DEDICACES
Ce travail, notre baptême de feu dans la production
scientifique soumis à une reconnaissance externe de la communauté
scientifique, nous le dédions très franchement :
- à ALLAH et à son Prophète Mohamed
(PSL) de qui nous tirons la foi, la force de croire à la
réalisation de nos projets les moindres ;
- à feux Daouda FALL, Mame Ngal DIAW, Bamba DIOP, Fama
DIENG, Abdoulaye THIOUB, « Bébé » que nous
avons aimés et de qui nous gardons de très jolis
souvenirs ;
- à notre famille, en particulier : notre
mère Aminata BATHILY, notre père Abdou Khadre Djeylani, nos
oncles, tantes, cousins et grands-parents, nos frères et
soeurs Ousseynou, Garmy, Fatou, Maïmouna, Fama, Fatikha, Mame Malick,
Aïcha, Babacar FALL, Marième Cina, Aminou, Seydina, Marie DIOP,
Bineta SECK, Fatim BASSE, les cousins Keïta à Rosso Mauritanie...
- à tous nos amis, entre autres : Bassirou et
Moustapha DIENG, Souleymane DIALLO, Abdou A. NDIAYE, Amadou DEME, Babacar
BATHILY, Mouhamadou L. WELLE, Ibra FALL, Fatou Bané DIEYE, Maïmouna
DIENE, Marième NDIAYE, Massamba, Djiby DIOP, Malick Kamara,
Aïssatou `Baaxyaay' GASSAMA, Abdallah, Omar NDIAYE, Alghassoum WANE,
Amsata NIANG, Lamine DIOP, Bira, Sidy, Ansou B. DIENG, Amadou, Alioune THIOUB,
Racine KANE, Faty, Iba, Diodio... qui n'ont eu de cesse de nous galvaniser, de
nous encourager et de nous témoigner une confiance et une
révérence hors du commun ;
- à tous nos camarades de la Promotion Sanar 10 :
Ahmadou Samba Souna FALL, Marame CISSE, Modou DIOME, Mariama NDONG, Abdoulaye
DRAME, Alpha BA...
- à tous nos enseignants de l'ex-Ecole Abdoulaye Loga
WADE (Alioune SARR), du Lycée Alpha Mayoro WELLE de Dagana et de
l'Université Gaston BERGER de Saint-Louis ; à ces vaillants
citoyens qui - à force de rigueur et de persévérance- ont
osé endosser le sacerdoce de semer, de cultiver et de récolter en
nous la graine du savoir, du savoir-faire et du savoir-être. Nous gardons
telle une relique au panthéon de nos souvenirs des noms comme Pr. Gora
K. MBODJ, Pr. Abdoulaye NIANG, Pr. Issiaka P. Lâlèyê, M.
Alfred I. NDIAYE, M. Ibou SANE, Mme Fatou D. SALL, M. Sambou NDIAYE, M. Abdoul
W. CISSE, M. Bouna A. FALL, M. Amédoune BA, M. Saliou NDOUR, M. Sarr
DIOP, M. Cheikh A. T. NDIAYE, M. Ndiaga SAMB, M. Malick NDIAYE, M. Ahmadou B.
SOW, M. Malick THOMAS.
- à tous ceux qui, de près ou de loin, ont
apporté une participation aussi infime qu'ils la jugent à ce
travail ou à ma vie.
REMERCIEMENTS
La réalisation de ce travail exigerait des coûts
plus élevés, une durée plus longue et des efforts plus
soutenus, n'eût été :
- l'encadrement rapproché du Professeur Abdoulaye NIANG
et l'intérêt particulier qu'il a trouvé et manifesté
par rapport à notre sujet de recherche ;
- l'appui technique du Professeur Gora MBODJ, de Monsieur Ibou
SANE et du Docteur Abdoul Wahab CISSE à travers leurs suggestions mais
surtout leur disponibilité vis-à-vis de nos incessantes
interpellations sur des questions d'ordre méthodologique ;
- la collaboration sincère et la manifestation
d'intérêt vis-à-vis de ce travail des acteurs
interviewés du Secteur Informel de Richard-Toll d'un côté
et de l'autre des responsables municipaux que nous avons sollicités,
entre autres : le Maire Abibou DIEYE, M. Magatte SECK, M. Doudou DIAW
« Bakhao » que nous saluons au passage pour sa
disponibilité, sa spontanéité et sa profondeur dans
l'analyse, M. Youssou DIEYE, M. Sellé DIEYE et M. William DIENG.
- l'appui financier de nos parents et la compréhension
sans faille qu'ils nous ont témoigné ; nous pensons à
notre père Oumar DIOP, à nos grands Sidy Mohamed et Adiouma FALL
qui ont toujours répondu favorablement, spontanément et avec
promptitude à nos moindres manifestations de besoins
vénaux....
- l'appui logistique de notre plus que frère Waly SARR,
Maître en Gestion, ayant mis à notre disposition son
ordinateur ; de notre grand-père Seyni THIOUB qui nous est souvent
venu à la rescousse dans nos besoins en tirage-impression.
- l'hospitalité de Ndiaga GAYE qui nous a
hébergé à coeur joie tout le long de notre immersion, et
des soeurs Bineta SECK, Saly NDIAYE, Aby et Mamy Victor NIANG qui n'ont
ménagé aucun effort pour édulcorer nos laborieux moments
d'enquête à la Capitale Sucrière.
Que toutes ces honorables personnes trouvent sur cette page
l'expression de notre plus profonde gratitude. Qu'elles sachent que nous nous
sentons redevables à leur égard dans la mesure où leurs
apports respectifs- aussi minimes ou insignifiants qu'elles les jugent- nous
ont été plus que précieux. Merci !
SOMMAIRE
Dédicaces
................................................................................... ...........02
Remerciements..................................................................................... ....03
Sommaire.................................................................................... ...........04
Sigles ou
Acronymes..................................................................... ............05
Introduction.................................................................................... .........07
Partie I : Approches Théorique et
méthodologique...............................................11
Chapitre I : Approche
théorique.................................. ................................12
I. Question de
départ........................................................................12
II. Problématique
.............................................................................12
III. Hypothèse
.................................................................................28
IV. Conceptualisation
........................................................................29
V. Objectifs
..................................................................................44
VI. Intérêt du sujet
...........................................................................45
VII. Cadre
théorique...........................................................................45
VIII. Modèle d'analyse
........................................................................46
Chapitre II : Approche
méthodologique.........................................................48
I.
Exploration................................................................................48
II.
Echantillonnage...........................................................................49
III. Techniques de
recueil....................................................................50
IV. Histoire de la
collecte....................................................................52
V. Difficultés rencontrées et stratégies
adoptées........................................53
VI.
Dépouillement............................................................................54
Partie II : Cadre de l'Etude et Contexte de la
décentralisation...................................55
Chapitre I : Cadre de
l'Etude....................................................................57
I. Aspects
historiques......................................................................57
II. Aspects géographiques
..................................................................58
III. Aspects
démographiques................................................................58
IV. Aspects économiques
...................................................................59
V. Infrastructures et
Equipements.........................................................60
Chapitre II : La Commune de Richard-Toll et la
Décentralisation ........................61
I. Organisation et
fonctionnement.......................................................62
II. Exercice des compétences
..............................................................65
Partie III : Analyse et Interprétation des
résultats.................................................72
Chapitre I : Secteur Informel dans la
Commune.............................................73
I. Présentation du secteur informel de la Commune de
Richard-Toll...............73
A -La diversité
..........................................................................73
B -La
localisation.......................................................................78
C -Les
difficultés.........................................................................80
II. Fonction Sociale
.........................................................................86
A
-Emplois................................................................................86
B
-Revenus................................................................................93
C -Production de biens et de
services.................................................96
III. Fonction
Economique..................................................................106
A -Part dans l'Economie
globale....................................................106
B -Part dans le budget
communal....................................................112
Chapitre II : Développement
Local..........................................................119
I. Proximité
gestionnaire.................................................................119
II. Satisfaction
sociale....................................................................122
III. Réalisations de la
Commune.........................................................123
IV. Formalisation de
l'informel..........................................................126
V. Attentes populaires et perspectives
................................................129
Conclusion...........................................................................................136
Bibliographie.......................................................................................138
Annexes................................................................................... ..........142
Sigles ou Acronymes
Sigles ou Acronymes
|
Significations
|
ACAPES
|
Association Culturelle, d'Autopromotion Educative et Sociale.
|
ACDI
|
Agence Canadienne pour le Développement International.
|
ADM
|
Agence de Développement Municipal.
|
AGETIP
|
Agence d'Exécution des Travaux d'Intérêt
Public.
|
AOF
|
Afrique Occidentale Française.
|
ARD
|
Agence Régionale de Développement.
|
ASBEF
|
Association Sénégalaise pour le Bien-Être
Familial.
|
BCEAO
|
Banque Centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest.
|
BICIS
|
Banque Internationale pour le Commerce et l'Industrie du
Sénégal.
|
BIT
|
Bureau International du Travail.
|
BNDS
|
Banque Nationale de Développement du
Sénégal.
|
BOM
|
Bureau Organisation et Méthode.
|
CBAO
|
Compagnie Bancaire Ouest Africaine.
|
CDE
|
Consortium D'Entreprises.
|
CESTI
|
Centre d'Etudes des Sciences et Techniques de l'Information.
|
CFA
|
Communauté Financière Africaine (Franc CFA).
|
CGU
|
Contribution Globale Unique.
|
CNCAS
|
Caisse Nationale de Crédit Agricole du
Sénégal.
|
CODESRIA
|
Conseil pour le Développement de la Science et de la
Recherche en Afrique.
|
CSS
|
Compagnie Sucrière Sénégalaise.
|
DSRP
|
Document Stratégique de Réduction de la
Pauvreté.
|
ENDA
|
Environnement et Développement du Tiers-monde.
|
FAO
|
Food and Agriculture Organization.
|
FED
|
Fonds Européen pour le Développement.
|
FMI
|
Fonds Monétaire International.
|
FNPJ
|
Fonds National de Promotion de la Jeunesse.
|
FNRR
|
Fonds National de Réinsertion des Rapatriés.
|
GDS
|
Grands Domaines du Sénégal.
|
GIE
|
Groupement d'Intérêt Economique.
|
HCR
|
Haut Commissariat des Réfugiés.
|
ICS
|
Industrie Chimique du Sénégal.
|
IDIS
|
Industrial Drip Irrigation System.
|
MAS
|
Mission d'Aménagement du Sénégal.
|
NPA
|
Nouvelle Politique Agricole.
|
NPI
|
Nouvelle Politique Industrielle.
|
OCDE
|
Organisation de Coopération et de Développement
Economiques.
|
OHLM
|
Office des Habitations à Loyers Modérés.
|
ONG
|
Organisation Non Gouvernementale.
|
ONCAD
|
Office National de Coopération et d'Assistance pour le
Développement.
|
ORSTOM
|
Office de la Recherche Scientifique et Technique d'Outre-Mer.
|
OSA
|
Office Sénégalais de l'Artisanat.
|
PDS
|
Parti Démocratique Sénégalais.
|
PDU
|
Plan Directeur d'Urbanisme.
|
PIC
|
Plan d'Investissements Communaux.
|
PMA
|
Pays les Moins Avancés (du monde).
|
PME
|
Petite et moyenne Entreprise.
|
PMI
|
Petite et Moyenne Industrie.
|
PNB
|
Produit National Brut.
|
PAMLT
|
Programme d'Ajustement à Moyen et Long Terme.
|
PLB
|
Produit Local Brut.
|
PNUD
|
Programme des Nations Unies pour le Développement.
|
PREF
|
Plan de Redressement Economique et Financier.
|
RT
|
Richard-Toll.
|
SAED
|
Société d'Aménagement et d'Exploitation des
terres du Delta.
|
SAR
|
Société Africaine de Raffinerie.
|
SDAU
|
Schéma Directeur d'Aménagement et d'Urbanisme.
|
SDE
|
Sénégalaise Des Eaux.
|
SDRS
|
Société de Développement Rizicole du
Sénégal.
|
SENELEC
|
Société Nationale d'Electricité.
|
SICAP
|
Société Immobilière du Cap-Vert.
|
SMIG
|
Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti.
|
SODEVA
|
Société de Développement et de Vulgarisation
Agricole.
|
SOFISEDIT
|
Société Financière Sénégalaise
pour le Développement de l'Industrie et du Tourisme.
|
SOMIVAC
|
Société de Mise en Valeur Agricole de la
Casamance.
|
SONAGA
|
Société Nationale de Garantie et d'Assistance en
Commerce.
|
SONAR
|
Société Nationale d'Assistance Rurale.
|
SONATEL
|
Société Nationale de
Télécommunication.
|
SONEPI
|
Société Nationale d'Etudes et de Promotion
Industrielle.
|
SOSEPRA
|
Société Sénégalaise de Promotion de
l'Artisanat d'Art.
|
SOTRAC
|
Société des Transports en Commun du Cap-Vert.
|
TVA
|
Taxe sur la Valeur Ajoutée.
|
UFR
|
Unité de Formation et de Recherche.
|
UGB
|
Université Gaston Berger.
|
UNESCO
|
United Nations Educational, Scientific and Cultural Organization[
Organisation des Nations Unies pour la Science, l'Education et la Culture].
|
US
|
United States ( $ US) [Etats-Unis].
|
USAID
|
United States Aid Organization [l'Agence Américaine pour
le Développement International].
|
INTRODUCTION GENERALE
Pendant longtemps, sous le joug des négriers puis de la
colonisation, le Sénégal comme bon nombre de pays africains
accède en 1960 à l'indépendance. La priorité
était, dès lors, de forger un Etat fort afin d'assurer aux
populations des conditions de vie des meilleures. On assiste, alors, à
l'application des premières recettes dites de développement.
Néanmoins, les difficultés ne vont pas tarder
à se manifester avec virulence. Les années 1970 ont
été marquantes en ce sens que la crise y avait atteint son
paroxysme. L'économie nationale a basculé avec les années
de sécheresse et le choc pétrolier, parmi tant d'autres facteurs.
Le recours à l'assistance internationale est, dès lors, de mise
et des dettes importantes sont contractées auprès des bailleurs
de fonds. Les années 1980 aussi sont déterminantes dans
l'évolution socio-économique du Sénégal. Le
contexte international instable et l'échec des batteries de politiques
jusque-là appliquées ont montré les limites et
l'inefficience du modèle interventionniste, d'où la
nécessité de changer d'orientation. L'Etat
« pourvoyeur » est obligé de retourner sa veste
politique en quittant progressivement le socialisme pour la chapelle
libérale imposée par les institutions de Bretton Woods. Ces
dernières sont entrées en jeu avec les politiques
d'austérités. Celles-ci censées remettre en selle
l'économie ont eu des corollaires sociaux déplorables car ayant
aiguisé les difficultés à tout point de vue. Les
programmes d'ajustement structurel ayant occasionné la
dévaluation du Franc CFA (ajustement financier) et, par la même
occasion, la modification de certaines dispositions de la législation du
travail n'ont pas donné de résultats très convaincants sur
leur pertinence en Afrique généralement et au
Sénégal particulièrement. Les problèmes de
chômage, de pauvreté et de dépendance se précisent
davantage.
Le désengagement imposé à l'Etat et son
intervention très limitée sur le quotidien des populations le
poussent à parachever le processus de la décentralisation
enclenché depuis l'ère coloniale. Si les premières
communes (Saint-Louis et Gorée) sont créées en 1872, il
est aussi à retenir que les réformes post-coloniales de 1972, de
1990 et de 1996 sont d'une importance notoire dans ce processus. En effet,
c'est à partir de 1996 que la décentralisation est effective au
Sénégal avec la loi 96-06 portant Code des Collectivités
locales et la loi 96-07 portant transfert de compétences aux
régions, communes et communautés rurales. Au niveau des trois
ordres de collectivités territoriales sont transférés les
domaines de compétences qui sont au nombre de neuf (09) à
savoir : « domaine »,
« environnement et gestion des ressources naturelles »,
« santé, population et action sociale »,
« jeunesse, sports et loisirs »,
« culture », « éducation »,
« planification », « aménagement du
territoire », « urbanisme et habitat ». Il
est, désormais, dévolu aux populations, elles-mêmes, la
charge et les moyens de s'assurer des conditions de vie plus décentes.
La promotion de la citoyenneté, de la démocratie locale voire du
développement à la base est d'actualité. La question de la
participation des populations à tout ce qui a trait au local se pose
alors.
C'est dans ce contexte précis que s'insère la
pertinence de la problématique de l'apport du secteur informel à
la vie de la Collectivité locale.
Le secteur informel a été et est, de nos jours,
l'objet d'une multitude de théories, d'approches et d'analyses
différentes voire divergentes. Au fait, phénomène
historique décelable à l'ère coloniale à travers la
dérogation de certains indigènes à l'imposition coloniale,
le secteur informel ne cesse, aujourd'hui, de prendre des proportions
sérieuses. Vu à ses premiers jours sous l'angle d'une anomalie
temporaire au Ghana puis au Kenya, sa légitimité sociale n'est
presque plus contestable à l'ère actuelle où le
désengagement de l'Etat est au su et au vu de tous. Quoique frauduleux,
dérogatoire en tout ou partie à la législation, il se
positionne comme secteur à part entière auquel on reconnaît
le mérite dans la réduction du chômage, la promotion de
l'esprit d'entreprise et de solidarité, la production de biens, la
prestation de services à des prix abordables pour les bourses faibles,
la création de richesses, etc., pour ne citer que ces avantages.
Cela dit, il est question dans cette contribution de confirmer
ou d'infirmer, de tester-en un mot- l'hypothèse selon laquelle le
secteur informel, dans le contexte de la décentralisation territoriale,
est un levier de développement dans la Commune de Richard-Toll.
Richard-Toll, cadre parfait du point de vue de l'importance de
ses poids économique et démographique mais aussi du point de vue
de la faisabilité eu égard à la logistique disponible, a
été sélectionné comme champ de l'étude.
Cette collectivité locale, en réalité, a la
particularité de renfermer en son sein l'un des plus essentiels maillons
du tissu industriel du Sénégal, en l'occurrence la Compagnie
Sucrière Sénégalaise (CSS). C'est un cadre d'étude
dont la pertinence n'est plus à démontrer pour la bonne et simple
raison que le secteur informel y côtoie un fort secteur moderne formel et
permet à la Commune d'avoir une économie à deux
vitesses.
Il s'agira, donc, de passer au tamis- dans la mesure du
possible- les moindres aspects touchant ce sujet. Ce travail, très
éloigné de toute prétention exhaustive, se fera sous
l'angle de la démarche fonctionnelle. Le social sera interrogé
sur le rôle que l'informel joue au sein du système social que
constitue la Commune de Richard-Toll.
L'objectivité, la rigueur et la transparence seront
les armes constamment brandies au cours de ce travail dans le but de respecter
l'enseignement de Gaston Bachelard selon lequel le fait social doit
être conquis, construit et constaté ; en d'autres termes,
conquis sur les préjugés, construit par la raison et
constaté dans le réel. La logique interne de ce travail nous a
conduit à la présentation de ce document à structuration
ternaire.
D'abord, il semble important de dégager les contours
théoriques et méthodologiques de ce travail, c'est-à-dire
entre autres exigences théoriques et méthodologiques de la
recherche scientifique, de préciser la problématique de recherche
qui a été retenue, de faire apparaître le schéma
d'analyse adopté, de dégager les objectifs principaux qui meuvent
cette contribution à la recherche, de montrer les hypothèses
retenues avant de sélectionner les méthodes et techniques qui
nous ont semblé plus pertinentes dans le cadre de cette étude.
Ensuite, la deuxième partie consiste à
préciser, à définir voire à délimiter le
cadre d'étude et le contexte de la recherche. En premier lieu, cette
étape consiste à dégager les caractères physiques,
démographiques, économiques sans occulter l'aspect
infrastructurel de la localité. Ceci nous permet, en
réalité, de mieux maîtriser et de délimiter, avec
toute la précision qui sied, l'aire géographique à
laquelle s'applique la recherche. En deuxième lieu, il est question de
décrire la vie communale à l'épreuve de la politique de
décentralisation territoriale ; en des termes plus univoques,
décrire le mécanisme de fonctionnement et d'organisation de la
commune d'un côté et de l'autre l'exercice des compétences
transférées à celle-ci.
Last but not the least, la troisième partie
servira de prétexte pour faire apparaître les résultats de
la recherche de terrain à travers une analyse claire et une
interprétation enrichissante et fidèle. Il est question, dans un
premier temps, de présenter le secteur informel qui anime la vie
économique de la Commune de Richard-Toll : sa localisation, ses
caractères, ses estimations.... Dans un deuxième moment, il est
important de souligner clairement les enjeux économiques et sociaux du
secteur informel de la Commune de Richard-Toll à l'ère
actuelle : résorption du chômage, création de revenus,
participation à l'économie globale et au budget municipal,
livraison de biens et de services aux populations... En dernier lieu, il
s'agira de voir ou de jauger le niveau du développement local, en un mot
de faire le bilan de la décentralisation à l'aune des
investissements municipaux, de la satisfaction sociale, de la participation des
acteurs locaux, de la volonté de légalisation des acteurs du
secteur informel, du civisme fiscal de ces derniers...
Partie I :
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