II - LES FACTEURS DETERMINANTS DE L'OCCUPATION DU SOL
ET DE LA PRESSION URBAINE DANS LE ZOUNVI ET LE BOUE.
II- LES FACTEURS DETERMINANTS DE L'OCCUPATION DU SOL ET
DE LA PRESSION URBAINE DANS LE ZOUNVI ET LE BOUE.
L'occupation du sol dans ces deux zones humides dépend
de plusieurs facteurs concourant non seulement à l'extension urbaine
mais aussi à la transformation des zones jadis rurales en zones
urbaines.
La première cause reste la dynamique
démographique; à celle-ci s'ajoutent le lotissement et les divers
aménagements qui sont à l'origine des transformations de ces
vallons. Enfin la production des ordures, le dernier facteur reste liée
aux types de ménages et activités urbaines (II-4).
II - 1. La dynamique démographique
La dynamique démographique de la ville de Porto-Novo
explique en partie à la fois l'occupation du sol et l'extension urbaine.
La ville présente à la carte n°4 un centre
urbain encore appelé "noyau" très dense autour duquel
s'étend une zone de quartiers résidentiels qu'on peut appeler
"zone d'extension".
On remarque que la zone d'extension de la ville joint le vieux
centre urbain délimité par le boulevard Catchi-Adjarra
Dokodji-Agbokou. Cette zone d'extension se distingue par la forme de ces
grandes voies circulaires.
L'étude de la dynamique démographique et des
densités a donc considéré le vieux centre et la zone
d'extension de la ville (carte n°4) comme les deux paysages urbains qui se
distinguent dans la ville.
II - 1.1. Croissance de la population de la ville de
Porto-Novo
D'après le graphique n°2, l'effectif de
population de la ville en 1965 a quintuplé en 2002. Cette courbe montre
trois phases dans la croissance démographique de la ville en relation
avec les fonctions de celle-ci : 1960 - 1975 (1ère phase),
1975 - 1997 (2è phase) et 1997 - 2002 (3è
phase).
La 1ère phase est caractérisée
par une dynamique démographique rapide : la population est
passé de 64000 habitants environ en 1960 à 102.600 en 1975. Le
taux d'accroissement démographique annuel était de l'ordre de
4,3%. Cette dynamique s'explique bien par le rôle de capitale qu'assurait
alors la ville avec la présence de la plupart des institutions
politiques et administratives.
La 2e phase (1975-1997), plus longue (22 ans), a
plutôt connu une plus faible croissance démographique, en 22 ans
l'effectif de population est passé de 127.000 environ à 200.000
habitants : le taux d'accroissement annuel démographique a
diminué et oscillait autour de 2,3%. Ce faible accroissement
dépend essentiellement du statut de la ville qui avait perdu de ses
attributs de capitale avec le transfert à Cotonou des institutions de
la république. Cette délocalisation des grands services de l'Etat
s'est accompagnée d'une émigration continue d'une partie de sa
population vers Cotonou, devenue capitale politique et économique du
pays (INSAE 1997).
Graphique n°2 : Croissance des
effectifs de population dans la ville de Porto-Novo
Effectifs de population
Source : INSAE, RGPH I et II
La 3e phase qui dure 5 ans connaît à
nouveau une croissance un peu plus soutenue ; en 5 ans la population a
augmenté du quart de son effectif. Ceci s'explique par un certain regain
de dynamisme que connaît la ville et le peuplement progressif de la
périphérie et son extrême périphérie.
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