L'interprétation combinée des diagraphies
réalisées sur les piézomètres P1, P2 et P3 a permis
de corriger la description lithologique faite à partir des cuttings.
De 0 à 100m, il n' y a pas d'enregistrement hormis la
diagraphie Ngamma car le trou est tubé jusqu'à cette profondeur
correspondant à la chambre de pompage .La diagraphie gamma naturel
montre l'existence d'une bande d'argile entre 23 et 28m.
A partir de 100m, la PS, Le SPR et la grande normale
affichent des valeurs. Rappelons que le SPR (single point resistivity) ou
monoélectrode est une mesure de résistance en ohms entre deux
points. Il fournit une image qualitative des variations de
résistivité des roches tout au long du forage.
Les valeurs de la GN de 7.5 à 18 ohm.m
combinées à la déflexion du SPR confirment l'existence
d'une bande marneuse entre 95 à 1 10m.
Entre 110 et 136m, la GN donne une valeur maximale de
37ohm.m, on rencontre des calcaires tantôt gréseux tantôt
coquilliers contenant la nappe paléocène responsable de la valeur
relativement faible de la résistivité (fig. 14a).
E n dessous des calcaires, s'épaissit jusqu'à 1
80m une couche d'argile noire qui attribuée au Danien qui constitue le
toit du Maastrichtien avec une valeur moyenne de 30 coups par seconde(cps) pour
le Ngamma et une valeur de résistivité grande normale de 2.5ohm.m
faible. En effet les argiles s'accompagnent de nombreux minéraux
associés aux K ,U et Th et les argiles non radioactifs à
l'origine adsorbent des cations comportant U et Th. La limite de cette bande
d'argile d'une épaisseur minimale de 44m est justifiée par les
diagraphies SPR, SP, Ngamma et GN.
Entre 180 et 280m les valeurs de radioactivité Ngamma
sont faibles de l'ordre de 10cps et régulières avec la GN variant
de 17.5 ohm.m à 23ohm.m. Ces résultats mettent en évidence
une couche de sables grossiers imbibés d'eau douce (fig. 14b). Ce niveau
est capté par la plupart des forages maastrichtiens. De même dans
la zone pilote le P3 considéré comme puits d'essai a capté
cet aquifère.
Entre 280 et 300m existent deux minces bandes d'argile
intercalées dans les sables. En dessous, jusqu'à 335m ce sont les
sables grossiers qui continuent.
Entre 335m et 520m tous les quatre paramètres montrent
des pics très fréquents qui justifient l'abondance des
passées argileuses retrouvées dans la description
lithologique.
De 520 à 600m le SPR ne varie presque pas sauf entre
520 et 530, par contre les variations du SP et de la radioactivité
naturelle sont très sensibles. Ces variations en pics mettent en
évidence les lits d'argile. Ce niveau est constitué de sables
fins avec toujours l'existence de minces lits d'argile et une intercalation
d'un banc argileux de 10m d'épaisseur. Cependant la diminution
régulière de la GN à allure rectiligne en fonction de la
profondeur ainsi que la variation remarquable de la PS montrent la
présence d'eau salée à partir de 330m devenant très
salée en profondeur vers 500m.