La presse écrite régionale au Burkina: Etat des lieux des journaux bobolais( Télécharger le fichier original )par Moussa SANON Université de Ouagadougou / Burkina Faso - Maîtrise en Sciences et Techniques de l'Information et de la Communication 2005 |
CONCLUSION GENERALELa presse écrite burkinabè ne se limite pas à la presse de Ouagadougou la capitale. Elle existe dans d'autres régions du pays, particulièrement à Bobo-Dioulasso, deuxième ville et capitale économique du Burkina Faso.La presse écrite bobolaise compte un seul quotidien et plus d'une dizaine d'autres périodiques.Cette presse a probablement de beaux jours devant elle. La ville de Bobo-Dioulasso, en perpétuelle évolution, présente un environnement humain et socio-économique riche. « La presse, comme partout, est un produit de la ville et l'urbanisation souvent galopante (...) ne peut que favoriser son essor »94(*).Le rôle de l'information, et partant de la presse, n'est plus à démontrer dans le secteur de développement. Le journal, premier né de la presse au monde, contribue aux cotés de la presse dans son ensemble à satisfaire un élément très important des droits de l'Homme, c'est-à-dire le droit à l'information, lequel permet aux populations de mieux se situer dans leur environnement, et de participer aux activités collectives.Les médias en général et la presse écrite en particulier, influent sur les opinions et sur les comportements des lecteurs. « Ils (les médias) jouent un rôle de chien de garde indispensable en démocratie, vis-à-vis de nombreux pouvoirs qui sont à l'oeuvre dans toute société. Mais l'analyse formelle et l'observation des réalités imposent ce constat : l'influence du média dépend, dans sa rapidité, comme dans sa durée, de sa nature et de son intensité, de ce que chacun fait de l'information qui lui est offerte, de ce qu'il en attend, de ce qu'il perçoit et de ce qu'il en pense »95(*).La presse bobolaise d'information générale paraît incontestablement la plus connue et la plus active sur le terrain. Cette presse se donne pour mission de contrôler l'action des gouvernants tout en informant « objectivement » les citoyens sur des sujets touchant tant la vie régionale, nationale, qu'internationale. Elle participe de ce fait à l'enracinement et au développement de la culture démocratique locale et nationale, exigence du nouvel ordre mondial.L'étude des contenus de L'Express du Faso et de Libération nous a montré que les journaux bobolais aspirent à une vocation régionale dans leurs pratiques. Mais les résultats obtenus de l'étude des contenus de ces deux journaux ne peuvent être généralisés à tout l'ensemble de la presse écrite bobolaise, car nous sommes dans un domaine constamment évolutif où aucun travail, même scientifique, ne peut prétendre à l'universalité. Cependant, ils permettent de connaître davantage les contenus.Les journaux bobolais peinent dans leur ensemble à intéresser un large lectorat. Or l'intérêt du lecteur est primordial pour tout journal : « Première raison : il vous fait vivre en achetant votre publication. Deuxième raison : si votre journal n'est pas vendu mais distribué, il vous fait l'honneur de vous lire et vous avez besoin qu'il vous lise ! Troisième raison : vous êtes un médiateur entre lui et le monde. Il compte sur vous pour connaître ce dont il a besoin de savoir pour mener à bien son existence »96(*). * 94 André-Jean TUDESQ, cité par BALIMA Dimitri, op.cit., p.47 * 95 Francis BALLE, op.cit., p.p 81-82 * 96 Jean-Luc Martin Lagardette, op.cit., p.23 |
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