PLAN
Introduction générale
Chapitre 1 : revue de littérature
Chapitre 2 : Contrats de licence en amont et en aval
sans intégration verticale
Introduction
1. Absence de Licence de Brevet sur le marché amont et
absence de licence de brevet sur le marché aval
1.1. Innovation non
intense en amont et en aval
1.2. Innovation intense
en amont et non intense en aval
1.3. Innovation non
intense en amont et intense en aval
1.4. Innovation
intense en amont et en aval
2. Absence de Licence de Brevet sur le marché amont et
licence de brevet sur le marché aval
2.1. Innovation non
intense en amont
2.1.1. Si innovation non intense en aval
2.1.2. Si innovation intense en aval
2.2. Innovation
intense en amont
2.2.1. Si innovation non intense en aval
2.2.2. Si innovation intense en aval
3. Licence de Brevet sur le marché amont et absence de
licence de brevet sur le marché aval
3.1. Innovation non
intense en aval
3.1.1. Si innovation non intense en amont
3.1.2. Si innovation intense en amont
3.2. Innovation
intense en aval
3.2.1. Si innovation non intense en amont
3.2.2. Si innovation intense en amont
4. Licence de Brevet sur le marché amont et licence de
brevet sur le marché aval
4.1. Si Innovation non
intense en amont et en aval
4.2. Si innovation
intense en amont et non intense en aval
4.3. Si Innovation non
intense en amont et intense en aval
4.4. Si Innovation
intense en amont et en aval pour
5. Résultats :
Conclusion
Chapitre 3 : Contrats de licence en amont et en aval
avec intégration verticale
Introduction
1. Intégration entre les firmes qui détiennent
les brevets (m1,v1) et les firmes qui utilisent les anciennes technologies
(m2,v2)
1.1. Absence de Licence de Brevet sur le marché amont
et absence de licence de brevet sur le marché aval
1.1.1. Innovation non intense en amont et en aval
1.1.2. Innovation intense en amont et en aval
1.2. Absence de Licence de Brevet sur le marché amont
et licence de brevet sur le marché aval
1.2.1. Innovation non intense en amont
1.2.2. Innovation intense en amont
1.3. Licence de Brevet sur le marché amont et absence
de licence de brevet sur le marché aval
1.3.1. Innovation non intense en aval
1.3.2. Innovation intense en aval
1.4. Licence de Brevet sur le marché amont et licence
de brevet sur le marché aval
1.4.1. Innovation non intense en amont et en aval
1.4.2. Innovation intense en amont et en aval
1.5. Comparaison des résultats :
2. Intégration entre les firmes qui détiennent
les brevets (m1,v1) et pas d'intégration entre les firmes qui utilisent
les anciennes technologies m2 et v2
2.1. Absence de Licence de Brevet sur le marché amont
et absence de licence de brevet sur le marché aval
2.1.1. Innovation non intense en amont et en aval
2.1.2. Innovation intense en amont et en aval
2.2. Licence de Brevet sur le marché amont et absence
de licence de brevet sur le marché aval
2.2.1. Innovation non intense en aval
2.2.2. Innovation intense en aval
2.3. Pas de licence de Brevet sur le marché amont et
licence de brevet sur le marché aval
2.3.1. Innovation non intense en amont
2.3.2. Innovation intense en amont
2.4. Licence de Brevet sur le marché amont et licence
de brevet sur le marché aval
2.5. Comparaison des résultats :
3. Pas d'intégration entre les firmes qui
détiennent les brevets m1 et v1 et intégration entre les firmes
qui utilisent les anciennes technologies m2v2
3.1. Absence de Licence de Brevet sur le marché amont
et absence de licence de brevet sur le marché aval
3.1.1. Innovation non intense en amont et en aval
3.1.2. Innovation intense en amont et en aval
3.2. Licence de Brevet sur le marché amont et absence
de licence de brevet sur le marché aval
3.2.1. Innovation non intense en aval
3.2.2. Innovation intense en aval
3.3. Pas de licence de Brevet sur le marché amont et
licence de brevet sur le marché aval
3.3.1. Innovation non intense en amont
3.3.2. Innovation intense en amont
3.4. Licence de Brevet sur le marché amont et licence
de brevet sur le marché aval
3.5. Comparaison des résultats :
Conclusion
Chapitre 4 : Analyse comparative
Introduction
1. Absence de licence sur le marché amont et
aval
2. Absence de licence sur le marché amont et licence
sur le marché aval
3. Licence sur le marché amont et absence de licence
sur le marché aval
4. Licence sur le marché amont et aval
Conclusion
Conclusion Générale
Annexe 1
Annexe 2
Annexe 3
Annexe 4
Annexe 5
Annexe 6
Annexe 7
Annexe 8
Annexe 9
Annexe 10
Annexe 11
Annexe 12
Annexe 13
Annexe 14
Annexe 15
Annexe 16
Annexe 17
Bibliographie
Introduction générale
Selon le rapport de l'OCDE (2007), Les brevets jouent un
rôle de plus en plus important dans l'innovation et la performance
économique. La relation entre brevets et innovation, varie suivant les
branches d'activité et les caractéristiques des entreprises. Il
est généralement admis que les brevets stimulent effectivement
l'innovation dans certains secteurs, comme l'industrie pharmaceutique.
L'expansion de la protection conférée par les brevets a
néanmoins, eu une incidence sur le comportement de nombreux types
d'entreprises. La concurrence a elle aussi une incidence complexe sur
l'innovation. À l'heure actuelle, nul ne sait exactement comment elle
s'exerce, mais il existe de solides raisons théoriques de penser que la
concurrence peut freiner l'innovation dans certaines conditions et la stimuler
dans d'autres. Au niveau de marchés ou de secteurs particuliers, il
semble y avoir un soutien persistant pour l'hypothèse selon laquelle un
niveau modéré de concurrence est le plus propice à
l'innovation, mais cette idée reste controversée. Au niveau de
l'ensemble de l'économie, et d'après des études ayant
examiné pour divers pays le degré de réglementation
anticoncurrentielle du marché des produits, certains indices permettent
de croire que la concurrence est en corrélation positive avec
l'innovation.
Selon le rapport mondial sur les brevets, le nombre de brevets
a presque doublé entre 1985 et 2006 avec 1 764 633 brevets en 2006
contre 922 208 en 1985. Cette augmentation du nombre d'innovations
brevetées permet de constater que les firmes innovatrices font recours
de plus en plus aux brevets pour protéger leurs innovations. Encaoua et
Lefouili (2006) ont étudié les paramètres qui peuvent
influencer la décision d'une firme innovatrice de breveter son
innovation ou de garder le secret et ont trouvé que trois
paramètres sont déterminants pour le choix du type de protection
d'une innovation.
Une fois l'innovation est brevetée, la firme
innovatrice dispose de plusieurs modalités de mise sous licence de son
brevet notamment : un prix fixe indépendant de la quantité
produite avec la nouvelle technologie, des royalties et un prix
d'enchère où la firme innovatrice met aux enchères un
certain nombre de licences.
Kamien et Tauman (1984, 1986), Katz et Shapiro (1986), Kamien
et al (1992) et Wang (1998) ont étudié les modalités de
licence et ont trouvé des résultats qui différent selon la
position de la firme innovatrice : cas où la firme innovatrice est
active sur le marché et cas où elle ne l'est pas.
Une firme innovatrice peut être préoccupée
non seulement par breveter son innovation pour protéger ses gains dus
aux licences de brevet potentiels mais aussi par la volonté de
réaliser des économies d'échelle et de réduction
des coûts et augmenter sa compétitivité en recourant
à une stratégie d'intégration verticale.
On parle d'intégration verticale en amont quand une
firme productrice entre en fusion avec le fournisseur d'input et
d'intégration en aval quand cette même firme entre en fusion avec
son distributeur d'output. Cet exemple peut aussi s'identifier à
l'industrie du transport aérien où les agences de voyage se
trouvent en aval et où les sociétés responsables de
l'entretien des avions et de la restauration dans les avions se trouvent en
amont. On parle aussi d'intégration verticale dans l'industrie
pétrolière où les stations de distributions d'essence et
des dérivés du pétrole se trouvent à la partie
avale et les sociétés d'exploration et d'extraction du
pétrole à la partie amont.
Historiquement, les raisons stratégiques de recours
à l'intégration verticale ont changé au cours du temps. En
effet, pendant le 19ème siècle, les firmes ont
utilisé l'intégration verticale pour profiter des
économies d'échelle. Après, au 20ème
siècle, le but des intégrations verticales était de
satisfaire les demandes des grandes firmes en produits
intermédiaires.
Les raisons qui poussent les chefs des grandes firmes
aujourd'hui à décider de s'intégrer verticalement sont
multiples. Parmi ces raisons on cite le pouvoir croissant des fournisseurs qui
mène les grandes firmes à en racheter un certain nombre pour
diminuer leur pouvoir de négociation.
Ce mémoire essaie de construire un modèle de
marchés successifs qui permet d'analyser les situations
d'intégration et de non intégration en présence de
contrats de licence à la fois sur le marché amont et sur le
marché aval. Dans cette étude, et contrairement à ce qui a
été fait dans les articles qui ont précédé,
le modèle étudié prévoit deux brevets
différents sur chaque marché et plus exactement un brevet sur le
marché en amont avec possibilité de licence uniquement sur le
même marché et un brevet sur le marché aval avec
possibilité de licence uniquement sur le même marché. En
effet, dans ce cas de modèle, on suppose l'existence de deux
duopoles : un duopole sur le marché en amont et un duopole sur le
marché en aval. Dans le duopole en amont, la firme innovatrice a
investit dans la recherche et développement et a mis au point une
innovation permettant de diminuer le coût de production de l'input
qu'elle a ensuite brevetée. Dans le duopole du marché en aval,
l'autre firme innovatrice a mis au point une innovation permettant de diminuer
le coût de transformation de l'input en output qu'elle a aussi
brevetée. On parle ici de deux innovations de procédé
différentes qui servent à faire diminuer le coût de
production du produit intermédiaire ou final. On suppose ensuite que la
modalité utilisée pour la mise sous licence est le prix fixe et
qui indépendant de la quantité produite avec la nouvelle
technologie. Ainsi la firme qui vend la licence bénéficie d'un
revenu supplémentaire qui s'ajoute à son propre profit provenant
de la vente de son produit sur le marché de l'input ou de l'output.
On suppose dans ce modèle que les firmes interagissent
de la façon suivante : dans une première étape,
chaque firme innovatrice sur le marché amont et aval fixe le prix de sa
licence en choisissant le montant maximal que sa concurrente peut payer en
contre partie de la licence. A la deuxième étape, les firmes
potentielles à l'achat des licences sur les deux marchés vont
décider d'acheter ou non les licences. A la troisième
étape, les firmes du marché amont s'engagent dans une
compétition non coopérative à la Cournot et
déterminent simultanément leurs niveaux de production en inputs.
A la quatrième et dernière étape, ce sont les firmes du
marché aval qui s'engagent elles aussi dans une compétition non
coopérative à la Cournot et déterminent
simultanément les niveaux de leurs productions en output.
On va étudier dans le cas d'absence
d'intégration, les cas où aucune firme n'accorde de licence, puis
les deux cas où uniquement une firme sur un seul marché accorde
une licence puis le cas où les deux firmes accordent leurs deux licences
aux autres firmes.
Ensuite on va étudier tous les cas
d'intégration verticale : intégration partielle et totale
entre firmes innovatrices et firmes non innovatrices sur des marchés
différents.
On va étudier ensuite, selon les cas
d'intégration et selon l'intensité de la réduction des
coûts de production de l'input sur le marché amont et selon
l'intensité de réduction des coûts de transformation de
l'input en output, les effets sur le surplus des consommateurs et sur celui de
la société.
Chapitre 1 : Revue de littérature
Le brevet permet de protéger les droits des inventeurs
et ainsi les encourager à l'invention en leur garantissant le droit
à un profit provenant de la mise sous licence de leurs brevets pour une
certaine durée de temps. Ce même profit est le résultat de
l'investissement de la firme innovatrice en R&D. L'innovateur profite ainsi
des revenus tirés de la mise sous licence de son brevet et mais aussi il
peut profiter de son innovation lui-même s'il fait partie des firmes
productrices sur le marché. La licence de brevet se trouve presque sur
toutes les industries et tous les marchés. Les modalités de mise
sous licence sont généralement : des royalties fixes
calculées sur le montant de la production, un prix fixe
indépendant de la quantité produite avec la nouvelle technologie,
et un prix d'enchère où la firme innovatrice met aux
enchères un certain nombre de licences.
Plusieurs auteurs se sont intéressés aux
contrats de licence notamment dans des structures de marché
différentes et certains ont étudié les cas
d'intégration verticale dans lesquelles des firmes en amont entrent en
fusion avec des firmes en aval.
Avant d'entrer dans la littérature concernant les
intégrations verticales, on constate que plusieurs articles ont
traité les sujets de licence de brevet dans des structures de
marchés différentes.
La littérature sur les licences de brevets s'est
intéressée au début à la comparaison et à
l'analyse de la performance des modalités de licence par prix fixe et
par royalties en tant qu'instruments de licence de brevet pour une innovation
qui réduit le coût de production. Kamien et Tauman (1984, 1986),
Katz et Shapiro (1986), Kamien et al (1992) montrent que pour une firme
innovatrice externe du marché, la licence d'une innovation non intense
par des royalties est moins profitable qu'une licence par un prix fixe ou un
prix d'enchère.
Plusieurs auteurs ont essayé de comparer les trois
modalités de licence : prix fixe, royalties et prix
d'enchère dont notamment Wang (1998) qui a essayé de comparer le
prix fixe et les royalties dans un duopole à la Cournot et a
trouvé que la modalité de licence par des royalties peut
être meilleure que celle par prix fixe pour la firme innovatrice quand
l'innovation n'est pas intense. Il a trouvé aussi dans son extension
à un oligopole à la Cournot qu'un prix d'enchère est
équivalent ou meilleur qu'un prix fixe et qu'une royalties est
équivalente ou meilleure qu'un prix d'enchère ou un prix fixe
pour une firme innovatrice quand l'innovation est intense ou que le nombre de
firmes sur le marché est réduit. Wang (2002) en comparant la
modalité de prix fixe et royalties dans un duopole
différencié à la Cournot a aussi trouvé que la
licence par des royalties est meilleure que la licence par prix fixe pour la
firme innovatrice et que le surplus des consommateurs est toujours meilleur
avec une modalité de licence par prix fixe que par royalties.
Vishwasrao (2006) a rassemblé des données sur
les contrats de licence des firmes manufacturières en Inde entre 1989 et
1993 et a trouvé que quand les ventes sont relativement
élevées, les contrats de licence se composent de royalties et
quand la volatilité des ventes est grande ou que la profitabilité
est grande, les contrats de licence se composent de prix fixe.
Leonard et Hausman (2007) ont essayé de
déterminer le taux minimum de royalties qui permet à une firme
innovatrice de compenser sa perte due à l'augmentation de la concurrence
avec sa rivale quand elle lui accorde une licence de brevet.
Giebe et Wolfstetter (2006) ont repris l'étude dans
laquelle la firme innovatrice est externe du marché et qui ne produit
pas et ont étudié un nouveau mélange de modalités
de licence qui comprend un prix d'enchère combiné avec des
royalties. Ils ont trouvé que cette combinaison est meilleure que la
modalité de prix d'enchère, de royalties, de prix fixe et du
mélange entre royalties et prix fixe.
Sen (2002) a étudié le cas d'un oligopole
à la Cournot comprenant plus que trois firmes dont l'une possède
une innovation brevetée et montre que la firme innovatrice peut
réaliser son profit de monopole avec un contrat comprenant une
modalité de licence par royalties
Sen (2005) a trouvé que, dans un oligopole à la
Cournot, quand le nombre de licences ne peut prendre que des valeurs
entières, la modalité de licence par des royalties peut
être meilleure que les modalités de licence par prix fixe et prix
d'enchère.
Caballero, Moner et Sempere (2002) ont trouvé que le
surplus des consommateurs est meilleur quand la modalité de licence est
un prix fixe
Sandonis et Fauli (2002) ont étudié le surplus
total d'une économie composée d'un duopole où l'une des
firmes possède une innovation et qui accorde un contrat de licence
composé d'un mélange de prix fixe et de royalties à
l'autre firme et ont montré que le surplus total diminue quand les
firmes se font concurrence à la Bertrand et si l'innovation est grande
mais pas très intense et si les firmes produisent des biens qui sont
homogènes.
Triest et Vis (2007) ont essayé de donner une valeur
à un brevet d'innovation de processus en tenant compte des cash-flows
qu'un contrat de licence peut générer. Ils ont trouvé que
la valeur d'un brevet peut être déterminée par les revenus
en prix fixe et royalties, de l'avantage compétitif du brevet et de ses
coûts de maintenance
Sandonis et Fauli (2003) ont comparé deux choix
stratégiques pour une firme innovatrice : la fusion ou l'accord de
licence dans un duopole produisant des produits différenciés
à la Cournot et à la Bertrand. Ils montrent que quand le contrat
se compose d'un mélange de prix fixe et de royalties, la licence est
préférée à la fusion.
Il y aussi des articles qui ont traité une question
très intéressante dans la littérature des licences de
brevets qui est la suivante : « protéger l'innovation par
un brevet ou garder le secret ? ».
Le rôle essentiel d'un brevet est de protéger une
innovation du risque d'imitation par des firmes concurrentes. Encaoua et
Lefouili (2006) ont essayé de construire un modèle qui
s'intéresse au choix d'un régime de protection intellectuelle
d'une innovation de procédé : breveter l'innovation ou
garder le secret. Dans leur modèle, ils ont tenu compte de trois
paramètres : la probabilité que le tribunal confirme le
droit accordé par l'office des brevets à l'innovateur, le
coût d'imiter une innovation brevetée relativement à celui
d'imiter une innovation secrète et la taille de l'innovation
définie comme l'importance de la réduction du coût de
production. Ils ont trouvé que les innovations de plus grande taille ont
tendance à être tenues secrètes alors que celles de plus
petite taille sont toujours brevetées. Pour les innovations
intermédiaires, elles ne sont brevetées que si la
probabilité d'invalidation est suffisamment faible.
La littérature sur les intégrations verticales
s'est intéressée aux fusions entre les producteurs d'inputs et
d'output. Les études de profits déterminent quand les
intégrations verticales doivent avoir lieu et peuvent
caractériser les situations où l'intégration est
bénéfique. Par contre, l'intégration verticale en
présence de firmes innovatrices et de brevets n'a pas été
suffisamment analysée dans la littérature.
Brocas (2003) et Buehler ,Schmutzler (2007) ont
étudié l'intégration verticale en présence
d'innovation de processus. Brocas (2003) s'est intéressée aux
innovations de processus mis au point par des firmes en amont et
transférés sous forme de licences de brevets aux firmes en aval.
Elle montre que le prix de licence varie avec les coûts de changement et
que les coûts de changement affectent les décisions
d'investissement dans la R&D. Elle montre aussi que les technologies
efficientes avec des coûts de changement faibles peuvent
disparaître.
Matsushima (2004) a étudié deux marchés
successifs dans un modèle à la Hoteling à l'aide d'un
modèle d'une ville linéaire et montre qu'un coût de
transport élevé des firmes en amont fait diminuer le degré
de différentiation des produits des firmes en aval. Il montre aussi
qu'une technologie de transport non efficiente des firmes en amont peut
améliorer le surplus total. Il montre aussi qu'une intégration
verticale peut avoir lieu quand les coûts de transport des firmes en
amont sont assez larges.
Buehler et Schmutzler (2007) étudient des innovations
de processus en marché aval avec des intégrations verticales. Les
auteurs ont trouvé que l'intégration verticale fait augmenter
l'intérêt à l'investissement de la firme
intégrée et fait diminuer l'intérêt à
l'investissement de la firme concurrente et c'est ce qu'ils ont appelé
l'effet d'intimidation du à l'intégration verticale.
Lambertini et Rossino (2003) étudient deux
marchés successifs et suppose que les firmes en aval achètent les
inputs intermédiaires des firmes en amont selon des proportions
linéaires qui reflètent le degré de différenciation
des produits finaux. Ils trouvent que quand les firmes en aval se font
concurrence à la Cournot, alors l'intégration verticale
apparaît comme une stratégie dominante pour tout degré de
substitution entre les produits finaux. Ils trouvent aussi que quand les firmes
en aval se font concurrence à la Bertrand, si le degré de
substituabilité entre les produits finaux est élevé alors
l'intégration est une stratégie dominante. Cependant, si le
degré de substituabilité est très élevé et
tend vers 1 alors les stratégies d'intégration et de
désintégration sont deux stratégies d'équilibre.
Ensuite, ils supposent qu'il y a investissement en R&D et une innovation de
processus dans le marché amont qui permet de diminuer le coût de
production, ils cherchent à comparer les situations d'intégration
dans lesquelles une firme en amont et une autre en aval s'intègrent
verticalement et qu'une firme en amont et d'autres firmes an aval restent
indépendantes. Ils trouvent que quand le nombre des firmes
indépendantes en aval est supérieur à deux, il existe un
intervalle de variation du degré de substituabilité entre les
produits finaux pour lequel les firmes non intégrées sont plus
performantes que les firmes intégrées. Ils remarquent que pour
des degrés de substituabilité faibles entre deux
variétés de produits finaux, les firmes non
intégrées du marché sont plus performantes que les firmes
intégrées si au moins deux firmes séparées existent
sur le marché en aval.
Mukherjee et Zanchettin (2007) considèrent une
industrie composée d'un marché amont et d'un marché aval.
Le marché amont est formé d'une seule firme qui produit l'input
utilisable par les deux firmes en aval pour produire leurs produits finaux. Les
auteurs trouvent que si le coût d'intégration est faible,
l'intégration verticale a lieu quelque soit le degré de
différenciation des produits. Si le coût d'intégration est
intermédiaire, il y a intégration verticale si le degré de
différenciation des produits est fort ou faible mais non
intermédiaire. Ils trouvent aussi que quand le coût
d'intégration est élevé, il y a intégration
verticale si le degré de différenciation est
élevé.
Schmidt (2006) a tenté de comparer des situations
d'intégration entre des firmes en amont et des firmes en aval en
étudiant les cas où il y a absence d'intégration, puis le
cas où uniquement quelques firmes en amont s'intègrent avec des
firmes en aval et le cas où toutes les firmes en amont
s'intègrent avec les firmes en aval. Il suppose que toutes les firmes en
amont détiennent une à une un brevet différent de l'autre
et que les firmes an aval nécessitent des licences de tous les brevets
des firmes en amont pour produire. Il trouve qu'en cas d'intégration
verticale de toutes les firmes, les taux de royalties sont supérieures
que dans le cas d'absence d'intégration verticale. Dans le cas où
uniquement quelques firmes sont intégrées, les royalties de ces
derniers sont aussi supérieures aux royalties fixées par les
firmes non intégrées. Il trouve que si les firmes utilisent des
royalties non linéaires, alors il y a aura des équilibres
multiples. Enfin, il a trouvé que si les firmes en amont investissent
des montants différents pour développer leurs technologies alors
ceci mène à des taux de royalties différents.
Mukherjee (2003) considère un marché amont se
composant d'une firme existante et d'un entrant potentiel. L'auteur suppose
qu'il y a innovation de processus sur le marché aval formé par un
duopole et trouve que l'accord de licence sur le marché aval est
profitable si ceci permet d'augmenter la concurrence sur le marché amont
et qu'un monopole sur le marché aval a intérêt à
accorder une licence si ceci permet de changer la structure du marché
amont.
Lemarié (2005) présente un modèle
d'innovation de produit sans intégration verticale puis avec
intégration verticale. Il considère un marché amont qui se
compose d'une firme qui détient un brevet d'innovation de produit
qu'elle peut vendre sous forme de licence par prix fixe ou royalties aux firmes
du marché aval qui contient deux firmes. Il trouve qu'une
modalité de licence par des royalties est meilleure qu'une
modalité de licence par prix fixe en cas d'intégration verticale.
Il trouve aussi que le détenteur de brevet a intérêt
à s'intégrer verticalement avec une firme du marché aval
si ceci lui permet d'appliquer les modalités de licence par des
royalties. Enfin, il trouve que l'effet de l'intégration verticale sur
le surplus total peut être positif ou négatif.
Sandonis et Fauli (2005) ont considéré un
modèle comprenant deux firmes produisant des produits
différenciés et d'un laboratoire de recherche indépendant
qui possède une innovation de processus brevetée. Les auteurs
étudient deux cas : le cas où le laboratoire reste
indépendant et le cas où il entre en fusion avec une firme. Ils
trouvent que la fusion entre le laboratoire de recherche et l'une des firmes
est profitable quand l'innovation a une intensité assez faible et que
cette fusion améliore le surplus total quand l'innovation est assez
intense.
Dans ce mémoire, on a ajouté à la
littérature des brevets et des intégrations verticales, le cas
où on trouve deux innovations différentes : une innovation
destinée au marché amont et où la firme innovatrice qui
possède cette innovation brevetée se trouve elle aussi sur le
marché amont et ensuite une innovation destinée au marché
aval et où la firme innovatrice qui la possède se trouve elle
aussi sur le marché aval. Les deux firmes qui possèdent les
innovations sont productrices, avec leurs rivales, de l'input pour l'une et de
l'output pour l'autre. L'innovation sur le marché amont permet de
réduire le coût de production de l'input et l'innovation sur le
marché aval permet de réduire le coût de transformation de
l'input en output. On a ensuite comparé des différentes formes
s'intégration qui n'ont pas été traitées auparavant
tel que l'intégration verticale des firmes qui possèdent les
innovations tandis que les autres restent indépendantes, puis de celles
qui ne possèdent pas les innovations et enfin intégration
verticale des firmes innovatrices en amont et en aval et en parallèle
intégration verticale des firmes non innovatrices. On a
étudié les surplus des consommateurs et le surplus total dans des
situations où il a absence de licence de brevet sur les deux
marchés, cas où uniquement une seule licence est accordée
puis le cas où les deux licences sont accordées. On a
trouvé que pour tous les cas étudiés, les surplus des
consommateurs, le profit des firmes et le surplus total sont meilleurs en cas
de licences de brevet en amont et en aval. On a trouvé aussi que la
situation d'absence de licence est la plus mauvaise en terme de surplus des
consommateurs, surplus des firmes et surplus total. On a ensuite comparé
les surplus pour chaque type d'intégration selon les licences et on a
trouvé que s'il y a intégration entre les firmes innovatrices et
les firmes non innovatrices et que les firmes non innovatrices
bénéficient des deux innovations alors le surplus des
consommateurs est meilleur quand les deux innovations sont non intenses. Si les
deux innovations sont intenses, le surplus des consommateurs est meilleur quand
il y a absence de licence en amont et en aval. Si les deux firmes innovatrices
s'intègrent et que les firmes non innovatrices restent
indépendantes, Le surplus des consommateurs est meilleur en cas
d'absence de licence sur les deux marchés si les deux innovations sont
intermédiaires. Par contre si les innovations sont intenses, le surplus
des consommateurs est meilleur si les deux licences sont accordées. Si
les firmes innovatrices sont indépendantes et que les firmes non
innovatrices sont intégrées, le surplus des consommateurs est
meilleur en cas d'absence de licence si l'une des innovations est intense et
que l'autre est non intense ou que les deux sont intermédiaires. Par
contre, si les deux innovations sont intenses, le surplus des consommateurs est
meilleur si une seule licence est accordée. En ce qui concerne le profit
des firmes ainsi que le surplus total, on trouve que ces valeurs sont
meilleures quand les firmes innovatrices accordent les deux licences de brevet
aux firmes non innovatrices.
On a ensuite comparé les surplus pour chaque forme de
licence et selon les quatre cas d'intégration, on a trouvé qu'en
cas d'absence de licence en amont et en aval, l'intégration entre les
firmes innovatrices et la désintégration entre les firmes non
innovatrice est meilleur en terme de surplus des consommateurs que
l'intégration entre les firmes innovatrices et celles non innovatrices
si les innovations sont non intenses. Si les innovations sont intenses, la
meilleure situation pour les consommateurs est celle où il y a
intégration entre les firmes innovatrices et des firmes non
innovatrices. La situation de non intégration est la plus mauvaise pour
les consommateurs. Pour le surplus total, la désintégration entre
les firmes innovatrices et l'intégration des firmes innovatrices est
meilleure si les innovations sont non intenses. Par contre, si les innovations
sont intenses, la meilleure situation est celle où il y a
intégration entre les firmes innovatrices et
désintégration entre les firmes non innovatrices. En cas
d'absence de licence en amont et en cas de licence en aval, le surplus des
consommateurs est meilleur si les firmes innovatrices et les firmes non
innovatrices s'intègrent. Par contre, si les innovations sont intenses,
la meilleure situation pour les consommateurs est celle où les firmes
innovatrices restent indépendantes et que les firmes non innovatrices
s'intègrent. Le surplus total est meilleur si uniquement les firmes
innovatrices sont intégrées et ce indépendamment de
l'intensité des innovations. En cas de licence sur le marché
amont et d'absence de licence sur le marché aval, le surplus des
consommateurs est meilleur quand il y a intégration entre uniquement les
firmes innovatrices si les innovations sont non intenses. Si les innovations
sont intenses, la meilleure situation pour les consommateurs est celle
où uniquement les firmes non innovatrices sont intégrées.
Dans ce cas de licence, si les innovations sont intenses, le surplus total est
meilleur si toutes les firmes restent indépendantes. En cas de licence
en amont et en aval, le surplus des consommateurs est meilleur quand les firmes
innovatrices sont intégrées et que les firmes non innovatrices
sont aussi intégrées si les innovations sont non intenses. Si les
innovations sont intenses, la meilleure situation pour les consommateurs est
celle où uniquement les firmes innovatrices sont
intégrées. Si par contre les innovations sont
intermédiaires, la meilleure situation est celle où uniquement
les firmes non innovatrices sont intégrées. En ce qui concerne le
surplus total, si les innovations sont non intenses, la meilleure situation est
celle de non intégration, par contre, si elles sont non intenses, la
meilleure situation est celle où uniquement les firmes non innovatrices
sont intégrées alors que les firmes innovatrices restent
indépendantes.
Chapitre 2 : Contrats de licence en amont et en
aval
Sans intégration verticale
Introduction
Ce chapitre examine les différents cas de licence sur
deux marchés successifs : un marché en amont et un
marché en aval qui contiennent chacun une innovation de processus qui
permet de réduire le coût de production de l'input pour la firme
en amont et le coût de transformation de ce même input pour la
firme en aval. Le jeu se fait dans une compétition à la Cournot
où il y a deux firmes concurrentes sur le marché amont et deux
firmes concurrentes sur le marché aval et où la firme qui
détient le brevet est une firme active c'est-à-dire qu'elle fait
partie des firmes productrices. L'objet de ce chapitre est de comparer et
discuter les effets de l'accord ou non d'un contrat de licence sur les
consommateurs et la collectivité.
Les hypothèses du modèle
On considère un duopole en amont m1 et m2 et un duopole
en aval v1 et v2 qui produisent des biens homogènes chacun et qui se
font concurrence à la Cournot. Les firmes en amont produisent l'input
tandis que les firmes en aval produisent l'output à partir de l'input
produit en amont. On suppose que :
- La fonction de demande inverse est de la forme :
, où désigne le prix et représente l'output total du marché
- Les firmes sur le marché amont vendent leurs produits
s1 et s2 destinés au marché aval au prix w
- Chaque firme sur le marché aval a besoin d'une
unité d'input pour produire exactement une unité d'output
- Avec l'ancienne technologie, les deux firmes du
marché amont produisent à un coût constant unitaire
égal à
- Avec l'ancienne technologie, les deux firmes du
marché aval produisent à un coût de transformation constant
unitaire égal à
- L'innovation apportée par la firme m1 apporte une
nouvelle technologie qui permet de diminuer le coût de production
unitaire de avec
- L'innovation apportée par la firme v1 apporte une
nouvelle technologie qui permet de diminuer le coût de transformation
unitaire de l'input en output de avec
- Le coût de production de l'input est inférieur
à son prix de vente et le coût total d'achat et de transformation de l'input est
inférieur au prix de vente sur le marché final . On suppose par conséquent que
- L'entrée des nouvelles firmes sur le marché
n'est pas profitable
Les étapes du jeu
Le jeu consiste en quatre étapes. A la première
étape, chaque firme qui détient le brevet sur les deux
marchés amont et aval agit en fixant un prix fixe de licence qui est
égal à l'augmentation du profit de la firme concurrente qu'elle
réalise en utilisant la nouvelle technologie.
La firme innovatrice en amont m1 ainsi que la firme
innovatrice en aval v2 maximisent leurs revenus qui proviennent de leurs
activités de production et de la mise sous licence de leurs brevets. A
la deuxième étape, La firme non innovatrice en amont m2
(respectivement en aval v2) décide d'accepter ou non l'offre de licence
de la firme innovatrice en amont m1 (respectivement la firme non innovatrice en
aval v1).
A la troisième étape, les firmes du
marché amont s'engagent dans une concurrence en quantités sur
l'offre des inputs (s1 et s2). A la quatrième et dernière
étape, les firmes du marché aval s'engagent aussi dans une
concurrence sur les quantités offertes du bien final (q1 et q2).
6. Absence de Licence de Brevet sur le marché
amont et absence de licence de brevet sur le marché aval
On considère le cas où la firme m1 n'accorde pas
de licence à la firme m2 et que la firme v1 n'accorde pas de licence
à la firme v2. Dans ce cas, les firmes m1 et v1 profitent seules de
leurs nouvelles technologies tandis que les firmes m2 et v2 utilisent les
anciennes technologies. Ainsi, les coûts unitaires de production de
l'input et de transformation s'écrivent :
, et ,
Nous distinguons entre 4 cas selon l'intensité de
l'innovation en amont et en aval. Une innovation intense provoque une situation
où la firme qui possède le brevet de l'innovation devient un
monopole sur son marché. C'est-à-dire une situation où le
prix pratiqué par la firme qui détient le brevet, en utilisant la
nouvelle technologie, est inférieur ou égal au coût de
production unitaire de l'ancienne technologie. Ainsi, les firmes utilisant
l'ancienne technologie seront écartées du marché
- Cas d'une innovation non intense en amont et en aval
dans ce cas on a et
- Cas d'une innovation intense en amont et non intense en
aval
dans ce cas on a et
- Cas d'innovation non intense en amont et intense en aval
dans ce cas on a et
- cas d'une innovation intense en amont et en aval
dans ce cas on a et
(Voir Annexe 1)
.
6.1. Innovation non
intense en amont et en aval
Les quantités d'équilibre de Cournot sur le
marché aval sont :
,
La quantité totale d'output produite sur le marché
aval est
Les quantités d'équilibre de Cournot sur le
marché amont sont :
,
Le prix de l'input w sur le marché amont et celui de
l'output p sur le marché aval sont :
,
Le surplus des consommateurs est
Les profits d'équilibre sur le marché amont
sont :
,
Les profits d'équilibre sur le marché aval
sont :
,
Le surplus total est
6.2. Innovation
intense en amont et non intense en aval
Les quantités d'équilibre de Cournot sur le
marché aval sont :
,
La quantité totale d'output produite sur le marché
aval est
Les quantités d'équilibre de Cournot sur le
marché amont sont :
,
Le prix de l'input w sur le marché amont et celui de
l'output p sur le marché aval sont :
,
Le surplus des consommateurs est
Les profits d'équilibre sur le marché amont
sont :
,
Les profits d'équilibre sur le marché aval
sont :
,
Le surplus total est
6.3. Innovation non
intense en amont et intense en aval
Les quantités d'équilibre de Cournot sur le
marché aval sont :
,
La quantité totale d'output produite sur le marché
aval est
Les quantités d'équilibre de Cournot sur le
marché amont sont :
,
Le prix de l'input w sur le marché amont et celui de
l'output p sur le marché aval sont :
,
Le surplus des consommateurs est
Les profits d'équilibre sur le marché amont
sont :
,
Les profits d'équilibre sur le marché aval
sont :
,
Le surplus total est
6.4. Innovation
intense en amont et en aval
Les quantités d'équilibre de Cournot sur le
marché aval sont :
,
La quantité totale d'output produite sur le marché
aval est
Les quantités d'équilibre de Cournot sur le
marché amont sont :
,
Le prix de l'input w sur le marché amont et celui de
l'output p sur le marché aval sont :
,
Le surplus des consommateurs est
Les profits d'équilibre sur le marché amont
sont :
,
Les profits d'équilibre sur le marché aval
sont :
,
Le surplus total est
7. Absence de Licence de Brevet sur le marché
amont et licence de brevet sur le marché aval
On considère le cas où la firme m1 n'accorde pas
de licence à la firme m2 et que la firme v1 accorde une licence à
la firme v2. Dans ce cas, dans le marché amont, seule la firme m1
profite de sa propre innovation et dans le marché aval, les deux firmes
v1 et v2 profitent de l'innovation de la firme v1 tandis que la firme m2
utilise l'ancienne technologie. Ainsi, les coûts unitaires de production
et de transformation s'écrivent :
, et ,
On suppose que la firme v1 accorde une licence de son brevet
à la firme v2 contre le paiement d'un prix fixe Fv. Le prix fixe ne
dépend pas de la quantité d'output produite par la firme v2 si
elle utilise la nouvelle technologie.
On va distinguer ici entre deux cas :
- innovation non intense pour où
- innovation intense pour où
(Voir Annexe 2)
7.1. Innovation non
intense en amont
Les quantités d'équilibre de Cournot sur le
marché aval sont :
,
La quantité totale d'output produite sur le marché
aval est
Les quantités d'équilibre de Cournot sur le
marché amont sont :
,
Le prix de l'input w sur le marché amont et celui de
l'output p sur le marché aval sont :
,
Le surplus des consommateurs est
Les profits d'équilibre sur le marché amont
sont :
,
Les profits d'équilibre sur le marché aval
sont :
,
7.1.1. Si innovation non intense en
aval
Le montant de prix fixe maximal F que la firme v2 doit payer en
contre partie de l'achat de la licence est :
Le revenu total de la forme v1 s'écrit :
Le Surplus Total est :
7.1.2. Si innovation intense en aval
Le montant de prix fixe maximal F que la firme v2 doit payer en
contre partie de l'achat de la licence est :
Le revenu total de la forme v1 est :
Le Surplus Total est :
7.2. Innovation
intense en amont
Les quantités d'équilibre de Cournot sur le
marché aval sont :
,
La quantité totale d'output produite sur le marché
aval est
Les quantités d'équilibre de Cournot sur le
marché amont sont :
,
Le prix de l'input w sur le marché amont et celui de
l'output p sur le marché aval sont :
,
Le surplus des consommateurs est
Les profits d'équilibre sur le marché amont
sont :
,
Les profits d'équilibre sur le marché aval
sont :
,
7.2.1. Si innovation non intense en
aval
Le montant de prix fixe maximal F que la firme v2 doit payer en
contre partie de l'achat de la licence est :
Le revenu total de la forme v1 s'écrit :
Le Surplus Total est :
7.2.2. Si innovation intense en aval
Le montant de prix fixe maximal F que la firme v2 doit payer en
contre partie de l'achat de la licence est :
Le revenu total de la forme v1 est :
Le Surplus Total est :
8. Licence de Brevet sur le marché amont et
absence de licence de brevet sur le marché aval
On considère le cas où la firme v1 n'accorde pas
une licence à la firme v2 et que la firme m1 accorde une licence
à la firme m2. Dans ce cas, dans le marché aval, seule la firme
v1 profite de sa propre innovation et dans le marché amont, les deux
firmes m1 et m2 profitent de l'innovation de la firme m1 tandis que la firme v2
utilise l'ancienne technologie. Ainsi, les coûts unitaires de productions
et de transformation s'écrivent :
, et ,
On suppose que la firme m1 accorde une licence de son brevet
à la firme m2 contre le paiement d'un prix fixe Fm. Le prix fixe ne
dépend pas de la quantité d'input produite par la firme m2 si
elle utilise la nouvelle technologie.
On va distinguer ici entre deux cas :
- innovation non intense pour où
- innovation intense pour où
(Voir Annexe 3)
8.1. Innovation non
intense en aval
Les quantités d'équilibre de Cournot sur le
marché aval sont :
,
La quantité totale d'output produite sur le marché
aval est
Les quantités d'équilibre de Cournot sur le
marché amont sont :
,
Le prix de l'input w sur le marché amont et celui de
l'output p sur le marché aval sont :
,
Le surplus des consommateurs est
Les profits d'équilibre sur le marché amont
sont :
,
Les profits d'équilibre sur le marché aval
sont :
,
8.1.1. Si innovation non intense en
amont
Le montant de prix fixe maximal F que la firme m2 doit payer en
contre partie de l'achat de la licence est :
Le revenu total de la forme m1 s'écrit :
Le Surplus Total est :
8.1.2. Si innovation intense en amont
Le montant de prix fixe maximal F que la firme m2 doit payer en
contre partie de l'achat de la licence est :
Le revenu total de la forme m1 s'écrit :
Le Surplus Total est :
8.2. Innovation
intense en aval
Les quantités d'équilibre de Cournot sur le
marché aval sont :
,
La quantité totale d'output produite sur le marché
aval est
Les quantités d'équilibre de Cournot sur le
marché amont sont :
,
Le prix de l'input w sur le marché amont et celui de
l'output p sur le marché aval sont :
,
Le surplus des consommateurs est
Les profits d'équilibre sur le marché amont
sont :
,
Les profits d'équilibre sur le marché aval
sont :
,
8.2.1. Si innovation non intense en
amont
Le montant de prix fixe maximal F que la firme m2 doit payer en
contre partie de l'achat de la licence est :
Le revenu total de la forme m1 s'écrit :
Le Surplus Total est :
8.2.2. Si innovation intense en amont
Le montant de prix fixe maximal F que la firme m2 doit payer en
contre partie de l'achat de la licence est :
Le revenu total de la forme m1 s'écrit :
Le Surplus Total est :
9. Licence de Brevet sur le marché amont et
licence de brevet sur le marché aval
On considère le cas où la firme v1 accorde une
licence à la firme v2 et que la firme m1 accorde une licence à la
firme m2. Dans ce cas, dans le marché aval, les deux firmes v1 et v2
profitent de l'innovation de la firme v1 et dans le marché amont, les
deux firmes m1 et m2 profitent de l'innovation de la firme m1. Ainsi, les
coûts unitaires de productions et de transformation
s'écrivent :
, et ,
On suppose que la firme m1 accorde une licence de son brevet
à la firme m2 contre le paiement d'un prix fixe Fm et que la firme v1
accorde une licence de son brevet à la firme v2 contre le paiement d'un
prix fixe Fv. Le prix fixe ne dépend ni de la quantité d'input
produite par la firme m2 ni de la quantité d'output produite par la
firme v2 si elles utilisent chacune les nouvelles technologies.
Les quantités d'équilibre de Cournot sur le
marché aval sont :
,
(Voir Annexe 4)
La quantité totale d'output produite sur le marché
aval est
Les quantités d'équilibre de Cournot sur le
marché amont sont :
,
Le prix de l'input w sur le marché amont et celui de
l'output p sur le marché aval sont :
,
Le surplus des consommateurs est
Les profits d'équilibre sur le marché amont
sont :
,
Les profits d'équilibre sur le marché aval
sont :
,
9.1. Si Innovation
non intense en amont et en aval
Le montant de prix fixe maximal Fv que la firme v2 doit payer en
contre partie de l'achat de la licence est :
Le revenu total de la forme v1 s'écrit :
Le montant de prix fixe maximal Fm que la firme m2 doit payer
en contre partie de l'achat de la licence est :
Le revenu total de la forme m1 s'écrit :
Le Surplus Total est :
9.2. Si innovation
intense en amont et non intense en aval
Le montant de prix fixe maximal Fv que la firme v2 doit payer
en contre partie de l'achat de la licence est :
Le revenu total de la forme v1 s'écrit :
Le montant de prix fixe maximal Fm que la firme m2 doit payer
en contre partie de l'achat de la licence est :
Le revenu total de la forme m1 s'écrit :
Le Surplus Total est :
9.3. Si Innovation
non intense en amont et intense en aval
Le montant de prix fixe maximal Fv que la firme v2 doit payer
en contre partie de l'achat de la licence est :
Le revenu total de la forme v1 s'écrit :
Le montant de prix fixe maximal Fm que la firme m2 doit payer
en contre partie de l'achat de la licence est :
Le revenu total de la forme m1 s'écrit :
Le Surplus Total est :
9.4. Si Innovation
intense en amont et en aval pour
Le montant de prix fixe maximal Fv que la firme v2 doit payer
en contre partie de l'achat de la licence est :
Le revenu total de la forme v1 s'écrit :
Le montant de prix fixe maximal Fm que la firme m2 doit payer
en contre partie de l'achat de la licence est :
Le revenu total de la forme m1 s'écrit :
Le Surplus Total est :
10. Résultats :
Pour les valeurs suivantes , , , , , on trouve :
|
Pas de licence en amont
|
Licence en amont
|
Pas de licence en aval
|
|
|
Licence en aval
|
|
|
Absence de licence sur les deux marchés
Absence de licence sur le marché amont et licence sur
le marché aval
Licence sur le marché amont et absence de licence sur
le marché aval
Licence sur le marché amont et licence sur le
marché aval
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Surplus des Consommateurs en cas d'absence
d'intégration
|
Résultat1 :
En cas d'absence d'intégration, le surplus des
consommateurs est meilleur en cas de licence sur les deux marchés qu'en
cas d'absence de licence ou de licence sur un seul marché
|
Pas de licence en amont
|
Licence en amont
|
Pas de licence en aval
|
|
|
Licence en aval
|
|
|
Absence de licence sur les deux marchés
Absence de licence sur le marché amont et licence sur
le marché aval
Licence sur le marché amont et absence de licence sur
le marché aval
Licence sur le marché amont et licence sur le
marché aval
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Profit des firmes en amont et en aval en cas d'absence
d'intégration
|
Résultat2 :
En cas d'absence d'intégration, le profit des firmes
est meilleur en cas de licence sur les deux marchés qu'en cas d'absence
de licence sur les deux marchés
|
Pas de licence en amont
|
Licence en amont
|
Pas de licence en aval
|
|
|
Licence en aval
|
|
|
Absence de licence sur les deux marchés
Absence de licence sur le marché amont et licence sur
le marché aval
Licence sur le marché amont et absence de licence sur
le marché aval
Licence sur le marché amont et licence sur le
marché aval
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Surplus Total en cas d'absence
d'intégration
|
Résultat3 :
En cas d'absence d'intégration, le surplus total est
meilleur en cas de licence sur les deux marchés qu'en cas d'absence de
licence sur les deux marchés ou de licence sur un seul
marché
Conclusion
On a essayé de comparer les surplus des consommateurs,
les profits des firmes en amont et en aval ainsi que le surplus total. On a
construit un modèle comprenant un duopole sur un marché en amont
et un duopole sur un marché en aval. Sur chaque marché on trouve
une firme qui possède une innovation brevetée utilisée par
la firme qui la détient et qu'elle offre à sa rivale sur le
marché où elle se trouve en contre partie d'un prix fixe. Ces
innovations sont caractérisées par des forces de réduction
des coûts de production de l'input sur le marché amont et par la
réduction des coûts de transformation de l'input en output sur le
marché aval. On a comparé les situations de licence et d'absence
de licence sur chaque marché où il n'y a pas d'intégration
verticale entre les firmes et on a trouvé que pour tous les cas
étudiés, les surplus des consommateurs, le profit des firmes et
le surplus total sont meilleurs en cas de licences de brevet en amont et en
aval. On a trouvé aussi que la situation d'absence de licence est la
plus mauvaise en terme de surplus des consommateurs, de surplus des firmes et
surplus total.
Chapitre 3 : Contrats de licence en amont et en
aval
Avec intégration verticale
Introduction
Ce chapitre examine les différents cas de licence sur
deux marchés successifs : un marché en amont et un
marché en aval qui contiennent chacun une innovation de processus qui
permet de réduire le coût de production de l'input pour la firme
en amont et le coût de transformation de ce même input pour la
firme en aval. On suppose qu'il y a une intégration verticale entre une
firme du marché amont et une firme du marché aval et on va
étudier les différents cas ci-dessous :
- intégration verticale entre les deux firmes du
marché amont et les deux firmes du marché aval :
intégration entre les firmes qui détiennent les brevets (m1,v1)
et les firmes qui utilisent les anciennes technologies (m2,v2)
- intégration verticale entre uniquement les deux
firmes qui détiennent les brevets (m1,v1) tandis que les autres firmes
restent séparées : m2 et v2
- intégration verticale entre uniquement les deux
firmes qui utilisent les anciennes technologies (m2,v2) tandis que les autres
firmes qui détiennent les brevets restent séparées :
m1 et v1
Pour ces différents cas d'intégration, on va
étudier dans chaque cas quatre sous cas
- aucune licence n'est accordée : pas de licence
sur le marché amont et pas de licence sur le marché aval
- pas de licence sur le marché amont et une licence sur
le marché aval
- une licence sur le marché amont et pas de licence sur
le marché aval
- une licence sur le marché amont et une licence sur le
marché aval
4. Intégration entre les firmes qui
détiennent les brevets (m1,v1) et les firmes qui utilisent les anciennes
technologies (m2,v2)
Dans ce cas, on a une intégration entre m1 et v1 et une
intégration entre m2 et v2. Les deux firmes qui possèdent les
brevets de leurs innovations font partie d'une même firme m1v1 et les
deux autres firmes qui utilisent les anciennes technologies font partie de la
même firme m2v2.
4.1. Absence de Licence de Brevet sur le marché
amont et absence de licence de brevet sur le marché aval
On considère le cas où la firme m1v1 n'accorde
aucune licence à la firme m2v2. Dans ce cas, la firme m1v1 profite seule
des nouvelles technologies de réduction des coûts au niveau de la
production de l'input et puis de sa transformation tandis que la firme m2v2
utilise les anciennes technologies. Ainsi, les coûts unitaires de
production et de transformation s'écrivent :
et
On aura à considérer deux cas :
- cas d'innovation non intense pour et ()
- cas d'innovation intense pour et ()
(Voir Annexe 5)
4.1.1. Innovation non intense en amont et en
aval
Les quantités d'équilibre de Cournot sur le
marché aval sont :
,
La quantité totale d'output produite sur le marché
aval est
Le prix de l'output p sur le marché aval est
Le surplus des consommateurs est
Les profits d'équilibre des deux firmes
intégrées sont :
,
Le Surplus Total est :
4.1.2. Innovation intense en amont et en
aval
Les quantités d'équilibre de Cournot sur le
marché aval sont :
,
La quantité totale d'output produite sur le marché
aval est
Le prix de l'output p sur le marché aval est
Le surplus des consommateurs est
Les profits d'équilibre des deux firmes
intégrées sont :
,
Le Surplus Total est :
4.2. Absence de Licence de Brevet sur le marché
amont et licence de brevet sur le marché aval
On considère le cas où la firme m1v1 accorde une
seule licence à la firme m2v2 permettant de réduire le coût
de transformation de l'input. Dans ce cas, la firme m1v1 profite des deux
nouvelles technologies de réduction des coûts au niveau de la
production de l'input et puis de sa transformation tandis que la firme m2v2
profite uniquement de l'innovation utilisable en aval et relative à la
réduction du coût de transformation de l'input en output.
Ainsi, les coûts unitaires de production et de
transformation s'écrivent :
et
On aura à considérer deux cas :
- cas d'innovation non intense pour ()
- cas d'innovation intense pour ()
(Voir Annexe 6)
4.2.1. Innovation non intense en amont
Les quantités d'équilibre de Cournot sur le
marché aval sont :
,
La quantité totale d'output produite sur le marché
aval est
Le prix de l'output p sur le marché aval est
Le surplus des consommateurs est
Les profits d'équilibre des deux firmes
intégrées sont :
,
Le montant de prix fixe Fv maximal que la firme m2v2 peut payer
à la firme m1v1 est
Le revenu total de la firme m1v1 est
4.2.2. Innovation intense en amont
Les quantités d'équilibre de Cournot sur le
marché aval sont :
,
La quantité totale d'output produite sur le marché
aval est
Le prix de l'output p sur le marché aval est
Le surplus des consommateurs est
Les profits d'équilibre des deux firmes
intégrées sont :
,
Le Surplus Total est :
4.3. Licence de Brevet sur le marché amont et
absence de licence de brevet sur le marché aval
On considère le cas où la firme m1v1 accorde une
seule licence à la firme m2v2 permettant de réduire le coût
de production de l'input. Dans ce cas, la firme m1v1 profite des deux nouvelles
technologies de réduction des coûts au niveau de la production de
l'input et puis de sa transformation tandis que la firme m2v2 profite
uniquement de l'innovation utilisable en amont et relative à la
réduction du coût de production de l'input.
Ainsi, les coûts unitaires de production et de
transformation s'écrivent :
et
On aura à considérer deux cas :
- cas d'innovation non intense pour ()
- cas d'innovation intense pour ()
(Voir Annexe 7)
4.3.1. Innovation non intense en aval
Les quantités d'équilibre de Cournot sur le
marché aval sont :
,
La quantité totale d'output produite sur le marché
aval est
Le prix de l'output p sur le marché aval est
Le surplus des consommateurs est
Les profits d'équilibre des deux firmes
intégrées sont :
,
Le Surplus Total est
Le montant de prix fixe Fm maximal que la firme m2v2 peut payer
à la firme m1v1 est
Le revenu total de la firme m1v1 est
4.3.2. Innovation intense en aval
Les quantités d'équilibre de Cournot sur le
marché aval sont :
,
La quantité totale d'output produite sur le marché
aval est
Le prix de l'output p sur le marché aval est
Le surplus des consommateurs est
Les profits d'équilibre des deux firmes
intégrées sont :
,
Le Surplus Total est :
4.4. Licence de Brevet sur le marché amont et
licence de brevet sur le marché aval
On considère le cas où la firme m1v1 accorde les
deux licences à la firme m2v2 permettant de réduire le coût
de production de l'input et le coût de sa transformation. Dans ce cas,
les firmes m1v1 et m2v2 profitent chacune des deux nouvelles technologies de
réduction des coûts au niveau de la production de l'input et puis
de sa transformation.
Ainsi, les coûts unitaires de production et de
transformation s'écrivent :
et
(Voir Annexe 8)
Les quantités d'équilibre de Cournot sur le
marché aval sont :
,
La quantité totale d'output produite sur le marché
aval est
Le prix de l'output p sur le marché aval est
Le surplus des consommateurs est
Les profits d'équilibre des deux firmes
intégrées sont :
,
Le Surplus Total est
Dans le calcul des montant de prix fixes que la firme m2v2
doit payer à la firme m1v1, on aura à considérer deux
cas :
- cas d'innovation non intense pour et ()
- cas d'innovation intense pour et ()
4.4.1. Innovation non intense en amont et en
aval
Le montant de prix fixe F maximal que la firme m2v2 peut payer
à la firme m1v1 est
Le revenu total de la firme m1v1 est
4.4.2. Innovation intense en amont et en
aval
Le montant de prix fixe F maximal que la firme m2v2 peut payer
à la firme m1v1 est
Le revenu total de la firme m1v1 est
4.5. Comparaison des
résultats :
Pour les valeurs suivantes , , , , , on trouve :
|
Pas de licence en amont
|
Licence en amont
|
Pas de licence en aval
|
|
|
Licence en aval
|
|
|
Absence de licence sur les deux marchés
Absence de licence sur le marché amont et licence sur
le marché aval
Licence sur le marché amont et absence de licence sur
le marché aval
Licence sur le marché amont et licence sur le
marché aval
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Surplus des consommateurs en cas d'intégration
du type m1v1-m2v2
|
Résultat1 :
En cas d'intégration entre les firmes qui
possèdent les brevets d'une part et des firmes qui ne les
possèdent pas d'autre part, le surplus des consommateurs est meilleur en
cas d'absence de licence sur les deux marché si les deux innovations
sont intenses. Si les deux innovations sont non intenses, le surplus des
consommateurs est meilleur quand il y a licence sur les deux marchés.
Quand les innovations sont intermédiaires, le surplus des consommateurs
est meilleur quand une seule licence est accordée : s'il y a
licence uniquement sur le marché amont et que l'innovation en amont est
non intense (et l'innovation en aval est pas très intense) ou quand il y
a licence uniquement sur le marché aval et que l'innovation en aval est
non intense (et celle en amont est assez intense)
|
Pas de licence en amont
|
Licence en amont
|
Pas de licence en aval
|
|
|
Licence en aval
|
|
|
Absence de licence sur les deux marchés
Absence de licence sur le marché amont et licence sur
le marché aval
Licence sur le marché amont et absence de licence sur
le marché aval
Licence sur le marché amont et licence sur le
marché aval
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Profit des firmes en cas d'intégration du type
m1v1-m2v2
|
Résultat2 :
En cas d'intégration entre les firmes qui
possèdent les brevets d'une part et des firmes qui ne les
possèdent pas d'autre part, le profit des firmes est toujours meilleur
quand les deux licences en amont et en aval sont accordées.
|
Pas de licence en amont
|
Licence en amont
|
Pas de licence en aval
|
|
|
Licence en aval
|
|
|
Absence de licence sur les deux marchés
Absence de licence sur le marché amont et licence sur
le marché aval
Licence sur le marché amont et absence de licence sur
le marché aval
Licence sur le marché amont et licence sur le
marché aval
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Surplus Total en cas d'intégration du type
m1v1-m2v2
|
Résultat3 :
En cas d'intégration entre les firmes qui
possèdent les brevets d'une part et des firmes qui ne les
possèdent pas d'autre part, le surplus total est toujours meilleur quand
les deux licences en amont et en aval sont accordées.
5. Intégration entre les firmes qui
détiennent les brevets (m1,v1) et pas d'intégration entre les
firmes qui utilisent les anciennes technologies m2 et v2
Dans ce cas, on a uniquement une intégration entre m1
et v1. Les deux autres firmes m2 et v2 qui utilisent les anciennes technologies
au niveau de l'amont et de l'aval sont séparées. Les deux firmes
qui possèdent les brevets de leurs innovations font partie d'une
même firme m1v1. On va étudier les cas où la firme m1v1 qui
possède les deux brevets des innovations en amont et en aval profite
seule des nouvelles technologies, puis accorde une seule licence en amont puis
une seule licence en aval et enfin le cas où la firme m1v1 accorde les
deux licences en même temps aux firmes séparées m1 et
v1.
5.1. Absence de Licence de Brevet sur le marché
amont et absence de licence de brevet sur le marché aval
On considère le cas où la firme m1v1 n'accorde
aucune licence aux firmes m2 et v2, la firme m1v1 profite seule des nouvelles
technologies de réduction des coûts au niveau de la production de
l'input et puis de sa transformation tandis que la firme m2 utilise l'ancienne
technologie de production de l'input et la firme v2 utilise l'ancienne
technologie de transformation de l'input en output. Ainsi, les coûts
unitaires de production et de transformation s'écrivent :
, ,
On aura à considérer deux cas :
- cas d'innovation non intense pour et ()
- cas d'innovation intense pour et ()
(Voir Annexe 9)
5.1.1. Innovation non intense en amont et en
aval
Les quantités d'équilibre de Cournot sur le
marché aval sont :
,
La quantité totale d'output produite sur le marché
aval est
Le prix de l'input w sur le marché amont et celui de
l'output p sur le marché aval sont
,
La quantité d'input produite par la firme m2 est
Le surplus des consommateurs est
Les profits d'équilibre des trois firmes sont :
, ,
Le Surplus Total est :
5.1.2. Innovation intense en amont et en
aval
Les quantités d'équilibre de Cournot sur le
marché aval sont :
,
La quantité totale d'output produite sur le marché
aval est
Le prix de l'output p sur le marché aval est
Le surplus des consommateurs est
Les profits d'équilibre des deux firmes
intégrées sont :
, ,
Le Surplus Total est :
5.2. Licence de Brevet sur le marché amont et
absence de licence de brevet sur le marché aval
On considère le cas où la firme m1v1 accorde une
licence en amont à la firme m2 tandis qu'elle n'accorde pas de licence
à la firme v2. La firme m1v1 profite seule des nouvelles technologies
de réduction des coûts au niveau de la production de l'input. La
firme profite de l'innovation en amont lui permettant de réduire le
coût de production de l'input moyennant le versement d'un prix fixe Fm
à la firme m1v1. La firme v2 ne profite pas de la technologie en aval de
la firme m1v1 et utilise encore l'ancienne technologie de transformation de
l'input en output. Ainsi, les coûts unitaires de production et de
transformation s'écrivent :
, ,
On aura à considérer deux cas :
- cas d'innovation non intense pour ()
- cas d'innovation intense pour ()
(Voir Annexe 10)
5.2.1. Innovation non intense en aval
Les quantités d'équilibre de Cournot sur le
marché aval sont :
,
La quantité totale d'output produite sur le marché
aval est
Le prix de l'input w sur le marché amont et celui de
l'output p sur le marché aval sont
,
La quantité d'input produite par la firme m2 est
Le surplus des consommateurs est
Les profits d'équilibre des trois firmes sont :
, ,
Le Surplus Total est :
Le montant de prix fixe Fm maximal que la firme m2 peut payer
à la firme m1v1 est
Le revenu total de la firme m1v1 s'écrit
5.2.2. Innovation intense en aval
Les quantités d'équilibre de Cournot sur le
marché aval sont :
,
La quantité totale d'output produite sur le marché
aval est
Le prix de l'output p sur le marché aval est
La quantité produite par la firme m2 sur le marché
amont est
Le surplus des consommateurs est
Les profits d'équilibre des deux firmes
intégrées sont :
, ,
Le Surplus Total est :
5.3. Pas de licence de Brevet sur le marché
amont et licence de brevet sur le marché aval
On considère le cas où la firme m1v1 accorde une
licence en aval à la firme v2 tandis qu'elle n'accorde pas de licence
à la firme m2. La firme m1v1 profite seule des deux nouvelles
technologies de réduction des coûts au niveau de la production de
l'input et de sa transformation en output. La firme v2 profite de l'innovation
en aval lui permettant de réduire le coût de transformation de
l'input en output moyennant le versement d'un prix fixe Fv à la firme
m1v1. La firme m2 ne profite pas de la technologie en amont de la firme m1v1 et
utilise encore l'ancienne technologie de production de l'input. Ainsi, les
coûts unitaires de production et de transformation
s'écrivent :
, ,
On aura à considérer deux cas :
- cas d'innovation non intense pour ()
- cas d'innovation intense pour ()
(Voir Annexe 11)
5.3.1. Innovation non intense en amont
Les quantités d'équilibre de Cournot sur le
marché aval sont :
,
La quantité totale d'output produite sur le marché
aval est
Le prix de l'input w sur le marché amont et celui de
l'output p sur le marché aval sont
,
La quantité d'input produite par la firme m2 est
Le surplus des consommateurs est
Les profits d'équilibre des trois firmes sont :
, ,
Le Surplus Total est :
Le montant de prix fixe Fv maximal que la firme v2 peut payer
à la firme m1v1 est
Le revenu total de la firme m1v1 s'écrit
5.3.2. Innovation intense en amont
Les quantités d'équilibre de Cournot sur le
marché aval sont :
,
La quantité totale d'output produite sur le marché
aval est
Le prix de l'output p sur le marché aval est
La quantité produite par la firme m2 sur le marché
amont est
Le surplus des consommateurs est
Les profits d'équilibre des trois firmes sont :
, ,
Le Surplus Total est :
5.4. Licence de Brevet sur le marché amont et
licence de brevet sur le marché aval
On considère le cas où la firme m1v1 accorde une
licence en aval à la firme v2 ainsi qu'une licence en amont à la
firme m2. La firme m1v1 ainsi que les deux autres firmes m2 et v2 profitent de
toutes les licences de brevets en amont et en aval. La firme v2 profite de
l'innovation en aval lui permettant de réduire le coût de
transformation de l'input en output moyennant le versement d'un prix fixe Fv
à la firme m1v1. La firme m2 profite de la technologie en amont lui
permettant de réduire le coût de production de l'input en payant
un prix fixe Fm à la firme m1v1. Ainsi, les coûts unitaires de
production et de transformation s'écrivent :
, ,
Dans ce cas, on a toujours car puisqu'au départ on a supposé que et ce pour que les firmes en amont et celles en aval peuvent exister
sur le marché lorsqu'elle utilisent les anciennes technologies. Ceci
équivaut à dire que . et puisque toujours alors ceci est vrai lorsque .
(Voir Annexe 12)
Les quantités d'équilibre de Cournot sur le
marché aval sont :
,
La quantité totale d'output produite sur le marché
aval est
Le prix de l'input w sur le marché amont et celui de
l'output p sur le marché aval sont
,
La quantité d'input produite par la firme m2 est
Le surplus des consommateurs est
Les profits d'équilibre des trois firmes sont :
, ,
Le Surplus Total est :
Le montant de prix fixe Fv maximal que la firme v2 peut payer
à la firme m1v1 est
Le montant de prix fixe Fm maximal que la firme m2 peut payer
à la firme m1v1 est
Le revenu total de la firme m1v1 s'écrit
5.5. Comparaison des
résultats :
Pour les valeurs suivantes, , , , , on trouve :
|
Pas de licence en amont
|
Licence en amont
|
Pas de licence en aval
|
|
|
Licence en aval
|
|
|
Absence de licence sur les deux marchés
Absence de licence sur le marché amont et licence sur
le marché aval
Licence sur le marché amont et absence de licence sur
le marché aval
Licence sur le marché amont et licence sur le
marché aval
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Surplus des consommateurs en cas d'intégration
du type m1v1-m2-v2
|
Résultat4:
En cas d'intégration entre les firmes qui
possèdent les brevets alors que les firmes qui ne les possèdent
pas restent indépendantes, le surplus des consommateurs est meilleur si
les deux innovations sont très intenses et qu'il y a licence de brevet
sur les deux marchés. Quand les deux innovations sont non intenses, le
surplus des consommateurs est meilleur quand il y a licence de brevet sur le
marché amont et absence de licence sur le marché aval. Quand
uniquement une seule licence est accordée, le surplus des consommateurs
est meilleur quand une innovation est intense et que l'autre est non
intense.
|
Pas de licence en amont
|
Licence en amont
|
Pas de licence en aval
|
|
|
Licence en aval
|
|
|
Absence de licence sur les deux marchés
Absence de licence sur le marché amont et licence sur
le marché aval
Licence sur le marché amont et absence de licence sur
le marché aval
Licence sur le marché amont et licence sur le
marché aval
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Profit des firmes en cas d'intégration du type
m1v1-m2-v2
|
Résultat5 :
En cas d'intégration entre les firmes qui
possèdent les brevets alors que les firmes qui ne les possèdent
pas restent indépendantes, le profit des firmes est meilleur quand deux
licences sont accordées indépendamment de l'intensité des
innovations
|
Pas de licence en amont
|
Licence en amont
|
Pas de licence en aval
|
|
|
Licence en aval
|
|
|
Absence de licence sur les deux marchés
Absence de licence sur le marché amont et licence sur
le marché aval
Licence sur le marché amont et absence de licence sur
le marché aval
Licence sur le marché amont et licence sur le
marché aval
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Surplus Total en cas d'intégration du type
m1v1-m2-v2
|
Résultat6 :
En cas d'intégration entre les firmes qui
possèdent les brevets alors que les firmes qui ne les possèdent
pas restent indépendantes, si l'innovation en amont est non intense et
que celle en aval est non intense ou intermédiaire, le surplus total est
meilleur si une seule licence en aval est accordée. Si l'innovation en
amont est intermédiaire ou intense et que celle en aval est intense, le
surplus total est meilleur quand les deux licences sont
accordées.
6. Pas d'intégration entre les firmes qui
détiennent les brevets m1 et v1 et intégration entre les firmes
qui utilisent les anciennes technologies m2v2
Dans ce cas, on a va étudier l'intégration entre
les firmes qui ne possèdent pas de brevets à savoir la firmes m2
qui utilise l'ancienne technologie en amont et la firme v2 qui utilise
l'ancienne technologie en aval. Les deux firmes m2 et v2 vont s'intégrer
en une seule firme m2v2. Les deux autres firmes m1 et v1 qui détiennent
chacune un brevet d'innovation de processus et qui utilisent les nouvelles
technologies au niveau de l'amont et de l'aval vont rester
séparées. On va étudier les cas où les firme m1 et
v1 vont profiter seules de leurs innovations et puis le cas où
uniquement une seule licence en amont est accordée à la firme
m2v2 par la firme m2, puis le cas où une seule licence en aval est
accordée par la firme v1 à la firme m2v2 et enfin le cas
où toutes les firmes profitent des nouvelles technologies.
6.1. Absence de Licence de Brevet sur le marché
amont et absence de licence de brevet sur le marché aval
On considère le cas où les firmes m1 et v1
n'accordent aucune licence à la firme m2v2. Les firmes
séparées m1 et v1 profitent chacune seules de leurs propres
innovations tandis que la nouvelle firme intégrée m2v2 utilise
toujours les anciennes technologies au niveau de la production de l'output et
puis de sa transformation en output. Ainsi, les coûts unitaires de
production et de transformation s'écrivent :
, ,
On aura à considérer deux cas :
- cas d'innovation non intense pour et ()
- cas d'innovation intense pour et ()
(Voir Annexe 13)
6.1.1. Innovation non intense en amont et en
aval
Les quantités d'équilibre de Cournot sur le
marché aval sont :
,
La quantité totale d'output produite sur le marché
aval est
Le prix de l'input w sur le marché amont et celui de
l'output p sur le marché aval sont
,
La quantité d'input produite par la firme m1 est
Le surplus des consommateurs est
Les profits d'équilibre des trois firmes sont :
, ,
Le Surplus Total est :
6.1.2. Innovation intense en amont et en
aval
Les quantités d'équilibre de Cournot sur le
marché aval sont :
,
La quantité totale d'output produite sur le marché
aval est
Le prix de l'input w sur le marché amont et celui de
l'output p sur le marché aval sont
,
Le surplus des consommateurs est
Les profits d'équilibre des trois firmes sont :
, ,
Le Surplus Total est :
6.2. Licence de Brevet sur le marché amont et
absence de licence de brevet sur le marché aval
On considère le cas où la firme m1 accorde une
licence de son brevet à la firme m2v2 et que la firme v1 n'accorde
aucune licence et profite seule de son innovation. Les firmes m1 et m2v2
profitent chacune de l'innovation propre à la firme m1 et qui permet de
réduire le coût de production de l'input. Cependant, la firme m2v2
ne profite pas de la technologie nouvelle propre à la firme v1 et
servant à réduire le coût de transformation et se contente
dans ce cas d'utiliser l'ancienne technologie. Ainsi, les coûts unitaires
de production et de transformation s'écrivent :
, ,
On aura à considérer deux cas :
- cas d'innovation non intense pour ()
- cas d'innovation intense pour ()
(Voir Annexe 14)
6.2.1. Innovation non intense en aval
Les quantités d'équilibre de Cournot sur le
marché aval sont :
,
La quantité totale d'output produite sur le marché
aval est
Le prix de l'input w sur le marché amont et celui de
l'output p sur le marché aval sont
,
La quantité d'input produite par la firme m1 est
Le surplus des consommateurs est
Les profits d'équilibre des trois firmes sont :
, ,
Le Surplus Total est :
Le montant de prix fixe maximal que la firme m2v2 peut payer à la
firme m1 est
Le revenu total de la firme m1 s'écrit
6.2.2. Innovation intense en aval
Les quantités d'équilibre de Cournot sur le
marché aval sont :
,
La quantité totale d'output produite sur le marché
aval est
La quantité d'input produite par la firme m1 est
Le prix de l'input w sur le marché amont et celui de
l'output p sur le marché aval sont
,
Le surplus des consommateurs est
Les profits d'équilibre des trois firmes sont :
, ,
Le Surplus Total est :
6.3. Pas de licence de Brevet sur le marché
amont et licence de brevet sur le marché aval
On considère le cas où la firme v1 accorde une
licence de son brevet à la firme m2v2 et que la firme m1 n'accorde
aucune licence et profite seule de son innovation. Les firmes v1 et m2v2
profitent chacune de l'innovation propre à la firme v1 et qui permet de
réduire le coût de transformation de l'input en output. Cependant,
la firme m2v2 ne profite pas de la technologie nouvelle propre à la
firme m1 et servant à réduire le coût de production de
l'input et se contente dans ce cas d'utiliser l'ancienne technologie. Ainsi,
les coûts unitaires de production et de transformation
s'écrivent :
, ,
On aura à considérer deux cas :
- cas d'innovation non intense pour ()
- cas d'innovation intense pour ()
(Voir Annexe 15)
6.3.1. Innovation non intense en amont
Les quantités d'équilibre de Cournot sur le
marché aval sont :
,
La quantité totale d'output produite sur le marché
aval est
Le prix de l'input w sur le marché amont et celui de
l'output p sur le marché aval sont
,
La quantité d'input produite par la firme m1 est
Le surplus des consommateurs est
Les profits d'équilibre des trois firmes sont :
, ,
Le Surplus Total est :
Le montant de prix fixe maximal que la firme m2v2 peut payer à la
firme v1 est
Le revenu total de la firme v1 s'écrit
6.3.2. Innovation intense en amont
Les quantités d'équilibre de Cournot sur le
marché aval sont :
,
La quantité totale d'output produite sur le marché
aval est
La quantité d'input produite par la firme m1 est
Le prix de l'input w sur le marché amont et celui de
l'output p sur le marché aval sont
,
Le surplus des consommateurs est
Les profits d'équilibre des trois firmes sont :
, ,
Le Surplus Total est :
6.4. Licence de Brevet sur le marché amont et
licence de brevet sur le marché aval
On considère le cas où la firme m1 accorde une
licence en amont de son brevet à la firme m2v2 et que la firme v1
accorde aussi une licence en aval à la firme m2v2. Les firmes v1, m1 et
m2v2 profitent toutes des innovations en amont et en aval et qui permettent de
réduire le coût de production de l'input en amont et de
réduire le coût de transformation de l'input en output en aval. La
firme m2v2, en échange, doit payer un prix fixe Fm à la firme m1
en contre partie de l'utilisation de la nouvelle innovation technologique en
amont et doit aussi payer un prix fixe Fv à la firme v1 en contre partie
de la nouvelle innovation technologique en aval. Ainsi, les coûts
unitaires de production et de transformation s'écrivent :
, ,
(Voir Annexe 16)
Les quantités d'équilibre de Cournot sur le
marché aval sont :
,
La quantité totale d'output produite sur le marché
aval est
Le prix de l'input w sur le marché amont et celui de
l'output p sur le marché aval sont
,
La quantité d'input produite par la firme m1 est
Le surplus des consommateurs est
Les profits d'équilibre des trois firmes sont :
, ,
Le Surplus Total est :
Le montant de prix fixe maximal que la firme m2v2 peut payer aux
firmes m1 et v1 en contre partie des innovations qu'elle a utilisées est
En essayant d'affecter à chaque firme m1 et v1 une partie
de F proportionnelle au pourcentage de réduction du coût de son
innovation tel que :
et
Le montant de prix fixe qui revient à la firme m1 est
Le revenu total de la firme m1 s'écrit alors
Le montant de prix fixe qui revient à la firme v1 est
Le revenu total de la firme v1 s'écrit alors
6.5. Comparaison des
résultats :
Pour les valeurs suivantes , , , , , on trouve :
|
Pas de licence en amont
|
Licence en amont
|
Pas de licence en aval
|
|
|
Licence en aval
|
|
|
Absence de licence sur les deux marchés
Absence de licence sur le marché amont et licence sur
le marché aval
Licence sur le marché amont et absence de licence sur
le marché aval
Licence sur le marché amont et licence sur le
marché aval
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Surplus des consommateurs en cas d'intégration
du type m1-v1-m2v2
|
Résultat7 :
En cas d'absence d'intégration entre les firmes qui
possèdent les brevets et en cas d'intégration entre les firmes
non innovatrices, si les deux innovations sont non intenses, le surplus des
consommateurs est meilleur si deux licences sont accordées. Si une seule
licence est accordée en aval, le surplus des consommateurs est meilleur
quand l'innovation en aval est intense et celle en amont est
intermédiaire. De même, si une seule innovation est
accordée en amont, le surplus des consommateurs est meilleur quand
l'innovation en amont est intense et que celle en aval est
intermédiaire.
|
Pas de licence en amont
|
Licence en amont
|
Pas de licence en aval
|
|
|
Licence en aval
|
|
|
Absence de licence sur les deux marchés
Absence de licence sur le marché amont et licence sur
le marché aval
Licence sur le marché amont et absence de licence sur
le marché aval
Licence sur le marché amont et licence sur le
marché aval
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Profits des firmes en cas d'intégration du type
m1-v1-m2v2
|
Résultat8 :
En cas d'absence d'intégration entre les firmes qui
possèdent les brevets et en cas d'intégration entre les firmes
non innovatrices, le profit des firmes est meilleur quand les deux licences
sont accordées si l'innovation en aval est intermédiaire ou
intense. Par contre, le profit des firmes est meilleur si aucune licence n'est
accordée et si l'innovation en aval est non intense.
|
Pas de licence en amont
|
Licence en amont
|
Pas de licence en aval
|
|
|
Licence en aval
|
|
|
Absence de licence sur les deux marchés
Absence de licence sur le marché amont et licence sur
le marché aval
Licence sur le marché amont et absence de licence sur
le marché aval
Licence sur le marché amont et licence sur le
marché aval
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Surplus Total en cas d'intégration du type
m1-v1-m2v2
|
Résultat9 :
En cas d'absence d'intégration entre les firmes qui
possèdent les brevets et en cas d'intégration entre les firmes
non innovatrices, le surplus total est meilleur quand les deux licences sont
accordées.
Conclusion
Dans ce chapitre, on a essayé d'étudier quelques
cas d'intégration verticale entre des firmes en amont et des firmes en
aval et plus exactement trois cas d'intégrations : cas où la
firme qui possède le brevet en amont s'intègre avec la firme qui
possède le brevet en aval et où les deux firmes restantes et qui
ne possèdent pas de brevet s'intègrent verticalement. Puis on a
étudié le cas où uniquement les firmes qui
possèdent les brevets amont et aval font une intégration
verticale tandis que les autres firmes restent indépendantes. Et enfin
le cas où les firmes qui possèdent les brevets restent
indépendantes et celles qui ne possèdent pas de brevet
d'intègrent verticalement. Pour chaque cas on a étudié les
quatre cas possibles de licence : pas de licence sur les deux
marchés amont et aval, licence uniquement pour un seul marché
amont ou aval et puis accord de licence sur les deux marchés. On trouve
que s'il y a intégration entre les firmes innovatrice et les firmes non
innovatrices et que les firmes non innovatrices bénéficient des
deux innovations alors le surplus des consommateurs est meilleur quand les deux
innovations sont non intenses. Si les deux innovations sont intenses, le
surplus des consommateurs est meilleur quand il y a absence de licence en amont
et en aval. Si les deux firmes innovatrices s'intègrent et que les
firmes non innovatrices restent indépendantes, Le surplus des
consommateurs est meilleur en cas d'absence de licence sur les deux
marchés si les deux innovations sont intermédiaires. Par contre
si les innovations sont intenses, le surplus des consommateurs est meilleur si
les deux licences sont accordées. Si les firmes innovatrices sont
indépendantes et que les firmes non innovatrices sont
intégrées, le surplus des consommateurs est meilleur en cas
d'absence de licence si l'une des innovations est intense et que l'autre est
non intense ou que les deux sont intermédiaires. Par contre, si les deux
innovations sont intenses, le surplus des consommateurs est meilleur si une
seule licence est accordée. En ce qui concerne le profit des firmes
ainsi que le surplus total, on trouve que ces valeurs sont meilleures quand les
firmes innovatrices accordent les deux licences de brevet aux firmes non
innovatrices.
Chapitre 4 : Analyse Comparative
Introduction
Ce chapitre compare les différentes formes selon
l'existence de licence ou non sur les marchés amont et aval. En effet,
on essaie de comparer les situations d'intégration suivantes :
- Absence d'intégration verticale dans laquelle toutes
les firmes restent indépendantes
- Intégration verticale entre les deux firmes
innovatrices qui détiennent les brevets (m1,v1) et intégration
entre les deux firmes non innovatrices qui ne détiennent pas de brevets
(m2,v2)
- Intégration verticale entre uniquement les deux
firmes qui détiennent les brevets (m1,v1) tandis que les autres firmes
restent séparées : m2 et v2
- Intégration verticale entre uniquement les deux
firmes non innovatrices (m2,v2) tandis que les autres firmes qui
détiennent les brevets restent séparées : m1 et
v1
On va comparer cette situation pour quatre cas possibles
à savoir :
- Absence de licence sur le marché amont et aval
- Absence de licence sur le marché amont et licence sur
le marché aval
- Licence sur le marché amont et absence de licence sur
le marché aval
- Licence sur le marché amont et aval
(Voir Annexe 17 pour les expressions des Surplus)
7. Absence de licence sur le marché amont et
aval
Absence d'intégration
Intégration du type m1v1-m2v2
Intégration du type m1v1-m2- v2
Intégration du type m1 - v1-m2v2
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Surplus des consommateurs en cas d'absence de licence
en amont et en aval
|
Résultat1 :
En cas d'absence de licence en amont et en aval,
l'intégration entre les firmes innovatrices et la
désintégration entre les firmes non innovatrices est meilleure en
terme de surplus des consommateurs quand les innovations en amont et en aval
sont non intenses ou intermédiaires. Par contre, si les innovations sont
intenses, la meilleure situation d'intégration pour le surplus des
consommateurs est celle où il y a intégration entre les firmes
innovatrices et intégration entre les firmes non innovatrices. La
situation d'absence d'intégration est la plus mauvaise (en terme de
surplus des consommateurs indépendamment de l'intensité des
innovations)
Absence d'intégration
Intégration du type m1v1-m2v2
Intégration du type m1v1-m2- v2
Intégration du type m1 - v1-m2v2
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Profit des firmes en cas d'absence de licence en amont
et en aval
|
Résultat2 :
En cas d'absence de licence en amont et en aval,
l'intégration entre les firmes non innovatrices et la
désintégration entre les firmes innovatrices est meilleure en
terme de profit des firmes quand les innovations en amont et en aval sont non
intenses. Par contre, si les innovations sont intenses, la meilleure situation
d'intégration pour le profit des firmes est celle où il y a
intégration entre les firmes innovatrices et
désintégration entre les firmes non innovatrices.
Absence d'intégration
Intégration du type m1v1-m2v2
Intégration du type m1v1-m2- v2
Intégration du type m1 - v1-m2v2
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Surplus Total en cas d'absence de licence en amont et
en aval
|
Résultat3 :
En cas d'absence de licence en amont et en aval,
l'intégration entre les firmes non innovatrices et la
désintégration entre les firmes innovatrices est meilleure en
terme de surplus total quand l'innovation en aval est non intense . Par contre,
si l'innovation en aval est intense, la meilleure situation
d'intégration pour le surplus total est celle où il y a
intégration entre les firmes innovatrices et
désintégration entre les firmes non innovatrices.
8. Absence de licence sur le marché amont et
licence sur le marché aval
Absence d'intégration
Intégration du type m1v1-m2v2
Intégration du type m1v1-m2- v2
Intégration du type m1 - v1-m2v2
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Surplus des consommateurs en cas d'absence de licence
en amont et licence en aval
|
Résultat4 :
En cas d'absence de licence en amont et en cas de licence
en aval, l'intégration entre les firmes innovatrices d'une part et
l'intégration entre les firmes non innovatrices d'autre part est
meilleure en terme de surplus des consommateurs quand les innovations en amont
et en aval sont non intenses . Par contre, si les innovations sont intenses, la
meilleure situation d'intégration pour le surplus des consommateurs est
celle où il y a intégration entre les firmes non innovatrices et
désintégration entre les firmes innovatrices.
Absence d'intégration
Intégration du type m1v1-m2v2
Intégration du type m1v1-m2- v2
Intégration du type m1 - v1-m2v2
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Profit des firmes en cas d'absence de licence en amont
et licence en aval
|
Résultat5 :
En cas d'absence de licence en amont et en cas de licence
en aval, l'intégration entre les firmes innovatrices et la
désintégration entre les firmes non innovatrices est meilleure en
terme de profits des firmes indépendamment de l'intensité des
innovations.
Absence d'intégration
Intégration du type m1v1-m2v2
Intégration du type m1v1-m2- v2
Intégration du type m1 - v1-m2v2
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Surplus Total en cas d'absence de licence en amont et
licence en aval
|
Résultat6 :
En cas d'absence de licence en amont et en cas de licence
en aval, l'intégration entre les firmes innovatrices et la
désintégration entre les firmes non innovatrices est meilleure en
terme de surplus total indépendamment de l'intensité des
innovations. La situation de non intégration est la plus mauvaise en
terme du surplus total.
9. Licence sur le marché amont et absence de
licence sur le marché aval
Absence d'intégration
Intégration du type m1v1-m2v2
Intégration du type m1v1-m2- v2
Intégration du type m1 - v1-m2v2
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Surplus des consommateurs en cas de licence en amont et
d'absence de licence en aval
|
Résultat7 :
En cas de licence en amont et en cas d'absence de licence
en aval, l'intégration entre les firmes innovatrices et la
désintégration entre les firmes non innovatrices est meilleure en
terme de surplus des consommateurs si les innovations sont non intenses. Par
contre, si les innovations sont intenses, la meilleure situation est celle
où il y a désintégration entre les firmes innovatrices et
intégration entre les firmes non innovatrices. La situation de non
intégration est la plus mauvaise en terme du surplus des
consommateurs.
Absence d'intégration
Intégration du type m1v1-m2v2
Intégration du type m1v1-m2- v2
Intégration du type m1 - v1-m2v2
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Profit des firmes en cas de licence en amont et
d'absence de licence en aval
|
Résultat8 :
En cas de licence en amont et en cas d'absence de licence
en aval, la situation d'absence d'intégration est meilleure pour les
firmes indépendamment des intensités des innovations.
Absence d'intégration
Intégration du type m1v1-m2v2
Intégration du type m1v1-m2- v2
Intégration du type m1 - v1-m2v2
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Surplus Total en cas de licence en amont et d'absence
de licence en aval
|
Résultat9 :
En cas de licence en amont et en cas d'absence de licence
en aval, l'intégration entre les firmes non innovatrices et la
désintégration entre les firmes innovatrices est meilleure en
terme de surplus total si les innovations sont non intenses. Par contre, si les
innovations sont intenses, la meilleure situation est celle où il y a
absence d'intégration. Si l'innovation en amont est non intense et celle
en aval est intermédiaire ou intense, la meilleure situation est celle
ou il y a intégration entre les firmes innovatrices et
désintégration entre les firmes non innovatrices. Si l'innovation
en aval est non intense, la meilleure situation pour le surplus total est celle
où il y a désintégration entre les firmes innovatrices et
intégration entre les firmes non innovatrices. La situation de non
intégration est la plus mauvaise en terme de surplus des
consommateurs.
10. Licence sur le marché amont et
aval
Absence d'intégration
Intégration du type m1v1-m2v2
Intégration du type m1v1-m2- v2
Intégration du type m1 - v1-m2v2
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Surplus des consommateurs en cas de licence en amont et
en aval
|
Résultat10 :
En cas de licence en amont et en aval,
l'intégration entre les firmes innovatrices d'une part et
l'intégration entre les firmes non innovatrices d'autre part est
meilleure en terme de surplus des consommateurs si les innovations sont non
intenses. Par contre, si les innovations sont intenses, la meilleure situation
est celle où il y a intégration entre les firmes innovatrices et
désintégration entre les firmes non innovatrices. Si les deux
innovations sont intermédiaires ou si l'une est intense et l'autre non
intense, la meilleure situation est celle où il y a
désintégration entre les firmes innovatrices et
intégration entre les firmes non innovatrices.
Absence d'intégration
Intégration du type m1v1-m2v2
Intégration du type m1v1-m2- v2
Intégration du type m1 - v1-m2v2
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Profit des firmes en cas de licence en amont et en
aval
|
Résultat11 :
En cas de licence en amont et en aval, l'absence
d'intégration est meilleure pour le profit des firmes.
Absence d'intégration
Intégration du type m1v1-m2v2
Intégration du type m1v1-m2- v2
Intégration du type m1 - v1-m2v2
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Surplus Total en cas de licence en amont et en
aval
|
Résultat12 :
En cas de licence en amont et en aval, la
désintégration entre les firmes innovatrices d'une part et
l'intégration entre les firmes non innovatrices d'autre part est
meilleure en terme de surplus total si les innovations sont non intenses. Par
contre, si les innovations sont intenses, la meilleure situation est celle
où il y a absence d'intégration.
Conclusion
En cas d'absence de licence en amont et en aval,
l'intégration entre les firmes innovatrices et la
désintégration entre les firmes non innovatrices est meilleure en
terme de surplus des consommateurs que l'intégration entre les firmes
innovatrices et celles non innovatrices si les innovations sont non intenses.
Si les innovations sont intenses, la meilleure situation pour les consommateurs
est celle où il y a intégration entre les firmes innovatrices et
des firmes non innovatrices. La situation de non intégration est la plus
mauvaise pour les consommateurs. Pour le surplus total, la
désintégration entre les firmes innovatrices et
l'intégration des firmes innovatrices est meilleure si les innovations
sont non intenses. Par contre, si les innovations sont intenses, la meilleure
situation est celle où il y a intégration entre les firmes
innovatrices et désintégration entre les firmes non
innovatrices
En cas d'absence de licence en amont et en cas de licence en
aval, le surplus des consommateurs est meilleur quand les firmes innovatrices
et les firmes non innovatrices s'intègrent. Par contre, si les
innovations sont intenses, la meilleure situation pour les consommateurs est
celle où les firmes innovatrices restent indépendantes et que les
firmes non innovatrices s'intègrent. Le surplus total est meilleur si
uniquement les firmes innovatrices sont intégrées et ce
indépendamment de l'intensité des innovations.
En cas de licence sur le marché amont et d'absence de
licence sur le marché aval, le surplus des consommateurs est meilleur
quand il y a intégration entre uniquement les firmes innovatrices si les
innovations sont non intenses. Si les innovations sont intenses, la meilleure
situation pour les consommateurs est celle où uniquement les firmes non
innovatrices sot intégrées. Dans ce cas de licence, si les
innovations sont intenses, le surplus total est meilleur si toutes les firmes
restent indépendantes.
En cas de licence en amont et en aval, le surplus des
consommateurs est meilleur quand les firmes innovatrices sont
intégrées et que les firmes non innovatrices sont aussi
intégrées si les innovations sont non intenses. Si les
innovations sont intenses, la meilleure situation pour les consommateurs est
celle où uniquement les firmes innovatrices sont
intégrées. Si par contre les innovations sont
intermédiaires, la meilleure situation est celle où uniquement
les firmes non innovatrices sont intégrées. En ce qui concerne le
surplus total, si les innovations sont non intenses, la meilleure situation est
celle de non intégration, par contre, si elles sont non intenses, la
meilleure situation est celle où uniquement les firmes non innovatrices
sont intégrées alors que les firmes innovatrices restent
indépendantes.
Conclusion Générale
On a essayé dans ce mémoire de construire un
modèle pour étudier l'effet de l'intensité de l'innovation
et de la licence de brevet sur le surplus des consommateurs et le surplus total
en modélisant deux types d'innovations : l'une en amont et l'autre
en aval et en introduisant des cas d'intégration verticale. En effet, On
a étudié un modèle comprenant deux duopoles : un
duopole sur le marché amont et un duopole sur le marché aval.
Chaque duopole comprend une firme qui possède sa propre innovation qui
lui permet de réduire le coût de production de l'input pour la
firme en amont et de réduire le coût de transformation de l'input
en output pour la firme en aval. Chaque firme innovatrice peut accorder un
contrat de licence à sa rivale qui s'engage de payer un prix fixe contre
l'utilisation de la nouvelle technologie. On a étudié des formes
d'intégration verticale entre les firmes en amont et en aval ainsi
qu'une forme de non intégration dans laquelle toutes les firmes sont
indépendantes. En comparant les différents résultats
trouvés, on a trouvé que le surplus des consommateurs et le
surplus total augmentent avec l'intensité des innovations en amont et en
aval et qu'ils sont meilleurs en présence de licence de brevet que dans
le cas où il n'y a pas de licence. Donc la licence de brevet fait
augmenter les surplus des consommateurs et le surplus total. On a
comparé ensuite les différentes formes d'intégration
verticale et on a trouvé que le surplus des consommateurs et le surplus
total sont meilleurs dans le cas où les firmes qui possèdent les
brevets s'intègrent verticalement que dans le cas où les firmes
qui possèdent les brevets restent indépendantes et que les firmes
qui ne possèdent pas de brevets s'intègrent verticalement et ce
quand il n'y a pas de licence de brevet en amont et en aval.
En comparant ensuite les cas d'intégration et de non
intégration, on trouve que quand il n'y a pas de licence de brevet sur
les deux marchés, l'intégration des firmes qui possèdent
les brevets et les firmes qui ne les possèdent pas est meilleure en
terme de surplus des consommateurs et de surplus total de la situation
où il n'y a pas d'intégration et où toutes les firmes
restent indépendantes. En comparant ces deux situations mais en
présence de licences sur les deux marchés, on remarque que le
surplus total est meilleur dans la situation de non intégration quand
les deux innovations sont intenses. On trouve aussi que, pour une situation
où les firmes qui possèdent les brevets restent
indépendantes et où les firmes qui ne possèdent pas de
brevets sont intégrées verticalement et en absence de licences de
brevet sur les deux marchés, le surplus des consommateurs et le surplus
total sont meilleurs que dans la situation de non intégration quand les
innovations en amont et en aval sont non intenses.
ANNEXESAnnexe 1
Cas d'absence d'intégration
verticale
Absence de Licence de Brevet sur le marché amont
et absence de licence de brevet sur le marché
aval
Dans ce cas on a
Les profits des firmes en aval v1 et v2 sont :
et
En maximisant les profits des firmes en aval v1 et v2
respectivement par rapport à q1 et q2 on trouve :
et
,
La demande totale sur le marché aval des outputs est
, en écrivant w en fonction de z, on trouve :
Les profits des firmes en amont m1 et m2 sont :
et
En maximisant les profits des firmes m1 et m2 par rapport
à s1 et s2, on trouve :
On cherche ensuite les valeurs de l'input selon l'intervalle
des intensités des innovations en amont et en aval en écrivant
l'égalité entre l'offre totale d'input par les firmes en amont et
la demande totale d'input par les firmes en aval , on trouve :
Annexe 2
Cas d'absence d'intégration
verticale
Absence de Licence de Brevet sur le marché
amont
et licence de brevet sur le marché
aval
Dans ce cas on a
Les profits des firmes en aval v1 et v2 sont :
et
En maximisant les profits des firmes en aval v1 et v2
respectivement par rapport à q1 et q2 on trouve :
et
La demande totale sur le marché aval des outputs est
, en écrivant w en fonction de z, on trouve :
Les profits des firmes en amont m1 et m2 sont :
et
En maximisant les profits des firmes m1 et m2 par rapport
à s1 et s2, on trouve :
On cherche ensuite les valeurs de l'input selon l'intervalle
des intensités des innovations en amont et en aval en écrivant
l'égalité entre l'offre totale d'input par les firmes en amont et
la demande totale d'input par les firmes en aval , on trouve :
Annexe 3
Cas d'absence d'intégration
verticale
Licence de Brevet sur le marché
amont
et absence de licence de brevet sur le marché
aval
Dans ce cas on a
Les profits des firmes en aval v1 et v2 sont :
et
En maximisant les profits des firmes en aval v1 et v2
respectivement par rapport à q1 et q2 on trouve :
et
,
La demande totale sur le marché aval des outputs est
, en écrivant w en fonction de z, on trouve :
Les profits des firmes en amont m1 et m2 sont :
et
En maximisant les profits des firmes m1 et m2 par rapport
à s1 et s2, on trouve :
On cherche ensuite les valeurs de l'input selon l'intervalle
des intensités des innovations en amont et en aval en écrivant
l'égalité entre l'offre totale d'input par les firmes en amont et
la demande totale d'input par les firmes en aval , on trouve :
Annexe 4
Cas d'absence d'intégration
verticale
Licence de Brevet sur le marché
amont
et licence de brevet sur le marché
aval
Dans ce cas on a
Les profits des firmes en aval v1 et v2 sont :
et
En maximisant les profits des firmes en aval v1 et v2
respectivement par rapport à q1 et q2 on trouve :
et
La demande totale sur le marché aval des outputs est
, en écrivant w en fonction de z, on trouve :
Les profits des firmes en amont m1 et m2 sont :
et
En maximisant les profits des firmes m1 et m2 par rapport
à s1 et s2, on trouve :
On cherche ensuite les valeurs de l'input selon l'intervalle
des intensités des innovations en amont et en aval en écrivant
l'égalité entre l'offre totale d'input par les firmes en amont et
la demande totale d'input par les firmes en aval , on trouve :
Annexe 5
Cas d'intégration verticale m1v1 et
m2v2
Absence de Licence de Brevet sur le marché
amont
et absence de licence de brevet sur le marché
aval
Dans ce cas on a
Les profits des firmes m1v1 et m2v2 sont :
et
En maximisant les profits des firmes en aval m1v1 et m2v2
respectivement par rapport à q1 et q2 on trouve :
et
,
Annexe 6
Cas d'intégration verticale m1v1 et m2v2
Absence de Licence de Brevet sur le marché
amont
et licence de brevet sur le marché aval
Dans ce cas on a
Les profits des firmes m1v1 et m2v2 sont :
et
En maximisant les profits des firmes en aval m1v1 et m2v2
respectivement par rapport à q1 et q2 on trouve :
et
,
Annexe 7
Cas d'intégration verticale m1v1 et m2v2
Licence de Brevet sur le marché amont
et absence de licence de brevet sur le marché
aval
Dans ce cas on a
Les profits des firmes m1v1 et m2v2 sont :
et
En maximisant les profits des firmes en aval m1v1 et m2v2
respectivement par rapport à q1 et q2 on trouve :
et
,
Annexe 8
Cas d'intégration verticale m1v1 et
m2v2
Licence de Brevet sur le marché
amont
et licence de brevet sur le marché
aval
Dans ce cas on a
Les profits des firmes m1v1 et m2v2 sont :
et
En maximisant les profits des firmes en aval m1v1 et m2v2
respectivement par rapport à q1 et q2 on trouve :
et
Annexe 9
Cas d'intégration verticale m1v1, m2 , v2
Absence de Licence de Brevet sur le marché
amont
et absence de licence de brevet sur le marché
aval
Dans ce cas on a
Les profits des firmes m1v1, v2 et m2 sont :
Le prix de l'input w vérifie
En maximisant les profits des firmes en aval m1v1 et v2
respectivement par rapport à q1 et q2 on trouve :
et
,
Si on a , on remplace la valeur de w en fonction de dans l'expression de profit de la firme m2, on remplace aussi par puisque et on maximise le profit par rapport à , on cherche la nouvelle expression de w et puis on remplace dans les
expressions de et , on trouve :
Annexe 10
Cas d'intégration verticale m1v1, m2 ,
v2
Licence de Brevet sur le marché
amont
et absence de licence de brevet sur le marché
aval
Dans ce cas on a
Les profits des firmes m1v1, v2 et m2 sont :
Le prix de l'input w vérifie
En maximisant les profits des firmes en aval m1v1 et v2
respectivement par rapport à q1 et q2 on trouve :
et
,
Si on a , on remplace la valeur de w en fonction de dans l'expression de profit de la firme m2, on remplace aussi par puisque et on maximise le profit par rapport à , on cherche la nouvelle expression de w et puis on remplace dans les
expressions de et , on trouve :
Annexe 11
Cas d'intégration verticale m1v1, m2 ,
v2
Absence de licence de Brevet sur le marché
amont
et licence de brevet sur le marché
aval
Dans ce cas on a
Les profits des firmes m1v1, v2 et m2 sont :
Le prix de l'input w vérifie
En maximisant les profits des firmes en aval m1v1 et v2
respectivement par rapport à q1 et q2 on trouve :
et
,
Si on a , on remplace la valeur de w en fonction de dans l'expression de profit de la firme m2, on remplace aussi par puisque et on maximise le profit par rapport à , on cherche la nouvelle expression de w et puis on remplace dans les
expressions de et , on trouve :
Annexe 12
Cas d'intégration verticale m1v1, m2 ,
v2
Licence de Brevet sur le marché
amont
et licence de brevet sur le marché
aval
Dans ce cas on a
Les profits des firmes m1v1, v2 et m2 sont :
Le prix de l'input w vérifie
En maximisant les profits des firmes en aval m1v1 et v2
respectivement par rapport à q1 et q2 on trouve :
et
,
Si on a , on remplace la valeur de w en fonction de dans l'expression de profit de la firme m2, on remplace aussi par puisque et on maximise le profit par rapport à , on cherche la nouvelle expression de w et puis on remplace dans les
expressions de et , on trouve :
Annexe 13
Cas d'intégration verticale m1 , v1,
m2v2
Absence de Licence de Brevet sur le marché
amont
et absence de licence de brevet sur le marché
aval
Dans ce cas on a
Les profits des firmes m1 , v1 et m2v2 sont :
Le prix de l'input w vérifie
En maximisant les profits des firmes v1 et m2v2 respectivement
par rapport à q1 et q2 on trouve :
et
,
Si on a , on remplace la valeur de w en fonction de dans l'expression de profit de la firme m1 , on remplace aussi par puisque et on maximise le profit par rapport à , on cherche la nouvelle expression de w et puis on remplace dans les
expressions de et ,
De même pour le cas où on trouve :
si
si
On réécrit les nouvelles conditions en
remplaçant avec la nouvelle expression de w :
devient
devient
Annexe 14
Cas d'intégration verticale m1 , v1,
m2v2
Licence de Brevet sur le marché
amont
et absence de licence de brevet sur le marché
aval
Dans ce cas on a
Les profits des firmes m1 , v1 et m2v2 sont :
Le prix de l'input w vérifie
En maximisant les profits des firmes v1 et m2v2 respectivement
par rapport à q1 et q2 on trouve :
et
,
Si on a , on remplace la valeur de w en fonction de dans l'expression de profit de la firme m1 , on remplace aussi par puisque et on maximise le profit par rapport à , on cherche la nouvelle expression de w et puis on remplace dans les
expressions de et ,
De même pour le cas où on trouve :
si
si
On réécrit les nouvelles conditions en
remplaçant avec la nouvelle expression de w :
devient
devient
Annexe 15
Cas d'intégration verticale m1 , v1,
m2v2
Absence de licence de Brevet sur le marché
amont
et licence de brevet sur le marché
aval
Dans ce cas on a
Les profits des firmes m1 , v1 et m2v2 sont :
Le prix de l'input w vérifie
En maximisant les profits des firmes v1 et m2v2 respectivement
par rapport à q1 et q2 on trouve :
et
,
Si on a , on remplace la valeur de w en fonction de dans l'expression de profit de la firme m1 , on remplace aussi par puisque et on maximise le profit par rapport à , on cherche la nouvelle expression de w et puis on remplace dans les
expressions de et ,
De même pour le cas où on trouve :
si
si
On réécrit les nouvelles conditions en
remplaçant avec la nouvelle expression de w :
devient
devient
Annexe 16
Cas d'intégration verticale m1 , v1,
m2v2
Licence de Brevet sur le marché
amont
et licence de brevet sur le marché
aval
Dans ce cas on a
Les profits des firmes m1 , v1 et m2v2 sont :
Le prix de l'input w vérifie
En maximisant les profits des firmes v1 et m2v2 respectivement
par rapport à q1 et q2 on trouve :
et
,
On remplace la valeur de w en fonction de dans l'expression de profit de la firme m1 , on remplace aussi par puisque et on maximise le profit par rapport à , on cherche la nouvelle expression de w et puis on remplace dans les
expressions de et ,
on trouve :
,
Annexe 17
Expressions des surplus
Pour les valeurs suivantes :
, , , , ,
Les expressions du surplus des consommateurs, du surplus des
firmes et du surplus total sont selon le type d'intégration et la
forme de licence
Cas d'absence d'intégration
Cas d'intégration m1v1 -
m2v2
Cas d'intégration m1v1 - m2 -
v2
Cas d'intégration m1 - v1 -
m2v2
Bibliographie
Brocas, I. (2003) Vertical integration and incentives to
innovate. International Journal of Industrial Organization 21, 457-488.
Buehler, S. et A. Schmutzler (2007) Intimidating competitors -
Endogenous vertical integration and downstream investment in successive
oligopoly, International Journal of Industrial Organization
Caballero-Sanz F., Moner-Colonques R., Sempere-Monerris J.
(2002) Optimal Licensing in a Spatial Model , Annales d'économie et de
statistiques, n 66 - 2002
Encaoua, D. et Y. Lefouili (2006) Choosing intellectual
protection : imitation, patent strength and licensing, Centre d'Economie
de la Sorbonne 2006.39
Giebe, T., Wolfstetter, E. (2008) License auctions with
royalty contracts for (winners and) losers. Games and Economic Behaviour.
doi:10.1016/j.geb.2007.08.010
Hausman, J., Leonard, G. (2007) Estimation of patent licensing
value using a flexible demand specification. Journal of Econometrics (139)
242-258
Kamien, M., Tauman, Y., 1984. The private value of a patent: a
game theoretic analysis. Journal of Economics (Supplement) 4, 93-118.
Kamien, M., Tauman, Y., 1986. Fees versus royalties and the
private value of a patent. Quarterly Journal of Economics 101, 471-491.
Katz, M. and Shapiro, C., 1986. «How to license
intangible property», Quarterly Journal of Economics, 101, (3),
567-589.
Kamien, M., Oren, S., Tauman,Y., 1992. Optimal licensing of
cost-reducing innovation. Journal of Mathematical Economics 21, 483-508.
Lambertini, L. et Rossini, G. (2003) Vertical Integration and
Differentiation in an Oligopoly with Process Innovating R&D. Department of
Economics University of Bologna, WP n. 468
Lemarié, S (2005) Vertical integration and the
licensing of innovation with a fixed fee or a royalty.
Grenoble Applied Economics Laboratory
(GAEL), Working Paper n. 2005-17
Matsushima, N. (2004) Technology of upstream firms and
equilibrium product differentiation. International Journal of Industrial
Organization 22 (2004) 1091- 1114
Mukherjee, A (2003) Licensing in a vertically separated
industry. Centre for Economic Research, Keele University / Keele Economics
Research Papers
Mukherjee, A. et P. Zanchettin (2007) Vertical integration and
product innovation, Working Paper No. 07/12, University of Leicester
OCDE (2007) Competition, Patents and Innovation,
DAF/COMP(2007)40, http://ssrn.com/abstract=1081332
Sandoni, J. et R. Faulý (2002) Welfare reducing
licensing, Games and Economic Behavior 41, 192-205
Sandoni, J. et R. Faulý (2003) T o merge or to license:
implications for competition policy. International Journal of Industrial
Organization (21) 655-672
Sandoni, J. et R. Faulý (2006) On the competitive
effects of vertical integration by a research laboratory, International Journal
of Industrial Organization 24, 715- 731
Sen, D. (2002) Monopoly Profit in a Cournot oligopoly.
Economics Bulletin, Vol. 4, No. 6 pp. 1-6
Sen, D. (2005) Fee versus royalty reconsidered. Games and
Economic Behaviour 53 (2005) 141-147
Schmidt, Klaus M. (2006) Licensing Complementary Patents and
Vertical Integration, Working paper, University of Munich
Triest, S., Vis, W. (2007) Valuing patents on cost-reducing
technology A case study . International Journal of Production Economics (105)
282-292
Vishwasrao, S. (2006) Royalties vs. fees: How do firms pay for
foreign technology. International Journal of Industrial Organization (25)
741-759
Wang, H. (1998) Fee versus royalty licensing in a Cournot
duopoly model. Economic Letters 60, 55-62
Wang, H. (2002) Fee versus royalty licensing in a
differentiated Cournot duopoly. Journal of Economics and Business 54,
253-266
WIPO, Statistics Database, Juillet 2008