance démographique ralentissait et la menace
allemande se précisait.
Tous ces événements, sans être dits
clairement, se ressentaient dans les numéros de ces
années- là. La seule explication donnée par
la Revue était que des circonstances
indépendantes de sa volonté et dues en majeure
partie à la crise qu'a subi l'industrie du
papier et celles qui en dépendent sont les seules
causes.
Mais en consultant les volumes de cette période, nous
remarquons qu'il y a, en moyenne
14 articles par volumes et que ceux d'avant contenaient en
moyenne 38 par volume ;
(Exemple : 1869, 43articles ; 1870, 33 ; 1871,
37 ; 1872, 43...1887, 27et 1888, 18 articles)
(10) Le petit Larousse. Paris : Larousse, 2001. p.1338-1341.
ISBN 2-03-530402-4
(11) Idem.
C'est justement cette année que la
périodicité est passée de Bimestrielle à
Trimestrielle,
Donc ce volume contient 5 numéros car le changement de la
périodicité s'est fait au second
semestre (voir tableau 1, quantification du contenu des
volumes).
A la veille de la première Guerre mondiale,
l'Algérie ·Scientifique· est donc, bien
différente de celle décrite à la du Second
Empire.
Mais disons que quel que soit le nombre d'articles contenus dans
un volume, les rubriques
Suivent une autre logique, qui est celle des sujets
d'actualités et aussi suivant les penchants
Et même les passions des auteurs qui les écrivent.
Dans ce contexte, si l'on examine les tables
De la Revue africaine, ce n'est qu'extrêmement tard (1950)
qu'apparaissent les comptes
rendus sur les ouvrages de sociologie et d'ethnographie
générales.
Pendant la première période de la colonisation, les
productions ethnographiques sont
Nombreuses et Emile MASQUERAY (militaire), en symbolise
l'apogée avec ses recherches.
En 1890, les études ethnographiques restent importantes,
mais ne sont plus d'une qualité
équivalentes à celles de la première
période. Elles se dispersent et se folklorisent.
En 1950 (citée ci- dessus), les problèmes des
rapports entre l'ethnologie et la colonisation sont
Posés. Mais dès 1945, l'ouvrage de Charles-
André JULIEN, reflète une prise de conscience
Des aspects négatifs de la colonisation sur la vie des
Algériens et sur leur économie.
L'opposition est encore plus frappante chez les Géographes
où l'on passe de l'alliance
Avec le monde coloniale (les Géographes de la
période 1880-1920 puis A. BERNARD,
E. F. GAUTIER, G. HARDY) à des positions
anticolonialistes.
En regard à cette position, il y avait des familles de
chercheurs (Historiens) qui ont investi
L'Université d'Alger ou les Médersas tels les
frères Georges, Philippe et William MARCAIS,
Les BASSET, René et ses fils André et Henri ;
les MERCIER, Ernest, Gustave et Marcel.
Etant des professionnels de ce domaine, ils se lièrent
plus étroitement au monde colonial.
(Voir tableau des auteurs ou index des auteurs en annexe).
En 1906, G. YVER (Professeur à la Faculté des
Lettres d'Alger), accède à la présidence
De la Société Historique Algérienne et fut
secondé par M. BENCHENEB également
Professeur à la Faculté des Lettres d'Alger et par
E. DOUTTE qui enseignait les Lettres et
Explorateur du Maroc. Mais la situation ne se redresse pas en
cette année du cinquantenaire
de la Société. Encore en 1926, la
Société Historique Algérienne est dans une situation
critique
avec un déficit dans son budget et un petit nombre
d'adhérents.
La situation sera redressée par D. LUCIANI, son nouveau
Président, auquel succèdera
G. MERCIER en 1932 puis G. MARCAIS en 1953.
Entre temps les membres de l'université ont
supplanté peu à peu les militaires- érudits et
Réussirent à attirer en 1905 à Alger, deux
Congrès de grande importance :
Le Congrès des Sociétés savantes et le
14ème Congrès international des Orientalistes.
Les Sociétés savantes de l'Afrique du nord se
regroupent en ·Fédération·et tiennent cinq
Congrès entre 1935 et 1940 :
A Alger en 1935, à Tlemcen en 1936, à
Constantine en 1937, à Rabat en 1938 et à Tunis en
1939.
Ces Société Savantes nomment le nouvel ensemble des
trois pays d'Afrique du Nord, ce
Nouvel espace- terrain de recherche :
« ALTUMA (Algérie, Tunisie,
Maroc) »
De toutes ces Sociétés savantes, la
Société Historique Algérienne est celle qui a
publié des
Articles dans les domaines les plus variés des moins
spécialisés au plus pointus, tout comme
Ses auteurs, desquels aucun profil précis n'est
exigé.
Nous vous faisons lire textuellement ce message adressé
à ·tous · (auteurs éventuels) ; et
Publié au verso de la page de titre de :
(12)
« Les articles, renseignements, réclamations,
etc,... doivent être adressés,..., à Mr
BERBRUGGER, Président de la Société
Historique Algérienne, Rue des Lotophages, 18 à
Alger. Les personnes qui envoient des matériaux pour la
Revue sont priées :
1° De déclarer expressément si le travail
qu'elles adressent doit paraître avec la signature de
l'auteur ou rester anonyme.
2° De faire savoir si ce travail est un article proprement
dit, ou si c'est seulement un canevas
ou même de simples renseignements dont elles
abandonneraient l'arrangement et la rédaction
aux soins de la commission permanente du journal. »
(12) revue africaine. 1856, T1, n°1, p.1.
3ème VOLET
TABLEAU 5
LISTE DES AUTEURS CLASSES PAR ORDRE DECROISSANT DU
NOMBRE D'ARTICLES PUBLIES
AUTEURS Nbre
d'articles Nbre de rubriques
BERBRUGGER, Adrien 136
12
FERAUD, Louis 100
10
RINN, Louis
67 4
GRAMMONT, Henri- Delmas 63
6
DEVOULX, Albert (fils) 58
7
ROBIN, N.
53 4
FAGNAN, E. 41
4
DESPARMET, J. 35
3
TRUMELET, C. 34
2
ARNAUD, L. 33
5
LA PRIMAUDAIE, E. (DE) 30
3
TAUXIER, H. 29
8
MONNEREAU 28
3
BACHE, P. E. 27
1
GORGUOS 26
6
CHERBONNEAU, A. 21
5
GSELL, Stéphane.
21 6
MAC CARTY, Oscar 19
3
DEVOULX, Albert 18
4
GODARD, L. 18
6
BROSSELARD, C. 17
1
EMERIT, M. 16
5
BENCHENEB, M. 15
4
JOLY, Alexandre 14
5
LUCIANI, N. 14
6
MASQUERAY, E. 14
3
WATBLED, E. 14
2
GUIN 13
6
MERCIER, E. 13
6
LACROIX, N. 12
2
MARCAIS, G. 12
5
YVER, G. 11
3
SIMON, H. 10
4
MOLINER-VIOLLE 10
2
VOINOT, L. 10
2
DESTAING, Ed. 9
2
GAVAULT, P. 9
1
PIESSE, L. 9
2
AUCAPITAINE, H. 8
4
DELPECH, Adrien 8
3
ESQUER, G. 8
5
GUEY, J. 8
2
LEVY-PROVENCAL, E. 8
4
MARTINO, P. 8
3
BASSET, R. 7
3
BIARNAY 7
1
BOURJADE, G. 7
1
CHATELIER (LE) 7
1
LESCHI, L. 7
2
MOINIER, A. 7
3
PLAYFAIR, R.L. 7
2
ALBERTINI, E. 6
2
AUMERAT 6
3
BEL, A. 6
3
CARCOPINO, J. 6
1
COUR, A. 6
4
FLATTERS, P. 6
1
LEWAL, J. 6
1
BENCHENEB, S. 5
3
BOUSQUET, G. H. 5
2
BRAUDEL, F. 5
3
CAPOT-REY, R. 5
2
CASENAVE, J. 5
1
FEDERMANN, H. 5
1
JACQUETON, G. 5
1
JULIEN, A. 5
2
LECLERC 5
3
MANGIN, E. 5
1
MERCIER, G. 5
3
TISSOT, Ch. 5
1
ALAZARD, J. 4
1
BALLU, A. 4
2
BASSET, A. 4
1
BASSET, H. 4
3
BEAUME, J. 4
1
BEL, G. 4
2
BENCHENEB, R. 4
1
BERQUE, J. 4
3
BOURGIN, G. 4
2
BOYER, P. 4
3
CHABASSIERE 4
2
DEVULDER, M. 4
3
EISENBETH, M. 4
1
EL- ACHMAOUI 4
1
FEDERMANN, H. 4
1
GIACOBETTI 4
1
GOGNALONS, L. 4
2
GRANDCHAMP, P. 4
3
HAMET, I. 4
3
LESPES, R. 4
4
LHOTELLERIE, P. (DE) 4
2
MICHIEL, A. 4
1
PARADIS, V. (DE) 4
1
REBOUD, J. 4
1
VAISSIERE, A. 4
1
VAULTRIN, J. 4
2
YACONO, X. 4
3
ALLAIS, Y. 3
1
ALQUIER, J. 3
3
BERQUE, A. 3
2
BERTHERAND, A. 3
2
BERTHIER, A. 3
2
BIGONET, E. 3
3
BERNIER, L.- J. 3
1
CAMPS, G. 3
3
CANARD, M. 3
3
CHANTEREAUX 3
1
DENY, J. 3
1
DERMENGHEM, E. 3
2
DERRIEN, J. 3
2
GAUTHIER, E. F. 3
3
GUINIAUT 3
2
HERBER, J. 3
2
LAPASSET 3
1
LETOURNEUX, R. 3
1
MALINJOUD 3
1
MERCIER, M. 3
2
PESTEMALDJOGLOU 3
1
PHARAON, F. 3
1
POINSSOT, L. 3
2
RICARD, R. 3
2
ROBERT, A. 3
3
SALAMA, P. 3
2
SALVADOR- DANIEL, Fco 3
1
SANDOVAL, CX. 3
1
SUDRE 3
3
UNIVERSITE D'ALGER 3
1
WINKLER, A. 3
3
ANANOU, P. 2
1
AUDISIO, G. 2
2
AVEZAC (D') 2
1
BALOUT, L. 2
1
BARADEZ, J. 2
1
BARDES, L.L. 2
2
BENBRAHIM, MED B.A. 2
1
BEN CHOAIB, A.B. 2
1
BOURGAREL-MUSSO, A. 2
1
BOUSQUET-MIRANDOLLE 2
2
BRUNSCHVIG, R. 2
1
CAILLAT, J. 2
1
CAILLE, J. 2
2
CAGNAT, R. 2
1
CANTINEAU, J. 2
1
CAUVET, S 2
1
CINTAS, P. 2
1
COURTOIS, C. 2
1
DESSUS- LAMASSE 2
1
DEWULF, E. 2
2
DHINA, A. 2
1
DILLAY, J. 2
1
DOUEL, M. 2
2
DOUTTE, Ed. 2
2
DUGAT, G. 2
2
DUMAS 2
1
ESPINA, A. 2
1
EUDEL, P. 2
2
FAYOLLE, Th. 2
1
GANIAGE, J. 2
1
GRAF-DE-LA-SALLE, M. 2
1
HANOTEAU, A. 2
2
HARDY, G. 2
2
IDRISS, H.R. 2
2
ISNARD 2
2
JANIER, E. 2
2
JUDAS, A. 2
1
LALOE, F. 2
1
LAPERRINE 2
1
LARROQUE, T. (DE) 2
1
LECLERF, J. 2
1
LEFEBURE, E. 2
2
LENTIN, A. 2
1
LEWICKI, T. 2
2
LOGEART, F. 2
2
MEQUESSE 2
2
MERCIER, H. 2
2
MESNAGE, J. 2
2
MEUNIER, J. 2
1
MILLOT, S. 2
2
MONCHICOURT, C. 2
1
MORGAN, J.(DE) 2
2
MOTYLINSKI, A. (DE) C. 2
2
PARQUET, L. 2
1
PELLAT, Ch. 2
2
PELLETIER 2
1
PERRON 2
1
PHILONENKO, M. 2
1
PICARD, G. Ch. 2
1
PLANHOL, X. (DE) 2
1
QUEDENFELDT 2
1
RAHMANI, S. 2
1
REINIER, L. 2
1
RIGGIO, A. 2
2
ROFFO, P. 2
1
SACAEDOTI, A. 2
1
SAINT- CALABRE, C. 2
2
SAUVAGET, J. 2
2
SEROKA, J.A. 2
1
SESTON, W. 2
2
SIMON, Ch. 2
1
SOUALAH, MED 2
2
TERRASSE, H. 2
2
THEDENAT 2
2
TOUNSI, A. 2
2
VERNEUIL, B. (DE) 2
1
VIRE, C. 2
1
ALQUIER, P. 1
ANDRAUD, R. 1
APFFEL 1
ARNOULET, F. 1
ARRIPE, H.J. 1
ASIN PALACIOS, M. 1
AT-TA'ALIBI DE NISABUR 1
AZAN, P. 1
BADIA 1
BALFET, H. 1
BARDOUX, J. 1
BARUCH 1
BATIFFOL, H. 1
BEAUSSIER 1
BEN ISMAIL, M. 1
BENKERIOU, A. 1
BERCHEM, M. 1
BERNELLE, R. 1
BERNIER, L.- J. 1
BIANCHI 1
BLANDIN 1
BODIN, M. 1
BOUDERBAH, A. 1
BOULIFA, S. 1
BOUSQUET, R. 1
BOUTRUCHE, R. 1
BOYCE, A. A. 1
BOYNES (DE) 1
BRAIBANT, Ch. 1
BUCH, F. G. 1
CANCEL 1
CARAYOL 1
CARD, R. (DE) 1
CARROI, M.- A. 1
CHANCEL, A. (DE) 1
CHABAUD- ARNAULT 1
CHAROY, A. 1
CHRLEVILLE 1
CLARIANA, D. A. (DE) 1
COLIN, J. 1
COLIN, G. 1
COLOMBE, M. 1
COUNILLON, P. 1
CONESTAGGIO, J. 1
DALRYMPLE, W. 1
DELANE 1
DELMAS, S. 1
DECASTEJON, P. 1
DAVANET, J. 1
DASTUGUE, H. 1
DARMON 1
DEMEERSEMAN, R. P. 1
DE PENARANDA, J. 1
DERENDINGER, R. 1
DESANGES, J. 1
DERRUGE, A. 1
DOURNON 1
DU, R. (DE) 1
DULIRON 1
DUSAULT, L.S. 1
EL MECHERFI, Si A. 1
ESQUER, G. 1
ES- SLAOUI, A. T. Z. 1
FAIDHERBE 1
FAROCHON 1
FICHEUR, E. 1
FEY, H. 1
FLAMMAND, G.B.M. 1
FRANC, J. 1
FOURNIER, A. 1
FLOGNY, V. 1
FROMENTIN, E. 1
GALLAND 1
GATEAU, A. 1
GAVAULT, ST L. 1
GODECHOT, J. 1
GODON, R. 1
GOLDZHIER, I. 1
GRASSET, D. 1
GUENIN 1
GUITER, A. 1
HADJ- SADOK, M. 1
H. Ahmed 1
HANOTEAU, M. 1
HASE 1
HATMAYER 1
HOFFHERR, R. 1
ICARD 1
ISAAC, M. 1
JOLEAUD, L. 1
JOUIN, J. 1
JULIENNE 1
KAMPFFMEYER, G. 1
KRAICH KOVSKY, I. 1
KURAN, E. 1
L. et M. 1
L.- P.
1
LABROUSSE, M. 1
LADREIT-DE-LACHARRIERE 1
LAGLER- PARQUET 1
LAPEYRE, G.G. 1
LARNAUDE, M. 1
LAURENS, L. 1
LAVAL, L. (DE) 1
LEFEVRE, A. 1
LHOTE, H. 1
LLABADOR, F. 1
LLINARES, A. 1
LOUIS 1
LOYOT 1
M.
1
MACKAY, D. 1
MAMMERI, M. 1
MARCAIS, W. 1
MARCHAND, J. 1
MARCY, G. 1
MAREY 1
MARION, J. 1
MARTIN, A. G. 1
MAUPIN, G. 1
MAZARD, J. 1
MAZARREDO 1
M'ERAD, B. 1
MERLIN, A. 1
MIEGE, J. L. 1
MISSONIER, F. 1
MONFORT, Jh. (DE) 1
MORAND, M. 1
MOREAU, L. 1
MONTEIL, Ch. 1
NEAL, H. 1
NEHLIL 1
NEYRAND 1
OSTOYA 1
PAGNAN, E. 1
PAIS, E. 1
PALACIOS, M. A. 1
PALLARY, P. 1
PAMART, H. 1
PAOLI, L. 1
PAPIER, AD 1
PATRONI, Ed. 1
PAUTY, Ed. 1
PAVY 1
PAYSANT, L. 1
PHILIPPE, E. 1
PICARD, A. 1
PLAULT, M. 1
POULE, A. 1
P. R. 1
PRADEL DE LAMASSE (DE) 1
RANDON 1
RAVANET, E. 1
REINACH, S. 1
REMOND, M. 1
RERAUD, L. 1
REYNIERS 1
ROBERT, J. 1
RODET 1
ROGER, J. 1
ROHLFS, G. 1
ROUSSEAU, A. 1
ROUSSEAUX, M. 1
ROUSSIER, P. 1
SAUTAYRA, E. 1
SAUTIN, A. 1
SCHACHT, J. 1
SCHEFER, C. 1
SCHUMPTER, J. 1
SERIZIAT, E. 1
S. G. 1
SICARD, A. 1
SIDOUN, M. 1
SLANE (DE) 1
SOLAL, E. 1
SNOUCK 1
TEISSIER 1
THOMAS 1
TRESSE, R. 1
TROUSSEL, R. 1
VANDELBOURG, R. (DE) 1
VANIER, O. 1
VIDAL, Ed. 1
VINCENT, E. 1
VUILLEMONT, G. 1
WAILLE, V. 1
WALLON, H. 1
WENSINCK, A. J. 1
WIERZEJSKI 1
X.
1
X...
1
La colonisation a engendré, dès ses débuts,
une importante production intellectuelle -un
Savoir- dans plusieurs domaines, sur l'Algérie. Les
auteurs étaient d'abord des militaires et
Des voyageurs, puis vers la fin du XIXème
siècle, des universitaires.
Certe, cette production fut souvent marquée par
l'idéologie coloniale, mais dans quelle
Mesure structura- t-elle le champs des écrits (articles,
ouvrages,...). Et comment les thèmes
de recherche apparurent, se transformèrent et disparurent
pour certains (épigraphie)?
A partir de l'analyse de la production intellectuelle des auteurs
qui ont publiés le plus grand
nombre d'articles dans la Revue africaine, de leurs
spécialités, des thèmes dans lesquels ils
ont écrit en prenant en considération la
période pendant laquelle ils ont publiés leurs écrits.
Très tôt en Algérie, les conditions de la
production d'un discours savant s'institutionnalisent.
C'est la création, en 1837 à Paris, d'une
commission chargée de ·l'exploration scientifique de
l'Algérie·. Des Sociétés savantes se
constituent à Constantine, Alger et Oran dès le milieu du
XIXème siècle (1852, 1856 et 1878).
Des écoles de Sciences, de Lettres, de Droit et de
Médecine sont créées. Elles seront à
l'origine de l'université d'Alger.(13)
A la fin du XIXème siècle et au
XXème siècle, l'appartenance sociale des auteurs
s'efface. C'est
à ce moment là que la recherche et le savoir
passent des militaires, des administrateurs,... aux
universitaires.
Les articles des militaires, des administrateurs, des politiques
ou des voyageurs prétendaient
décrire et expliquer véritablement la
réalité, mais ceux des universitaires avaient des
caractéristiques qui les différenciaient.
(13) LEIMDORFER, François.
Discours académique et colonisation : thèmes
de recherche sur l'Algérie pendant la période coloniale.
Paris : Publisud, 1992. 316p. (Confluents ). P.55.
La production du savoir est désormais
détachée des objectifs opératoires directes et
témoigne d'une spécialisation, parfois d'une
professionnalisation des producteurs de ce
savoir.
Revenons un peu en arrière et lisons une page d'Histoire
du pays qui a colonisé le notre
pendant 132 ans et dont les conquérants sont à
l'origine de la production intellectuelle que
que nous nous prêtons à quantifier.
Adrien BERBRUGGER ( directeur de la bibliothèque et du
musée d'Alger), le capitaine DE
NEVEU, William DE SLANE et Louis BRESNIER créèrent
en 1856, à Alger la Société
Historique Algérienne.
Ce préambule a pour but d'aider à situer et
comprendre le contexte dans lequel s'inscrit
l'analyse quantitative que nous vous proposons.
La première chose qui attire l'attention dans la liste des
auteurs est le nombre d'auteurs
n'ayant écrit qu'un seul article qui sont au total 191
auteurs. Pratiquement la moitié du
nombre total des auteurs et qui est 398, et atteignent un taux de
45,47%.
Le nombre d'articles co-écrits est de 89 du total des
articles compris dans la partie,
« Articles de fond » et qui est 2359 ce qui
donne un pourcentage de 3,77%.
Les Tables générales de la Revue africaine,
dressées en 1958 couvrant la période allant de
1922 à 1950, montrent un plus grand nombre d'auteurs
musulmans, mais la plupart d'entre
eux n'écrivent pas plus de 3 ou 4 articles, souvent des
comptes rendus de livres parus en
Arabe.
Mohammed BENCHENEB, Docteur és Lettres, professeur
à la Faculté des Lettres (Université
D'Alger et professeur de Médersa et membre de la
Société Historique Algérienne. (14)
Et S. RAHMANI, ethnologue et assistant du secrétaire
général de la Fédération des Société
Savantes G. ESQUER.
Ces deux auteurs faisaient exception à cette
règle.
Au total 32 auteurs musulmans rédigent 75 articles ou
comptes rendus sur des ouvrages
D'auteurs musulmans contemporains, sur un total de 1475 articles
et notes.
Le taux est donc de 5,08%.
Les principaux auteurs correspondent aux noms des
différents professeurs et chargés de
Cours, exerçant en Algérie.
(14) Nécrologie in Revue africaine. 1929, T70,
p.150-159.
Ceci n'est pas dû au manque de personnes instruites, car
dès les premières années de
l'occupation, l'autorité civile et militaire essaya
d'implanter des écoles, or un système
d'enseignement existait en Algérie à cette
époque et le nombre de lettrés en Arabe, dans les
campagnes, était comparable à celui des hommes
alphabétisés des campagnes françaises.
Un rapport de DAUMAS montrait :
« L'instruction préliminaire était
beaucoup plus répandue en Algérie qu'on ne le croit
généralement.
Les rapports sur les indigènes des trois provinces ont
démontré que la moyenne des
Individus de sexe masculin sachant lire et écrire
était au moins égale à celle que les
statistiques départementales des provinces
françaises. Il ajoutait :
« Toutes les tribus, tous les quartiers urbains avaient
leur maître d'école, avant l'occupation
française ».(15)
(15) LEIMDORFER, François.
Discours académique et colonisation : thèmes
de recherche sur l'Algérie pendant la période coloniale.
Paris : Publisud, 1992. 316p. (Confluents ). P.71-74
TABLEAU 6
TAUX DES PUBLICATIONS DES AUTEURS
AUTEURS Nbre
d'articles Pourcentage
BERBRUGGER, Adrien 136
5,76%
FERAUD, Louis 100
4,2%
RINN, Louis 67
2,8%
GRAMMONT, Henri- Delmas 63
2,6%
DEVOULX, Albert (fils) 58
2,4%
ROBIN, N. 53
2,2%
FAGNAN, E. 41
1,7%
DESPARMET, J. 35
1,48%
TRUMELET, C. 34
1,44%
ARNAUD, L. 33
1,39%
LA PRIMAUDAIE, E. (DE) 30
1,27%
TAUXIER, H. 29
1,22%
MONNEREAU 28
1,18%
BACHE, P. E. 27
1,14%
GORGUOS 26
1,10%
CHERBONNEAU, A. 21
0,89%
GSELL, Stéphane. 21
0,89%
MAC CARTY, Oscar 19
DEVOULX, Albert 18
GODARD, L. 18
BROSSELARD, C. 17
EMERIT, M. 16
BENCHENEB, M. 15
JOLY, Alexandre 14
LUCIANI, N. 14
MASQUERAY, E. 14
WATBLED, E. 14
GUIN 13
MERCIER, E. 13
LACROIX, N. 12
MARCAIS, G. 12
YVER, G. 11
SIMON, H. 10
MOLINER-VIOLLE 10
VOINOT, L. 10
Ce tableau est une liste des auteurs ayant écrit 10
articles et plus (maximum 136 articles).
Ceci sur un total de 2359 articles parus dans la partie
·Articles de fond· et sur la période
complète de parution de la Revue africaine.
Le nombre de ces auteurs est de 36 parmi les 398 auteurs qui ont
publié dans cette revue de
1856 à 1961. Ils font 9,04% du total des auteurs et
totalisent 1056 articles des 2359 soit
44,65% du total de la production en articles de fond.
Le nombre d'auteurs n'ayant écrit qu'un seul article est
191 auteurs et représentent 45,47% du
nombre total des auteurs.
Quant au pourcentage individuel des auteurs ayant écrit 19
articles et plus (voir tableau ci-
dessus) et qui sont au nombre de 18 auteurs et leurs publications
représentent 34,45% de la
totalité des articles.
Vient en tête de ce classement A. BERBRUGGER (136 articles)
« l'homme- orchestre » et
premier président de la Société et de la
Revue (1856-1869) et que nous avons décrit plus
haut dans cette analyse des résultats.
Le second de ce classement est Louis- Charles FERAUD (100
articles) : secrétaire interprète
du Commissariat civil. Interprète principal et fit toutes
les expéditions de Constantine.
Publiés dans les 102 volumes de la Revue africaine.
Le troisième de la liste est le Lieutenant- Colonel RINN
(67articles) : chef du service central
des affaires indigènes, conseiller honoraire de
Gouvernement. Président de la Société
historique algérienne pendant 7ans. Il a écrit
plusieurs ouvrages dont :
« Histoire de l'insurrection de 1871, »
DE GRAMMONT, Henri- Delmas quatrième du classement avec 63
articles, il était :
Garde du corps du Roi Charles X. Etudes de Droit
inachevée, puis l'Ecole de Saint- Cyr
1853-1855. Le seul ouvrage qu'il a écrit :
« Histoire d'Alger sous la domination turque. »
La plupart de ses écrits sont sur Alger. A
été Président honoraire de la Société
Historique
Algérienne et de la Revue africaine.
Tous les auteurs qui ont écrit le plus grand nombre
d'articles ont été ou président de la
Société
Et de la Revue ou membre du bureau de ces dernières.
De ceux-là Adler DEVOULX, trésorier- archiviste
honoraire de la Société Historique
Algérienne, correspondant du Ministère de
l'instruction publique, officier d'académie,...
Toute son oeuvre a été publiée dans la Revue
africaine.
MASQUERAY, Emile. Venu à Alger en 1872. Professeur
à l'Ecole des Belles Lettres
Et Président de la Société Historique
Algérienne. A écrit 14 articles.
CHERBONNEAU, directeur du collège arabe-
français ; vice- président de la Société et
Louis BRESNIER, professeur à la chaire d'arabe et premier
vice- président de la Société(16).
Il a été désigné par DE
SACY(17) pour fonder à Alger, l'enseignement de la langue
arabe.
Stéphane GSELL, chargé de cours
d'Archéologie à l'Ecole des Lettres d'Alger, chef de chaire
D'Antiquités de l'Afrique, Inspecteur des
Antiquités de l'Algérie et Directeur du Musée des
Antiquités algériennes et Art musulman.
Tous ceux- là font partie des 18 auteurs ayant
écrit plus de 20 articles.
Les auteurs musulmans sont au Nombre de 24 et ont écrit
à eux tous 55 articles dont 15 écrit
par Mohammed BENCHENEB. Il y a deux autres BENCHENEB,
Saâdeddine et Rachid qui
ont écrit cinq et quatre articles.
Les autres ont écrit : deux d'entre eux quatre
articles ; six ont écrit deux chacun et le reste
Un article par auteur.
Les 24 auteurs musulmans représentent 6,09% du nombre
total d'auteurs (398).
De par ces statistiques nous remarquons que le taux d'auteurs
arabes est très faible. Mais ceci
Ne voulant pas dire le nombre de lettrés est faible mais
la possibilité de publier dans la Revue
Africaine ne s'est pas présentée car d'après
une étude faite au début de l'occupation une
enquête a été faite et elle a
révélé que le nombre de lettrés dans les provinces
et les campagnes
algériennes étaient au moins équivalent
à celui des provinces et campagnes françaises.
Ou probablement pour d'autres raisons subjectives,
légitimes certainement et qui serait bien
Argumentées.
(16) Nécrologie in ·Revue africaine·. 1869,
T13, p.319-324.
(17) Revue africaine : centenaire de la
Société Historique Algérienne : 1856-1956. Alger,
Faculté des Lettres, 1956. p.16-17.
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Les Sciences de l'information : bibliométrie,
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Rennes. 1995.p175.
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p.11 ; p.12
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Lévy . Paris. Fayard, 1972. p.8Version Originale : Little science,
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21st century. Report of an NSF Workshop on the future of database systems
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TAMBWE, Eddie
Evolution scientifique de la bibliologie : incidences sur la
recherche universitaire africaine francophone. 19è colloque
international de bibliologie, science de communication écrite.
Association internationale de bibliologie. Alexandrie (12-15 mars 2006)
ANNEXE 1
INDEX AUTEURS
INDEX DES NOMS D'AUTEURS
ALAZARD, Jean
FILIPPO LIPPI a-t-il séjourné en Afrique du Nord.
1927, T68, nos 330-331,
p.102-104.
EUGENE DELACROIX et l'Orient. 1929,T69, n° 334,
p.23-48 : ill.
Le goût de l'Orient en France après la
conquête d'Alger.
1930,T71, nos 342-343, p.19-35 :
ill.
La danse des Nègres de DEHODENCQ. 1934, T75,
n° 358, p.62-63 : fig.
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