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L'independance de la banque centrale : application aux cas des PVD

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par Zouhaier El ouardi
FSEG Tunis - Master 2006
  

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c - L'exemple d'inflation-chômage :

La sous-optimalité d'une politique cohérente n'était pas généralement reconnue dans les problèmes inhérents à la demande agrégée. La formulation standard d'une politique consistait en une sélection de la meilleure politique parmi plusieurs. Cela paraissait, vraisemblablement, raisonnable. Mais selon la structure étudiée par Kydland & Prescott (1977), qui supposait une abstraction plausible de la réalité, de telles politiques conduisent à un taux d'inflation excessif sans réduction du chômage. Une politique qui maintient la stabilité des prix serait alors préférable.

Les tentatives des économistes de justifier le compromis apparent entre le chômage et l'inflation ont aboutit à modéliser la relation suivante : le chômage (l'emploi) est une fonction décroissante (croissante) de la différence entre l'inflation réelle et l'inflation anticipée, par : t = (x et - xt ) + *

Dans la suite du raisonnement les auteurs Kydland & Prescott (1977), définissent la relation linéaire suivante : t = (x et - xt ) + * ( > 0 ) (5)

t = taux de chômage à l'instant t.

* = taux de chômage naturel.

xt = taux d'inflation à l'instant t.

xet = taux d'inflation anticipée.

Les auteurs supposent que les anticipations rationnelles sont données par la relation de l'espérance mathématique suivante xet = E (xt). A partir de l'équation (5), on dessine des courbes de Phillips. Ces courbes sont des droites ayant pour pente - -1 (pente négative) et ils coupent l'axe vertical à x et. La figure 3 schématise quelques courbes d'indifférence et des courbes de Phillips. L'équation de la courbe de Phillips est telle que :

t - *t = (xte - xt ) xt = (t - * ) + xte

Pour t = * on aura xte = xt.

Pour xt = 0 (t - * ) = xte t - * = xte .

Dans le cas d'un équilibre cohérent, une courbe d'indifférence n'est tangente à la courbe de Phillips, en un point sur l'axe vertical (tel que le point C), que si les anticipations sont rationnelles et que la politique choisie est la meilleure étant donné la situation courante. Les courbes d'indifférence impliquent que le taux d'inflation socialement désiré est nul (optimal), cela semble cohérent avec les préférences du public. Alors que l'inflation est connue comme une taxe sur la monnaie et les réserves, un public bien informé préférera un taux d'inflation positif ou négatif. D'où xt doit être interprétée comme une déviation par rapport au taux optimal. Le résultat d'une politique cohérente n'est pas donc optimal. Si les autorités monétaires sont obligées de maintenir la stabilité des prix ou qu'ils sont dépourvues du pouvoir discrétionnaire ; l'équilibre obtenu aura pour conséquence un niveau de chômage plus faible que celui de l'équilibre cohérent. L'équilibre optimal est au point O, qui se trouve sur une courbe d'indifférence plus élevée que celle passant par le point C où l'équilibre est cohérent.

Contraindre les décideurs de la politique monétaire à maintenir la stabilité de la monnaie, c'est leur imposer une règle fixe et bien déterminée à poursuivre. Alors que les démunir de leur pouvoir discrétionnaire, c'est déléguer la prescription de la politique monétaire à une autre institution (une banque centrale indépendante par exemple).

Kydland & Prescott (1977) résument dès lors leur pensée en une maxime, "la règle contre la discrétion", la règle peut permettre au gouvernement d'optimaliser le bien-être social, alors que la poursuite d'une politique monétaire à la discrétion ne le permet pas.

xt

c Equilibre cohérent

o

Equilibre optimal

ut - u*

Courbe d'indifférence

Courbe de Phillips

Figure 3 : Equilibre cohérent, Equilibre optimal

Source : Kydland & Prescott (1977) p 479

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