L'introduction en Bourse - cas de BVC( Télécharger le fichier original )par Abdelhalim MAACHE Université Mohammed 1er - Oujda - Licence es Sciences Economiques et Gestion 2007 |
6. Manque de produits dérivésLes produits dérivés sont des titres donnants accès au capital des sociétés, se caractérisent par l'augmentation du nombre des catégories et par une certaine liberté d'émettre d'autres valeurs mobilières (par exemple : obligation convertibles en actions, obligations remboursables en actions ou en certificats d'investissement). De ce fait les sociétés peuvent adapter la nature de leur émission à leurs besoins spécifiques et de bénéficier de certains avantages. Par conséquent, les produits dérivés diminuent les risques et augmentent les avantages. Le manque de ces produits représente une perte à gagner pour les émetteurs. 7. Fiscalité peu initiativeMalgré tous les efforts entrepris pour favoriser l'introduction en bourse en matière fiscale, notamment celle de la loi finance 2001, ils restent insuffisants.9(*) D'autre part, on peut noter que la taxe grevant l'endettement bancaire est déductible tandis que celle grevant les augmentations de capital ne l'est pas, ce qui accroît les charges sur les sociétés. En fait, le passage d'une économie d'endettement à une économie de marché doit éliminer tout les attraits de cette économie et remplacer par d'autres qui favorisent l'économie de marché. Paragraphe 3 : L'évolution des sociétés cotées en bourse La réforme du marché, avait pour objet principal d'ouvrir la voie à une véritable modernisation de la bourse de casablanca. Ainsi, elle a mis en place les dispositions encourageantes en vue d'attirer les flux financiers, notamment les sociétés à s'introduire en bourse. § Appréciation de l'évolution des sociétés cotées1(*) :
Au 31 décembre 1993, il existait 65 entreprises cotées en bourse, ce nombre est passé à 48 en 1996 après la crise de 1995 (nombre de radiations est de 18), 55 était en 2002 et 54 en 2005, mais actuellement (en 2006) est de 64 entreprises.
Ce solde négatif est le résultat de deux mouvements contraires : le nombre des introductions en bourse d'entreprises nouvelles n'as pas compensé celui des radiations opérées. Concernant les radiations, certaines entreprises se sont naturellement retirées de la cote soit par opération de fusion, absorption, soit pour des raisons de liquidation. La plus part des sociétés ont été radiées de la cote pour des raisons légales : il s'agit des sociétés qui ne satisfaisaient pas aux dispositions de la nouvelle loi relative à la bourse ou qui ne se conformaient pas aux mesures de transparence et d'information définis par la loi. Bilan 2006: L'année de tous les records 10(*) Dix introductions en une seule année, 71% de croissance, le cours d'une grosse capitalisation multiplié par 5 en six mois. Voilà quelques unes des réalisations de 2006 et ce ne sont pas les seules. A tout point de vue, l'année reste une exception. L'année 2006 a été riche en surprises. A
tout point de vue, elle restera une année exceptionnelle dans l'histoire
de la bourse de Casablanca. Elle aura connu une dizaine d'introductions, alors
qu'en moyenne la place recevait une nouvelle entreprise cotée tous les
dix ans. En outre la place a connu en 2006, la meilleure progression de son
histoire, gagnant 71%. Bien entendu, les nouvelles introductions ont
joué un rôle majeur dans cette évolution, mais ces
dernières ont connu des fortunes diverses, certaines ont
enregistré une progression très forte alors que d'autres n'ont
pas eu les faveurs des investisseurs. Mais, ces nouvelles introductions n'auraient jamais pu à elles seules expliquer la croissance de 71% du MASI et de 76% du MADEX. D'ailleurs, ces introductions concernent toutes la seconde moitié de l'année, alors qu la croissance avait débuté bien avant. Les six premiers mois de l'année sont marqués par une forte hausse au terme de laquelle, le MASI passe de 5576 à 8543 points soit une progression de près de 55%. On peut dire alors que cette hausse s'est faite en dehors des introductions en bourse. Les Marocains s'intéressent de plus en plus à la bourse et lors des introductions en bourse, la demande est relativement aussi importante pour les petits porteurs que pour les investisseurs institutionnels. C'est ce qui explique que la moyenne quotidienne des transactions est de 475 millions de dirhams en 2006. En 2005, cette même moyenne n'était que de 152 millions de dirhams. Cela veut simplement dire que les sociétés de bourse ont engrangé trois fois plus d'argent cette année que l'année précédente. On peut se rappeler, à titre anecdotique, qu'entre 2000 et 2003, certaines sociétés de bourse ont failli mettre la clé sous le paillasson à cause justement de la faiblesse des volumes des transactions. Aujourd'hui, c'est sans doute de l'histoire ancienne. En 2006, on retiendra également que c'est l'année des introductions en bourse. Le nombre de sociétés cotées est passé de 54 à 64. * 9 Regarde page 33 * 1 Source : bourse de Casablanca * * Avec l'aide des sites suivants : * 10 www.financesnews.press.ma |
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