INTRODUCTION GENERALE
1. PROBLEMATIQUE
De plus en plus, les entreprises ressentent, aujourd'hui la
nécessité de repenser leur organisation. Au fur et à
mesure qu'elles se développent, elles se rendent compte qu'il faut
qu'elles fassent des études de marchés, de la publicité et
assurer un service clientèle de façon régulière.
Toute entreprise trouve sa raison d'être dans
l'accomplissement d'une tache spécifique au sein de son environnement.
Ayants dans ses attributions la vente des biens et services, elle met en place
un système qui lui permet d'atteindre les résultats
escomptés.
En effet, elle poursuit une mission, à la recherche
d'une croissance rentable, mais aussi, elle ne recherche pas seulement à
améliorer et à consolider les liens qui les unissent à la
clientèle.
De ce fait, l'entreprise regroupe un ensemble des moyens, qui
lui permettent de se tenir continuellement informer sur l'évolution de
son environnement commercial et cela ne peut réussir que grâce aux
stratégies marketing dont elle dispose pour assurer une bonne gestion
des affaires.
C'est ainsi que nous avons l'avantage de mener nos recherches,
sur une entreprise de production et de commercialisation en l'occurrence
« la Minoterie de Matadi » MIDEMA en sigle ; pour
étudier les différentes stratégies marketing qu'elle met
en place, afin de rentabiliser son activité commerciale étant
donné que l'espace est concurrentielle.
Les stratégies marketing poussent l'entreprise à
une réflexion sur la gestion du porte feuille d'activités
existantes et à venir.
Une entreprise de production et commercialisation de ses
produits est composée d'une équipe d'hommes qui gère
à partir d'un certain nombre de choix, de contraintes mais aussi des
réflexes et les stratégies marketing qui constituent une
référence pour mener à bien ses activités
commerciales.
Cependant, nous aurons à étudier tout au long de
notre travail, l'apport de ces stratégies marketing dans les
activités commerciales de la « Minoterie de Matadi »
notre univers des recherches.
2. HYPOTHESE DU TRAVAIL
Au-delà de l'analyse des besoins, perceptions et
préférences des clients ou consommateurs qui mettent en cause
leurs motivation, pensé que leur comportement d'achat, notre
étude par l'hypothèse de la pratique de marketing dans
l'entreprise MIDEMA.
Nous pensons qu'une entreprise de la taille de la MIDEMA doit
avoir une structure de distribution en fixation du prix
équilibrée, il est évident que de tels points des ventes
serons multipliées non seulement autour de la ville capitale Kinshasa et
la Province du Bas-Congo où est implantée son usine de production
de la farine, mais s'étendront aux périphéries d'autres
grandes métropoles du pays ( Mbuji-mayi, Kananga, Lubumbashi,
Mbandaka,...) même d'ailleurs étant donné que notre
étude ou pays est au centre de l'Afrique et entouré de neuf pays.
Une fois que les moyens le permettront et que les autres
grandes villes du pays soient vraiment bien structurer sur les vies de
communications (infrastructure routières,...), elle pourra bien
écoulée sa production sur toute l'étendue du pays.
3. OBJECTIF DE L'ETUDE
L'objectif poursuivi par cette étude est de faire voir
le rôle qu'occupe la fonction marketing dans l'entreprise y compris des
stratégies à utiliser pour permettre d'atteindre des objectifs
assignés.
4. METHODOLOGIE DU TRAVAIL
Pour cerner ce travail, nous avons utilisé les
fonctions suivantes :
Ø La méthode documentaire : grâce
à laquelle nous allons consulter des documents ayant trait à
notre étude, tels que : les livres, notes de cours, des travaux de
fin d'études en marketing, et certains documentation élaborer par
l'entreprise.
Ø La technique d'interview : celle qui nous a
permis de compléter les informations par des entrevues avec les
responsables de l'entreprise.
5. CHOIX ET INTERET DU SUJET
Ce sujet nous aidera en qualité de futur marketer,
à fixer le sens d'orientation des actions de marketing au sein d'une
entreprise.
Pour qu'une firme puisse évoluer dans un environnement,
il faut que qu'il ait une certaine organisation des activités, un
certain nombre d'objectif à atteindre pour la réalisation du
profit.
Le contexte marketing est considéré comme cadre
indispensable au bon fonctionnement de la production d'une
société.
Vu cette importance, nous allons bien le définir et
démontrer de façon claire tous les éléments de la
pratique du marketing au sein d'une entreprise.
L'intérêt que revêt ce travail est qu'il
pourra servir d'un guide aux responsables de la direction commerciale et
marketing des entreprises tant commerciales qu'industrielles, leur permettant
de réaliser les objectifs qu'ils se sont fixés au regard de la
question posée dans la méthodologie de notre travail.
6. DELIMITATION SPACIO-TEMPORELLE
Toute étude scientifique doit être situé
dans le temps et dans l'espace, c'est-à-dire limiter le temps de
recherche pour une période donnée.
Ainsi, notre travail portera sur la période de trois
ans, soit de 2002-2005.
7. DIFFICULTES RENCONTREES
Comme dans toutes les recherches scientifiques, les
difficultés ne manquent jamais.
Nous n'avons pas accédé facilement dans les
installations de la Minoterie de Matadi, en plus de cela, la documentation
était un casse tête.
Nous rendons grâce à Dieu car, Il nous a
donné une voie de sortir enfin de surmonter toutes
difficultés.
8. CANEVAS DU TRAVAIL
Le présent travail est intitulé
« LA PRATIQUE DU MARKETING AU SEIN D'UNE
ENTREPRISE » il est subdivisé en deux grandes
parties essentielles :
Ø La première partie s'intitule : APPROCHE
THEORIQUE SUR LA PRATIQUE DU MARKETING et,
Ø La seconde porte sur : APPROCHE PRATIQUE DU
MARKETING A LA MINOTERIE DE MATADI « MIDEMA »
La première partie est subdivisée en deux
chapitres :
Ø Le premier chapitre abordera les notions
générales sur le marketing ;
Ø Le deuxième chapitre parlera du marketing-mix
et la politique d'action sur le marché.
La deuxième partie est aussi subdivisée en deux
chapitres :
Ø Le premier chapitre concernera la présentation
de l'entreprise MIDEMA ;
Ø Le deuxième chapitre brossera la politique du
marketing au sein de la Minoterie de Matadi (MIDEMA).
1ère partie : APPROCHE THEORIQUE DU
MARKETING
Chapitre I. NOTIONS GENERALES SUR LE MARKETING
I.1. HISTORIQUE DU MARKETING
Avant la production à l'échelle, les
entrepreneurs avaient plus de facilité d'écouler leurs produits
sur le marché que de les fabriquer.
Au 20éme siècle avec le développement
économique, les entrepreneurs se sont rendus compte qu'il fallait
inverser cette tendance, car ils se sont retrouvés devant l'abondance
des produits à écouler sur le marché.
Ceci a eu pour conséquence, la création de la
fonction de marketing, qui, en principe devra conquérir la
clientèle et pourquoi pas la convaincre.
D'une manière générale, le marketing se
conçoit de plusieurs manières selon l'esprit de certains
auteurs.
La plupart l'expliquent comme étant une
fonction de l'entreprise attachée à son développement.
Tandis que les autres le considèrent comme étant une science
expérimentale de commerce afin de faire face à l'économie
abondante.
I.2. DEFINITION
Le marketing est vaste et complexe à définir,
car cette notion est en perpétuelle évolution; mais nous
limiterons à reprendre les définitions de quelques auteurs.
Ainsi, J.P. FLIPO définit le marketing comme
étant :
1 Un état d'esprit et technique permettant à une
entreprise de conquérir des marchés rentables((*)1).
Quant à PAUL VAN VRACEM, le marketing est :
2 Un ensemble des activités humaines ayant pour but de
faciliter et d'effectuer les transactions((*)2).
I.3. LE CONCEPT DE BASE ET L'ESPRIT DE
MARKETING
Qu'il soit local ou international((*)1), le marketing reste identique
dans ses fondements. Les concepts appliqués à la dimension
internationale sont divers, mais les caractéristiques qui en
définissent l'état d'esprit demeurent globalement les
mêmes.
I.3.1. L'esprit marketing
La fonction marketing recouvre des géométries
très variables selon le secteur d'activité, la taille et la
culture de l'organisation. L'existence d'une structure humaine (service ou
département) dotée d'un budget de fonctionnement fait vivre la
discipline, qui participe à la rentabilité globale. La culture
d'une organisation est souvent le fait déterminant qui embrasse la
discipline. Ceci dépend principalement des modes de décision en
management, qui trouvent eux-mêmes leurs racines dans la
personnalité du fondateur.
La place du marketing et sa dimension internationale peuvent
constituer un dérivé naturel de certaines entreprises. En effet,
les jeunes sociétés, qui se créent autour d'un produit ou
d'un service dont l'espace économique est d'emblée mondial,
intègrent la dimension marketing dès le démarrage de leurs
activités commerciales((*)2).
I.4. IMPORTANCE
Le marketing apporte une contribution vitale à
l'accomplissement et à la satisfaction des besoins et désirs de
l'être humain.
C'est le marketing qui permet d'identifier des besoins
insatisfaits, de les convertir en opportunité commerciale et d'engendrer
le bien être du consommateur en même temps que le profit de la
firme.
La survie et la croissance d'une firme
dépendent aujourd'hui d'abord de sa capacité à offrir des
produits sur les marchés qu'elle s'est choisie dans un environnement des
besoins en perpétuelle évolution((*)1).
Le marketing est souvent absent des décisions de
gestion quand les affaires vont bien, et que les clients patientent pour
obtenir des produits sans équivalents ailleurs. Cependant, les
retournements de situation le remettent à l'honneur, parfois trop
tard.
Sans ignorer les remarques qui taillent souvent en
pièces l'utilité du marketing, il faut admettre qu'une entreprise
en développement ne peut plus l'exclure de sa démarche. Certains
font du marketing comme Monsieur Jourdain faisait de la prose, ... sans le
savoir. Le marketing est un état d'esprit, dont les qualités sont
la curiosité, le respect du droit à la différence, la
conscience que rien n'est immuable ni définitivement acquis. La
sociologie en est le socle.
En fait, lorsque l'on joue « au marchand et
à la marchande », on peut adopter deux attitudes. La
première, celle du commerce passif, consiste à atteindre
paisiblement le client. La seconde, celle de la démarche de marketing,
s'interroge sur l'opportunité de développer son commerce. En
d'autres termes :
Ø La première se contente d'offrir une
marchandise sur un état et d'attendre que le client vienne l'acheter.
C'est la situation banale de l'offre qui attend que la demande se transforme en
acte marchand.
Définition : La démarche
marketing
Elle consiste à se demander si telle marchandise
n'aurait pas plus de succès si on la proposait autrement : comment
les client la préféreraient-ils ? Quels sont leurs
goûts ? Sont-ils susceptibles d'en changer ? Existe-t-il
d'autres marchands ? Qu'offrent-ils : le même produit, ou
presque ? A quelles conditions ? Peut-on dire que les autres
marchands sont concurrents ? Représentent - ils une menace ?
Que faire, dans ce cas ? Enfin, combien notre marchand vend-il par rapport
aux autres ?
Cette longue liste de questions simples du marchand, en plus
de ses qualités commerciales, d'être un homme de marketing. Pour
répondre à ces questions, en effet, il lui faudra recourir
à des outils.
Beaucoup de bons sens et une constante curiosité sur
les faits et les hommes sont premières qualités de l'homme
marketing. Elles sont identiques pour le manager, qui devra, de surcroît,
connaître l'interprétation des différentes socioculturelles
et la relative difficulté d'utilisation de certains outils((*)1).
1.5. L'ELABORATION DU PLAN MARKETING
Le but de la planification est de donner aux responsables des
éléments de base, qui les aideront à prendre les
décisions concernant le futur.
Le plan de marketing s'intègre dans la démarche
de planification globale et se construit à trois niveaux :
1 au niveau de la direction générale
(système de l'entreprise),
2 au niveau de la direction de marketing ou du chef de
produits (système de marketing),
3 au niveau de chaque cellule de marketing (sous -
système de marketing).
La démarche de planification va du plus
général au plus particulier, du plan global de la firme aux
programmes particuliers de marketing en passant par le plan de marketing lui -
même.
L'élaboration du plan de marketing implique la
définition successive de :
1 d'une politique,
2 d'une stratégie,
3 d'une tactique.
Ces trois notions font l'objet d'interprétation assez
diverses dans les ouvrages spécialisés. Mais, la démarche
logique de planification est plus importante en l'occurrence que le contenu
exact des concepts.
A notre avis, la politique est l'essai de
définition d'un ensemble cohérent d'objectifs. C'est le cadre de
références des actions à engager,
La stratégie est le choix et la
combinaison des moyens principaux mis au service des objectifs
préalablement définis,
La tactique est la recherche de l'optimum au
niveau de la mise en oeuvre des moyens secondaires.
1.5.1. La phase préparatoire du plan de
marketing.
Le marketing occupe une place importante dans
l'élaboration de la politique générale et de
stratégie globale de l'entreprise. On le retrouve impliqué dans
chacune des séquences de construction du plan d'ensemble. Les
enchaînement de ces séquences n'est pas d'ailleurs un processus
linéaire et obligatoire, le plus souvent, la difficulté de la
prise de décision oblige à de fréquence retours en
arrière et à des remises en cause des conclusions adoptées
dans une étape antérieure.
Sous ces réserves, la phase préparatoire du plan
de marketing comprend les étapes suivantes :
1 Choix des critères de décision
2 Evaluation de la situation de l'entreprise
3 Recensement des opportunités nouvelles
4 Définition des objectifs généraux de
marketing
Les trois aspects relatifs à la direction
générale, au marketing et aux autres fonctions de l'entreprise
sont interdépendants et étroitement imbriqués au niveau de
chaque étape.
1.5.1.1. Le choix des critères de
décision
Dans le cadre de la politique générale, le
P.D.G. doit donner un ordre de priorité à trois finalités
essentielles :
Ø Le profit,
Ø La sécurité,
Ø Le développement.
Le choix qu'il fait en le combinant, place l'action de
l'entreprise sur un vecteur orienté de façon plus ou moins
précise.
En effet, il est possible de préciser cette orientation
générale par une série de buts précis et
quantifiés à réaliser dans une période
donnée :
Ø pour le profit, c'est un taux de profit ou encore un
taux de rentabilité des capitaux investis,
Ø pour le développement, un taux de progression
du chiffre d'affaires ou une part du marché à atteindre. C'est
surtout là que l'on retrouve le rôle du marketing ;
Ø pour la sécurité, un radio de
trésorerie ou encore un ratio d'autofinancement.
Une deuxième série de critères de
décision correspond aux contraintes du système d'environnement et
du système d'entreprise :
Ø contraintes relatives au milieu géographique
et humain : niveau et mode de vie, comportements des consommateurs, moyens
humains de l'entreprise, etc.
Ø contraintes économiques comme le niveau de
développement d'un pays ou l'état de la conjoncture.
Ø Contraintes juridiques imposant par exemple certaines
normes pour un produit ou réglementant l'utilisation de certains moyens
de marketing (publicité),
Ø Contraintes financières enfin aboutissant
à limiter la capacité d'investissement de l'entreprise.
L'ensemble de ces critères de décision guide les
responsables de la planification dans la définition de la politique
générale et surtout dans le choix de la meilleure
stratégie possible. Il constitue le cadre de références de
l'élaboration du plan marketing.
1.5.1.2. L'évaluation de la situation de
l'entreprise.
Avant d'esquisser une politique, la direction
générale procède à un véritable diagnostic
de la situation de l'entreprise et de son évolution. Les données
de marketing constituent une grande part des informations nécessaires
à cette analyse. On peut citer tour à tour sans prétendre
être exhaustif :
Les caractéristiques du marché de la profession
et la place de l'entreprise.
Ø taille du marché actuel de la profession et
estimation du marché potentiel,
Ø évolution des ventes,
Ø différents segments de clientèle et
potentiel respectifs,
Ø comportement d'achat et de consommation de la
clientèle,
Ø motivations des consommateurs.
La position de l'entreprise face à la concurrence.
Ø confrontation des produits avec celle des
concurrents, évaluation des produits concurrents,
Ø comparaison des prix et des services connexes
(services après - vente, conditions de paiement, etc.)
Ø analyse des systèmes de distribution et des
forces de vente de chaque firme.
Ø part de marché détenue par l'entreprise
et perspectives d'évolution.
Ø Efficacité du marketing mis en oeuvre et
réactions des concurrents.
Ce diagnostic permet à la direction
générale d'évaluer les forces et les faiblesses de
l'entreprise au point de vue commercial. Le même travail est fait
évidemment pour les autres fonctions de l'entreprise.
1.5.1.3. Le recensement des opportunités
nouvelles.
La planification s'organise au niveau de la politique à
partir d'opportunités non programmables qu'il convient de saisir quand
elles se présentent. Elle concerne essentiellement la croissance
externe, c'est-à-dire l'organisation des changements fondamentaux.
L'inventaire se fait dans trois directions qui correspondent
sur trois composantes d'un marché :
1 les besoins, qui déterminent les différents
segments de clientèle,
2 les produits,
3 les secteurs géographiques concernés.
1.5.1.4. La définition des objectifs
généraux de marketing.
Les objectifs généraux de marketing sont
l'aboutissement logique de la procédure d'élaboration de la
politique. Ils servent de base au choix d'une stratégie.
Ils traduisent, tout d'abord, au niveau de la fonction de
marketing la politique générale adoptée. Mais, ils
exploitent également le résultat des investigations
réalisées pour découvrir les potentiels externes et
internes et esquissent les grands axes à privilégier dans la
détermination ultérieure de la stratégie.
1.5.1.4.1. La transposition au niveau commercial des
objectifs
généraux
Les objectifs de croissance s'expriment au niveau commercial
en termes de taux d'expansion annuel du chiffre d'affaires. Le plus souvent,
ces chiffres sont donnés par lignes de produits ou par secteurs
commerciaux. Ils indiquent le mode de croissance choisie en fonction de
l'environnement et des contraintes du marché de la profession. Ils sont
révélateurs du dynamisme commercial de la firme.
Les objectifs de pénétration sont corollaires
des premiers : ils correspondent à la définition des parts
de marché. L'entreprise se situe par rapport à ses concurrents
pour chaque catégorie de produits. Elle essaie de prévoir la
place qu'elle peut occuper à l'avenir dans chaque marché.
Les objectifs de rentabilité se démultiplient au
niveau de la fonction de marketing : le directeur commercial ne peut s'en
tenir aux simples prévisions de chiffres d'affaires annuels : il
doit aussi estimer la marge nette commerciale, qui déterminera le
bénéfice d'exploitation et la rentabilité des capitaux
investis.
Les objectifs de notoriété de la firme doivent
être cohérents avec l'image de marque des produits. Le directeur
de marketing a le choix entre une politique de marque unique et prestigieuse
avec tous les risques inhérents à cette formule ou bien une
politique de multiplication des marques. Les objectifs de politique
générale le guident dans cette démarche.
1.5.1.4.2. L'esquisse des grands axes de
développement
commercial.
Dans le cadre de la politique générale, la
fonction de marketing adapte le potentiel interne de l'entreprise aux
potentialités externes, elle détermine des hypothèses de
développement, qui débouchent sur les prévisions
commerciales à long terme. Elle esquisse ainsi les futures options
stratégiques de marketing. Au niveau des différents triplets
possibles (produits - secteurs - marchés) qui sont été
repérés, elle sélectionne le vecteur de croissance qui
coïncide le mieux avec le potentiel de l'entreprise. Elle oriente de ce
fait la recherche d'une stratégie.
Par exemple, la MIDEMA peut définir ses objectifs pour
les cinq années à venir en décidant de réaliser une
percée sur le marché à l'intérieur du pays, dans de
grandes métropoles telles que : les villes de Kananga, Tshikapa,
Mbuji-mayi, Lubumbashi, Mbandaka et ses environs.
1.5.2. La détermination de la stratégie de
marketing
Nous avons défini la stratégie comme le choix et
la combinaison des moyens principaux mis au service des objectifs de marketing.
C'est en quelque sorte l'utilisation optimale du potentiel de l'entreprise pour
la réalisation de sa politique.
Pour sélectionner la stratégie à retenir,
le directeur de marketing explore les différentes solutions alternatives
possibles ; il examine pour chacune d'elles l'effort global de marketing
à engager et teste sa cohérence avec les objectifs définis
en amont. Il construit de la sorte une véritable équation de
développement de la firme.
A partir de là, il va rechercher par la
procédure du « marketing mix » la combinaison
optimale des forces de marketing à mettre en jeu : politique du
produit - politique du prix - politique de distribution - politique de
communication.
Il aboutit ainsi à la formulation d'un plan annuel de
marketing, qu'il va chiffrer dans le budget commercial.
1.5.2.1. L'équation de développement de
la firme
Pour essayer de repérer les différentes
possibilités de développement commercial de la firme, on peut
partir des composantes du marché global et analyser toutes les
combinaisons possibles.
Le marché global se définit à partir de
trois composantes :
1 le secteur géographique déterminant la zone
de commercialisation,
2 le besoin caractérisant le segment de
clientèle,
3 le produit répondant à ce besoin.
Il comprend deux éléments :
Ø le marché actuel de la profession,
Ø le marché potentiel.
Le schéma à la page suivante permet d'illustrer
les six grands vecteurs de développement commercial de la firme. Ces
diverses solutions ne sont pas exclusives les unes des autres. Elles se
combinent le plus souvent, chaque vecteur bénéficiant d'une
pondération spécifique((*)1).
MARCHE GLOBALE ACTUELLE
ZONES DE COMMERCIALISATION
SEGEMENTS DE CLIENTELE OU MARCHES PARTICULIERS
PRODUITS
ENTREPRISE
MARCHE POTENTIEL
SECTEURS GEOGRAPHIQUES NOUVEAUX
BESOINS NOUVEAUX
PRODUITS NOUVEAUX
1
2
3
4
5
6
Source : (c) Philippe BAUX :
« mercatique », gestion commerciale
Au lieu de partie du triplet (espace - besoin - produit),
certains spécialistes de marketing envisagent le couple PRODUIT -
MARCHE. Mais la démarche reste identique ; car, la notion de
produit correspond alors à celle des besoins (actuels ou nouveaux) et la
notion de marché recoupe le critère géographique et aussi
les catégories de clientèle. L'analyse du couple PRODUIT - MARCHE
donne un nombre de combinaisons possibles très élevé en
théorie. Quatre grandes stratégies sont envisageables :
1 la pénétration du
marché : l'entreprise essaye d'augmenter sa part de
marché dans le secteur géographique où elle est
déjà implantée en jouant le mieux possible avec sa gamme
actuelle de produits : c'est la stratégie, qui comporte
évidemment le moins de risques.
2 l'augmentation de la gamme : de
nouveaux produits sont proposés aux marchés actuellement
prospectés, on utilise le même circuit de distribution ;
3 l'extension du marché : les
produits actuels sont commercialisés dans de nouveaux marché
(c'est le cas de l'exportation par exemple pour une firme autrefois
limitée à l'hexagone) ;
4 la diversification correspond à l'ouverture
maximale : la firme développe de nouveaux produits dans de
nouveaux marchés ; c'est le saut dans l'inconnu avec tous les
risques inhérents à cette formule((*)1).
L'importance de l'effort à engager par l'entreprise
dépend de la place tenue par l'entreprise sur le marché et des
réactions supposées de la concurrence.
La recherche de la combinaison optimale entre les
différentes possibilités stratégiques aboutit donc
à la définition de l'équation de développement de
la firme, c'est-à-dire à un véritable plan de
manoeuvre.
La même démarche est adoptée ensuite, mais
cette fois - ci au niveau des grands moyens d'action à mettre en
oeuvre :
Ø Politique du produit,
Ø Politique du prix,
Ø Politique de la distribution,
Ø Politique de la communication.
Ce terme de politique ne doit pas prêter à
confusion, il s'agit bien de mettre en oeuvre la stratégie de
marketing ; seulement, les différents éléments de la
planification s'imbriquent les uns dans les autres à la manière
des tables gigognes : ce qui est politique pour le responsable d'une
cellule marketing est stratégie pour le directeur marketing et tactique
pour le P.D.G. il serait sans doute plus prudent de parler de politiques
particulières de marketing par opposition à la politique
générale de marketing ; mais, dans un but de simplification,
nous n'utiliserons pas ce qualificatif.
Chapitre II. LE MARKETING - MIX ET LES POLITIQUES
D'ACTION SUR LE MARCHE.
II.1. LE MARKETING -MIX
II.1.1. DEFINITION
Le marketing-mix est un ensemble de toutes les forces
coordonnées par le marketing que l'entreprise peut mobiliser pour
atteindre son objectif. Et il est aussi l'ensemble des variables dont
l'entreprise dispose pour influencer le comportement futur de l'acheteur. Il
s'agit de 4P marketing : Le Produit, Le Prix, La Place (Distribution) et
La Promotion (Commercialisation)((*)1).
II.1.2. ROLE DE MARKETING - MIX
Le marketing-mix permet aux entreprises commerciales,
industrielles de pouvoir adapter à certaines stratégies aux 4P
marketing, afin de faciliter une bonne commercialisation du produit.
Le marketing-mix est la recherche de la combinaison des forces
de marketing optimisant le profit ou privilégiant un objectif commercial
donné.
Il s'agit de doser la part respective à accorder
à quatre politiques fondamentales :
Ø La politique de produit (Pr.),
Ø La politique de prix (Px.),
Ø La politique de distribution (D),
Ø La politique de communication (C.)
On retrouve la définition de P. KOTLER « le
marketing-mix définit la quantité et la nature des
paramètres de marketing que l'entreprise utilise à un moment
donné ».
Pour notre part, nous cantonnerons la procédure de
marketing-mix à la définition de la stratégie de marketing
bien que le choix des marchés et des objectifs par marché
procède du même esprit.
Dans cette démarche, le directeur de marketing combine
les différentes forces pour que la résultante s'applique à
point nommé sur le marché et avec l'intensité voulue. Le
souci permanent est d'assurer la cohérence entre les différentes
composantes.
Ainsi, un produit que l'on veut prestigieux doit être
commercialisé à un prix relativement élevé dans des
points de vente appropriés sous peine de dévaloriser son image de
marque. Les différents facteurs de vente sont interdépendants et
tout l'art du marketing-mix consiste à déclencher l'effet de
synergie grâce à un habile combinaison de ces facteurs de
vente.
II.1.3. PLANIFICATION DE MARKETING - MIX
Chaque politique se décompose d'ailleurs en plusieurs
éléments, qui sont « mixés » à
leur tour :
II.1.3.1. LE PRODUIT
On entend par un produit ce qui est vendu par l'entreprise, ce
terme est donc pris au sens large et recouvre ainsi bien les services (Banque,
Assurance) que les biens matériels((*)1).
La politique du produit recouvre :
Ø les caractéristiques des produits,
Ø la gamme,
Ø le conditionnement,
Ø la marque,
Ø les services connexes comme le service
après-vente, les conditions de livraison...
Nous pouvons le définir comme un ensemble de
matières, des services, des données symboliques, permettant
d'apporter des satisfactions ou des avantages à l'acheteur ou
l'utilisateur.
II.1.3.1.1. CYCLE DE VIE D'UN PRODUIT
La notion de cycle de vie d'un produit est utile pour la
compréhension de l'évolution d'un produit dans un marché
concurrentiel((*)1).
Chaque produit, au cours d'une période
(temps) passe par plusieurs phases assimilables à celles de la vie d'un
être humain. En marketing, le concept de cycle de vie sert surtout de
cadre d'analyse à l'élaboration de stratégie
adaptée aux différentes phases de l'évolution des ventes
des produits. Les phases de cycle de vie du produit se présente de la
manière suivante :
Ø PHASE DE LANCEMENT : Est
considérée comme la naissance ou l'enfance. C'est une phase
caractérisée par un lent démarrage de ventes.
Ø PHASE DE CROISSANCE : C'est la
phase qui est caractérisée par pénétration rapide
du produit sur le marché((*)2). Elle est considérée comme
l'adolescence chez l'homme.
Ø PHASE DE MATURITE : Est une
phase comparative à l'âge adulte d'un être humain. Tout
produit, au cours de son histoire connaît un moment où la
diminution du rythme des ventes se fait sentir, on dit alors que le produit est
saturé.
Ø PHASE DE DECLIN : Elle est
comparable à la vieillesse et à la mort chez l'homme. C'est une
phase par laquelle finit un produit ; les ventes du produit peuvent tomber
à zéro.
II.1.3.2. LE PRIX
II.1.3.2.1. DEFINITION :
Le prix peut être définit comme étant le
montant (en argent) nécessaire pour obtenir une certaine combinaison des
produits et services aptes à satisfaire un besoin exprimé par un
groupe de consommateurs situés dans un cadre physique et psychique
donné((*)1).
La politique prix :
C'est l'ensemble des décisions qui définissent
le niveau d'un prix de vente pour chaque produit de chaque ligne de chaque
gamme, eu égard aux avantages concurrentiels de l'entreprise sur le
marché de référence et compte tenu du rapport de force
dont elle bénéficie sur les réseaux de distribution et sur
l'offre directement concurrentielle.
La turbulence des marchés amène l'entreprise
à réviser régulièrement ses prix de vente afin de
satisfaire en permanence l'équilibre voulu entre l'optimisation de la
marge commerciale globale et l'optimisation des quantités à
vendre.
Les politiques prix et produit sont les deux piliers
principaux de la politique de marketing. Elles se déterminent en
fonction de différentes gammes, des circuits empruntés et
conditionnent la réussite ou l'échec de la politique commerciale,
donc du niveau des ventes et de la marge dégagée. L'utilisation
de modèles théoriques d'optimisation des prix se
révèle souvent inappropriée car, non seulement les
entreprises ne sont pas en mesure de les maîtriser, mais les nombreux
paramètres, le côté volatil de leur évaluation, leur
interdépendance sont autant de difficultés qui le rendent
complexes et inopérantes((*)1). L'entreprise doit cependant
essayer d'optimiser le niveau des prix de ses produits sur les
différents marchés, même concurrentiels.
L'ensemble de ces facteurs ne favorise pas
l'élaboration d'une règle commune, valable pour tous les secteurs
sans distinction. On peut dire que « en l'absence d'une règle
optimale dans la fixation des prix, chaque entreprise se trouve
confrontée à un problème complexe qui lui est
spécifique((*)2) ».
La politique des prix est fixée :
Ø soit en fonction du prix de revient du produit
(approche par les coûts),
Ø soit en fonction de l'appréciation par
l'acheteur ou le consommateur,
Ø soit en fonction du niveau des prix de la
concurrence,
Ø soit par la combinaison des trois premières
méthodes.
Il faut rappeler enfin que le niveau des prix d'un produit est
aussi fonction de son cycle de vie, de la longueur des phases du cycle et des
scénarios de rentabilité que l'entreprise avait
éventuellement prévus.
2. ANALYSE DE LA CONCURRENCE
Les prix pratiqués par les concurrents constituent un
troisième pôle de référence.
Pour connaître, il existe plusieurs
méthodes :
Ø Les relevés de prix qui consistent à se
rendre directement dans les points de vente ;
Ø L'analyse des tarifs catalogue de la
concurrence ; et
Ø Les enquêtes auprès des consommateurs
destinés à apprécier le rapport qualité - prix pour
chaque concurrent important.
II.1.3.3. LA PLACE (DISTRIBUTION)
On peut définir la distribution comme l'ensemble des
activités réalisées par le fabricant avec ou sans le
concours d'autres institutions, à partir du moment où les
produits sont finis et attendent d'être écoulés jusqu
à celui où ils sont en possession du consommateur final et
prêt à être consommés au lieu, au moment, sous les
formes et dans les quantités correspondantes aux besoins((*)1).
II.1.3.3.1. ROLE DE DISTRIBUTION
La distribution joue un grand rôle sur les
produits ; elle permet à ce que les produits soient
acheminés à partir du lieu de fabrication au lieu de consommation
finale.
Nous pourrons considérer la distribution comme vente
directe aux consommateurs, aux détaillants, aux grossistes, etc.
Une politique de distribution peut jouer aussi sur :
Ø Les canaux de distribution,
Ø La nature des points de vente,
Ø Les formes de commerce,
Ø Le rôle des prescripteurs et informateurs,
etc....
II.1.3.3.2. AVANTAGES ET INCONVENIENTS DE LA
DISTRIBUTION
L'avantage principal de la distribution, est au moment
où le produit atteint les consommateurs cibles.
Et les inconvénients, c'est lorsque les canaux de
distribution utilisés ne permettent pas l'écoulement des produits
et occasionnent beaucoup de frais.
II.1.3.4. LA PROMOTION (COMMUNICATION
COMMERCIALE)
La politique de la communication comprend quatre volets
essentiels subdivisés eux - mêmes en une série
d'éléments :
Ø la publicité,
Ø la promotion des ventes,
Ø les forces de vente,
Ø les relations publiques.
II.1.3.4.1. PUBLICITE
La publicité peut être définie comme l'art
de présenter un produit aux prospects susceptibles de le consommer ou
d'en faire usage ; elle consiste à informer, à persuader et
influencer un ou plusieurs consommateurs dans leur décision((*)1).
A.HIAM définit la publicité comme moyen
d'informer le public et le convaincre d'acheter un produit tout en agissant sur
la psychologie du consommateur((*)1). Celle-ci porte sur les messages destinés
à :
Ø Attirer l'attention des consommateurs ;
Ø Susciter son intérêt ;
Ø Eveiller son besoin ;
Ø Activer son désir ; et
Ø Prendre une décision, C'est-à-dire
acheter.
II.1.3.4.2. ROLE ET IMPORTANCE DE LA
PUBLICITE
La publicité joue un rôle économique
très important, c - à - d l'écoulement d'une production
toujours croissante n'est possible que si l'on réussisse à en
accroître proportionnellement la demande.
Elle est importante, car dans un régime de libre
concurrence et de production massive ; elle fait connaître des
produits nouveaux, et elle est éducative lorsqu'elle guide les
consommateurs à faire du choix et à utiliser rationnellement ce
qu'il dispose((*)2).
II.1.3.4.3. OBJECTIFS
Les objectifs de la publicité doivent être
fixés en parfaite connaissance des conditions dans lesquelles
l'exposition a les meilleures chances de produire un effet. L'impact d'une
annonce unique dépend de plusieurs de ses caractéristiques (sa
qualité créative, le type de média utilisé, le
support choisi, sa conception générale, et la date de sa
parution). Ainsi que de certaines qualités de l'acheteur potentiel (sa
catégorie, son état de réceptivité et sa
fréquence d'exposition au média). En raison de ces divers
facteurs, la valeur efficace réelle d'une annonce unique est
égale au nombre total d'expositions au média après en
avoir soustrait le nombre des personnes qui n'ont pas vu l'annonce, ou qui
l'ont vue sans en retenir le message, ou qui ont retenu le message sans qu'il
leur fasse impression favorable.
La publicité vise d'une part, les objectifs commerciaux
et d'autre part ceux de la communication.
Les objectifs commerciaux visent à influencer la part
du marché, le chiffre d'affaires et de profit.
Ce sont donc les ventes des produits ou des services qui
témoignent l'efficacité de la publicité.
La publicité est l'outil le plus puissant que le
responsable des activités de marketing de l'entreprise ait aujourd'hui
à sa disposition pour informer, voire persuader, les consommateurs des
qualités de son produit.
II.1.3.4.5.1. AVANTAGES ET MEFAITS DE LA
PUBLICITE
La publicité tend à créer un lien direct
entre le producteur et le consommateur, contribue à diffuser l'image de
marque de l'entreprise, détruire la concurrence, modifier le
comportement des consommateurs, et enfin accroître la vente.
Elle devient mauvaise, lorsqu'elle crée des besoins
artificiels c'est-à-dire la publicité risque de susciter
artificiellement les besoins de luxe. Et dépersonnalise les
consommateurs, c'est-à-dire les consommateurs sont noyés et
perdus dans le flot publicitaire continu qui les touche dès leur
réveil par la radio, TV, etc.
II.2. LES POLITIQUES D'ACTION SUR LE MARCHE
II.2.1. LA POLITIQUE DU PRODUIT.
L'optique marketing donne à la politique du produit une
dimension nouvelle. La conception du produit est désormais
consécutive à une série de démarches visant
à diagnostiquer les besoins réels du marché et les
attentes particulières de chaque segment. Il faut fabriquer des produits
qui se vendront. Les études du marché, le marketing prospectif
facilitent l'élaboration d'un produit conforme aux exigences du
marché.
D'ailleurs, le terme de produit a un sens très large et
concerne tout ce qui est vendu par la firme. Il recouvre les services
proposés par certaines entreprises ou organismes (banque, assurances,
loisirs, tourisme, etc.).
Le marketing a donc pour conséquence une nouvelle
définition du produit.
II.2.1.1. LE MARKETING ET LA DEFINITION DU
PRODUIT
Cette nouvelle définition concerne :
Ø Les caractéristiques du produit,
Ø Et même sa nouveauté.
II.2.1.1.1. Le marketing et les
caractéristiques du produit.
Pendant longtemps, le produit a été
défini en fonction de ses caractéristiques techniques.
Désormais, il est conçu en fonction de l'idée que le
consommateur s'en fait.
Cette relation privilégiée
« consommateur produit » se retrouve au niveau
des trois composantes du produit.
Ø Les caractéristiques techniques du produit,
Ø Le service rendu par le produit,
Ø L'image que le produit a auprès du public.
a) Les caractéristiques techniques du produit.
C'est un tout complexe qui recouvre en fait trois
catégories d'éléments :
1. La fiche technique du produit :
Un produit se définit par :
Ø ses normes techniques,
Ø ses composantes,
Ø son insertion dans la gamme de produits,
Ø son niveau de qualité (aspect
déjà plus subjectif).
C'est ce qui correspond au produit
« tangible » tel que le définit P. KOTLER((*)1)
En fait, dans une économie très concurrentielle,
les produits se ressemblent beaucoup et un produit d'innovation est très
vite imité par les concurrents. C'est donc souvent par leurs
caractéristiques fonctionnelles que les produits se différencient
le plus les uns des autres.
1. Les caractéristiques
fonctionnelles :
Ø au niveau de la distribution : le
conditionnement, l'emballage, la présentation sont des facteurs
primordiaux de vente. Ils permettent de mieux distinguer un produit des ses
concurrents, de faciliter son identification, de l'associer plus
aisément à une marque connue. Les systèmes nouveaux de
distribution axés sur le libre - service accentuent l'importance du
conditionnement. Le vendeur n'est plus là pour orienter le choix de
l'acheteur. L'emballage doit - être suffisamment attractif pour capter
l'attention du consommateur et prolonger l'effet des actions publicitaires et
promotionnelles.
Ø Au niveau de l'utilisation finale : la
commodité d'emploi ou d'utilisation est indispensable pour assurer le
succès du produit. De nombreux échecs de produits nouveaux
s'expliquent par un mode d'emploi mal compris ou tout simplement par un
emballage peu pratique et difficile à ouvrir. De même un produit
s'apprécie en fonction de la valeur ajoutée sous forme de
conditions de paiement, de facilités de livraison, de service
après - vente, de publicité, etc. ... C'est ce qui contribue
à forger le produit « global » dans la terminologie
de P. KOTLER.
2. Le service rendu par le produit.
Le consommateur achète un produit pour la satisfaction
ou le service qu'il en attend.
Il est donc indispensable pour l'entreprise de bien
repérer les attentes de chaque catégorie de consommateurs. Ainsi,
le bricoleur n'a pas les mêmes besoins que le professionnel. La
définition du produit dépend de l'utilisation qui en sera faite.
On retrouve là le concept de produit
« générique » proposé par P.
KOTLER : le produit générique est défini comme
étant « la résolution d'un problème »
du consommateur.
3. L'image du produit.
Le consommateur apprécie le produit par rapport aux
concurrents et tient compte dans le cadre de cette comparaison de certaines
caractéristiques qui lui paraissent essentielles. C'est le
positionnement du produit qui aboutit à lui conférer une certaine
image de marque et à le différencier des autres.
Les études de motivations montrent aussi que l'achat
est souvent déterminé par la signification symbolique de l'objet.
Tout objet, toute marque dès qu'ils sont sur le marché se mettent
à vivre et à avoir une signification. L'acheteur s'exprime
à travers ses achats tel qu'il veut être. Il est donc essentiel de
connaître la représentation subjective que le consommateur se fait
du produit, le contenu symbolique qu'il lui attribue. Ces préoccupations
se retrouvent bien sûr dans le choix du nom du produit, qui est plus ou
moins évocateur de certaines images((*)1).
II.2.1.2.2. Le cycle vital de la marque.
A priori, il est possible de reprendre pour la marque le
même raisonnement tenu pour le produit.
En fait, il faut être prudent dans cette
démarche. Le cycle vital du produit est une notion statistique, qui du
risque fort de ne pas se vérifier dans chaque cas particulier. Le
développement d'une marque peut connaître des aléas ou des
irrégularités qui viendront compromettre le développement
harmonieux des séquences décrites.
Aussi, l'utilisation du cycle vital est difficile dans la
pratique. Il est toujours possible de vérifier à posteriori les
différentes étapes de la vie d'une marque ; il est plus
aléatoire d'essayer de prévoir les différentes phases qui
caractériseront un produit. Certains auteurs limitent même le
caractère opératoire du concept à des catégories,
à des familles de produits.
II.2.1.2.5. La politique du prix
Le prix est un élément essentiel de la politique
commerciale. Pour les économistes classiques, c'est la pièce
maîtresse du calcul économique et un facteur déterminant de
différenciation d'une entreprise par rapport à ses
concurrents.
Prix, en science économique, valeur des biens
estimée en fonction de ce que l'acquéreur est prêt à
donner sur un marché pour les obtenir.
Les prix sont généralement exprimés en
monnaie, instrument d'échange et unité de compte. Toutefois, dans
les systèmes fondés sur le troc, le prix pouvait être
exprimé à travers l'échange de produits de base ayant une
valeur comparable. Les prix de ces produits étaient ainsi définis
les uns par rapport aux autres, sans que le moyen de règlement que
constitue l'argent ne soit utilisé.
Le mécanisme des prix joue un rôle fondamental
dans l'ajustement de l'offre et de la demande, dans la mesure où il
existe, dans les économies de marché, un niveau de prix qui
permet d'établir, pour tout produit, un équilibre entre la
production et la consommation. Ce prix d'équilibre constitue un
compromis entre ce que les producteurs peuvent se permettre de facturer et ce
que les consommateurs sont disposés à payer. Les prix vont donc
permettre de déterminer ce qui sera produit, pour qui, dans quelle
quantité et de quelle manière. Les questions relatives au prix
sont, par conséquent, cruciales en science économique, notamment
en microéconomie, et font l'objet d'études approfondies.
CONTRÔLES DES PRIX ET INFLATION
Les gouvernements se sont toujours efforcés
d'influencer la fixation des prix. Dans les économies planifiées,
les prix sont décidés par l'État, qui se passe de ce
mécanisme d'ajustement économique : cette décision a
entraîné des situations de pénurie, l'ajustement se faisant
par les quantités échangées. Dans les pays occidentaux,
les États soutiennent certains secteurs économiques en maintenant
artificiellement les prix dans ces secteurs ; c'est le cas aux
États-Unis dans le domaine agricole et en Europe avec la politique
agricole commune. L'État, en rachetant les surplus de production pour
protéger les agriculteurs de l'Union européenne, contribue
à maintenir un niveau de prix élevé. Dans d'autres cas,
tels que celui des services publics en période de privatisation, les
bénéfices des entreprises de service public sont réduits
afin de limiter le monopole dont ils bénéficient, les prix sont
volontairement maintenus à de faibles niveaux. Les gouvernements peuvent
subventionner certaines industries et leur permettre ainsi de baisser leurs
prix, ou imposer des droits de douane à l'importation et augmenter par
là même le prix des produits importés de l'étranger.
En temps de guerre, les prix peuvent être gelés afin de
maîtriser les effets perturbateurs des pénuries sur
l'économie.
II.2.1.2.6. La politique de distribution
Le circuit commercial est le cheminement suivi par le produit
jusqu'au consommateur final. Il passe souvent par des intermédiaires
commerciaux qui assurent la distribution physique du produit, c'est - à
- dire :
Ø L'approvisionnement régulier du produit,
Ø La livraison vers l'aval.
A cette fonction des circuits de base s'ajoutent d'autres
fonctions de marketing (adaptation de l'offre aux besoins du marché,
promotion des ventes, services divers, etc.
Le choix des circuits de distribution est fondamental
pour la firme, car :
Ø Cette décision réagit sur les autres
composantes de la politiques de marketing : ainsi, la politique de prix ou
le positionnement du produit par rapport aux concurrents sont souvent
imposés par la nature des points de vente utilisés((*)1).
Ø C'est aussi une décision qui engage
l'entreprise pour longtemps : on ne remet pas en cause la structure d'un
réseau de distribution sans provoquer de dangereuses réactions.
Une fois les circuits de distribution établis, la force d'inertie est
grande et limite la marge de manoeuvre de la direction de marketing. Les
préoccupations à moyen et long terme doivent donc
prévaloir lors de la conception de la stratégie de
distribution.
1. La fonction de distribution
La distribution consiste en plusieurs opérations
matérielles et économiques intermédiaires, qui impliquent
au moins un achat par le distributeur et un achat par le consommateur ; elle
suppose donc que soit organisé de manière satisfaisante
l'ajustement entre quantités offertes et quantités
désirées. Cette correspondance revêt une dimension spatiale
(il faut organiser le transport des biens et fournir des points de vente
accessibles aux acheteurs), une dimension temporelle (il faut mettre les
produits sur le marché en fonction des besoins des consommateurs, tout
en tenant compte des disponibilités des fournisseurs) et proprement
économique (le rôle du distributeur consiste à gérer
le décalage entre l'offre et la demande sur un marché
déterminé).
2. Le circuit de la distribution
Le circuit parcouru par un produit entre la production et la
consommation finale est plus ou moins long en fonction du nombre
d'intermédiaires qui y participent. Il est d'usage de distinguer les
circuits directs (ne faisant pas intervenir d'intermédiaire), des
circuits courts (où le seul intermédiaire est le
détaillant) et des circuits longs (dans lesquels les
intermédiaires sont soit des grossistes, soit des
détaillants).
2.1.2.6.1. Les différents types de circuits de
distribution.
Plusieurs typologies peuvent être proposées et
même combinées entre elles. Nous en retiendrons trois qui
s'appuient sur les critères suivants((*)1) :
Ø La longueur du circuit commercial,
La longueur d'un circuit commercial s'apprécie
en fonction du nombre d'intermédiaires qui interviennent entre le
producteur et le consommateur.
Ø Le degré d'intégration des formes de
commerce,
Un commerce est dit
« intégré » lorsque les fonctions de gros et
de détail sont assurées par le même intermédiaire
commercial. Il est possible de classer les différentes formes de
commerce en fonction de ce critère d'intégration.
2.3. BREF APERÇU SUR LES NOTIONS DU MARCHE
Ø Le marché.
Le marché, est un ensemble de transactions ou
d'opérations de négociations conclus entre vendeurs. Un
marché suppose une activité commerciale traitée avec une
certaine régularité et des règles, dans le cadre d'une
certaine concurrence. Le marché se crée autour d'une
réunion d'acheteurs et de vendeurs qui confronte l'offre à la
demande.
Les premiers marchés de l'histoire reposaient sur le
système de troc. L'introduction de l'argent dans les échanges
détermine l'édiction des règles en matière
commerciale ; et ce dernier a permit l'expansion de l'entreprise moderne,
avec croissance de production.
Il existe plusieurs catégorie de marché :
le marché de détail, de gros ou de distribution, de production,
de matières premières et de marché des valeurs
(bourses).
Le terme marché décrit aussi le lieu où
s'échangent les biens et se rapporte à la demande potentielle ou
prévue de consommation.
Concurrence : c'est un terme qui
désigne en économie les conditions de marché sur lequel
les agents économiques se confrontent, aboutissant à la fixation
des prix et à échange des biens et des services.
2.3.1. DEFINITION, OBJECTIF ET
RÔLE DE L'ETUDE DE MARCHE.
L'étude de marchés est une méthode
moderne et dynamique pour comprendre et agir sur l'évolution des
marchés. C'est une discipline à la fois théorique et
pratique pour cerner les besoins et les comportements des multiples publics
d'un marché.
Pour mieux comprendre les différentes techniques qui
feront l'objet de notre démarche dans ce travail, il nous a paru
indispensable de commencer par définir les études de
marchés et remonter à leurs origines.
3.1.1. A la recherche de
définitions
Le message fondamental du concept marketing est
que : « la performance économique de
l'entreprise dépend en définitive de sa capacité de
répondre aux besoins du marché et de redéployer ses
activités en fonction de l'évolution des marchés et
des possibilités offertes par la technologie((*)1)».
La recherche marketing se présente comme le
complément méthodologique et instrumental qui permet la mise en
oeuvre opérationnelle du concept marketing :
Ø la recherche marketing comprend le diagnostic des
besoins d'informations et la sélection des variables pertinentes
à propos desquelles des informations valides et fiables doivent
être collectées, enregistrées et analysées((*)2).
Ø C'est la recherche systématique et objective
ainsi que l'analyse de l'information nécessaire à
l'identification et à la résolution de tous les problèmes
qui se posent dans le domaine du marketing.((*)3)
Ø Il s'agit des diverses activités
organisées de collecte de d'analyse des informations relatives aux
marchés, et plus généralement aux publics dont
dépend l'entreprise, dans le but de servir de base aux décisions
marketing et d'en minimiser les risques, selon des procédures
formalisées, fondées sur le principe de la méthode
scientifique afin d'assurer l'objectivité des informations, leur
précision, leur pertinence et leur fiabilité((*)1).
3.1.2 OBJECTIF
Les études de marchés visent
à :
Ø Concevoir les possibilités d'exploitation les
plus rentables avec une grande absorption. C'est-à-dire achat et
consommation des biens et services.
Ø Comprendre des grandes tendances d'évolution
des facteurs de marchés et proposer les pistes de
pénétration et de détermination d'éventuelles parts
de marché à partir des besoins, des motivations, des attitudes,
des goûts et de style de vie des consommateurs selon les périodes
données.((*)2)
3.1.3 ROLE
Dans le domaine du marketing, les études de
marchés ont un rôle très important à jouer. Elles
permettent de fournir de l'information utile et fiable en vue d'aider la prise
de décision dans le champ du marketing.
Selon le professeur IKANSHA, les études de
marchés permettent de prendre les meilleures décisions marketing,
de minimiser les risques et optimiser les chances de faire du profit.((*)3)
2ème Partie : APPROCHE PRATIQUE DU
MARKETING A LA
MINOTERIE DE MATADI
« MIDEMA ».
Chapitre I : PRESENTATION DE L'ENTREPRISE
I.1. APERCU HISTORIQUE ET SIEGE
Soucieuse de réduire sa dépendance dans
l'importation de la farine de froment, la République Démocratique
du Congo a cherché les voies et moyens susceptibles de lui permettre de
produire sur place, en qualité et quantité suffisante, cette
denrée qui constitue l'élément de base dans la fabrication
du pain. Cette tâche a été rendue possible grâce aux
investisseurs américains qui ont accepté d'implanter une
minoterie au Congo. D'où la création de la Minoterie de Matadi
« MIDEMA » sigle.
Plus de trente ans après sa création, la
Minoterie de Matadi (MIDEMA) demeure l'une des principales industries
agro-alimentaires qui alimente la ville de Kinshasa en farine de froment de
première qualité, en semoule et en sous-produits divers.
Constituée par l'acte authentique du 14 octobre 1968,
la MIDEMA a été agréée et promulguée par
l'ordonnance n° 69-044 du 25 février 1969.
La convention d'établissement négociée
avec l'état a été approuvée par le président
de la république suivant l'ordonnance n° 70-305 du 19 novembre 1970.
Mise en chantier en 1971, la MIDEMA est devenue opérationnelle avec la
mise en exploitation le 25 mars 1973 de l'usine située à Matadi,
dans le Bas- Congo.
Le siège de la MIDEMA est situé sur l'avenue
MONGALA N° 13, commune de la GOMBE à Kinshasa. Tandis que le
siège d'exploitation est situé dans le Bas- Congo,
précisément dans la ville portuaire de Matadi.
I.2. OBJECTIF
L'objectif social de la MIDEMA demeure principalement de deux
ordres :
Ø La transformation du blé en farine, et de la
production de la semoule de blé, semoule et farine de maïs ;
et
Ø La production d'aliments pour bétail et
volaille
I.3. NATURE JURIDIQUE
La minoterie de Matadi
« MIDEMA » en sigle, est une société
par action à responsabilité limitée (S.A.R.L.).
Principale filiale de la CONTINENTAL MILLING CORPORATION de New York
jusqu'en décembre 1992, la MIDEMA est actuellement une
société d'économie mixte financée par des milieux
d'affaires américains, l'état congolais et des privés.
La MIDEMA est actuellement une société
d'économie mixte dont le capital social se répartit à
raison de 51,43% pour le groupe américain Seaboard Corporation
représentée par sa filiale SEABOARD Overseas Limited, 40% pour la
République Démocratique du Congo et les quelques pourcents
restant pour des privés.
L'investissement initial de 5 millions de dollars
américains s'élève actuellement à plus 25 millions
de dollars américains. Tandis que son capital social est de 2.500.000
millions de dollars américains, la grande majorité des
investissements ont été réalisés sur fonds
propres.
I.4. DESCRIPTION DE L'USINE DE MATADI
L'usine a une superficie de 27.000 m2 et est
composée, de gauche à droite, des ateliers mécaniques, du
bâtiment abritant le moulin proprement dit derrière lequel
apparaît le silo jumbo d'une capacité de 15.000 tonnes, le
bâtiment de réception du blé ainsi que les silos de
stockage, le parking camions et le garage.
Le bâtiment principal est composé de trois
parties distinctes :
Ø La section nettoyage du blé (à
droite) : le blé passe par de nombreuses machines de triage pour
séparer le blé entier du blé cassé, du son, des
déchets de toutes sortes et des poussières ; le blé
entier est ensuite stocké en silos ;
Ø La section mouture (au centre) : deux lignes
constituées chacune de 20 moulins écrasent le blé ;
ce dernier passe par des tamiseurs appelés plansichters afin d'obtenir
une farine de première qualité, de la semoule et des
déchets comme le son et autres ;
Ø La section farine (à gauche) comprend les
silos de stockage de farine, les machines pour l'ensachage des
différents produits et le convoyeur qui expédie les farines vers
l'aire de stockage, située au centre du bâtiment.
A droite du bâtiment proprement dit, se dressent les 20
silos de stockage, la nouvelle section de production ultra moderne
installé l'année passé pour augmenter la capacité
de mouture et a nécessitait un financement de près de 2.5
millions de dollars américains, puis la tour abritant les machines
nécessaires à la réception de blé, la pesée,
le pré - nettoyage et l'envoi du blé vers les silos. Avec le silo
jumbo, la capacité de stockage de l'usine est de 31.000 tonnes.
Si en 1973, la capacité de production de la MIDEMA
était de 6000 sacs de farine 45 kg par jour, soit 180.000 par mois, au
fil des années, elle a connu une augmentation en cinq phases((*)1) :
1 en 1976, 7.700 sacs par jour, soit 231.000 par mois,
2 en 1982, 10.300 sacs par jour, soit 309.000 par mois,
3 en 1990, 12.300 sacs par jour, soit 360.000 par mois,
4 en 2005, 15.900 sacs par jour, soit 468.000 par mois, et
5 en 2006, 21.000 sacs par jour, soit 630.000 par mois.
I.5. LES PRODUITS MIDEMA
Le plus connu est incontestablement la farine de froment de
1ère qualité fabriquée par la MIDEMA depuis
plus de 30 ans. La semoule est, elle, aussi répandue et fort
appréciée des connaisseurs.
Outre ces produits classiques, la MIDEMA a la
possibilité de produire une farine complète, une farine pour la
fabrication de biscuits. Les sous-produits de l'usine (sons, germes et
déchets de blé) sont :
Ø intégrés dans la fabrication des
aliments pour bétail à l'usine Feedmill de Kinshasa ;
Ø ou compressés en pellet destinés au
bétail. Ce produit est vendu localement ou exporté pour les USA
et l'EU.
I.5.1. DU BLE A LA FARINE :
A peine déchargé, le blé est
envoyé vers l'usine à l'aide du convoyeur. Dans la tour, il est
pesé avec une balance automatique puis nettoyé en passant par
diverses machines (épierreur, magnétiseur, tamis vibrant, ...).
De ce premier tirage, l'on obtient du blé qui sera en silo, des
déchets végétaux et des déchets inutilisables
(cailloux et métaux).
Lorsque les meuniers le demandent, le blé est
envoyé vers le bâtiment principal où il va subir une
série de traitements destinés à le ramollir et à le
renettoyer. A l'issue de ce second triage, les grains de blés entiers
sont moulus à l'aide de 60 moulins à cylindres qui broient les
graines de blé ainsi écrasé passe par des tamiseurs qui
séparent la farine de la semoule et des autres sous-produits (sons et
germes).
Les produits finis sont ensachés puis
expédiés vers les aires de stockage prévues à cet
effet. Très rapidement, les sacs sont vendus ou expédiés
vers les quelques dépôts de la Midema et les grands
consignataires.
I.5.2. LE CONTROLE QUALITE :
La Midema fabrique sa farine à l'aide de blé
d'origines différentes, à savoir, américaine, argentine,
française ou allemande. Elle réalise toujours des mélanges
ce qui lui permet de garantir à ses clients une qualité constante
et une fraîcheur optimale.
Pour assurer le contrôle qualitatif de la farine comme
du blé, l'usine de Matadi est équipée d'un laboratoire
moderne. Plusieurs spécialistes y réalisent en permanence des
analyses notamment :
Ø celle du blé, à l'arrivée du
bateau et avant la mouture,
Ø celles de la farine, toutes les heures tant au moulin
qu'à l'ensachage.
Dans la boulangerie attenante au laboratoire, les
spécialistes réalisent chaque jour des essais de panification
dans des conditions de fabrication et de cuisson variées.
Ce sont d'ailleurs ces spécialistes, renforcés
d'une équipe de techniciens, qui sont à la disposition de tous
les boulangers désireux d'avoir avis, conseils ou assistance, chaque
fois qu'ils le demandent. Ce service est offert à tous les clients, sans
exception, qu'ils soient boulangers industriels ou artisanaux.
I.5.3. L'USINE D'ALIMENTS POUR BETAIL :
Début 1988, la Midema, déjà fortement
impliquée dans le tissu industriel du pays, décida d'investir
d'avantage en construisant, à Kinshasa, une usine de fabrication
d'aliments pour bétail et volailles appelée Feedmill.
Dés le début, la capacité
installée est non négligeable à savoir, de 1.500 kg par
heure. En 2001, confiante dans l'avenir de la République
Démocratique du Congo, la Midema construit une toute nouvelle usine
dotée, elle, d'une capacité de 8.000 kg par heure.
Feedmill produit plusieurs types d'aliments destinés
aux élevages :
Ø de poules pondeuses (du 1er âge au
4ème âge) : poules de reproductions des oeufs de
consommations.
Ø de poulets de chair (engraissement et
finition) : poulet à rôtir ;
Ø de porcs (porcelets sevrage, engraissement, truies et
finition) ;
Ø de cailles (engraissements et pondeuse) ;
Ø d'autres élevages comme le cheval, le mouton,
le lapin, ...
Outre ces aliments qu'elle produit en série, Feedmill
est capable de fabriquer d'autres aliments à la demande pour peu que les
quantités soient importantes et que la formulation alimentaire soit
correcte.
Le principe de fabrication des aliments est très simple
mais n'est pas à la portée du premier venu. En effet, un aliment
destiné à un animal de production comme le poulet de chair ou de
ponte, comme le porc ou le cheval se doit d'être complet. Cela signifie
qu'il doit apporter à l'animal l'énergie et les nutriments
essentiels qui lui sont nécessaires pour sa survie, sa croissance et sa
production normales.
La fabrication des aliments consiste en le broyage
d'ingrédients grossiers (comme le maïs, le son, les germes et les
déchets de blé, le tourteaux de palmiste et le tourteaux de soja)
et l'adjonction au niveau du mélangeur d'additifs fins (comme l'huile de
palme, un complément minéral, un complément vitaminique,
des acides aminés, la poudre calcaire et selon le cas, des pigments et
des antibiotiques).
Les matières premières sont stockées en
silos au rez-de- chaussée de l'usine. Ces matières sont
envoyées dans le moulin afin de les broyer et donc de les rendre plus
fines puis jusqu'aux mélangeur situé au 3e
étage du bâtiment. Les additifs sont ajoutés après
avoir été soigneusement pesés. Le mélange dure
quelques minutes puis le produit fini redescend au rez-de -chaussée pour
y être ensaché en sacs de 25 kg.
Le premier étage de l'usine abrite le cerveau
électronique du dosage et du mélange des matières
premières. Celui-ci est constitué d'un ordinateur qui dose
automatiquement les quantités précises de matières
à utiliser et qui règle le temps de mélange suivant le
type d'aliment qui est fabriqué.
Comme pour la farine, les aliments ainsi que les
matières premières sont régulièrement soumis
à de tests analytiques afin d'assurer de leur qualité. Pour ce
faire, FEEDMILL dispose de son propre laboratoire.
Outre l'aliment complet que FEEDMILL produit et recommande aux
éleveurs, la MIDEMA propose à ses clients (principalement ceux de
l'intérieur du pays) un concentré de minéraux et de
vitamines à mélanger dans un broyat de matières
premières grossières décrites ci-haut.
Avec son usine FEEDMILL ultraperformante et ses installations
minotières de Matadi, la MIDEMA est prête à relever le
défi de la reconstruction nationale par le secteur agroalimentaire.
I.6. CADRE ORGANIQUE
Le cadre organisationnel de la
MIDEMA se présente de la manière suivante :
1. Le Conseil D'Administration
C'est un organe suprême de la MIDEMA ; il a le
pouvoir étendu et pose des actes en concordance avec l'objet social. Il
administre la société.
2. L'Administrateur
Délégué
Il est le n°1 de la société. Il est le moteur
d'impulsion de toute l'activité de l'entreprise ; et il coordonne
toutes les activités de la firme sur base des données des
résolutions de l'assemblée générale.
Aussi, cette entreprise comprend six directions dont :
Ø La Direction Financière
Elle a dans ses attributions la suivie et l'exécution
de toutes les opérations comptables et financières de la
société.
Ø La Direction des Ressources Humaines et
Logistiques
Elle a la charge de superviser tous les problèmes
administratifs de la MIDEMA, ainsi que de la gestion du personnel.
Ø La Direction de Distribution et
Ventes
Cette direction s'occupe de toutes les opérations de
ventes de l'entreprise, ainsi que des activités marketing. Elle est
également chargée de la gestion de l'entrepôt de
l'entreprise, principalement celui de KINGABWA.
Ø La Direction de Siège de
Matadi
Est chargée de la supervision de toutes les
activités de l'entreprise à l'usine de Matadi. De la production
à la livraison.
Ø La direction du site de Kingabwa.
Est chargée de la gestion des stocks dans les
entrepôts et à la fabrication des aliments pour élevage.
Ø Service Informatique
Est chargé de la formation et la maintenance de tous
les matériels informatiques. Gère aussi les stocks des
informations d'archives sous forme de Feedback.
ORGANIGRAMME DE LA MIDEMA
Conseil d'administration
Directeur délégué
Audit interne
Conseiller juridique
Direction de ventes distributions
Directeur du site Kingabwa
Directeur de siège de
Directeur
Financier
Directeur de R.H et Logistique
Service informatique
Chef de vente et de Distribution
S/Directeur aliment pour bétail
Chargé de ventes
Chargé de
Distribution
Chargé de suivi après vente
S/ Directeur de
Siège
Directeur technique
Chef de production
Directeur technique
Caisse et facturation
Scie. Personnel et paie
(c) Direction de ressources Humaines et
Logistiques
Chapitre II. LA POLITIQUE DU MARKETING AU SEIN DE
LA
MINOTERIE DE
MATADI « MIDEMA »
La politique du marketing consiste à définir des
objectifs à atteindre et les moyens à employer pour y parvenir.
Une politique du marketing pour un produit comporte 4 catégories de
décision appelées : « Composantes du
Marketing-Mix ».
II.1. BREF APERCU SUR LA POLITIQUE DU MARKETING AU SEIN DE
LA MIDEMA
Le service marketing de la MIDEMA est une subdivision de la
Direction de Distribution et des Ventes de cette entreprise. Celui-ci
fonctionne sous la supervision directe du Directeur de Distribution et des
Ventes de cette entreprise.
De la création jusqu'en 1993, le service marketing
n'existait pas au sein de la MIDEMA, et toutes les activités du
marketing étaient exercées par la direction commerciale de
l'époque.
Mais avec l'intensification de la concurrence sur le
marché de la farine, il a été crée vers les
années 1994, un service marketing dépendant de la direction
commerciale et marketing de cette société.
La Direction Commerciale et Marketing de la MIDEMA avait pour
rôle de coordonner et suivre les activités marketing et
commerciales de l'entreprise. Et elle organisait les différents
services au niveau de la branche marketing, à savoir :
Ø Le Service Technique après-vente ;
Ø Le Service Etude du marché et
enquêtes ; et
Ø Le Service Suivi - clients.
Poursuivrant sa phase de restructuration de l'entreprise pour
de points que nous allons évoqués ci - dessous, la Direction
Commerciale et de Marketing de la MIDEMA jadis dirigé par un cadre
Congolais a été confié à un expatrié en
changeant de nom pour devenir Direction de distribution et des ventes avec une
nouvelle coloration dans sa pratique.
Les points qui ont mené la MIDEMA à changer sa
politique de marketing étaient entre autres :
Ø La couverture majoritaire des besoins alimentaires de
Kinshasa par les importateurs, ce qui étouffaient bien la production
intérieure nationale ; suite aux prix bas pratiqués dans
leurs pays d'origine.
Ø Parmi les arguments des importateurs, il y avait
notamment la prétention de mettre sur le marché des produits au
plus bas prix en rapport avec le pouvoir d'achat de la population.
Ø En réalité, cet avantage sur le prix
par rapport aux produits des industriels nationaux était
consécutif à certaines faveurs indues offertes en leur profit, au
détriment du trésor public à savoir : non paiement de
précompte bic, obtention des exonérations partielles ou totales
des droits d'entrée (ofida), enlèvements d'urgence et apurement
tardif ou pas, sous - facturation des quantités réellement
déchargées, la vente sur le territoire congolais de la farine en
transit.
Ø En 2001, 268.728 tonnes de vivres secs et 122.449
tonnes de vivres frais avaient été importées dont le
montant global de précompte bic avait été estimé
à +/- 7.114.401,05 dollars américains pour +/- 122.000 tonnes de
farine importée durant cette période.
Les parts de marché détenues par une
société constituent un bon indicateur de l'efficacité de
sa politique de marketing. La société bénéficiant
de la plus grosse part de marché pour un produit est appelée
« farine mikate ou biscuits » ; celle qui arrive en deuxième
position est son challenger. L'importance attachée par les
sociétés aux parts de marché varie selon leur culture
d'entreprise. Dans le monde anglophone, les sociétés accordent en
général une part prépondérante au profit
immédiat. Au Japon, la tendance est inverse. Il n'est pas rare qu'une
société niponne investisse des sommes considérables pour
gagner des parts de marché, ce qui relève d'une stratégie
à plus long terme.
La gestion du marketing comporte la planification,
l'organisation, la direction et le contrôle de la prise de
décision concernant les gammes de produits, la détermination du
prix, la promotion et le service. Dans la majorité de ces domaines, le
marketing a le contrôle total ; dans d'autres, comme l'élaboration
de la gamme de produits, son rôle est essentiellement consultatif. En
outre, le service marketing d'une entreprise a la charge de la distribution
physique des produits, déterminant les circuits de distribution qui
seront utilisés et supervisant le flux rentable de biens de l'usine au
lieu de stockage.
II.1.1. PREOCCUPATION DU SECTEUR MINOTIER
Ø La farine importée en provenance de l'Europe
est la base d'une forte perturbation du marché du fait de la subvention
accordée à cette denrée, issue de la surproduction dans
les pays occidentaux, avec comme corollaire la pratique de
« dumping » au détriment des producteurs locaux.
Ø En ce qui concerne notre pays, la RDC,
spécialement dans la partie Ouest à savoir le Bas-Congo et
Kinshasa où sont installés les deux minoteries existantes
à travers tout le territoire congolais, il y a lieu de signaler que
suite aux facilités accordées au fil des années aux
importateurs, le tonnage de farine importée a connu une croissance
exponentielle fort remarquable durant la période 2001-2003 alors que la
conjoncture économique d'une part et conditions sociales des
consommateurs potentiels d'autre part n'ont fait que régresser et non
favorables aux industriels et commerçants.
Ø A titre illustratif, l'évolution des
importations depuis 2000 jusqu'en 2003, se présente de la manière
suivante :
· 2000 : 1.515.034 sacs, soit 34% de la production
de
la MIDEMA
· 2001 : 1.915.796 sacs, soit 44,14%,
· 2002 : 2.225.758 sacs, soit 51.28%,
· 2003 : 1665.180 sacs, 38, 36%,
Ø De ce qui précède, nous pouvons
confirmer le fait que suite aux différentes exonérations
partielles ou totales accordées à certaines importateurs
commerçants et/ou boulangers dont l'objectif primordial reste de
générer une marge bénéficiaire importante à
la vente, le marché kinois est caractérisé par l'absence
d'une planification harmonieuse des prévisions d'importations en rapport
avec les besoins réels du marché qui se limite jusqu'ici aux
consommateurs kinois.
Ø Il en découle que les minoteries nationales
disposant d'une capacité de mouture suffisante pour couvrir la demande
globale du marché national fonctionnent en deçà de leurs
potentialités de production, entraînant ainsi une asphyxie de ses
activités car elles se trouvent à l'impossibilité de faire
à ses frais fixes et autres obligations induites (taxes, autres
charges...)
Ø L'évolution de la production de la MIDEMA par
rapport à la capacité installée est la suivante :
Ø La première observation est celle-ci : la
production locale est supplanté par les importations de la farine de
froment qui détiennent le leadership sur le marché kinois.
Ø Dans le but de satisfaire aux besoins grandissant de
la population congolaise en farine de froment au niveau national, la MIDEMA a
consenti, au fil des années à un effort financier
considérable pour accroître sa capacité de production qui
est passée de 350 tonnes/jour en 1973 à 720 tonnes/jour en 1991
et 970 tonnes vers mi 2006.
Ø Conformément à sa politique de
distribution à l'échelle nationale, nous pouvons épingler
quelques programmes de livraison de farine réalisé au profit des
provinces notamment aux alentours des années 1980 - 1982, suite à
une convention avec la société Gécamines, environs 32.000
sacs de farine 45kg étaient livrés hebdomadairement par
conteneurs affectés au trafic ONATRA desservant le tronçon Matadi
- Kinshasa par rail et Kinshasa - ILEBO par fleuve pour un dernier
transbordement à ILEBO sur rail SNCC jusqu'au Katanga.
Ø Entre 1994-1996, la Midema s'est investi à
approvisionner directement les deux KASAÏ en farine de froment grâce
à un contrat de transport avec un armateur privé pour le
tronçon Kinshasa - ILEBO et un transbordement sur wagons SNCC à
ILEBO. Cette opération qui a occasionné la livraison de +/- 3000
tonnes grâce à la coordination par une Direction régionale
MIDEMA KASAÏ basée à KANANGA, a été
arrêtée suite aux contraintes de transport et dysfonctionnement
des services de la SNCC, grèves régulières et manque de
viabilité ni fiabilité des moyens de transport.
Ø Par déduction, nous pouvons estimer que le
marché de la farine de froment est important en RDC sur le plan
national, mais suite à la durée de vie précaire des
produits importés, les importateurs s'agglutinent au niveau des
marchés de Kinshasa en majorité et timidement dans le Bas-Congo
et Brazza - ville (livraison frauduleuse)
Ø D'après les statistiques de consommation de
farine, la demande globale sur le plan macro-économique serait de
l'ordre de +/- 450.000 sacs à 600.000 sacs par mois dont 45% seulement
reviennent à la capitale, Kinshasa, suivi de KASAÏ, Katanga,
Bas-Congo. Au regard de leurs capacités de l'ordre de 720 tonnes/jour
pour la MIDEMA et 200 tonnes pour MINOCONGO, les deux minoteries couvriraient
convenablement les besoins des consommateurs congolais avec les +/- 800 tonnes
/jour de farine (80% du taux d'extraction) ou +/- 528.000 sacs de farine par
mois.
II.1.2. OBSERVATIOS ET CONSEQUENCES MULTIFORMES
De ce qui précède, nous constatons que dans
l'ensemble, la production moyenne annuelle des minoteries locales
additionnée au tonnage de farine importée correspond à la
capacité de mouture globale installée ; pour la
période 1998 par exemple 2.640.783 sacs produits plus de 1.515.034 sacs
importés soit 4.155.817 sacs d'où 4.340.000 sacs correspond
à la capacité installée de la MIDEMA en soi.
Ainsi donc, le dysfonctionnement du marché de farine de
froment résulte tout simplement d'une politique de large ouverture aux
importations, du reste subventionnées au départ et
bénéficiant d'une exonération partielle ou totale à
l'entrée dans le pays.
Parmi les observations retenues il y a entre autres :
Ø Sur le plan social (consommateur)
Malgré toutes les faveurs accordées aux
importateurs, leur farine n'offre aucun avantage aux consommateurs car le prix
final du pain et beigne proposés à la population est identique
sur le marché kinois quelle que soit l'origine de farine utilisée
à la panification.
Ø Sur le plan de la norme
(qualité)
Le premier critère de qualité d'une farine,
c'est sa valeur nutritive, laquelle dépend de sa fraîcheur et de
sa teneur en protéines et autres éléments au
départ, c'est ainsi que le décret-loi du 26/7/1910 sur le
commerce et fabrication des denrées alimentaires exige que la farine
soit maintenue dans les conditions d'hygiène excluant toute
altération.
Or, les importations massives de farine de froment avec comme
corollaire les difficultés d'évacuation, le stockage
prolongé au port qui s'ajoute au délai d'acheminement sont
à la base de la détérioration de la qualité de ce
produit dont la liquidation est faite grâce à des pratiques
illégales à savoir la contrefaçon qui consiste
essentiellement à un transvasement de ces produits périmés
dans les sacs de réemploi MIDEMA portant ainsi un discrédit
à sa marque et qualité de sa farine.
Ø Sur le plan fiscal
En dehors du manque à gagner lié au non -
paiement du précompte bic, le trésor public est amputé
d'une part importante de ses recettes liées aux taxes et autres
redevances dues à l'Etat dont l'assiette fiscale s'amenuise
considérablement au regard de la baisse d'activités de ses
contribuables minotiers et autres partenaires obligés (sous traitants et
emplois induits) (pour la Midema seule, ce montant serait de l'ordre de +/-
10.000.000 dollars/an).
Ø Sur le plan de l'économie
Une baisse de plus ou moins 40% de l'activité
minotière compromet les nombreuses activités induites dans les
secteurs de production d'aliment pour bétail notamment dont l'usine se
situe en aval et utilise les sous - produits de la minoterie.
D'autres répercussions sont ressenties auprès de
ses sous - traitants et autres partenaires tels que la société
(ex. UTEXAFRICA et TISSAKIN) qui fabrique ses emballages, la SNEL et REGIDESO
qui fournissent l'eau et l'énergie électrique, les transporteurs
ONATRA et autres routiers privés, les banques, etc.
Enfin, le dysfonctionnement du programme de production de la
minoterie et baisse du volume de travail fait miroiter un spectre de
chômage technique à tous les niveaux.
Ø Sur le plan du PIB des PME du secteurs
boulangers
Les importateurs se sont investis entièrement dans le
domaine de boulangerie et ont multiplié les points de vente de pain
à travers la ville en accordant une rémunération fort
alléchante à leur revendeur (30% de commission au lieu de 20 ou
25 %).
Avec des importations massives et variées tel que du
riz. Ces derniers compensent les pertes liées à la vente de
farine et pain, exigent aux commerçants des achats mixtes riz - farine -
sucre et sont à la base de la reconversion d'habitudes alimentaires des
kinois qui se sont décider de consommer la purée de riz au lieu
de pain.
De ce qui précède, les petites et moyennes
boulangeries sont asphyxiées et disparaissent (faillite et vente
probable de leurs affaires)((*)1).
II.1.3. CONCLUSION SUR LA PREOCCUPATION DU SECTEUR
MINOTIER
Suite à la menace persistante sur l'industrie locale en
général et les minoteries en particulier, l'Etat a l'obligation
de prendre toutes les dispositions qui s'imposent afin d'assurer leur
protection,
A ce jour, le ministère de l'industrie, commerce, PME
coordonne la commission interministérielle chargé du contrat
programme laquelle s'emploi à consigner les droits de protection et
diverses obligations à charge des industries à protéger.
Cette commission se penchera notamment sur la compression des charges
payées sans contrepartie.
La seconde protection et application à ce jour est de
l'ordre tarifaire, sous la bannière de l'office des douanes et assisses,
OFIDA, qui supervise une autre commission, intitulé
« commission tarifaire » institué par le
Ministère de l'économies et finances,
Bien que vulgarisé, cette politique a souffert
d'implication durant une longue période et des beaucoup des contraintes
liées au laxisme de ceux chargés d'appliquer ces mesures qui ont
délibérément créé une confusion en admettant
certains commerçants et boulangeries semie - industrielles au
régime d'exonération réservée aux unités de
production industrielles, autorisés à payer 5% + 3% de CCA, au
lieu de 15 + 15 % ou 33%.
Subsidiairement aux dispositions ci-avant d'autres
recommandations coercitives ont été prévues
notamment :
Ø La publication et contrôle des normes de
qualité de la farine de froment,
Ø L'instauration des valeurs minima à
l'importation,
Ø La mise sur pied de la commission des biens
importés et protégés etc....
II.2. NOUVELLE CONFIGURATION DE L'ORGANISATION DE
SERVICE
MARKETING DE LA MIDEMA
Nous allons voir l'implication de ces services dans le cadre
marketing.
II.2.1. LE SERVICE DE VENTES :
Le service de ventes :
Ø Assure la vente des produits MIDEMA,
Ø Garanti une gestion judicieuse de la clientèle
MIDEMA et la prendre en charge rationnellement selon les procédures en
vigueur,
Ø Mettre en application la politique commerciale
édictée par la hiérarchie et selon les instructions de la
Direction de Distribution et des Ventes,
Ø Assure quotidiennement un service à la
clientèle de qualité irréprochable (accueil,
transaction, ...)
Ø Réalise des transactions journalières
avec les clients boulangers et dépositaires dans le respect de la
politique de prix instruite par la Direction selon la disponibilité de
stock,
Ø Collabore avec le service trading du
département et celui de la Direction financière pour
s'enquérir du mouvement de stock et disponibilités,
Ø Enregistre les commentaires des clients et se
concerte avec le service de distribution pour améliorer les
stratégies des ventes éventuellement,
Ø Exerce un suivi pour toutes les transactions à
caractère exceptionnel (contrat crédit revolving, consignation,
...) avec le concours du service de distribution et juridique.
Ø Réalise toutes les opérations de
cession et assure la gestion des documents commerciaux y afférent
notamment les facturations, bon de livraison.
Ø Exerce un suivi systématique des ventes
réalisées par les dépôts de proximité
(consignation) et en établir une synthèse périodique au
profit de la hiérarchie,
Ø Communique et fait appliquer par les responsables des
dépôts de consignation la politique commerciale en vigueur (prix,
remise, ...) ainsi qu'un suivi de rotation de leurs stocks,
Ø Harmonise avec le service de distribution les
rapports liés aux ventes, segmentées par catégories de
clients (boulangers et dépositaires)
Ø Propose à la hiérarchie avec la
collaboration du service de distribution les facilités et autres
stratégies à adopter au profit des clients fidèles
(crédit, consignation, ristournes)
Ce service est composé de quatre cellules et avec leurs
rôles respectifs qui sont :
1. LA CELLULE TECHNIQUE APRES-VENTES
Cette cellule est chargée de :
· Assurer la qualité des produits - MIDEMA ;
· Faire le test de panification ;
· Encadrer les clients boulangers par des séminaires
de formation pour la meilleure panification et la gestion de leurs
boulangeries,
· D'intervenir en cas de problèmes liés
à la mauvaise panification,
La structure antérieure au réaménagement
récent des cellules prévoyait une cellule technique après
- vente qui jouait le rôle d'agent technico-commercial. En rapport avec
l'organisation actuelle, le chef de cellule de ventes assume cette tâche
d'autant plus qu'il dispose des atouts requis dans la panification.
2. LA CELLULE MARCHE ET ENQUETES
Celle - ci s'occupe de :
Ø L'analyse du marché (l'évolution des prix,
produits, la concurrence déloyale ou loyale, et la
contrefaçon) ;
Ø Suivre les mouvements de wagon pour le renouvellement
des matières premières.
Ø Etudie journalièrement le comportement des
produits MIDEMA sur le marché par rapport à la concurrence et en
établir une analyse statistique (graphique, tableaux, ...) afin de
permettre à la Direction de définir la politique commerciale et
stratégique de marketing à adopter : enquête de
motivation.
Ø Suivre quotidiennement le volume des transactions des
clients et faire la synthèse de l'évolution du chiffre d'affaires
par catégorie, par période, par localisation
géographique/secteur (segmentation du marché).
3. LA CELLULE SUIVI-CLIENTS
Est chargé de :
Ø S'occuper de toutes les activités promotionnelles
de l'entreprise ;
Ø Gérer les clients commerciaux en vue de les
fidéliser et d'entretenir les meilleures relations commerciales.
II.1.2. BUT
La direction de distribution et ventes- au sein de la MIDEMA,
dans le contexte marketing a pour but de définir la politique du
marketing permettant d'atteindre les objectifs que la société a
assignés ; la maximisation des profits et la recherche de la
rentabilité.
ORGANIGRAMME DE LA DIRECTION DE DISTRIBUTION ET VENTES
LA MIDEMA
Directeur de distribution et ventes
Cellule de clients boulangers
Cellule gros clients distributeurs
Cellule suivi clients
Cellule marché et enquêtes
Cellule technique après vente
Distribution
Administration des ventes
Assistant chargé de la distribution et suivi des comptes
clients
II.1.3. LA POLITIQUE DU PRODUIT
Elle se définit dans l'optique de la
créativité et contrôle de cycle de vie d'un produit.
II.1.3.1 LES CARACTERISTIQUES DU PRODUIT
II.1.3.1.1. MATIERE PREMIERE : LE
BLE
1. Notion sur le blé
Le blé est la principale matière première
pour la fabrication de la farine de froment et sous produits de la MIDEMA.
Le blé, plante céréalière de la
famille des graminées, cultivée pour l'alimentation depuis les
temps préhistoriques par les peuples des régions
tempérées (voir agriculture, origines de l'Egypte). La culture du
blé est encore aujourd'hui la plus importante de ces régions. Le
blé est une plante annuelle mesurant en moyenne 1,20m. Les feuilles, qui
ressemblent à celles des autres graminées, apparaissent les
premières, puis sont suivies par de longues tiges portant des
épis terminaux blancs ou roux, comportant de douze à quinze
épillets, chacun composé de deux ou trois fleurs fertiles,
autogames (c'est-à-dire capables de s'autoféconder). Le fruit,
grain de blé, issu de la fécondation de la fleur, pèse de
35 à 50 mg.
HISTORIQUE
Le blé est l'une des premières plantes
recueillies et cultivées par l'Homme. Des restes de blé
diploïde et tétraploïde, qui remonteraient au VIIe
millénaire av. J.-C., ont été découverts par des
archéologues travaillant sur des sites du Proche-Orient. Le blé
tétraploïde était cultivé en Égypte
prédynastique ; en Europe, pendant la préhistoire, il
était cultivé en association avec l'orge et l'engrain. Du
blé boulanger a été identifié et daté du VIe
millénaire av. J.-C. dans le sud du Turkestan, et une
variété hexaploïde a été découverte
à Cnossos, en Crète. La culture du blé dans les
Amériques a été introduite par les Espagnols, pour le
Mexique, et par les Britanniques, pour la Nouvelle-Angleterre et la
Virginie.
VARIÉTÉS DE BLÉ
Le blé appartient à la famille des
graminées, et constitue le genre Triticum. Il en existe plusieurs
espèces qui se distinguent par le nombre de chromosomes de leurs
cellules.
Espèce de blé et origine
Il existe deux espèces de blé :
Ø Le blé tendre : originaire de
l'Inde ; et
Ø Le blé dur : originaire de l'Afrique du
nord.
CULTURE
Selon les régions, les différents types de
blé sont sélectionnés pour leur adaptation à
l'altitude ou au climat et pour leur rendement. Aujourd'hui, seules les
variétés de blé tendre ou de blé dur ont une
importance commerciale internationale, mais d'autres espèces sont
toujours cultivées localement, car elles sont adaptées à
leur milieu et fournissent l'essentiel des programmes de cultures
céréalières.
Les blés couramment cultivés dans l'ex-Union
soviétique, aux États-Unis et au Canada sont des blés de
printemps et d'hiver, semés soit au printemps, soit à l'automne,
pour une récolte en été. En France, on sème les
blés d'hiver du début d'octobre jusqu'au 15 janvier et les
blés de printemps du 15 février jusqu'au 1er avril.
Sur le sol de culture, le meilleur
précédent d'un blé est une plante sarclée
(betterave, pomme de terre, féverole), une luzerne ou une prairie
temporaire. Le labour ne doit pas être trop profond ou bien doit
être fait deux mois avant le semis. La fumure organique favorise le
développement de champignons parasites.
UTILISATION
Du blé tendre on tire la farine, destinée
à la panification. Les variétés de blé dur sont
plutôt réservées aux semoules et aux pâtes
alimentaires. Le blé sert aussi à préparer des aliments
pour petit déjeuner (réunis sous le vocable de
céréales) et, dans une moindre mesure, à la production de
bière et d'alcools. Les qualités inférieures de blé
et les sous-produits de meunerie, de brasserie et de distillation sont
destinés au bétail. Une faible proportion de la production est
transformée en substitut du café, surtout en Europe, et l'amidon
du blé sert d'apprêt dans l'industrie textile.
2. Importation
La MIDEMA utilise actuellement le blé tendre
importé en Europe (France).
II.1.3.1.2. TRANSPFORMATION DE BLE EN
FARINE
Les grandes étapes de la transformation du blé
en farine de froment sont les suivantes :
Ø Nettoyage intensif du blé et
conditionnement ;
Ø Mouture du blé (transformation en
farine) ;
Ø Contrôle de la qualité au
laboratoire ;
Ø Stockage de la farine dans les silos ;
Ø Ensachage de la farine et mise sur palettes ;
Ø Expédition de la farine en sacs ;
Ø Pelletisation des sous-produits.
Il convient de signaler qu'avant toute transformation, le
blé à l'arrivée est soigneusement examiné. Les
résultats du laboratoire sont à la base de la
détermination des mélanges des différentes qualités
de blé, et permet d'obtenir une qualité de farine aussi constante
que possible.
II.1.3.2. ROLE DE PRODUIT
Le rôle que jouent les produits de la MIDEMA est de
pouvoir satisfaire le besoin des consommateurs.
II.1.3.3. LES DIFFERENTES SORTES DE
PRODUITS
Dans l'ensemble des produits fabriqués par la MIDEMA,
on retrouve très souvent diverses gammes d'articles. Nous
citons :
Ø La farine de Froment ;
Ø La farine pour biscuits,
Ø La farine Mikate,
Ø La Semoule de Blé ;
Ø Son de Blé ;
Ø Aliments pour Bétail et Volaille ;
Ø Farine et semoule de Maïs
II.2. LES CONCURRENTS DE LA MIDEMA
Jusqu'en 1996, la MIDEMA avait comme principal concurrent, la
minoterie de Kinshasa « MINOKIN » en sigle ; mais
actuellement la MIDEMA est confrontée aux importations autorisées
et parfois frauduleuses de la farine.
Les concurrents actuels de la MIDEMA sont : MINO-CONGO
(ex. MINOKIN), SOCIMEX, ICCI, CONGO FUTUR ; etc.
Il convient de noter que la part du marché de la MIDEMA
n'est pas du tout meilleur comme par le passé ; surtout à
Kinshasa où la concurrence est très forte sur le marché de
farine.
Et les actions promotionnelles telles que pratiquées au
sein de cette firme ne contribueront que peu à lutter contre la
concurrence des farines importées sur le marché (SOCIMEX, ICCI,
CONGO FUTUR, etc.) et la contrefaçon.
Nous pouvons même dire que la MIDEMA réalise
difficilement des chiffres d'affaires intéressants, compte tenu de
l'environnement du moment.
II.3. LA POLITIQUE DU PRIX
II.3.1. DEFINITION
C'est un ensemble des décisions et des actions
destinées à fixer le prix d'un produit, d'un service, d'une gamme
des produits nouveaux ou à modifier le prix des ceux qui sont
déjà offerts par la société sur le
marché((*)1).
Tout compte fait, la détermination du prix est beaucoup
plus et bien autre chose qu'un des quatres éléments du marketing
mix. C'est la condition essentielle de rentabilité et de survie de
l'entreprise. C'est aussi une arme concurrentielle
privilégiée.
La stratégie des prix, c'est en fait la
stratégie de l'entreprise.
II.3.2. PRATIQUE DU PRIX
La MIDEMA poursuit à travers la tarification, les
objectifs ci-après :
Ø Rechercher une certaine part du marché en
pratiquant des prix bas, soit déductifs des réductions ;
Ø Décourager la concurrence actuelle.
Le rôle stratégique de la variable prix est donc
essentiel. Par le prix, l'entreprise peut modifier à son avantage la
structure du secteur. Les risques en jeu sont néanmoins tellement
considérables que les entreprises ont été obligées
de développer des procédures élaborées pour
permettre la détermination du prix.
Evolution du prix de la farine en dollars, suite à
l'inflation et augmentation du prix de blé sur le marché, soit
due à la canicule qui frappe de plus en plus les pays
occidentaux :
|
Prix rendu à Kinshasa
|
Prix usine
|
Année
|
Prix/sac
|
Majoration
|
Prix/sac
|
2000
|
19,5
|
|
18
|
2001
|
20,5
|
5,13%
|
19
|
2002
|
20,75
|
6,41%
|
19,25
|
2003
|
21,5
|
10,26%
|
20
|
moyenne
|
22,17
|
13,42%
|
20,54
|
II.4. CANAUX DE DISTRIBUTION
S'agissant de la commercialisation de la farine de froment de
la MIDEMA, la clientèle est repartie en trois grandes zones
d'influences, à savoir : KINSHASA, BAS-CONGO, AUTRES PROVINCES.
A Kinshasa comme au Bas- Congo, la MIDEMA a retenu quelques
distributeurs de son produit en qualité des clients- agrées
(Boulangeries, pâtisseries, etc.). D'où l'existence des clients
trading et des clients commerciaux codifiés.
Dans les autres provinces, la MIDEMA écoule son produit
dans les provinces du Kasaï occidental, Kasaï oriental, Katanga,
Equateur et faire éclater la production géographiquement dans
tout le Congo. Encore faut-il préciser à quelle portée du
consommateur il faut placer le produit. Des préoccupations
immédiates ne doivent pas l'emporter sur une stratégie à
moyen ou long terme car, il est souvent difficile d'adapter un réseau
existant aux caractéristiques nouvelles de cette dernière
éventualité et peuvent être combinées entre elles
pour assurer la meilleure couverture d'une province.
Dans ces provinces citées, la MIDEMA a également
agrée des distributeurs et certains dépôts.
II.4.1. SORTES DE DISTRIBUTIONS
Pour que la farine puisse être distribuée
rapidement, la MIDEMA a organisé un circuit de distribution tant
à Kinshasa qu'à l'intérieur du pays. Ce circuit est
double, à savoir : Le circuit direct et le circuit indirect.
1. LE CIRCUIT DIRECT : C'est un circuit
par lequel la MIDEMA distribue directement sa farine aux boulangers,
pâtissiers, etc.
2. LE CIRCUIT INDIRECT : Par lequel la
MIDEMA distribue sa farine aux distributeurs- agrées, qui, à leur
tour vendent aux détaillants qui mettent cette farine à la
disposition des consommateurs.
II.4.2. LES INTERMEDIAIRES COMMERCIAUX
Le produit de la MIDEMA, à savoir la farine, transite
par des intermédiaires avant d'atteindre le consommateur final. Ainsi
donc, ces intermédiaires commerciaux sont souvent les distributeurs-
agrées à la MIDEMA et les grands commerçants.
II.4.3. LES FACTEURS QUI INFLUENCENT LE CHOIX D'UN
CIRCUIT
Le fabricant est tenu de fixer les buts de son système
de distribution et de déterminer ses critères de choix à
partir des principales données plus ou moins contraignantes, mises en
évidence par les études passées et futures des potentiels
et de l'environnement de la firme((*)1).
Ø Le coût et la rentabilité du
système de distribution sont, il faut bien connaître les
éléments déterminants du choix d'un circuit.
Ø La souplesse d'un circuit peut être
également souhaitée par le producteur, car elle correspond
à la maximisation des risques d'une décision qui se
révèle insatisfaisante.
II.5. LA POLITIQUE PROMOTIONNELLE
La communication marketing accompagne le produit à des
différentes étapes de cycle de vie.
Jusqu'à présent la MIDEMA n'a pas encore
élaboré les budgets de promotion réels ; cependant,
la direction commerciale et marketing fait quand même des allocations
mensuelles qui ne sont autres que la ristourne (commission selon le chiffre
d'affaire réalisé par le client), réduction des prix
accordés sur les quantités, etc.
Cette politique permet à l'entreprise de
présenter la farine, et susciter les achats par les différents
avantages accordés aux distributeurs- agrées à la
MIDEMA.
II.5.1. LA PROMOTION DES VENTES
La promotion des ventes est un moyen d'actions commerciales et
de communications visant à modifier immédiatement, et souvent
temporairement le comportement des cibles grâce à un avantage
additionnel qui leur est offert((*)2).
II.5.1.1. PROMOTION DES VENTES SUR LES
CONSOMMATEURS
Actuellement la MIDEMA ne mène pas des actions
promotionnelles sur les consommateurs, mais elle est en train d'envisager cela
dans les prochains jours.
II.5.1.2. PROMOTION DES VENTES SUR LES DISTRIBUTEURS
AGREES A
LA MIDEMA
Cette entreprise a développé sa promotion des
ventes sur les distributeurs- agrées à la MIDEMA.
En vue de bien commercialiser son produit, la MIDEMA recourt
à plusieurs actions sur le produit, parmi les quelles, on peut
citer :
Ø La ristourne (commission selon le chiffre d'affaire
réalisé par le client) en terme de quantité :
· Pour 1.000 sacs, on a 3% ;
· Pour 2.000 sacs, on a 4% ;
· Pour 3.000 sacs, on a 5%.
Ø La distribution de WAX-MIDEMA, bassins, etc. à
tout client qui réalise des achats importants.
Ø Les primes d'encouragement en fonction du coût
d'achat, de fidélité aux produits MIDEMA et d'ancienneté
(dans le projet).
II.5.2. LA PUBLICITE
Elle s'entend comme étant une technique marketing qui
permet à la MIDEMA de présenter ses produits aux publics((*)1).
La MIDEMA a surtout développé deux types de
publicité, à savoir :
La publicité par affiche et petits objets, et la
publicité par panneaux.
1. LA PUBLICITE PAR AFFICHES ET PETITS
OBJETS
A travers les quels elle (MIDEMA) fait passer ses messages
publicitaires aux publics. On peut citer par exemple les pagnes- MIDEMA,
calendriers, agendas, etc.
2. LA PUBLICITE PAR PANNEAUX
Par laquelle sont aussi lancés les messages
publicitaires de la MIDEMA. Nous notons ici que la MIDEMA vient de
réalisé cette année une publicité par le
(Média) pour annoncer sa nouvelle formule. C'est une pratique qui est
rare dans ses stratégies.
II.5.2.1. OBJECTIFS POURSUIVIS
Dans la publicité, la MIDEMA poursuit les objectifs
ci-après :
Ø Positionner ses produits sur le
marché ;
Ø Amener la clientèle a acheter la farine de
froment de la MIDEMA ; et
Ø Décourager la concurrence et la
contrefaçon ;
Ø Faire une différence entre ses produits et
ceux du concurrent.
Si MIDEMA pouvait continuer avec sa publicité, ce qui
pourra l'aider à faire la différence entre les qualités de
ses produits et celui des importateurs.
II.6. LE SPONSORING
En vue de promouvoir ses produits, la MIDEMA pratique aussi le
sponsoring.
Ainsi celle-ci prend en charge plusieurs manifestations tant
sportives que culturelles à partir des quelles, elle (MIDEMA)
présente aussi les produits, on peut citer à titre
d'exemple :
Ø La sponsorisation des défilés des modes
par MIDEMA ;
Ø La prise en charge de certaines troupes
théâtrales, telle que : le groupe sans souci...
Néanmoins, la MIDEMA doit renforcer son sponsoring qui
n'est pas du tout efficace, mais qui devient un outil de vente par excellence
dans ce nouveau système de mondialisation du commerce.
II.7. LES RELATIONS PUBLIQUES
C'est une technique de communication et d'information au
service d'une entreprise, constituant une fonction permanente
intégrée à la vie courante d'une entreprise.
Pour leur service clientèle, la MIDEMA a
organisé une cellule d'accueil- client qui donne toutes les informations
nécessaires dont le client a besoin.
Cette cellule joue aussi un rôle marketing non le
moindre dans la mesure où elle vise à convaincre les clients
à passer leurs commandes.
* (1) J.P. FLIPO :
La pratique de Direction Commerciale marketing, Rue
Rousselet, 75007, Paris, 1994 p.200.
* (2) PAUL VAN VRACEM &
BRIGITTE BOUTON : Les fondements du Marketing, 3.
Ed Revue, Belgique 1981,
p.55
* (1) Définition de Peter DRUCKER
in KOTLER DUBOIS, Marketing Management, Ed. Publi-Union, 6e
édition, p.19
* (2) PHILIP KOLTER &
BERNARD DUBOIS: Marketing management, 9Ed, Publi-Union.
17, av. de Niel. 75017.
Paris, 1997 p4.
* (1) W. IKANSHA &
LOMBE : Notes de cours, « études de
marchés ». G2 soir et G3 jour, I.S.C - GOMBE.
1998 - 1999.
* (1) Charles CROUE,
perspectives marketing, De Boeck & Université, Bruxelles,
1999
* (1) Philippe Baux,
Mercatique : « gestion commerciale », les
éditions d'organisation, Paris, 1979, p. 163 -
172
* (1) Philippe BAUX :
«Marketing management », op. cit p.288
* (1) P. KOLTER & B. DUBOIS:
Marketing management, 9 Ed. 1997, Publi-Union,
Paris. p.115
* (1) MERCATOR & D. LINDON :
La théorie et pratique du marketing, 3Ed.
Dalloz, 18 rue Saint-Denis, 75001, Paris, 1983. p.125
* (1) P. KOLTER & B. DUBOIS: Op.
Cit. p.358
* (2) Idem. P. 359
* (1) Charles CROUE :
« Marketing international », éd. De Boeck&
Université, Bruxelles, 1999, p. 399
*
* (2) Idem
* (1) Yves CHIROUZE :
« Le marketing », tome 2, 4e éd. 5, Av.
de la République, 75011, Paris, 1999, p. 29
* (1) MAKINDU :
Notes des cours « Promotion de vente et
Publicité », G2, 2006 - 2007, ISC- GOMBE.
* (1) A.HIAM :
M.B.A marketing, Presse de la renaissance, Paris,
1972. P.102.
* (2) MAKINDU: Op. Cit.
* (1) Cfr. P. KOTLER.
Marketing - management, 2e édition. PUBLI-UNION. P.
496 et suiv.
* (1) voir site :
http://www.btsac.com/COURS-1-FONDEMENTS/VENTE-COURS-MAG.htm
* (1) DELLON TENA TENA, Etudes
de cas II, Notes de cours 4e graduat soir, 2005-2006
* (1) DELLON TENA TENA, Etudes
de cas II, Notes de cours 4e graduat soir, 2005-2006
* (1) LAMBIN
Jean-jacques, la recherche marketing, Mac Graw-Hill, Paris, 1990
* (2) ZALTMAN & BURGER,
marketing Research, Fundamentals and Dynamics, 1975
* (3) TULL S. Donald,
HAWKINS DELI, Marketing Research, Measurement & Method, Mac Millan, New
York,
1991
* (1) DELBES &
TEYSONNIERE de GRAMONT, études de marchés : outil de
décision, Delmas et Cie., Paris, 1993
* (2) PAUL VAN VRACEM GAUTHY
SINECHAL : Etudes de marches et sondages d'opinions
Bruxelles, De
BOEK, Université. 1988. P.11
* (3) W. IKANSHA & A.
LOMBE : Op. Cit.
* (1) Source : Direction
générale MIDEMA - Kinshasa, 2007
* (1) Source :
Direction générale MIDEMA
* (1) J.M PANAZOL :
Lexique de Marketing et Technique Commerciales
* (1) YVES CHIROUZE :
Le marketing, Tome2, 4Ed, 5 av. de la
République, 75011. Paris, 1989, p.57
* (2) L.DEMONT ET
AUTRES : Communication des entreprises, Ed.
Agnesfieux. 540320, Maxe ville,
Paris, 1996.
p.160
* (1) L. NEUMANN DIBA,
L'étude de la structure de distribution et les politiques d'action
sur le
marché, cas de
MIDEMA, TFC, ISC Gombe, 2005-2006, p80.
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