CHAPITRE 3 : ANALYSE DES CHOCS
La modélisation unidimensionnelle des douze fonctions
de consommation ne permet pas de comprendre comment un choc sur une des
fonctions pourrait affecter une autre puis l'indice global des prix. Dans ce
chapitre, nous modéliserons le vecteurs X des douze fonctions de
consommation par un processus vectoriel auto régressif (VAR) et puis
nous analyserons l'effet d'un choc aléatoire d'écart-type sur
l'innovation d'une fonction sur la fonction ellemême et sur les onze
autres.
Section 1 : Eléments
théoriques sur l'analyse des chocs
Un VAR(p) peut se définir comme suit :
Xt = C + c1 Xt-1 +...
+cpXt-p + ct
Où Xt représente le vecteur de
dimension (n, 1) comprenant les n variables endogènes, t
représente un indice de temps, p représente le nombre de retards
considérés, le vecteur C est un vecteur de constantes de
dimension (n,1),
c1 ,... cp représentent des matrices de dimension
(n,n) comprenant des
coefficients à estimer. Le vecteur Ct est un vecteur
d'innovations, de dimension (n,1).
Pour choisir l'ordre du VAR, on part d'un ordre maximum
égal à la racine cubique du nombre d'observations. Ensuite on
retient l'ordre qui minimise les critères de Akaike et Schwarz.
Si on retient le Var(p) suivant :
i + ct
p
Xt = C + ~ -
ix-
i=1
L'effet des chocs sur les innovations des variables du
système Xt est analysé à travers les
multiplicateurs dynamiques définis par :
n
CJn = j
~
-
j
CJ n j et CJ0 = É12
= 1
Dans notre cas, c'est un VAR(1) qui est retenu.
Section 2 : Interprétation des
réponses aux impulsions
· Les graphiques présentant les réponses
aux impulsions des chocs de chacune des douze fonctions se trouvent en annexe
5. Nous nous contenterons d'interpréter les deux premiers (les
réponses de FCT1 et FCT2 aux impulsions de FCT1).
Les chocs des prix des << produits alimentaires et
boissons non alcoolisées >> entraînent une diminution des
prix de ces mêmes produits sur un horizon de neuf périodes.
Au-delà de neuf périodes, les impulsions s' évanouis sent
complètement.
Les chocs des prix des mêmes << produits
alimentaires et boissons non alcoolisées >> provoquent aussi une
baisse des prix des << boissons alcoolisées, tabac et
stupéfiants >> sur les dix premières périodes.
Notons que l'effet des chocs est nul à la quatrième
période.
· A l'annexe 5 bis, nous avons le graphique
présentant la réponse de l'indice global à l'impulsion de
FCT1. Cette réaction est obtenue en faisant la moyenne
pondérée des réponses des douze fonctions suite à
l'impulsion de FCT1.
De l'analyse de ce graphique il ressort que les chocs des prix
des << produits alimentaires et boissons non alcoolisées >>
provoquent une baisse de l'indice global. L'effet de ces chocs s'annule
à la dixième période.
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