REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU
CONGO
ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE
INSTITUT SUPERIEUR DE COMMERCE
B.P. 387 LUBUMBASHI
__________________________
L'ORGANISATION COMPTABLE D'UNE ENTREPRISE HOTELIERE,
FACE A LA REALITE PLURIMONETAIRE
CAS DU PARK HOTEL/LUBUMBASHI
Par MUSUBAO LUPANZULA Charles
Gradué en Sciences Commerciales et
Financières
Mémoire présenté et défendu en
vue de l'obtention du grade de licencié en Sciences Commerciales et
Financières
Option : Comptabilité
Directeur : Prof. NGUBA MUNDALA Médard
Co-Directeur : ASS. DINGANGA
KANZA
Année Académique 2006-2007
IN MEMORIAM
Pour toi, mon cher père, BALIMWACHA LUPANZULA
Joseph,
Toi que la mort a brutalement et inopinément
arraché de cette terre, et qui serais l'invité d'honneur à
ce rendez-vous de dégustation de la joie caractérisant le fruit
de ce travail,
Que ton âme repose en paix et que la terre de nos
ancêtres te soit douce !
DEDICACE
A toi, Monsieur Joseph KALWENGERO M., pour avoir
suscité en nous cette idée noble pendant que tous nos projets
étaient caractérisés par un désespoir sans
précédent, pour tous les bons actes que tu as déjà
posés mais que ce monde ingrat ne reconnaît malheureusement
pas ; afin qu'aucune force n'arrête en toi ces manières combien
louables ;
A toi, ma chère épouse, Béatrice
VITAMUYI, pour ton endurance, ton encadrement et tes encouragements ; afin
que tu continues sans broncher sur cette voie de faire du bien et rendre
service ;
A Vous, mes chers enfants, BALIMWACHA Prodiges,
MBALIMBALI Marie-Elisabeth et VITAMUYI Julie afin que, comme les ruisseaux font
des rivières, cet oeuvre soit pour vous la première marche du
grand escalier qui vous attend ;
Je dédie ce modeste travail.
AVANT-PROPOS
Le travail que nous avons l'avantage de présenter,
à l'issue de notre second cycle d'études supérieures, est
intitulé « l'organisation comptable d'une entreprise
hôtelière, face à la réalité
plurimonétaire ; cas du Park Hotel/Lubumbashi ».
Sa réalisation resterait simplement une
chimère si de nombreuses personnalités ne s'étaient pas
mobilisées, comme un seul homme et au coût d'énormes
sacrifices, pour apporter, chacun en ce qui le concerne, leur concours. Les
noms de toutes ces personnes de bonne volonté sont restés
gravés dans notre coeur et nous tenons à leur exprimer ici nos
sentiments de profonde gratitude.
Nous remercions d'abord et de façon
particulière le Professeur NGUBA MUNDALA Médard ainsi que
l'Assistant DINGANGA KANZA qui, malgré leurs multiples occupations,
n'ont ménagé aucun effort pour diriger convenablement ce
travail.
Nous remercions ensuite tout le corps professoral de
l'Institut Supérieur de Commerce de Lubumbashi pour son encadrement
combien louable qui a fait de nous ce que nous sommes à ce jour.
Nous adressons, de façon spéciale, nos
gratitudes à Monsieur Victor NGEZAYO pour avoir bien accepté de
nous mettre dans de bonnes conditions matérielles
d'études.
Ils sont nombreux, les collègues de service de
toutes ces longues années de carrière, à qui nous
adressons nos reconnaissances pour leurs franches collaboration qui n'a pas
été vaine dans notre formation.
Nous ne savons pas rester sans remercier tous nos
condisciples parmi lesquels nombreux sont même devenus des frères
et qui ne nous ont pas lâché un seul instant durant tout le
parcours afin que cet oeuvre en arrive là.
Enfin, que tous les frères, amis et connaissances,
partout où ils sont à ce moment, trouvent ici l'expression de nos
remerciements les plus sincères pour tous leurs services dont nous avons
été bénéficiaire et qui nous ont propulsé
à ce niveau.
Que tout celui qui se donnera la peine de lire ce travail
fasse l'objet d'une bénédiction divine et trouve ici l'expression
de nos remerciements anticipés.
MUSUBAO LUPANZULA Charles
INTRODUCTION
L'existence de toute organisation est justifiée par une
mission fondamentale bien déterminée. Ainsi, de même
qu'une entreprise de grande distribution a comme mission première de
distribuer des produits aux consommateurs, un hôtel a pour mission
économico-sociale d'offrir un beau service de logement et une
restauration adéquate aux visiteurs, toutes nationalités
confondues.
Pourtant, pour mieux réaliser sa mission, chaque
organisation a besoin de son environnement afin de se procurer des ressources
qu'elle va essayer d'utiliser de la manière la plus conforme possible
à cette mission.
C'est dans cette optique que Ali GARMILIS et sa compagne
Chantal POTY ont dit que l'organisation qui reçoit des ressources a,
vis-à-vis des personnes qui la financent, un devoir d'information sur la
manière dont les ressources sont utilisées. 1(*)
Ce devoir est beaucoup plus large et peut être
exercé au profit de l'ensemble des partenaires de l'entreprise.
Afin de répondre à ces besoins d'informations,
l'entreprise doit se doter d'une comptabilité qui a le double but de
produire d'informations synthétiques et d'aider la direction
générale à prendre des décisions et à
contrôler à posteriori l'impact de ces décisions sur la
santé de l'entreprise.
Ainsi, Claude PEROCHON qualifie la comptabilité d'une
« technique d'information quantitative décrivant, en
unités monétaires, l'activité et la situation de toute
entité économique et plus spécialement de
l'entreprise ».2(*) Dans ce même ordre
d'idée, nous allons aborder, dans le cadre de ce travail, l'organisation
comptable d'une entreprise qui utilise plus d'une monnaie dans ses
activités courantes, le Park Hotel de Lubumbashi.
1. ETAT DE LA QUESTION
Nous ne sommes certainement pas les premiers à porter
notre intérêt sur l'organisation de la comptabilité dans
une entreprise ; moins encore, nous ne pouvons pas prétendre
être les derniers à traiter de cette matière. Beaucoup de
ceux qui nous ont précédé ont parlé de ce sujet et
nombreux ouvrages de comptabilité réservent un chapitre important
sur l'organisation comptable.
Nous citons à titre d'exemple, les travaux
ci-après qui nous ont inspiré dans la formulation de notre
thème :
1. Organisation comptable des compagnies aériennes en
RDC, présenté par Dave BOKOTA KAMONY3(*) ;
2. Etude de l'organisation comptable d'une entreprise
publique, présenté par Stella ILUNGA TSHINGWEL4(*) ;
3. Etude de l'organisation comptable dans une petite et
moyenne entreprise, cas des Etablissements MULACOM, présenté par
KANKU Nelly5(*) ;
4. Le change, de Herman BIRINDWA RWABASOLE.6(*)
Le premier se préoccupe du rôle de l'organisation
comptable dans le fonctionnement cohérent et harmonieux de la compagnie
de transport aérien « Congo Air Lines ». Il
cherchait à savoir si l'on pouvait, à l'instar de la
comptabilité bancaire, de la comptabilité agricole et de la
comptabilité des assurances, parler de la comptabilité
aérienne ou des compagnies aériennes.
Le deuxième voulait présenter les aspects tant
positifs que négatifs de l'organisation comptable d'une entreprise sous
forme de régie avec ses propres réalités. Il a
cherché à découvrir les points faibles qui se
présentent dans l'organisation de la comptabilité de la
RVA/Lubumbashi.
Le troisième avait comme préoccupation de savoir
en quoi consistait l'organisation comptable des établissements MULACOM,
si cette organisation lui permettait un contrôle rigoureux des flux et
quels étaient les documents ou pièces justificatives dont
l'établissement se servait.
Le quatrième qui contient deux modules de formation
s'est penché, dans le deuxième module sur la comptabilisation des
opérations en monnaies étrangères.
Notre étude se démarque de tous ceux-ci par le
fait qu'il veut étudier l'organisation comptable d'une entreprise du
secteur hôtelier compte tenu de plusieurs monnaies utilisées
couramment dans les opérations de cette entreprise. Notre étude
est axée, surtout sur les méthodes utilisées dans
traitement de ces opérations plurimonétaire ainsi que
l'information comptable qui en résulte.
2. PROBLEMATIQUE ET
HYPOTHESES DU TRAVAIL
a. Problématique
Pour atteindre ses objectifs, tout hôtel touristique
d'une certaine classe héberge des hôtes venant de tous les bouts
du monde, de différents pays sensé utiliser chacun une monnaie
appropriée. Ceci a pour conséquence directe l'existence, dans
les encaisses des hôtels, de plusieurs monnaies.
De même, la plupart d'entreprises, pour essayer de
palier aux effets de l'inflation effectuent leurs facturations en
devises ; ce qui entraîne des transactions d'approvisionnement ou
d'équipement en monnaies étrangères.
Herman BIRINDWA7(*), dans l'un de ses modules de formation, souligne que
la nouvelle réglementation de change dans notre pays a
libéralisé le change, tant pour la détention des devises
que pour les transactions.
Actuellement, on assiste à une tendance
généralisée, même dans les entreprises publiques,
qui consiste en une facturation indexée à une monnaie
étrangère à défaut de la facturation purement en
devises. L'on voit même l'administration fiscale redresser les
impôts en francs fiscaux dont la parité est la même avec le
Dollar américain.
Ainsi, notre préoccupation ou problématique
s'articulera sur les questions suivantes :
- Comment la comptabilité du PARK HOTEL est-elle
organisée compte tenu de différentes monnaies dans lesquelles il
effectue ses transactions ?
- Cette organisation permet-elle à la
comptabilité du PARK HOTEL de livrer aux décideurs une
information pertinente ?
Nous tenterons de répondre à ces
préoccupations dans les lignes qui suivent.
b. Hypothèses du
travail
Définies comme propositions de réponses aux
questions que l'on se pose à propos de l'objet de la recherche,
formulées en des termes tels que l'observation et l'analyse fournissent
une réponse, les hypothèses que nous avons retenues sont les
suivantes :
1. En République Démocratique du Congo, la
comptabilité est réglementée et le plan comptable
général congolais constitue la base d'une bonne organisation
comptable.8(*)
La comptabilité du PARK HOTEL est organisée
suivant les principes généralement admis et la législation
comptable de la R.D. Congo.
2. Une information comptable est qualifiée de
pertinente ou utile quand elle est susceptible d'avoir une influence sur le
jugement que ses destinataires peuvent porter sur le patrimoine, la situation
financière et le résultat de l'entité ainsi que sur les
décisions qu'ils peuvent être amenés à
prendre.9(*)
L'information comptable contenue dans les états de
synthèse du PARK HOTEL fait l'objet d'une mission
régulière des commissaires aux comptes, dans le but d'en
certifier la sincérité et le reflet de l'image fidèle.
Cette information est également à la base de la tenue
régulière de l'assemblée générale des
actionnaires, organe suprême de l'entreprise, qui tient compte de
l'information comptable dans des décisions importantes concernant les
nouvelles orientations. De ce fait, nous pouvons déduire que
l'information contenue dans les états financiers du PARK HOTEL est utile
ou pertinente.
3. CHOIX ET INTERET DU
SUJET
1. Choix du sujet
Loin d'être le fait du hasard, le choix de notre sujet a
été motivé par le souci de savoir comment la
comptabilité qui, légalement, doit être tenue en monnaie
nationale, s'est-elle adaptée a la réalité actuelle
où au moins deux monnaies coexistent généralement dans les
opérations quotidiennes des entreprises et surtout, la tendance
observée d'effectuer plus les transactions en devises qu'en monnaie
nationale. Notre choix a porté sur le secteur hôtelier par le
fait que c'est ce secteur qui, de nature, réalise des recettes en
plusieurs monnaies.
De par le domaine de notre formation (sciences commerciales et
financières, option comptabilité), nous avons voulu
déterminer la méthode comptable appropriée à ces
genres d'opérations tout en restant dans les normes comptables de notre
pays.
2. Intérêt du sujet
a. Intérêt personnel
Cette étude trouve son intérêt dans le
fait qu'elle nous aidera à mieux maîtriser, sur le plan pratique,
la mise en place ou la structuration dans une entreprise, d'une
comptabilité régulière.
Ce travail constitue, pour nous, une entrée dans le
monde des chercheurs qui placera notre modeste nom dans le monde
scientifique.
b. Intérêt scientifique
Cette étude se veut une base d'information aux
éventuels chercheurs qui se pencheront sur la comptabilité, sur
l'hôtellerie et qui voudront savoir quelque chose sur le PARK Hotel et
surtout sur son organisation comptable.
c. Intérêt social
En procédant à des recherches dans le cadre de
l'organisation que doit revêtir une comptabilité qui a plus d'une
monnaie dans ses transactions, nous voulons résoudre tant soit peu
l'épineux problème de livraison d'information utile que
connaissent la plupart d'entreprises en général et le secteur
hôtelier en particulier.
Ce travail pourra également servir nombreuses
entreprises privées qui, faute d'organisation, ne tiennent une
comptabilité qu'à titre de formalité légale,
statutaire ou fiscale mais ne s'en servent nullement pas dans la prise des
décisions importantes.
4. DELIMITATION
SPATIO-TEMPORELLE
Bien que notre étude concerne toute entreprise faisant
usage de plusieurs monnaies dans ses opérations courantes et, vue
l'impossibilité d'étendre nos recherches à toutes ces
sociétés, nous avons orienté nos investigations vers le
secteur hôtelier, précisément le Park Hôtel de
Lubumbashi, comme cadre spatial.
Quant à la délimitation dans le temps, nous nous
avons considéré la période à partir de laquelle les
procédures comptables en vigueur ont été mises en place.
Il s'agit précisément de la période allant de 1998
à 2006.
5. METHODES ET TECHNIQUES DE
RECHERCHE
a. Méthodes de
recherche
Tout travail scientifique doit suivre une certaine
démarche, une certaine voies désignée sous le terme de
méthode afin d'arriver à l'acquisition de nouvelles
connaissances.10(*)
Dans le cadre de notre étude, nous avons fait recours
à la méthode comparative qui consiste à confronter deux ou
plusieurs choses pour déceler les ressemblances et les
différences qui existent entre elles.11(*)
Suite à cette méthode, nous avons pu comparer
les procédures comptables du Park Hotel aux normes prescrites par le
plan comptable général congolais afin d'en apprécier la
conformité.
En outre, la méthode systémique ou
méthode d'analyse des liens d'interdépendance entre les
éléments d'un ensemble cohérent appelé
système, nous a permis d'analyser l'organisation comptable du Park Hotel
dans le but d'en relever les points forts et d'éventuels points
faibles.
Enfin, la méthode déductive dont l'objet est
d'étudier essentiellement par une chaîne de raisonnements
logiques, les conséquences d'un principe, partant de quelques
vérités simples et évidentes12(*) nous a aidé à
construire une explication du système comptable en vigueur au Park Hotel
et en apprécier la pertinence de l'information.
b. Techniques de recherche
La technique est l'outil mis à la disposition de la
recherche et organisé par la méthode dans un but
prédéfini.13(*) Les techniques sont au service de la méthode
en tant qu'outil des travaux nécessaires à l'exploitation et
à la récolte des données sur le terrain.
Notre étude a nécessité essentiellement
la technique documentaire ainsi que l'observation directe, notamment
l'interview de différents agents des services concernés par nos
investigations. Les ouvrages de comptabilité et les manuels de
procédures ont constitué pour nous les principaux documents
analysés.
6. RESUME DU TRAVAIL
Notre travail comprend en substance trois chapitres ;
hormis l'introduction et la conclusion.
Le premier chapitre traite des considérations
générales et comprend deux sections ; l'une
définissant les concepts clés pour fixer nos lecteurs sur les
notions de base de notre étude et l'autre présentant le champ qui
nous a servi pour investigation, le Park Hotel de Lubumbashi. Cette section
parle de la structure de la société après un bref
aperçu sur les renseignements généraux et la composition
du capital social.
Le deuxième chapitre aborde l'approche théorique
sur l'organisation comptable et sur la comptabilité
plurimonétaire en deux sections également. La première
section étale quelques notions théoriques sur l'organisation
comptable notamment les normes comptables, la normalisation comptable du Congo
et les systèmes comptables de l'entreprise.
La deuxième section parle du traitement des
opérations comptables effectuées en monnaie
étrangère ainsi que les différentes méthodes
utilisées dans la comptabilité plurimonétaire.
Le dernier chapitre intitulé
« l'organisation comptable et traitement des opérations
plurimonétaires du Park Hotel » relate les différentes
étapes de traitement de l'information comptable au Park Hotel
après un bref aperçu sur l'organisation du service de
comptabilité.
CHAPITRE I - CONSIDERATIONS
GENERALES
Nous avons trouvé nécessaire, avant
d'entrée dans le vif de notre sujet et dans le souci de la
clarification, de commencer par les considérations
générales en rapport avec nos investigations.
C'est ainsi que nous aborderons dans ce chapitre, l'approche
conceptuelle ainsi que la présentation de l'entreprise qui nous a servi
de champ d'investigations.
I.1. DEFINITION DES
CONCEPTS
Selon MERTON, une recherche consciente de ses besoins ne peut
passer outre à la nécessité de clarifier ; car, une
exigence essentielle de la recherche est que les concepts soient définis
avec une clarté suffisante pour lui permettre de progresser.14(*)
Professeur BUSHABU, quant à lui, confirme que la
communication entre l'auteur et le lecteur ne peut être possible que si
le premier utilise un code accessible par le second.15(*)
Dans cette optique de permettre une lecture aisée de
notre travail et éviter des interprétations contradictoires, nous
avons jugé important de procéder par la définition des
concepts clés autour desquelles gravitera notre démarche
scientifique.
I.1.1. La
comptabilité
La comptabilité est une technique de mesure qui
constate, enregistre et mémorise l'activité économique
d'un agent économique privé ou public, ou de la nation.16(*)
Elle est destinée à servir d'instrument
d'information à l'agent économique lui-même ou au public en
vue soit de répondre à l'obligation légale et fiscale,
soit de l'analyse de la gestion et de la prévision.
L'article 120 du Plan Comptable français, cité
par le couple GRANDGUILLOT17(*), définit la comptabilité comme un
système d'organisation de l'information financière permettant de
saisir, classer, enregistrer des données de base et présenter des
états reflétant une image fidèle du patrimoine, de la
situation financière et du résultat de l'entité à
la date de clôture.
Pour Alain FAYEL et Daniel PERNOT, la comptabilité
n'est pas seulement une technique ou un langage, mais avant tout un outil dont
il est indispensable de savoir se servir et qui doit être parfaitement
adapté aux tâches qu'il doit remplir.18(*)
Ces deux auteurs attribuent à la comptabilité un
rôle multiple à savoir :
- un moyen de preuve entre les commerçants ;
- un moyen d'information des associés, salariés
et tiers en général ;
- un moyen de calcul de l'assiette de différents
impôts ;
- un moyen d'obtention des informations homogènes sur
le plan national, d'où la nécessité d'être
réglementée par l'élaboration d'un plan comptable
général.
De ces différentes définitions, nous pouvons
retenir que la comptabilité est une technique qui consiste à
constater et enregistrer les activités d'une entité
économique dans le but de présenter à une date
déterminée, l'état du patrimoine et du résultat de
cette entité.
Histoire de la comptabilité19(*)
L'enfance de la comptabilité remonte à celle de
l'humanité : les Sumériens et Assyriens nous ont
laissé de nombreuses tablettes d'inventaires (terres, bétails,
hommes). La Bible mentionne l'usage de la comptabilité simple
dans l'Evangile selon Matthieu (parabole des talents).
Luca PACIOLI (1445-1517) est crédité comme
l'auteur du premier livre sur la comptabilité (summa de arithmetica,
geometrica, proportionalita) publié à Venise en 1494. Ce livre
est une synthèse des connaissances mathématiques de son temps
dont une partie décrit la méthode de tenue de compte des
marchands vénitiens de son temps, la comptabilité en partie
double. Luca Pacioli n'a fait que codifier plutôt que d'inventer ce
système mais il est largement considéré comme le
« père de la comptabilité ».
Sa description comprend la plupart des éléments
du cycle comptable tel que nous la connaissons aujourd'hui ainsi qu'une
recommandation précieuse de ne pas aller se coucher avant que les
débits n'égalent les crédits. Ses journaux comportent des
comptes pour les actifs (immobilisations, avoirs et inventaires), pour les
dettes, pour le capital, pour les dépenses et les recettes, toutes les
catégories nécessaires à un bilan et un compte de
résultat. Il présente les écritures nécessaires
à une clôture des comptes de fin d'année et n'oublie pas
les sujets relatifs comme l'éthique comptable et les centres de
coût.
Types de comptabilité
L'on
distingue : la comptabilité publique, la comptabilité
privée et la comptabilité nationale.
La
comptabilité
publique détermine les recettes et dépenses de l'
État et des autres
collectivités publiques.
La
comptabilité privée est celle que tiennent tous les autres
acteurs économiques. Ils utilisent l'une des deux méthodes
comptables (simple et en partie double) que nous verrons plus loin, au choix
pour certains organismes (associations, petites entreprises) ou imposées
par certains critères fiscaux, économiques et sociaux.
La comptabilité privée peut prendre deux
formes :
La
comptabilité générale ou comptabilité
financière
La comptabilité générale, ou
comptabilité financière, s'appuie essentiellement sur la
technique de la comptabilité en partie double. Elle est là pour
recenser les biens que possède l'entreprise (qu'on appelle ses actifs)
et les dettes qu'elle a (passif).
Outil d'information obligatoire pour les
entreprises
au-delà d'une certaine taille ou d'un certain volume d'affaires, elle
peut être fortement réglementée et contrôlée
selon les législations nationales. Son objectif essentiel est d'informer
les dirigeants et les tiers (propriétaires, prêteurs, fisc, etc.)
sur la situation économique de l'entité. Elle sert de base au
calcul du résultat et à celui des
impôts
directs ou
indirects.
C'est la comptabilité la plus répandue.
La
comptabilité analytique ou comptabilité de gestion
La comptabilité analytique, ou comptabilité de
gestion, est une comptabilité qui cherche à déterminer le
coût de revient des produits et des services que vend une entreprise.
Dans le cas d'une entreprise qui achète des produits
(par exemple des planches de bois) et les revend sans les avoir
modifiés, le coût de revient est simple à calculer :
c'est essentiellement le prix d'achat des produits. Mais si l'entreprise les
modifie (elle fabrique des meubles, par exemple), le coût de revient est
bien plus complexe : il intègre des salaires, des dépenses
d'électricité, de petit outillage, de produits "consommables"
(colles, vernis), etc. Si l'entreprise ne fait qu'un type de meubles, il lui
suffit de diviser toutes ses dépenses par le nombre de meubles
fabriqués pour connaître son coût de revient. Mais si elle
fabrique plusieurs types de meubles, la comptabilité
générale ne peut pas lui donner le coût de revient par type
de meuble. Elle trouvera l'information dans sa
comptabilité
analytique, qui lui donnera aussi d'autres informations de gestion :
coût de revient d'un centre de coût, marge réalisée
par produit, par atelier, etc.
Elle n'est pas obligatoire mais en pratique indispensable pour
les grandes entreprises dont le processus de production est complexe.
La
comptabilité
nationale agrège, au niveau d'un pays, les comptabilités
publiques et les comptabilités privées pour donner l'image de la
situation économique du pays.
Les méthodes de la comptabilité
financière
Il existe deux méthodes de comptabilisation : la
comptabilité simple et la comptabilité en partie double.
Précisions que dans toutes les deux méthodes, on
passe des
écritures
datées, chiffrées (montant), allouées à un
compte, explicitées
par un libellé et correspondant à un document
répertorié qui doit toujours en retour pouvoir justifier une
écriture comptable (une facture, un relevé de compte bancaire,
une feuille d'impôt à payer, etc).
Une écriture comptable ainsi justifiée peut
alors être opposable à des tiers (État, actionnaires,
organisme sociaux, justice, etc.).
On subdivise généralement les opérations
en catégories correspondant à des
comptes
numérotés et libellés que détermine le
plan comptable. On
distingue les « comptes de
bilan » et les
«
comptes de
résultat ».
Les comptes de bilan correspondent à ce que
l'entité possède (les bâtiments, les machines, les comptes
clients, les liquidités, les avoirs divers) et ce qu'elle doit (les
capitaux propres, les dettes envers les fournisseurs, les organismes sociaux,
les salariés, les établissements financiers, etc.)
Les comptes de résultat correspondent à
l'activité de l'entité pour produire les richesses inscrites au
bilan. On distingue les
produits (vente de
matières produites ou de services, de marchandises ou production
immobilisée) et les
charges engagées pour
atteindre ces produits (achats de fournitures, d'énergie, de services,
frais généraux, cotisations d'adhérents, etc.)
La
comptabilité simple
Elle est basée sur la distinction des recettes et des
dépenses et la détermination d'un solde entre le total des
dépenses et le total des recettes telles qu'elles apparaissent dans le
journal de banque et le journal de caisse.
Chaque événement économique est
reporté sur un cahier à deux colonnes :
la première colonne pour décrire
l'événement,
la deuxième pour mettre son montant, en plus ou en
moins selon qu'il s'agit d'un encaissement ou d'une dépense pour celui
qui tient la comptabilité.
Ce type de comptabilité dit « de
caisse » ne permet pas de faire apparaître les variations de
stock (et, plus généralement, du patrimoine), de sorte qu'elle
peut laisser penser que tout va bien alors qu'on est en train de vendre les
"bijoux de famille" (et inversement, faire croire que la situation est
difficile, alors que c'est simplement le stock qui grossit). Elle ne convient
donc que pour gérer un stock dont la valeur est stable ou relativement
faible, c'est-à-dire pour des particuliers ou de toutes petites
entreprises dont les événements économiques sont
très simples (par exemple : un cafetier qui encaisse au comptoir
les consommations et rend la monnaie).
Néanmoins, la comptabilité de caisse peut
être perfectionnée par l'usage du
plan comptable,
permettant de déterminer des sous-totaux et des soldes par
catégorie. Le solde général peut alors être
subdivisé entre le solde des comptes de bilan et celui des
comptes de
résultats.
La
comptabilité en partie double
La partie double est une technique qui fonctionne sur la
correspondance entre des ressources et leur emploi, entre une origine et une
destination. Elle est basée sur un postulat bien connu des
scientifiques : rien ne se crée, rien ne se perd, tout se
transforme. En terme économique, cela se traduit par deux
règles :
toute la valeur qui circule dans une entreprise ne fait que se
déplacer ;
l'enrichissement d'une entreprise résulte de sa
capacité à prélever cette richesse sur des tiers.
C'est donc une technique basée sur un enregistrement
réciproque et simultané de deux évènements :
un
débit et un
crédit.
Conventionnellement, le débit représente un enrichissement
financier ou un accroissement du patrimoine, le crédit
représentant l'inverse.
Exemple de l'achat d'un véhicule : une entreprise
qui achète un véhicule 10.000 unités monétaires
augmente son patrimoine puisqu'elle a un véhicule. C'est un
débit. En contrepartie, elle doit payer ce véhicule, donc faire
diminuer sa trésorerie, évènement que l'on inscrit au
crédit.
Cette technique est bien supérieure à la
comptabilité simple. En effet, elle permet d'enregistrer non seulement
les opérations financières immédiates, mais aussi les
opérations différées dans le temps : les emprunts,
les prêts et les réserves ou provisions pour des opérations
envisagées de façon certaine.
De même, elle permet à tout instant d'assurer que
la richesse et les avoirs (ce que l'entreprise possède et qui est au
débit) sont égaux aux dettes (ce que l'entreprise doit, et qui
est inscrit au crédit) : si de la richesse est créée
(supposons la vente de services), le résultat de l'opération sera
comptabilisé au bilan comme une dette envers l'actionnaire. On fait
ainsi toujours correspondre une opération de recette ou de
dépense avec un moyen de la réaliser.
Ceci donne une image la plus fidèle possible de
l'état des richesses d'un organisme à tout moment et de ses
interactions avec les différents acteurs dont il dépend.
Certaines opérations (avec taxes par exemple) font
entrer en jeu plusieurs débits et plusieurs crédits dont les
sommes des débits doivent être égales aux sommes des
crédits. Elle recourt à un
plan comptable pour
catégoriser les opérations, mais chaque compte peut être
débité ou crédité et dispose donc d'au moins deux
colonnes.
L'historique des écritures reflète ainsi
à chaque date, la photographie de la situation financière de
l'entreprise, avec ses acquis, l'état de sa trésorerie,
l'évaluation des risques, ses dettes et ses créances. Cette
technique offre en outre des garanties de cohérence beaucoup plus grande
que celle d'une comptabilité simple. L'égalité entre les
débits et les crédits permet en effet des contrôles sous
plusieurs angles de la rigueur de la comptabilité. Notamment, le solde
des comptes de bilan et celui des comptes de résultats doivent
être égaux d'une part et d'autre part s'équilibrer :
l'un créditeur (somme des crédits supérieure à
celle des débits) et l'autre débiteur (somme des débits
supérieure à celle des crédits).
Ce système ne garantit pas complètement contre
la fraude : généralement les opérations sont
techniquement correctes (débit=crédit), mais la fraude provient
de pièces comptables inventées ou trafiquées et/ou
d'affectations de comptes erronées, voire à des abus de confiance
(signature de deux chèques pour une même opération par
exemple). Parfois ce sont des systèmes virtuels très
sophistiqués qui sont employés.
Le terme "partie double" est parfois pris au sens de
comptabilité
générale. Cette association est impropre car il existe des
comptabilités
analytiques tenues en partie double.
Il est important de noter que la comptabilité est une
technique protéiforme20(*) c'est-à-dire susceptible de prendre diverses
formes ou d'en changer fréquemment selon les besoins des
utilisateurs.
I.1.2. L'organisation
comptable
a.
Organisation21(*)
Le concept « organisation » revêt
plusieurs sens selon le contexte dans lequel il est utilisé :
- l'organisation d'une entreprise ou d'un service
désigne la conception et la disposition de différents
éléments ou structures nécessaires à son
fonctionnement.
- Le service d'organisation est un service fonctionnel de
l'entreprise dont la mission est d'élaborer les méthodes de
procédures relatives à l'organisation de l'entreprise, du
travail, ...
- L'organisation est une notion pouvant désigner une
entreprise ou toute communauté humaine structurée. On parle de
théorie des organisations.
b. Comptable
Comme substantif, le terme comptable désigne celui qui
tient la comptabilité d'une organisation et, comme adjectif, tout ce qui
est lié, qui a trait ou qui se rapporte à la
comptabilité.
De ce qui précède nous pouvons retenir que
l'organisation comptable d'une entreprise c'est la mise en place d'une
structure nécessaire au fonctionnement de la comptabilité dans
cette entreprise.
I.1.3. L'entreprise
Dans le sens général, l'entreprise est une
organisation qui se procure des moyens de production et les utilise pour
l'élaboration des biens et des services destinés à
être vendus à une clientèle. 22(*)
L'encyclopédie libre « wikipedia »
publiée sur Internet23(*) définit une entreprise comme étant une
structure économique et sociale comprenant une ou plusieurs personnes et
travaillant de manière organisée pour fournir des biens ou des
services à des clients dans un environnement concurrentiel ou non
concurrentiel.
Etymologiquement le terme entreprise dérive de
« entreprendre » dont le sens original est
« prendre entre ses mains ». Il a, par la suite, pris
l'acceptation actuelle de « prendre un risque, relever un
défi, oser un objectif. C'est ainsi qu'on peut utiliser le mot
entreprise pour des projets uniques mais d'apparence risquée ou
difficile (par ex : un grand voyage, une recherche scientifique, ...) car,
il y a un effort entrepris.
Classification des entreprises
a. selon l'appartenance
On distingue les entreprises privées, les entreprises
publiques et les entreprises mixtes ou semi-publiques.
Les entreprises privées sont celles dont le capital est
détenu par des particuliers. Elles peuvent être individuelles ou
sociétaires selon que leur capital provient d'un individu ou de
plusieurs personnes associées.
Les entreprises publiques sont celles appartenant en
totalité à l'Etat et les semi-publiques ou mixtes sont celles
dont les capitaux proviennent simultanément de l'Etat et des
privés.
b. selon les objectifs
Il existe deux catégories d'entreprises :
Les entreprises à but lucratif qui visent le lucre et
les entreprises sans but lucratif qui relèvent de l'économie
sociale.
c. selon la nature d'activités
L'on dissocie les entreprises financières des non
financières.
Les entreprises financières sont celles qui financent
l'activité économique en collectant des fonds auprès des
agents économiques à surplus financier et en octroyant des
prêts à d'autres agents économiques ayant besoin desdits
fonds.
Les entreprises non financières sont celles dont
l'activité ne consiste pas au financement d'autres entreprises.
Elles comprennent :
- les entreprises industrielles qui transforment les
matières premières en produits finis.
- les entreprises commerciales qui revendent des marchandises
en l'état même où elles ont été
achetées, c'est-à-dire sans les transformer ;
- les entreprises de services qui mettent en vente leur
savoir-faire ; autrement dit, celles qui produisent des services.
d. selon la taille
D'après leur dimension, on distingue les grandes
entreprises et moyennes et les petites entreprises.
La taille d'une entreprise est déterminée
à partir de l'effectif de son personnel, de son chiffre d'affaires et
parfois même de sa valeur ajoutée.
Selon Marchesnay, la taille des entreprises est
catégorisée de la manière suivante :
Très petite entreprise
|
Petite et moyenne
entreprise
|
Grande entreprise
|
0 à 9 salariés
|
10 à 500 salariés
|
Plus de 500 salariés
|
Le chiffre d'affaires est significatif pour les entreprises.
Cependant, dans le contexte de celles de la RD Congo, le chiffre d'affaires ne
constitue plus un critère d'appréciation de la taille. 24(*)
I.1.4. L'Hôtel
Le dictionnaire encyclopédique définit
l'hôtel comme étant un établissement commercial qui met
à la disposition d'une clientèle itinérante des chambres
meublées pour un prix journalier.25(*)
Autrefois, le mot hôtel désignait une demeure
urbaine d'un seigneur ou d'un grand bourgeois.
Le terme hôtel s'emploie également pour
désigner un édifice occupé par certaines administrations
(par exemple hôtel des monnaies) ou bien la mairie d'une localité
assez importante (par exemple hôtel de ville)
Dans le cadre de ce travail, nous retiendrons la
définition de l'hôtel de tourisme qui est un établissement
commercial d'hébergement classé qui offre des chambres ou des
appartements meublés en location à une clientèle de
passage ou à une clientèle qui effectue une séjour
à la journée, à la semaine ou au mois mais qui n'y
élit pas domicile.26(*) Il est exploité toute l'année en
permanence ou seulement pendant une ou plusieurs saisons. Dans ce dernier cas,
il est qualifié d'hôtel saisonnier (durée d'ouverture
n'excédant pas neuf mois par an).
Dans un souci d'harmonisation des pris et des services, les
établissements hôteliers se regroupent et s'affilient, formant
ainsi des chaînes hôtelières. Cette affiliation peut
être volontaire ou intégrée.
Les chaînes hôtelières
volontaires
Les chaînes volontaires sont constituées par des
établissements hôteliers qui se sont regroupés
volontairement. Ils répondent à des critères communs et
précis de confort, au niveau de l'équipements et services.
Les chaînes
intégrées
Elles sont composées d'établissements portant la
même enseigne et standardisés. Le client est certain d'y trouver,
d'une région à une autre, des prestations semblables et un
même niveau d'équipement.
Classement des hôtels
Les hôtels sont classés en différentes
catégories suivant les normes de confort. Ce classement s'exprime en
étoile. Il commence par la catégorie sans étoile pour
aller jusqu'à cinq étoiles (quatre étoiles luxe pour
certains pays). En terme de confort, le classement se définit comme
suit :
- 0 étoile : confort limité
- 1 étoile : confort moyen
- 2 étoiles : bon confort
- 3 étoiles : grand confort
- 4 étoiles : très grand confort
- 5 étoiles (ou 4 étoiles luxe) : haut
de gamme.
En République Démocratique du Congo, c'est le
Ministère du Tourisme, par le biais de ses Divisions Provinciales, qui
est habilité au classement des hôtels. La procédure de
classement s'appelle homologation.
De manière générale, les hôteliers
associent la restauration à leurs activités. On trouve ainsi, en
dehors de l'hébergement, les services de restaurant et du bar.
A l'instar du classement de l'hébergement, les
restaurants sont également classés et leur classement s'exprime
en fourchette (0 fourchette, 1 fourchette, etc.)
Ayant défini l'entreprise et l'hôtel, nulle est
la nécessité de préciser qu'une entreprise
hôtelière est celle qui exploite l'hébergement et
éventuellement la restauration de manière commerciale.
I.1.5. La monnaie
D'après les concepts économiques de la revue
« Economie Canadienne 27(*)», on attend par monnaie tout instrument
utilisé pour acheter des biens et des services.
Pour Sky Mynds, la monnaie est un instrument légal de
paiement. C'est un moyen d'achat immédiat et
général.28(*)
La monnaie remplie trois fonctions principales. Elle est
d'abord un moyen d'échange et de paiement, mutuellement reconnu, qui
permet aux acheteurs et aux vendeurs d'échanger des biens et services.
Elle est ensuite une unité de compte, c'est-à-dire un
étalon de mesure, qui permet à aux vendeurs et acheteurs de
déterminer la valeur des biens et des services. Elle a enfin la
fonction de réserve de valeur : elle peut être
économisée et mise en réserve de façon fiable et
utilisée de manière prévisible une fois
récupérée.
Il est également souhaitable que la monnaie ait une
valeur stable et qu'elle soit difficile à contrefaire.
En règle générale, chaque pays donne un
monopole à une seule monnaie ; contrôlée par une
banque centrale d'Etat, bien qu'il existe des exceptions. Plusieurs pays
peuvent utiliser le même nom, chacun pour sa propre monnaie (par exemple
franc Congolais, francs CFA, ...), plusieurs pays peuvent utiliser la
même monnaie (cas de l'euro) ou bien un pays peut déclarer que la
monnaie d'un autre pays a cours légal (souvent le dollar).
I.1.6. La comptabilité
plurimonétaire29(*)
La comptabilité plurimonétaire c'est une
technique comptable qui consiste à enregistrer toutes les transactions
en monnaie autres que celle ayant cours légal dans la ou les monnaies
respectives des ces transactions. La conversion en unité
monétaire ayant cours légal s'effectue à une
période donnée et suivant une méthode bien
déterminée.
Retenons qu'il s'agit d'une comptabilité qui enregistre
les opérations dans plusieurs monnaies qui seront ensuite converties en
monnaie exigée par la législation comptable du pays soit au taux
de la date de l'opération, soit au taux de la clôture des
comptes, selon la méthode utilisée.
I.2. PRESENTATION ET
FONCTIONNEMENT DU PARK HOTEL
I.2.1. Renseignements généraux
Ayant clarifié les concepts
clés constituant notre thème, nous allons
généralement parler du milieu de notre étude. Le choix du
secteur hôtelier n'est pas un fait du hasard. En effet, les
hôteliers réalisaient des recettes en plusieurs monnaies bien
avant ce phénomène de dollarisation qui tend à être
généralisé dans notre pays, et, dans son confort actuel,
le Park Hotel figures parmi les cinq premiers cadres hôteliers de le
RDC ; son impact socioéconomique n'est plus à
démonter.
a. Dénomination et objet
social
La société qui nous a servi de champ de
recherche est une société congolaise par actions à
responsabilité limitée (s.a.r.l.) dénommée PARK
HOTEL SARL dont le capital est entièrement détenu par des
investisseurs privés congolais. Elle est inscrite au nouveau registre
de commerce sous le numéro 1059, Goma (Nord-Kivu) et identifiée
au numéro d'identification nationale A04463B.
Elle a comme objet social, l'hôtellerie, la restauration
et le commerce général. Son siège social est établi
à BENI (Province du Nord-Kivu) alors que le siège d'exploitation
est à Lubumbashi (Province du Katanga).
b. Adresse physique
et contacts
Le Park Hotel est situé au numéro 50 de l'Avenue
Munongo (Kasai), dans la commune de Lubumbashi, ville de Lubumbashi, en
République Démocratique du Congo. Sa boîte postale porte
le numéro 112 Lubumbashi et son numéro de téléphone
cellulaire est : +243(0)997032330. Le Park Hotel peut également
être contacté par courrier électronique ; elle utilise
le service mail du site Yahoo.fr, précisément l'adresse
suivante :
cth_parkhotel@yahoo.fr
c. Historique du
PARK HOTEL
Le Park Hotel a été construit dans les
années 1928-1929 sous la dénomination de HOTEL LEOPOLD II. A la
suite de la crise mondiale, l'hôtel a été en
majorité acquis par le groupe IMMOAF/COMNIER, l'actuelle SONAS.
La construction initiale de l'hôtel a été
modifiée dans les années 1950-1952 lui donnant ainsi sa
capacité actuelle d'hébergement. La société a
alors fait appel à un technicien suisse, Monsieur MAX GMUR, qui,
à l'époque, dirigeait différents hôtels en
Europe.
En 1958, l'IMMOAF voulut fermer l'hôtel à la
suite du faible rendement et, avec le soutien moral des autorités de
l'époque, Monsieur MAX GMUR le reprit au nom d'un groupe hôtelier
suisse.
Ainsi, cet outil important de production de la région
du Shaba fut maintenu en activité même pendant les années
des troubles de 1960. L'hôtel fut pendant longtemps le seul cadre de
logement et de restauration de Lubumbashi.
En 1972, le gouvernement du pays et la
confédération helvétique conclurent un accord concernant
la nationalisation des biens des ressortissants suisses y compris les actions
détenues par ceux-ci dans le PARK HOTEL et l'HOTEL RESIDENCE de Bukavu
(Sud-Kivu) C'est à cette occasion que le premier investisseur congolais
(zaïrois à l'époque) prit part dans le capital social du
PARK HOTEL qui était passé des Belges aux Suisses. Ce n'est que
dans les années 1980, précisément le 04 novembre 1981, que
PARK HOTEL est devenu propriété privée des Congolais qui
ont finalement acquis toutes les actions constituant son capital social.
I.2.2. Actionnariat de l'hôtel
Actionnaires Nombre d'actions
Pourcentage
PALIMUNA S.A. (Monsieur et
Madame NGEZAYO) 2 409 95,7 %
HOTEL RESIDENCE, SPRL 50 2,0 %
Succession KIBIBI 25 1,0 %
LWAMBWA Crispin 13 0,5 %
Succession SANGARA 10 0,4 %
NGEZAYO Victor 5 0,2 %
TSHILEMB Jacques 4 0,2 %
_____ ______ 2 516 100,0
%
I.2.3. Description de l'hôtel
Bâti sur une superficie totale de #177; 4 600 m²,
le PARK HOTEL est un hôtel à 4 étoiles situé au
centre de la ville de LUBUMBASHI, en République Démocratique du
Congo.
L'immeuble principal comprend deux étages et un
rez-de-chaussée.
Sa capacité installée est de 90 chambres dont 1
chambre bloquée pour cause des travaux, 4 chambres exploitées
comme dépôts, 6 chambres transformées en 2 petites salles
des réunions et 79 chambres opérationnelles.
Les chambres opérationnelles sont réparties
comme suit : 2 suites, 6 appartements, et 71 chambres.
L'hôtel comprend d'autres centres d'activité,
notamment :
· une cuisine,
· un restaurant à 3 fourchettes,
· un bar,
· une terrasse bar,
· une buanderie,
· quatre salles des réunions (dont 1 salle
à 100 places, 1 salle à 50 places et 2 salles à 20 places
chacune),
· une galerie commerciale (boutiques à
location),
· des magasins de stockage,
· des bureaux pour l'administration de l'hôtel,
· un dispensaire,
· un atelier technique.
· De par sa capacité, le PARK HOTEL occupe la
quatrième position au niveau national après le Grand Hôtel
de Kinshasa, l'Hôtel KARAVIA de Lubumbashi et l'Hôtel MEMLING de
Kinshasa. Au niveau de la Province, le PARK HOTEL vient en seconde
position.
I.2.4. Structure administrative
a. Organes de
gestion
Comme dans la plupart des sociétés par actions
à responsabilité limitée, les organes de gestion du PARK
HOTEL sont notamment l'Assemblée Générale des actionnaires
qui est l'organe suprême, et le Conseil d'Administration qui comprend
cinq membres.
La société est surveillée par un
collège des commissaires aux comptes composé de deux membres.
La gestion courante est assurée par CONGO TRAVEL HOTELS
SPRL (CTH en sigle) qui est une société créée en
1984 et spécialisée en gestion hôtelière.
Cette Chaîne de gestion hôtelière qu'est
Congo Travel Hotels (CTH) avait, dès sa création signé des
contrats de gestion avec plusieurs Hôtels de la République
Démocratique du Congo, à savoir : PARK HOTEL (Lubumbashi),
HOTEL OKAPI (Kinshasa), HOTEL RESIDENCE (Bukavu), TOURHOTELS (Hotel Karibu
à Goma et Auberge de Mont Hoyo, dans la Province Orientale), HOTEL BENI
(à Beni, Nord-kivu) et l'Auberge de BUTEMBO (à Butembo,
Nord-Kivu).
Il convient de signaler qu'actuellement, CTH ne reste sous
contrat de gestion qu'avec trois hôtels : HOTEL OKAPI, HOTEL KARIBU
et PARK HOTEL.
En vertu du contrat de gestion signé avec le PARK
HOTEL, CONGO TRAVEL HOTELS a droit à une rémunération
fixée à en fonction du chiffre d'affaires net.
b. Organisation
fonctionnelle
Comme indiqué dans les lignes
précédentes, les activités du Park Hotel se
résument en l'hôtellerie et la restauration. Ceci veut dire que
l'organisation de cette entité est conçue de manière
à mettre à la disposition de la clientèle un logement
conforme à son confort de 4 étoiles de même qu'une
restauration comprenant la nourriture et la boisson.
C'est ainsi que la direction de Park Hotel comprend deux
départements : le département d'exploitation et le
département administratif et financier.
Le département d'exploitation
Il s'occupe de la production des services et comprend la
réception, l'hébergement, la maintenance et l'économat.
L'hébergement est supervisé par le Gouvernant et
s'occupe de la réception des clients, la préparation des chambres
et de la lingerie ou blanchisserie.
La restauration a à sa tête un chef de
restauration. Elle supervise la cuisine, le restaurant, le bar et le snack.
Le service technique est dirigé par un chef de service
et s'occupe de la maintenance de l'hôtel dans son confort
d'équipement notamment : la maçonnerie, la menuiserie, la
plomberie et l'électricité ainsi que l'entretien et
réparation d'autres matériels et équipements. Ce service
gère également le charroi automobile et l'orchestre de
l'hôtel.
L'économat (ou magasin) s'occupe de la gestion des
stocks des marchandises (nourritures et boissons), des produits d'entretien
courant, des fournitures des bureaux et autres fournitures.
Le département administratif et financier
Comme l'indique l'intitulé, ce département
gère les travaux des bureaux et comprend l'administration et les
finances.
Le service administratif s'occupe de la gestion des ressources
humaines, précisément le personnel, les relations publiques, le
secrétariat, le dispensaire et la sécurité.
Le service financier s'occupe de la mobilisation et de
l'affectation des fonds, de la comptabilité, de la fiscalité,
contrôle (cost control) et du recouvrement.
Cette organisation du Park Hotel est résumée de
manière structurelle et schématique dans la figure appelée
organigramme que nous présentons à la page suivante.
c.
Organigramme
Assemblée Générale
Commissaires aux comptes
Conseil d'Administration
C.T.H. SPRL
Gérance
Département Exploitation
Département Admin. et Financier
Hébergement
Restauration
Technique
Economat
Administration
Finances
Réception
Etages (Chambres)
Buanderie
Cuisine
Restaurant
Bar
Snack
Entretien et Maintenance
Charroi automobile
Orchestre
Personnel
Secrétariat
Relations publiques
Dispensaire
Sécurité
Comptabilité et Fiscalité
Contrôle
Trésorerie
Recouvrement
Source : PARK HOTEL, manuel des
procédures.
CHAPITRE II - APPROCHE
THEORIQUE SUR L'ORGANISATION COMPTABLE ET SUR LA COMPTABILITE
PLURIMONNETAIRE
II.1. L'ORGANISATION
COMPTALE
II.1.1. Base de l'organisation
comptable
« L'organisation comptable est une notion qui se
rattache à la mise en place d'un système comptable dans une
entreprise ; en d'autres termes, c'est la façon dont est
organisée la comptabilité d'une entreprise »30(*)
Cette organisation mise en place dans l'entreprise doit
répondre aux exigences de la régularité et de la
sécurité pour assurer l'authenticité des écritures
de façon à ce que la comptabilité puisse servir à
la fois d'instrument de mesure des droits et obligations des partenaires de
l'entreprise, d'instrument de preuve, d'instrument d'information et de
gestion.
Les exigences de la régularité et de
sécurité, pour assurer l'authenticité des
écritures, dépendent des normes comptables qui diffèrent
selon les grandes écoles de normalisation.
a. Les écoles de
normalisation
a. Ecole anglo-saxonne
Dans cette école, la normalisation est de type
ascendant ; c'est-à-dire, l'initiative de la mise en commun des
normes vient des privés. Pour cette école, l'organisation de la
comptabilité est tournée vers les besoins de l'entreprise. Les
normes internationales (IAS/IFRS) qui sont d'application dans beaucoup
d'entreprises multinationales, sont plus influencées par cette
école.
b. Ecole soviéto-communiste
La normalisation, dans cette école, est de type
descendant où l'initiative de mise en commun des normes d'application
commune vient du pouvoir public. L'organisation de la comptabilité est
plus tournée vers les besoins de l'Etat ; c'est-à-dire, la
comptabilité sert d'instrument de la planification économique.
c. Ecole franco-germanique.
Cette école prône la normalisation de type
hybride. L'initiative de mie en commun vient simultanément des
privés et du pouvoir public. C'est de cette école de
normalisation que sont issus les systèmes comptables de l'Union
Européenne, le système comptable africain de
référence et le système comptable congolais.
b. La normalisation comptable en
République Démocratique du Congo
« La normalisation permet l'élaboration d'un
système comptable et de faire des comparaisons des informations au sein
même de l'entreprise entre différentes périodes, au niveau
de la présentation identique de l'information comptable et aussi entre
deux ou plusieurs entreprises évoluant dans une même branche
d'activité ».31(*) La normalisation comptable en République
Démocratique du Congo est une loi et est matérialisée par
le Plan Comptable Général Congolais.
D'après le Professeur KINZONZI, l'objectif du plan
comptable général congolais est de double volet, à
savoir :
- d'une part, d'être un moyen et outil efficace au
service de la gestion et de contrôle des entreprises ainsi qu'un facteur
d'accélération du développement économique du pays
en général ;
- d'autre part, de présenter aux utilisateurs une
terminologie selon les définitions, une classification selon les
critères définis, une méthode d'engagement des mouvements,
des règles pour la détermination des valeurs à engager et
des modèles de situations comptables.
Il vise aussi :
- la prise en considération de la comptabilité
des flux qui mettent en évidence les liens existant entre gestions et
patrimoine ;
- la facilitation des recherches et du contrôle de la
matière imposable par le Ministère des Finances du fait de la
normalisation des comptes des agents économiques et du mode de
détermination du résultat ;
- la facilitation du contrôle par le Ministère du
Portefeuille des entreprises de son groupe.
Les points essentiels qui touchent toute normalisation
comptable sont les suivants :
- les principes généraux ;
- les règles et méthodes d'évaluation et
de réévaluation ;
- la présentation des états financiers ;
- le calcul des coûts et prix de revient.
Ces éléments constituent le système
comptable sans lequel on ne peut pas parler de l'organisation comptable sur le
plan fonctionnel.
En effet, sur le plan fonctionnel, l'organisation comptable
s'intéresse à la structure organique du service comptable, au
groupement des postes de travail et des activités dans une
hiérarchie organisationnelle.
Sur le plan matériel, l'organisation comptable passe
par le service comptable qui doit d'une part, être pourvu de tous les
rouages nécessaires à son bon fonctionnement, et d'autre part,
disposer et combiner les éléments avec le plan d'harmonie
possible de manière à en obtenir le meilleur résultat.
II.1.2. Importance de
l'organisation comptable
« La comptabilité n'est pas seulement un
ensemble formellement parfait, mais elle est effectivement le reflet de toutes
les caractéristiques patrimoniales de l'entreprise ».32(*) Cet ensemble organisationnel
est constitué, en amont de la comptabilité, par un système
de captation et de traitement des flux d'information et, en aval, par un
système de contrôle des procédures et des enregistrements
comptables.
L'organisation comptable d'une entreprise et la
régularité de la tenue de sa comptabilité s'inscrivent
dans l'organisation administrative d'ensemble de cette entreprise, quant
à la collecte des faits comptables à enregistrer, quant aux
circuit d'information, quant à la vérification des faits à
enregistrer, quant aux vérification des faits d'exactitude et de
vraisemblance, quant aux supports matériels mis en oeuvre.
« C'est dire qu'une comptabilité
régulière ne peut être construite que dans le bon ordre
organisationnel »33(*)
Une comptabilité régulière s'inscrit
dès lors dans un ensemble de mesures à prendre quant au
système de traitement de l'information. Ces mesures visent à
assurer la réalité et le caractère des faits à
saisir, ainsi que le respect de délais corrects de saisie et les mesures
de contrôle interne à intégrer.
Une comptabilité ne peut, en effet, donner des
informations fiables que si toutes les informations sont correctement traduites
dans la comptabilité. Ceci suppose, outre le respect des principes et
des règles comptables, des contrôles internes suffisants.
« La comptabilité est en cours de mutation et
se rapproche des normes internationales dites IRFS qui privilégient une
approche financière conforme aux pratiques comptables
anglo-saxonnes ».34(*)
L'objectif de ces nouvelles normes qui affectent peu à
peu la normalisation comptable congolaise est de faciliter une
représentation des opérations de l'entreprise plus proche de la
réalité économique. Et, pour maintenir dans le temps la
continuité de l'accès à l'information
représentative de la réalité économique, toute
entreprise établit une documentation décrivant les
procédures et l'organisation comptable. C'est pourquoi, il sied de
décrire cette organisation sur le plan matériel et sur le plan
fonctionnel.
II.1.3. L'organisation
matérielle de la comptabilité
Alain FAYEL et Daniel PERNOT35(*) écrivent que, pour l'entreprise,
l'organisation matérielle se concrétise par :
- L'adoption d'un plan comptable de l'entreprise
établit par référence à celui du plan comptable
général ;
- Le choix des supports de la comptabilité,
c'est-à-dire les documents, les livres et d'une manière
générale tout ce qui permet, dans les conditions de conservation
prescrites, d'enregistrer des données de base et de prendre connaissance
des informations : c'est le cas des ordinateurs, imprimantes, machines
à calculer, machines à compter, fournitures de bureau ;
- Le choix des procédures de traitement
c'est-à-dire le choix des méthodes et moyens qui seront
utilisés par l'entreprise pour que les opérations
nécessaires à la tenue de la comptabilité et à
l'obtention des états financiers prévus ou requis soient
effectuées dans les meilleurs conditions d'efficacité et au
moindre coût sans pour autant faire obstacle au respect par l'entreprise
de ses obligations légales et réglementaires.
a. Adoption du plan comptable de
l'entreprise
« Le plan comptable de l'entreprise est un document
qui rassemble, dans un ordre logique, la nomenclature des comptes à
utiliser, définit leur contenu et précise les règles
particulières de leur fonctionnement figurant dans le plan comptable
Général ».36(*)
Après s'être bien pénétré de
la technique particulière de l'entreprise et avoir surtout
observé les faits sous un angle comptable, il y aura lieu pour
l'organisateur ou l'expert de rechercher quels seront les comptes à
créer et quel sera le jeu de ces comptes, afin d'obtenir un parfait
enregistrement des mutations des valeurs et des résultats qui s'en
suivront.
« Toute unité retenue pour enregistrer une
opération constitue un compte ». 37(*)
Tout compte ainsi créé doit avoir
été reconnu nécessaire de façon à pouvoir
enregistrer tous les mouvements qui lui sont propres. Les rapports des comptes
entre eux pourront être schématisés pour permettre leur
parfaite compréhension.
Aussi, le plan des comptes de chaque entreprise doit
être suffisamment détaillé afin de faciliter
l'enregistrement adéquat et ordonné des opérations. Pour
ce faire l'entreprise procède aux subdivisions des comptes
nécessitées par ses activités et qui puissent permettre
l'établissement normal des états financiers et leur
contrôle.
b. Manuel comptable de
l'entreprise
Le manuel comptable de l'entreprise décrit
particulièrement l'organisation comptable de l'entreprise, les
méthodes de saisie et de traitement des informations, les politiques
comptables et les supports utilisés. Il comprend notamment les
informations ayant trait :
- à l'organisation générale de
l'entreprise,
- à l'organisation comptable de l'entreprise,
- au plan des comptes, à la description des contenus
des comptes et au guide des imputations comptables,
- à la description des procédures de collecte,
de saisie, de traitement et de contrôle des informations,
- au système de classement et d'archivage,
- aux livres comptables obligatoires et aux liens entre ces
livres et autres documents et pièces comptables,
- au modèle retenu de présentation des
états financiers,
- au guide de justification des comptes et des travaux
d'inventaire avec des modèles de rapprochement et d'état de
justification pour les travaux récurrents,
- au modèle d'instructions d'inventaire,
- à l'organisation des travaux d'élaboration et
de présentation des états financiers.
c. Les pièces
justificatives
« Tout enregistrement comptable précise
l'origine, le contenu et l'imputation de chaque donnée ainsi que les
références des pièces justificatives qui
l'appuient ».38(*)
1. Nature des pièces justificatives
La pièce de base concerne une opération
isolée. Elle peut émaner d'un tiers ou être d'origine
interne.
Les pièces d'origine externe sont par exemple des
factures des fournisseurs, des contrats, des pièces de banque, de notes
de perception, etc.
Les pièces d'origine interne sont par exemple les
doubles des factures clients, les doubles des fiches de paie, etc.
La date, la nature de l'opération, le tiers
intervenant, le montant de l'opération (quantité et valeur) sont
nécessaires aux enregistrements comptables.
La pièce récapitulative reprend un
ensemble d'opération traduite par une ou plusieurs écritures
comptables. Il s'agit toujours des documents d'origine interne tels que
journaux auxiliaires, listings informatiques, etc.
2. Pièces justificatives et livres
obligatoires
Les écritures doivent être appuyées par
des pièces justificatives qui doivent être conservées. Les
dirigeants de l'entreprise et les vérificateurs de la
comptabilité doivent pouvoir :
- examiner la validité d'un enregistrement
élémentaire en le comparant à la pièce
justificative de base ;
- contrôler la validité d'un enregistrement
porté dans un compte à l'aide de la pièce
récapitulative et vérifier la validité des pièces
justificatives de base qui ont été utilisées pour la
pièce récapitulative ;
- s'assurer de la concordance entre les opérations
saisies par les journaux et par les comptes : égalités des
mouvements des journaux avec ceux du grand livre.
Ayant parfaitement compris et analysé le processus des
opérations de l'entreprise et de la création des documents y
relatifs il va falloir déterminer l'intervention des personnes
responsables de l'emploi et de la parfaite tenue de ces documents.
3. Délai et formes de conservation
3.1. Délais : Les pièces
justificatives doivent être conservées pendant 10 ans. Les
pièces justificatives sont classées dans un ordre qui est
défini dans le document décrivant les procédures et
l'organisation comptable. Aucune précision n'est fournie par le Plan
Comptable Général en la méthode de classement à
adopter.
3.2. Forme : Le code de commerce n'exige pas
seulement la conservation des originaux. Le Plan Comptable
Général précise que les pièces justificatives sont
établies sur papier ou sur un support assurant la fiabilité, la
conservation et la restitution en claire de son contenu pendant les
délais requis.
3.3. Sanctions en cas d'insuffisance de pièces
justificatives
L'absence ou l'insuffisance de pièces justificatives
peut mettre en doute la valeur probante de la comptabilité et
entraîner le rejet de celle-ci.
Le rejet de la comptabilité peut dans certains cas,
notamment sur le plan fiscal, avoir des conséquences très lourdes
pour l'entreprise.
d. Création des documents courants et
des documents de synthèse
Avant de procéder à la création de tous
ces documents, il convient d'examiner la périodicité des faits
comptables.
Les opérations habituelles feront l'objet
d'enregistrement dans les journaux auxiliaires qui les concernent.
Les opérations occasionnelles ou à
périodicité longue nécessiteront la création d'un
journal auxiliaire des opérations diverses.
Les opérations de clôture seront directement
passées au journal centralisateur.
Les comptes seront dans des grands livres ou mieux sur fiches
et leurs totaux repris dans les balances.
Il doit aussi être établi des comptes annuels
à la clôture de l'exercice au vu des enregistrements comptables et
de l'inventaire. Ces comptes annuels comprennent le bilan, le compte de
résultat et une annexe ; ils forment un tout indissociable.
Ces comptes annuels doivent être réguliers,
sincères et donner une image fidèle du patrimoine, de la
situation financière et du résultat de l'entreprise.
Cet objectif assigné à la comptabilité
passe notamment :
- d'une part, par le respect du référentiel
comptable
- et d'autres part, par l'utilisation à bon escient de
l'annexe aux comptes annuels qui complète et commente l'information
donnée par le bilan et le compte de résultat.
Ainsi, l'établissement des comptes annuels doit
être précédé :
- d'un enregistrement affectant le patrimoine de
l'entreprise ;
- et d'un contrôle par inventaire, au moins une fois
tous les douze mois, de l'existence et de la valorisation des
éléments actifs et passifs du patrimoine.
II.1.4. L'organisation
fonctionnelle de la comptabilité
Cette organisation comprend deux parties qui sont :
- l'organisation externe qui s'intéresse à la
structure organique de l'entreprise
- l'organisation interne qui s'intéresse à la
structure du service comptable
a. Organisation comptable
externe
Elle est la mise en place, dans le cadre de la structure
organisationnelle de l'entreprise, du circuit de transmissions des informations
sur les faits économiques et juridiques qui ont lieu dans d'autres
services de l'entreprise aux fins de leur enregistrement dans leurs services
comptables.
Une telle organisation doit assurer la coordination entre,
d'une part, les services comptables et, d'autre part, les trois principaux
services de l'entreprise, en l'occurrence le service commercial, le service
administratif et le service technique.
1. Rapport avec le service commercial
Le service commercial est chargé des achats, des
ventes, des expéditions, de publicité, de promotion ; en
plus ce service a pour tâche de chercher des renseignements sur
l'environnement dans lequel l'entreprise se trouve plus
précisément la position de l'entreprise dans le marché
face à ses concurrents en amont et en aval.
Toutes les entrées et les sorties de matières et
marchandises sont vérifiées et appuyées par des
pièces justificatives.
Les magasins doivent être groupés en tenant
compte des nécessités de distribution active et économique
des matières, de l'emploi méthodique des emplacements et des
dispositions du plan comptable, en :
- magasin marchandise ;
- magasin matières à transformer ;
- magasin matières accessoires ;
- magasin matières auxiliaires à
consommer ;
- magasin des emballages ;
- magasin des produits semi-ouvrés
- magasin des produits finis
Le chef magasinier doit connaître le plan comptable au
même titre que tous les employés de la comptabilité, il
doit :
- être au courant du processus de réception et de
la distribution des matières ;
- tenir les documents qui constituent la
« comptabilité-matière » (fiche quantitative
de stock par article, livre des entrées en magasin, en quantité
et par ordre chronologique, bons de retour ou de réintégration
établis en trois exemplaires destinés au service émetteur,
au magasin et à la comptabilité, bon de réception,
etc.) ;
- contrôler les entrées en confrontant les
indications mentionnées sur les bons de commande, factures, lettre de
transport ;
- contrôler les sorties ;
- répondre de l'exactitude des existants comme de leur
concordance avec les chiffres accusés par la comptabilité
matière.
Le comptable, après vérification des
stipulations matérielles de la facture du fournisseur accompagnée
du procès-verbal de la réception transmis par l'agent
réceptionnaire du service des achats, mentionne ensuite les indices des
comptes à débiter et à créditer.
2. Rapport avec le service technique
L'organisation comptable à ce sujet se traduit par la
mise en place des moyens nécessaires devant permettre à la
comptabilité de saisir les informations quantitatives relatives
:
- au prélèvement des matières de
consommation, ou des matières premières ;
- à la fabrication ;
- au stockage des produits fabriqués et leur
sortie ;
- à la rémunération des machines de
production et autres équipements y afférents.
3. Rapport avec le service administratif
La comptabilité doit être aussi organisée
de manière à permettre la saisie :
- des charges administratives ;
- des opérations financières.
Tous ces rapports constituent le réseau de la
circulation des informations comptables dans l'entreprise quand on
considère l'organisation comptable externe.
b. Organisation comptable
interne
Cette organisation s'attache à la structure
interne des services comptables qui peuvent comprendre en son sein :
- la comptabilité générale
centrale ;
- la comptabilité fournisseurs ;
- la comptabilité clients ;
- la comptabilité magasins ;
- la comptabilité analytique ;
- la facturation ;
- la caisse ;
- la trésorerie ;
La liste n'est pas exhaustive car l'organisation comptable
interne dépend de la nature et de la taille de l'entreprise.
L'organisation interne de la comptabilité est
matérialisée par le système comptable.
1. Le système comptable
Le système comptable est un ensemble qui permet
d'atteindre les objectifs fixés à la comptabilité
c'est-à-dire : enregistrer, classer, résumer et
synthétiser.
- l'enregistrement des opérations : se fait par
les journaux,
- le classement des opérations : se fait par les
comptes et le grand livre,
- le résumé des opérations : se fait
par la balance ;
- la synthèse des opérations : se fait par
le bilan et le compte du résultat.
C'est dans cet ordre que tout système comptable doit
s'organiser.
a. Le système classique
Le système d'organisation comptable
généralement baptisé système classique est le plus
ancien des systèmes comptables. Il est calqué sur les objectifs
de base de la comptabilité.
Ce système est décrit de la manière
ci-après à partir des pièces comptables classées
chronologiquement :
1. enregistrement au journal, au jour le jour, des
opérations comptables ;
2. report dans le compte de chaque opération ;
3. calcul périodique du solde des comptes et
établissement de la balance générale ;
4. établissement des documents de synthèse
à partir de la balance.
Ce système est valable en tant que système de
base d'organisation comptable. Mais il est évident que si l'entreprise
a de nombreux enregistrements, il s'avère très vite insuffisant.
Il s'ensuit un travail énorme et fastidieux au niveau des reports du
grand-livre.
b. Le système centralisateur
Le système classique est devenu très vite
dépassé, du fait d'un seul support pour toutes les
opérations de l'entreprise.
Le livre journal et le grand livre seront
détaillés en autant des journaux auxiliaires et de livres
auxiliaires que les besoins l'exigent. Les écritures portées sur
les journaux et les livres auxiliaires sont centralisées au moins une
fois par mois sur le livre journal et le grand-livre.
- En cas d'existence de journaux auxiliaires, le livre journal
se limite, en pratique, au report mensuel des mouvements débits et
crédits de chaque journal auxiliaire (avec mention de la période
et identification du journal d'origine).
« Cette récapitulation mensuelle des totaux
des opérations est valable à la condition de conserver tous les
documents permettant de vérifier ces opérations jour par jour,
opération par opération »39(*)
- Comme pour le livre journal, le grand-livre est
détaillé en autant de livres auxiliaires ou documents tenant
lieu, que l'importance et les besoins de l'entreprise l'exigent, par exemple le
grand livre des comptes « clients ». Dans ce cas, les
écritures portées sur les livres auxiliaires sont
centralisées une fois par mois au moins sur le grand livre.
Le système centralisateur opère une division du
journal unique, puis une centralisation (au moins mensuelle) sur le journal
général centralisateur. Dans ce journal général
n'apparaissent que les comptes collectifs.
L'organisation du système centralisateur comprend ainsi
deux degrés :
- la comptabilité auxiliaire au premier
degré :
o les enregistrements des opérations dans les journaux
auxiliaires ;
o les reports dans les grands-livres auxiliaires
(clients-fournisseurs) ;
- la comptabilité générale ou
centralisatrice ou du second degré :
o l'établissement du journal général
à partir des totaux
o les reports dans le grand-livre général,
o l'établissement de la balance.
L'intérêt du système centralisateur est
qu'il permet de ne reporter au grand-livre que la synthèse des journaux
auxiliaires.
c. Les systèmes informatiques
Les systèmes informatiques actuels, sur lesquels nous
insisterons d'avantage, sont une évolution du système
centralisateur.
Leur caractéristique fondamentale est que :
- seule la première opération d'enregistrement
est saisie ;
- toutes les autres opérations : report au grand
livre, établissement de la balance, établissement du bilan et du
compte de résultat ; se font automatiquement, sans aucune
intervention humaine, ni risque d'erreurs, ni aucune perte de temps.
La caractéristique de cet enregistrement est que la
codification comptable est toujours unique et correspond au journal
concerné. Seul le journal des opérations diverses fonctionnera
comme le journal général.
Il se peut qu'une même opération concerne deux
journaux auxiliaires. Dans ce cas, le système que nous venons de
décrire conduirait à un double enregistrement de cette
opération. Il est donc nécessaire de passer par un compte de
liaison appelé compte de virement interne qui doit toujours être
soldé et ce compte permet d'éviter le double enregistrement.
Dans la pratique, on créera généralement
autant de comptes de virement interne qu'il y aura des comptes banques et des
comptes caisses.
En effet, une opération ne peut pas concerner à
la fois le (ou les) journaux d'achat et de vente. Il n'y a jamais de compte de
liaison avec le journal des opérations diverses puisque celui-ci
n'enregistre que les opérations qui ne concernent pas les autres
journaux.
L'organisation de la comptabilité tenue au moyen de
systèmes informatisés implique l'accès à la
documentation relative aux analyses, à la programmation et à
l'exécution des traitements, en vue notamment de procéder aux
tests nécessaires à la vérification des conditions
d'enregistrement et de conservation des écritures.
Toute donnée comptable entrée dans le
système de traitement est enregistrée, sous une forme directement
intelligible, sur papier ou éventuellement sur tout support offrant
toute garantie en matière de preuve.
Aussi, est-il indispensable qu'en cas de traitement
informatique de la comptabilité, il soit notamment possible, comme en
cas de traitement manuel, de contrôler la validité des
écritures centralisées sur les documents comptables obligatoires
à l'aide des écritures portées sur les documents non
obligatoires qui peuvent se présenter sous forme de listing
informatiques. Dès lors, les journaux auxiliaires qui revêtent
une belle forme doivent être tenus dans des conditions qui permettent aux
personnes habilitées à effectuer des contrôles de
vérifier, avec suffisamment de sécurité, la
sincérité des écritures y figurant.
A cet égard, l'identification, la numérotation
et la datation des listings informatiques apparaît être un des
moyens permettant d'atteindre un tel objectif.
Si aucune sanction pénale ne s`attache au non-respect
de cette procédure, il convient d'observer que l'entreprise qui s'y
conforme s'expose moins au risque de voir mettre en doute, par les
contrôleurs des comptes, la fiabilité du système de
traitement de la comptabilité que celles qui ne s'y conformerait pas.
II.2. LA COMPTABILITE
PLURIMONETAIRE
« Une bonne organisation comptable exige, dès
lors qu'il existe des opérations en monnaie étrangère, que
soient ouverts des comptes ad hoc parallèlement à ceux en monnaie
nationale, sélectivement, tel que les différences de change
apparaissent de manière orthodoxe ».40(*)
Cette organisation pourrait éviter des comportements
irréguliers consacrés par la pratique comptable en matière
d'opérations en monnaies étrangères qui consiste
en :
- une encaisse en monnaie nationale (ex. vente)
échangée chaque jour en monnaie étrangères :
opération inverse plus tard, par exemple en fin de mois pour assurer la
paie du personnel, sans que les écritures comptables fassent état
d'un quelconque échange de monnaie.
- Une encaisse en monnaie étrangère (ex. ventes)
comptabilisées en monnaie nationale à des cours différents
de ceux du marché (« cours officiels ») ; et
vice versa pour les décaissements en monnaies étrangères
pour achats ou dépenses.
II.2.1. Les opérations
en monnaie étrangères
« Toute opération faite en monnaie
étrangère présente sa propre spécificité,
car elle a pour conséquence la prise d'un risque de perte ou une chance
de gain du fait de l'évolution des cours entre le début et le
règlement final de l'opération ». (41(*))
Dans le cas de prévision d'un risque de change, en fin
d'exercice, l'entreprise doit, conformément à la règle de
prudence, se couvrir :
- soit par constitution d'une provision pour perte du compte
des opérations à plus d'un an ou par une inscription en charges
provisionnées enregistrées au crédit du compte des
opérations à moins d'un an ;
- soit par une opération de couverture de change qui
est une opération technique (achat ou vente de devises à
termes...) destinée à éliminer le risque de la fluctuation
du taux de change entre la date de transaction ou une date ultérieure et
son dévouement final, lorsque cette transaction est faite avec
l'étranger.
La couverture de change a pour effet de fixer
définitivement les termes de la transaction, en unités
monétaires légales du pays.
Cette couverture peut être spécifique à
une opération déterminée, ce qui facilite un traitement
symétrique dans le résultat des conséquences
attachées d'une part aux éléments de couverture, d'autre
part aux éléments couverts.
Le mécanisme de couverture peut être
élargi et s'inscrire dans le cadre d'une compensation
générale établie, devises par devise, entre les
opérations faites par l'entreprise, même si elles ne sont pas
encore inscrites dans les comptes (commandes fermes, par exemple).
a. Biens dont la valeur dépend des
fluctuations de monnaies étrangères
1. Comptabilisation des immobilisations
Pour les immobilisations incorporelles et corporelles, leur
montant exprimé en devise est comptabilisé par conversion en
unités monétaires légales du pays sur base du cours de
change du jour de l'acquisition.
Les amortissements et, s'il y a lieu, les provisions pour
dépréciation sont calculés sur cette valeur.
Dans tous les cas, c'est seulement au moment où les
immobilisations sortent de l'actif que le gain (ou la perte) résultant
des fluctuations des monnaies étrangères est
définitivement dégagé et porté aux comptes de
charges ou de produits financiers concernés.
Lorsque le prix payé, converti en unités
monétaires légales du pays, est différent du coût
initial comptabilisé, par suite de modalités spéciales de
règlement (cas de paiement à terme libellé en devises), la
différence constitue une charge ou un produit financier (perte ou gain
de change).
2. Comptabilisation des titres
Ils sont enregistrés pour le prix d'acquisition
converti en unités monétaires légales du pays au cours du
jour de l'opération. Il en est ainsi que le titre soit ou non
entièrement libellé. La part non libellée, inscrite en
contrepartie au passif, constitue une dette libellée dans la partie
« dette et créances libellées en monnaies
étrangères ».
Les remarques faites ci-dessus pour les immobilisations
concernant la différence entre le prix payé et le coût
initial enregistré, demeurent valables pour les titres. Cette
différence constitue une perte ou un gain de change à enregistrer
dans les charges ou les produits financiers de l'exercice du paiement.
La détermination de la valeur d'inventaire des titres
libellés en devises se fait par une conversion en unités
monétaires légales du pays sur la base du cours de change
à la date de clôture de l'exercice. Une provision pour
dépréciation est constituée dans le cas où la
valeur d'inventaire ainsi convertie est inférieure à la valeur
enregistrée à l'origine.
3. Valorisation des stocks
Les stocks sont valorisés en fonction :
- de leur détention à
l'étranger ;
- de leur acquisition à l'étranger ;
3.1. Détention à l'étranger
La valeur en devises étrangères de stocks
détenus à l'étranger est convertie en unité
monétaires légales du pays, en fin d'exercice, à un cours
légal, pour chaque nature de marchandises, d'approvisionnement et de
produits en stocks, à la moyenne pondérée des cours
pratiqués à la date d'achat ou d'entrée en magasin des
éléments considérés. En cas de difficulté
d'application de cette méthode de calcul, l'entreprise peut utiliser une
autre méthode dans la mesure où elle n'est pas susceptible
d'affecter sensiblement les résultats.
Des provisions pour dépréciation sont
constituées si la valeur au jour de l'inventaire, compte tenu du cours
de change de ce jour, est inférieure à la valeur d'entrée
en compte.
3.2. Acquisition à l'étranger,
Il existe plusieurs possibilités
d'évaluation :
- valorisation des achats et des stocks au cours d'achat (au
cours moyen d'achat calculé sur la durée de rotation des
stocks) ;
- valorisation des achats au cours du jour d'achat et
valorisation des stocks :
· soit au cours de clôture pour la
totalité ;
· soit au cours du jour de clôture pour la partie
non encore payée de ces stocks et au cours d'achat pour la partie
déjà payée (au cours moyen d'achat) ou, pour cette
dernière partie, au cours à la date du paiement (au cours moyen
de paiement) ;
- valorisation selon un cours interne de période
fixée par l'entreprise ;
- achat et stocks payés valorisés au cours du
jour de paiement (au cours moyen), achats et stocks non encore payés
valorisés au cours du jour de clôture.
Le choix entre les différentes méthodes
exposées ci-dessus dépend de l'importance des opérations
faites à l'étranger par l'entreprise et des procédures de
comptabilisation mises en oeuvre. En tout état de cause, il faut veiller
à ce que la notion d'achats consommés (achats #177; variations de
stocks) reste suffisamment homogène et que le calcul de la rotation des
stocks ait un caractère significatif.
Enfin, l'application de la permanence des méthodes est
de règle et tout changement de procédé d'évaluation
d'un exercice à l'autre doit être signalé dans l'Etat
annexé.
b. Dettes et créances libellées
en monnaies étrangères
Les modalités de conversion en unités
monétaires légales du pays des créances et des dettes
résultant d'opérations faites en monnaie étrangères
se situent à trois moments dans la vie de l'entreprise :
- à l'entrée dans le patrimoine
- à l'inventaire
- à la date d'encaissement ou de règlement
Elles se traduisent respectivement par :
- l'inscription de valeurs d'origine ;
- un ajustement de ces valeurs en fonction du cours de change
à l'inventaire (écart de conversion positifs ou
négatifs) ;
- la mesure d'une différence de change (gain ou perte)
à la date d'encaissement ou de règlement, sauf si
antérieurement une opération spécifique de couverture de
change en a fixé définitivement le montant à la date de
cette opération de couverture.
1. Inscription des valeurs d'entrée
La conversion à l'entrée dans le patrimoine est
réalisée au cours de change en vigueur à la date de
l'opération qu'il s'agisse de transactions financières ou de
transactions commerciales.
En général, cette distinction est fonction des
facteurs suivants :
- une décision d'acheter ou de vendre à un
certain prix exprimé en devises à partir de la valeur que l'on
veut obtenir en unités monétaires légales du pays,
après une conversion assurant l'équivalence entre les deux
monnaies ;
- le cours à utiliser selon le délai
séparant la date de conclusion du contrat (accord entre les parties) et
la date prévue pour le règlement financier. Si ce délai
est court, le cours au comptant peut être retenu. Si non, il sera choisi
un cours à terme (cours fournis par les banques) ou un cours
économique interne que l'entreprise devra pouvoir justifier.
Ce cours ne doit pas être arbitraire, mais fixé
en fonction des échéances financières de
l'opération basées sur le délai moyen du règlement
financier des commandes courantes ;
- la date de formalisation de l'accord des parties. Cette date
est normalement celle de la commande lorsqu'elle devient ferme et
définitive. Si le délai entre cette date et celle de la
facturation est court, la date de la facturation peut être retenue.
2. Ajustement des créances et des dettes
à l'inventaire
Lorsqu'elles subsistent à l'inventaire, les
créances et les dettes libellées en monnaies
étrangères sont converties sur la base du dernier cours de change
à la date de clôture des comptes.
Les différences de conversion constatées par
rapport aux valeurs d'origine sont inscrites dans des subdivisions des
créances et des dettes concernées qui figurent ainsi au bilan
pour leur valeur du moment.
En cas de créance douteuse ou litigieuse en tout ou
partie :
- la dépréciation de la créance porte sur
le montant initialement comptabilisé ou couvert ;
- l'écart de conversion est limité à la
partie jugée recouvrable de la créance.
3. Différences de change
Les gains ou les pertes de change interviennent à la
date d'encaissement ou de règlement des créances et des dettes
libellées en monnaies étrangères. Ils sont
constatés par différence entre la valeur d'encaissement ou de
règlement et la valeur d'origine. Les gains de change sont
enregistrés dans les produits financiers (Compte 74). Les pertes de
change sont enregistrées dans les charges financières (Compte
64)
c. Disponibilités en
devises
Selon « l'article 58 de l'acte uniforme du 23 mars
2000 » de l'OHADA42(*), les disponibilités en devises de l'entreprise
sont converties en unités monétaires légales du pays sur
base des cours de change à la clôture de l'exercice, le gain ou la
perte de change étant inscrit directement dans les produits et charges
financières de l'exercice clos.
II.2.2. Méthodes de
comptabilisation
« Le nombre de monnaies en cause et la
fréquence des opérations, de même que les conditions
d'organisation générale de la comptabilité, conduiront
l'entreprise à utiliser l'une de trois méthodes
suivantes »43(*) :
- la méthode d'intégration directe :
- la méthode de l'intégration
différée, également dénommée la
« méthode de la comptabilité
fractionnée »
- la méthode de l'intégration mixte.
a. Méthode de l'intégration
directe (monomonétaire)
Elle est utilisée lorsqu'il n'y a qu'un petit nombre
d'opérations réalisées dans une seule monnaie
étrangère.
La comptabilité n'est tenue qu'en unités
monétaires légales du pays « cette méthode est
aussi appelée méthode classique et c'est elle qui est retenue
dans la normalisation comptable en R.D.C ».
Deux solutions sont possibles pour la conversion des
opérations :
a) toutes les sommes en monnaies étrangères sur
la base du cours du jour de la devise à la date de
l'opération ;
b) toutes les sommes en monnaies étrangères sont
immédiatement converties sur la base d'un cours fixe choisi pour toute
une période (cours standard).
Dans les deux cas, le solde en devises à la
clôture de l'exercice est ajusté en fonction du dernier cours
officiel de la devise considérée, conformément aux
dispositions prévues pour les opérations traitées en
monnaies étrangères.
Lorsque l'opération avec l'étranger est
terminée et réglée, son résultat peut être
calculé en retenant la perte de change ou le gain de change apparu du
fait de la variation de la devise entre la date de naissance de
l'opération et la date du règlement ou la date de la couverture
de change, le cas échéant.
Le Choix de la comptabilisation selon le cours du jour ou
selon un cours fixe est neutre sur le résultat de l'opération,
mais il ne l'est pas quant à la répartition de la valeur sur les
éléments composants du résultat (achat, ventes, etc. et
différence de change).
b. Méthode de l'intégration
différée
Cette méthode est aussi appelée
« méthode de comptabilité fractionnée ou
méthode plurimonétaire ».
Elle est conseillée dès que les
opérations avec l'étranger prennent une certaine ampleur
(plusieurs monnaies étrangères en cause, de nombreuses
opérations).
Cette méthode s'apparente à celle
utilisée pour la méthode de comptabilité de succursales.
Outre la comptabilité normale en unités monétaires
légales, l'entreprise tient autant de comptabilités auxiliaires
distinctes qu'il y a de catégories de monnaies étrangères.
La tenue de plusieurs comptabilités conduit à créer, pour
assurer les relations entre les comptabilités en monnaies
différentes, deux ou plusieurs comptes de liaison.
- Dans les comptabilités en monnaies
étrangères, ce compte de liaison s'intitulera
« comptabilité en unités monétaires
légales ».
- Dans la comptabilité en unités
monétaires légales, ces comptes de liaison s'intituleront
« comptabilité dollar »,
« comptabilité livre Sterling »,
« comptabilité euros », etc.
Les opérations ne faisant jouer que des comptes en
unités monétaires légales sont comptabilisées,
comme à l'ordinaire, dans la comptabilité en UML.
Les opérations faites avec l'étranger n'ayant
pas de contrepartie immédiate en UML, c'est-à-dire les
opérations étrangères et ne faisant pas jouer directement
la comptabilité en UML, sont enregistrées dans la
comptabilité en monnaies étrangères.
Les opérations faisant intervenir la
comptabilité en UML et une comptabilité en monnaie
étrangère sont enregistrées en partie double dans les deux
comptabilités. La liaison entre les deux comptabilités est
assurée par :
- le compte de liaison « comptabilité en
UML » dans la comptabilité en monnaies
étrangères ;
- le compte de liaison « comptabilité
devises » dans la comptabilité en UML.
En fin d'exercice, les comptabilités en monnaies
étrangères sont intégrées dans la
comptabilité en UML.
Les comptes tenus en monnaies étrangères sont
préalablement convertis en UML sur la base des cours du jour de
l'inventaire. Ces soldes convertis figurent dans la balance de
vérification avant écriture d'inventaire.
La comptabilité en monnaie étrangère peut
également être intégrée en cours d'année pour
déterminer le résultat d'opérations faites avec
l'étranger.
c. Méthode de l'intégration
mixte
Cette méthode fait intervenir :
- une comptabilité des monnaies
étrangères en partie simple (hors bilan) ;
- une comptabilité des UML en partie double
(comptabilité ordinaire).
Les inscriptions faites en partie simple, il est
conseillé d'indiquer la position débitrice ou créditrice
de la devise, afin d'éviter toute confusion dans la comptabilisation
ultérieure des opérations.
Comme nous venons de le voir, cette partie consacrée
à la comptabilité plurimonétaire exige, dans la pratique,
une maîtrise parfaite de la comptabilité et une bonne organisation
comptable qui pourra permettre de présenter une information comptable et
financière pertinente quand les utilisateurs en ont besoin.
CHAPITRE III - ORGANISATION
COMPTABLE ET TRAITEMENT DES OPERATIONS PLURIMONETAIRES AU PARK HOTEL
Dans ce chapitre, nous allons parler de la comptabilité
telle qu'elle est organisée et tenue au Park Hotel. Nous inspirant des
manuels des procédures de cette entreprise, nous allons d'abord montrer
comment la comptabilité y est organisée ; ensuite, nous
aborderons la procédure de traitement de l'information comptable partant
des pièces comptables aux états de synthèses.
III.1. ORGANISATION DE LA
COMPTABILITE AU PARK HOTEL
III.1.1. Organisation
matérielle de la comptabilité au Park Hotel
a. Les supports de la comptabilité au
Park Hotel
1. Le plan comptable d'entreprise
La liste des comptes
La liste des comptes du Park Hotel est codifiée en six
digits, du compte 104000 au compte 870000, dans le respect de la classification
des comptes et suivant la liste des comptes publiée par le Conseil
Permanent de la Comptabilité au Congo.
Les sous-comptes sont adaptés aux activités de
l'Hôtel et les comptes des tiers sont individuels ;
c'est-à-dire chaque client et fournisseur, chaque débiteur et
créditeur a un compte approprié. Il comprend autant des comptes
de virements internes (59) qu'il y a de comptes financiers.
Les méthodes utilisées :
- Valorisation des stocks : les entrées sont
valorisées au coût d'achat, les sorties le sont au coût
unitaire moyen pondéré, la méthode d'inventaire est
l'inventaire inermittent ;
- L'amortissement est constant ;
- la réévaluation des immobilisations est
légale avec coefficients de réévaluation ;
- l'imputation des charges et produits se fait par nature et
par fonction.
2. Les autres supports de la comptabilité du
Park Hotel
Les pièces justificatives
Les pièces d'origine externe
Au Park Hotel, les pièces justificatives d'origine
externe comprennent les pièces comptables qui émanent des
fournisseurs et d'autres tiers, précisément les factures et
reçus destinés à l'hôtel, des notes de débit
et notes de crédit adressées à l'hôtel, les notes de
perceptions, les bordereaux de versement, les quittances, les bons de commande
des clients, les avis de redressement de l'impôt, etc.
Tous ces documents proviennent des partenaires
extérieurs de l'hôtel et sont destinés à celui-ci.
Ils constituent les pièces justificatives de base de différentes
opérations comptables. Ces pièces sont
généralement et distinctement libellées en deux
monnaies : il y en a qui sont émises en Francs congolais et
d'autres, en Dollars américains.
Les pièces d'origine interne
Au Park Hotel, les pièces d'origine interne sont
regroupées en deux catégories, à savoir : les
pièces de base et les pièces récapitulatives.
Les pièces de base
Ils comprennent :
- les notes de consommation qui sont des factures remises
aux clients ayant consommé au comptant dans les points des ventes
(restaurant, bar, étages, buanderie).
- les factures qui sont remises aux clients ayant logé
à l'hôtel qu'il ait payé cash ou pas.
- les bons de caisse établis lors des opérations
d'entrée des fonds en caisse (bon d'entrée caisse) et de sortie
des fonds de la caisse (bon de sortie de caisse).
- les reçus qui sont établis pour justifier la
réception des fonds en faveur de l'hôtel. Ils sont
destinés à la personne qui a effectué le versement ou le
paiement. Au Park Hotel, il en existe trois types : le reçu point
de vente (pour les cash), le reçus caisse acompte (pour les acomptes
reçus) et le reçu caisse débiteur (pour les
recouvrements).
- les déclarations des impôts (Impôt sur le
Chiffre d'Affaires et Impôt Professionnel sur le Revenu) qui sont
mensuellement établis et adressés au service des impôts.
Ce sont des modèles conçus par l'Administration Fiscale et que
l'hôtel ne fait que remplir.
- Les bordereaux de réception établis par le
réceptionnaire des achats ;
- Les bons de réquisition des stocks établis en
vue des sorties des stocks du magasin.
- Les bons de commande envoyés aux fournisseurs, dans
le cas d'achat à terme.
- Les feuilles de paie qui reprennent le coût mensuel de
la main d'oeuvre. Elles sont imprimées à partir du logiciel de
gestion du personnel.
Les pièces récapitulatives
Elles sont constituées :
- du relevé des factures entrées et factures
sorties qui récapitule respectivement et mensuellement les factures
reçues des fournisseurs et les factures des ventes à
crédit.
- du journal des opérations diverses qui reprend
mensuellement les notes des débit et crédit, les notes de
perception, la ventilation des salaires, la ventilation du chiffre d'affaires,
le relevé des consommations en frais généraux, ...
- des livres des caisses et des banques qui reprennent
quotidiennement les mouvements des fonds dans les différentes caisses et
banques. Elles sont différentes selon qu'il s'agit des Francs congolais
ou des devises, et chaque unité monétaire et chaque compte
bancaire font l'objet d'un livre distinct.
- des livres d'inventaires physiques qui reprennent
mensuellement les stocks finals. Ils sont imprimés à partir du
logiciel de gestion des stocks.
Les registres comptables
Au Park Hotel, les registres comptables sont constitués
mensuellement de :
- journal de la réouverture ou journal des reports
à nouveaux qui n'intervient qu'à la réouverture de
l'exercice comptable.
- journaux financiers notamment :
o journaux des caisses en devises,
o journal de caisse en Francs congolais ;
o journaux des banques en devises,
o journaux des banques en Francs congolais;
- Journal des achats qui reprend les achats à
terme ;
- Journal des ventes qui reprend les ventes à
crédit ;
- Journal des opérations diverses, pour les autres
opérations comptables ;
- Grand-livre ;
- Balance.
Les états de synthèses
Ils sont constitués annuellement du bilan (actif et
passif) du tableau de formations des résultats et des notes
explicatives.
Les modèles de bilan et de Tableau de formation des
résultats sont établis dans les formulaires que le Conseil
Permanent de la Comptabilité au Congo met chaque année à
la disposition des agents économiques.
III.1.2. Organisation
fonctionnelle de la comptabilité au Park Hotel
a. Structure du service de
comptabilité
1. Division de travail
Au Park Hotel, le service de comptabilité s'occupe
également de la fiscalité. Il est dirigé par un Chef
Comptable sous la supervision directe du Responsable Administratif
et Financier. Ce dernier rend compte au Gérant communément
appelé Directeur. Le Directeur reçoit les ordres de Congo Travel
Hotels (CTH) qui, lui-même rend compte au Conseil d'Administration.
Voici l'organigramme du service de
comptabilité :
Conseil d'administration
Congo Travel Hotels
Directeur-Gérant
Responsable Administratif et Financier
Comptabilité et fiscalité
Source : nous-mêmes, à partir de
l'organigramme du Park Hotel
Le service de comptabilité comprend deux agents dont un
chef comptable et un agent comptable, tous diplômés des
études supérieures.
L'agent comptable s'occupe du suivi journalier des comptes des
tiers, du classement des pièces, de l'élaboration des
relevés des factures (sorties et entrées) et des relevés
des notes de débit et crédit et des opérations
diverses.
Le Chef Comptable s'occupe de l'imputation, de
l'enregistrement et de l'élaboration des états financiers (Bilan
et TFR).
Le Responsable Administratif et Financier s'occupe, entre
autres, du bilan fiscal et de la déclaration de l'impôt
cédulaire sur les revenus alors que les notes explicatives sont
élaborées au niveau de Congo Travel Hotels.
Notons par ailleurs que la comptabilité a, en dehors
des travaux comptables, l'obligation de sortir mensuellement, en collaboration
avec le service de contrôle, le rapport mensuel d'exploitation qui
renseigne de façon extracomptable du niveau de production, de la
situation de trésorerie, du contrôle budgétaire et des
comptes des tiers.
2. Moyens matériels mis à la
disposition de la comptabilité au Park Hotel
Hormis les fournitures des bureaux, le service de
comptabilité est installé dans un local bien
éclairé et meublé. Chaque agent possède un
ordinateur complet connecté sur Internet, le bureau est
équipé d'un scanneur, un fax et un photocopieur. Le principal
logiciel de comptabilité utilisé est le « Compta
2001 » de EBP, un programme standard français que
l'hôtel a bien adapté à son plan comptable.
3. Rapport entre la comptabilité et les autres
services
Le service de comptabilité du Park Hotel fonctionne en
étroite collaboration avec les services suivants : le service de
réception (la main courante), la caisse principale, le service de cost
control, les service de recouvrement, le service du personnel et le
secrétariat.
En effet, tous les documents utilisés en
comptabilité sont transmis à partir de ces différents
services.
Le service de réception, par son sous-service de la
main courante, émet toutes les factures en rapport avec les ventes. Ce
service est équipé d'un logiciel de gestion
hôtelière « Vista » qui facilite le suivi et
la facturation des clients.
La caisse principale établit les livres des caisses et
des banques soutenus par les pièces justificatives.
Le service de contrôle produit les inventaires
physiques, les situations des consommations en frais généraux,
... Il se sert du logiciel Excel.
Le service de recouvrement se base sur les situations
journalières des débiteurs pour élaborer son programme de
contact des clients pour paiement.
Le service du personnel produit les informations concernant
les charges du personnel. Il est également équipé d'un
ordinateur et d'un logiciel de gestion du personnel qui facilite le calcul des
salaires.
Le secrétariat canalise tous les documents reçus
de l'extérieur vers les services décideurs.
4. Le circuit des documents comptables
Les pièces comptables d'origine externe sont
réceptionnées par le secrétariat qui les oriente vers la
direction de l'hôtel. Le directeur, après vérification,
les renvoie au Financier qui les annote et les transmet à la
comptabilité pour traitement.
Les pièces comptables d'origine interne passent par les
différents services cités ci-haut, avant d'atteindre le service
de comptabilité.
Toutes les pièces des ventes sont centralisées
à la réception qui les transmet à la caisse centrale
d'où elles atteignent la comptabilité après
vérification et enregistrement dans les livres financiers.
Les situations des paies sont transmises à la direction
qui en transmet une copie à la comptabilité et d'autres à
la caisse centrale pour l'opération de paiement.
Les notes des débit et crédit sorties sont
émises par la comptabilité qui les fait signer par le Financier
et en garde une copie pour traitement.
Les inventaires valorisés des stocks (nourritures,
boissons, produits d'entretien, fournitures de bureau) sont établis par
le service de contrôle qui les transmet à la comptabilité
pour traitement.
5. Le système comptable du Park
Hotel
L'hôtel utilise le système informatique qui
consiste en la saisie des opérations comptables dans les journaux
auxiliaires respectifs et imprimer le grand-livre, la balance et même le
bilan.
La méthode de tenue de la comptabilité au Park
Hotel est celle de la comptabilité en partie double.
La méthode pratiquée pour la gestion des stocks
est celle d'inventaire intermittent. Nous avons dit que l'hôtel
procède à l'inventaire physique des stocks à la fin de
chaque mois ; ce qui fait que l'hôtel est en mesure de
connaître mensuellement le coût de ses stocks vendus et par
conséquent la marge brute.
Néanmoins, il convient de signaler que la gestion des
stocks est informatisée et que le niveau de stock est connu à
chaque instant.
La valorisation des stocks se fait de la manière
suivante : les entrées en stock sont valorisées au
coût d'achat et les sorties, au coût moyen pondéré
calculé après chaque entrée. Par contre, le calcul de
coût de revient et la fixation du prix de vente sont faits sur base du
dernier prix d'achat.
La méthode d'amortissement des immobilisations est
l'amortissement linéaire ou constant alors que leur
réévaluation se fait par la méthode indiciaire ;
c'est-à-dire, sur base des coefficients de réévaluation.
Précisons que le Park Hotel procède à la
réévaluation légale de ses immobilisations.
Les produits et les charges du Park Hotel sont classés
suivant leur nature et leur fonction.
La monnaie de tenue des comptes est le Franc congolais ;
mais, le logiciel est en mesure de produire les informations (journaux et
grand-livre) en une contre-valeur en devises.
III.2. TRAITEMENT DES
OPERATIONS PLURIMONETAIRES AU PARK HOTEL
III.2.1. Présentation
des opérations comptables du Park Hotel
Les activités du Park Hotel se résument en
l'hôtellerie et la restauration ; c'est-à-dire, l'hôtel
offre le service de logement, vend de la nourriture et de la boisson aux
clients itinérants.
Pour atteindre ces objectifs, l'hôtel s'approvisionne en
nourritures, boissons, produits d'entretien et autres fournitures. Il paie les
services nécessaires ainsi que les impôts, taxes et redevances
obligatoires pour son exploitation.
Toutes ces activités se traduisent en opérations
comptables que nous classons en deux catégories, suivant la monnaie
utilisée :
- les opérations effectuées en Francs congolais
(UML)
- les opérations effectuées en monnaies
étrangères (principalement le Dollar américain et
l'Euro).
a. les opérations en Francs
congolais
Ce sont généralement des opérations
effectuées localement ; avec des partenaires locaux. Il s'agit
principalement :
· de la facturation du logement et des consommations dans
les points des ventes ;
· du paiement de certains clients ;
· des approvisionnements en stocks des marchandises
(nourritures et boissons) ;
· des approvisionnements en produits d'entretien
courant ;
· des approvisionnements en petits matériels et
équipements ;
· des règlements des factures des petits
fournisseurs des biens et services ;
· des paiements des impôts, taxes, redevances
et autres services rendus par les sociétés des l'Etat.
Au Park Hotel, la trésorerie fait état
d'environs 90% des sorties des fonds en monnaie nationale et environs 10% des
entrées.
b. Les opérations effectuées en
monnaies étrangères
La facturation qui se fait en francs congolais est, comme un
peu partout, indexée au Dollar américain.
Généralement le taux de change utilisé est
légèrement supérieur à celui du
marché ; ce qui a pour conséquence la tendance
observée chez les clients de payer directement leurs factures en Dollars
américains ou en Euros.
Depuis un certain temps, le Park Hotel accepte le paiement par
carte de crédit et ce sont des opérations qui ne se font qu'en
Dollars américains.
D'une manière générale, les
opérations en monnaies étrangères sont les suivantes au
Park Hotel :
· les paiements effectués par les
clients ;
· la facturation des loyers des boutiques ;
· l'approvisionnement en biens et produits en dehors de
la province ;
· le paiement des fournisseurs dont les factures sont
libellées en devises.
Les opérations en devises constituent plus ou moins 80%
des entrées en trésorerie de l'hôtel, et 20% des
sorties.
Il va sans dire que les différentes caisses et banques
s'approvisionnent les unes les autres ; opération appelée
virement interne.
c. Procédures des opérations
comptables et d'émission des pièces44(*)
1. Les immobilisations
Suivant le manuel des procédures en vigueur au Park
Hotel, est considéré comme immobilisation, tout bien meuble ou
immeuble, corporel ou incorporel, acquis ou créé par
l'hôtel, destiné à rester durablement sous la même
forme dans l'entreprise et dont la valeur est supérieure à 100
dollars américains.
La durée d'amortissement est définie de la
manière suivante :
Type d'immobilisation
|
Durée d'amortissement
|
Immeuble
|
20 ans
|
Matériel et mobilier d'équipement
|
10 ans
|
Matériel de transport
|
5 ans
|
Vidanges (emballages)
|
3 ans
|
Autres emballages
|
10 ans
|
Vaisselles et verreries
|
3 ans
|
Linges et uniformes
|
3 ans
|
Tapis
|
3 ans
|
Matériels informatiques
|
5 ans
|
Autres matériels et mobiliers
|
10 ans
|
Source : Recueil des procédures du Park
Hotel
L'acquisition ou la cession des immobilisations est
décidée par les responsables suivants :
Type d'immobilisation
|
Responsable décideur
|
Immeuble
|
Congo Travel Hotels
|
Matériel de transport
|
Congo Travel Hotels
|
Travaux, matériels et mobiliers valant plus de
2.500$
|
Congo Travel Hotels
|
Travaux, matériels et mobiliers valant moins de
2.500$
|
Gérant de l'hôtel
|
Autres immobilisations
|
Gérant de l'hôtel
|
Source : Recueil des procédures du Park
Hotel
Documents à tenir
- Pour l'immeuble, l'hôtel doit posséder des
titres de propriété. Les originaux des titres sont gardés
par Congo Travel Hotels.
Un registre reprenant tous les immeubles doit être tenu
et doit comprendre les rubriques suivantes : date d'acquisition,
numéro du certificat d'enregistrement, valeur d'acquisition, grosses
réparations effectuées et leurs valeurs, amortissements, valeur
résiduelle et observation. Ce registre est actualisé chaque fois
que l'une des rubriques l'exigera et est tenu par le service de
comptabilité.
- Le matériel de transport fait l'objet d'un registre
qui indique les renseignements suivants : date d'acquisition, marque,
numéro moteur, numéro châssis, année de fabrication,
valeur d'origine, amortissement, valeur résiduelle et observations.
- Chaque matériel et mobilier facilement identifiable
(cuisinière, congélateur, téléviseur, etc.) fait
l'objet d'une fiche indiquant la date d'acquisition, la quantité, la
valeur d'acquisition, l'amortissement, la valeur résiduelle et
l'observation.
L'inventaire
L'inventaire physique des petits matériels (vaisselles,
verreries, linges, etc.) est effectué chaque fin du mois par le service
de Contrôle. Les gros matériels et autres immobilisations sont
inventoriés chaque fin de l'année par le service de
contrôle sous la supervision du service de comptabilité.
2. Les stocks
Les stocks sont constitués des marchandises, des
produits d'entretien courant et fournitures diverses.
L'approvisionnement
Les achats s'effectuent deux fois par semaine : le mardi
et le vendredi. Les articles périssables sont achetés 2 fois par
semaine tandis que les articles non périssables et couramment
consommés (riz, boissons, produits d'entretien, fournitures de bureau,
fournitures de bureau, etc.) sont achetés une ou deux fois par mois.
Procédures d'approvisionnement
La veille du jour des achats, l'acheteur contacte le
magasinier et les autres services afin de centraliser des différents
états de besoins dans un registre qu'il présente pour examen au
Financier. Ce dernier, tenant compte à la fois des prévisions
budgétaires et du stock restant, apprécie les quantités et
les valeurs et contacte le Gérant pour décision finale.
A la fin de la journée, l'acheteur a le devoir de
justifier, par des factures en bonne et due forme, les fonds
utilisés.
Pour les achats à crédit, il est établi
en trois exemplaires, un bon de commande portant l'entête de
l'hôtel, numéroté de façon ininterrompue et
signé par le Financier et le Gérant. Ainsi, pour être
payé, le fournisseur doit présenter la facture à laquelle
sont annexés le bon de commande et le bordereau de réception.
Le bon de commande est présentée comme
suit :
Source : Park Hotel
Mouvement des stocks
Pour toute entrée à l'économat, le
magasinier établit en 3 copies un bordereau de réception qui
doit porter les mentions suivantes : la date, la quantité, la
désignation, le prix unitaire et la valeur totale. Le bordereau est
signé pour livraison conforme par l'acheteur (ou le fournisseur) et pour
réception conforme par le magasinier. Il est contresigné pour
assistance à la livraison par le contrôleur. L'original du
bordereau est annexé à la facture qui est aussi paraphée
par le contrôleur avant d'être transmise au Financier. La
deuxième copie est transmise au service du contrôle pour
vérification et élaboration des statistiques et la
troisième reste à l'économat pour enregistrement de
l'entrée en stock. Les bordereaux de réception doivent
obligatoirement porter l'entête de l'Hôtel et être
prénumérotés de façon continue. Il est
présenté comme suit :
Source : Park Hotel
Quant aux sorties, un bon de réquisition est
établi par chaque service demandeur et signé par le chef de
service. Ce bon est ensuite présenté au contrôleur
qui le paraphe après confirmation de la disponibilité au magasin
des articles demandés. Il sera enfin transmis au gérant qui en
appréciera les quantités et autorisera la sortie. Le bon de
réquisition comprend les mentions suivantes : la date, le service
demandeur, la quantité et la désignation de l'article. A la
présentation du bon de réquisition, le magasinier sort les
articles et garde l'original pour enregistrement. La copie est envoyée
au service de contrôle pour la vérification des stocks dans les
points des ventes. Ci-après une copie de bon de
réquisition :
Source : Park Hotel
Inventaire
A la fin du mois, le contrôleur procède à
l'inventaire physique de tous les articles en stock, rapproche le stock
comptable au stock physique et transmet le rapport au gérant qui,
après appréciation, le remet au service de comptabilité
pour traitement.
3. Les clients
a. Service de réception
A sa présentation, le client remplit et signe un
bulletin d'inscription dont une copie est transmise au service de
contrôle, une deuxième au service des renseignements de la ville,
et la souche reste à la réception pour enregistrement de la
nouvelle arrivée.
Le client logé pour son propre compte verse, à
son arrivée, une caution couvrant plus ou moins son séjour.
Cette caution est renouvelée dès qu'elle est consommée.
Une liste des sociétés autorisées par le gérant
à loger à crédit doit être communiquée aux
services de réception, de comptabilité et de contrôle. Ces
sociétés doivent adresser à l'hôtel un bon de
commande en bonne et due forme spécifiant le nom de l'agent, la
durée de séjour, la catégorie de chambre et les services
(nourritures, boissons, blanchissage, téléphone, etc.) auquel il
aura droit.
Le client bénéficiant du crédit doit
signer la facture avant son départ et celle-ci doit être
présentée à l'organisme payeur dans les 48 heures. Toute
facture crédit porte la mention « payable en devises ou en
Francs congolais au taux du jour ». Elle est présentée
de la manière suivante :
Park Hotel
Av Munongo N° 50
B.P. 112 Lubumbashi
Congo D.R.
FACTURE
E-mail :
cth_parkhotel@yahoo.fr
Main folio N° 001/06
Nom
Prénom
N° Chambre
Bill to
Adresse Client
|
Date 06 JUN 2006 Date de 09 JUN
2006
d'arrivée départ
Meal plan EP
Agent
Tour
Operator
|
|
Date
|
Description Référence
|
Montant
|
Solde
|
Summary
Hébergement 0
Vente Nourritures 0
Vente Boissons 0
Autres 0
Paiement 0
Total : 0,00
0
0
0
0
0
|
0
0
0
0
0
|
|
|
Montant à payer
|
0
|
Téléphone: +243997032330 Fax: +2432342793
|
Signature Client
|
Signature Réceptionniste
Nos factures sont payables au taux du jour
|
Imprimé: 9 Jun 2006 12:06:16 Page 1 of 1
Source : Park Hotel
Pour les clients dont la durée de séjour
dépasse une semaine, la facture est clôturée chaque fin de
semaine. Dans tous les cas, toutes les factures sont arrêtées
chaque fin du mois pour éviter des reports mensuels d'encours de
facturation.
Restaurant et bar
Les commandes des clients font l'objet d'un bon de commande
établi et signé par le Maître d'hôtel qui transmet
l'original à la cuisine et une copie au service de contrôle.
Afin de permettre le renouvellent du stock, les ventes se font
au comptant. Toutefois, le crédit peut être autorisé par
le gérant. Les factures ou notes de consommations émises se
présentent de la manière suivante :
Source : Park Hotel
Locations boutiques
La facture du loyer est payable anticipativement et
mensuellement, au plus tard le 5e jour du mois suivant. Une
garantie couvrant 3 mois de loyer doit être exigée à la
signature du contrat.
Buanderie
Le valet de chambre dépose 2 exemplaires du bordereau
à la buanderie en même temps que les linges du client. Ils sont
réceptionnés par le Chef de la buanderie qui contresigne les
bordereaux. Après nettoyage, les linges accompagnés d'une copie
du bordereau annexé à la facture sont retirés par le valet
qui les retourne en chambre.
4.Trésorerie
Caisse auxiliaire
Chaque point de vente (réception, restaurant, bar,
buanderie) a une caisse auxiliaire qui n'est autorisée à
effectuer aucune dépense. Elle encaisse les recettes, établi le
livre de vente où il annexe les copies des notes de consommation et
procède au versement à la caisse de réception. Celle-ci
établi un bordereau de versement récapitulatif de toutes les
recettes qu'il annexe aux livres des ventes et transmet à son tour
à la caisse principale qui signe pour réception des fonds avant
de les encaisser.
Le bordereau récapitulatif des recettes est
présenté comme suit :
Source : Park Hotel
La réception émet un reçu chaque fois
qu'elle reçoit les fonds, soit des autres points des ventes, soit des
clients qui viennent loger. Voici le deux types de reçus :
Source : Park Hotel
Les fonds provenant du service de recouvrement des
débiteurs sont directement versés à la caisse principale
avec les copies des reçus établis par l'agent de recouvrement et
dont l'original est remis au client. Ci-après le modèle du
reçu recouvrement :
Source : Park Hotel
Caisse principale
Les recettes
Le caissier établit un bon d'entrée caisse
auquel il annexe toutes les pièces justificatives (Bordereaux des
recettes réception, reçus de recouvrement,...). Les recettes
sont enregistrées dans le livre de caisse par service des points des
ventes pour faciliter la comptabilisation et le contrôle. Voici une
copie du bon d'entrée caisse :
Source : Park Hotel
Les dépenses
Toute sortie des fonds fait l'objet d'un bon de sortie de
caisse signé par le caissier, le Financier, le Gérant et le
bénéficiaire. Les pièces justificatives (factures,
reçu, quittance, etc.) doivent y être annexées. Le bon de
sortie caisse se présente comme suit :
Source : Park Hotel
A la fin de la journée, le caissier présente
tous les documents de caisse au Financier qui en vérifie la
régularité des opérations. Il en est de même pour
les documents non encore enregistrés, faute de justification, qu'on
appelle « bons en suspens ». Ceci permet au Financier de
connaître le solde réel de la caisse afin de programmer les
dépenses de la journée suivante. Toute
dépense, qu'elle qu'en soit la nature, doit être
justifiée dans les 48 heures.
Banques
Recettes
Elles sont constituées des espèces et
chèques en provenance de la caisse, des virements, transferts et
paiements par cartes de crédit qui sont effectués par les clients
en faveur le l'hôtel.
Les chèques reçus et les paiements par cartes
sont recensés dans un registre et remis à l'encaissement le
lendemain matin au plus tard.
Tous les courriers de la banque (extraits bancaires,
relevés des comptes, avis de dédit, avis de crédit, etc.)
sont présentés au Gérant qui les transmets, à son
tour, au Financier pour vérification d'où ils parviennent
à la trésorerie pour enregistrement dans les livres respectifs
par le caissier principal.
Dépenses
Tous les chèques et Ordres de Paiement sont
préparés par le Financier et signé conjointement par les
personnes autorisées par Congo Travel Hotels. Les souches doivent
porter la date, le montant (en chiffres et en lettres), le nom et l'adresse du
bénéficiaire, l'objet de l'opération et la signature du
bénéficiaire (pour les chèques).
A la fin de la journée, le trésorier (caisse
principale) établit une situation journalière qui indique le
solde initial, les espèces et chèques remis à
l'encaissement, les chèques en circulation et le solde à la fin
de la journée.
Les extraits bancaires sont retirés chaque jour et les
livres des banques complétés au fur et à mesure que les
extraits sont reçus afin d'éviter tout retard.
III.2.2. Comptabilisations des
opérations au Park Hotel
Il s'agit des activités du service de
comptabilité du Park Hotel que nous allons présenter en trois
étapes :
- le contrôle des pièces ;
- l'enregistrement des opérations ;
- la centralisation.
Nous essaierons de voir ce qui se fait à chacune de ces
trois étapes des activités du service de comptabilité,
tout en tenant compte de l'aspect plurimonétaire des opérations
comptables, à savoir : les opérations en monnaie nationale
(UML) et les opérations en devises (monnaies
étrangères).
a. Les opérations en monnaie nationale
(Francs congolais)
1. Le contrôle des pièces
comptables
Aussitôt transmise au service de comptabilité,
les pièces comptables sont contrôlées avant d'être
classées.
Le contrôle des pièces comptables consiste
à vérifier si toutes les signatures autorisées ont
été apposées et si toutes les pièces justificatives
y son jointes, si la numérotation est continue et qu'aucun numéro
n'a été sauté.
Pour les opérations financières (caisses et
banques), les pièces sont annexées aux livres financiers
respectifs. Ce sont ces livres financiers qui servent des journaux
provisoires. Ceci permet aux comptables de bien se rassurer qu'aucune
pièce ne manque et surtout que toutes les opérations ont
été transcrites.
Le livre en Francs congolais est conçu comme
suit :
Source : Park Hotel
Quant aux autres opérations (achats crédit,
ventes crédit et autres), un relevé est établi. Ce
relevé reprend la date, le numéro d'ordre, le libellé,
l'imputation et le montant. C'est ce relevé qui est utilisé
comme journal provisoire.
Voici le modèle de relevé des factures
entrées :
Congo Travel Hotels
|
|
Page n° .................
|
PARK HOTEL
|
|
|
Mois de ..................
|
Lubumbashi
|
|
|
|
|
JOURNAL DES ACHATS
|
Date
|
N°
|
Imputation
|
Libellé
|
Montant
|
Débit
|
Crédit
|
Débit
|
Crédit
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TOTAUX
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Source : Park Hotel
Le relevé des factures sorties se présente de la
manière suivante :
Congo Travel Hotels
|
|
Page n° ................
|
PARK HOTEL
|
|
|
Mois de ...................
|
Lubumbashi
|
|
|
|
RELEVE DE FACTURES SORTIES
|
Date
|
Réf.
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Imputation
|
Libellé
|
Montant
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|
|
TOTAUX
|
|
|
|
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|
Source : Park Hotel
Le journal provisoire des opérations diverses est
présenté de la manière suivante :
Congo Travel Hotels
|
|
Page n° ....................
|
PARK HOTEL
|
|
|
Mois de ....................
|
Lubumbashi
|
|
|
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|
|
|
|
|
JOURNAL DES OPERATIONS DIVERSES
|
|
|
|
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Date
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N°
|
Imputation
|
Libellé
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Montant
|
Débit
|
Crédit
|
Débit
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Crédit
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A REPORTER
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Source : Park Hotel
Après vérifications des pièces
comptables, celles-ci sont mises dans des classeurs appropriés
(c'est-à-dire, suivant la nature des opérations), dans un ordre
croissant des numéros des pièces. C'est l'étape du
classement des pièces comptables.
2. L'enregistrement des opérations
Il consiste en l'imputation et la journalisation des
opérations comptables
Imputations des opérations comptables
L'imputation intervient après le classement et
l'établissement des journaux provisoires. Il s'agit d'attribuer
à chaque opération un code défini dans le plan comptable
de l'entreprise et qui correspond au compte concerné par
l'opération, le numéro de compte.
Au Park Hotel, cette imputation se fait sur le journal
provisoire ; ce qui permettre au comptable de n'omettre aucune
opération.
La journalisation des opérations comptables
C'est l'étape de la saisie sur ordinateur des
opérations dans les journaux respectifs. Le logiciel utilisé,
nous l'avons dit, est un standard français adapté au plan
comptable du Park Hotel et offre beaucoup d'avantage dans l'économie du
temps.
Il est possible de vérifier les imputations
effectuées pendant qu'on procède à la saisie des
opérations. En effet, dès qu'on introduit le numéro de
compte, l'ordinateur affiche l'intitulé du compte concerné. Le
comptable peut ainsi se rendre facilement compte qu'il s'est trompé de
compte et rectifier l'imputation dont question.
La journalisation se fait mois par mois et le logiciel offre
l'option de modifier une écriture du journal tant que celui-ci n'est pas
clôturé pour le mois en question.
Voici le modèle du journal :
Monnaie de tenue de comptes
CDF
Edition demandée en :
Edition du
05/09/2007
à
15:59
CTH PARK HOTEL
Date
N° Compte
Pièce
Libellé
Débit
Crédit
Solde
Période du
01/05/2007
au
31/05/2007
Devise de tenue du journal:
S
Impression journal
CDF
Journal de caisse USD :
Aucune écriture ...
0,00
0,00
0,00
____________________________________________________________________________________________________________________________________
Total du Journal
Page N°
(c) EBP-Informatique
1
Source : Park Hotel
3. La centralisation des opérations
comptables
Dans le système comptable du Park Hotel, comme dans les
autres systèmes informatiques, l'étape du journal central est
brûlée. Après la saisie des opérations, le logiciel
procède automatiquement à la centralisation dans le grand livre
et au report des totaux du grand-livre dans la balance de
vérification.
Le grand-livre a la forme suivante :
Edition du
05/09/2006
à
16:46
CTH PARK HOTEL
Période du
au
Impression du Grand-Livre
Date
Journal
Pièce
Libellé
Débit
Crédit
Solde
Let.
01/01/2006
31/12/2006
Comptes
104000
à
104000
Devise :
Francs congolais
Compte N°
104000
Capital social
001
Réouverture
JOUV
01/01/06
285 622,00
- 285 622,00
Total pour le compte
- 285 622,00
285 622,00
104000
Page N°
1
Total du Grand-Livre
- 285 622,00
285 622,00
Source : Park Hotel
La balance du Park Hotel est présentée comme
suit :
Edition du
05/09/2006
à
16:49
CTH PARK HOTEL
Période du
au
Comptes
à
104000
104000
01/01/2006
31/12/2006
Total Période
Crédit
Débit
Crédit
Solde Période
Débit
N° Compte
Intitulé
Devise :
Francs congolais
Balance Globale provisoire
104000
Capital social
285 622,00
285 622,00
sous-classe 104
285 622,00
285 622,00
sous-classe 10
285 622,00
285 622,00
Sous-total classe 1
285 622,00
285 622,00
Total des comptes de Bilan
285 622,00
285 622,00
Total des comptes de Résultat
Page N°
1
Total de la Balance
285 622,00
285 622,00
Source : Park Hotel
Il convient de noter que, pour les opérations en Francs
congolais, le traitement des opérations se fait normalement ;
c'est-à-dire, le montant comptabilisé c'est le même montant
se trouvant sur la pièce comptable et sur lequel porte
l'opération.
Les opérations de change des Francs congolais en
devises et vice-versa sont comptabilisées comme des virements internes
(compte 59).
b. Les opérations en
devises
Comme nous l'avons dit plus haut, en dehors du Franc
congolais, le Park Hotel fait usage de deux monnaies étrangères
dans ses opérations courantes : le Dollars américains et
l'Euro.
Pour ces opérations en devises, les étapes de la
comptabilisation sont les mêmes que pour les opérations en monnaie
nationale.
Néanmoins, comme nous le montre sur les supports
comptables, les journaux provisoires des opérations en devises
prévoient quatre colonnes réservées aux montants. Les
deux premières colonnes sont prévues pour les débit et
crédit en devises ayant fait l'objet de la transaction et qui sont
mentionnées sur les pièces justificatives alors que les deux
dernières colonnes sont réservées aux contre-valeurs en
Francs congolais de ces devises.
Le livre des devises se présente de la manière
suivante :
Source : Park Hotel
Ainsi, pour ces opérations, l'établissement des
journaux provisoires consiste entre autres à convertir chaque
opération en monnaie nationale, suivant le taux du jour de
l'opération. Ce sont ces contre-valeurs en Francs congolais qui sont
enregistrées lors de la saisie des opérations.
Le taux de conversion est le même que celui
appliqué à la facturation dans tous les points des ventes. Il
est publié par la Direction, dans une lettre circulaire, chaque fois
qu'il y a changement et ce, conformément au taux pratiqué sur le
marché parallèle.
Park Hotel se réfère au taux du marché
parallèle pour la simple raison qu'il estime que le cours de change
officiel est théorique ; c'est-à-dire que ce taux officiel
ne permet pas d'acheter les devises sur le marché, quand on en a
besoin.
Chaque devise fait l'objet d'un journal provisoire et un
classement séparé des pièces comptables.
Néanmoins, concernant les achats à crédit ou journal
fournisseurs, il n'y a qu'un seul journal provisoire où l'on enregistre
et les opérations en Francs congolais et les opérations en
devises. Ceci s'explique par le petit nombre d'opération d'achat
crédit. Les factures libellées en devises sont directement
converties et Francs congolais et c'est cette contre-valeur en Francs qui est
enregistrée.
Il en est de même pour l'enregistrement au journal
provisoire des ventes, des huit factures mensuelles que le Park Hotel adresse
aux locataires des boutiques et qui sont libellées en Dollars
américains.
Après la saisie, les journaux sont tous en Francs
congolais, l'intégration des opérations en devises étant
effectuée à l'étape de la tenue des journaux provisoires.
C'est la méthode d'intégration directe.
A la fin du mois, les contre-valeurs des soldes des journaux
financiers provisoires sont rapprochées aux soldes comptables des
comptes respectifs et les différences des changes sont
comptabilisées pour la mise en niveau desdits soldes.
Concernant les comptes des tiers, les différences des
changes sont dégagées après chaque paiement.
III.3. PRESENTATION DES
ETATS FINANCIERS
Nous venons de voir qu'au Park Hotel, la centralisation des
opérations comptables dans le grand-livre se fait automatiquement.
C'est la même chose pour le résumé des
opérations ; c'est-à-dire, le report des soldes du
grand-livre à la balance. Ainsi la balance et le grand-livre peuvent
être imprimés à n'importe quel moment, selon les besoins de
l'entreprise.
Le logiciel comptable possède l'option d'imprimer le
bilan ainsi que le tableau de formation des résultats. Mais, le
modèle produit par le logiciel est conforme plutôt au Plan
Comptable Français qu'au Plan Comptable Congolais en vigueur dans notre
pays. Sur ce point, les experts du Park Hotel nous ont confirmé qu'ils
étaient à l'oeuvre pour adapter ces modèles des
états financiers aux normes prescrites par la loi de notre pays.
Actuellement et en attendant l'aboutissement de cette
adaptation, le bilan et le tableau de formation des résultats du Park
Hotel se font sur Excel.
Une fois établis, le bilan, le tableau de formation des
résultats, les détails de charges et produits ainsi que les
détails des comptes des tiers sont transmis au Financier qui les envoie
à la Direction de Congo Travel Hotels pour l'élaboration des
notes explicatives constituant l'annexe ainsi que le rapport de gestion
à transmettre au Conseil d'Administration.
Le bilan fiscal est établi par le Financier. C'est
lui-même qui s'occupe de la déclaration de l'impôt sur le
bénéfice aux services des impôts.
CRITIQUES
ET SUGGESTIONS
Nous constatons que l'organisation de la comptabilité
du Park Hotel est conçue suivant les prescrits de la loi
régissant la comptabilité dans notre pays. La
comptabilité est plurimonétaire et l'intégration des
opérations en devises dans la monnaie nationale se fait à la
journalisation suivant la méthode d'intégration directe.
En rapport avec les autres services, la structure du service
de comptabilité est conçue de manière à faciliter
le circuit des documents comptables si bien que ceux-ci parviennent à la
comptabilité dans les 72 heures qui suivent les faits comptables.
Le Park Hôtel a fourni un effort considérable en
équipant conséquemment les différents services ; ce
qui offre entre autres l'avantage d'économie de temps et la
réduction sensible des erreurs d'addition.
Nous avons remarqué par ailleurs que le seul
caissier-trésorier s'occupe des opérations des caisses et des
opérations des banques. Nous pensons à ce sujet que, si la
Direction de l'hôtel confiait ces deux types d'opérations à
des personnes différentes où s'il pouvait même aller plus
loin en séparant les opérations recettes des opérations
dépenses dans la division de travail, le système de
contrôle interne pourrait être plus rassurant.
Ensuite, bien qu'équipés d'ordinateurs, les
différents services ne parviennent pas à transmettre
automatiquement les informations à la comptabilité en travaillant
en réseau, par exemple. Les différents ordinateurs sont
dotés chacun d'un logiciel indépendant rendant ainsi impossible
l'échange automatique des données. Nous croyons que si le Park
Hotel se dotait d'un logiciel unique de gestion sur toutes les machines, la
durée de transfert de certaines informations comptables serait
sensiblement réduite et le traitement serait beaucoup plus rapide.
Le logiciel de comptabilité est de 2001 et
présente certaines insuffisances. Nous citons par exemple
l'intégration des opération devises où la conversion en
monnaie nationale se fait manuellement. Nous sommes convaincu qu'un logiciel
plus récent offrirait l'option de conversion ou d'intégration
automatique des opérations en devises et faciliterait le travail
à la comptabilité.
Nous avons détaillé les tâches
quotidiennes du service de comptabilité ainsi que l'effectif qui est
affecté à ce service. Il est vrai que chaque agent de la
comptabilité est équipé d'un ordinateur, mais les
mêmes agents nous ont fait savoir que la comptabilité était
en retard de 4 mois. Partant du principe selon lequel la machine ne peut pas
remplacer l'homme car manipulée par celui-ci, nous pensons que le
renforcement du bureau de la comptabilité en effectif pourrait
alléger la tâche quotidienne de chacun des agents et favoriser
ainsi la pertinence de l'information comptable en la produisant au moment
où on en a besoin.
La plupart des petites et moyennes entreprises n'attendent de
la comptabilité qu'un bilan fiscal, mieux encore un bilan
répondant aux exigences statutaires mais qui ne constitue en rien une
base de décisions. Nous pensons à ce sujet que, pour des raisons
d'utilisation interne de l'information comptable et de facilité
d'analyse financière, l'élaboration d'un bilan interne en Dollars
américains serait mieux indiqué.
CONLUSION GENERALE
Nous sommes arrivé au terme de notre travail
intitulé « l'organisation comptable d'une entreprise
hôtelière face à la réalité
plurimonétaire ; cas du Park Hotel ».
Notre préoccupation consistait à savoir commet
la comptabilité du Park Hotel était organisée compte tenu
des différentes monnaies dans lesquelles cette entreprise effectue ses
transactions, et si les cette organisation comptable permettait au Park Hotel
de livrer aux décideurs une information pertinente.
En réponse hypothétique à cette
préoccupation, nous avons soutenu que, comme partout en
République démocratique du Congo, la comptabilité du Park
Hotel était organisée suivant les principes
généralement admis et conformément à la
législation comptable du pays. Nous avons dit également que,
comme l'information comptable contenu dans les états financiers du Park
Hotel faisait régulièrement l'objet d'une mission des
commissaires aux comptes afin d'en certifier la sincérité et
l'image fidèle et que l'Assemblée Générale des
actionnaires se tenait sur base de ces mêmes états financiers,
l'information comptable issue du Park Hotel était pertinente.
Partant de l'approche conceptuelle, de l'approche
théorique, des méthodes et techniques utilisées dans notre
recherche et analyse, toutes nos hypothèses se sont
généralement confirmées.
Nous avons néanmoins constaté ce qui
suit :
· dans l'organisation fonctionnelle de la
comptabilité du Park Hotel, les opérations des caisses en francs
congolais comme en devises, de même que toutes les opérations des
banques sont confiées à une même personne, le caissier
principale.
· Hormis la caisse principale, tous les services
véhiculant l'information comptable vers le service de
comptabilité de l'Hôtel sont dotés d'ordinateurs ;
mais, les logiciels sont indépendants et ne permettent pas de travail en
réseau.
· Le service de comptabilité, bien
qu'équipé d'ordinateur fonctionne avec un effectif très
réduit (deux agents) ; ce qui est à la base d'un retard
important dans le traitement des opérations comptables.
· Le service de comptabilité utilise un logiciel
vieux de sept ans et dont les options sont limitées face à la
comptabilité plurimonétaire.
De ce qui précède, nous proposons modestement ce
qui suit :
· compte tenu de nombreuses opérations de virement
des fonds entre les différentes caisses et entre caisses et banques, si
les opérations de dépenses et des recettes et même les
opérations bancaires étaient confiées à des
personnes différentes, le traitement comptable des ces opérations
pourrait mieux contribuer aux dispositifs de contrôle interne.
· l'acquisition d'un logiciel de gestion adapté
à la taille du Park Hotel devrait permettre un échange
aisé des informations comptables par réseau et par
conséquent un gai de temps.
· Le renforcement en effectif du service de
comptabilité pourrait palier aux retards de traitement des
opérations, améliorer la pertinence de l'information issue
de la comptabilité car produit au moment opportun et ôter de la
comptabilité l'image d'une simple formalité statutaire ou
judiciaire.
· A défaut d'un logiciel de gestion
approprié qui peut également traiter les opérations
comptables, l'acquisition d'un logiciel un peu plus à jour pouvant
facilement et automatiquement procéder à l'intégration de
la comptabilité en devises et imprimer les états financiers
conformes aux normes faciliterait d'avantage le traitement comptable et le gain
de temps.
En toute conscience, nous ne prétendons pas avoir
épuisé toute la problématique liée à
l'organisation d'une comptabilité plurimonétaire, moins encore
celle de l'organisation du Park Hotel. Nous pensons en avoir donné un
petit coup de pouce. Ainsi, le champ d'investigation reste largement ouvert
dans ce domaine.
L'oeuvre humaine n'a jamais été parfaite et
notre travail n'en fait pas l'exception. C'est pourquoi, nous restons
largement ouvert à toutes critiques et suggestions.
BIBLIOGRAPHIE
I. Ouvrages
CAUSIN, Eric ; Droit comptable des entreprises,
Bruxelles, Larcier, 2002.
COLASSE, Bernard ; Comptabilité
générale, 9e édition Economica, Paris,
2005.
FAYEL, Alain et PERNOT, Daniel ; Comptabilité
générale de l'entreprise, 14e édition,
Dunod, Paris, 2004.
FAYEL, Alain et PERNOT, Daniel, Comptabilité de
l'entreprise, éd. Dunod, Paris 2002.
GARMILIS, Ali et POTY, Chantal ; Comptabilité
financière, 2e Ed. Dunod, Paris 2002.
GRANDGUILLOT Francis et Béatrice ;
Comptabilité générale, 5e édition,
Galino Editeur, Paris, 2001.
GRANDGUILLOT Francis et Béatrice ;
Comptabilité générale, 8e édition
Galino Editeur, EJA-Paris, 2004.
PEROCHON, Claude ; Comptabilité
générale, Ed. Foucher, Paris 2001.
MAESO Robert, PHILIPPS André et ROULET Christian,
Comptabilité Financière, 9e édition
Dunod, Paris, 2003.
SENETERRE, Alain ; Inflation et gestion, Ed. Dunod,
Paris, 1982.
II. Dictionnaires et
Encyclopédie
WIKIPEDIA, Encyclopédie libre,
www.wikipedia.org.
Grand Usuel Larousse, Edition Larousse, France, 1997.
ROBERT Paul, Le petit Robert 1, éd. Le Robert,
Paris, 1983.
MARTINET, Alain-Charles et SILEM, Ahmed ; lexique de
gestion, 6e édition Dalloz, Paris 2003, P.106
BOKOTA KAMONY, D. ; Organisation comptable des compagnies
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III. Mémoires, TFC et notes des
cours
BUSHABU P. PUETE ; Cours de méthodes de recherche
scientifique, L1, ISC, 2005-2006
ILUNGA TSHINGWEL, S. ; Etude de l'organisation comptable
d'une entreprise publique, TFC G3 ESC/UNILU, Juillet 2004.
KAPEND ; Cours de gestion du personnel, 2003-2004.
KANKU, N. ; Etude de l'organisation comptable dans une
petite et moyenne entreprise, Mémoire, L2, ISC/Lubumbashi, Juillet
2007.
SEM MBIMBI, Pascal. ; cours de système comptables
comparés, ISC Lubumbashi, 2005-2006, inédit.
IV. Autres documents
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CDT-LES ARDENNES ; le guide du
créateur/hôtellerie, www.ardennes.com/
brochures/Schéma/hotellerie.pdf
CPCC, Revue des principales nouveautés comptables de
l'exercice comptable 2006, séminaire sur l'arrêté des
comptes 2006, février 2007.
CTH ; Recueil des procédures, inédit,
1998
ECONOMIE CANADIENNE ; Concepts économiques,
www.économiecanadienne.gc.ca
GCL, Normes comptables,
www.procomptable.com/normes/gcl
MAKUNZA KEKE, E. ; Les entreprises de survie et le
développement de certains pays africains : Le cas de la
République Démocratique du Congo, cahier de recherche REREBEM
N° 95-06,
www.intra.bordeaux-bs.edu/Publication/
95-06.pdf, 2006.
OHADA; Journal Officiel de l'OHADA N° 10 - 4ème
Année/Système Comptable OHADA, opérations et
problèmes spécifiques,
www.ohada..com.
OHADA, Acte Uniforme portant organisation et harmonisation des
comptabilités des entreprises, adopté le 23 mars 2000, - 113
articles ,
www.ohada.com.
Plan comptable Général,
www.plancomptable.com
PRICE WATERHOUSE COUPERS ; Guide pour la
préparation des comptes annuels des établissements de
crédit au Luxembourg,
www.pwc.com/lu.
SKY MYNDS, Economie et sociologie,
www.skymynds.net
TABLE DES MATIERES
IN MEMORIAM
I
DEDICACE
II
AVANT-PROPOS
III
INTRODUCTION
1
1. ETAT DE LA QUESTION
1
2. PROBLEMATIQUE ET HYPOTHESES DU TRAVAIL
3
3. CHOIX ET INTERET DU SUJET
4
4. DELIMITATION SPATIO-TEMPORELLE
5
5. METHODES ET TECHNIQUES DE RECHERCHE
5
6. RESUME DU TRAVAIL
6
CHAPITRE I - CONSIDERATIONS GENERALES
8
I.1. DEFINITION DES CONCEPTS
8
I.1.1. La comptabilité
8
I.1.2. L'organisation comptable
13
I.1.3. L'entreprise
14
I.1.4. L'Hôtel
16
I.1.5. La monnaie
18
I.1.6. La comptabilité
plurimonétaire
18
I.2. PRESENTATION ET FONCTIONNEMENT DU PARK
HOTEL
19
I.2.1. Renseignements généraux
19
I.2.2. Actionnariat de l'hôtel
20
I.2.3. Description de l'hôtel
20
I.2.4. Structure administrative
21
CHAPITRE II - APPROCHE THEORIQUE SUR L'ORGANISATION
COMPTABLE ET SUR LA COMPTABILITE PLURIMONNETAIRE
24
II.1. L'ORGANISATION COMPTALE
24
II.1.1. Base de l'organisation comptable
24
II.1.2. Importance de l'organisation comptable
26
II.1.3. L'organisation matérielle de la
comptabilité
27
II.1.4. L'organisation fonctionnelle de la
comptabilité
31
II.2. LA COMPTABILITE PLURIMONETAIRE
37
II.2.1. Les opérations en monnaie
étrangères
37
II.2.2. Méthodes de comptabilisation
42
CHAPITRE III - ORGANISATION COMPTABLE ET TRAITEMENT
DES OPERATIONS PLURIMONETAIRES AU PARK HOTEL
45
III.1. ORGANISATION DE LA COMPTABILITE AU PARK
HOTEL
45
III.1.1. Organisation matérielle de la
comptabilité au Park Hotel
45
III.1.2. Organisation fonctionnelle de la
comptabilité au Park Hotel
48
III.2. TRAITEMENT DES OPERATIONS PLURIMONETAIRES AU
PARK HOTEL
51
III.2.1. Présentation des opérations
comptables du Park Hotel
51
III.2.2. Comptabilisations des opérations au
Park Hotel
64
III.3. PRESENTATION DES ETATS FINANCIERS
74
CRITIQUES ET SUGGESTIONS
75
CONLUSION GENERALE
77
BIBLIOGRAPHIE
79
TABLE DES MATIERES
81
* 1
GARMILIS, A. & POTY, C. ; Comptabilité
financière, 2e Ed. Dunod, Paris 2002, p. 1
* 2 PEROCHON, C. ;
Comptabilité générale, Ed. Foucher, Paris 2001, p.
5
* 3 BOKOTA KAMONY, D. ;
Organisation comptable des compagnies aériennes en RDC,
Mémoire, L2, ISC/Kinshasa, mai 2001.
* 4 ILUNGA TSHINGWEL, S. ;
Etude de l'organisation comptable d'une entreprise publique, TFC G3
ESC/UNILU, Juillet 2004.
* 5 KANKU, N. ; Etude de
l'organisation comptable dans une petite et moyenne entreprise,
Mémoire, L2, ISC/Lubumbashi, Juillet 2007.
* 6 BIRINDWA RABASOLE, H. ;
Le change, La Fiduciaire Omega, Novembre 1997
* 7 BIRINDWA RWABASOLE,
H. ; Le change, la fiduciaire Omega, novembre 1997.
* 8 SEM MBIMBI P. ; Cours
de système comptables comparés, L1, ISC, 2005-2006.
* 9 Plan comptable
Général, www.plancomptable.com
* 10 BUSHABU P. PUETE ;
Cours de méthodes de recherche scientifique, L1, ISC,
2005-2006
* 11 Idem, p.52
* 12 BUSHABU P. PUETE ;
Op cit, p.56
* 13 Idem, p.36
* 14 MERTON, R.K., cité
par KAPEND ; Cours de gestion du personnel, 2003-2004, p.4
* 15 BUSHABU, P.K. ; Op
cit., p.57
* 16 MARTINET, A.C. et SILEM,
A. ; lexique de gestion, 6e édition Dalloz, Paris
2003, P.106
* 17 B. et F., GRANDGUILLOT,
Comptabilité générale, 8e édition
Galino Editeur, EJA-Paris, 2004, p.22.
* 18 FAYEL, A. et PERNOT,
D. ; Comptabilité générale de l'entreprise,
14e édition, Dunod, Paris, 2004, p.iii.
* 19 Wikipedia,
l'encyclopédie libre, www.wikipedia.org
* 20 SEM MBIMBI, P. ;
cours de système comptables comparés, ISC Lubumbashi,
2005-2006, inédit, p.2
* 21 MARTINET, A.C. et SILEM,
A. ; Op Cit. p.25.
* 22 Fayel A. et Pernod
D ; Op.cit, p. 25
* 23 Wikipédia,
L'encyclopédie libre, www.wikipedia.org
* 24 MAKUNZA KEKE, E. ; Les
entreprises de survie et le développement de certains pays africains :
Le cas de la République Démocratique du Congo, cahier de
recherche REREBEM N° 95-06,
www.intra.bordeaux-bs.edu/Publication/95-06.pdf,
2006, p.18.
* 25 Grand Usuel
Larousse, Edition Larousse, 1997, France
* 26 CDT-Les Ardennes ;
le guide du créateur/hôtellerie,
www.ardennes.com/brochures/schéma/hotellerie.pdf
* 27 Economie Canadienne ;
Concepts économiques,
www.économiecanadienne.gc.ca
* 28 SKY MYNDS, Economie et
sociologie,
www.skymynds.net
* 29 Price Waterhouse
Coupers ; Guide pour la préparation des comptes annuels des
établissements de crédit au Luxembourg,
www.pwc.com/lu, p.21.
* 30 SEM MBIMBI, P. ;
Op Cit. , p.10
* 31 SEM MBIMBI, P. ;
Op. Cit., p.8.
* 32 CAUSIN, E. ; Droit
comptable des entreprises, Bruxelles, Larcier, 2002, p.284.
* 33 CAUSIN, E. ; Op
cit. p. 368.
* 34
Comptabilité, www.wikipedia.org/wiki/comptabilité.
* 35 FAYEL, A. et PERNOT, D.,
Comptabilité de l'entreprise, éd. Dunod, Paris 2002, page
16.
* 36
http://www.procomptable.com/normes/gc1
* 37
http://www. Op.cit.
* 38 FAYEL, A. et PERNOT, D.
Op.cit, page 27.
* 39 OHADA, Actes
Uniformes, www.ohada.org.
* 40 BIRINDWA RWABUSOLE
H. ; Op cit., p.46.
* 41 OHADA ; Journal
Officiel de l'OHADA N° 10 - 4ème Année / SYSTEME COMPTABLE
OHADA,
www.ohada.com, p.316.
* 42 OHADA, Acte Uniforme
portant organisation et harmonisation des comptabilites des entreprises,
adopté le 23 mars 2000, - 113 articles ( jo ohada n°10 du 20
novembre 2000),
www.ohada.com, article 58.
* 43 OHADA; Journal Officiel
de l'OHADA N° 10 - 4ème Année / SYSTEME COMPTABLE
OHADA
OPERATIONS ET PROBLEMES SPECIFIQUES,
www.ohada..com, p. 357.
* 44 CTH ; Recueil des
procédures, inédit, 1998
|