QUATRIEME PARTIE
CARACTERISATION HYDRODYNAMIQUE
DU MAASTRICHTIEN DANS LE FERLO
Chapitre I : Aperçu sur le modèle de
captage
I.1- Problématique :
I.1.1- Le mur de l'aquifère :
La plupart des forages et piézomètres captent la
partie supérieure de l'aquifère. Seuls quelques sondages
pétroliers ont traversé l'ensemble de la formation
maastrichtienne.
Si la géométrie du toit de l'aquifère
maastrichtien est connu avec une précision suffisante, par contre, la
configuration et la structure de son mur ne le sont pas. La limite
inférieure de l'aquifère maastrichtien devrait cependant
être clairement définie pour préparer sa
modélisation. Cette définition doit théoriquement
être basée sur des critères lithologiques et
stratigraphiques, amenant à considérer suivant la localisation,
le mur de l'aquifère comme :
la limite des sables avec la première formation
argileuse rencontrée qui peut être éventuellement dans
certains cas d'âge maastrichtien ;
la limite des marnes et argiles du Sénonien ;
le socle cristallin.
Dans les zones salées, l'interface avec les saumures
profondes et immobiles peut servir comme mur de l'aquifère.
I.1.2 Localisation de zone d'exutoire
La distribution des charges hydrauliques sur l'ensemble de
l'aquifère et les lignes de courant théoriques correspondantes
donnent un schéma général d'écoulement
centripète, dirigé globalement vers le centre du bassin
(fig.5).
Compte tenu de cette configuration et considérant
d'autre part la baisse de perméabilité vers l'ouest. On peut dire
que l'exutoire de la nappe n'est pas clairement identifié.
L'hypothèse de drainage vertical ascendant vers les nappes
superficielles est avancée sur la base de mesures des champs de pression
sans toutefois apporter des démonstrations indiscutables.
I.1.3- Processus de transfert d'eau dans le
réservoir :
La mise en évidence d'une alimentation récente
d'eau au nord ouest écarte l'hypothèse d'une vidange possible par
cette limite. L'aquifère maastrichtien paraît dépourvu
d'exutoire, or, les méthodes isotopiques ont permis de montrer qu'il est
alimenté régulièrement depuis longtemps. Il faut donc
admettre que la sortie de l'eau se fait à travers le toit peu
perméable du réservoir.
D'autre part la méthode isotopique a également
montré que les eaux sont très récentes dans la partie Est
du réservoir, malgré l'absence d'affleurement du Maastrichtien
dans cette zone, qui est recouvert de niveaux peu perméables. Le
processus de drainance semble exister dans les deux sens et intéresser
l'ensemble du système. Les échanges entre les nappes
supérieure et profonde ne peuvent donc être
négligées même dans l'état actuel de
l'aquifère peu perturbé par l'exploitation. Un certain nombre de
réponses pourront être apportées à l'issu des
travaux de la zone pilote.
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