I.4- Conclusion :
L'infiltration de l'eau et son écoulement dans le sol
et le sous sol sont les vecteurs de transport de solutés dans les
systèmes d'eaux souterraines. Au cours de leur cheminement, les eaux
souterraines sont en contact direct avec les matériaux solides tels que
les sédiments, les sols et roches. De ces interactions peuvent
résulter des phénomènes de dissolution et de
précipitation, mais aussi d'autres importants phénomènes
tels que l'adsorption et les réactions d'échange ionique. Par
ailleurs les solutés peuvent interagir avec d'autres
éléments en solution ou en suspension dans l'eau, et se complexer
avec ceux-ci. C'est ainsi que peut s'expliquer l'existence de différents
faciès chimiques au sein de la nappe maastrichtienne.
Le faciès bicarbonaté calcique est typique des
environnements calcaires et sa tendance magnésienne reflète les
formations marneuses. En effet le Paléocène qui est subjacent au
Maastrichtien est constitué de formations calcaires et son mur
marqué par le Danien est constitué d'argile ou de marne grise.
Le faciès chloruré sulfaté sodique est le
reflet des formations évaporitiques telles que le gypse.
Le faciès chloruré est typique des
évaporites alcalins et alcalino-terreux. Ce faciès qui fait
remarquer la forte présence d'un milieu marin regroupe les forages
à forte teneur de résidu sec. C'est ainsi que des
hypothèses sur l'intrusion marine ou l'existence d'eau connée ont
été avancées.
Les fortes valeurs de salinité peuvent avoir trois
origines :
origine marine actuelle (biseau salée) ;
origine marine ancienne (eau marine piégée lors de
la sédimentation) ;
Interaction eau-roche.
Pour les deux premiers cas il faut une gestion des
prélèvements; soit pour éviter l'avancement de l'intrusion
vers les forages d'exploitation soit un prélèvement des eaux
salées actuelles pour entraîner à long terme une dilution
favorisant une baisse de salinité.
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