Conclusion du chapitre III
Si un degré élevé
d'indépendance de la banque centrale favorise la baisse de l'inflation,
on peut le considérer donc comme l'un des déterminants de
celle-ci. Alors que même ce degré est lui-même
déterminé par un certain nombre de facteurs. Ce dernier chapitre
a eu pour objectif d'exposer, en premier lieu ces déterminants, qui sont
à la fois économiques, politiques et sociales.
En second lieu, il s'agit d'évaluer la
corrélation entre l'indépendance de la banque centrale
premièrement avec l'inflation et deuxièmement avec d'autres
variables macroéconomiques de contrôle. Pour se faire on a
présenté la méthode de conception des différents
indices de Cukierman (1992). Après avoir montrer la
méthode de mesure de l'indépendance légale, on a
essayé d'évaluer pour le cas de La Banque Centrale Tunisienne.
Celle-ci jouit d'un certain degré d'autonomie dans la gestion de ses
instruments conjuguée d'une annonce précise par la loi de
poursuivre l'objectif de stabilité des prix. Toutefois cette autonomie
reste délimitée par le cadre des objectifs fixés par le
gouvernement.
Le cas tunisien n'est pas unique, Cukierman (1992) a
proposé des nouveaux indices vu que l'indépendance légale
se traduit dans l'activité réelle plus difficilement dans les
pays en voie de développement que dans les pays industrialisés.
Ces deux nouveaux indices sont les questionnaires adressés aux
spécialistes de la banque centrale et le taux de rotation du gouverneur.
Un degré élevé de ce taux signifie moins
d'indépendance de la banque centrale. Cet indice nous a permis d'estimer
l'hypothèse fondamentale de la relation entre l'indépendance et
l'inflation. Le résultat empirique est conforme à la
théorie. Une banque centrale indépendante est significativement
liée à une faible inflation. Alors l'adoption de
l'indépendance assure la stabilité des prix mais sans agir sur
d'autres variables économiques. Malgré, que cet indice mesure de
la meilleure façon l'IBC dans les pays en voie de développement,
son insuffisance se trouve dans le fait que la longueur du mandat du gouverneur
peut signifier que celui-ci s'est soumis au désirs du gouvernement.
Cukierman &Webb (1995) proposent donc l'indice de la
vulnérabilité politique.
|