I. OBJET
La configuration actuelle des relations internationales est
à l'image d'une pièce de théâtre où
s'entremêlent des logiques variables, mettant en scène des acteurs
multiformes. Dans cette ambiance, qui est une révolution de la
conception classique des relations internationales, on assiste à une
nouvelle orientation du jeu international. L'approche classique des relations
internationales situe l'Etat au centre de son processus. Pierre Renouvin
subordonne les autres types de rapports internationaux (rapports entre les
peuples, rapports économiques etc.) à l'Etat. Selon lui, l'Etat
impose, réglemente, oriente tous les rapports entre les peuples. Il
ressort de sa vision que les relations internationales sont sous-tendues par la
souveraineté. C'est elle qui commande aux destinées des relations
dans le champ international. Marie-Claude Smouts en fait une illustration assez
claire. Pour elle, le monde est ``découpé en unités
distinctes, à l'image des cartes des atlas, où la couleur
spécifique de chaque entité symbolise la souveraineté
exclusive de l'Etat qui l'occupe''1(*).
Toutefois, avec le développement des sciences humaines
aux 19ème et 20ème siècles, les
schémas explicatifs du comportement des Etats sont devenus plus
raffinés et plus complexes. Les variables philosophiques,
psychologiques, sociologiques s'y sont ajoutées. Les historiens ont de
ce fait intégré d'autres systèmes tant sur l'analyse du
comportement de l'Etat que sur les processus de prise de décision.
Jacques Feymond insiste sur le fait que ``le cadre
défini par les chancelleries est définitivement brisé,
même si on continue à se servir des ressources documentaires qu'il
offre. C'est sur le dialogue que l'homme d'Etat mène avec la
société, sur l'influence des forces profondes, des facteurs
économiques, des circonstances que l'accent sera mis''2(*). Les relations internationales
sont appelées à sortir du cloisonnement délimité
par l'Etat. A la réalité, avec l'usure du temps, elles se sont
adaptées au contexte de l'heure. La conséquence est la perte du
monopole de l'Etat sur la conduite des relations internationales, et
l'apparition de nouveaux acteurs. Cette situation découle selon Bernard
Badie du fait de l'affaiblissement du territoire qui pourtant est
l'élément essentiel de la survie de l'Etat. Il le dit en des
termes assez clairs ``le territoire est cisaillé par les flux
internationaux, de plus en plus surclassé par la sophistication des
techniques du commerce international, inadapté aux données
nouvelles de l'économie, impuissant, ébranlé par les
progrès du multicultilarisme, il est dépassé par les
poussées d'une mondialisation qui prétend unifier les valeurs et
les objectifs de l'humanité toute entière3(*).
Face à la nouvelle donne, l'Etat apparaît dans le
rôle qui est le sien sur la scène mondiale comme un masque
derrière lequel se dissimulent plusieurs acteurs. Parmi ceux-ci figure
en droite ligne le Parlement.
L'introduction des Parlements dans la conduite des affaires
internationales vient combler des attentes créées par le contexte
de compression de l'espace et d'intensification des relations sociales,
doublé en cela par la mise en exergue des temps locaux dans leur
autonomie relative ou rationnelle. Au moment où s'affirme plus la
faculté de convaincre et de rassembler que le pouvoir de contraindre, il
est naturel que les parlementaires, élus du peuple prennent en main, ou
du moins, s'intéressent au devenir de leurs électeurs. Ceci passe
non seulement par le contrôle des actions internationales des
gouvernements, mais également par leur implication effective sur la
scène mondiale en tant qu'acteurs. Etant les représentants des
gouvernés, ils assurent la courroie de transmission entre ces derniers
et les gouvernants, et de même, entre les populations de
différents pays, ceci en joignant leurs aspirations nationales aux
intérêts internationaux.
Au-delà de la vision représentative des
Parlements sur la sphère internationale, il y a le déficit de
démocratie mondiale qui fait qu'aujourd'hui, les citoyens font de moins
en moins confiance aux gouvernements, taxés de partialité et
jugés responsables des déséquilibres mondiaux. La
constitution des sociétés civiles réclamant à haute
et intelligible voix leur participation dans les processus de prise de
décision en est une illustration assez claire.
Au Cameroun, la participation du Parlement dans les relations
internationales est effective dès son accession à
l'indépendance en 1960. A travers les différentes constitutions
qu'a connues le pays4(*),
il a toujours été reconnu au Parlement le pouvoir de
contrôler et de légiférer les actions du gouvernement et en
l'occurrence son expression internationale. Son implication à
l'échelon mondial obéit aux exigences d'ouverture
matérialisées dans les différents règlements
intérieurs en vigueur dans l'institution parlementaire jusqu'ici5(*). Il en ressort des dispositions
constitutionnelles et réglementaires que la participation du Parlement
camerounais se situe en aval et en amont.
Si en amont, il s'agit de l'approbation et du contrôle
de l'action internationale du gouvernement, chose très importante pour
la vie de l'Etat. En aval, il est question d'une expression véritable
sur la scène internationale. Le contrôle et la législation
obéissent au souci d'information et de sanction de l'action
internationale du gouvernement. L'expression internationale du Parlement quant
à elle, s'articule autour de trois axes, à savoir, la
coopération parlementaire, la coopération interparlementaire et
l'action individuelle des parlementaires. L'action du Parlement camerounais
dans ces différentes articulations est un fait avéré. La
double tradition française et britannique du Cameroun, à laquelle
il convient d'ajouter la cohabitation de nombreux courants religieux, notamment
le christianisme et l'islam, multiplie le réseau des partenaires sur la
scène internationale, selon qu'il s'agisse des relations
multilatérales, individuelle ou de la coopération
interparlementaire.
Dans la perspective de démêler la participation
du Parlement camerounais aux relations internationales en établissant
son historicité, son statut et ses actions et éventuellement ses
limites, il a paru nécessaire de l'étudier dans le cadre de ce
projet de thèse dont l'intitulé est : L'action
internationale du Parlement camerounais de 1960 à nos jours :
approche historique.
II. CADRE THEORIQUE ET
CONCEPTUEL
Envisager une étude sur l'implication du Parlement dans
les relations extérieures renvoie à une réflexion plus
profonde sur la conception des relations internationales et notamment les
acteurs de celles-ci. Pour une meilleure compréhension, il convient
avant tout de trancher le débat autour des théories des relations
internationales.
La naissance de la diplomatie moderne qu'on situe à la
Renaissance, repose sur l'extension des relations interpersonnelles des Princes
aux rapports entre les pays. On parle alors de théorie classique des
relations internationales. La particularité de cette théorie est
qu'elle met l'Etat au centre des préoccupations. Deux écoles
découlent de cette vision des relations internationales:
l'école pessimiste et l'école optimiste.
Pour l'école optimiste, la science des relations
internationales réside dans la combinaison des différents
intérêts des Etats en transposant la logique du débat
démocratique au niveau international. D'un débat des
intérêts rationnels de chaque nation peut naître, à
la longue un certain ordre international. Le rôle du diplomate consiste
à révéler l'harmonie entre les nations. C'est de ce
modèle qu'est née la Société Des Nations.
L'école pessimiste, reconnaît également
les intérêts sous-jacents des diverses nations, mais et c'est
là toute la différence, elle le fait sous la grille de la force.
En effet, pour cette école, le diplomate est appelé à
identifier l'équation de l'égalité et de jeu de
l'équilibre des forces dans le cadre de la realpolitik. La
création de l'Organisation des Nations Unies en est le point
d'achèvement. En fait, on assiste à une ambivalence. ``Les
nations sont égales à l'Assemblée Générale,
mais il y a des nations plus égales que d'autres qui sont les membres
permanents du Conseil de sécurité''6(*). Cependant, compte tenu de l'évolution qui
caractérise le champ des relations internationales, on assiste à
un remodelage de la scène internationale du fait notamment de la
démocratie et de l'avènement de nouveaux acteurs.
La guerre de 1914-1918 s'explique par la faillite du
modèle du concert des nations qui avait cours en Europe à
l'époque de Bismarck. Ceci est dû au fait que la maîtrise du
jeu international qui était jusque là de l'apanage des princes
à travers des rencontres secrètes et les calculs diplomatiques ne
confère plus la stabilité: de nouvelles orientations sont
introduites, elles se rassemblent autour des passions collectives.
Désormais, les princes tiennent compte de nouveaux acteurs, parmi
lesquels les opinions publiques. Sous un tout autre angle, la mondialisation
fait émerger, en plus du principe de la démocratie, une forme
d'économie libérale qui impose quelques fois son dictat aux
Etats. D'où la montée en puissance des firmes commerciales,
l'accentuation du poids des organisations financières et commerciales
comme la Banque Mondiale ou l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC).
A l'intérieur même des Etats, on assiste
également à l'introduction de nouveaux intervenants dans la
conduite des relations extérieures. Le ministère en charge des
relations extérieures se trouve quelque peu bousculé dans la
conduite des relations internationales. Il apparaît une espèce
d'éclatement de la diplomatie en fonction des secteurs
d'activités concernées. La diplomatie semble alors être une
nébuleuse à divers visages. Mais comme toute action, elle a son
histoire et des rudiments bien appropriés.
La diplomatie a une histoire aussi longue que l'existence
humaine. Ceci est dû au fait qu'une fois les hommes mis ensemble, le
souci d'établir des rapports avec leurs voisins s'est
avéré essentiel pour leur survie7(*). Les exemples de l'Egypte antique8(*), de la Mésopotamie et de
l'Europe médiévale donnent des informations sur
l'évolution du concept.
Si en Occident, la diplomatie émerge fondamentalement
structurée à la Renaissance et amplifiée avec les
traités de Westphalie, en Afrique par contre, elle est connue depuis
l'Egypte pharaonique où le premier traité de paix de
l'humanité est signé en l'an 1278 av JC. Dans la même
période, le pays des pharaons perçoit la nécessité
de l'établissement des rapports avec ses voisins. Il en est ainsi de
ceux établis avec la Mésopotamie et la Nubie9(*). Toutes ces actions sont
l'oeuvre du pouvoir exécutif incarné par la personne de Pharaon.
Ces relations sont nombreuses et les canaux variés. Leur typologie se
constitue des rapports commerciaux, culturels, politiques et matrimoniaux,
orientés et définis selon les intérêts des
entités étatiques. Comment pourrait-on dans ce contexte parler de
l'action internationale du législatif ?
La réponse se trouve dans cette invitation de Michelle
Vouzelle:
Si la diplomatie est restée liée à
la nécessité de la rapidité et du secret privilège
du pouvoir exécutif, elle devient par le même temps tributaire du
renforcement des structures de concertation, de dialogue, de réflexion,
d'exploitation, de la création de laboratoires d'idées, du
renforcement d'un tissu de relations humaines. Les parlementaires sont les
mieux placés pour répondre à ce besoin. Il y'a donc place
aujourd'hui à la diplomatie parlementaire.10(*)
Le Parlement peut être défini comme étant
la matérialisation du pouvoir législatif. Il se constitue
généralement d'une Chambre Haute et d'une Chambre Basse. Dans le
système démocratique où il évolue, il consacre la
démocratie représentative, que définissent Gaborit et
Gaxie comme ``le système politique dans lequel le souverain
(c'est-à-dire la Nation et plus rarement, le peuple) exerce sa
souveraineté par l'intermédiaire de ses
représentants''11(*). L'action internationale du Parlement peut par
conséquent s'entendre comme l'implication des peuples sur la
scène internationale à travers plusieurs mécanismes. Gil
Molgat en donne carte blanche en précisant que ``les parlements sont
constitués d'hommes et de femmes élus par le peuple pour le
représenter et exprimer ses aspirations; le Parlement est l'institution
de l'Etat qui permet à la société dans toute sa
diversité de participer au processus politique. Incarnant la
souveraineté du peuple, c'est en toute légitimité que le
Parlement peut concourir à l'expression de la volonté des Etats
au plan international''12(*). Cette façon de faire n'est pas une
nouveauté historique. Elle tire ses racines dans un passé
lointain avec des caractéristiques conjoncturelles.
Dans le royaume de Venise, c'est devant sa
Sérénissime et le Sénat que les ambassadeurs
Vénitiens prononçaient solennellement leur engagement.
De la qualité d'informations, de la finesse d'observation et de la
qualité littéraire du récit dépendait leur avenir.
Ici, était déjà mise en relief l'approbation des actions
internationales de l'exécutif par le pouvoir législatif. Plus
tard, en France, le 22 mai 1790, le député Français Le
Couteulx proposa la création d'un comité chargé de prendre
connaissance des traités et des relations extérieures de la
France pour en rendre compte à l'Assemblée. Bien que la
Constituante s'y opposa en arguant que cela constituait une arme pour ``les
ennemis'', cet acte prouve, si besoin était, la nécessité
qui s'est posée à cette époque de voir les
représentants des peuples informés des actions du pouvoir
exécutif. La coïncidence avec l'année 1790 n'est pas un
hasard historique. Elle est le fruit de la conjoncture qui prévalait.
Historiquement, on a coutume de peindre la révolution
française comme étant le début de la montée en
puissance des droits de l'homme et de leur corollaire la
démocratie13(*).
Plus encore, elle a permis aux peuples de prendre
conscience de leur place dans la vie des Etats et partant, de celle du monde.
Après la révolution française, toutes les actions
nationales, internationales ou presque ont comme précepte, une
réponse plus adéquate aux problèmes des populations. La
révolution française introduit de ce fait, une nouvelle forme de
gestion des Etats. L`incarnation du pouvoir cesse d'être un individu pour
appartenir désormais au peuple.
La souveraineté qui en découle est par
conséquent revendiquée par le peuple. Il s'approprie ainsi le
pouvoir de s'assumer. On assiste dès lors, à un remodelage de
l'appareil du pouvoir. Désormais, ``les gouvernements tiennent leur
pouvoir d'une délégation de pouvoir national ou populaire. Ils
gouvernent au nom du peuple et pour celui-ci''14(*). Ainsi, assiste t-on à l'éclosion de la
souveraineté populaire, où le souverain c'est le peuple,
c'est-à-dire ``l'ensemble des citoyens qui déterminent chacun une
parcelle de la souveraineté''15(*). Les schémas de gestion des Etats apparaissent
désormais sous l'angle d'un construit interrelationnel et
interdépendant. Chaque citoyen est appelé à élire
ses représentants par la théorie de l'élection directe qui
porte dans les sphères de gestion de l'Etat des individus tributaires du
choix du peuple et chargés de les représenter.
La révolution française place pour ainsi dire,
les peuples et de manière restrictive, ses représentants au
devant de la scène. Ils ont dorénavant pour mission de s'assurer
de la bonne conduite et de l'exécution des ambitions des populations.
Cette fonction ne se limite pas seulement à l'intérieur du pays,
elle épouse aussi des contours internationaux. Il en découle
alors que le Parlement qui est la matérialisation de la volonté
des peuples, se fait le chantre de ces derniers sur la scène
internationale. La naissance de l'Union interparlementaire (UIP) en 1889
participe de cette logique, car elle introduit les parlementaires dans la
gestion des affaires internationales16(*).
Après la seconde guerre mondiale, l'Europe se trouve
divisée par la Guerre Froide. Les conséquences sont
désastreuses pour le vieux continent. Il en résulte dans les
discours politiques européens, une volonté d'unité. Dans
cette nouvelle orientation de la politique européenne, les
parlementaires sont fortement impliqués. Une nouvelle forme de
coopération parlementaire internationale se constitue. Puisant ses
racines de l'UIP et du souci d'unifier l'Europe, elle est présente dans
toutes les organisations sous-régionales qui voient le jour. Ainsi, a
t-on entre autres, des organisations parlementaires au sein de l'Union de
l'Europe Occidentale (UEO), du Conseil de l'Europe, de la Communauté
Economique Européenne (CEE), de l'Organisation du Traité de
l'Atlantique Nord (OTAN). Les résultats obtenus par l'action
parlementaire dans ce cadre ont suscité la création de
nombreuses organisations parlementaires au-delà du continent
européen. Au nombre de celles qui sont nées de cet élan,
on peut citer entre autres, l'Union Parlementaire Africaine, l'Assemblée
Parlementaire de la Francophonie, la Conférence des Parlements
Américains. Toutefois, leur rôle dans les relations
internationales reste à élucider. D'où le présent
projet.
L'action internationale du Parlement se situe à deux
niveaux. Il s'agit d'abord en amont du contrôle et de la
législation des choix de l'exécutif en matière de
politique étrangère. En aval, il s'agit ensuite de la conduite
matérielle des relations internationales.
Concernant l'action indirecte de l'Assemblée
Nationale, Efoua Mbozo'o Samuel établit que le contrôle et la
législation sont les fonctions ``les plus traditionnelles du
Parlement : elles sont l'une comme l'autre, l'essence même du
parlementarisme''17(*).
Par la législation, il est reconnu au Parlement la
surveillance des actions du gouvernement et pour ce qui est de ce projet, des
initiatives internationales. Dans cette logique, tout traité, tout
accord ne saurait prendre effet sans l'aval de la nation par
l'intermédiaire de ses représentants. Car comme le souligne
Burdeau, ``l'initiative politique appartient au gouvernement mais ne peut
être appliquée qu'après l'accord de la
représentation nationale, elle-même subordonnée à la
volonté du corps électoral''18(*). Si la législation peut paraître dans le
cadre de l'action indirecte comme une reconnaissance des choix diplomatiques,
en se fondant sur la définition que donne Efoua Mbozo'o, on peut dire
que le contrôle qu'exercent les parlementaires sur l'action du
gouvernement semble être essentiel.
Le contrôle dans le cadre du parlementarisme peut
s'entendre comme étant les activités politiques que mènent
les parlementaires en opposition à leurs activités
législatives. Les techniques de contrôle sont nombreuses et
varient selon les systèmes politiques. Ce principe met à la
disposition des parlementaires un mécanisme allant de la mise en jeu de
la responsabilité du gouvernement, à sa mise en accusation devant
les instances juridiques en passant par des activités purement
informatives. Il existe trois formes de contrôle reconnues aux
parlementaires : le contrôle-sanction, le contrôle-vigilance
et le contrôle-influence19(*).
Le contrôle-sanction est constitué des
techniques de vote de confiance ou de censure et la procédure de
l'empeachment chère aux Nord-Américains. Plus souple est
le contrôle-vigilance qui renvoie aux questions, aux amendements, aux
commissions d'enquêtes et aux missions d'information. Le
contrôle-influence, quant à lui, a pour objectif de placer le
Parlement au centre du processus de prise de décision. L'un des axes
majeurs est le contrôle de la politique étrangère par le
biais des commissions des affaires étrangères, des missions
d'information à l'étranger auxquelles s'ajoute la promotion de
l'implication directe du Parlement sur la scène internationale.
En aval, il est question de la conduite d'une action
internationale par le Parlement dans un contexte international complexe. Cette
initiative couvre un ensemble de domaines qui vont de la coopération
interparlementaire à l'action individuelle des parlementaires en passant
par la coopération parlementaire. Pour plus de clarté, dans la
compréhension de ce qui suit, il convient de donner une
définition adéquate du terme coopération.
On entend par coopération ici, ``un mode de relations
internationales qui implique la mise en oeuvre d'une politique donc d'une
stratégie et d'une tactique poursuivie pendant une certaine durée
de temps destinées à rendre plus intime grâce à des
mécanismes permanents, les relations internationales dans un ou
plusieurs domaines déterminés, sans mettre en cause
l'indépendance des unités concernées''20(*).
La coopération parlementaire ou action
multilatérale du Parlement, s'entend comme la conduite des relations
internationales par les Parlements dans le cadre des organisations
interparlementaires ou dans l'usage du Parlement comme acteur international. A
ce niveau, il s'agit pour les Parlements de se prononcer sur les questions
d'ordre général. Il s'agit du point de vue des parlementaires
sur la sécurité, la paix, le commerce, l'environnement, en un
mot, sur ce qui est la préoccupation majeure de l'heure. Dans cette
perspective, elle rejoint quelque peu l'action du pouvoir exécutif. Il
est très fréquent de se rendre compte de l'usage du Parlement
comme véritable acteur diplomatique. Ceci est rendu possible par la
nature de son action qui va au-delà des clivages des rapports entre
Etats très souvent entachés d'animosité.
Le regard que porte Maurice Mélégué
Tracé sur l'implication des parlementaires sur la scène
internationale est assez clair. Selon lui, elle``est faite de contacts directs,
d'ouverture, de décontraction, de refus de tabous de débats
contradictoires''21(*).
Par ce style, elle permet de porter plus aisément la voix des peuples
dans un monde qui s'unifie de plus en plus. Les questions sur la paix en
Afrique ou sur la lutte contre la colonisation entreprises au sein de l'Union
Parlementaire Africaine de 1976 à 1990, ou encore l'accueil par le
Parlement français du Dalaï Lama22(*) le 28 septembre 2000, de Alenjandro
Tolédo23(*) le 16
novembre 2000, ou encore celui du Commandant Massoud24(*) le 4 avril 2001, auxquels il
convient d'ajouter l'observation des élections à travers le
monde, sont des illustrations assez éloquentes du rôle de la
coopération parlementaire. C'est dans la même lancée que se
situent les actions individuelles des députés. Avec une nuance
toute de même: elles peuvent ou non relever des objectifs des Etats.
L'action individuelle des députés sur la
scène internationale s'avère indispensable. Les parlementaires
sont des hommes et des femmes politiques ayant des opinions propres, qui ne
coïncident pas forcément avec la position officielle de leur pays.
Cela leur donne une marge de manoeuvre refusée aux diplomates. Ils
tentent d'introduire dans la politique internationale, une dimension
morale qui transcende les définitions étroites de
l'intérêt national. Le paragraphe suivant, tiré de la revue
parlementaire canadienne présente avec perspicacité la question:
`` le travail du député (...) est affecté par la tendance
à l'internationalisation dans le champ de l'économie, de la
santé, de la culture, du travail, de l'environnement et de la politique.
Dans l'exercice de ses fonctions (...) le député (...) doit de
plus en plus tenir compte des facteurs internationaux''25(*), il se doit dans cette
perspective de prendre des initiatives individuelles. Car, dans la crise de
confiance qui s'est emparée du monde, les hommes accordent de moins en
moins de crédit aux gouvernements. L'exemple du député
français Alain Julia en Irak en septembre 2003, dans sa tentative de
libérer les journalistes français détenus dans ce pays, ou
encore la très importante action des présidents des Chambres,
à l'instar du Cameroun26(*), montrent la liberté qu'ont les élus du
peuple à se mouvoir sur la scène internationale dans la poursuite
des objectifs définis ou non par l'exécutif.
Louise Harel définit la coopération
interparlementaire comme l'action des Parlements qui se constitue des
séminaires, des ateliers de formation et de perfectionnement
destinés aux parlementaires et au personnel administratif,27(*) sans oublier l'assistance
technique et les groupes d'amitié.
L'assistance technique se définit comme l'ensemble des
moyens financiers et matériels et de l'expertise que les
démocraties bien implantées et les pays développés
du Nord mettent à la disposition des Parlements des démocraties
naissantes et des pays en développement du Sud. Elle tire ses origines
du constat selon lequel, les nouvelles démocraties ont du mal à
mettre sur pied des structures parlementaires efficaces. Il manque très
souvent aux Parlements de ces pays des ressources humaines et
matérielles dont ils ont besoin pour remplir efficacement leurs
fonctions. Cette action inclut un ensemble de données allant du
développement institutionnel au développement des
infrastructures, en passant par la sensibilisation à travers les
échanges d'expériences et d'informations entre parlementaires de
différents pays, le renforcement des capacités et le
perfectionnement professionnel.
Plus explicitement, l'assistance technique touche aux domaines
suivants: règlement intérieur des Parlements et autres
règles de procédure, système des commissions,
législation, fonction de représentation du Parlement, fonction de
supervision, administration, bibliothèque, services de documentation, de
recherche et les archives. Le soutien au développement des
infrastructures couvre notamment les systèmes de sonorisation, les
enregistrements audiovisuels et la radiodiffusion des séances du
Parlement, ainsi que les services d'imprimerie, les transports, la
rénovation des locaux et la connexion au réseau internet. La
formation intellectuelle des parlementaires et du personnel administratif des
Parlements procède du même principe. Elle s'exprime mieux à
travers les colloques, les séminaires et les voyages d'étude
qu'offrent les Parlements. On peut citer, entre autres, les colloques
organisés en France et au Canada respectivement en 2001, 2002 et 2003
portant sur la diplomatie parlementaire, ou encore le nombre très
important des stages professionnels accordés aux Parlements de certains
pays28(*).
Cependant, l'usage et la conception de l'introduction des
parlementaires sur la scène internationale ne sont pas admis non sans
difficulté.
A. Zanga, L.R. Ngimbog, L.P. Ngongo et J. Owona estiment que
``les représentants des Parlements sont essentiellement des
représentants de leurs Etats respectifs (...) De même, les points
défendus par les uns et les autres sont généralement ceux
des gouvernements en place. Cela pourrait évidemment conduire à
se poser la question de l'opportunité de telles initiatives qui semblent
double emploi avec celle des représentants officiels des
gouvernements''29(*).
D'où toute la question au sujet du statut et de l'utilité de la
diplomatie parlementaire.
Luc Sidjoun établit l'utilité des Parlements des
Etats postcoloniaux. Pour lui, conclure à leur inutilité
relève de la précipitation30(*). Concernant spécifiquement le Parlement
camerounais, certains auteurs se sont prononcés. Efoua Mbozo'o pense que
son action sur le plan international est importante dans la mesure où
elle permet l'insertion de l'Assemblée Nationale dans le réseau
mondial31(*). Elle lui
permet pour ainsi dire, d'acquérir, à travers la
coopération interparlementaire, de l'expérience dans divers
domaines. Sa force, marque de sa spécificité, est qu'elle se
situe aux confins de l'officiel et de l'officieux. Autant qu'une
négociation internationale ne saurait se faire sans l'aval du Parlement,
il convient également de dire que le Parlement, il faut
l'admettre, comme membre d'une organisation, cherche à promouvoir ses
propres intérêts. La place du Parlement en matière de
pratique internationale est admise malgré des observations pertinentes
sur la compétence des acteurs parlementaires.
Guy Carcassonne32(*), lors du colloque sur la diplomatie parlementaire
organisé par le Sénat français en mai 2002, a posé
en des termes très clairs ce qui, selon lui, constitue une entrave
à l'action internationale des députés. A l'analyse de ses
propos, on retient que la diplomatie parlementaire est une utopie, une
illusion, une perte de temps, à cause de ``l'incompétence
aléatoire'' des députés en matière de relations
internationales. Cet argument a le mérite de mettre sur la table le
débat au sujet des capacités intellectuelles et professionnelles
des élus du peuple dans la conduite technique des rapports avec
l'extérieur. Et même temps, son observation pose la question du
choix des membres des délégations parlementaires.
Christian Poncele2(*)8écarte d'un revers de la main ces
``attaques'' et estime que la coopération interparlementaire
(séminaire, atelier de formation, échange de compétence,
perfectionnement des parlementaires et du personnel administratif des
Parlements) est une solution adéquate. Ces outils, mis à la
disposition des parlementaires, sont rendus efficaces par la nature même
de l'action pratique des parlementaires dans les affaires internationales faite
de contacts directs, de décontraction, d'ouverture, de refus de tabou,
et de débats contradictoires.
L'action internationale du Parlement semble être une
réalité mondiale, elle est exploratoire, influente et permet
l'essor des contacts informels. Dans une certaine mesure, elle complète
l'action internationale des gouvernements. Dans un monde où s'affirment
des logiques de réseau, c'est un avantage dont peut
bénéficier la diplomatie classique, au regard de l'influence
collective des idées des parlementaires, de leurs positions et de leurs
propositions. Cette action s'avère aujourd'hui très
préoccupante car, on assiste de plus en plus à la montée
en puissance du déficit de démocratie internationale. Ce
déficit se manifeste par un paradoxe. Certaines organisations
internationales comme la Banque Mondiale et le Fonds Monétaire
International dont l'importance dans le système international est
évidente, ne sont pas gérées sous un modèle
démocratique, mais subordonne leur aide à l'application de la
démocratie.
En prenant en compte la définition donnée dans
ce travail, au départ, il convient de dire que l'action internationale
du Parlement camerounais s'entend comme la combinaison de la trilogie
constituée de la coopération parlementaire, de la
coopération interparlementaire et de l'action individuelle des
parlementaires, elle renvoie à la diplomatie parlementaire.
III. RAISONS DU CHOIX DU
SUJET
S'intéresser à la diplomatie parlementaire peut
paraître une entreprise paradoxale, voire aventurière, dont la
seule justification se trouverait dans la volonté et l'audace du
chercheur. Le choix de ce sujet résulte des motivations personnelles,
scientifiques et fonctionnelles.
Sur un plan personnel, très tôt,
l'activité politique nous a fasciné. Elle a souvent meublé
les discussions au sein de la famille, elle a souvent occupé le
calendrier de nos proches, elle nous a poussé à briguer des
mandats électifs dans les établissements que nous avons
fréquentés. La seconde raison est la magnificence de la fonction
de diplomate et de la diplomatie en général. Etudier l'histoire
de l'action internationale du Parlement camerounais permet de réunir
dans un même panier deux passions, deux rêves. Tout ceci sans se
plonger dans une situation cornélienne, car les principes scientifiques
restent les bornes de ce travail.
Sur un plan purement scientifique, ces travaux s'inscrivent
dans la suite de ceux que nous avons réalisés en maîtrise,
portant sur la diplomatie parlementaire camerounaise au sein de l'Union
Parlementaire Africaine. Faire une étude globale et plus approfondie de
l'action internationale du Parlement camerounais permet de combler les failles
enregistrées et de remplir le vide épistémologique qui
caractérise ce secteur d'activités. Ceci s'explique par le fait
que de plus en plus, le contexte mondial est dominé par l'implication de
la société civile dans la conduite des débats
internationaux. Le sentiment de la perte du monopole de l'Etat dans la conduite
de la politique étrangère est grandissant. Les citoyens du monde
aspirent plus à une redéfinition des cartes, on assiste alors
à l'appropriation des secteurs régaliens par de nouveaux acteurs.
Dans cette ambiance, les parlementaires sont les mieux placés pour
exprimer les aspirations des populations. Il convenait, partant de ce constat
au niveau du Cameroun, de ressortir l'histoire de l'expression internationale
du Parlement.
Pour ce qui est des raisons fonctionnelles, le choix pour la
rédaction d'une thèse de doctorat portant sur la diplomatie
parlementaire a été fait dans l'ambition d'apporter des
éléments d'analyse historiques permettant une connaissance des
actions passées du Parlement en la matière et susceptible d'aider
à une meilleure expression.
IV. INTERET DU SUJET
La conduite à terme de ces travaux permettra de
ressortir un intérêt qui s'établi à trois niveaux au
moins.
Sur le plan scientifique, ils envisagent contribuer à
l'histoire politique du Cameroun notamment à travers la diplomatie
parlementaire. Ils permettront aussi d'avoir des informations assez claires sur
l'histoire des institutions politiques avec un accent particulier sur le
Parlement. A cause de la méconnaissance de l'organisation interne de
l'Assemblée Nationale, il s'est développé un courant qui
veut faire admettre la marginalisation de cette institution dans le domaine des
études de politique internationale. De ce fait, en se fondant sur une
méthodologie innovante, ces travaux mettent à contribution des
éléments susceptibles d'apporter plus de clarté sur le
vécu international du Parlement camerounais.
Dans une perspective purement fonctionnelle, ces travaux
apporteront des informations sur la diplomatie parlementaire camerounaise qui
pourront être exploitées et améliorées dans le but
d'apporter plus de lucidité sur l'action internationale du Parlement en
se référant au passé. Il permettront également au
à l'institution de détenir une documentation riche comme cela est
le cas dans plusieurs institutions parlementaires. Ceci paraît
fondamental dans la mesure où très peu de documents disponibles
jusqu'à ce jour permettent de témoigner des actions
internationales du Parlement camerounais.
Enfin sur un plan économique, ces travaux constituent
une manne abondante dont le dépouillement pourra permettre la
rédaction d'articles dans de nombreuses revues scientifiques
spécialisées dans les études parlementaires. On peut citer
entre autres, Parliaments, Estates & Representation ; la Revue
Canadienne ou encore le Bulletin d'information de l'Union Interparlementaire.
V. CADRE SPATIAL ET
TEMPOREL
Ces travaux couvrent un espace géographique qui laisse
apparaître deux dimensions. S'il est évident que le Cameroun est
la base géographique, il convient de rappeler que nous ferons
également ressortir les grandes zones de déploiement de la
diplomatie parlementaire camerounaise. Un regard même synoptique de
l'action internationale du Parlement amène à tirer la conclusion
de son caractère universel.
Sur le plan chronologique, cette étude couvre la
fourchette de temps comprise entre 1960 et 2007. L'année 1960 est celle
de l'accession du Cameroun à l'indépendance. La manifestation
immédiate de la souveraineté du pays est l'adoption le 4 mars
1960 de la toute première constitution. Par cet acte, le Cameroun passe
sur le plan international, du statut d'objet à celui de sujet devant
assurer la plénitude de sa nouvelle identité33(*). Cet événement
constitue sans nul doute un élément essentiel. En donnant la
possibilité au pouvoir législatif de légiférer et
de contrôler l'action internationale du gouvernement, la constitution de
1960 offre une chapelle idoine au Parlement pour sa participation en amont
à la conduite des relations internationales du Cameroun.
L'année 2007 quant à elle, permet de
résoudre un double problème: l'énonciation des faits et
leur justification spatio-temporelle d'une part, et la fin de la
septième législature, quinze ans après l'entrée de
l'opposition dans l'hémicycle d'autre part. C'est un concert de
politique générale (c'est-à-dire ?) (je voudrai faire
ressortir ici le courant de démocratisation qui s'est fait ressentir au
début des années 1990), compte tenu du contexte de la fin de la
guerre froide. Il semblait alors important de s'interroger sur l'action
internationale du Parlement camerounais aussi dans le contexte monopartisan que
dans le contexte de la cohabitation entre différentes formations
politiques.
VI. REVUE DE LA
LITTERATURE
L'ambition actuelle d'écrire l'histoire diplomatique du
Parlement camerounais peut paraître comme une gageure tant les documents
relatifs à ce domaine sont rares. Rares sont les travaux qui se sont
intéressés jusqu'ici à cette fonction pourtant en plein
essor. Des lectures effectuées on se rend à l'évidence que
beaucoup de choses restent à faire pour parvenir à
démêler l'action internationale du Parlement camerounais. Des
documents disponibles, on retient une forte connotation politiste et juridique
avec quelques rares tentatives d'historiens. Les domaines abordés
traitent notamment du rôle du Parlement sur la scène
internationale, de l'analyse politiste de la participation du Parlement dans
les relations internationales, de ses relations bilatérales et son
implication dans la création de certaines organisations
interparlementaires.
S'agissant des rapports entre l'Assemblée Nationale et
les organisations interparlementaires, ils ont fait l'objet des travaux en DESS
en relations internationales de Mpon Sylvie Michèle34(*). Dans son mémoire, elle
aborde la participation du Parlement camerounais à l'Assemblée
des Parlements Francophones en mettant en exergue la question des droits de
l'homme de 1992 à 2000. Dans son raisonnement, elle passe d'abord en
revue les raisons qui expliquent la participation du Parlement aux
organisations interparlementaires. De son analyse, on retient notamment qu'il
s'agit pour l'Assemblée Nationale, de la confirmation de l'option
démocratique, de la traduction dans les faits du principe de
l'universalité et de l'apport de la société civile
camerounaise dans le monde.
Concernant l'apport de la société civile, elle
affirme qu'à travers la prise de position du Parlement, on doit lire
celle de la population camerounaise. Au sujet de la traduction dans les faits
de l'acceptation du principe d'universalité, il en ressort que les
organisations interparlementaires en relation avec le Parlement camerounais
présentent un caractère universel. Elles constituent un cadre
d'échange d'idées pour les Parlements membres sans distinction de
race ou d'idéologie politique, avec pour raison d'être la
contribution à la résolution des problèmes
d'intérêt commun.
L'option prise de la traduction du principe
d'universalité semble sous-tendue par la volonté de
s'insérer et d'intégrer toutes les composantes mondiales sans
distinction idéologique, sous couvert toutefois de la caution
démocratique. Ceci amène l'auteur à développer le
troisième axe de sa réflexion. Elle confirme l'option
démocratique comme la dernière raison qui justifierait la
participation du Parlement camerounais aux organisations interparlementaires.
Dans la suite de l'analyse, Mpon Sylvie Michèle décrit la
typologie des organisations interparlementaires en rapport avec le Cameroun.
Il existe à en croire l'auteur quatre grands groupes.
Le premier est constitué des ``organisations à caractère
universel et régional'' ; on y trouve, l'Union Interparlementaire
(UIP) et l'Union des Parlements Africains (UPA). Toutes deux ``oeuvrent pour la
paix, la compréhension internationale, l'affermissement de l'institution
parlementaire et les institutions démocratiques en général
dans le monde''. Le second groupe est celui des ``organisations de nature
économique''. Il s'agit surtout de l'Assemblée Paritaire
Parlementaire (APP) dans le cadre des rapports ACP-UE qui ``est basée
sur un caractère consultatif ayant pour but la recherche des solutions
sur des problèmes économiques déterminés''. Le
troisième ordre est celui que forment ``les organisations mondiales
à caractère linguistique et culturel''. Il s'agit de
l'Assemblée des Parlements Francophones et de la Commonwealth
Parliamentary Association. La quatrième famille est celle que forme
``l'organisation à caractère religieux'' qu'est l'Union des
Parlements Membres de l'Organisation de la Conférence Islamique
(UPMOCI).
S'agissant de la coopération multilatérale du
Parlement, Ndjock Bappah Guillaume évalue les modalités de
coopération du Parlement camerounais avec les organisations
interparlementaires35(*).
Il pose d'abord la question du cadre juridique de la participation de
l'Assemblée Nationale du Cameroun dans la politique
étrangère du Cameroun. Il en arrive au fait que ``de façon
particulière, le Parlement camerounais en vertu de ses
responsabilités constitutionnelles et de la conversion de l'Etat
camerounais aux vertus libérales se trouve étroitement
associé à l'exécutif dans l'élaboration de la
politique étrangère. Toutefois, dans ce duo, l'auteur principal
demeure sans conteste le pouvoir exécutif''36(*). Dans cette perspective, il
établit la co-responsabilité de l'Assemblée Nationale dans
la politique étrangère du Cameroun : `` la
responsabilité de l'Assemblée Nationale dans la politique
étrangère du Cameroun découle du fonctionnalisme
institutionnel classique tel que défini par la constitution. Mais
également déterminée par les contraintes de
l'environnement international qui impose l'indépendance du
législatif et son implication dans la conduite de l'action
internationale de l'Etat comme un signe de bonne gouvernance.''37(*).
Ce point de vue rejoint celui de Luc Sindjoun, qui estime que
la configuration du paysage institutionnel du Cameroun avec l'implication
véritable du Parlement dans l'action internationale permet au Cameroun
d'acquérir ``un capital symbolique, lui assurant une rente de
modernité libérale''38(*) . Selon le même auteur, le fait que
l'Assemblée Nationale participe à la conduite des relations
extérieures, lui permet de passer du sarcophage de l'inutilité,
dans laquelle on l'avait cadenassée, à la sphère de
l'importance suivant ``une démarche politiste''. Son implication dans
l'action internationale du Cameroun est décisive. Cet état de
chose a conduit à ce que Simon Pierre Omgba Mbida qualifie de
``diplomatie éclatée''39(*) . Partant de là, Guillaume Ndjock Bappah
établit la co-responsabilité du Parlement dans la conduite de la
politique étrangère à deux niveaux. Il parle de ``la
certification législative de la diplomatie camerounaise par
l'Assemblée Nationale'' et ``la thèse de l'ajustement du
comportement international de l'Etat''40(*).
Au sujet de la certification législative, il
évoque la place de la commission des affaires étrangères
qui a une ``obligation de surveillance'' sur les actions de l'exécutif
en matière de politique étrangère. C'est elle qui examine
tous les traités ou accords internationaux et élabore le rapport
devant être présenté à la Chambre. Elle suit ainsi
les dispositions de la constitution du 18 janvier 1996, qui établit
dans son article 43 que ``le Président de la République
négocie et ratifie les traités et accords internationaux. Les
traitée et accords internationaux qui concernent le domaine de la loi
(...)sont soumis, avant ratification, à l'approbation en forme
législative par le Parlement''41(*). Du point de vue d'une analyse purement juridique,
cet aval a pour but, de conférer à ces actes ``la
légitimité démocratique qu'acquiert tout acte ayant
reçu le quitus de l'Assemblée Nationale''42(*).
Concernant la thèse de l'ajustement du comportement de
l'Etat, Guillaume Ndjock Bappah atteste que depuis ``la libéralisation
politique du pays, le Chef du législatif, sur sollicitation du Chef de
l'exécutif, accorde souvent des audiences à des hautes
personnalités étrangères, qu'il s'agisse des ambassadeurs
accrédités au Cameroun ou des représentants d'institutions
financières''43(*).
En analysant l'organisation de l'Assemblée Nationale dans les relations
internationales du Cameroun, Babba Abdoulaye Youssouffa abonde dans le
même sens. Il écrit que ``l'incorporation des
députés (...) peut être appréhendée comme
l'instrument d'une transformation des rapports au sein de l'Etat et ce, dans un
sens moins hiérarchique et plus égalitaire, donc plus
démocratique. Le lien qui est ainsi établi entre les organes
législatif et exécutif atténue le cloisonnement du
premier''44(*).
Dans la suite de l'analyse, il ressort la participation du
Parlement camerounais aux conférences internationales. Il fait savoir
que la participation parlementaire camerounaise aux conférences
internationales est planétaire et que les thèmes de travail
dépendent de l'agenda défini par les organisateurs des
rencontres. On retient qu'entre 1993 et 2000, l'Assemblée Nationale a
été présente à quarante et six conférences
internationales. Elles se sont réparties aux quatre coins de la Terre.
Aussi, dans la continuité de l'analyse, Guillaume
Ndjock Bappah fait une évaluation de l'importance de la diplomatie
parlementaire multilatérale. Pour lui, cette évaluation
s'articule à deux niveaux. Les résultats et le caractère
périphérique de la diplomatie parlementaire.
Au sujet des résultats, il montre à travers une
analyse quantitative et qualitative que la diplomatie parlementaire
multilatérale est une évidence au Cameroun. Concernant le
caractère périphérique de la diplomatie parlementaire
multilatérale, on peut retenir que la diplomatie parlementaire
camerounaise remporte des victoires, mais qu'elle reste une diplomatie
périphérique due à la surveillance qu'exerce
l'exécutif et à l'enjeu pécuniaire qui semble primordial.
On peut alors dire avec l'auteur que malgré une autonomie relative,
l'action multilatérale du Parlement n'introduit pas une réforme,
encore moins une révolution dans la conception et le suivi de la
politique étrangère. Il n'y aurait donc pas de dyarchie, encore
moins de coresponsabilité dans la définition de la politique
extérieure du Cameroun. En clair, la définition des orientations
en matière de politique étrangère est du ressort de
l'exécutif, et ne sautait admettre aucune rupture ``doctrinale ou
normative''. Le commentaire suivant, tiré du document du service de la
Communication Parlementaire, illustre avec éloquence la relation
existant entre l'exécutif et le législatif en matière de
politique étrangère. Parlant du déploiement diplomatique
du Parlement, le Président de l'Assemblée Nationale affirme: ``ce
déploiement a été aussi l'occasion pour nous de rendre
compte des effets positifs du dynamisme et de la pertinence de la diplomatie
camerounaise sous la houlette du Président Paul Biya. Ce sont les
principes fondamentaux de cette diplomatie que nous essayons de suivre pour
adapter à la diplomatie parlementaire, complétant ainsi l'action
des véritables techniciens de la chose, pour un grand profit de notre
pays.''45(*)
En réalité, ``si la diplomatie camerounaise est
éclatée dans sa mise en oeuvre, cette décentralisation
diplomatique n'entraîne pas forcement un éclatement de la
diplomatie camerounaise.''46(*). On pourrait alors aboutir à la conclusion que
malgré les profonds changements du paysage politique au Cameroun,
``l'institution parlementaire a du mal à s'adapter aux exigences d'un
monde nouveau.''47(*).
Concernant un tout autre aspect, celui de l'implication du
Parlement camerounais dans le renforcement des institutions
interparlementaires, il est indiqué de citer les travaux de Anne-Chantal
Minkoua Bimem48(*). Dans
ce qui peut s'apparenter à un plaidoyer en faveur de la reconnaissance
de la place du Parlement camerounais dans le processus de création de
l'Union Parlementaire Africaine (UPA), Minkoua Bimem ressort l'implication de
l'Assemblée Nationale du Cameroun et surtout le rôle de son
Président Solomon Tandeng Muna. Le but étant de démontrer
que le Cameroun à travers son Parlement participe au rêve de
l'intégration politique africaine.
Il ressort de l'exploitation de ces différents travaux
que le Parlement camerounais est effectivement un acteur international. Son
action se situe en amont et en aval de l'action diplomatique du Cameroun. Mais
au regard de cette documentation, il réside quelques limites qui devront
être corrigées dans le cadre de ce projet de thèse.
La première est la chronologie. Les documents
disponibles sont concentrés sur la période allant de 1992
à 2000. Ceci témoigne de la difficulté qu'il y a à
trouver des éléments sur l'action internationale du Parlement
avant cette période. Mais compte tenu de l'importance que ce travail
accorde à la perspective historique, il est question d'aller
au-delà de cette période pour des raisons simples: le Parlement
camerounais est impliqué dans les relations internationales depuis 1960.
En plus, les recherches effectuées jusqu'ici ont permis de se rendre
compte de la présence des rapports de mission et des comptes rendus
abondants disponibles dans les archives de l'institution. Il s'agit par
conséquent de ressortir les traités et les accords disponibles.
Actuellement, un listing de ces documents est déjà fait. Il est
également question de mentionner toutes les questions relatives à
la politique étrangère posées aux ministres. Dans ce sens
également, un répertoire est en cours de finition.
La seconde limite de ces travaux est leur nature. En effet,
fruit pour la plupart d'analyses juridiques, ils sont restés dans la
théorie. Or ces travaux ambitionnent retracer l'histoire de la
diplomatie parlementaire camerounaise en faisant intervenir les acteurs. Par
exemple, au lieu de citer de façon exhaustive les conférences
internationales auxquelles le Parlement camerounais a assisté, il
convient d'analyse les points de vue développés, ceux qui les ont
développés et éventuellement le contexte historique dans
lequel cela a été fait ainsi que les limites. Il en est de
même de la conduite indirecte des relations internationales. En lieu et
place de l'énonciation des responsabilités du Parlement dans le
contrôle de l'action diplomatique du Cameroun, il revient de montrer le
mécanisme de manière pratique. Dans ce sens, les efforts fournis
jusqu'à présent, dont le but est de ressortir toutes les
questions et les débats au sein de la commission des affaires
étrangères, sont d'un apport considérable.
En accordant un espace pour une réflexion sur les
acteurs de la participation du Parlement, le présent projet veut faire
une étude complète de l'action de l'institution. L'histoire
étant avant tout mouvement des hommes, prétendre écrire ou
du moins décrire une action sans insister sur les acteurs semble quelque
peu galvauder cette dernière. Il convient alors de sortir du cadre de
l'analyse superficielle, pour entrer en profondeur sur les motivations des
acteurs, leur formation pour mieux cerner leur participation. Cette partie
s'avère importante, car de plus en plus se pose la question au sujet de
l'efficacité des députés au regard de leur background
intellectuel.
La troisième limite observée est l'ignorance de
la coopération interparlementaire. Rien ou presque n'est dit sur les
ateliers de formation, les séminaires, les voyages des
députés et ceux du personnel administratif du Parlement. Dans le
même sens, les programmes issus de l'assistance technique ne sont pas
mentionnés. Il est plus question dans ces travaux de se prononcer pour
ou contre l'implication du Parlement dans la conduite de la politique
étrangère. Pourtant, depuis sa mise en rapport avec les
organisations interparlementaires, l'Assemblée Nationale du Cameroun a
bénéficié d'un nombre important d'aides financières
et matérielles.
VII. PROBLEMATIQUE
Le Parlement qui est chargé de la législation et
du contrôle des actions du gouvernement apparaît de plus en plus
comme un acteur important des relations extérieures du Cameroun. La
diplomatie qui était restée l'apanage du pouvoir exécutif
et, de manière restrictive du chef de l'Etat, s'est aussi enrichie d'une
nouvelle dimension incluant les représentants du peuple. La conduite des
relations internationales pose de ce fait un certain nombre d'interrogations
nouvelles ; d'où le fil conducteur de ce projet qui s'articule
autour de l'histoire, du statut, des modalités et des résultats
de l'action internationale du Parlement camerounais. En d'autres termes, au
regard de l'évolution des relations internationales, quelle lecture
historique peut-on faire de la participation parlementaire à la conduite
des relations extérieures du Cameroun ? Quel est son statut ?
Ses actions participent-elles à l'épanouissement de la
diplomatie générale du pays ou au renforcement des
capacités parlementaires camerounaises ? Et quels sont les rapports
entre la diplomatie parlementaire et la diplomatie traditionnelle
(coopération, conflit ou juxtaposition) ?
VIII. OBJECTIFS
En se fondant sur la problématique, ce travail a pour
ambition d'étudier les points suivants :
- Les facteurs et les motivations qui poussent ou expliquent
la participation du Parlement sur la scène internationale.
- Les systèmes et acteurs de l'intervention du
Parlement dans la diplomatie.
- Les secteurs d'intervention.
- Les problèmes et les conséquences liés
à cette intervention.
- Les rapports spécifiques avec la diplomatie
traditionnelle (ministère en charge des relations
étrangères).
- Les résultats et les limites de cette
intervention.
IX. METHODOLOGIE
L'option méthodologique prise dans le cadre de ces
travaux se compose de deux parties : une grille méthodologique qui
servira de méthode d'analyse et les méthodes de collecte des
données.
Concernant le premier aspect, c'est-à-dire la grille
méthodologique, le choix a été fait pour une approche
diachronique, analytique et systémique.
L'approche diachronique, proche de l'approche inductive
permettra de procéder par inférence et par analogie à
l'étude de la diplomatie parlementaire camerounaise en relation avec les
autres Parlements du monde. L'option analytique est choisie car il est
prévu dans le cadre de ces travaux de procéder à des
décompositions pour mieux saisir le fond. Il s'agira par exemple de
faire une évaluation quantitative ou qualitative de l'action
internationale du Parlement. Enfin l'approche systémique est d'une
importance capitale dans la mesure où elle donnera l'opportunité
de combiner les idées pour en faire un tout cohérent visant
à produire une perspective d'ensemble à ces travaux.
Pour ce qui est des techniques de collecte de données,
le choix est fait pour l'usage des sources écrites, des sources orales,
des sources iconographiques et des sources audiovisuelles auxquelles sont
adjointes des sources nouvelles de l'analyse historique que sont les sources
alternatives.
Les sources orales se constituent des entrevues avec toute
personne susceptible d'apporter des informations. Pour le moment, l'option est
prise d'interroger les acteurs de la participation camerounaise aux instances
interparlementaires, les députés et le personnel administratif de
l'Assemblée Nationale, ainsi que les fonctionnaires des
ministères en charge des relations internationales et des sujets
abordés au cours des rencontres. Cette dernière
référence fait suite au fait que, malgré son
caractère parlementaire, la diplomatie menée par le Parlement
nécessite souvent l'expertise des fonctionnaires des ministères
concernés par les questions abordées. Compte tenu de la
période d'étude qui va de 1960 à 2007, il convient de
reconnaître que beaucoup ou du moins la grande partie des témoins
des premiers pas du Parlement dans la diplomatie parlementaire ont disparu ou
ont pris leur retraite. Il est également judicieux pour la conduite
à son terme de cette thèse, de sillonner toutes les
circonscriptions administratives où se trouverait un des
dépositaires du savoir historique recherché.
Les sources écrites sont faites de tout document
contenant des informations constructives pour l'objet de la thèse. Elles
se constituent pour l'essentiel des rapports de mission des
délégations camerounaises, des documents administratifs relatifs
à la vie privée des acteurs (extrait de casier judiciaire, acte
de naissance, dossiers scolaires etc.), les lettres de créance, les
rapports de réunion, les rapports des débats. Toute cette
documentation est disponible aux Archives de l'Assemblée Nationale. Les
Archives Nationales de Yaoundé, les archives provinciales, les archives
départementales aideront à mieux cerner la personnalité
des acteurs. Les archives ministérielles quant à elles,
apporteront beaucoup plus d'éclairage sur les questions techniques et
sur la déontologie diplomatique pour ce qui est spécifiquement de
celles du Ministère des Relations Extérieures. Les
bibliothèques des universités et grandes écoles sont
également des sources inépuisables. Il s'agit entre autres, de
l'Université de Ngaoundéré, de l'Université de
Yaoundé I, de l'Université de Yaoundé II, de
l'Université de Dschang, de l'Université de Douala, de l'Ecole
Nationale d'Administration et de Magistrature et de l'Institut des Relations
Internationales du Cameroun. Les centres de documentation privés et
publics tels que la Fondation Paul Ango Ela, le Centre Culturel Français
et le Centre Culturel Américain seront pas en reste. La conjoncture
actuelle du monde de l'information et de la communication étant
dominée par la cybernétique, il convient qu'un accent particulier
y soit accordé. Pour compléter des informations, il est
prévu des voyages aux sièges des institutions interparlementaires
dans lesquelles le Parlement camerounais a voix au chapitre. Il s'agit entre
autres, de L'Union Parlementaire Africaine, de l'Union Interparlementaire, de
l'Assemblée Paritaire Parlementaire ACP-UE, de la Commonweath
Parliaments Association et de l'Assemblée des Parlements
Francophones.
Les sources audiovisuelles se constituent des documents
sonores et visuels relatifs à la diplomatie parlementaire camerounaise
ou pouvant donner des informations sur les députés ayant
participé à cette activité.
Les sources iconographiques se composent des photographies
susceptibles d'apporter des éléments d'analyse.
Les sources alternatives introduisent le caractère
novateur de ce projet. Elles tirent leur explication du fait qu'il arrive
très souvent que le chercheur soit en présence d'un interlocuteur
peu bavard ou pas du tout, à ce moment, l'observation de l'environnement
et l'analyse qui s'en suit peuvent permettre de sortir de l'impasse, de se
tirer du guêpier. Le chevrotement ou l'éloquence ou encore la
dextérité, la sagacité avec laquelle un
député s'exprime démontrent la maîtrise ou non des
questions abordées. Plus encore, le nombre d'audiences accordées
par le Président de l'Assemblée Nationale ou par le
Secrétaire Général donne des informations qui pourront
être exploitées dans le but d'établir la mollesse ou le
dynamisme de l'action internationale du Parlement.
Toutefois, une telle ambition ne pourrait se réaliser
sans écueil. Les problèmes méthodologiques pouvant
être rencontrés sont nombreux. Ils s'articulent pour l'essentiel
autour de l'accès aux données. Il s'agit d'abord des obstacles
liés à la formation intellectuelle de certains
députés qui ne comprennent pas toujours l'enjeu de leur
participation à la diplomatie parlementaire. Ce handicap ne leur permet
pas par conséquent, de donner des informations essentielles,
réduisant ainsi le cadre des personnes ressources. Viennent ensuite des
événements anodins pourtant très significatifs comme
l'incendie qui a endommagé la bibliothèque de l'Assemblée
Nationale en 1995. Enfin, compte tenu de l'éloignement des sessions
parlementaires et l'obligation faite aux députés de
résider dans leurs circonscriptions respectives doublé en cela
par l'état désastreux de certains axes routiers, la collecte des
données est rendue très compliquée.
X. PLAN PROVISOIRE
Au stade actuel de l'étude, il est difficile
d'élaborer un plan explicite et définitif. C'est pourquoi le
projet de plan qui suit ne ressort que les grands axes
d'intérêt.
Introduction Générale
Première Partie : Cadre constitutionnel et
institutionnel de la participation du parlement camerounais aux relations
internationales
Chapitre I : Les compétences
constitutionnelles du Parlement en matière de relations internationales
I. Le Parlement législateur et contrôleur
de l'action internationale du gouvernement
A. Les mécanismes de contrôle et
d'information
a. Les questions orales et écrites
b. La Commission des Affaires Etrangères
c. La Commission des Lois constitutionnelles
B. Approbation et ratification des traités et
accords internationaux
a. Inventaires des traités et accords internationaux
ratifiés sur le plan des relations bilatérales du Cameroun
b. Inventaires des accords et traités internationaux
ratifiés sur le plan multilatéral
II. Autorisation
budgétaire
A. Certification du budget national
a. Commission des finances
b. Vote du budget
B. L'exécution du budget en matière de
relations internationales
a. Les services compétents
b. Les mécanismes
Chapitre II. Le cadre juridique et
administratif de l'activité internationale du Parlement
I. Le contexte administratif
A. Le Cabinet du Président de
l'Assemblée
a. La division du protocole et des voyages
b. La division des transports
B. Le Secrétariat Général de
l'Assemblée nationale
a. La structuration des services
b. De la Division de la Coordination et des Relations
Internationales à la Division de la Coordination
II. Le cadre juridique
A. Les groupes d'amitié
a. En Afrique
b. Dans le monde
B. Les activités
multilatérales
a. Les organisations à caractère régional
et universel
b. Les organisations à caractère linguistique
c. Les organisations à caractère religieux
C. Les échanges d'expérience
a. Les stages de formation
b. La réception des stagiaires étrangers
Deuxième Partie : L'action internationale
du Parlement
Chapitre I. L'action des Présidents de la
Chambre
I. Les premières heures
A. Marigoh Mboua Marcel 1962-1973
a. La vie de l'homme
b. Son apport dans les relations internationales du
Parlement
B. Tandeng Muna Solomon 1973-1988
a. Le fils de Mongden Mbo
b. La multiplication des axes
II. La maturation du système
1988-2007
A. L'intermède Fonka Shang Lawrence
1988-1992
a. L'instituteur originaire de Sob
b. La tentative d'organisation des services des relations
internationales
B. Cavayé Yéguié Djibril
1992-2007
a. L'originaire de Mada
b. La redynamisation du système diplomatique
parlementaire
Chapitre II. Les Secrétaires
Généraux
I. La structuration du système diplomatique
parlementaire
A. Nzongang Didier
1962-1966
a. L'homme
b. La mise sur pieds des services
B. Ndoumba Joseph Charles 1966-1974
a. Le fils de Bertoua
b. Au nom du Président
II. La matérialisation sur le terrain
1974-1992
A. Ahmadou Ayatou
a. Une vie remplie 1930-1993
b. Son action au sein de l'Association des Secrétaires
Généraux des Parlements de l'Union Interparlementaire
B. Efoua Mbozo'o Samuel 1988-1992
a. Un parcourt atypique
b. Son action au sein de l'Assemblée des Parlements
Francophones
III. Le redéploiement diplomatique
1992-2007
A. Meva'a Meboutou 1992-2002
a. Un cas particulier
b. L'homme de la réforme de 1995
B. Enamé Enamé Samson
2002-2007
a. Un administrateur chevronné
b. La renaissance du système : la réforme
de 2006
Chapitre III. La participation aux forums
interparlementaires
I. Les organisations interparlementaires
régionales et universelles
A. L'Union Interparlementaire
a. La mise en commun
b. Les acquis
c. Les limites
B. L'Union parlementaire Africaine
a. Historique des rapports
b. Les acquis
c. Les limites
II. Les organisations interparlementaires à
caractère linguistique, religieux et consultatives
A. L'Assemblée des Parlements
Francophones
a. Le Parlement camerounais : membre fondateur
b. Les acquis
c. Les limites
B. Le Commonwealth Parliament Association
a. Le processus d'adhésion
b. Les années d'expérience
c. Les limites
C. L'Assemblée des Pays Membres de
l'OCI
a. Les raisons de l'adhésion
b. Le vécu
c. limites
D. L'Assemblée Paritaire
Parlementaire
a. Le parlement camerounais dans le processus de
création de l'APP
b. L'envergure du Parlement camerounais au sein de l'APP
c. Quelque limites
Chapitre IV. Les groupes d'amitié
I. L'axe Africain
A. En Afrique centrale
a. Au sein de la CEMAC
b. Les pays de CEAC : Angola, Rwanda, République
Démocratique du Congo
B. En Afrique Australe et Orientale
a. Les pays de la SADEC
b. Les pays de la CEEA
C. En Afrique Septentrionale
a. Les pays du Maghreb
b. Les pays du Meghreb
D. En Afrique de L'ouest
a. Les pays francophones
b. Les pays anglophones et hispaniques
II. Les pôles européens
A. La connexion historique
a. L'Allemagne
b. La France
c. La Grande Bretagne
B. Le reste de l'Europe
a. Pendant la Guerre Froide
b. L'expérience du monde unipolaire
II. L'aventure américaine
A. L'Amérique du Nord
a. Les Etats-Unis d'Amérique
b. Le Canada
B. L'Amérique du Sud
a. Les années de la Guerre Froide
b. L'après Guerre Froide
C. La tendance asiatique
a. Les Etats du golf persique
b. Les autres pôles du continent
XI. CHRONOGRAMME
Période
|
Activités
|
Décembre 2007-mai 2008
|
Recherche dans les centres documentaires de Yaoundé
(Bibliothèques des l'Universités de Yaoundé I,
Yaoundé II, celle de l'Institut des Relations Internationales du
Cameroun)
|
Juillet 2008-février 2009
|
Recherche à aux Archives de l'Assemblée
Nationale et discussion avec le Directeur.
|
Mai - décembre 2009
|
Travail dans les circonscriptions à la recherche des
députés à la retraite, discussions avec le Directeur.
|
Février - juillet 2010
|
Voyage à Genève, Bruxelles, Londres et Abidjan
|
Août - octobre 2010
|
Discussion avec le Directeur, correction.
|
Octobre - Décembre 2010
|
Mise en forme finale, soumission au Directeur et
dépôt pour la soutenance.
|
XII. SOURCES ET REFERENCES
BIBLIOGRAPHIQUES
A. Archives
1. Archives de l'Assemblée
Nationale
* Journal officiel
Journal officiel des débats de l'Assemblée
Nationale fédéral du Cameroun. Année législative
1962-1963
- Discours de Marigoh Mboua Marcel
- 1er année législative n°13 20
nov 1962
Journal officiel des débats de l'Assemblée
Nationale Fédérale du Cameroun. Année législative
1963-1964.
- Année législative 1963 n°5 du 16 mai
1963
- Année législative 1963 n°3 du 21 octobre
1963
Journal officiel des débats de l'Assemblée
Nationale Fédérale du Cameroun. Année législative
1965-1966.
- 2ème législature n°6 du 6
mai 1965.
Journal des débats de l'Assemblée Nationale du
Cameroun. Numéro spécial Mars 1973
Journal des débats de l'Assemblée Nationale du
Cameroun 1er et 2ème sessions, S. Ord. A.L
1973/1974.
- 1er législature n°3 du 7juin
1973 ;
- 1er législature n°8 du 20 juin
1973 ;
- 1er législature n°5 du 24 novembre
1973.
J.O. Des débats de l'AN. 3ème V.
1974
- 1er législature n°1 du 5 juin
1974 ;
- 1er législature n°3 du 8 juin
1974 ;
- 1er législature n°5 du 29 juin
1974.
J.O R.U.C Spécial-Domaine 1975.
J.O. des débats de l'AN. 1974-1975.
J.O des débats de l'AN. 1976-1977.
J.O des débats de l'AN. 1977.
J.O des débats de l'AN. Session ordinaire juin 1979.
J.O des débats 1984.
2. Compte rendu de mission
* Union Interparlementaire (UIP).
Conférence Interparlementaire de Belgrade 1963.
Conférence Interparlementaire sept 1968 (Perou).
Conférence Interparlementaire Vienne 69, 9,10, 11
avril
Association des Secrétaires Généraux
1970.
UIP 71, 02.04 juin Bonn Conférence Interparlementaire
sur l'environnement.
UIP 71, (Paris). Rapport de mission par Marigoh Mboua
à la 59 conférence Interparlementaire
UIP 83, 24-29 avril (Finlande). Rapport de mission par M
bernard Foretia de la 132ème session du conseil
Interparlementaire.
UIP 85, 18-21 février (Bangkok). Rapport de mission par
M ouelle Paul de la 137ème, PV de la 137ème
session Ottawa Canada.
UIP 85, Rapport de mission sur le symposium interparlementaire
sur le désarmement relatif aux armes classiques.
UIP 85, du 20 au 28 avril (RFA). Visite de la
délégation camerounaise conduite par H EST. Muna, PAN.
UIP 86, 06-11 octobre (Buenos Aires Argentine) Rapport de
mission par Tandeng Muna, PAN PV
* Union Parlementaire Africaine
Le Caire
15-16 mars 1978
Résolution sur les conflits entre Etats africains;
Résolution sur l'ingérence
étrangère dans le continent africain;
Résolution relative à la mis au point d'une
étude sur le développement économique en Afrique;
Rabat
22-24 février 1979
Résolution sur les conflits entre pays africains;
Résolution sur les interventions des puissances
étrangères en Afrique;
Résolution sur le Moyen-Orient;
Résolution sur la décolonisation et la
discrimination raciale en Afrique;
Kinshasa
17-24 mars 1980
Résolution sur le rôle du secteur agricole dans
le développement;
Résolution sur le nouvel ordre économique
international vu par les parlements africains
Félicitation au peuple du Zimbabwe;
Lomé
25-27 février 1982
Résolution sur les moyens de transport et de
communication en Afrique;
Résolution sur les investissements étrangers en
Afrique et le code des investissements;
Libreville
24-26 mai 1983
Résolution sur le commerce et les moyens de le
développer;
Résolution sur la coopération afro-arabe.
Alger
20-22 mars 1984
Résolution sur malnutrition en Afrique
particulièrement celle des enfants et les solutions proposées;
Résolution sur la croissance démographique et le
développement économique de l'Afrique;
Résolution sur la cause palestinienne et la situation
au Moyen-Orient;
Résolution sur le rôle des parlements africains
dans la concrétisation des résolutions de l'OUA;
Dakar
24-23 Mars 1985
Résolution sur le développement de la
technologie locale et l'industrie en Afrique;
Résolution sur le rôle de l'enseignement
scientifique et technique dans le développement de l'Afrique;
Appel à la coordination des politiques gouvernementales
africaines dans la lutte contre la sécheresse, la désertification
et la faim en Afrique;
Motion de soutien à l'action de l'Union
Interparlementaire.
Cotonou
8-9 mai 1986
Résolution sur la coordination des politiques des
gouvernements africains en matière de lutte contre la sécheresse,
la désertification et la faim en Afrique;
Résolution sur la jeunesse et le développement
en Afrique;
Motion de soutien au peuple frère Libyen.
Bamako
16-17 avril 1987
Résolution sur les difficultés
économiques et le droit à la mer des pays enclavés et
sémi-enclavés;
Résolution sur l'auto-suffisance alimentaire en
Afrique;
Résolution sur les économies africaines face
à la crise internationale et ses conséquences;
Résolution sur l'action parlementaire face à la
situation critique en Afrique Australe;
Motion sur la représentation de l'UPA face à
certaines manoeuvres de division.
Brazzaville
28-29 avril 1988
Résolution sur les problèmes de l'énergie
en Afrique et les solutions proposées;
Résolution sur la contribution de la femme au
développement national;
Résolution de soutien de l'UPA à la lutte des
Peuples d'Afrique Australe contre l'odieux système de l'apartheid;
Motion de soutien à la Tunisie et au peuple
palestinien.
Yaoundé
2-3 mars 1989
Résolution sur la dette extérieure des pays
africains;
Résolution sur la promotion de la santé en
Afrique;
Résolution sur la situation qui prévaut en
Afrique Australe;
Résolution sur le Moyen-orient et la question
Palestinienne;
Déclaration de Yaoundé sur les matières
premières;
Motion de soutien à la création de l'Union du
Maghreb Arabe.
Le Caire
13-14 mars 1990
Résolution sur le problème des prix des
matières premières eu égard à la situation
économique critique qui prévaut en Afrique;
Résolution sur les nouvelles perspectives de la lutte
destinée à liquider le colonialisme, le racisme et
l'apartheid;
Résolution sur l'immigration des Juifs
Soviétiques et leur implication dans les territoires arabes
occupés;
Résolution sur la question libanaise;
Motion de félicitation au peuple namibien;
Motion en faveur de la ratification de la convention sur les
droits de l'enfant.
Abidjan
30-31 novembre 1992
Résolution sur le rôle des PME dans le
développement des pays africains;
Résolution sur l'organisation et le
développement de l'information et la communication en Afrique ;
Résolution sur le rôle des parlements dans la
recherche d'une solution radicale au problème somalien et dans le
renforcement des efforts déployés, sur les plans régional
et international, pour aider le peuple somalien frère à surmonter
l'épreuve tragique qu'il subit et lui assurer l'accès à
l'aide humanitaire;
Appel an faveur d'un règlement pacifique du
différend existant entre le Libye et certains pays occidentaux.
Tunis
1-2 octobre 1993
Résolution sur le problème de l'exode rural en
Afrique;
Résolution sur la lutte des pays africains conter
l'analphabétisme;
Appel relatif au différend entre la Libye et certains
pays occidentaux;
Résolution sur le Parlement et la démocratie.
Praia
9-10 juin 1994
Résolution sur le devenir économique de
l'Afrique face à la formation de grands ensembles : problème
de l'intégration;
Résolution recommandant la création d'une
Association des bibliothécaires, documentalistes, archivistes des
Parlements africains;
Résolution portant sur le différend opposant la
Libye à des pays occidentaux;
Appel relatif à la guerre civile au Rwanda;
Motion de soutien à la candidature du Dr Ahmed Fathy
Sorour, Président du groupe national égyptien, au poste de
Président du Conseil Interparlementaire.
Ouagadougou
28-29 juillet 1995
Résolution sur le différend entre la Libye et
certains pays occidentaux;
Résolution sur les conflits en Afrique et la
contribution des Parlements dans la recherche de solution;
Résolution sur l'environnement et le transfert
technologique;
Résolution sur la tentative d'assassinat dirigée
contre le Président Mohamed Hosni Mubarek, Président de la
République Arabe d'Egypte.
Tripoli
30-31 août 1996
Résolution sur la survie des jeunes démocraties
en Afrique dans l'application des programmes d'ajustement structurel;
Résolution sur la formation et la gestion des
ressources humaines;
Résolution sur le conflit entre la Libye et certains
pays occidentaux;
Motion relative à la Helms-Burton.
B. Ouvrages
. Adamou Ndam Njoya, 1976, Le Cameroun dans les relations
internationales, Paris, LGDJ.
. Atéba Yéné Théophile, 1988,
Mémoire d'un colonisé, Paris, L'Harmattan.
. Attali Jacques, 1972, Les modèles
politiques, Paris, PUF.
. Baumann Peter, 1982, Valdivia. La découverte de
la plus ancienne civilisation d'Amérique, Paris, Robert Laffont.
. Bach Daniel, 1998, Régionalisation,
Mondialisation et Fragmentation en Afrique subsaharienne, Karthala.
. Badie Bernard, 1995, La fin des territoires. Essai sur
le désordre international et sur l'utilité social du
respect, Paris, Fayart.
- 1999, Un monde sans
souverain, Paris, Fayart.
. Balandier Georges, 1971, Sens et puissances. Les
dynamiques sociales, 1er, Paris, PUF.
. Bayart Jean François, 1979, L'Etat au
Cameroun, Paris, Presses de la fondation nationale de science
politique.
. Bernaux Philippe, 1985, Sociologie des
organisations, 3ème éd, Paris, Seuil.
. Biya Paul, 1987, Pour le libéralisme
communautaire, Paris, Pierre-Marcel Faure/ABC.
. Bougin Maurice, 1959, L'Etat souverain et l'organisation
internationale, New York.
. Chaliang Gérard, 2003, Atlas du nouvel ordre
mondial, Paris, Robert Laffont.
. Dumont René, 1991, Démocratie pour
l'Afrique, Paris, Seuil.
. Efoua Mbozo'o Samuel, 1999, Pratiques et techniques
parlementaires, Yaoundé, Hérodote.
. Gobinec Pierre-François, 1979, Relations
internationales africaines, Paris, Montchrestien.
. Gaborit et Gaxie, 1971, Droit constitutionnel et
institutions politiques, Paris, PUF.
. Goudou Thomas, 1987, L'Etat, la politique et le droit
parlementaire en Afrique, Paris Berger-Levrault.
. Jouve Edmon, 1986, Le droit des peuples, Paris,
PUF.. Lavroff, 1970, Les partis politiques en Afrique Noire, Paris,
PUF.
. Mbembé Joseph Achille, 1984, Ruben Um
Nyobé Le problème National Kamerounais, Paris,
L'Harmattan.
. Mbuyinga Elanga, 1989, Tribalisme et problème
national en Afrique noire. Le cas du Cameroun, Paris, L'Harmattan.
. Merle Marcel, 1984, Politique
étrangère, Paris, PUF.
- 1982, Sociologie des relations internationales,
3ème éd, Paris, Dalloz.
. Mongo Beti, 1984, Main Basse sur le Cameroun,
Paris, Peuples Noirs.
. Mouéllé Kombi Narcisse, 1996, La politique
étrangère du Cameroun, Paris, L'Harmattan.
. Moulin Richard, 1978, Le présidentialisme et la
classification des régimes politiques, Paris, LGDJ
. Mveng Engelbert, 1984, Histoire du Cameroun, Tome
II, Yaoundé, CEPER.
. Ngniman Zacharie, 2000, La paix au Cameroun,
Yaoundé, Edi Action.
. Oyono Dieudonné, 1990, Avec ou sans la
France ? La politique africaine du Cameroun depuis 1960, Paris,
l'Harmattan.
. Owona Joseph, 1985, Droit constitutionnel et
régimes politiques africains, Paris, Berger-Levrault.
. Preiswerk Roy et Perrot Dominique, 1975, Ethnocentrisme
et Histoire, Paris, Anthropos.
. Reuter Pierre, 1969, Institution Internationales,
Paris, PUF.
. Roche Jean Jacques, 1994, Théories des relations
internationales, Paris, Montchrestien.
. Samir Amin, 1988, Impérialisme et sous
développement en Afrique, Paris, Anthropo.
. Sindjoun Pokam, 1998, La politique d'affection en
Afrique noire: société de parenté, société
d'Etat et libéralisation politique, Yaoundé, AJPS/OPS.
. Viraly Michel, 1972, L'organisation mondiale,
Paris, Armand Collin, collection U.
. Yaméogo Hermann, 1993, Repenser l'Etat Africain
Ses dimensions et prérogatives, Paris, L'Harmattan
C. Articles et
communications
- Desouches Christine, 1979, ``Les parlements'' in Les
institutions constitutionnelles des Etats d'Afrique francophone et de la
République Malgache, sd Gérard Conac,
Paris, Economia.
- Efoua Mbozo'o Samuel, 1988, ``la participation de
l'Assemblée Nationale aux organisations internationales.
Nécessité ou futilité ?'', in le Parlement
camerounais, bulletin d'information de l'Assemblée Nationale,
n°4.
- Feymond Jacques, 1985, ``Histoire des relations
internationales vingt ans'' in Relations internationales, n°41,
Printemps.
- Harel Louise, 2003, ``les relations internationales de
l'assemblée Nationale du Québec'', in Revue Parlementaire
canadienne, Vol 26, n°1.
- Meyolo Joël Narcisse, 2007, ``La diplomatie
parlementaire au Cameroun : du point d'interrogation au point
d'exclamation'' in Parliament Estates & Representation.
- Molgat Gérard, 2000, ``La vision
parlementaire de la coopération internationale'', Revue
Parlementaire Canadienne, vol 23, n°4.
- Sindjoun Luc, 1993, ``L'action internationale de
l'Assemblée Nationale du Cameroun : élément d'analyse
politiste'' in Revue Etudes Internationales Vol XXIV.
- Stelios Stavridis, Novembre 2000, ``Parliamentary
Diplomacy : some preliminary findings'' in JMWP.
- Zanga Antoine. Ngimbog Louis Roger, Ngongo Louis Paul et
Owona Joseph, 1982, ``Le système diplomatique africain'', in
Encyclopédie juridique de l'Afrique, Dakar, NEAT II.
D. Journaux et
Périodiques
- Efoua Mbozo'o Samuel, 1988, ``la
participation de l'Assemblée Nationale aux organisations
internationales. Nécessité ou futilité ?'' in le
Parlement camerounais, bulletin d'information de l'Assemblée
Nationale, n°4.
- Klebes heinrich, 1985, ``Parliamentary diplomacy-a new factor
in international relations'' in The journal of parliamentary informations,
n°4.
E. Mémoires et
Thèse
- Baba Youssoufa Abdoulaye, 2000, ``L'organisation de
l'intervention de l'Assemblée Nationale sur la scène
internationale'', mémoire de DESS en relations internationales, IRIC.
- Mangono Jean, 2000, ``La participation de l'assemblée
Nationale à l'Union Interparlementaire : nécessité ou
futilité ?'', mémoire de Maîtrise en histoire,
Université de Yaoundé I.
- Meyolo Joël Narcisse, 2006, ``La diplomatie
parlementaire camerounaise en marche : le cas de l'Union Parlementaire
Africaine (1976-2000)'', mémoire de Maîtrise en Histoire,
Université de Yaoundé I.
- Minkoua Bimem Anne-Chantal, 1989, ``L'Union des Parlements
Africains (UPA) tentative d'intégration politique en Afrique
(1976-1986)'', Thèse de 3ème cycle en relations
internationales, IRIC.
- Mpon Sylvie Michèle, 2000, ``La coopération
entre l'Assemblée Nationale et l'Assemblée des Parlements
Francophones bilan et perspectives'', mémoire de DESS en relations
internationales, IRIC.
- Ndjock Bappah Guillaume, 2000, ``La construction
multilatérale de l'espace diplomatique du Parlement camerounais'',
mémoire de DESS en relations internationales, IRIC.
- Omgba Mbida Simon Pierre 1997, `'La diplomatie
éclatée'', rapport de stage, Maîtrise professionnelle,
IRIC.
* 1 M-C. Smouts, 1988,
Les nouvelles relations internationales, Paris, Sciences Po.
* 2 J. Feymond, 1985,
``Histoire des relations internationales vingt ans'' in Relations
internationales, n°41, Printemps.
* 3 B. Badie, 1995, La
fin des territoires. Essai sur le désordre international et sur
l'utilité sociale du respect, Paris, Fayard, p. 12.
* 4 Il s'agit de
constitutions de 1960, 1961, 1972 et de 1996. Pour plus de détail
consulter les archives de l'Assemblée Nationale du Cameroun ou le site
Internet
www.ancm.cm.
* 5 Il s'agit des
différents règlements intérieurs depuis sa création
en 1960. Pour plus d'information, se référer au site Internet de
l'Assemblée Nationale
www.ancm.cm
* 6 T. De Montbrail, 2000,
Observation et théories des relations internationales, tome I,
Paris, IFRI, p. 23.
* 7 P. Baumann, 1982,
Valdivia La découverte de la plus ancienne civilisation
d'Amérique, Paris, Robert Laffont, p. 69.
* 8 J. Ki-Zerbo, 1978,
L'histoire de l'Afrique d'hier à demain,, Paris, Hatier,
p.66.
* 9 Decret Mhamed Fantar,
1981, L'Afrique du nord dans l'antiquité des origines au
5ème siècle, Paris, Payot, p.42.
* 10 Citée par Babba
Youssoufa, 2001, ``Organisation de l'intervention de l'assemblée
Nationale sur la scène internationale'', mémoire de DESS en
relations internationales, IRIC, Yaoundé, p. 42.
* 11 P. Gaborit et D. Gaxie,
1976, Doit constitutionnel et institutions politiques, Paris, PUF, p.
23.
* 12 G.Molgat, 2000, ``La
vision parlementaire de la coopération internationale'', Revue
Parlementaire Canadienne, vol 23, n°4, p. 42
* 13 J. Carpentier et F.
Lebrun (sd), 1990, Histoire de l'Europe, Paris, Seuil, p. 298.
* 14 A.C. Minkoua Bimen,
1989, ``L'Union des Parlements Africains (UPA) : une tentative de
coopération politique en Afrique, 1976-1986'' thèse de
3ème cycle en relations internationales, Institut des
Relations Internationales du Cameroun (IRIC), p. 52.
* 15 J. Owona, 1985,
Droit constitutionnel et régimes politiques africains, Paris,
Berger-Levrault, p.90.
* 16 Elle est l'initiative
de Frédérick Passy et William Randal Cremer. Lire à ce
sujet Mangono Jean, 1999, ``La participation de l'Assemblée Nationale du
Cameroun à l'Union Interparlementaire: nécessité ou
futilité ?'' mémoire de Maîtrise en histoire,
Université de Yaoundé I.
* 17 S. Efoua Mbozo'o, 1999,
Pratiques et procédures parlementaires, Yaoundé,
Hérodote, p.84.
* 18 G. Burdeau, 1985, ``Les
régimes politiques'' in Traité de sciences politiques,
3ème ed, Tome V, Paris, p. 354.
* 19 S. Efoua 1999, p.
84.
* 20 A. Bourgi, 1979, La
politique française de coopération en Afrique le cas du
Sénégal, Dakar, NEA, p.2.
* 21 J.N. Meyolo, 2006, ``La
diplomatie parlementaire camerounaise en marche: le cas de l'Union
Parlementaire Africaine : 1976-2000'', mémoire de Maîtrise en
Histoire, Université de Yaoundé I, p.4
* 22 Chef spirituel du
Tibet.
* 23 Président du
Pérou de 2001 à 2006.
* 24 Le Commandant Massoud
fut le chef de la résistance contre les Talibans en Afghanistan. Il fut
assassiné le 9 septembre 2001.
* 25 Anonyme, 1998, ``La
démocratie parlementaire à l'ère de la
mondialisation'', in éléments d'une politique des
relations parlementaires internationales de l'Assemblée Nationale du
Québec, Québec, Assemblée Nationale, pp. 5-14.
* 26 Pour la seule
année législative 1988, le Président Fonka Shang Lawrence
a accordé 17 audiences aux ambassadeurs accrédités au
Cameroun. Pour plus de details, lire J. R. Mbongo, November 1988 ``Diplomatic
activities of President Fonka Shang Lawrence'' in The Parliament of
Cameroon, n°4, p. 7.
* 27 L. Harel, 2003, ``les
relations internationales de l'assemblée Nationale du Québec'',
in Revue Parlementaire canadienne, Vol 26, n°1.
* 28 Le Parlement
français, pour la seule année 2002, a enregistré plus de
700 visites des parlementaires venus du monde entier dans le cadre des ateliers
de formation.
www.senat.fr/president/index.html-22k
* 29A. Zanga, L.R. Ngimbog,
L.P. Ngongo et J. Owona, 1982, ``le système diplomatique africain'', in
Encyclopédie juridique de l'Afrique, Dakar, NEAT II, p. 140.
* 30 L. Sindjoun, 1993,
``L'action internationale de l'Assemblée Nationale du Cameroun :
élément d'analyse politiste'' in Etudes Internationales,
vol XXIV, n°4, p. 813.
* 31 S. Efoua Mbozo'o, 1988,
``la participation de l'Assemblée Nationale aux organisations
internationales. Nécessité ou futilité ?'', in
le Parlement camerounais, bulletin d'information de l'Assemblée
Nationale, n°4, p. 42.
* 32 ``L'essor de la
coopération interparlementaire'' in
www.assemblée-nationale.fr/11/dossier/diplomatie.asp.
* 28 Christian poncelet est
Président du Sénat français depuis les élections
sénatoriales de juillet 1998.
* 33 Ndam Njoya, 1976,
Le Cameroun dans les relations internationales, Paris, LGDJ, p.79.
* 34 S.M. Mpon, 2000, ``La
coopération entre l'Assemblée Nationale du Cameroun et
l'Assemblée des Parlements de la Francophones bilan et perspective'',
mémoire de DESS en relations internationales, IRIC.
* 35 G. Ndjock Bappah, 2000,
``La construction multilatérale de l'espace diplomatique du Parlement
camerounais'', mémoire de DESS, IRIC.
* 36 Ibid, p. 28.
* 37 Ibid, p. 33.
* 38 L. Sindjoun, 1993,
``L'action internationale de l'Assemblée Nationale du Cameroun :
élément d'analyse politiste'' in Revue Etudes
Internationales Vol XXIV, pp. 813-844.
* 39 S.P. Omgba Mbida, 1997,
``La diplomatie éclatée'', Rapport de stage, Maîtrise
professionnelle, IRIC.
* 40 G. Ndjock Bappah, 2000,
p.34.
* 41 Loi n°96-06 du 18
janvier 1996.
www.ancm.cm
* 42 L. Sindjoun, 1993, p.
826.
* 43 G. Ndjock Bappah,
2000, p. 34.
* 44 Babba Abdoulaye
Youssouffa, 2000, ``L'organisation de l'intervention de l'Assemblée
Nationale sur la scène internationale'', mémoire de DESS, IRIC,
p. 31.
* 45 ``Point de presse du
PAN'' août 1998, in Document du service de la Communication
Parlementaire, p. 7.
* 46 G. Ndjock Bappah,
2000, p. 53.
* 47 S. Efoua Mbozo'o,
1994, L'Assemblée Nationale du Cameroun à la croisée
des chemins, Yaoundé, Hérodote, p. 103.
* 48 A-C, Minkoua Bimem,
1989, ``l'Union des Parlements Africains: une tentative de coopération
politique en Afrique'', Thèse de 3ème cycle en
relations internationales, IRIC.
|