MINISTERE DES ENSEIGNEMENTS
BURKINA FASO
SECONDAIRE, SUPERIEUR ET UNITE - PROGRES -
JUSTICE
DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
---------------
UNIVERSITE DE OUAGADOUGOU
---------------
UNITE DE FORMATION ET DE RECHERCHE
EN LETTRES, ARTS ET COMMUNICATION
--------------
DEPARTEMENT COMMUNICATION
ET JOURNALISME
--------------
ANNEE ACADEMIQUE 2004-2005
MEMOIRE DE MAITRISE
EN SCIENCES ET TECHNIQUES DE L'INFORMATION
ET DE LA COMMUNICATION
Option : Journalisme
LA PRESSE ECRITE REGIONALE AU BURKINA
FASO :
ETAT DES LIEUX DES JOURNAUX BOBOLAIS
|
Présenté par :
Sous la direction du :
Moussa SANON Dr. Salif KOALA
Pr. Serge T. BALIMA
- A ma mère
- A mon père
- A mes frères et soeurs
- A toute ma famille
- A tous ceux et toutes celles qui n'ont pas eu la
chance comme moi de faire des études
supérieures.
Qu'ils considèrent ce travail comme
étant aussi le leur.
Remerciements
----------------
Je remercie du fond du coeur
- Le Dr. Salif KOALA, grâce à qui ce
mémoire existe ;
- Le Pr. Serge Théophile BALIMA, Directeur du
Centre d'expertise et de recherche africain sur les médias et la
communication (CERAM) ;
- Le Dr. Firmin GOUBA, Chef du département
Communication et Journalisme ;
- Tout le corps professoral du département
Communication et Journalisme ;
- Les moniteurs et monitrices de la bibliothèque du
département Communication et Journalisme ;
- Mes camarades et promotionnaires du département
Communication et Journalisme, plus particulièrement ceux de l'option
journalisme ;
- Monsieur Daniel FRA à l'Agence
inter-gouvernementale de la francophonie (AIF) pour ses conseils et ses
encouragements ;
- Mes parents Awa Sogoda SANON / SANON et Adama Kalifa
SANON pour leur affection ;
- Mes frères et soeurs : Fatoumata, Solo,
Orokia, Awa, ...
- Ma cousine Catherine SOU / SANON et mon
beau-frère Emile SOU qui ont beaucoup fait pour moi ;
- Mes amis et collaborateurs que sont :
Jérôme KABORE, Kegnan KIENOU, Gustave SOME, ... pour leur
soutien ;
- Monsieur Jacques BAMA, Directeur de publication de
L'Express du Faso ;
- Monsieur Mountamou KANI, Rédacteur en chef de
L'Express du Faso ;
- Tout le personnel de L'Express du Faso ;
- Tous les Directeurs de publication, responsables de
rédaction, journalistes et hommes de médias à
Bobo-Dioulasso ;
- La population de la ville de
Bobo-dioulasso ;
- ...
Mes remerciements vont également à tous ceux
que je n'ai pas nommément cités, mais qui m'ont soutenu d'une
manière ou d'une autre. Qu'ils retrouvent ici la profonde gratitude que
je leur voue
SOMMAIRE
INTRODUCTION GENERALE
I- Problématique
II- Cadre conceptuel
III- Approche méthodologique
Première partie : NOMENCLATURE ET
ENVIRONNEMENT
DE LA PRESSE ECRITE BOBOLAISE
Chapitre1 : ENVIRONNEMENT HUMAIN ET
SOCIO-ECONOMIQUE
DE BOBO-DIOULASSO
I- Etat de la population
II- La production
Chapitre2 : PRESENTATION GENERALE DE LA PRESSE
ECRITE
BOBOLAISE
I- Historique de la presse
écrite bobolaise
II- Etat actuel des publications
III- Contraintes et atouts de la presse écrite
bobolaise
Deuxième partie : CONTENU ET
LECTORAT DE LA
PRESSE ECRITE BOBOLAISE
Chapitre1 : LE CONTENU DE LA PRESSE ECRITE
BOBOLAISE
I- Méthode de mesure
II- Place de l'information régionale, nationale et
internationale
dans la presse écrite bobolaise
Chapitre2 : LECTORAT DE LA PRESSE ECRITE
BOBOLAISE
I- Connaissances générales sur la lecture
des journaux bobolais
II- Attentes et besoins du lectorat
CONCLUSION GENERALE
Sigles et abréviations
AFP : Agence France Presse
BIB : Banque internationale du Burkina
BRAKINA : Brasserie du Burkina
CADIS : Centre africain de diffusion islamique et
scientifique
CAN : Coupe d'Afrique des nations
CAS : Centre Abel Sanou
CBTM : Comptoir burkinabè des tôles et des
métaux
CCFHM : Centre culturel français Henri Matisse
CCIA : Chambre de commerce d'industrie et d'artisanat
CEB : Coordination des étudiants de
Bobo-Dioulasso
CELTEL : Cellulary telephone
CESAO : Centre d'études économiques et
sociales de l'Afrique de l'Ouest
CHUSS : Centre hospitalier universitaire Souro Sanou
CHUYO : Centre hospitalier universitaire Yalgado
Ouédraogo
CITEC : Compagnie de l'industrie textile
cotonnière
CNSS : Caisse nationale de sécurité
sociale
COVEMI : Compagnie villageoise d'exploitation
minière
CRPAR : Centre régional de perfectionnement des
artisans ruraux
DREBA / HB : Direction régionale de l'enseignement
de base et de l'alphabétisation des Hauts-bassins
DREP : Direction régionale de l'économie et
du plan
DRMESSRS / HB : Direction régionale du
ministère des enseignements secondaire, supérieur et de la
recherche scientifique des Hauts-bassins
ECOLOC : Economie locale
ENIF : Etablissement Nikiéma et frères
FM : Fréquence modulée
INSD : Institut national de la statistique et de la
démographie
JJ : Journal du jeudi
JO : Journal officiel
LOC : Lycée Ouézzin Coulibaly
MABUCIG : Manufacture burkinabè de la cigarette
MAG : Manufacture des arts graphiques
MAHRH : Ministère de l'agriculture, de
l'hydraulique et des ressources halieutiques
ND : Non déterminé
ONATEL : Office national des
télécommunications
ONG : Organisation non gouvernementale
PAO : Production assistée par ordinateur
PDHV : Parti démocratique de Haute-Volta
RAD : Radio alliance et développement
RED : Radio évangile et développement
RGPH : Recensement général de la population
et de l'habitat
SAP : Société africaine de pneumatique
SAPHYTO : Société agricole des produits
phytosanitaires
SECN : Système élargi de
comptabilité nationale
SIFA : Société industrielle du Faso
SNC : Semaine nationale de la culture
SNC-SEC : Système national de comptabilité
- Système élargi de comptabilité
SOFAPIL : Société des piles du Faso
SOFIB : Société des fibres du Burkina
SOFITEX : Société burkinabè des
fibres textiles
SONABEL : Société nationale
burkinabè d'électricité
SONABHY : Société nationale
burkinabè d'hydrocarbure
SONACEB : Société nationale du carton et de
l'emballage du Burkina
SONACOR : Société nationale de
commercialisation du riz
SONAPOST : Société nationale des postes
TELECEL : Telephone celllulary
TELMOB : Téléphonie mobile
UPB : Université polytechnique de
Bobo-Dioulasso
INTRODUCTION GENERALE
« Dès leur apparition, les médias en
Afrique ont constitué des enjeux politiques forts. L'histoire de la
presse écrite et radiodiffusée s'inscrit dans l'histoire
générale du continent dont elle porte le témoignage
éloquent »1(*). Au Burkina Faso, l'histoire des médias
s'inscrit également dans le registre de l'histoire de la Nation.
Globalement, quel que soit le type de régime politique,
le Burkina aura connu un nombre réduit de médias et ce, de la
période coloniale à 1991. L'éclosion des moyens de
communication, à partir de cette date, n'est pas dissociable de
l'avènement de la démocratie. « Cette dernière a
fortement conditionné le développement des médias
privés écrits et audiovisuels, en même temps qu'elle
offrait plus de liberté à la presse publique »2(*). Ainsi, est-il possible de
qualifier le processus démocratique de phase révolutionnaire, en
ce sens qu'il a permis une libéralisation des médias et
consacré une liberté de ton à ces derniers.
Par ailleurs, le développement des médias reste
inégal sur l'étendue du territoire burkinabè.
« L'énorme majorité des titres de presse paraissant au
Burkina Faso sont édités à Ouagadougou. Une étude
récente montrait que sur 300 titres déclarés depuis 1989
dans le pays, 7 seulement ont été déclarés au
parquet de Bobo-Dioulasso »3(*). C'est donc essentiellement dans la capitale que les
journaux sont diffusés.
La presse burkinabè dont la tâche principale est
d'informer sur tout, renseigne fort peu sur elle-même. De nombreuses
zones d'ombre entourent cette presse. Pareil constat conduit à se poser
la question de savoir quel est l'état réel de sa situation.
Dans le souci d'apporter une connaissance du monde des
médias burkinabè, Ouagadougou peut se prévaloir
déjà de l'avantage d'en avoir constitué la partie la plus
florissante et relativement la mieux connue.
Si l'on associe l'avènement d'une ère nouvelle
des médias, au processus démocratique et à celui de la
décentralisation, il est alors de bon ton de ramener la question de
l'état des lieux de la presse au Burkina aux localités du pays
autres que la capitale.
En choisissant de mener une étude sur la presse
écrite paraissant à Bobo-Dioulasso, nous cherchions avant tout
à faire un état des lieux.
Notre étude comportera deux grandes parties :
- La première partie concernera la nomenclature et
l'environnement de la presse bobolaise. Ce sera l'occasion de montrer
l'environnement humain et socio-économique de la ville de
Bobo-Dioulasso. Cette même partie comportera une étude
socio-économique des différents journaux. Ce sera l'occasion de
voir comment ces journaux sont organisés et comment ils fonctionnent.
- La seconde partie sera une étude technique. Nous
analyserons le contenu rédactionnel des journaux bobolais et nous
passerons en revue leur lectorat actuel et potentiel.
Les parties sont précédées de la
problématique générale, du cadre conceptuel et de
l'approche méthodologique.
I- PROBLEMATIQUE
L'avènement de l'Etat de droit au Burkina Faso en 1991
a favorisé l'instauration dans le pays, de la liberté
d'expression en général et de celle de la presse en particulier.
Liberté d'expression et de presse trouvée,
l'univers des médias en général et celui de la presse
écrite en particulier, a connu une floraison des titres.
A la fin de l'année 2003, le Conseil Supérieur
de l'Information (CSI) a établi un répertoire des médias
burkinabè. On y dénombre 118 publications de presse écrite
et 65 stations de radiodiffusion. Les enquêteurs du CSI ont pris en
compte pour la presse écrite toutes les publications parues depuis
19904(*) et même avant
cette date. Ce faisant, ils ont considéré des publications qui
depuis ont cessé de paraître.
A part L'Express du Faso à
Bobo-Dioulasso, tous les quotidiens se localisent dans la capitale.
Ce constat suscite sans doute des interrogations sur la
viabilité des journaux dans les villes du Burkina autres que
Ouagadougou. Autrement dit, le poids économique des autres villes leur
permet-il de supporter une entreprise de presse ?
Dans notre approche, il s'agit de faire un état des
lieux de la presse écrite paraissant à Bobo-Dioulasso, capitale
économique et deuxième ville du Burkina. La presse
écrite comprend toutes les formes de l'imprimé : journaux,
affiches... Mais notre étude portera essentiellement sur les journaux en
raison de l'intérêt qu'ils présentent aujourd'hui.
Un journal à Bobo-Dioulasso, comme tout autre journal
« est à la fois une entreprise économique et une
institution sociale dont la santé dépend de plusieurs
paramètres que sont la loi du marché, les attentes des lecteurs,
la qualité des services offerts, les consommateurs primaires et
secondaires, de l'environnement politico-judiciaire, de la stabilité de
la société civile et du seuil de bonne
gouvernance »5(*).
L'environnement socio-économique apparaît donc
essentiel pour faire l'état des lieux de la presse.
Pour réaliser cette étude, nous avons choisi la
ville de Bobo-Dioulasso à cause de son statut socio-économique
d'une part et de l'autre de la vocation régionale de ses journaux.
L'information de proximité constitue la
caractéristique majeure de cette forme de presse (la presse
régionale). « Que le journal soit un produit diffusé
sur plusieurs régions, un seul département ou une ville ne
revêt aucune importance par rapport à sa
spécificité. Les nouvelles relatives à l'actualité
locale - qu'il faut comprendre comme étant l'actualité la plus
proche de l'environnement du lecteur (son village, son quartier, sa ville) -
sont les informations privilégiées produites par les journaux
régionaux (...). L'accent est mis sur le «monde familier»,
celui qui s'étend au-delà de la «coquille personnelle»
du lecteur et qui est doté d'une forte charge
émotionnelle »6(*). Cela ne veut pas dire que la presse régionale
ne s'intéresse pas aux évènements lointains. Ceux-ci ne
peuvent avoir leurs places que s'ils compensent la charge émotionnelle
d'un événement proche par un autre facteur, le degré
d'originalité7(*).
La presse régionale obéit donc à un
traitement particulier de l'information. « Mais à cette
priorité - qui s'applique au champ d'observation du monde le plus
restreint qui soit - s'en greffent d'autres, comme satisfaire des annonceurs
locaux (entreprises et particuliers) en mettant à leur disposition un
espace publicitaire régulier et suffisant pour une démarche
circonscrite dans un secteur géographique également
délimité »8(*).
La régionalisation n'est pas une vocation
répandue dans la presse écrite burkinabè. La plupart des
journaux se veulent nationaux.
En revanche la presse française à laquelle ces
journaux cherchent à s'identifier n'épouse véritablement
guère la vocation nationale9(*). Beaucoup de titres, en France, recouvrent d'anciennes
provinces par leur zone de diffusion : Le
Provençal (Provence), La
Montagne (Auvergne), Sud-Ouest
(Guyenne, Gascogne, Saintonge), Ouest France
(Bretagne), Le courrier de l'Ouest (Ajou, Alsace),
etc. Même pour les journaux de la capitale, le local est loin
d'être négligé. L'adéquation entre journaux et
régions apparaît même au niveau des titres des journaux
français. Il en découle que les journaux régionaux, y
compris les journaux de Paris, « présentent
l'originalité de contribuer à la continuité culturelle des
populations de ses zones de diffusions
privilégiées »10(*).
En revenant au cas du Burkina Faso, la presse régionale
n'entend pas affirmer sa vocation à travers un contexte historique ou de
la décentralisation de l'Etat. Cette presse a tracé
elle-même virtuellement ses limites territoriales pour en
privilégier l'information.
La presse écrite régionale paraissant à
Bobo-Dioulasso couvre par son contenu le «Grand-Ouest » du
Burkina. La liberté d'expression de cette presse, tout comme celle du
pays en général, est apparente, « même si
restreinte dans sa portée par les contraintes du milieu
(analphabétisme, faible niveau de vie, mauvaise circulation des
journaux) »11(*).
II - CADRE CONCEPTUEL
Considérée à tort ou à raison
comme le quatrième pouvoir, la presse connaît aujourd'hui un
regain d'intérêt de la part des gouvernants et des
gouvernés, à la faveur des processus de démocratisation
engagé çà et là en Afrique. Dans beaucoup de pays,
des lois relatives à la presse ont vu le jour.
Ainsi, au Burkina Faso, sous la quatrième
République, la liberté de la presse a été
régie :
- D'abord par l'ordonnance N°92-bis/PRES du 28 avril
1992,
- Ensuite par la loi N°56/93 ADP du 30 décembre
1993.
Traditionnellement, la presse désignait la machine
à écrire et toutes les formes de l'imprimé (livres,
périodiques, affiches). Le dictionnaire « Le petit
Larousse » (1998) la définit comme
l' « ensemble des journaux, activités, monde du
journalisme ». Mais aujourd'hui, on assiste à une extension de
la notion de presse qui englobe désormais les diverses techniques de
diffusion (écrit, radio, télévision...) ; si bien
qu'il faut ajouter l'adjectif « écrite » pour mieux
distinguer les journaux des autres.
Pour notre part, nous définirons la presse
écrite, comme toute publication, (généralement
quotidienne), qui donne des informations politiques, artistiques,
scientifiques, etc. Nous incluons également dans cette
définition, les publications réalisées par les
entreprises, les associations et destinées à leurs
collaborateurs.
Transposée à la région, la presse
écrite désigne alors une publication qui fait du local sa source
privilégiée d'informations et son champ de diffusion.
De ce qui précède, nous pouvons donner deux
approches de la presse écrite régionales :
D'une part, cette presse s'attache à
« couvrir » rédactionnellement une région
donnée, ses campagnes et ses centres urbains y compris. Dans ce cas,
elle livre l'actualité susceptible d'intéresser le
lectorat ; celle qui se déroule au plus près de lui. Ce
choix l'oblige à présenter un contenu rédactionnel
adéquat. Il est alors exclu de publier toute information qui ne
réponde pas aux exigences de la loi de proximité ;
d'où l'intérêt de bien connaître son lectorat et de
savoir répondre à ses attentes et besoins.
D'autre part, cette presse est diffusée en particulier
au public d'une région donnée. « L'intérêt
est immédiat : les populations des grandes villes étant
majoritairement constituées de ruraux devenus citadins, ils gardent de
forts liens affectifs avec leur région et village d'origine. Qu'un
journal leur donne régulièrement des nouvelles du
«pays» et les lecteurs lui deviennent rapidement
fidèles »12(*).
Cependant précisons que la première approche
prime sur la seconde. Autrement dit, la presse écrite régionale,
c'est la presse qui fait de l'information de proximité sa
caractéristique majeure.
Dans le domaine de la presse, on évoque assez souvent
le terme de publication.
En effet, ce terme, dans son acception originelle, issue du
latin publicaré qui signifie rendre public et retenu par le
législateur français de 1881 devait servir à
désigner toute entreprise contribuant à offrir toutes sortes de
prestations (informations, documents, oeuvres d'art, services), à une
audience dispersée, anonyme et qui, du même coup s'avère
à la foi diversifiée et versatile : « publication
de voisinage », quand il s'agit d'une aire géographique
limitée à une ville où à l'un de ses
quartiers ; « publication de masse », lorsque celle-ci
a pour vocation d'atteindre un public géographiquement dispersé
et « indistinct » au sens sociologique du terme. Le terme
publication s'emploie enfin de façon élargie pour tout ce qui est
relatif aux journaux et aux structures qui les produisent.
La notion d'entreprise de presse sera utilisée dans
notre travail pour désigner toute structure à but lucratif ou
non, à caractère social, culturel, syndical ou religieux, et qui
regroupe une ou plusieurs personnes physiques et / ou morales visant à
créer le produit journal. Une entreprise peut donc être une
organisation, une institution, une association...
Une entreprise qui, par des moyens techniques
spécifiques, diffuse simultanément ou presque un même
produit d'information ou de divertissement à une communauté
éparse peut aussi être appelé
« Média ».
Précisons que ce
substantif « Média » était
utilisé autrefois par les spécialistes de l'information et de la
communication sous sa forme latine qu'est « medium » au
singulier et « média » au pluriel. Le mot est
aujourd'hui entré dans notre vocabulaire et s'écrit avec un
accent aigu et un « s » au pluriel. Par la suite le terme a
connu un élargissement de sens avec le développement
technologique et englobe aujourd'hui la plupart des moyens d'expression ou de
transmission de l'information. On peut donc le définir comme
étant l'ensemble de tout support de diffusion de l'information (geste,
voix, lettre, livre, presse, téléphone, radio, disque,
cinéma, télévision...) servant d'intermédiaire pour
transmettre un message à l'intention d'un individu ou d'une
communauté. Aujourd'hui, certains chercheurs parlent de
« petits médias » pour caractériser
l'enrichissement de l'univers médiatique par des médias comme la
télécopie, le fax, la téléconférence, le
visiophone... Sur le même registre, d'autres chercheurs parlent de
« nouveaux médias » et de « média
de médias » pour ce qui concerne l'Internet. Dans nos pays, on
parle de plus en plus de médias d'Etat par abus de langage en lieu et
place de médias de service public. On rencontre également des
termes comme « médias gouvernementaux », etc.
Présentement des spécialistes s'accordent pour
distinguer cinq grands médias que sont : la télé, la
radio, le cinéma, le journal et la publicité.
Ainsi et pour les besoins de la cause, nous utiliserons de
manière indistincte les termes « journaux »,
« presse », « presse écrite »,
« titres », « publication »,
« organe de presse », « organe de presse
écrite », « entreprise »,
« média », « rédaction »,
pour désigner la même réalité.
III - APPROCHE METHODOLOGIQUE
L'étude que nous sommes amenés à
réaliser consiste à faire un état des lieux de la presse
écrite à Bobo-Dioulasso. Notre préoccupation essentielle
est de découvrir ces médias en commençant par affirmer
leur existence et en réunissant des informations relatives à leur
organisation, leur fonctionnement et leur contenu.
Les informations relatives à l'organisation et au
fonctionnement des différents titres visent à présenter
leurs ressources humaines, matérielles et techniques, financements,
gestion et distribution, public ou marché, etc.
Quant aux informations relatives à leurs contenus, son
objectif est de jeter un regard sur les genres d'information que l'on y trouve
souvent.
Faire l'état des lieux de la presse écrite
à Bobo-Dioulasso nécessite donc d'une part, une connaissance
socio-économique de la région et des différents titres, et
d'autre part, une connaissance du lectorat et du contenu des journaux.
Compte tenu du contexte burkinabè, notamment du manque
de systématisation dans le recueil de certaines données, cette
étude constitue en soi un apport pour les milieux de la recherche.
A - Méthode de collecte des
données
Pas de thèse ou de mémoire, « sans une
méthode, sans une démarche organisée »13(*) dit Michel BEAUD.
Ainsi pour parvenir à notre but, nous avons
envisagé « une période d'intenses activités (y
compris physiques), de déplacement sur le terrain, de recherches, de
rencontres de personnes-ressources et des informateurs, de fréquentation
des bibliothèques et des archives, d'élaboration de grilles
d'analyses, etc. »14(*).
Le travail sur le terrain nous a amené à
séjourner durant cinq mois à Bobo-Dioulasso. Cela a
été l'occasion pour nous de toucher ou de «retoucher du
doigt» certaines réalités, de parcourir les
différentes rédactions, de découvrir les ressources
humaines, matérielles et techniques, la gestion et la distribution, le
public et le marché... de ces journaux.
La démarche concrète de notre méthode de
collecte des données a comporté plusieurs grands points :
- La recherche documentaire ;
- Les observations et les entretiens ;
- L'enquête quantitative par questionnaire.
1- La recherche documentaire
L'exploitation bibliographique a été
présente, du début à la fin, au cours de nos recherches
car jouant « à la fois le rôle de moteur et de
garde-fou »15(*). La lecture des différents ouvrages
généraux et spécialisés, des revues et productions
diverses... a concerné le vaste domaine de la communication, de
l'écriture journalistique et autres questions relatives au journalisme.
2- Observations et entretiens
C'est le mixage observation-entretien que nous avons
adopté sur le terrain. Cela en raison de l'intérêt que ces
deux techniques ont à faire progresser de concert, une
recherche16(*).
Un usage exclusif de l'observation nous aurait fait courir le
risque de commettre des contresens. « Certaines données, en
effet, ne peuvent être récoltées par la seule observation
(...). Ces dernières ne peuvent être véritablement
décrites et analysées que par le biais de questions
précises posées aux acteurs concernés. D'autre part, les
entretiens offrent la possibilité de confronter ce que l'on a
observé (...) avec ce que les gens en disent »17(*).
La taille réduite des faits à observer et des
entretiens à réaliser offre la possibilité d'engager le
contact direct et constitue également une autre raison de ce choix.
Le mixage observation-entretien a permis de recueillir de
nombreuses informations sur la presse écrite à Bobo-Dioulasso.
Nous avons privilégié la méthode
d'observation directe. Ce type d'observation a été choisi parce
qu'il est fondé sur le visuel, dépassant ainsi le cadre de ce qui
se dit ou de ce qui est écrit.
Quant aux entretiens, plusieurs techniques s'offraient
à nous. Nous avons décidé de travailler avec les types non
directifs et semi-directifs. Le choix de ces deux techniques s'explique par le
fait qu'elles laissent une liberté d'expression et une autonomie totale
à l'enquêté ou à faciliter son expression en
l'orientant vers des thèmes prioritaires. Nos entretiens ont
été en partie réalisés avec les directeurs de
publication ou les rédacteurs en chef des différents organes de
presse écrite.
3- L'enquête quantitative par questionnaire
Elle a eu pour but de dresser l'état des tendances et
des opinions de la population cible. En effet, si la presse écrite
paraissant à Bobo-Dioulasso doit tenir compte d'un ensemble de
données sur les attentes et les besoins des lecteurs en fonction de leur
position socio-professionnelle, un certain nombre de questions se posent
évidemment à elle : qui lit ? quoi ?
Comment ? Pourquoi ?... En d'autres termes, il faut étudier le
lectorat pour élaborer un contenu adéquat.
L'adoption de la collecte de données par questionnaire
dans notre recherche s'explique par l'étendue de la population du cadre
d'étude. En effet, il est impossible de pouvoir s'entretenir avec
l'ensemble de la population de Bobo-Dioulasso. La standardisation du
questionnaire est une autre raison de ce choix. Elle permet de poser les
mêmes questions à tous les individus de l'échantillon. Les
fiches d'enquête ont été administrées par
nous-mêmes (de la période allant du 1er octobre au 30 novembre
2004).
B- Echantillonnage
Un sondage exhaustif de toute la population bobolaise
étant difficilement réalisable, nous avons procédé
à la constitution d'un échantillon pour administrer le
questionnaire.
Nous avons choisi de travailler sur la base d'un
échantillon non probabiliste, notamment la méthode
d'échantillon par quota. Ce type d'échantillon repose sur le
principe de la reproduction la plus fidèle de la population. Les
critères choisis pour établir cet échantillon ont
été le secteur d'activité et le niveau
d'alphabétisation en français, auxquels on a ajouté
l'âge et le sexe.
· Le secteur d'activité
Les emplois bobolais en 1997 étaient estimés
à 102 61618(*). Ils
se répartissaient de la façon suivante : 40 821 dans le
secteur informel non agricole (39,8 %), 16 038 dans le secteur
agricole19(*) (15,6 %), 4
687 dans le secteur public (4,6 %), 11 966 dans le secteur privé (11,7
%) et 29 104 emplois non classés de l'économie populaire (28,4
%).
Les emplois non classés de l'économie populaire
étant difficilement saisissables, nous n'avons considéré
que quatre secteurs d'activités à savoir : le secteur
informel non agricole, le secteur agricole, le secteur public et le secteur
privé.
· Le niveau d'alphabétisation
Selon les estimations de l'Institut national de la statistique
et de la démographique (INSD) de 2003, les employés du public (82
%) et ceux du privé (64,1 %) sont les groupes socio-professionnels les
plus alphabétisés. Les agriculteurs indépendants sont les
moins alphabétisés (12,5 %) ainsi que les travailleurs du secteur
informel (37,7 %).
Sachant que le taux d'alphabétisation en
français représente 93 % du taux global d'alphabétisation
à Bobo-Dioulasso, on aboutit par calcul à 26 883 personnes
employées et alphabétisées en français dont :
- 14 312 dans le secteur informel non
agricole ;
- 1 864 dans le secteur agricole ;
- 3 574 dans le secteur public ;
- 7 133 dans le secteur privé.
En pourcentage, cela nous donne :
- Secteur informel : 53,23 ;
- Secteur agricole : 6,93 ;
- Secteur public : 13,29 ;
- Secteur privé : 26,53.
Le nombre de personnes employées et
alphabétisées en français est encore un peu trop
élevé (26 883) par rapport à nos moyens pour constituer
l'échantillon final. Il a fallu donc procéder à une autre
réduction. Nous avons pris le centième de la population de
personnes employées et alphabétisées en français,
c'est-à-dire 269 personnes.
La répartition de notre échantillon en fonction
du niveau d'instruction s'établit comme suit :
- Niveau primaire : 71 personnes ;
- Niveau secondaire :173 personnes ;
- Niveau supérieur : 25 personnes.
· Le sexe
Dans la ville de Bobo-Dioulasso, les hommes
représentent 51 % de la population et les femmes 49 %. Dans notre
échantillon, nous avons tenu compte de ces proportions. Ce qui nous
donne 137 hommes et 132 femmes dans l'échantillon.
· Classe d'âge
L'âge est un élément important dans notre
enquête, car il permettra par la suite de faire des analyses.
Sur les 269 personnes concernées par notre
enquête, 140 personnes ayant entre 18 et 29 ans, 113 ayant entre 30 et 49
ans et 16 ayant 50 ans ou plus ont pu répondre à nos
questions.
Tableau 1 : Echantillon de la
population retenue pour l'enquête
Nombre de personnes
Secteurs d'activités
|
Hommes
|
Femmes
|
Total
|
Public
|
18
|
18
|
36
|
Privé
|
36
|
35
|
71
|
Agricole
|
10
|
9
|
19
|
Informel
|
73
|
70
|
143
|
Total
|
137
|
132
|
269
|
Source : Tableau établi par
l'auteur
C- Méthode de traitement des données
269 questionnaires ont été administrés au
cours de notre enquête. Tous ont été
récupérés. Ensuite, nous sommes passés au tri
à plat et à la codification des modalités de
réponse. Des codes ont été appliqués à
l'ensemble des questions, qu'elles soient fermées, semi-fermées
ou ouvertes.
1re partie
NOMENCLATURE ET ENVIRONNEMENT DE LA PRESSE ECRITE
BOBOLAISE
Chapitre1 : ENVIRONNEMENT HUMAIN ET SOCIO-
ECONOMIQUE DE BOBO-DIOULASSO
La ville de Bobo-Dioulasso est située à l'Ouest
du Burkina Faso, à 365 km de Ouagadougou la capitale, dans la province
du Houet.
Elle s'est développée à partir du village
de Sya entre les rivières Houet et Sanyon au XI è
siècle20(*). Elle
s'étend aujourd'hui sur une superficie de plus de 13 678 hectares et
compte 25 secteurs regroupés en trois arrondissements (Dô, Dafra
et Konsa).
Le climat de Bobo est sud-soudanais. Les températures
varient entre 10 et 37° C. Bobo-Dioulasso est une ville relativement bien
arrosée (1 100 à 1 200 mm d'eau enregistrés par an) avec
deux saisons : une saison des pluies (Juin à Septembre) et une
saison sèche (Octobre à Mai).
La ville de Bobo-Dioulasso, « par ces diverses
fonctions économiques, sociales, administratives, par la présence
de ses équipements et des réseaux dont elle constitue un noeud,
(...) développe des effets d'entraînement et de structuration sur
un espace très étendu qui va au-delà des premières
limites et circonscriptions officiellement tracées »21(*).
I- ETAT DE LA POPULATION
Dans cette partie, nous considérerons la
démographie de la ville de Bobo-Dioulasso et l'état de ses
secteurs sociaux.
1- Population et démographie
La population de la ville de Bobo-Dioulasso a
été évaluée à 309 771 habitants au
Recensement général de la population et de l'habitat (RGPH)
effectué en décembre 1996. Cette population se repartit par sexe
à 157 021 hommes (51 %) et 152 750 femmes (49 %), soit une population
d'homme légèrement plus élevée.
La population de la ville de Bobo a une forte influence sur
l'ensemble de la population provinciale dont elle représente 46 %.
Bobo-Dioulasso rassemble dans son seul périmètre
urbain, 16,7 % de toute la population du «Grand-Ouest»22(*) chiffrée à
1 851 000 habitants au dernier recensement de l'INSD effectué
en 1996. Une personne sur six vivant dans cette région habite donc la
ville de Bobo-Dioulasso. C'est dire l'importance de la capitale
régionale.
Tableau 2 : La population communale de
Bobo-Dioulasso
Arrondissement
|
Effectif de la population en 1996
|
Dafra (10 secteurs)
|
120 495
|
Dô (7 secteurs)
|
114 275
|
Konsa (8 secteurs)
|
75 001
|
Total (Bobo-Dioulasso)
|
309 771
|
Source : INSD, RGPH,
1996
La répartition des ménages selon la taille donne
en moyenne six (06) habitants par ménage dans la province. La taille des
ménages reste plus faible dans la ville de Bobo-Dioulasso que dans les
départements.
Tableau 3 : Répartition des ménages
dans la province du Houet
Département
et commune
|
Population
en 1996
|
Nombre de ménages
|
Taille moyenne
des ménages
|
Bobo (ville)
|
309 771
|
54 461
|
5,7
|
Bobo (département)
|
48 817
|
8 889
|
5,5
|
Total (Houet)
|
672 114
|
111 867
|
6,0
|
Source : INSD, RGPH, 1996
La population de Bobo-Dioulasso est une population assez
jeune. La population de 0 à 14 ans constitue 45 % des habitants, celle
de 15 à 64 ans représenterait de son côté 57 % du
total.
Tableau 4 : Répartition de la population
communale par sexe et par âge
Localité
|
Ens (H+F)
|
H
|
F
|
Groupe d'âges (ans)
|
0
|
1-4
|
5-6
|
7-12
|
13-14
|
15-19
|
20-64
|
65 et +
|
ND
|
Bobo/Dô
|
114275
|
58254
|
56021
|
3303
|
12278
|
6545
|
19593
|
5988
|
14059
|
49384
|
2573
|
552
|
Bobo/Konsa
|
75001
|
37808
|
37193
|
1763
|
7581
|
4184
|
12953
|
4059
|
9676
|
33003
|
1416
|
366
|
Bobo/Dafra
|
120425
|
60959
|
59536
|
2804
|
11811
|
6478
|
20301
|
6773
|
16284
|
53004
|
2373
|
668
|
Total Bobo
|
309771
|
157021
|
152750
|
7870
|
31670
|
17207
|
52847
|
16820
|
40019
|
135391
|
6362
|
1586
|
Source : INSD, RGPH, 1996
La population de la ville de Bobo-Dioulasso se
caractérise également par une diversité ethnique et
religieuse.
Les principaux groupes ethniques sont : le groupe Mossi
(48,8 %), le groupe Peulh (7,8 %), le groupe Gourmantché (7,0 %) et le
groupe Bobo (6,8 %).
Quant aux religions, les principales sont : l'islam (80,4
%), le catholicisme (16,3 %), le protestantisme (1,43 %) et l'animisme (1,25
%).
La province du Houet, tout comme la région
économique de l'Ouest, constituent des zones d'accueil en ce qui
concerne les migrations dont les principaux fournisseurs sont les provinces du
Yatenga, du Bulkiemdé, du Sanmatenga et du Passoré. Au niveau des
migrations internationales, c'est-à-dire les échanges migratoires
entre le Burkina et l'étranger, la province du Houet a enregistré
2 594 immigrés et 4 410 émigrés en 1996. Avec la
crise intervenue récemment en Côte-d'Ivoire, ce sont des dizaines
de milliers de ressortissants burkinabè qui sont retournés dans
la province du Houet et principalement dans la commune de Bobo-Dioulasso.
2 - Etat des secteurs sociaux
a - La santé
Les infrastructures sanitaires de la province du Houet sont
concentrées en grande partie à Bobo-Dioulasso. Elles se
composeraient de 02 centres médicaux, 58 dispensaires, 28
maternités, 43 dépôts de médicaments essentiels en
ce qui concerne les infrastructures sanitaires publiques. Les formations
sanitaires privées à but lucratif ou non lucratif se
composeraient de 07 cliniques, 22 cabinets, 04 dispensaires, 01 centre de
santé maternelle et infantile, 01 centre médico-social, 01
infirmerie de garnison, 01 dispensaire de police, 04 dépôts
pharmaceutiques, 21 officines pharmaceutiques, etc.23(*)
La ville de Bobo abrite le Centre hospitalier universitaire
Souro Sanou (CHUSS), le deuxième plus grand du pays après le
Centre hospitalier universitaire Yalgado Ouédraogo (CHUYO). Le centre
hospitalier de Bobo compte plus d'un millier de lits. Ces services se
subdivisent en hospitalisation, réanimation, chirurgie, médecine
interne et cardiologie, spécialité, pédiatrie,
gynécologie obstétricale, pneumonie, psychiatrie, urgence. Le
personnel est composé de médecins, pharmaciens, biochimistes,
manipulateurs radio, physiothérapeutes, kinésithérapeutes,
attachés de santé, techniciens supérieurs de radio,
techniciens supérieurs de laboratoire, techniciens supérieurs
biomédicaux, préparateurs d'état en pharmacie, infirmiers
diplômés d'état, sage-femmes, maïeuticiens
d'état, infirmiers (généraux et anesthésistes),
assistants de santé, infirmiers brevetés, accoucheuses
auxiliaires, agents itinérants de santé, agents de salle.
b - l'éducation
Elle connaît une évolution significative dans la
ville depuis un certain temps. Le taux de scolarisation s'améliore
d'année en année. Ce taux est de 49 % au primaire et 35 % au
secondaire24(*). Cette
amélioration du taux de scolarisation s'explique par l'augmentation en
infrastructures et en personnels éducatifs. En 2003-2004, on comptait
1319 enseignants en classe et 77 271 élèves au primaire et,
près de 500 enseignants en classe et 34 235 élèves au
secondaire25(*).
L'enseignement supérieur reste peu. La ville compte une
université publique, l'Université polytechnique de Bobo-Dioulasso
(UPB), et trois écoles supérieures privées26(*). L'effectif total
d'étudiants est estimé à environ un millier.
La langue d'alphabétisation est à 93 % le
français ; seulement 0,1 % de la population ayant été
alphabétisée en dioula, langue nationale de cette partie du
Burkina Faso.
Tableau 5 : Répartition de
la population résidente de Bobo de 10 ans et plus,
selon le sexe et la
langue d'alphabétisation.
Langue d'alphabétisation
|
SEXE
|
Masculin
|
Féminin
|
Total
|
Aucune
|
36 282
|
55 865
|
92 147
|
Français
|
52 291
|
35 886
|
88 177
|
Arabe
|
3 024
|
868
|
3 892
|
Anglais
|
97
|
91
|
188
|
Mooré
|
26
|
26
|
52
|
Dioula
|
60
|
60
|
120
|
Fulfuldé
|
-
|
-
|
-
|
Autre (nationale)
|
-
|
-
|
-
|
Autre (étrangère)
|
58
|
143
|
201
|
N D
|
663
|
902
|
1 565
|
Total
|
92 501
|
93 841
|
186 342
|
Source : INSD, 1996
La ville de Bobo concentre la majorité des personnes
alphabétisées de la province du Houet. A titre de comparaison, la
ville comptait en 1996, 88 177 personnes alphabétisées en
français contre 129 406 pour toute la province et pour la même
année. En terme de pourcentage, la ville abriterait plus de 68 % des
alphabétisées en français de la province.
c- l'emploi
Selon le recensement général de la population de
1996, le nombre d'actifs de la ville de Bobo-Dioulasso s'établirait
à 102 616 habitants. Ce qui équivaudrait à une moyenne de
1,9 actif par ménage. Les diverses approches sectorielles de
l'étude sur l'économie locale de Bobo-Dioulasso ont permis de
classer les emplois dans le tableau ci-après :
Tableau 6 : Répartition
des emplois bobolais
Secteurs d'activités
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Emplois informels non agricoles
|
40 821
|
39,8
|
Emplois agricoles
|
16 038
|
15,6
|
Emplois grandes entreprises
|
10 661
|
10,4
|
Emplois administrations
|
4 687
|
4,6
|
Emplois non classés de l'économie
populaire
|
29 104
|
28,4
|
Ensemble
|
102 616
|
100
|
Source : Données Ecoloc-Bobo
Comme dans toutes les grandes villes des pays en
développement, l'emploi informel (y compris agricole et les emplois non
classés de l'économie populaire) représente plus de 70 %
des emplois dans la ville de Bobo-Dioulasso.
Le taux de chômage dans la ville est de 12 %. Il demeure
plus élevé chez les hommes que chez les femmes.
d - Arts, culture, sport et loisir
Bobo-Dioulasso est une ville de culture, de sport et de
loisir. Elle est le siège de la Semaine nationale de la culture
(SNC).
La SNC est une biennale, un évènement au cours
duquel l'ensemble de la nation est censé présenter à la
population un échantillon des meilleures représentations
culturelles du moment. Elle est l'occasion de rencontres et d'expression
d'artistes issus de toutes les sensibilités culturelles nationales.
Ainsi, les sensibilités culturelles du pays s'expriment à travers
la danse traditionnelle, le chant choral, la musique moderne (orchestre,
vedette), le théâtre, les ballets, les arts plastiques, la
littérature, etc.
On dénombre dans la province du Houet des
équipements publics dont les mieux aménagés sont
localisés dans la ville de Bobo-Dioulasso. Il s'agit d'un stade
Omnisports (25 000 places), un stade municipal (15 000 places), quatre terrains
de football gazonnés, quatre plateaux omnisports (hand-ball,
volley-ball, basket-ball, football). Le secteur privé dispose aussi
d'équipements tels que les piscines, les clubs de tennis, les clubs
d'arts martiaux, etc.
Les centres de loisirs publics sont constitués de
quatre salles de cinéma27(*), un théâtre de l'Amitié, trois
bibliothèques d'arrondissement, des centres multimédias, etc.
A ces centres de loisirs publics s'ajoutent des centres de
loisirs privés tels que le Centre culturel français Henri Matisse
(CCFHM), des boîtes de nuits souvent intégrés à des
bars, des cybercafés, etc.
II- LA PRODUCTION
La notion de production recouvre plusieurs définitions.
La conception la plus large est celle retenue par les organismes internationaux
(SNC-SEC) d'ailleurs repris par le SECN. Dans ce système, « La
production désigne l'activité économique socialement
organisée qui produit des biens et services s'échangeant
habituellement sur un marché et / ou obtenus à partir de facteurs
de production s'échangeant sur un marché »28(*).
1- Les secteurs de production
Les secteurs de production constituent un support essentiel
de l'économie. Or, l'influence que l'économie exerce sur
l'ensemble des autres secteurs et notamment celui de la presse n'est plus
à démontrer.
A cet égard, nous allons nous intéresser aux
secteurs de productions de Bobo et de sa région, en particulier ceux de
l'agriculture et de l'élevage.
a - L'agriculture
La ville de Bobo-Dioulasso se trouve dans une province
où les principales productions agricoles sont : les
céréales composées de mil, de sorgho blanc, de sorgho
rouge, de maïs, de riz et de fonio. Les autres productions
vivrières sont constituées de niébé, d'igname, et
de patate. Les productions de coton reste aussi très importante.
Le « bon » rendement de l'activité
agricole est dû en partie à une pluviométrie relativement
meilleure dans la région et aussi à la qualité des terres.
b- L'élevage
Comme l'agriculture, l'élevage constitue dans le Houet
un secteur principal de production. Il est considéré presque
partout dans la province comme une activité secondaire, exception faite
des éleveurs Peulh qui en font leur activité principale.
L'élevage se développe autour de la ville de
Bobo et prend de plus en plus d'ampleur. Il s'agit de l'élevage
péri-urbain qui se veut particulier tant sa production
spécialisée (lait, viande, oeuf) que dans ses acteurs
(fonctionnaires, retraités, commerçants, etc.).
La province du Houet possède dans le domaine de
l'élevage de nombreux atouts : pâturages naturels ;
réseau hydrographique abondant ; présence de stations
d'élevage pour les cultures fourragères ;
disponibilité de résidus de récoltes ;
présence d'unités agro-industrielles dont les sous-produits
peuvent être intégrés à l'élevage (graines et
tourteaux de coton, sons de riz et d'autres céréales) ;
disponibilité du marché.
Après l'agriculture et l'élevage comme secteurs
de production, nous pouvons citer les mines, l'industrie et l'artisanat.
c - Mines, industries et artisanat
· Les mines
Le sous-sol de la province du Houet renferme le calcaire
à dolomite localisé à Tiara dans le département de
Karangasso Sambla, le granite à Koro dans le département de
Bobo-Dioulasso et de la bauxite dans le département de Fô.
La direction régionale de la géologie et des
mines s'attèle à faire l'inventaire des ressources
minières et vulgariser des substances utiles telles que le kaolin, le
sable de verrerie et les matériaux de construction.
· L'industrie
La ville de Bobo-Dioulasso est considérée comme
la capitale économique du Burkina Faso. Le premier tissu industriel
s'est constitué depuis 1951 avec l'implantation de la Compagnie de
l'industrie textile cotonnière (CITEC).
Le développement industriel a été
possible grâce aux produits de l'agriculture (céréales,
coton, arachide), à l'existence d'infrastructures de transport (voies
ferrées, fret aérien, voies routières).
Les unités industrielles s'articulent autour des
secteurs d'activités suivants :
- L'agro-alimentaire constitué de SAVANA
(concentrés de tomate, confitures, sirops), de BRAKINA (boissons
alcoolisées et gazeuses, glace, eau minérale).
- L'agro-industrie constituée de la SOFITEX
(fibres et graines de coton), de la SOFIB (huile, beurre de karité) et
de la MABUCIG (cigarettes).
- La mécanique et la métallurgie
comprenant : la SIFA (cycles et cyclomoteurs), la CBTM (articles
ménagers) et Métal Burkina (tôles, fers de menuiserie, fers
de construction).
- La chimie et ses dérivées au titre
desquelles on note : la SAP (pneus et chambres à air), la SOFAPIL
(piles) et la SAPHYTO (insecticides).
- Le bâtiment constitué de COVEMI
(carreaux, granites).
- Le papier avec SONACEB (cartons et
emballages).
La quasi-totalité des unités industrielles de la
province du Houet sont localisées dans la commune de Bobo-Dioulasso. Une
unité seulement se situe en dehors de la commune. Il s'agit de la
Société nationale de commercialisation du riz (SONACOR)
située à Matourkou, localité distante d'une dizaine de
kilomètres de la ville de Bobo-Dioulasso.
· L'artisanat
On dénombre plus de 20 000 artisans dans la
commune de Bobo-Dioulasso. Le secteur de l'artisanat est en pleine expansion
dans la province. Il est composé de l'artisanat d'art (poterie,
sculpture, teinture, etc.), de l'artisanat de production (menuiserie, forge,
couture, etc.) et l'artisanat de service (maçonnerie,
électricité, mécanique, fabrication de matériel
à partir du matériel récupéré, etc.).
La plupart des artisans de la province du Houet et plus
particulièrement ceux de la commune de Bobo-Dioulasso sont formés
et encadrés par le Centre régional de perfectionnement des
artisans ruraux (CRPAR) sis à Bobo-Dioulasso.
2- les secteurs de soutien à la production
Ils se composent de l'énergie, des transports et de la
communication, du commerce, du tourisme et de l'hôtellerie.
a- L'énergie
La principale source d'énergie de la province du Houet
demeure le bois de chauffe. La ville de Bobo-Dioulasso est une grande
consommatrice de bois de chauffe avec une consommation de 60 % de la production
provinciale. La direction chargée de l'environnement estime à
environ 410 000 stères29(*) la consommation annuelle de bois de la ville de
Bobo-Dioulasso.
Les autres sources d'énergies telles que les
hydrocarbures et l'énergie électrique sont utilisées en
ville.
La Société nationale burkinabè
d'hydrocarbure (SONABHY) représentée dans l'Ouest par le
dépôt de Bobo a pour objet l'importation, le stockage, le
transport, le conditionnement, la vente et la distribution des hydrocarbures
liquides et gazeux. La SONABHY avait en 1999 une capacité de stockage de
11 473 m3 d'hydrocarbure liquide et 100 tonnes de gaz. Aujourd'hui, la
capacité de stockage est d'environ 30 000 m3 d'hydrocarbure
liquide.
La Société nationale burkinabè
d'électricité (SONABEL) détient le monopole de la
distribution de l'électricité. Au niveau de la province du Houet,
l'électricité est uniquement disponible à Bobo et sa
banlieue (Darsalamy). La production (consommation) d'électricité
est de plus de 75 000 000 de kilowatts.
b- Les transports et la communication
· Le transport routier
Le réseau de la voirie de la ville de
Bobo-Dioulasso compte 1 005, 17 km de voies comprenant 102,56 km de
voiries primaires et secondaires et 902,61 km de voiries tertiaires
généralement non aménagées.
Le transport des personnes s'est développé avec
une prolifération des points de débarquement au niveau de la
ville.
Les flux journaliers des véhicules sur les 35 gares de
Bobo ont été quantifiés à 658 mouvements dont 354
au départ et 304 à l'arrivée. Les liaisons entre
Ouagadougou la capitale et Bobo-Dioulasso sont particulièrement
importantes, environ 21 départs quotidiens de Bobo-Dioulasso vers
Ouagadougou.
Le transport urbain est assuré par les taxis
traditionnels (sans compteurs) au nombre d'un millier. Le nombre d'automobiles
et de motocyclettes a beaucoup augmenté ces dernières
années à Bobo-Dioulasso.
· Le transport ferroviaire
La province du Houet est traversée par 100 km de chemin
de fer. La principale gare de train est située à Bobo-Dioulasso.
Le transport ferroviaire connaît présentement un ralentissement
dû à la crise qui secoue la république de
Côte-d'Ivoire.
· Le transport aérien
La ville de Bobo-Dioulasso dispose d'un aéroport
international, le deuxième du pays après celui de Ouagadougou.
Cet aéroport a été mis aux normes gros porteurs depuis
1985 avec une piste de 3 300 m. Des travaux d'extension et d'aménagement
ont été réalisés sur cet aéroport en 1998,
à l'occasion de la Coupe d'Afrique des Nations (CAN) de football que le
pays et la ville devait abriter. Le transport aérien de
l'aéroport de Bobo est essentiellement assuré par la compagnie
nationale, Air Burkina, avec les liaisons quotidiennes Bobo-Dioulasso -
Ouagadougou.
· La télécommunication et la
poste
Le secteur de la télécommunication connaît
un essor important ces dernières années. Le développement
du téléphone mobile ou téléphone cellulaire fait de
plus en plus d'abonnés à Bobo-Dioulasso. Trois opérateurs
se disputent son marché. Il s'agit de TELMOB, CELTEL et TELECEL.
Le nombre d'abonnés au téléphone fixe,
dont l'unique opérateur est l'Office national des
télécommunications (ONATEL), en 2 000, était de 7 797
abonnés.
Les activités de la poste sont assurées par la
Société nationale des postes (SONAPOST). Outre ces
activités traditionnelles (envoi / réception de lettres, de colis
postaux, paquets postaux, gestion des caisses d'épargnes), la SONAPOST
s'oriente de plus en plus vers les assurances (assurance vie) et les contrats
d'épargne retraités. Il existe à Bobo-Dioulasso, la
direction régionale de la SONAPOST et trois bureaux de postes.
· Les médias
Concernant les médias, la ville de Bobo-Dioulasso est
desservie par des journaux nationaux (Sidwaya, Le Pays,
L'Indépendant, Journal du jeudi, L'Observateur Paalga,
...), des journaux locaux ( L'Express du Faso,
Libération, la Gazette de Sya, le Messager, ...) et des
journaux étrangers (Jeune Afrique Economie, Jeune Afrique
l'intelligent, Onze mondial,... ).
Les stations de radios émettant à partir de Bobo
sont composées d'une radio publique (Radio Bobo) et de radios
privées FM (Horizon FM, Média star, RAD, RED, etc.).
c - Le Commerce
Le commerce constitue la troisième activité
privilégiée et bénéficie d'une longue tradition
dans la province du Houet. Il doit cette vocation au savoir faire
séculaire de la ville de Bobo-Dioulasso, située au carrefour
d'axes routiers et ayant abritée pendant la période coloniale de
grandes maisons de commerce.
Près de 180 établissements ont été
répertoriés par la Chambre de commerce d'industrie et d'artisanat
(CCIA) dans la ville de Bobo-Dioulasso, dont les deux tiers sont formés
par des entreprises individuelles. Leurs activités portent
généralement sur l'import, l'export et le commerce
général. Les produits d'échange sont variés et
portent sur les produits d'agriculture et d'élevage.
La commercialisation des produits agricoles est très
importante dans la province. Les productions céréalières
telles que le mil et le maïs sont surtout exportées à
destination des pays voisins tels que le Mali et le Niger.
Les transactions du bétail sont importantes dans la
ville de Bobo-Dioulasso. L'existence d'un des plus grands marchés de
bétail et sa position géographique font d'elle la plate-forme
économique du bétail et de la viande de la moitié Ouest du
pays. C'est à partir de Bobo-Dioulasso que l'essentiel des exportations
de bétail sont effectuées. Parmi les marchés de
bétail de la province, on peut citer Niénéta (abattoir de
Bobo) et Colma (à Bobo).
d- Tourisme et hôtellerie
Au titre des infrastructures hôtelières, on
dénombre 22 grands hôtels dans la ville de Bobo-Dioulasso.
Il existe d'autres hôtels modestes et centres d'accueil
non répertoriés ici tels que Sira Yiri, le Centre Abel Sanou
(CAS), le Centre d'études économiques et sociales de l'Afrique de
l'Ouest (CESAO), Centre d'hébergement de Matourkou et de certains
services techniques de la place.
La ville de Bobo regorge d'importantes potentialités
touristiques. Au nombre des sites à visiter, on peut citer la
mosquée de Dioulassoba, le village de Dioulassoba, le mussée
provincial du Houet, le village de Koro, le village de Borodougou, la
guinguette, le lac Dafra, etc.
e - ONG et associations de développement
Il y a plusieurs Organisations non gouvernementales (ONG) et
associations qui soutiennent le développement dans la province du Houet.
Les ONG interviennent dans tous les domaines :
agriculture, élevage, artisanat, hydraulique, énergie,
communication, commerce, éducation et formation, santé et action
sociale, habitat et urbanisme, culture, sport et loisir, infrastructure,
matériel et équipement, crédit, droit de l'homme, mesure
et action constitutionnelle.
A Bobo-Dioulasso, 13 ONG ont leur siège. Les
associations sont estimées à environ 2 000 dans la province
du Houet. Leurs « objectifs visent la sécurité
physique, sociale, morale, spirituelle et matérielle des membres de
leurs familles »30(*).
Présentée comme telle, la ville de
Bobo-Dioulasso et sa région bénéficient d'un environnement
humain et socio-économique riche. Toute chose qui constitue un cadre
logiquement favorable à l'installation et à la promotion
d'organes de presse locaux.
Chapitre 2 : PRESENTATION GENERALE DE LA
PRESSE ECRITE BOBOLAISE
Ce chapitre consacré à la présentation
générale des journaux bobolais est divisé en trois grands
points :
- Le premier point fera une historique sur la
presse écrite paraissant à Bobo-Dioulasso ;
- Le deuxième point s'articulera autour de
l'état actuel des différentes publications ;
- Le troisième point évoquera les
atouts et les contraintes de cette presse.
I- HISTORIQUE DE LA PRESSE ECRITE BOBOLAISE
L'histoire de la presse écrite bobolaise s'inscrit dans
l'histoire générale du Burkina Faso.
De la période coloniale à 1944, deux titres
seulement avaient été publiés en Haute-Volta. Parmi
ces titres, aucun n'était bobolais31(*).
De 1945 à 1960, on assista dans le pays à une
floraison de titres. On comptait en tout 11 nouveaux titres. Ces titres
appartenaient à des organisations politiques ou syndicales, à des
structures religieuses, au gouvernement et même au secteur privé.
Les journaux bobolais à cette époque étaient :
· Le bulletin quotidien de
Bobo-Dioulasso
Ce journal fut d'abord édité par la Chambre de
commerce de Bobo-Dioulasso de 1947 à 1961, avant d'être
récupéré par le gouvernement qui en a fait le prolongement
du bulletin de Ouagadougou. Après 36 ans d'existence, ce bulletin est
mort essoufflé avec la dynamisation des périodiques d'Etat
intervenue avec la révolution.
· L'Avenir
Ce journal est né en 1955. Il fut l'organe hebdomadaire
du Parti démocratique de Haute-Volta (PDHV) dont le leader était
Nazi BONI32(*). Il cessa
de paraître en 1956.
· L'Aube voltaïque
C'est un hebdomadaire «d'informations et d'actions
sociales» paraissant à Bobo-Dioulasso. Ce journal a vu le jour en
1955. Il disparut peu de temps après. Son directeur de publication
était M. D. THIAM.
A son accession à la souveraineté nationale en
1960, une loi33(*)
permettait à l'Etat d'interdire toute publication susceptible de semer
des troubles au sein de la population et de porter atteinte à l'honneur
et à la considération des membres du gouvernement. Son
application a donné lieu à la mise en place de structures de
censure chargées de réguler la presse.
De 1960 jusqu'à 1990, outre Le bulletin
quotidien, on assiste à la naissance d'une
diversité de journaux à Bobo-Dioulasso. Ce sont :
· Masques du Wé
Ce journal est né en 1967. Il est le mensuel
d'information scolaire et culturelle du collège de Tounouma de
Bobo-Dioulasso34(*).
· L'Avenir
Il est l'ancêtre de l'ex-Avenir du Parti
démocratique de Haute-Volta, et disparut en 1956. En 1972, le parti de
Nazi BONI reprendra le titre pour son mensuel.
· Alléluia Africain
C'est le mensuel d'information religieuse du diocèse de
Bobo-Dioulasso. Il a été créé en mai 1976 et existe
encore de nos jours.
En 1991, une nouvelle Constitution reconnaît la
liberté de publication au Burkina Faso. On assista dès lors
à une véritable prolifération des titres :
« C'est le printemps de la presse ». A Bobo-Dioulasso,
plusieurs titres virent le jour. Ce sont :
· Détective
Hebdomadaire d'information générale
créé en 1992 par Florent BONZI. Ce journal cessa de
paraître deux ans après.
· Le Matin
Hebdomadaire d'information générale
créé en 1994 par Florent BONZI. Journal régional couvrant
l'Ouest du Burkina Faso ; principalement les provinces du Houet et de la
Comoé. Il est la nouvelle dénomination de
Détective qui est paru en 1992.
Le Matin a cessé de paraître en 2000.
· L'Express du Faso
Journal d'information générale
créé en 1998 par Yacouba BARO N°2. Il est le premier
quotidien édité à Bobo-Dioulasso.
· Libération
Hebdomadaire d'information générale
créé en 1998 par Hamed ZERBO.
· Le Messager
Hebdomadaire d'information générale
créé en 2000 par Seydou DIABO.
· La Gazette de Sya
Bimensuel d'information générale
créé en février 2002 par Sékou KONE.
· Bobo Koura
Cet organe a commencé à paraître depuis
janvier 2002. Il est le mensuel d'information de la mairie de
Bobo-Dioulasso.
· Le Cotonnier
Trimestriel d'information institutionnelle de la SOFITEX.
Organe créé en juillet 2003.
· Construire ensemble
Trimestriel d'information rurale du CESAO. Il a vu le jour en
1998.
· Entouka
Mensuel d'information culturelle du CCFHM ; journal
créé en 1996.
· Al Maïdane
Mensuel d'information religieus du Centre fricain de iffusion
slamique et cientifique (CADIS). Organe créé en 1999 à
Ouagadougou et transféré en 2003 à Bobo-Dioulasso.
· Le Nassoi's
Bulletin hebdomadaire de la Coordination des Etudiants de
Bobo-Dioulasso (CEB). Journal créé en 2004.
· Hourra
Mensuel d'i des élèves du Lycée Ouezzin
Coulibaly de Bobo-Dioulasso (LOC). Journal paraissant depuis 1994.
· La Machine du sport
d'information de la ville de Bobo-Dioulasso. Organe
créé en 2002 par Ben Idriss KONE.
Faute de moyens techniques, humains ou encore financiers,
nombre de ces titres ont disparu ou paraissent de façon
irrégulière.
Parmi les titres disparus du paysage médiatique, on
a : Le Matin (en 2000), La machine
du sport (en 2003).
Le renouvellement perpétuel de titres, depuis la
période coloniale jusqu'à nos jours, montre qu'il existe un
mouvement continu de création et d'organisation des possibilités
d'expression dans la ville de Bobo-Dioulasso à tous les niveaux
(privé, scolaire, syndical, religieux...). Mais cette situation traduit
également une certaine instabilité dans la vie des
publications.
Le bouillonnement des idées à Bobo-Dioulasso
s'est traduit par une série de titres divers et variés dont la
liste exhaustive est peut-être difficile à établir. La
difficulté de leur énumération réside surtout dans
le fait que certaines de ces publications n'ont pas vécu longtemps.
II- ETAT ACTUEL DES PUBLICATIONS
Le marché burkinabè est un endroit où se
côtoient des productions d'origines diverses.
La ville de Bobo-Dioulasso est approvisionnée en
journaux locaux, nationaux et étrangers. On recense aujourd'hui une
douzaine de publications ayant leurs sièges à Bobo-Dioulasso. Ce
sont : L'Express du Faso, Libération, Le Messager, La
Gazette de Sya, Bobo Koura, Le Cotonnier, Construire ensemble, Entouka, Al
Maïdane, Alléluia Africain, Le Nassoi's, Hourra. Bien
entendu cette énumération ne prétend pas à
l'exhaustivité. Il s'agit là des plus connus.
A- Typologie des titres
Une étude typologique des titres revient à les
énumérer en les classant en trois grandes
catégories :
- La première catégorie regroupe les
journaux d'information générale ;
- La deuxième catégorie concerne les
journaux d'information institutionnelle ;
- La troisième catégorie englobe les
journaux émanant d'associations religieuse, syndicale ou scolaire.
1- Les journaux d'information
générale
Ils constituent une source d'information sur les
événements d'actualité régionale, nationale ou
internationale et destinée au public.
· L'Express du Faso
C'est le seul quotidien burkinabè édité
à Bobo-Dioulasso dans une ville autre que Ouagadougou. C'est aussi le
seul quotidien créé après 1991 et qui survit35(*). Le premier numéro de
L'Express du Faso est paru le vendredi 23 octobre
1998. Ce numéro avait été tiré à environ
1500 exemplaires et vendu à 150 francs CFA36(*).
Le premier Directeur de publication de L'Express
du Faso s'appelait Yacouba BARO N° 2, un opérateur
économique de la ville. Mountamou KANI alors rédacteur en chef
depuis la création du journal remplacera en 2000 Yacouba BARO N° 2
au poste de directeur de publication. Théophane Désiré
SAWADOGO assurera la rédaction en chef. Le 19 février 2001, les
postes de Directeur de publication et de la Rédaction en chef changent
à nouveau de titulaires. Jacques BAMA, enseignant à la retraite,
prend la tête du journal. Mountamou KANI redevient Rédacteur en
chef.
La naissance et l'existence de L'Express du
Faso sont dues à des relations personnelles d'un groupe
d'individus nourris d'idées et de convictions communes. La
création du journal répond à cet objectif37(*) qui est de participer par
l'information au développement de la ville de Bobo-Dioulasso, capitale
économique du Burkina Faso.
Le choix du titre L'Express du Faso
n'a pas été fait au hasard. Cependant, le titre choisi ne
reflète pas la vocation régionale du journal. Les promoteurs de
L'Express du Faso se méfient-ils de cette
connotation régionaliste. « Il faut bannir de l'esprit des
gens le mot régionalisme. On avait pensé donner le titre de
«L'Express de l'Ouest» ou «L'Express de Bobo» au journal.
Après nous avons vu que tous ces deux titres mettaient trop en
évidence le caractère régionalisme ou revendicateur. C'est
pour ces raisons que nous avons retenu le titre de L'Express du
Faso qui est plus nationaliste pour diriger nos idées. On
pouvait maintenir «L'Express de l'Ouest» ou «L'Express de
Bobo», mais c'est nous qui l'avons voulu ainsi », explique
Mountamou KANI, Rédacteur en chef et membre fondateur du journal. Des
journaux aux titres exprimant un caractère clairement
régionaliste existe bel et bien dans le paysage médiatique
burkinabè. « Si on nommait notre journal `'L'Express de
l'Ouest'' ou `'L'Express de Bobo'', cela allait susciter beaucoup de
commentaires. Ce qu'on peut interpréter pour ailleurs, ce ne serait pas
peut-être de même pour Bobo »38(*), conclut monsieur KANI sur la
question du titre de L'Express du Faso, le quotidien
bobolais.
L'Express du Faso a commencé
à 8 pages ; format 35 cm x 25 cm. A son premier anniversaire,
il passe à 12 pages toujours avec le même format. Les 8 pages
à l'époque s'expliquaient par le contexte de moyens insuffisants
dont disposait le journal. A part la rédaction des articles, tous les
travaux de fabrication du journal
(saisie - montage - édition) étaient
réalisés par l'imprimerie de la Savane39(*) à Bobo-Dioulasso. En
juillet 1999, L'Express du Faso a eu des ordinateurs
lui permettant de faire la saisie et le montage des textes. L'imprimerie de la
Savane assurait seulement la tâche d'édition du journal. Un mois
après l'acquisition des équipements informatiques, un
désaccord rompt le contrat entre le journal et son imprimerie.
Désormais, L'Express du Faso sera
édité à l'imprimerie Plazza40(*). En avril 2001, l'imprimerie
Nidap41(*) (toujours dans
la même ville) est chargée d'éditer le journal. A cette
imprimerie le format 32 cm x 22,5 cm est adopté.
De juillet 2001 jusqu'au mois d'octobre de la même
année, L'Express du Faso avait cessé de
paraître dans les kiosques à journaux. Cette interruption
momentanée était due aux travaux d'installation d'une imprimerie.
Depuis lors, le quotidien bobolais possède sa propre imprimerie.
La manchette de la Une de L'Express du
Faso a changé pour une première fois en octobre
2000, puis pour une seconde fois en janvier 2004 avec un nouveau format (32,3
cm x 24,8 cm). « Ces différents changements ont pour but
d'apporter une amélioration à la présentation physique du
journal »42(*).
· Libération
Ce journal a été créé en
août 1998. Il a été reconnu officiellement par
récépissé n° 630/PF.
Le premier numéro de
Libération paru dans les kiosques, date du
mercredi 19 août 1998. L'assassinat de Norbert Zongo43(*) contribuera à faire
connaître ce journal dans le paysage médiatique bobolais où
les lecteurs cherchaient à avoir des informations sur ce crime
odieux.
Le Directeur de publication de
Libération est Hamed ZERBO, un ancien
collaborateur des journaux Le Matin (aujourd'hui
disparu) et du Pays.
Libération a vocation
« à couvrir l'actualité nationale et ne se cantonne pas
à l'information régionale »44(*).
Libération a une
périodicité hebdomadaire et paraît chaque mercredi.
Depuis sa création, le journal est tiré
à Ouagadougou, « cela, compte tenu du coût de
l'imprimerie »45(*), affirme son Directeur de publication. Quant au
montage, il était également réalisé à
Ouagadougou. C'est à partir de l'année 2000, avec l'acquisition
d'un ordinateur que le journal a commencé à être
monté à Bobo-Dioulasso.
La pagination du journal a connu des variations. Les tous
premiers numéros (N° 000 et 001) étaient à 8 pages.
Le N° 002 faisait 10 pages. C'est à partir de 1999 que le nombre de
pages de Libération est passé à
12. Quant au format, il n'a jamais changé.
Libération dont le
siège a toujours été à Bobo-Dioulasso n'avait pas
de locaux à ses débuts. « On collaborait avec un
journal de la place (Le
Pays) »46(*) affirme son Directeur de publication. Ce n'est qu'en
2000 que le journal disposera de locaux, sis derrière la Banque
internationale du Burkina (BIB).
Libération a connu un
procès intenté par le maire de l'arrondissement de Dafra,
Souleymane SANOU. En 2001, le maire de cet arrondissement de Bobo-Dioulasso a
déposé une plainte contre
Libération pour diffamation47(*). Le procès s'est
déroulé en février 2002 après plusieurs reports de
date. Le verdict du jugement a condamné
Libération à payer 1 franc CFA
symbolique pour dommages et intérêts au maire de Dafra.
· Le Messager
Le Messager est un
hebdomadaire d'information générale paraissant tous les jeudis
à Bobo-Dioulasso. Ce journal a débuté en 2000 sous le nom
de Matin plus. C'est en fin 2000 qu'il adoptera le
titre actuel.
« Le Messager a pour
vocation de diffuser prioritairement des nouvelles régionales, celles
qui concernent Bobo-Dioulasso »48(*), affirme son Directeur de publication, Seydou DIABO.
Ce journal a une parution très irrégulière.
· La Gazette de Sya
La Gazette de Sya est une
propriété de l'Agence Macuss fondée par Sékou KONE.
Les activités de cette agence de communication sont principalement la
fabrication de supports publicitaires et du produit journal La
Gazette de Sya.
La Gazette de Sya a
été créée en 2001. Elle a été
reconnue officiellement par récépissé N°
1851/PF/2001. Son premier numéro (N° 000) date du 15 février
2002.
Le journal a pour vocation la diffusion de l'information de
proximité à l'endroit des habitants de la ville de
Bobo-Dioulasso49(*).
La Gazette de Sya est un bimensuel.
Mais sa périodicité reste irrégulière compte tenu
des problèmes financiers pour l'impression et de la difficulté
à trouver des annonces publicitaires.
La Gazette de Sya utilise du papier
blanc pour la couverture et du papier-journal pour les pages
intérieures, « cela, pour permettre aux lecteurs de pouvoir
conserver durablement le journal »50(*).
La Gazette de Sya n'a jamais
changé de format. Elle est toujours composée sur 12 pages, avec
une Une en rouge et noir et est vendue à 200 francs CFA. Ce prix
également n'a jamais changé. C'est l'imprimerie de la Savane qui
a toujours édité le journal. Le montage était
réalisé dans les secrétariats publics de
Bobo-Dioulasso.
L'agence Macuss a commencé à monter
elle-même le journal à partir de novembre 2002.
2- Les journaux institutionnels
Ce sont des publications périodiques
spécialisées émanant d'institutions et destinées au
public.
· Bobo Koura
C'est l'organe d'information de la commune de Bobo-Dioulasso.
Cet organe existe depuis 2002. Son contenu évoque la mobilisation, la
sensibilisation des populations bobolaises autour des activités de la
commune sur tous les plans (politique, social, économique, culturel,
etc.).
Bobo Koura signifie en dioula
« Bobo nouveau ». Ce « journal communal entend
contribuer à l'avènement de ce Bobo nouveau,
prospère »51(*).
· Le Cotonnier
Le Cotonnier, c'est le titre du
trimestriel de la Société burkinabè des fibres textiles
(SOFITEX). Cette publication existe depuis juillet 2003. Sa présentation
officielle a eu lieu le vendredi 17 octobre 2003 à Bobo-Dioulasso.
Le journal poursuit les objectifs suivants :
- Mieux rapprocher les travailleurs de la SOFITEX
en faisant circuler l'information ;
- Aider à mieux faire connaître la
SOFITEX ;
- Jouer le rôle de trait d'union entre la
SOFITEX et ses partenaires d'une part et entre la SOFITEX et le public d'autre
part.
« Le Cotonnier se
fait (et se fera) l'écho des grandes rencontres sur le coton, des
signatures de conventions, un dossier sur quelques directions à la
SOFITEX à découvrir, et bien d'autres rubriques sur la vie de la
Société »52(*).
· Construire ensemble
Construire ensemble est une
publication du Centre d'études économiques et sociales de
l'Afrique de l'Ouest (CESAO) de Bobo-Dioulasso.
Construire ensemble est un
trimestriel créé dans les années 1980. Le journal ne
prendra une assise réelle qu'en 1998. « Le nouveau
Construire ensemble (...) héritier du
précédent, se veut un outil d'accompagnement très à
la pointe du combat des ruraux pour :
- La consolidation de la société
civile ouest africaine ;
- L'amélioration de leur cadre de vie en
référence aux valeurs de solidarité, justice et
tolérance.
(...) Plus que jamais, le CESAO s'engage à maintenir la
ligne éditoriale qu'il a définie pour Construire
ensemble. Cette ligne (...) a toujours consisté à
libérer la parole, former et à informer toutes les personnes qui
s'intéressent au monde rural »53(*).
· Entouka
Entouka est le mensuel du Centre
culturel français Henri Matisse de Bobo-Dioulasso. Ce journal existe
depuis 1996. Il propose dans ses colonnes les programmes des spectacles qui ont
lieu au CCFHM, présente des artistes, des productions
cinématographiques, théâtrales, musicales, etc.
· La semaine au quotidien
Ce journal ne paraît que lors de la Semaine nationale de
la culture (SNC) dont il donne les nouvelles. Il existe depuis plus d'une
demi-dizaine d'années et permet avec les autres médias locaux et
nationaux de relever l'image de la SNC.
3- La presse associative, syndicale ou religieuse
Tout comme la presse institutionnelle, les journaux
associatifs, syndicaux ou religieux sont des publications périodiques
spécialisées à caractère technique ou
professionnel.
· Alléluia Africain
Alléluia est un mot hébreu qui signifie
« louez Dieu ». C'est une exclamation d'allégresse
qui semble bien s'accommoder à la traditionnelle joie des Africains.
Alléluia Africain est
l'organe d'information du diocèse de Bobo-Dioulasso. Il présente
une forme mieux élaborée. On peut lire déjà
à la Une un article sur un sujet important ou du moins jugé comme
tel par le diocèse. Il présente aussi des illustrations
photographiques à la Une et en pages intérieures. C'est un
bulletin de 8 à 12 pages qui existe depuis mai 1976.
· Al Maïdane
Al Maïdane est une expression
arabe qui signifie « champ de réflexion ».
Cet organe d'information est une publication du Centre
africain de diffusion islamique et scientifique (CADIS). Il existe depuis avril
1999. Il fut à l'origine un bimensuel, avant de devenir en
décembre 2003 un mensuel.
Entre août 2000 et décembre 2003, le journal
avait cessé de paraître pour des raisons de réforme et de
transfert du siège de Ouagadougou à Bobo-Dioulasso. A sa reprise,
le journal est passé de 4 à 8 pages et a dû demander un
récépissé de reconnaissance qui lui a été
accordé.
Al Maïdane diffuse des
informations d'ordre religieux. Son Directeur de publication est Aboubacar
DIANDA, président du CADIS.
· Le Nassoi's
Le Nassoi's est le bulletin
d'information hebdomadaire de la Coordination des étudiants de
Bobo-Dioulasso (CEB)54(*),
un syndicat du campus de l'Université polytechnique de Bobo-Dioulasso
(UPB). Le contenu du Nassoi's est axé sur les
nouvelles de la CEB, du campus, de l'humour et des jeux.
Le Nassoi's signifie habitant de
Nasso, localité où est situé le campus de l'UPB. C'est est
un petit journal de quatre pages, format 21 cm x 14,8 cm au prix de 50 francs
CFA. Le journal est sur le marché depuis janvier 2004.
· Hourra
Hourra est une interjection pour manifester joie ou
enthousiasme. C'est l'organe d'information de la Cellule scientifique55(*) du Lycée Ouezzin
Coulibaly (LOC).
Hourra est un mensuel. Il existe
depuis 1994. Le journal participe à la promotion de la liberté
d'expression au LOC en offrant un cadre de débats aux
élèves, parents d'élèves, enseignants et
administration56(*).
Les informations concernant la typologie des journaux bobolais
sont résumées dans le tableau suivant (Tableau
7) :
Tableau 7 : Typologie de la
presse locale bobolaise
Titre
|
Responsable
|
Périodicité
|
Format
|
Catégorie
|
L'Express
du Faso
|
Jacques BAMA
|
Quotidien
|
32,3 x 24,8
|
Presse d'information générale
|
Libération
|
Hamed ZERBO
|
Hebdo
|
32 x 22,3
|
Presse d'information générale
|
Le Messager
|
Seydou DIABO
|
Hebdo
|
32 x 22,3
|
Presse d'information générale
|
La Gazette
de Sya
|
Sékou KONE
|
Bimensuel
|
34,7 x 25
|
Presse d'information générale
|
Le Cotonnier
|
Directeur général de la SOFITEX
|
Trimestriel
|
28,4 x 21
|
Presse spécialisée d'information
institutionnelle
|
Bobo Koura
|
Maire de Bobo
|
Mensuel
|
32 x 22,3
|
Presse spécialisée d'info institutionnelle
|
Hourra
|
Cellule scientifique du LOC
|
Mensuel
|
A4
|
Presse spécialisée d'information scolaire
|
Al Maïdane
|
Directeur CADIS
|
Mensuel
|
32 x 22,3
|
Presse spécialisée d'information religieuse
|
Alléluia
Africain
|
Evêque de Bobo
|
Mensuel
|
A4
|
Presse spécialisée d'information religieuse
|
Entouka
|
CCF Henri Matisse
|
Mensuel
|
18,5 x 13,5
|
Presse spécialisée d'information culturelle
|
Construire ensemble
|
Directeur CESAO
|
Trimestriel
|
29,6 x 21
|
Presse spécialisée d'information rurale
|
Le Nassoi's
|
Président CEB
|
Hebdo
|
21 x 14,8
|
Presse spécialisée d'information syndicale
|
La semaine au quotidien
|
Secrétaire générale du ministère
de la Culture
|
Parait lors de la SNC
|
32 x 22,3
|
Presse spécialisée d'information
cultuelle
|
Source : Tableau établi par l'auteur à partir des
données
fournies par les journaux bobolais
B- Organisation et structuration
En matière de presse, la réussite d'un journal
dépend en majeure partie de son organisation, principalement celle du
personnel. « A l'heure actuelle, le nombre et la diversité de
ceux qui travaillent au sein d'un média sont devenus si importants qu'il
est nécessaire de préciser chaque fois, de quel groupe
précis des acteurs de la communication de masse il
s'agit »57(*).
L'importance que les journaux, de façon
générale, accordent à leur organisation interne correspond
à la spécificité de l'organigramme de chaque média.
« Un journal, une chaîne de télévision, une
maison d'édition, c'est un grand nombre de services en interaction les
unes avec les autres. Il y a les «journalistes debout» et les
«journalistes assis» ; il y a la machine à composer et la
machine à imprimer, il y a le conseil de rédaction et le service
publicitaire, etc. , tous des organismes insérés dans un
réseau de liaisons multiples conformément à un
organigramme «réel» qui est bien loin de coïncider avec
l'organigramme théorique ou «hiérarchique»
affiché dans les couloirs »58(*).
La presse écrite bobolaise est organisée selon
quelques règles communes. Il y a cinq grands services :
1- La Rédaction
« L'ensemble des journalistes d'un média
constitue ce qu'on appelle la rédaction, service essentiel et le plus
complexe de l'entreprise »59(*). C'est le service chargé de la collecte des
informations. « C'est par la rédaction que transitent toutes
les informations qui seront publiées dans le journal. C'est donc la
rédaction qui fait la qualité ou l'originalité d'une
publication »60(*).
Une rédaction comporte nécessairement un nombre
de personnes. « Dès lors, pour élargir le cercle de ses
informateurs, elle va recourir aux services de personnes qui lui apporteront
une collaboration plus ou moins étendue et plus ou moins
régulière »61(*). Le réseau de collaborateurs ou de
correspondants des journaux bobolais n'est pas très fourni. Or
« la qualité d'un journal local, sa capacité de
s'enraciner dans un terroir pour en faire profiter ses lecteurs, dépend
directement de son réseau de correspondants. Etant sur le terrain, ils
peuvent saisir des faits dont l'importance est grande à l'échelon
de la localité, mais qui risquent d'échapper à l'attention
de journalistes situés plus loin, spécialement et
intellectuellement parlant, de l'événement »62(*).
Le rédacteur en chef est le responsable de
l'équipe de rédaction. Il coordonne les activités des
personnes et les méthodes employées pour faire le journal. Il
commande, accepte ou refuse des articles. Il coordonne tout ce qui paraît
dans le journal, tout ce qui s'y écrit.
L'équipe de rédaction se réunit en
conférence ou en conseil. « La conférence de
rédaction est le lieu institutionnel où s'effectue la critique
positive ou négative du journal, pouvant porter aussi bien sur la forme
que le fond des articles publiés. C'est aussi le lieu où l'on
définit le contenu du journal à venir »63(*).
La composition des équipes de rédaction des
journaux bobolais est la suivante (Tableau 8) :
Tableau 8 : Composition des
équipes de rédaction des journaux bobolais
Titres
|
Nom du Rédacteur en Chef
|
Nombre de journalistes à la
rédaction
|
Nombre de correspondants
|
L'Express
du Faso
|
Mountamou KANI
|
03
|
03
|
Libération
|
Hamed ZERBO
|
02
|
04
|
Le Messager
|
Seydou DIABO
|
00
|
04
|
La Gazette
de Sya
|
Sékou KONE
|
01
|
03
|
Le Cotonnier
|
Gilbert KABORE
|
01
|
03
|
Bobo Koura
|
Sibiri BAMOUNI
|
01
|
-
|
Hourra
|
Maxime BAKO
|
-
|
-
|
Al Maïdane
|
Fousséni KINDO
|
01
|
04
|
Alléluia Africain
|
Soeur Rosalie SANON
|
01
|
01
|
Entouka
|
-
|
-
|
-
|
Construire ensemble
|
Rosalie OUOBA
|
-
|
-
|
Le Nassoi's
|
Président de la CEB
|
-
|
-
|
La semaine au quotidien
|
Secrétaire Général du ministère de
la culture
|
-
|
-
|
Source : Tableau établi par l'auteur à partir des
données
fournies
par les journaux bobolais
Ce tableau montre que les équipes de rédaction
des journaux bobolais ne sont pas bien étoffées. Ce qui pose
inéluctablement des problèmes :
- Difficultés de tenir régulièrement des
conférences de rédaction ;
- Difficultés de trouver un contenu rédactionnel
adéquat ;
- Etc.
Pour palier au déficit de contenus, les journaux font
très souvent recours à des contributions extérieures.
2- Le service publicité
La publicité occupe une place importante dans le
fonctionnement des médias, surtout des médias privés. Elle
constitue une de leurs sources financières. « Dans les pays
occidentaux, la publicité est un facteur essentiel de l'équilibre
financier des entreprises de presse et elle tient une place importante dans le
contenu des publications »64(*). C'est aussi le cas dans les journaux
burkinabè en général et des journaux bobolais en
particulier.
L'importance de la publicité a nécessité
la création d'un service propre pour sa gestion. Ce service de la
publicité assure la prospection, la facturation des annonces
administratives, commerciales ou nécrologiques.
Une annonce est toute action visant à rendre public, un
service, une intention, un produit. Autrement dit, c'est l'avis par lequel on
informe le lecteur.
- La publicité est dite administrative si
et seulement si elle émane d'une structure publique, d'un organe
étatique. L'annonce administrative ne vise aucun intérêt
économique et n'offre aucune opportunité d'enrichissement
à l'émetteur ou au récepteur. Elle a plutôt pour
objectif d'informer le public pour accomplir l'un des devoirs de
l'administration.
- Une annonce commerciale est celle qui fait la
promotion d'un produit, d'un
service, celle qui porte à la connaissance d'un public,
un avis d'échange de services, d'achat ou de vente de produits de
valeurs.
- L'annonce nécrologique est celle relative
au décès d'un individu ou en souvenir d'un défunt.
Les journaux bobolais d'information générale
comme L'Express du Faso accordent beaucoup plus
d'importance au service publicité que les journaux liés à
des associations ou à des institutions comme Bobo
Koura. Cela est compréhensible pour ces derniers dans la
mesure où le bénéfice financier n'est pas du tout leur
raison d'être. Contraint de satisfaire les besoins différents de
sa double clientèle, le produit-presse des journaux bobolais
d'information générale doit concilier sa double nature de moyen
d'information et de support publicitaire.
3- Le Service fabrication
Il s'agit du service chargé de la composition et de
l'impression des journaux. Tous les journaux bobolais n'arrivent pas à
assurer entièrement eux-mêmes ce service, exception faite de
L'Express du Faso. Ces journaux sont donc
obligés de faire appel à des services extérieurs pour
réaliser leur composition et/ou leur impression moyennant des
compensations financières qu'ils estiment cependant énormes.
4- Le service diffusion
C'est le service qui fait parvenir le journal à ses
lecteurs.
A L'Express du Faso, ce service est
appelé «Service commercial» et est chargé
également de la gestion de la publicité.
A Libération et dans les
autres journaux, c'est le Directeur de publication ou le responsable de la
rédaction qui est chargé en même temps de la diffusion du
journal.
5- L'Administration
C'est le service chargé de la supervision de tous les
services ci-dessus évoqués (rédaction, publicité,
fabrication et diffusion).
L'Express du Faso possède
l'organigramme le mieux structuré de tous les journaux bobolais. La
structure de son organisation est la suivante :
· Le Conseil
d'administration
Il se réunit en général lorsque la
nécessité s'impose. Le rôle de cette instance est de
contrôler l'existence et la gestion de l'entreprise.
· Le Directeur de
publication
Il est assisté dans sa tâche par une cellule de
pilotage.
- Responsable devant le Conseil
d'administration
- Répond au nom de L'Express du
Faso devant toutes les instances juridiques
- Responsable de la gestion de
L'Express du Faso
- Ordonne et contrôle les dépenses
· La Cellule de
pilotage
C'est le cadre de concertation et de leadership en vue des
prises de décisions et d'efficacité. Il regroupe les agents des
services : administratif, commercial et de la rédaction. Il se
réunit en principe une fois par semaine.
· Le Rédacteur en
chef
Il est le responsable de :
- l'équipe de rédaction
- contenu du journal
- ligne éditoriale
- il assure l'intérim du Directeur de
publication en cas d'absence de celui-ci.
· Chef Service
commercial
Il est le responsable de :
- la recherche de marchés :
publicités, abonnements, etc.
- la facturation des marchés,
règlements créances clientèle
- la distribution du journal
- la coordination service commercial Bobo -
Ouagadougou
· Secrétaire -
Caissière
Responsable de la tenue de :
- la comptabilité
- secrétariat
- archives
· Chef de service informatique
- Responsable des opérateurs de saisie
- Responsable de la gestion des consommables
informatiques
- Informe régulièrement le
rédacteur en chef de l'état du service informatique
· Service imprimerie
Son rôle est d'assurer principalement l'édition
du journal. Ce service est sous la coupe du Directeur de publication.
· Le personnel
d'appui
Il exerce des tâches de gardiennage des locaux et du
nettoyage.
Au regard de cette structuration, on obtient le graphique
suivant : (Graphique1)
Graphique 1 : Organigramme de
L'Express du Faso
Conseil d'Administration
Secrétaire - Caissière
Directeur de Publication
Imprimerie
Cellule de pilotage
Rédacteur en Chef
Chef service informatique
(Service informatique)
Chef Service commercial
(Service commercial)
Imprimerie
Rédaction
Collaborateurs externes
Source : L'Express du Faso
Libération et les autres
journaux fonctionnent suivant un organigramme peu structuré. Ils
fonctionnent tous avec un directeur de publication et / ou rédacteur en
chef jouant plusieurs autres rôles et faisant appel à des services
extérieurs notamment le service informatique et l'imprimerie. Leur
organigramme est à peu près le suivant :
A la tête, un directeur de publication qui est en
même temps parfois le rédacteur en chef ou responsable de
rédaction, une rédaction, un service commercial et / ou de
distribution. La rédaction est chargée de la collecte et de la
rédaction des articles ; le service commercial et/ou de
distribution chargé de la gestion des marchés (publicité,
reportage) et de l'acheminement du journal à ses lecteurs, et la
direction de publication ou rédaction en chef supervisant toutes les
opérations.
Graphique 2 : Organigramme de
Libération et des autres journaux bobolais
Directeur de Publication
Et/ou Rédacteur en Chef
Service commercial
et/ou de distribution
Rédaction
Source : Graphique établi par l'auteur
à partir des
données fournies par les journaux
C- Les moyens de production des journaux bobolais
Dans cette partie consacrée aux moyens de travail des
journaux bobolais, nous considérerons les ressources humaines,
matérielles et financières.
1- Les ressources humaines
Les journaux bobolais emploient un nombre diversifié de
personnes pour leurs services à des niveaux d'activité et de
qualification différents.
Tableau 9 : Répartition du
personnel dans les journaux bobolais en 2004
Activités
Titres
|
Adminis-
tration
|
Rédaction
|
Service commercial
|
Service informatique
|
Impri-merie
|
Personnel d'appui
|
Total
|
L'Express
du Faso
|
3
|
6
|
4
|
3
|
4
|
2
|
22
|
Libération
|
1
|
5
|
1
|
1
|
0
|
0
|
8
|
Le Messager
|
1
|
3
|
1
|
0
|
0
|
0
|
5
|
La Gazette de Sya
|
1
|
2
|
1
|
2
|
0
|
0
|
6
|
Le Cotonnier
|
1
|
4
|
0
|
0
|
0
|
0
|
5
|
Bobo Koura
|
1
|
-
|
0
|
0
|
0
|
0
|
-
|
Hourra
|
1
|
-
|
-
|
-
|
0
|
0
|
-
|
Al Maïdane
|
1
|
4
|
2
|
0
|
0
|
0
|
7
|
Alléluia Africain
|
1
|
2
|
1
|
1
|
0
|
0
|
5
|
Entouka
|
1
|
-
|
0
|
-
|
0
|
0
|
-
|
Construire ensemble
|
1
|
-
|
-
|
-
|
0
|
0
|
-
|
Le Nassoi's
|
1
|
-
|
-
|
-
|
0
|
0
|
-
|
La semaine au quotidien
|
1
|
-
|
0
|
-
|
0
|
0
|
-
|
Source : Tableau établi par l'auteur à partir des
données
fournies par les journaux bobolais
Du tableau ci-dessus, il ressort que le personnel des journaux
est en général restreint, polyvalent et à certains
égards mal connu.
L'organe bobolais qui emploie le plus de personnes reste
L'Express du Faso. Mais ce journal, tout comme les
autres, souffre pour étoffer sa rédaction en journalistes.
« Malgré la volonté de recruter, les candidatures
manquent. Beaucoup de personnes contactées refusent de travailler comme
journaliste au niveau de Bobo-Dioulasso »65(*), explique Mountamou KANI,
Rédacteur en chef de L'Express du Faso.
Le déficit en hommes n'est pas le seul problème
des rédactions bobolaises. Un organe de presse qui aspire à la
cour des grands doit aussi s'attacher les services de journalistes bien
formés66(*).
Tableau 10 : Niveau de formation
des journalistes dans les rédactions bobolaises
Organes
|
Nombre de journalistes
|
Nombre
de pigistes
|
Niveau de formation des journalistes
|
L'Express du Faso
|
3
|
3
|
Maîtrise en journalisme ; Licence
universitaire ; Secondaire
|
Libération
|
2
|
4
|
Secondaire et formation sur le tas
|
Le Messager
|
0
|
4
|
Secondaire
|
La Gazette de Sya
|
1
|
3
|
Secondaire et supérieur
|
Le Cotonnier
|
1
|
3
|
Maîtrise en communication,
Secondaire et supérieur
|
Bobo Koura
|
1
|
-
|
Secondaire et supérieur
|
Hourra
|
-
|
-
|
Secondaire
|
Al Maïdane
|
1
|
4
|
Secondaire et supérieur
|
Alléluia Africain
|
1
|
1
|
Supérieur
|
Entouka
|
-
|
-
|
Secondaire et supérieur
|
Construire ensemble
|
-
|
-
|
Secondaire et supérieur
|
Le Nassoi's
|
-
|
-
|
Supérieur
|
La semaine au quotidien
|
-
|
-
|
Secondaire et supérieur
|
Source : Tableau établi par l'auteur
à partir des données
fournies
par les journaux bobolais
Plusieurs remarques s'imposent concernant la composition des
rédactions :
- Des équipes restreintes ;
- Un déficit de formation ;
- Travail d'appoint sur les pigistes ;
- Des journalistes polyvalents ;
- Le mépris des activités de
secrétariat de rédaction ;
- Faille de la couverture sociale ;
- Des salaires peu attrayants (en moyenne
70 000 francs CFA / mois).
2- Les ressources matérielles
Elles sont diversifiées, mais en général
maigres. Elles reposent sur le matériel informatique, l'imprimerie, et
les moyens de communication (véhicule, téléphone, fax,
Internet).
Les immeubles servent de siège pour les journaux. Seuls
deux journaux (L'Express du Faso et
Libération) déboursent de l'argent pour la location
de leurs locaux. Le coût de location des locaux de L'Express
du Faso s'élève à 170 000 francs CFA par
mois, soit un montant annuel chiffré à 2 040 000 francs CFA.
Libération pour sa part, loue ses bureaux
à un peu moins de 250 000 francs CFA par an. La Gazette de
sya et Le Messager ne disposent pas de
vrais sièges. Il utilisent les domiciles de leurs directeurs de
publication. Les autres journaux utilisent les locaux des structures auxquelles
ils sont affiliés.
a- Le matériel informatique
L'Express du Faso possède
huit (08) ordinateurs et une imprimante. Le coût d'investissement global
peut être estimé à 17 700 000 francs CFA.
Libération possède un
(01) seul ordinateur.
La Gazette de Sya possède
deux (02) ordinateurs et une imprimante.
Les autres journaux comme Le Cotonnier, Bobo
Koura, Alléluia Africain, Entouka, Construire
ensemble, La semaine au quotidien, travaillent avec les
ordinateurs des institutions auxquelles ils sont affiliés. Certains
comme Al Maïdane, sollicitent les ordinateurs
des secrétariats publics. D'autres comme Le
Messager, font recours aux services d'autres journaux.
b- L'imprimerie
C'est L'Express du Faso seul qui
dispose de sa propre imprimerie. Les autres journaux s'attachent les services
d'imprimeries extérieures.
c- Les véhicules
Les moyens de transport sont insuffisants ou inexistants dans
les journaux bobolais. Cette situation oblige les acteurs de ces médias
à utiliser leurs propres moyens pour assurer les différentes
couvertures.
L'Express du Faso a un
véhicule. Il s'agit en fait d'une moto qui sert à la
distribution. Les journaux tels que Le Cotonnier, Bobo Koura,
Alléluia Africain, utilisent souvent les moyens de
transports provenant de leur structure fondatrice.
d- Téléphone, Fax, Internet
Tous les journaux bobolais possèdent le
téléphone, le Fax ou l'Internet, mais tous ne les utilisent pas
pour travailler. Parmi ceux qui les utilisent, figure un seul :
L'Express du Faso. Les frais de facture de ses moyens
de communication pour ce journal s'élèvent en moyenne à 60
000 francs CFA par mois, soit 720 000 francs CFA dans l'année.
e- Autres produits
Ce sont les appareils photos, les dictaphones..., qui
constituent aussi des biens ou des équipements d'un journal. Tous les
journaux bobolais n'en sont pas dotés. L'Express du
Faso reste le seul journal où tous ces moyens sont
présents.
Tableau 11 : Biens et
équipements des journaux bobolais
Organes
|
Immeuble Propre
|
PAO
|
Imprimerie
|
Véhicule
|
Tél/
Fax
|
Internet
|
Autres
produits
|
L'Express
du Faso
|
oui
|
oui
|
oui
|
oui
|
oui
|
oui
|
oui
|
Libération
|
oui
|
oui
|
non
|
non
|
non
|
non
|
non
|
Le Messager
|
non
|
non
|
non
|
non
|
non
|
non
|
non
|
La Gazette
de Sya
|
oui
|
oui
|
non
|
non
|
oui
|
non
|
oui
|
Le Cotonnier
|
oui
|
oui
|
non
|
oui
|
oui
|
non
|
non
|
Bobo Koura
|
oui
|
oui
|
non
|
non
|
oui
|
non
|
non
|
Hourra
|
oui
|
oui
|
non
|
non
|
non
|
non
|
non
|
Al Maïdane
|
non
|
non
|
non
|
non
|
non
|
non
|
non
|
Alléluia
Africain
|
oui
|
oui
|
non
|
oui
|
oui
|
non
|
non
|
Entouka
|
oui
|
oui
|
non
|
-
|
oui
|
oui
|
non
|
Construire ensemble
|
oui
|
oui
|
non
|
-
|
-
|
-
|
-
|
Le Nassoi's
|
non
|
non
|
non
|
non
|
non
|
non
|
non
|
La semaine au quotidien
|
-
|
-
|
Non
|
-
|
-
|
-
|
-
|
Source : Tableau établi par l'auteur à partir des
données
fournies par les journaux bobolais
3- Les ressources financières
Les ressources financières sont d'une importance
capitale pour les journaux. « Au Burkina Faso, pour créer un
journal, il faut suffisamment d'argent pour non seulement acheter du papier,
imprimer le journal, mais aussi assurer sa distribution sur le territoire
national et à l'étranger. Par ailleurs, il faut payer les
salaires du personnel et les loyers du local abritant le journal. C'est dire
donc que sans argent, on ne peut asseoir un journal »67(*).
Pour parvenir à financer leurs charges de
fonctionnement, plusieurs moyens existent allant des recettes commerciales, aux
subventions et aides.
a- Les recettes commerciales
Ce sont les recettes de vente, les recettes publicitaires et
les recettes occasionnées par les publi-reportages qui forment les
recettes commerciales.
- Les recettes de vente
Bien qu'un journal ne soit pas un bien comme les autres, il
reste un produit économique qui, pour durer, doit se vendre.
Les journaux qui se préoccupent des recettes de vente
sont ceux qui se vendent. Les journaux qui nous intéressent ici
sont : L'Express du Faso, Libération, Le Messager
et La Gazette de Sya ; parce que
non-corporatistes et non liés à un groupe associatif, politique
ou confessionnel.
Tableau 12 : Recettes de vente de
L'Express du Faso, de Libération, de
La Gazette de sya et du Messager en
200468(*).
Organes
|
Recettes de vente
|
L'Express du Faso
|
50 400 000 F CFA
|
Libération
|
14 400 000 FCFA
|
La Gazette de Sya
|
300 000 F CFA
|
Le Messager
|
1 875 000 F CFA
|
Source : Tableau établi par l'auteur à partir des
données
fournies par les journaux
L'Express du Faso vient en
tête dans la vente au numéro de son produit - journal.
Cela s'explique par le fait qu'il est le seul quotidien de la ville et qu'il a
aussi le plus grand nombre d'abonnés parmi les journaux bobolais.
Les chiffres sur la vente des journaux bobolais restent tout
de même faibles par comparaison aux chiffres des journaux de la capitale.
« Ce qui fait le succès de la presse ouagalaise est justement
absent à Bobo à savoir les nombreuses administrations, les
ambassades étrangères, les sièges des innombrables projets
de développement »69(*).
Tableau 13 : Répartition
des abonnés de L'Express du Faso, de Libération, du
Messager et de la Gazette de Sya en
2004
Organe
|
Nombre d'abonnés
|
L'Express du Faso
|
604
|
Libération
|
21
|
La Gazette de Sya
|
11
|
Le Messager
|
Néant
|
Source :
Tableau établi par l'auteur à partir des données
fournies
par les journaux
Les recettes provenant de la vente ne suffisent pas à
équilibrer les budgets des médias qui se voient obliger de se
tourner vers le marché de la publicité et des
publi-reportages.
- La publicité et les
publi-reportages
Ils sont un mode de recettes commerciales que l'on retrouve
dans les journaux bobolais, en l'occurrence ceux non-corporatistes et
non-liés à un groupe associatif, politique ou confessionnel. Ces
recettes constituent une manne financière très importante pour
ces journaux. « L'ambiguïté fondamentale à relever
est que les publi-reportages sont rarement présentés comme tels
dans la presse. Il s'agit donc d'un manque d'honnêteté face au
lecteur qui est en droit de savoir dans quelles circonstances a
été recueillie l'information qui lui est
proposée »70(*).
La publicité permet aux journaux, comme on le dit
souvent, d'être vendus deux fois : d'abord aux lecteurs et ensuite
aux annonceurs. « La presse dépend économiquement de
ses recettes publicitaires »71(*).
« Le produit médiatique, ici le journal,
n'est pas seulement une réalisation culturelle, mais un bien de
consommation en compétition sur un marché où d'autres
médias cherchent également à capter un public nombreux et
des budgets publicitaires croissants »72(*).
La presse écrite bobolaise n'est pas bien fournie en
annonces publicitaires et en publi-reportages comme son homologue de
Ouagadougou. Ce succès de la presse ouagalaise est dû à
l'importance démographique de la ville et aux nombreuses
administrations, institutions, entreprises, activités et
évènements... qui s'y trouvent.
Tableau 14 : Recettes de la
publicité et des publi-reportages de L'Express du Faso,
de Libération,
de La Gazette de Sya et du Messager en 2004
Organe
|
Somme acquise en F CFA
|
L'Express du Faso
|
12 000 000
|
Libération
|
2 400 000
|
La Gazette de Sya
|
250 000
|
Le Messager
|
500 000
|
Source :
Tableau établi par l'auteur à partir des données
fournies par les
journaux
b- Les subventions et les aides
On distingue ici trois types : les subventions de l'Etat,
les subventions étrangères et les subventions privées.
- Les subventions de l'Etat
Depuis 1997, l'Etat burkinabè octroie chaque
année un soutien financier au secteur de la presse.
Cette subvention vise dans son principe à :
- Alléger les charges des organes de presse
privée,
- Améliorer la qualité des médias
privés,
- Améliorer le niveau de formation des journalistes,
- Soutenir l'existence d'une presse qualitative responsable et
indépendante.
A Bobo-Dioulasso un seul journal en a
bénéficié en 2004. Il s'agit de L'Express du
Faso. Le montant de l'aide s'élevait à 4 863 453
francs CFA73(*).
Les raisons du non-octroi aux autres journaux s'expliquent par
le non-respect de certains des critères
d'éligibilité74(*). Ces critères relatifs à la presse
écrite privée en langue française sont les
suivants :
1- Etre un journal d'information générale, un
journal culturel ou spécialisé burkinabè ;
2- Avoir déposé une demande dans les
délais ;
3- Joindre à la demande une copie du
récépissé du journal concerné ;
4- N'être pas un journal corporatiste, d'un groupe
politique ou confessionnel ;
5- N'être pas un catalogue, un prospectus, un journal
publicitaire ou de mode, un journal d'école, un journal de
pronostic ;
6- Avoir édité sans interruption du
1er janvier au 31 décembre de l'année civile
écoulée ;
7- Justifier de toutes les parutions de l'année civile
écoulée ;
8- Pour plusieurs journaux appartenant à un même
groupe, il ne sera retenu qu'un seul titre ;
9- Avoir un siège et une adresse postale et
téléphonique fixe ;
10- N'être pas déjà subventionné
par l'Etat ;
11- N'être pas exempté d'impôts ou de
cotisations sociales ;
12- Etre à jour vis-à-vis des impôts au 31
décembre de l'année civile écoulée et fournir
à cet effet, une attestation dûment établie par les
services compétents ;
13- Etre à jour vis-à-vis de la Caisse nationale
de sécurité sociale (CNSS) au titre de l'année civile
écoulée et fournir une attestation de la situation cotisante
précisant le nom du journal et le nombre d'agents déclarés
au titre du journal ;
14- Joindre la liste nominative des agents
déclarés à la CNSS. Cette liste, certifiée par le
directeur du journal, doit indiquer les postes occupés par les agents
déclarés.
- Les subventions
étrangères
De nombreux pays et ONG ont pris l'habitude de soutenir la
presse privée. Certains journaux bobolais ont déjà
bénéficié de ce genre d'aide. Il s'agit en l'occurrence de
L'Express du Faso75(*).
- Les subventions privées
Elles sont la forme de subvention la plus
développée, d'ailleurs à l'origine de la création
de certains titres comme L'Express du Faso, Libération, Le
Messager et La Gazette de sya.
Toutefois, il est difficile d'identifier clairement les donateurs de cette
forme d'aide dans les journaux.
En dehors des ventes, de la publicité, des
publi-reportages et des différentes formes de subventions, les journaux
bobolais n'ont pas d'autres sources de revenus. Cependant, depuis l'acquisition
de l'imprimerie et de son service PAO, L'Express du
Faso arrive à générer des ressources
financières par des travaux annexes. C'est aussi le cas de
La Gazette de Sya qui confectionne, grâce
à ses ordinateurs, des supports publicitaires.
D- Impression, tirage et diffusion des journaux
bobolais
Impression et tirage
Le rôle de l'impression est très important dans
le travail de presse, car la réussite finale du travail dépend de
ce service.
A Bobo-Dioulasso, à part L'Express du
Faso, aucun journal ne possède sa propre imprimerie.
Dépendre des imprimeurs extérieurs comme c'est le cas des
journaux bobolais, entraîne des inconvénients tels que les retards
dans la parution. Un journal n'est pas toujours prioritaire pour les
imprimeurs. En effet, « tant qu'il n'y aura pas un matériel
d'impression propre aux journaux en Afrique, je ne pense pas qu'on pourra
survivre »76(*).
L'Express du Faso, avant
l'acquisition de son imprimerie en 2001, en a vécu les contrecoups.
Selon Mountamou KANI, « les coûts d'imprimerie sont
élevés. Des imprimeurs refusent d'éditer le journal. Ils
disent que le papier-journal détériore leurs matériels et
que les travaux d'édition du journal s'effectuent tard dans la nuit, ce
qui pose des problèmes de sécurité. Ils disent aussi que
les organes de presse sont de mauvais payeurs... ou encore qu'ils ont peur
d'être attaqués en justice à travers le journal au cas
où celui-ci serait appelé à
comparaître »77(*).
Tableau 15 : Coût
d'impression des journaux bobolais
Organes
|
Nom de l'imprimerie éditrice
|
Ville d'implantation
|
Coût d'impression par N°
|
Tirage
|
L'Express du Faso
|
L'Express du Faso
|
Bobo
|
Possède sa propre imprimerie
|
1 500
|
Libération
|
ENIF
|
Ouaga
|
75 FCFA
|
1 500
|
La Gazette de Sya
|
La Savane
|
Bobo
|
125 FCFA
|
1 000
|
Le Messager
|
L'Express du Faso
|
Bobo
|
125 FCFA
|
1 500
|
Le Cotonnier
|
MAG
|
Ouaga
|
2000 FCFA
|
2 000
|
Bobo Koura
|
L'Express du Faso
|
Bobo
|
150 FCFA
|
1 000
|
Al Maïdane
|
MAG
|
Ouaga
|
120 FCFA
|
500
|
Alléluia Africain
|
La Savane
|
Bobo
|
125 FCFA
|
1 000
|
Entouka
|
-
|
-
|
-
|
1000
|
Le Nassoi's
|
(Imprimerie interne)
|
-
|
Possède une photocopieuse
|
-
|
Construire ensemble
|
La Savane
|
Bobo
|
-
|
1 500
|
La semaine au quotidien
|
-
|
Bobo
|
-
|
-
|
Hourra
|
(Imprimerie interne)
|
-
|
Possède une photocopieuse
|
500
|
Source : Tableau établi par l'auteur à partir des
données
fournies par les journaux
2- Diffusion
Une fois le tirage effectué, il reste à
distribuer le journal. « La distribution du produit-presse
obéit à la double contrainte de la rapidité car le produit
presse se dévalue très vite, souvent en quelques heures et de
l'éparpillement de sa clientèle »78(*).
« Pour ce qui concerne la distribution, il convient
de dire qu'elle revêt une grande importance, car c'est elle qui permet au
lecteur d'avoir entre ses mains le journal. Le Code de l'information
burkinabè emploie le terme «diffusion» pour désigner ce
phénomène. Cependant, ces deux expressions désignent la
même réalité »79(*). Les journaux bobolais utilisent plusieurs modes de
diffusion : la vente au numéro ou par abonnement et la distribution
gratuite.
Quant au transport des journaux en l'absence de messagerie
viable, ce sont les entreprises de presse qui s'en occupent elles-mêmes.
Les journaux comme L'Express du Faso et
Libération louent des transporteurs, moyennant
la diffusion de leurs publicités. La distribution à
l'extérieur de Bobo-Dioulasso est prise en charge par des
dépositaires locaux qui sont généralement des
correspondants.
Tableau 16 : Situation
générale des tirages et de la diffusion des
journaux bobolais
Organe
|
Tirage
|
Prix de
vente
|
Taux de diffusion
|
Lieux de diffusion
|
L'Express
du Faso
|
1500
|
200 F CFA
|
70 à 75 %
|
Bobo, Ouaga, Banfora, Houndé, N'Dorola, Ouahigouya,
Kaya, Fada, Orodara
|
Libération
|
1500
|
250 F CFA
|
80 à 85 %
|
Bobo, Ouaga, Banfora, Toma, Dédougou, Tougan,
Houndé
|
La Gazette
de Sya
|
1000
|
200 F CFA
|
30 %
|
Burkina, France, Sénégal, Espagne, Islande
|
Le Messager
|
1500
|
250 F CFA
|
50 à 75 %
|
Bobo, Ouaga, Banfora, Orodara, Gaoua
|
Le Cotonnier
|
2000
|
Gratuit
|
100 %
|
Régions cotonnières de la SOFITEX (Bobo, Ouaga,
Banfora, Houndé, N'Dorola, Koudougou, Diébougou, Fada,
Orodara)
|
Bobo Koura
|
1000
|
Gratuit
|
100 %
|
Bobo et les autres communes du Burkina
|
Hourra
|
500
|
50 F CFA
|
90 à 100%
|
Les différents établissements scolaires de
Bobo
|
Al Maïdane
|
1000
|
150 F CFA
|
50 à 70 %
|
Bobo, Ouaga, Boromo, Safané
|
Alléluia
Africain
|
850
|
150 F CFA
|
95 à 100%
|
Les différentes Diocèses du Burkina,
Côte d'Ivoire, France, Amérique
|
Entouka
|
1000
|
Gratuit
|
80 à 100 %
|
Bobo-Dioulasso
|
Le Nassoi's
|
-
|
50 F CFA
|
-
|
Université polytechnique de Bobo-Dioulasso
|
Construire ensemble
|
1500
|
1000 FCFA
|
-
|
Niger, Bénin, Burkina, Mali, Togo,
Côte d'Ivoire, Sénégal
|
La semaine au quotidien
|
-
|
Gratuit
|
-
|
Bobo-Dioulasso
|
Source : Tableau établi par l'auteur
à partir des données
fournies par les journaux
III - CONTRAINTES ET ATOUTS DE LA PRESSE ECRITE
BOBOLAISE
L'environnement de la presse écrite bobolaise comporte
de multiples difficultés qui entravent son plein épanouissement.
Mais à côté des obstacles, existent d'abord les atouts.
A- Les atouts
La presse écrite burkinabè en
général et celle bobolaise en particulier,
bénéficie de certains atouts.
« L'ensemble des textes internationaux et
burkinabè que sont la Déclaration universelle des droits de
l'Homme et des peuples, la Constitution de la IVe République, le Code de
l'information, le Code pénal, affirment tous le principe de la
liberté d'expression et le droit de savoir »80(*). La Constitution de la
IVè République adoptée le 2 juin 1991 et promulguée
le 11 juin de la même année, consacre au Burkina Faso, la valeur
légale de la presse et ses conditions d'exercice. La création du
journal et sa diffusion sont entièrement libres. Les articles 4 et 6 de
la loi N° 56/93/ADP du 30 décembre 1993 portant Code de
l'information, proclament respectivement la liberté de création
des organes d'information, ainsi que la liberté de l'édition, de
l'imprimerie, de la publication, de la librairie et de la messagerie.
Dès lors, on assiste au Burkina à une prolifération de
journaux de toutes sortes sur le marché.
La presse écrite bobolaise a la chance d'être sur
un terrain où la concurrence n'est pas encore très
développée. On a pour le moment un seul quotidien et trois
périodiques d'information générale. Ces journaux
bénéficient du monopole de l'information locale. Ils
bénéficient également des annonces locales grâce aux
quelques entreprises, détachements d'institutions... qui sont
présents.
Ils bénéficient en outre de la forte population
de la ville. Le nombre de lecteurs potentiels dépasse le chiffre de
100 000 habitants, soit le tiers de la population totale. Mais ce taux est
appelé à croître à cause du taux
d'alphabétisation qui ne cesse de grimper dans la ville et dans le pays
tout entier.
En raison de l'annonce de la naissance très prochaine
de certains autres organes de presse dans la ville et du rayonnement
grandissant des représentations locales de certains journaux nationaux,
les journaux bobolais sont appelés à s'améliorer
qualitativement et qualitativement pour satisfaire leur lectorat. De plus en
plus, les journalistes bobolais bénéficient de formations pour
offrir de meilleures prestations. Ainsi, les journaux bobolais vont se
développer et auront des audiences de plus en plus grandes et à
Bobo et dans le reste du pays. Ces journaux devront faire recours pour mieux
être vendus, aux autres médias que sont la
télévision, la radio, les affiches ou affichettes... Cette
publicité doit être axée sur leurs contenus et leurs
prestations. L'objectif sera que les gens sachent que ces journaux existent et
ce qu'ils proposent dans leurs colonnes. Un argumentaire sous forme de dossier
alliant textes et tableaux des chiffres de vente devra permettre de convaincre
les annonceurs et les lecteurs.
Un autre atout de cette presse est l'activité
économique de la région. Le développement de ce secteur
amènera les acteurs et la population à s'intéresser
davantage à la presse pour la lecture ou pour les annonces
publicitaires.
Autre atout de la presse écrite bobolaise, c'est la
présence dans la ville de plusieurs imprimeries. Ce qui fait que les
journaux ne sont pas tenus nécessairement de se faire imprimer à
Ouagadougou.
B- Les contraintes
Les journaux bobolais sont confrontés à
différentes difficultés.
La faible culture de lecture des populations entrave
incontestablement l'essor de la presse écrite. Elle explique en partie
la mévente des titres.
Les journaux bobolais n'ont pas suffisamment de moyens
financiers. Ce qui se ressent dans leurs ressources humaines et
matérielles, la qualité du contenu et de la forme des
publications, l'irrégularité dans la parution.
Les coûts de fabrication des journaux bobolais sont
élevés. Les revenus financiers de la vente, de la
publicité, des publi-reportages, et des différentes formes de
subventions n'arrivent pas à compenser les difficultés
financières.
« On peut ajouter au niveau des contraintes, le
faible niveau de démocratisation qui réduit
inéluctablement les velléités de certains journalistes.
L'intimidation, la peur d'être marginalisé... sont autant
d'éléments qui entravent la presse. Les journalistes sont
protégés par la loi, certes, mais dans les faits cela reste
à vérifier »81(*).
Autres contraintes de la presse, il y a les problèmes
de diffusion. Le marché de la presse au Burkina en
général, et à Bobo-Dioulasso en particulier, est
caractérisé par l'insuffisance d'une organisation
appropriée pour s'occuper de la diffusion des journaux. Il n'existe pas
par exemple de services de messageries chargés de prospecter le
marché et d'acheminer les journaux depuis leur lieu de fabrication
jusqu'aux lecteurs. C'est l'entreprise de presse qui est obligée
d'organiser la distribution des journaux.
Somme toute, malgré ces contraintes, la presse
écrite bobolaise joue tout de même son rôle. Pour s'affirmer
réellement, elle doit encore braver les différents obstacles qui
l'entourent.
2ème partie
CONTENU ET LECTORAT DE LA PRESSE ECRITE BOBOLAISE
Chapitre 1 : LE CONTENU DE LA PRESSE ECRITE
BOBOLAISE
Le contenu d'un journal est ce que l'on retrouve dans les pages
de ce journal en le feuilletant. Les journaux bobolais
possèdent des contenus diversifiés allant d'une part
des informations générales à celles
spécialisées et d'autre part des informations régionales,
aux informations nationales et internationales.
Les responsables des journaux bobolais disent que leurs
journaux sont des journaux régionaux. Cela est vrai, car la ville de
Bobo-Dioulasso et sa région représentent leur principal champ de
diffusion. Mais le fait de diffuser un journal sur une région
donnée ne peut à lui seul justifier sa vocation régionale.
Un journal régional, « par définition
(...) s'adresse aux habitants d'une région bien délimitée.
Ce que ses lecteurs attendent spécifiquement de lui, ce sont les
nouvelles détaillées de leur région, de leur
localité. Ces nouvelles occupent donc une surface importante de chaque
édition »82(*).
Ainsi est-il nécessaire de connaître le contenu
réel des journaux bobolais.
I- METHODE DE MESURE
Pour appréhender le contenu des journaux bobolais, nous
sommes partis d'exemples précis. Nous avons retenu les journaux
d'information générale en raison de la diversité des
sujets qu'ils abordent, mais parce qu'ils sont aussi les plus connus. Parmi ces
journaux, nous avons encore opéré des choix.
L'Express du Faso a été choisi parce
qu'il est le seul quotidien de la ville ;
Libération à cause de sa
régularité de parution parmi les autres périodiques
(notamment les hebdomadaires). Au sein de ces deux titres, nous avons encore
une fois de plus opéré des choix ; cela, parce que
« les médias de masse produisent un flot ininterrompu de
messages qu'une armée d'analyse ne parviendrait pas à endiguer
même en y consacrant leur vie entière. L'étude
rétrospective de messages exigerait, quant à elle, un effort
décuplé. Même lorsque le problème ne concerne qu'un
média ou un groupe de médias, la recherche de
l'exhaustivité devient vite illusoire. En général,
l'analyse de contenu n'est donc possible qu'au prix d'une réduction
substantielle du nombre de messages »83(*). Mais cette réduction obéit à
des règles précises selon qu'il s'agit d'analyser un quotidien ou
un journal hebdomadaire. « Ainsi dans l'étude des quotidiens,
un échantillon primaire de douze ou quatorze individus
(c'est-à-dire deux semaines de publication) est
généralement considéré représentatif d'une
année entière, à condition évidemment de s'en tenir
à l'étude de leurs caractères
généraux : proportion de publicité et de
matière rédactionnelle, ventilation des thèmes, des
sources etc., caractères formels, comme la proportion d'espace
consacré aux titres, aux textes et aux illustrations dans le journal
etc. »84(*).
Dans le cas du journal hebdomadaire, « un échantillon
stratifié de douze éditions extraites aléatoirement de
chacun des mois de l'année ou un échantillon de quatorze
numéros sélectionnés aléatoirement dans l'ensemble
de l'année sont jugés représentatifs d'une année,
le second étant légèrement
préférable »85(*).
Notre choix des numéros des deux journaux à
analyser s'est fait arbitrairement. Toutefois, nous avons voulu connaître
le contenu des journaux en « temps normal »
c'est-à-dire quand il n'y a pas un grand événement
politique pouvant occuper plus de la moitié du journal.
Pour quantifier les informations, nous avons mis en place une
grille en tenant compte des catégories suivantes :
· Le politique
Cette catégorie regroupe les articles
rédigés sur la base soit des dépêches d'agences,
soit de reportages, enquêtes et interviews, soit de communiqués ou
activités du gouvernement ou autorités politiques, soit enfin de
conférences de presse ou non et des déclarations.
Toute cette masse d'éléments d'information est
traitée, réécrite dans les salles de rédactions et
diffusée soit sous la forme de faits bruts (reportages, interviews),
soit sous la forme éditoriale (commentaire).
· L'économie
Cette catégorie concerne les informations sur les
conférences, les décisions, les actes, les réunions... des
différents secteurs économiques de la région de
Bobo-Dioulasso en particulier, du Burkina et du monde en général.
· Le social
Les informations sociales sont relatives à la
santé, à la vie communautaire, etc.
· Le culturel
Cette catégorie regroupe tous les articles qui visent
la transmission du patrimoine culturel : les arts, la littérature,
le tourisme, le cinéma, le théâtre, les us et coutumes,
etc.
· Le sport
Cette catégorie concerne toutes les informations
sportives sur la vie régionale, nationale et internationale. Toutes les
disciplines sportives y sont prises en compte.
· Avis et annonces
Elle est faite d'annonces et de messages
d'intérêt collectif ou personnel ; communiqués
officiels d'intérêt général, avis de perte,
communiqués nécrologiques, etc.
· Faits divers
Cette catégorie est une rubrique de
récupération des articles dont la nature relève du domaine
des « chiens écrasés ». Ces informations ont
le plus souvent trait au sensationnel. Par sensationnel, on entend,
« tout ce qui peut produire une impression de surprise,
d'intérêt ou d'émotion »86(*).
· Jeux et services
Dans cette catégorie, il s'agit de l'astrologie, des
mots cachés, des mots croisés, des adresses utiles, des
programmes de la télévision nationale, etc.
Nous avons de nouveau opéré une nouvelle
classification. Les différentes nouvelles contenues dans les
premières catégories ont été classées en
fonction des nouvelles régionales, des nouvelles nationales et des
nouvelles internationales. L'objectif de cette catégorisation est de
déterminer le pourcentage accordé à chaque type
d'information. C'est ainsi que pour appartenir à telle ou telle
catégorie, la nouvelle doit répondre aux critères
suivants :
· Nouvelles régionales
Ces informations concernent la ville de Bobo-Dioulasso et de sa
région. Elles peuvent être politiques, économiques,
sociales, culturelles, etc. · Nouvelles
nationales
Comme son nom l'indique, l'information nationale est celle
qui, géographiquement concerne la Nation entière. Elle est faite
en général de faits politiques, économiques, sociaux,
sportifs, etc.
· Nouvelles internationales
Les nouvelles internationales sont celles qui concernent le
monde entier. Elles sont comme les nouvelles régionales et nationales
faites de faits politiques, sociaux, économiques, culturels, etc. Le
plus souvent, ces informations sont obtenues grâce aux agences
internationales.
Les différentes nouvelles régionales, nationales
et internationales ont enfin été classées en genres :
· Le compte rendu
Nous avons regroupé sous le concept de « compte
rendu », les reportages de terrains et les compte-rendus qui
s'efforcent de rapporter des faits sans le moindre commentaire.
· Le commentaire
Sous le vocable « commentaire », nous
avons mis les éditoriaux, les chroniques, l'analyse, l'humeur. Ils
mettent en relief les opinions de leurs auteurs.
· L'interview
L'interview est une relation de communication entre deux
personnes. C'est un ensemble cohérent de questions et de réponses
destinées à fournir des informations.
Telles seront les catégories dans lesquelles nous
essayerons de classer nos informations.
II- PLACE DE L'INFORMATION REGIONALE, NATIONALE
ET INTERNATIONALE DANS LA PRESSE ECRITE
BOBOLAISE
A- L'Express du Faso
Le choix des journaux a porté sur deux semaines de
publication : du lundi 4 octobre 2004 au vendredi 8 octobre 2004 et du
lundi 11 octobre 2004 au vendredi 15 octobre 2004 ; soit au total 10
numéros. Ces 10 numéros ont donné les résultats
suivants : (voir tableaux N°17, 18 et 19).
Tableau 17 : Surface
occupée par chaque rubrique de L'Express du Faso
en types de
nouvelles.
Nouvelles
Rubriques
|
Régionales
|
Nationales
|
Internationales
|
Total
|
Politique
|
1122,69 cm2
(1,57 %)
|
2406,64 cm2
(3,37 %)
|
484,47 cm2
(0,68 %)
|
4 013,8 cm2
(5,62 %)
|
Economie
|
1557,41 cm2
(2,18 %)
|
0 cm2
(0 %)
|
546,61 cm2
(0,76 %)
|
2 104,02 cm2
(2,94 %)
|
Faits divers
|
441,39 cm2
(0,62 %)
|
0 cm2
(0 %)
|
0 cm2
(0 %)
|
441,39 cm2
(0,62 %)
|
Sport
|
851,68 cm2
(1,19 %)
|
2987,07 cm2
(4,18 %)
|
0 cm2
(0 %)
|
3 838, 75 cm2
(5,37 %)
|
Culture
|
0 cm2
(0 %)
|
292,22 cm2
(0,41 %)
|
1 229,46 cm2
(1,72 %)
|
1 521,68 cm2
(2,13 %)
|
Société
|
8851,93 cm2
(12,39 %)
|
9573,7 cm2
(13,40 %)
|
920,31 cm2
(1,29%)
|
19 345,94cm2
(27,08%)
|
Jeux et service
|
1719,16 cm2
(2,41 %)
|
2448,46 cm2
(3,43 %)
|
8005,88 cm2
(11,20 %)
|
12 173,5 cm2
(17,04%)
|
Avis et annonces
|
6859,16 cm2
(9,60 %)
|
8930,09 cm2
(12,5 %)
|
3 505,5 cm2
(4,91 %)
|
19 294,75 cm2
(27,01 %)
|
Photos
|
3742,05 cm2
(5,24 %)
|
4889,83 cm2
(6,84 %)
|
86,86 cm2
(0,12 %)
|
8 718,74 cm2
(12,2 %)
|
Total
|
25145,47 cm2
(35,20 %)
|
31528,01cm2
(44,13 %)
|
14 779,09 cm2
(20,68 %)
|
71 452,57 cm2
(100 %)
|
Source : Tableau établi par
l'auteur
Tableau 18 : Répartition des
informations de L'Express du Faso en nombre
d'articles, de photos,
d'annonces et du type de nouvelles.
Nouvelles
|
Nombre d'articles
|
Nombre de photos
|
Nombre d'annonces
|
Régionales
|
45
(32 %)
|
33
(37,08 %)
|
24
(42,86 %)
|
Nationales
|
34
(39,53 %)
|
55
(61,8 %)
|
21
(37,5 %)
|
internationales
|
7
(8,14 %)
|
1
(1,12 %)
|
11
(19,64 %)
|
Total
|
86
(100 %)
|
89
(100 %)
|
56
(100 %)
|
Source : Tableau établi par
l'auteur
Tableau 19 : Répartition
des informations de L'Express du Faso en
genres d'information et du type de
nouvelles.
Genre d'info
Nouvelles
|
Compte-rendu
|
Commentaire
|
Interview
|
Total
|
Régionales
|
25
(29,07 %)
|
15
(17,44 %)
|
5
(5,81 %)
|
45
(52,32 %)
|
Nationales
|
28
(32,56 %)
|
6
(6,98 %)
|
0
(0 %)
|
34
(39,53 %)
|
Internationales
|
0
(0 %)
|
7
(8,14 %)
|
0
(0 %)
|
7
(8,14 %)
|
Total
|
53
(61,63%)
|
28
(32,56 %)
|
5
(5,81 %)
|
86
(100 %)
|
Source : Tableau établi par
l'auteur
1- Du contenu du corpus
Les 10 numéros de L'Express du
Faso, tirés chacun à 1 500 exemplaires,
contiennent 86 articles : 45 articles en nouvelles régionales, 34
articles en nouvelles nationales et 07 articles pour les nouvelles
internationales, soit respectivement en pourcentage 52,32 ; 39,53 et
8,14.
La répartition de ces 86 articles en fonction des genres
d'information a donné 33 articles de compte-rendu, 28 articles de
commentaire et 5 articles d'interview, soit respectivement en pourcentage
61,63 ; 32,56 et 5,81. A chaque première page
des journaux, nous avons l'événement à la Une choisi
par la rédaction avec à l'appui une grande photo.
Dans les pages intérieures, nous avons la suite
d'articles débutés à la première page et d'autres
articles. On a également les photos (89 au total) commentant et
illustrant les textes.
Les photos sont reparties de la façon suivante :
33 photos en nouvelles régionales, 55 photos en nouvelles nationales et
01 photo en nouvelles internationales soit respectivement en pourcentage
37,08 ; 61,80 et 1,12.
2- Plusieurs rubriques pour plusieurs informations
régionales et nationales
· Une diversité de rubriques
Sur les 10 numéros de L'Express du
Faso du lundi 4 octobre 2004 au vendredi 8 octobre 2004 et du
lundi 11 octobre 2004 au vendredi 15 octobre 2004, nous nous rendons compte que
la plupart des rubriques sont régulièrement
présentées. Elles sont au total 08 et se repartissent de
façon irrégulière dans les journaux. La diversité
des rubriques traduit la volonté de la rédaction de
L'Express du Faso d'aborder plusieurs sujets à
la fois.
· Une prédominance de nouvelles
nationales
Les nouvelles nationales occupent une surface de 31 528,01
cm2, les nouvelles régionales 21 145,47 cm2, les nouvelles
internationales 14 779, 09 cm2 soit respectivement 44,12 %, 35,19 % et 20,68 %.
En nombre d'articles, on compte 34 articles en nouvelles nationales, 45 en
nouvelles régionales et 07 en nouvelles internationales soit
respectivement 39,53 %, 52,32 % et 8,14 %.
En termes de surface occupée dans le journal, les
nouvelles nationales viennent en tête de classement, suivies par les
nouvelles régionales et les nouvelles internationales. En nombre
d'articles, la tendance est en faveur des nouvelles
régionales, puis suivent en ordre, les
nouvelles nationales et les nouvelles internationales. On peut alors dire que
le journal produit en nombre beaucoup d'articles en nouvelles régionales
mais que ces articles restent moins longs par rapport aux articles nationaux
moins nombreux mais plus longs et donc occupant plus d'espace.
Les nouvelles régionales et les nouvelles nationales
sont produites par les journalistes et correspondants du journal. Celles
internationales proviennent en grande partie des agences internationales
d'information (AFP, Reuters, Syfia...) de journaux étrangers comme
Le Patriote ou L'Inter de
Côte-d'Ivoire par exemple. Les nouvelles internationales ne sont pas
négligeables dans le journal. En espace, elles occupent 17 779,09 cm2
soit 20,68 % et en nombre d'articles 07 soit 8,14 %. Ces nouvelles
internationales donnent parfois l'impression d'un remplissage quand il y a
manque d'information nationale et / ou régionale.
· Un nombre moyen de photos
Au total, 89 photos ont été publiées dans
les 10 numéros de L'Express du Faso, soit une
moyenne de 8,9 photos par numéro. Ce qui constitue une proportion non
négligeable. On remarque que 61,8 % des photos sont
utilisées pour les articles des nouvelles nationales, 37,08 pour les
nouvelles régionales et 1,12 pour les nouvelles internationales. Cette
utilisation des photos traduit le souci du journal d'aérer les textes,
de les illustrer et de les rendre plus attrayants.
· Une quantité importante de
nouvelles de société
Les nouvelles de sociétés occupent une surface
de 19 345,94 cm2 soit 27,08 % de la surface totale des 10 numéros du
journal. Elles constituent la rubrique la plus importante du journal. Cette
rubrique donne des nouvelles relatives à la vie communautaire.
· Beaucoup d'avis et annonces
Les avis et annonces occupent 19 294,75 cm2 soit 27,01 % de la
surface totale des 10 numéros du journal. Ils se repartissent en avis et
annonces régionaux (6859,16 cm2 soit 9,6 %), en avis et annonces
nationaux (8 930,09 cm2 soit 12,5 %) et en avis et annonces internationaux (3
505,5 cm2 soit 4,91 %).
On dénombre 56 avis et annonces, repartis en 24 avis et
annonces régionaux, 21 avis et annonces nationaux et 11 avis et annonces
internationaux ; soit respectivement en pourcentage 42,86 ; 37,5 et
19,64.
On peut en conclure que L'Express du
Faso reçoit plus d'avis et annonces régionaux, mais
que ces avis et annonces occupent moins de surface que les avis et annonces au
plan national.
· Jeux et services
Sur les 10 numéros, les jeux et les services occupent
une surface de 12 173,5 cm2 soit 17,04 %. C'est la troisième rubrique la
plus importante en surface occupée de L'Express du
Faso après les rubriques sociétés et avis et
annonces.
Les jeux et services concernent l'astrologie, les mots
cachés, les mots croisés, les pharmacies de gardes et les
adresses utiles de Bobo et Ouaga, le programme de la télévision
nationale du Burkina, les récits des faits insolites et la pensée
du jour.
Cette quantité et cette variété des
composantes des jeux et services montrent que L'Express du
Faso, en tant que support d'information, est aussi un moyen de
distraction.
· Politique, économie, culture et
sport
Les nouvelles politiques occupent une surface de 4 013,8
cm2 soit 5,62 %. Ces nouvelles traitent de la vie politique
régionale, nationale et internationale. La plupart du temps, elles sont
relatives aux activités des partis politiques au plan régional ou
national.
Les nouvelles économiques occupent une surface de
2 104,02 cm2 soit 2,94 %. Ces nouvelles parlent des
réalisations économiques, des prises de décisions
économiques, des bilans économiques, des perspectives
économiques, etc. Ces informations économiques du journal sont en
général articulées sur les nouvelles de la région
de Bobo-Dioulasso qui, on le sait, représente le « poumon » de
l'économie nationale du Burkina.
Les nouvelles culturelles évoquent le plus souvent la
musique, la littérature, etc. Elles occupent une surface de 1521, 68 cm2
soit 2,13 %.
La part du sport dans les 10 numéros de
L'Express du Faso est la suivante : 3838,75 cm2
soit 5,37 %. Le sport n'est pas toujours présent dans le journal. Les
informations sportives sont en grande partie dominées par le football.
Les autres disciplines telles que le volley-ball, le hand-ball,
l'athlétisme...sont quasi-inexistantes.
· La rareté de faits
divers
Sur les 10 numéros, la surface occupée par les
faits divers demeure extrêmement faible (441,39 cm2 soit 0,62 %).
L'information sensationnelle ne semble donc pas être un domaine
très prisé par L'Express du Faso.
· Une prédominance de
compte-rendu
Sur les 86 articles recensés dans les 10 numéros
de L'Express du Faso, on compte 53 articles de
compte-rendu, 28 articles de commentaire et 05 articles d'interview, soit
respectivement en pourcentage 61,63 ; 32,56 et 5,81. Ces résultats
démontrent que L'Express du Faso utilise
essentiellement le compte-rendu comme technique journalistique pour le
traitement de ses informations.
La prédominance de compte-rendu peut traduire deux
faits :
- Un faible niveau de formation des journalistes,
- La censure ou l'autocensure des journalistes.
En conclusion, on peut dire que du point de vue quantitatif,
les nouvelles nationales occupent plus d'espace dans L'Express du
Faso, mais qu'en nombre d'articles, les articles régionaux
sont les plus nombreux. De ce fait, il est difficile d'affirmer sans
réserve que L'Express du Faso, dans
la pratique, a une vocation régionale. Mais ce que l'on sait et qui est
sûr, c'est que c'est un journal de compte-rendu, et que la rubrique
« Société» est la plus importante des rubriques.
L'importance quantitative de chaque rubrique, de chaque type
de nouvelles et de chaque genre d'information de L'Express du
Faso est mise en exergue par les graphiques 3, 4, 5 et
6.
Graphique 3 : Importance
quantitative de chaque rubrique de L'Express du Faso
Source : Graphique établi par l'auteur
Le graphique 3 montre que l'information dans L'Express
du Faso est suffisamment diversifiée, mais qu'elle reste
dominée par les rubriques Société, Jeux et services et
Avis et annonces. C'est une situation qu'il faudra confronter avec les
résultats de l'enquête.
Graphique 4 : Importance
quantitative de surface occupée de L'Express du Faso
en nouvelles régionales
nationales et internationales
Source : Graphique établi par l'auteur
Le graphique 4 montre que les informations nationales dominent
dans L'Express du Faso, mais que celles
régionales et internationales ne sont pas négligeables.
Graphique 5: Importance de la part en
nombre d'articles de L'Express du Faso en
nouvelles régionales, nationales et
internationales.
Source : Graphique établi par l'auteur
Le graphique 5 ne lève pas l'ambiguïté sur
la vocation régionale ou nationale de L'Express du
Faso. Il apporte néanmoins la précision se laquelle
le journal n'est pas international.
Graphique 6 : Importance
quantitative de chaque genre d'information de
L'Express du Faso
Source : Graphique établi par l'auteur
A travers le graphique 6, on remarque que les trois genres
d'information sont présents dans L'Express du
Faso. La présence de l'ensemble des genres montre que ce
journal a l'ambition d'être varié. On peut dire aussi qu'il a le
souci d'être complet car, à travers sa diversité, il
remplit les fonctions suivantes : informative, commentative,
délibérative et éducative.
B- Libération
Le choix des journaux a porté sur 15 numéros de
publication : du N°175 au 189 de la période du 7 juillet 2004
au 27 octobre 2004. Les 15 numéros sélectionnés ont
donné les résultats suivants : (voir tableaux N° 20, 21
et 22).
Tableau 20 : Surface
occupée par chaque rubrique de Libération
en types de nouvelles.
Nouvelles
Rubriques
|
Régionales
|
Nationales
|
Internationales
|
Total
|
Politique
|
6499,64 cm2
( 8,56 % )
|
9400,09 cm2
( 12,39 % )
|
17466,67 cm2
( 23,03 % )
|
33366,4 cm2
( 43,98 % )
|
Economie
|
1934,21 cm2
( 2,5 % )
|
1312,57 cm2
( 1,73 % )
|
547,64 cm2
( 0,72 % )
|
3794,42 cm2
( 5,00% )
|
Faits divers
|
3536,02 cm2
( 4,66 % )
|
286,16 cm2
( 0,38 % )
|
0 cm2
( 0 % )
|
3822,18 cm2
( 5,04 %)
|
Sports
|
1338,69 cm2
(1,76 %)
|
0 cm2
(0 %)
|
164,44 cm2
( 0,22 %)
|
1503,13 cm2
( 1,98 % )
|
Culture
|
1537,51 cm2
( 2,03 % )
|
1230,67 cm2
( 1,62 % )
|
0 cm2
( 0 % )
|
2768,18 cm2
( 3,65 % )
|
Société
|
10 009,69 cm2
( 13,2 % )
|
2114,65 cm2
( 2,79 % )
|
1554,37 cm2
( 2,05 % )
|
13678,71 cm2
( 18,04 % )
|
Jeux et services
|
5069,46 cm2
( 6,68 % )
|
0 cm2
( 0 % )
|
0 cm2
( 0 % )
|
5069,46 cm2
( 6,68 % )
|
Avis et annonces
|
2350,17 cm2
( 3,10 % )
|
3461,08 cm2
( 4,56 % )
|
494,44 cm2
( 0,65 % )
|
6305,69 cm2
( 8,31 % )
|
Photos
|
2036,99 cm2
( 2,68 % )
|
2472,45 cm2
( 3,26 % )
|
1032,17 cm2
(1,36 %)
|
5541,61 cm2
( 7,30 % )
|
Total
|
34312,38 cm2
( 45,24 % )
|
20277,67 cm2
( 26,73 % )
|
21259,73 cm2
( 28,03 % )
|
75849,78 cm2
( 100 % )
|
Source : Tableau établi par
l'auteur
Tableau 21 : Répartition des
informations de Libération en nombre d'articles,
de photos, d'annonces et du type de
nouvelles.
Nouvelles
|
Nombre d'articles
|
Nombres de photos
|
Nombres d'annonces
|
Régionales
|
123
(60 %)
|
26
(40 %)
|
11
(55 %)
|
Nationales
|
38
(18,54 %)
|
28
(43,08 %)
|
8
(40 %)
|
Internationales
|
44
(21,46 %)
|
11
(16,92 %)
|
01
(5 %)
|
Total
|
205
(100 %)
|
65
(100 %)
|
20
(100 %)
|
Source : Tableau établi par
l'auteur
Tableau 22 : Répartition
des informations de Libération en
genres d'information et du type de
nouvelles.
Genre d'info
Nouvelles
|
Compte-rendu
|
Commentaire
|
Interview
|
Total
|
Régionales
|
95
(46,34 %)
|
28
(13,66 %)
|
00
(0 %)
|
123
(60 %)
|
Nationales
|
08
(3,9 %)
|
28
(13,66 %°)
|
02
(0,97 %)
|
38
(18,54 %)
|
Internationales
|
09
(4,39 %)
|
33
(16,1 %)
|
02
(0,97 %)
|
44
(21,46 %)
|
Total
|
112
(54,63 %)
|
85
(43,41 %)
|
04
(1,94 %)
|
205
(100 %)
|
Source : Tableau établi par
l'auteur
1- Du contenu du corpus
Les 15 numéros de
Libération contiennent 205 articles dont 123
articles en nouvelles régionales, 38 articles en nouvelles nationales et
44 articles en nouvelles internationales soit respectivement en pourcentage
60 ; 18,54 et 21,46. La répartition de ces 205 articles en
fonction des genres d'information a donné 112 articles en compte-rendu,
89 articles en commentaire et 04 articles en interview, soit respectivement en
pourcentage 54,63 ; 43,41 et 1,94.
A chaque première page des journaux, nous avons un
grand titre illustré d'une grande photo et d'autres titres secondaires.
Dans les pages intérieures figurent les articles et des
photos servant à les illustrer. Nous avons compté au total 65
photos reparties de la façon suivante : 26 photos en nouvelles
régionales, 28 photos en nouvelles nationales et 11 photos en nouvelles
internationales soit respectivement en pourcentage 40 ; 43,08 et 16,92.
2- Plusieurs rubriques pour plusieurs informations
régionales
· Une diversité de rubriques
Sur les 15 numéros de
Libération, nous nous rendons compte que la
plupart des rubriques sont régulièrement
présentées. Elles sont au total 08 et se répartissent de
façon irrégulière dans les journaux. La pluralité
des rubriques explique la diversité de sujets que l'on rencontre dans le
journal Libération.
· Une prédominance de nouvelles
régionales
Les nouvelles régionales occupent une surface de
34312,38 cm2, les nouvelles nationales 20 277,67 cm2 et les nouvelles
internationales 21 259,73 cm2, soit respectivement en pourcentage 45,24 ;
26,76 et 28,03.
En nombre d'articles, on compte 123 articles en nouvelles
régionales, 38 articles en nouvelles nationales et 44 articles en
nouvelles internationales soit respectivement en pourcentage 60 ; 18,54 et
21,46.
En termes de surface occupée dans le journal, les
nouvelles régionales dominent. Elles sont suivies en ordre par les
nouvelles nationales et les nouvelles internationales. En nombre d'articles,
les articles en nouvelles régionales sont les plus nombreux, suivis en
ordre par les articles en nouvelles nationales et les articles en nouvelles
internationales. Que ce soit donc en termes de surface occupée ou du
nombre d'articles, les nouvelles régionales prédominent dans le
journal Libération.
Les nouvelles régionales et les nouvelles nationales
sont toujours produites par les journalistes et correspondants du journal.
Quant aux nouvelles internationales, elles sont produites par les agences
internationales d'information, les journaux étrangers et quelquefois par
les journalistes de Libération.
· Un nombre restreint de photos
Au total 65 photos ont été publiées dans
les 15 numéros de Libération soit une
moyenne de 4,33 photos par numéro. Ce qui constitue une proportion assez
faible. 40 % des photos sont utilisées pour les nouvelles
régionales, 43,08 pour les nouvelles nationales et 16,92 pour les
nouvelles internationales.
Ces photos sont en noir et blanc. Leur qualité laisse
à désirer.
· Une quantité importante de nouvelles de
politique et de société
Les nouvelles politiques occupent une surface de 33 366, 4 cm2
soit 43,98 %. Elles constituent la rubrique la plus importante du journal en
termes de surface occupée. La plupart du temps, les nouvelles politiques
sont relatives à la vie politique au plan international.
Les nouvelles de société occupent une surface de
13 678,71 cm2 soit 18,04 % de la surface totale du journal. C'est la
deuxième rubrique du journal en termes de surface occupée
après la rubrique politique. Elle fournit des informations relatives
à la vie communautaire et est dominée par les nouvelles
régionales.
· Economie, culture, faits divers, jeux et
annonces
Les nouvelles économiques occupent une surface de 3
794,42 cm2 soit 5,00 %. Elles n'occupent pas une grande place dans le journal.
Les nouvelles culturelles occupent, elles aussi, une faible
surface dans le journal 2 768,18cm2 soit 3,65 %. Elles sont largement
consacrées à la musique et à la littérature
régionales et nationales.
Les faits divers occupent 3 822,18 cm2 de surface dans les 15
numéros de Libération soit un
pourcentage de 5,04. Ils sont essentiellement basés sur les informations
sensationnelles de la région.
Les jeux occupent une surface de 5 069, 46 cm2 soit 6,68 %.
Ces jeux sont constitués pour l'essentiel de mots croisés
proposés par des lecteurs de la région.
Les avis et annonces occupent une surface de 6 305, 69 cm2
soit 8,31 %. On dénombre 20 avis et annonces seulement dans les 45
numéros, soit une moyenne de 1,33 par numéro. On peut donc
conclure que Libération est pauvre en
annonces. Cette situation devrait également se répercuter sur la
somme à rapporter dans la diffusion des annonces.
· La rareté des nouvelles de
sports
Sur les 15 numéros de
Libération, la surface occupée par les
nouvelles sportives demeure faible (1 503,13 cm2 soit 1, 98 %).
· Une prédominance de
compte-rendu
Sur les 205 articles recensés dans
les 15 numéros de Libération, on compte
112 articles de compte-rendu, 89 articles de commentaire et 4 articles
d'interview soit respectivement en pourcentage 54,63 ; 43,41 et 1,95. Ces
résultats montrent que le compte rendu est le genre
journalistique dominant dans le journal
Libération.
La prédominance de compte-rendu peut traduire deux
faits :
- Un faible niveau de formation des journalistes,
- La censure ou l'autocensure des journalistes.
En conclusion, on peut dire que du point de vue quantitatif,
que ce soit en surface occupée ou en nombre d'articles, les nouvelles
régionales sont les plus nombreuses dans le journal
Libération. Ainsi on peut dire que
Libération est un journal à vocation
régionale. Par ailleurs on sait aussi que c'est un journal de
compte-rendu et que la rubrique politique est la plus importante de ces
rubriques.
L'importance quantitative de chaque rubrique, de chaque type
de nouvelles et de chaque genre d'information de
Libération est mise en exergue par les graphiques 7, 8, 9
et 10.
Graphique 7 : Importance
quantitative de chaque rubrique de Libération
Source : Graphique établi par l'auteur
Le graphique 7 montre que
Libération a pour priorité de
participer au débat politique et social.
Graphique 8 : Importance
quantitative de surface occupée de Libération en
nouvelles régionales, nationales et
internationales
Source : Graphique établi par l'auteur
On constate à travers le graphique 8, que
Libération a une vocation beaucoup plus
régionale.
Graphique 9 : Importance de la
part en nombre d'articles de Libération en
nouvelles régionales, nationales et
internationales
Source : Graphique établi par l'auteur
Le graphique 9 montre que les articles régionaux sont
largement plus nombreux que ceux nationaux et internationaux. Cette
prédominance des articles régionaux confirme la vocation
régionale de Libération.
Graphique 10: Importance quantitative
de chaque genre d'information
dans Libération
Source : Tableau établi par l'auteur
Tout comme dans L'Express du Faso,
les trois genres d'information sont présents dans
Libération. Cela traduit le souci de ce
journal d'être d'une part varié, et d'autre part complet.
Chapitre 2 : LECTORAT DE LA PRESSE ECRITE
BOBOLAISE
« Le prix de la croissance, pour tous les
médias, réside dans leur diversification ou leur
spécialisation, qu'il s'agisse des sujets qu'ils abordent ou des
audiences auxquelles ils se consacrent »87(*). Dès lors,
« le média ne se définit pas seulement à partir
des désirs de ceux qui sont chargés de le concevoir et de
l'élaborer, mais aussi par des besoins situés dans
l'environnement, et plus particulièrement parmi une population qu'il
projette de satisfaire »88(*). Dans cette perspective, les journaux bobolais ont
eux aussi besoin de connaître leurs lecteurs pour coller au plus
près à leurs préoccupations.
I- CONNAISSANCES GENERALES SUR LA LECTURE DES
JOURNAUX BOBOLAIS
Les journaux bobolais écrivent pour leurs lecteurs.
Mais en réalité, beaucoup d'entre eux disposent de peu de
connaissances sur la lecture de leurs écrits.
Les connaissances générales sur la lecture des
journaux bobolais a été une des multiples préoccupations
de notre étude. Ces connaissances ont été obtenues
à partir d'une enquête89(*) auprès des lecteurs. Cette enquête a
consisté à connaître les taux et fréquences de
lecture à Bobo, les journaux lus, les raisons et les lieux de
lecture.
1.Taux et fréquence de lecture des journaux
bobolais
L'habitude de lire les journaux n'est pas encore une pratique
courante à Bobo-Dioulasso. Ainsi, 60,23 % de la population
enquêtée ne lit jamais la presse. Le taux de lecture dans la ville
reste donc faible ; il est seulement de 39,77 %.
Tableau 23 :
Habitudes de lecture de journaux bobolais dans la ville de
Bobo-Dioulasso (%)
|
Sexe
|
Tranche d'âge
|
Secteurs
d'activités
|
Niveau
d'étude
|
To-
tal
|
H
|
F
|
18-29
|
30-49
|
50 et plus
|
Inf.
|
Publ.
|
Priv.
|
Agr.
|
Pri.
|
Sec.
|
Sup
|
Ens
|
Lec-
teurs
|
22,30
|
17,47
|
18,21
|
19,33
|
2,23
|
11,52
|
10,78
|
17,10
|
0,37
|
2,97
|
28,62
|
8,18
|
39,77
|
Non lec-
teurs
|
28,62
|
31,60
|
33,83
|
22,68
|
3,72
|
41,63
|
2,60
|
9,30
|
6,70
|
23,42
|
35,69
|
1,11
|
60,22
|
Source : Notre enquête (Octobre - Novembre
2004)
L'analyse des résultats de ce tableau fait
apparaître que parmi les 39,77 % de lecteurs de journaux,
22,30 % sont des hommes et 17,47 % des femmes. La lecture des
journaux bobolais par les bobolais est donc un phénomène plus
masculin que féminin.
Cet écart tient au fait que les hommes
interrogés éprouvent plus le désir de s'informer, de se
distraire ou de s'éduquer par la presse que les femmes.
Parmi les Bobolais qui lisent, 18,21 % ont un âge
compris entre 18 et 29 ans, 19,33 % ont un âge compris entre 30 et
49 ans et 2,22 % ont 50 ans ou plus.
Par rapport donc aux tranches d'âge, le lectorat
bobolais est jeune90(*).
Cela est dû au fait que les jeunes représentent la portion la plus
active de la population.
L'analyse du tableau selon la profession indique que parmi les
39,77 % de lecteurs de journaux, 11,2 % sont du secteur informel,
10,78 % du secteur public, 17,1 % du secteur privé et
0,37 % du secteur agricole (élevage et pêche y compris). Ces
résultats révélateurs de l'intérêt que chaque
catégorie professionnelle accorde à la lecture de la presse
cachent pourtant certaines réalités.
Selon notre enquête, les employés du public
(80,55 %) et ceux du privé (64,79 %) sont les groupes
socio-professionnels qui lisent le plus les journaux à
Bobo-Dioulasso ; ils profitent assurément des abonnements de
service. Les travailleurs du secteur informel (17,92 %), ainsi que les
agriculteurs indépendants (5,29 %) sont ceux qui lisent le moins.
Par rapport au niveau d'étude, la majorité des
lecteurs se rencontre dans le secondaire (28,62 %). Ce niveau regroupe
aussi la majorité de la population alphabétisée en
français de la ville de Bobo-Dioulasso.
On peut résumer au regard des résultats du
tableau 29 qu'à Bobo-Dioulasso, le lectorat des journaux bobolais est
jeune, à dominante masculine, de niveau d'étude secondaire et
travaillant principalement dans les secteurs public et privé.
Le tableau 24 donne les taux de lecture des journaux bobolais
et étrangers91(*)
dans la ville de Bobo-Dioulasso.
Tableau 24 : Taux de lecture de
journaux bobolais et étrangers dans la ville
de Bobo-Dioulasso
(%).
|
Sexe
|
Tranche d'âge
|
Secteurs
d'activités
|
Niveau
d'étude
|
To-
tal
|
H
|
F
|
18-29
|
30-49
|
50 et plus
|
Inf.
|
Publ.
|
Priv.
|
Agr.
|
Pri.
|
Sec.
|
Sup
|
Ens
|
Lec-
teurs
|
24,91
|
17,84
|
19,33
|
21,19
|
2,23
|
13,75
|
10,78
|
17,84
|
0,37
|
3,72
|
30,11
|
8,92
|
42,75
|
Non lec-
teurs
|
26,02
|
31,23
|
32,71
|
20,82
|
3,72
|
39,40
|
2,60
|
8,55
|
6,69
|
22,68
|
34,20
|
0,37
|
57,25
|
Source: Notre enquête (Octobre -
Novembre 2004)
Ce tableau montre que le taux de lecture de journaux bobolais
et étrangers est faible à Bobo-Dioulasso (seulement 42,75 %).
L'enquête révèle que la majorité
des lecteurs de journaux bobolais sont aussi lecteurs de journaux
étrangers. Ils ne sont que 2,97 % de lecteurs bobolais à ne
lire que des journaux étrangers.
Tableau 25 : Taux de lecture de
journaux étrangers (uniquement) dans
la ville de
Bobo-Dioulasso (%)
|
Sexe
|
Tranche d'âge
|
Secteurs
d'activités
|
Niveau
d'étude
|
To-tal
|
H
|
F
|
18-29
|
30-49
|
50 et plus
|
Inf.
|
Publ
|
Priv.
|
Agr.
|
Pri
|
Sec.
|
Sup
|
Ens
|
Lec-teurs
|
2,60
|
0,37
|
1,11
|
1,86
|
0
|
2,23
|
0
|
0,74
|
0
|
0,74
|
1,49
|
0,74
|
2,97
|
Source: Notre enquête (Octobre - Novembre
2004)
Les fréquences par semaine de lecture des journaux
bobolais dans la ville de Bobo-Dioulasso sont représentées dans
le tableau N°26.
Tableau 26 : Fréquences de
lecture des journaux bobolais dans
la ville de Bobo-Dioulasso (%)
|
Sexe
|
Tranche d'âge
|
Secteurs
d'activités
|
Niveau
d'étude
|
To-
tal
|
H
|
F
|
18-29
|
30-49
|
50 et plus
|
Inf.
|
Publ
|
Priv.
|
Agr
|
Pri
|
Sec.
|
Sup
|
Ens
|
0 fois
|
28,62
|
31,6
|
33,83
|
22,68
|
3,72
|
41,63
|
2,60
|
9,30
|
6,70
|
23,42
|
35,69
|
1,11
|
60,22
|
1 fois
|
4,09
|
3,34
|
4,83
|
2,60
|
00
|
4,46
|
0 ,74
|
1,86
|
0,37
|
1,11
|
6,32
|
00
|
7,43
|
2 fois
|
3,72
|
4,46
|
5,20
|
2,97
|
00
|
3,72
|
1,11
|
3,34
|
00
|
1,11
|
6,32
|
0,74
|
8,18
|
3 fois
|
4,83
|
00
|
1,86
|
2,97
|
00
|
1,11
|
0,74
|
2,97
|
00
|
0,34
|
3,72
|
0,74
|
4,83
|
4 fois
|
1,49
|
1,49
|
1,49
|
1,49
|
00
|
0,37
|
1,11
|
1,49
|
00
|
00
|
2,60
|
0,37
|
2,98
|
5 fois et plus
|
8,18
|
8,18
|
4,83
|
9,29
|
2,23
|
1,86
|
7,06
|
7,43
|
00
|
0,37
|
9,66
|
6,32
|
16,36
|
Source: Notre enquête (Octobre -
Novembre 2004)
L'analyse du tableau 30 montre que les Bobolais ne lisent pas
régulièrement leurs journaux. 7,43 % lisent les journaux au
moins cinq fois par semaine. Ces fréquences apparemment faibles, sont
pourtant révélatrices d'un réel accroissement de
l'intérêt des publics pour la presse imprimée.
2- Les journaux lus
Les journaux bobolais n'ont pas la même audience
auprès des lecteurs bobolais. « Les choix du lecteur sont
opérés à travers une pratique commune à tous :
le feuilletage. Contrairement au roman, que l'on commence à la page
«Une» et que l'on suit jusqu'à la fin, le journal, quelle que
soit sa périodicité, se «prend en main» et se
feuillette. On commence bien sûr par la «Une», on saute souvent
à la dernière page (si elle n'est pas occupée par la
publicité), on parcourt l'intérieur et on s'arrête sur des
éléments visuels qui accrochent le regard »92(*). Si le choix du lecteur est
porté en permanence sur le même journal, il parlera de «son
journal» en ayant un sentiment affectif pour lui.
L'Express du Faso est le journal
bobolais le plus lu à Bobo. Il possède 23,36 % du lectorat.
Cela s'explique par le fait qu'il est l'unique quotidien de la ville.
Libération est le
deuxième journal parmi les journaux bobolais en terme d'audience avec
9,17 % du lectorat. Il est le seul périodique bobolais à
l'instar de L'Express du Faso le plus régulier
sur le marché de la presse.
La Gazette de Sya compte 2,18 %
du lectorat, Le Messager 1,09 % et les autres
journaux bobolais également 1,09 %.
Les journaux étrangers les plus lus à
Bobo-Dioulasso sont dans l'ordre : L'Observateur Paalga, Le
Pays, L'Indépendant et
Sidwaya avec respectivement 14,41 %, 10,70 %,
9,82 % et 8,95 % du lectorat bobolais. Ces journaux
bénéficient d'une longue tradition de diffusion à
Bobo-Dioulasso, bien avant même la plupart des journaux bobolais.
Le tableau suivant indique les audiences des journaux à
Bobo-Dioulasso.
Tableau 27 : Audiences des
journaux à Bobo-Dioulasso (%)
|
Sexe
|
Tranche d'âge
|
Secteurs
d'activités
|
Niveau
d'étude
|
To-
tal
|
H
|
F
|
18-29
|
30-49
|
50 et Plus
|
Inf.
|
Publ
|
Priv.
|
Agr
|
Pri.
|
Sec.
|
Sup
|
Ens
|
L'Express du Faso
|
13,10
|
10,26
|
10,69
|
11,35
|
1,31
|
6,77
|
6,33
|
10,04
|
0,22
|
1,75
|
16,81
|
4,80
|
23,36
|
Libéra-
tion
|
4,80
|
4,37
|
4,15
|
4,58
|
0,44
|
3,06
|
2,18
|
3,93
|
00
|
0,65
|
7,20
|
1,31
|
9,17
|
Le Messa-
gers
|
0,44
|
0,65
|
00
|
0,87
|
0,22
|
0,44
|
0,22
|
0,44
|
00
|
00
|
0,87
|
0,22
|
1,09
|
La Ga-
zette de Sya
|
1,09
|
1,09
|
0,65
|
1,53
|
00
|
0,87
|
0,22
|
1,09
|
00
|
00
|
1,96
|
0,22
|
2,18
|
Autres jour-
naux Bobo-
lais
|
0,44
|
0,65
|
0,44
|
0,65
|
00
|
0,22
|
0,65
|
0,22
|
00
|
00
|
0,65
|
0,44
|
1,09
|
Sid-
waya
|
4,37
|
4,58
|
3,27
|
4,58
|
1,09
|
1,09
|
3,05
|
4,58
|
00
|
0,22
|
5,58
|
2,84
|
8,95
|
Obser-
vateur
|
8,08
|
6,33
|
4,37
|
8,95
|
1,09
|
3,49
|
4,58
|
6,33
|
00
|
0,65
|
9,61
|
4,15
|
14,41
|
Le Pays
|
5,24
|
5,46
|
3,27
|
6,11
|
1,31
|
2,40
|
4,15
|
4,15
|
00
|
0,87
|
6,99
|
2,84
|
10,70
|
JJ
|
2,84
|
2,62
|
1,75
|
3,49
|
0,22
|
1,09
|
1,53
|
2,84
|
00
|
0,22
|
3,71
|
1,53
|
5,46
|
L'Indé-pen-dant
|
5,67
|
4,15
|
4,37
|
5,02
|
0,44
|
2,40
|
3,27
|
3,93
|
0,22
|
0,44
|
6,99
|
2,40
|
9,82
|
L'Eve-
ne-
ment
|
0,87
|
0,87
|
1,09
|
0,65
|
00
|
0,87
|
0,87
|
00
|
00
|
00
|
1,09
|
0,65
|
1,75
|
Jeune Afrique
|
2,84
|
0,87
|
1,09
|
1,96
|
0,65
|
0,22
|
1,09
|
2,40
|
00
|
00
|
2,40
|
1,31
|
3,71
|
Onze mon-
dial
|
1,09
|
00
|
0,87
|
0,22
|
00
|
0,44
|
00
|
0,65
|
00
|
0,65
|
0,22
|
0,22
|
1,09
|
Sid-
waya sport
|
1,75
|
00
|
1,31
|
0,44
|
00
|
1,53
|
00
|
0,22
|
00
|
0,44
|
1,31
|
00
|
1,75
|
Bendré
|
0,44
|
00
|
0,44
|
00
|
00
|
00
|
0,22
|
0,22
|
00
|
00
|
0,22
|
0,22
|
0,44
|
L'Opi-
nion
|
0,22
|
0,22
|
00
|
0,44
|
00
|
00
|
044
|
00
|
00
|
00
|
00
|
0,44
|
0,44
|
San Fina
|
0,22
|
00
|
00
|
0,22
|
00
|
00
|
0,22
|
00
|
00
|
00
|
0,22
|
00
|
0,22
|
L'heb-do
|
0,22
|
00
|
0,22
|
00
|
00
|
00
|
0,22
|
00
|
00
|
00
|
00
|
0,22
|
0,22
|
J.o
|
0,22
|
00
|
00
|
00
|
0,22
|
00
|
0,22
|
00
|
00
|
00
|
0,22
|
00
|
0,22
|
Autres jour-
naux étran-
gers
|
1,31
|
2,62
|
2,62
|
1,09
|
0,22
|
1,53
|
0,22
|
2,18
|
00
|
0,44
|
3,06
|
0,44
|
3,93
|
Source: Notre enquête (Octobre -
Novembre 2004)
3. Les raisons de lecture
Les raisons de lecture des journaux bobolais sont celles des
médias en général. On lit un journal pour s'informer, pour
se distraire ou pour s'éduquer. Cet intérêt varie en
fonction des situations et de la nature des journaux comme l'indique le tableau
N°28.
Tableau 28 : Raisons de lecture
de journaux bobolais à Bobo-Dioulasso (%)
|
Sexe
|
Tranche d'âge
|
Secteurs
d'activités
|
Niveau
d'étude
|
To-
tal
|
H
|
F
|
18-29
|
30-49
|
50 et plus
|
Inf.
|
Publ
|
Priv.
|
Agr.
|
Pri.
|
Sec.
|
Sup
|
Ens
|
S'in-
For-
mer
|
35,80
|
27,16
|
25,30
|
33,95
|
3,70
|
17,90
|
17,90
|
26,54
|
0,62
|
3,70
|
46,29
|
12,96
|
62,96
|
Se dis-
traire
|
15,43
|
13,58
|
11,73
|
16,67
|
0,62
|
11,73
|
5,55
|
11,73
|
00
|
3,09
|
22,22
|
3,70
|
29,01
|
S'édu-quer
|
4,94
|
3,09
|
4,94
|
2,47
|
0,62
|
3,09
|
1,23
|
3,70
|
00
|
1,23
|
4,32
|
2,47
|
8,03
|
Source : Notre enquête (Octobre - Novembre
2004)
A travers ce tableau, on s'aperçoit que 62,96 % des
lecteurs lisent les journaux pour s'informer ; 29,01 les lisent pour se
distraire et 0,8 pour s'éduquer.
L'importance de la raison de lecture des journaux bobolais
à Bobo-Dioulasso est mise en exergue par le Graphique 11.
Graphique 11 : Importance de la
raison de lecture des journaux bobolais à
Bobo-Dioulasso
Source : Graphique établi par l'auteur
Ce graphique montre que la demande en information est
très importante chez les lecteurs bobolais. Or en général,
cette demande ne doit pas être aussi généralisée
chez les lecteurs des journaux locaux. A Bobo-Dioulasso, la situation peut
être due au fait que les lecteurs confondent journaux régionaux
aux autres types de journaux.
L'enquête a révélé que la raison de
lecture des journaux étrangers dans la ville de Bobo-Dioulasso est aussi
principalement la recherche de l'information.
Les Bobolais dans l'ensemble ne s'intéressent pas
beaucoup aux journaux. Les raisons sont :
- Le manque d'argent (pour s'acheter les journaux)
- Le manque de temps (pour les lire)
- Le manque d'engouement (pour la lecture)
- La difficulté d'accès (due à leur mode
de diffusion : il n'y a pas la vente à la crié et presque
tous les kiosques de vente sont concentrés dans le
centre-ville).
Le tableau 29 indique les taux des raisons de non-lecture de
journaux bobolais.
Tableau 29 : Raisons de
non-lecture de journaux bobolais à Bobo-Dioulasso (%)
|
Sexe
|
Tranche d'âge
|
Secteurs
d'activités
|
Niveau
d'étude
|
To-
tal
|
H
|
F
|
18-29
|
30-49
|
50 et plus
|
Inf.
|
Publ
|
Priv.
|
Agr
|
Pri.
|
Sec.
|
Sup
|
Ens
|
Man-
que d'ar-
gent
|
7,77
|
8,29
|
10,88
|
4,66
|
0,52
|
10,88
|
0,52
|
0,52
|
4,14
|
9,33
|
6,73
|
00
|
16,06
|
Man-
que de temps
|
19,17
|
19,69
|
20,20
|
17,10
|
1,55
|
25,90
|
2,07
|
5,18
|
5,70
|
11,92
|
25,91
|
1,04
|
38,86
|
Man-
que d'en-
goue-ment
|
17,62
|
20,20
|
22,28
|
12,95
|
2,59
|
26,42
|
1,04
|
7,25
|
3,10
|
18,13
|
18,65
|
1,04
|
37,82
|
Diffi-
cultés
d'ac-
cès
|
3,63
|
3,63
|
4,14
|
2,59
|
0,52
|
4,66
|
00
|
2,59
|
00
|
0,52
|
6,22
|
0,52
|
7,25
|
Source : Notre enquête (Octobre - Novembre
2004)
L'analphabétisme et le manque d'argent sont
généralement cités en Afrique comme étant les deux
principales causes de la non-lecture des journaux. A travers le tableau 33, on
s'aperçoit à Bobo-Dioulasso que cette non-lecture est
plutôt due aux manques de temps et d'engouement.
Le graphique 12 met en exergue l'importance des raisons de
non-lecture des journaux dans la ville de Bobo.
Graphique 12 : Importance
des raisons de non-lecture de journaux dans
la ville de Bobo-Dioulasso
Source : Graphique
établi par l'auteur
Le graphique 12 vient en complément du tableau 29 et
confirme que le manque d'argent ou le coût des journaux n'est pas le
principal obstacle à la lecture à Bobo-Dioulasso.
4- Les lieux de lecture
Les lieux de lecture des journaux à Bobo-Dioulasso
sont divers comme l'indique le tableau 30.
Tableau 30 : Lieux de lecture des
journaux à Bobo-Dioulasso (%)
|
Sexe
|
Tranche d'âge
|
Secteurs
d'activités
|
Niveau
d'étude
|
To- tal
|
H
|
F
|
18-29
|
30-49
|
50 et plus
|
Inf.
|
Publ
|
Priv.
|
Agr
|
Pri
|
Sec.
|
Sup
|
Ens
|
Mai-son
|
21,76
|
11,39
|
12,95
|
18,65
|
1,55
|
8,81
|
12,95
|
10,88
|
0,52
|
1,55
|
23,31
|
8,29
|
33,16
|
Ser-vice
|
19,69
|
12,43
|
10,36
|
18,65
|
3,11
|
2,07
|
11,92
|
18,13
|
00
|
2,07
|
20,20
|
9,84
|
32,12
|
Voi-sins
|
7,25
|
4,66
|
5,7
|
5,18
|
1,04
|
8,81
|
00
|
3,11
|
00
|
1,03
|
9,84
|
1,03
|
11,91
|
Amis
|
8,29
|
7,25
|
7,77
|
7,25
|
0,52
|
7,77
|
0,52
|
6,73
|
0,52
|
1,55
|
12,95
|
1,03
|
15,54
|
Biblio-thè-que
|
1,04
|
1,04
|
0,52
|
1,55
|
00
|
1,55
|
00
|
0,52
|
00
|
00
|
2,08
|
00
|
2,08
|
Mar-ché
|
2,59
|
2,59
|
3,63
|
1,55
|
00
|
5,18
|
00
|
00
|
00
|
1,03
|
4,14
|
00
|
5,18
|
Source : Notre enquête (Octobre - Novembre
2004)
A travers ce tableau, on s'aperçoit que 39,16 % des
lecteurs lisent les journaux à la maison ; 32,12 % au
service ; 11,91 % chez les voisins ; 15,54 % chez les amis ;
2,08 % dans les bibliothèques ou centres de documentation et 5,18 % au
marché.
Le graphique 13 donne l'importance des lieux de lecture de
journaux dans la ville de Bobo-Dioulasso.
Graphique 13: Importance des lieux de
lecture de journaux dans
la ville de
Bobo-Dioulasso
Source : Graphique établi par l'auteur
Ce graphique établit le fait que la lecture des
journaux à Bobo-Dioulasso est collectif. Cette situation vient confirmer
encore que le manque d'argent et / ou le coût des journaux, ne sont
pas les principaux obstacles à la lecture.
II - ATTENTES ET BESOINS DU LECTORAT
Le lectorat bobolais nourrit des attentes et des besoins
divers à l'égard de la presse en général et celle
de sa ville en particulier.
1- Les rubriques
préférées
L'information dans les journaux bobolais est multiforme et
concerne la totalité des domaines de la vie, qu'il s'agisse du domaine
politique, économique ou social. Mais tous les domaines ne suscitent pas
le même intérêt chez les lecteurs.
La rubrique préférée des bobolais est
celle des faits divers. Cette rubrique attire les lecteurs grâce au
caractère sensationnel de l'information dont elle rend compte.
Tableau 31 : Quelles rubriques
préférez-vous dans les journaux bobolais ? (%)
|
Sexe
|
Tranche d'âge
|
Secteurs
d'activités
|
Niveau
d'étude
|
To-tal
|
H
|
F
|
18-29
|
30-49
|
50 et plus
|
Inf.
|
Publ
|
Priv.
|
Agr
|
Pri
|
Sec.
|
Sup
|
Ens
|
Politi-que
|
12,88
|
5,88
|
8,12
|
9,24
|
1,40
|
4,76
|
7,00
|
6,72
|
0,28
|
1,40
|
12,04
|
5,32
|
18,76
|
Eco-nomie
|
7,84
|
3,36
|
3,64
|
5,88
|
1,68
|
1,68
|
4,48
|
4,76
|
0,28
|
0,84
|
6,44
|
3,92
|
11,20
|
Sport
|
9,24
|
0,56
|
4,76
|
4,48
|
0,56
|
4,48
|
2,52
|
2,52
|
0,28
|
1,12
|
7,56
|
1,12
|
9,80
|
Avis et an-non-
ces
|
3,08
|
3,36
|
1,96
|
3,36
|
1,12
|
1,68
|
2,24
|
2,52
|
00
|
00
|
3,92
|
2,52
|
6,44
|
Faits divers
|
12,60
|
10,64
|
9,24
|
12,32
|
1,68
|
6,44
|
5,88
|
10,64
|
0,28
|
1,12
|
16,80
|
5,32
|
23,24
|
Socié-
té
|
7,28
|
6,44
|
5,04
|
7,00
|
1,68
|
3,36
|
4,20
|
5,88
|
0,28
|
0,56
|
9,52
|
3,64
|
13,72
|
Cultu-re
|
4,20
|
3,36
|
3,08
|
3,64
|
0,84
|
0,84
|
3,36
|
3,36
|
00
|
0,56
|
4,76
|
2,24
|
7,56
|
Jeux et servi-ces
|
4,76
|
4,48
|
3,08
|
5,32
|
0,84
|
2,24
|
3,64
|
3,36
|
00
|
0,28
|
6,72
|
2,24
|
9,24
|
Source : Notre enquête (Octobre - Novembre
2004)
La préférence des rubriques dans la presse
écrite bobolaise est mise en exergue par le graphique 14.
Graphique 14 :
Préférence des rubriques dans la presse écrite
bobolaise
Source : Graphique établi par l'auteur
Ce graphique, comparé aux graphiques 7 et 8, montre que
les journaux bobolais ignorent ce que les lecteurs attendent d'eux.
A la question de savoir quel est le journal bobolais qui
traite le mieux vos rubriques préférées, la
majorité des lecteurs affirme que c'est L'Express du
Faso (75,92 %).
Tableau 32 : Quel est le journal
bobolais qui traite le mieux vos rubriques
préférées
(%) ?
|
Sexe
|
Tranche d'âge
|
Secteurs
d'activités
|
Niveau
d'étude
|
To-
tal
|
H
|
F
|
18-29
|
30-49
|
50 et plus
|
Inf.
|
Publ
|
Priv.
|
Agr
|
Pri
|
Sec.
|
Sup
|
Ens
|
L'Ex-press du Faso
|
45,37
|
30,55
|
29,62
|
40,74
|
5,55
|
17,59
|
25,00
|
32,40
|
0,92
|
6,48
|
50,00
|
19,44
|
75,92
|
Libé-ration
|
3,70
|
9,25
|
8,33
|
4,63
|
00
|
2,78
|
0,92
|
9,26
|
00
|
0,92
|
12,04
|
00
|
12,96
|
La
Ga-
zette de Sya
|
1,85
|
0,92
|
0,92
|
1,85
|
00
|
0,92
|
00
|
1,85
|
00
|
00
|
1,85
|
0,92
|
2,77
|
Au- cun
|
6,48
|
1,85
|
4,63
|
3,70
|
00
|
7,40
|
0,92
|
00
|
00
|
0,92
|
7,40
|
00
|
8,33
|
Source : Notre enquête (Octobre -
Novembre 2004)
Le graphique 15 met en évidence les journaux qui
traitent le mieux les rubriques préférées des lecteurs.
Graphique 15 : Journal traitant
le mieux les rubriques préférées des lecteurs
Source : Graphique établi par l'auteur
A travers le graphique 15, on peut se faire une idée de
la place que chaque journal pourrait occuper sur le marché.
2- Les niveaux de satisfaction
Dans l'ensemble, les Bobolais sont satisfaits de leurs
journaux. En effet, 77,98 % d'entre eux se disent satisfaits contre
22,02 % qui affirment le contraire.
Tableau 33 : Etes-vous satisfaits des journaux
bobolais ? (%)
|
Sexe
|
Tranche d'âge
|
Secteurs
d'activités
|
Niveau
d'étude
|
To-tal
|
H
|
F
|
18-29
|
30-49
|
50 et Plus
|
Inf.
|
Publ.
|
Priv.
|
Agr.
|
Pri.
|
Sec.
|
Sup
|
Ens
|
Oui
|
38,53
|
39,45
|
33,94
|
39,45
|
4,59
|
19,26
|
22,02
|
35,78
|
0,92
|
5,50
|
56,88
|
15,60
|
77,98
|
Non
|
18,34
|
3,67
|
11,00
|
10,09
|
0,92
|
9,17
|
4,59
|
8,26
|
00
|
0,92
|
15,60
|
5,50
|
22,02
|
Source : Notre enquête (Octobre - Novembre
2004)
L'importance des taux de satisfaction et d'insatisfaction est
mise en exergue par le graphique 16.
Graphique 16: Etes-vous satisfaits des
journaux bobolais ?
Source : Graphique établi par l'auteur
A travers ce graphique, on note qu'une marge
d'évolution est laissée à la presse bobolaise. Cette
presse doit chercher forcement à évoluer pour satisfaire tout son
lectorat.
A la question de savoir si les lecteurs
préfèrent qu'on change les journaux bobolais actuels par d'autres
types, les réponses sont évidentes. Les satisfaits
répondent « non » et les insatisfaits
« oui ».
Tableau 34 :
Préférez-vous qu'on change les journaux bobolais actuels par
d'autres
types ? (%)
|
Sexe
|
Tranche d'âge
|
Secteurs
d'activités
|
Niveau
d'étude
|
To-
tal
|
H
|
F
|
18-29
|
30-49
|
50 et plus
|
Inf.
|
Publ
|
Priv.
|
Agr.
|
Pri.
|
Sec.
|
sup.
|
Ens
|
Oui
|
18,34
|
3,67
|
11,00
|
10,09
|
0,92
|
9,17
|
4,59
|
8,26
|
00
|
0,92
|
15,60
|
5,50
|
22,22
|
Non
|
38,53
|
39,45
|
33,94
|
39,45
|
4,59
|
19,26
|
22,02
|
35,78
|
0,92
|
5,50
|
56,88
|
15,60
|
77,98
|
Source : Notre enquête (Octobre - Novembre
2004)
Les taux des lecteurs qui souhaitent qu'on change les journaux
actuels par d'autres types et de ceux qui ne le veulent pas, sont
représentés par le graphique 17.
Graphique 17 :
Préférez-vous qu'on change les journaux actuels par
d'autres types ?
Source : Graphique établi par l'auteur
Le graphique 17 donne la confirmation qu'il y a une
insatisfaction exprimée par les lecteurs dans le graphique
précédent (Graphique 16).
3. Types de journaux souhaités
Les types de journaux souhaités par les Bobolais
peuvent être classés en deux catégories :
- Des journaux d'information générale plus
structurés et mieux élaborés tant dans le fond que dans la
forme ;
- Des journaux d'information spécialisée
(axés sur le sport, la femme, la politique, l'économie...)
également mieux structurés et mieux élaborés tant
dans le fond que dans la forme.
47,76 % des lecteurs réclament des journaux
d'information générale contre 52,24 % qui réclament
des journaux d'information spécialisée. Ces deux taux restent
quand même équilibrés et témoignent de
l'intérêt des lecteurs pour les deux types de journaux à
Bobo-Dioulasso.
Tableau 35 : Types de journaux
souhaités par les lecteurs bobolais (%)
|
Sexe
|
Tranche d'âge
|
Secteurs
d'activités
|
Niveau
d'étude
|
To-tal
|
H
|
F
|
18-29
|
30-49
|
50 et plus
|
Inf.
|
Publ
|
Priv.
|
Agr
|
Pri.
|
Sec.
|
Sup
|
Ens
|
Info
géné-rale
|
32,83
|
14,92
|
22,39
|
23,88
|
1,49
|
13,43
|
10,45
|
22,39
|
1,49
|
4,48
|
31,34
|
11,94
|
47,76
|
Info
Spécialisée
|
37,31
|
14,92
|
28,36
|
22,39
|
1,49
|
17,91
|
10,45
|
22,39
|
1,49
|
2,98
|
37,31
|
11,94
|
52,24
|
Source : Notre enquête (Octobre - Novembre
2004)
Le graphique 18 met en évidence l'importance des types
de journaux que les lecteurs bobolais souhaitent.
Graphique 18 : Importance des types
de journaux souhaités par les lecteurs
bobolais
Source : Graphique établi par l'auteur
A partir du graphique 18, on peut dégager l'idée
qu'il n'y aurait pas encore à Bobo-Dioulasso, une opinion propre
constituée à propos des journaux.
4. Types d'informations souhaités dans les journaux
bobolais
Par rapport aux types d'informations souhaités dans les
journaux bobolais, 36,36 % de lecteurs interrogés prônent
l'information régionale, 35,54 % l'information nationale et 28,10
l'information internationale. Ces taux relativement proches les uns des autres
témoignent de l'intérêt des Bobolais en
général pour les trois types d'informations dans leurs
journaux.
Le souhait chez les lecteurs bobolais d'avoir de l'information
régionale reste tout de même élevé par rapport aux
deux autres types d'information. C'est la preuve que « d'une
manière générale, ce qui est intéressant pour le
public, ce qui le touche, ce qui peut lui être utile, est ce qui est le
plus proche de lui »93(*).
Tableau 36 : Types d'information souhaités
dans les journaux bobolais (%)
|
Sexe
|
Tranche d'âge
|
Secteurs
d'activités
|
Niveau
d'étude
|
To-tal
|
H
|
F
|
18-29
|
30-49
|
50 et plus
|
Inf.
|
Publ
|
Priv.
|
Agr
|
Pri.
|
Sec.
|
Sup
|
Ens
|
Info
Régionale.
|
22,73
|
13,63
|
14,46
|
19,42
|
2,48
|
10,74
|
10,74
|
14,46
|
0,41
|
3,30
|
25,62
|
7,44
|
36,36
|
Info
Nationale.
|
20,25
|
15,29
|
14,05
|
19,42
|
2,07
|
10,74
|
9,50
|
15,29
|
0
|
2,07
|
26,03
|
7,44
|
35,54
|
Info
Inter-nationale.
|
14,05
|
14,05
|
14,05
|
12,40
|
1,65
|
10,33
|
6,61
|
11,16
|
0
|
2,07
|
22,31
|
3,72
|
28,10
|
Source : Notre
enquête (Octobre - Novembre 2004)
L'importance quantitative de chacun des types d'information
souhaités par les lecteurs est mise en exergue par le graphique 19.
Graphique 19 : Importance quantitative des types
d'information souhaités dans
les journaux bobolais
Source : Graphique établi par l'auteur
Ce graphique précédent confirme
l'idée selon laquelle, il n'y a pas encore à Bobo une opinion
propre constituée au sujet des journaux.
En somme, le journal n'est pas encore à Bobo-Dioulasso
un produit de grande consommation.
Cette situation, peu favorable à son
épanouissement, est aussi due à l'action des médias
audiovisuels qui transmettent mieux les informations nationales et
internationales. Par ailleurs, la communication traditionnelle fonctionne assez
bien dans la ville de Bobo et constitue également une concurrente forte
pour la transmission des nouvelles régionales et locales.
Malgré tout, la presse écrite a sa place. Pour
continuer à exister, elle doit marquer sa différence d'une part,
par sa capacité d'explication des faits et d'autre part, par sa
capacité à répondre aux attentes et besoins de son
lectorat.
CONCLUSION GENERALE
La presse écrite burkinabè ne se limite
pas à la presse de Ouagadougou la capitale. Elle existe dans d'autres
régions du pays, particulièrement à Bobo-Dioulasso,
deuxième ville et capitale économique du Burkina Faso.
La presse écrite bobolaise compte un seul
quotidien et plus d'une dizaine d'autres périodiques.
Cette presse a probablement de beaux jours devant elle.
La ville de Bobo-Dioulasso, en perpétuelle évolution,
présente un environnement humain et socio-économique riche.
« La presse, comme partout, est un produit de la ville et
l'urbanisation souvent galopante (...) ne peut que favoriser son
essor »94(*).
Le rôle de l'information, et partant de la
presse, n'est plus à démontrer dans le secteur de
développement. Le journal, premier né de la presse au monde,
contribue aux cotés de la presse dans son ensemble à satisfaire
un élément très important des droits de l'Homme,
c'est-à-dire le droit à l'information, lequel permet aux
populations de mieux se situer dans leur environnement, et de participer aux
activités collectives.
Les médias en général et la presse
écrite en particulier, influent sur les opinions et sur les
comportements des lecteurs. « Ils (les médias) jouent un
rôle de chien de garde indispensable en démocratie,
vis-à-vis de nombreux pouvoirs qui sont à l'oeuvre dans toute
société. Mais l'analyse formelle et l'observation des
réalités imposent ce constat : l'influence du média
dépend, dans sa rapidité, comme dans sa durée, de sa
nature et de son intensité, de ce que chacun fait de l'information qui
lui est offerte, de ce qu'il en attend, de ce qu'il perçoit et de ce
qu'il en pense »95(*).
La presse bobolaise d'information
générale paraît incontestablement la plus connue et la plus
active sur le terrain. Cette presse se donne pour mission de contrôler
l'action des gouvernants tout en informant
« objectivement » les citoyens sur des sujets touchant tant
la vie régionale, nationale, qu'internationale. Elle participe de ce
fait à l'enracinement et au développement de la culture
démocratique locale et nationale, exigence du nouvel ordre mondial.
L'étude des contenus de L'Express du Faso et de
Libération nous a montré que les journaux bobolais aspirent
à une vocation régionale dans leurs pratiques. Mais les
résultats obtenus de l'étude des contenus de ces deux journaux ne
peuvent être généralisés à tout l'ensemble de
la presse écrite bobolaise, car nous sommes dans un domaine constamment
évolutif où aucun travail, même scientifique, ne peut
prétendre à l'universalité. Cependant, ils permettent de
connaître davantage les contenus.
Les journaux bobolais peinent dans leur ensemble à
intéresser un large lectorat. Or l'intérêt du lecteur est
primordial pour tout journal : « Première raison :
il vous fait vivre en achetant votre publication. Deuxième raison :
si votre journal n'est pas vendu mais distribué, il vous fait l'honneur
de vous lire et vous avez besoin qu'il vous lise ! Troisième
raison : vous êtes un médiateur entre lui et le monde. Il
compte sur vous pour connaître ce dont il a besoin de savoir pour mener
à bien son existence »96(*).
Les difficultés des journaux bobolais à
intéresser beaucoup de lecteurs sont liées à
l'analphabétisme, au manque de la culture de lecture, à la
mauvaise circulation des journaux, au faible pouvoir d'achat des populations,
au manque de temps... auxquels on peut ajouter la qualité non
irréprochable des contenus.
La faiblesse des ressources financières
tirées des annonces est aussi une contrainte à laquelle la presse
écrite bobolaise reste confrontée. Cela pourrait s'expliquer
d'une part par le fait que les journaux n'ont pas une politique efficace pour
attirer les annonceurs, et d'autre part par le fait que les entreprises et les
particuliers n'ont pas encore compris l'intérêt de publier des
messages dans la presse.
Les problèmes qui handicapent les journaux bobolais ne
sont pas seulement le nombre peu élevé de lecteurs et
d'annonceurs. Les problèmes sont aussi d'ordres matériel,
financier et humain.
A la lumière de notre étude, des solutions
relatives à l'amélioration des contenus et à la survie des
journaux peuvent être dégagées.
Le public bobolais est un lectorat en attente d'informations.
Outre le fait de ne pouvoir se retrouver, il ne pose pas de problèmes
particuliers pour acquérir le journal ou pour le lire.
Conséquence :
- Difficultés de fidélisation du
lectorat ;
- Difficultés d'intéressement du
lectorat ;
- Difficultés de capitalisation d'un fond
économique viable.
Si les journaux veulent sortir de cette impasse qui freine
leur développement, il leur est imputable de s'identifier plus
clairement aux attentes de leur lectorat. Pour ce faire, ils doivent mener une
étude approfondie sur ce lectorat en vue de connaître ses besoins
et ses espoirs. A posteriori, ils pourront alors produire un contenu plus
adéquat.
Pour élargir le cercle des lecteurs, les journaux
doivent aussi organiser des « Journées portes
ouvertes ». Les objectifs de ces journées seront de s'assurer
leur vulgarisation, d'informer sur leurs activités et d'offrir un cadre
d'échanges, d'ouverture et de partage avec les deux parties prenantes
que sont : le lectorat et les annonceurs. Des questionnaires assortis de
jeux-concours pourraient être élaborés, avec comme
préoccupation, les priorités du public et le jugement que les
lecteurs portent sur le contenu du journal. Des autocollants, des calendriers,
des gadgets divers frappés de logos, des abonnements, serviraient de
lots en vue de stimuler une saine émulation vers la lecture. Dans ce
contexte, une « Semaine de la presse » dans les
établissements d'enseignement amènerait les élèves
à grandir avec la culture de la lecture et à s'intéresser
à la presse à mesure qu'ils grandiront.
Les responsables des publications ne doivent pas non plus
hésiter à caresser les distributeurs dans le sens du poil en leur
offrant force objets publicitaires aux couleurs du journal (Tee-shirts, stylos,
casquettes...). Des réunions de motivations avec les distributeurs et
les détenteurs de kiosques seraient aussi un plus, si elle sont
régulièrement organisées.
Incidemment, les annonceurs, voyant la force de vente sur le
marché s'un journal, peuvent naturellement solliciter ses pages pour
créer un support pédagogique à leurs productions.
Egalement, les journaux doivent s'adresser de façon
plus affichée aux autres médias pour faire leur propre
publicité.
La nécessité de formation et le besoin de
compétence s'imposent aux organes de presse bobolais.
Beaucoup de non professionnels travaillent dans ces
médias. L'apprentissage sur le tas n'apporte guère de solutions
adaptées aux exigences de la profession. Le plus souvent, on peut
remarquer une incapacité de ces hommes de médias à
identifier, à décoder et à porter des aspirations, des
interrogations sur les attentes, les besoins de leurs publics et de leurs
lecteurs.
La problématique journalistique s'inscrit dans la
nécessaire formation qui permet d'acquérir, de maîtriser
les moyens techniques ou d'avoir une meilleure familiarisation avec les
pratiques de terrain, les méthodes d'enquêtes, de reportages,
d'interviews, etc.
La formation, c'est également l'apprentissage d'une
meilleure connaissance des règles déontologiques, l'apprentissage
de la rigueur, la mise en valeur des devoirs qui incombent aux journalistes
(honnêteté intellectuelle et professionnelle, avoir le sens de
l'intérêt général, le sens de l'impartialité,
le rejet de toute forme de corruption et de tentation de gain facile).
La formation, c'est aussi la familiarisation avec les
techniques d'écriture et de structuration de l'information par rapport
à la lisibilité, à l'accroche, etc.
La formation, c'est enfin et surtout l'acquisition de
connaissances sur la gestion de l'entreprise de presse, de la
rédaction.
Les pouvoirs publics et le secteur privé97(*) doivent continuer de soutenir
financièrement la presse écrite burkinabè en
général et celle bobolaise en particulier. Cette aide permettra,
nous en sommes certains, de résoudre un tant soit peu, les
difficultés matérielles et humaines dont souffrent les journaux.
Déjà, l'aide financière annuelle que l'Etat
burkinabè octroie à la presse privée nationale est
louable, mais cette aide reste dans la réalité, inaccessible
à la grande majorité des journaux bobolais. En 2004, seul un
journal bobolais, en l'occurrence L'Express du Faso,
en a bénéficié. Les autres journaux bobolais ont eux aussi
besoin de cette aide de l'Etat pour survivre.
Quoi qu'il en soit, les journaux doivent compter d'abord sur
eux-mêmes. Ils doivent améliorer leurs contenus par une
information variée, claire, digeste et originale pour attirer le public
et concerner tout le monde. Sinon, ils couleront un à un sous le coup de
la «loi du marché» car en matière de presse, comme
partout ailleurs, il n'y a pas de place pour les médiocres.
BIBLIOGRAPHIE
I- OUVRAGES GENERAUX ET SPECIALISES
1- Ouvrages généraux sur l'environnement
humain et socio-économique
de Bobo-Dioulasso
· Commune de Bobo-Dioulasso,
Plan de développement communal, septembre 2001.
· IRD et FASEG / CEDRES,
L'économie locale de Bobo-Dioulasso, Club du Sahel et PDM,
janvier 2000.
· Le BRIS Cédric, Les
services urbains de base dans la commune de Bobo-Dioulasso (Burkina Faso),
août 2003.
· PRCCU, Amélioration du
cadre de vie des populations à Bobo-Dioulasso, août 2004.
· SANOU Doti Bruno, Commune de
Bobo-Dioulasso : Les racines du futur, Bobo-Dioulasso, Edition du
CAD, 1996.
· TRAORE Moussa, Monographie de
la province du Houet, Bobo-Dioulasso, août 2000.
2- Ouvrages généraux sur la
méthodologie
· BALIMA Serge Théophile et
DUCHENNE Véronique, Méthodologie d'élaboration du
mémoire en sciences et techniques de l'information et de la
communication, Ouagadougou, 2003.
· BEAUD Michel, L'art de la
thèse, Paris, La Découverte,1996.
· BEAUD Stéphane, WEBER
Florence, Guide de l'enquête de terrain, Paris, La
Découverte, 1998.
· De BONVILLE Jean, L'analyse de
contenu des médias : De la problématique au
traitement statistique, De Boeck université, 2000.
· HAUSSER P.M., Manuel de la
recherche sociale dans les zones urbaines, Paris, UNESCO,1965.
· JAVEAU Claude, L'enquête
par questionnaire, Paris, La Découverte, 1990.
· QUIVY Raymond, CAMPENHOUDT Luc
Van, Manuel de recherche en sciences sociales, Paris, BORDAS, 1988.
· QUIVY Raymond, CAMPENHOUDT Luc
Van, Manuel de recherche en sciences sociales, Paris, DUNOD, 1995.
· SANGARE/COMPAORE Nestorine,
Formation en méthodes de collecte et d'analyse des
données, Ouagadougou, juillet 2001.
3- Ouvrages spécialisés
· ACCARDO Alain, Journalistes au
quotidien. Outils pour une socio-analyse des pratiques journalistiques,
Bordeaux, Le Mascaret, 1995.
· AGNES Yves, Manuel de
journalisme : Ecrire pour le journal, Paris, La Découverte et
Syros, 2002.
· ALBERT Pierre, La presse,
«Que sais-je ?», N°414, Paris, PUF, 1985.
· AWAD Gloria, Du
sensationnel, Paris, L'Harmattan,1995.
· BALLE Francis, Et si la presse
n'existait pas..., Paris, Jean-Claude Lattès, 1987.
· BERTRAND Claude-Jean,
Introduction à la presse, la radio et la
télévision, Paris, Ellipses / Edition marketing, 1995.
· CHARAUDEAU Patrick, La
presse : Produit, Production, Réception, Paris, Dider
Erudition, 1988.
· CHARON Jean-Marie, La presse
quotidienne, Paris, La Découverte, 1996.
· CHENEVEZ et LE CLEMI, Faire
son journal au lycée et au collège, Paris, CFPJ, 1995.
· De BROUCKER José,
Pratique de l'information et écriture journalistique, Paris,
CFPJ, 1995.
· FRA Daniel, NGANGUE Eyoum,
Créer, gérer et animer une publication, Paris GRET,
1998. Col. Formation pratique de la presse en Afrique.
· GAILLARD Philippe, Technique
du journalisme, «Que sais-je ?», N°1429, Paris, PUF,
1971.
· GRUSELIN Paul, Pratiquer la
presse écrite, Bruxelles, Labor, 1990.
· GUERY Louis, Manuel de
secrétariat de rédaction : de la copie à la mise en
page, Paris, CFPJ, 1995.
· GUILLAUMIN Claude, Faut-il
brûler les journalistes ?, Paris, Julliard, 1994.
· Institut Panos, Presse
francophone d'Afrique : vers le pluralisme, Paris, L'Harmattan,
1991.
· KOUCHNER Jean, Radio
locale : mode d'emploi, Paris, CFPJ, 1994.
· LIBAERT Thierry, La
communication de proximité, Paris, Liaison, 2001.
· LINARD André, SCIRPO,
Droit, déontologie et éthique des médias, Paris,
GRET, 1998. Col.Formation pratique à la presse en Afrique.
· MARTIN-LAGARDETTE Jean-Luc, Le
guide de l'écriture journalistique, Paris, Syros, 2000.
· MATHIEN Michel, Le
système médiatique : le journal dans son environnement,
Paris, Hachette, 1989.
· PIGEAT Pierre, Médias
et déontologie : règle du jeu ou jeu sans règle,
Paris, PUF, 1997.
· PONTHIEU Gérard avec BAROT
Pierre, Le métier de journalisme en 30
questions-répnses, Paris GRET, 1998. Col.Formation pratique
à la presse en Afrique.
· SPIRLET Jean-Pierre et ARPEJ,
Utiliser la presse à l'école, de la maternelle à la
6è, Paris, CFPJ, 1995.
· TUDESQ André-Jean, La
pesse et l'évènement, Paris / La Haye, Mouton, 1973.
· TUDESQ André-Jean, Les
médias en Afrique, Paris, Ellipses, 1999.
· TUDESQ André-Jean, NEDELEC
Serge, Journaux et radios en Afrique aux XIXè et XXè
siècle, Paris GRET, 1998. Col. Formation pratique à la
presse en Afrique.
· WOODROW Alain, Les
médias : quatrième pouvoir ou cinquième
colonne ? , Paris, Félin, 1996.
II- MEMOIRES, THESES, RAPPORTS ET RECHERCHES SUR LA
COMMUNICATION
· BALIMA Régis Dimitri,
Autopsie d'un quotidien privé : Le journal du soir,
Mémoire de maîtrise en Sciences et techniques de l'information et
de la communication, Université de Ouagadougou, 2003.
· BALIMA Serge Théophile et
Coll., La socio-économie des médias et des communications
sociales au Burkina Faso : De la production à la consommation des
messages ( Tomes I et II ), mars 2000.
· BAZIE Jean-Hubert, Histoire de
l'information en Haute-Volta, de la conquête coloniale à
l'avènement de la seconde république ( fin XIXè
siècle ), Thèse de 3è cycle, Université de
Paris II, 1978.
· COULIBALY Aminata, La
réglementation de la presse au Burkina Faso, Mémoire pour
l'obtention de la maîtrise en Droit, Université de Ouagadougou,
2002-2003.
· DADJO Crépin Hilaire,
Presse quotidienne privée et monde rural : Cas du traitement de
la journée nationale du paysan, la campagne cotonnière et
les questions de développement au cours de l'année 2001
dans L'Observateur Paalga, Le Pays, Le Journal du soir et 24 heures,
Mémoire de maîtrise en Sciences et techniques de l'information et
de la communication, Université de Ouagadougou, 2001-2002.
· DIAOUARI Ismaël K. S, La
communication interne de la défense : enjeux et perspectives dans un
processus démocratique, Mémoire de maîtrise en
Sciences et techniques de l'information et de la communication,
Université de Ouagadougou, 2003-2004.
· ILBOUDO Jean-Pierre, Pour une
information régionale : Etude des programmes et de l'auditoire de
Radio Bobo, Mémoire pour l'obtention du diplôme du CFPI
(niveau II), Ouagadougou, 1987.
· KAMBOU Berthe, La
liberté de presse sous la quatrième république,
Mémoire pour l'obtention du diplôme de maîtrise es Sciences
juridiques, FDSP, Université de Ouagadougou, 1993-1994.
· KINDO Noufo Enock, Etude
comparative des caractéristiques essentielles de trois quotidiens
burkinabè (L'Observateur, Sidwaya et Le Pays), Mémoire de
maîtrise en Sciences et techniques de l'information et de la
communication, Université de Ouagadougou, 2003-2004.
· KONKOBO Alexis, Etat actuel de
la presse écrite au Burkina, Mémoire de maîtrise en
Sciences et techniques de la communication, Université nationale de
Côte d'Ivoire, 1989.
· NANA Hamado, La distribution
des journaux au Burkina Faso : le cas de Sidwaya, Mémoire pour
l'obtention du diplôme du CFPI (niveau II), Ouagadougou, 1989.
· OUATTARA Habi, Les
associations professionnelles de journalistes au Burkina Faso : Etat des
lieux, Mémoire de maîtrise en Sciences et techniques de
l'information et de la communication, Université de Ouagadougou, 2004.
· SANOU Sidiki, La contribution
de la presse écrite privée au renforcement de la
démocratie au Burkina. Etude de cas : les hebdomadaires :
L'Indépendant et le Journal du soir entre autres, Mémoire de
maîtrise en Sociologie, Université de Ouagadougou, 1995-1996.
III- LES JOURNAUX
· L'Express du Faso N°000 du
vendredi 23 octobre 1998
· La Gazette de Sya N°000 du 15
février 2002 au 28 février 2002
· Sidwaya N°4801 du mercredi 23
juillet 2003
· Bobo Koura N°00
· L'Express du Faso N°1154
· Construire ensemble N°001 /
002
· Hourra N°07, février
1996
· Sidwaya N°5116 du vendredi 8
octobre 2004
· L'Observateur N°6273 du lundi 22
novembre 2004
· Libération N°175 du 7 au
13 juillet 2004
· Libération N°176 du 14 au
20 juillet 2004
· Libération N°177 du 21 au
28 juillet 2004
· Libération N°178 du 28
juillet au 3 août 2004
· Libération N°179 du 4 au
10 août 2004
· Libération N°180 du 11 au
17 août 2004
· Libération N°181 du 18 au
24 août 2004
· Libération N°182 du 25 au
31 août 2004
· Libération N°183 du
1er au 7 septembre 2004
· Libération N°184 du 15 au
20 septembre 2004
· Libération N°185 du 22 au
28 septembre 2004
· Libération N°186 du 29
septembre au 6 octobre 2004
· Libération N°187 du 6 au
13 octobre 2004
· Libération N°188-189 du
13 au 27 octobre 2004
· L'Express du Faso N°1390 du
lundi 4 octobre 2004
· L'Express du Faso N°1391 du
mardi 5 octobre 2004
· L'Express du Faso N°1392 du
mercredi 6 octobre 2004
· L'Express du Faso N°1393 du
jeudi 7 octobre 2004
· L'Express du Faso N°1394 du
vendredi 8 octobre 2004
· L'Express du Faso N°1395 du
lundi 11 octobre 2004
· L'Express du Faso N°1396 du
mardi 12 octobre 2004
· L'Express du Faso N°1397 du
mercredi 13 octobre 2004
· L'Express du Faso N°1398 du
jeudi 14 octobre 2004
· L'Express du Faso N°1399 du
vendredi 15 octobre 2004
· Le Cotonnier N°000 de
juillet-août-septembre 2004
· Le Cotonnier N°001
d'octobre-novembre-décembre 2004
· Al Maïdane N°043 de janvier
2005
· Le Messager N°020 du 22 au 28
juillet 2004
· Le Nassoi's N°009 d'avril
2004
· Entouka N°94 de
septembre-octobre 2004
· La semaine au quotidien N°31 du
3 avril 2004
· Alléluia Africain N°274
de Juillet-août 2004
IV- PERSONNES RESSOURCES
· Barnabé B. BADO,
Président de l'AJB / Houet, Journaliste à L'Express du Faso et
membre en 2004 de l'équipe de rédaction du journal de la SNC (La
semaine au quotidien)
· Dieudonné PARE,
Bibliothécaire du CESAO
· Fousséni KINDO,
Rédacteur en chef de Al Maïdane et journaliste à Radio Bobo
et du journal Le Pays
· Gilbert KABORE, Responsable de la
rédaction du Cotonnier et Chargé de communication de la
SOFITEX
· Jacques BAMA, Directeur de
publication de L'Express du Faso
· Jean-Baptiste TOE, Chef Service
commercial de L'Express du Faso
· Hamed ZERBO, Directeur de
publication et responsable de la rédaction de Libération
· Maxime BAKO, Rédacteur en
chef de Hourra
· Mountamou KANI, Rédacteur
en chef de L'Express du Faso
· Sibiri BAMOUNI, Rédacteur
en chef de Radio Bobo et de Bobo Koura et Chargé de communication de la
commune de Bobo-Dioulasso
· Sekou KONE, Directeur de
publication et responsable de rédaction de La Gazette de Sya
· Seydou DIABO, Directeur de
publication et responsable de rédaction du Messager
· Soeur Rosalie SANON, Responsable
de la rédaction de Alléluia Africain
Liste des tableaux et des graphiques
I- LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1 : Echantillon de la population retenue pour
l'enquête...........................20
Tableau 2 : La population communale de
Bobo-Dioulasso.................................24
Tableau 3 : Répartition des ménages dans la
province du Houet ......................24
Tableau 4 : Répartition de la population communale
par sexe et par âge..............25
Tableau 5 : Répartition de la population
résidente de Bobo de 10 ans et plus
selon le sexe et la langue
d'alphabétisation.....................................27
Tableau 6 : Répartition des emplois
bobolais...................................................28
Tableau 7 : Typologie de la presse écrite
bobolaise .......................................50
Tableau 8 : Composition des équipes de
rédaction des journaux bobolais ............53
Tableau 9: Répartition du personnel dans les journaux
bobolais ........................60
Tableau 10 : Niveau de formation des journalistes dans
les rédactions
bobolaises..............................................................................61
Tableau 11: Biens et équipements des journaux
bobolais..................................64
Tableau 12: Recettes de vente de L'Express du Faso, de
Libération,
de La Gazette de Sya et du Messager en
2004...............................66
Tableau 13 : Répartition des abonnés de
L'Express du Faso, de Libération, de
La Gazette de Sya et du Messager en
2004..................................67
Tableau 14 : Recettes de la publicité et des
publi-reportages de
L'Express du Faso, de Libération, de La Gazette de Sya
et du
Messager en
2004...................................................................68
Tableau 15 : Coût d'impression des journaux
bobolais......................................72
Tableau 16 : Situation générale des tirages
et de la diffusion des journaux
bobolais.................................................................................74
Tableau 17 : Surface occupée par chaque rubrique
de L'Express du Faso
en type de nouvelles
................................................................84
Tableau 18 : Répartition des informations de
L'Express du Faso en nombre
d'articles, de photos, d'annonces et du type de
nouvelles.................85
Tableau 19: Répartition des informations de L'Express
du Faso en
genres d'information et du type de
nouvelles.................................85
Tableau 20 : Surface occupée par chaque rubrique
de Libération
en types de nouvelles
............................................................93
Tableau 21 : Répartition des informations de
Libération en nombre d'articles
de photos, d'annonces et du type de
nouvelles..............................94
Tableau 22 : Répartition des informations de
Libération en genres
d'information et du type de nouvelles
..........................................94
Tableau 23 : Habitudes de lecture des journaux bobolais
dans la ville de Bobo-
Dioulasso.............................................................................102
Tableau 24 : Taux de lecture des journaux bobolais et
étrangers dans la ville
de
Bobo-Dioulasso.................................................................104
Tableau 25 : Taux de lecture de journaux bobolais
uniquement dans la ville de
Bobo-Dioulasso.....................................................................104
Tableau 26 : Fréquences de lecture des journaux
bobolais dans la ville de
Bobo-Dioulasso.....................................................................105
Tableau 27 : Audiences des journaux à
Bobo-Dioulasso..................................107
Tableau 28 : Raisons de lecture des journaux bobolais
à Bobo-Dioulasso .........108
Tableau 29 : Raisons de non-lecture des journaux bobolais
à Bobo-Dioulasso.....110
Tableau 30 : Lieux de lecture de journaux à
Bobo-Dioulasso ..........................112
Tableau 31 : Quelles rubriques
préférez-vous dans les journaux bobolais ?.........114
Tableau 32 : Quel est le journal bobolais qui traite le
mieux vos rubriques
préférées ?...........................................................................115
Tableau 33 : Etes-vous satisfaits des journaux
bobolais ? ..............................117
Tableau 34 : Préférez-vous qu'on change les
journaux bobolais actuels par
d'autres
types ?.....................................................................118
Tableau 35 : Types de journaux souhaités par les
lecteurs bobolais...................119
Tableau 36 : Types d'information souhaités par les
lecteurs bobolais..................121
II- LISTE DES GRAPHIQUES
Graphique 1 : Organigramme de L'Express du
Faso........................................58
Graphique 2 : Organigramme de Libération et des
autres journaux bobolais.........59
Graphique 3 : Importance quantitative de chaque rubrique
de
L'Express du
Faso.................................................................90
Graphique 4 : Importance quantitative de surface
occupée de L'Express du
Faso en nouvelles régionales, nationales et
internationales............91
Graphique 5 : Importance de la part en nombre d'articles
de L'Express du Faso
en nouvelles régionales, nationales et
internationales.....................91
Graphique 6 : Importance quantitative de chaque genre
d'information de
L'Express du Faso
.................................................................92
Graphique 7 : Importance quantitative de chaque rubrique
de Libération...............98
Graphique 8 : Importance quantitative de surface
occupée de Libération en
nouvelles régionales, nationales et
internationales........................98
Graphique 9 : Importance de la part en nombre d'articles
de Libération en
nouvelles régionales, nationales et
internationales........................99
Graphique 10 : Importance quantitative de chaque genre
d'information
de Libération
.......................................................................99
Graphique 11 : Importance de la raison de lecture des
journaux bobolais à
Bobo-Dioulasso..................................................................109
Graphique 12 : Importance de la raison de non-lecture de
journaux à
Bobo-Dioulasso..................................................................111
Graphique 13 : Importance des lieux de lecture des
journaux dans la ville de
Bobo-Dioulasso...................................................................113
Graphique 14 : Préférence des rubriques
dans la presse écrite
bobolaise...........................................................................115
Graphique 15 : Journal traitant le mieux les rubriques
préférées des lecteurs.......116
Graphique 16 : Etes-vous satisfait des journaux
bobolais ?...............................117
Graphique 17 : Préférez-vous qu'on change
les journaux bobolais actuels par
d'autres
types ?..................................................................118
Graphique 18 : Importance des types de journaux
souhaités par les lecteurs
bobolais.............................................................................120
Graphique 19 : Importance quantitative des types
d'information souhaités
dans les journaux
bobolais....................................................121
ANNEXES
Table des matières
Dédicace
................................................................................................2
Remerciement
...........................................................................................3
Sommaire
.................................................................................................4
Sigles et abréviations
..................................................................................5
INTRODUCTION
GENERALE.......................................................................7
I-Problématique
....................................................................................9
II- Cadre
conceptuel..............................................................................12
III- Approche méthodologique
........................................................ ......15
A- Méthode de collecte des
données...............................................15
1- Recherche
documentaire...............................................16
2- Observations et
entretiens.............................................16
3- L'enquête quantitative par
questionnaire...........................17
B-
Echantillonnage......................................................................18
C- Méthode de traitement des
données........................................... 20
Première partie : NOMENCLATURE ET
ENVIRONNEMENT
DE LA PRESSE ECRITE
BOBOLAISE................................21
Chapitre1 : ENVIRONNEMENT HUMAIN ET
SOCIO-ECONOMIQUE
DE
BOBO-DIOULASSO......................................................22
I- Etat de la
population...........................................................23
1- Population et
démographie...........................................23
2- Etat des secteurs
sociaux.............................................26
a- La
santé..........................................................26
b-
L'éducation......................................................26
c-
L'emploi..........................................................28
d- Arts, culture, sport et
loisir...................................28
II- La
production......................................................................29
1- Les secteurs de production
.......................................30
a- L'agriculture
...................................................30
b- L'élevage
......................................................30
c- Mine, industrie et artisanat
.................................31
2- Les secteurs de soutien à la
production...........................32
a-
L'énergie.........................................................32
b- Les transports et la
communication.......................33
c- Le
commerce...................................................34
d- Le tourisme et
l'hôtellerie....................................35
e- ONG et associations de développement................
35
Chapitre2 : PRESENTATION GENERALE DE LA PRESSE
ECRITE
BOBOLAISE........................................................ 37
I- Historique de la presse
écrite bobolaise................................37
II- Etat actuel des
publications................................................41
A- Typologie des
titres......................................................41
1- Les journaux d'information
générale.......................42
2- Les journaux
institutionnels...................................46
3- La presse associative, syndicale ou
religieuse..........47
B- Organisation et structuration des journaux
bobolais............51
1- La
rédaction......................................................51
2- Le service publicité
..........................................54
3- Le service
fabrication..........................................55
4- Le service diffusion
............................................55
5-
L'administration.................................................55
C- Les moyens de production des journaux
bobolais..............60
1- Les ressources
humaines....................................60
2- Les ressources
matérielles..................................62
3- Les ressources
financières................................. 65
a- Les recettes commerciales.........................65
b- Les subventions et les aides.......................68
D- Impression, tirage et diffusion des journaux
bobolais..........70
1- Impression et tirage
...........................................70
2-
Diffusion..........................................................73
III- Contraintes et atouts de la presse écrites
bobolaise...............75
1- Les
atouts........................................................75
2- Les
contraintes.................................................76
Deuxième partie : CONTENU ET
LECTORAT DE LA
PRESSE ECRITE
BOBOLAISE.........................................78
Chapitre1 : LE CONTENU DE LA PRESSE ECRITE
BOBOLAISE............79
I- Méthode de
mesure..........................................................79
II- Place de l'information régionale, nationale
et internationale
dans la presse écrite bobolaise
...........................................83
A- L'Express du
Faso......................................................83
1- Du contenu du
corpus ........................................86
2- Plusieurs rubriques pour
plusieurs informations
régionales et
nationales.....................................86
B-
Libération..................................................................92
1- Du contenu du corpus
.......................................95
2- Plusieurs rubriques pour
plusieurs informations
régionales........................................................95
Chapitre2 : LECTORAT DE LA PRESSE ECRITE
BOBOLAISE...............101
I- Connaissances générales sur la lecture des
journaux bobolais....101
1- Le taux et les fréquences de lecture
.............................102
2- Les journaux lus
......................................................106
3- Les raisons de lecture
...............................................108
4- Les lieux de
lecture...................................................111
II- Attentes et besoins du
lectorat..............................................113
1- Les rubriques
préférées.............................................113
2- Les niveaux de
satisfaction.........................................116
3- Les types de journaux
souhaités..................................119
4- Les types d'information
souhaités.................................120
CONCLUSION GENERALE
.....................................................................123
BIBLIOGRAPHIE
....................................................................................129
LISTE DES TABLEAUX ET DES GRAPHIQUES
..........................................136
ANNEXES............................................................................................. 139
* 1 André-Jean TUDESQ
et Serge NEDELEC, Journaux et radios en Afrique aux XIXè et
XXè siècles, Paris, GRET, 1998, p.77
* 2 Ismaël K.S DIAOUARI,
La communication interne de la défense : enjeux et perspectives
dans un processus démocratique, Mémoire de maîtrise en
Sciences et techniques de l'information et de la communication,
Université de Ouagadougou, 2004, p.8
* 3 Nikiéma Dominique
et Tiao Luc Adolphe, La presse écrite publique et privée, les
infrastructures d'impression et l'agence d'information du Burkina. Rapport
Projet TCP/BKF Politique nationale de la communication pour le
développement, Ouagadougou, avril 1999, P.20 ; cités par
Serge Théophile Balima et All., La socio-économie des
médias et des communications au Burkina Faso : De la production
à la consommation des messages, Tome I, mars 2000, P.7
* 4 Cf. Répertoire des
journaux paraissant au Burkina de 1990 à nos jours ; Conseil
Supérieur de l'Information, Département Communication et
relations publiques.
* 5 Dimitri Régis
BALIMA, «Autopsie d'un quotidien privé : Le journal du
soir», Mémoire de maîtrise en Sciences et techniques de
l'information et de la communication, Université de Ouagadougou, 2003,
p.14
* 6 Michel MATHIEN, Le
système médiatique : le journal dans son environnement,
paris, Hachette, 1989, p.72
* 7 Idem, p.106
* 8 ibid., p.74
* 9 Claude-Jean BERTRAND,
Introduction à la presse, la radio et la
télévision, Paris, Ellipses/Edition marketing, 1995, p.79
* 10 Michel MATHIEN,
op.cit., p.70
* 11 Serge Théophile
BALIMA et All., La socio-économie des médias et des
communications au Burkina Faso : De la production à la consommation
des messages, Tome I, Mars 2000, p.7
* 12 Daniel Fra, Eyoum
Ngangué, Créer, gérer et animer une publication,
Paris, GRET, 1998, p.32
* 13 Michel BEAUD, L'art
de la thèse, Paris, La Découverte, 1996, p.27
* 14 Serge Théophile
BALIMA et V. DUCHENNE, Méthodologie d'élaboration du
mémoire de maîtrise en Sciences et techniques de l'information et
de la communication, Ouagadougou, 2003, p.79
* 15 Idem, p.18
* 16 Raymond QUIVY, Luc Van
CAMPENHOUDT, Manuel de recherche en sciences sociales, Paris, DUNOD,
1995, p.205
* 17 Serge Théophile
BALIMA et V. DUCHENNE, op.cit., p.51
* 18Source : Donnée
ECOLOC-Bobo.
* 19Y compris élevage et
pêche.
* 20 Sya en langue bobo
signifie « paix», « bonheur». En effet, « qui s'y
installe aura la paix et la prospérité'' selon la légende.
La ville est officiellement baptisée Bobo-Dioulasso c'est-à-dire
« la maison des Bobo et des Dioula» en langue jula par le commandant
CAUDRELIER en 1904. Auparavant un poste administratif y avait été
créé en 1928 par les Français. A partir de 1928,
Pépin MALHERBE, commandant de cercle lance le programme urbain de
lotissement de Bobo-Dioulasso. Bobo-Dioulasso est érigée en
commune mixte du 1er degré, en commune de plein exercice,
puis en commune urbaine respectivement en 1927, 1954 et 1960. De 1965 à
1983, le régime en vigueur est celui de la Délégation
spéciale. Les fonctions de Maire sont assurées par le
Haut-Commissaire de la province du Houet de 1983 à 1995. A partir de
1995 et à la faveur du processus de Décentralisation
engagé au Burkina Faso, Bobo-Dioulasso est érigée en
commune de plein exercice et dirigée par un Conseil municipal élu
dont la présidence est assurée par le Maire de la commune. Les
arrondissements, qui sont des regroupements de secteurs, sont
administrés par des Conseils d'arrondissement.
* 21 IRD et FASEG / CEDRES,
L'économie locale de Bobo-Dioulasso, Club du Sahel et PDM,
Janvier 2000, P.30
* 22 Selon l'étude
réalisée par IRD et FASEG/CEDRES, L'économie locale de
Bobo-Dioulasso, Club du Sahel et PDM, Janvier 2000, le «Grand-Ouest''
est un espace territorial constitué des provinces de l'Ouest
(Comoé, Leraba, Houet, Kénédougou, Tuy) et du Sud-Ouest
(Bougouriba, Poni, Noumbiel, Ioba) du pays.
* 23 Bilan annuel (2003) des
trois districts de santé de la province du Houet.
* 24Commune de Bobo-Dioulasso,
Plan de développement communal, Septembre 2001, p.14
* 25 Source : DREBA/H-B et
DRESSRS/H-B (2004)
* 26Il s'agit de l'Ecole
supérieure des sciences appliquées (ESSA), de l'Ecole
supérieure des filières professionnalisantes (ESFP) et de
l'Institut supérieur d'informatique et de gestion (ISIG).
* 27 Un seul est fonctionnel
présentement. Il s'agit du Ciné Sanyon.
* 28 Claude WETTA,
« Initiation à la comptabilité
nationale'', notes de cours, 2ème année, UFR /
SEG, Université de Ouagadougou, année académique
2002-2003.
* 29 1 stère = 1 m3 de
bois
* 30 Moussa TRAORE,
Monographie du Houet, 2000, p.80
* 31 Ces deux titres
étaient : Le journal officiel (1929) et Trait d'union (1933).
* 32 Nazi BONI est
décédé en 1969 dans un accident de la route.
* 33 Il s'agit de la loi
N°-1-60 du 14 Janvier 1960.
* 34 Nous n'avons
retrouvé aucune information sur la date exacte de sa disparition.
* 35 Ces quotidiens disparus
sont : Le journal du soir et 24 Heures
* 36 Depuis le 5 janvier
2004, le journal est vendu à 200 francs CFA.
* 37 Lire aussi L'Express du
Faso N°000 du vendredi 23 octobre 1998, Editorial « Notre
contribution », p.1
* 38 Extrait d'entretien du 7
août 2003.
* 39Cette imprimerie
réalisait un exemplaire du journal à 140 francs CFA.
* 40 Cette imprimerie
réalisait un exemplaire du journal à 90 francs CFA.
* 41 Idem
* 42 Mountamou KANI, Extrait
d'entretien du 7 août 2003.
* 43 Norbert ZONGO
était journaliste et Directeur de publication du journal
L'Indépendant. Il a été retrouvé mort avec trois de
ses compagnons le 13 Décembre 1998 sur la route de Sapouy.
* 44 Serge Théophile
BALIMA et All., op.cit., p.26
* 45 Extrait d'entretien du
17 août 2004.
* 46 Idem
* 47 Cela concernait une
affaire de parcelle d'une association à Bobo-Dioulasso :
l'association mandaressi. Le maire avait retiré la parcelle qui devait
servir de siège à cette association sous prétexte qu'elle
n'était pas mise en valeur et l'avait attribuée à la BIB.
Les propos de l'un des membres de l'association relayés par
Libération accusaient le maire d'avoir retiré la parcelle sans
raison valable pour ses propres intérêts. Or en ce qui concerne la
situation des parcelles dans la ville de Bobo-Dioulasso, un maire dispose du
plein pouvoir pour retirer une parcelle non mise en valeur depuis plusieurs
années.
* 48 Extrait d'entretien du
16 septembre 2004.
* 49 Lire Editorial, La
Gazette de sya N°000 du 15 février au 28 février 2002, p.2
et l'entretien de son Directeur de publication à Sidwaya N°4801 du
mercredi 23 juillet 2003, p.31.
* 50 Sékou KONE, extrait
d'entretien du 24 septembre 2004.
* 51 Extrait Editorial, Bobo
koura N°00, p.2
* 52 Extrait de
l'article : « SOFITEX : Le cotonnier est
né », L'Express du Faso N°1154 du 21 octobre 2004.
* 53 Extrait d'Editorial de
Construire ensemble N°001/002, p.2
* 54 La CEB est
composée d'étudiant (e) s militant (e) s et
sympathisant (e) s. Son organe suprême est l'Assemblée
générale (AG) convoquée en session ordinaire et
extraordinaire. Le Comité exécutif (CE) est l'organe
chargé du fonctionnement et du bon déroulement des
activités de la CEB. Il comprend 07 membres élus pour un mandat
d'une année. Une délégation spéciale est mise en
place dans chacun des instituts et écoles constituant l'UPB et est sous
la supervision du CE. Un délégué syndical servant
d'interface entre le CE et la base est élu par classe. D'autres
mécanismes sont mis en place pour résoudre les problèmes
de nature ponctuelle du CE.
* 55 La cellule scientifique
est une association des élèves du LOC. Cette association est
encadrée par des enseignants. Son but est de promouvoir la culture
scientifique et littéraire au sein de l'établissement.
* 56 Extrait Editorial,
Hourra N°07, Février 1996, p.1
* 57 TAMBOURA
Aïcha/DIAWARA , Notes de cours de médias et
société, UFR-LAC, département de communication et
journalisme, année académique 2001-2002.
* 58 Abraham MOLES,
cité par Michel MATHIEN, op.cit., p.5
* 59 Philippe GAILLARD,
Technique du journalisme, « Que sais-je ? », Paris,
PUF, 1971, p.19
* 60 Paul CRUSELIN,
Pratiquer la presse écrite, Bruxelles, Edition Labor, 1990,
p.25
* 61 Paul GRUSELIN,
Pratiquer la presse écrite, Bruxelles, Edition Labor, 1990,
p.25
* 62 Paul GRUSELIN,
Pratiquer la presse écrite, Bruxelles, Edition Labor, 1990,
p.27
* 63 Michel MATHIEN, op.cit.,
p.130
* 64 Pierre ALBERT, La
presse, « Que sais-je » N°414, Paris, PUF, 1985, pp.45,
46
* 65 Extrait d'entretien du 22
août 2003.
* 66 Pierre PIGEAT,
Média et déontologie : règle du jeu ou jeu sans
règles, Paris, PUF, 1997, pp.248, 249
* 67 KAMBOU Berthe, La
liberté de presse sous la quatrième république,
Mémoire pour l'obtention du diplôme de maîtrise es Sciences
juridiques, option Droit public , Faculté de droit et de sciences
politiques (FDSP), Université de Ouagadougou, 1993-1994, p.23
* 68 Calculées sur la
base du nombre de parution et du taux de vente.
* 69 Serge Théophile
BALIMA et All. Op.cit., p.32
* 70 Serge Théophile
BALIMA et Marie-Soleil FRERE, cités par BALIMA Dimitri, op.cit., p.51
* 71 Pierre ALBERT, op.cit.,
p.50
* 72 Michel MATHIEN, op.cit.,
p.208
* 73 Source :
L'Observateur Paalga N°6273 du lundi 22 novembre 2004, p.40
* 74 Source : Sidwaya
N°5116 du vendredi 8 octobre 2004.
* 75 Ce journal a
bénéficié en 2004 de 5 d'ordinateurs de la part de
l'Agence intergouvernementale de la francophonie (AIF).
* 76 Ismaël SOUMANOU,
Directeur du journal La Gazette du Golf, Bénin, extrait de :
Presse francophone d'Afrique : vers le pluralisme, Institut Panos,
Paris, Edition l'Harmattan, 1991, p.94
* 77 Extrait d'entretien du 22
août 2003.
* 78 Pierre ALBERT, op.cit.,
p.41
* 79 KAMBOU Berthe, op.cit.,
p.11
* 80Aminata COULIBALY,
La réglementation de la presse au Burkina Faso, Mémoire
pour l'obtention du diplôme de maîtrise es Sciences juridiques,
Université de Ouagadougou, FDSP, 1993-1994 , p.4
* 81 BALIMA Dimitri, op.cit.,
p.27
* 82 Philippe GAILLARD,
Technique du journalisme, «Que sais-je ?», N°1429,
PUF,1971, p.26
* 83 Jean De BONVILLE,
L'analyse de contenu : De la problématique au traitement
statistique, De Boeck Université, 2000, p.101
* 84 Idem, p.116
* 85 Ibidem, p.116
* 86 Gloria AWAD, Du
sensationnel, Paris, L'Harmattan, 1995, p.11
* 87 Francis BALLE, Et si
la presse n'existait pas... , Paris, Edition Jean-Claude LATTES,1987,
p.154.
* 88 Michel MATHIEN, op.cit
p.150.
* 89 La technique
d'échantillonnage et la population d'enquête sont
présentées dans l'Introduction générale.
Voir en annexes, le questionnaire soumis à
l'enquête.
* 90 Le terme
« Jeune » désigne ici les personnes ayant un
âge compris entre 18 et 49 ans.
* 91 Par
« Journaux étrangers », nous faisons allusion
à toutes les publications dont le siège ne se trouve pas à
Bobo-Dioulasso.
* 92 Yves AGNES, Manuel de
journalisme : Ecrire pour le journal, Paris, La Découverte,
Syros, 2002, p.94
* 93Yves Agnès, op.cit.,
p.36.
* 94 André-Jean TUDESQ,
cité par BALIMA Dimitri, op.cit., p.47
* 95 Francis BALLE, op.cit.,
p.p 81-82
* 96 Jean-Luc Martin
Lagardette, op.cit., p.23
* 97 Par
« pouvoirs publics », il faut entendre l'Etat
burkinabè et ses démembrements et par « secteur
privé » toutes les autres structures.
|