La presse écrite régionale au Burkina: Etat des lieux des journaux bobolais( Télécharger le fichier original )par Moussa SANON Université de Ouagadougou / Burkina Faso - Maîtrise en Sciences et Techniques de l'Information et de la Communication 2005 |
Dans cette partie, nous considérerons la démographie de la ville de Bobo-Dioulasso et l'état de ses secteurs sociaux.1- Population et démographie La population de la ville de Bobo-Dioulasso a été évaluée à 309 771 habitants au Recensement général de la population et de l'habitat (RGPH) effectué en décembre 1996. Cette population se repartit par sexe à 157 021 hommes (51 %) et 152 750 femmes (49 %), soit une population d'homme légèrement plus élevée. La population de la ville de Bobo a une forte influence sur l'ensemble de la population provinciale dont elle représente 46 %. Bobo-Dioulasso rassemble dans son seul périmètre urbain, 16,7 % de toute la population du «Grand-Ouest»22(*) chiffrée à 1 851 000 habitants au dernier recensement de l'INSD effectué en 1996. Une personne sur six vivant dans cette région habite donc la ville de Bobo-Dioulasso. C'est dire l'importance de la capitale régionale. Tableau 2 : La population communale de Bobo-Dioulasso
Source : INSD, RGPH, 1996 La répartition des ménages selon la taille donne en moyenne six (06) habitants par ménage dans la province. La taille des ménages reste plus faible dans la ville de Bobo-Dioulasso que dans les départements. Tableau 3 : Répartition des ménages dans la province du Houet
Source : INSD, RGPH, 1996 La population de Bobo-Dioulasso est une population assez jeune. La population de 0 à 14 ans constitue 45 % des habitants, celle de 15 à 64 ans représenterait de son côté 57 % du total. Tableau 4 : Répartition de la population communale par sexe et par âge
Source : INSD, RGPH, 1996 La population de la ville de Bobo-Dioulasso se caractérise également par une diversité ethnique et religieuse. Les principaux groupes ethniques sont : le groupe Mossi (48,8 %), le groupe Peulh (7,8 %), le groupe Gourmantché (7,0 %) et le groupe Bobo (6,8 %). Quant aux religions, les principales sont : l'islam (80,4 %), le catholicisme (16,3 %), le protestantisme (1,43 %) et l'animisme (1,25 %). La province du Houet, tout comme la région économique de l'Ouest, constituent des zones d'accueil en ce qui concerne les migrations dont les principaux fournisseurs sont les provinces du Yatenga, du Bulkiemdé, du Sanmatenga et du Passoré. Au niveau des migrations internationales, c'est-à-dire les échanges migratoires entre le Burkina et l'étranger, la province du Houet a enregistré 2 594 immigrés et 4 410 émigrés en 1996. Avec la crise intervenue récemment en Côte-d'Ivoire, ce sont des dizaines de milliers de ressortissants burkinabè qui sont retournés dans la province du Houet et principalement dans la commune de Bobo-Dioulasso. 2 - Etat des secteurs sociauxa - La santé Les infrastructures sanitaires de la province du Houet sont concentrées en grande partie à Bobo-Dioulasso. Elles se composeraient de 02 centres médicaux, 58 dispensaires, 28 maternités, 43 dépôts de médicaments essentiels en ce qui concerne les infrastructures sanitaires publiques. Les formations sanitaires privées à but lucratif ou non lucratif se composeraient de 07 cliniques, 22 cabinets, 04 dispensaires, 01 centre de santé maternelle et infantile, 01 centre médico-social, 01 infirmerie de garnison, 01 dispensaire de police, 04 dépôts pharmaceutiques, 21 officines pharmaceutiques, etc.23(*) La ville de Bobo abrite le Centre hospitalier universitaire Souro Sanou (CHUSS), le deuxième plus grand du pays après le Centre hospitalier universitaire Yalgado Ouédraogo (CHUYO). Le centre hospitalier de Bobo compte plus d'un millier de lits. Ces services se subdivisent en hospitalisation, réanimation, chirurgie, médecine interne et cardiologie, spécialité, pédiatrie, gynécologie obstétricale, pneumonie, psychiatrie, urgence. Le personnel est composé de médecins, pharmaciens, biochimistes, manipulateurs radio, physiothérapeutes, kinésithérapeutes, attachés de santé, techniciens supérieurs de radio, techniciens supérieurs de laboratoire, techniciens supérieurs biomédicaux, préparateurs d'état en pharmacie, infirmiers diplômés d'état, sage-femmes, maïeuticiens d'état, infirmiers (généraux et anesthésistes), assistants de santé, infirmiers brevetés, accoucheuses auxiliaires, agents itinérants de santé, agents de salle.
b - l'éducation Elle connaît une évolution significative dans la ville depuis un certain temps. Le taux de scolarisation s'améliore d'année en année. Ce taux est de 49 % au primaire et 35 % au secondaire24(*). Cette amélioration du taux de scolarisation s'explique par l'augmentation en infrastructures et en personnels éducatifs. En 2003-2004, on comptait 1319 enseignants en classe et 77 271 élèves au primaire et, près de 500 enseignants en classe et 34 235 élèves au secondaire25(*). L'enseignement supérieur reste peu. La ville compte une université publique, l'Université polytechnique de Bobo-Dioulasso (UPB), et trois écoles supérieures privées26(*). L'effectif total d'étudiants est estimé à environ un millier. La langue d'alphabétisation est à 93 % le français ; seulement 0,1 % de la population ayant été alphabétisée en dioula, langue nationale de cette partie du Burkina Faso. Tableau 5 : Répartition de la population résidente de Bobo de 10 ans et plus, selon le sexe et la langue d'alphabétisation.
Source : INSD, 1996 La ville de Bobo concentre la majorité des personnes alphabétisées de la province du Houet. A titre de comparaison, la ville comptait en 1996, 88 177 personnes alphabétisées en français contre 129 406 pour toute la province et pour la même année. En terme de pourcentage, la ville abriterait plus de 68 % des alphabétisées en français de la province. c- l'emploi Selon le recensement général de la population de 1996, le nombre d'actifs de la ville de Bobo-Dioulasso s'établirait à 102 616 habitants. Ce qui équivaudrait à une moyenne de 1,9 actif par ménage. Les diverses approches sectorielles de l'étude sur l'économie locale de Bobo-Dioulasso ont permis de classer les emplois dans le tableau ci-après : Tableau 6 : Répartition des emplois bobolais
Source : Données Ecoloc-Bobo Comme dans toutes les grandes villes des pays en développement, l'emploi informel (y compris agricole et les emplois non classés de l'économie populaire) représente plus de 70 % des emplois dans la ville de Bobo-Dioulasso. Le taux de chômage dans la ville est de 12 %. Il demeure plus élevé chez les hommes que chez les femmes. d - Arts, culture, sport et loisir Bobo-Dioulasso est une ville de culture, de sport et de loisir. Elle est le siège de la Semaine nationale de la culture (SNC). La SNC est une biennale, un évènement au cours duquel l'ensemble de la nation est censé présenter à la population un échantillon des meilleures représentations culturelles du moment. Elle est l'occasion de rencontres et d'expression d'artistes issus de toutes les sensibilités culturelles nationales. Ainsi, les sensibilités culturelles du pays s'expriment à travers la danse traditionnelle, le chant choral, la musique moderne (orchestre, vedette), le théâtre, les ballets, les arts plastiques, la littérature, etc. On dénombre dans la province du Houet des équipements publics dont les mieux aménagés sont localisés dans la ville de Bobo-Dioulasso. Il s'agit d'un stade Omnisports (25 000 places), un stade municipal (15 000 places), quatre terrains de football gazonnés, quatre plateaux omnisports (hand-ball, volley-ball, basket-ball, football). Le secteur privé dispose aussi d'équipements tels que les piscines, les clubs de tennis, les clubs d'arts martiaux, etc. Les centres de loisirs publics sont constitués de quatre salles de cinéma27(*), un théâtre de l'Amitié, trois bibliothèques d'arrondissement, des centres multimédias, etc. A ces centres de loisirs publics s'ajoutent des centres de loisirs privés tels que le Centre culturel français Henri Matisse (CCFHM), des boîtes de nuits souvent intégrés à des bars, des cybercafés, etc. * 22 Selon l'étude réalisée par IRD et FASEG/CEDRES, L'économie locale de Bobo-Dioulasso, Club du Sahel et PDM, Janvier 2000, le «Grand-Ouest'' est un espace territorial constitué des provinces de l'Ouest (Comoé, Leraba, Houet, Kénédougou, Tuy) et du Sud-Ouest (Bougouriba, Poni, Noumbiel, Ioba) du pays. * 23 Bilan annuel (2003) des trois districts de santé de la province du Houet. * 24Commune de Bobo-Dioulasso, Plan de développement communal, Septembre 2001, p.14 * 25 Source : DREBA/H-B et DRESSRS/H-B (2004) * 26Il s'agit de l'Ecole supérieure des sciences appliquées (ESSA), de l'Ecole supérieure des filières professionnalisantes (ESFP) et de l'Institut supérieur d'informatique et de gestion (ISIG). * 27 Un seul est fonctionnel présentement. Il s'agit du Ciné Sanyon. |
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