A ma Belle Maman Adorée, El Hadja Amina ZOUMAROU,
épouse ALAVO. Ce travail est le fruit de ton immense Amour et de ton
soutien moral psychologique et matériel. Tu es une vraie battante. Bravo
à toi Mam Chérie. Je t'aime...
A ma grande mère Feue El Hadja Awaou ZOUMAROU, qui a
su inculquer en moi la valeur de l'être humain.
A mon Père pour sa Bénédiction.
A mon Beau père, Monsieur Jean-Didier ALAVO pour son
affection
A tous mes frère et soeurs : mention
spéciale à
Ma Dada Adorée,
Chérifath « plus qu'une simple soeur, t'es
ma meilleure amie », je t'aime et te
respecte.
Mon Big Brother Troels pour son indéniable soutien
A mes Tantes et oncles, plus particulièrement à
Madame et Monsieur YASSO qui m'ont aidé à m'intégrer au
cours de mes premières années au Maroc.
Je ne t'oublie pas ma mignonne poupée Amira
Enfin à tous ceux que je porte dans mon
coeur ...vous êtes nombreux à avoir toujours
été là pour moi.
Merci infiniment.
Ramatou.
ÿ A mon regretté Père MORA BROUTANI
ÿ A Ma Chère et Aimée Maman MORA BROUTANI
Bara.
ÿ A Prince HOUNNASSO
ÿ A mes Grandes Soeurs Adiza et Awaou MORA B
ÿ A mes regrettés Neveux : William
Gérald de Fresnel et
Boubacar Modibo.
ÿ A Toute la famille MORA BROUTANI
Yaya
{ A Monsieur HILALI Mimoun, notre encadreur, pour ses conseils
et ses suggestions tout au long de ce travail.
{ A Madame Hanae BEKKARI épouse Abdallaoui pour sa
générosité et sa contribution louable à la
réalisation de ce mémoire
{ A Monsieur Paul AGBOGBA, Directeur de Cabinet du
Ministère
de la Culture de l'Artisanat et du Tourisme au Bénin
pour son
orientation.
{ A Monsieur Fabien Fayomi, Directeur Adjoint du tourisme et de
l'hôtellerie pour sa précieuse contribution
à l'élaboration de ce
travail.
{ A monsieur AMIDOU, Conseiller Technique à la
Réforme administrative au Ministère de la Fonction Publique et de
la Réforme Administrative.
{ A Monsieur Mohammed BABA MOUSSA.
{ A Assane NIANG, pour son aide précieuse au montage
financier de notre projet.
{ Aux amis du Bénin, Carine YON et David CREN, à
Bordeaux pour leur précieuse aide.
{ A James Hermann SECLONDE pour son aide à la conception
du site Web de « la case culturelle » du Bénin.
Nos remerciements vont aussi à l'endroit de tout le
personnel administratif du Bénin Marina Hôtel de Cotonou, de la
Direction du Tourisme et de l'Hôtellerie ainsi que le personnel
administratif et le corps enseignant de l'Institut Supérieur
International du Tourisme de Tanger.
Enfin à tous nos compatriotes et amis rencontrés au
Maroc, plus particulièrement tous les amis de l'ISIT. Nous avons
passé de moments inoubliables.
INTRODUCTION GENERALE 01
Première partie : Présentation
générale du Bénin 04
- Chapitre I : Bénin : hommes, espaces
et activités 05
1-1- Aperçu géographique du Bénin
05
1-2- Aperçu historique 08
1-3 Aspect économique du Bénin 10
- Chapitre II : Etats des lieux du tourisme
béninois 16
2-1- L'offre touristique 16
2-2- La demande touristique 26
2-3- Forces et faiblesses du Tourisme béninois
33
- Chapitre III : Le Bénin face au Visa
Touristique Entente (VTE) 35
3-1- Analyse du fait touristique dans les pays de l'entente
35
3-1-1- Analyse de l'offre touristique 35
3-1-2- Analyse de la demande touristique 37
3-2- Positionnement du Bénin par rapport aux autres pays
de l'entente. 38
3-2-1 Positionnement par rapport à la demande des
touristes 39
3-2-2 Positionnement par rapport à la concurrence
45
Deuxième partie : Projet de
création d'un complexe touristique dénommé
« case culturelle » 48
- Chapitre IV: Pourquoi une « case
culturelle » ? 49
4-1- Définition et intérêt du projet
49
4-2- Traitement du questionnaire 50
4-3- Cadre conceptuel du projet 57
4-3-1- Lieu d'implantation 57
4-3-2- Description de « la case culturelle »
58
- Chapitre V : Plan du développement du
projet 61
5-1- Etudes techniques 61
5-1-1- Aspect organisationnel 61
5-1-2- Forme juridique 63
5-2- Etudes financières 64
5-3- Conditions de réussite du projet : le mix
touristique 66
- Chapitre VI : Etudes de rentabilité et
impacts souhaitables du projet 71
6-1- Rentabilité et évolution du projet
71
6-2- Plan de financement du projet 78
6-3- Impacts souhaitables 79
CONCLUSION GENERALE 81
Au terme de l'année 2001, le nombre de touristes a
atteint 689 millions au niveau mondial marquant une baisse de 1% qui
succède au taux de progression exceptionnelle de 7% enregistré
l'an 2000. Ce recul dû au ralentissement de l'activité
économique au sein des grands marchés émetteurs a
été aggravé par les événements du 11
septembre aux Etats Unis. En effet, les flux touristiques ont accusé une
chute de 11% après ces attentats ; tous les pays récepteurs
ont été touchés par cette crise à des degrés
divers.
Ainsi après ces attentats, on va assister à une
consolidation du tourisme Nord- Nord ; les pays du Sud fortement
dépendants des multinationales du Nord seront victimes de la
régression des activités directement liées au tourisme
notamment le transport aérien.
En dépit de ce contexte international
défavorable, le continent africain est resté abonné
à la part de 3% qui lui a toujours été assignée
depuis. Mais la question qui se pose est de savoir jusqu'à quand
l'Afrique pourra réussir à conserver cette part minime du
gâteau ?
Pour répondre à cette question, nous jugeons que
la promotion d'un tourisme intra régionale dans ces pays du Sud
paraît être la solution qui va donner une lueur d'espoir au
continent.
Toutefois, beaucoup d'efforts restent à fournir pour ce
qui est de la partie occidentale et centrale de l'Afrique afin de pouvoir
réussir cette mission.
Compte tenu de l'intérêt récent de ces
pays pour le secteur touristique, il faudrait commencer à instaurer des
actions de bases telle une valorisation du potentiel touristique et un
investissement tant matériel qu'humain dans ces pays. Ceci permettra de
les doter d'équipements et services touristiques de grande
qualité.
Le Bénin, à l'instar de la plupart des pays de
l'Afrique Occidentale et Centrale, conscient de ses faiblesses, s'est
assigné comme tâche de maximiser les effets positifs du tourisme
tel la création d'emploi et d'en minimiser les effets
négatifs.
C'est dans ce cadre que le gouvernement de la république
du Bénin, eu égard à ses riches potentialités a
décidé la réalisation d'une politique nationale de
développement du tourisme.
Cette politique nationale de développement entend faire
du tourisme un vecteur de développement pour le pays et elle se fixe
comme principaux objectifs une amélioration significative du niveau
qualitatif des prestations hôtelières ainsi qu'une valorisation de
quelques produits remarquables en l'occurrence le culturel.
Ainsi pour assurer le développement du tourisme
durable, cette politique a retenu certaines mesures d'accompagnement allant
dans le sens de :
4 l'encouragement au secteur privé par la
réglementation du secteur du tourisme et de l'hôtellerie.
4 la promotion commerciale dont la responsabilité
opérationnelle sera confiée au secteur privé.
4 La formation professionnelle et la sensibilisation de la
population à travers un relèvement du niveau de tous les agents
concernés par les activités touristiques
4 La préservation des patrimoines naturel et
culturel ;
4 La professionnalisation de l'organisation du tourisme
à travers la cogestion des secteurs publics et privés.
Suite à l'analyse de ces différentes mesures
d'accompagnement et dans le souci de contribuer à la réalisation
des objectifs que le pays s'est fixé : 500000 touristes à
l'horizon 2005 d'une part, et d'autre part après l'instauration du Visa
Touristique Entente (VTE), nous avons voulu doter le Bénin d'un produit
touristique authentique, unique, pouvant susciter un intérêt
particulier à l'échelle nationale ensuite sur le plan
régional puis international.
C'est ainsi que notre choix s'est porté sur la mise
en valeur du patrimoine culturel béninois ; une idée que
nous avons voulu concrétiser à travers l'élaboration d'un
projet d'implantation de « la case culturelle du
Bénin ».
Par ce produit, nous entendons innover dans la sous
région et sensibiliser la population locale, puis les visiteurs sur
l'importance et la diversité de la culture béninoise.
Ainsi, notre travail s'articulera autour de deux grandes
parties.
La première partie intitulée la
présentation générale du Bénin traitera du pays
à travers ses hommes, son espace et ses activités ; ensuite
nous ferons un état des lieux du tourisme béninois et enfin nous
situerons le pays face ses concurrents de l'Entente.
La deuxième partie quant à elle sera
entièrement consacrée à l'implantation de la
« case culturelle », objet de notre mémoire. C'est
ici le lieu de définir le projet puis d'en présenter son plan de
développement et finalement de mesurer sa rentabilité, son
évolution ainsi que les impacts que nous souhaiterions avoir.
Situé dans la zone intertropicale entre
l'équateur et le tropique Nord, plus précisément entre
6°30 et 12°30 de latitude nord et 1° et 3°40 de longitude
Est, le Bénin se situe dans le Golfe de Guinée.
Malgré 43 années d'indépendance, il n'en
reste pas moins un pays en voie de développement avec une
économie extravertie et désarticulée.
Néanmoins, les secteurs tel le tourisme, le commerce et
l'agriculture contribuent à un décollage substantiel de
l'économie béninoise.
De ce fait, cette première partie de notre travail
sera consacrée à une présentation générale
du pays à travers ses traits physiques, humains et
économiques ; puis à une analyse du fait touristique
béninois que nous situerons enfin dans le contexte Entente.
Chapitre I : Le Bénin : hommes, espaces
et activités
Afin de ne pas faire exception du schéma classique de
la présentation de l'aspect géographique d'un pays, nous ferons
d'abord une ébauche de l'aperçu physique à travers le
relief, le climat, la végétation et la faune.
Ensuite, l'approche historique qui, sans doute vaut de par
son importance dans le devenir de ce pays.
1-1- Aperçu
géographique
Avec plus de 6 millions d'habitants répartis sur une
superficie de 112622 km2, le Bénin, situé en Afrique de l'Ouest,
possède une façade maritime sur l'océan atlantique. Il est
situé dans la zone intertropicale, s'étire du Nord au Sud sur
700km de long et 200km de large. Il est limitrophe du Togo à l'Ouest, du
Nigeria à l'Est, du Burkina Faso et du Niger au Nord.
Sa capitale administrative, Porto-Novo est située dans
le Sud. Le pays est divisé en douze départements1(*) subdivisés en communes,
à l'exception de Porto-Novo, Cotonou et Parakou qui, en raison de leurs
populations et leur étendue, prennent la forme juridique de villes
à statut particulier2(*). Les communes et les villes sont dirigées par
des conseils communaux ou municipaux ayant à leur tête des
exécutifs élus en leur sein.
Ainsi présenté, le territoire béninois
répond à un cadre physique et humain bien spécifique qui
varie selon les régions.
1-1-1-1. Aspects physique et humain
1-1-1-1- Le Bénin : un relief peu
accidenté
Le relief du Bénin est peu accidenté. Au
littoral lagunaire succèdent des plateaux cristallins qui
s `élèvent progressivement vers le nord, où ils
n'atteignent des altitudes notables qu'au Nord-ouest du pays. En effet, la
chaîne de l'Atacora qui se prolonge au Togo et au Ghana où elle
reçoit des noms différents est un complexe montagneux qui
comporte les chaînons de Birni, de Taneka et de Ségbana.
La République du Bénin fait donc partie de la
vieille surface d'aplanissement Ouest africain, constitué de roches
très anciennes, recouvertes par endroit de formations
sédimentaires récentes.
1-1-1-2- Données démographiques et structure
de la population béninoise
La population totale du bénin est estimée en
2002 à 6,5 millions d'habitants dont 60% vivent en zones rurales. La
majorité de la population vit dans le Sud du pays. Les populations
urbaines sont concentrées dans les quatre départements du sud (le
Littoral, l'Atlantique, le Plateau et l'Ouémé) .Ces
départements comptent presque la moitié de la population du
Bénin. Le taux de croissance annuel de la population est estimé
à 3,2%.En zone urbaine, il est d'environ 4% et atteint 5% à
Cotonou. L'espérance de vie moyenne est de 56,3ans avec 54ans pour
hommes et 59ans pour les femmes.
La population béninoise est relativement jeune. Elle
est constituée de plus de 50% de jeunes et se caractérise par un
taux de natalité très élevé de 41%0 pour un taux de
mortalité évalué à 17%o. Ce taux est en diminution
grâce au progrès de la médecine.
Le Bénin est constitué d'une vingtaine de
groupes socioculturels qui ont donné naissance à des
entités homogènes du point de vue linguistique et culturel,
possédant une assise territoriale, comme les Fon, les Aïzo au Sud;
les Bariba, les Dendi au Nord; et les Yoruba au centre. Les langues les plus
parlées sont le fongbé, le baatonu, le dendi, le Yoruba, le mina
et le français. Le dernier étant la langue officielle du pays.
Sur le plan religieux, les cultes diffèrent d'un groupe
socioculturel à un autre. Le christianisme est pratiqué à
15%, l'islam environ 15% et l'animisme, religion de base des peuples
béninois occupe 70% de la population. Cette religion se base sur le
concept de du vaudou1, dont le Bénin est incontestablement le berceau.
Les différentes festivités liées à
ces religions l'occasion, dans les différentes régions de grandes
manifestations.
1-1-1-3 Le climat et l'hydrographie
Etant situé dans la zone intertropicale, le
Bénin a un climat chaud et humide où les températures sont
constamment élevées avec une moyenne annuelle de 25°C pour
l'ensemble du pays. La mousson qui est un vent humide venant du Sud-est souffle
pendant la grande saison sèche. On distingue trois types de
climats :
- Le climat subéquatorial ou béninien qui
prévaut du Sud jusqu'à la latitude de
Savè au centre. Il comporte quatre saisons :
4 Une grande saison des pluies d'Avril à Juillet
4 Une petite sèche d'Août à Septembre
4 Une petite saison pluvieuse d'Octobre à Novembre
4 Et une grande saison sèche de Décembre à
Mars.
La dernière représente la plus grande partie de la
saison touristique au Bénin.
- La région de savè à
Bembéréké (nord-est) connaît un climat soudanien.
Les
températures sont plus élevées. On y
rencontre deux saisons :
4 Une saison sèche de Novembre à Mai
4 Une saison pluvieuse de mai à Octobre.
- Le climat atacorien a pour domaine de prédilection le
Nord-ouest du pays. La présence de la chaîne de l'Atacora provoque
des températures moins élevées que dans le Sud. Les orages
sont plus fréquents. D'Août à Octobre la région de
Natitingou enregistre de fortes précipitations qui atteignent parfois
1300mm.
Ainsi, les hauteurs des précipitations varient entre
900 et 1700mm dans le domaine équatorial, sont de 1100mm dans la
région tropicale et de 1400mm dans l'Atacora.
Ces précipitations alimentent les cours d'eau du pays
qui sont modestes par leur débit et leur longueur. Ce qui leur donne un
régime irrégulier avec une crue pendant la saison pluvieuse et
l'étiage pendant la saison sèche. Ces cours d'eau appartiennent
à deux grands bassins : le bassin du Niger et le bassin
côtier.
1-1-2- Le Bénin : une variété de
faunes et de flores
Le Bénin possède une variété de
paysages végétaux et de populations fauniques exceptionnelles.
Les cordons littoraux de la zone méridionale sont couverts de
cocoteraies. Quant aux mangroves, elle constitue une réserve de milieux
écologiques intéressants.
La zone subéquatoriale présente un aspect
plutôt insolite. En raison d'une anomalie climatique, la forêt
dense habituelle à cette altitude est remplacée par la savane
béninien.
Toute la zone centrale et septentrionale du pays supporte des
savanes et quelques forêts. On y rencontre une savane arborée
dominée de gros arbres tels que le kapokier, le néré, le
karité, le baobab,...La végétation n'est dense que le long
des cours d'eau créant ainsi des forêts-galeries. Il existe aussi
des plantations de teck, de manguiers, d'anarcadiers,...
1-2- Aperçu historique du
pays
La république du Bénin, autrefois Dahomey,
célèbre comptoir de la côte des esclaves, colonie
française créée le 22 juin 1894, surnommée à
la période coloniale « quartier latin » de
l `Afrique, a une histoire fort riche.
1-2-1- De l'époque des rois à
l'indépendance
Le Bénin tire son nom de diverses cultures originales
dont la synthèse fait partie de la brillante civilisation du
Bénin (Nigeria)
Aujourd'hui, il est un pays de grandes diversités
ethniques d'origine variée. La plupart de ces populations
s'étaient constituées en de puissants royaumes
généralement rivaux. C'est ainsi que vers le XIVème
siècle, le Nord-est fut occupé par des populations Bariba venues
du Nigeria. Elles fondent donc le royaume de Nikki qui deviendra très
vite une redoutable puissance guerrière et étendra ses limites
jusqu'au royaume Yoruba d'Oyo au Nigeria.
De même, dans le Sud, plusieurs royaumes furent
créés. Le plus puissant d'entre eux fut le royaume d'Abomey ou du
Dahomey fondé au XVIème siècle par des Adjas. Le royaume
connut une succession de douze rois dont le plus glorieux et le plus courageux
fut le roi Béhanzin. En effet, ce dernier apposa une résistance
farouche aux européens qui découvrirent le pays et
décidèrent de s'y installer.
Malgré l'opposition du roi Béhanzin, on voit les
Français construire un fort à Ouidah en 1671. Anglais et
Portugais en feront de même en 1682 et en 1721. Le top sera ainsi
donné pour la « chasse aux esclaves». Le commerce
triangulaire sera florissant sur les côtes dahoméennes jusqu'au
début du XIXème siècle.
Après l'abolition de l'esclavage et bien des
années après, c'est à dire à partir de 1889,
commence une véritable politique de colonisation. La France finit par
occuper purement et simplement le Dahomey après deux expéditions
en 1891 et 1892 ; opérations dirigées de main de
maître par le Général Dodds.
Les anciennes possessions du Dahomey furent groupées
sous le nom « d'établissement du Dahomey » en 1893,
puis entrèrent sous le nom de « colonies du
Dahomey » dans la fédération d'Afrique Occidentale
Française (AOF).
Après la convention franco-allemande du 23 juillet 1897
déterminant la frontière Togo-Dahomey et l'accord
franco-britannique du 14 juin 1898 précisant celle du Nigeria, les
Etablissements « Français », devenus la colonie du
« Dahomey et dépendances » relèvent du
gouvernement général de l'AOF à partir de 1899.
Devenu membre de l'union française en 1946, le pays fut
proclamé République le 4 décembre 1958 et devint ainsi
membre de la communauté. Il accède à l'indépendance
le 1er Août 1960 sous le nom de république du Dahomey.
1-2-2- De l'indépendance à nos jours :
Evolution politique
Après son accession à l'indépendance, le
jeune Etat sera dirigé par Feu Hubert MAGA (1960-1963). A partir de
1964, plusieurs régimes gouvernementaux vont se succéder.
Dès lors le pays va connaître une instabilité
caractérisée par des coup d'Etat et des élections
annulées, qui ne prendra fin que le 26 Octobre 1972 avec
l'arrivée au pouvoir du commandant Mathieu KEREKOU devenu depuis
Général .
Le 30 Novembre 1975, il rebaptisa le pays qui devient
désormais République Populaire du Bénin et orienta le pays
vers le marxisme léninisme. En 1989, le peuple remet en cause le
gouvernement et le régime qu'il juge dictateur et anarchique.
En effet la politique du « Tout
Etat » s'est traduite par une crise économique,
financière et sociale, ayant entraîné la faillite du
système bancaire, une accumulation de la dette intérieure et
extérieure et un affaiblissement de l'appareil productif, s'en suit une
paupérisation des couches sociales les plus vulnérables.
Cette situation a conduit en février 1990 à la
conférence des Forces Vives de la Nation qui a posé les jalons
d'un Etat de droit garantissant les libertés fondamentales, et qui a
établi les fondements de la démocratie pluraliste et
orienté l'économie vers le libéralisme.
Après la conférence des Forces Vives de la
Nation, un gouvernement de transition conduit à un régime
démocratique dont le premier président élu fut
Nicéphore SOGLO. Après un mandat de cinq années
(1991-1996), il céda encore le pouvoir, par le biais des
élections présidentielles démocratiques (Mars 2001),
à son prédécesseur Mathieu Kérékou, actuel
Président de la République du Bénin, réélu
pour un nouveau mandat de cinq ans en mars 2001.
1.3- Aspect économique du
Bénin
A l'instar de tous les pays en voie de développement,
l'économie béninoise est une économie extravertie et
désarticulée. Le fardeau de la dette extérieure, la
faiblesse des facteurs de production ajoutés à une très
forte dépendance envers les bailleurs de fonds étrangers (FMI et
Banque mondiale) sont autant de facteurs qui handicapent l'essor
économique national.
Néanmoins, les mutations sociales, politiques et
économiques intervenues au début des années 90 ont
entraîné un regain des activités qu'il convient de lier aux
efforts de restructuration de l'économie engagés par l'ensemble
des acteurs de la vie économique et sociale nationale.
Ainsi, entre 1994 et 1999, le taux de croissance
économique a été en moyenne d'environ 5%. A la fin de
1994, l'année de changement de la parité du Franc CFA avec le
Franc Français, le taux de croissance du PIB s'est établi
à 4,4%. Il a poursuivi une évolution en passant de 4,6% en 1995
à 5,7% en 1997 avant de chuter à 4,5% en 1998 sous l'effet de la
crise énergétique survenue au cours de cette même
année. En 2001, le taux de croissance s'est établi à
5,8%.
Loin de cette présentation globale, nous nous
attellerons à présent sur la contribution de chaque secteur dans
l'économie nationale.
1-3-1 Le secteur primaire : pilier de
l'économie béninoise
La structure agricole béninoise n'a pas connu de
modifications. Elle es restée traditionnelle et s'articule autour des
productions végétales et animales. Les principales cultures
vivrières (maïs, sorgho, mil, riz, manioc, igname) ont connu une
augmentation significative.
Quant aux cultures de rente, la filière coton reste la
première production d'export avec ses aléas dus aux cours
internationaux et à la mauvaise gestion du secteur. Cependant, cette
filière dynamisée par sa libéralisation, totalise
près de 80% des exportations et 24% des recettes de l'Etat. Sa
production atteint 385000 tonnes durant la période 1997-1998. Ce qui
fait qu'en 1998, le bénin a été classé
deuxième rang sur le continent après le Mali.
Grosso Modo, le secteur primaire détient la
première place de l'économie béninoise et occupe 80% de la
population. Il génère 41% PIB, 80% des recettes d'exportation et
75% des emplois.
1-3-2 Le secteur secondaire : une industrie
dépendante
Le Bénin ne dispose pas encore d'une industrie digne de
ce nom. Cependant le pays possède une gamme de ressources
minières et énergétiques dont la plupart reste
inexploitée ou du moins très peu. Ainsi, au nombre des ressources
naturelles et énergétiques nous pouvons citer le calcaire, le
marbre, le fer, l'or, les phosphates, le gisement de pétrole offshore
découvert aux larges de Sèmè.
Malgré l'importance relative des richesses naturelles,
l'industrie béninoise importe abondamment des produits semi-finis
qu'elle transforme, d'où la prédominance des industries de
transformation. On peut les subdiviser en cinq importantes rubriques :
4 Industries alimentaires : huileries dont l'industrie
Béninoise des corps gras est la plus importante, les boulangeries les
minoterie, les industries de production laitière, les brasseries...
4 Industries chimiques : produisant des corps gras et des
sociétés de production de peinture et colorants.
4 Industries textiles et vestimentaires
4 Industrie de mécanique et de montage
4 Industries pharmaceutiques
La part du secteur secondaire dans le BIP est actuellement de
16%. Il est important de mentionner qu'elle a connu une légère
baisse dans les années 98 (13,5%) par rapport à l'année
précédente où elle était de 13,9%. Ceci s'explique
incontestablement par le fait que ce secteur soit le plus touché par la
crise énergétique de 1998.
En effet, pour l'ensemble des activités de ce secteur,
des baisses au niveau de la production ont été notées.
Ainsi, les industries extractives ont baissé de 21,1%, l'énergie
de 5,8%, la branche alimentaire de 3,6 points, les bâtiments et travaux
publics de 3 points.
Cette crise énergétique a
révélé la vulnérabilité de l'économie
aux changements de l'environnement régional et international et a
obligé le gouvernement à intensifier la mise en oeuvre de
réformes. C'est alors que le cap donné pour la privatisation
après la conférence nationale de 1990 a été
accentué avec le placement sous tutelle privée de grandes
sociétés telle que la SONAPRA (Société Nationale de
Production Agricole) et la SONACOP (Société Nationale des corps
Pétroliers).
Au total, le secteur industriel, embryonnaire au début
des années 60, connaît de nos jours l'essor d'une série
d'industries légères et la mise en place de certaines structures
aidant à la promotion de ce secteur.
Toutefois les aléas climatiques, les problèmes
de localisation, l'exiguïté du marché intérieur, le
manque de capitaux, les conjonctures du marché international sont les
principaux facteurs limitants du développement industriel au
Bénin.
1-3-3 Le secteur tertiaire
La contribution du secteur tertiaire à la formation du
PIB est la plus importante (46,4%). Mais depuis quelques années sa part
semble s'effriter au profit du secteur primaire qui a le plus
bénéficié des effets de la dévaluation du franc CFA
en 1995. De 1995 à 1998, elle est passée de 51,4% à
47,9%
La valeur ajoutée de ce secteur a connu un taux de
croissance de 3,8% en 1998 contre 6,2% en 1997. Ce ralentissement de la
croissance pourrait s'expliquer par les effets de délestage, surtout au
niveau de la branche commerce.
Ce secteur comprend le commerce, les transports, le tourisme
et les autres services.
1-3-3-1- Le commerce
Il constitue l'une des activités les plus importantes
de l'économie béninoise, occupant plus de 20% de la population.
Sa part dans la composition du PIB avoisine les 17%. Le sous secteur du
commerce est subdivisé en deux branches :
Le commerce extérieur :
Structurellement déficitaire avec un solde
négatif de 2,5 milliards de Franc Français soit 381.122.550 Euros
en 1998 contre 2,4 milliards FRF soit 360 millions d'Euros en 1998, soit une
croissance de 4,1% pour un taux de couverture en hausse de 33%. Il est
caractérisé par l'importation de produits de subsistance, de
biens de consommation et des biens d'équipement, de même que de
produits énergétiques et l'exportation de produits agricoles.
Cela dénote du caractère mono exportateur du pays : les
produits de filière coton représentant plus de 80% du total, loin
devant le ciment avec 4,7%, les noix de cajou avec 4,1% , les fruit pour
2,8%.
Le commerce
intérieur :
Il est caractérisé par les échanges en
gros, semi gros, en détail et est essentiellement animé par une
forte proportion de femmes et de ressortissants étrangers. Le
marché Dantokpa, l'une des plus importantes de la sous région
détient le monopole du commerce interne. Il atteint un chiffre
d'affaires hebdomadaire de 25 milliards de CFA soit 35,5 millions d'euros.
1-3-3-2- Les transports
Il constitue l'une des activités clé du secteur
et leur système national s'articule autour des modes suivants :
Le réseau routier :
Les routes constituent un axe de déplacement sur
lequel s'appuie le gouvernement pour faire progresser l'économie du
Bénin. Les objectifs fixés par l'Etat se résument à
la réhabilitation et l'entretien des infrastructures routières
bitumées et en terre afin de relever leur niveau de service en
cohérence avec les exigences du trafic, ainsi qu'à la
construction de nouvelles routes bitumées. C'est dans cette optique
qu'est d'ailleurs rentrée la construction de l'autoroute Cotonou-Porto
Novo dont les travaux ont été finalisés en 2001.
Mentionnons que sur un total de 8600km de routes, environ 15% seulement sont
bitumées.
Le réseau
ferroviaire :
Il est de 438km et relie Cotonou à Parakou. Sa gestion
est assurée par l'OCBN. Quant aux lignes côtières longues
de 180km, elles ont été fermées par manque de
fréquentation et de rentabilité.
Le transport aérien est assuré grâce
à l'aéroport international de Cotonou. Le trafic du fret varie
entre 800.000 et 1.000.000 de tonnes par ans. Ajoutons à
l'aéroport international de Cotonou, huit pistes d'atterrissage pour les
lignes intérieures.
Le transport maritime quant à lui est vital pour
l'économie nationale et sa gestion est assurée par de grands
organismes au nombre desquels on peut citer le Port Autonome de Cotonou, la
Société Béninoise de Manutentions Portuaires (SOBEMAP), le
conseil National des Chargeurs du Bénin(CNCB).
Le port autonome de Cotonou constitue l'un des poumons de
l'économie béninoise. En effet, entre 1994 et 1998, le trafic
s'est accru en moyenne de 7% par an avec une pointe pour la dernière
année établie à près de 2,4 millions tonnes de
marchandises dont 25% en transit. C'est dire donc que le port de Cotonou
contribue incontestablement au développement du Bénin mais aussi
à la viabilité économique des pays enclavés de la
sous région.
1-3-3-3 - Le Tourisme
Longtemps mal exploité, ce secteur renaît depuis
1990. Actuellement deuxième secteur source de revenus du Bénin
après le coton, il conforte son importance dans l'économie
nationale. Sa contribution au PIB est d'environ 2% ; avec un taux moyen de
croissance estimé à 8% entre 1995 et 1998. Le gouvernement de
Kérékou III a compris l'importance de ce sous secteur. Raison
pour laquelle, il a multiplié des actions afin de consolider les acquis
et améliorer les performances du secteur à travers par
exemple la participation du Bénin à des manifestations
touristiques internationales sur les marchés traditionnels du tourisme
béninois et aux différentes réunions internationales (le
salon top Résa par exemple).
Nous reviendrons plus largement à l'analyse de ce
secteur au chapitre II consacré à cet effet.
1-3-3-4 - Le sous secteur bancaire
Il joue un rôle important dans les services
complémentaires du tourisme et propose une panoplie de services aux
clients. Cependant, l'octroi du crédit reste encore un fait rare car les
banques manquent de confiance et les projets proposés ne sont pas
consistants.
Il est composé de cinq grands ensembles bancaires avec
des agences à l'intérieur du pays : Financial Bank, Eco
Bank, Bank of Africa, Banque Internationale du Bénin, la City Bank et la
Sociéta Générale des Banques du Bénin.
Il convient de préciser à ce niveau que le sous
secteur des services regroupe une variété d'activités et
contribue pour environ 23% au PIB, hormis le sous secteur des transports.
En définitive, soulignons que malgré les
nombreuses réformes en cours, la République du Bénin
demeure toujours un pays moins avancé. L'économie du pays ne
pourrait être substantiellement relevée que par une mise en valeur
réelle et effective des nombreuses ressources du pays.
Après cette présentation globale du Bénin
qui donne un aperçu sur l'histoire, la géographie et
l'économie du pays, il urge d'approcher le tourisme béninois avec
plus de précision à travers un état des lieux de ladite
activité.
Chapitre II : Etat des lieux du tourisme
béninois
Terre d'accueil, de soleil, le Bénin fascine le
visiteur depuis le littoral au Sud avec ses villages lacustres jusqu'aux
montagnes de l'Atacora dans le Nord.
La richesse de son histoire, la variété de ses
paysages, le développement harmonieux des différentes religions
qui y sont pratiquées, la splendeur du parc national de la Pendjari font
de ce rassemblement d'anciens royaumes un carrefour privilégié de
rencontres et de souvenirs durables.
De ce fait, dans le présent chapitre, nous allons
découvrir les ressources naturelles et culturelles du pays, ensuite
approcher le tourisme en terme de flux physiques et monétaires, puis
établir un tableau synthétique faisant état des atouts et
des faiblesses de ladite activité.
2-1- L'offre touristique béninoise
L'offre touristique incorpore un ensemble de biens et
services proposés au consommateur pour satisfaire ses besoins d'ordre
touristique. Elle se mesure en terme de capacité d'hébergement et
de transport touristique.
De ce fait on peut distinguer les ressources touristiques
constituant la base même de l'activité touristique d'une part, et
d'autre part les infrastructures mises en place pour exploiter ces ressources
touristiques.
2-1-1- Analyse de l'offre originelle
Le touriste qui visite le Bénin, trouve sur une
surface réduite, tout ce qu'offre l'Afrique touristique : plages de
cocotiers au sable fin, fleuves et rivières où abonde le poisson,
villages lacustres sur pilotis, musées historiques, faune et flore
abondantes, parcs nationaux et réserves, folklore et arts vivants,
climat sain et agréable, populations au sourire et à
hospitalité légendaire...
Ainsi, le recensement aussi exhaustif que possible des
ressources naturelles s'accompagnera de celui des ressources culturelles, c'est
à dire tout ce qui résulte de l'activité humaine.
2-1-1-1- Les ressources naturelles : une patrimoine
riche et diversifiée
Les ressources naturelles du Bénin sont variées
et identiques à tout ce que l'Afrique peut offrir de meilleur. Son
relief, ses plages parsemées de cocotiers, sa faune et sa flore donnent
au pays les opportunités pour la pratique des activités telles
que la pêche touristique, la chasse touristique ou le tourisme de
découverte.
Etant donné que nous avons eu à
présenter les aspects géographiques et socio-économiques
du pays dans le premier chapitre, nous mettrons beaucoup plus l'accent sur les
ressources culturelles.
2-1-1-2- Les ressources culturelles : des
originalités exclusives
L'un des atouts de la colonisation est d'avoir morcelé
l'Afrique occidentale en négligeant les considérations ethniques.
C'est ce qui explique la diversité culturelle du Bénin dont la
population est aussi bien originaire du Niger, du Togo, du Nigeria que du
Burkina Faso, du Mali et du Ghana.
Ainsi, nous allons présenter les
éléments de la « civilisation du
Bénin » à travers les palais royaux, les musées,
les monuments et sites historiques, les différentes croyances et les
religions, villages touristiques, l'artisanat, les fêtes...
v Les palais royaux : des
édifices en quête de restauration
Les peuplements du Bénin originaires de pays divers se
sont constitués en royautés implantées dans de nombreuses
localités. On trouve par conséquent des édifices royaux
implantés dans de nombreuses régions du pays. La présence
de ces édifices traditionnels donne lieu à d'importantes
manifestations touristiques telles que les visites aux Rois,
généralement entouré de leur cour et les visites des
édifices royaux subsistants.
Parmi ces édifices royaux, trois d'entre eux ont
été restaurés compte tenu de leur importance et sont
devenus aujourd'hui des musées. Il s'agit :
- du palais d'Abomey : le plus
connu de part son importance au coeur de l'histoire du Bénin. Il abrite
des objets anciens : trône, bijoux, autels, etc. le palais
reçoit près de 10000 visiteurs et constitue le monument le plus
visité du Bénin.
- Du palais de Honmè à
Porto-Novo : devenu patrimoine national en 1981.Il abrite des
fêtes et spectacles périodiques et constitue également un
lieu très prisé par les touristes.
Il existe également d'autres palais royaux non moins
importants mais qui malheureusement présente un état de
délabrement. On pourrait citer les palais du Roi Béhanzin, le
palais et les tombes de Nikki.
v Les monuments et sites historiques : mal
exploités
En dehors des édifices royaux sus cités, le
pays conserve sa culture à travers les bâtiments construits lors
de la période coloniale. Certains de ces bâtiments ont
été mis en valeur à des fins touristiques. Les plus
intéressants de ces bâtiments se trouvent :
- A Porto Novo, deuxième ville du Bénin
où toute la ville autrefois fortifiée mériterait
d'être conservée. La ville abrite l'ancien palais du Gouverneur
devenu l'Assemblée Nationale, l'ancienne administration devenue le
tribunal, le musée ethnographique installé dans une ancienne
maison de style colonial.
- A Ouidah : ville syncrétique par excellence
où cathédrale et temple de python se font face, abrite un
musée d'art contemporain installé dans l'ancienne
résidence de la famille de Souza, le musée historique
installé dans l'enceinte du fort des Portugais.
Cependant on trouve des monuments dispersés dans
l'ensemble du pays, à Cotonou, Natitingou...
Quant aux sites historiques nous pouvons citer la route des
esclaves à Ouidah, le camp fortifié de Datawori dans l'Atacora,
le fort portugais « sao Joao Baptista » de Ouidah, le
palais de Nikki....
v Les croyances et les religions :
ancrées dans la tradition
En dehors des religions monothéistes telles que l'Islam
et le Christianisme, les religions traditionnelles occupent une part importante
dans la vie des Béninois.
Le plus connu et le plus populaire de ces religions est le
vaudou, dont le Bénin est le berceau. Cette religion a
été exportée au Brésil et en Haïti. On
rencontre des temples et des couvents vaudou dans la moitié Sud du pays,
principalement à Ouidah qui abrite le célèbre temple des
pythons sacrés où se déroule le 10 janvier de chaque
année les grandes cérémonies vaudou ; à Porto
Novo et ses environs avec le quartier Zangbéto.
Ces manifestations religieuses et culturelles
présentent un intérêt touristique très important. A
cela, il convient aussi d'ajouter le grand pèlerinage à la grotte
de Dassa Zoumè célébré chaque année vers le
15 Août par les chrétiens catholiques. Ce pèlerinage annuel
attire des milliers de personnes de tous les pays de la sous région.
v Les villages et leur activités : des
produits à promouvoir
A priori, chaque village du pays est intéressant et
présente un aspect typique. Les plus prisés constituent les
villages lacustres. On peut citer :
- Ganvié : la Venise de
l'Afrique.
Sur le plan touristique le Bénin est connu avant tout
par Ganvié. C'est la civilisation de l'eau par excellence, le mode de
vie d'un peuple sur pilotis ; les habitants n'utilisent que la pirogue
comme moyen de locomotion.
D'autres villages lacustres tels que les
Aguégués près de Porto Novo sur le lac Nokoué
mérite également une visite même s'ils sont en voie de
disparition compte tenue d'un total désintérêt pour leur
mise en valeur.
A part ces villages lacustres, il existe des villages
touristiques assez originaux du fait de leurs architectures
particulières :
- Les Tata : ces cases originales par
leur forme fortifiée avec des terrasses, elles sont regroupées en
petits villages d'une dizaine d'unités correspondant à un
clan.
- Les Tanekas : également dans
l'Atacora, ce sont des cases rondes situées au pied d'un escarpement qui
s'échelonnent sur des niveaux différents.
v Les fêtes : des manifestations riches
en couleur
Elles constituent des spectacles parfois extraordinaires.
C'est l'occasion de sortir des vêtements, des masques, de
découvrir les différents folklores selon la région
où elles se déroulent.
Il faut noter qu'il n'existe pas de calendrier de fête.
Cependant, certaines fêtes et cérémonies ont acquis une
réputation ; car elles se déroulent de manière
cyclique :
- La fête de la Gaani à Nikki qui donne lieu
à de grandes cavalcades, à des
défilés dans les rues, des danses...La date de
cette manifestation culturelle est
fixée en fonction d'Aïd Al Maouloud.
- Les fêtes vaudou célébrées
principalement le 10 janvier de chaque année à
Ouidah.
- Cérémonies d'intronisation des Rois et
fêtes en l'honneur des rois défunts à
Abomey tous les sept mois.
- Pèlerinage à la vierge à
Dassa-Zoumè le 15 août de chaque année.
Cette liste est loin d'être exhaustive et n'est
qu'illustrative.
v L'artisanat : vitrine de la culture
béninoise
Il n'est pas nécessaire de séjourner longtemps
au Bénin pour apprécier l'artisanat local.
Particulièrement représentatif de la population, il est le reflet
vivant des coutumes et des moeurs des autochtones. Il existe des artisans
dispersés dans tout le pays. L'artisanat local est composé
de :
- Masques guélédé de Kétou et
environs
- Vannerie et tam-tam de Cotonou, Ouidah, Abomey, Porto Novo,
Comè
- Fauteuils sculptés de Gbanamè, Allada
- Bracelets en cuivre, en bronze, en or ou en argent,
épées et autres cannes en
aluminium à Djougou
v Les musées : des passés
vivants
Essentiels à la compréhension de la culture ou
témoins de la civilisation, ils sont dans l'ensemble
intéressants. Les principaux musées sont les suivants :
- Musée historique d'Abomey qui contient des
collections originales et
authentiques confiées par les descendants des anciens
rois, des productions
d'objets royaux détruits (trônes, princiers,
armes...).
- Le musée ethnographique Alexandre Senou Adandé
de Porto-Novo présentant
des masques ainsi que des instruments de musique, outils
oratoires et ateliers
de forgerons.
- Le musée Honmè de Porto-Novo, malheureusement
vide, il résume, rappelle et
prolonge l'histoire du dernier Souverain de Porto-Novo, le
roi Toffa.
-le musée historique de Ouidah, essentiellement
orienté vers l'histoire de la traite négrière et sur les
cultures de la diaspora africaine au Brésil et à cuba.
2-1-2 L'offre dérivée
C'est l'ensemble des ressources permettant de profiter de
l'offre originelle. Il s'agit des infrastructures et superstructures mises en
place pour exploiter les ressources touristiques.
2-1-2-1- Les infrastructures d'accès.
Elles constituent un « instrument »
clé pour le développement du tourisme. Les transports
s'articulent autour des modes suivants :
- le réseau routier :
Tel que présenté dans le premier chapitre de
notre travail, est très peu développé. Avec seulement 1/5
de routes bitumées sur un les 8600km de routes nationales, le
Bénin dispose d'une infrastructure d'accès peu performant. Les
principaux axes sont : Cotonou-Malanville ;
Comè-Aplahoué, Porto Novo-Kétou, Kraké-Hillakondji,
Parakou-Djougou,
Quant aux routes inter-Etats, elles ont une longueur
d'environ 3600km avec seulement la moitié bitumée. Notons que le
niveau de service offert par ce secteur reste relativement faible en raison de
la vétusté du parc, de la dégradation constante des
infrastructures et de l'insuffisance des moyens financiers. Cependant, la
situation géographique du pays et le contexte économique actuel
dans lequel il évolue constituent des atouts indéniables pour la
rehausse de l'image du secteur.
- Le réseau ferroviaire :
De plus en plus concurrencée, l'Organisation Commune
Bénin-Niger des chemins de fer et de transports, n'a cessé
d'enregistrer des résultats négatifs depuis bientôt cinq
ans. La mise à jour du projet d'extension du réseau vers Niamey
pourrait stabiliser la situation. Mais la concrétisation de ce projet
tarde à venir.
- Les réseaux aérien, maritime et
fluvial
Vecteur de tourisme international, le transport aérien
joue un rôle important dans le développement du tourisme. Or le
Bénin ne dispose que d'un seul aéroport international de classe
A1 accessible à tous les types d'appareils et fréquenté
par de nombreuses compagnies desservant toutes les destinations du monde. A
cela s'ajoutent des pistes de l'intérieur qui ne sont pas
équipées pour des vols de nuit.
A l'analyse, il apparaît que le développement du
transport aérien est freiné par le coût élevé
du transport à destination du Bénin. Pour lever ces obstacles, il
est envisagé des stratégies dont les objectifs visent entre autre
à :
- Offrir de meilleures conditions de transport aérien
international et national et
sous-régional.
- Saisir les opportunités du trafic favorable au
développement des activités
aériennes.
- Réhabiliter les aérogares, fret et passagers
de Cotonou.
Les transports maritime et fluvial quant à eux sont
vitaux pour l'économie du pays et n'interviennent pratiquement pas dans
le tourisme. Généralement utilisé à des fins
commerciales, le réseau maritime reste soumis aux changements
réglementaires au Nigeria et au Togo qui font chuter les
activités, tandis que le réseau laguno-fluvial de son
côté manque de moyens et reste à la merci des aléas
climatique.
2-1-2-2- Les moyens de télécommunication
L'importance des télécommunications dans tout
processus de développement est connue. Elle prend une connotation
particulière dans un pays comme le Bénin dont le réseau
routier est peu développé et le transport aérien interne
irrégulier.
Le moins que l'on puisse dire est que malgré les
difficultés et les contraintes liées à son
développement, l'Office des Postes et Télécommunications
(OPT) du Bénin s'est adapté aux exigences des
réalités de son environnement. De ce fait, le secteur
connaît aujourd'hui une amélioration de plus en plus croissante.
Le téléphone, le télex, le télécopieur et
Internet ne sont plus réservés à une élite.
En effet, ces deux dernières années, on observe
une prolifération des téléphones mobiles sur le
marché et Internet n'est plus un « mystère »
pour les clients de l'OPT. Toutefois des efforts restent à fournir
à ce service pour pouvoir arriver à étendre son
réseau sur toute l'étendue du territoire national. C'est
d'ailleurs l'une des raisons majeures ayant motivé l'apparition des
opérateurs privés tels que Libercom, Télécel,
Bénincel qui concurrencent l'OPT dans le domaine de la
téléphonie mobile.
Par ailleurs, dans le domaine de la communication, le pays
dispose d'une chaîne de télévision et de radio nationale
ainsi que d'une chaîne télévision privée LC2 qui
émet 24 heures sur 24 et présente sur satellite et aussi d'une
multitude de radios privées à caractère commercial. Tout
cela explique le respect de la liberté de presse. Ce caractère
est davantage prouvé à travers l'autorisation accordée par
la Haute Autorité de l'Audiovisuel et de la Communication (HAAC)
à quatre chaînes de télévision et une vingtaine de
radios privées.
2-1-3 La superstructure touristique
Les équipements spécifiquement touristiques
englobent l'ensemble des infrastructures d'hébergement et de
restauration ainsi que les organisations touristiques et les organismes
officiels du tourisme.
2-1-3-1 Les équipements d'hébergement et de
restauration.
L'hébergement et la restauration constituent les
principales infrastructures d'accueil mises à la disposition du
touriste. Exiguïté, concentration à Cotonou et une gestion
confiée dans une large mesure à des opérateurs
privés sont les principales caractéristiques du parc
hôtelier béninois.
Notre pays dispose selon le recensement de la Direction de
Tourisme et de l'Hôtellerie en 1998, de 225 établissements
hôteliers autorisés et très inégalement
répartis sur toute l'étendue du territoire national. A notre
connaissance, la capacité hôtelière du pays
s'élèverait à environ 2803 chambres. Cependant, il
convient de mentionner qu'il y a eu des changements quelque peu significatifs
avec la construction du Novotel Hôtel qui n'était apparemment pas
recensé et la privatisation de Bénin Sheraton devenu Marina
hôtel.
Le tableau suivant illustre la répartition de ces
établissements par département.
Départements
|
Nombre d'établissements
Hôtelier
|
Part en pourcentage
|
Atacora & Donga
|
15
|
6,7
|
Atlantique & Littoral
|
134
|
59,6
|
Borgou & Alibori
|
19
|
8,4
|
Mono & Couffo
|
16
|
7,1
|
Ouémé & plateau
|
24
|
10,7
|
Zou & Collines
|
17
|
7,5
|
Total
|
225
|
100
|
Source : Hôtellerie au Bénin-DTH, 1998
De ce tableau, il ressort la nette concentration des
établissements hôteliers dans les de l'Atlantique et du Littoral
(59,6%).
Malheureusement, il faut ajouter à ces
établissements hôteliers, ceux non autorisés qui
concurrencent de manière déloyale les premiers. Ces derniers ne
sont autres que des habitations aménagées en réceptifs qui
ne répondent à aucune norme professionnelle. Quant aux
établissements de restauration ils sont plutôt populaires,
aménagés sous forme de maquis, cafétéria et aussi
par endroits des restaurants classiques offrant une cuisine nationale et
internationale. Dans les années 90, environ 200 restaurants ont
été recensés avec un nombre important pour le Littoral.
2-1-3-2- Les agences de voyages
Dans la quasi-totalité concentrée à
Cotonou, ces agences s'adonnent beaucoup plus à la billetterie
qu'à une commercialisation de circuits ; faute de moyens financier,
matériel et surtout humain. Néanmoins, certaines agences ont
pris conscience de leur rôle et ont décidé de faire du
tourisme leur champ de bataille. C'est le cas de Continental Voyages qui
organise des safaris dans le Nord du pays et fait la promotion du Bénin
en participant à des foires internationales telles que le salon Top
Résa.
Liste non exhaustive des agences de voyages
Réceptifs
|
Villes
|
Afrique tourisme
|
Cotonou
|
Continental voyages
|
Cotonou
|
CBM Voyages
|
Cotonou
|
C&C Voyages
|
Cotonou
|
Lemoine
|
Cotonou
|
Concorde Voyages
|
Cotonou
|
Phimex Tours
|
Cotonou
|
Marlan's
|
Cotonou
|
Rapides Voyages
|
Cotonou
|
Sisla Tours
|
Cotonou
|
Sud Air Tours
|
Cotonou
|
Vitesse Voyages
|
Cotonou
|
Gat Voyages
|
Cotonou
|
Bénin Voyages
|
Porto Novo
|
Source : Brochure : destination Bénin DTH
2-1-3-3 Les organismes officiels du tourisme
La principale administration chargée de régir
toutes les activités relevant du domaine touristique est le
Ministère de la Culture, de l'Artisanat et du Tourisme (MCAT)
Au MCAT, se trouve rattachée la Direction du Tourisme
et de l'Hôtellerie : DTH. Cette dernière joue un rôle
important en matière d'administration touristique ; elle a pour
mission de mettre en oeuvre toute politique de l'Etat dans les domaines du
tourisme et de l'hôtellerie. A ce titre, elle est chargée de la
réglementation, de la valorisation, de la promotion et de
l'exécution des opérations d'inspection et de contrôle des
établissements et des activités touristiques.
De ce fait, elle jouit d'une certaine autonomie vis à
vis du MCAT. Néanmoins, le Directeur du Tourisme et de
l'Hôtellerie est tenu de faire parvenir au MCAT des rapports trimestriels
et annuels sur les activités de la Direction.
Sous la tutelle de la DTH, il y a les Directions
Départementales de la Culture, de l'Artisanat et du Tourisme :
DDCAT. Ces organismes sont au nombre de six, soit une direction par deux
départements. Les DDCAT sont chargées de la promotion touristique
régionale au niveau des départements.
Somme toute, le Bénin regorge sans aucun doute de
merveilles à découvrir ; cependant le manque
d'infrastructures et de superstructures adéquates et la non mise en
valeur des sites handicapent fortement une bonne exploitation des ressources
naturelles et culturelles.
Toutefois, on ne pourrait faire une véritable analyse
de l'offre touristique sans exposer ce qui en est de la demande touristique.
2-2- La demande touristique
La demande touristique internationale dans son acception
globale mesure la clientèle touristique qui se déplace
périodiquement et de façon temporaire en dehors de son
environnement habituel pour des motifs de voyage touristique autre que pour
exercer une activité rémunérée1(*). Cette demande touristique
internationale peut être appréhendée à travers les
indicateurs suivants :
- dans son expression physique par le nombre d'arrivées
- dans son expression monétaire par les recettes
touristiques.
2-2-1- Analyse des flux physiques
2-2-1-1- Evolution des Arrivées Touristiques
Internationales (ATI)
Nous analyserons ces arrivées touristiques
internationales au Bénin à travers les tableau et graphique
suivants :
Années
|
ATI (en milliers)
|
Variation(%)
|
1985
|
47
|
0
|
1986
|
46
|
-2,12
|
1987
|
81
|
76,08
|
1988
|
75
|
-7,4
|
1989
|
75
|
0
|
1990
|
110
|
46,66
|
1991
|
117
|
11,11
|
1992
|
130
|
0,76
|
1993
|
131
|
-15,26
|
1994
|
111
|
24,32
|
1995
|
138
|
3,62
|
1996
|
143
|
3,49
|
1997
|
148
|
3,49
|
1998
|
152
|
2,70
|
1999
|
158
|
3,94
|
2000
|
163
|
3,16
|
Source : fait par nous à partir des statistiques de
l'OMT et de la DTH
Graphique : Evolution des ATI :
1985-2000
Le graphique fait ressortir une évolution des ATI en dents
de scie dans un sens que l'on pourrait qualifier de positif.
De 1985 à 1989, les arrivées ont presque
doublé passant de 47000 à 81000. Cette
« percée » observée n'est qu'une pure
coïncidence.
De 1988 à 1989, les arrivées touristiques ont
stagné. En effet, cette période coïncide avec le point de
départ d'un événement politique qui a permis au peuple
béninois de passer du régime dictatorial à un
régime démocratique. Le dénouement heureux de cette
transition politique était menacé. Ce qui aurait eu un effet
négatif sur les arrivées touristiques.
De 1990 à 1993, on note une reprise des
activités touristiques qui atteint 131000 arrivées
internationales en 1993. Cette reprise a été
« dopée » par la réussite de la
Conférence Nationale des Forces Vives de la Nation, la première
en Afrique, faisant du peuple béninois un peuple libre Cette
réussite aurait créé une image positive de la
« destination Bénin » par le biais d'une forte
médiatisation qu'a connu cet événement salué par le
monde entier.
L'année 1994 est celle d'une régression qu'on
pourrait qualifier de « chute
brutale ».Cette « chute » aurait pour
origine, la dévaluation du franc CFA qui a entraîné une
flambée des prix. Mais une nouvelle croissance s'observera à
partir de 1995.
En effet, en 1996, le Bénin fait parler de lui
à nouveau, par médias interposés. Cela s'explique par le
fait que le Bénin a démontré une nouvelle fois qu'il
demeure « le laboratoire de la démocratie en Afrique
Subsaharienne » en réussissant avec brio une alternance au
sommet de l'Etat. Cette croissance est maintenue jusqu'à nos jours. Les
climats politique et social y favorisant.
2-2-1-2 - Analyse globale des arrivées par
région
v Arrivées par continent dans les
établissements d'hébergement
En 2000, plus de 59% des touristes arrivés dans les
établissements d'hébergement proviennent de l'Afrique. Ils sont
suivis dans l'ordre de ceux en provenance de l'Europe (35,8%), de
l'Amérique (4,2%), de l'Asie(1,1%) et de l'Océanie(0,1%).
D'après un récent rapport de la DTH, une analyse
comparative des données de 1999 révèle une baisse des
arrivées de touristes en provenance de l'Afrique de 15,75% et celle des
arrivées de touristes en provenance de l'Asie de 22,02%. Quant aux
arrivées des touristes en provenance de l'Europe, elles ont
augmenté de 85% ; elles ont plus que doublé pour les
touristes en provenance de l'Amérique. L'Océanie quant à
elle, a connu une légère hausse d'environ 29%.
v Arrivées par motif de voyage dans les
établissements d'hébergement
Les touristes accueillis dans les établissements
d'hébergement y passent en moyenne deux nuits. 65,2% d'entre eux y sont
dans le cadre de leurs affaires, 14,4% en vacances et 9,9% pour des raisons
familiales. Ceux qui y viennent pour participer à des réunions ou
à des conférences ou pour d'autres raisons représentent
respectivement 5,2% et 5,3%.
v Arrivées par mode de transport et par
continent dans les établissements d'hébergement.
Trois modes de transport sont utilisés par les
touristes à destination du Bénin. Il s'agit des voies
aérienne, terrestre et maritime. La voie aérienne est la plus
utilisée parmi ces dernières. Elle est utilisée par 55,5%
des touristes tandis que 44,3% viennent par voie terrestre. La voie maritime
est la moins utilisée avec 0,2%
Une analyse globale des données de la DTH
révèle que la voie terrestre est la plus utilisée (62,8%)
par les touristes qui proviennent de l'Afrique, contrairement à ceux en
provenance des autres continents qui utilisent plus (en moyenne 79%) la voie
aérienne.
2-2-1-3- Analyse des arrivées dans les
départements
Comme d'habitude, en 2000, les départements de
l'Atlantique et du Littoral sont ceux qui ont accueilli le plus de touristes
(85,3%). Ils sont suivis dans l'ordre des départements de l'Atacora et
al Donga(4,9%), du Borgou et l'Alibori (3,5%), du Zou et les Collines(3%), du
Mono et du Couffo (1,7%) et de l'Ouémé et le Plateau(1,6%).
Notons que les touristes séjournent plus longtemps dans les deux
départements les moins fréquentés.
Une analyse comparative des arrivées dans les
départements de l'année 2000 à celle de 1999 montre pour
les départements de l'Atlantique et du Borgou des croissances
respectives de 19,7% et 15,3%. Pour les autres départements, une baisse
des arrivées de l'ordre d'au moins 20% est observée.
2-2-1-4- Le tourisme interne
Les départements de l'Atlantique et du Littoral
reçoivent plus de 45% des Béninois qui voyagent uniquement
à l'intérieur du pays et qui passent au moins une nuit dans les
établissements d'hébergement. Ces départements sont suivis
de Zou -Colline (17,8%), Borgou -Alibori (17,7%), Mono -Couffo (7,1%). Les
départements Ouémé -Plateau et Atacora-Donga sont les
moins visités par les Béninois avec 5,7% des visiteurs
chacun.
Une analyse selon le motif de voyage révèle
globalement une prédominance des raisons d'affaires et de vacances sur
toutes les autres. En effet, 29,43% des résidents voyageant à
l'intérieur du pays et ayant passé au moins une nuit dans les
établissement d'hébergement le font pour des raisons d'affaires
contre 24,77% qui le font parce qu'ils sont en vacances. Ceux qui le font pour
des raisons familiales sont de l'ordre de 18,06% et 15,89% se déplacent
pour participer à des réunions ou à des
conférences. Le déplacement des 11,85% non cités est
motivé par d'autres raisons.
2-2-2- Analyse des flux monétaires
Les recettes du tourisme international sont définies
comme les dépenses effectuées dans le pays d'accueil par les
visiteurs internationaux y compris le payement de leurs transports
internationaux aux transporteurs nationaux. Elles comprennent également
tout autre paiement préalable ou ultérieur relatif à la
consommation de biens et services.
Pour ce qui concerne les recettes touristiques internationales
du Bénin en 2000, les statistiques disponibles ne prennent en compte que
les recettes générées par la visite du site Ganvié
et celles apportées par les hôtels.
Ainsi les recettes de Ganvié se sont contractées
d'environ 25% passant de 42 349 650 franc CFA en 1999 à 31 904 950 franc
CFA en 2000. D'une manière générale, les recettes
touristiques internationales au Bénin ont atteint 23,758 milliards de
Franc CFA soit plus de 37 millions de dollars US1(*).
D'une manière globale, nous analyserons, comme
s'était le cas pour les flux physiques, les recettes touristiques
béninoises de 1985 à 2000
Tableau d'évolution des recettes touristiques
béninoises de 1985 à 2000
Années
|
Recettes en millions USD
|
Variation (%)
|
1985
|
19
|
0
|
1986
|
33
|
73,68
|
1987
|
39
|
18,18
|
1988
|
40
|
2,56
|
1989
|
20
|
-50
|
1990
|
28
|
40
|
1991
|
29
|
3,57
|
1992
|
32
|
10,34
|
1993
|
27
|
-15,62
|
1994
|
22
|
-18,51
|
1995
|
27
|
22,72
|
1996
|
29
|
7,40
|
1997
|
31
|
6,89
|
1998
|
33
|
6,45
|
1999
|
361(*)
|
7,5
|
2000
|
371(*)
|
2,77
|
Source : fait par nos soins à partir des
données de l'OMT et de la DTH
Une observation du graphique nous permet d'affirmer que les
recettes n'ont pas suivi la même évolution que les
arrivées.
De 1985 à 1988, elles ont plus que doublé, en
augmentant de façon continue, passant de 19 millions à 40
millions USD, et ce, malgré la diminution des arrivées dans la
même période.
En 1989, les recettes ont baissé de 50% par rapport
à l'année précédente. Mais, une amélioration
sera observée en 1990 et continuelle jusqu'en 1992 où les
recettes seront évaluées à 32 million USD.
En 1993, contrairement aux arrivées, les recettes vont
diminuer de 15,62% par rapport à 1992. Cette tendance se maintiendra
jusqu'en 1994 avec une baisse de 18,51%. Ceci est tout à fait normal car
la tendance en ce qui concerne les arrivées a aussi
régressé.
Il a fallu attendre 1995 pour que l'accroissement connaisse un
nouveau point de départ, mais de façon lente. Malheureusement cet
accroissement ne peut être chiffré après 2000 pour les
traditionnelles raisons de manque et/ou de fiabilité de statistiques.
Quant à la répartition de ces recettes, le
tableau montre que la grande majorité des dépenses des touristes
est effectuée dans les départements de l'Atlantique et du
Littoral avec eux deux, 76,8% des recettes touristiques béninoises.
Tableau de répartition par département
des recettes issues des établissements d'hébergement en
2000
Départements
|
Part des recettes en %
|
Atlantique & Littoral
|
76,8
|
Atacora & Donga
|
7,4
|
Borgou & Alibori
|
6
|
Zou & Colline
|
4
|
Mono & Couffo
|
2,4
|
Ouémé &Plateau
|
3,5
|
Source : fait par nous à partir des données de
la DTH
2-3- Forces et faiblesses du Tourisme
béninois
L'analyse des forces et faiblesses du secteur touristique
béninois se fera travers le tableau suivant :
ATOUTS
|
FAIBLESSES
|
LE PRODUIT TOURISTIQUE
|
- des originalités exclusives : vodoun
- des produits fortement motivants :parcs et
réserves, villages lacustres, cours royales
- des produits d'accompagnement intéressants et
diversifiés : monuments historiques, lagunes, villages
- populations très accueillantes
|
- absence de véritables produits balnéaires
- faible valorisation des attractions existantes
|
LE POSITIONNEMENT SUR LES MARCHES
TOURISTIQUES
|
- destination nouvelle
- sécurité
- prix compétitifs ( sous réserve du transport
aérien)
|
- destination inconnue du public
- méconnaissance du produit par les opérateurs
touristiques
- absence de promotion
- absence/insuffisance de réceptifs au Bénin
|
LES EQUIPEMENTS TOURISTIQUES
|
- installation de congrès bien dimensionnés
- hôtellerie d'affaires à Cotonou
|
- qualité très insuffisante des hôtels
- restauration médiocre et peu diversifié
- moyens de transports peu adaptés aux besoins
|
LE FONCTIONNEMENT DU SECTEUR
|
- très fort dynamisme entrepreneurial privé
|
- absence du professionnalisme des entrepreneurs et de
l'administration
- absence de qualification des employés du secteur
- très faible capacité organisationnelle
- insuffisance de la concertation et des actions
coordonnées entre administrations, et entre secteur public et secteur
privé
|
Source : Politique nationale du Tourisme au Bénin-
STI 1996
Après cette analyse de l'activité touristique au
Bénin, il nous incombe de cerner la place du Bénin face au Visa
Touristique Entente (VTE), à travers l'analyse du fait touristique dans
les pays de l'Espace Touristique Entente. Ensuite, nous passerons au
positionnement du Bénin par rapport aux autres pays de l'Entente.
CHAPITRE III :LE BENIN FACE AU VISA
TOURISTIQUE
ENTENTE
Dans ce chapitre, il s'agira donc dans un premier point de
faire une analyse du fait touristique entente puis ensuite faire une
étude comparative du Bénin face aux quatre autres pays de
l'espace touristique Entente.
Car, face à la concurrence de plus en plus rude
sur la scène internationale et dans le but majeur de promouvoir des
circuits touristiques régionaux, les chefs d'Etat et de gouvernement des
cinq pays membres du conseil de l'entente, ont lancé le 31 octobre 1994
à Kara (Togo) les bases pour l'institution d'un visa touristique Entente
(VTE) dans l'espace entente (Bénin, Togo, Côte d'Ivoire, Niger,
Burkina-Faso).
La convention fut ratifiée le 13 août 1998
à Cotonou (Bénin).
Cependant, il a fallu attendre le 21 septembre 2001 pour voir
le lancement officiel du VTE à Deauville lors du salon « Top
Résa » 2001.
Dès lors, les dés sont jetés pour la
promotion d'une offre touristique plurielle et diversifiée, solution
adéquate pour se positionner à l'échelle mondiale.
3.1 - Analyse du fait touristique
« Entente »
3.1.1 - L'offre touristique
« Entente » : une offre plurielle et
diversifiée
Un territoire de plus de 2 millions de km2 de la côte
Atlantique, au désert du Sahara en passant par la forêt tropicale,
les grands fleuves, la savane et les steppes. Cinq peuples aussi
différents les uns que les autres constitués de 300 ethnies
différentes aux moeurs et aux coutumes variées, voilà
à quoi nous pouvons résumer le patrimoine touristique
socioculturel de l'espace entente.
Le touriste détenteur du VTE peut visiter au moins deux
pays de l'espace communautaire et a le choix entre les neuf circuits classiques
conçus par les responsables d'agences de voyage des pays membres et une
conception personnelle selon le pays choisi.
En ce sens, le VTE constitue sans nul doute un outil simple,
pratique et économique.
· Les infrastructures
hôtelières :
Nous observons un total de 14.912 chambres classées
réparties comme suit au niveau des cinq pays :
Pays Espace Entente
|
Chambres classées
|
Bénin
|
2803
|
Burkina-Faso
|
2201
|
Côte d'Ivoire
|
6300
|
Niger
|
1145
|
Togo
|
2463
|
Total
|
14.912
|
Source : Mémoire de DRABO Stella promotion 1999-2001
ISIT
Il résulte de ce tableau une inégale
répartition des infrastructures d'accueil. Cette situation est tout
à fait normale si nous tenons compte du fait que les pays ne disposent
pas des mêmes étendues, ni de la même densité et
encore moins du même niveau de développement.
Toutefois à part la Côte d'Ivoire qui dispose
tout de même d'un nombre relativement significatif de chambres, la
capacité d'accueil en ce qui concerne les autres pays laisse à
désirer ; même si des efforts sont entrain d'être
fourni dans des pays tels le Bénin et le Burkina Faso en vue d'une
rénovation des infrastructures hôtelières.
Il faut noter qu'en dehors des établissements
classés, il existe des hébergements de substitution tels les
villages de vacances.
· Les infrastructures de transport :
Pour ce qui est des équipements de transport, il existe
des voies inter Etats goudronnées et des aéroports de classe
internationale au niveau de chaque pays.
· La promotion touristique :
Quant à elle reste malheureusement
« victime » d'un manque de cohérence et de
continuité.
En effet, les pays de l'Espace Touristique Entente
éprouvent des difficultés à conquérir le
marché international compte tenu d'une image négative sur le
marché international et surtout d'une inexistence d'un plan marketing
efficace adéquat et véritablement suivi d'un gouvernement
à un autre.
Malgré la richesse naturelle de l'Espace Entente, on
constate malheureusement une insuffisance d'infrastructures
d'hébergement et de transport ainsi qu'une politique de promotion qui
reste à désirer.
Malgré la richesse naturelle de l'ETE, on constate
malheureusement une insuffisance d'infrastructures d'hébergement et de
transport ainsi qu'une politique de promotion laissant à désirer.
La présentation de l'offre entente ainsi faite, nous allons
procéder à une analyse de la demande.
3.1.2 - La demande touristique
« Entente »
Evolution des arrivées touristiques internationale
dans l'espace « Entente »
|
1996
|
1997
|
1998
|
1999
|
2000
|
Bénin
|
143 000
|
148000
|
152000
|
158000
|
163000
|
Burkina Faso
|
131 000
|
138000
|
160000
|
150450
|
165328
|
Côte d'ivoire
|
237 000
|
274000
|
301000
|
376 195
|
181376
|
Niger
|
38 000
|
44000
|
42000
|
43 000
|
50000
|
Togo
|
58 000
|
92000
|
69000
|
70 000
|
60000
|
Total
|
607 000
|
696000
|
724000
|
797645
|
619704
|
Source : Compendium of tourism Statistics 2002 Edition
Au regard de ce tableau, on remarque que la Côte
d'ivoire occupe la première place, du moins jusqu'en 1999 suivie du
Burkina Faso, du Bénin, du Togo puis du Niger.
Cependant, depuis 2000, la Côte d'Ivoire pourtant bien
partie, connaît une instabilité politique, conséquence
directe d'une régression continue des arrivées touristiques
internationales.
Alors globalement positive entre 1996 et 1999, les
arrivées touristiques pour l'ensemble des pays de l'E.T.E connaissent
des hauts et des bas. Cette situation pourrait s'expliquer par la crise
sociopolitique dont sont malheureusement victimes certains pays de la sous
région tels le Togo, le Niger et actuellement la Côte d'Ivoire.
Pour ce qui est des principaux marchés
émetteurs, on note une part importante de touristes européens 45%
suivi des touristes en provenance des autres pays d'Afrique 23% l'Espace
Entente 22% et 10% pour les autres régions touristiques.
Evolution des recettes touristiques internationales dans
l'espace Entente
(En millions de dollars U.S)
|
1996
|
1997
|
1998
|
1999
|
2000
|
Bénin
|
29
|
31
|
33
|
36
|
37
|
Burkina Faso
|
31
|
39
|
42
|
39
|
41
|
Côte d'ivoire
|
93
|
90
|
98
|
100
|
57
|
Niger
|
17
|
18
|
18
|
24
|
NC
|
Togo
|
11
|
12
|
13
|
9
|
5
|
Total
|
181
|
190
|
204
|
208
|
NC
|
Source : Fait par nos propres soins à partir de
données extraites du compendium du tourisme 20002
NC : Non connu
Généralement proportionnelles aux A.T.I, les
recettes touristiques internationales observent une croissance continue
jusqu'en 1999.
Néanmoins , on constate que certains pays tel le Niger
réussissent à enregistrer un montant relativement
élevé de recettes en comparaison à d'autres pays ayant un
nombre d'arrivées plus significatif, le Togo.
La plus grande baisse a été enregistrée
en Côte d'Ivoire dont les recettes sont brutalement passées de 100
millions de dollars US en 1999 à 57 millions en 2000.
En définitive, retenons de cette analyse du fait
touristique Entente que des efforts considérables restent à
fournir en ce qui concerne l'exploitation et la mise en valeur de l'offre
touristique pour l'ensemble des pays de la sous région afin qu'ils
puissent arriver à se positionner à l'échelle
internationale.
Nous allons donc partir de cette présentation globale
de l'offre et de la demande « Entente » pour faire une
étude comparative du produit béninois par rapport au produit
« Entente ».
3.2 - Positionnement du Bénin par rapport aux
autres pays de
l'entente
Après l'analyse du fait touristique dans les cinq pays
de l'Entente à travers l'offre et la demande, nous nous attellerons
à présent sur le positionnement du Bénin par rapport
à ses concurrents de l'Entente.
Pour ce faire, nous évaluerons les ressources
naturelles et culturelles du Bénin par rapport à la demande des
touristes d'une part, et par rapport aux ressources de même nature des
pays concurrents de l'Espace Touristique Entente d'autre part.
Le premier critère d'évaluation s'appuiera sur
l'étude de la Société de Tourisme International (STI) pour
le compte du gouvernement du Bénin.
3.2.1 - Positionnement par rapport à la demande des
touristes :
On utilisera la graduation d'intérêt suivant :
*** : Très intéressant :
susceptible de motiver le déplacement au Bénin
(Ou pour les nationaux, de se rendre dans la
région concernée)
** : Moyennement intéressant :
mérite d'être utilisé une fois arrivé au
Bénin
(ou dans la région)
* : Peu intéressant : peut tout au
plus mériter une halte en passant
o : Aucunement intéressant :
n'intéressent absolument pas les clients
(en l'état actuel).
Cette appréciation sera faite selon quatre
catégories de clients :
- Les européens et américains résidents
en Europe ou en Amérique
- Les étrangers non africains résidents dans les
pays voisins.
- Les Béninois résidents au Bénin.
Les ressources seront listées en fonction de leur
situation géographique par département :
EVALUATION DES RESSOURCES TOURISTIQUES AU REGARD DE LA
DEMANDE DES CLIENTS ET OPERATEURS TOURISTIQUES
DEPARTEMENT DE L'ATLANTIQUE - LITTORAL
Ressources touristiques
|
Européens et américains
|
Etrangers africains. Résidents dans la région
|
Etrangers Africains résidents dans les pays voisins
|
Béninois résidents au Bénin
|
ý Ville de Cotonou
Bâtiment de style colonial
ý Marché Dantokpa
Village artisanal
Lagune et font de mer
Animation urbaine
ý Ganvié
(et autres villages lacustres)
Abomey Calavi
Artisans vanniers
Exploitation d'ananas
ý Allada
Palais royal T. Louverture
Mémorial T. Louverture
ý Cordon littoral
(route des pêcheurs) villages cocoteraies vanniers)
ý Ouidah
Musée historique, fort portugais, route des esclaves
Temple vodoun
Céremonie vodoun
Bâtiments coloniaux (basilique)
Maison du brésil
Festival Vodoun du 10 janvier
|
**
***
**
o
*
***
**
***
***
***
***
***
**
**
***
**
***
***
|
*
***
*
* / o
**
***
*
*
**
**
***
***
**
**
***
*
**
***
|
*
***
*
o
**
***
*
*
*
*
***
***
***
**
**
*
**
***
|
O
***
*
**
**
***
*
**
**
**
***
***
***
**
**
*
**
**
|
Source : STI - Politique nationale de développement du
tourisme au Bénin.
EVALUATION DES RESSOURCES TOURISTIQUES AU REGARD DE LA
DEMANDE DES CLIENTS ET OPERATEURS TOURISTIQUES
DÉPARTEMENT DE L'OUEME-PLATEAU
Ressources touristiques
|
Européens et américains
|
Etrangers africains. Résidents dans la région
|
Etrangers Africains résidents dans les pays voisins
|
Béninois résidents au Bénin
|
ý PORTO- NOVO
- Musée ethnographique
- Palais de Honmè
- Marché
- Mosquée afro-brésilienne
- Bâtiments coloniaux
- Temple vodoun
- Sources thermales de Hetin sota et Bonou
- Kétou
- Musée Akaba Idenan
- Palais royal
|
***
***
**
**
**
**
o
**
*
|
***
***
*
*
*
**
o
**
*
|
***
***
*
*
*
**
o
**
*
|
***
***
*
* *
*
*
o
**
*
|
Sources : STI - 1995 Politique nationale de développement
du tourisme au Bénin
DÉPARTEMENT DU MONO-COUFFO
|
Ressources touristiques
|
Européens et américains
|
Etrangers africains. Résidents dans la région
|
Etrangers Africains résidents dans les pays voisins
|
Béninois résidents au Bénin
|
- Fleuve Mono
- Grand Popo/Agoué
- Bord de mer/Bouches du Roy
- Bâtiments coloniaux
- Lac ahémé
- Lac Toho
- Djakotomé : palais
- Royal de kinkinhoué
|
***
*
*
*
o
*
|
***
**
*
**
o
*
|
**
*
o
***
o
*
|
**
**
o
***
*
**
|
Sources : STI - 1995
Evaluation des ressources touristiques au regard de la
demande des clients et opérateurs touristiques
Département du Zou-COLLINES
|
Ressources touristiques
|
Européens et américains
|
Etrangers africains. Résidents dans la région
|
Etrangers Africains résidents dans les pays voisins
|
Béninois résidents au Bénin
|
ý Abomey
Musée-Palais royaux
Palais de djimé du Roi Bé hanzin
ý Bohicon
Palais du Roi Dako Donon
Temple vodoun
ý Banté :
Grotte Okéré
ý Savalou
Fétiche Dankoli
Artisans
Marre aux caimans
Savé
Les mamelles
Hasearades crélédé
|
***
**
**
**
*
**
*
o
*
**
|
***
**
*
**
*
*
*
o
*
**
|
***
**
*
**
*
*
*
*
*
*
|
***
***
**
**
*
**
*
*
**
**
|
Sources : STI - 1995
Evaluation des ressources touristiques au regard de la demande
des clients et opérateurs touristiques
|
Département du BORGOU-ALIBORI
|
Ressources touristiques
|
Européens et américains
|
Etrangers africains. Résidents dans la région
|
Etrangers Africains résidents dans les pays voisins
|
Béninois résidents au Bénin
|
ý Parakou
Palais royal Sinangouru
Musée de plein air
Tisserands
Potières de Tourou et Ganou
ý Nikki
Palais et tombes royales
Fête de la Gani
Miradors d'Alfa Kouara,
zone cynégétique de Djona
ý Malanville
Marchés
Le bord du Niger vers Karimama.
|
*
o
*
*
*
**
*
**
*
*
|
*
o
o
o
*
**
**
*
*
**
|
*
o
*
*
**
**
**
o
*
*
|
**
o
*
*
***
**
**
o
*
*
|
Sources : STI - 1995
Evaluation des ressources touristiques au regard de la demande
des clients et opérateurs touristiques
|
Département de l'ATACORA-DONGA
|
Ressources touristiques
|
Européens et américains
|
Etrangers Africains résidents dans les pays
voisins
|
Etrangers Africains résidents dans les pays
voisins
|
Béninois résidents au
Bénin
|
Chaîne montagneuse de l'Atacora
ý Natitingou
Carrefour des artisans
Musée
Parc national de la Pendjari
Zone cynégétique de la Pendjari
Tanougou
Chutes
Potiers
Kota : chutes
Les Tatas sombas
Les Taneka
ý Villages
Grottes sacrées
Fête des classes d'âge
|
**
**
**
**
***
***
*
*
*
**
**
o
**
|
**
*
**
**
***
***
*
*
*
**
**
o
*
|
**
o
**
**
***
o
**
*
**
**
**
*
*
|
***
*
***
***
***
o
**
*
**
**
**
**
*
|
Source : STI - 1995
De l'évaluation (non exhaustive) des ressources
touristiques du Bénin au regard de la demande des clients et
opérateurs touristiques, il apparaît que le pays dispose de
potentialités touristiques non négligeables qui peuvent attirer
l'attention des touristes, susciter l'intérêt pour le pays,
déclencher le désir pour aboutir à l'achat de la
destination « Bénin ». Ainsi, les produits "culture"
et "parcs", les mieux "cotés", sont perçus comme des atouts du
Bénin.
3.2.2 - Positionnement par rapport à la
concurrence
Dans cette partie nous verrons dans quelle mesure les
ressources touristiques du Bénin sont d'une attractivité
supérieure, égale ou inférieure, à celle de ses
concurrents. Une fois encore, nous nous baserons sur l'étude
réalisée par la société de tourisme international
pour le compte du Bénin et celle effectuée par le cabinet
d'études New Pole.
En tant que concurrents directs du Bénin dans l'Espace
Touristique Entente, les quatre pays, le Burkina Faso, la Côte d'Ivoire,
le Niger et le Togo sont concernés.
Les signes utilisés dans les tableaux signifient :
= Intérêt de même niveau que ce que
le Bénin propose
é Intérêt supérieur à ce que
le Bénin propose
ê Intérêt inférieur à ce que
le Bénin propose
O : Ne possède pas ce que le Bénin
propose
Notons que les appréciations sont fondées
à la fois sur l'expérience des consultants et sur les
programmations des voyagistes.
Positionnement des ressources touristiques du Bénin, par
rapport à la concurrence Directe de pays de l'Entente
|
Ressources du Bénin
|
Burkina Faso
|
Côte d'ivoire
|
Togo
|
Niger
|
Climat
|
|
=
|
=
|
|
Plages
|
o
|
|
=
|
O
|
Cordon littoral
|
o
|
=
|
=
|
O
|
Lagunes, lacs
|
|
=
|
=
|
|
Paysages montagnes
|
|
=
|
=
|
|
Végétation /culture
|
|
|
=
|
|
Cascades
|
=
|
|
|
|
Zone cynégétiques
(Chasse)
|
=
|
|
|
|
Culture/Tradition
|
|
|
=
|
|
Sources : fait par nous à partir des données de la
STI - 1995 - New - pole.
Par rapport à ses concurrents directs de l'Espace
Entente, s'il est à égalité que le Togo du point de vue
climatique, le Bénin se positionne nettement moins bien que la
côte d'Ivoire, mais nettement bien que le Burkina et le Niger (ces
derniers étant enclavés). Par contre, le Togo n'offre rien de
mieux que le Bénin en matière de plages.
En matière de tourisme lacustre, lagunaire et fluvial,
le Bénin dispose d'un potentiel comparable à ce qu'offrent le
Togo (fleuve Mono partagé par les deux pays, lac Togo) et la Côte
d'ivoire ; concernant les paysages (montagnes, végétation,
cascades, etc...) le Bénin n'a, ni avantage, ni désavantage
comparatif très significatif vis-à-vis de ses concurrents. Il n'a
pas non plus de grandes forêts,car celles-ci se sont nettement
raréfiées dans toute la sous région ; il a des plantations
tropicales (palmiers à huile, canne à sucre) comme les autres
pays.
Quant au tourisme culturel, le Bénin a un avantage
significatif vis-à-vis des autres pays de l'Entente. En effet, comme
nous l'avions précisé précédemment, le tourisme
culturel et l'histoire constituent les atouts de la destination Bénin.
Ceci est dû aux séquelles du passé de l'esclavage d'une
part, et aux cultes du vodoun qui ont quitté le territoire national pour
se développer en Amérique latine et aux Antilles, d'autre
part.
Il ressort de tout ce qui précède que
l'économie béninoise et plus particulièrement le secteur
touristique suscite un intérêt croissant de la part de l'Etat et
tout récemment les particuliers de plus en plus désireux
d'investir dans le domaine hôtelier et touristique.
Pour ce faire, il urge de diversifier l'offre touristique en
proposant des produits aussi bien intéressant que variés.
Raison pour laquelle nous proposons l'implantation à
Cocotomè sur la route de Ouidah d'un complexe touristique à
vocation typiquement culturelle, objet de la deuxième partie de notre
mémoire.
Au terme de l'article 7 de la Charte culturelle,
« la nation béninoise est une entité multiculturelle.
Toutes les cultures ont droit à un respect
égal... ».
Prenant en compte ce principe, et surtout, d'une part dans le
souci de revaloriser le patrimoine culturel béninois,
« mémoire d'un peuple », une mémoire riche,
multiple et variée, et d'autre part, après la lancement du Visa
Touristique Entente, notre ambition est de faire en sorte que les touristes qui
visitent le pays soient satisfaits des prestations qui leur sont offertes. Ceci
n'est possible que grâce à un produit spécifique, propre au
Bénin, nouveau, capable de voir le jour sans besoin d'importation,
authentique qui contribuerait à favoriser son positionnement sur le plan
sous régional voire international : « la case
culturelle ».
La présentation de notre travail s'articulera de ce
fait atour de trois chapitres :
v Pourquoi une case culturelle ?
v Plan de développement du projet.
v Etudes de rentabilité et Impacts souhaitables
Chapitre IV : POURQUOI une case
culturelle ?
Dans ce chapitre, nous essayerons de définir notre
projet et faire une présentation de son intérêt.
Après quoi, nous allons procéder au traitement du questionnaire
à travers son dépouillement et l'analyse des résultats. A
partir de ces résultats, il nous sera possible donc de dégager le
lieu d'implantation du complexe. Ensuite, nous ferons en dernier lieu la
description de la « case culturelle » à travers les
éléments qui entreront dans sa composition.
4.1- Définition et
Intérêt :
«La culture, c'est la totalité des manière
d'être, de savoir, de faire savoir, de produire et de reproduire nos
moyens d'existence, une totalité qui englobe aussi bien les domaines
intellectuels, matériels que spirituels de notre vie
sociale »1(*).
Partout de cette définition de la culture, le
tourisme culturel est perçu comme étant un moyen de favoriser une
coopération culturelle.
Le tourisme culturel constituerait alors une porte ouverte
à des échanges fructueux et un apport précieux au
développement.
Par ailleurs, si nous partons du fait qu'un pays comme le
Bénin, qui n'est pas économiquement développé, ne
peut se reposer que sur ses hommes, nous pouvons affirmer que la richesse
véritable de ce pays n'est autre que sa culture. De ce fait, il pourrait
relever son économie en mettant la culture au premier plan.
Raison pour laquelle nous avons pensé que la
création d'une « case culturelle » serait la
bienvenue au Bénin.
C'est ici le lieu de définir clairement le projet en
énumérant les objectifs que nous lui assignions ainsi que son
intérêt.
La «Case culturelle » est un complexe culturel
à vocation touristique présentant les différentes facettes
de la culture béninoise en miniature.
Ce complexe tiendra bien d'une sorte de vitrine du pays qui
présentera le traditionnel, c'est à dire la culture typique de
toutes les régions du Bénin, le plus fidèlement possible
et d'une manière très proche de la réalité.
La «Case culturelle » vise le brassage de
toutes les composantes ethniques du pays.
Le Bénin possède un patrimoine culturel riche et
varié dont la valorisation et l'exploitation pourrait lui apporter
d'importants revenus en devises.
L'implantation d'une « case culturelle »
permettra :
La sauvegarde, la protection et la promotion du patrimoine
culturel national.
D'accroître et diversifier l'offre touristique
béninoise.
De réaliser l'intégration culturelle
nationale.
De favoriser la participation active de la population locale
à la vie culturelle et au développement.
La promotion des échanges culturels
interrégionaux.
Somme toute, la « Case Culturelle » sera
une sorte de « manège » qui s'animera
véritablement tous les week-ends.
Son implantation permettra de faire un inventaire et la
promotion des musées, monuments et sites béninois ainsi que ceux
de sa gastronomie, son artisanat et son folklore.
4.2- Traitement du
questionnaire
Après avoir défini notre projet et
présenté son intérêt, l'étude qui s'en nuit
portera essentiellement sur notre cible, à travers le
dépouillement du questionnaire, afin de nous faire une idée de sa
taille, ses détails, la nature de ses activités, ses ressources
financières,...
A partir de ce dépouillement, nous dégagerons le
cadre conceptuel du projet qui constitue le lieu d'implantation de ce dernier.
Par la suite, nous ferons une analyse des raisons qui ont motivé ce
choix.
4.2.1- Dépouillement du questionnaire
Pour la collecte des informations dont nous avons besoin, nous
nous sommes basées sur un questionnaire préétabli. Le
choix quant à cette forme de recherche marketing nous a
été dicté par souci de lier un contact avec les potentiels
clients, les différents acteurs du secteur touristique, les promoteurs
et de les informer largement sur notre projet.
L'étude de notre cible est portée sur un
échantillon de 65 personnes. Tous les questionnés ont
répondu favorablement à notre questionnaire.
v Analyse des résultats
1) Quel est notre genre ?
En examinant les résultats figurant sur le tableau
ci-dessus, il apparaît clairement que 43% des interrogés sont de
sexe féminin, il faut noter, même si nous ne l'avons pas
mentionné dans ce tableau, que du point qualificatif, les informations
données par les 43% sont très intéressantes et pertinentes
comparativement aux 57% de sexe masculin.
Question n°2 : Quelle est votre
nationalité ?
Nationalité
|
Française
|
Béninoise
|
Autres
|
18%
|
72%
|
10%
|
Pour la deuxième question relative au pays d'origine
des questionnés, la majorité sont de nationalité
béninoise avec 72% tandis que les Français,18% viennent en
deuxième position. Les 10% restant sont répartis entre les
nationalités italienne, belge, et d'autres pays de la sous
région.
Il est à noter que 72% des béninois ayant
répondu à nos questions comprennent aussi bien les
béninois résidents au Bénin que ceux qui n'y
résident pas
Question N°3 : A quelle
tranche d'âge appartenez-vous ?
Age
|
- 20ans
|
20-30
|
30-40
|
40-50
|
+60
|
18%
|
40%
|
20%
|
20%
|
2%
|
En examinant les réponses des questions quant à
la tranche d'âge à laquelle ils appartiennent il ressort
clairement que la majorité ont entre 20 et 30 ans. Les 30-40 ans et
40-50ans viennent en deuxième position avec 20% chacun. 18% de personnes
interrogées ont moins de 20ans tandis que seulement 2% dépassent
la soixantaine.
Question N°4 : Pourriez vous
nous préciser votre domaine d'intervention ?
Domaine d'intervention
|
Professionnels au tourisme
|
Enseignement Education
|
Géographe Aménagiste
|
Autres
|
29%
|
17%
|
10%
|
44%
|
Parmi les personnes interrogées, 29% sont des
professionnels du tourisme. Ceci dénote de l'intérêt que
portent ces derniers sur le secteur touristique. Aussi, les informations
recueillies auprès de ces professionnels nous seront fort important pour
mener à bien notre projet. Quand à l'enseignement-
éducation, 17% y appartiennent. En ce qui concerne les géographes
aménagistes, ils représentent 10%. Les 44% regroupés sous
la rubrique autres concernent les touristes de passage qui n'ont pas voulu
faire état de leur domaine d'intervention.
Question N° 5 : Etes vous
résidents au Bénin ?
Etes vous résidents au Bénin ?
|
oui
|
Non
|
80%
|
20%
|
Question N°6 : Si non, votre fréquence
de visite :
Fréquence de visite
|
Trimestriel
|
Mensuel
|
Autres
|
53%
|
9%
|
38%
|
A la question « êtes vous résidents au
Bénin ? La grande majorité, 80% répondent par
l'affirmatif. Les 20% restants qui ont répondu par non,
représentent les touristes à proprement dit. D'ailleurs, parmi
eux, 53% avouent être de passages trimestriellement au Bénin. Cela
démontre la prédominance du tourisme intra
régional. Seulement 9% estiment voyager au moins une fois par mois
au Bénin.
Les 38% regroupés sous la rubrique
« autres » représentent certainement les touristes
en provenance de l'Europe qui ne peuvent donner des indications quant à
la fréquence de leur visite au Bénin.
Question N°7 :
Avez vous en l'occasion d'effectuer des
déplacements
Déplacement à l'intérieur du pays
|
oui
|
Non
|
90 %
|
10%
|
Il ressort de ce tableau que la très grande
majorité, 90%, des personnes enquêtées ont effectué
des déplacements à l'intérieur du Bénin. Ils sont
90 % à répondre par l'affirmatif. Les 10% restant disent n'avoir
pas fait de tels déplacements. Mais sont intéressés par
les us et coutumes des autres régions du Bénin, pour les
béninois et de tout le pays pour les visiteurs. Ils sont donc nombreux
à être intéressés par le tourisme itinérant.
Question N°8 : Avez vous
jamais eu l'occasion de participer à une
manifestation culturelle au
Bénin ?
Participation à une manifestation culturelle au
Bénin
|
oui
|
Non
|
78%
|
22%
|
Les résultats montrent que la plupart des personnes
qui ont répondu à nos questions ont participé à une
manifestion cultuelle au Bénin. En effet, elles sont 78% à
estimer avoir participé à de telles manifestations. Les 22%
restantes ont répondu par le négatif mais le regrettent.
Question N°9 : Que pensez
vous de la culture béninoise de façon
globale ?
Exceptionnelle
|
Riche
|
Très désertifiée
|
Peu désertifiée
|
Attrayante
|
Autres
|
5%
|
34%
|
32%
|
6%
|
22%
|
1%
|
À la vue des résultats contenus dans le tableau
ci-dessus, il apparaît clairement que la grande majorité des
enquêtés pensent que la culture béninoise est riche,
très diversifiée et attrayante. D'ailleurs, ils sont 34%
à estimer que la culture béninoise est riche, 32% la trouvent
très diversifiée et 22% jugent la culture béninoise
attrayante. Mais ils ne sont que 6% à qualifier la culture
béninoise peu diversifiée et 5% d'exceptionnelle.
La réponse à cette question et d'une grande
utilité qualitative, d'autant plus qu'elle nous permet de confirmer que
le Bénin dispose d'une potentialité culturelle non
négligeable qui mérite d'être exploitée à des
fins touristiques.
Question n°
10 : Avez vous eu l'occasion de visiter d'autres pays
de
la sous région ou du
conseil de l'Entente ?
Question N° 11 : Avez
vous remarqué une quelconque différence
culturelle entre ces pays et
le Bénin ?
La réponse de la question N°10 est sans appel, car
89% des personnes qui ont jugé répondre à nos questions
ont visité d'autres pays de la sous région. Ce qui leur permet de
comparer le potentiel identifié de ces pays avec celui du Bénin.
D'ailleurs la quasi - totalité de ces personnes ont avoué avoir
remarqué une différence culturelle entre ces pays et le
Bénin, même si celle-ci constitue parfois de petit
détail.
Par contre, 11% des enquêtés n'ont pas
visité d'autres pays de la sous région ou du Conseil de
l'Entente. Et 2% des personnes qui ont visité les autres pays pensent
n'avoir remarqué aucune différence.
Question N°12 : Pensez
vous qu'il est important aujourd'hui
d'implanter une case culturelle au
Bénin ?
La réponse de la question n°12 est une suite
logique de celle de la question n°11. Car 97% des personnes enquêtes
pensent qu'il est important d'implanter une case culturelle au Bénin.
Cela est tout à fait normal, étant donné que 98% de ces
personnes ont remarqué une différence culturelle entre certains
pays de la sous région et le Bénin.
Question N°13 :
Justifier
Innover - Diversifier l'offre touristique
|
Vitrine de la culture sensibilisation de la population
locale
|
Valoriser - Promouvoir la culture Béninoise
|
25%
|
13%
|
62%
|
Lorsqu'on a demandé le pourquoi de l'importance
aujourd'hui d'implanter une case culturelle au Bénin, 62% estiment que
cela contribuera à la valorisation et la promotion de la culture
béninoise. Mais un quart des interrogés justifie cette importance
par le souci d'innover et de diversifier l'offre touristique béninoise.
Quant aux 13% restants, l'implantation de la case culturelle constituera une
vitrine de la culture béninoise et permettra à la population
autochtone de mieux connaître sa propre culture.
Question N°14 : Pensez
vous que le moment est opportun pour la
création d'un tel
complexe ?
Le tableau ci-dessus montre que la plupart des membres de
notre échantillon représentatif juge le moment opportun pour la
création d'un tel complexe. Ils sont 97% à y répondre par
l'affirmatif et seulement 3% par le négatif. Parmi les raisons
évoquées, il y a la stabilité politique et la politique
libérale qui sont favorables à un tel investissement.
Question N°15 : Pensez
vous qu'un tel complexe puisse être
rentable ?
La réponse de la question n°15 est une suite
logique de celle de la question N°14. Lorsqu'un pays jouit d'une
stabilité politique et respecte les règles libérales, il
est évident que les touristes feront le déplacement vers des
produits touristiques innovants et les investisseurs s'y intéresseront.
D'où 94% des personnes pensent que le complexe pourrait être
rentable contre 6% seulement à voir le contraire.
Question N°16 : A votre
avis, quel serait le lieu idéal pour
l'implantation d'un tel
complexe ?
Cotonou et environs
|
Dans les régions montagneuses
|
Région de l'atacora
|
Au bord de l'eau
|
Parakou et Environs
|
30%
|
17%
|
19%
|
26%
|
8%
|
Cette question est d'une importance capitale. Car le lieu
d'implantation de tout projet, surtout touristique a une influence sur sa
rentabilité. Ainsi 30% des enquêtes trouvent idéal Cotonou
et ses environs pour le lieu d'implantation. Ils sont 26% à le
considérer mieux au bord de l'eau, le reste est partagé entre les
régions montagneuses, la région de l'Atacora et Parakou et
environs.
Question N°17 : Quelle
sont les dimensions approximatives que
vous donneriez à
complexe ?
Grandiose
|
Modeste
|
Petite
|
35%
|
60%
|
5%
|
Pour cette question, les avis sont partagés. Mais ceux
qui trouvent ce complexe modeste représentent 60% des
enquêté, contre 35% qui voient en ce complexe un projet grandiose.
Seulement 5% pensent que le complexe serait d'une petite taille.
Question N°18 :
Précisez la forme architecturale que vous donneriez
à ce
complexe ?
Traditionnelle
|
Moderne
|
88%
|
12%
|
Le tableau ci-dessus montre que 88% des personnes sont pour
l'adoption d'une forme architecturale traditionnelle, contre seulement 12% qui
préfèrent le contraire
v Synthèse des résultats du
questionnaire :
Le dépouillement et l'analyse du questionnaire ont
dévoilé l'existence d'un intérêt chez notre cible
pour une case culturelle. Ce complexe constitue à leur sens une
innovation qui mérite d'être réalisée et
étendue plus tard dans tout le pays et la sous - région.
Ils apprécient l'idée de pouvoir visiter un
complexe qui représenterait toutes les sensibilités culturelles
du Bénin. Selon eux, l'implantation d'une telle case permettrait la
prise de conscience des populations locales quant à leur culture et
contribuera à l'augmentation de la demande touristique au Bénin.
D'ailleurs ils sont très nombreux à estimer que le Bénin
dispose des produits culturels exclusifs qui méritent d'être mis
en valeur.
Aussi, les personnes enquêtées ont
manifesté leur intérêt quant à la possibilité
d'agrémenter cette offre principale par une autre complémentaire
leur permettant de tirer profit de leur visite dans la case culturelle :
Café, atelier d'initiation, discothèque,..
4.3- Cadre conceptuel du projet
Il s'agit de décrire le lieu qui abritera notre projet,
les raisons qui ont motivé ce choix, et, en second, de faire une
description des éléments entrant dans la conception de la
culturelle. Ces deux éléments sont déterminants dans le
plan de développement du projet case culturelle ».
4.3.1- Lieu d'implantation :
L'analyse de la situation de l'offre touristique
béninoise, l'entrée en vigueur du visa touristique
« Entente », et le dépouillement du questionnaire
ainsi que son analyse nous ont amené à adopter l'idée de
création d'une case culturelle à la périphérie de
la ville de Cotonou. Le choix du site de localisation de ce complexe n'est
point le fruit d'un hasard, il est le résultat d'une étude
à travers l'enquête d'une part, et les critères de choix
d'un site touristique en général, d'autre part.
Ainsi, le quartier
« cocotomè » qui abritera le complexe est
distant d'une quinzaine de kilomètres de Cotonou, la capitale
économique, et situé à proximité immédiate
du port autonome de Cotonou et l'aéroport international. De même,
sa proximité avec les sites de Ouidah, Abomey, Grand popo, Ganvié
sont autant d'atouts qui on guidé ce choix. Aussi,
« cocotomè » est situé près de la
route inter - Etats Cotonou -Lomé. A l'ensemble de ces atouts, s'ajoute
le cadre attrayant du site de localisation. Car le complexe sera situé
à proximité d'un cadre verdoyant (cocoteraies, palmeraies,....)
et de la plage. La capacité d'hébergement de la ville de Cotonou,
près du site permettra à un grand nombre de touristes
étrangers de bénéficier des infrastructures
d'hébergement adéquates.
D'une manière générale, voici les
critères qui ont contribué au choix de ce site :
- La proximité des traits d'attraction,
- L'attractivité de l'environnement physique du site
- La disponibilité du terrain
- Le transport adéquat et l'infrastructure utile
- L'acceptation de la population locale pour l'industrie
touristique
- La disponibilité de la force locale du travail et du
logement suffisant.
4.3.2- Description du projet.
La région de Cocotomè, lieu d'implantation de
« la case culturelle » ainsi présentée, nous
allons essayer de décrire les différentes manifestations qui
permettront de l'animer ainsi que les services offerts dans le complexe.
« La case culturelle sera édifiée
comme son nom l'indique sous la forme d'une case traditionnelle offrant les
prestations suivantes :
· Une salle d'exposition : elle présentera
par département des stands représentatifs. Au niveau de ces
stands, on pourrait exposer les objets d'arts typiques issus de chaque
département et implanter à côté de ces derniers un
musée en miniature s'il en existe dans le département.
· Une bibliothèque : elle sera typiquement
culturelle et regorgera d'ouvrages d'auteurs béninois, de revues, de
bandes dessinées ; par la même occasion, ce sera le lieu
d'encourager les jeunes talents en présentant leurs oeuvres dans un coin
spécialement aménagé à cet effet.
· Une salle de cour d'alphabétisation : elle
sera ouverte aux autochtones et aux étrangers et on y dispensera les
cours de quelques dialectes : dendi, bariba, fon, peulh, yoruba...On
pourra aussi y apprendre à les lire et à écrire.
· Salle de danse traditionnelle : également
ouverte aux enfants et aux adultes autochtones et étrangers, on y
enseignera les danses des différentes régions du pays telles le
TEKE, le tchinkomé...
· Théâtre en plein air : Un podium
installé en plein air où on représentera des pièces
de théâtre retraçant en une heure toute l'histoire du
Bénin, soit l'histoire du Dahomey, le glorieux royaume,ou soit
l'histoire des vaillants rois qui ont une renommée sur le plan national
et sous régional.
· Une cour aménagée pour les spectacles
riches en couleur et en sons : ainsi on y assistera à un spectacle
Fantasia avec une course des chevaux et des démonstrations, puis
à des danses folkloriques telles le TEKE, le Tchinkoumé, ou
encore des manifestations qu'on a l'habitude de voir lors des
cérémonies particulières telles la danses des Eguns, les
Kaletas,... qui vont se succéder et créer une ambiance unique,
authentique, exceptionnelle.
· Un marché traditionnel : Ce sera une
représentation le plus fidèlement possible des marchés
où on pourrait acheter fruits et légumes, tissus, chaussures de
fabrication locale, des poissons frais pêchés sur place avec des
hangars construits sous une forme quelque peu moderne.
· Un restaurant local : offrant des
spécialités locales. Ce sera une représentation de toute
la gastronomie béninoise présentée département par
département avec une possibilité de voir certains mets
cuisinés sur place devant le client. Les boissons servies (le tchakpalo,
le choukoutou, le bissap, le tamarin...) seront également locales
présentées dans des ustensiles destinés à cet
effet.
· Un restaurant international : Pour allier le
traditionnel au moderne, il est prévu un restaurant offrant des
spécialités internationales dans un cadre moderne. Il est
destiné aux clients préfèrant la cuisine internationale
à celle locale.
· Fast Food et bar : Ils seront installés
dans différents angles du complexe destiné aux jeunes et aux
visiteurs désireux de faire une visite rapide.
· Un air de jeu : spécialement
aménagé, ce sera l'endroit destiné à participer
à des jeux traditionnellement connus dans le pays tel
« adji » fortement apprécié des touristes, ou
apprendre à jouer, ou s'initier aux métiers de l'artisanat et
regarder des spectacles fabuleux telle la lutte.
· Une discothèque : toujours dans le souci
d'allier le traditionnel au moderne et surtout à la demande de la
majorité des touristes que nous avons abordé lors de notre
enquête il sera instauré une discothèque qui s'animera au
rythme de la musique nationale, occidentale et moderne.
« La case culturelle » ainsi
décrite et le lieu d'implantation connu, nous allons procéder au
plan de développement du projet.
CHAPITRE V : Plan de développement du
projet
L'étude économique et notamment l'analyse du
questionnaire nous a montré l'existence d'un intérêt chez
les professionnels du secteur touristique et les touristes pour l'implantation
d'un complexe touristique à vocation culturelle.
Dans ce chapitre, le plan de développement nous
mène à faire des études techniques en définissant
les moyens adéquats pour réussir notre implantation.
5.1-Etudes Techniques
Il s'agira ici de faire une description de l'aspect
organisationnel. Cette description se fera par la répartition des
tâches et les responsabilités des dirigeants du complexe. Pour la
suite, nous ferons le choix de la forme juridique et les raisons qui ont
motivé ce choix.
5.1.1-Aspect organisationnel
L'industrie du tourisme est une industrie de main-d'oeuvre que
l'on ne saurait mécaniser. Les hommes constituent donc le moteur de
notre complexe et conditionnent sa réussite. Il est donc
nécessaire de bien planifier le recrutement du personnel. Pour cela, cet
effectif se présentera comme suit :
· L'administration
- Un directeur général
- Une directrice commerciale
- Un secrétaire
- Un comptable.
Le Directeur est responsable de la bonne marche du complexe.
Ses tâches sont très diverses. Il sera chargé de la
coordination des activités, de la bonne gestion et défendra les
intérêts de l'entreprise.
La Directrice commerciale quant à elle aura pour
mission de mener à bien la politique marketing de l'entreprise. Elle
sera chargée d'assurer la promotion des produits du complexe. Elle est
également amenée à engager des négociations avec
les T.O et agences de voyages pour la programmation des produits de la case
culturelle.
Une secrétaire est mise à la disposition du
Directeur Général pour lui faciliter les tâches de la
gestion de l'établissement.
Le comptable se chargera de l'enregistrement des
opérations commerciales de l'entreprise. Il est donc responsable de la
bonne tenue de la comptabilité du complexe dans les règles en
vigueur.
· Formation
- 04 formateurs en langues nationales
- 02 professeurs de danse traditionnelle.
Les formateurs en langues nationales seront chargés
d'enseigner les langues nationales à qui le demande. De même les
professeurs de danses traditionnelles donneront des cours de danses aux
touristes et résidents béninois qui le souhaitent.
Les réceptionnistes travaillant en rotation. Ils
s'occuperont de l'accueil des visiteurs et de leur orientation vers les
différents points d'attraction du complexe.
Le bibliothécaire aura pour tâche de donner des
renseignements sur les revues littéraires des béninois.
Le chauffeur, assistera la Directrice Commerciale pour le
transfert des clients qui seront envoyés par des T.O ou agences de
voyages partenaires.
Deux gardiens, veilleront au maintien de l'ordre et de la
sécurité au sein du complexe.
Le jardinier aura pour occupation, la bonne
présentation des espaces verts de l'établissement.
Les agents d'entretien seront chargés de la bonne tenue
des locaux de la « Case Culturelle ».
Effectif et qualification du personnel
Effectif
|
Poste
|
Qualification
|
01
|
Directeur général
|
Maîtrise en administration des entreprises
|
01
|
Directeur Commercial
|
Diplômé d'une école de gestion ou de
commerce
|
01
|
Secrétaire
|
BTS en secrétariat Bilingue
|
01
|
Comptable
|
BTS en comptabilité ou gestion
|
04
|
Formateurs en langues nationales
|
Diplôme en langue
|
02
|
Professeurs de danse traditionnelle
|
Expériences
|
01
|
Bibliothécaire
|
Diplôme du domaine
|
02
|
Réceptionnistes
|
Diplômé d'école hôtelière.
|
01
|
Chauffeur
|
Certificat d'études primaires.
|
02
|
Gardiens
|
Français parlé
|
03
|
Agent d'entretien
|
Français parlé
|
01
|
Jardinier
|
Français parlé
|
Il est à noter que cet effectif ne prend en
considération que les postes clés.
5.1.2-Forme juridique
La forme juridique précise, aux yeux de la loi,
l'identité de l'entreprise. Ce choix est primordial car il va être
lourd de conséquences économiques fiscales, sociales,... qui
peuvent assurer la pérennité de l'entreprise ou
générer son échec.
Quand à notre complexe, nous avons opté pour une
forme de société anonyme qui associera l'Etat et les
opérateurs privés. Ainsi, l'Etat sera l'actionnaire minoritaire
à 45% et les privés garderont la majorité des actions
à 55%.
Donc le complexe « Case Culturelle »
disposera d'un Conseil d'Administration. La constitution du complexe
« Case Culturelle » SA sera soumise à la loi en
vigueur en République du Bénin qui fixe le capital social minimum
de la SA à 10.000.000 FCFA (15400 euros environ). Le quart du capital
social doit être libéré immédiatement. Il est
divisé en actions dont le montant minimal ne peut être
inférieur à 10.000FCFA (16 euros environ
5.2- Etudes Financières
Après avoir présenté l'aspect
organisationnel et défini la forme juridique de notre Case Culturelle,
nous allons nous axer sur un point indispensable à la conception de
toute entreprise. L'étude financière est le fer de lance de tout
projet, car elle a impact quand à la faisabilité et la
viabilité économique du projet.
5.2.1- Estimation de construction
Elle se fera sur deux éléments : le terrain et
la construction.
- Terrain
Cocotomè est un village récemment
habité de ce fait, on assiste de plus en plus à une
spéculation foncière. Selon nos informations, le prix qui nous a
été communiqué s'élèverait à
1.500.000 FCFA soit environ 2300 euros pour une parcelle de 25 x 20m. Pour
notre part, nous allons opter pour un complexe modeste qui s'étendra sur
une superficie de 1ha, soit 10 000m2
Donc l'estimation pour l'achat du terrain est de :
(1.500.000/500) x 10.000 = 30.000.000 FCFA.
- Construction
La plupart des éléments qui rentreront dans la
construction de la case culturelle seront d'origine locale. Ce qui
représentera un avantage quant à la détermination du
coût de construction. Pour évaluer ces coûts, on se basera
sur des estimations qui seront réajustées au moment de la
réalisation effective de notre projet.
Ainsi, voici une liste des éléments qui rentreront
dans la construction de la case.
- Bois et aluminium : 2,5 millions
- Peinture et électricité : 1,5 millions
- Ferronnerie et serrurerie : 1,5 millions
- Plomberie et sanitaire : 1 millions
- Voirerie et Divers : 4 millions
- Revêtement du sol : 2 millions
- Nettoyage : 200.000
- Décoration : 2 millions
- Honoraires architecte : 500.000
- Imprévus : 1 millions
Total construction : 16,2
millions
- Matériel et équipement d'exploitation
Le coût du matériel et équipement sera
approximatif compte tenu du caractère non uniforme des prix. Notons
qu'au Bénin, le prix de ces genres de matériels dépend du
lieu d'achat. Nous nous sommes alors basés sur des informations obtenues
auprès de nos connaissances.
Liste du matériel et équipement (en F
CFA)
- Meubles : 1.500.000
- Matériel et mobilier de bureau : 1.000.000
- Matériel et buvette et restaurant : 2.000.000
- Petits outillages -matériels légers :
1.500.000
- Eclairage : 7.000.000
- Matériel de transport
* Minibus : 5.000.000
* Peugeot 505 : 2.000.000
- Matériel informatique (6PC) : 2.000.000
- Imprimante -photocopieuse -Scanner : 250.000
- Imprimante : 60.000
- Matériel de communication : 250.000
Total : 15.860.000
5.2.2- Calcul du besoin en fonds de roulement (BFR)
Nous allons déterminer le montant du BFR à
partir des estimations faites sur les éléments des charges
d'exploitation sur 6 mois. Le montant total de ces coûts
s'élèverait à 8.500.000F CFA.
5.2.3- Coût total d'investissement du projet
Il est composé des éléments
suivants :
- Frais préliminaires : 250.000
- Terrain : 30.000.000
- Construction : 16.200.000
- Matériel et équipement : 15.860.000
- BFR : 8.500.000
- Imprévus : 5.000.000
Total investissement : 75.310.000 F CFA
Soit environ 116.000 euros.
5.2.4- Plan de financement envisagé
Il est reparti dans le tableau suivant :
|
Montant
|
%
|
Capital
|
35.000.000
|
46,48
|
Crédits bancaires
|
40.310.000
|
53,52
|
Total
|
75310.000
|
100
|
|
|
|
Garantie proposée : nantissement du fonds de
commerce.
5.3- Condition de réussite du projet : le
Mix -touristique
La rentabilité et l'évolution prospère de
« la case culturelle passe nécessairement par l'instauration
d'une bonne stratégie marketing. Cette démarche permettra de se
fixer sur les conditions sine qua non de la réussite de notre
entreprise.
5.3.1- La politique de produit
« La Case Culturelle » disposera d'un
cycle de vie allant du lancement, à la maturité. Dans la phase de
lancement de notre produit, nous prévoyons donc allouer 2,5% du chiffre
d'affaires les deux premières années, à la
publicité. Nous allons par la suite diminuer légèrement le
budget et le stabiliser les années à suivre.
Nous opterons pour une stratégie de
pénétration du marché en offrant des entrées
gratuites chaque Vendredi pendant deux mois. Nous allons donc nous axer sur la
clientèle locale. Puis, dans la phase de développement du
marché, nous comptons placer « la case culturelle »
dans des circuits afin d'en faire une manifestation qui pourrait attirer les
touristes dans la sous région et au plan international (marché
afro et latino-américain).
Face à notre clientèle, nous prévoyons
nous engager à améliorer de façon constante notre produit,
à recueillir leurs avis pour ce fait.
« La case Culturelle » pourrait alors
servir de projet pilote et dans les années à suivre, on pourrait
penser à son extension dans d'autres régions.
Nous avons étudié la conception de notre
produit qui constitue la première étape de toute stratégie
marketing, la suivante aura un rapport avec les prix que nous comptons fixer
pour notre clientèle.
5.3.2- La politique de prix
Les décisions ayant trait à la politique de prix
concernent la fixation d'un prix qu'il soit d'une part acceptable pour le
client et d `autre part assez élevé pour couvrir les charges de
structure de l'entreprise1(*).
La fixation du prix reste un élément
déterminant de la stratégie de l'entreprise car le prix a des
conséquences directes à la fois sur les résultats
commerciaux et sur les résultats financiers (rentabilité).
De ce fait, pour ce qui est du prix d entrée dans la
«case culturelle », nous proposons des prix très
compétitifs à raison de 500F CFA2(*) pour les autochtones et de 1500F CFA pour les
touristes. Ce tarif inclut la participation au spectacle, au
théâtre, la visite de la salle d'exposition (stands divers,
musées régionales...) ;l `accès à la
bibliothèque.....
Pour ce qui est des prix fixés dans les restaurants et
fast food implantés dans l`enceinte de la « case
culturelle », nous avons tenu compte des prix fixés sur le
marché. En effet, nous proposons 1000F CFA en moyenne pour le prix du
repas au restaurant traditionnel et 2500F CFA en ce qui concerne le restaurant
international.
Par ailleurs pour ce qui est des formations en
alphabétisation et en danse, nous avons opté pour une
stratégie de pénétration du marché. Notre but d
atteindre un grand nombre de participants sera atteint car nous offrons des
prix bas par rapport à la concurrence ; à titre d'exemple la
séance de cours de danse s'élève à 350F CFA et 36
000F CFA par an et par personne pour les cours d alphabétisation en
langue nationale.
La politique de prix ainsi établie, l'étape
suivante a trait à l accessibilité du produit sur le
marché et à sa distribution.
5.3.3- La stratégie de distribution
L'accessibilité de la « case
culturelle », c est à dire l `absence d obstacles à la
consommation du produit « case culturelle » d`une part et
d`autre part à son acheminement joue un rôle extrêmement
important dans toute stratégie marketing. C'est donc ici le lieu de
définir l'importance des différents canaux de distribution.
Ainsi la « case culturelle » du
Bénin peut être vendue soit par sa propre force de vente à
travers un contact direct avec les clients grâce à la
publicité ou par le biais d' intermédiaires telles les agences de
voyage de la place.
Nous comptons tout d'abord rendre le complexe accessible en
informant le plus grand nombre de personnes possibles. L'information aura de ce
fait pour but d'accroître de façon rapide le taux de
fréquentation car il permettra de rendre la « case
culturelle » plus accessible.
Quant aux intermédiaires (agences de voyage, TO...) ils
pourront inscrire le produit dans les circuits qu'ils offrent et permettre
facilement l'accès à des marchés nouveaux, faisant ainsi
connaître le complexe au- delà des frontières
béninoises. Il s'agira donc de déterminer les marchés
cibles où le produit sera commercialisé: à cet effet nous
ciblons essentiellement les populations sous régionales puis les
populations noires américaines désireuses de connaître
leurs cultures d'origine et enfin les autres régions du monde
intéressées par le Bénin.
Les marchés cibles ainsi déterminés et le
système de vente et de distribution mis en place, il faudra communiquer
l'existence et l'avantage du produit aux marchés cibles et aux membres
du réseau de distribution.
5.3.4- La stratégie de communication
Les décisions relatives aux activités de
communication dans l industrie touristique sont d'une extrême importance
si on en juge par les investissements qu'elles exigent.
La politique de promotion aura pour but d ` augmenter la
demande des produits d'une entreprise en attirant l'attention des clients
potentiels sur l'existence et les caractéristiques de la
« case culturelle » du Bénin et en
influençant la décision du groupe en faveur du complexe.
Dans le but donc de susciter l ` intérêt envers
la « case culturelle du Bénin », et de promouvoir sa
notoriété, nous ambitionnons d'utiliser les canaux dits
contrôlables ainsi que ceux dits incontrôlables.
L'utilisation des canaux contrôlables se traduira par un
grand effort sur la publicité média. En effet, nous essayerons de
faire connaître le nouveau produit à travers des spots
publicitaires et des articles parus dans les quotidiens (tels «Le
Matinal », « La Nation ».....) et dans des
magazines (comme « L`intelligent » , « Jeune
Afrique Economie », « Le Continental »....) qui
sont les presses écrites les plus lues dans le pays.
De plus nous ferons passer des messages publicitaires dans les
radios bénéficiant d'une grande audition auprès du public;
à ce titre nous envisageons passer par la radio nationale, des stations
telles Atlantique FM, Golfe FM ,Radio Star, Radio Dantokpa qui constituent les
ondes les plus captées par les jeunes et la masse. Nous veillerons
également à ne pas négliger les autres localités du
pays en faisant passer des spots publicitaires par le biais des radios locales
implantées dans les principales villes secondaires du pays.
Aussi, vue la bonne couverture que présente la
télévision et l'intérêt qu'elle suscite
auprès de la population, nous ferons passer des publicités sur la
chaîne LC2 émettant 24heures /24 et qui est présente sur
satellite ainsi que sur la chaîne nationale.
Par ailleurs, nous comptons promouvoir les produits
proposés par la « case culturelle » en nous
adressant directement à la clientèle ciblée. Raison pour
laquelle nous avons conçu un site Web. Ce site fera connaître le
complexe dans les quatre coins du monde et facilitera le contact entre les
administrateurs et les clients. Alors son adresse sera communiquée par
mailing aux agences de voyage de la place, à quelques agences des pays
sous régionaux, en l'occurrence ceux de l'Entente avec lesquels nous
envisageons collaborer et aussi à certains établissements
scolaires de la place. Après l'envoi des mails nous envisageons joindre
nos différents intermédiaires par téléphone. Par ce
moyen nous pourrons discuter directement avec eux et les convaincre de
l'importance et de la nécessité de vanter notre culture. Le
phoning nous permettra également de convaincre les directeurs d
établissement afin qu ils puissent inciter les écoliers,
élèves, lycéens et étudiants de s'inscrire soit
à des cours de danse et d`alphabétisation soit fréquenter
la bibliothèque de la case culturelle.
De plus la publicité sera faite sur les lieux de vente
grâce aux affiches géantes qui seront implantées dès
l'entrée de la ville de Cotonou, sur les chariots à
l'aéroport ainsi que par le biais de brochures, de catalogues de
dépliants qui seront disponibles dans les agences de voyage ou
distribués dans les établissements scolaires et universitaires.
Toujours dans le but d'attirer le maximum de clients possible, nous
mènerons des actions telles que l'accès gratuit à la case
tous les vendredis pendant les deux premiers mois de son ouverture. Toute
personne, touriste ou autochtone pourrait ainsi avoir l' occasion de participer
à des cours de danse ou d ' alphabétisation et participer
à des spectacles géants au cours desquels ils pourront
apprécier les folklores les plus prisés du Bénin et ce
gratuitement.
Les diverses stratégies de la « case
culturelle » ainsi élaborées, il faudrait veiller
à ce qu'elles soient inscrites réellement dans un plan marketing
global couvrant tous les efforts conjugués de l'organisation pour
attirer et satisfaire les clientèles visées.
Les conditions de réussite du projet fixées,
nous allons essayer de mesurer la rentabilité, l'évolution et les
impacts souhaitables du projet.
Chapitre VI : Etude de rentabilité et
impacts souhaitables du
projet
Dans ce chapitre, il est question d'étudier la
rentabilité, l'évolution ainsi que les effets positifs que nous
souhaiterions avoir en implantant « la case culturelle » au
Bénin. Pour ce faire, nous ferons une estimation du chiffre d'affaires
(CA) prévisionnel d'une part, et d'autre part une prévision des
charges que nous supporterons. Après cela, nous aboutirons au plan de
financement de notre projet puis nous en définirons les impacts.
6.1- Rentabilité et évolution du
projet
6.1.1- Chiffre d'affaires prévisionnel
Il est constitué des recettes issues des visites de
« la case culturelle », des formations en langues
nationales et en danse traditionnelle ainsi que de la buvette et des
restaurants.
Chiffre d'affaires prévisionnel pour
les visites
Le prix d'entrée dans « la case
culturelle » s'élèvera à une somme de 500F CFA
pour les nationaux et 1500 pour les étrangers (touristes).
Nous prévoyons en moyenne 200 visites par semaine pour
les nationaux et 150 pour les touristes. Soit un chiffre d'affaires annuel
prévisionnel de :
- pour les nationaux : 500F CFA x(200x4)x12 = 4.800.000
- pour les touristes : 1500F CFA x(150x4)x12 = 10.800.000
Total chiffre d'affaires visites =
15.600.000
Chiffre d'affaires prévisionnel pour les
formations
Il est constitué des CA d'alphabétisation et de
danse
- Chiffre d'affaires
d'alphabétisation
Les frais de formation en alphabétisation seront de
3000F CFA par mois et par personne. Nous supposons former en 50 personnes en
moyenne par an.
Donc CA alphabétisation = 3000F CFAx12x50 = 1.800.000F
CFA
- Chiffre d'affaires de danse
Les cours de danse s'élèveront à 500F
CFA par séance et par participant. Nous prévoyons en moyenne 6
séances par mois et par participant et nous tablons sur 60 participants
pour la première année.
Donc CA en danse = 500F CFAx6x12x60 = 2.160.000F CFA
Total chiffre d'affaires en formation = 3.960.000F
CFA
Chiffre d'affaires restaurant international
Le prix moyen d'un repas sera estimé à 2500F
CFA et nous estimons vendre en moyenne 60 repas par semaine.
Soit un CA de : 2500F CFAx4x12x60 = 7.200.000F CFA
Chiffre d'affaires restaurant traditionnel
Etant donné son caractère typique et singulier,
il recevra le plus grand nombre de visiteurs, en moyenne 100 par semaine. Nous
encouragerons sa fréquentation en optant pour des prix très
compétitifs. Soit 1000F CFA par repas.
Donc on a un CA de : 1000F CFAx100x4x42 = 4.800.000F
CFA
Chiffre d'affaires Buvette
Nous supposons que le prix de vente d'une consommation de
boisson locale servie dans une calebasse est de 100F CFA en moyenne et de 500F
CFA pour les autres types de boissons.
Nous allons distribuer 250 consommations de boisons locales
en moyenne et 150 consommations pour les autres types de boissons (coca,
bière,...).
CA boissons locales : 100F CFAx250x4x12 = 1.200.000 F
CFA
CA autres types de boissons : 500F CFAx150x4x12 =
3.600.000 F CFA
Total chiffre d'affaires de la buvette = 4.800.000F CFA
CA annuel prévisionnel pour «la case
culturelle »
Eléments
|
Chiffre d'affaires en F CFA
|
Visites et spectacles
|
15.600.000
|
Formations
|
3.960.000
|
Restaurant international
|
7.200.000
|
Restaurant traditionnel
|
4.800.000
|
Buvette
|
4.800.000
|
TOTAL
|
36.360.000
|
Le CA annuel s'élèvera à 36.360.000F CFA
soit environ 56.000 euros. Nous estimons que ce CA connaîtra une
évolution de 8% l'an.
Année
|
A1
|
A2
|
A3
|
A4
|
A5
|
CA
|
36.360.000
|
39.268.800
|
42.410.304
|
45.803.129
|
49.467.380
|
6.1.2- Détermination des charges d'exploitation
Elle se fera au niveau de la consommation matière, les
charges de personnel, les frais généraux et les frais divers.
Consommation matière
Dans le domaine de l'hôtellerie restauration, la
connaissance de la valeur des matières consommées est d'une
grande importance. Les professionnels estiment que cette charge
représente 30à 35% du chiffre d'affaires. Pour notre cas, nous
allons tabler sur un pourcentage de 30% sur le CA généré
par les restaurants international et traditionnel.
Soit : (7.200.000+4.800.000)x30% = 3.600.000F CFA. Nous
estimons une évolution de 5% l'an.
Année
|
A1
|
A2
|
A3
|
A4
|
A5
|
CA
|
3.600.000
|
3.780.000
|
3.969.000
|
4.167.450
|
4.375.823
|
Charges de personnel
Ce projet permettra la création de 23 emplois repartis
selon le tableau suivant :
Effectifs
|
Postes
|
Salaire brut mensuel
|
Salaire brut total
|
Total annuel
|
01
|
Directeur général
|
250.000
|
250.000
|
3.000.000
|
01
|
Directeur commercial
|
200.000
|
200.000
|
2.400.000
|
01
|
Comptable
|
80.0000
|
80.000
|
960.000
|
01
|
Secrétaire
|
60.000
|
60.000
|
720.000
|
04
|
Formateurs
|
50.000
|
200.000
|
2.400.000
|
02
|
Professeur de danse
|
500.000
|
100.000
|
1.200.000
|
01
|
Bibliothécaire
|
40.000
|
40.000
|
480.000
|
02
|
Réceptionniste
|
40.000
|
80.000
|
960.000
|
01
|
Chauffeur
|
30.000
|
30.000
|
360.000
|
03
|
Serveurs
|
30.000
|
90.000
|
1.080.000
|
03
|
Agents d'entretien
|
27.000
|
81.000
|
972.000
|
01
|
Jardinier
|
27.000
|
27.000
|
324.000
|
02
|
Gardiens
|
27.000
|
54.000
|
648.000
|
TOTAL SALAIRE BRUT
|
|
|
15.504.000
|
Charges sociales (versement patronal : 8 %)
|
|
|
1.240.320
|
TOTAL NET
|
|
|
16.744.320
|
Nous estimons que les salaires vont connaître une
évolution de 5% l'an à partir de da la 3ème
année d'activité.
|
A1
|
A2
|
A3
|
A4
|
A5
|
Salaires Bruts
|
15.504.000
|
15.504.000
|
16.279.200
|
17.093.160
|
17.947.818
|
Charges sociales : 8%
|
1.240.320
|
1.240.320
|
1.302.336
|
1.367.452,8
|
1.435.825,44
|
Total
|
16.744.320
|
16.744.320
|
17.581.536
|
18.460.612,8
|
19.383.643,44
|
- Détermination des frais généraux
d'exploitation
Ils sont répartis dans le tableau suivant :
|
A1
|
A2
|
A3
|
A4
|
A5
|
Eau et électricité
|
1.600.000
|
1.680.000
|
1.764.000
|
1.852.200
|
1.944.810
|
Téléphone
|
3.000.000
|
3.150.000
|
3.307.500
|
3.472.875
|
3.646.519
|
Carburant
|
300.000
|
315.000
|
330.750
|
347.288
|
364.653
|
Assurance
|
5000.000
|
500.000
|
500.000
|
500.000
|
500.000
|
Publicité
|
909.000
|
909.000
|
909.000
|
863.550
|
820.372,5
|
Frais divers
|
1.000.000
|
1.050.000
|
1.102.500
|
1.157.625
|
1.215.506
|
Total
|
7.309.000
|
7.604.000
|
7.913.750
|
8.193.528
|
8.491.860,5
|
Commentaire
- Eau et
électricité :
La consommation mensuelle est estimée à
133.333,33F CFA. Donc on aura une consommation annuelle égale
à : 133.333,33x12 = 1.600.000F CFA
Nous estimons une augmentation de 5% l'an.
- Frais de téléphone
La charge mensuelle du téléphone est de l'ordre
de 250.000F CFA. Au cours de la première année, la consommation
sera estimée à : 250.000x12 = 3.000.000F CFA
Nous estimons une augmentation de 5 % l'an.
- Carburant
La consommation mensuelle du carburant est estimée
à 25.000F CFA, donc on aura une consommation annuelle de :
25.000x12 = 300.000F CFA. Nous estimons une augmentation de 5% l'an.
- Assurance
Les primes d'assurances sont de l'ordre de 500.000F
CFA ; elles concernent l'assurance des matériels de transport et
l'assurance multirisque.
- Frais de publicité
Cette charge sera plus importante au cours des trois
premières années et représentera 2,5% du chiffre d'affaire
global réalisé la première année. Cependant, elle
connaîtra une baisse de 5% à partir de la quatrième
année, pour se stabiliser à compter de la septième
année. Donc pour les trois premières années, on a :
36.360.000F CFAx2,5% = 909.000F CFA.
- Frais divers
Nous les avons estimés à un millions de F CFA
la première année, avec une progression de 5% l'an. Ils
comprennent les impôts et taxes qui englobent la vignette comme taxe sur
les véhicules, ainsi que les frais d'entretien et de
réparation.
Amortissements (en milliers)
Ils sont répartis selon le tableau suivant :
Eléments
|
Montants
|
Taux
|
A1
|
A2
|
A3
|
A4
|
A5
|
Frais préliminaires
|
250
|
20%
|
50
|
50
|
50
|
50
|
50
|
Construction
|
16.200.
|
10%
|
1.620
|
1.620
|
1.620
|
1.620
|
1.620.
|
Matériels de transport
|
7.000.
|
20%
|
1.400
|
1.400
|
1.400
|
1.400
|
1.400
|
Mobilier&matériel de bureau
|
1.000
|
10%
|
100
|
100
|
100
|
100
|
100
|
Matériel informatique
|
2.310
|
15%
|
345,5
|
345,5
|
345,5
|
345,5
|
345,5
|
Matériel & outillages
|
1.500
|
10%
|
150
|
150
|
150
|
150
|
150
|
Total
|
|
3.665,5
|
3.665,5
|
3.665,5
|
3.665,5
|
3.665,5
|
Tableau d'amortissement de la dette
Chiffres en milliers.
Année
|
Capital
|
Annuités
|
Amortissements
|
Intérêts
|
Capital restant dû
|
1
|
40.310
|
8.062
|
4.031
|
4.031
|
36.279
|
2
|
36.279
|
7.658,9
|
4.031
|
3.627,9
|
32.248
|
3
|
32.248
|
7.255,8
|
4.031
|
3.224,8
|
28.217
|
4
|
28.217
|
6.852,7
|
4.031
|
2.821,7
|
24.186
|
5
|
24.186
|
6.449,6
|
4.031
|
2.418,6
|
20.155
|
6
|
20.155
|
6.046,5
|
4.031
|
2.015,5
|
16.124
|
7
|
16.124
|
5.643,4
|
4.031
|
1.612,4
|
12.093
|
8
|
12.093
|
5.240,3
|
4.031
|
1.209,3
|
8.062
|
9
|
8.062
|
4.837,2
|
4.031
|
806,2
|
4.031
|
10
|
4.031
|
4.434,1
|
4.031
|
403,1
|
0
|
- Capital emprunté: 40.310
- Taux d'intérêt appliqué: 10%
- Remboursement par amortissement constant sur 10 ans
6.1.3- Compte prévisionnel d'exploitation
Ce tableau établit le résultat de chaque
exercice et nous aide à montrer l'incidence de nos investissements sur
nos charges, notre production, en bref sur la rentabilité de notre
projet.
|
A1
|
A2
|
A3
|
A4
|
A5
|
Produits
CA
|
36.360
|
39.268,8
|
42.410,304
|
45.803,129
|
49.467,380
|
Charges
Achats matières
Eau et électricité
Téléphone
Carburant
Assurance
Publicité
Charges de personnel
Intérêt du crédit
Amortissement
Divers
|
3.600
1.600
3.000
300
500
909
16.744,32
4.031
3.665,5
1.000
|
3.780
1.680
3.150
315
500
909
16.744,32
3.627,9
3.665,5
1.050
|
3.969
1.764
3.307,5
330,75
500
909
17.581,536
3.224,8
3.665,5
1.102,5
|
4.167,450
1.852,2
3.472,875
347,288
500
863,55
18.460,6128
2.821,7
3.665,5
1.157,625
|
4.375,823
1.944,81
3.646,519
364,653
500
820,3125
19.383,64344
2.418,6
3.665,5
1.215,506
|
Total Charges
|
35.349,82
|
35.421,72
|
36.354,586
|
37.308,8088
|
38.335,36694
|
Résultat d'exploitation
|
1.010,18
|
3.847,08
|
6.055,718
|
8.494,3282
|
11.132,01306
|
IS1(*)
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
Résultat net
|
1.010,8
|
3.847,08
|
6.055,718
|
8.494,3282
|
11.132,01306
|
Dotation aux amortissements
|
3.665,5
|
3.665,5
|
3.665,5
|
3.665,5
|
3.665,5
|
Cash flow
|
4.675,58
|
7.512,58
|
9.721,218
|
12.159,8282
|
14.797,51306
|
Chiffres en milliers.
6-2 Plan de financement
prévisionnel
L'élaboration de ce plan de financement permettra de
recenser toutes entrées et les sorties d'argent. Cela nous aidera
à juger de notre capacité à faire face à nos
engagements financiers (remboursement d'emprunts) et opérationnels
(financement de nos investissements)
Eléments
|
A1
|
A2
|
A3
|
A4
|
A5
|
Emplois
Frais d'établissement
Terrain et construction
Matériels & équipements
BFR
Remboursement de l'emprunt
Imprévus
|
250
46.200
15.860
8.500
4.031
5.000
|
4.031
|
4.031
|
4.031
|
.031
|
Total empl. A
|
79.841
|
4.031
|
4.031
|
4.031
|
4.031
|
Ressources
Capital social
Cash flow
Emprunt
|
35.000
4.675,680
40.310
|
7.512,58
|
9.721,218
|
12.159,8282
|
14.797,51306
|
Total
Ressources B
|
79.985,68
|
7.512,58
|
9.721,218
|
12.159,8282
|
14.797,51306
|
Trésorerie
(A-B)
|
-144.68
|
-3.481,58
|
-5.690,218
|
-8.128,8282
|
-10.766,513
|
NB: Les chiffres sont exprimés en
milliers
6-3- Impacts souhaitables du
projet
L'implantation de la « case culturelle »
du Bénin présentera sans nul doute un grand nombre d'avantages
pour le pays. Ainsi, dans cette partie de notre travail, nous allons mesurer
les impacts économiques d'une part, puis les impacts socioculturels
d'autre part que pourrait avoir le produit sur l'environnement
socioéconomique et culturel béninois.
6-3-1- Les impacts économiques
Suite aux prévisions que nous avons faites pour mesurer
la rentabilité du projet, nous pouvons affirmer sans risque de nous
tromper que le projet « case culturelle » peut contribuer
d'une manière générale au développement
économique de la région de Cocotomè.
De ce fait, il favorisera la création d'emplois ;
en ce sens « la case culturelle » créera environ une
trentaine d'emplois directs et une centaine d'emplois indirects. Le projet
pourra alors entraîner une augmentation du niveau de vie des populations
locales.
Par ailleurs, l'implantation du complexe à
Cocotomè conduira au développement d'autres activités, vu
le fait que la région sera désormais plus connue et plus
fréquentée.
Aussi, soulignons que, compte tenu du caractère
innovant du produit, l'implantation d'un tel complexe touristique à
vocation culturelle va accroître le nombre de visiteurs au
Bénin ; car il sera inscrit dans les circuits proposés par
les agences de voyages. A cela, ajoutons que l'animation dans l »la
case culturelle » conduira à un allongement de la durée
de séjour des touristes. Ainsi on assistera à un accroissement
des dépenses du côté des touristes et par conséquent
une augmentation des recettes touristiques internationales du Bénin
6-3-2- Les impacts socioculturels
L'implantation de « la case culturelle »
favorisera essentiellement les échanges sociaux entre la population qui
se déplace hors de son domicile et les autochtones. Elle permettra une
meilleure compréhension des peuples et des cultures du
Bénin ; De ce fait elle pourrait contribuer à l'implication
de la population permettant ainsi une amélioration de son niveau de
vie.
« La case culturelle » aura un effet
positif sur le plan socioculturel en ce sens qu'elle permettra aux
béninois de se connaître, se faire connaître et de
reconnaître.
Ainsi, elle pourra garantir l'intégrité
culturelle et la cohésion sociale entre les différentes
communautés. Elle sera donc en mesure de fournir une qualité
d'expérience élevée aux visiteurs.
Il convient de noter qu'un autre impact que nous souhaiterions
avoir à travers la conception dudit complexe reste et demeure la
conservation et la restauration du patrimoine culturel ; ceci peut dans
une moindre mesure constituer un besoin pouvant permettre le
développement des attractions touristiques du Bénin ainsi que
celui des revenus fournis par le tourisme.
En somme, « la case culturelle » pourrait
contribuer à un développement du tourisme durable au Bénin
Il ressort de tout ce qui précède, que l'apport
du tourisme à l'économie, d'une manière
générale, d'un pays tel le Bénin disposant de
sérieux atouts en matière de potentialités touristiques
devra être maximisé.
L'objectif de « la case culturelle » est
de sensibiliser les dirigeants béninois du fait que la culture en
particulier et le tourisme de façon générale constitue un
avenir certain pour le pays.
Il importe de mettre l'accent sur la nécessité
pour les pays en voie de développement de sortir de la conception et les
schémas traditionnels du développement de l'ère
industrielle pour coller à l'ère des industries de loisir et du
tourisme.
Pour y parvenir, les secteurs public et privé doivent
collaborer d'une matière très étroite.
« La case culturelle » constituera de ce
fait l'instrument qui permettra dans une moindre mesure de propulser le
tourisme culturel béninois à des fins meilleures.
Développer le tourisme culturel contribuera à un
meilleur positionnement de la « destination Bénin »
par rapport aux autres pays de la sous région.
Par ailleurs, en tenant compte de la promotion du Visa
Touristique Entente, ce produit permettra à notre pays de se
démarquer ; car il sera doté d'un centre d'animation et
d'attraction particulier. En effet, le développement du tourisme
culturel passe par une mise en valeur du patrimoine historique du pays, une
exposition des manifestations culturelles, une diversification des produits
offerts et surtout l'assurance d'une bonne promotion et d'un rapport
qualité/prix.
L'implantation de « la case culturelle »
réunira tous ces éléments et aura surtout l'avantage
d'impliquer la population locale, objet primordial pour un développement
du tourisme durable
Cependant il nous faudrait compter sur un soutien
inconditionnel de l'Etat. Cette mission sera étatique sera t elle
possible ?
Bibliographie
Cours
Economie touristique deuxième année de Monsieur
AIT LAHCEN
Planification intégrée du Tourisme de Dr Souad
HASSOUN
Tourisme international de monsieur HILALI
Finance de Monsieur Youssef ALAMI
Marketing deuxième année ISIT
Marketing Touristique troisième année, ISIT de
Monsieur Brahim BENBA
Ouvrages
-Elisabeth VINAY « Vendez sur les
marchés ! » agence pour la création d'entreprises,
édition d'organisation APCE
-Marc DUMENIL et Christine LHOTTE « la
création d'entreprises », tout ce qu'il faut savoir pour
réaliser un projet, 2ème édition, Edition Liaison
-Christine PAGNON MAUDET « la création
et la reprise d'une entreprise hôtelière et
touristique », ellipse/édition marketing SA 199
-Christian BONNET « les guides pratiques des
CHR : créer et gérer un hôtel »,
édition BPI, Novembre 1990
-Patricia et Rémy Le NAOUR « les guides
pratiques des CHR : l'organisation de la carte, du coût
matière au prix de vente », édition BPI
-Guide pratique de l'Homme d'affaire en Afrique, CFCE,
nouvelle édition (décembre 2001)
Mémoires
-Etude de faisabilité d'un projet d'implantation d'un
motel pour camionneur TIR sur Tanger, Mohamed AOUAD, Abdel Hadi EL ALAOUI,
promotion 1995-1997
-Projet d'implantation d'une agence de conseil touristique
à vocation régionale : cas de la sous région ouest
africaine (AHOUANTO Lucrèce et KAMARA Mohamed Y), promotion
1999-2001.
- Elaboration d'un plan directeur marketing pour la promotion
de l'Espace Touristique Entente Stella Christiane DRABO 1999-2001
- Le secteur Touristique Béninois : pour une
meilleure dynamisation - DOSSOU Bignon Tatiana - 1998-2000.
Vers une meilleure approche du tourisme au Bénin
-Désiré DJAITO YAOVI - 1997-1999.
Publication
-Compendium du tourisme OMT, édition 2002
-Atelier sur le diagnostic de l'environnement institutionnel
au Bénin, Ministère de la fonction publique,du travail et de la
réforme administrative et banque Mondiale, Octobre 1996
-Plan de réforme et de modernisation de
l'administration publique béninoise MFPRA
-Elaboration de la politique nationale du tourisme au
Bénin, Volumes I, II, III IV et V, Ministère du Plan et de la
promotion de l'emploi et Ministère du commerce de l'artisanat et du
tourisme
-Politique culturelle et Charte culturelle de la
république du Bénin, Ministère de la culture et de la
communication, ONEPI
-Programme d'action du gouvernement 2001-2006.
Revues et rapports
-Jeune Afrique l'Intelligent no 2035 du 11 au 17 janvier
2000
-Jeune Afrique l'Intelligent, no 2093 du 20 au 26
février 2001
-Jeune Afrique l'Intelligent no 2030, du 7 au 13
décembre 1998
- Table ronde sur la réforme administrative au
Bénin : document de concertation avec les partenaires au
développement (MFPTRA) Novembre 2000.
- Continental : l'Afrique en marche n°9 Avril - Mai
1999.
- Balafon n° 148
- Géographie de la république de Bénin
De Joseph Pépin SIMEON et Thècle CODJO
- Performances tourisme Septembre -Octobre 2001 n° 36
fasc. 1
- Qu'est ce que le Bénin ?
- Bilan et perspectives à court et à moyen terme
de l'économie Béninoise : Rapport sur l'état de
l'économie nationale - Edition 1997.
- « Africa 2009 Table ronde sur le
thème : Quels débouchés touristiques pour le
patrimoine » (publication) 24.09.2002.
* 1 Table ronde sur la
réforme administrative au Bénin-2ooo
* 2 Ministère de la
fonction publique et de la réforme administrative-2000
* 1 Cours d'économie
touristique 2ème année ISIT
* 1 Convertis par nos soins du
XOF au USD
* 1 Politique culturelle et
charte culturelle de la République du Bénin.
* 1 Cours de marketing
touristique 3ème année ISIT
* 2 1 euro = 655F CFA
* 1 Notre entreprise est
exonérée de l'impôt sur sociétés pendant une
période de 5 années
|